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Musée Carnavalet – Histoire de Paris Décembre 2009 Dossier de presse exposition 10 février – 4 juillet 2010

Musée Carnavalet – Histoire de Paris Décembre 2009 … · Il est complété par des créations contemporaines réalisées à l’initiative du musée. Effectués entre 2008 et

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Musée Carnavalet – Histoire de Paris Décembre 2009

Dossier de presse exposition 10 février – 4 juillet 2010

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L’impossible photographie, prisons parisiennes (1851 – 2010) Exposition du 10 février au 4 juillet 2010

Musée Carnavalet – Histoire de Paris 2

Sommaire Communiqué de presse p.3 Genèse p.4 Intention p.6 Parcours p.7 Fiche technique p.8 Une exposition polyphonique, des regards contemporains p.10 Inventaire des prisons parisiennes p.11 Catalogue p.16 Les rendez-vous p.18 Informations pratiques p.19 Iconographie disponible pour la presse p.20

Contact presse – musée Carnavalet

Bruno Quantin

Courriel : [email protected]

Tél. : 01 44 59 58 76 ; fax : 01 44 59 58 10

Couverture : Jacqueline SALMON, Coursives avec silhouettes de quatre surveillants, maison d’arrêt de Paris-La Santé, avril 2009. © Photo : Jacqueline Salmon ; © Graphisme : Malo/Monday-Monday

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Communiqué de presse

Que sait-on de l’univers carcéral ? La photographie peut-elle rendre compte des réalités pénitentiaires ?

Le musée Carnavalet présente une exposition de 340 photographies réalisées dans les prisons de la capitale, de 1851 à nos jours. Cette sélection est l’aboutissement d’un inventaire général de 3800 images, effectué par les commissaires de l’exposition auprès d’institutions (musées, bibliothèques, archives, agences de presse…) et de collectionneurs privés.

L’exposition dévoile au public la multiplicité et la diversité des images réalisées dans l’univers carcéral de la capitale, corpus à ce jour inédit, éclairé par des textes littéraires ainsi que par des films d’archives. Il est complété par des créations contemporaines réalisées à l’initiative du musée.

Effectués entre 2008 et 2009 à la prison de Paris - La Santé, avec l’accord et le concours de l’Administration pénitentiaire, trois reportages photographiques signés Jacqueline Salmon, Michel Séméniako et Mathieu Pernot, sont présentés en exclusivité dans l’exposition. Ces témoignages exceptionnels et récents sur la dernière prison parisienne encore en activité sont complétés par deux commandes littéraires : une pièce sonore d’Olivia Rosenthal et un texte de Jane Sautière ainsi qu’une installation audiovisuelle réalisée par Anne Toussaint et Kamel Regaya (atelier audiovisuel de la prison de la Santé).

Offrant un regard unique sur le passé et le présent de ces lieux de détention, l’exposition est accompagnée d’un catalogue de référence. À travers l’inventaire de ce qui a été retrouvé, diverses personnalités (universitaires, historiens de la photographie, philosophes, écrivains, artistes…) analysent et décryptent ces images. En parallèle, un programme de Rendez-vous gratuits (conférences, projections et tables rondes) sera organisé pendant les cinq mois de l’exposition.

Le visiteur est ainsi amené à s’interroger sur le regard que portent la société et les photographes sur les lieux de rétention et prisons de la capitale, aux noms parfois oubliés ou méconnus : La Force, la Grande et Petite Roquette, Saint-Lazare, Sainte-Pélagie, Mazas, L’Abbaye, le Cherche-Midi, l’Hôtel des Haricots, etc. Il pourra mesurer l’écart entre ce que l’on sait ou ce que l’on imagine et ce que la photographie restitue de l’univers carcéral.

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Genèse

L’exposition présente 340 photographies extraites du corpus détaillé ci-dessous, réalisées entre 1851 et nos jours exclusivement dans les prisons de la capitale.

Le projet En 1888, 1889 et 1898, le photographe Pierre Emonts (1831 - après 1912), successeur de Charles Marville, réalise à la demande du Service des Travaux historiques1 et en collaboration avec la Commission du Vieux Paris, trois reportages sur les prisons Saint-Lazare, Sainte-Pélagie et Mazas. Au regard de cet ensemble d’une qualité technique et visuelle remarquable, intégralement conservé à Carnavalet, est née l’idée de concevoir une exposition et un catalogue entièrement consacrés aux représentations photographiques des prisons parisiennes, de l’invention de la photographie à nos jours. Les photographies de prisons n’ayant fait à ce jour l’objet d’aucune étude, la première étape consistait à rechercher toutes les photographies existantes, à la fois dans les bibliothèques, les musées, les agences de presse, les journaux, les services administratifs, les archives et chez les collectionneurs. Au terme de l’enquête, près de 4 000 photographies ont été dénombrées. Ce chiffre qui peut sembler conséquent reste cependant faible au regard des 19 lieux de détention parisiens, étudiés sur plus de 150 ans.

Le corpus

Quels lieux de détention ? Que devait-on considérer comme lieux de détention ? Comment établir la frontière entre les cellules d’un hôpital et celles d’une prison ? Fallait-il intégrer dans le corpus les cellules des commissariats qui relèvent de la Préfecture de police ? Le musée Carnavalet a choisi de commencer l’étude par le Palais de justice de Paris qui réunit divers lieux de rétention : le Dépôt des hommes, des femmes et des mineurs, lieu de passage, stratégique et central avant une éventuelle incarcération ; l’ancienne prison de la Conciergerie, maison de justice ; le Dépôt du Parquet dit « la Souricière », lieu de transit des prisonniers en attente de jugement ; enfin le Centre de rétention administrative, lieu d’enfermement temporaire avant expulsion des étrangers en situation irrégulière. À ces divers espaces tous situés dans les murs du Palais de justice, il était nécessaire d’ajouter les prisons rattachées à l’Administration pénitentiaire, les prisons militaires ainsi que leurs dépendances. En revanche, les hôpitaux, où hommes et femmes pouvaient être enfermés pour des raisons de soins mais ne relevant pas d’une logique pénitentiaire, ont été de ce fait exclus du corpus.

1 Le Service des Travaux historiques, créé en 1865 par Haussmann, correspond à l’actuelle Commission des Travaux historiques, chargée de la publication de recueils de sources et d’ouvrages fondamentaux portant sur l’histoire de Paris.

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Quelle aire géographique ? Le musée Carnavalet, consacré à l’histoire de la Ville de Paris, présente des expositions limitées au périmètre de la capitale. Cette délimitation avait l’avantage de permettre une réflexion conjointe sur les transformations de la ville et sur la construction des prisons. Si les premières prisons furent en général installées dans des bâtiments réutilisés à l’intérieur de Paris (La Force, Sainte-Pélagie), toutes les prisons ultérieures ont été construites dans les quartiers populaires périphériques (Mazas, la Santé, la Petite et la Grande Roquette). Cette frontière géographique permet de voir comment les lieux de détention ont été repoussés systématiquement des centres villes.

Quelles frontières temporelles ? Les toutes premières photographies retrouvées d’une prison parisienne sont trois calotypes (négatif et positif sur papier) d’Henri Le Secq (1818-1882) représentant la prison de la Force en 1851 au moment de sa démolition. Ce n’est sans doute pas un hasard si, douze ans après l’invention de la photographie, ce pionnier mandaté pour recenser le patrimoine architectural français dans le cadre de la Mission héliographique2, s’intéresse à ce bâtiment désaffecté et en cours de démolition. La photographie s’inscrivait ici pleinement dans l’optique patrimoniale de sauvegarde. Pour les mêmes raisons, le musée Carnavalet a souhaité compléter et enrichir le corpus existant en menant, au début du XXIe siècle, une nouvelle campagne photographique sur la dernière prison parisienne encore en activité, la Maison d’arrêt Paris-la Santé. À l’initiative du musée et avec le concours de la Direction de l’administration pénitentiaire, trois reportages, signés Jacqueline Salmon, Michel Séméniako et Mathieu Pernot, ont pu être réalisés entre 2008 et 2009. Ils sont présentés en exclusivité dans l’exposition. Les images produites ont été acquises par le musée pour enrichir les collections municipales d’un témoignage unique et récent sur la dernière prison parisienne.

2 Avec quatre autres photographes, Gustave Le Gray, Auguste Mestral, Édouard Baldus et Hippolyte Bayard.

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Intention

Le montré et le caché ou l’impossible photographie La photographie en prison est impossible, à la fois au sens strict : il est difficile voire impossible de photographier en prison et de photographier la prison ; et au sens esthétique : la photographie échoue en partie à montrer ce qui relève d’une sensation, d’une pratique et d’une expérience de l’enfermement, bien différentes d’une simple expérience visuelle. On ne photographie pas le sentiment d’isolement, les odeurs, les bruits. C’est pour pallier cette impossibilité et pour en rendre compte que le musée Carnavalet a souhaité donner place, dans l’exposition, à d’autres représentations de la prison, soit par la vidéo, soit par l’écrit. Le choix du titre, « l’impossible photographie », s’est imposé pour toutes les raisons ici évoquées en hommage au titre du recueil de textes réunis par Michelle Perrot « L’impossible prison » (Seuil). Ce livre publié en 1980 suivait de peu le texte de Michel Foucault, « Surveiller et punir » paru en 1975 (Gallimard) juste après les grandes mutineries dans les prisons.

Catherine Tambrun, commissaire de l’exposition

« La réalité des prisons ne se réfléchit pas, ne s’imprime pas, elle n’est pas montrable, elle échappe à l’objectivité de la caméra. Ici manquent des notions aussi essentielles que l’œuvre destructrice du temps, l’usure, la répétition, la monotonie et l’ennui, la révolte et la haine salvatrice, préservant la conscience de soi, de l’oubli, d’une vie qui fuit un peu plus chaque jour sans qu’il soit possible d’arrêter cet écoulement, de juguler cette hémorragie. Non pas que les images seraient fausses, mais elles resteraient incomplètes, partielles, illusoires, donnant le sentiment de toujours devoir être décalées et dérisoires. »

Jean Gaumy, Écrits sur l’image. Les incarcérés. L’utopie pénitentiaire,

Éditions de l’Étoile, 1983.

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Parcours

Présentation générale Le corpus de 340 images présentées semble vaste mais reste limité si l’on compte le nombre d’institutions concernées : 16 prisons et 3 centres d’enfermement. Il reste aujourd’hui dans Paris une seule prison, celle de la Santé, et trois lieux d’enfermement au Palais de justice. Ces photographies ont été réalisées, soit au moment de la construction, soit au moment de la fermeture des établissements, plus rarement quand les prisonniers les occupent. L’homme est donc le grand absent de ces photographies. De ce point de vue, le choix des images exposées n’est pas entièrement représentatif du corpus retrouvé dans la mesure où les photographies représentant des hommes et des femmes (détenus, personnels) ont été privilégiées car elles donnent une idée plus précise de la vie dans les prisons. En contrepoint de ces photographies, sont présentés des textes anciens ou contemporains, un texte sonore et une installation vidéo qui viennent éclairer et enrichir ce que la photographie ne peut donner à voir. Enfin, quelques films, une salle documentaire (avec des témoignages de surveillants et de détenus) et un programme de conférences viennent compléter l’ensemble.

Parcours

• Salle 1 : Introduction

• Salle 2 : Photographies de Mathieu Pernot

• Salle 3 : Plan aérien de Paris, images de voitures carcérales, Palais de justice (le Dépôt, la Souricière, la Conciergerie et le Centre de rétention administrative)

• Salle 4 : Les prisons de femmes (Saint-Lazare et Petite Roquette)

• Salle 5 : Les prisons d’hommes (Sainte-Pélagie, Mazas, Grande Roquette, Santé), thème de la cellule et des démolitions ; images commémoratives de la Commune à la Grande Roquette

• Salle 6 : Photographies d’Oliver Aubert

• Salle 7 : L’anthropométrie

• Salle 8 : Photographies de Michel Séméniako et pièce sonore d’Olivia Rosenthal

• Salle 9 : La peine de mort, suivi du thème « Directeur et personnel » Installation audiovisuelle réalisée par Anne Toussaint et Kamel Reyaga pour « Les Yeux de l’Ouïe » (atelier audiovisuel de la prison de la Santé). Atelier photographique organisé par Michel Séméniako en 2008 à la prison de la Santé sur le thème « Portraits sans visage »

• Salle 10 : Salle documentaire (cf. ci-dessous)

• Salle 11 : Présentation de 4 vidéos, Duras à la Petite Roquette, Odette et la prison, La Roquette prison de femmes, Le circuit de l’arrivant à la prison de la Santé

• Salle 12 : Photographies de Jacqueline Salmon, de Catherine Réchard, QuickTime VR et photographies d’Anne Lise Dees

La salle documentaire offre au public une diversité de ressources sur le thème carcéral :

• Textes littéraires • Textes de détenus • Textes de surveillants • Fac-similés anciens (presse, revues…) • Ouvrages d’information sur la prison comme Le Guide du prisonnier édité par l’OIP (Observatoire International des Prisons) et ouvrages de référence

• Ouvrages sociologiques • Photographies (évasions, polaroïd de Jane Sautière accompagné d’un texte composé par elle-même) • Etc.

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Le statut des photographies exposées

Dans le corpus d’œuvres sélectionnées figurent aussi bien des photographies patrimoniales commandées par des institutions extérieures à l’Administration pénitentiaire (Marville, Emonts, Union photographique française, Desprez, Barry, Préfecture de police…), des photographies réalisées pour l’administration (Collard, Nivet…), des photographies d’amateurs (Lemercier, Balandier, images stéréoscopiques d’amateur…), de militants (Lefort, Aubert, Cochet…), des photographies à usage de propagande (Appert) ou réalisées et parfois même commandées par les journaux (Harlingue, Manuel, Wide World Photos, agences photographiques… ). Ces images soulèvent donc des questions : dans quel but ont-elles été réalisées, sous quelles contraintes, que montrent-elles ?

Fiche technique

Commissaires, musée Carnavalet

Catherine Tambrun et Christel Courtois

Les photographies exposées

340 œuvres (couleurs et noir et blanc)

Techniques : calotypes, aristotypes, négatifs sur verre, papiers albuminés, tirages au gélatino-bromure, vues stéréoscopiques, polaroïds, diapositives, images numériques, QuickTime VR

Auteurs : XIXe siècle : Auguste-Hippolyte Collard, Pierre Emonts, Henri Godefroy, Henri Le Secq, Charles Marville ; XXe siècle : Raymond Depardon, Henri Manuel, Jacqueline Salmon, Michel Séméniako, Mathieu Pernot, Olivier Aubert, Pierre Jouve…

Prêteurs

Agences photographiques AFP, Rapho et Roger-Viollet Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP) Bibliothèque des littératures policières (BILIPO) Bibliothèque nationale de France (BnF) Collection Philippe Zoummeroff Commission du Vieux Paris (CVP) Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) Ecole nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) Musée national des prisons - Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) Musée et photothèque de la Préfecture de police (MPP)

Aménagement

Les ateliers des musées de la Ville de Paris L’atelier de restauration d’arts graphiques et l’atelier d’encadrement du musée Carnavalet Les ouvriers professionnels du musée Carnavalet

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Depuis 1983, l’ARCP met en œuvre la politique de préservation du patrimoine photographique conservé dans les musées, les bibliothèques et les archives de la Ville de Paris, soit environ 10 millions de photographies. L’ARCP, c’est une équipe de spécialistes capables de réaliser : • Des évaluations de collections afin de proposer des plans de conservation et de restauration adaptés aux spécificités des fonds et aux besoins de chaque institution municipale.

• Des traitements de restauration adaptés à chaque type d’image - des photographies historiques aux œuvres contemporaines.

• Des reproductions de tirages et de négatifs originaux dont la fragilité interdit toute manipulation régulière.

Parallèlement à cet accompagnement quotidien des institutions, l’ARCP, c’est aussi : • Un pôle de référence participant activement, à l’occasion de colloques et de conférences, à l’avancée de la recherche, ainsi qu’à la formation des acteurs de la conservation des photographies en France ou dans les autres pays.

• Un centre de documentation doté d’une bibliothèque spécialisée dans les techniques photographiques des origines à nos jours ainsi que dans le domaine de la conservation et de la restauration de l’image.

• Un promoteur de l’histoire matérielle de la photographie à travers le commissariat d’expositions, en collaboration avec des institutions françaises et étrangères.

L’atelier de Restauration et de Conservation des Photographies de la Ville de Paris

Cette exposition a été rendue possible grâce à la collaboration avec l’Atelier de Restauration et de Conservation des Photographies (ARCP) de la Ville de Paris, établissement au service des collections municipales depuis 1983. Dans le cadre de cette exposition, l’ARCP a réalisé un cahier des charges de conservation préventive, un suivi environnemental des photographies et des actes de restauration, de montage et de reproduction.

Scénographie

XLargo (Patrick Besenval & Sonia Clément) et Marion Rivolier

© XLargo © XLargo « Dans un monde dont l’obsession est de tout voir et de tout montrer, il nous semble que cette exposition consacrée à l’univers carcéral aborde l’une des dernières terrae incognitae de notre époque. Le titre « l’impossible photographie» exprime d’ailleurs à lui seul l’originalité et la valeur toute particulière de ce projet. Les images, extraits de films et textes réunis composent autant de points de vue inattendus et interrogateurs sur la prison. Loin d’induire une vision unique sur l’institution pénitentiaire, les œuvres exposées aiguisent notre regard et ouvrent des perspectives à notre réflexion. Pour la scénographie, nous avons souhaité mettre en espace l’exposition en imaginant des lieux centraux d’où tout rayonne et jouer sur les perspectives en créant des intérieurs et des extérieurs, des emboîtements et des superpositions tant spatiales que graphiques. »

Patrick Besenval, Sonia Clément et Marion Rivolier

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Une exposition polyphonique, des regards contemporains

Réalisations photographiques Il paraissait important d’enrichir le corpus historique existant en menant, au début du XXIe siècle, une nouvelle campagne photographique sur la dernière prison parisienne encore en activité, la Maison d’arrêt Paris-la Santé, prison en partie désaffectée et menacée à ce jour de partielle ou totale démolition. Pour mener à bien cette campagne, la Direction de l’administration pénitentiaire a bien voulu ouvrir ses portes à trois photographes, Mathieu Pernot, Jacqueline Salmon et Michel Séméniako, entre septembre 2008 et avril 2009 et permettre la création d’un atelier de photographie au cœur même de la prison de la Santé avec des détenus. Cet atelier encadré par Michel Séméniako avait pour thème « Portraits sans visage ». Ces travaux récents seront présentés en exclusivités dans l’exposition.

Productions vidéo À l’initiative du musée, Anne Toussaint et Kamel Regaya, cinéastes, ont réalisé une installation visuelle et sonore à la prison de la Santé avec des personnels de surveillance et des personnes détenues. Ils s’interrogent et interpellent les visiteurs sur la notion d’enfermement au travers de l’expérience vécue des uns et des autres. Par ailleurs, quelques vidéos documentaires seront présentées dans l’exposition comme par exemple l’interview « Duras à la Petite Roquette » (1965) où l’écrivain interviewe la directrice de la prison pour femmes sur son métier et sur sa relation avec les détenues. Cette sélection de films est complétée par un programme de Rendez-vous (p.18). Créations littéraires La littérature, au sens large du terme, apporte un éclairage spécifique sur les images présentées dans l’exposition. Des récits de visiteurs, de journalistes ou de personnels travaillant dans ces lieux viennent éclairer les photographies, les décrypter ou les contredire. Pour compléter les récits anciens, un atelier d’écriture a été réalisé en 2009 avec des personnels retraités de l’Administration pénitentiaire (prison de la Santé et Petite Roquette3), ainsi qu’un autre avec des détenus de la prison de la Santé. De plus, des témoignages d’anciens détenus de la Santé et de la Petite Roquette ont été recueillis. En 2008 et 2009, deux auteurs, Olivia Rosenthal et Jane Sautière, ont elles aussi été invitées à enrichir le travail des trois photographes à la maison d’arrêt Paris - La Santé en écrivant, pour l’une le récit d’une « visite » dans cette prison à partir d’une vingtaine d’entretiens réalisés in situ, et pour l’autre un texte écrit autour d’une photographie prise par ses soins, texte qui propose un point de vue de l’intérieur.

3 Publication de l’ENAP.

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Inventaire des prisons parisiennes Prisons et centres de détention sont placés jusqu'en 1887 sous la tutelle du préfet de police de Paris pour l'administration et la surveillance, et sous celle du préfet de la Seine pour la gestion matérielle et l'entretien des bâtiments. Le Dépôt de la Préfecture de police, le Dépôt du Palais de justice, les maisons d'arrêt pour hommes (Mazas, la Santé) et pour femmes (Saint-Lazare, la Petite Roquette), le Dépôt des condamnés (la Grande Roquette), les maisons de correction pour hommes (la Conciergerie, Sainte-Pélagie), la maison des jeunes détenus (la Petite Roquette), la prison pour dettes (Clichy) ont succédé aux prisons héritées de l'Ancien Régime (La Force, les Madelonnettes). LISTE DES PRISONS CLASSÉES PAR ENSEMBLE [ nom de la prison / adresse / devient prison en / date de la démolition ou fermeture / remarques ]

Les prisons anciennes détruites peu après l’invention de la photographie

La Grande Force / 2-4 rue du Roi-de-Sicile, 4e arrondissement / 1782 / 1850 La Petite Force / 14-22, rue Pavée, 4e arrondissement / 1792 / 1850 Les Madelonnettes / 6-12, rue des Fontaines (actuelle rue des Fontaines-du-Temple), 3e arrondissement / « prison couvent » 1793, prison politique 1848 / 1867 La Grande Force, prison pour dettiers (1782-1850) et La Petite Force, prison pour femmes (1792-1850)

L’hôtel du duc de Caumont La Force fut transformé en 1780 en une maison de détention pour dettiers appelée la Grande Force. La Petite Force, affectée aux femmes de mauvaise vie et installée vers 1792 dans une partie des communs de l’hôtel Lamoignon, rue Pavée, communiquait avec la Grande Force par le chemin de ronde commun et les égouts. La destruction fut votée le 10 septembre 1840, pour une fermeture effective le 26 mai 1850. Des pans de murailles sont toujours visibles à l’arrière des bâtiments de la caserne de pompiers, 7-9, rue de Sévigné et rue Pavée. L’actuelle rue Malher traverse aujourd’hui l’emplacement des deux prisons.

La prison des Madelonnettes, maison d’arrêt pour hommes et femmes et maison de jeunes détenus (1793-1867)

Cet ancien couvent pour « pécheresses repenties » et femmes enfermées par lettre de cachet fut transformé en prison pour hommes en 1793 et pour femmes en 1795. En 1831, toutes les détenues furent transférées à Saint-Lazare. Ce lieu accueillit alors 400 enfants regroupés dans des quartiers « d’épreuve », de « réforme » et de « punition ». Devant la situation sanitaire déplorable, les enfants furent transférés en 1836 à la Petite Roquette, et la prison des Madelonnettes redevint une prison pour hommes. Après un décret d’expropriation (23 août 1858), le transfert des derniers prisonniers pour la nouvelle maison d'arrêt de la Santé ne se fit qu’en 1867, un an avant la démolition, achevée en 1868. Il subsiste un pan de mur en saillie 6, rue des Fontaines-du-Temple.

Les anciens couvents

La Maison cellulaire Sainte-Pélagie / 13-15, rue Lacepède, 5e arrondissement / 1792 / 1898 / maison de correction pour hommes et mineurs Saint-Lazare / 107, rue du Faubourg Saint-Denis, 10e arrondissement / 1791 / de 1825 à 1832 / 1896 à 1932 prison pour femmes

La prison Sainte-Pélagie, maison de correction pour hommes et mineurs (1792-1898)

En 1792, la Convention s’appropria les bâtiments du couvent des religieuses de Sainte-Pélagie pour les transformer en prison destinée à recevoir des condamnés correctionnels de moins d’une année, des

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dettiers et des jeunes de moins de 16 ans, condamnés, vagabonds ou placés en détention par mesure de correction paternelle. Sainte-Pélagie fut désaffectée par une délibération du Conseil municipal du 25 décembre 1894. Les détenus furent transférés à la maison d’arrêt de Fresnes ouverte le 2 août 1898. La démolition débuta dans le courant de l'année 1899.

La prison Saint-Lazare, maison d’arrêt, de justice et de correction pour femmes (1791-1932)

Le couvent fondé par Saint-Vincent de Paul, fut transformé en prison en 1791, et en prison de femmes en 1794. En 1824, l’architecte Louis-Pierre Baltard (1764-1846) construisit un bâtiment neuf, une chapelle et une infirmerie. La prison Saint-Lazare était à la fois maison d’arrêt, de justice, de correction et d’éducation correctionnelle pour les jeunes filles détenues par voie de correction paternelle. Elle accueillait des prévenues et des accusées de délits et de crimes, des condamnées à l’emprisonnement de moins d’une année, des détenues pour dette envers l’Etat, des filles publiques, des filles mineures arrêtées en flagrant délit de prostitution sur la voie publique, d’hospice de syphilitiques et de maison hospitalière. En 1868, on compta 992 femmes détenues. La prison fut fermée en juillet 1932 et la démolition effective entre 1935 et 1940. Les bâtiments subsistants (dont la chapelle, visible au fond du square Alban Satragne) appartiennent aujourd’hui à la Ville de Paris.

Les nouvelles prisons dites « modernes »

La Grande Roquette / 166, rue de la Roquette, 11e arrondissement / 1836 / 1898 Mazas / 23-25, boulevard Mazas (actuel 22, boulevard Diderot), 12e arrondissement / 1850 / 1898

La Petite Roquette / 143, rue de la Roquette, 11e arrondissement / 1836 prison pour enfants, 1932 prison pour femmes / 1973 La Santé / 42, rue de la Santé, 14e arrondissement / construction 1864 à 1867 / toujours partiellement en service / maison d’arrêt

La Grande Roquette, « Maison de Dépôt des condamnés » aussi appelée « le petit Bicêtre », prison pour hommes (1836-1898)

Destinée à remplacer les vieux bâtiments de Bicêtre, la Grande Roquette fut construite sur une superficie de 11 873 mètres carrés par François Gau (1790-1854). Le Dépôt des condamnés fut inauguré le 23 décembre 1836 par l’arrivée de 427 détenus transférés de Bicêtre. En 1892, l’Administration pénitentiaire aménagea un quartier de forçats à la Santé, et la maison d’arrêt de la Grande Roquette cessa de fonctionner le 18 avril 1893. Mais en 1897, des travaux menés à la Santé conduisirent à incarcérer à nouveau à la Roquette les condamnés aux longues peines, les forçats et les relégués. La Grande Roquette accueillit jusqu’en 1898 les condamnés à mort qui étaient exécutés devant la prison. « L’abbaye des cinq pierres », carré des cinq dalles sur lesquelles était dressée la guillotine est encore visible rue de la Croix-Faubin percée en 1902 à l’emplacement de la prison détruite à partir d’octobre 1898.

La prison Mazas, dite « La Nouvelle Force » ou « Maison d’arrêt cellulaire de Paris », maison d’arrêt et de correction cellulaire pour hommes (1850-1898)

Inaugurée le 29 mai 1850, la prison Mazas surnommée « l’hôtel des 1200 couverts » formait un pentagone de 34 000 mètres carrés. La prison avait été construite de 1845 à 1850 par les architectes Jean-François-Joseph Lecointe (1783-1858) et Emile Gilbert (1793-1874). En 1875, Mazas devint maison d’arrêt et de correction cellulaire accueillant près de 1200 hommes prévenus et condamnés à une courte peine de détention (moins de 3 mois). Il y avait 994 détenus en 1892. La prison fut démolie en 1898 pour des raisons sanitaires, et aussi parce que la vue de la prison aurait gâché la perspective de la gare de Lyon au moment de l’Exposition Universelle de 1900.

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La prison de la Petite Roquette, « pénitencier ou maison des jeunes détenus », maison d’éducation correctionnelle pour enfants, maison d’arrêt pour femmes (1836-1973)

Construite à partir de 1825 à proximité du cimetière du Père Lachaise par l’architecte Louis-Hippolyte Lebas (1782-1867), la prison occupait une superficie de 25 000 mètres carrés pour environ 500 cellules. Le 11 septembre 1836, elle devient « la Maison des jeunes détenus » de Paris. En juillet 1932, à la fermeture de Saint-Lazare, la prison de la Petite Roquette fut affectée aux femmes. En 1961, la population pénale était de 300 détenues. En 1973, lors de la fermeture, les cellules ne possédaient ni chauffage, ni eau, ni toilettes et le dernier étage était totalement abandonné. Les femmes furent transférées à la maison des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) récemment mise en service. La démolition des bâtiments intervint dès mars 1974. Seul subsiste le portail d’entrée, sur lequel une plaque commémorative rappelle la présence de plusieurs milliers de résistantes françaises incarcérées entre 1940 et 1944.

La prison de La Santé dite aussi « Les Nouvelles Madelonnettes », maison d’arrêt pour hommes (1867 - toujours en activité)

Pour remplacer la vieille prison des Madelonnettes, l’architecte Emile Vaudremer (1829-1914) construisit une prison longtemps considérée comme un modèle d'architecture et de conception pénitentiaire. Sa superficie de 27 943 mètres carrés devait recevoir 1000 détenus, répartis en deux quartiers distincts de 500 détenus. L’Hôpital central des prisons de la Seine accueillait les détenus malades de toutes les prisons de Paris. En 1892, furent créés à La Santé des quartiers spéciaux, pour recevoir les forçats des régions Nord et Est en partance pour le bagne, les condamnés à mort et les politiques. C'est dans cette prison modèle que fut créée l'École pénitentiaire supérieure par un décret du 19 août 1893. La maison d'arrêt de La Santé est aujourd’hui la seule prison de Paris intra-muros. Elle est en partie désaffectée sur la partie qui longe le boulevard Arago (blocs B, C, D) et ne contient plus qu’environ 550 détenus permanents. Son avenir est encore incertain. Après la démolition de la Grande Roquette en 1899, les condamnés à mort étaient guillotinés à l’angle du boulevard Arago et de la rue de la Santé. De 1939 à 1974, date de la dernière exécution capitale à Paris, les exécutions eurent lieu dans l’enceinte même de la prison.

Autres prisons

Prison de Clichy / 54 à 58, rue de Clichy, 9e arrondissement / 1834 / 24 juillet 1867, démolie en 1872 / prison pour dette pour hommes et femmes (pas de photographie recensée dans le corpus) Prison des Tourelles / 141, boulevard Mortier, 20e arrondissement / 1940 / 1949 / centre d'internement (annexe de la prison de la Santé) La prison de Clichy, prison pour dette pour hommes et femmes (1834-1867)

La Ville de Paris avait acheté en 1826 deux petits hôtels construits au XVIIIe siècle 54 à 58 rue de Clichy, pour y installer en remplacement du quartier de la Dette de Sainte-Pélagie la prison dans laquelle les créanciers faisaient enfermer leurs débiteurs. Inaugurée en décembre 1834, la prison de Clichy fut supprimée le 24 juillet 1867, lors de l’abrogation de la contrainte par corps en matière civile et commerciale, et démolie dans l’hiver 1872-1873. La prison des Tourelles, centre d'internement (bâtiments anciens réquisitionnés comme annexe de la prison de la Santé) (1940–1949)

Ouvert en octobre 1940, le centre d'internement des Tourelles occupait les locaux de la caserne des Tourelles. Les juifs étrangers en situation « irrégulière » y furent internés. À partir de 1941, quand les hommes furent envoyés directement à Drancy ou dans les camps du Loiret, seules les femmes juives ayant contrevenu aux ordonnances allemandes furent internées aux Tourelles, ainsi que des communistes et des prisonniers de droit commun. En 1946 elle devient prison de femmes.

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Les prisons militaires

Les prisons militaires, dont il n’existe que peu d’images, constituent un objet de recherche récent. Abbaye / Saint-Germain-des-Prés, 6e arrondissement / 1631 / 1854 ou 1857 / 2 photographies recensées

Prison de Montaigu / 10, place du Panthéon, 5e arrondissement / 1792 / 1836 (détruite en 1842) Prison de la garde nationale dite aussi « Hôtel des Haricots / 92, quai de la Gare, 13e arrondissement (actuel 55, quai d’Austerlitz) / 1837 / 1864 puis 15, rue de Boulainvilliers, 16e arrondissement / 1864 / 1870-71 Prison du Cherche-Midi, hôtel des conseils de guerre / 37, rue du Cherche-Midi, 6e arrondissement / 1841 / 1907 Prison du Cherche-Midi, maison militaire d’arrêt et de correction / 38, rue du Cherche-Midi, 6e arrondissement /1851 / 1950 La prison de Montaigu, prison militaire (1792-1836)

En 1792, le collège de Montaigu est converti en hôpital et en maison de correction militaire : « On y renferme pour peu de temps ceux qui se sont rendus coupables de quelques infractions contre la discipline : les soldats qui, casernés hors de Paris, se rendent sans permission dans cette ville, et les autres soldats de la place, convaincus de légers délits ». Par ordonnance royale du 3 décembre 1832, la prison de Montaigu est érigée en pénitencier militaire. Montaigu est vidée de ses prisonniers en avril 1836, au profit du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye. Les bâtiments sont rasés en 1842.

La prison de la garde nationale dite aussi « Hôtel des Haricots », prison militaire (1837-1871)

Le nom a été donné à plusieurs lieux qui désignaient la prison de la Garde nationale. De 1837 à 1864, elle était située au 92, quai de la Gare (actuel 55 quai d’Austerlitz). En 1864, lors de l’extension de la gare d’Austerlitz, la prison fut transférée au 15, rue de Boulainvilliers, jusqu’à sa suppression en 1870. En 1870-1871, l' « Hôtel des Haricots » servit de prison pour officiers avant de devenir une institution de jeunes filles.

La prison du Cherche-Midi, hôtel des conseils de guerre, prison militaire (1841-1907)

Les lois des 29 octobre 1790 et du 10 juillet 1791 établissent des prisons militaires séparées des prisons civiles. En 1841, une maison de justice militaire est installée dans une aile de l’hôtel des conseils de guerre, au 37 rue du Cherche-Midi. Cette prison, ouverte le 1er novembre 1841, est destinée aux militaires arrêtés pour absences illégales et aux condamnés à des peines inférieures à six mois de prison. Elle est détruite en 1907. La prison du Cherche-Midi, maison militaire d’arrêt et de correction (1851-1950)

De 1847 à 1851, une maison militaire d’arrêt et de correction est construite au 38, rue du Cherche-Midi. Elle est édifiée sur l’emplacement d’un ancien couvent ayant appartenu à la communauté des Filles du Bon Pasteur. Cette prison cellulaire d’une capacité de 200 places ouvre le 30 décembre 1851. Désertée le 12 juin 1940, la prison militaire du 38, rue du Cherche-Midi est réquisitionnée par l’occupant dès son entrée dans Paris. Elle passe entièrement sous contrôle des autorités d’occupation. À partir de février 1961 commencent les travaux de démolition d’une partie du site seulement. Le reste des bâtiments continue à être exploité par la Justice. Elle est entièrement rasée en 1966.

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Le Palais de justice, 1er arrondissement

Le Dépôt de la Préfecture de police

Le Dépôt du Parquet, dit « la Souricière » / 32, quai des Orfèvres Le Centre de rétention administrative (CRA) / 3, quai de l’Horloge et redoute de Gravelle, avenue de l'école de Joinville, 12e arrondissement, appelé « CRA de Vincennes » / 1982 La Conciergerie / 1, quai de l’Horloge / 1855, maison de correction / fermée en tant que prison en 1934

Le Dépôt de la Préfecture de police

Situé côté place Dauphine, sous la salle des Pas Perdus, un nouveau Dépôt fut inauguré le 18 août 1864. En 1887, le chiffre des entrées quotidiennes était d’environ 350 toute l’année. Le Dépôt actuel est placé sous le contrôle de la Préfecture de police de Paris, (Ministère de l’Intérieur). Il accueille les personnes déférées à l’issue de leur garde à vue, qui sont ensuite présentées à un magistrat. Une partie des salles, se trouvant dans le Dépôt de la Préfecture de police de Paris, est affectée au Centre de rétention administrative réservé aux hommes étrangers. Le Dépôt du Parquet, dit « la Souricière »

En 1890, le juge d'instruction Louis Guillot écrit dans Paris qui souffre : « Le lieu de passage où les prévenus attendent leur comparution soit devant les juges d'instruction soit sur les bancs de la police correctionnelle, se nomme officiellement le Dépôt du Parquet, mais il est plus connu sous le nom de souricière, ou en argot les "36 carreaux", à cause des petits châssis de verre qui garnissent les portes des cellules. Il était autrefois quai de l'Horloge, au-dessous du niveau de la Seine, dans les anciennes cuisines de Saint-Louis. Les prisonniers s'y trouvaient fort mal, ils souffraient de l'humidité, et s'ils se laissaient aller au sommeil, les souris venaient manger leurs vêtements, on dit même que le nom de souricière est venu de là. » De forme rectangulaire, la Souricière était divisée en trois quartiers : le quartier des hommes, le quartier des femmes, et le quartier des mineurs. Aujourd’hui, la Souricière, placée sous le contrôle de l’Administration pénitentiaire, est la zone d’attente des détenus écroués qui sont extraits des diverses maisons d’arrêt de la région parisienne en vue de leur comparution devant une juridiction de jugement, de leur audition par un magistrat instructeur ou de toute audience devant la chambre de l’instruction ou le juge des libertés et de la détention.

Le Centre de rétention administrative de Paris dans l'enceinte du Dépôt de la Préfecture de police

Les centres de rétention administrative de Paris sont placés sous l’autorité du Préfet de police. Ils sont chargés de recevoir les étrangers en situation irrégulière faisant l'objet d'une procédure de reconduite à la frontière, les étrangers (en situation régulière ou non) frappés d'une mesure judiciaire d'interdiction du territoire ou d'un arrêté préfectoral ou ministériel d'expulsion. En 1982, le premier centre de rétention administrative de Paris ouvre dans l'enceinte du Dépôt de la préfecture de Paris pour les hommes et les travestis. Les femmes, elles, sont logées dans le quartier « des droits commun ». Le CRA pouvait loger jusqu’à 68 personnes. En mars 1995, un nouveau CRA est ouvert dans l'enceinte de l'école nationale de police de Paris (12e arr., ce centre est appelé « CRA de Vincennes »). Depuis juin 2006, il ne reste plus au Palais de justice que le CRA n°3 dédié aux femmes (rez-de-chaussée et 1er étage du Dépôt des femmes). Il subsiste également deux salles d'attente pouvant contenir chacune une trentaine de retenus venant des centres et devant comparaître devant le juge des libertés et de la détention ou la Cour d'appel. Les CRA n°1 et 2 de « Vincennes » sont destinés aux hommes (ouverture du CRA n°2 prévue pour septembre 2010). La Conciergerie, maison d’arrêt et de justice, maison de correction (1855-1934)

Le nom de Conciergerie désigne à la fois l’ensemble des salles gothiques et une partie du quartier de détention. La Conciergerie, à la fin du XVIIIe siècle, servait de prison aux détenus politiques et aux prisonniers de droit commun. Elle communiquait avec le Dépôt et la Souricière au moyen d’un corridor souterrain ouvrant au fond de la détention par une grille de fer. Les travaux d’aménagement pour l’emprisonnement cellulaire furent terminés par l’architecte Louis-Joseph Duc (1802-1879) en novembre 1864. La Conciergerie perdit son statut de prison en avril 1934.

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Musée Carnavalet – Histoire de Paris 16

Catalogue L’impossible photographie, prisons parisiennes

Format : 24 x 34 cm 336 pages, 400 reproductions Éditions Paris-Musées ISBN : 978-2-7596-0112-7 Prix de vente : 39 €

Le catalogue de l’exposition constitue une approche de la représentation de l’univers carcéral. La photographie peut-elle rendre compte de l’univers carcéral ? Si oui, à quelles conditions ? Pour participer à cette réflexion, différents chercheurs – philosophe, historiens de la photographie, historiens du monde pénitentiaire, sociologue – ont travaillé à partir du corpus d’images retrouvées. Une base de données, réalisée pour la conception de ce projet, leur a été fournie, et chacun l’a analysée en fonction de sa spécialité et de ses propres domaines de compétence.

Auteurs (par ordre d’apparition dans le catalogue)

Chris Younès, psychosociologue et docteur en philosophie, travaille dans le domaine de l’urbanisme. Elle s’interroge sur le pouvoir subversif (ou non) des photographies.

Catherine Prade, conservatrice honoraire du Musée national des Prisons, étudie l'histoire des prisons parisiennes.

Jacky Tronel, attaché de recherche à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et coordinateur de rédaction de la revue d’histoire "Arkheia", explore dans son texte l’histoire et la spécificité des prisons militaires de Paris.

Dominique Kalifa, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne (Centre d’histoire du XIXe siècle), replace l’histoire des prisons dans celle des imaginaires sociaux, là où l’utopie pénitentiaire se frotte à des choix plus pragmatiques.

Fabienne Doulat termine actuellement une thèse de doctorat sur « L’architecte Guillaume-Abel Blouet (1795-1853) en son temps », architecte des prisons. Elle rapproche dans son texte ce qui nous est donné à voir dans les photographies de prisons parisiennes, des options architecturales du système pénitentiaire.

Caroline Soppelsa, chargée d’études et de recherche à l’INHA, consacre sa thèse de doctorat en histoire de l’architecture aux prisons de Paris. À travers l’étude des campagnes photographiques commandées par les institutions publiques (Ville de Paris et État) sensibles à la sauvegarde du patrimoine, elle s’intéresse aux prisons perçues sous l’angle de l’architecture et de l’histoire.

Philippe Artières, chercheur à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales - CNRS, anthropologie de l’écriture, replace l’histoire des photographies des prisons parisiennes dans celle des luttes militantes.

Gilles Chantraine, chargé de recherche au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques – CNRS, montre comment la photographie permet de visualiser les principes de la « bonne condition pénitentiaire » identifiés par Foucault.

Michel Frizot, historien de la photographie, chercheur au CNRS et professeur à l'École du Louvre, invite le lecteur à réfléchir sur le lien quasi tautologique entre la camera obscura et les lieux carcéraux, sur les analogies et les dualités qui en découlent.

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Musée Carnavalet – Histoire de Paris 17

Cédric de Veigy, enseignant-chercheur en photographie et cinéma, s’interroge sur la façon dont les photographies sollicitent notre attention, convoquent notre imaginaire, provoquent notre curiosité et suscitent notre réflexion.

Françoise Denoyelle, professeure des universités à l’ENS Louis-Lumière, étudie plus spécifiquement les clichés des prisons parisiennes réalisés par « l’Agence universelle de reportage Henri Manuel », plus connue sous le nom de Studio Henri Manuel.

Marc Renneville, directeur de la publication du site Criminocorpus, chargé de mission "Histoire" à l’Administration pénitentiaire et chercheur associé au Centre Alexandre Koyré, retrace pas à pas l’histoire de la photographie anthropométrique avant et après Bertillon.

Christian Carlier, historien, rédacteur en chef de la revue "Histoire pénitentiaire" diffusée par l’Administration pénitentiaire, décrypte les images en faisant un retour sur l’histoire et le fonctionnement du système pénitentiaire.

Annie Kensey, chef du bureau des statistiques, des études et de la prospective à la Direction de l’Administration pénitentiaire, assistée de Coralie Lemaitre, a réalisé une synthèse à partir des rapports annuels de l’Administration pénitentiaire pour mieux connaître la population carcérale parisienne de 1851 à nos jours.

Louis Faivre d’Arcier, conservateur du patrimoine, chef du Département des archives, de la documentation et du patrimoine du ministère de la Justice et des Libertés, nous guide à travers les sources produites par l’Administration pénitentiaire.

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Musée Carnavalet – Histoire de Paris 18

Les rendez-vous Avec la participation de l’Observatoire International des Prisons, du Forum des Images et du site criminocorpus.cnrs.fr.

Samedis de 14h à 17h45 – Salle de conférences du musée Carnavalet Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Thèmes des rendez-vous « Prisons Parisiennes - introduction » « L’absence » « Écrire sur et/ou dans la prison » « Regards croisés sur la prison » « Présentation des projets annexes à l’exposition » « Histoire pénitentiaire / Histoire des prisons » « Carte blanche à l’Association pour l'histoire de la justice » « Carte blanche à l’Observatoire International des Prisons »

Autres événements dans le cadre de l’exposition

8 mars 8-21 mars

15 mai 28–30 mai

Juin

Journée internationale des femmes Printemps des Poètes Nuit des musées Parcours Nomades du 3ème arrondissement Paris en toutes lettres

Journées d’étude de l’Université Paris-VIII

Vendredis de 15h à 17h45 - Salle de conférences du musée Carnavalet Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles 12 février : « L'impossible réforme » Les sociétés évoluent et génèrent de nouvelles formes de délinquance pour lesquelles les réponses pénales et sociales arrivent bien tardivement au regard des actions de prévention qu'il conviendrait de conduire. Par Francis Lintanff, ancien directeur du système pénitentier français 19 mars : « Prisons : la construction d’un imaginaire » (Photographies et séries télévisuelles ; France, USA, UK). Par Susan Ball, Barbara Villez et Charlène Goasguen 2 avril : « Carnets de Prison » (dessins) Par Noëlle Herrenschmidt 28 mai : « Huntsville » (film) Par Frédéric Biamonti 18 juin : « Guantanamo, Abou Ghraib : les camps du contre-terrorisme » (extraits de films)

Visites – conférences dans l’exposition Visites - conférences tous les jeudis et samedis à 15h30, du 11 mars au 26 juin Renseignements auprès de l’Action culturelle du musée Carnavalet au 01 44 59 58 31/32 Durée : 1h30 - Sans réservation Plein-tarif : 4,50 € ; tarif réduit : 3,80 € + droit d’entrée dans l’exposition

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Musée Carnavalet – Histoire de Paris 19

Informations pratiques

EXPOSITION PRÉSENTÉE DU

10 FÉVRIER AU 4 JUILLET 2010

Ouverture du mardi au dimanche,

de 10 h à 18 h

Fermeture le lundi et les jours fériés

Renseignements au 01 44 59 58 58

Accès gratuit aux collections permanentes

TARIFS DE L’EXPOSITION

Plein tarif : 7 €

Tarif réduit : 5 €

Demi-tarif : 3,50 €

Gratuit jusqu’à 13 ans inclus

et pour les Amis du musée

Achat des billets à la caisse du musée

et en ligne sur

www. carnavalet.paris.fr

Contact presse – musée Carnavalet :

Bruno Quantin

Courriel : [email protected]

Tél. : 01 44 59 58 76 ; fax : 01 44 59 58 10

Responsable communication / presse

musée Carnavalet :

Sophie Boulé

Courriel : [email protected]

Tél. : 01 44 59 58 38 ; fax : 01 44 59 58 10

© Graphisme : Dominique Juigné

MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS Directeur : Jean–Marc Léri Adresse 23, rue de Sévigné 75003 Paris Tél. : 01 44 59 58 58 ; fax : 01 44 59 58 11 Site Internet www.carnavalet.paris.fr Le musée Carnavalet, musée de la Ville de Paris, conserve des collections qui illustrent l’évolution de la ville, de la Préhistoire à nos jours. Musée ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h Fermé le lundi et les jours fériés Activités adultes et enfants Visites, conférences, ateliers Tél. : 01 44 59 58 31 ; fax : 01 44 59 58 07 Les Rencontres de Carnavalet Théâtre, concerts, dédicaces Tél. : 01 44 59 58 33 ; fax : 01 44 59 58 10 Réceptions et partenariats Tél. : 01 44 59 58 35 ; fax : 01 44 59 58 10 Courriel : [email protected] Librairie du musée Accès libre aux horaires d’ouverture du musée Tél. : 01 42 74 08 00 Association des Amis du musée 23, rue de Sévigné 75003 Paris Tél. : 01 42 72 22 62 Courriel : [email protected] Site Internet : www.amisdecarnavalet.com

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Musée Carnavalet – Histoire de Paris 20

Iconographie disponible pour la presse

Reproductions soumises à conditions*

Service de presse du musée Carnavalet - 29, rue de Sévigné - 75003 Paris Bruno Quantin (attaché de presse) / [email protected] / tél. : 01 44 59 58 76

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Le Dépôt – Palais de justice 1- Détenus au Dépôt des mineurs, Île de la Cité, 2006 Pierre Jouve Tirage moderne Collection privée Pierre Jouve © Pierre Jouve Prison de la Conciergerie 2- Escalier menant à la détention, prison de la Conciergerie, entre 1929 et 1931 Henri Manuel Gélatino-bromure d’argent École nationale de l'administration pénitentiaire © Henri Manuel / ENAP-CRHCP Prison Mazas 3- Vue aérienne, maison d'arrêt cellulaire de Mazas, boulevard Diderot, 12ème arr., mars 1898 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet 4- Vue d’une des six divisions de la maison d’arrêt de Mazas, 12ème arr., mars 1898 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet Prison Sainte-Pélagie 5- Dortoir à sept lits, prison Sainte-Pélagie, 14, rue du Puits-de-l'Ermite, 5ème arr., juillet 1889 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet 6- Salle de bains, prison Sainte-Pélagie, 14, rue du Puits-de-l'Ermite, 5ème arr., juillet 1889 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet Prison de la Petite Roquette 7- Prison de la Petite Roquette, vue aérienne, 143 rue de la Roquette, 11ème arr., 16 juin 1949 Anonyme Gélatino-bromure d’argent Photothèque de la Préfecture de Police © Préfecture de Police (service de la Mémoire et des Affaires Culturelles – Photothèque) 8- La prison de la Petite Roquette, 143, rue de la Roquette, 12ème arr., septembre 1920 Charles Lansiaux Gélatino-bromure d’argent Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet

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Prison de la Grande Roquette 9- Démolition de la Grande Roquette, 1898-1899 Henri Godefroy Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet 10- Parloir, prison de la Grande Roquette, 166 et 168, rue de la Roquette, 11ème arr., 1898-1899 Henri Godefroy Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet

Prison Saint-Lazare 11- Cellule de punition, prison de Saint-Lazare, Faubourg Saint-Denis, 10ème arr., juillet 1888 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet 12- Religieuse, galerie de cellules à 1 lit (dite Ménagerie), prison de Saint-Lazare, Faubourg Saint-Denis, 10ème arr., juin 1888 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet 13- Cellule individuelle, prison de Saint-Lazare, Faubourg Saint-Denis, 10ème arr., juin 1888 Pierre Emonts Tirage sur papier albuminé Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet 14- Gardien devant la porte d'entrée de la prison Saint-Lazare Albert Harlingue Gélatino-bromure d’argent Collections Roger-Viollet © Albert Harlingue / Roger-Viollet 15- Visite médicale à l'infirmerie, prison Saint-Lazare entre 1929 et 1931 Henri Manuel Gélatino-bromure d’argent Ecole nationale de l'administration pénitentiaire © Henri Manuel / ENAP-CRHCP

Autre thème de l’exposition : la peine de mort 16- L'assassin Pygmalion Camille, exécuté à Paris le 6 juillet 1917 Anonyme Gélatino-bromure d’argent Musée de la Préfecture de Police © Préfecture de Police (service de la Mémoire et des Affaires Culturelles – Musée)

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Page 22: Musée Carnavalet – Histoire de Paris Décembre 2009 … · Il est complété par des créations contemporaines réalisées à l’initiative du musée. Effectués entre 2008 et

L’impossible photographie, prisons parisiennes (1851 – 2010) Exposition du 10 février au 4 juillet 2010

Musée Carnavalet – Histoire de Paris 22

REPORTAGE EXCLUSIF POUR LE MUSÉE CARNAVALET À LA PRISON DE LA SANTÉ EN 2008-2009

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Jacqueline Salmon 17- Bureau pour la location de télévisions, vu d’une coursive, maison d’arrêt de Paris - La Santé, avril 2009 Tirage chromogène Musée Carnavalet © Jacqueline Salmon 18- Coursives avec silhouettes de quatre surveillants, maison d’arrêt de Paris - La Santé, avril 2009 Tirage chromogène Musée Carnavalet © Jacqueline Salmon Mathieu Pernot 19- Cours de promenade désaffectée, série « Mauvaises Herbes », maison d’arrêt de Paris - La Santé, novembre 2008 Tirage chromogène Musée Carnavalet © Mathieu Pernot Michel Séméniako 20- Cellule individuelle et autoportrait symbolique du détenu T.D, série "portraits négociés", maison d’arrêt de Paris - La Santé, bloc A, janvier 2009 Impression numérique Musée Carnavalet © Michel Séméniako

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