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INTRODUCTION. LB Mémoire que nous donnons ici est le plus ancien do- cument statistique que nous ayons sur l'ancienne province du Berry. Il est bien loin d'être complet; il faut l'avouer, mais il offre l'intérêt qui peut s'attacher à un travail uni- que et qui doit résulter des circonstances dans lesquelles il n été rédigé. L'histoire s'est plu à conserver le souvenir des vertus du d ' uc de Bourgogne et des regrets qui suivirent sa mort pré- maturée. Ce digne élève de Fénélon promettait à In Fiance un règne heureux par son ardeur à étudier t'ait difficile de gouverner.— C'est ainsi que, pour connattre le pays qu'Il devait administrer 1 11 fit parvenir à tous les intendants de province des instructions détaillées, pour provoquer de leur, part des mémoires exacts sur leurs généralités. Le plan de cette vaste enquête avait été conçu par lai- chevêque de Cambrai, qui eut soin, ainsi que le remarque M. Augustin Thierry (1),d'y faire entrer le passé comme le (I) Récits des temps mérovingiens. —Considérations sur l'histoire de Fronce. Document liii II I! Ii III IVIIO 1110$ IV 0000005562084 -

Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

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Page 1: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

INTRODUCTION.

LB Mémoire que nous donnons ici est le plus ancien do-cument statistique que nous ayons sur l'ancienne provincedu Berry. Il est bien loin d'être complet; il faut l'avouer,mais il offre l'intérêt qui peut s'attacher à un travail uni-que et qui doit résulter des circonstances dans lesquellesil n été rédigé.

L'histoire s'est plu à conserver le souvenir des vertus dud 'uc de Bourgogne et des regrets qui suivirent sa mort pré-maturée. Ce digne élève de Fénélon promettait à In Fianceun règne heureux par son ardeur à étudier t'ait difficile degouverner.— C'est ainsi que, pour connattre le pays qu'Ildevait administrer1 11 fit parvenir à tous les intendants deprovince des instructions détaillées, pour provoquer deleur, part des mémoires exacts sur leurs généralités.

Le plan de cette vaste enquête avait été conçu par lai-chevêque de Cambrai, qui eut soin, ainsi que le remarqueM. Augustin Thierry (1),d'y faire entrer le passé comme le

(I) Récits des temps mérovingiens. —Considérations surl'histoire de Fronce.

Document

liii II I! Ii III IVIIO 1110$ IV0000005562084-

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Ivplésent, les vieilles institutions comme les progrùs flou-veaux de l'industrie et de la richesse nationale.F Louis XIV, qui avait confié l'éducation de son petit-fils àdeux hommes aussi vertueux que le due de Ileauvilliers etFénélon,et qui l'initia de bonne heure aux affaires, com-prit la grandeur du projet, et se prèt3 à son exécution;c'estainsi que fut expédié, en 4697 (2). le Mémoire que Sa Ma-jesté a ordonné être envoyé à MM. les Maures des requ!(es,commissaires départis dans les provinces.

Il y était recommandé aux inlendants:De rechercher les cartes de leurs généralités de faire

passer à Sanson, géographe du Roi, tous les rnseigne-anents nécessaires polir en dresser de plus parfaites ,avec ladistinction des évêclués des arehidiaconats, .irehiprêtrieset paroisses, etc., des gouvernements militaires, des res-sorts des différentes juridictions- De faire connaltre, le 110m et le nombre des évêchés et

des subdivisions ecclésiastiques de tout genre; le non),l'age, 1 état CL la disposition de l'évêque; tout ce qui étaitrelatif à sa vie, 'a ses moeurs, à son crédit dans le pays; etquel effet il pourrait faire dans les temps difficiles sa ré-putation, l'étendue de son pouvoir sur les l,énéflceset ah-bayes; son revenu.— Le nom des abbayes, leur ordre, leurpofrnlation, leurs propriétés, revenus ,ete.; des détails surlés abbés comme sur les évêques, cl généralement but cequi pouvait concerner l'état ecclésiastique;

Le nom dès gouverneurs-généraux; leurs maisons ,leursbonne et mauvaise j,onduite si les peuples se plaignaientd'eux ou nôn ; s'ils élaient accusés de prendre de l'argent oude vexer les peuples par quelqu'autre voie; quelle était leurinfluence sur les populations,

Les principales maisons de chaque province ,les chefs de

(2) M. A. Thierry dit en 405.

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chacune , leurs biens, leurs moeurs, leur coudai te, -s'ilscommettaient des violences sur les habitants de leurs ter-res, s'ils favorisaient ou empêchaient les procédures de la.justice royale ,—leur influence; s'il yen avait beaucoup quieussent été à la guerre ou non.

Il leur était fait des questions multipliées sur les ment-bres de la magistralure, leur conduite pendant les troublesde lent minorité, leur manière de rendre la justice. On de-mandait s'ils se fesaieut vendre de force les biens et fondsde terre à leur convenance. -

Pour les cours des aides et autres tribunaux exception-nels , ils devaient donner les mômes détails sur lu personnel,dire si les magistrats se. laissaient corrompre ; chercher leremède aux maux que souffraient les peuples de la lougtieurdes procès et de l'excès des épices;

Faire connaître le détail des revenus du Roi, domaines,fermes d'entrée et sorties, d'aides et de gabelles et autresdroits, ainsi que de l'impôt de la taille. Il était recommandéaux ifitendants de veiller à ce que chaque impôt fût répartiproportionnellement à la force de chaque contribuable, etde vérifier les titres des exempts qui se multipliaient de ma-

- - nière-à surcharger les peuples outre mesure. Il leur étaitenjoint de surveiller les octrois des villes qui, affermés parbaux fictifs, servaient à couvrir une foule de dépenses ir-régulières et de discuter leurs dettes pour arriver auxmoyens de les acquitter;

Faire connaître le caractère des habitants de la provinceet sou agriculture, son industrie, son commerce, sa 'na-rine ; visiter les rivières navigables et non navigables pou ren l'aire améliorer le cours; rechercher les ihoyens d'établirdes haras polir arriver à ne plus acheter des cl,evanx h l'é-tranger pour des sommes considérables, etc.

Ces instructions furent ddnuéesen 1697,et les mémoiresdes intendants rédigés dans les années suivantes. Le due de

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VI

Bourgogne aurait ainsi élevé un magnifique monumentd'histoire, dé statistique CL d'administration, s'il eût étésecondé; malhei,redsemnt il ne le fut pas ,.ou mal. - Laplupart des mémoires ne répondirent quimparfailementà la grand. pensée qui avait provoqué leur rédaction. Laplupart des question g posées dans les instructions restèrent&insréponse , eu -les réponses incomplètes ne suivirentpas l'ordrequi.avaiLété tracé de manière à former une sortedeney.:Iodieméthodique de la Franco, sur un plan. uni-forme

La- collection manuscrite des Alémoires des intendantsfprme4,.yolumes in-folio dont il existe plusieurs copies,conservées soit dans les bibliothèques publiques, soit danslts cabinets d'amateurs (-I).

Le comte de Boulainvil! ers (2) conçut la pensée'utihserces documents-en les faisant connaîtré au public.. ii lessé-riait et les publia . , non sans les avoir modifiés dans quelquesIrpriies, CL sans, les avoir fait • prpçler d'une p!éfaee.unPeu diffuse ,.dans laquelle il reproche, avec acrimonie auxintendants,des-déauts dontje ne e.produirai pas, ici ta tio-menclalure injurieuse, (3). -

(1) M. A. Thierry. en indique seulement 1800 20.(2) Voir dans les Considérations sur l'histoire de France

de M. A. Thierry, une excellente appréciation dS Travauxhistoriques de. M. de Boulainvilliers; et voir aussi Mé-moires rie Saint-Simon.

) État de la France, dans lequel ou voit tout ce (luiregarde le gouvernement ecclésiasliqtre, le militaire, lajustice, les finances, te commerce, les manufactures lenombre tirs habitants, et en- général tout ce ujiai peut fairecourra ltru-ù fond cette monarchie.— tro, édition in-folio;-2e. édition, 6 vol. in-12, cirez T. Wood, .t77.

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--Vil

Dans cette pretiière édition le Mémoire de l'intendantdu Berry n éprouvé quelques modifications que je fais dis-parattre en publiant l'original que j'ai collationné avec soin.J'ai eu l'attention d'ajouter à la fin les additionsou change-ments de M. de Boulainvilliers, pour compléter cette se-conde édition, ainsi que quelques notes sur les points quine doivent pas être traités dans un travail dont cette pre-mière publication est en quelque sorte l'introduction.

L'intendant du Bcrry, en 1697, était M. Dey de Prau-court

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MÉMOIRE

DE LA

GÉNÈRÀLIfTÉ DE iOÙRdÉS.

PAR M. LOUIS_PRÂWÇÔIS DEY,

SEIGNEUR DE SàÂUCOÙRT,

atendant des Finances, Justice etPolice, : C6mmjsjre a

LÀ province du Berry est :dans le milicu du royaume1entre l'Orléanais., la Bourgogne, le Limousin, ta Marchelcioitou et la Touraine.-Elle a . l'Orléanais . au nord, le Li—moi usinet la Marche au m idi, , lÂuxeroiset'léwjjernajsou. levant, le Poitou et la 'Touraine au couchant.

.Tite-Live nous apprendque . cetteprovi00 était kpfus'considérable des Gaules du temps du vieux Tarquin • 4 roideRome, et-la.ville.de Bourges -qui-en est la capitale estsi ancienne, queson origine et le temps de sa-fondatônétantinc000us-, ona eu recours à desfahlesk

Elle est dans la même considération du temps de 4ulèsCésar;ilen fit lesiégeq&ildécrit avec des particuîaricésqujfont reeonnattre quêlles étaientsaforce et sa grandiir etquoiqu'il l'ait presqu'.entièrernent ruinée-, les Gaàles'ayant

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été réduitesréduites en province , elle ne laissa pas d'être toujours1 a capitale et ltsiége du gouverneur ou du président desGaules.

Grégoire de Tours marque que dit de l'empereurfléchis, l'an de Jésus-Christ 252 • Léocade, président dansla première Aquitaine , avait son palais à Bourges , où ilfaisait sa résidence.

Après le débris de la domination roniatim dans l'Occidentet que les Goths eurent été chassés de rAquitaine par Glu-vis et ses successeurs • cette province fut gotiverne par descomtes qui ,dans !a faiblesse des règnes suivants seunpa-rèreift de toute l'autorité. -

Le prmier comte dont on n mémoire se nommait 011on,qui en 585 étant ait service tIc Gontran • roi d'Orléans, tuaGondebanit, qui se disait fils de Clotaire t"; on S trouveoeuf de suite et sept vicomtes, dont le dernier fut EndosArpin, qui vendit sa vicomté au roi Philippe I". l'an 4100.

Depuis ce temps-là le Berry est toujours demeuré uni àla couronne ; il fut donné en apanage en 1360 par le roi JeanàJean de France ,son 5'. fils, qui fut appelé Due de Berry.

Ce prince s rendu sa mémoire recommandable dahs leBerry par l'affection qu'il a témoignée à celte province etPar deux bâtiniens magnifiqstes dont il n embelli la ville leBourges: le premier est une Sainte-Chapelle qu'il n super-bement bâtie et richement fondée , où il n choisi sa sépul-ture; et l'autre est un palais où Il faisait sa résidence et quisert à préseatde logement aux gouverneurs de la proviuee.

Le Berry étant retourné à la couronne à défaut d'hoirsmAles, fut donné en apanage en 1413 A Chartes, 5', fils duroi Charles VI, qui parvint depuis à la couronne sous lenom de Chartes Vit.

Les désordres de son temps' causés par les factions desmaisons d'Orléans et de Bourgogne dont les Anglais profi-tèrent au préjudice de taFranec soiit assez eotinu; il sdflit

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pour le sujet que nous traitons de marquer qu'après là mortdu roi Charles VI en 142, Charles VII, son fils, fut obligéde soutenir par les armes son droit b la couronne et queParis et les principales villes de son royaume ayant pris leparti du roi dAngleterre, il fit quelque résidencô dans laville de Bourges, ce qui donna lieu à ses ennemis de l'ap-peler Roi de Bourges.

Il fut fidèlement et très utilement servi dans ces tempsdifficiles par Philippe de Culan, maréchal de Fiance etRaoul sire de Gaucourt, grand-nialtre de France : ce quenous remarquons, parce qu'ils ont Hissé des descendantsqui font encore leur résidence dans cette province.

Le Duché de Berry fut donné une troisième fois en apa-nage en 1453 à Charles, fils peiné de Charles VII , qui leremit au roi Louis XI, son frère, en échange du duché deNormandie.

Le roi Louis XII ayant fait déclarer nul le mariage con-tracté entre lui et la princesse Jeanne, fille du roi Louis XI,il lui délaissa le duché de Berry pour en jouir 55 vie durantà titre d'usufruit.

Jeanne passa le reste de sa vie dans la ville de Bourgesdans une pratique coutinuelle de bonnes oeuvres ; elle y in-stiLua l'ordre des filles de lAnnouciade, pour lesquelleselle fonda et fit bâtir un monastère et une église qui subsistent toujours ; elle y a été inhumée; 'nais sa sépulture fuiviolée en 4562 par les prétendus réformés qui s'étant em-paré de la ville de Bourges firent brûler son corps, 42 ansaprès son décès.

Ce duché fut encore donné en usufruit par le roi lian-cois I". à Marguerite, sa soeur, femme eu premières nocesdu duc d'Alençon , et en 2e'. d'Henri , roi de .Navarreà Marguerite, duchesse de Savoie , q'malrièine fille de Eman-çois et à Louise de Lorraine, reine de Franco, veuvedu roi Henri Iii ; et nous avons tin prince à qui le roi en

J

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__donné le nom , sous les auspices duquel toute la provinceS'est fait une joie de:.pouvoir continuer sa fidélité et redou-bler ses services.

Le duché de Berry est de très petite étendue, n'étantcomposé que de six bailliages -qui sont ceux de Bourgesdlssiudun., de Meliun de Vierzon,, de Fun-le-1401 et deConcressault; mais le Berry, parrapport au. .Qh]aI)ces, c'est-

-à-dit-e la généralité de Bout-gos, qui est l'objet de ces -nié--moires, St beaucoùp plus spacieuse elIe.est de O lieuesdétendue du levant aucouchant, -de 25 lieues du nord aumidi en général, cite.proince est-pauvre et ,peu peuplée,son territoire ingrat et maicultivé , ci presque tout le payssans commerce; mais cela n'est pas sans -exception, ainsique nous le marquerons ci-après

Cette province estcoupée en-deux portions presque-éga-les par la rivière du Cher, qui prend sa source-dans tes

- montagnes-d'Ativergne , passe dans le Berry à St-ÂtnandChûteaunhuf, 'Vierzon et- Selles -, et -va se rendre dans laLoire au-dessus do Tours.

Au levantelle n la rivière de la Loire ) qui passe-h La- Charité; Pouilly et Sancerre, et au coechant la rivière de

- la Creuse ,qui -prend -sa source, dans ha -Marche, et qui,près avoir passé Par Argentan ,St-Gautliier-et Le mine,

-s'dn'va-par4a Touraine se perdre dans 'laVienne au Port-de

Outre ces trois -rivières, -il-y enia'quantité-d'-antres,-niais'i'i petites, que leurs -noms ne • sout'presqtte'-point connus;elles sont néanmoins fort utiles à la province h cause des

- 'prairies qu'elles arrosent, qui serventà la nourriture des-bestiauxqui'font le'priaeipal -eolttnerde'du pays.

tâiit li:ays est 'fott 'plat, 'sans aucunes montagnes 'que' juilques âoltines aux cnvifôfls 'de la''ivière de- la 'Loireciii côté 'dé Saticerte, qui dôivent"$sserplutêt 'pdtïr Îles

- ôiàasx'4de 'p6ur'dés montagnes.

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-Les esprits y sont doux, assez bons, mais peu portés au

travail. Cette nonchalance provient, à l'égard des paysans,de l'ingratitude du terroir qui n'excite point le laboureurau travail par- l'espérance du lucre; et, à l'égard du- bour-geois, du défaut du commerce.-

Mais, pour entrer pins avant dans la connaissance du Ber-ry, en peut le considérer par rapport au gouverpemetlt ec-clésiastique, au gouvernement militaire, à la justice et auxOnances.-

État ecch5siaaj que.

La province do Berry est toute entière dans l'archevêchéde Bourges; le diocèse est même beaucoup plus grand',s'étendant bien loin dans l'orléanais, le Bourbonnais, lePoitou et la Touraine.

L'archevêque prend la qualité de Primat, et porte la croixpatriarehnle. Il passe pour constant que cette église n étéétablie par saint iJrsi'n, en l'an 252, et qu'elle j toujoursété la principale et métropolitaine des Aquitaines.

Charlemagne obtint du pape Adrien le pallium, qui estla marque de juridiction métropolitaine; pour Ermembert,prélat de cette ville, en 786, et ce fut en ce temps-là queles prélats métropolitains commencèrent à prendre laqua-lité d'archevêque.

L'archevêque de Bourges avait, avant l'année 1675, onzesuffragants; qui sont les évêques de Clermout, Limoges,du Puy,, Tulle, Saint-Flour, Alt»', Monde,Rodez, Vabres,Castres et- Caliors.:

Mais l'église dAlby ayant été érigée en archevêchéelle fut distraite dela.juridiction de l'archevêque de Bour-ges avec celles de illende, Rodez, Vabres, Castres et La-hors, dont les évêques furent donnés pour suffragants 'ul'archevêque d'AIby. -

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Il futfut pris en écliangelb,000 liv. tIc renie sur le revenude l'archevêché dAlby, qui est tin benéfice très-riche, quifurent annotées à l'archevêché de Bourges par concordatdu 7 mars 1675; et par ce moyen l'archevêché, qui n'étaitque de 12,000 I. de revenu, est augmenté jusqu'à 27,000 I.

Il y n, dans ce diocèse, trente abbayes d'honn]es; deuxdont les abbés sont électifs et triennaux , qui sont Chezal-Benolt et Saint-Sulpice.

Celle de Chezal .Bcnofl est la première de la Congrégationdu m&ne nom unie à la congrégationde Saint-Matir.

Cette abbaye et les quatre autres de la môme congréga-tion sesont toujours maintenues exemptes do la Iloifluulaujondu Roi , malgré les différentes attaques qui ont été faitescontre ce privilége.

Celle de Saint-Stalpice, dans le faubourg de la ville deBourges est de la même congrégation ; il y n deux autrebabbays unies,

Celle de Meaubec, à l'évêché de Québec, et celle de. Selle.eu-lkrry, à la congrégation des Feuillaimis,

Il yen a deux Autresqui ont été sécularisées en 4623, quisont celles de Saint-Gildas et du Bourg-Dieu, et le revenu

• a été uni au duché de Clmtcauroux, en faveur de Henriprince de Condé, 2'. du nom.

Monsieur le Prince, son petit-fils, en joint et est patronlacde tous les bénéfices dépendants de ces deux abbayesen qualité de due de diateauroux.

La bulle de Grégoire XV, qui ordonne la supprSsion dela régularité daims les deux abbayes, ordonne la fondationd'une église collégiale Composée d'une dignité et de douzechanoines, à laquelle il sera assigné 6,000 I. de rente des-dites abbayes, et 4,000 1. pour la fondation d'un collége deJéjuites dans la ville de Châteauroux.

Le chapitre a été établi et fondé, mais la ville de Ch-beau roux s'ôtant Irbuvée trop petite pour un collège de jé-

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- 7 . —cuites, il a été fondé une école de tb.ologie dans le cohlégedes jésuites de Bourges, auquel les 4,000 liv. de renie ontété annexés.

Il y a une abbaye régulière dont l'abbé est à la nrni-Ration du Roi, qui est l'abbaye des Pierres.

Les 23 autres abbayes sont tenues en commende en lamanière prescrite par le concordat. Les plus considérablespar le revenu sont celles de Saint-Satur ordre de Saint-Augustin ,qui est de 8,000 liv. de renie, dont M. Cagne,ci-devant curé de Saint-Germain-en-Laye, est abbé;

C'est aujourd'hui le prince tIc Mandrochj, chanoine deStrasbourg.

Celle de Lorroy, ordre de saint Bernard, de 0,000. liv.,qui est au lacune;-

Celle do Massay, non réformée, ordre •de saint Benoîtde 5,500 liv., à M. l'abbé de Mailly, aumônier du Roi;

Saint-Ciran, même ordre, de 3,000 liv, de rente, à M.l'abbé de I\louclly;

Celle de Saint-Genoux ,non réformée ,du même ordre,k M. l'abbé des Roches, do 3,000 liv. de revenu

Celle de Fougomhanit,crème ordre, non réformée, àM. l'évêque de Pôle, 3,000 liv, de renie,

Le Landais, ordre de Citeaux. à M. iévéqne de Riez, de3,00 liv. de rente;

Celle de la bée, mèniti ordre, à M. l'abbé MoIté, mettrades requêtes ,est de 9 fflO liv. de rente;

Celle de Fonimorigny, du même ordre, à M. l'abbé Bou-lée • de 2,000 liv.;

Celle de Noirlac, ordre de saint Augustin à M. Monroy,de 3,000 liv, de renie;'

Celle de Varennes, à M. Canoguerat, de 4,000 liv.Celle de Clialivoy, même ordre de saint Augustin, è M.

de Cbantloup,de 2,00n liv.;

-a

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-—'S-Celle dOlivet, même oi4dre, à- M; DaiIly, de 2700kv.

de rente;Celle de Puyferranri, même ordre, à M. Gossin,f,500 t.;Celle delayernusse mêmeordre, àM. Boissard, 3,0001.;Celle de Saint-Ambroise, même ordre, à M.: l'abbé de

'OUFC7, 5,000 liv.;Celle de Plainpiecl, même ordre, à M. Belour, 2,500 I.

de SuÉeCelle de Miseray, àM de Marenitle, 4,500 liv.;.Celle .d'Aubignac, môme - ordre de saint Augustin, à

M......900 liv.;Celle de Vierzon, même ordre, à M Pare», 4,500 liv.;Celle d'Issoudun, même ordre, M. Blet, 2,000 lis'. de

rente._Il y n cinq abbayes de fllles:deux dans la ville de Bour-

gà,quisont:Salut-Laurent, ordre de saint Benoît et Buxières, or-

dre des Clteaux ; et trois autres à la campagne, qui sontBeauvoir, Saint-Menoux , et Charenton, toutes trois ordrede Citeatix.

Outre ces'abbayes de 1111es., il y,a quantité de. maisonsreligiSses de l'un et de l'autre sexe dans le diocèse, etPart iculièrement dans la ville de Bourges où il y en a. pres,que de tous lès ordres, mais qui n'ont rien de particulierPeur être mis dans ces Mémoires,

Il y é dans le diocèse 35. chapitres, dont le plus considé-rable est celui de l'église cathédrale de Bourges dédiée àsaint Étienne

Il est composé d'un doyen, d'un chantre., d'un chance-lier, d'un grand archidiacre, d'un sous-cliantre,.9àrohi_diacres, 47 chanoines, 96 vicaires et chapelains, et 20 ar-chiprôtres --'Lé doyenné, qui est la première et la plus considérable.

dignité, est de 1,800 llv de revenu;

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-9—La chautrerie, de 800 11v.;La chancellerie ,de 1,300 liv.;Le grand archidiaconé ,•de 200 liv.;Les archidiaconés, d'environ 200 liv.;Et les prébendes • de 7 à 800 liv.Quant aux chapelains et archiprêtres, les revenus en sont

Inégaux; le plus Fort est de 300 lit et le moindre de 20 liv.L'église est entourée d'un cloître fermé où sont les mai-

Sons canoniales.Le chapitre a toute justice dans ce cloltre et sur tous

ceux qui y demeurent, laquelle est exercée par leurs bailly,lie utenani et officiers.

Le chapitre de la Sainte-Chapelle Lient le second rang.Il n été fondé par Jean • due de Berry, qui a choisi sa sé-

puliére dans l'église qu'il y a bâtie avec une grande magni-ficence; l'architecture en est gothique, mais elle est d'unegrande beauté.

Cette Sainte-Chapelle fut bâtie en 1400; et le chapitreétabli- en même temps. Le clocher et la eouvciture ont étéconsumés par un incendie arrivé le 31 juillet 1693; leschanoines l'ont Fait couvrir de tuiles en attendant un tempsplus favorable pour le remettre dans un état plus décoré.

Il St composé d'un trésorier, de 12 chanoines, 13 cha-pelains et 43 vicaires.

La collation de ces bénéfices a été accordée au duc deBerry et à ses successeurs; ainsi le Roi étant aujourd'huiaux droits du dite de Berry, 'elle appartient à présent à SaMajesté &ee titre.

Le trésorier n toutes sortes de juridictions sur les cha-noines, vicaires et chapelains de cette Sainte-Chapelle, etla juridiction épiscopale dans l'étendue de deux paPoissesde ladite ville.

La trésorerie est de 4,000 liv.; elle est tenue à présent

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- 10 -pat M: de La Boulidière, ci-devant aumônier de la Reineet présent de Madame la duchesse de Bourgogne.

Les prébtndes sont de 800 liv. de revenu, et les chape-lenies et vicairies de 200 liv.

Les autres chapitres, tant dans la ville de Bourges quedans les autres de la province, sont peu considérables parleur revenu, et d'ailleurs n'ont rien qui mérite des remar-ques particulières.

Outre cela, il y a dans ce diocèse un nombre presqueinfini de prieurés, chapelles et hôpitaux ,mais qui sont d'unrevenu très-modique.

Le séminaire établi dans la ville de Bourges mérite qu'onen fasse honorable mention':

Il esL ré gi par MM. de Saint-Sulpice ,qui y inslruisentetdirigent les jeunes ecclésiastiques qui prétendent aux or-dres sacrés. -

Le bâtiment qu'ils ont commencé sera, d'une grandebeauté, mais il est à craindre qu'il ne soit'de long-Le capsdans sa perfection.

Il rosera pas hors de propos de mettre l'Université avecles choses ecclésiastiques.

La théologie et les arts y sont enseignés par les pèresjésuites, qui ont un collége dans la ville de Bourges d'a u-tant plus considérable que c'est le seul de la Province

Ils y ontété appelésen 4575 par un homme du pays nom-mé Jean Niquet, abbé de Saint-Gildas, qui leur fit des d&-nations très considérables, cL ce collége fut augmenté, en4624, d'un revenu de 4,000 liv. par Henri de Eburbon,prince de Condé, comme nous avons dit, pour l'entretiend'une école de théologie et de 4 régents.

La Faculté de Droit n toujours été regardée comme unedes plus célèbres du royaume. Les nommés Aleiat, Rehuflet surtout M. Cujas, lui ont acquis une réputation qui estrépandue par tonte l'Europe, et qui ' attirait en temps de

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paix des écoliers. non seulement de toutes les frovinccs duroyaume, mais encore de toutes les parties de l'Allemagne,-d'Angleterre, de Suède et de .Danemarck. -

II y a quatre professeurs qui partagent entre eux les émo-luments provenant des degrés qui sont accordés aux éco-liers , et par-dessus cette répartition qui va à 1,500 livrespour chacun ou environ , les deux anciens sont payés surles deniers communs de la ville, te doyen de 800 tir. et l'an-tre de 500 liv. de pension.

Gouverne-mens militaire.

M. le comte d'Aubigné est le gouverneur dc la province,et M. le comte de Gaucourt lieutenant-général.

Il y n deux charges de lieutenant de Roi , créées pourcette province par édit du mois de février 1692.

Il y en n une dont M. du Ranclié est pourvu; l'autre n'apas encore été levée.

Le Roi n'a aucune place forte dans le Berry.Il y avait autrefois une espèce de citadelle dans la ville

de Bourges qu'on appelait la Grosse-Tour.Le Roi étant à Bourges en 4651, la croyant inutile pour

son service, permit aux habitants de la démolir, ce qui futpromptement exécuté.

Cette forteresse, qui n'était qu'une grosse masse depierres , avait été bâtie sous le règne de Philippe-Augusteou de Louis-le-Jeune, sou père , et avait servi de prisonà plusieurs personnes de marque, et enWautres à Louis,duc d'Orléans, qui parvint ensuite à la couronne sus lenom de Louis XII, qui y a été détenu pendant trois ans.

La maréchaussée est composée de deux compaguies, lagénérale et la provinciale.

La générale est commandée par un prévôt et un honte-

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- 42 -dant à la résidence de Bourges; il a 20 archers dans saCompagnie.

Le prévôt provincial a deuxllieutenants un à Bourges etl'autre S la résidence d'Argenton, oit il a 42 archers soussa conduite; toute la compagnie n'est que de 29 archers.

Justice.

• Tout le Berry est du ressort du parlement de Paris.L'office de grand-bailly de Berry est tenu par M. le.

comte dAuhigné, gouverneur de la province.-Il y n six lieutenants-généraux qui exercent la juridiction

royale et rendent jusljce en son nom dans six bailliagespar-.ticuliers qui sont: Bourges, Issouçiun, Mettait, Duo-le--Roi, Vierzon et Concressanit.

Ces six bailliages ressortissent, nu cas de l'édit, au prési-dial de Bourges ,qui est le seul pour toute la province.

Le présidial n été établi en conséquence de l'édit du roiHenri li, du mois de mars ISSL

Il est composé d'un président qui a réuni les deux char-ges, d'un lieutenant-général, d'un lieutenant-criminel,d'un lieutenant conservateur des privilèges de l'université,d'un lieutenant particulier, d'un assesseur criminel, de 25conseillers, d'un procureur et de deux avocats du Roi.

Les olRces des principaux officiers ne peuvent être qu'un.perceptiblement appréciés, parce qu'ils sont dès le com-mencement de ce siècle dans les familles de ceux qui lesexercent aujourd'hui et que le prix des offices de judicaturea souffert bien des changements depuis ce temps-là.

Les deux offices de président sont estimés 20,000 liv, lesdeux; -

Celui de lieutenant-général. 50,000 liv.;Celui de lieutenant criminel avec celui 'd'assesseur, qui

y est joint, 30,000 liv.;

Page 19: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 15 -Celui de lieutenant conservateur, 25,000 liv.;Celui de lieutenant particulier, 22,000 liv.;Celui dç procureur du roi, 40,000 liv.;-Et ceux d'avocats du roi, 8 à 9,000 liv.Quant aux offices de-coaseilter,le dernier qui e vaqué

n'a été vendu que 1,900 liv.Il y a encore de ces offices varans dans cette compagnie

qui ont été achetés de 15 à 46,000 liv.Les (axes fréquentes faites sur ces offices pour cogmeti-

rations de gages, réunies aux offices nouvellement créés,étant la véritable cause de cette diminution, il y e appa-rence que La paix les fera revenir à leur juste valeur.

Outrele présidial elle bailliage,(fui connaît de toutes lescauses des nobles en première instance, et par appel de tou-tes les causes clvilesjugées par tesjuges des seigneurs dansl'étendue de sôn bailliage, il ya encore plusieurs juridictionsroyales qui ont leur siège dans la ville de 'IBourges, qui'sont:

La priivôté rdyilc, dont la juridiction s'étend sur tous'lesliabitants de la ville et 'septaine 'de 'Bourges, sauf l'ap-pel au bailliage, et sur la fxdice concurremment avec lesmaire et échevins.-

Elle est exercée par lin 'prévôt royal dont la charge vaut20,000 liv.; un liet%tenant et 4 conseillers dont les 'chargesvalent 2,000 liv.

La juridiction des eaux et forêts , qui connnit des délitsdans les forêts du roi

Et la juridiction consulaire, qui connaît des affaires quiconcernent le commerce.

Les maire et échevins y ont aussi leur juridiction parti-.cul ère.

Ils connaissent de ce qui concerne la. police, concurrem-ment avec les officiers de la prévôté ,et privativément de

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- 44 -

tous autres juges , des afFaires qui louchent aux manufac-Lures. -

Ces charges municipales ont été de tout temps dune trèsgrande considération dans la ville de Bourges, parce qu'on-tre l'autorité qu'elles donnent sur les peuples, elles acqué-raient autrefois la noblesse à ceux qui les avaient exercées.

Ce privilége avait été accordé eu 4474 par Louis Xl, quiY avait pris naissance.

Tous ceux qui sont parvenus au niairat et à léehevinatdepuis ce temps-là ont ioui paisiblement de ce privilègemais il fut restre int eu 1666 à la seule dignité de nlairL.

La charge de maire, qui était éle clive et triennale, est àprésent perpétuelle en conséquence de l'édit (le créationdes maire, du mois dioût 1692.

Le sieur Le Bègue, qui en est pourvu , a financé 35,000liv. pour cet office. - -

Je ne fois pas omettre que l'exercice de la justiceroyale cesse Ions les ans pendant sept jours dans la ville deBourges, à commencer le 16 mai jusqu'au 25 du nièmemois, et quelle est esercée pendant ce temps-là par les.officiers du chapitre de la Sainte-Chapelle appelés vulgai-rement les Bonnets-Verts.

Il est difficile de marquer l'origine de ce droit le cha-pitre de la Sainte-Chapelle prétend qu'il avait éLé accordéau chapitre de Saint-Otustrille par le roi Louis VU, et qu'ila été transféré avec d'autres-droits de ce chapitre à la Ste-Chapelle, par Jéan due de Berry. Cela aurait besoin depreuves, mais la possession est constante depuis, plias de200 ans.

Outre les juridictions ordinaires, il y en a trois autresétablies dans la ville de Bourges pour connaltre des chosesqui concernent les finances• Le hureau des finances, l'élection et le grenier à sel.

Le bureau des finances connatt des défauts du domaine,

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-15 -de la grande et de la Petite voirie, reçoit les Foi et hom-mages des terres non titrées, vérifie et arrête les états auvrai des receveurs des tailles.

Ii est cc ni président, de 2 trésoriers de France,d'un procureur CL dun avocat du' Roi.

Ils prennent ta qualité de trésoriers généraux de Franceen la province de,Langue-dOui établie à Bourges, se sou-venant toujours qu'en 1450, lorsque le royaumè fut diviséen quatre généralités, de Touraine, de Languedoc, deLangue-dOtai, d'Outre-Seine et de Normandie, celle deLangue-d'Oui fut établie à Bourges.

Ces offices sont considérahles • non seulement par leurs(onctions, mais encore tr leur rang qui est de particulierà particulier, Immédiatement après le lieuLenant -général,et par leurs gages qui sont de ,480 liv.

L'élection courait des affaires des tailles et des aides etautres droits du roi; elle est composée des officiers; leurscharges étaient autrefois fort recherchées, mais tes taxas etles nouvelles créations de charges ont tellement fatigué cesofficiers, quelles sont à Présent entièrement hors du com--merce? -

Le grenier à sel est établi pour Faire la distribution duset aupeuple, et décider les contestations qui surviennentà l'occasion de cette distribution.

Il avait été uni al'élection dont il,a été séparé par édit dumois d'octobre 4694.

Nous parlerons pRis amplement de ces officiers dans techapitre qui traitera des finances.

Finances.

La province du Berry, par rapport aux finauces;c'cst-à-dire la généralité de Bourges, n bien tbltls d'étendue que lebailliage et le gouvernement.

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Èiïe est composée de Sept élections, qui sont: Bourges,Issoudun, Châteauroux, LcIllanc,Ln Châtre, St-Amandet La Charité.

Les élections de Bourges, Tssàudun et La Châtre sontdans le Berry; mais cellede -Cliâteaui-oux s'étend en partiedans la Touraine -et- dans -lepays Ï3aisois;

Celle du Blanc al presque tout entière dans le Poitàù,la Marche et le Limousin.; -celle deSaint-Amand est-toutentière dans le Boorhonnais;-et celle de La Charité, plusde la moitié dans le nivernais, l'Auxerrois et le-Gatioois.

Le revenu du Roi, dans ces sept élections, consiste dansle domaine, Ia.Laille,les gabelles-, traitesforaines, marquedes fers, vente du tabac -et marque des chapeaux , -lcsaides,le papier timbré • les cartes -et les -deniers des revenuscasuels.

Les doùiaines du Roi sont entièrement engagés danstoutes les t élections_ M. le Prince tient par -engagement:ceux de Bourges, Issoudun, Vierzon -et -flun-le-Roi ,aveeJe droit de- contrôle des exploits dans toute la généralité.

Celui de Mebun est engagé à M. le marquis de Rhodes,ci-devant grand-maltre des cérémonies. -

Celui de -Concressanit est tenu par M. le -marquis deBignyde la maison d'Angènes.

Celui de ChâLillon-snr-lndrc -par M. A-melàt, mattredes requêtes.-

Le Roi n'a en domaines, dans toute cetté généralité, que-quelques .forêts dont - tes- coupès -produisent, pour chaqueannée, 4 à 5,000 liv.

Ces deniers sont reçus par un receveur-général du do-mairie ,qui en rend compte à la chambre.

Les contestations sur le fait du domaine sont portées aubureau des finances et jugéetpar les trésoriers de France,c'est-à-dire lorsque la redevance au domaine est contestée,et c'est le seul cas où ils ont juridiction contentieuse mais

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- 17 -

lorsque la redevance est reconnue et que la poursuite n'estque pour le paiement, la connaissance en appartient auxjuges ordinaires.

Les foi et hommage (lui sont dus à cause des terres quirelèvent des domaines sont faits à la chambre des comptessi les terres Sont titrées, et au bureau des finances si ellesne le sont pas; mais en tous cas les profits sont payés auxengagistes.

Tailles.-

L'imposition des tailles, sur toute la généralité, est dela somme de 590,160liç',, savoir:

L'élection de Bourges . . . . . . . . . . . . 173,728 I.Celle d'lssoudun.. . . ...........69Ç629Celle de Chàteauroux . . . . . . . . . . . . 80,920Celle du Blanc ................101,400Celle do ta Chfltre............... 44,500Celle de Saint—Amand ............53,919Et allô de La Charité. ...........C6,ots

Total ..........1i90,160

L'c,rJré ôbsSé i6ut l'imposition de la taille est (clAu mois de juin 1e Roi a arrêté in sou conseil des Fi-

nances le brevet dola taille, c'est44ire la sdmhie qui doitêtre imposée sur les 18 généialités du royaume sujettes àla taille;

.La répartition du total sur chaque généralité est paieille.ment arrêtée au conseil; dont il est envoyé un extrait signéd'un secrétaire d'état; à chaque intendant.

L'intendant qui a tait ine tournée dans toutes les élec-.Lions de sa généralité, lorsqu'il reçoit le brevet de la tallledonne son avis sur la répartition qui doit étre faite sur dia-que élection, qu'il adresse à l'intendant des finances qui aledépartement de la taille.

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II st envoyé un pareil extrait du brevet de la ta ille adlinteau des finances qui députe un trésorier de Fiance poùrvisiter toutes les élections, et, sur le rapport Je cette visitele bureau donne son avis sur la répartition de La sommegénérale sur cliaq.iê élection.

ces avis sont communiqués au receveur-général des fi-nances, qui donne le sien séparément, et sur ces trois avis,le conseil arrête ce qui doit être porté par chaque 'éIectiOii

Le conseil s'arrête ordinairement b lan's de l'intendant- et c'est sur celui-ci qu'on expédie les commissions de la

taille. Les commissions des tailles sont expédiées en pai-chemin, signées par un secrétaire-d'état et scellées parM; le chancelier, préalablement Signées en queue par l'in-tendant des fladces'qkii a' Id département de la taille. -

I , en est expédié sine pour attaque élection dont l'adresseest faite h l'intendint, au bureau des fiances et aux offi-ciers de l'élection.,

La commission de la taillemal'qUe la somme qui doit êtreinapûsée sur l'élection; la manière dont elle doit être im-posée par l'intendant, les élus et les collecteurs, tes termesdiins lesquels elle doit étre payée, et généralement tous lesdeniers et toutes les obligations des unset des antresi

Les commissions des tailles sont envoyées à l'intendantqui les fait porter au bureau des finances Pour êtremis surchacune l'attache des trésoriers de France et renvoyées àl'intendant irais jours après. -- -

C'est eu conséquence des commissions de la taille rivé-tues de toutes ees . forialités que l'inldndant tait l'imposi-tien sûr toutes les paroisses , conjoint ement, ave les offi-ciers de l'élection. Le receveur-général des finances et lesreceveurs des tailles assistent à ce départettieut, et l'avis de -CŒ derniers n'est point à négliger. L'intendant procèdecomme dans les autres généralités;-

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- 9 -Il !ftJ55

point d'usage dans celle généralité qu'un trMâ'ier de Franco assiste au département de la taille.

Le d6parterncnt do la somme 'perlée par la commissionsur chaque paroisse est signé par t'inlendant et par toitsceux qui assistent.-

Il expédie ensuite ses mandements pôur chaque paroisse,dans lesquels il, marque ce que la ,parôisse doit payer, et

- -c'est sur ces mandements que tes collecteurs font leur rOtéd'imposition sûr chaque particulier.

Quant à la juridiction. toutes lés contestations sui le faitde la taille sont portées et' première instance pardeàut lesofficiers des élections qui soit juges naturels et oidinairesdaims cette partie; et par appel à la cour des aides de Parisdans le ressort de laquelle toute la généralité de Bourgesest comprise;

L'imposition de H taille n'a point été augùaentée danscette genéralité, à l'occasion de la dctnière guerre; aucontraire, 'clic a été considérablement diminuée en 1693 et4694: 'nais les autres impositions, qui ont été faites pour

- les affaires extraordinaires auxquelles les besoins de l'étatdut obligé le conseil d'avoir recours -ont été si fortes (sij'ose le (lire) et si peu preporiionùées aux forces de cetteprovince, que telle diligence quo les traitants aient pu fa iret quoiqu'ils aient mis en usage les poursuites les plus vio-

lentes, il est encore dû des sommes très—considérablesjoeur des affaires qui devraient être finies il y a doux et troisans.

tâbcllS

La gabelle est une troisième espèce dé revenu du Rôidans la généralité de Bourdes.

Tout le monde sait que c'est "ne ferme dont le produit'consiste dans ta distribution do sel, aux sujets du Roi aupaix qui est fixé pat' tes réglernent

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r— 20 -Ce produit, qui est fixé pour le Roi dans I étendue de la'

ferme des gabelles, ne l'est point dans, les provinces enparticulier; il augmente et diminue à proportion des ventesqui sont plus fortes en quelques années que dans les autres.

La régie de cette ferme se fait par les intéressés .Ù ,la'ferme des gabelles, qui ont un directeur pour toute la pro'vince , et dans chaqu e grenier un receveur et un contrô-leur.

Il y a 12 greniers à sel dans !a généralité de Bourges,'savoir : Bourges, Issoudun, Buzanais, Argenton LaChâtre, Saint-Aniand , Selles. Vierzon ,.Dtn4e-Roi, S 'an-cerre, La Charité et Viuequiers, dans chacun desquels ily n unprésidçnt, deux reneLiers, deux contrôleurs, unprocureur du Roi et un grcffler.

Le grenier ferme h trois clefs, dont l'une est entremains du grenetier, la deuxième en celles du contrôleur,et.b.lrpisièlne en celles du commis à la recette..

La disLribution se fait dans le grenier, par le commis del'aJpdicataire, en présence die grenetier et du contrôleur,aux jours eL heures qui sont par eux réglés.

Il es tenu 4;egistres: lien par le grenetier, l'autre parkeontrôleur,le 5'. jar le greffier, et 1e4t. parle commis,qui eoqtienne n t,cl !acun !a quantiLé de sel et qui il aétédistribué, et chacun de ces 4 registres sont arrêtés et signéspar , le grenetier, contrôlcnr greffier, CL commis chaquejour de vente, sur le champ et dans le grenier, et c'est surces registres què le commis compte de sa recette.- Le prix étau, en 3.689, à 40 livres le minuit, au grenierde Selles, et 41 livres' das ceux de Sancerre, Vierzon,lTlllequiers et La Charité; ... e 42: livres .dans ceu,. deBourges, Saint-Amand, Dun-le-Roi; Buzanais ; et43 I.daits ceux d'Jssoudun , La Châtre et Argentan; il est aug-menté depuis de 4liv.,13.s. 6 d. par initial. ,.

De ces 12 greniers à sel il y en n 4 qui sont d'impôt:

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-2!— -.eeiui d'lssoudun, do Buzançais, de La Châtre et dArgen-ton. -

Ces greniers ont été assujétis à. l'impôt,. parce que lesparoisses qui les composent étant limitrophesdù pays rédi-té des gabelles ,.il serait dIffiCliC il

eles empêcher d'y ache-ter le sel nécessaire pour leur proviion, silny était pour.vo par la voie de l'impôt.

Ces quatre greniers porwnt savoir:Celui d'issouduin........ . 29muids 6 sept'..Ccliii de •Buzauçais ........... j,Celui de La Châtre ....... . 256Celui d'Argentan ........ . 483

Total .............. 96 muids 4 septs;

Cette quantité de sel est arrêtée a& conseil et mandéeêtre imposée par une commission signée en commande-ment et scellée du grand sceau.

La commission Porte la quantité de 110 iiuids 10 septiers2 minots., mais ayant représenté à M. de Pontchartrain , «n1694, que les maladies qui couraient pour lors avaient cm-Porté tant de, gens que les collecteurs de linpM étaientchargés d'une grande:quantité de sel qu'ils 'ne savaienïrqui donner, il m'enoya un arrêt potnnt'dinainntiôn de 44muIds 10 septiers 2 minois, savoir : -.

Le grenier dIssoudun . - 4.uauids 4 septibrs 2 minois.

Sur celui de Buzançais . - 244 -

Sur celui de La ChAIre. - 42

Et sur celui dArgenton. . S-I-'1epuis cette année, la commission a été expédiée tous

les ans pour la même quantité de tIO muids lOseptiere 2mirots; mais ,.sur pareilles remontrances; il m'a toujours

,envoyé un . pareil arrêt de diminution. , --,Le déparLernent dii sel se.fait:sur chaque paroisse, par

l'intendant et les officiers du grenier à scL,-enprésence du

Page 28: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-tcommis b la recette du grenier et sur les mandements rx.pédiés pour chaque paroisse, et les collecteurs fout Ti dis-tribution du sel sur les particuliers.

La répartition doit élite faite sur le pied d'un minuit pour.14 personnes; mais le sel d'impôt ne doit être employé.qu'à l'usage du pot et de la salière • e' les particuliers eu,doivent prendre au grenier polir leurs grosses salaisons.

En 4690 1 la vente dit sel, dans les greniers de cette gé-néralité, fut de 303 muids 10 septiersi muet, qui produicitla somme de 656,4i 11 v., et litnpût fut de 40 in uids 10,septiers 2 ruinots, qui produisit la somme de 25,524 liv.- En 469.6 la vente ne monta il n'a 463 ni uids 4 sept ires . qui,produisiÇia somme de 356,500liY.

Et l'impôt fut de 96. muids 4 septiers qui produisit lasomme de 212,704 liv.

li est aisé detrouver des raisons de cette diminution dansles désordres causés par la guerre, Ti disette (les blés et tamortalité arrivée en, 4695 et 1694.

Les guerres ont enlevé bien des gens, tuais la misère etla disette des blés ont fait prendre la hardiesse à beaucoupd'autres de débiter (lu faux sel dont il n été fait un '-erse—,nient très—considérable, dans ces années dernières, dans leBerry.

il ' est bon (le 'reMarquer qué l'élection du Blanc étantdans le pays !édirné des gabelles, lé commerce (lu sel , s'y.fait avec toute liberté, sans qu'il ou revienne aucun pro-fit aux fermiers; mais , comme la facilité du voisinage dupays des, gabelles est un appât qui pourrait engager lesunset les autres à y faire passer du sel ,pour prévenir cet abus,,le fermier est obligé de tenir des dépôts clans les ville quisont marquées par l'ordonnance des gabelles ,où il est libre.à tous les sujets du Roi domiciliés en pays remué de 'faireoiturer telle quantité (le sel que bon leur semble salis au•

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Ite précauuon'quede prendre un billet des commis, pourêtre vendu publiquement tous les jours de marché.

Ces dépôts doiventêtre fermés deux serrures, sousdeux différentes clés, dont [une est, entre les mains d'un

- commis que les fermiers des gabelles tiennent dans chaqueville de dépôt ,et l'autre en&e celles d'un particulier nom-iné par les habitants cet effet.

LI y a quatre dépôts dans celle élection, qui sont dansles villds d'Angle, du Blanc, Ilelhre et St-Jlenolt-du-SauR. -

Je dois encore ajouter que le profit qui se ferait sur le selacheté dans k pays rédimé et revendu en pays de gabellesétant très-considérable, on n été obligé d'en défendre lecommerce ,qui est appelé faux-saunage, sous des peinestrès-rigouremmsct. Elles sont contre ceux qui font le 00m-mnerce à pied et sans armes, h 00 liv. d'amende, et, encas de récidive, aux galères pour flans; pour ceux qui lefont avec chevaux , charrettes ou bateaux, de 500 liv. d'a-mende • et, en cas de récidive, les galères pour 9 ans; etcontre ceux qui le font attroupés avec armes, des galèrespour 9 ans, et, en cas de récidive, la mort.

Les peines contre les femmes sont d'une amende dc 100liv. pour la première fois , du fouet et do 500 I. pour la 2'.,et di bannissement à perpétuité en cas de récidive

il y en a toujours en, mais beaucoup plus depuis 4 à bans qui se sont exposés à la peine des galères, pour conti-nuer ce malheureux eonamerde.

Lesmémes fermiers régissent encore par commis la fermedes traites foraines qui consistent dans les droits qui se lè-vent sui" toutes les denrées et marchandises qui passentdans les pays réputés étrangers ou qui en viennent.

Pour la pdrception de ces droits, ils ont des bureaux' éChûteauroux, à Argenton ,sur la route du Limousin.

A Châteauroux on paye, les droits des ma,'cbndisei (lui

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- 24—sortent du royaume; à Argentnn, ceux des marchandisesqui y entrent.

Cesdroils sont exactemônt maqués 'par 'les tarifs des-années 1664 et 1667. 'La peine contre ceux qui les fraudentest de la;confiscation et de ramende, etil y a desuges surdes lieux 'pobrconnaltre des contestations qui surviennent.

Le produit de ces droits, en 1690, fut dc 57;600iv.;ei,1696-il n'alla quà 50000 liv.

- Aides.--

Les aides, dans la signification qu'on leur ,donne h pré-sent, consistent dans les droits qui se perçoivent sur lesvins, bières, cidres et autres liqueurs.

Elles ont cours dans toute l'étendue de cette généralité,h l'exception de la ville de Bourges qui en est exempte.

Cette exemption a été accordée à cette ville par le roiLouis XI qui y'a pris naissance et a été confirméepar lesrois ses successeurs et par le -Roi à présent régnant.-

Les droits sur le papier et parchemin timbrés soin réunisà cette ferme.

Elle est jointe avec celle du Bourbonnais et des électionsde Bourganeuf et Châtellerault, -

Mais les sept élections qui composent la.généralité deBourges sont dans cette terme sur la pied de .300,000 liv.

Revenus casuels.

'Lesrevemisicasuris qui consistent dans lepaiement duptêttfttdit annuel desoflicieas pourla conservation de leurs'charges ét'des droits de finances à cha

que mutatiôn, n'estpas fixé ,'mais il peutMre estimé 20,000 liv.par chacun au.

'Renne. des Postes.

La ferme des postes est de 1,000 liv.

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t

- 25 -

Décimes.

Les décimes ordinaiies, sans compter les extraordinairesqui viennent tous les £.ans, sont, dans lodiocèsedeBour-gos, de 70,000 li,

litai des revenus du Roi dans la généralité de Roùrgesen 4690.

'Domaine....................4,00 I.Tailles ...................-590,160'Gabelles, traites foraines, marque de fer et

des chapeaux , et vente du tabac . . . . . . . . 973,465Aides et formules ..............300,000Revenus casuels ................o,000Décimes ordinaires .............70,000

Total.................4,958 f251.

Outre et par-dessus ces sommes, qui sortent tus les ans- de la province, en tout temps il y a eu pendant la guerre

des impositions extraordinaires qui ont été très—fortesmats dans lénumération desquelles il CSL àprésenL inutiled'entrer.-- -

Il suffira de marquer qu'ily a deux sortes dimpositionsextraordinaires, qùi. sont ordinaires pendant k temps deguerre

L'ustensile et le supplément de fourrage.L'ustensile est une gralifleaLion que le Roi fait aux offl-

eiers de ses troupes pendant le temps de guerre, outre etpar—dessus leur solde, polir leur donner moyen de faireleurs recrues d'hommes et de chevaux ou de mettre leurstroupes en état de rendre service.

Il a été imposé pdr chaque année, dans le départementde Bourges, la somme de 196 1Z52 liv. pour l'ustensile;dela cavalerie, et pour celui de l'infanterie, celle de 65,000livr.,s,

Page 32: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- -Le ronds en est remis au trésorier de l'extraordinaire des

guerres et distribué aux troupes suivant l'état arrèté par teRoi sur les ordonnances de l'intendant.

L'imposition par supplément de fourrage est différcntesuivant la quantité de cavalerie qui est en quartier dans taprovince et suivant le prix des fourrages.

L'ordre pratiqué jusqu'en f692, pour la police des quar-tiers dhiver, était que les habitants des paroisses où lestroupes étaient lâges fournissaient !es fourrages aux trou-pes de cavaldrie., lesquels étaient remboursés par lés tréso-riers Je l'extraordinairedcsguerres, à raison de Ss. ta ration.

L'exécution de cet odre était sujet à deux inconvénients:l'un que les habitants des paroisses étaient obligés d'avan-cer le fourrage suivant id répartition qui était faite sur euxà quoi ne satisfaisant jamais régulièrement, les officiersprenaient de là occasion de les taxer en les obligeant deconvertir t'espèce en argent et en exigeant deux tout cequ'ils en pouvaient tirer.

L'autre que les S sols ordonnés pour chaque ration nesuflisanL pas, cette livraison était extrêmement a charge auxparoisses sur lesquelles elle était ordn,rhée. . -

Pour remédier à ces inconvénients et pour faire en sorteque cette charge fiât portée égaiement partons les contri-buabtes ,le Roi ordonna en 1692 que les cavaliers qui au-paravant étaient dispersés dans les paroisses, seraient ras-semblés et les compagnies entières logées dans les petitesvilles ou gros bourgs, oh iS fourrages leur seraient four-nis par un entrepreneur à qui cette fourniture serait adju-gée par l'intendant, et que l'excédant des S sous fournispar le trésorier de l'extraordinaire des guerres serait im-posé sur toute la généralité.

- Les officiers, qui ne trouvaient pas de profit dans cettedistribution, suppurtaientimpatieminent celui que les eittrepreneurs faisaient sdr leurs marchés. Ils ont enfin ohtenq

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27- -que le fonds des fourrages leur serait remis, et qu'ils se-raieni eux-mêmes chargés du -soin de la nourriture de tousleurs chevaux Cil achetant les fourrages comme les mar-chands. -

On n pris soin, dans cette province, de leur faire payer.le prix des fourrages de dix en dix jours et par avance, etcomme ils y ont trouvé du profit, ils ont d'ailleurs pPis soinde contenir leurs troupes dans une exacte discipline.

Il est à observer que les troupes qui ont leur quartierd'hiver dans le plat pays n'ont que S sous par place pourl'ustensile, et qu'il leur en est retranché 4 en considéra-tiqlk du profit qu'ils font sur les fourrages; au lieu que lesautres troupes qui sont dans les villes de guerre, auxquel-les ou fournit le fourrage en espèce ,sont payés de leur us-tensile sur le. pied de 12 Sons par place.

Le Roi aquelquefois trouvé taon de mettre des régimentsentiersdans lesgrosses villes du royaume pour y vivrecommeeu place doguerre, Il y cnavait un dans la ville de Bourgesen 1697, qui a étè très-utile b cette ville. Le fourrage, lebois et la chandelle ont -été fournis par des entrepreneurspayés par le trésorier. tIc l'exlraord ,iraire des guerres.

Les loyers des maisons ont été pareillement payés; ensort. que ce régiment 'l'a été en aucune manière à chargeaux habitants.

Un quartier d'bivèr, à ces conditions, est très-avantageuxpour "ne ville, à cause de la consommation cil 'ily fait, etnous avons vo par expérience que c'est te moyen le plus sûrde remettre de l'argent dans, la province.

Il a facilité, à la ville de Bourges le moyen de payer dessommes très-considérables qu'on n'aurait tirées qu'avecbeaucoup de frais et beaucoup de temps.

Cela ne s'est pratiqué que lorsqu'il. a été nécessaire defaire. passer 'en Flandres des régiments qui avaient srvien Italie et, en Catalogne. Polir lors ou les u arrêtés dans.

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le Coeur du royaume pour y . rirèndre leurs quartiers d'hiverin ais n'avons pôint vu qu'on ait fait venirun régimentde Flandres dans le . milieu du royaume, pour y être traitéComme en pleine guerre.

Nous ne dirons rien des quartiers dhiver de l'infanterieparce qu'il n'y en a point en dans cette province pendantcette -dernière guerre., et que nous ne devons parler -que dece que nous avons vit par nous—mêmes..

Il parait, parce qui n ébi dit Qu'il sort tous les ans docette prdvjnce2,229,377 liv.-

Il faut pourtant ésaininer quelles sont les sources par les.quelles des sommes aussi considérables peuvent y rentrer,et c'est ce que -nous allons faire en examinant en particulierla nature du terroir de:chaqie élection et le commerce quis'y fait,--

ÉLECTION DE BOURGES.

L'leetion de Bourges a la rivière de Loire au levant,.celle du Cher nu couchant; elle est coupée par le milieupar la.rivière d'Yèvre, qui se jette dans le Cher à Vierzonles terres qui -soùtaux dnvirons de la rivière de.Loire sontles meilleues.etlesmieux cultivées de toute la provincé. Ledébit des denrées, facilité par la commodité de la 'rivière,en est.lacause; cependant tes meilleures ne rapportent pas

,plus de huit pour un, et -l'on èst obligé de les laisser re-poser'une année sur.titjs. Les médiocres rapportent cinqpour un, et les mauvaises, qui sont en bien plus grande.quantité que toutes -les autres,fappàrtett au jilu-qtiitrepour un.

lise fait quelquepetit commerce de blé sur la rivière deLoire, mais ieulemèiit par queIrdes fermiers et-quélqueslabouredrs, sans qu'on ait vu personne prendre ta qualitéde marchand de blé.' -

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-29—Celui de vin y est plus considérable; il e" croit aux en-

virons de Sancerre d'assez bonne qualité, quoique beaucoupinférieur b ceux de Champagne et de BourgognL

La facilité de le conduire à Paris, par la rivière de Loire'et parte canal de Briare, en augmenté le débit qui est très'-utile à Ce canton-tà.

Les vignes y sont façonnées avec beaucoup de soin ;,tespaysans y travaillent avec beaucoup de diligence et d'indus-trie et de temps en.temps il parait quelque petite fortunefaite dans ce domnierce.

Les environs de l'Yèvre, de la Sauldre, de la Vauvise etde ta Nère ,et de quantité d'autres petits ruisseaux qui aiesont point connus hors ta province; font des prairies qùisont, très-utiles et qui nourrissent une très-grande quantitéde bestiaux qui sont te comuierce le plus considérable duBerry, -

Outre les gros bestiaux ,qui après avoir travaillé à labou-rer la terre, sont engraissés et conduits à Paris ,on nourritdans cette élection une quantité prodigieuse de bêtes àlaine. -

Il n'y a point de particulier tant soit peu accommodé quin'en remplisse les métairies , et lorsque le propriétairemanque de fonds pour en faire l'emplette, il se trouve ton-jours assez de hèùrgeoià, même tes principaux des meil-leures villes, qui en dohnent et achètent pour' leui compte.

Ce commerce, qui est le plus utile ai se fasse dans laproinee, y et aussi plats ûsité c'est la mauièe la plus[ or-dinaire d'y faire valoir son argent, et qui et b I'us'agi3 desddclésiastique,desgentilsbommès, des bourgeois, et é-néralenient 'de 'tous ieox qui ont quelque peu de fonds desïi,t,eus.

Le profit de ce commerce consiste d'ans 15 multiplicationdes espèces, dan-le praiduit des laines et dahs l'engrais ilsterre.

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De la multiplication des espèces vient cette quantité podigieuse de moutons qui, étànt engraissés, sont conduitsaux foires depuis le mois de mai jusqu'au mois de septem-bre, et achétés par des marchands qui les conduisent à-Pari. --

Les laines servent aux rnanufâcttfres; il y en â de deuxespèces dans cette province de draps et serges drapéeset de bas tant au mélir qu'au tricot.

La première, qui est établie depuis trèsbang-Lemps dansle Berry, n- été plus exercée dans lés dernières années quejamais parce que le Roi n'a jamais eu tant de troupes surpied, et que les draps de Berry elles serges drapées ,juis'y font servent à les babiller.

Elle occupe un très—grand nombre d'ouvriers i tant à pré'parer la laine qu'à l'employer, principalement dans la villedeBotirgè,s et dans celle d'Aubigny.

Quant A la manufacture des bas, tous les marchands bon—'viennent que lés laines de Berry y sont non seulementplus propres que toutes les autres, 'nais même qu'elles sontplus propres à ces ouvrages qu'à totales antres choses.-- Ils'en faitde deux manières, au tricot et an métier;-

Ceux an tricot sont faits par de pauvres femmes, filles etenfants, tant h la campagne qué dans les faubourgs des vil -les, pour le compte des marchands qui leur fournissent la!aïe préparée et qui leur donnent' un prix convenu pourchaque paire de bas.• Depuis très'loug—tenafl on uen fait que des drapés quisont à l'usage des soldats..-- Les métiers à faire dcsbas de laine ont été long4enups tléfendus dans leroyaume, parce que les bas s'y faisaient avecplus de diligence et plus de finesse. LI était à craindre qu'ilstac détruisissent absolument le tricot qui fait subsister quan-tité de pauvres jeux et auquel tous les malheureux peuventtravailler sans peine et avec pet] d'instruction mais ils oui

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-31—ni tolérés, depuis 10 à n ans, avec beaucoup de raison;.

parce que les lias faits au métier étaient sans contreditbeaucoup pins fins que ceux faits au tricot. Il n'est pas pos-sible d'en empêcher l'usage, et si les marchands n'en pour'vaicut trouver en Fiance, il est sàr qu'ils eu feraient venirdes pays étrangers, ce qui doit être évité avec tout te soinpossible.

On peut conserver le tricot •en limitant le nombre desmétiers dans chaque généralité;

-Outre les laisses qui sont employées dans tes mahûfactures, il s'en transporte une grande quantité dons les pro-vinces voisines.

Il serait avantageux pour le Berry de faire cessêr cc cominerce en y employant toutes les [aires qui y croiSsent; maisoit'que tes étrangers les achètent à plus haut prix ou qu'iln'yait pas d'ouvriers en nombre suffisant pour tes employer;les réglements qui ont été faits là-dessus sont demeuréssans exécution;

'Il se fait encore, dasis cette élection, un commerce dechnvre tort considérable. U y croit de très-bonne qualité eteu si grande abondance, qu'on estime que te débit en estde 400,000 livres par an, et'il y est si recherché, quo dansles années les plus abondantes, tout y est enlevé avant lémois de février;

il est étonnant (lue personne, jusqu'à présent, n'ait entrepris de faire façonner de la toile. Dans nu las où lechanvre croit en abondance et os les denrées , sont ordinairensent à vil pris, il semble que l'on pourrait avoir lésouviers b bon marché. J'y ai excité les marchands (lui m'ontparu les plus capables d'entreprises, 'en tes convaincantd'un profit certain, sans tes pouvoir persuader, parce queles fortunes y sont fort petites et 'que la moindre perte lesruinerait sans espérance de ressource.

1M conviennent que les chanvres du Berry ne sont 'i'e'

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-

cherchés avec tant d'avidité que parce que ceux qui les cm-pIMent y fout un profit très-considérable qu'il serait très-aisé de faire dans le pays; mais ! es avances qu'il faudraitfaire et les soins qu'il faudrait se donnei pour mettre unetelle entreprise eu mouvement et pour s'assurer, leur fonttarit de peur que je n'ai pu y engager personne.-

Le temps de paix est plus propre que les années dernièrespour faire goftter les propositions, et s'il se trouvait quel-qu'homme d'assez bon esprit pour pouvoir conduire celteentreprise, je prendrais la liberté de proposer à M. de Pont.chartrain de' lui faire prêter, des deniers du Roi, quelquesomme sans intéréts pour deux ou trois airs , alin de l'en-courager, et par quelques autres marques de protection àfaire cdt établissement qui serait très-utile à cette provinceet propre à engager les habitants du pays dans Ieà entre-prises du commerce.

La ville de Bourges est la capitale non seulement de cettéélection ,'nais aussi de tout le duèlié de Berry; elle estsituée entre deux petites rivières, l'Yèvre et lAure,,, surune petite colline qui descend en pente douce jusqu'aubord de ces deux rivières qui ferment son enceinte.

Nous avons parlé des principaux ornements de cette villeen parlant (le l'église et de la Justice. tI reste à dire qu'elleest fort spacieuse ,peu peuplée et presque sans autre coin-merce que celui qui est nécessaire pour la subsistance deshabitants. On y compte 72 chefs (le famille nobles et 430officiers, et le nombre de tous les habita'nls, y compris lesecclésiastiques, gentilshomnmes,et ce qui compose le tiers-étal, monte à 14,800 personnes.-

Le nombre extraordinaire de gé'uti!sbommes, dans uneville de province si peu peuplée, vient du pris-ilégé de no-blesse accordé par le roi Louis Xi, dont nous avons parlé,tour tous ceux qui parviendraient au mairat et ) l'échevi-Image.

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- —oa —C'est ii cc Privilège gnon impute la négligence que les

habitants ont hauoignée depuis long-tbmps pour le coin.morte et Ion trouve qu'avant qui! tilt accordé, le négocefleurissait dans cette ville plus qu'ailleurs,

On en n l'exemple du Jacques Coeur , argentier du RoiCharles Vil qui avait amassé dans le négoce des richesses -immenses.

La maison qu'il a fait bâti, dans la ville tic Bourges, quisert à pi-Sent d'hôtel-de_ville, marque assez la grandeur(le 53 fortune;-

Elle est très-grande, bâtie très-solidement, et décoréede Lotis les ornements qui étaient en usage dans ce temps-là.

La ville d'Henrictteniont ou Boislielle porte titre de prin-cipauté; elle a été possédée long-temps par les seigneursde l'ancienne maison de Sully, d'où elle est passée dans lamaison d 'Albret, par le mariage de Marie de Sully avecCharles d'Albret, connétable de France sous là règne duroi Charles VJ, en 1400,et eu 4597 dans la maison de Ré-tlmune, par l'acquisition de Maximilien de Béthune, duc deSully.

Elle est exempte de toutes tailles, aides, et généralemèntde toutes sortes de droits;

Le sel y est vendu par les fermiers-généraux de la ga-belle de Franco 550 livres le minet, et seulement aux ha-bitants de la principauté compris dans l'état fourni par lesofficier-s; et pour la permission do l 'y vendre ils donnent44,000 livres par an à M. le due de Sully.-

Les princes d'llenrichenaont Puissent de tous les droitsde souveraineté.; ils n'ont jamais fait foi et hommage ni auxrois ni aux dues de Berry, donnent des lettres de grâce àleurs sujets, ont l'ait battre monnaie en leur nom, et fontexercer la justice par leurs officiers qui jugent en dernierressort, tant en matière civile qu'ed matière criminelle,

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—M--Tous;ees :priviliges ont été confirmés par lettres pa-

tenlesdu roi Henri IV,du mois d'avril 1593; pr le roiLouis XIlt,•:au mois tic sepLembre 1635, et par le rdi glo-rieusement régnant, an mois de juillet 1664.

Maximilien dc. Bétltune, duc de Sully, avait commencéquelques bâtiments sut le dessin d'une ville régulière entoutes ses parties; mais son crédit ayant diminué après lamort .d'tienri IV, ses dessins ont été délaissés.

Cette ville est entreS Bourges et Sancerre; dans un ter-rain fort stérile ,ce qui fait quelle est peu peuplée ,malgréles:pritilége.dontjouisserit les habitants.

-Le domaine,pour le seigneur, nèst-que de 2,000 livrestIc rente.--Outre ces deux villes, il y n dans l'élection de Bourges

13i parôissestnillahles, parmi lesquelles il y a quatre autresvilles. .issS considérables.• La ville dAubigny sur la rivière de Nère, à 10 lieuds de

Bourges, est un duché-pairie érigé en faveur de id-c. laduchesse de Portsmouth et M.sonfilA le duc de Richemont.

Cette terre.t été doniée e" apanage par le roi Philippe-le-Bel à Louis de France, chef de la maison dEvretixmais-étant retournée àlaèouroiiùe par défaut dhoirs mûles,elle rut donnée parle roi Charles VII à Jean Stuart, con-nélablè d'Ecossé; pour récompense de ses services.

Là manufacture de draps occupe dans cette ville plus de200 persbnne. ....

.Celle terM.est.de7,000 livres de rente.'La ville de Sancerre est située sur une colline s à une.

portée di canon de la rivièredo Loire, dans un pays toutcouvert de vignes. •»

Elle porte le titre de comté; elloétait dans la maison deChampagne du te,iapsde la seconde race de nos rois.

Elle fut portée dans cellede Clertnont en 1405, par lemariage ..de Marguerite, soûle héritière de Jean, comte de

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03.Sincerre, et passa ensuite- dans la maison de Deuil, -en345G ,par le mariage d ' une autre Marguerite; en 1640,Henri de Bourbon, prince de Condé, S'en rendit adjudica-taire par décret, et M. le Prince, son petit-fils, en jouit-àprésent. --

Cette ville, qui se trouva fortifiée en 4572, servit de re-traite à quantité de prétbiidus réformés qui s'y réfugièrentaprès le massacre de ta St.-Barthélemy; le roi Charles IXen ordonna aussitôt le siége (lui fut fait par le maréchal deLa Cbfitre ,gouverneurde la province.

Elle fut prise après huit mois de siége pendant, lesquelsles assiégés souffrirent tous les maux et tous les désordresqu'une cruelle famine peut.eauser. Jean de Léry, ministrede tait P. R., qui y était, a fait une histoire de ce ilégéqui mérite d'être lue.-

Les fortifications furent détruites,:mais les prétendus ré,formés j' restèrent, et' depuis ce temps-là leur nombre atoujours augmenté, en sorte qu'ils se sont toujours trouvéssupérieurs attx catholiques eu nômbre, en richesse et euconsidération.--

Depuis la révocation de l'édit de Nantes, les plus écl,uf-fés sur la religion ont quitté là pays',.quelques_uns .[,butaller à Paris où ion vit avec plus de liberté et où ils trou'vent plus de facilité pour célébrer leurs mariages, et quel-ques autres, 'nais en très-petit nombre, pour sortir duroyaume.

Ceuxqui ye,stent ne s'acquittent d'aucuns devoirs de 'ce-tlaoliqucs,, mais d'ailleurs ne font aucunes assemblées et nedonnent aucunes prises surleur conduite.

Cette terre est, de 20,000 livres de rente, -compris la ha-ronie de Vailly il y a 12 justices considérables qui ressor-tissent à son bailliage, deux cents fiefs considérables qui enrelèvcnt et prcsqu'aulaut' de petits Gers d ,e'peu de'reenu.

La ville tle 'JIehun quoique fort Petite et-tort pauvre, né-

Page 42: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

rite que l'on en fasse mention à cause du cl,ùleau que Char-les VII va fait bâtir et où il est décédé.- Ce chàteau donton voit encore des restes qui marquent•pieIle était sa grandeur, a été ruiné par le feu du ciel, ensorte qu'il n'y reste h présent que la chapelle et un escalier,sans aucun lneiaenL.

Celte terre, après avoir été possédée long-temps par desseigneurs particuliers, passa dans la maison de Courtenayen 175,par le mariage de M'1'. de Courtenay avec Robert

- d'Artois, 2', du nom; elle fut réunie au domaine par confis-cation faite sur Robert d'Artois, 3'L du nom, son petit-fils.

Ce fol ce prince qui, pour avoir perdu un procès parle-quel il fut dépduillé du comté d'Artois, en conçut un si

• grand ressentiment contre le roi l'hilippe de Valois, qu'ilpassa en Angleterre où il paria le roi Edouard III h soute-nir par les armes les prétentions qu'il avait sur la Couronnede France du chef de sa mère.--

Tout le mosde sait combien cette guerre n été funeste àla France ,et que ce prince étant descendu en Bretagne en1343, mit le siège dvant la ville de Vannes, qu'il prit, etqu'il mourut des blessures qu'il yreçut.

La ville de 1tehun et restée unie au domaine depuis cetemps-là; elle est ii présen t par engagement à M. le marquisde Rodes, ci-devant grand-maure des cérémonies.

Elle est sur la rivière d'Yèvre , quatre lieues de Bour-ges, environnée d'une prairie très-grande et très-agréable.

La ville de Vierzon, sur la même rivière qui joint à la ri-vière du Cher, était, il n'y a pas long-teinps,une des plusaccommodées du Berry; les habitants y sont laborieux et in-dustrieuxet profitentde la commodité cela rivière du Cher,qui est navigable en cette ville.

Il y a des marchands de bois ,quantité d'ouvriers qui tra-vaillent aux draps, aux serges de Berry, et des artisans detoutes sortes d'arts.

Page 43: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- ai -Il y avait autrefois plusieurs cordonniers qui employaient

10 à 12 garçons chacun et envoyaient leurs soutiers à desmarchands de Paris qui les vendaientà la halle; nais unincendie qui, en 1685, consuma 65 maisons, ce quia ruinéla plupart de ces artisans, et les taxes et lesimpositions quisont survenues depuis ce temps-Ht les ont empêchés de serétablir et ont écarté la plus grande partie de. leurs ouvriers.

Cette ville a été réunie ait par confiscation surGuillaume • due de Juliers, qui avait suivi Eob&t, comte,d'Artois, dans sa rébellion contre Philippe de Valois.

Elle est tenue paiengagement par M. le prince.Il y a un bailliage royal dont l'étendue n'est que sur la.

ville et sur trois paroisses. -Près de cette ville, dans la Paraisse de St.-Hilaire-de-

Cours, il y a une ocrerie ou mine d'ocre; c'est suie terrejaune, qui passe pour minérale, qui sert à fondre tes m&taux et qui est employée ordinairement aux peintures gros-sières.

Quelque cette mine soit (Ion très-petit revenu ,. n'étantaffermée que 200 I. par an , j'ai cru devoir eh faire mentionparce qu'il y en s très-peu dans le royaume.

Cette élection est composée de 181 paroisses taillables,dans lesquelles il y a 148 gentilshommes chefs de familles,90 officiers exempts de tailles, et 16,578 feux contribuablesaux tailles, pil composent en tout . . 62,792 personnes.

La ville de Bourges est composée de. 14,800 habitants.

Total des habitants de cette élection. 77,592

ÉLECTION DE LA CHARITÉ.

Cette élection est coupée par la rivière de Loire.Dans la partie qui est du côté du Berry et sur les bords de,

la rivière, le terrai y est semblable en tout; le vignoble de

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- 58 -Pouilly et de La Charité, tic nième qualité que celui deSancerre, est aussi bien cultivé et le débit s'y fait de lamême manière par le moyen de la rivière.

Le pays qui s'étend du côté du Nivernais est fort diffé-rent, pcù cultivé et fort chargé de bois; il s'y débile par lemoyen des forges qui y finit quantité de fer qui est de très-bdbée qualité.

Dans les premières années de la guerre, toutes ces for-ges étaient employées à faire des ancres et des boulets pourla marine. Il y avait un commissaire tIc la mari ne dans lepays qui donnait des modèles aux asaltres de forges et quipressait sans cesse leurs ouvrages.

On a essayé depuis 40 à 12 ans d'y établir une manufac-ture d'acier dans la paroisse de lleauinont-la .Ferriêre , niaiselle n'a pas réussi; on y travaille à présent à faire du fer-blanc. -

Les entrepreneurs ont fait venir d'Allemagne partie desouvriers qui y travaillent, auxquels on a accordé des privi-lgeseonsidérables. Le succès de cette entreprise est encoreincertain.

La ville de La Charité est située sur la rivière de Loire,sur le penchant dune colline qui s'élève sur le bord de larivière.

Elle a un très-beau pont qui ,-'a cause de la commoditédes passages, a exposé cette ville à Ions les désordres de laguerre pendant la-Ligue. -

Le prieur le La Chârité en est seigneur temporel.Le prieuré est célèbre par son revenu, qui est de 46,000

livres, et par ses collations j il est de l'ordre de Cluny,dans le diocèse d'Auxerre.

Il a deaut petites villes dans l'étendue de cette élection;Pouilly, sur la même rivière, environnéed'un vignoble -dont nous avons parlé;

Page 45: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-39'-Donay, qui appartient à M. le due de Noyers et qui bit

partie de se" duché; --[élection (te La Charité est composée -de 69 par6isse

taillables, dans lesquelles il y &72 gentïlshônimds 22 of-liciers cl autres exempts de taille, cL 6,610 feux

qui font- en-tout 25,290 personnes.

ÉLECTION D'ISSOUDIJN.

Le terroir de cette élection est encore moins fertile quecelui de L'élection de Bourgs, et. par- conséquent moinscultivé et ce pays moins peuplé.

Il y n quelques vignôbles aux environs dissoudun , deChârost et (le- Itenilly, , mais sans aucune réputation. Le viii(liai s'y recueille se consomme aux environs sans qu'il en aitjamais ététransporté au-delà de lOà 42 licue$.

La rivière d'Amen, qui coupe cette élection sur la Ion-gueiir de puis de 20 lieues, est bordée d'une prairie très-abondante en foiris qui servent à la nourriture d'une quan-tité prodigieuse -de bestiaux; c'est le commerce le pluscommué dé toute In province; il est cultivé dans dette élec-tion avec plus de soin que dans toutes les autres.

Outre les gros bestiaux ,il y aune quantité prodigieusede bêtes laine dans cette élection-; les gens de ce cantoncri entendent mieux le commerce que les autres, 'et se re-lèvent avec plus de courage dans les -mortalités et les pertesqui leùr arrivent. Ainsi l'on connalL certainement que toutesles familles qui ont du bien dans la ville dissoudun et lesautres petites villes des environs, l'ont acquis dans le com-merde des bêtes à laine, et principalement des brebis quiréussissent mieux dans ces cantons que partout ailleurs.

Outre les manufactures de draps, s'erges drapées et bas

Page 46: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 40 -autI'icot ,auxquels on travaille dans cette élection beau-coup mieux que dans celle tic Bourges, il y a dans laVille d'Jssouduu une manufacture de chapeaux dont1,usageest très—bon pour les cavaliers et soldats.

Le commerce des bois peu L lasser pour être particulier àla ville dIssoudun Plusiet' rs inarclands et autres habitantsont fait des Sociétés pour acheter Ions le bois qu'ils onttrouvé aux environs de la rivière du Citer ils le ' font façon..fier en merrain CL jeter à bois perdu sur la rivière du Cher.Ils preanaent soin de le ramasser à Vierzon où la rivière tinCiter est navigable; là on le tact en trains pour être conduitet débité dans les pays ';ignobles.

La ville d ' Issoudun est la seconde du Berry et la premièrede cette élection; elle esifranche de laille.

llle est située sur la rivière de Tluéols qui est très-petiteet peu connue hors la province.

L'es habitants y sont laborieux CL industrieux et les ar-tisans fort sobrès. Ils ont eu le bonheur, dans les dernierstroubles du royaume, de donner des marques de leur fidé-lité et de leur zèle pour le service du Roi.

Feu M. le due de Saint-Aignan qui commandait polir lorsen celte province, en rendit compte au Roi d'une manièresi avantageuse pour eux, que S. M. n'en a-jamais perdu lesouveniru elle leur en a marqué sa reeollnaissanee par desgrAees effectives en leur ôtant en diverses fois les logementsdes gens de guerre qui leur avaient été donnés, et en lesexemptant de payer l'ustensile pendant tonte la dernièreguerre. Je crois que c'est la seule ville du royaume qui aitjoui de ce pa'ivilége datas ces derniers temps.

Il y a dans cette ville un chapitre dans l'église collégialede Saint.Cyr, dont les prébendes ne sont que de 150 livresde revenu.

Il y a un bailliage royal , prévôté, élection , grenier à setet Siège des eaux—et-forêts,

Page 47: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-41—Le nombre des habitants de cette, ville est tIc 9,600 per-

sonnes entre lesquelles il y a 27 ecclésiasLiques , 13 gen-tilshommes et 26 officiers.

Il y n dans l'étendue de celle élection quelqties petitesvilles la plus considérable par la dignité est celle de CIiA-rost, duché-pairie qui est dans la maison de Béthune elleest dc 7,000 livres de revenu.

Cette élection est composée de m paroisses taillables,dans lesquelles il y a 70 gentilshommes, 9 officiers exemptsde tailles et 8,000 feux contribuables, qui font en tout la'quantité de ...............5,466 personnes.

Et à , Issoudun............... 9,600

TOTAL .............42:766 personnes.

ÉLECTION DE SAINT-AMAND.

Le terroir de cette élection est à peu près pareil à celuidissoudun, mais beaucoup plu ls chargé de bois; on y faitle même commerce de bois sur la même rivière du Cherqui la traverse mais, soit que les hâl,itanls de ce cou tonqui sont peu laborieux, manquent d'industrie ou de fonds,ils oc réussissent ni dans l'un ni dans loutre comme à Is-soud un.

Il y a un petit vignoble aux environs de Saint-Amanddont le vin est de très-petite qualilé il faut le cous ine-nier sur les lieux oit Ion y en recueille quelquefois en sigrande qiiantitô,que le poinçon y est aussi cher que le vin.

Cette abondance de vin contribue beaucoup Ù entretenirles habitants de ce canton dans la paresse qui leur est na-turelle.

Cetteéleetion est toute entière dans le gouvernement deBourbonnais.

La ville de Saint-Atnand est divisée en deux parties la

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- 42 -ville, appartenant h M. le prifrne comme une dipendancede la terre d'Orval elle Vie'uï.CtlAieau 'aj)partsant hl. deMootmorin. Près de cette ville est le cl'tea6 de Mô'ùi-J{àorJsi connu Par le siège qu'il soutint en'iG52,'eÔn'i'e l'a'néedu Roi, commandée par M. te comte de I'alluaù'. 'Ce châteaude hl on n été bâti pue les seigneu'i'S dela maisoad 'Al-bret, sur te liant d'une montagne oti t'éta ne peut hwntbrque par un seul sentier......

Henri de lourbou, .2°. du nom, l'avait fortifié avecbeaucoup de soin et muni (16 toutes les provisions d6 bon —'die et de guerre nécessaires pour soutenir-un siège.

CO chûteau fut attaqué en 4651 .par:.1armé& du3toi ,'cbtn-mandée par M; le comte de Palluau, et se rendit le 7 sep-tembre 1652 , après un an dé siége. Les fortifications fu-rent détruites; mais te château subsiste assez entier, et l'ony voit encore partout les armes de la maison d'Albret écar-telées de celles do France. L'année suivante, 1W le comtede pallium fut fitit maréchal de Fradee et aussi gouverneurdu Berry., et Prit le nom de Clairambault.

Cetteélectio'n est composée de 97 paroisses toutes taille-hies, dans lesquellei il i 8G gentitshomnjes chefs de fa-mille, 55ofllcidrs et outres exempts (le tailles • et 5,423 fuxcontribuables, qui font en tout 23,50 personnes.

' ÉLECTION DECUÂTEAIJROUX.

Le fonds de cette élection est ]e plus stérile et te plus in-grat du rôyaume; il y a que les environs de la rivièred'Indre qui ' sont l)assabtes; tout le resté n'est que forétsétangs.et brdndes , qui n'odt jamais été cultivées; les voya-geurs y font quatre et cinq lieues sans y trouver de vIllageset quand on en trodvequelqu'un, toi, trouve aux environsquelques arpents de terres labourées, et l'on se trouve aus-sitôt danslcshrandes.

Page 49: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 43 -Les forêts se débitent par le moyen des forges.. II y en

cinq'dans cette élection, dont la plus considérable est cellede Clavières, qui appartient b M. le Prince, dans la forêt deChâteauroux , qui est de 30,000 livres de revenu.

Le poisson, qui se tire de la grande quantité des étangsqui s'y trouvent, se débite dans le reste du Berry et dans laTouraine.

Les brandes servent b la nourriture des bestiaux dontu fait un très-grand commerce comme dans le reste duBerry. -

Cette élection, est arrosée par la rivière d'Indre, quiprend sa source dans le Berry , vers Sainte-Sévèe, et qûiaprès avoir passé par La ChAtre, Cliàteaurbux , BuzançaidCb4tillon-sur-.Indre et Loches, va se perdre dans la rivièrede Loire;

li y a dans la ville de Châteauroux une manufacture dedraps des plus çonsidérablcs dia royaume; elle occupe plusdc 10,000 personnes de tous Ages, des deux sexes, dans luville et aux environs qui travaillent b préparer, filer etemployer la laine.- -

La guerre les n extraordinairement employés; toutce quis'y fabrique étant b l'usage des cavaliers et des soldais.

La Nille de Châteauroux a été bâtie par Raout , Iaince deDéols, qui lui n donné sou nom.

'Celte principauté, qui s'étendait sur la ville defléols,Cliâteauroux • La ChAtro, ingrande, Argenter, St-Sévère',Levroux , Le Châtelet et plusieurs autres; passa cri 1587dans la maison dd Chauvigny, par le mariage lie Denise,héritière de celte maison ,'avec André de Chauvigny.-'

Elle yresta jusqu'à la mort d'un André de Chauvigny,mort sansenfants en 1502. ''

il .''- -La maison de Maillé de La -Tottr-Landry et celle d'Âu-

mont partagèrent cette riche succession'; 'b l'ex'6eptioa liesterres , d'Ârgeutop ,- ingrande ,' Sainte-Sévère- et Cluis-

Page 50: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-44—Dessous, qui restèrent à Louise de Bourbon ,sa veuve, Par.transactionpassée avec eux.

Elle prit une seconde alliance avec Louis de Bourbon,prince deLaRoehe_sur_von , à qui elle poila ces terresavec le comté de Montpensier.-

Feu Mademoiselle . héritière de cette maison, les avaitencore lors de son décès, et Monsieur en a quelques-uneset s disposé de quelques outrés. -

fleuri de Bourbon, prince de Condé, deuxième du nom,réunit ce qui était tenu par la maison d'Aumont enpar l'acquisition qu'il en fi t, et peu de jours après, de cequi était tenu par la iflaisou de la Tour-Landry.

Châteauroux fuit érigé en duché-pairie en sa faveur et deses héritiers nulles et femelles,par lettrcsdu moisde mailGI 6;

Mais cette terre, si considérable par sa dignité et par sesmouvances, n'était que de 5,000 livres de rente; pour l'aug-menter, SI, le Priute obtint la sécularisation des abbayesdu Bourg-p ieu et de Saint-Gildas , et l'union de ses reve-nus à son duché qui est à présent de 50,000 livres de rente -sans coin pter les forêts ni les forges. -

Il y e 168 fiefs qui relèvent du duché de Cbâteauroux, dunombre desquels sont les terres les plus considérables dupays, à 45 lieues aux environs.-

Il y a un présidial dans cette élection qui s son siége dansla ville de Chuûtillon -sur-Indre; le ressort du présidial esttrès. petit et Inville fort pauvre ,ce qui fait que les chargesy sont peu recherchées et la plus grande partie vacantesaux paties casuelles.

Celle, de. président- et lieutenant-général est estimée12,000 livr es, et celles de conseiller sont à présent tiers decommerce et n'ont jamais valu plus de 1,500 livres.

Cette élection est composée de 87 paroisses dans lesquel-les il y n 468 gentilshommes , 58 exempts de tailles, et8,604 feux contribuables, qui font en tout 45,240 personnes.

Page 51: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

_4', -

ÉLECTION 1113 BLANC.

Celte élection est dans un terroir aussi ingrat et à peuprès de même natureque celui de Cbûteauroux. 113' 5 beau-coup de bois et de forges pour les exploiter, et une quan-tité d'étangs si prodigieuse ,que dansia seule terre du lion-chel, appartenant à M. le duc de 1%lortemart, il y en a 309.

Il y n lin vignoble aux environs de la ville du Blanc, dontle vin est d'assez bonne qualité.

Je ne dois pas omettre que , du côté du Limousin et de aMarche, il sort une quantité (le maçons qui parlent au commenceuent du mois de mars pour aller chercher de l'ou-vrage aux environs de Paris et datas la Beauce; ils revien-nent vers In fin de novembre et rapportent toujours quelrquirgent pour payer la taille et passer l'ldver.

La rivière de Creuse passe dans cette éledtion ; elle n'yest point navigable. elle ne laisse pas d'y être fort utile pourle débit de quantité de bois qui sont aux environs, qu'onmet en nierrain et qu'on jette à bdis perdu Sur eetterivièreet qu'on rassemble au port de Pille où cette rivière se jettedans la Vienne.

La ville ;lu Blanc, siége de cette élection est partagéeen deux par la rivière de la Creuse. Il y avait autrefois unbeau pont de pierre qui joignait ces deux villes, qui n étéemporté par la violence des eaux.

Cette élection est composée de 04 paroisses dans lesquel-les il y afl4 gentilshommes, 72 exernptsde taille et 40,338 -feus contribuables , qui font cia tout 52,780 personnes.

ÉLECTION DE LA CUATItE -

Le terroir est excellent dans toute l'étendue de cetteélection; aussi est-il mieux cultivé que les autres dont nousavons parlé.

Page 52: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 46 —• Il y n un petit vignoble aux environs de la ville d'Argen-ton ,sur la rivière deCreuse, dont le vin se débite fort biendsieôté de la Marche.

Elle est arrosée par deux rivières, l'indre et la Créuse,don L nous avons pai'lé dans les deux deinières élecLions.

La villé de ' La ChAire faisait autrefois partie de la prini-pauté de Déols et appartient aujourd'hui à M. le Prince, smoyen de l'aeq'uisiLion qui fut faite, comme nous avons dit,en 1612, par fleuri de Dourlaot, de la partie de cette fin.cipauté qui était tombée clans les maisons d'Aumont et deLa Tour—Laadry.

La cliAtellenie" d'Ârgenton faisait aussi partie dé cetteprincipauté, Après la mort de Chauvi gny, dernier du noua,ell. entra à sa , veuve, dont elle est passée à feu lU". deMontpensier,eL d'elle àMonsieur, qui la vendue à M. l'ais.,

bé 'd'Epernou.'Il ne se tilt point d'autre commerce dans cétte éleciion

que 'celui de bestiaux 'qui y 'réusk parfaitement bien.Celte élection est composée de 81 paroisses, dans les-

quelles il y a 4S gentilshommes, 350 officiers exempts detailles et 6,693 feux, qui font 26,204 personnes.

RÉCAPITULATION SUR LEsnITEs ÉLEMONS.

NoalnnEÉLECTIONS-de, - ',aFEUX,

Bourre, , tompri,la ville1989019,406L. CI, un t 69'72226,840

105 -83 -99,4019786 ,555,423Ciste tUFOUL . . . 87' 16558 '8,604L,' nl.oc..,. 33

,941447210,5ChLa8tre ........ 356,693

Tot,,,,. 731 16 79 1341 1 66,475 1 291,232

Page 53: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 47 -Nous n'avons pas grand!cl Iose à dire sur la R. P. R. après

ce que nous avons dit en parlant de Sancerre.Lors de !a révocation tic l'édit de Nantes , il y avait envh

con 5,000 religionaires dans la province: il y eu avait 2,200à Sancerre, deux prêches, deux ministres et jan consistoirequi faisait la loi à tous les autres de cette religion dans laprovince; il yen avait 7 à 800 dans le village .d'Asnières,qui est à une demi-lieue deildurgés, tous vigndrois-,'quiétaient plus entêtés que lesautres.— Calvin avait lui-uaème débité ses erreurs dans ce village, dans te temp&qu'itétudiait le droit à Bourges, et leur avait inspiré une opiniâ-treté qui n passé jusqu'à leurà petits neveux; il y en avait250 environ à Issoudun, et le reste Saint-Amand , Argen-ton, Sainte-Sévère, et du côté du Blanc. et,de Valenay.

Il y avait 60 gentilshommes de cette religidu , parmi les-quels il y en avait deux fort accrédités, M. le baron deBlet, qui est décédé et M. de Jaucourt , qui vit encore. Leôremier fit abjuration avec peine, mais il se gouverna fortsagement depuis sou changement i l'autre, qui Vit encore,reçoit de temps en temps des gratifications du Roi-, soitpour mettre ses filles religieuses, soit pour soutenir ses.autres enfants dans le service; il se gouverneavec sagesse.

Je ne sais que Jeu x-gentilshommes P. R. qui aient quittéle royaume: M. de Loubes de La Gatevino et M. Durant-bure; le premier par complaisance pour sa lemme qui étaitfort entêtée, et l'autre par égarement d'esprit plus que parmotif de religion. Le premier est d'une noblesse anciennedu pays, et sa mère s'appelait Deponts; t'autS était petit-fils de 10. Darambure, premier valet de chambre du roiflenri 1V, qui avaitlaissé du bien à m' faniifle : ils sont tousdeux en Angleterre etieurs biens partagés entre leurs hé-ritiers. li n'y en a pas un seul parlai tes nouveaux convertisqui s'acquittent du devoir de catholique, liais ils s'obsevenLavec soin et ne donnent aucunes prises sur leur conduite. -

Page 54: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-. 48—

Quoique les terres soient d'un revenu fort médiocre dansCeLte province, nous voyons cependant que les plus grandsseigneurs du royaume y en possèdent. Monsieur y a pour40,000 livres de rente des Lettes de la succession de (euMile, de Montpensier Sainte-Sévère, Aigurande, Cluis-Dessous et autres,-

Il a vehdu celle d'Argentan à M. l'abbé d'Epernon- M. le Prince n le duché de Châteauroux , le comté deSancerre, les terres de Bannières, le ChâteleL, St.-Elo'rentet autres; --

Le duc de Beauvilliera, la châtellenie des .Aix-d'Àn-gillou et plusieurs paroisses des environs, de 40,000 livresde rente; -'-

M. le viuc de Sully, la principauté d'llenrichenaont, quiest de 46,000 livres de rente et les terres de La Chapelleet de Saint-Gondon;

M. le duc de La Triinouille, la vicomté de Broces, de7,000 livres de revenu; -

M. de Mortemart , la terre du Bouches, le marquisat deMézières, •lJi sont de 12,000 livres de renie, et les forgesde Courbançon;

1%!. le duc'de Chârost, la terre de ChArost , de 7,000 liv.de rente;--

Mo c. la duchesse de Portsmouth, le duché 1'Auhignyde 7,000 livres de rente;

M rn '. la maréchale de Noailles • les terres de Boucard etde Jars, de 8,000 livres de rente; -

foc, la maréchale de itochefort, Le Blanc, Rochefortet la baronnie de Cors, de '15,000 livres de renie;

M. le maréchal d'Estrées, Saint-Lacttutcin , de 5,000 I.de rente;

MM. de Seignelay, les marquisats de Lignières et deChûteauneuf, de 24,000 livres de rente;'

Page 55: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-49—Le Teiller, la Chu nec] Iière j Cu [an BaugyctYlI-

lequiers, de 30,000 livresde rente;M. le marquis de Torcy ,• lieutenant de chevau-légers de

la garde du Roi, La Maisonfort, Genouilly et Dampierre,(le 8,000 livres de tente;

Le conne tic Fiesque, la terre de Levroux, de 5100011v.de rente;

M. le marquis de Nangis; tes terres de Meillant et deMareuil,do. 20,000 livres, avec les . forges;

l marquise de Castelnau, le marquisat de e6 nom,de 6,000 liv. de rente. Cette terre est saisie relleoaen t ;.

M. le marquis de Rhodes, Itridiers, Moncton et autres,30,000 livres de rente;

M. le marquis de La Cl,tre, Reuilly et Nançay, 12,000livres de rente;

Mmc. ].a de Béthune, Sellesen-Berr y, de 16,000livres de rente ;

n. de Saint-Gelais; Le Coudray et La Loue, do 10,000livres de renie, •-

M. le marquis 16 Nohan,. Ctteaùvilain-, Saint-Âoust,Bourdetiil et autres, de 30,000 livres de route;

M. te comte de Chalus, lieutenanL-général du Bourbon-nais, Cérilty et autres, de .6,000 livres de rente;

M,. le comte deFi'aneonvilie, vice-roi eh Amériquc,les terres de Pi,lluau et l'Estru,es, de- 40,009]ivres derente;

M. de Brichantean, Ilannegon, de 6,000 livres de rente;M. le marquis d'Aligre, Audes.,. Siift-Désiré et autres,

de 4,000 livres de rente;M. le marquis de Valençay, colonel de dr'gons, la ,terre,

de-Vdteaçay, (le 10,000 livres de rente;M. lc comte de Chauvigny, petii-fils de M. de Chauvigny,

minisLred'éLat, le comté de Bozançais, de 7,00') livres derevenu;

Page 56: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

— 50 -M. de Montmorin ,la moitié dc la ville de Saint-Amant)

dite le Château, de 3 9 000 livres de rente;M. le marquis de Pougny, de la maison dAugenec, ta

terre de lllancafort,do 7,000 liv. de rente;M. le marquis d'Hérault, Caramaille et Vicq ,de 6,000 I.

de rente.Dans une si grande quantité dé terres possédées par de

grands seigneurs, il n'y a que trois châteaux qui méritentquit en soi t fait mention.

Celui de Selles-en-Berry, 'a M a '. la marquise de Béthune,sur le bord de la rivière du Cher, dans le plus beau pays du•monde ,bâti par Philippe de BéLliune , comte de Sellesavec beaucoup de magnificence;

Celui de Valençay, à M. le comte de Valençay ,sur larivière de Nalion, bâti sur un dessin donné par PhilibertDetorme, architecte fameux sous le règne de François I".Ce bâtiment , quoiqu'imparfait, n'y en ayant que moitiéd'achevé ,sufiit pour faire une des plus belles maisons deFiance;

Lignières, b M. de Seignelay, est un gros château bâti parfeu M. de Nouveau, très-vaste et très-logeable, mais bâtiavec plus de dépense que de goÙt.

Outre ces seigneurs, qui ne demeurent point dans la pro.uince, il y a des maisons très-illusires et très-disIinguéspar les charges que leurs ancètresont eues à la cour et dansles armées.-

M. le comte de Gauconrt, lieutenant-général pour leRoi dans te Berry , y a toujours fait sa résidence.

En 1406, Eustache de Gancourt, sieur de Viey, étaitgrand-fauconnier; Raoul de Gaucourt, grand-maître deFrance et goûverneur de Dauphiné, neveu de cet Eustache,,est celui qui a le plus illustré cette•nmison.

L'histoire de Charles VIL fait mention des ldngs et ha-portants services qu'il n rendus pendant son règne, et en-

Page 57: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 51 -tr';iutres à la bataille d'Aines en 1429, où il défit le princed'Orange, qui était venu attaquer le Dauphiné avec lestroupes di' duc de Savoie et du duc de Bourgogne

Charles de Gaucotirt, sen fils • fut gouverneur de Pariset de Picardie sous le règne de Louis XI; leurs descendantsn'ont point eu, depuis ce temps-là, des emplois si écla-tants.

M. de Gaucourt a servi en qualité de capitaine de cava-lerie; mais ayant été réformé en 1679, il s'est retiré chezlui.

Il n acheté la charge de lieutenant-général de cette pro-vince, en 1685, et cet emploi la détourné du service dancette dernière guerre.-

Il a épousé Gabrielle de la Beaume, fille du marquis deSai nL . 1artin_en_Fnchc_Comté,dont il a des enfants; ila au plus 12,000 liv. de rente., CL c'est peu pour un si grandnom.

M. de Cotait , baron de Brécy , fait aussi sa résidencedans cette Province. La maison de Celan tire son originede la baronie de Cuba, qui a été possédée long-temps liarcette maison , et est à présent à M m '. Le Tellier, veuve deM. le chancelier Le Tellier; elle adonné, sous le règne deCharles VII, un a

miral de France, un maréchal de Franceet un grand-mattre de France.

Louis de Culan, baron de Bréey, seul de cette maison, nservi quelque temps dans l'armée , et a peu de biens.

Il y a dans cette provincé deux branches de la maison deLa Châtre :1W. de La Châtre-Brillebaut, elief de la pre-mière, et M. de La Châtre-Duplaix de l'autre. Cette maisonadonné des maréchaux de Franco et un colonel-généraldes Suisses.

Il y-a une famille du même nom dans la ville dissoudun,fort ancienne, qui porto les mômes armes, et qui n'a jamaisprétendu à la noblesse.

Page 58: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- -Il yen ade marchands,, no ci Li, c t celui qui o poussé plus

loin sa fortune est trésorier de France. à Bourges. Il y sapparence qu'il vi eau elkt d'uh btard.

Ily;a ex gentilshommes fla noua de Montmorency., l'unseigupur de Cluatepufre,oin, capitaine rie cavalerie, et Wau-tie, seigneur de NeuvyPaillOuX; leur aïeul a soutenu ungrand procès contre M. de Montmorency, qui lui disputaitson état dans lequel il u été maintenu par arrêtdu parle-ment deTouiouse où l'affaire était renvoyée.

11 y o quantité d'autres gentilshommes fort qualifiés etd'une noblesse trèsancienne,dont la plupart sont dans leserviçe:

MM. de Gamaclaes, capitaines de cavalerie; leur: bisaïeulgouvernela.! d'issouduu, commandait - les troupes- du Roidans la 'provifl,ce, dans les désordres de. la. Ligue;

Ils disent qu'il a été nommé par fleuri IV poutètre lin-noré du collier de. l'ordre du Saint-Esprit, mais qu'il mou-rut avant sa promotipu

flE le marquis:de Guerebes , colonel d infanterie .;1W. de Bart, cpiÂaipe.d'iufanterie;Ill. de Cbevenon. de bigny, qui a deux frlsdans le service-;M. de La. Motte-ÇltauvrOflM. Duligorniais, capitaine de cavalerie;M. de La Roche-Aymond de Boisbertran.d: trois frères

dansIc service; -M. de La Lande de Fonteny., capitaine de cavalerie;M. bepréaux de Murat, capitaine d'infanterieM. 4e Cbamborand., de La Clavièr.cs;M. de, Lporte-dnsSettieuX;M. deMenou-Dumée;- -M. Le Groin de Traynat;M. le baron-de Saint-julien:;M le baron de Boussac-St.-Paul, Capitaine ,decavalerie;M. de Fromenteaux de BeLoulat,. capitaine de cavalerie.

Page 59: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

du môme nom que feu M. de -La Vatiguron, chevaliër dl'ordre du Saint-Esprit; .

M. de Jussac;M. dé Magnae;-M. de Saint-Quentin, baron de flléiM. Turin, comte de Vihers, qui -demeure à. Ileauché,

qui étail dans la maison de Cravan, dont il a épousé unehéritière;

lii. de Rolland;--M m'. de Contremoret de Marcilly, maison très-ancienne

dans laquelle 1111e reste plus que des fillesM. de Clitèantiers ci-devant capitaine aux gardes, qui

n épousé hl'. de La Chapelle, héritière de M. de La Clin-pelle, tué colonel du régiment de cavalerie de Bourbon,de la -maison Tiercelia. .

li reste h dire quelque chose de la dépense qui se faitdans cette province pour le rétablissement des -grandsrchemins: ---

Elle était, pendant la paix, de 9.4iOOO livres pour chaqueannée; mais la guerre ayant diverti les fonds ailleurs, elle-n'a été, depuis l'aûnée 1688, que de 4 h 5,000 livres, dontha somme de 5,350 I. est destinée pour l'entretien des cIte-mins qui sent déjà faits; l'ordre qui s'observe pour rendrecette dépense utile est tel --- L'intendant envoie à M. le contrôleur-général, dans leniois de novembre, un mémoire des ouvrages qu'il croitnécessaires, dont il marque le prix à-peu-près. M. le con-trôleur-général choisit ceux qu'il estime plus utiles pour lepublic, et les comprend dans l'état des ponts-et-chaussées,(lui est arrêté par le Roi au mois d'avril ensuivant.

L'intendant, qui a connaissance de ceux qui sont choisis,par l'extrait de l'état qui lui est envoyé, fait faire les pu-blications ,procède ensuite à l'adjudication de ces ouvrages,

Page 60: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-—54--au rabais, au jour marqué, en public, et accompagné dl,trésorier de France Commis parle Roi à cet effet.

Si l'intendant propose quelque ouvrage dont li s• dépensedoit être plus forte que le fonds qui est fait ordinairement,il prend soin de proposer en même temps de faire l'impo-sition du tout, et départie sur les paroisses àqui cet ou-vrage doit être le plus utile, et c'est de cette manière qu'onn rétabli le pont de Selles en Berry, celui de Chârost; ce-lui de Saint-Denis dans, ]e faubourg d'lssoudu pa , et celuid'Argentan , auquel on travaille actuellement.

Les entrepreneurs sont payés au fur et è mesure de leurtravail, par le trésorier des ponts-et-chaussées sur lesordonnances de l'intendant et du trésorier de Fiance com-mis, et de parfait paiement après la réception de ouvrage.

L'intendant est aidé par deux ingénieurs du Roi qui ontleur département dans cette province, qui font les dessinsdes 16uvrages considérables, et dressent les devis, et detemps en temps en visitent les travaux.

L'on a un dessin pour la jonction de. la rivière do la Lnireavec celle qui passe à Bourges, qui semble très-utile au pu-blie et pouvoir s'exécuter avec unedépeose modique; ruaiscomme elle ne peut être faite que la province n'y contribuePour la meilleure partie, il faut que ]a paix ait fait goûterans fruits avant que d'en faire la proposition.

Page 61: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

NOTES.

Le rapprochement du Mémoire adressé aux intendants et decelui qui fut dressé par M. de Séraucourt , a dû suffire pourmontrer combien ce dernier travail est incomplet. 111alheu-reuscinent il en tut de même pour toutes lesprovinces.

Les cartes ne furent pas dressées.M. de Séraucourt ne fait connaitse ni les arcliidiaconals ni

les arcliipréverés, ni le nom des paroisses • enfin aucune des di-visions ecclésiastiques

Il-ne donne aucu n des détails demandés sur l'arcbevéque,sur son crétlit • sa réputation • ses relations avec le chapitre. -Rien sur les abbayes, ni sur les abbés, si ce n'est te revenu deCduN-ci; -

Il omet complètement les couvents d'ordres mendiants nonfondés, - ne dit pas combien l'église avait de paroisses (laitssesjuridictions, soit temporelle, soit spirituelle.• Le mémoire est également muet sur ce qui concerne te gou-vernement militaire et la justice. - Tontes les questions dedétail, si curieuses sur le personnel des gens de justice, surleu,' administration, sont restées, sans réponse; en un tant, il

omis tout ce qui pouvait le compromettre avec les individusou avec les corps, et a gardé un silence prudent sur tout cequi tenait à la politique, d'autant plus que la province de Ber-ry avait été une des plus agitées par les troubles de la minorité.

On comprend facilement que, refaire aujourd'hui ce Mé-moire serait un travail presqu'impossible; tant de détailséchapperaient aux plus patientes investigations.

J'ai cependant voulu compléter quelques points par trop né-gligés. De plus, éditeur consciencieux, j'ai relevé avec soinles additions de mon prédécesseur et les ai mises en note ci-après, en indiquant par l'initiale (B) tout ce qui appartient aucomte de Boulainvillieis.

Le travail ordonné par le duc de Bourgogne passa d'Abordassez inaperçu. Cependant quelques auteurs du 455, sièclel'ont eu sous tes yeux. Parmi eux, le marquis de Mirabeau

Page 62: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-3G—relevé un passage des Instructions qu'il u jugé sévireme,,t.Les réflexions de M. de Miraheau sont remarquables parcequ'elles portent sur un poidl d'économie politique troll négli-gé, et que le fait qu'il signale était précisément une des plaiesdu Berry et une des causes de son élat de marasme. Dans lapremière partie de soi, Anal des hommes, ou Traité de laPopulation, chapitre VI ' - De la nécessité et des moyensd'encoutager l'agriculture, - il dit qu'on a inspiré unegrande platitude (c'est son expression) à un très-grand CL très-excellent prince, en lui -taisant demander aux intendants,au sujet des nobles, s'ils cultiven t leurs terres par leursmoins o,. s'ils les donnent d leurs fermiers étant une des

' plus essentielle., marques de leur humut portée ô la guerreau ô demeurer dons leurs maisons. Outre .l inconvenance qu'iltrouve à exercer une sorte d'inquisition tylannique sur la no-tlesse, il croit qu'au lieu de faire regarder au Prince avecmépris celui qui se Lient chez sui, on devrait le lui présentersons_un point de vue opposé, - Un 'plailhsophe, ajoute-t-ildirait que celui qui nourrit les hommes fait mieux •que celuiqui les tue; - 'nais il ne veut être que calculateur, et croitqu'avec des troupes soldées le métier de la guerre convientmieux à celui qui n'a pas de terre qu'à celui qui, pour couriren Allemagne, laisse en friche un canton du Languedoc ; etque le frère, te fils du culuivatenr- qui sont d'aussi bonne raceque lui, n'ontaffaire qu'il la guerre; - qu'avec l'obligationdeservir imposée à chaque citoyen, l'état tirera bien plus departi du propriétaire.cultivateur endurci aux fatigues de lacampagne que de celui qui vit au milieu des plaisirs des villes.Il termine en rappelant que les anciens disaient; Optima ster-

• coratio gressus dominé, et demande ce qu'il faut penser d'ungouvernement dont l'effet serait d'attirer chacun hors de chez501-

11 faut répondre que ce gouvernement ferait ce qu'a faitLouis XIV, qu'il rainerait les provinces en en - retirant toutl'argent pour l'eogoutfi-er dans quelque capitale en dépensesinutiles.- -

• Je dois faire remarquer encore que non seulement l'inten-dant n'a donné que des renseignements fort incomplets sur lesmanufactures de draps, mais qu'en outre il n'a tait que 150m-mer guélques étabissein,ils métallurgiques, et ne parle pasdu tout des'haras ; cependant cette (l&-niùre question était hie,limportante, et le Berry avait eu, au commencement du siècle,des succès en ce gnre (lui devaient obtenir p1iis d'attenlion

Page 63: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-r-puisque ileini IV, voulant envoyer un présent royal à la reineÉlisabeth , lui écrivait « Je vous envoie de jolis chevaux demes haras de Berry.

II m'a été impossible de trouver dans les papiers (le l'intiit-dance aucunes traces du travail du commissaire départi pourla réformation des furets; j'ai le regret de croire ce curieuxtravail complètement perdu -:il eh est de même pour les ga-belles.-

Je le répète, je 'l'ai pas entrepris ici de refaire te Mémoire(le l'intendal?L; une grande partie des lacunes qui s'y trouventsont déjà comblées, pour les lecteurs de cet Annuaire, par les-Notices imprimées les années précédentes; il ne me resteraplus qu'à réparer quelques omissions

Ainsi, la description du sol o été faite par MM. Fabre , deBengy-Puyvallêe et C. Auclere; -

La statistique dès fleuves, rivières et ruisseaux du départe-ment, par M. Michel , chef de bureau à la Prérecture

Les principaul documents historiques ont été publiés sous ladirection (10M. L. Raynal.

Quelques-uns des grands hommes, nés dans la provinces onttrouvé un digne et consciencieux biographe dans M. Chevalierde Saint-Amand.

L'industrie métallurgique, la plus importanle du départe-meut du Cher, a été décrite par ma jeune maUre de forges quio appris, dans une savante école, à suèrir promptement l'ex-périence à l'aide d'habiles théories.-

Il y a (100e là de nombreux éléments d'une bonne statis-tique, auxquels le lecteur pourra avoir recours.

État ecclésiastique. -

B faudrait un volume -pour donner la statistique religieuseque demandait l'instruction travail facile alors et aujourd'huihérissé de mille diRleullés, impossible méme tanLu'o,l n'aurapasuo puuillûbien fait du diocèse (&). Tout ce qui est personnelà l'archevêque ndus échappe aujourd'hui dans tesdeux dernierssiècles. Ce suce important était toujours donné à des prélats

(t) Un érudit, 31. Hertuès de La Cour, l'a refait presqn'en-fièrement avec le soin le plus scrupuleux. Son tra yait est destinéà ]'Annuaire de 48(t5.

Page 64: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-58---des grandes familles de la cour. M. Léon Potier de Gesvres,

depuis cardinal, t'occupait en 1697. -L'archevêque ne, conférait pas les b,5nér,ces (te son chapitre;

c'étaient deux Puissa nces qui n,arcl,aient côte à côte, et quitrouvaient duos leuis pouls de contact de nombreuses occa-sions de différends, qui étaient tranchés ])les souvent par lajustice que pal' la voie plus conciliante (les transactions. - -

Quant à l'érnluatioi, de 12,000 livres pour le revenu de l'or-chevéehé , je la crois trop minime, me fondnt sur ce qu'eu1510 le chapitre, dans un procès avec l'archevêque, portaitcelle estimation à la même somme de 12,000 I. (1) deuil[ réels-mait 3,000, que LouisXllovait décidé devoir en être délacitêc,pour aider à la reconstruction (le la tour septentrionale de lacathédrale. A la vérité l'ai'chevéque Miebel (le Bussy ne por-tait ce revenu (tUA 8,000 livres.

Abbayes de Sai,,t-Gildas et die Bourg-Dieu. - 'Foutes deutde l'ordre de saint Benoît, et de la fondation des anciens prin-ces ou seigneurs de fléols. Il est aisé de reconnai tre, dans le'soin du patron (le In province de ces abba yes, les traces (le ladévotion des Brelons qui s'établirent à Déols sous la conduitede Rio! (une , an temps du roi Clii Ipéric , ,ère (le Clovis. Quoi-que l'histoire parle plutôt do la délaite qu'ils y souffrirent qued'autre chose, il y a quelquefois lieu tIc croire que les Bretonsqui échappèrent à l 'élide (les Visigullis s'arrêtèrent au mêmelieu et y tirent une espèce do colonie, avec d'autant plus defacUité que le pays manquait d'habitants. (B.)

Abbaye de Snint-Saesjr'_EIIe n été bâtie au-dessous dela colline de Sancerre, en 10S2 ,par une daine du lieu nom-mée Mahault. (B.)

Abbaye de Loi-oy.— Fondée eu 1128, dans la souverainetéde Boisbelle. (lb)

Abbaye de Massay (i\Iassiasensc Cienobium ) est une an -cienne abbaye dont la chronique n beaucoup d'autorité dansl'histoire, surtout pour les règuies de Charles-Martel et de sesenfants. (B.)

(1) Le marquis Ducrest prétend qu'une terre qui rapportait1,000 livres sous Louis XII eu rapportait 22,000 en 1708. (Md.moire sur l'administration des finances, 1788, in-8.) Je croisqu'il n exagéré; en tout cas, ici, il faudrait encore tenircompte de la différence en moins de près d'ut, siècle, et enoutre d'une foule de revenus qui ne prenaient pas d'accroisse-ment progressif,

Page 65: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

Saint-tyran, en Brenne. -ou en attribue laforidation auroi Dagobert, cii 619. (B.)

Saint-Genonx-de-l'Esrrég . —l'ondée en 828 par Rober!,maire du palais de Pépin, roi dA qui tai né, et Ada, sa femme,fille de Wifree, courte de Bourges, dans le voisinage. de Bu-tançais. (B.)

FontyornbnrU, près Le Blanc, en llcr'ry, a été fondée en1,090 par Pierre des Etoiles. (B.)

La Prête, fondée par Auclré de Chauvigny. (Il).Fontmorigrty, fondée en 1148, N 3 lieues de La Clraritê.(B).

bir1ae, ordre de Citeaui, fondée en 4136 par Ebbon deSavigny, près de Saint-Arnaud. (B).

Varennes, entre Menelou et Valençay. - Elle doit sa fora-dalionùCuy de Chauvi gny, en 144 8, (B.)-

OLivd,fondée en 4144. (B.)Il est remarquable que, comme Ce grand nombre d'abbayes

de l'ordre sIc Citeaux est le fruit du zèle de l'archevêque saintGuillaume • religieux du même ordre, lequel pensa plutôt à'multiplier les maisons qu'à leur procurer de giarirles richesses,il était sïpersuadé de l'utilité (le toutes les pratiques de sonordre, qu'il en rit recevoir le chant dans son diocèse. (B.)

Piryferraud, ordre de saint flenolt, fondée ni 1445 (B).La Ver,rrice, ordre de saint Augustin, fondée avant 5445.Pleirrpicd, du même ordre, fondée en 4092, ii deux lieues

de Bourges, par l'archevêque Richard, qui y est inhumé. (Il.)L'église de Plainpied, romane, est une des plus iniéressari-

tesdu département. Le tombeau de l'archevêque Richard avaitété renversé; sa statue couchée a été recueillie par les soinsdu conservateur do Musée de Bourges. Le monument o étédécrit par M. Pi. Mérimée.

Mizcray , fondée à deux lieues de Chatillon-sur-ludre, cii1118 • par cinq gentilshommes dont les suffirons ne sont pasconnus. (B.)

Aubignac, dans la Marche, près d'Argenton.Vierzon fut premièrement fondée eu 866, par l'archevêque

Raoul, dont la fondation a depuis été augmentée par ilervé,seigneur de lien; on y j depuis uni le monastère de Deure,qui était de la fondation de Charlemagne. (B.)

Inonde,, , fondée avant l'année 984. Cette abbaye est bâtiedans le château d'lssoudun on y voit le tombeau de Marie deLuxembourg, reine de France. (B.)

Abbayes de filles. - Sain-Laurent, de la congrégation deChezal-Beiroit , à laquelle le monastère de Saint-Hippolyte a

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-60—été uni par le pape Eugène lIt ,et l'on assure que sa premièreabbesse fut Luplirasie, fille tIc Charlemagne cl Buxiùres; or-d'elle Citeaux, preuiièrene t fondée à la campagne en f459et depuis transférée à l3ourges. (B.)

Beauvoir, près de Melilla '

(le la fondation des seigneurs decelte ville, de la maison (le Courtenay, en 4337. (Il.)

Soiut-.3Ie,iou et Charente' i. —Ces deux sont proprementdans le Bourbonnais; la dernière o plus de mille ans d'auli-quité. (13.)

J'ai retrouvé un état des couvents de femmes de la ville deBoorges n IlùS • date assez rapprochée (le celle du Mémoire,Pour le comp1éter.-. A cette époque, il existait dans cette villeles Couvents de

Saint-Lourent revenu déclaré, 5,800 livres; 60 religieusesde choeur, Y converses ;-

Sainte-Claire. - Revenu, 4,881 livres; 35 religieuses, 8converses;

L'Annoneiade. - Revenu, 0,358 livres; 47 religieuses; 8Converses

La Visitation. - Revenu, 4,263 livres; 35 religieuses, 1novice , 2 tourières;

Ursulines. - Revenu, 6,469 livres; 60 religieuses, 4.2 con-verses, 2 tourières:

Carmélites. - Revenu, 8,137 livres; 30 religieuses;La Congrégation. - Revenu, 4,846 livres; 57 religieuses,

.5 converses, 4 novices , une tourière.Il y avait en outre des couvents d'hommes, des carmes, des

augustins, des jacobins et des cordeliers.

Université.

L'université de Bourges avait été fondée en 4463 par LouisXI. - Les premières lettres sont datées de tilareuit, prèsAbbeville, décembre 4h03 ; - la bulle do pape Paul H est de4464, la veille des ides de décèmbre. Elle fut obtenue parPierre l'radet, doyen de l'église de Bourges, qui mourut àROVIc i dit Catherinot , en faisant cette poursuite. La volontéde Louis Xi finit par triompher de la résistance des uni-versités de Paris et d'Orléans, et de celle du Parlement, etl'installation eut lieu le 9 mars 4466, dans le couvent desJacobins; le 49 avril 4520 fut inauguré le nouvel édifice con-sacré aux grandes écoles.

Les plus célèbres professeurs de la Faculté de droit furent

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—ai-Alciat (André), né à Milan, le 12 mai 1492 mort à Pavie

en 1550. lI avait débuté A l'université d'Avignon, et fut appeléà Bourges le 49 avril 4529

Le Duaren (François ) , né à Saint-Brieuc vers ±3±9, mortà-Bourges en 4559

fla!duyn (Français), né à Arras en 4530, mort en 4573Doneau (Hugues) , né à Chaleur; en 4527, mort A Altori

en 1591Enfin Jacques Cujas, appelé à Bourges par Michel de l'Uos-

pila] , président du conseil de la duchesse de Berry, Mamgue_.rite. Ce grand homme mottrùt à Bourges, l'an 4590. - Il estenterré dans l'église tic Saint-Pierre-le-Guillard , où sa tombereste sans honneurs, sans qu'une pierre la révèle à l'étranger.

L'université se composait de docteurs Cri droit civil, doc.teurs en droit camion , lecteur des institutes; odeur en lettresgrecques, docteurs eu théologie, au nonibre mIe six , doctiursen médecine, muaitres ès-arts; d'un chancelierun, u conservateurapostolique, air des priviléges royaux , un rive-col , un proculeur, un bédeau-général, quatre bédeaux pourles quatre nations.-

Les quatre nations étaient Franco, Bourgogne, Aquitaineet Bretagne. Il y avait eu outre la nation allemande ,qui étaittrès-noambreuse -

L'université de Bourges ne fut détruite qu'en 4789. (VoirDe l'enseignement du tt,'oit dans l'ancienne u,mivcrsiîd deBourges , morceau tr-memnarquable prononcé pour ta-rentréede la cour royale de la même ville; ]e 4 novembre 1839, par --M. L. flaymma], avocat-général; —fragment détaché de l'his-toire de la province de Berry, (lui sera procbainetaeist impri-mée.

CoUvRttNflflT MILITAIRE.

Gouverneur de la province, 81, le comte cÇAubiqrmd, frèrede MMaintenant;de Maintenu sa médiocrité empêcha de le fairemaréchal de France; mais il tut nommé ]ieutenant.génèraletpourvu du gouvernement du Ferry.

La correspondance de sa courle fait con sous unjour peu favorable. Elle était continuellement occupée àcalmer sa fièvre d'ambition, à lui faire comparer sa nouvelleprospérité avec sa misère pAssée. - Il ne songea utiliser safaveur que pour lui , sans l'employer A améliorer te sort tic la

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-62—province dont il avait le gouvernement; aussi n' y a-t-il laisséaucune trace tic son passage.

L'état militaire de la Fiance en 1739 porte, pour - le Berry,un gouverneur CL lieutenant-général, grand-bailly (alois leprince de Chalais), ayant une cotilpagnie de 30 gardes clic-va!, capitaine, lieutenant et cornetie;

Lieutenant-général, M. le comte de GoncourtLieutenants de Roi, M. le comte des Barres, M. de flancher

de TreineniontLieutenants des maréchaux de France, M. de Laage • à Vier-zon ; M. Faure d'Alouy, à Chantonnent` et à La Châtre ; M.Scarron de Diort, à Issoudun.

CouvcrnèmengsVille et tour de Bourges, - Le gouverneur de la province,

- Issoudun. .- Le gouverneur de la province ; M. de Latudelieutenant de foi; M. lleurtault de Baigneux , major.

Craçay et Vierzon. - M. Hcurtault, chevalier de Mérollesgouverneur.

L'Étalal dc la Fronce, par les Bénédictins, 474 0 , donne cesdignités militaires avec quelques modifications. - Ainsi

Le lieutenant-général est aussi qualifie sénéchalLes lieutenants de Roi sont, jeu pour le Haut, l'autre pour

le Bas-flcrry.Je complète ici, autant qu'il m'a été possible • l'état militaire

de la province, que l'auteur (lu Mémoire u complètement né-gligé. - Il y avait un commissaire provincial, ordonnateur etordiaire des guerres, pour la conduite, police et disciplinedes troupes (création de Louis XIII en 4035 ) ; il demeuraità Bourges; un lrésorier'provincial et particulier de l'extraor-dinaire des guerres par commission des Jrésoriers généraux ; ilrésidait à Bourges.- Louis XIV avait créé en 4600, mur le duc (le Berry, unecompagnie de gendarmes de sa maison etde son nom (lu 43'.)Le capitaine-lieutenant avait rang de mestre-de-camp ; l'en-seigne, rang de lieutenant-colonel, et ainsi de suite; elle secomposait de 8 officiers et 40 gendarmes; son étendard étaitde soie bleue avec un lion arrélé momitratmt sa face en pleinet ces mots pour devise Vesligia magiLascquelar; au reversle chiffre de la compagnie brod4 et frangé d'or.-

Il avait été créé en même temps une compagnie de chevau-légers de Berry pour le même prince. Pile était composée com-me celle des gendarmes; son étendard de soie bleue poilait un

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- 65 -sigle seul votant; et ces mots pour devise: Qua non feret incfta-vicias; au revers, le chiffre de la compagnie.

Le 10', régiment d'infanterie de l'armée, dans le 17e. et leW. siècle, portait le 'loin de Berry ; il avait été créé sous cenom par Louis XIV en 1684. L'uniforme était: liabitgris blanc,parements rouges, boutons de cuivi-e,doubles poches en long,et chapeau bordé d'or. It était Composé d'un bataillon, de 40officiers et 510 soldats, sergents et tambours, avec trois cri-peaux, dont un blanc colonel, et deux d'ordonnance, violet etisabelle et croix blanches.

Dans un état manuscrit des uniformes français, que je pos-sède, le régiment de Berry est porté le soixante-et-oi,zième.

Le 19'. régiment de cavalerie légère portait aussi le nomde Berry depuis 4690. L'uniforme était: habit et manteau bleude roi, doublure, parements et revers rouges, boutons d'û-tait, en bossette, buffle,bandoulière blanche piquée, culottede peau j chapehu bordé d'argent fin, l'équipage bleu bordésis étendards de soie blette, soleil d'or au milieu, les armesdu Berry, et fleurs de lys aux coins, brodées et frangées d'or.

Ces régiments et compagnies t,'avaieit de la province que lenom; ni les otliciers ni les soldats ne lui appartenaient exclusi.vemeat.-

La milice de ta généralité était composée de deux bataillonsde 300 hommes chacun, ayant deux capitaines-coimnaudants,deux capitaines en second et vingt-six officiers. L'ordonnancedu 20 novembre 4736 et celle du 23 Février 4787 réglèrent, lenombre des milices pour la France à cent bataillons sur pied,assemblés aux mois d'avril et de mai.

Grosse tour de Bourges. --Voir, pour l'histoire de la grossetour de Bourges, lÂuinuairc de 4842; - Mémoire historiquesur le Berry et particulièrement suit quelques châteaux du dé-parlement du Cher, parM. P.-J. de Beng'Puyvaltée, etc 4;et, pour sa description, La Thtauinassièrc, Histoire (le Bcrry.

Ce (ut après la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier que leduc d'Orléans, battu et Fait prisonnier, rut enfermé dans cetteforteresse, en 4.1,88. Charles VIII lui rendit la liberté en 4494.- (Voir La Thauinassière , Histoire du Berry page 400.)

Eoulaiavitliers ajoute qu'en 1654 Louis XIV, h son voyageà Bourges , permit aux habitants de démolir la grosse tour, cequi fut promptement exécuté pour profiter des t,tatériaui 2 -

et, aurait-il dit ajouter, polir 50 débarrasser de la forteressequi dominait la ville. - (Voiries auteurs déjà cités.)

- M, de Boulainvilliers ajoute encore ici que le gouverneur.

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général doit avoir sous lui deux lieutenants de Roi dont lischarges ont été citées par édit du Roi, en 1692; mais qu'il n'yen n qu'une de levée pour Ni. de Bancher; que l'autre est va-cafte.

.ftîardcfiaussde. - La maréchaussée Se composait , en 4789,D'un prévôt général;D'un lieutenant à Boutes, d'un sous-lieutenant à Bourges

un à Anbigny;De deux brigidcs à Bourges,- une aux Aix,— à:Vierzon

Aubigny, —Villequiers ,—Saneerre ,- Sancoins, - AttognyD'an sous-lieutenant à Saint-Amand;D'une brigade à St.-Amand, - à Cliâteauneuf,à Dun-

le-Roi, - à CulaisD'un lieutenant à Châtèauroux, - un à Issoudun;D'un sous-lieutenant à . Cbâtilloh , - un à IssoudunD'une brigade à Cliâteauroux , --à Argenlou, -- iluzançais,

- Le Blanc, - Châtillon, - Saitit-Benoisi, - Valençay,Issoudun, - La Châtre,— Dnnzy, - La Charité, —BouSSaC.

L'indemnité de logement émit payée par la province sur lepied de pour le prévôt, 500 liv.; pour ]e lieutenant, 250 I.;pour le sous-lieutenant, 150 I.; pour le martclial .deslogis, 70L; pour te brigadier , 60 L; pour le cavalier, 50 liv.

Archives dé lâssemblée provinciale du Berry. - Registresde conptabilihé.)

L'Etat de la France en 4739 perle la compagnie de nia ,-é-chaussée de la généralité (le Berry à 95 cavaliers divisés en 17 -brigades ; Bourges, Vierzon , Neuvy , Le Blanc, Argenlon,Aubigny, Sancerre, La Charilé, Ctiôteauneuf, La Châtre,Saint-l3enoit-du-Sauit, Saint-Amand, Saucoins, Villequiers,Cl.àtillou . sur-lndre, Châteauroux, Issoudun.

Noblesse des Maires deBourges.

3e niai point à m'occuper de ce privilege de la ville deBourges sous le rapport historique, mais seulement sous le raft-port économique.

Si LooisXI avait voulu porter que atteinte au prestige dé lanoblesse et, l'éparpillanl, ses lettres-patentes de 111911 servaientmerveilleusement sa politique; mais en même temps il a fait léplus funeste présent à sa ville natale. Je ne le jugerai pas ici aupoint de vue des idées libérales de notre temps si peu favora-bles aux priviléges; mais.déjà, sousl'aneicn.régime, il parais-sait aux Sens désintéressés abusif et très-préjudiciable àla pro-,

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-75-'vnce. - On le regardait en grande partie coinhtic la source dela mollesse et de l'inertie qui régoaieutdans le Berry coin nie leprincipe le plus destructif de toute espèce de commerce. Aus-'sitôt quoi, négocia Il t avait ramarsé une tortue ut, peu C0fl5i rdérable , il briguait les cha'gcs in ait ici pales pour anoblir luiet les siehis. Il en résultait (le nombreux inconvénients unefois anobli, un maireon échevin, bon administrateur, n'enémit lias moins écarté de la municipalité pour faire jouir unenouvelle funille de l'anoblissement. Les famillesles notables duliers-élat renonçaient aux établissements de commerce et de -manufacture an rnornent où elles auraient pu leur donner plusd'étendue à l'aide des capitaux acquis par leur travail; - ma-ment précieux où l'industriel est plus qtïe jamais en situationde lier ses travaux et Lon industrie à l'avancement de la pros-péiilé de lélat; - c'est alors, en effet, que les négociantspeuvent 5e contenter (l'un rnuindi-e i,,térct tic leurs empans ;

c'est alors qu'ils peuvent faciliter le commerce d'expoi talionpar des avances; - c'est alors qu'ils peuvent hasarder davan-tage et s'ouvrir, par des entreprises nouvelles, des routes en-core inconnues. On lira, quelques pages plus bas, que c'est ledéfaut de capitaux qui a amené et maintenu l'état de détressedans lequel sont tombées presque contes lesindustries ber-ruyères, et le don fatal de Louis )t n depuis long-temps étéregardé comme la cause première de celle ruine. - A ces là-cieux résultats il faut ajouter le nombre toujours croissant ticsprivilégiés. Les tailles et impositions qu'ils 5m payaieitt lil as, etqui auraient élé considérables comme proportionnées à leuraisance, retombaient nécessairement sur le peuple, c'est-à-dire sur des nisérables qui, par-là, le devenaient cttcorè da-vantage. -

Tel est le jugement que portait de ce privilège M. Dupré deSaint-Atour, intcndauL en 4765. (Lettre 4 Al. Berlin, minis-tre et secrétaire-d'ctat , et Necker, imdmi,tislration des Fi-stances.) -Voir ailssi l3utet , page 73.

Cette vérité avait frappé depuis long-temps les esprits réflé-chs; car dès 1617, l'assemblée des notables réunis à floncuavait élé saisie de cette question au non' du flhi ; mais la (hifi-cuité de trouver les tonds nécessaires au remboursement duprix des charges empêcha lesuotables de remédier à cc déplo-rable abus que les besoinssans cSse augmentés forcèrent àétendre. - Il est étonnant que le comte de Boulai ttvihliersqui n'estimait que la vieille noblesse féodale., n'ait fait aucuneremarque sur ce passage, et n'ait pas protesté contre cet appel

5.

Page 72: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

des vaincus au partage des priviléges des vainqueurs. Du restetous les économistes ont partagé ce sentiment. Le marquis deMirabeau , dans son Traité de la Population , signale celle ten-dance funeste, qui faisait sortir tarit d'argent et d'industrie ditcommerce.

Justice des Bonnets Verts.

Ce bizarre privilége subsista jusqu'en février 4757 et nefut aboli que par les mêmes lettres-patentes qui ordonnèrentla destruction de ta Sainte-Chapelle. -L'article S desditeslettres porte Toute ta juridiction et justice temporelle quipouvait appartenir audit chapitre -de la Sainte-Chapelledans la ville • et banlieue de Bourges, - notamment cellequ'il y faisait exercer et' soir pendant sept jours consé-cutifs du amis (le niai de chaque année, sera éteinte et snppri-niée et demeurera réunie à notre bailliage de ladite ville, ainsique, par ces présentes, nous éteignons et suppriilions ladite

-justice et la réunissons audit bailliage , sans qu'à raison de la-dite extinction et réunion le chapitre de ladite SaiuiteCtiapelleni celui de ladite église métropolitaine puissent, à titre «in-demnité ou autrement , prétendre aucuns dédommagementscontre tes officiers dudit bailliage. - Le reste de t'a rticle or-donne la réunion des papiers ail bailliage de llnnrgrs.

Cette justice des Bonnets-Verts s'exerçait du 46 niai au 23,inclusivement.

Il serait superflu de faire sentir à combien d'abus devaitdonner lieu cette intermittence sIc deux tribunaux différents.Nous laissons à I'hislorien du Berry le soin de dévoiler bientôt

- la source de cette bizarre faveur accordée au chapitre du dia--jean. - -

-Lorsque le cardinal de La Rochefoucauld parvint par soncrédit à obtenir la destruction cia chapitre de la Ste-Chapelle,011e des raisons que la complaisance de l'intendant de la pro-'vince mit en avant rut l'avantage qu'il y aurait à abolir cettebizarre justice, comme s'il n'eût pas été plus simple (le dé-truire l'abus que de détruire te corps et les monuments.

Finances.

La 9éoérohté de Bourges est composée de sept 4(caioni.....- Les élections de Bourges et de St-Amand sont aujourd'huidans te département du Cher, ainsi qu'une partie de celle dIs-

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- -'sôus'ltsn ; Issoudun, Châteauroux, La Châtre dans le départenient de [Indre La Charité dans la Nièvre.

Le domaine de Mehun est enjagd d M. le marquis deEliodes.. .- Les Pot (le Cliemault et Pot de Rhodes ont remplide hautes fonctions dans les 45'., 46'. et 17'. siècle.,, Une par-tie des papiers de cette famille, conservée aux archives du de-parlement (iii Cher, 'contient des documents historiques duIl itis [raid. intérêt.

Celui de Oilil1on'-sn,'-Jud g d M. Antelot.,. —Un Mon-sieur Anielol, homme d'une parfaite médiocrité ., fut .lj,pèIépar Maurepas au ministère de la maison du Roi (Louis XVI),Il n'y n pas trace qu'il se soit occupé d'attirer les bienfaits duRoi sur la province, excepté pour faire paver la traverse deChâtillon sur les fonds ordinaires dus ponts -et - e.ba ussées.(Archives du Cher, fonds de l'intendance.) Sa famille eut plusà se louer de sa sollicitude; il pourvut son neveu, au sortir (lesbancs, d'une bonne intendance.

Domaines engagés... - Les papiers et registres dû bnreaiï(les finances sont conservés mir archives du Cher et peuventtre sauvent d'une ifrande uUiité aux acquéreurs ou détenteurs

acluels des anciens domaines engagés.II faut encore compter dans les revends du foi:Le droit rie marc d'or;— la ferme des postes; - celle des

messageries; celle de Poissy - la régie des poudres; - laloterie royale; - le bénétice des monnaies; la ferme des aOl-mages ;— la taxe d'industrie; - les vingtièmes, la capitation,devenus fixes d'accidentels qu'ils éloieùt d'abord.

Je n'ajoute pas ici léijinniéralion des droitsélablis successive.meut dans les ail nées suivantes, flans celle liste d'izuposil ion ntligure pas non plus la nomenclature barbare des innombrablesdroits silgneuriaux qui pesaient sur les populations, et dunt iln'est question ni dans le Mémoire adresse à l'intendant ni dansson travail.

Il fout ajouter à cela les nombreux aecessoirS de la 'taille,qui, de même que le principal, pesaient exclusivement sur lestaillables. Et on jugera de leur importance par les chiffres suis'ants

En 1781, la taille montait à......824,924 liv, 2 S.Et ses accessoires à.......fl..448,l18 1 d.On voit qu'en 80 ans environ la taille avit doublé.Brevet de la Taille. — Tout ce que dit l'auteur des règles

4ela confection du brevet de la taille était bien en effet dansla réglements et ordonnances.; niais il ne dit pas qu'en réalité

2

Page 74: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

- 78 -tout était livré à l'arbitraire de t'ititcndaut, et ne fait pas mon-lion des déplorables abus dont je nie propose de dérouler .1)1115

tard l'ollligeant tableau, avec les procès-verbaux des assembléesprovinciales, ainsi que pour les gabelles ) aides, etc.

Ferme des Postes. - L'auteur entend par-là les traites fo-raines qui ne sont pas du compris de la ferme des gabelles.(B.)

A la suite dii total des impositions, évalué par l'intendant à2,229,677 liv., M. de Boulainviiliers ajoute

Il est aisé de voir par ce calcul que l'auteur ne fait point en-trer dans soi) compte la plus-value des fourrages tu (le tous lesautres droits nouveaux unis au domaine; l'augmentation dusel non plus (lue les 2 sols pour livre d'attribution nouvelle nimême qu'il n'a fait aucune men lion (le la capila tien ; de sortequ'à bon marché faire, on peut dire que le Berry paye au Roidans l'état 1,résetit plus de trois millions de livres , somme vé-ritablement excessive par rapport aux forces de la province,dont l'auteur va faire le détail, eu considérant le pi-oduit riechaque élection avec ce qui s'y rencontre-digne d'être obser-vé. (B.)

E(ectiôn de berges.

L'élection de Bourges comprenait les paroisses de tAchères, - Alloguy, Altobis,— Annoix,— Arçay,— Ar-

Ville, —Auigi ,y.Village5 , A obi ngesou Les Binges,—Avexy,Augy_SIir-AtlboiS. —Avord, - Azy, - Bannay, -Bal lieu , -

,_Bengy.sur.Craou,—Berry-ogVillequiers ,__Berry-MarmagilO ,—Rlanca fort, — 13 let ,—Bois-belle,_BoucaId ,_Bourges ,—Boutleret ,- Botiy, - Jircoy,—flué,— Biissy, - Clialivoy-Millon , - Cbarly,— Cltassy,-Chavignoiles (te canton de ),—CliauulOut ,- Ctemont ,—Con-dressault, Coutres, - Corilinse , Creey, - Crcwiiçy,-Croisy,— Grosses, - CIizay,_flampierr an-Gi'ot - l)un-le-Roi ,_Ennordre ,- Farges, - Fetix ,- Flaviguy,— Foriteuay,—Foèey,— Fussy, - Givardou, - Givaudiu , - GroisesGron, - lleuriclieniOn, -'- tlutnhligay,—lvoY-tc4¼é , —Ja-lognes ,tJars ,—Jouy,— )ussy_Cbanlpagfle,La Celette,-La Chape lle-St. -UrsiO. - La Cliapelte-d'Angillofl , - La dia-pelle-llugoo. euflerry,—La Chapelotte,—La Faye,—Laniali.—Lapan. _LavCrditie ,—Leray,—LC5 Aix ,—Le Subdray,-

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- --Lev et ,—Lirneux,— Lissay,—Loetiy,—Lugny-en-]lourbon.,--Lui cy-le-Sauvage , —Marigny,.--Marrnagne,—Melsun-Ville,-MSélréot-su r-Sauldre, - Ménétréol-sous-Sancerre , - Mene-bu-Raid ,- Menerns.'-Salon,— Méry-ds-Bois, —Montigny,-Morogucs , - Morthonners,—Moulins-sur-Yèvre ,—Nançay,- Noves ,—Nérontles,—Neuilly-en-Dun ,—reisvy-sur-Baran-joli ,—Neuvy-Ies-deux-Clocliers ,—Nohant-en-Cnût,— Oison,—Osmoy, —Osmery, - Ourouer,— Parsssy, - Pigny,—P]ain-pied,— Pouzy,—Préeillv-Milly, -. Presly, —Qua iitilly, —Quin-cy,—Raymund ,—Reign,—Ilians,— Sagoiitse ,- Saligny,-

- bav p gsiy-cn-acplatne,—aavsglly-en-aancerre, -Berry, —Senneçay, — Sens,— Soie, —Soulatigis,— Subligny,-Su —z Snry-prùs-Léré,— Saint-Aignan , - Saint-Bouise,—St-Caprais —SL-Denis-de-PaIin.

Vol allgy, - Sainte-Iliontaine , - St-Palais-en-Sepla lie, - St-i'alais-en-Berry,—SL-Satur, —St-Sauvier, —Si-Seaux ,—Saint-Sytvain-des-Averdines,—Saitite-Solange,— Sainte-Tliorette,—Te ndron,—Thou,_—Trouy, —Va illy,-.Valliguy-Ie .Monial .,-Vasselay,—Vcaugues,—Verdigny,--Verncuil, —Vicizon-Vilte,- Viei-zon-Village, - \'ignoux-sous-Ies-Aix, - Vignoux-sur-Baranjon ,—Vil labon, —Villegenori ,—Villeneuvc-sur-Clier , -Vil lequters,—Vinon,—Vorly,—Voroay,—Vouzeron,—Vrost.

Commerce des Laines.Leur exportai ion est contraire auxordonnances. (B.)

- BOURGES.

Nous avons jNIrtd des principaux orne,ne,tl, de cette villeen partant de t'Eglise et de ta Justice. - Les bornes de cesIlotes et te ptojet que j'ai eu de faire une introduction A OIttravail d'histoire administrative, m'interdisaient de réparer icil'oubli où l'intendant laisse les monuments de Bourges.— S'ilobi emprunté quelques iiotes aux ouvrages de Catherinot et lesetit fait compléter, il nous etit donné, au lieu doue phrase itou-tue, des renseignements précieux sur l'état des monumeuls dela ville à une époque où beaucoup existaient encore qui ont é!4détruits depuis.

Ville d'Hcnrie&cmont. - Les l i es anciens seigneurs connus

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- 80 -soin teni de la maison de Sully qu'oc' tient avoir été aidée decelle de Champagne. (B.)

Le Roi acheta cette principauté de M. de Béthune, en 1766;mais les sujets du prince, en demeurant sujets du Roi, devaientpendant 20 années rester exempts de toute contribution, et ondevait céder et' échange, à M. de Bêtbune i des tel lesde (iO,000livtes de revenu. C'est l'accomplissement de celte conditionqui ornera la scandaleuse affaire du comté de Sancerre; (Voirsine Histoire de Sancerre Publiée sous le • nom d'Avertissementen tête de la réimpression de Jean de Léry, par M. L. Raynal;Annuaire de 1844.)

Au&igny. — Raids inviltiers dit qtse c'était lierconfiscation551e Charles-le-Mauvais, roi de Navarre, qu'Aubiguy étaiLseiilr dans le d bisiaisse (lu Roi,

Il se faisait -à Aubigisy des draps pour les tmtipes i des 5cr-geset des droguets; le commerce des fils y était osez étenduil y avait dans les enviions deux verreries; une ])Otsr les bou-teilles, qui était très-estimée, et l'autre pour les gobelets et les-coulages pour les liqueurs:-

-sAscmsnE.,-

Le prince de Oo,,dé s'en rendit adjudicataire par décret,en 1640 (en 1628, suivant l'abbé Poupard ) pour une 500101emodique de 35,000 liv., ce qui porta les habitants à se enlisereux-mêmes pou, payer celte somme ;su profit de leurs anciensseigneurs et leur conserver une terre si noble et si ancienne.Mais leurs efforts furent vains, le parlement ayantjugé que['adjudication l'aise an plus olîrânt, revêtue de toutes les for.rues, 00 pouvait plu recevoir d'atteinte: et comme, pendantle cours de cette instance, le terme du i -cirait lignager q nel'on en pouvait taire s'écoula sans que les seigneurs dépossédéss'avisassent d'en ta ii-e usage, la possession de -13 n)aisots deCondé est devenue incommutable. (B.)

On sait- les scandales qu'occasionna plus lard l'échange decette terre entrée dans le domaine du ltoi par- suite d'une- -connivence coupable de M de Calonne avec M. d'Espagnacqui t'avait acquise de la succession de la princesse de Conti.

Siégc de Sancerre. - On voit que ni M. de S&aucourt niM. de Boulainvitliers n'ont connu le récit que nous laissé dusiège de Sancerre Jean etc La Cessée, catholique, sous le titrede: Nouveau discours sur te siège de Sancerre, depuis le com-esencemen t qu'il fin planté devant la ville, air de ja nvi cs

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—SI—-1573 jusqu'à présent, le camp du Roi étant encore aux envi-rons tt'icelle.— Rouen, 1573.—Ouvrage devenu extrêmemeutrare.

La relation de Jean de Lés-y (et non paspas iran de L'Hêri,comme l'a écrit M. de Boulainvilliers), était devenue aussi fortrare; elles ont été réimprimées toutes deux dans les Atanuaircgdu Berry des années 4840 et 1841, sous la direction de M. L.

- Raynal, 1". avocat-aénéral , avec d'autres pièces rares relati-ves à Sancerre, I*éeédée d'un avertissement et- accompagnéede cartes.-

Cet avertissement, qui est fan excellent abrégé de l'Histoirede Sancerre, rappelle quelques mouveoeots des protestants deSancerre, en 4621, qui forent comprimés par le prince de

- Condé, et dont if n'est pas fait mention dans le Mémoire del'intendant.- -

Il y a aujourd'hui un temple protestant et un - ministre à- -Sancerre.- -

Il est nécessaire de remarquer encore, au sujet de la ville deSancerre et de son territoire, que l'on eh attribue communé-ment la fondation à J. César,èt que cependant il y o beaucoupplus de probabilité à rapporter l'étymologie de son nom auxgrandes peuplades de Saxons que Charlemagne transporta dansce pays; en conséquence de quoi il a été depuis nomme flac- -tus Saxoni'aus, ou simplement Saroaaicum on trouve en ef-fet , dans 011e grande partie de ce pays, une espèce de peupledifférent des autres, que ton regarde comme esclave, et quipeut être ou les restes de ces Saxons, ou petit-être avec plusd'apparence, des Gaulois qui demeurèrent parmi eux. (B.) -

Château 'de )llehue. - M. de- Boulainviltiers , plus exactque l'intendant, dit que ce château -fui bâti pàr Jean, duc deFerry et habité par Charles Vil. li fait en outre mention qu'il -était de tradition dans le pays que ce château était sujet à arefrappé de la foudre. - Il ajoute if n'en reste à présent quela chapelle, quelques escaliers qui n'ont plus de conamuni-cation avec ce qu'if y n encore d'appartements subsistants. Cechâteau est un beau reste de la magnificence et de la modestiedes temps passés; la situation en est admirable, et la pierredont il est construit est aussi blanche que le marbre.

Le passage relatif aux anciens seigneurs de Metiun est f&rtembrouillé dans le rapport de l'intendant. M. de Boulainvil-liers l'a rétabli ainsi; la seigneurie de Mehuci était entrée dansla maison de Boberi , comte d'Artois, par l'alliance d'Anhicie

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- 82 -dc Courtuiai avec Robert il, totale d'Artois, et en celle deCulottent ai par 'e laai illge de Maha oh • héritière (le Ni eliunavec tiobert Il, fils (te Pierre de Fronce , sire - do CourlL's,aifils du roi Louis-le-Gros. -

N'ayant pas le projet «le compléter ici l'historique des villeset châteaux dont l'intendant aura parlé dans suit émoi,,, jelie puis mieux faire (lue de renvoyer, pour lui de Meliun etles autres-au Mémoije de M. de Bengy-t'uyvallée, publié dansl'A,,onairc de 1843, et à la Notice de M. Louis Raynal , sur lechiâleau de Bois-si r-Arné , compris dans l'élection tic Bourgesdont M., de Séraucourt ne fait pas mention.

ÉLECTION lit LÀ ChARITé.

Alligny,—Argenviers ,—Arsambouy,—Arlliel ,-'-Authiioux,- Bagnaux , - Beaumo,,t-Laferrière, - Belles, - Bulsy, -Bussy4es-Bninons, - Cessy, - Chaniphin , - C! anlpvouxCliarciitonnay,— Cliannay,— Ctsâtcauneuf, - Ch,a'aiinesColmery,—Couargues, - Couloutre ,—Couv,—Oompierre-flonzy ,—Etreehy, - Carigny,—Giry,—Ctierctiy,—Hei-ry,.._.Houdan ,—Jussy-]e-Ciiaudnier,—La Cliapelle-Molinar.J ,—LaCliarité,—La Celle-sur-Niévre ,- Lc Chautay,— Le Gravier,—Lugtty-Clianipg,ie,—M-anay-lc-Vieil ,- Marcilly,.-Mcne..treaux ,- Menelou-Couture , - Mesves.— Mornat,— Munot,—ISlunlin ,—Nauay,—Narey,—Oudan,—Pen-oy_la_MotlePouilly, - Prccy, - Bavant, - Reboorse ,- SancerguesSevry,—Sichaiaps,—Su l ly-Verger, - Saint-Andelii,,—Saint.

r%ia lit n-desChIain ils, _SL_Martili_lalarelie .—St-Martin-du-Pré,—St-Mai-tin-du-Troiicay,—St-Queritin ,—Saint-Vrai,,Tliauveoay,r—Ti-aev,—Varennes.

3e ne sais continent expliquer l'inadvertance quia fait quel'auteur de ce Méritait s'est si étrangement trompé sur la posi-,tin,, des villes. de La Charité et de Pouilly. Ces deux villes sontsur la rive droite et non pas sur la rive gaudie do la Loire. M.de fioul-a mviii k-r, s'était-il aperçu de cette faute, je ne le sais;niais il a supprimé le membre de phrase qui la contient. -

Forges da. Nivernais. - C'est en 1655 qu'elles ont été siactivede p st occupées pour la 'narine. On cornait les établisse-ments métallurgiques du gouvernement qui animent encore ce-

ays.

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Les forgesforges tic la Ceaussade ont été acquises par le Roi en1781; ois ignore pour quelles somma, la'O qu'on l'a diss-mulé dans les comptes communiqués aux notables.-, Ainsi onne met rien en recette pour 4786, et on porte eu dépensepour l'exploitation • 900,000 liv., et à compte surie paiementdu prix principal, 440,000 liv. Total, 4,340,0 00 11v. Dans tecompte tic 4787, ait. 0, on porte du chapitre des revenus,fonds à '-ecevoir de la marine, pont' recru ilote de ces rotes,900,000 livr., et air de la dépense, art. 35, forges dela Cltanssade, 4,000,000. Enfin, dans le compte-rendu au Roi,en mars 1788, publié par ses ordres, on évalue le produit deces forges à 8000011v., et on convient qu'elles ont coûté plusde 3,000,000 (Proc.¼ -verbal de lassons bide des IS'olables, auxétats-géiséraox sui' les réformes à faire, 1789.— Anonyme.)

L'élection de La Charité fut établie d'abord en 1635, puissupprimée, puis rétablie par édit de ft'vrier 4098, enregistréeà la cour des comptes le 26 mars (le la même marée. L'édit Fat-tribuaiL d'abord à la généralisé d'Orléans et la composait deparoisses distraites des élections de Gien, Nevers et Bourges.

li y était établi un prtlsidrnt, un lieutenant civil et criminel ,un assesseur premier élu et quatre élus, un procureur du Roi,deux receveurs des tailles (lui devaient jouir des mêmes joli-dictions, honneurs, autorité, prérogatives, exemptions, pri-viléges, remises, franchises, libertés, et généralement de Lotisautres droits, fonctions et exercices dont jouissaient lesolti-ciers des autres élections. - Il était créé et' litre d'office liéré-ditaire en la même élection ,six procureurs postulants, un tiersréférendaire tumeur des dépens, un contrôleur des déclara-tions de dépens, un premier Isuissier • deux huissiers audien -alois et deux sergents des tailles.

La réunion de ta nouvelle élection à la généralité d'Orléansétait Otto faute que l'on reconnut bientôt, et un nouvel édit du14août de la même minée la rébnit à la généralité de Bourges.

Le premier président fut M. Sébastiei,-Pierre Bernot, con-seiller au bailliage et siège présidial de St..l'ierre-le4foutier,installé par le bureau des finances, le 9 jaùvicr 1697.

ÉLECTION D'issocbgN.

- Aineuil ou Ineuil , - Ansbrault ,- Bellefaye ,- Beteste,-Boinmi ers, —Bouges, —i3oussac-le-Clsàteau, —l3oussac-l'Egl ise,Rrinay,—Br ion, —Brives ,—l3uxière-St-Georges ,—Chambon,- CttArost ,- CliMeaumeillant , - Chàteauiseuf-sur-ChCr, -

Page 80: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

64 -.Cherry,— Cliezal-Benoit , - Cliouday,— Civray,— Clugniac,

Cluis-Dessus, - Chais-Dessous, - Condé-en-Bommiets,- Condé-en- Lignières. - Cerboy, - Corquov, - Codon-en—Graçay,— Daine -Sainte, - Dampierre-eti- Graçay, -Daihpierre- cii - Jssondiu ii, - Diois, - Bion - Donimerot- Genouilly, - Cireux,.— Gouers, - Cuilly, - lds-Saint-loch, - issou d un, - La liertenous, - La Cha pelaude, -La Selle,— Lazenay,— Le Châtelet,— Levroux ,—Ligiiièrcs,—Liniez,—Lizeiay,— Lys-St-Ceorges,—Luçav-Ie-Ctiétif,-Lunery,—Lury,—Mureuil ,—M-aion ,—Massay,—Ménétréol,—'Merioux ,- Meunest ,- Migny,— Montiercliaurne,—Mont-louis, - Nettvy-Pailloua, —Neuvy-St.-Spulere, - Nouzerines,—Paudv, —Planches,— Plou,— Poisielix ,- Pr.iuilly,—Pri-nielles ,—Pruniers,— Beboursin ,- Renilty, —Bezay,— Sar-zay, -Segrv, —Selles-sur-Nalion ,—Sw-uel .,- 55-Ambroise,-SI-Août ,- SI-Aubin ,- SI-Baudet ,—Sainte-Colombe, - Ste.Fauste , _StLFlorcntin , —StGeorges-sur-Arnon , —St-Georges-sur-la-Prée , - St-uilaire-de-Court,—St-Hilaite-en-Lignières,- SÉJean-des-Cltaumes, - Sainle-Lizaigiie , - St-itlarlin-de-Court, —St-Outriile ,—St-llialier,—Si-Pierre-de-,Jards ,—St-l'ieri-e'les-13ois,—St-Syrnphorieo , - St-Valentin ,—St-Vineent-de-Gy,—Tersitlat ,- Tizav,—Touci a y , - Tranzault,—Venes-.nies ,—Villeeeii,i , - "OuilI011. -

Voici une des additions les pins singulières du premier édi-teur que je dois reproduire ici, n'en déplaise aux habitants dela Champagne berruyère.-

Entre les singularités de la province, il est nécessaire de Te-

marquer lé caractère et la manière de vivre de-la plupart deshabitants de cette élection, surtout tic ceux qui cultivent lesplaines que Pou nomme la Champagne les peuples n'ontpresqlt'aucune propriété ni faillis, ni meubles; ils vivent en-semble jusquà.20 ou 30 ramilles, plus ou. moins, dans unemétairie dont le fonds et les bestiaux appartiennent à lui pro-priétaire: ces familles se choisissent un chef qui conduit le mé-nage et distribue le •travail à tous les autres; s'il se conduitmal, elles e destituent et en choisissent un autre, niais lesdettes contractées par le. premiér sont toujours à la charge dela communauté. Il n'y a pas de nation plus sauvage que ne lesont ces peuples-là; on en trouve quelquefois des troupes à lacampagne, assis en rond au milieu d'une telle .habobiée , ettoujours loin des chemins; mais si lIon en approche, cettetroupe se dissipe aussitôt ; tes villages sont composés de trois oitquatre ,oétairies pareilles séparées les tilles des autres souvent

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•de pl usplus d'une lieue, et tes églises avec la maison (là curé sontseutés au nntièu des champs; au reste, il est fort rare que lesfamilles habituées dans une métairie s'abandonnent conflueaussi la deslitutjort des chefs mi assez l'are, parce que ce]iai quiu fuit tes dettes sait ordinairement mieux qu'un autre le moyendeles acquitter. Le proliriéta ire u madaIr moi lis la principale ùu-torité (tans le choix (le ce chef, quoique tous les lnernbrr-tuisoient également engagés; muais le profit commun ffft sa sûre-lé et soit avantage. L'ordre de Citrons possNdc une grandepartie (le ta campagne où choque abbaye u ses métairies et sescolons quelques autres maisons religieuses y ont aussi tesleurs , et le surplus appartient à des seigucu es ou à des parti-culiers habitants des suies, (Il.)

Cet état de sauvagerie a sans doute bien changé. Quant àI 'esprit d'association qui ani,nai t ces peu pures misérables, ilne me parait pas si à dédagrier qu'il semble l'avoir été, et àcôté des hallucinations de quelquesutopistes, il reste toujoursles grands bienfaits de l'association quo eS pauvres paysansavaient devinés tong-temps e vaut qu'ils fussent l'ohjrt de tarit-latsmes théories.

ÉLECTION DE 5ÂINT'AflAXt).

Ainay-lc-Vieil, - Ainay-le-Cliâteau, - Atictramps, - Ar-comps ,—Arde,ruis ,—Arplmeuiltes , - Aude,— BanlmegonBardais ,—Bedde ,—llessais, - Bords. —Bouzais,—Braize,—Céritly,— Clialicoy-les-Noix, - Ctmalivoy-es-Mêles,-- Clio ni-peix ,- Cliangy,— Ctiaren,tou ,—Cl,evanlies ,—Côigtry, —Co -tombicrs, --Comi, - Crezançay,— Cutao ,- Drevarit , - Epi-nèuil ,—Fargeê---Faserdines,_GeSaigny,—Jgl}ol ou Ignou;—Isle ,—Jùrigriy,—La Bruèrc ,—La Celle-J3ruère ,- La Co-lette, - La Chupelaude, - La Clmapeltn-tlugon, en, Bourbon-nais ,—La Groutte,—Lanage ,—La Perche ,—La Tuilerie,—La Vaurranche. -),a Viltaine, - Le Pondis,— t.'EteonLe Tenon ,—Lc Vieux CliMeau ,—Leyrat,—L'Oye ,—Maison-iiais,—Mallerct ,—Marçais, - Meillant ,—Meslori ,—Montge-Doux, - Mal [le, , - Moussais, - Neuilly•en-Saint-AnnandNeuilly-en-Sancerre ,—Nouziers, —Orcenais ,—Orval ,- Par-này, —Parsac,— l'radeaug ,— Preuil , - flegny-sur-Arnon,-Roussines, - Rormsson ,- Saulzai,—Stive-l'Egtise,— Saint-Aignan-dés-Nôyers ,—St-Amand ,—St-Beunin ,—Saint-Cbris-toptie-en-l3arzelle, —St-Désiré ,—St-Georgcs , 7-St-JeanvrinSI-Loup-des-Cliauuacs ,- St-Marien , - St-Paul,- St-Picrre.

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-86--des Elieux ,±StPierre_les.Bos ,—St-Sylvain-de-llalerot ,—St-Sylvain-sous-Toul,—SL-Vic-le .Fleuriét ,—Ttiaumiers ,—Toul -Ste-Croix , —Valnay,—Valon ,—Vaux, —Vernay, —VerouxVesdun ,—Viviers ,—Urçay,—Uzay.

M. de Séraucourt a traité fort légèrement l'article de cetteélection, et il y aurait beaucoup à (lire sur les quelques liguesqu'il lui a consacrées, tant sur le rapport des habitants que duterritoire. Ici l'intendant o erré en parlant et en se taisant; caril a omis un grand nombre de détails qui seraient aujourd'huifort curieux, sur l'industrie (le cette partie de la généralité au-jourd'hui une des plus prospères du département du Cher. -

Je me contenterai ici (le relever l'inexactitude de t'alégatio9que le solde l'élection de St-Aniand est à peu près pareil à celuicela Cliainpaguie-Berruyère. L'ouvrage de M. Fabre sue rendracette tache facile: il y est constaté que les terres cacaires outerres maigres ont pets d'étendue dans 'arrondissement deSt-Amand. Les terres argilo-calcaires en occupent une grandesurface dans la vallée de Gerinigny, dans les cantons de Si.Amand et de Charenton, la vallée de St-Pierre, ne grandepartie (les cantons de Saulzais , du Châtelet, de Chàteautneil-lant; quelques communes de ceux de Lignières et de Château-neuf.

ÉLECTION 0E clIATesultoex.

Argy.—Arplteoilles,—Arton,— Azay,—.Balzerne, —Beau -ché ,—Baudre ,- Bezagette,— l3ouesse ,—Bourgneuf,—t3re-tagne, -- Buxière, - Buzançais ,—Chambon ,—CbAtcaurouï,

Châtillon-sur-Indre,—ChSelles, —Clion ,—Cléré-du-Bois.- Cloué,- Coiisgts , - Crotz, —IJéols ,—Etrechet, - Etrées'St-Genoux, - Faveroltes, ._L Fléré-la-Rivière,— FrancillonGehée,—Habillv,—Hervaux ,—Ileugnes , - Jeu-MalocliesJieu-les-Bnis, - La Cl,apetIe-Arthemal , - Langey.— La 'é-rouille,— Letranger,— Lourouer,—Luant —Luçay-le-Mûle- Luçiou ,- Mannay,— Martizay,— Méobèc,— Mehun-sur-Indre,—Ménétrêol ,—Mezières ,_Meurs,—iIoutitIs,--Neuil-lay,— Nilierne,— Nets ,—Obterre ,- Qazay-Palluan ,- Pal-luau ,—Pannay,—Petlevoisin ,—Pretiaux ,—Rouvre-les-Bois—Sacierges , —Saunay,—Sougé ,—Subtray-Mezières ,—SaInt-Cyran-du-Jambot ,—Sainte-Jemme-le-Sablon , —St-Genotlx ,-St-Lactancin ,—St-Martin-des-Lamps ,—St.Martin-d'Ardentes- St-Martin-de-Vertltn ,—St-3laur, —St-Médard ,—St-Mtchel-en-Brenne , —St-Pierre-de-Lanips - St.-Vincent-d'Ardentes

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- -87-•fendu ,- Toizelay, - Valençay, - Voiles, - Vando'uvrcs-Veau ,-Vic.snr-Nabon ,-Villebernin ,-Viltedieu ,-Villcgon-gis,- Villegouin ,- Villanir ois, - Vil ]ers , - Villiers , - Vi'treuille. - -

Raout, prince de Ddo(s, que l'on croit avoir été de la faI]Iilkdes ducs d'Auvergne. (B.) -

tÂcTIoY DU BLANC.

Âingts ,_Angle,__Antigny,-_ArIIac-l'EflelaVP,--AZCrObIes,-Beaulicu ,- Belabre,- Berttiiocs ,- Bonneuil ,- Bannas,Brosses,- Chaillac (le bourg de), - Cl,alais,-Chamborarit,_Cliâteau.Cuullauane,-Clileau-Loitisae,-r- Clutray,- Con-cremiers,-Coulo'iges, -Cremilles, - C,-ornas ,- Douadic,-Dunet, -Etourneau ,-Eolles ,-Fontgombault, -L"iomental,- Fursac-St-Pierre ,- Cartemps , -.- Jngrancle, - Jaune,-ionac,-La Buxière-Rapy,-- Labuxière, - Lallenielte , - La-n,oriniùrc, ou t'Enclave, - La Souterraine, - LavaudicuLaureuit ,- Lauzarais ,-Le Blanc ,-f.e Botiig-de-LussacLe )10111-SI-Savin. - L'Enclave-d'Aingls, -L'Enclave-d'Ar-

ve-du-château-Pousac, - Les Cliezeaux, - Les lietelles, -Lignac, - Lingé, - Loessières, - Lurais, - Lupac, -Lussac(le bourg de). - Lussac (le village de),--rsiaiilac,--Mandrezal,-Mauviers ,--Mérigny,--Illigné,-'-MiIlouX,-MOrlCrOl!e,---Mouhet ,-Moutiers-Vernec(il , - Naillac,-Naillers ,-Néons,-Nt-soies ,-Nolrc-Dame-de-St-Savin ,-Nuret ,-Oulches,.-Paisay-sur-Crcusc , - l'aisay- le-Sec,-- Parnat ,-Plain-couranit, - Pleurnartin, - l'onligny, - Preuilly-la-Villc, -prisme, - Rivarennes, - liosnav, -- Boussiers,- fluITec,--Saeiergcs,-Sauzelles ,-Saint-Agny,--St-Benoit-dn -Sault,-St-Gira ri-du -Blanc,--- Sl-Etienne-du-Blanctour-du-Blanc, -St-Georges-des-Landcs ,-St-Georges-de-Ciron,_St_Gerrnain,-Sl-ilhlaire-de-llenaiie,-St-Léger-delofa ,.-SL-Martin-le-Maux ,--St-Maurice,-St-Nazaire,-St-t°hele-de-Maitlet ,-St-l'ierre-de-Nols,--St-Pierre-dc-Maillel ,-St.Pierre-de-Pot,ligny,-St-Pient-la-Eenille,---St-Sulpicc-les-Feuilles ,--Tersat,ncs cL tnsac,-Tilly,-Tollet;-- Tournon,--- \'areilles, ---Vercillae-St-Aiguan,Vouhet. -

L'élection du Blanc comprenait cette partie du départementde l'Indre qu'on appelle la Bretifle, vaste plaine mal saine et

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88 —touverte d'étangs si nombreux que M. de La Tramblais, dansune Notice publiée récemment, évalue â 4,000 hectares l'é-tendue de terrains qu'ils couvrent, bien qu'on en ait déjà des-séché un certain nombre. Toutefois, il proteste contre Je ta-Sbleau désolant que M. DaIpI,onse 4 ancien préfet de l'indre,fait de cette contrée dans la Statistique de ce département. Eneffet, l'établissement vies voies de communication, Je marnagedes terres, paraissent des moyens infaillibles d'amener (13115 lepays l'aisance et la salubrité, en faisant successivement dessé-'cher une grande partie des étangs et matais dont les miasmesrendent endémiques les-fières intermittentes et la prenne-pourra revoir ces beaux jours où elle était couverte de forêtsverdoyantes entrecoupées de riantes prairies et arrosées d'eauxcourantes et vives,

Le Marc. --M. de Boulainvilliers ajoute-le nom latin de laville, Obli,scum.

'ÙIXTION DE I.A c,ItTaE.

Argenon ,'--Batteon ,--Baraize ,--Bazaigcs ,--BrinntesCeaulusont et La Breugne,— Celon, - Chanapillet,— Chasse-neuil,— Chassignoles,— Chavin ,- Chazelet,-,- Cidiaittes,--'Crevant, —Crozon, —Dampierre ,—Feuzines ,__irougerolesGargilesse , - Cotir ,La Buxerette,--La Chapelle-SI-Gilles,--La Cltétre,—La Cliûtrc-au-Vicomle,—La Mutlie-Feiutly,— Lacs et Coues ,--Le flagny,— Le Me-noux,--Le Pain ,—Le Peclierean,--Ligiterol les, —Lou rouer,—Luzeret —'Maitlet .—Malicormtaiç--Mni-s—Monl-Ct,ivrier.

--Parassa y, - Pommiers,;— irés'éranges ,-'- Bèauvy,- .- Bon-gères,--Sazeret,---St-Clsarticr,--St-Cyvrant,—Sl-Ctllistopbe-en-Bnttclmerie,—St-flenis-de4oul,et ,—St-Etienned'Ai-geiiton

.—Vic-sur-St-Chartier,---Vic-Eatenaptet,—Vigou,--Vigoulan,—Vijon ,-4Jrciers,

Noblesse de la province.

Seigneurie d'Argentan. -.- L'intendant dit que le duc d'Or"léansavait vendo la seigneurie d'Argentan à MI'abbé d'-Epel'

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— 69 -non; M. de Boulaiuvilliej-s (lit au contraire quil la donna AMademoiselle de Sens, mère de M. le chevalier d'Orléans.

La Maison-Fort • etc. --Lorsque M. de.11oulainvilliers litimprimer, M. de Torcy était mort, et la succession de sa fem-me, de qui lui étaient venues ces terres, n'était pas encorepartagée. Les principaux héritiers élaienL les de Rhodes,

M. de Boulaijivilliers ajoute à la listeM. le comte de Marais,flnraul t;M. d'Argenson ,-Veuil , de 6,000 livr. de rente.La très-courte notice que M (le Séraucourt è donnée dans

son Mémoire, sur les familles nobles du Berry, ést,tellementlaconique, qu'elle ne petit servir en rien aux recherches histo-riques. Il aurait pu cependant-faire un trayait très-utile, aupoint devue des intérêts, pour ses contemporains, au point devue de l'histoire, pour nous,

C'est ici qu'il convient deplaeer.un document quej'ai trouvéaux arehives.du département, dans les papiers (le l'intendance;c'est une correspondance relative à des pièces historiques quele Ministre de la rnaisnil du Roi cherchait A conserver avec unebien louable sollicitude (1).

M. Bertin écrivit le tO juillet 4.765 à M. Dupré de St-Maur,alois intendant de in généralité de Berry

On m'a dit, Monsieur, (1110 tics demoiselles Labbé, qui de-meurent à Bourges, avaient chez elles la côllectiot de charteset de titres originaux qui avait été formée par M. de La flou-massière, et qui lui n Servi pour composer ses ouvrages sur leBerry. Comme parmi ces litres il peut y en avoir de précieuxet à la conservation desquels il est otite de veiller, je seraisfort aise que vous eussiez la bonté de vous instruire par vous-même - on' par quelqu'homuae de confiance, de la nature et dela quantité dc ces pièces, et que vous m'envoyassiez ensuite unmémoire qui pût me mettre ait de leur importance Je crois

(4) C'est A la sollicitude éclairée de M. Berlin que la Franceest redevable des tableaux qui forment aujourd'hui, en, sixportefeuilles, la nomenclature des chartriers existant en Fiance.vers l'année 1770; nomenclature divisée par généralitS, sub-délégations, villes, bourgs, villages et châteaux, dressée d'a-près une série de tableaux envoyés par les intendants de pro-vinces. ( Voy. Préface de M. C/iampoltion-Figeac, en cite desLettres des Rois cl Reines de Fronce et d'ÂngL etc,'re —1' avis1imprimerie royale, 1639.

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- 96 - -juè ces demoiselles qui, dit-on, sont Agées, ne peuvent s'alai'nier des connaissances que vous prendrez de ce dépôt; puis'qu'il ne peut être question de le leur anISer, niais bien 'deprendre (le concert avec elles, les moyens qui peuvent et leconserver et le rendre pins utile. - Je suis, etc.

L'intendant prit la p écaulion de répondre de sa main auMinistre, qu'on ne lui avait pas donné des informations exactessur l'origine de la collection des titres qui était votre tes mainsdes demoiselles Labbé. Elle ne tenait pas (le La Tisaurnassière,

- mais, (lit-il, d'un sieursieur Gougnon , leur qni, vers l'ait4715 ou 4746, avait été nominé procureur-général d'une com-mission établie pour la recherche des faux-nobles dans la pro-vince du Berry sans doute par suite de la pensée indiquée -dans l'Instruction , luge 40, air de la poursuite à exercercontre ceux qui se soustrayaient an paiement (les impositions àl'aide de faux Litres (le noblesse, M. Cougoon se lit remettredans ce temps-là la meilleure partie des titres de toutes les la-mailles; il les garda d'abord sous différents prétextes et finale-ment ceux (lui étaient tIans le cas de les réclamer, ou n'y peu-aèrent plus ou moururent à la peine. Les demoiselles Labhê,peu à leur aise, vendaient de temps à autre quelques-uns deces titres quand elles en trouvaient l'occasion on assura à M.Dupré de Saiist—Mjmur que deux religieux bénédictins leur enavaient enlevé une partie de cette manière, et qu'ils avaient eumôme des choses fort précieuses (1).

On comprend qu'après avoir passé par les mains de ces sa-vants, ce dépôt devait avoir perdu beaucoup de sort

cependant l'intendant s'occupa d'en avoir un état exactmais avec ménageaient, craignant que les demoiselles Labbé,sentant bic,, qu'etles ne possédaient pas trop légitimement lestitres dont il s'agit, ne se refusassent à toute espèce de comnmu-nicatioss, dans la crainte d'être forcées à restitution. La nôgo-

(4) Dom Rivet fut chargé par sa Congrégation de l'Histoirelittéraire de la France; il fut secondé, pour ce qui regoi'de le

,Berry, par na enfant de cette province, dont M&y, liéà Vierzon vers- 4675, mort à Massay le 48 octobre 1723. Letravail de dom Méry fut envoyé à dom Rivet, puis successive-ment remis, pour la rédaction de l'histoire du Berry et duBourbonnais, à dom Jacques Précieux et dom Glande AntoineTurpin. Il était dans l'appartement dace dernier lors de l'in-cendie de Saint-Germain-des-Prés, 20 août 1794. (CAC S. A4

Page 87: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-91-cimien fil délicate, à ce qu'il parait; car ce n'est que le 29 no-vembre 4765 que M. Du pré de Saint-Matir envo ya au ministrel'élat suivant

ÉTAT sommaire des titres renfeésnds dams di//éresets porte-feuilles ou cartons rangés par ordre suivant leur qualifi-cation de maisons ou [antilles, autant qu'il n été possible.

Le n°. 4 renferme des papiers relatifs aux gênéalogiei demaisons de -

4°. De Maupeou. - Elle est connue;2°. De Mcgrigny. - Est originaire de Troyes;3a De ftfesmnc. - Il y a lieu de croire que c'est aujourd'hui

celle de iVàfchâtcl:40. De Midorge, - Elle tire son origine du Dauphiné5°. De Minorai. - Parait sortir (le CannaI, en Bourbon-

nais;V. De Mali. - Elle est connue;V. De Montholon. - Parait sortir de Dijon8'. 1M $iontmiral, de Moncy, de Nenfi'ille. - Parait être

aujourd'hui Villeroy.— Mieolat, probablement aujourd'huiNicola . —d'Orgenwnt.- -.

9', De Paris-- Nicolas de Paria, échevinde Paris en 446;depuis, celte famille n passé dans le parlement et à la chambredes conptes;

10. De Perret , - De Plnétippeanx.— La première tient sanoblesse d'uit conseiller au parlement de Paris, en 4554; la se-conde est connue et sort de Blois;

44. Dc Marte. - Le premier qui parait avoir donné le nomà cette maison était chambellan eu 4383;

12.De Sesuguin-Liury. - D'où, suivant une tiotejointe aux -pièces, M. le marquis de Livry, cordon-bleu en 4724;

De Sanguin-Mafllers et Meudon. - Vicomte de Neurchâ-tel en 4444;

13. De Sive. - Elle est ot-iginairede Piémont;44. De Serin. - Tire sa noblesse de lacour des aides etdu

-parlement;15. De Simon. - Était dans le parlement avant 4436;46. 0e Spifame. - Cette maison est originaire de la ville de

Luqùes, en Italie, cl o passé en Fronce en 4340;6.

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—.92-V. De l'irou. - Celte maison date de 4330 et sort de l'or-

léaliais;48. Dc Thurin, - Cette famille Lire son origine d'un tréso-

rier de France à Lyon;19. De du Tiller.— Elle parait être alliée à celle 6e Chabot;20. De Tronçon. Cette maison est originaire (le Paris,

eu un conseiller au parlement en 4510, Up prévôt des mur-chauds eaiisa4, et on conseiller d'élat, etc.;

21. Dc 7\rdert. - Originaire de Mirebeau en Voilou, datede 4402, conseiller au parlement de Paris;

22. De Vandetar. - Celte maison, qui peut aujourd'huiêtre connue sous le 110m du marquis de Persan, pareil êtreoriginaire d'une ancienne et noble famille d'Italie:

23. Dc Versons. - Est originaire des environs de Falaise,en Normandie; il parait que son nom est Letourneur,

24. De (q maison de Viole. .,,.. Cette famille est originaired'Orléans; le premier qui parait lui avoir donné la noblesseétait correcteur de la chambre des comptes de Paris en 1440;

25. De Hotman. - Est originaire de Clèves; a passé enFrance en 4480;

26, De Vitry. - Philippe de Vitry étaitseerét&re des roisPttilippe-le.Hardi eLPltilippe-le-Bel, fan 4285;

27. De Jubert. - li ± aeu Jean Juhert, p résident de lajour ifics-aides, de Rouen ;-

28. Hennequin. - Cette maison est-originaire de Troyes etparait être alliée à celle de Phélippeaux, .à cause des femmes.Elle peut être connue tous les noms de Damrnartin et d'Ozon;

29. -. De Picot, baron de Dampierre. - Est originaire deBriè; -

80 De la noble maison de Prévôt, seigneur de Saint-C'yr.- Il y une branche nommée de Moulins;

Bi. De IIagUiCT. —ESL Allemandç de nation; passa en Franceavec Ytabeau de Bavière, femme du roi Chattes VI

32. De Refuge. - Est oI:iginairc 4e Bretagne;-33. Rivière. — flo&crtet. - Celle-hi pcut4tre mieux con-

nue sous te nom de baron d'Allayc; il y n eu des alliances avecla maison Babou de LaBourdaisière;

34. De La Çrojw,laiwy. Celle, maison est plusconnue.aujourd'hui tous le nom de Castres;• 35. Le arre-d'Orrncsson.— Elle est-connue.

Fournie, -,- Tire son origine de SQit-Maçcct,prjtArgen.ton en llerry ,sou& Çhar; VII . , et popprait.peuttétreaujour.

Page 89: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-03--d'bui Ôtée celle de Boismàrmi,s, sous

le isom Ué FouM ier (leBoisntarffija36. De La Guesie, — Cette maison paraissait ancienne sansle règne de Salt Louis, en 1249; elle S allhijd k belles de

LaCliastre et Seguier de Sorel.37. Dé Lainaignon, .Est connu e ci existe défliis 4288; -38. De Landes. - Est originaire de Gênes et vint en hà,icésous le règne de Charles VI;De Laubc*pine. l'arait êti'e originaire dû Béautb ê d 43rn;39. De Le l'écart, - Le prèiàier 4013 dôhné lé floffi cEttefatfl jlle était ùiaare ardih'âjrè en la ellajabie déJ ebniptcs sâlisChbrI VI; -40. Dc Longeai, —Le p'r&nier de oetté mnisa

Guilleume f due dé N0tafldie f à Id eonùêté d'-Ang!etérre Enoctobre 4066'

140244. De Loméuje, -- Est originaire di,; - Limutii)ilbtc de

• 42. De Loynes,Est origïnai're de Beàtseniiy, eù MW.,Languejouc, I.— Anbblje en 1485

De Lorft'vre,....Date - de 1360 et parait biliée à dàlldé LUe-pital-.Vitry;-43. De Lottin. — Tire sa noblesse du parlement de Paris,

en 1480:. --44'. 0e Luillier, seigneurs d'Qryg.ja( et de, flou (aneo,n-t......

Orighiaire de Paris, parait exister depuis 136145. De Vflrsilljer d'Intervijje, - Parait être- originaired'Orléans;---46. De Machault. — Elle est t000ùeet date de ISIS;47. De Lemaistre, — Existait dès 1484 -48. De Marigot. — Cette maison- est oriinaire de Louden

elle est alliée à celle de-Pliélippeaus ;- .--.49 De Marillac. - Cette m aison parait Otre originairedAuvèrgne; avait le titée d'écuyer cd (382;- 50. De Pjnon. -Ancienne dans le parlement; --Si De Pômrnercuj d du Prate — De cette dernière sontissus les et barons de Viteexux,52. De Potier, .-. Cette maison est- connue sous le nom deGesvres.

Les portefeuille4 et- S'Conlenajent p lusieurs in.ventaires de titres dû noblesse fournis nitr deBout-ges différentes époques ;. des-notes,- mé1ioirc's etgcriéalegjesdoht M, Dupré de Sr-Maur ne donna pas le détaiL

Page 90: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

-94-.Le portefeuille i'. 6 cotilenait des édits, ordonnance, etc.,

concernant tordre (le Notre-Dame du MontCurrnet et antresordres.

contenait différents titres, comme contrats de ma -risges, tealatilenis , oequisiliotis, etc., savoir

4°. Dc la famille (les Fradet, en 4345, qualifiéS d'écuyers•en 4458;

2'.De i'vssi, écuyers en 4393;3, 0e Chambellan seigneur de La Gardioe, et secrétaire

de MonseiglieUr le Dauphin en 4556; -4°. Jacques .Poi,'ier, bourgeois de Bourges en 4423 et 4572

5°. Jean Bidault, doyen (te l'église de Bourges en 4563,

seigneur de Matière , Germigny et Ghray6°. Jacques de La Chapelle, bourgeois de Bourges en 4564;7°. 0e Boisrouvray, en 4645;8°. 0e Ilielis, eù 4.305;9'. De Pregcnt de Ilouy, Cu 4575;40. De Jean de Pclleyvau, écuyer en 4584;-di. ne Sylvaiit de Vary,, écuyer en 4624;42. De Guillaume de La. 'J'oural(C, écuyer en 1397;

43.0e perri n_Faucillon , en 1363;44.0e Cassieu de Veruidre, en 4569;

5- De-Gennaifl Montagu , niarcliand à Bourges en 4584;46. De lac ques To-urvin, seignenf de floissé,

et Française

de B(ancheforl, fille de mut cl. puissant seigneur messire Jeande ]3lanctiefort ,en 4490;

4'?. Eiiennc de Viguier, écuyer eu 4643118. Français Faneauti, écuyer en 4631; -19. Auberl de Magnat, sieur flurepeire , en 4' 565;

20. Izaac de Lozicr, en 4602; 21. Jacques Vebriellc, avocat en 4627;22. Jean de Sathenat, écuyer, seigneur (te Launay, en

4586;23. Jean Ld Scure et Jeanne de Village, en 4468;

24. Jean de Lafond, en 4502;25. AntoineJjarachon, avocat à Bourges en 1532;26. Charles Laleu et Eugdne Ildntelon, en 4543;

2'?. Pierre BeeiieaU ., avocat à Bourges en 4646;28. Big' (, en 4564;

- 29. Jean Côusin, marchand à Bourges en 1429;30. FrançaiS de l'Espérance, écuyer en 1561;34. Philippe coi,nllett huissier au bureau des finances de,

Bourges, en 1645; -

Page 91: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

ffl

—95-32. Jean Dain, marchand à Paris, cii 1546. Son contrat dc -

mariage o été reçu par un Maupeou , notaire au Chàtelet.33. Claude Songy, de la violeé1 en 4584;.34, Arnoul de Nouveau, marchand à Bourges, en 156535. Marc Bardon, e" 1466;36. Charlemagne, en 4.609,37. Jean Donnin, en 1568;38. André Redan , en 4498'39. D'!Iérouard , écuyer en 1650;40. Charles Robin, écuyer, vicomte de Cologne en 1663;41. Jean Maréchal, avocat à Bourges en 1553;42. Jean Chardetet, écuyer en f48!;43. Philippe de Vouges, écuyer en 4478;44. Jean Ddhphin, écuyer en 4478;45. Jean Potier, dit Martineau, en 4454;46. Jean de Fontenay, et' 4442;47. Pierre Baron gier, écuyer en 1531;48. MarIé,, Gougnost, en 4505;49. Guillaume Gompuing, sieur d'Azanay, en 4520.

Je n'ai pas pu trouver les traces de la négociation dont étaitchargé M. Dupré de SI-Matir; le résultat en fut l'acquisitionpar le Roi des papiers que conservaient les demoiselles Lahbé;ils font partie aujourd'hui de l'immense dépôt desarchives duroyaume.

Comme on le voit, les demoiselles Labbé avaient disposé destitres les plus intéressants. Il y a lieu de présumer que cellesdes familles nommées dans cette lisse qui n'étaient pas de laprovince y possédaient des biens en 4745.

Page 92: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

97

TABLE DES MATIÈRES.

introduction ......... ... .....(M.) l(N.)Analyse du Mémoire envoyé aux maUres des

requêtes , commissaires répartis dans tes

provinces, en 1697 ............ 156Mémoire de la généralité de Bourges, par

M. Dey de Séraucourt, intendant.Situation ,eonfins et histoire de la généralitédeBourges...................-»

RivièresEtat ecclésiastique .............557

Université ....................1060

Gouvernement militaire. ....IIClJustice .....................2

Mairie de Bourges > .............1374Justice des Bonnets verts........... uFinances . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1576Domaine...................Tailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1777Gabelles...................Aides .....................24

Revenus casuels.................24»

Ferme des postes ...............2478Douanes- ...................25

L. Ire coin,», (M. )indi9 ,,e la p,go In M,,,,oire le M. deL. seconde colonne N.) mii pie e pile . ales Nones . de MM; â, Boulai»,;! isiscl de Girardol;

Page 93: Memoire sur la generalite de Bourges, dresse par ordre du

impositions extraordinaires.25Election de Bourges ..............28- Description, agriculture.........28- Commerce.................30- Ville de Bourges..............32

79- Ville d'llenrichemont..........79- Ville d'Auhign3............3480- Ville de Sancerre ... .........54

80

- Ville de Mehun.............3581-. Ville de Vierzon ............56- Paroisses qui düinPO sent lélection.3778

Election de La Charité............3782Election dissoudun.............M

83

Elcetion do Saint-Amand...........4185Election de Ctisteauroûx ...........-42

86Election du Blanc...............45

87Eleclion de Li Cliàtfe.............45

88Récapitulation des paroisses,gentilshommes,

exempts, feux Population. . - . . - - -46Religion réformée, .............47Nôhlcsse dela province ...........4gRa- inventaire dès papiers de Gouguon. 89Travaux pour les grands chemins.....

FIN.

Bernons, !mP..et 11111. de JoLr.tt—Soucuo,s.