77
La monnaie européenn e… … et ses symboles religieux SCHOENEL 2012 LETTRE A L’EPOUSE l Etudes bibliques http://www.lettrealepouse.fr/ Psaumes 119 : 105 « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier ».

monnaie europee…  · Web viewAu retour d’une guerre de conquête gagnée sur un ennemi ... Car elle a un rapport direct avec Apocalypse ... - Le terrassement de sites touristiques

  • Upload
    dangque

  • View
    218

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

La monnaie européenne…

… et ses symboles religieux

SCHOENEL 2012

LETTRE A L’EPOUSE l Etudes bibliques

http://www.lettrealepouse.fr/

Psaumes 119 : 105 « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier ».

51

51

Table des Matières

Introduction p. 3

I – L’origine du symbole de l’Europe p. 5II – Les pièces européennes et leurs symboles religieux p. 9III – La monnaie européenne, symbole de ses traités p. 13IV – L’Euro comme symbole de l’union p. 19V – Les billets européens et leurs symboles religieux p. 25VI – Les bâtiments et leurs symboles religieux p. 38

Conclusion et solution p.47

51

INTRODUCTION

De temps en temps je rafraichis la mémoire spirituelle de l’Epouse du Christ pour lui rappeler que la base de ses réflexions doit être spirituelle et non terrestre. Il est beaucoup question de la crise européenne de la dette en ce moment et du sauvetage de la zone euro. D’un point de vue spirituel, l’euro devrait être considéré comme la projection visible d’une domination spirituelle maléfique. Dans le cas de l’euro il ne s’agit pas d’une représentation de Mammon comme simple représentation de l’argent en général, mais plutôt, comme aime à nous le rappeler tellement nos politiciens éclairés, une idée de l’Europe comme concept politique. Car de plus en plus on nous répète que ce fut une erreur de mettre en place la monnaie sans prévoir une fédéralisation des pays de la zone. Toutes les négociations actuelles concernant le pacte budgétaire européen n’ont qu’un but, donner à la bête de l’Apocalypse une tête unique, un chef, un messie en hébreu, qui dirige politiquement la zone. Les différences culturelles empêchant les rapprochements, le diable les contraint désormais financièrement en les enfonçant dans des dettes impayables, à se fédérer autour de lui.

La Banque Centrale Européenne (BCE) résiste. Ni la menace de sortie de la Grèce de la zone euro, ni les risques de contagion aux autres Etats membres ne l'on encore convaincu d'intervenir. La voix la plus audible jusqu'ici a été celle de Jean-Claude Trichet, l'ancien président de l'institution, qui a plaidé pour un « fédéralisme d'exception » lors d'un discours à Washington. En clair, selon lui, lorsqu'un Etat membre menace de faire faillite, l'Union européenne doit prendre le contrôle de ses finances publiques. La position officielle de la BCE, elle, se résume à « préférer » que la Grèce reste dans l'euro. L'heure est néanmoins à fourbir les boucliers. La BCE devient par la force des choses le ‘sauveur’ en dernier recours.

Il est évident que le mode de consommation occidental et son modèle économique basé sur une croissance sans fin sont le vrai problème actuel, mais il n’en est jamais fait mention. Toute une génération a vécu au-dessus de ses moyens, accumulant une montagne de dette qui nous écrase désormais. Mais ni un changement du modèle de consommation, ni celui du financement de la dette ne sont envisagés. Car il serait possible de produire durablement ou de financer les Etats directement par la banque centrale avec un taux 0, donc sans intérêts, mais alors il deviendrait difficile pour Satan de réduire en esclavage sa civilisation corrompue par l’argent.

On impose donc un modèle économique et une monnaie qui sont le reflet du Maître et de son corps, la monnaie. Car dans l’antiquité l’or était considéré comme le corps des dieux et la monnaie qu’on en tirait, l’expression de leur autorité. Les premières pièces furent frappées dans des temples et les idoles qui y étaient représentées, gardaient le trésor des royaumes à l’abri de leurs regards. Ainsi quand le besoin s’en faisait sentir, on puisait dans le trésor du temple l’or nécessaire pour financer une guerre, des travaux ou un tribut. Ce principe valait à Jérusalem du temps de Jésus, où les pharisiens et les saducéens se disputaient l’autorité sur le temple, justement à cause de l’immense profit qu’ils en tiraient. Mais là il s’agissait surtout d’entretenir somptueusement la classe sacerdotale. On connait la suite de l’histoire…

Aujourd’hui, pour que l’Europe connaisse à nouveau la croissance économique, Messieurs Attali et Lamy proposent les projects bonds. On parle là d’investir plus de 1000 milliards d’euros. Comment sera financé cet énorme gâteau, qui aiguisera les appétits des lobbyistes et des corrupteurs ?

Il le sera par de l’endettement ! Oui, nous allons financer la « relance de l’économie » par de la dette, la source du problème. Mais pour que cela fonctionne, il faudra fédérer les ressources et les dépenses futures, afin qu’une administration commune gère toute la zone et les budgets des Etats, pour éviter les dérives à la grecque. Un "eurobond" ou "euro-obligation", unifierait le principe de l’endettement et celui de l’autorité de tutelle, sur toute la zone euro. Le nouveau Président de la Banque Centrale européenne, Mario ‘Dragon’, pardon Draghi, c’est la même chose en italien, va donc mettre en place le plan décidé par son maitre à la BRI (Banque des règlements internationaux)

51

de Bâle. La marque de la bête de l’Apocalypse sera donc bien appliquée au fer rouge sur toutes les mains européennes et elle le fera au travers de la monnaie, nouveau corps contemporain des dieux.

Mais qu’est-ce que l’euro ?

Comment faire reposer la gouvernance d’un continent entier, peuplé de 400 millions d’individus et de nombreux pays différents, sur la couronne d’une seule tête? La voie choisie ne sera pas politique, mais religieuse. En substance la tête couronnée mentionnée ici, sera celle de la Reine du Ciel et mère de Dieu, une Vierge immaculée représentant le corps mystique de l’Eglise catholique, la Vierge Marie. Tout un édifice communautaire complexe, d’airain et d’argile, scellant des alliances fragiles repose sur une base aussi étroite qu’une simple pièce de monnaie, frappée du sceau de la couronne de la Reine du Ciel, symbole de son autorité suprême. Mais comment sommes-nous arrivés à cela ?

51

I - L’ORIGINE DU SYMBOLE DE L’EUROPE

Sans avoir besoin de lancer un sondage, il est probable que bien peu de citoyens appartenant à l'U.E. (anciennement la C.E.E.) connaissent l'historique du choix du drapeau européen et la nature de l'inspiration de son auteur, un Strasbourgeois, Arsène HEITZ, travaillant au service du courrier du Conseil de l'Europe, qui à lui seul a conçu une vingtaine de projets sur les 101 présentés entre 1950 et 1955!  « C'est à moi qu'on a demandé de dessiner le Drapeau de l'Europe. J'ai eu subitement l'idée d'y mettre les douze étoiles de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, sur fond bleu, couleur de la Sainte Vierge. Et mon projet fut adopté à l'unanimité, le 8 décembre 1955, fête de l'Immaculée Conception. »

Ces aveux, du créateur même du drapeau européen, ne peuvent que conforter une signification qui n’est ni d'inspiration maçonnique, ni ésotérique, ni technocratique, mais bel est bien inspirée par l'Eglise catholique romaine. Les douze étoiles ne correspondaient pas, à ce moment-là, au nombre des nations. Le Parlement européen était «conçu pour» douze nations, mais le drapeau de l'Europe est le drapeau du « Conseil de l'Europe », et ce Conseil n'a jamais comporté douze nations : il en a comporté successivement six, neuf, puis quinze... et actuellement bien plus.  Les discussions, réunions, commissions et sous-commissions furent innombrables, pendant plus de cinq ans, de 1949 à 1955. Finalement, c'est le 8 décembre 1955 que le dessin de M. Heitz fut retenu... à l'unanimité !

En effet, les douze étoiles n'ont rien à voir avec le nombre des nations tel qu'on a pu le croire à une époque, mais fait directement référence aux douze étoiles de " la médaille miraculeuse de Notre

51

Dame " de la rue du Bac à Paris. L’équivalent d’une petite Lourdes parisienne, nichée au milieu du quartier des ministères.

Evidemment, il fallait éviter d'évoquer la signification religieuse des douze étoiles et du fond bleu, en vertu de la sacro-sainte laïcité. En 1950, c'était M. Paul M.G Lévy qui était le premier Directeur au Service de Presse du Conseil de l'Europe. C'est donc lui qui fut chargé de faire aboutir le projet de drapeau. Cet homme très cultivé ne savait pas dessiner. Mais il connaissait M. Arsène Heitz, homme très simple, employé au service du courrier, mais très artiste pour peindre et dessiner. Tous deux étaient de bons catholiques. M. Paul M.G. Lévy avait une réunion de 3 jours, fixée aux 7, 8 et 9 décembre, pour faire adopter tout un ensemble de projets. Tous les documents sont datés du 9 décembre, puisqu'on signe l'ensemble à la fin de la réunion. Mais tout alla si vite et si bien que cette assemblée termina son travail le 8 décembre, jour où furent apposées les signatures particulières. Et en sortant de la salle, le gendre de Paul Claudel poussa du coude M. Lévy en murmurant: «Mais c'est aujourd'hui la fête de L'Immaculée Conception! » Et tous deux ont retrouvé sans le vouloir le fameux introït du 15 août : « Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de 12 étoiles. » (Apocalypse XII). Arsène Heitz, lui, homme simple, parlait des 12 étoiles de la Médaille Miraculeuse. M. Lévy, professeur d'économie politique, parlait du chapitre 12 de l'Apocalypse.

Le drapeau a été officiellement présenté au public le 13 Décembre 1955, qui est la fête de Sainte Lucie, Lucie signifie "lumière" et vient du latin, lux. Sainte Lucie fut fêtée dès le Moyen Age en Scandinavie, sur sa tête repose une couronne de bougies allumées (elle porte des lumières), ce qui lui laissait les mains libres pour transporter mets et boissons et éclairer son chemin la nuit (là encore en portant une torche, elle porte la lumière). Beaucoup d'anciens rites de feu et de lumière pratiqués lors des célébrations païennes de Noël, ont été associés à sainte Lucie parce que sa fête se célébrait le jour du solstice d'hiver, avant la réforme du calendrier.

Mais il faut comprendre la subtilité religieuse de la date choisie, qui ne tient pas au hasard. Il y a deux passages dans la Bible où il est fait mention de Satan d’une manière allégorique sous les traits du roi de Babylone en Esaïe 14 et du roi de Tyr en Ezéchiel 28. Dans Esaïe 14 on le retrouve sous cette appellation : 12. Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! Tu es broyé à terre, vainqueur des nations ! Concernant ce nom, « fils de l’aube », il convient de démonter une incroyable supercherie initiée à l’origine par l’église catholique romaine qui tient absolument à en faire un porteur de lumière.Les Catholiques ont traduit directement de l’hébreu au latin, ben shakhar en "fils de l’aurore" et par analogie en "étoile du matin", puis par contraction en Lucifer. L’étymologie de Lucifer en latin est, lux (lumière) dont le génitif lucis est accolé à ferre (qui veut dire porter en latin), soit luciferre qui donne ce nouvel éponyme. La traduction française est, portant lumière ou porteur de lumière pour le mot d’origine du septante en grec «phosphoros ». Satan par ce subterfuge devient un porteur de lumière.

L’association d’idée entre sainte Lucie et Lucifer devient évidente quand on fusionne la culture hébraïque à la catholique, qui se veut universelle. Elle revient à donner au drapeau européen une profondeur spirituelle, que peu d’hommes peuvent discerner, et je ne pense pas que ceux qui ont choisi cette date aient pensé à cela, mais l’Adversaire lui, il y a pensé.

51

Les apparitions de la Vierge rue du Bac :

Les fameuses étoiles européennes sont donc la reproduction de celles figurant sur la médaille miraculeuse de Notre-Dame, emblème de la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus construite en 1815. Ici, au 140 rue du Bac (Paris-7e), Catherine Labouré, une fille de paysans de 23 ans entrée dans les ordres, aurait par trois fois vue la Sainte Vierge en 1830. Marie lui aurait demandé de faire réaliser une médaille la représentant entourée des douze étoiles citées dans l’Apocalypse. Catherine Labouré aperçoit le 27 novembre 1830 une apparition de la Vierge, debout, les pieds posés sur un globe terrestre où s'agite un serpent de couleur verdâtre. La Vierge avait le pied posé sur le serpent. Elle dit : "Cette boule représente le monde entier, la France, chaque personne en particulier." La Vierge tenait entre ses mains un globe plus petit surmonté d'une croix d'or. Tout à coup les doigts de ses mains se remplissent d'anneaux porteurs de diamants qui jettent des rayons de lumière de tous côtés.

Le contexte historique de la médaille de la Rue du Bac :

Les apparitions de la Vierge s’inscrivirent dans un contexte bien particulier, qui s’apparente plus à une reprise en main directe par le prince de ce monde, qui voit la domination sans partage pendant de plus mille ans, de "son" église être battue en brèche spirituellement, d’abord par la réforme protestante, puis au XVIIIème siècle par le réveil méthodiste de John Wesley. Auxquels il faut rajouter les évènements révolutionnaires français du début du XVIIIème siècle qui jetèrent l’Europe dans un grand chaos. En France on assiste à la destruction des cathédrales, des églises et des couvents. Partout, écrit Châteaubriand, on peut apercevoir les ruines des églises et des couvents; les hommes, d’une certaine manière, se divertissaient à se promener sur de telles ruines. Tout l’épiscopat, ajoute Montalembert, se trouve en persécution, les prêtres sont envoyés à la guillotine ou exilés. Les révolutionnaires cherchent à convaincre les hommes que la religion est une folie, une erreur, qui se base sur l’ignorance et sur la superstition. La vague révolutionnaire alla jusqu’à chasser le pape de la ville éternelle, siège séculaire du vicaire de Rome. Le 24 novembre 1848, portant le "Saint Sacrement" sur son cœur, Pie IX fuyait de Rome pour sauver sa vie dans l’exil et ne pas priver l’église de son chef. A Rome la révolution chantait victoire : on proclama la république, le gouvernement fut confié à un triumvirat. “Le peuple est l’unique maître”, hurlait la foule devenue féroce.

C’est dans ce contexte catastrophique que "Marie" apparut plusieurs fois au XVIII ème siècle afin de sauver "son" église, il y a urgence car l’Église catholique romaine est en passe de s’effondrer.

Tandis que le pape exilé observait de la forteresse de Gaète cette terrible situation, le cardinal Lambruschini se présenta à lui en disant : «Saint Père, Votre Sainteté n’assainira de nouveau le monde qu’en déclarant l’Immaculée Conception de Marie comme dogme de foi. Le 2 février 1849, de Gaète il adresse aux évêques catholiques la lettre encyclique «Ubi Primum», dans laquelle il ordonne que partout on élève de ferventes prières et que l’on prépare ce qui est nécessaire pour la solennelle définition de "l’Immaculée Conception de Marie". Plus de 500 évêques, cardinaux, patriarches répondirent au Saint Père qu’ils attendaient avec anxiété le jour de la définition dogmatique de l’Immaculée Conception. L’épiscopat répondit : «Parle, oh! Pierre, par la bouche de Dieu, et nous écouterons humblement». Où est le pape là est l’Eglise et la forteresse de Gaète devint une nouvelle Rome chrétienne. Des millions de cœurs s’unirent en prière et s’adressèrent à l’Immaculée Conception pour sauver le Pape exilé, pour anéantir les phalanges des ennemis de l’Église.

51

Le 12 avril 1850 Pie IX retourna à Rome. Aux salves s’unissait la jubilation de la population qui criait ses vivats. Le Capitole, la Coupole de Saint Pierre et toute la ville était en liesse. Ce changement subit, Pie IX l’attribua à celle qu’il avait appelée en aide dans la forteresse de Gaète; et se convainquit que le dogme de l’Immaculée Conception était ce remède que Dieu avait ordonné pour notre époque. Et finalement le 8 décembre 1854, en présence de 200 évêques, Pie IX lui-même dans la basilique Saint-Pierre posait sur le chef de Marie la couronne sans tache, définissait le dogme catholique de l’Immaculée Conception. Le règne du Christ Roi s'acheva et commença celui de la "Reine du Ciel".

On ignore souvent que les apparitions de la Chapelle de la Rue du Bac ont préparé également les 18 (3 X 6) apparitions de Lourdes en 1858. "La dame de la grotte m'est apparue telle qu'elle est représentée sur la médaille miraculeuse" en disant « je suis l’Immaculée Conception » a déclaré Bernadette qui portait sur elle la médaille de la Rue du Bac. Un immense mouvement de foi maritale s’en suivit en France.

Le 8 décembre 1854 prépara le 18 juillet 1870. Après le dogme de l’Immaculée Conception, devait venir le dogme de l’infaillibilité du pape. Et ainsi l’Immaculée Conception anéantit l’hérésie de ceux qui ne reconnaissent pas une telle infaillibilité, elle fit en sorte que le prisonnier du Vatican devint le centre autour duquel gravitât le monde; et il fut le promoteur principal du renouveau catholique. Le maître reprit fermement les rênes des destinées humaines en Europe avec tant d’autorité qu’il poussa son audace jusqu’à en imprimer sa marque sur l’étendard européen.

Il est évident que c’est la "Vierge Marie" qui sauva du naufrage l’église catholique romaine au XIXème siècle, sans elle aucun renouveau spirituel catholique n’eut été possible.

51

II - LES PIECES EUROPEENNES ET LEURS SYMBOLES RELIGIEUX

Une pièce de monnaie est bien plus qu’une unité monétaire, la symbolique de ses représentions faciales parle plus à un esprit avisé, qu’à un banquier n’y remarquant qu’une unité monétaire. Je suis le seul actuellement à mener une guerre frontale contre le diable, par rapport à sa représentation la plus subtile et pourtant la plus répandue que représente la monnaie. Jouant sur l’ignorance, il est facile à l’adversaire d’apparaitre ouvertement sous forme allégorique sur les pièces et billets de banque actuels. Sa cible prioritaire est évidemment la monnaie d’échange internationale, car elle est universelle.

Prenez la pièce d’or de 20 dollars américaine, avec Liberty tenant une torche et une branche d’olivier. Satan aime à se représenter sous la forme d’une vierge, comme aujourd’hui la vierge Marie catholique. Sur la pièce de 20 dollars, la figure allégorique serait un syncrétisme d’Athéna et d’Artémis, les déesses vierges image de la pureté, mais souvent associé à l’amour physique et la guerre. Le symbole d’Athéna la chouette et l’olivier comme sur l’euro grec actuel (copie d’une ancienne tétra drachme), nous renvoie au Parthénon et sa statue chryséléphantine. Bien que le Parthénon reprenne le modèle architectural du temple grec et soit habituellement qualifié comme tel dès l'Antiquité ("néôs"), il n'est pas un temple au sens

conventionnel du terme. La statue d'Athéna Parthénos qui occupe la salle principale à l'est n'est pas une statue de culte, mais une offrande : elle n'a fait l'objet d'aucun rite connu. Périclès la mentionne comme une réserve d'or : « la statue comporte de l'or affiné pour un poids de quarante talents et celui-ci peut entièrement s'enlever,» Il implique ainsi que le métal, obtenu par la fonte de monnaies contemporaines, peut être réutilisé sans risque d'impiété. Ainsi en cas de guerre, la statue est déshabillée de son or et transformée en pièces qui paieront les armées de la cité grecque, transformant de facto le Parthénon en banque. Le Parthénon a donc été conçu comme le trésor destiné à accueillir la statue colossale d'Athéna Parthénos, œuvre de Phidias, et les réserves de métal monnayé d'Athènes et le trésor de la Ligue de Délos.

Mais l’idée n’est pas nouvelle, L’Artémision, le temple d’Artémis à Ephèse avait déjà cet office, bâti vers 560 av. J.-C. par Théodore de Samos, Ctésiphon et Metagenès et financé par le roi Crésus de Lydie. L’Artémision est même considéré comme étant la première banque au monde, car il était possible d'y déposer de l'argent et de le récupérer plus tard crédité d'un intérêt. Artémis autre déesse vierge, comme Apollon, est porteuse de lumière. On la nomme à ce titre « Phosphoros ». Apollon personnifie le Soleil et la clarté du jour, Artémis éclaire la nuit et brandit une torche, symbole du luminaire de la nuit, la lune. Ainsi grâce aux représentations allégoriques monétaires, on peut faire la liaison entre l’occident et l’orient en suivant l’évolution des dieux et déesses tutélaires des villes et royaumes depuis 650 avant J.-C approximativement. La Lydie de Crésus en sera le trait d’union le plus remarquable, car avant d’être absorbée par les Perses elle aura elle-même conquise l’Ionie, propageant les croyances des uns vers les autres et permettant à la vierge Ishtar/Astarté de conquérir l’Europe sous les noms d’Artémis, Athéna, Junon et enfin la Vierge Marie. Le cheminement d’Asie vers Rome en passant par la Grèce, devient évident.

51

Grâce à l’abondance d’électrum en Lydie, Crésus va utiliser pour la première fois ce mélange d’or et d’argent pour inventer les pièces de monnaie. Qu’est-ce qui fait alors la

monnaie et la distingue des morceaux de métal utilisés depuis longtemps pour les échanges? C’est qu’elle porte un signe (une gravure, un charactèr diront les Grecs) imprimé par la frappe, à coups de marteau, d’une matrice (appelée « coins » en numismatique) sur le morceau de métal vierge (qu’on appelle le flan) : un des noms du nouvel objet est « marqué d’un sceau » (sèmainomenon), ce qui indique que cette image est porteuse d’une autorité. Le concept est resté dans la langue: en grec moderne, l’argent non monnayé se dit toujours asimi, « non frappé ». Le sceau, qui apparaît dès le V ème

millénaire, est considéré par les archéologues comme l’un des marqueurs de l’apparition des formes primitives d’État. Ainsi, s’il est possible de reconnaitre le dieu ou la déesse frappée sur une pièce, on peut approximativement la dater et la situer géographiquement. Une ville ou un royaume antique est toujours sous la tutelle d’une divinité, avec les premières pièces de monnaie, le sceau divin y étant frappé le prouve.

Lydiens et Ioniens parlant des langues différentes, mais écrivant dans les mêmes signes alphabétiques, se dotèrent d'une langue non naturelle commune : les pièces de métal précieux, qui rendirent toutes choses égales à toutes choses, prirent la place des choses dans les échanges, tout comme les mots prennent sans cesse et toujours la place des choses dans la vie.  La monnaie frappée figura donc une sorte de langue, qui disposa de «mots» sous la forme de globules, puis de pièces. Lorsque Crésus opéra la coupellation de l'électrum et frappa des créséides d'or et d'argent, il transforma également l'iconographie; le type précédent, qui donnait à voir une tête de lion et une tête de bœuf dos à dos et se mêlant au niveau des épaules, fut transformé en un type nouveau qui montra une tête de lion et une tête de bœuf séparées et affrontées.

Le taureau figurait dans l'Orient ancien le roi, premier parmi les animaux qui marchent en troupeaux et illustra très certainement l'or sur les créséides - or identifié au soleil, métal du roi en Mésopotamie, dont l'origine est le sperme du dieu Marduk de Babylone, représenté par un taureau sur la porte d’Ishtar. L’argent y représenta certainement la déesse Artémis, associée à la lune et dont le symbole le lion renvoie également à l’Ishtar babylonienne représentée sur la porte processionnelle de

Babylone sous le symbole du lion. Le lion et le taureau des créséides dévoilent des cultures qui sont d’abord adossées les unes aux autres, puis qui vont se faire face dans la guerre. Les dieux et les rois d’abord unis, s’affrontent avec le temps, comme les Grecs et les Perses, les grandes figures de l’époque, représentant l’Orient et l’Occident.

Les emblèmes animaliers des créséides font plus que rendre visible la séparation de l'or et de l'argent, ils montrent que les métaux précieux entretiennent des rapports non seulement avec le monde des dieux, mais avec le corps des dieux des deux côtés de la Lydie, entre l’Orient et l’Occident. D’abord les relations commerciales rapprochent les peuples et les cultures, puis les plus riches commencent à conquérir les voisins et les absorbent en y imposant leurs croyances religieuses. Les lydiens, inventeurs de la monnaie "livrent à la prostitution leurs enfants de sexe féminin", selon Hérodote, perpétuant en cela les traditions

51

babyloniennes. La prostitution, qui a lieu dans les temples, est une forme de sacrifice : elle tend à raffermir le pouvoir du signe, ici de la monnaie. L'Artémis éphésienne, d'origine anatolienne et héritière du culte de Cybèle, n'est pas totalement assimilable à l'Artémis grecque. Car l’Artémis éphésienne présidait à l'existence d'un collège de prostituées sacrées (hiérodules) attachées à son temple à Ephèse, ce qui ne sera pas le cas chez les grecs.

De fait, à l’inverse de la chaste et classique Artémis grecque, celle d’Ephèse se livre à l’amour sans retenue (elle présidait d’ailleurs un collège de prostituées sacrées nommées « hiérodules » et attachées à son temple d’Ephèse) et apparaît, en outre, comme une mère nourricière, de même que comme une déesse de la végétation. Son origine est donc clairement orientale et se rapproche plus d’Astarté/Ishtar que de la Diane romaine. L’Artémis d’Ephèse est donc, à l’instar de Cybèle ou Ishtar, une déesse de la fertilité. On crut ainsi assez logiquement, que les protubérances qui apparaissent en nombre sur sa poitrine à Ephèse, étaient autant de mamelles nourricières. On s’aperçut par la suite qu’il s’agissait vraisemblablement de testicules de taureaux, symboles renvoyant aux sacrifices de taureaux, symbole de fertilité.

Dans le cas de la prostitution sacrée lydienne, les prêtres jouent probablement le rôle de premiers banquiers : ils font circuler les pièces que reçoivent les prostituées sacrées en paiement de leurs services. Les premières monnaies frappées deviennent donc le trait d’union dans les temples entre le prêtre qui les vend et la divinité représentée sur ces pièces. L’une des causes de l’invention de la monnaie frappée serait de nature rituelle et sacrificielle, typifiant l’achat d’une femme qui se prostitue pour la déesse, ou le substitut du sacrifice d’un taureau pour obtenir la faveur de la déesse.

Il est remarquable de savoir que les monnaies archaïques d’électrum aient fort peu circulé. La circulation ne fut pas leur cause première, car tout se passait dans le temple. Ainsi la monnaie remplaça le rituel qu’on pouvait acheter avec le sceau frappé du dieu. Ces monnaies sacrificielles de par leur côté pratique d’échange perdirent leur sacralité à partir du moment où on commença à les utiliser en-dehors des temples pour des utilisations profanes. Il vint un moment où on ne paya plus que des prostituées sacrées ou des taureaux pour le sacrifice avec les monnaies sacrées, mais on les utilisa hors du temple pour des échanges marchands, en espérant la faveur des dieux représentés sur leurs faces. La divinité monétaire et sa valeur sacrée sortit alors du temple pour se diffuser dans tout le pays. C’est alors tout le pays et ceux qui y vivent qui se retrouvèrent sous le sceau d’une divinité tutélaire, celle du dieu représenté sur la monnaie en circulation. Le clergé n’y étant pas hostile, puisque les temples étaient les banques émettrices et que cela leur assurait des revenus immenses.

Comme la Bête de l’Apocalypse est composée de 7 royaumes, qui sont aussi 7 époques, on peut suivre l’évolution de la Bête dans son unité d’esprit par le biais monétaire. Comme les ioniens faisaient le lien entre la Perse et plus loin avec Babylone, la suite se fera par les Grecs, puis les Romains, toujours dans le même esprit. Dans la mythologie romaine, Junon, en latin Juno, est la reine des dieux et la Reine du Ciel. Fille de Rhéa et de Saturne, elle est à la fois sœur et épouse de Jupiter. Protectrice des femmes, elle symbolise le mariage lorsqu'elle est représentée recouverte de voiles, et elle est associée à la fécondité lorsqu'elle en tient l'emblème : la pomme de grenade. Nous retrouvons là, les grands traits de Satan qui se cache derrière une Reine du Ciel. Elle présidait aussi à la monnaie.

De nombreuses monnaies romaines à la légende Ivno regina représentent Junon debout, parfois voilée, tenant une haste et sacrifiant à l'aide d'une patère, un paon quelquefois à ses pieds. D'autres, au revers Ivno victrix, montrent une Junon victorieuse, tenant un casque et une lance, avec un bouclier et parfois un captif à ses pieds.

A Rome, son temple était construit sur le Capitole à côté du temple de Jupiter Capitolin et contenait les bureaux de la monnaie où étaient fabriquées les pièces et conservées les précieuses matrices, ancêtres de la planche à billets. JUNON était reine et mère, proche de JUPITER, le dieu des dieux. A partir de -269, elle

51

reçut le surnom de MONETA, celle qui avertit, parce que les dirigeants romains voulurent avertir le monde entier de la prochaine puissance de ROME. C’est en effet à cette époque, et près de son temple sur le CAPITOLE, que les Romains décidèrent de créer un atelier de fonte pour la fabrication de la monnaie métallique. Et c’est avec ce moyen qu’ils imposèrent rapidement leur puissance militaire et organisationnelle au "monde entier". Depuis lors, personne n’échappe au "piège monétaire" (monétaire venant de "moneta"). Le temple a entièrement disparu. Sur son emplacement s’élève aujourd’hui l’Eglise S. Maria de l’Ara Coeli où la nouvelle Reine du Ciel assure la transition.

Santa Maria in Aracoeli, littéralement Sainte Marie de l'autel du ciel, à l’origine appelée Santa Maria in Capitolo, fut bâtie par des moines byzantins au VIème siècle sur les fondations de l'ancien temple de Junon Moneta, au nord de la colline du Capitole, à l'endroit où la Sibylle de Tibur aurait prédit à l'empereur Auguste l'avènement prochain du Christ. Auguste fit alors construire un autel à l'endroit où il avait eu la révélation, l'ara coeli. L'église comporte trois nefs, divisées par 22 colonnes romaines qui sont toutes différentes les unes des autres car prélevées sur différents bâtiments romains antiques du Forum et du Palatin. Il est évident que l’Eglise cherche par ce symbole à assurer la continuité de l’autorité de Rome en la confiant à son représentant, le pape.

La source mystique du thème remonte à l'instauration sous Auguste de la paix universelle. A partir du Vème siècle la littérature catholique réinterpréta dans un sens christologique l'espoir dans un retour à l'âge d'or. L’histoire raconte que l’empereur Octave-Auguste agenouillé adorant l’apparition de la Vierge à l’Enfant que lui indique du doigt la Sibylle de Tibur. Nous sommes dans un palais somptueux, l’empereur est en grand apparat, son couvre-chef est à ses pieds ; la prophétesse est une jeune femme, escortée de deux suivantes, elle est aussi parée de ses plus beaux atours et porte sur la tête une coiffe très orientale. Au loin, par la fenêtre, sous l’apparition, se devine une église qui ne peut être que celle d’Ara Cœli à Rome. La légende prétend que le Sénat romain, pour récompenser l’empereur d’avoir donné la paix au monde, proposa de le diviniser. Mais celui-ci voulut d’abord demander à la Sibylle de Tibur (Tivoli) si le monde verrait naître un homme plus grand que lui.

Or le jour de la Nativité du Christ, comme la Sibylle était avec l’Empereur sur le Capitole, elle vit apparaître en plein midi un cercle d’or autour du soleil et au milieu du cercle rayonnait une vierge d’une beauté merveilleuse portant un enfant sur son sein. Et une voix se fit entendre disant : « Celle-ci est l’autel du Ciel (Hæc est ara Cœli). » La Sibylle, montrant ce prodige à l’empereur Auguste, lui dit alors : « Cet enfant sera plus grand que toi. » L’empereur renonça alors à se faire déifier. Il s’agenouilla et rendit hommage à l’Enfant divin comme un vassal à son suzerain. Un autel aurait été édifié sur le Capitole par ses soins à l’emplacement où s’érigera plus tard l’église Ara Cœli. Cette légende d’origine purement locale se répandit au Moyen-Âge par la Légende dorée.

Nous avons ainsi grâce à l’Eglise de Rome et son faux prophète le pape, une continuité historique qui se fait de déesse en déesse païenne depuis Babylone, pour donner à Satan une divinité usurpée au travers de la Reine du Ciel et mère des dieux et qui se manifeste dès que les premières monnaies font leur apparition. Les premières pièces qui apparaissent dans les temples, matérialisent les croyances et expriment visiblement l’autorité de tutelle des dieux frappés sur les pièces. Les pièces frappées du sceau de la divine déesse et Reine du Ciel est bien plus qu’un simple outil d’échange économique, il est la marque d’un don et de l’antique sacrifice réalisé au temple. La monnaie, le temple et la déesse sont unis subjectivement dans l’antique corps des dieux que représente l’or. Dématérialisé aujourd’hui, subsiste le principe directeur religieux qui existait autrefois et qui persiste toujours. Nous verrons cela au prochain chapitre.

51

III - LA MONNAIE EUROPEENNE, SYMBOLE DE SES TRAITES

Si on observe distraitement une pièce d’un euro, les choses que l’on remarque éventuellement sont les différences faciales d’un pays à un autre. La série des pièces en euros comprend huit valeurs : 1, 2, 5, 10, 20 et 50 cent(ime)s, 1 euro et 2 euros. Les pièces comportent une face commune et une face nationale. Le motif de cette dernière symbolise le pays d’émission. Les pièces de 10, 20 et 50 cent(ime)s et celles d’1 euro et 2 euros montrent soit l’Union Européenne (avant son élargissement du 1er mai 2004), soit une carte géographique de l’Europe au 1er janvier 2007. Mais l’U.E. reste toujours associée aux douze étoiles du drapeau.

A l'occasion du 50ème anniversaire du Traité de Rome, célébré le 25 mars 2007, les pays de la zone euro ont décidé d’émettre conjointement une pièce commémorative de deux euros. C'est la première fois que les faces nationales d’une pièce en euros sont communes. Le Traité de Rome a institué la Communauté Economique Européenne. Il a préparé la voie à l’introduction de l’euro en 1999 et des billets et pièces en euros en 2002. Le dessin de la pièce a été choisi à l’issue d’un concours organisé par les Hôtels des monnaies européens. Il montre le traité signé par les six pays fondateurs, avec en arrière-plan le motif du dallage, dessiné par

Michelangelo, de la Piazza del Campidoglio à Rome, où a eu lieu la cérémonie de signature le 25 mars 1957.  La Piazza del Campidoglio est la place du Capitole qui se trouve sur la colline du Capitole à Rome. C’était le centre religieux et de pouvoir de la ville. Par extension, chaque cité romaine se devait d'avoir son Capitole. On y trouvait les temples consacrés à Jupiter, Junon et Minerve. C’est aussi le lieu de la Rome Républicaine et impériale où siège la puissance qui dirige l’Empire. Aujourd'hui, le titre Pontifex maximus est réservé au pape - également appelé souverain pontife (Summus pontifex) ou Pontife romain (Pontifex romanus). On comprend mieux pourquoi le traité de Rome fut signé à cet endroit et nul par ailleurs. Ratifié dans les musées du Capitole, créés et aménagés par les papes, plus précisément dans la salle des Horaces et des Curiaces, face aux deux monumentales statues des papes qui sont opposées sur les côtés les plus courts de la salle; celle en marbre de Urbain VIII, œuvre par Bernini et par ses élèves, et celle en bronze d’Innocent X, exécutée par Algardi.

Si le choix des lieux pour les traités est hautement symbolique pour mettre en évidence la puissance et l’autorité de Rome, la couronne revient invariablement à la Reine du Ciel et je souhaiterais bien souligner ce ‘détail’. La tradition catholique a longtemps vu dans la femme d’Apocalypse 12 (et y voit encore),Marie, mère de Jésus et ajoute régulièrement : après son Assomption, certainement parce qu’elle est au ciel ! L'enfant mâle serait donc Jésus (Apocalypse 12,5), le Messie, celui à qui Dieu a dit : « Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. Demande, et je te donne les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre ; tu les briseras avec un sceptre de fer, comme un vase de potier tu les casseras. » (Psaume 2,7-9). Ce point de vue a été souvent repris par des papes et notamment par : Pie X dans sa Lettre encyclique Ad Diem Illum Laetissimum, 2 février 1904 : « Un grand signe (c'est en ces termes que l'apôtre saint Jean décrit une vision divine), un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles » (Apocalypse 12,1). « Or, nul n'ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui sans atteinte pour son intégrité (admirez

51

l’expression ! NDR), engendra notre Chef. »  Paul VI : Exhortation apostolique Signum Magnum, 13 mai 1967 : « Le signe grandiose que saint Jean vit dans le ciel : une femme enveloppée de soleil, la liturgie l'interprète, non sans fondement, comme se rapportant à la très sainte Vierge Marie, Mère de tous les hommes par la grâce du Christ rédempteur. »  Jean-Paul II : Lettre encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987 : « Ainsi celle qui, pleine de grâce, a été introduite dans le mystère du Christ pour être sa Mère, c'est-à-dire la Sainte Mère de Dieu, demeure dans ce mystère par l'Église comme la femme que désignent le livre de la Genèse (3,15) au commencement, et l'Apocalypse (12,1) à la fin de l'histoire du salut ».

Depuis le 8 septembre 1854 tous les catholiques sont visés par le texte du Pape Pie IX : « Si donc quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption d’avoir des sentiments contraires à ce que nous venons de définir, qu’il sache bien qu’il se condamne par son propre jugement, qu’il a fait naufrage dans la foi, qu’il s’est détaché de l’unité catholique, et de plus que par le fait même il encourt les peines portées par le droit, s’il ose manifester par parole, par écrit ou par quelque autre signe extérieur ce qu’il pense intérieurement. » Heureusement à Dieu ne plaise, je m’oppose totalement à ces inepties mensongères et blasphématoires qui visent à effacer l’image du Christ et de son Epouse véritable au profit du pape et de la Reine du Ciel. En détournant les textes bibliques de leur sens premier, les théologiens catholiques visent clairement la gouvernance terrestre par l’unité dans « leur » foi.

Car que représente une couronne si ce n’est l’expression de l’autorité, dont le nombre douze renvoie aux douze tribus d’Israël et aux douze apôtres. On les retrouve dans la base de la Jérusalem céleste à la fin du livre de l’Apocalypse, qui présente la ville comme l’Epouse de l’agneau. Dans la ville se retrouve tous ceux qui ont cru en Dieu et qui vont régner avec Lui, d’où la couronne de ce qui représente l’Eglise comme corps constitué de l’Epouse du Christ en Apocalypse 12. Il y a donc une unité parfaite dans le texte qui joint la Femme à la Jérusalem céleste, qui ne sont que l’expression d’une même réalité, mais à des époques différentes. En usurpant l’image de la Femme couronnée et en la remplaçant par la Vierge Marie, c’est l’autorité qui repose sur cette Femme qui est usurpée. Il revient donc à la Reine du Ciel et au pape qui la représente sur terre, de former un royaume sur terre à l’image de ce que Dieu forme dans le ciel. Une antiépouse se constitue pour s’associer à un antéchrist pour se mettre en opposition totale avec l’œuvre de Dieu. Ce qui explique que dans l’Apocalypse le diable et la Grande Prostituée ne soient jamais loin de l’Eglise du Christ, qu’ils combattent en cherchant à l’éliminer physiquement et idéologiquement.

L’Europe que le catholicisme vise à transformer en corps mystique de la Vierge Marie, agira donc toujours pour unir l’acte politique et religieux dans un même geste. Le Traité de Rome en est l’expression évidente, mais il n’est pas le seul. L’Europe qui a aujourd’hui un président, se forme un corps qui prend vie doucement. Et ce corps le diable va tout faire pour lui donner les caractères de la divinité en y apposant son sceau. Pour ce faire on reprend le schéma de la construction de l’empire romain et on l’actualise pour notre temps.

La vénération de César ne commença pas avec la déification de l’empereur. Il commença avec la déification de Rome. L’esprit de l’empire fut déifié sous le nom de la déesse Roma. Roma représentait le pouvoir puissant et bienveillant de l’empire. Le premier temple à Roma fut construit à Smyrne en 195 avant Jésus Christ. Ce n’était qu’un pas, pour imaginer par la suite l’esprit de Rome incarné par un homme, l’empereur. La vénération de l’empereur commença avec Jules César, après sa mort en 29 avant J.-C. L’empereur Auguste permit alors aux provinces d’Asie et de Bithynie, d’ériger des temples à Ephèse et à Nicée pour adorer la déesse Roma et Jules César. Au début on encourageait les citoyens romains à les vénérer, puis Auguste permit à ceux qui n’étaient pas des citoyens romains, de construire des temples à Pergame en Asie et à Nicomédie en Bithynie pour adorer Roma, mais également sa propre personne. Le culte de l’empereur de Rome naissait.

Le culte à la ville même de Rome (l’urbis) va se développer et être associé aux dieux. Dans chaque province, l’assemblée provinciale et son président, le prêtre provincial (sacerdos ou flamen provinciae); dans chaque cité, le prêtre ou flamine perpétuel (sacerdos, flamen, flamen perpetuus)

51

étaient chargés de célébrer les cérémonies de ce culte moins religieux que politique. A Rome même, ce fut Hadrien qui construisit le premier un temple en l’honneur de la déesse Roma associée à Vénus, ce sanctuaire connu sous le nom de Temple de Venus et de Rome, était situé entre le Forum et le Colisée, il renfermait deux absides (cellae), qui se tournaient le dos. Plus tard ce temple fut communément appelé Templum urbis.

Pourquoi associer Vénus à Roma ? 

Avant que les Romains n’associent cette planète à leur déesse de l’amour Vénus, les Grecs avaient fait de même avec Aphrodite, et avant eux les Babyloniens avec Ishtar. Mais ces derniers, tout en l’associant à Ishtar, appelaient plus souvent cette planète du nom de « Dilbat ». Or, les Grecs et les Romains donnèrent aussi à cette planète un nom propre, ou plutôt deux noms. Chez les Grecs, « Phôsphoros » ( = « qui apporte la lumière ») ou « Hespéros » ( = « du soir ») et chez les Romains « Lucifer » ( = « qui apporte la lumière ») ou « Vesper » ( = « du soir ») ; en gros « l’étoile du matin » et « l’étoile du soir ».

Vénus dans la mythologie romaine ou Aphrodite chez les Grecs et Turan chez les Étrusques, ces déesses se succèdent selon les époques et ne sont que les formes de divinités plus anciennes encore. Elle semble dériver de la déesse appelée Inanna chez les Sumériens, Ishtar chez les Akkadiens et Babyloniens, Astarté ou Athtart à Ougarit, Shaushka ou Shaushga chez les Hourrites, et Ashtart en langue punico-phénicienne. Il y a clairement une succession à travers les âges que l’on peut aisément associer aux 7 royaumes qui forment la bête de l’Apocalypse.

Le nom d’Aphrodite signifie « née de l’écume de la mer ». Il est intéressant de suivre la logique satanique afin de voir comment le diable a pu pérenniser le culte à sa personne de l’antiquité jusqu’à nos jours. La déesse Roma fusionna avec Vénus, qui elle-même vint des Grecs par Aphrodite.  Par association d’idées on peut dire que Rome sort de la mer par le biais d’une déesse, or comme par hasard l’Europe aussi ! Ap 13:1 Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. Si chacune des têtes est associée à une Reine du Ciel comme déesse tutélaire, le nom de ces déesses est bien sûr blasphématoire, car s’opposant à la divinité de Dieu qu’elles visent à éclipser.

C’est dans une des plus anciennes villes des Pays-Bas qu’il faut aujourd’hui retrouver le lien qui unit la Rome antique à notre moderne Europe. Maastricht est un lieu de pèlerinage marial très important pour les Pays-Bas et dans la basilique Notre Dame, l’image miraculeuse l’Étoile de la mer, Sterre der Zee est visitée par beaucoup de pèlerins.

En vous promenant à Maastricht, vous apercevrez souvent une étoile blanche sur fond rouge : le blason de la ville. Mais d’où vient-il ? Le blason officiel de Maastricht est constitué d’un bouclier rouge orné d’une étoile à cinq branches argentée. Ce bouclier est tenu par un ange aux ailes argentées, vêtu d’une robe bleue avec une ceinture dorée. Au-dessus du bouclier se trouve une couronne en or. Cette version définitive du blason date du 19ème siècle : il s’agit d’une décision prise par le Haut-conseil de la Noblesse de Maastricht le 15 septembre 1819. On

retrouve l’ange qui tient le bouclier sur le chapiteau de l’église St Mathias de Maastricht qui fut construit vers 1490, tandis que l’étoile à cinq branches apparut pour la première fois en 1423 sur le sceau de la ville de Maastricht. Ce dernier représente également St Lambert et St Servais et est conservé aux archives de la ville.

51

St Servais contribua au développement du christianisme aux Pays-Bas et mourut à Maastricht en 384. Il fut enterré près de l’endroit où se trouve aujourd’hui la basilique St Servais. Quant à St Lambert, il fut le seul saint à être originaire de Maastricht, où il a été évêque à la basilique Notre Dame, Etoile de la Mer, avant d’être assassiné à Liège en 705. Certains pensent que c’est de là que pourrait venir cette étoile, car la statue de la Madone qui se trouve dans la basilique n’est pas seulement appelée Etoile de la Mer, mais aussi représentée par une étoile. A ce moment-là, le rapport entre St Lambert et Notre Dame expliquerait leur présence commune sur le sceau d’une part et la présence de l’étoile sur le blason actuel d’autre part.

Mais intéressons-nous à celle qui trône en ce lieu d’idolâtrie mariale, la Sainte Vierge Marie, connue à Maastricht sous le nom de « Maria Sterre der Zee » (Marie l’étoile de la mer). Vous vous demandez sûrement pourquoi cette statue est nommée « l’étoile de la mer » alors qu’elle s’en trouve si loin. C’est en 1700 que la Vierge de Maastricht fut baptisée « l’étoile de la mer » ou en latin Stella Maris. Tout commença par la recherche de la signification du nom Maria soit « Myriam » en hébreux. Le nom Myriam est formé de deux mots hébraïques : « mar » qui signifie « goutte » et « jam » qui signifie « mer », ce qui nous donne « goutte de la mer », traduit en latin par « stilla maris », l’expression se changea au fil du temps en « stella maris » soit « étoile de la mer ».

Associé à l’image de la mer, qui dans l’Apocalypse représente les peuples, « l’Etoile de la mer » fait de la Vierge de Maastricht l’astre qui guide les peuples… Mais il fut une autre époque où une déesse vierge était adorée comme un astre. Le nom de Satan se retrouve dans l’élégie du roi de Babylone en Esaïe 14 : 12. Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! Le mot helel en hébreu pour astre est celui de la planète Vénus adorée au travers de la déesse Ishtar. On comprend aisément pourquoi Satan tient tant à retrouver sous le manteau mensonger de la Vierge Marie une nouvelle virginité aux yeux des hommes. Car en divinisant la Vierge Marie, Satan peut y cacher son ancien nom  helel ben shakhar – Vénus et retrouver le culte à sa personne. C'est également un des noms donnés à la Vierge Marie dans les Litanies de Lorette où elle est appelée l’étoile du matin. Une boucle se forme donc invariablement à chaque époque, pour remettre le diable sur un trône sous la forme d’une Reine du Ciel symbolisée par la planète Vénus.

Il ne faut donc pas s’étonner si la ville de Maastricht a donné son nom au traité européen qui y fut signé le 7 février 1992. Le traité sur l’Union Européenne (TUE), aussi appelé traité de Maastricht,

51

est le traité constitutif sur l’Union Européenne (TUE) qui marque une nouvelle étape dans l’intégration européenne, puisqu’il permet le lancement de l’intégration politique. Il crée une Union Européenne qui comporte trois piliers : les Communautés Européennes, la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la coopération policière et judiciaire en matière pénale (JAI). Le traité : institue une citoyenneté européenne, renforce les pouvoirs du Parlement Européen et lance l’Union Economique et Monétaire (UEM). Par ailleurs, la CEE devient la Communauté Européenne (CE).

Les autres institutions et règles communautaires relèvent du traité instituant la Communauté Européenne ou traité de Rome, modifié par le traité de Maastricht. C’est dans cette ville que la Bête est vraiment sortie de la mer pour former un corps politique et suivre son étoile.

De Rome à Maastricht le lien est désormais plus évident, non ? Mais également de Rome à Vénus et l’esprit qui s’y attache. Le diable n’agit jamais au hasard, car quand la chose est d’importance, comme la signature de traités qui fondent l’Union Européenne (la Bête de l’Apocalypse), il cherche toujours à y associer sa personne d’une manière ou une autre. Pierre par pierre, Satan bâtit sa ville (urbis), selon un principe qui place son autorité sous la forme de la déesse mère au-dessus de la cité. Ainsi, comme la femme d’Apocalypse 12 représente l’Eglise du Christ et la Jérusalem céleste, le diable reprend à son compte les symboles et sous la forme de la Vierge Marie couronnée de douze étoiles, il forme son urbis ici sur terre, représentation antéchrist terrestre de la Jérusalem céleste.

Jean 3 : 6  Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.  Il en est aujourd’hui des choses de l’Esprit comme du temps de Nicodème, soit on raisonne comme l’ont fait les pharisiens, soit on voit les choses selon la révélation du Saint Esprit et alors la considération d’un même évènement peut prendre deux chemins diamétralement opposés. Le principe s’applique à la construction européenne, on peut y voir un projet politique visant à établir la paix et la prospérité économique sur le continent, soit on y discerne la reconstitution de l’Empire romain sous la houlette du pape et de l’Eglise de Rome qui forme la septième tête de la bête de l’Apocalypse. Mais voyons d’abord l’aspect terrestre des choses, selon l’esprit des accords politiques.

La France et la construction européenne :

Depuis 1945, la construction de l’Europe s’est constamment trouvée au cœur de la politique étrangère française. Trois considérations ont fait de ce grand dessein une priorité : la volonté de mettre un terme aux conflits qui, par deux fois en trente ans, avaient déchiré le continent européen et affaibli la France ; la nécessité, dans le contexte de la Guerre Froide, d’asseoir la stabilité et de garantir la sécurité des États démocratiques situés à l’ouest du rideau de fer ; l’ambition, enfin, le désir de construire un espace économique, puis social, politique et de sécurité intégrée, homogène, de nature à faire de l’Europe un pôle de prospérité et de paix, susceptible de jouer tout son rôle sur la scène internationale. Deux Français initiateurs du projet de construction européenne, Robert Schuman et Jean Monnet, étaient convaincus de la nécessité de réunir au sein d’une même organisation les nations du continent. Ils ont fait le pari d’organiser entre ces États une solidarité économique en vue de hâter un rapprochement politique. Dans cette perspective s’est constituée le 18 avril 1951 la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) dont les institutions servirent de modèle au développement de la construction européenne. Le 25 mars 1957, les six États membres de la CECA (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas) signaient le traité de Rome instituant la Communauté Economique Européenne (CEE). Ces pays s’engageaient à lier leur destin économique, en abolissant entre eux toute barrière douanière et en organisant une Politique Agricole Commune (PAC).

Durant les trois décennies suivant la conclusion du traité de Rome, la France a participé ainsi activement aux progrès réguliers de la construction de l’Europe. A l’union douanière succéda, le 1er janvier 1973, un premier élargissement de la Communauté à trois nouveaux membres : le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande. Les années soixante-dix furent marquées par d’importantes réformes politiques, la création du Conseil

51

Européen (réunissant les chefs d’État ou de gouvernement) et l’élection des membres du Parlement Européen au suffrage universel, ainsi que par l’élaboration du Système Monétaire Européen (SME), à l’initiative du président Valéry Giscard d’Estaing et du chancelier allemand Helmut Schmidt. Bientôt, la volonté d’aider les régimes démocratiques du sud de l’Europe appela un nouvel élargissement : la Grèce intègre la Communauté en 1981, l’Espagne et le Portugal en 1986. Enfin, sous l’impulsion de François Mitterrand, d’Helmut Kohl et de Jacques Delors, président de la Commission, « l’Acte Unique » est adopté en février 1986. Il crée un véritable grand marché européen, garantissant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux, ainsi que la libre prestation des services, sur le territoire de la Communauté.

Le traité sur l’Union Turopéenne (TUE), signé à Maastricht le 7 février 1992 affirme l’identité européenne sur la scène internationale, notamment par la mise en œuvre d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), qui inclut, outre le domaine diplomatique, le lancement d’une politique européenne de sécurité et de défense (PESD), ainsi qu’une coopération étroite dans les secteurs de la justice et des affaires intérieures. Il élargit les compétences de la Communauté dans plusieurs autres domaines (environnement, protection des consommateurs, politique sociale) et modifie des mécanismes institutionnels pour accroître le rôle du Parlement Européen et faire prévaloir le principe de subsidiarité réservant à l’U.E. les questions qui ne peuvent pas être réglées à l’échelon national. Il prévoit aussi, pour les citoyens de l’Union, le droit de voter aux élections municipales et européennes là où ils résident, quel que soit leur État d’origine. Pour tenir compte des intérêts particuliers des États membres, et des liens historiques étroits qui les unissent chacun avec différentes régions du globe, l’architecture mise en place à Maastricht permet la coexistence de positions diplomatiques communes et nationales. Dans de nombreux domaines, la France a joué un rôle moteur dans l’affirmation de la PESC. Tel est le cas notamment dans les régions sur lesquelles elle possède une expertise reconnue, comme le Moyen-Orient ou l’Afrique.

Depuis l’adoption du traité de Maastricht un nouvel élargissement de l’Union a eu lieu en 1995 avec l’adhésion de l’Autriche, la Finlande et la Suède. Une autre étape majeure a été franchie avec l’adoption, le 1er janvier 1999, de la monnaie unique : l’euro qui consacre la coordination des politiques économiques des partenaires européens. Avec la création de la Banque Centrale Européenne (BCE) chargée de la gestion de l’euro, l’U.E. dispose d’une autorité monétaire indépendante, s’imposant également à tous les États participants. L’euro consolide l’Union comme acteur international de poids, notamment face au dollar, et contribue à la promotion d’une Europe politique, allant au-delà de l’intégration économique. Enfin, il favorise les efforts en faveur de la croissance et de l’emploi. Douze des quinze États membres de l’U.E. (Belgique, Allemagne, Grèce, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande) l’ont aujourd’hui adopté. Enfin, le 1er mai 2004 dix nouveaux États ont rejoint l’U.E. (Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie).

La France est au cœur des transformations que l’Europe connaît aujourd’hui. L’ancien président français V. Giscard d’Estaing a dirigé les travaux de la Convention Européenne chargée de la rédaction du projet de traité établissant la première Constitution Européenne, présentée en juillet 2003. La Constitution Européenne doit permettre de simplifier l’édifice institutionnel construit tout au long de plusieurs décennies de coopération européenne et de préserver son efficacité dans le cadre de l’élargissement de l’Union. Pour la France, plusieurs avancées sont particulièrement importantes : la création d’un président à plein temps du Conseil Européen, le renforcement du Conseil et de la Commission, l’accroissement des pouvoirs du Parlement Européen et des parlements nationaux, l’extension des droits des citoyens et de leur participation dans le fonctionnement des institutions. Elle donne également à l’Union les moyens de renforcer son action dans des domaines prioritaires pour les citoyens : la sécurité, l’économie, la solidarité, le développement durable. Elle favorise enfin, notamment par la mise en place d’une véritable PESC et la création d’un ministre européen des Affaires étrangères, l’affirmation de l’identité politique et des valeurs de l’Europe sur la scène internationale, objectif auquel la France est particulièrement attachée. La Constitution Européenne remplacera les traités actuels, marquant ainsi une nouvelle étape historique dans le processus de

51

construction européenne, dont la France restera l’âme politique. Toutes ces choses se cristalliseront dans la monnaie unique.

IV - L’EURO COMME SYMBOLE DE L’UNION

"L'euro, c'est l'Europe et l'Europe c'est 60 ans de paix sur notre continent. Donc jamais on ne laissera détruire l'euro, jamais nous n'y renoncerons", a-t-il poursuivi. "La question de l'euro n'est pas seulement une question monétaire (...), c'est une question identitaire." N. Sarkozy à Davos. Ces paroles prennent quasiment un sens prophétique quand elles sont prises dans le champ spirituel. Car aujourd’hui avec la crise économique et financière, les questions d’argent priment sur les considérations politiques, et tout doit être entrepris pour éviter le naufrage économique européen. La crise de la dette prenant un caractère aigu, le salut est attendu de la BCE et par la mutualisation de la dette sous forme d’eurobonds, eux-mêmes associés à un surcroît de fédéralisme. Ainsi l’Europe se fond un peu plus dans le moule mystique de la valeur spirituelle gravée sur sa monnaie.

Selon le principe établi en tête de chapitre « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit », une double lecture est toujours possible dans la symbolique monétaire historique des civilisations. Voyons celle qui nous concerne, par le biais de la France comme âme de l’Europe et les symboles qui y sont attachés.

Marianne, allégorie de la République, apparaît dans un concours officiel en 1848 et décore les mairies à partir de 1877.  C'est la Convention, en 1792, qui a décidé de représenter la République sous les traits d'une femme coiffée du bonnet phrygien, emblème de la Liberté. Le surnom familier de Marianne lui a été donné à la même époque, dans le Languedoc d'abord, par la « vox populi ». Sans doute parce que ce prénom, formé du nom de la Vierge et de sa mère (Marie-Anne), était très répandu dans le petit peuple au XVIIIe siècle et qu'il convenait donc à la jeune République qui en était issue. Le bonnet phrygien comme symbole de la liberté devient symbole de la Révolution française et il sera rapidement associé à Marianne. Depuis la révolution donc, le bonnet phrygien coiffe Marianne, la figure allégorique de la République française. Marianne sous forme de buste, entrera progressivement dans

toutes les mairies françaises.

La République dans son symbole va prendre une identité et une dimension nouvelle en prenant sa place sur la monnaie nationale sous la forme d’une semeuse. La Semeuse gravée par Oscar Roty est un type de monnaie qui a fait une carrière remarquable dans la numismatique française. Son modèle, créé en 1897 pour figurer sur les pièces d'argent de la IIIème République, réutilisé en 1960 pour les nouveaux francs, est devenu aujourd'hui l'un des trois symboles, avec le buste de Marianne et l'arbre, à avoir été retenu par la France pour figurer sur les faces nationales de l'euro. Sur l’avers elle montre une jeune femme debout, en mouvement, coiffée du bonnet phrygien, drapée à l'antique, tenant un sac de graines de la main gauche et semant des épis de blé de l'autre main. A l'arrière-plan figure un soleil rayonnant et dans le champ la signature de l'artiste, Oscar Roty. « République Française » constitue la titulature autour de la semeuse. Sur le revers d’un cinq francs argent, en haut, « 5 francs » est écrit, entouré d’une corne d’abondance et d’une chouette. Epis de blé, branche d’olivier en fruits, branche de chêne et coquelicot constituent le

51

centre de la pièce, sous lesquels figurent le millésime. La titulature est constituée par la devise « Liberté-Egalité-Fraternité ».

La semeuse comme symbole, est une Marianne présentée de plein pied et en mouvement, fixant un temps dans le soleil levant. Comme une nouvelle ère qui se lève. La Semeuse est une allégorie champêtre qui évoque la France essentiellement agricole du début du XIXème siècle. Marchant vers l'avant, elle sème les graines d'un futur optimiste. Ces graines illustrent aussi le rayonnement culturel et économique de la France. Sur le revers, l’arbre apparait sous la forme d’un olivier. Avec l’apparition de l’euro, l’arbre symbolisera la vie, la continuité et la croissance ; il est contenu dans un hexagone et entouré par la devise de la République " Liberté-Egalité-Fraternité ".

La fonction révélatrice du symbole :

Voilà pour la face visible des choses, mais il va soit qu’un monde gouverné par des forces spirituelles ne se révèle que par la puissance de l’Esprit et là, la puissance des symboles peut prendre une toute autre tournure, beaucoup plus obscure et profonde. Alors mettons-y de la lumière. Le mot « symbole » est issu du grec ancien sumbolon (σύμβολον), qui dérive du verbe sumbalein (symballein) (de syn-, avec, et -ballein, jeter] signifiant « mettre ensemble », « joindre », « comparer », « échanger », « se rencontrer », « expliquer ». En Grèce, un symbole était au sens propre et originel un tesson de poterie cassé en deux morceaux et partagé entre deux contractants. Pour liquider le contrat, il fallait faire la preuve de sa qualité de contractant (ou d'ayant droit) en rapprochant les deux morceaux qui devaient s'emboîter parfaitement. La première des fonctions du symbole est la « fonction sémiotique » : il signifie quelque chose, il désigne, comme tout signe. La seconde est la « fonction révélatrice ». Le symbole apparaît ainsi comme la réalité visible (accessible aux cinq sens) qui invite à découvrir des réalités invisibles. Rapprochons la définition du mot symbole appliquée à l'image monétaire, qui pourrait donc être la suivante : une marque de reconnaissance entre deux parties - le pouvoir émetteur et le public -, un signe exprimant une idée, un concept, qui nous vient du passé et que l'on possède par notre culture.

Si on a compris le principe du symbole, on peut faire rejoindre le spirituel et le terrestre par la voie sémiologique. Prenons le signe de l’étoile attribué à la déesse Ishtar de Babylone, également appelée Asherah, qui est assimilée à Ashtart chez les Phéniciens et à Aphrodite par les Grecs. Les sources mésopotamiennes nous présentent une image déconcertante et apparemment contradictoire de la déesse Ishtar. D'un côté, elle était la Reine des Cieux assise sur un trône avec une bordure d'étoiles et était appelée “Ishtar des Étoiles", la Reine des reines, la Dame des dames, la Déesse des déesses, la Très-Haute, et la Maîtresse des pays. Elle était la Créatrice des dieux et de toute l'humanité, la Mère des hommes, la Mère compatissante de celles qui donnent naissance. Elle était la Pure, la Sainte, l'Innocente, la Sage et la Fille vierge de la Lune ou “Ishtar de la Sagesse", une épousée voilée, dont la caractéristique primaire était la pureté, la chasteté, la prudence, la sagesse et la très grande beauté. Depuis les temps les plus anciens, ses épithètes constantes étaient "Sacro-sainte" et "Vierge". Elle était associée à la planète Vénus et sa représentation symbolique la plus courante était l'étoile à 8 branches. Dans l'iconographie assyrienne, elle est souvent représentée comme une figure féminine entourée par une forte luminosité. C’est d’elle dont on parle en Esaïe 14 : 12. Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! Le mot helel en hébreu pour astre est celui de la planète Vénus et dans la Bible ce passage est associé à Satan. La révélation biblique nous enseigne donc que Satan se cache derrière l’image de la Reine du Ciel.

En Assyrie, quand l’empire fut à son apogée, Ninive remplacera Assur comme capitale et Ishtar déesse tutélaire de Ninive se hissera au niveau d’Assur dieu principal des Assyriens. On comprend alors, pourquoi la puissante Assyrie ne put jamais prendre la petite ville de Jérusalem et que les prophètes annoncèrent la chute de Ninive. Le fond de l’histoire est une guerre ouverte entre le Dieu d’Israël, la déesse Ishtar et le roi d’Assyrie. Dans la liturgie assyrienne, le roi est présenté comme le fils de la déesse Mullissu/Ishtar, un être semi-divin, en partie humain, en partie dieu. Dans un oracle, la déesse déclare: "Je suis ton père et mère; je t'ai élevé entre mes ailes". La relation mère-enfant entre

51

la déesse et le roi, implicite dans chaque oracle du corpus, est élaborée à travers un ensemble d'images et de métaphores qui soulignent la totale dépendance du roi de sa mère divine et l'ardent désir de cette dernière pour son enfant. De façon plus banale, le roi est représenté comme un enfant, élevé, chouchouté et protégé par la déesse, qui tantôt apparaît comme sa mère, tantôt comme sa nourrice, et qui l'appelle tendrement "mon petit veau" ou "mon roi", tandis qu'elle attaque férocement ses ennemis. La Reine du Ciel est donc aussi mère du roi.

"Ezéchias fit ce qui est agréable à Yahvé, imitant tout ce qu'avait fait David, son ancêtre. C'est lui qui supprima les hauts lieux, brisa les statues, coupa les Ashérah et mit en pièces le serpent d'airain ..." (Rois II 18, 3-4) Pour compléter le tableau de la Reine du Ciel, il ne faut pas oublier une de ses représentations les plus courantes en au Moyen-Orient, l’Arbre sacré, l’asherah. Il est le lien qui relie la terre au ciel et comme symbole de fertilité, il renvoie à la déesse. L’arbre sacré est souvent évoqué dans la Bible et peut prendre diverses formes comme le chêne ou un palmier dattier. Le fruit de l’arbre comme symbole du fruit de la déesse, était aussi un fruit sacré pour les Assyriens. La déesse de l’Amour, Ishtar, est parfois représentée avec une grenade à la main. Le fruit était censé attirer le regard des hommes sur les jeunes filles qui en consommaient le jus en invoquant la déesse. La grenade symbolise la force sexuelle, mais aussi la résurrection. Toujours en Assyrie, le jeune dieu araméen Rimmon (Ramman) mourrait annuellement pour ressusciter. Son nom a donné le mot grenade dans toutes les langues sémitiques. C’était une des multiples représentations de la descente d’Ishtar en enfer, de sa résurrection par échange de la vie du roi représenté sous la forme de Tammuz, le jour du mariage sacré.

Des livres entiers traitent de ces sujets et il est impossible d’en être exhaustif, mais il faut avoir une base minimum pour comprendre comment le passé rejoint le présent, au travers des représentations allégoriques et symboliques contemporaines. Il est désormais possible de faire une nouvelle lecture sémiologique des pièces de monnaie en leur donnant un caractère spirituel.

La semeuse dans son symbole.

L’ancienne monnaie en franc avant l’euro, montrait une jeune femme debout, en mouvement, coiffée du bonnet phrygien, drapée à l'antique, tenant un sac de graines de la main gauche et semant des épis de blé de l'autre main. A l'arrière-plan figure un soleil rayonnant. On a vu au début du chapitre, qu’il s’agit d’une autre représentation de Marianne ou de la République. Mais pourquoi en semeuse ? La raison donnée habituellement renvoie à la France agricole et son caractère révolutionnaire qui essaime culturellement dans le monde. Mais si on considère le moment de la journée gravée sur la pièce, l’aube ou le crépuscule, un autre rayonnement parait, celui de l’astre associé depuis l’antiquité à ces moments précis. L’étoile du matin ou du soir était Vénus, représentation stellaire de la déesse éponyme et en remontant dans le temps à, Aphrodite, Astarté ou Ishtar. Dans la pièce, c’est donc la semeuse qui représente l’astre ‘fille’ de l’aube…

L’étoile du soir, Vénus, se transforme alors en déesse de la fertilité et de l’amour. Celle dont on parle en Esaïe 14 : 12

« Quoi, tu tombes des cieux, astre, fils de l’aube ! », et qui renvoie à l’image de Satan. Mais le principe de la semeuse est plus subtil encore, car il est directement lié à ce passage de la Genèse 3 : 14 « L’Eternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.15  Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta semence et sa semence… » Le mot semence dans ce passage doit être compris comme une génération. Au travers d’Adam et Eve qui ont été séduits, la génération issue de Caïn va pouvoir se développer et fournir les hommes qui

51

donneront la civilisation sumérienne qui est à la base de la nôtre aujourd’hui.  Satan étant le dieu tutélaire de toutes ces civilisations qui se succèdent depuis Caïn et qui sont représentées sous la forme de la Bête de l’Apocalypse et ses sept têtes. Cette semence sera toujours hostile et en guerre contre l’autre semence, paradoxalement appelée celle de la femme et qui représente l’épouse ou plus généralement le peuple de Dieu comme Epouse divine. Ainsi Satan a corrompu l’image de la femme en s’en appropriant le principe divin.

Nous avons donc un enchainement logique gravé dans la pièce. L’aube, son astre, Vénus personnifiée sous l’apparence de la femme et sa semence. Mais la subtilité va encore plus loin, car la Reine du Ciel stylisée, va même donner un roi à toute cette semence. Ainsi la Reine du Ciel va porter le fils céleste qui va la représenter sur terre. Le bonnet phrygien présenté comme principe de liberté par les révolutionnaires, avait une toute autre signification en Phrygie. La principale divinité phrygienne était Cybèle la grande déesse mère associée à Attis. La déesse mère de Phrygis fut adorée comme déesse de la génération et des villes. Son culte à mystère associé à Attis se rapproche des cérémonies mésopotamiennes de l’Akitu, qui associaient le roi et Ishtar dans un mariage sacré au printemps. Attis est représenté sous la figure d'un berger coiffé du bonnet phrygien et qu’on peut considérer comme un Tammuz hellène. L’image du berger était la représentation du roi dans l’antiquité, le gardien du troupeau, avec qui la Reine du Ciel était associée, pour faire le lien entre le ciel et la terre. Ainsi, si l’on reste dans le contexte religieux, un phrygien du temps de Midas aurait interprété une pièce de monnaie contemporaine d’un franc, comme étant Cybèle qui porte Attis, ou l’arbre qui porte son fruit, image représentée sur le revers des pièces. Mais ils vont aller encore plus loin avec les pièces en euro.

Lorsqu’apparaissent les pièces en euro françaises, Satan se dévoile totalement. Car il apparait couronné sous la forme d’une Reine du Ciel avec les douze étoiles. La couronne mariale devient le lien d’autorité direct, qui lie le terrestre au spirituel de manière visible. Cette étape étant franchie, le diable va substituer symboliquement son verbe monétaire à celui de Bible en reprenant pour lui les grands traits symboliques de la Parole de Dieu et pour le comprendre il faut revenir à l’hébreu. Les pièces en euro commencent avec les pièces en cuivre en cents pour finir avec les pièces de 1 et 2 euros. Les représentations ne sont pas les mêmes. Sur les premiers cents, seule la face de Marianne apparait, puis son corps en semeuse, pour finir en arbre. Dans cet ensemble tout parle, même les couleurs. Voyons cela :

51

Outre le passage d’Esaïe 14 où Satan est révélé sous la forme de Vénus  הילל Helel Ben-Shachar, un autre passage en Esaïe 34 nous le restitue dans l’enfer d’Edom. Esaïe 34 : 9  Les torrents d’Edom seront changés en poix, Et sa poussière en soufre ; Et sa terre sera comme de la poix qui brûle.10  Elle ne s’éteindra ni jour ni nuit, La fumée s’en élèvera éternellement… 14 … Là Lilith aura sa demeure, Et trouvera son lieu de repos 15  Là le serpent fera son nid,… Ce passage est une autre écriture d’Apocalypse 20 où Satan et la mort seront jetés dans l’étang de feu. Le nom לילית (lilith) renvoie à (layil) la nuit, les ténèbres et la mort, au féminin, ce qui pourrait être compris comme la fille de la nuit. D’une certaine manière le brillant, הילל Helel, s’éteint dans les pleurs et gémissement yalal. Cela est révélé dans le chapitre 34 d’Esaïe sur Edom, qui signifie rouge, comme les flammes de l’enfer. L’astre brillant finit dans l’enfer d’Edom (rouge) parce qu’il mena l’Adam (qui vient d’adama la terre rouge), vers l’Arbre de la connaissance. 

Le cent d’euro rouge nous renvoie à l’Edom et celle qui y ‘repose’ comme un corps mort dont les gémissements du deuil sont l’éternelle complainte. Mais la couronne de douze étoiles qui entourent sa face, nous rappelle qu’elle règne parce qu’elle voulut être ‘comme Elohim’ comme un dieu. Le mot kelohim (comme un dieu) apparait quand le serpent séduit Eve en lui affirmant qu’elle ne mourra pas en prenant du fruit de l’arbre de la connaissance. La valeur numérique de kelohim כאלהים est 666, que l’on retrouve en retournant la pièce à sa création en 1999. La chose est logique puisqu’on est dans un système de valeurs inversées. C’est pourquoi il est dit du verbe satanique monétaire en Apocalypse 13 : 16  Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, 17  et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. 18  C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

Satan qui est un menteur, va systématiquement inverser toutes les valeurs bibliques pour se les attribuer en prenant la place qui revient à Dieu seul. Par le biais de la Vierge Marie, Lilith qui représente la nuit vas retourner au jour par la Vierge de la rue du bac, dont la lumière de ses grâces inonde le monde. Reposant sur le serpent, qu’elle ne piétine pas, mais qui la porte, elle vole la couronne de l’Eglise en s’appropriant l’image de la femme d’Apocalypse 12. Le Diable c’est donc réapproprié toute la Bible par ses symboles, de la Genèse à l’Apocalypse, en une image gravée sur les cinquante cents d’euro. Cette fois on est plus dans le rouge d’Edom, mais au jaune d’or qui renvoie à la lumière du jour. L’image que renvoie la semeuse sur la pièce n’est plus celle d’Ishtar et Attis, mais par la couronne qui l’entoure, elle est le syncrétisme de toutes les déesses vierges et reines du ciel ramenées à l’image de Marie et l’enfant Jésus. Ainsi Jésus-Christ reste le fruit de la Reine du Ciel, la semence sainte qu’elle porte et dont elle reprend les paroles à son compte pour la semer dans le monde.

Comme la Parole fut faite chair dans le Christ, l’Eglise son Epouse est le reflet du Verbe en Christ. Ils forment alors le royaume de Dieu, dont la Jérusalem céleste est l’aboutissement. Apocalypse 21 : 9 Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. 10  Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Cette ville est bâtie sur les fondements des douze apôtres et douze tribus d’Israël, c’est de là que vient le symbole des douze étoiles qui couronnent l’Epouse. Au centre de la ville on retrouve l’Arbre de vie. L’Arbre symbolise l’union de l’Eglise et du Christ, le tronc représentant Jésus et les branches sa semence sainte, les enfants de Dieu.  

Matthieu 13 : 37  « Jésus répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; 38  le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils

du malin ; 39  l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. 40  Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde.  » La lecture spirituelle des pièces ne peut se faire que par la Bible et ce passage de Matthieu résume les paragraphes précédents. Jésus nous rappelle dans ce passage que tout ce qui sera semé, sera aussi récolté pour être engrangé et

51

placé en un seul lieu. La bonne semence vivra avec le moissonneur dans la Jérusalem céleste et l’ivraie finira dans l’étang de feu. Mais Satan voudra faire mentir la Parole de Dieu en formant sur terre son propre modèle biblique inversé. C’est donc sur terre qu’il bâtira sa ville universelle avec son arbre de la connaissance planté en son centre.

Les pièces de 1 et 2 euros annoncent un aboutissement, la finalité de l’œuvre de Satan. Unie dans un même esprit, la communauté européenne liée par des pactes à son maître, forme l’urbis mariale dont l’antéchrist sera l’aboutissement, le tronc de l’arbre sur lequel se grefferont les branches communautaires de l’Union. La septième tête de la Bête reconstituera l’empire de Rome sur les ruines de l'ancienne. Des sept collines de Rome se scellera le destin de l’Union par un premier traité, qui rendra citoyens de l’Union tous ceux qui sont liés par ce pacte. Au politique est lié le religieux par le biais de l’église mère de Rome. L’église cathédrale de Latran, siège de l'évêché de Rome, dont l'évêque est le pape. Elle est considérée comme la « mère » de toutes les églises de Rome et du monde. Une cathédrale étant par sa cathèdre le siège épiscopal où trône un évêque, son autorité s’étant par tous les diocèses sur le continent européen. Ainsi en partant de Rome une autorité politique et religieuse se forme sous l’influence directe de la Fille ainée de l’Eglise, la France et du pape.

L'Europe serait une France élargie ; l'Europe serait une émanation de la prétention universaliste de la culture française. La France, inspiratrice, fondatrice et moteur de l'Europe, est Europe. Que l'on se réfère à la construction politico-administrative de l'Union Européenne ou à cet ensemble civilisationnel qui en est le fondement, penser l'Europe sans la France, ce serait discerner un corps sans sa tête. La France est l’âme du corps européen. La couronne mariale se place donc parfaitement sur l’hexagone qui la symbolise et représente le cœur d’une étoile de David, qui symbolise également Israël. Sa capitale serait une forme de Jérusalem terrestre, le cœur politique de l’urbis européen.

Le choix de l’hexagone n’est pas le fait du hasard, car il reproduit selon certains courants de pensée juive, le schéma du campement des tribus d’Israël dans le désert autour du tabernacle. Nous avons donc une reproduction élargie à l’échelle d’un continent, du campement qui s’assemblait autour du Dieu d’Israël. Le tabernacle étant le modèle du Temple, lui-même représentant celui à venir de l’Eglise comme corps constitué autour du Christ. La lecture de la pièce serait donc celle-ci : « Moi, la Reine du Ciel j’ai établi ma couronne et mon autorité sur mon peuple qui reproduit sur terre, ce que Dieu bâtit dans le ciel. » L’arbre représenté est celui de la connaissance. L’union du bien et du mal, de Satan et des hommes, qui forment une civilisation urbaine aboutie, avec un antéchrist à sa tête, choisi comme roi et fils de la Reine du Ciel.

51

V - LES BILLETS EUROPEENS ET LEURS SYMBOLES RELIGIEUX

(Reprise de l’article de l’ancien blog : Le billet d’Ishtar, la Reine du Ciel)

Si nous avons une déesse et un peuple pour l’adorer, il va de soi qu’un clergé chargé de relier les deux est nécessaire. C’est le sens étymologique du terme religion, religio qui vient de religare (relier). Si les pièces en euro ont une face qui est propre à chaque pays, il en va autrement des billets qui sont communs à l’Union Européenne. Concernant les billets, la lecture spirituelle est plus complexe, mais toujours aussi subtile dans son langage sémiologique. Pour le commun des mortels, la plupart ne voient dans les billets en euro qu’une valeur faciale, illustrée de représentations artistiques qui montrent l’évolution architecturale européenne au travers des siècles. Les rectos de ces billets présentent un exemple de motif architectural européen caractéristique de portes, portails ou fenêtres (symboles d’ouverture) tandis que les versos représentent un pont, symbolisant l’union « des peuples européens entre eux et de l’Europe avec le reste du monde ».

Chaque billet représente un style architectural propre à une époque. Ainsi, les billets de 5 euros représentent le style romain ; les billets de 10 euros le style roman ; les billets de 20 euros le style gothique ; les billets de 50 euros le style renaissance ; les billets de 100 euros le style baroque ; les billets de 200 euros le style industriel du XIXème siècle et les billets de 500 euros l’architecture moderne du XXème siècle. A la dimension spirituelle se rajoute donc une dimension temporelle, qui part de Rome à nos jours. Comme j’ai déjà parlé des ponts sur revers, je vais analyser l’avers et ses sept portes.

Le langage spirituel s’adresse par nature à des gens spirituels, les uns habités par l’Esprit Saint et les autres par un esprit antéchrist. Commençons par les chrétiens et l’Apocalypse, livre de référence en la matière. Ce livre commence par révéler Christ dans sa nature divine, marchant au milieu de sept chandeliers. Le chandelier est l’image de la communauté des croyants unis au Seigneur, une assemblée ou église en somme. 2.1  Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse: Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or… Les premiers chapitres révèlent sept lettres à sept églises, qui en fait ne visent pas des lieux géographiques, mais sept époques qui partent de l’époque romaine à la nôtre, aujourd’hui, qui s’appelle le temps de Laodicée. On remarque donc que l’adversaire s’inspire une fois encore de la Bible pour singer l’Eternel.

L’image de la Ménorah représente l’union de Dieu (le scion central) et de son peuple (les branches), le tout projeté dans l’espace et le temps des premiers chapitres de l’Apocalypse. Le diable va reprendre le principe à son compte sur les billets en euro. Le dieu principal est représenté par la couronne mariale et le peuple est représenté par une architecture particulière associée à une société précise (les européens), à une époque particulière. Au temps 0 qui est celui de Jésus, le diable est

51

vaincu sur la croix par la résurrection de Jésus. On peut donc considérer que l’adversaire est dépouillé de toute autorité. Comme dans Genèse 3 :1 il est nu : Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs. Mais le mot rusé peut aussi être traduit par « nu ». Eve dans le jardin d’Eden représente un type de l’Epouse divine. Une reine, sur laquelle le chérubin doit veiller, mais il refuse et cherche à s’approprier cette autorité. Ce qui provoque sa rébellion et la chute du diable, c’est l’image du serpent qui est abaissé et mange la poussière du sol. Mais il retrouve sa verticalité dans l’image de l’arbre de la connaissance, qui signifie aussi l’union, notamment en corrompant Eve. Vous pouvez suivre tout ceci ici : http://lettrealepouse.free.fr/menora/babylone%202/bab03.htm

Pour retrouver le statut divin qu’il convoite, le diable va rééditer la même démarche qu’avec Eve, mais à l’échelle du monde entier cette fois. Le principe est simple, tordre le sens du verbe divin, séduire puis instiller sa semence dans le corps même de l’Epouse afin de produire un fruit à son image. Le résultat en est l’Eglise catholique romaine et sa Reine du Ciel, la Vierge Marie. Il conviendra donc de faire en sorte que ce système antéchrist traverse le temps pour au terme des jours, asseoir une autorité totale sur les hommes. Comment ? En éliminant les fils de Dieu et en s’établissant au-dessus de Jésus-Christ dans le droit divin. Le diable ne cache pas ses intentions, au contraire, il les affiche ouvertement, mais comme personne ne peut le comprendre, cela passe inaperçu. Démonstration :

Je m’adresse maintenant à la communauté des croyants en Jésus. Lorsque vous payez chaque matin votre boulanger, ou que vous faites un don en espèce à votre église, savez-vous exactement ce que tenez dans votre main ? Regardez cette image et dites-moi ce que vous y voyez.

Les éléments représentés ne correspondent pas à des constructions architecturales réelles, et ne trahissent pas une provenance d’État européen particulier. Ce choix relativement neutre a permis d’éviter les querelles sur la prééminence de chaque état et sur les valeurs partagées qu’aurait pu induire le choix de personnalités historiques ou d’autres symboles. Ceci, est en théorie. En pratique c’est très différent. La première porte représentée est un arc de triomphe romain. Un arc de triomphe est un ouvrage d’art célébrant une victoire ou une série de victoires. Chacun était dédié à un général victorieux ou à un empereur, et généralement placé à l’entrée de la ville, sauf les arcs de Rome, placés au cœur de la ville. L’arc de triomphe eut d’abord une signification religieuse dans la célébration d’une victoire. Au retour d’une guerre de conquête gagnée sur un ennemi anéanti, il était important de passer sous une « porte sacrée » destinée à affranchir les combattants restés en vie de la puissance destructive dont ils avaient fait preuve pour la gloire de Rome. Le symbole prit ensuite une signification exclusivement réservée à l’empereur lui-même. Il s’agissait de la victoire d’un seul homme, l’imperator, sur l’humanité. http://schoenel.unblog.fr/arc-de-triomphe/

Ce qui est représenté sur notre billet de cinq euro n’est pas une porte à proprement parler, mais plutôt un élément architectural votif à la gloire d’un dieu. Lire :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1925_num_49_1_2974

Le style dans sa conception le destine plutôt à être un support de statue, ici en l’occurrence il est suggéré par la couronne mariale. Cette porte supporte en fait la Reine du Ciel, la forme romaine de la

51

célèbre porte d’Ishtar. Mais l’exemple retenu pour figurer sur ce billet n’est pas pris au hasard, il vient de là :

Ce que vous voyez  ci-dessus c’est l’arc de Titus, le plus ancien arc de triomphe romain. Construit en 81 par l’Empereur Domitien en l’honneur de son frère Titus et de son père Vespasien. Il commémore les victoires contre les Juifs, la prise de Jérusalem et la destruction du Temple. Quelques bas-reliefs subsistent tels que celui où l’on voit les Romains portant le butin du temple : chandelier à sept branches, trompettes d’argent ….

Le butin fut si grand, dit Flavius Josèphe, que la valeur de l’or diminua de moitié dans toute la Syrie. Cet arc de triomphe est le symbole de la victoire de l’Empire romain sur le peuple de Dieu, mais la symbolique ne s’arrête pas là. Auparavant l’empereur Vespasien avait fait construire le « Temple de la Paix », pour célébrer le triomphe sur la révolte de Judée (71 ap. J.C.), il fut inauguré en 75 ap. J.C. Construit sur le Forum de la

51

Paix qui est le troisième des forums impériaux construit spécialement pour célébrer la victoire sur les juifs. Le terme « paix » n’avait pas la même signification que celle qu’il peut avoir au XXIème siècle ; il s’agissait de la « paix imposée par l’Empereur de Rome » ou Pax Romana. Le Temple de la Paix fut destiné à conserver les trophées les plus précieux du butin accumulé lors de la conquête de Jérusalem. Le trésor du Temple servira aussi à frapper une pièce de monnaie appelée « Judéa Capta », la Judée prisonnière. Durant les 4 années de guerre, Rome a fait près de 100.000 prisonniers, qui pour la plupart serviront comme esclaves et seront employés dans la construction du Colisée. La destruction du second Temple marque la fin de l’État hébreu à l’époque ancienne.

Nous constatons que l’arc de triomphe de Titus est riche de symboles, car il représente la destruction du Temple, de la ville de Jérusalem, de la déportation du peuple survivant et même de la disparition de la Judée comme Etat. Le premier des 7 billets en euro affiche clairement le programme, l’assujettissement ou la destruction du peuple de Dieu au dictat de Rome. Puisque les juifs disparurent comme nation, le combat se poursuivit dans le domaine spirituel. C’est la suite logique des autres billets où sont représentés des passages vers les églises catholiques romaines, seule autorité religieuse acceptée et reconnue pour figurer sur les billets européens. La religion catholique combattra avec le même acharnement que Titus le peuple spirituel de Dieu. Les cathares, huguenots, protestants, juifs, etc, furent injustement condamnés, torturés, massacrés et bannis pendant toute l’emprise de l’autorité de l’Eglise de Rome en Europe, simplement parce qu’ils refusèrent l’idolâtrie catholique.

Si on associe les deux faces des billets, on a les ponts qui représentent le pontife romain (le pape), les passages (portes et fenêtres) vers les églises (assemblées), le tout scellé par la couronne mariale représentant la Reine du Ciel (le diable). C’est 2000 ans d’histoire qui défilent sur ces billets à la gloire de l’autorité catholique romaine. Mais c’est sous le nom de Babylone que la Grande Prostituée est condamnée dans l’Apocalypse, car elle en est la digne héritière. Le culte de la Reine du Ciel n’est pas une invention romaine, mais babylonienne.

La Reine du Ciel européenne n’est que la suite logique d’une interminable liste de déesses qui commencent leur saga en Mésopotamie. La première est Inanna chez les Sumériens, qui deviendra Ishtar chez les Assyriens et Babyloniens, Isis chez les Égyptiens, Ashtoreth en Palestine, Astarté ou Athtart à Ougarit, Shaushka ou Shaushga chez les Hourrites, et Ashtart en langue punico-phénicienne. À son apogée, elle était déesse de l’amour physique et de la guerre, régissait la vie et la mort.

La naissance du mythe de la Reine du Ciel. Inanna/Ishtar est une divinité du panthéon moyen-oriental (depuis le quatrième millénaire avant Jésus-Christ). Fille d’Enlil dans le Panthéon akkadien et babylonien ; elle représente la planète Vénus. Avec le temps elle deviendra « la Reine du Ciel », la

déesse de l’amour physique et donc des naissances. Elle est aussi la déesse de la guerre et des batailles et la déesse protectrice des prostituées sacrées. D’une certaine manière elle représente la vie en général.

Dans la mythologie sumérienne elle épouse le dieu-berger (Dummuzi ou Tammuz). Un jour elle décide de descendre au monde inférieur (les enfers) pour prendre le pouvoir sur ce monde détenu par sa sœur Ereshkigal qui représente la mort. Elle entre dans le palais d’Ereshkigal, traverse les « Sept Portes » et arrive « nue », dénuée de tout pouvoir, devant sa sœur et les Sept Juges des Enfers (Anunnaki), qui la tuent. Le monde supérieur (le monde des vivants), en son absence, perd sa force fertile ; il a donc fallu l’intervention du seigneur des dieux (Éa) pour lui rendre la vie et l’extraire du monde des morts. Mais en échange, elle était obligée de choisir un vivant pour prendre sa place aux Enfers ; pour cela, elle livre son époux (Tammuz) aux diables qui l’emmènent aux mondes des

51

morts. Regrettant plus tard la perte de son époux Tammuz, elle obtient des dieux l’autorisation de son retour cyclique parmi les vivants pour redonner à la vie sa puissance fertile. Ce mythe permettait d’expliquer aux humains la succession des saisons et les différentes modifications de la nature au cours du déroulement de l’année ; à l’automne et à l’hiver, Tammuz est absent parmi les vivants, et à son retour (le printemps et l’été) la vie réapparaître sur terre. Les millénaires et les civilisations passants, l’époux de la Reine du Ciel devint son fils et deux grandes fêtes commémoreront l’alternance cyclique de la mort à la vie. C’est les Pâques babyloniennes de l’Akitu en l’honneur de la Reine du Ciel et 9 mois plus tard (temps de gestation) à Noël la renaissance de son fils au solstice d’hiver. On retrouve cette histoire dans les signes du zodiaque et fort logiquement dans les cathédrales.

Le mythe de la descente vers la mort et du dépouillement jusqu’à la nudité de la Reine du Ciel est un parallèle avec le rabaissement du diable comparé au serpent dans la Genèse biblique. Sa résurrection en remontant par les sept portes, puis son remplacement par Dumusi/Tammuz en enfer retrace la restauration de la royauté de la Reine du Ciel. Dumusi/Tammuz le berger représente le conducteur de troupeau, le roi, qui en prenant la place en enfer d’Ishtar cède également son autorité à la déesse qui prend ainsi sa couronne et retrouve son statut antérieur amplifié, car désormais elle gouverne sur le ciel et la terre. Pour cela il faudra que la Reine du Ciel passe par sept portes comme autant de royaumes, pour retrouver sa gloire passée et c’est là que l’on retrouve les prophéties bibliques de l’Apocalypse et surtout que l’on comprend pourquoi la grande prostituée est nommée Babylone.

Apocalypse 17:5  Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Le sens du nom Babylone, « la porte du dieu » éclaircie le mystère quand on le met en relation avec le chapitre précédent. La Porte d’Ishtar étant le passage vers la cité des dieux, la Reine du Ciel scelle religieusement le seul passage qui relie les hommes vers le ciel. A Babylone Ishtar trouve sa maturité spirituelle comme Reine du Ciel au sommet du panthéon et c’est dans ce rôle que son autorité spirituelle entend s’exercer jusqu’à la fin des temps. Autorité qui s’étend du genre humain aux fils de Dieu. Les juifs, puis les chrétiens étant les cibles prioritaires à soumettre ou détruire le cas échéant.

La porte représente symboliquement la déesse, mais bien plus encore, elle représente l’autorité dans sa fonction la plus élevée, l’autorité divine. A Babylone Ishtar pouvait dire : « je suis la seule voie, la vie car déesse de l’amour et nul ne peut venir aux dieux qui sont dans la ville que par moi  ». C’est ce principe que Jésus foule aux pieds quand il dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6). Le diable en s’identifiant à la Reine du Ciel, c’est autoproclamé dieu sur terre et dans le ciel où tout doit lui être soumis. Cette autorité c’est construite sur plusieurs millénaires et principalement en asservissant les sept royaumes qui forment les sept têtes de la bête de l’apocalypse. Voir : http://lettrealepouse.free.fr/breves/LAE10.htm

Avec l’Empire romain disparaît le royaume d’Israël, mais commence un nouveau combat dans le champ spirituel avec l’évangélisation du monde au nom de Jésus-Christ. Cette fois la bataille change de nature et se déplace dans la sphère spirituelle en autant de combats spirituels et guerres de religions pendant 2000 ans. Dans ce combat, le Diable a réussi à imposer la Grande Prostituée comme autorité spirituelle sur le monde chrétien, en imposant le pape comme pontife romain sur les peuples. Nous avons donc aujourd’hui dans le dernier royaume de la Bête (l’Europe), une autorité religieuse

représentée par la Grande Prostituée, ayant un pontife comme chef et de l’autre une autorité qui se veut divine, représentée par la Reine du Ciel, (La Vierge Marie). C’est le message spirituel délivré par les billets en euro.

Du premier billet, celui de 5 euros, avec l’arche de Titus qui mène au Colisée, à la face en verre du billet de 500 euros, qui

51

pourrait être celle de l’atrium du nouveau siège de la BCE, où les visiteurs accéderont au siège par la Grossmarkthalle, l’ancien marché de gros de Francfort, construit en 1928 et utilisé pour regrouper les juifs avant leur déportation, le message est clair : La soumission ou la mort !

La marque des pontifes.

Il existe de nombreux points communs entre la religion romaine et grecque, notamment en ce qui concerne les dieux. Ces dieux sont appuyés par une mythologie, souvent empruntée aux Grecs. L’homme romain est profondément religieux ; le mot de religion est spécifiquement romain. Religio, religare : « relier » → la religion relie les dieux aux hommes, elle repose sur un contrat entre les dieux et les hommes. Rome n’est pas un État laïque, c’est un État sous la protection des dieux ; on parle donc de religion politique. Les dieux sont en effet avant tout les dieux de la cité. Les prêtres sont reconnus par l’État et en font partie intégrante. Ils sont en quelque sorte des magistrats. Les plus importants sont les pontifes (pontifex).

La cité de Rome elle-même sera divinisée quelques siècles avant J-C. À l'époque impériale, le culte de Roma est représenté surtout dans les provinces et d'abord en Orient, où il s'inscrit plus facilement dans la tradition des monarchies hellénistiques ; il participe à l'exaltation de la puissance de Rome et à la fidélisation des populations locales. Il est un élément du culte impérial. Auguste autorise la construction de temples ou d'autels consacrés à Roma, en association avec César ou avec lui-même. Hadrien fit construire à Rome même, à l'emplacement de la Velia, entre le forum Romanum et le Colisée, le temple de Vénus et de Rome ; il s'agit d'un temple double, constitué de deux cellae adossées l'une à l'autre, dont l'une est consacrée à Vénus, mère d'Énée, et l'autre à la déesse Rome, associant ainsi le mythe des origines de la cité à sa puissance actuelle. Il y a volonté claire de relier Rome à la civilisation grecque par Enée, le guerrier troyen et fondateur de Rome, afin d’assurer la continuité civilisatrice.

À Rome, les pontifes sont chargés de l'entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses. Les pontifes s'occupent aussi des temples ne disposant pas de clergé propre. À la tête du collège pontifical, le grand Pontife (pontifex maximus) portait le titre le plus élevé de la religion romaine. Étymologiquement, le terme signifie "celui qui fait les ponts". Cela peut effectivement se rapporter à l'entretien du pont sacré (pont Sublicius); le Tibre étant un fleuve sacré dans la Rome antique. Cependant, un pont est aussi "ce qui relie", ce qui amène au terme "religio" (d'où religion en français). Le pontifex pourrait donc être aussi, de manière symbolique, celui qui établit le lien (religio) entre les hommes, les dieux et la cité de Rome, elle-même déifiée.

Sous l'Empire, comme souverain pontife l'empereur intervient dans le recrutement des prêtres, avec droit de présentation pour les collèges élus par le peuple (Augures, Pontifes, Quindécemvirs sacris faciundis, Féciaux). Il nomme aussi directement toute une série de prêtres et préside au recrutement des vestales. Lui revient la surveillance des cultes étrangers, la consultation des livres Sibyllins et l'organisation des jeux séculaires. Constantin Ier, qui favorisa les chrétiens et ses successeurs même baptisés, furent aussi Grand pontife de la religion romaine traditionnelle. En 382, l'empereur Gratien refusa de porter ce titre, parmi ses mesures contre les religions anciennes. Après lui, le titre n'est plus porté pendant des siècles, jusqu'à ce que le pape Théodore I er le reprenne en 642. Aujourd'hui, le titre Pontifex maximus est réservé au pape - également appelé Souverain pontife (Summus pontifex) ou Pontife romain (Pontifex romanus). Le règne d'un pape est appelé pontificat.

L’Eglise catholique qui se revendique comme héritière de l’apôtre Pierre et Eglise du Christ, est bien plus l’héritière de l’esprit de Rome et de ses cultes païens. Ayant conservé l’antique tradition du culte de la Reine du Ciel servit par un clergé de pontifes, la Rome éternelle comme émanation d’une déesse se pérennise grâce aux papes qui y règnent. Les ponts sur les 7 versos des billets en euros sont sensés symboliser le lien entre les peuples européens, puisqu’ils permettent de « vaincre pacifiquement les obstacles naturels », selon la version officielle. Mais, comme pour le drapeau dédié à la Vierge Marie l’explication officielle n’est que baliverne, la référence du pont est une allusion à peine voilée au pontife de Rome, le pape catholique.

51

Le billet de 5€ évoque l’antiquité classique par une colonnade au recto et un aqueduc au verso (similaire au Pont du Gard) : ces deux constructions sont parfaitement représentatives de l’architecture romaine. Ainsi, les bâtisseurs romains du Pont du Gard sont à l’honneur … 2000 ans après l’achèvement de leur œuvre qui se poursuit spirituellement par le pontifex maximus de Rome! Le premier billet couvre les 1000 ans d’histoire de la

Rome antique, à la domination de l’Eglise de Rome qui s’affirmera à partir des XIème et XIIème siècles, avec la période romane et les grandes abbayes.

Les ponts représentés sur le verso des billets, renvoient tous à une époque clairement identifiable, grâce notamment aux édifices religieux représentés par les portes au recto. Ces périodes à partir du Roman, couvrent chacune 2 siècles. Jusqu’à la Renaissance ces périodes accompagnent l’ascension de l’Eglise catholique par l’architecture de leurs églises. Nous passons du temple à la cathédrale qui représente la gouvernance du pape de Rome sur le

monde. Nous sommes avec le temps des cathédrales à l’apogée de l’autorité des papes.

Puis viennent les temps où l’autorité des papes est remise en cause, c’est le temps des réformes. La popularité et le succès du baroque aux XVIIème et XVIIIème

siècles sont encouragés par l’Église Catholique romaine quand elle décide que le côté théâtral du style des artistes du baroque pouvait promouvoir des thèmes religieux avec une implication directe et émotionnelle. C’est un art du catholicisme tel qu'il fut défini en

1545-1563 par le concile de Trente, dont le décret le plus significatif est le « Décret sur l’innovation et les reliques des saints, et sur les images saintes ». C’est donc une esthétique de la Contre-Réforme que l'on retrouve particulièrement dans l'art jésuite ; on a d'ailleurs longtemps assimilé l'« art jésuite » et l'« art baroque ». Cette esthétique rencontre de fortes résistances dans les pays acquis à la Réforme, où se développe un art protestant.

Les XIXème et XXème siècles, représentés par l’Art nouveau, scellent également une nouvelle ère, celle des apparitions mariales à répétitions. Depuis le début du XIXème siècle, la Vierge est apparue au moins 70 fois en Italie, 30 fois en France, 20 fois en Allemagne, 20 fois en Belgique, 10 fois en Espagne, plusieurs fois au Portugal, aux USA, au Canada, au Brésil, en Irlande, en Pologne, en Suisse,

51

en Hollande, en Tchécoslovaquie, au Mexique, en Algérie, en Chine, en Egypte, au Liban, en Palestine, en Afrique noire, en Russie, en Ukraine, en Hongrie, en Roumanie, en ex-Yougoslavie... La Reine du Ciel intervient toujours plus directement pour contrer l’action évangélique et surtout le courant pentecôtiste qui se diffuse dans le monde au 20ème siècle.

Le dernier billet renvoie aux temps modernes. L’Eglise n’est plus identifiable, si ce n’est sous la forme aboutie d’une civilisation urbaine. Or la ville, c’est la cité, l’urbis comme produit de la déesse et réceptacle de sa semence. Les hommes se sont multipliés, concentrés dans les villes où par les cathédrales, règne depuis Rome, le Pape. Caïn comme semence du serpent et bâtisseur de la première ville, Eridu bâtit

sur sept collines, croîtra et se développera au travers de 7 civilisations successives, comme sept têtes, pour finir sur les 7 collines de Rome.  Nous avons donc 7 billets qui sont un entrelacs symbolique entre des portes et des ponts. Les ponts renvoyant au pontife et les portes au symbole du passage vers les cieux.

Le nom de la ville de Babylone provient du nom présumérien Babulu, que les Akkadiens ont expliqué étymologiquement par bab-ili(m) « la Porte des dieux », devenu plus tard bab-ilāni, « la Porte des dieux ». Ce nom a été traduit en sumérien selon le même sens en KA.DINGIR.RA. Les Grecs ont traduit ce nom en Babylon, qui a été repris par la suite par les Européens. Babylone est donc la ville par laquelle les hommes accèdent aux dieux, l’allée processionnelle en permettant l’accès principal étant la porte d’Ishtar, la porte de l’étoile qui représente la Reine du Ciel, remplacée par la Vierge Marie aujourd’hui. Le billet en euro peut donc se lire comme un « oracle » antique qui dirait ceci : « par la voie du pontife de Rome entrez dans la cité des dieux par la porte de la Reine du Ciel  ». 7 billets d’euro comme représentants les sept têtes qui traversent le temps pour former la bête romaine d’Apocalypse 17.

Les mystères du design de l’euro

Je vous propose un retour sur l’origine de son design, car les symboles religieux ne se sont pas imposés si naturellement que cela et les choses auraient pu être totalement différentes sous une autre domination spirituelle. Sait-on par exemple, qu’en septembre 1996, dans le plus grand secret, le designer Gérard Caron, choisissait au nom de la France, la maquette des billets de l’euro ?

Comment a été choisi le représentant de la France ?

Gérard Caron explique comment a été choisi le design des billets de l’euro :Chaque pays de l’Union devait être représenté par un expert pour le choix du design de la

nouvelle monnaie européenne. Pour assurer toute l’objectivité et garantir une cohérence au groupe, ce choix a été effectué par les membres de l’Institut Monétaire Européen (EMI) à Francfort, parmi trois noms que lui proposait chaque état.

Pour la France ont été proposés les noms d’un philosophe, d’un historien et d’un designer. C’est ce dernier qui a été sélectionné par l’EMI.

On peut penser que le choix s’est porté sur Gérard Caron pour deux raisons principales. Il était alors président d’une association européenne de design, la Paneuropean Design Association sise à Bruxelles d’une part, et d’autre part dans le sein de son agence, il collaborait avec la Banque de France à la création des derniers billets de banque français. Cette double expérience européenne et numismatique a probablement été un facteur décisif.

51

Les conditions de l’opération…

Gérard Caron :

En septembre 1996, au siège de l’EMI à Francfort, les treize représentants sélectionnés (le Danemark n’étant pas représenté) se sont retrouvés pendant deux journées autour de la table ronde de la salle des gouverneurs des monnaies européennes (sur la photo : Gérard Caron 2ème à partir de la droite) ; elle est située au sommet d’une tour, transformée en bunker pour l’occasion. Nous étions là pour deux journées…sous haute surveillance.

Nous étions seuls pour délibérer, uniquement accompagnés de trois représentants de l’EMI chargés d’assurer le bon fonctionnement de cette lourde opération. Des techniciens de l’impression des billets de banque se tenaient dans une salle mitoyenne, isolés de nous par une glace sans tain. Ils répondaient à nos questions d’ordre techniques et étaient les garants de la faisabilité de chaque maquette. Bien entendu, nous n’étions pas autorisés à emporter hors de la salle de réunion, photocopie, photo ou autre document. Nous avions eu un document très épais sur les techniques d’impression et de sécurité anti-falsification, à étudier au préalable. Nous n’imaginions pas une telle complexité !

La sélection de créations

maquettes refusées

Les dessinateurs de billets ont été recrutés par les banques émettrices de chacun des pays participants. Ces créations devaient être présentées sur une planche en carton et décliner toutes les

51

coupures de l’euro de 5 à 500 euros (5, 10, 20, 50, 100, 200, 500 euros), rectos et versos, soit quatorze maquettes par planche pour une seule création.

Chaque coupure devait avoir une couleur dominante. Les formats étaient imposés.

Trois thèmes avaient été proposés aux artistes : les styles architecturaux européens dans l’histoire, les hommes et femmes de l’Europe aux différentes époques, les arts abstrait et contemporain.

44 planches ont été soumises aux votes, dont 27 planches pour les deux premiers thèmes, "architecture" et "époques" et 17 pour le thème "moderne/abstrait". Bien entendu, les planches étaient anonymes et sans aucune indication d’origine. Les artistes ont eu une mission particulièrement délicate : aucune création ne devait évoquer un pays particulier ! Pas de tour de Pise, de Tour Eiffel ou Parthénon ! Pas de Victor Hugo, Freud ou Shakespeare ! Sachant que, dans un premier temps, chaque pays possède une surface libre (20%) sur une face, pour y imprimer une symbolique nationale.

Dans la série des hommes et femmes de l’Europe, nous avons vu des créations qui représentaient des personnages typés, mais parfaitement anonymes…

maquette refusée

Le thème sur l’art était pour ainsi dire une " mission impossible " puisqu’il fallait représenter des peintures et œuvres qui n’évoquaient aucun pays, aucun musée, aucun artiste ! Il y a eu pourtant là, les maquettes les plus originales.

Dans la série sur l’architecture nous avons eu des créations avec des châteaux, des ponts, des monuments qui avaient toutes les caractéristiques de constructions existantes, mais… qui en réalité étaient totalement virtuelles !

C’est dans cette série qu’est sortie la création gagnante...

La série gagnante ?

GC Après chacune des présentations de maquettes, les délibérations étaient ouvertes et chacun exprimait ses opinions. Une note secrète était ensuite attribuée par les différents membres. L’unanimité n’était donc pas requise. A la fin des deux journées de travail les créations étaient ainsi classées en fonction des notes obtenues, dans chacune des trois catégories.

Les gouverneurs devaient valider officiellement les choix quelques jours plus tard.

51

Les maquettes de la nouvelle monnaie européenne ont été présentées officiellement au monde en novembre 1997… L’euro était né !

La série gagnante (architecture) était-elle votre choix ?

GC Non, ce n’était pas celle que j’avais d’abord sélectionnée. Elle possède pourtant des qualités :

 la mise en page est bien construite, claire malgré les contraintes innombrables d’un billet de banque.

 la symbolique est intéressante et universelle : des portes et ponts qui représentent le passage, l’échange, l’ouverture des hommes et des idées entre nations. Dommage cependant que cela ne correspond à aucune architecture réelle...

 elle est relativement moderne (dans son dessin quoique peu innovante). les valeurs des billets sont bien mis en valeur et c’est pourtant une des difficultés de l’exercice, la gamme chromatique facilite la distinction entre les différentes coupures : 5e = gris,

10e = rouge, 20e = bleu, 50e = orange, 100e = vert, 200e = jaune, 500e = pourpre

Mon choix s’était en premier lieu porté sur des maquettes à la création résolument inédite. Certaines maquettes étaient de véritables révolutions dans l’art numismatique : abondance de couleurs, mises en pages inédites, osées ; ceci en particulier dans le thème " art abstrait/moderne ".

L’Europe aurait alors réellement marqué son temps et il y aurait eu un avant et un après l’Euro dans l’univers des billets de banque. Le dollar lui-même aurait fait figure de billet d’un vieux continent !

Le choix eût été audacieux, courageux…

GC La raison l’a emporté et c’est probablement mieux ainsi. J’ai aussi pensé que le traumatisme dû à la perte de sa monnaie nationale, ne devait pas se trouver amplifié par la présence de billets au look surprenant, sans référence aux monnaies existantes parce que trop innovantes. Le passage à l’euro devait entraîner suffisamment de chamboulements sans qu’il soit nécessaire n’en ajouter un nouveau…

L’Europe, de mon point de vue souffre d’un manque de représentation imaginaire, de symbolique commune auprès de ses habitants. Et aucune grande figure politique actuelle ne remplit ce rôle.

Sans symboles communs un groupe n’existe pas.Les Européens ont un drapeau, un hymne (mais le savent-ils ?) et maintenant des images

communes qu’ils ont dans leurs poches et qu’ils utilisent chaque jour. Cela peut jouer un rôle décisif dans le sentiment d’une appartenance commune, même s’il faut compter avec le temps.

Pour Gérard Caron aucun lien ne semble unifier symboliquement les pays utilisant la monnaie commune. C’est qu’il regarde ces billets avec l’œil d’un designer et non d’un point de vue spirituel, car alors il aurait vu et compris tout ce qui lie entre eux les européens. Il apparait plus qu’évident à la lecture des éclaircissements de Caron, que le rôle des designers était de trouver une forme anonyme de symbole, qui passe parfaitement inaperçu au commun des mortels, pour masquer le plus subtilement possible, le message spirituel caché sur les billets.

La poursuite de l’œuvre de séduction

Personne n’y prête attention, mais depuis leur introduction, par exemple en France, les billets en Euro ont changé. Un exemple ? La signature : celle de Mario Draghi apparaît désormais sur certains billets en euros en 2012. Les autres billets sont signés par l’un des deux anciens présidents de la BCE. Tous les billets sont valides, quelle que soit la signature, précise la BCE. Mais le changement qui va arriver en 2013 est tout autre, les billets vont épouser la tête de "Europa".

La Banque centrale européenne va lancer progressivement à partir de mai 2013 une deuxième série de billets en euros, en débutant par la coupure de 5 euros, a annoncé son président Mario Draghi

51

(ci-contre la signature). Une vidéo montrée à la fin de la conférence de presse a détailléles trois signes de sécurité perfectionnés (filigrane portrait, hologrammeportrait et nombre émeraude) devant rendre les billets plus sûrs, tandis que laface du billet de 5 euros ne sera dévoilée que le 10 janvier prochain. Cela a suscité un moment d'hilarité, quand le président a demandé « quel est le sens de montrer ce film ? », se tournant vers le vice-président à ses côtés, Vitor Constancio. Si le monde ne voit pas de sens à montrer une vidéo de ce type, c’est qu’il ignore que son vrai sens est caché et spirituel. Car derrière la signature de Mario Draghi, il faut lire selon le principe des valeurs antéchrists inversée, Maria Draghi au féminin, ou Marie le dragon (le serpent ancien) en clair.

Dix ans après l'arrivée des premiers billets de banque en euros, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi le lancement progressif de nouvelles coupures à partir de 2013 qui les remplaceront peu à peu. Premier à ouvrir le bal, le nouveau billet de cinq euros de cette série baptisée "Europe", du nom de la figure de la mythologie grecque qui a donné son nom au continent, sera lancé au mois de mai. La mise en circulation des autres coupures (10, 20, 50, 100, 200 et 500 euros) sera effectuée dans l'ordre croissant et sur plusieurs années.

Dans un premier temps, les nouveaux billets coexisteront avec les coupures actuelles, lancées en janvier 2002. Celles-ci seront ensuite peu à peu retirées de la circulation "avant de cesser d'avoir cours légal, à une date qui sera annoncée longtemps à l'avance", a précisé la BCE dans un communiqué. Les billets de la première série conserveront leur valeur sans limite de temps: ils pourront à tout moment être échangés dans les banques centrales nationales de la zone euro.

Sans dire au revoir au graphisme existant du thème "Epoques et styles architecturaux" de la première série, qui retrace les styles caractéristiques de différentes périodes de l'histoire de l'Europe, les nouveaux billets comporteront tous un portrait du personnage mythologique.

51

Satan qui s’était donné un corps avec la bête de l’Apocalypse européenne et une voix avec Van Rompuy, se donne aussi un nouveau visage. "Les portraits sont depuis longtemps utilisés sur les billets de banque du monde entier et des études ont montré que les gens ont tendance à se rappeler des visages, c'est pourquoi nous avons choisi d'inclure un visage dans la seconde série de billets en euros", a expliqué le président de la BCE Mario Draghi dans une vidéo de présentation. Les traits retenus sont ceux d'une Europe représentée dans une œuvre exposée au Musée du Louvre à Paris, a précisé son vice-président Vitor Constancio lors de la conférence de presse mensuelle de l'institution à Francfort.

51

VI - LES BATIMENTS ET LEURS SYMBOLES RELIGIEUX

Le drapeau et la monnaie ne sont pas les seuls symboles religieux bibliques que l’Europe a adoptés pour défier Dieu. Depuis son inauguration le 14 Décembre 1999, le Parlement européen a suscité bien des questions concernant sa structure. La tour principale, dite bâtiment « Louise Weiss », semble singulière et moderne. Mais pourquoi semble-t-elle inachevée? Les promoteurs disent qu’elle reflète la nature « inachevée de l’Europe ». Cependant, une recherche plus approfondie sur le sujet révèle le symbolisme profond et sombre de l’édifice. Exposer la véritable source d’inspiration qui transparait derrière le bâtiment Louise Weiss, c’est exposer les croyances religieuses des initiateurs de la tour en les confrontant à la Bible.

Satan n’a pas mis longtemps à réagir à la naissance du nouvel Etat d’Israël en 1948. Dans la foulée, le 5 mai 1949 à Londres, le Conseil de l’Europe en sera le pendant, dont le siège est à Strasbourg depuis l’origine. Il est la plus ancienne organisation européenne et aujourd’hui la plus vaste, puisqu’il regroupe 47 pays dont la Fédération de Russie, depuis 1996. Le Vatican y a rang d’observateur (et d’inspirateur).

Le Parlement Européen, construit à Strasbourg, est édifié suivant une représentation de la tour de Babel d’un tableau de Pieter Bruegel l’Ancien. La description de l'architecture de la tour par Bruegel, avec ses nombreuses arches et d'autres exemples de l'ingénierie romaine, fait penser de manière délibérée au Colisée. Ainsi le Colisée de Rome inspira Brueghel pour réaliser sa Tour de Babel, et les deux ont servi de source d’inspiration pour le Parlement Européen de Strasbourg !

Ce bâtiment a été conçu pour donner l’impression qu’il s’agit d’une énorme tour inachevée comme représentée sur le tableau dont il s’inspire. Pour renforcer cette perception, l’armature extérieure du bâtiment est flanquée de structures qui invoquent des échafaudages. Elle est pourtant achevée et fonctionnelle depuis décembre 2000 et abrite le Parlement Européen.

Il y a quelques années, quand les hommes politiques européens voulaient faire connaître l’objectif qui soutenait la création de l’Union Européenne, pour nous convaincre d’en faire partie, ils lancèrent une publicité basée sur ce tableau de la tour de Babel réalisé en 1563. Si nous regardons l’affiche éditée et présentée un peu partout en Europe, c’est la représentation de la tour de Babel de Pieter Bruegel l’Ancien accompagnée du slogan « Plusieurs langues, une seule voix ». Ce message est l’inverse du jugement de Dieu sur les hommes qui construisirent la Tour de Babel : l’Eternel dit « Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. » (Gn 11 : 6 et 7)

Ce lien avec la tour de Babel est repris dans le graphisme du drapeau européen à 12 étoiles d’or sur fond bleu ; ici ces 12 étoiles à cinq branches servent de couronne céleste à la tour. Notons qu’elles sont renversées, identiques à celles

utilisées par les adeptes de l’occultisme et du satanisme. Comme pour les pièces, les valeurs bibliques

51

sont inversées et on pourrait « lire » que la tour repose sur la couronne si on retourne l’affiche. Cette tour est l’expression des fils de la rébellion d’après le déluge, qui voulurent défier Dieu : Gen 11 : 4  « Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre  ». L'expression «La Tour de Babel" n'apparaît pas dans la Bible , il est toujours dit, "la ville et sa tour" (  ל ואת - העיר את גד - המ ) ou tout simplement "la ville" ( העיר ). Selon la Bible étymologie, la ville reçut le nom de "Babel", du mot hébreu "Balal" qui signifie la confusion. Ainsi, comme la ville est identifiée par sa tour, une tour peut identifier une ville. On revient au principe de l’urbis originel. Le plus ancien exemple d'édifice sur terrasse pouvant être interprété comme un temple est attesté à Eridu, la ville fondée par la lignée de Caïn. La ville et la tour est donc aussi un principe civilisateur qui se développe dans la confusion. La semence du serpent cherche donc à reformer un seul peuple et une langue, pour former un royaume qui liera le ciel et la terre…

Mais pourquoi se référer au Colisée pour former la tour de Babel. Il faut savoir et se souvenir que le Colisée de Rome fut bâti pour célébrer la destruction du temple juif de Jérusalem en 70 ap. J.-C. et qu’il fut ouvert en l’an 80 ap. J.-C. avec des jeux qui durèrent cent ans. La plupart des 10 000 hommes qui y participèrent furent tués et 5 000 bêtes y furent massacrées. Un grand nombre des premiers chrétiens y moururent martyrs et furent jetés en pâture aux bêtes sauvages. Le Colisée avec l’arc de Titus, forment un ensemble cohérent, représentant la victoire de Rome sur les Juifs. Cette idée sera reprise dans les édifices représentant l’Europe.

A Strasbourg eut lieu le premier massacre et holocauste des Juifs en Europe, le 14 février 1349. L’Histoire rapporte qu’ils furent collectivement accusés d’avoir provoqué la Peste Noire en empoisonnant les réserves d’eau de la région et que 2 000 hommes, femmes et enfants furent regroupés dans un cercle et brûlés vifs. N’ayant d’autre choix, quelques-uns acceptèrent le baptême et furent épargnés. Mais par la suite, la plupart des survivants furent massacrés quand la Peste Noire parvint aux portes même de Strasbourg. Puis, le 12 septembre 1349, Charles IV, l’empereur du Saint Empire Romain, publia un décret qui affranchissait la ville de toute culpabilité pour cet holocauste de Juifs et du pillage de leurs biens. Il n’en demeure pas moins que deux appels au son du cor se firent entendre toutes les nuits jusqu’à la Révolution française, perpétuant la mémoire de la soi-disant trahison des Juifs innocents. Pensez à l’intérêt prophétique que peut avoir la tour de Babel de Strasbourg si celle-ci est bâtie sur les cendres de ces Juifs ? Israël et l’Europe dont les dates anniversaires se suivent sont les pendants prophétiques et terrestres des chapitres 12 et 13 de l’Apocalypse. Les architectes à Strasbourg ont réussi l’exploit de réaliser dans un seul bâtiment, la réunion du Colisée en ovale, au centre de la tour de Babel, mais il faut s’élever pour s’en apercevoir.

Il y a une autre caractéristique architecturale très intéressante dans le Parlement Européen de Strasbourg. L’épicentre de la cour ouverte met en valeur une ligne sombre qui va en s’élargissant

51

jusqu’à ce qu’elle atteigne une large ouverture créée dans le mur d’enceinte extérieur et qui pointe vers la Cathédrale de Strasbourg à distance. Or, l’archevêque de Strasbourg à l’époque du massacre se révéla être antisémite par excellence. Le chœur de la cathédrale de Strasbourg est orné en son centre d’un vitrail moderne, représentant la Sainte Vierge, à qui est dédiée la cathédrale. On retrouve dans ce vitrail, don du Conseil de l’Europe, les douze étoiles du drapeau européen sur fond bleu, couleur de la Sainte Vierge. Un lien architectural lie donc les deux édifices. Mais le parlement de Strasbourg n’est pas le seul à entretenir pareille ambiguïté.

Le siège de la BCE à Francfort :

Les contours d’une nouvelle Europe politique et économique se dessine, avec ses bâtiments hautement symboliques, comme le Conseil de l’Europe à Strasbourg et bientôt le siège de la BCE à Francfort. La charge spirituelle inscrite dans la symbolique de leur architecture est très révélatrice de l’esprit qui anime la Bête qui sort de la mer. La Tour de Babel et le Colisée pour le conseil de l’Europe, les Twin Towers et Grossmarkthalle pour le siège de la BCE.

En attendant la fin inéluctable du dollar, la BCE reconstruit les Twin Towers en Europe, histoire de démontrer au monde, que le nouvel ordre mondial monétaire se trouve à Francfort maintenant. La Banque centrale européenne a donné son feu vert à la construction d’un nouveau bâtiment de 48 étages, qui abritera ses locaux à Francfort, pour un coût d’un milliard d’euros. Pour la première fois de son histoire, l’institution financière européenne sera dotée d’un siège permanent. Le bâtiment, qui sera situé à l’extrémité est de Francfort, comprend deux tours entrelacées autour de l’ancien marché de

51

fruits et légumes de la ville qui avait servi aux nazis de point de rassemblement des prisonniers juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les visiteurs accéderont au siège par la Grossmarkthalle, l’ancien marché de gros de Francfort, ce qui prête à polémique en cette période de commémoration de la libération des camps nazis. Construit en 1928, ce bâtiment servait, sous le régime hitlérien, à regrouper les juifs avant leur déportation. 13500 juifs furent menés dans les caves du marché de gros avant d’être envoyés dans les camps de la mort. Ce bâtiment est un monument historique qui sera intégré dans la structure des tours jumelles de la BCE et particulièrement son entrée. Franchement, là Lilith se surpasse dans la symbolique et renvoie à l’image du billet de cinq euros. J’espère qu’ils conserveront la plaque commémorative à l’entrée de la BCE.

Texte de la plaque : Die Großmarkthalle war von 1941 bis 1945 Sammelpunkt für die Deportation jüdischer Männer, Frauen und Kinder aus Frankfurt und Umgebung. Auf Anordnung der Gestapo war ihnen mitgeteilt worden, sie sollten „evakuiert“ oder „zum Arbeitseinsatz nach Osten“ gebracht werden. Man raubte ihnen die letzte Habe und mißhandelte sie in den Kellern der Halle. Dann wurden sie wie Vieh in Güterwaggons geladen. Die Ziele der Transporte waren Orte der Vernichtung.

« Le marché de gros était le point de ralliement de 1941 à 1945 pour la déportation des Juifs, hommes, femmes et enfants de Francfort. Par ordonnance de la Gestapo, on leur avait dit qu’ils devraient être «évacuée» ou utilisé «comme main-d’œuvre à l’Est ». Ils les ont dépouillés de leurs dernières possessions et maltraités dans les caves du marché. Puis ils ont été embarqués comme du bétail dans les wagons. Les destinations des transports étaient des lieux d’extermination ».

Bâtiments reflets des institutions :

Selon le chapitre 13 de l’Apocalypse, pardon, selon l'article 13 du traité sur l'Union européenne, les institutions européennes sont les suivantes : le Parlement Européen, le Conseil Européen, le Conseil de l'Union Européenne (souvent appelé simplement « le Conseil »), la Commission Européenne, la Cour de Justice de l'Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et la Cour des Comptes Européenne. Les 7 institutions de l'Union Européenne sont les institutions qui régissent la Bête de l’Apocalypse, pardon, l'Union Européenne.

Dans les œuvres architecturales de l’ange, nous trouvons cette belle représentation de la déesse Justitia tenant une balance dans ses mains. L’allégorie de l’équité a du inspirer Richard Rogers, véritable architecte vedette, pour la conception de la Cours Européenne des Droits de l’Homme.

51

Dans une perspective révélant deux ailes déployées, les formes arrondies des salles de conférence du tribunal ressemblent à deux balances surdimensionnées soutenues par un ange que l’on devine aux bouts des ailes. Cette construction, achevée en 1995, associée au bâtiment Louise Weiss et au Palais de l’Europe, constitue le fameux « triangle » architectural institutionnel, au cœur du quartier européen de Strasbourg. Mais Bruxelles est le véritable centre institutionnel de l’Europe.

Le siège du parlement à Bruxelles :

Bruxelles, siège de la plupart des institutions de l'Union, est considérée de facto comme la capitale de l'Union Européenne (U.E.). Pourquoi Bruxelles ? Car elle a un rapport direct avec Apocalypse 12. Les douze étoiles représentées sur le drapeau européen représentent la couronne mariale usurpée à l’Epouse véritable du même chapitre. La femme apparaissant couronnée dans le ciel symbolise la victoire de l’Eglise, l’Epouse du Christ, sur le monde. La royauté change donc de main, ce qui est représenté par le fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. La chose est présentée différemment au chapitre 4, sous la forme imagée des 12 apôtres et 12 tribus d’Israël : Ap 4 : 10  « les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: 11  Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées ». La couronne qui représente l’autorité suprême est gagnée par la foi de l’Epouse et remise au terme des jours à Jésus afin qu’Il règne sur le monde.  Mais il faut reprendre l’intégralité de l’histoire avant de revenir à Bruxelles.

Apocalypse 12 : « Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. 2  Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement. 3  Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. 4   Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. 5  Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. 6  Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. 7  Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8  mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. 9  Et il fut précipité, le grand dragon, le

51

serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. 10  Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ  ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. 11  Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort ».

Le retour de l’autorité à l’Epouse, représente également un retour au jardin d’Eden où la nouvelle Eve représentée par l’Eglise, revient à l’Arbre de vie en se refusant au serpent et à l’Arbre de la connaissance. L’histoire s’achève là où elle commença. Mais Satan ne l’entend pas ainsi et part en guerre pour récupérer son bien ravit à Eve il y a 6000 ans. C’est là que les symboles reprennent leurs places. Les grandes armoiries de la ville représentent, « De gueules au saint Michel d’or terrassant le démon de sable ».

Le message est clair. En

faisant de Bruxelles sa capitale institutionnelle, Satan envoie un message signifiant que l’autorité et la gouvernance c’est lui et qu’il n’est pas vaincu. Mieux, les lions symboles d’Ishtar et de la Reine du Ciel babylonienne, tiennent bien la couronne que la Reine du Ciel entend conserver et que le fond rouge renvoyant à Edom et l’enfer ne seront pas sa destinée finale. Symboliquement le choix de Bruxelles est véritable déclaration de guerre à Dieu, l’Eglise et les anges restés fidèles.

Mais ne pouvant vaincre Israël et l’Eglise véritable, ce livre en est la preuve, Satan poursuit son combat ailleurs. Ap 12 : 17 « Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus ». Associé à la Grande Prostituée d’Apocalypse 17, Satan va reconstituer un empire qui est la continuité de ceux sur lesquels il régna auparavant. C’est la symbolique de la Bête avec sept têtes sur laquelle la Prostituée est assise. Cette image va être reprise sous la forme de l’enlèvement d’Europe par Zeus, qui représente en fait, la traversée de la mer Méditerranée par la culture phénicienne, elle-même héritière de la culture babylonienne. Ce symbole se retrouve dans la sculpture figurant devant le Conseil des Ministres de l'Europe à Bruxelles.

51

Cette représentation figure également  sur un immense tableau à l’intérieur des nouveaux locaux du Parlement Européen à Bruxelles. Mais elle n’est pas nouvelle, dès 1948 nous la retrouvons sur un billet de 5 marks.

La couverture du magazine "Europe" reproduira en mai 1984, le timbre émis pour célébrer les accomplissements de la Communauté Européenne associé à un pont. Il représente la belle Europe assise sur un taureau, volant sur la mer, assistée par un chérubin !

Sept années plus tard, le 9 décembre 1991, le magazine "Time" présente une belle femme assise sur un taureau noir et brandissant le drapeau européen bleu à douze étoiles d'or. En mai 2000, le magazine "Der Spiegel" reprit le même thème en page de couverture. Le 16 septembre 1996, le magazine "The Australian" fit paraître un article présentant la future monnaie européenne, décrite comme la "monnaie de l'espérance". Donc, dès la constitution du nouvel Etat d’Israël, l’idée fondatrice d’un nouvel empire associé à l’Eglise catholique s’est faite jour, afin de contrer l’œuvre divine. Le travail de reconstitution de l’empire de Satan tendant à s’achever, Lilith peut se dévoiler.

La semeuse dans sa gloire :

Ce travail d’étude reposant sur les symboles monétaires religieux en Europe, je terminerais sur la dernière apparition de notre semeuse nationale. Emises par La monnaie de Paris, des nouvelles pièces en argent de 10 et 25 euros (et leur grande sœur en or de 250 euros) sont à disposition depuis le mois de mai 2009, mois de la vierge Marie. (2 millions de 10 euros, 250.000 de 25 euros et 25.000 pièces de 250). Une évolution nouvelle apparaît par rapport aux pièces de 1 et 2 euros officielles.

Sur l’avers : La Semeuse semble marcher dans les cieux pieds nus, une robe longue ouverte sur ses jambes nues (Lilith se dévoile), les cheveux au vent s’échappant du bonnet phrygien, la démarche altière, plongeant sa main gauche dans le sac en bandoulière posé sur son épaule droite, quelques étoiles sont

51

disséminées derrière elle, le soleil n’est plus levant comme par le passé, mais s’élevant rayonnant de tous ses feux.

Les cultes antiques et païens de la mère et l’enfant sont aux évangiles celui du Père et du Fils, ils sont de parfaits contraires. Sur nos pièces française apparaît donc la Reine du Ciel portant Attis comme son fils. Mais dans les pièces en or, le symbole va plus loin, car la semence est comme projetée vers le soleil. Dans cette image le bonnet phrygien renvoie plutôt à Mithra appelé Sol Invictus (en latin, Soleil Invaincu), qui est une divinité solaire apparue dans l’Empire Romain au III ème siècle. Elle reprend des aspects de la mythologie d’Apollon et connaît une grande popularité dans l’armée romaine. L’empereur Aurélien (270-275) lui assure une place officielle à Rome et proclame que le Soleil Invaincu est le patron principal de l’Empire Romain et fait du 25 décembre (jour suivant le solstice d’hiver) une fête officielle (dies natalis solis invicti), notre Noël contemporain.

Le dieu Soleil est l’image de l’homme fait dieu par le diable qui s’oppose à Jésus la lumière du monde. Sur les nouvelles pièces, le Soleil s’élève désormais rayonnant, ce qui signifie dans la mythologie que le Soleil comme dieu est honoré en portant la couronne radiée. Pour Satan celui qui doit être le messie des hommes, leur guide, est désormais couronné et peut s’élever pour rayonner (régner) sur les nations (les étoiles). Cette semence de la femme est en fait la semence du serpent. Elle signifie aussi, que l’antéchrist peut désormais gouverner, car les institutions le lui permettent.

Au revers : au milieu de la valeur faciale est inscrit le mot « euro », entourée de deux branches comme couronné, l’une de chêne, l’autre de laurier, évoquant le sigle de l’Euro

Dans le monde méditerranéen antique la couronne n’est qu’un simple rameau de feuillage dont les deux extrémités sont reliées. Les rameaux sont réels ou en or, portés comme ornement sur la tête, mais non pas comme une couronne, selon le sens que nous attachons à ce mot, c’est-à-dire comme emblème de la royauté ; car chez les anciens, un diadème (diadema) tenait la place de la couronne moderne. La couronne de laurier par exemple était utilisée comme récompense ou dignité militaire. Outre sa fonction honorifique, elle est un signe de consécration aux dieux antiques. Dans le sacrifice, sacrificateur et victime sont couronnés. On pense que les dieux se détournent de ceux qui se présentent sans être couronnés.

Les statues des dieux sont couronnées, elles sont souvent réalisées dans des végétaux consacrés, attributs des dieux. Ainsi on offre à Zeus des couronnes de chêne, à Apollon des couronnes de laurier, à Aphrodite des couronnes de myrte, le Soleil comme dieu est honoré de la couronne radiée.

Quand les impératores romains s’emparent de villes en recevant la félicitas de la dea Roma, de la ville par excellence, Rome, souveraine et indestructible, invincible et invaincu, ils reçoivent en récompense la couronne tourrelée. Les desservants du culte, portent une couronne en rapport avec le culte qu’ils desservent. A Rome les prêtres chargés du culte de la divinité agricole Dea Dia, sont couronnés d’épis de blé. Aux olympiades les vainqueurs aux jeux sont couronnés de laurier et le jour de leur mariage les époux portent une couronne de myrte. L’or coronaire qui se substitue au feuillage, rappelle aux hommes que l’impérator doit être considéré comme le représentant des dieux sur terre.

L’euro couronné de chêne et de laurier est donc le signe que le père des dieux (Zeus) a choisi Europe pour son épouse qu’il couronne, et son fils (Apollon) pour qu’il la guide. Les trois hexagones mêlés rappelle le nombre 666 qui est la gématria de kelohim (comme Elohim) de Genèse 3 :5 où le serpent séduit Eve en lui assurant qu’elle sera comme Dieu si elle mange du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Nous sommes ici parfaitement dans le cadre d’Apocalypse 12 et 13 où l’Epouse de Christ apparaît couronnée et où simultanément vient la Bête qui veut aussi être couronnée. Le conflit est donc en cours et les propos de Paul résonnent dans notre actualité. 2 Thessaloniciens 2 :3 «  Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, 4  l’adversaire qui s’élève au dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant

51

lui–même Dieu. 5  Ne vous souvenez–vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais encore chez vous ? 6  Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. 7   Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. 8  Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. 9  L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, 10  et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés ».

Lilith (la semeuse) nous apprend que ce qui la retient n’agit plus, la foi en Christ du plus grand nombre et que l’impie peut s’élever désormais. En effet, les églises sont devenues des lieux de plaisir où les filles de joie qui se sont autoproclamées prêtresses de Christ, ont transformé en lupanar évangélique la maison du Seigneur. Soirées de bals où la musique rock chantée par les stars du système évangélique ont remplacé les antiques Bââl et Astartée, les assemblées n’ont plus la puissance de la foi en Jésus Christ pour contenir l’adversaire, au contraire elles sont devenues son instrument.

Malheur, malheur sur elles, car elles ont autant à craindre l’impie qui vient, que les fils de l’huile, les deux témoins qui visiteront les écuries d’Augias dénominationelles, non pour les nettoyer, mais pour libérer les captifs de Christ qu’elles retiennent encore.

51

VII - CONCLUSION ET SOLUTION :

Selon la Bible, personne ne sera capable d'acheter et de vendre quoique ce soit sans d'abord accepter la marque de la bête :

Ap 13:16 Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, 17 et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.

Le principe monétaire et religieux réunit, semble ici évident. Cela ne s'appliquera pas uniquement aux individus qui refuseront de prendre la marque de la bête, mais cela pourra s'appliquer aussi sur une échelle mondiale, si d’aventure cette monnaie devenait une monnaie d’échange internationale.

Avant d'aller plus loin, discutons brièvement sur la marque de la bête sur le front ou sur la main droite. Certains ont suggéré que cette "marque" pourrait être un tatouage ou peut-être une carte de crédit, une carte de santé nationale ou un code barre. D'autres croient qu'il pourrait être déjà en utilisation avec l'implant d’une microplaquette insérée sous la peau - un fragment très petit qui contiendrait des renseignements personnels comme nos dossiers médicaux et bancaires, etc. pensant que cela pourrait finalement être un grand mécanisme de contrôle utilisé par l'antéchrist.

En réalité selon la Bible, il y a deux marques, la marque de Dieu et la marque de la bête, donc il s'agit bien dans la Bible d'une marque spirituelle, la marque réelle pourrait bien est notre volonté propre à suivre Dieu ou à suivre Satan. Pour affirmer cela, je me base sur de nombreux versets bibliques qui suivent :

Pour comprendre la marque de la bête, nous devons commencer par comprendre ce qu'est la marque de Dieu. Dieu met sa marque sur le peuple de Dieu dans la Bible :

Eze 9:4 L’Eternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent.

Ou dans le Nouveau Testament sous la forme du sceau de l’Esprit.

2 Corinthiens 2:21 à 22 Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit.

Ephésiens 1:13 En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis.

Ephésiens 4:30 N'attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.

A travers les écritures, vous pouvez voir que l'Eternel utilise une marque et un signe pour séparer son peuple, ses Elus des incroyants. Mais allons plus loin.

Deutéronome 6:1 à 8 Voici les commandements, les lois et les ordonnances que l'Éternel, votre Dieu, a commandé de

vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession; afin que tu craignes l'Éternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils, et le fils de ton fils, toutes ses lois et tous ses commandements que je te prescris, et afin que tes jours soient prolongés.

51

Tu les écouteras donc, Israël, et tu auras soin de les mettre en pratique, afin que tu sois heureux et que vous multipliiez beaucoup, comme te l'a dit l'Éternel, le Dieu de tes pères, en te promettant un pays où coulent le lait et le miel.

Écoute, Israël! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en

voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur ta main, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux

En d'autres mots, cela signifie de garder les commandements de Dieu. De servir et d'aimer Dieu de tout son cœur, de tout son esprit et de toute son âme et de garder ses mains loin du péché... Les disciples de Dieu sont alors marqués avec La Parole de Dieu, qui devient une marque, un signe symbolique spirituel. Ces marques deviennent la relation entre la foi et le geste, entre ce que l’on croit et ce que l’on pratique. C’est aussi un lien qui unit tous les enfants de Dieu.

Comment agir quand on est confronté au problème de la marque monétaire.

"là où le péché a abondé, la grâce a surabondé." Romains 5:20 Aux questions les plus complexes, les réponses les plus simples sont toujours les meilleures. Le

mot grâce revient plus de 170 fois dans le Nouveau Testament, il est la traduction du mot grec "charis". Un charisme (charisma) est un don fait par grâce (charis). Dans le grec usuel, on employait le mot "charisma" pour tout ce que l’on avait reçu gratuitement. La grâce est l’illustration parfaite de l’acte divin, qui efface la marque de la bête en la remplaçant par la marque de Dieu. Par la foi vous pouvez acquérir gratuitement de Dieu, ce que le diable exige financièrement pour vous permettre de vivre.

C’est une raison très particulière qui avait motivé mon séjour en Israël il y a quelques années, une question d’argent. Tous ceux qui me connaissent, savent que je suis un adversaire déterminé du catholicisme et notamment de sa Vierge et du pape, de l’Europe qui pour moi est la bête de l’Apocalypse et de l’euro qui est sa marque dans notre main. Si j’avais été juif, j’aurais rapidement réglé mes problèmes face à ces défis de l’adversaire, en faisant mon alyah en Israël, pour devenir citoyen israélien. Mais non seulement je ne suis pas juif, mais pire que tout, le Seigneur me place entre le reposoir de Lilith à Bâle et la tour de Babel du parlement de Strasbourg. Les deux sièges d’autorités temporels majeurs du diable pour cette génération. Pour moi, c’est comme si l’Eternel envoyait un rabbin en 1944 à Berlin, pour s’installer entre le bunker d’Hitler et le Quartier Général de la Wehrmacht.

Etre au cœur du dispositif ennemi est une chose, mais en plus devoir utiliser une monnaie portant sa marque, cela me pose un véritable problème de conscience. J’ai donc soumis au Seigneur mon cas de conscience en ces termes : « Soit ! Tu m’as placé au cœur de Bête. Soit ! Tu m’obliges à utiliser sa marque monétaire, mais de grâce donne-moi une solution pour m’en affranchir spirituellement. » Le Seigneur me répondit alors de cette manière : « Quand tu étais encore un enfant, tu étais catholique, parce que ta famille avait pris cette décision pour toi. Qu’as-tu fait à ta majorité pour t’affranchir de leur tutelle et venir jusqu’à Moi ? » Après un moment de réflexion, il m’apparut qu’en acceptant de suivre le Seigneur, puis en me baptisant au nom de Jésus-Christ, on devient une nouvelle créature en Christ, une nouvelle existence commence qui annihile l’ancienne et ouvre la voie de la conversion. Oui, mais voilà, si cela est valable pour un individu, cela est impossible pour une nation ou une monnaie. Le Seigneur me fit alors remarquer qu’il existe différent sens au mot convertir, dont un qui convient parfaitement à mon problème. Effectivement on peut convertir une monnaie, mais alors on ne peut plus l’utiliser dans le pays, ce qui implicitement révèle que la monnaie est plus qu’une unité de valeur fiduciaire, mais aussi une valeur politique dans laquelle se reconnait la Nation. C’est un élément de citoyenneté.

51

À la fin des années 1980, au moment de la négociation de Maastricht, les Allemands pensaient que l’union politique allait de pair avec la monnaie. Hans Tietmeyer, qui fut président de la Bundesbank (la banque centrale allemande) de 1993 à 1999 et l’un des acteurs de la création de l’union monétaire, aimait à citer la phrase du philosophe français Nicolas Oresme : « La monnaie n’appartient pas au Prince, elle appartient à la communauté. » Dans son esprit, le lien était clair : partager la monnaie c’est partager un destin. Selon ce principe vivre, travailler, gagner sa vie et payer ses impôts est un acte citoyen qui fait de vous un enfant de la communauté, ici européenne.

Une fois le principe de base énoncé, on peut donc l’inverser. Si donc je paye mes impôts dans une autre monnaie, implicitement je deviens citoyen fiscal de la communauté qui l’utilise. La conversion monétaire peut donc effectivement devenir dans certains cas précis, un instrument de conversion ou d’assimilation communautaire. En respectant cette logique, je me suis rendu compte, que le droit fiscal français permettait de s’affranchir de tout ou partie de ses impôts. Car effectuer des versements sous forme de dons ou de cotisations à certains organismes ayant un caractère d’intérêt général peut vous permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Vous devez effectuer un don sans rien recevoir en contrepartie et cela jusqu’à 20% de votre revenu imposable. Mais il faut savoir que pour amener vos impôts à zéro, il faudra payer 50% de plus que ce que vous auriez donné à la Bête, puisque que seul 66% sont retenus. http://vosdroits.service-public.fr/F426.xhtml

Toute notre famille a donc décidé collégialement de payer ses impôts à l’Etat d’Israël en shekels par le biais du KKL, Keren Kayemeth Leisraël, le Fond National Juif pour la reconstruction en terre d’Israël. http://www.kkl.fr/

Theodor Herzl a pris la décision de créer un fonds national juif (KKL) afin de récolter les sommes nécessaires à l’achat de terres en Eretz Israël.  Le but étant de permettre au peuple juif de pouvoir revenir vivre sur son territoire historique. Le KKL représentera donc le bras exécutif du mouvement sioniste. Le Fonds national juif gèrera les terres non comme le propriétaire, mais comme le dépositaire de la terre d’Israël au nom du peuple juif, afin de respecter le concept biblique de rédemption de la terre : « Nulle terre ne sera aliénée à perpétuité » (Lévitique 25 :23.)  Les premières terres seront achetées en 1903 à Kfar Hittime, Houlda, Ben Chémène, Degania et Kinnereth, afin d’y créer des villages agricoles. Le KKL financera l’acquisition des terrains sur lesquels Tel-Aviv sera établie (1909) et créera jusqu’à aujourd’hui plus de 1200 nouvelles localités.  Il fondera le premier kibboutz à Degania (1909) et le premier mochav à Nahalal (1921) ainsi que l’ensemble des villages agricoles fondés depuis lors. Le KKL construira en 1943 et en 1946 l’ensemble des kibboutzim et mochavim du Néguev, ce qui permettra l’attribution de ce vaste territoire à l’Etat juif dans la résolution de l’O.N.U. du 29 novembre 1947.  Lorsque l’indépendance de l’État d’Israël est proclamée le 14 mai 1948, les frontières du jeune Etat reprennent quasiment le tracé des possessions du KKL. Dès lors l’institution sioniste va amplifier ses actions dans tous ses domaines de compétence.

Parmi les actions essentielles du KKL depuis 105 ans on peut citer :

51

- La plantation de 240 millions d’arbres, ce qui fait d’Israël le seul pays au monde où il y a plus d’arbres aujourd’hui qu’il y a 60 ans. Il n’y avait plus aucune forêt en 1901 …

Chaque année, 3 millions d’arbres sont plantés sur l’ensemble du territoire israélien.

- Le défrichement de 100 000 ha de terres agricoles : dans le Sud c’est la transformation de zones désertiques en terres cultivables ; c’est particulièrement remarquable dans la vallée de la Arava qui exporte des fleurs coupées sur le marché mondial d’Amsterdam et permet à des milliers d’Israéliens d’en vivre.

- La construction de 188 réservoirs d’eau depuis les années 1990, afin d’augmenter les ressources en eau du pays : Ils récupèrent les eaux de pluie ou des eaux usées qui sont traitées et recyclées dans l’irrigation : ces véritables lacs artificiels peuvent contenir jusqu’à 6 millions de mètres cubes d’eau.

- L’assainissement de cours d’eau pollués et des lits de rivières: ainsi en 2003 le KKL a reçu le prestigieux prix de l’Australian International River Festival pour la restauration du Nahal Alexander, situé dans la région de Hadéra.

- La construction de 6000 Km de routes, essentiellement pour l’accès aux localités excentrées et pour la sécurité des agriculteurs, des bus scolaires, et des cars de tourisme dans les régions frontalières.

- Le terrassement de sites touristiques et de loisirs.

- L’aménagement de 400 parcs régionaux et de 8 parcs nationaux, accueillant chaque semaine des milliers de visiteurs.

Le KKL a vocation à concrétiser des projets permettant l’aménagement du territoire en concertation avec l’Etat d’Israël. Le Keren Kayemeth a ainsi participé aux gigantesques travaux de la conduite nationale dans les années 1960, reliant l’ensemble des localités d’Israël au lac de Tibériade et permettant de fournir de nos jours en une heure la quantité d’eau consommée en un an en 1937 !

Souscrire aux projets du KKL c’est aussi s’inscrire dans les prophéties qui annoncent le retour du peuple juif sur sa terre, avec le désert qui refleurit et les villes qui sont rebâtis. Le désert et le pays aride se réjouiront! La solitude sera dans l’allégresse,  et fleurira comme le lis.  Elle fleurira, et elle sera dans l’allégresse; elle poussera des cris de  joie et des chants de triomphe! La gloire du Liban, la magnificence de  Carmel et de Saron lui est donnée. Ils verront la gloire de l’Éternel,  la magnificence de notre Dieu. Ésaïe 35.1-2

Il est impossible d’être un enfant de Dieu et d’être indifférent ou hostile à l’œuvre du Seigneur dans ce pays. Céder aux sirènes médiatiques occidentales propalestiniennes, pour se désintéresser de l’œuvre de Dieu est une folie dans les temps qui sont les nôtres. Car il faut savoir que l’Union européenne a versé 295 millions de dollars américains (245 millions d’euros), principalement en aide au développement aux autorités palestiniennes. Plus des contributions individuelles des pays de l’UE : 300 millions (250 millions d’euros), les deux principaux pays donateurs étant l’Allemagne à 56 millions de dollars américains (46 millions d’euros) et le Royaume-Uni à 50 millions de dollars américains (41 millions d’euros). Ce sont nos impôts qui vont donc directement financer les ennemis déclarés d’Israël. Il apparait donc de manière encore plus évidente de se déterminer personnellement pour ou contre Israël. Et je suis particulièrement heureux que c’est dans ces temps troubles que le Seigneur m’offre la possibilité de me déterminer pour Son pays. Car il ne s’agit pas là d’un problème exclusivement juif, mais qui touche tous les enfants de Dieu.

Pour ce qui concerne notre famille, nous cumulons sur plusieurs années l’équivalent de nos impôts sous forme de dons au KKL pour aboutir à un projet unique matérialisé par la pose d’une stèle commémorant la plantation de 3000 arbres. Nous avons (par hasard) célébré la commémoration de

51

notre première stèle, juste après les déclarations d’Obama pour l’établissement d’un Etat palestinien, ce qui lui donne encore plus de relief pour moi. Ainsi que le choix symbolique du Parc de France-Adoulam. Projet phare du KKL initié à l’occasion du 60e anniversaire de l’État d’Israël, le parc de France-Adoulam, situé au pied des collines de Judée, résume à lui seul les préoccupations fondamentales de l’institution sioniste : l’attachement à la terre, le développement durable, mais aussi la connaissance de l’histoire juive et la transmission de la culture nationale.

J’ai également insisté pour que sceau des apôtres soit présent, afin qu’il soit manifeste que ce don est le fait de non-juif. Ce qui est intéressant bibliquement parlant, c’est que pour accéder à ce parc depuis Jérusalem, on passe dans la vallée d’Elah (térébinthes) où eu lieu le combat entre David et Goliath, qui symbolise pour les juifs le renouveau moral face aux ennemis d’Israël. Mais le parc en lui-même représente également le lieu où descendit Juda, puis la manière dont le Seigneur conduisit les évènements afin qu’il connût Thamar. C’est donc là que commence le messianisme juif, puisque de la descendance de Juda doit sortir le Messie. Le Seigneur a fait la promesse aux juifs de les rassembler du milieu des nations, de rebâtir les villes et de faire refleurir le désert. Si toutes ces choses s’accomplissent, c’est parce que la foi a été mise en action en Israël. C’est aussi un signe eschatologique fort qui annonce la fin du temps des nations et une nouvelle ère messianique à venir.

Esaïe 61 : 1 L’esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, Car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ; 2  Pour publier une année de grâce de l’Eternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ; 3  Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’Eternel, pour servir à sa gloire. 4 Ils rebâtiront sur d’anciennes ruines, Ils relèveront d’antiques décombres, Ils renouvelleront des villes ravagées, Dévastées depuis longtemps. 5  Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. 6,  Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Eternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu ; Vous mangerez les richesses des nations, Et vous vous glorifierez de leur gloire. 7  Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double ; Au lieu de l’ignominie, ils seront joyeux de leur part ; Ils posséderont ainsi le double dans leur pays, Et leur joie sera éternelle. 8  Car moi, l’Eternel, j’aime la justice, Je hais la rapine avec l’iniquité ; Je leur donnerai fidèlement leur récompense, Et je traiterai avec eux une alliance éternelle. 9   Leur race sera connue parmi les nations, Et leur postérité parmi les peuples ; Tous ceux qui les verront reconnaîtront Qu’ils sont une race bénie de l’Eternel. 10 Je me réjouirai en l’Eternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s’orne d’un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux. 11   Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l’Eternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations.