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1 MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION SUR LES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES DU QUÉBEC ÉNERGIE ÉOLIENNE DU NORD ÉNERGIE HYDROLIENNE DU SUD AUTO ÉLECTRIQUE Octobre 2013 Par Denis Carrier

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION SUR LES ......2013/10/06  · comme la Quasiturbine québécoise ou la moteur Stirling Cycle écossais auraient pu et auraient du prendre la relève

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    MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA

    COMMISSION SUR LES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES DU QUÉBEC

    ÉNERGIE ÉOLIENNE DU NORD

    ÉNERGIE HYDROLIENNE DU SUD

    AUTO ÉLECTRIQUE

    Octobre 2013

    Par Denis Carrier

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    INTRODUCTION

    La situation particulière du Québec face à son avenir énergétique m’amène à intervenir en soumettant le présent mémoire à titre personnel.

    Ce mémoire a trois volets. Le premier concerne le potentiel éolien du Nord jumellable à l’hydroélectricité. Le deuxième présente l’aussi grand potentiel de l’hydrolien du Sud et dans le troisième je vous fais part d’une orientation à privilégier pour l’électrification du transport individuel.

    Je place, sans plus les détailler, ces enjeux énergétiques du Québec dans le cadre de l’élimination progressive des combustibles fossiles et du refus de l’importation du pétrole bitumineux de l’Ouest. D’autres aborderont certainement ces sujets.

    L’ÉOLIEN DU NORD

    Il y a dans le Nord du Québec une zone à privilégier dans notre futur énergétique. Sachant que jusqu’à un tiers d’énergie de source éolienne peut venir complémenter notre hydroélectricité, une intégration très intéressante de ces deux sources est à planifier pour notre futur énergétique. Pour des raisons de structure existante, je suggère que l’on planifie le harnachement de l’énergie éolienne allant de l’intersection de la rivière Eastman avec la route Mattagami-Radisson jusqu’à Radisson puis en direction est, lelong des barrages sur la rivière La Grande. Éventuellement, la branche sud-nord pourrait être prolongée jusqu’à Ivujivik. La partie allant de Eastman à Radisson dispose déjà d’une route asphaltée sise sur un esker rendant son entretient facile. De plus, des industries d’embouteillage d’eau du même type que celle de Saint-Mathieu d’Harricana (Eska) pourraient être développées. L’eau est un besoin à long terme aussi important que l’énergie renouvelable. Pour ce qui est de la branche suivant la rivière La Grande, une route et le réseau de transmission électrique à haute puissance existe aussi. La branche au nord de Radisson pourrait être construite et entretenue par voie maritime mais située sur la côte, c’est-à-dire sur la terre ferme.

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    Figure 1 Carte des vents. Vitesse moyenne à 50 m au-dessus du sol en mètres par seconde

    Source : Atlas canadien des vents

    Ces zones disposent d’un régime de vents comparable à celui que l’on retrouve en haute mer sans avoir les contraintes liées à l’exploitation des éoliennes en milieu marin.1 Ce régime de vents est dû à la provenance dominante des vents du nord-ouest. Ce nord-ouest est constitué par les terres basses de l’Ontario jusqu’à la hauteur de Moosonee, puis des Baies de James et d’Hudson, donc en zone marine pour ce qui est de l’origine de ces vents. A cela s’ajoute une végétation rabougrie puis inexistante à mesure que l’on monte vers le nord, libérant ainsi le vent de tout obstacle. De plus, des lignes électriques à haute tension se retrouvent relativement près rendant ainsi le branchement au réseau envisageable. Cette région n’a, à ma connaissance, que rarement été considérée pour son potentiel éolien pourtant énorme.

    1 Québec-Science, septembre 2007, La ruée vers l’air, pp 31-35

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    Figure 2 Réseau d’Hydro-Québec

    Source : http://www.hydroquebec.com/transenergie/fr/pdf/carte_reseau.pdf

    Il existe aussi, entre cette zone nordique du Québec et les consommateurs du Sud, la région de l’Abitibi qui dispose de nombreuses mines souterraines désaffectées qui pourraient très bien servir à l’entreposage d’énergie sous forme d’air comprimé permettant d’uniformiser la demande. Cette technique qui consiste à utiliser les galeries vidées de leurs minerais comme réservoir d’air comprimé est utilisé entre autres à Huntorf en Allemagne et à McIntosh en Alabama2. Il serait donc important de coordonner les actions du ministère des Mines (Ressources Naturelles) avec celui de l’Énergie afin de ne plus préconiser le remplissage des galeries avec un produit à base de béton avant qu’il ne soit trop tard. Ces précieuses galeries se feront de plus en plus rares avec la venue des mines à ciel ouvert. A noter que la stabilité du roc précambrien de l’Abitibi en fait un endroit où les projets à très longs termes sont à privilégier.

    2 http://www.u.arizona.edu/~sreynold/caes.pdf page 37 et

    http://cleantechnica.com/2013/08/27/compressed-air-energy-storage-to-grow-dramatically-over-the-next-decade/

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    Figure 3 Entreposage d’énergie sous forme d’air comprimé

    Source : http://whatwow.org/compressed-air-energy-storage/

    Même si nous avons un surplus temporaire apparent en énergie, le Québec ne devrait pas perdre son objectif à long terme de continuer d’être un chef de file dans le domaine des énergies renouvelables.

    Je demande donc à la Commission de recommander

    a) Que le potentiel éolien du Nord soit harnaché et vienne complémenter l’hydroélectricité

    b) Que les mines désaffectées servent d’entrepôt d’énergie sous forme d’air comprimé afin d’uniformiser la charge demandée aux centrales de production d’électricité.

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    L’HYDROLIEN DU SUD

    La Voie maritime du St-Laurent est maintenant rendue à l’étape d’un nouveau dragage. En effet, après plus d’un demi-siècle, une opération majeure de nettoyage et de dégagement du fond est à prévoir. Il est donc recommandable de profiter de cette conjoncture historique pour mieux déterminer les enjeux énergétiques du Québec. Un choix sage consisterait à y voir l’opportunité de choisir l’hydrolien pour le St-Laurent et le train pour le transport. Un coup d’œil à une carte du Québec et en particulier de la ville de Québec fait bien voir la pertinence de ce choix.

    Figure 4 Réservoir des Grands-Lacs, le St-Laurent et en jaune les chemins de fer de l’Est du Canada

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chemins_de_fer_canadiens

    Les Grands-Lacs constituent un formidable réservoir naturel et le chemin de fer, en particulier celui du CN montre bien que la ligne droite entre l’Est et l’Ouest du Canada origine à la ville de Québec et doit nécessairement passer au nord des Grands-Lacs. Le choix du train, malgré ce qui vient d’arriver à Mégantic, rend le nettoyage beaucoup plus facile sur la terre ferme qu’en milieu aquatique. Il permet en plus de faire le transbordement à Québec ou à Rimouski plutôt qu’à Thunder Bay. La navigation en hiver est plus facile et la profondeur libre avantageuse à Québec ou à Rimouski. Les dragages récurrents et couteux ne seraient plus nécessaires.

    Le Québec a su être un pionnier en hydroélectricité, pourquoi ne le serait-il pas aussi dans la génération électrique au fil de l’eau? L’hydrolien du Saint-Laurent a l’avantage de la proximité

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    entre la production et de la consommation en particulier dans la région de Montréal. De plus, cette source d’énergie sans combustible est très peu fluctuante comparée à l’éolien. Je suggère donc de commencer immédiatement à prendre position dans le but d’affecter les sommes nécessaire au dragage vers la réalisation d’hydroliennes et d’améliorer la ligne de chemin de fer allant de Québec vers l’Ouest avec embranchement à Parent pour Montréal (présentement inexistant) et à Cochrane pour Toronto (existant). Le chemin de fer permet le transport de toutes les sortes de marchandises, contrairement à un pipeline qui ne peut transporter qu’une seule matière par exemple du pétrole ou du gaz.

    Figure 4 Hydrolienne dans le sens du courant de Sabella Énergie

    Source : http://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/quimper/ville/sabella-une-experimentation-d-hydrolienne-fluviale-13-02-2010-782969.php

    Je demande donc à la Commission de recommander :

    a) Que le transport des marchandises achetées ou vendues au Québec vers ou en provenance de l’ouest incluant l’Ontario se fasse pas chemin de fer plutôt que par le St-Laurent.

    b) Que des hydroliennes au fil du courant soient installées dans le St-Laurent

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    L’AUTO ÉLECTRIQUE

    Le Québec jouit d’une situation enviable en ce qui regarde la conversion de son parc automobile à l’électricité. Nous avons la production de l’électricité solaire (sous forme hydroélectrique) à environ 95%, notre territoire est entièrement desservi par cette frome d’énergie (infrastructure existante) et nous disposons de mines de lithiun pour les batteries dont Québec Lithium à Lacorne près d’Amos et d’autres qui entreront bientôt en production (Nemaska, Whabouchi, Lithium One au lac Cyr, Dios Siros sur le site Pontax ), de terres rares pour les moteurs électriques (Matamec et Fieldex au Témiscamingue) sans compter que nous avons la « chance» de ne pas avoir encore d’industrie automobile, nous donnant l’occasion de partir du bon pied avec l’auto électrique.

    Il est difficile de voir différemment la source d’énergie alimentant nos voitures. J’aimerais donc démontrer la nécessité de ne pas percevoir l’électricité comme le pétrole. L’infrastructure nécessaire pour alimenter nos autos à l’électricité existe déjà. Mêmes les campagnes les plus reculées sont alimentées en électricité et ceci jusqu’au niveau individuel. En d’autres termes, qui possède sa station-service? Personne. Mais nous sommes tous branchés à l’électricité. Pourtant, lorsqu’il s’agit de la voiture, nous continuons à percevoir l’électricité comme s’il s’agissait du pétrole. Nous croyons qu’il est nécessaire de munir certains endroits autres que chez soi de bornes de recharge parce que le temps de recharge serait plus long avec l’électricité qu’avec le pétrole. Ailleurs que chez-soi, ce ne sont pas des bornes de recharges rapides (que de nom) dont l’usager a besoin mais de station d’échange de batteries dont le temps pour «faire le plein» est égal ou même inférieur au temps qu’il faut pour faire le plein avec de l’essence.

    Il y a, depuis la première crise du pétrole des années1970, un décalage entre l’étape où en est rendu la technologie et ce que diffusent les médias de mase. Ainsi, l’emphase a été mise sur la diminution de la consommation des moteurs à combustion interne alors que d’autres technologies comme la Quasiturbine québécoise ou la moteur Stirling Cycle écossais auraient pu et auraient du prendre la relève du moteur à combustion interne inventée il y a 150 ans par le Belge Étienne Lenoir et dont le 30% d’efficacité n’a pu gagner que des poussières malgré l’ajout de nombreux gadgets (turbo compresseur, allumage électronique, etc.). Les décideurs ont imposé l’amélioration de cette vieille dame, sans opter pour une autre technologie. De même, dans le domaine de l’auto électrique, l’opinion générale (entretenue par la publicité) ne voit que l’économie d’essence via l’auto hybride non branchable qui est pourtant une technologie datant de 19023 et qui consiste simplement à garder le régime du moteur à combustion interne à son maximum de rendement4.

    Un autre décalage est celui qui consiste à dépenser argent et énergie à installer des bornes de recharge dites rapides alors que nous devrions en être à l’étape suivante soit de prévoir des postes d’échange de batteries.

    3 Brevet us No. 707,230. L’auto hybride de J. C. Henry avait en 1902 toutes les caractéristiques de la

    Toyota hybride de 2002 incluant le freinage régénératif. 4 Cette technique est couramment utilisée depuis un demi-siècle dans les locomotives.

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    Cette technique à déjà fait ses preuves. À la première vague d’autos électriques, au début du 20e siècle, l’échange des batteries était déjà pratiqué mais ce moyen est tombé dans l’oublie avec l’arrivée du monopole du pétrole. Pourtant, il était déjà une solution aux deux tendons d’Achille de l’auto électrique : le long temps de recharge et la courte distance parcourue.

    Figure 5 Échange des batteries à New York au tournant du siècle dernier. La mise en position est effectuée par les cylindres latéraux. Le pack est introduit sous l’auto.

    Source : Scientific American, Vol. LXXX, No.12, 25 mars 1899, p. 184

    Figure 6 Échange de batteries à Paris à l’occasion de l’Exposition de 1900. Environ mille taxis électriques ont été utilisés lors de cet événement. Un poste d’échange pouvait desservir jusqu’à 200 taxis électriques.

    Source : Electric Cab System of Paris, Scientific American, Vol. LXXXII, No. 22, 2 juin 1900, pp. 345-346

    Lors de la première crise du pétrole, dans les années 1970, la solution de l’échange des batteries à refait surface mais le puissant lobby du pétrole à mis en faillite l’entreprise McKee Engineering Corporation en prétextant le maque de sécurité de la voiture électrique. Aujourd’hui, en 2013, l’échange de batteries est devenu plus rapide que de faire le plein avec de l’essence.

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    Figure 6 Pack de batteries échangeable de l’auto électrique Sundance. Photo de Su Kemper.

    Source : Mechanix Illustrated, février 1972, p. 71 et Ernest H. Wakefield, History of the Electric Automobile, SAE Order No. R-122, pp 316-317

    Figure 7 Échange de batteries automatisé. Durée de l’échange : 1 minute, 13 secondes. Les batteries sont logées derrière le siège arrière, endroit à peu près inutilisé. Nissan fabrique l’auto allant de pair avec cet échangeur.

    Source : Better Place à : http://www.treehugger.com/cars/better-places-automated-electric-car-battery-swap-station.html

    Le fabricant d’autos électriques Tesla de Californie a également prévu l’échange du pack de batteries pour son modèle S. Tesla a démontré que l’échange pouvait se faire en 90 secondes en utilisant une section de son usine d’assemblage robotisée5. Alors, tout comme Better Place, un moyen moins couteux devra être mis au point. Des brevets sont déjà déposés dans ce sens6. Les conditions climatiques hivernales du Québec font en sorte que je recommande un échange non pas par en-dessous, principalement à cause de la gadoue («slush»), mais plutôt par l’avant.7

    L’échange des batteries faisant graduellement son chemin comme réponse au temps de recharge, la Commission devrait recommander d’aller directement à cette étape sans passer par la technique des postes de recharges dits rapides. Les consommateurs acceptent difficilement la contrainte du temps d’attente même réduit à une demi-heure. De plus, la recharge rapide diminue grandement la durée des batteries. En effet, le nombre de cycles charge/décharge qu’elles peuvent subir est fonction de la vitesse à laquelle elles sont rechargées. La norme donnée par les fabricants est pour une recharge lente (techniquement, à c =1 ). L’échange de batteries permet d’éliminer cette source de détérioration précoce dont l’importance est évidente sachant que le pack de batteries

    5 Voir la vidéo: http://www.teslamotors.com/batteryswap

    6 Voir Brevets us 7993155 B2 et 5951229 disponibles sur google patent ou USPTO

    7 Voir brevet us 2010/0292877 A1 Ce brevet propose à la figure 1A un échange par l’avant pouvant

    mener à un mode d’échange en libre service beaucoup moins couteux. La Sundance a aussi tracé la voie à un échange par l’avant.

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    est, et loin, la composante la plus couteuse de l’auto électrique. L’échange de batteries, à l’opposé de la recharge rapide permet de plus une recharge aux heures de faible consommation, par exemple la nuit et ainsi de rentabiliser nos turbines qui ne tournent qu’à une fraction de leur capacité durant cette période creuse. Et il y a plus, ces packs, en plus de ceux à la résidence de l’automobiliste (autos branchées à la maison), peuvent servir à uniformiser la demande. Cette technique, déjà utilisée au Japon et en Californie, consiste à disposer d’un branchement bidirectionnel entre le fournisseur (par exemple Hydro-Québec) et le consommateur (le poste d’échange ou l’auto branchée à la maison). Elle est surtout connue sous le sigle anglais V2G c’est-dire «Vehicle to Grid».

    Figure 8 Alimentation bidirectionnelle

    Source : http://www.openideo.com/open/vibrant-cities/inspiration/electric-smart.

    Je demande donc à la Commission de recommander

    a) Que les compteurs d’Hydro-Québec, à l’avenir, permettent l’alimentation bidirectionnelle.

    b) Que les packs de batteries des autos électriques puissent servir de source domestique d’électricité en cas de panne 8

    c) Que les nouvelles normes de construction résidentielle incluent une borne de recharge compatible J1772 (la norme nord-américaine) pour les autos électriques9.

    d) Qu’Hydro-Québec mette en place une tarification en fonction de l’heure de consommation10.

    8 Voir http://www.popsci.com/cars/article/2011-08/nissan-rolls-out-system-lets-leaf-serve-backup-

    battery-japanese-households 9 Se servir de l’exemple de la municipalité de Pao Alto en Californie qui a déjà cette exigence.

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    En ce qui regarde le nombre de postes d’échanges qu’il faudrait mettre en place, les principaux barèmes sont déjà connus. Le principal est la distance parcourue avec un pack rechargé. Elle s’établie de plus en plus à 200 milles ou 320 km (Tesla modèle E et la nouvelle Spark EV de GM) et sera bientôt celle exigée minimalement par le consommateur. En se basant sur cette autonomie l’on peut évaluer à environ 15 le nombre de postes d’échanges nécessaires pour desservir la grande majorité des gens au Québec et qui pourraient être11 :

    • Gatineau (207 km de Montréal)

    • Montréal (3) Nord (Laval), Île de Montréal et Rive-Sud

    • Trois-Rivières (142 km de Montréal)

    • Québec (2) Ville de Québec et Rive-Sus (Lévis)

    • Rimouski (211 km de Québec)

    • Ste-Anne-des-Monts (182 km de Rimouski)

    • Gaspé (201 km de Ste-Anne-des-Monts)

    • Chicoutimi (211 km de Québec)

    • Sherbrooke (147 km de Montréal ou 240 km de Québec)

    • Saint-Georges-de-Beauce (102 km de Québec)

    • Mont-Laurier (238 km de Montréal)

    • Val D’Or (293 km de Mont-Laurier)

    • Ville-Marie (240 km de Val D’Or)

    D’autres postes pourront ensuite venir compléter le réseau. En cas de panne, une dépanneuse habituelle pourrait disposer d’un ou plusieurs packs d’échange.

    10 Ceci faciliterait le passage de l’auto au pétrole à l’auto à l’électricité car en plus de favoriser l’uniformisation de la demande en générale, cette mesure inciterait les propriétaires d’autos électriques à recharger la nuit à tarif réduit et à revendre en période de pointe à tarif plus élevé.

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    Les distances ont été prise sur http://www.navigationplus.com/utilitaires/distance_villes_qc.html

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    Je demande donc que la Commission de recommander :

    a) La mise en œuvre d’un réseau de poste d’échange des batteries afin de passer du pétrole à l’électricité comme source d’énergie alimentant notre parc automobile12

    b) Que l’approbation des véhicules électriques relève de la compétence du Québec plutôt que de celle d’Ottawa13

    CONCLUSION

    Les trois projets que je vous ai présentés peuvent surprendre par leur envergure. J’aimerais cependant rappeler que nous avons eu, avec une fréquence d’une régularité surprenante, des projets d’envergure environ tous les 30 ans : 1900 chemin de fer du CN, 1930 colonisation de l’Abitibi, 1960 projet hydroélectrique de la Baie James, 1995 nous avons passé proche avoir un pays. Depuis, que du soupoudrage non significatif et la tentative de combler deux gouffres sans fond, l’éducation et la santé. Nous ne sommes pas que des ignorants et des malades. Nous avons besoin de projets rassembleurs et concrets, d’être à nouveau proactifs et seul un projet d’envergure peut jouer ce rôle.

    Denis Carrier © 2013

    12 L’économie en pétrole importé contrebalançant le coût de cette infrastructure en peu de temps.

    13 Présentement, l’immatriculation et la signalisation routière relèvent du Québec mais la permission de

    fabriquer ou de vendre une auto relève du gouvernement fédéral. Sous prétexte de sécurité et dans le but de favoriser l’industrie automobile ontarienne (exclusivement au pétrole) et le pétrole albertain, l’approbation de voitures électriques européennes ou chinoises est exclue. Ceci est un obstacle important à l’arrivée sur le marché québécois de l’auto électrique. Le choix d’autos électriques ne devrait pas être limité aux seules (et rares) autos électriques fabriquées en Amérique du nord.