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MONTEVERDI – PIAZZOLLA LA CAPPELLA MEDITERANEA Leonardo García Alarcón – direction Monastère royal de Brou Mercredi 30 septembre 2009 / 20H30 Théâtre des Augustins Montluel Vendredi 2 octobre 2009 / 20H30 Chapiteau Samedi 3 octobre 2009 / 21H00 Durée : 1h15 ARTISTE EN RÉSIDENCE COMMANDE

Monteverdi Piazzolla

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Programme de la création

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Page 1: Monteverdi Piazzolla

Monteverdi – Piazzolla

LA CAPPELLA MEDiTERAnEALeonardo García Alarcón – direction

Monastère royal de Brou Mercredi 30 septembre 2009 / 20H30Théâtre des Augustins Montluel

Vendredi 2 octobre 2009 / 20H30Chapiteau Samedi 3 octobre 2009 / 21H00Durée : 1h15

ARTISTE EN

RÉSIDENCE

COMMANDE

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Angel y Demonio :Madrigaux de Claudio Monteverdi (1567-1643) et Tangos d’Astor Piazzolla (1921-1992).

La NuitTango a cappellaC. Monteverdi Sinfonia (L’Orfeo 1607) Dormo ancora (Il ritorno d’Ulisse in patria 1640) Dorme l’incauta Dorme (L’incoronazione di Poppea 1642)A. Piazzolla Romance del Diablo (Serie del Diablo 1965)

Un Présage C. Monteverdi Ohimé, ch’io cado (Il primo libro delle canzonette 1593)A. Piazzolla Vuelvo Al Sur (texte de Pino Solanas 1987)C. Monteverdi Quel sguardo sdegnosetto (Scherzi Musicali 1632)

L’Amour A. Piazzolla Milonga del Angel (Serie del Angel 1965) C. Monteverdi Sol per te bella Euridice (L’Orfeo 1607) C. Monteverdi Pur ti miro (L’incoronazione di Poppea 1642)

L’Abandon A. Piazzolla Balada para un loco (texte de Horacio Ferrer 1969) C. Monteverdi Lamento della ninfa (VIII Libro dei Madrigali 1638) A. Piazzolla Chiquilín de Bachín (Horacio Ferrer 1968)

La Guerre C. Monteverdi Sinfonia da Guerra (Il ritorno d’Ulisse in patria 1640)A. Piazzolla Jacinto Chiclana (texte de Jorge Luis Borges 1965) A. Piazzolla Michelangelo 70 (1969)

La Mort C. Monteverdi Benedicta (Il Vespro della beata Vergine 1610) A. Piazzolla Muerte del Angel (Serie del Angel 1962) A. Piazzolla Balada para mi muerte (texte de Horacio Ferrer 1968) C. Monteverdi Crucifixus (Selva morale 1641)

Monteverdi – Piazzolla

LA CAPPELLA MEDiTERAnEALeonardo García Alarcón – direction

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› lA CAppellA meDiterAneA› mariana Flores – soprano› Diego Flores – baryton› natalia guevara, Javier Castello – chorégraphie et danse› girolamo Bottiglieri – violon baroque, violon› gustavo gargiulo – cornet› Andrea de Carlo – viole de gambe, contrebasse› William Sabatier – bandonéon› Quito gato – direction artistique, luth, guitare› leonardo garcía Alarcón – direction artistique et musicale, clavecin, orgue, piano

Coproduction Centre culturel de rencontre d’Ambronay.Ce programme a été conçu dans le cadre de la résidence de Leonardo García Alarcón et de la Cappella Mediterranea au Centre culturel de rencontre d’Ambronay. il a également reçu le soutien de la Fondation Orange.

Ce projet a pour objet de se réapproprier la pratique de l’improvisation en musique ancienne, au même titre que dans les musiques actuelles. La Cappella Mediterranea est un ensemble international dont les musiciens, spécialistes de musique ancienne, ont souvent pratiqué d’autres musiques – traditionnelles et jazz notamment. Il s’agit donc de donner à travers cette résidence de création un espace privilégié où mettre en pratique l’improvisation en musique ancienne en renouant avec les pratiques actuelles, quitte à mêler les genres musicaux et élargir le répertoire. Ce projet est également l’occasion de créer un programme qui permette au large public d’aborder la musique ancienne.

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— Angel y Demonio

À Venise, vers 1580, personne ne pouvait imaginer qu’un jour, toutes les règles de la musique exploseraient. La Renaissance avait montré le chemin et il fallait simplement le suivre. À Buenos Aires, en 1940, on a vécu la même histoire. Le style du tango (appelé aujourd’hui tango viejo ou « vrai tango ») était tellement bien défini que même de grandes personnalités, comme Anibal Troilo, ne pouvaient s’extraire du cadre que le public, les danseurs et les conservateurs imposaient. Pourtant, il arrive que de grands créateurs bravent la peur de déplaire, et décident de créer un style nouveau pour que la musique puisse suivre son cours naturel. Ce rôle de Don Quichotte fut assumé notamment par deux compositeurs de sang italien : Claudio Monteverdi pour le baroque italien, et Astor Piazzolla pour le tango.Le premier exerça son métier à Venise, cité qui doit tout à son port, et le deuxième était bien d’origine italienne mais émigré à Buenos Aires, cité où les habitants s’appellent porteños (littéralement « habitants du port »). Deux hommes visionnaires qui ont provoqué un vide énorme à leur mort. Leurs styles sont tellement personnels qu’un Cavalli, élève de Monteverdi, paraît antérieur à son maître, et quelques compositeurs bandonéonistes argentins d’aujourd’hui ne proposent aucun renouveau du style de Piazzolla. À l’origine, le Centre culturel de rencontre d’Ambronay m’avait proposé de confronter Vivaldi et Piazzolla. Si cela me parut stimulant, le rapport entre Monteverdi et Piazzolla m’apparut plus intéressant. Je me suis dit qu’il fallait, sans scrupules, oser partager avec le public et mes collègues musiciens un constat, une évidence presque pour moi. En abordant Monteverdi et Piazzolla, le temps chronologique s’arrête, pour laisser lieu à un même combat, à un même rêve : celui de créer en liberté, avec une très grande technique, au service uniquement d’émotions intenses et contraires. J’ai voulu donner à mon idée un nom : Angel y Demonio.Monteverdi n’est pas l’ange, Piazzolla n’est pas le démon, les deux savent passer de l’un à l’autre à tout moment. C’est la base même de leur langage.Monteverdi aurait sûrement beaucoup ri s’il avait pu entendre la phrase de Mahler, marchant avec Brahms le long de la mer. Brahms venait d’affirmer que lui-même était « le dernier grand compositeur » et Mahler lui répondit que, sûrement, la vague s’échouant à ce moment-là sur la plage était aussi la dernière. Monteverdi et Piazzolla avaient conscience de cette force qui ne s’arrête jamais : la vie, synonyme d’émotion, d’amour, de changement, de crise et de mort.

leonardo garcía Alarcón À Namur, le 22 Septembre 2009

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lA CAppellA meDiterrAneA

Créée en 1999 par Leonardo García Alarcón, La Cappella Mediterranea a pour objectif de revenir aux sources des idéaux esthétiques des grands musiciens du sud de l’Europe autour de trois défis : réorienter l’approche de la musique baroque latine en s’appuyant sur les récentes découvertes musicologiques de la rhétorique italienne, codifier les paramètres baroques encore vivants dans les musiques populaires du sud de l’Europe et d’Amérique latine, et redessiner le parcours sud/nord, typique de tous les arts, depuis la Renaissance jusqu’au baroque.L’ensemble explore les trois principaux genres musicaux du début du xviie siècle : le madrigal, le motet polyphonique et l’opéra. il a enregistré son premier disque en décembre 2003 (La Musique andalouse au Mexique au xviie siècle) pour le label espagnol Almaviva. invité en 2007 au Festival d’Ambronay pour le programme « Peter Philips, un compositeur anglais en Flandre », il réalise un enregistrement dans l’abbatiale pour Ambronay Éditions. L’année suivante, il retrouve Ambronay pour un nouveau programme qu’ils consignent au disque : Barbara Strozzi Virtuosissima Compositrice, sorti le 24 septembre 2009.En 2009, La Cappella Mediterranea se produit dans différents programmes autour du Troisième Livre de Madrigaux de

Sigismondo d’india, du Cinquième Livre de Claudio Monteverdi, de Giovanni Giorgi, et des Vêpres d’Antonio Vivaldi.Dans le cadre de la résidence de Leonardo García Alarcón à Ambronay, La Cappella a mené des formations pour jeunes professionnels que ce soit lors de stages ou d’actions culturelles importantes de découverte de la musique ancienne, avec notamment le projet « Arcadie » mené en collaboration avec la Compagnie Arnica d’Emilie Flacher, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourg-en-Bresse et le Théâtre de Bourg-en-Bresse. Depuis 2009, La Cappella Mediterranea est soutenue par la Fondation Orange.

leonArDo gArCíA AlArCón, direction

né en 1976 en Argentine, Leonardo García Alarcón commence ses études de piano dès l’âge de six ans et se familiarise avec la pratique de la basse continue dès quinze ans. Poursuivant son cursus de piano, il étudie la direction d’orchestre à l’université nationale de La Plata. Dès 1997, il entreprend des études de clavecin au Conservatoire de Genève et complète sa formation théorique au Centre de musique ancienne de la même ville.Membre de l’ensemble Elyma et assistant de Gabriel Garrido, il joue dans des salles prestigieuses dans toute

l’Europe. En 1999, il fonde et dirige la Cappella Mediterranea, ensemble spécialisé dans la musique baroque espagnole, italienne et latino-américaine. il est également directeur artistique de l’ensemble La nouvelle Ménestrandie, dédié à la musique instrumentale du xviiie siècle et collabore étroitement avec l’ensemble Clematis.En juin 2000, Leonardo García Alarcón obtient le poste d’organiste titulaire du temple d’Anières-Vésenaz à Genève. il est nommé professeur de la classe de « Maestro al Cembalo » et chef de chant baroque des classes professionnelles de chant à l’HEM de Genève en 2004. il anime par ailleurs de nombreuses master-classes.Ses partenaires de musique de chambre sont Christophe Coin, Maurice Bourgue, Sergio Azzolini ou Manfredo Kraemer. il entretient une grande complicité musicale avec le gambiste Andrea De Carlo et a également entamé en 2008 une collaboration avec la soprano Anne Sophie Von Otter.Pour Ambronay Éditions, Leonardo García Alarcón a enregistré un disque Peter Philips et un disque Barbara Strozzi, acclamés par la critique (ffff de Télérama).Leonardo García Alarcón est artiste en résidence au Centre culturel de rencontre d’Ambronay.

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« Dormo ancora » Il rItorno dI UlIsse In patrIa Claudio Monteverdi

ulisse, si risvegliadormo ancora o son desto?Che contarde rimiro?Qual aria vi respiro?e che terren calpesto?dormo ancora o son desto?Chi fece in me, chi feceil sempre dolce lusinghevol sonnoMinistro de’ tormenti?Chi cangiò il mio riposo in ria sventura?Qual deità de’ dormienti ha cura?

« Dorme l’incauta Dorme » l’IncoronazIone dI poppeaClaudio Monteverdi

amoredorme, l’incauta dorme,ella non sa,Ch’or or verràil punto micidiale;Così l’umanità vive all’oscuro,e quando ha chiusi gl’occhiCrede essersi dal mal posta in sicuro.o sciocchi, o frali,Sensi mortali,Mentre cadete in sonnacchioso oblio,Sul vostro sonno è vigilante dio.Siete rimasiGioco dei casi,Soggetti al rischio, e del periglio prede,Se amor, genio del mondo, non provvede.Già s’avvicinala tua ruina;Ma non ti nuocerà strano accidente,Ch’amor picciolo è sì, ma onnipotente.

« ohimé, ch’io caDo »Il prImo lIvro delle canzonetteClaudio Monteverdi

ohimè ch’io cado, ohimèch’inciampo ancor il pièPur come pria,e la sfiorita miaCaduta spemePur di novo rigarCon fresco lagrimarHor mi conviene.lasso, del vecchio ardorConosco l’orme ancordentro nel petto;Ch’ha rotto il vago aspettoe i guardi amatilo smalto adamantinond’armaro il meschinPensier gelati.Folle, credev’io purd’aver schermo sicurda un nudo arciero;e pur io sí guerrieroHor son codardone vaglio sosteneril colpo lusinghierd’un solo sguardo.o Campion immortalSdegno; come sí fralHor fuggi indietro;a sott’armi di vetroincanto erranteM’hai condotto infedelContro spada crudeld’aspro diamante.o come sa punirtirann’amor l’ardird’alma rubella!una dolce favella,un seren voltoun vezzoso mirar,Sogliono rilegarun cor disciolto.occhi belli, ah se fuSempre bella virtùGiusta pietate!deh voi non mi negateil guardo e’l visoChe mi sa la prigionPer sí bella cagionil Paradiso.

Ulysse se réveillant Je ne sais si je veille, ou si je rêve encore.Je ne connais point ces lieux,ni cet air que je respire,ni ce sol que je foule.Je ne sais si je veille, ou si je rêve encore.Qui donc a changémon sommeil réparateuren source de tourments ?Qui a fait de mon repos une triste mésaventure ?Quel est donc le Dieu qui veille sur le repos des hommes

AmourElle dort, elle dort sans méfiance,elle ne sait pasqu’approche maintenantle moment fatal ;ainsi les hommes vivent dans l’ignoranceet, quand ils ferment les yeux,ils se croient à l’abri du danger.O fous, ô fragilessens des mortels,Vous tombez dans l’oubli du sommeiltandis qu’un dieu vigilant veille sur vous.Vous êtes encore vivants,jeu des hasards,exposés au risque, en proie au péril,si l’Amour, génie du monde ne veille pas.Voilà que s’approche déjàla destruction ;mais aucun malheur ne t’arrivera,car Amour est petit, mais tout-puissant

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vUelvo al sUr MuSiQue : aStor Piazzollatexte : Pino SolanaS

vuelvo al Sur,como se vuelve siempre al amor,vuelvo a vos,con mi deseo, con mi temor.llevo el Sur,como un destino del corazón,soy del Sur,como los aires del bandoneón.Sueño el Sur,inmensa luna, cielo al reves,busco el Sur,el tiempo abierto, y su después.Quiero al Sur,su buena gente, su dignidad,siento el Sur,como tu cuerpo en la intimidad.te quiero Sur,Sur, te quiero.vuelvo al Sur,como se vuelve siempre al amor,vuelvo a vos,con mi deseo, con mi temor.Quiero al Sur,su buena gente, su dignidad,siento el Sur,como tu cuerpo en la intimidad.vuelvo al Sur,llevo el Sur,te quiero Sur,te quiero Sur...

« Quel sguarDo sDegnosetto »scherzI mUsIcalIClaudio Monteverdi

Quel sguardo sdegnosettolucente e minaccioso,quel dardo velenosovola a ferirmi il petto,Bellezze ond’io tutt’ardoe son da me divisopiagatemi col sguardo,Sanatemi col riso. armatevi, pupilled’asprissimo rigore,versatemi su’l core

Pauvre de moi, je tombemon pied trébuche encore,comme avant !Et maintenant il me fautencore de nouveau,baigner de pleurs fraisma tristesseet mon espérance perdue.Las, de l’ardeur ancienneje reconnais encore les tracesdans le coeur,qui a brisé le vague aspectet les regards aimés,l’émail de diamantoù l’on arma la penséemesquine, glacés.Fou que je suis ! Moi aussije croyais avoir un sûr bouclierface à l’archer nu.Et même moi, si guerrier,je suis maintenant un lâcheet je ne veux pas même supporterle coup flatteurd’un seul regard.Oh ! champion immortel,le dédain comme s’il était fragile,maintenant recule en fuyant.En me libérant du verre,sortilège erranttu m’a conduit, oh, ingrat,contre l’épée cruelled’âpre diamant !Oh ! comme il sait punirl’amour tyrannique, la hardiessede l’âme rebelle !Une douce étincelle,un visage serein,un regard tendre,enchaînent souventun coeur libre.Beaux yeux, ah ! s’il existait constammentune bonne vertu,une juste pitié !Ah Dieu ne me niez pointvotre regard ni votre sourire !Que le Paradis soit ma prisonpour une si belle cause.

Je reviens au SudComme on revient à l’amour,Je reviens à toi,Avec mon désir, avec ma peur.Je prote le Sud,Comme un destin amoureux,Je suis le sud,Comme les airs du bandonéon. Je rêve le Sud,Immense lune, ciel à l’envers,Je cherche le Sud,Le temps ouvert et son après.J’aime le Sud,Ses bonnes gens, sa dignité,Je ressens le Sud,Comme ton corps dans l’intimité.Je t’aime, SudSud, je t’aime Je reviens au SudComme on revient à l’amourJe reviens à toiAvec mon désir, avec ma peurJe reviens au SudJe porte le SudJe t’aime SudJe t’aime Sud

Quel regard dédaigneux, étincelant et menaçant, Quel dard venimeux vole pour me blesser le cœur ? Beauté pour laquelle je brûle et suis écartelé, Blessez-moi de votre regard, Soignez-moi de votre rire. Armez-vous, pupilles, d’âpres rigueurs Versez sur mon cœur un nuage

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un nembo di faville.Ma ‘labro non sia tardoa ravvivarmi ucciso.Feriscami quel squardo,ma sanimi quel riso. Begl’occhi a l’armi, a l’armi!io vi preparo il seno.Gioite di piagarmiin fin ch’io venga meno!e se da vostri dardiio resterò conquiso,feriscano quei sguardi,ma sanami quel riso.

« sol per te bella euriDice »l’orfeoClaudio Monteverdi

orfeo vi ricorda ò boschi ombrosi,de’ miei lunghi aspri tormenti,quando i sassi a’ miei lamentirispondean fatti pietosi ?dite, allhor non vi sembraipiù d’ ogni altro sconsolato?Hor fortuna hà stil cangiatoed hà volti in festai guai.Sol per te, bella euridice,benedico il mio tormento.dopo ‘l duolviè più contento,dopo il mal viè più felice.

« pur ti miro »l’IncoronazIone dI poppeaClaudio Monteverdi

Pur ti miro, Pur ti godo,Pur ti stringo, Pur t’annodo,Più non peno, Più non moro,o mia vita, o mi tesoro.io son tua... tuo son io...Speme mia, dillo, dì,tu sei pur, speme mial’idol mio, dillo, dì,tu sei pur, Sì, mio ben,

Sì, mio cor, mia vita, sì.Pur ti miro, Pur ti godo,Pur ti stringo, Pur t’annodo,Più non peno, Più non moro,o mia vita, o mi tesoro.

balaDa para un loco MuSiQue : aStor Piazzollatexte : HoraCio Ferrer

las tardecitas de Buenos aires tienen ese qué sé yo, ¿viste? Salís de tu casa, por arenales. lo de siempre: en la calle y en vos. . . Cuando, de repente, de atrás de un árbol, me aparezco yo. Mezcla rara de penúltimo linyera y de primer polizonte en el viaje a venus: medio melón en la cabeza, las rayas de la camisa pintadas en la piel, dos medias suelas clavadas en los pies, y una banderita de taxi libre levantada en cada mano. ¡te reís!... Pero sólo vos me ves: porque los maniquíes me guiñan; los semáforos me dan tres luces celestes, y las naranjas del frutero de la esquina me tiran azahares. ¡vení!, que así, medio bailando y medio volando, me saco el melón para saludarte, te regalo una banderita, y te digo...(Cantado)Ya sé que estoy piantao, piantao, piantao...no ves que va la luna rodando por Callao;que un corso de astronautas y niños, con un vals,me baila alrededor... ¡Bailá! ¡vení! ¡volá!Ya sé que estoy piantao, piantao, piantao...Yo miro a Buenos aires del nido de un gorrión;y a vos te vi tan triste... ¡vení! ¡volá! ¡Sentí!...el loco berretín que tengo para vos:¡loco! ¡loco! ¡loco!Cuando anochezca en tu porteña soledad,

d’étincelles Mais que votre bouche ne tarde pas à me ramener A la vie une fois occis, Que me blesse votre regard, Mais que me guérisse ce sourire. Beaux yeux, aux armes, aux armes ! Je vous prépare mon cœur. Jouissez, jouissez de me blesser Et qu’à la fin je défaille, Et si par vos flèches je reste vaincu Que vos regards me blessent Mais que me guérisse ce sourire.

Vous souvient-il, bois ombrageuxDe mes longs et cruels tourmentsQuand les rochers pleins de pitiéSe faisaient l’écho de mes plaintes ?Ne vous semblais-je pas alorsLe plus désespéré des hommes ?Mais aujourd’hui, mon sort a changé de visageEt il a transformé en fête mes tourments.Belle Eurydice, et pour toi seulement,Je bénis mes souffrances ;Après la peine, elle est plus profonde la joie,Après le malheur, le bonheur est plus grand.

Je te regarde, je te veux,je t’étreins, je t’enchaîne,plus de souffrance, plus de mort,ô ma vie, ô mon amour !plus de souffrance, plus de mort,ô ma vie, ô mon amour !Je suis à toi, à toi je suis,mon espérance, dis-le, dis.Tu es vraiment mon idole,oui, mon amour, oui, mon cœur, ma

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por la ribera de tu sábana vendrécon un poema y un trombóna desvelarte el corazón.¡loco! ¡loco! ¡loco!Como un acróbata demente saltaré,sobre el abismo de tu escote hasta sentirque enloquecí tu corazón de libertad...¡Ya vas a ver!(recitado)Salgamos a volar, querida mía;subite a mi ilusión super-sport,y vamos a correr por las cornisas¡con una golondrina en el motor!de vieytes nos aplauden: «¡viva! ¡viva!»,los locos que inventaron el amor;y un ángel y un soldado y una niñanos dan un valsecito bailador.nos sale a saludar la gente linda...Y loco, pero tuyo, ¡qué sé yo!:provoco campanarios con la risa,y al fin, te miro, y canto a media voz:(Cantado)Quereme así, piantao, piantao, piantao...trepate a esta ternura de locos que hay en mí,ponete esta peluca de alondras, ¡y volá! ¡volá conmigo ya! ¡vení, volá, vení!Quereme así, piantao, piantao, piantao...abrite los amores que vamos a intentar la mágica locura total de revivir...¡vení, volá, vení! ¡trai-lai-la-larará!(Gritado)¡viva! ¡viva! ¡viva!loca ella y loco yo...¡locos! ¡locos! ¡locos!¡loca ella y loco yo

vie, oui !Je te regarde, je te veux,je t’étreins, je t’enchaîne,plus de souffrance, plus de mort,ô ma vie, ô mon amour !

Les soirées de Buenos Aires ont ce je ne sais quoi ? Vous voyez ! ! Je sors de ma maison, dans la rue Arenales. Tout est normal, en ma rue et en moi. Quand, soudain, derrière cet arbre, il apparaît. Etrange mélange du pénultième vagabond et de premier clandestin dans un voyage pour Venus. Un chapeau melon sur la tête, les rayures de sa chemise peintes à même la peau, Deux chaussettes-semelles attachées aux pieds, et un clignotant de taxi libre dans chaque main. Oh ! oh ! On dirait que je suis le seul à le voir. Parce qu’il passe entre les gens, et deux mannequins le guident : les sémaphores lui donnent trois lumières célestes, et les orangers du marchand de fruits lui jettent des fleurs. Et ainsi, moitié dansant et moitié volant, il enlève son melon, me salue, me donne un clignotant et me dit.. (Chanté) Je sais que je suis cinglé, cinglé, cinglé Tu ne vois pas la lune errer dans Callao ; Un chœur d’astronautes et d’enfants, au son d’une valse, Danse autour de moi. Danse ! ! Viens ! ! Vole ! ! Je sais que je suis cinglé, cinglé, cinglé, Je regarde Buenos Aires depuis le nid d’un moineau Et toi je t’ai vu si triste… Viens ! Vole ! Sens ! Fou ! Fou ! Fou ! Quand tombe la nuit sur la solitude

portègne Sur le rivage de tes draps je viendrai Avec un poème et un trombone pour te dénuder le cœur. Fou ! Fou ! Fou ! Je sauterai comme un acrobate dément Dans l’abîme de ton décolleté jusqu’à sentir Que tu as affolé mon cœur de liberté Tu vas voir ! ! ! (Récitatif) Allons voler, sautons, ma chérie, Monte dans mon illusion supersport Et allons courir sur les corniches Avec une alouette dans le moteur ! ! ! Depuis Vieytes on nous applaudit : Viva ! Viva ! Pour les fous qui ont inventé l’Amour Et un ange et un soldat et une fillette Nous jouent une valse entraînante. Les belles personnes sortent nous saluer… Et fou – mais t’appartenant – est-ce que je sais… Il provoque les cloches avec son rire, Et à la fin, je te regarde et je chante à mi-voix (Chanté) Aime moi ainsi, cinglé, cinglé, cinglé … Ouvre-toi aux amours parce que nous allons tenter La folie magique et totale de revivre Vire, vole, viens ! tralalala ! Viva ! Viva ! Viva ! Folle elle et fou moi ! ! ! ! Fou ! Fou ! Fou ! Folle elle et fou moi ! ! ! !

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« lamento Della ninfa »vIII lIvro deI madrIgalI Claudio Monteverdi

amor dicea, il cielmirando, il piè fermo.dove, dov’è la fèch’el traditor giuroMiserellaFa che ritorni il mioamor com’ei pur fu,o tu m’ancidi, ch’ionon mi tormenti più.Miserella, ah più no, no,tanto gel soffrir non può.non vo’ più ch’ei sospirise lontan da me,no, no che i martiripiù non dirammi affè.Perché di lui mi struggo,tutt’orgoglioso sta,che sì, che sì se’l fuggoancor mi pregherà ?Se ciglio ha più sereno coleiche’l mio non è,già non rinchiude in seno,amor sì bella fè.ne mai sì dolci bacida quella bocca havrai,ne più soavi. ah taci !taci ! Che troppo il sai.

chiQuilín De bachín MuSiQue : aStor Piazzolatexte : HoraCio Ferrer

Por las noches, cara suciade angelito con bluyín,vende rosas por las mesasdel boliche de Bachín.Si la luna brillasobre la parrilla,come luna y pan de hollín.Cada día en su tristezaque no quiere amanecer,lo madruga un seis de enerocon la estrella del revés,y tres reyes gatosroban sus zapatos,uno izquierdo y el otro ¡también!

Chiquilín,dame un ramo de voz,así salgo a vendermis vergüenzas en flor.Baleáme con tres rosasque duelan a cuentadel hambre que no te entendí,Chiquilín.Cuando el sol pone a los pibesdelantales de aprender,él aprende cuánto cerole quedaba por saber.Y a su madre mira,yira que te yira,pero no la quiere ver.Cada aurora, en la basura,con un pan y un tallarín,se fabrica un barriletepara irse ¡y sigue aquí!es un hombre extraño,niño de mil años,que por dentro le enreda el piolín.Chiquilín,dame un ramo de voz,así salgo a vendermis vergüenzas en flor.Baleáme con tres rosasque duelan a cuentadel hambre que no te entendí,Chiquilín.

Jacinto chiclana MuSiQue : aStor Piazzollatexte : JorGe luiS BorGeS

Me acuerdo, fue en Balvanera, en una noche lejana, que alguien dejó caer el nombre de un tal Jacinto Chiclana. algo se dijo también de una esquina y un cuchillo. los años no dejan ver el entrevero y el brillo. ¡ Quién sabe por qué razón me anda buscando ese nombre! Me gustaría saber cómo habrá sido aquel hombre.

O, Amour, dit-elle,regardant le ciel immobile.Qu’est devenue la fidélitéjurée par le traître ?MalheureuseFais revenir mon amourcomme il était,Ou tue-moipour que je ne souffre plus.Malheureuse, elle ne peut plussupporter une telle indifférence glacée.Je ne veux plus de ces soupirss’ils ne sont éloignés de moi,non, non car les victimesne peuvent plus dire leur fidélité.De m’avoir fait souffrirIl est très fier,alors, si je montre de l’indifférencepeut-être me suppliera-t-il encore ?Même si ces cils sont plus sereinsque les miens,cette femme n’a pas dans le coeur,amour, de si belle foi.Il ne recevra jamais non plusd’aussi doux baisers de ces lèvres,ni de plus tendres. Ah tais-toi !Tais-toi ! Car il ne le sait que trop bien.

Le soir venu, le visage saleComme un petit ange en jeanIl vend ses roses de table en tableau Gril de Bachin.Si la lune brille Au-dessus du gril Il mange du pain de lune et de suie.La tristesse de ses journées, Lui fait renoncer à voir l’aube se leverIl est surpris ce 6 janvier, De voir les étoiles sans dessus dessousEt 3 Chats mages

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alto lo veo y cabal, con el alma comedida; capaz de no alzar la voz y de jugarse la vida. nadie con paso más firme habrá pisado la tierra. nadie habrá habido como él en el amor y en la guerra. Sobre la huerta y el patio, las torres de Balvanera y aquella muerte casual, en una esquina cualquiera. Sólo dios puede saber la laya fiel de aquel hombre. Señores, yo estoy cantando lo que se cifra en el nombre. Siempre el coraje es mejor. la esperanza nunca es vana. vaya, pues, esta milonga para Jacinto Chiclana...

balaDa para mi muerte MuSiQue : aStor Piazzollatexte : HoraCio Ferrer

Moriré en Buenos aires, será de madrugada,guardaré mansamente las cosas de vivir,mi pequeña poesía de adioses y de balas,mi tabaco, mi tango, mi puñado de esplín.Me pondré por los hombros, de abrigo, toda el alba,mi penúltimo whisky quedará sin beber,llegará, tangamente, mi muerte enamorada,yo estaré muerto, en punto, cuando sean las seis.Hoy que dios me deja de soñar,a mi olvido iré por Santa Fe,sé que en nuestra esquina vos ya estástoda de tristeza, hasta los pies.abrazame fuerte que por dentrome oigo muertes, viejas muertes,agrediendo lo que amé.

Lui volent ses chaussurescelui de gauche et l’autre aussi! Petit gosseDonne-moi un bouquet de toiAinsi partirai-je vendre ma honte en guise de fleursTire sur moi avec ces trois rosesqui me fassent aussi mal queLa faim que pour toi je n’ai pas comprise Petit gossePendant que le soleil met les enfantsDes uniformes scolaireIl apprend tous les zéros qu’il connaitra.Il regarde sa mèrearpenter le trottoirMais il se refuse de la voirA chaque lever du jour, sur son tas d’orduresAvec l’aide d’un pain et des spaghettis Il construit un cerf-volant pour s’enfuir, mais il reste toujours làC’est un étrange petit hommeEnfant de mil ansQui a la ficelle embobinée dedans.Petit gosseDonne-moi un bouquet de toi Ainsi partirai-je vendre ma honte en guise de fleursTire sur moi avec ces trois rosesqui me fassent aussi mal queLa faim que pour toi je n’ai pas comprise Petit gosse.

Je me rappelle, il y a longtemps,Une nuit à Balvanera Que quelqu’un a lâché un nom :C’était Jacinto Chiclana.Il fut également questionD’un coin de rue et d’un poignard ;Les lames croisées, leur éclat,Les années nous les laissent voir.Qui peut savoir pourquoi ce nomNe cesse pas de me chercher ;Moi j’aimerais beaucoup connaîtreCet homme et ce qu’il a été.

D’un caractère mesuré Je le vois grand et accompli,Et sans un mot plus haut que l’autreCapable de jouer sa vie.Personne qui d’un pas si fermeAit jamais marché sur la terre ;Personne qui fut comme luiEt dans l’amour et dans la guerre.Sur le jardin et sur la courSont les tours de Balvanera ;A un coin de rue comme un autreLe hasard de cette mort-là.Il n’y a que Dieu pour savoirDe quelle trempe était cet homme ;Messieurs, je chante en ce momentCe que dit le nom qui le nomme.Parmi les choses il en est uneDont personne ne se rependSur cette terre. Cette choseC’est d’avoir pu être vaillant.L’espérance jamais n’est vaine,Toujours est meilleur le courage ;Cette milonga que je chanteEst pour Jacinto Chiclana.

Je mourrai à Buenos Aires au lever du jour. Je rangerai tranquillement les choses de ma vie ; Mon humble poésie d’adieux et de combats, Mon tabac, mon tango, ma poignée de spleen, Je poserai sur mes épaules le manteau de l’aube Toute entière Je ne boirai pas mon avant-dernier whisky ; Ma mort, ivre d’amour, arrivera comme un tango, Je mourrai, juste quand sonneront six heures. Puisque Dieu aujourd’hui ne songe plus à moi, Je marcherai vers l’oubli rue de Santa Fé, Jusqu’à l’angle où tu m’attends déjà, Tout enveloppé de tristesse jusqu’aux pieds !

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alma mía, vamos yendo,llega el día, no llorés.Moriré en Buenos aires, será de madrugada,que es la hora en que mueren los que saben morir.Flotará en mi silencio la mufa perfumadade aquel verso que nunca yo te supe decir.andaré tantas cuadras y allá en la plaza Francia,como sombras fugadas de un cansado ballet,repitiendo tu nombre por una calle blanca,se me irán los recuerdos en puntitas de pie.Moriré en Buenos aires, será de madrugada,guardaré mansamente las cosas de vivir,mi pequeña poesía de adioses y de balas,mi tabaco, mi tango, mi puñado de esplín.Me pondré por los hombros, de abrigo, toda el alba,mi penúltimo whisky quedará sin beber,llegará, tangamente, mi muerte enamorada,yo estaré muerto, en punto, cuando sean las seis,cuando sean las seis, ¡cuando sean las seis!

Serre-moi très fort, j’entends au fond de moi Des trépas, des trépas anciens, Agressant ce que j’aime Partons mon amour… Le jour va naître.. Ne pleure pas ! (Récitatif) Je mourrai à Buenos Aires au lever du jour, A l’heure où meurent ceux qui savent mourir ; Dans mon silence flottera le spleen parfumé De ce vers que je n’ai jamais pu te dire. Par les rues, je marcherai longtemps… [Et là-bas, place de France, Comme les ombres échappées d’un ballet fatigué, Répétant ton nom dans une blanche rue Les souvenirs me quitteront sur la pointe des pieds. (Chanté) Je mourrai à Buenos Aires au lever du jour. Je rangerai tranquillement les choses de ma vie ; Mon humble poésie d’adieux et de combats, Mon tabac, mon tango, ma poignée de spleen, Je poserai sur mes épaules le manteau de l’aube Toute entière ; Je ne boirai pas mon avant-dernier whisky ; Ma mort, ivre d’amour, arrivera comme un tango, Je mourrai juste quand sonneront six heures. Quand sonneront six heures. Quand sonneront six heures.

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leS ProCHainS rendez-voUS À ne PaS ManQUer exposition « Ambronay, 3o ans d’aventure artistique »Une exposition à découvrir au cloître supérieur, du 11 septembre au 4 octobre. Entrée libre.

Vendredi 2 octobre à 20h30 / Abbatialela pellegrinaSkip Sempé retrouve le Festival vingt ans après une première exécution mémorable de ces somptueux intermèdes composés en l’honneur du mariage de Ferdinando de Medici et Christina de Lorraine en 1589.

Samedi 3 octobre dès 21h00 Chapiteau et abbatialenuit du Baroque (complet) (en partenariat avec nuits sonores)Rencontre entre musique électronique, jazz fusion, tango et musique baroque.

parution exceptionnelle chez Ambronay Éditions ! Pour fêter les 30 ans du Festival, Ambronay Éditions publie un livre-disque qui retrace en image, en parole et en musique 30 années d’aventure humaine et artistique

la boUtiQUe dU feStival La boutique du festival vous propose une sélection de livres (en partenariat avec Musicalame, Lyon), de disques, de cartes postales et d’articles cadeaux en lien avec la programmation.Cadeaux à offrir ou à s’offrir, dernières nouveautés d’Ambronay Éditions, signatures des artistes en concert… Découvrez vite la nouvelle boutique du Festival !La Cappella Mediteranea et Leonardo García Alarcón ont enregistré un disque Peter Philips et un Barbara Strozzi pour Ambronay Éditions. À retrouver à la boutique.

Horaires d’ouverture les jeudis (jours de concert) et vendredis De 19h à 23h (Fermeture 1h après la fin du concert)les samedis et dimanches De 10h à 23h (Fermeture 1h après la fin du concert)

le bar reStaUrant dU feStival Au logis abbatial, vous trouverez un espace dédié à la restauration des festivaliers. Pause détente devant un thé, en-cas léger d’avant concert ou dîner plus élaboré, découvrez cet espace de convivialité où vous pourrez vous détendre et vous informer sur le Festival avec vue sur le parc !

Horaires d’ouverture les jeudis (jours de concert) et vendredis de 18h30 à 0hles samedis de 12h à 0h les dimanches de 10 h à 17h

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