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www.ict-berufsbildung.ch Les TIC sont votre avenir. Laurent Haug, fondateur des Conférences Lift, évènements majeurs en Europe et en Asie dédiés au web et aux nouvelles technologies. Laurent Haug, fondateur des Conférences Lift, évènements majeurs en Eur ope et en Asie dédiés a u web et a ux nouv elles technologies L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DES TIC PHOTO: THIERRY PAREL INFOTECH UNE ÉDITION RÉALISÉE PAR MEDIAPLANET NUMÉRO Audiovisuel De l’analogique au numérique, comment les technologies ont évolué? Formation Véritable enjeu pour l’avenir, quels sont les besoins et filières qui recrutent? Infrastructure Des réseaux à la sécurité, quels outils pour une informatique performante? Télécoms Les techniques ont permis de nou- velles pratiques, comment les exploiter? Aux origines du web Robert Cailliau revient sur une invention qui a bouleversé notre monde. PHOTO : GRÉGORY SLINN 1 Jan 2011 POUR UNE MEILLEURE UTILISATION DES TIC P P P P OU OU OU U OU OU O R R R R R R R U U U U U U N N NE NE NE NE M EI EILL LLE E UR UR E 4 ANALYSES PUBLICITÉ

Mediaplanet Infotech

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First focused report on ICT in Switzerland published with the newspaper Le Temps.

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Page 1: Mediaplanet Infotech

www.ict-berufsbildung.ch

Les TIC sont votre avenir.

Laurent Haug, fondateur des Conférences Lift, évènements majeurs en Europe et en Asie dédiés au web et aux nouvelles technologies.

Laurent Haug, fondateur des Conférences Lift, évènements majeurs en Europe et enAsie dédiés au web et aux nouvelles technologies

L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DES TIC

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INFOTECH

UNE ÉDITION RÉALISÉE PAR MEDIAPLANET

NUMÉRO

AudiovisuelDe l’analogique au numérique, comment les technologies ont évolué?

FormationVéritable enjeu pour l’avenir, quels sont les besoins et filières qui recrutent?

InfrastructureDes réseaux à la sécurité, quels outils pour une informatique performante?

TélécomsLes techniques ont permis de nou-velles pratique s, comment les exploiter?

Aux origines du webRobert Cailliau revient sur une invention qui a bouleversé notre monde. PHOTO : GRÉGORY SLINN

1Jan 2011

POUR UNE MEILLEURE UTILISATION

DES TIC

PPPPOUOUOUUOUOUO RRRRRRR UUUUUUNNNENENENEMEIEILLLLEEURURE

4ANALYSES

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Page 2: Mediaplanet Infotech

Une édition réalisée par mediaplanet2 · CHALLENGES

Dans le domaine des TIC, la Suisse est bien placée, mais les opportunités sont encore nombreuses. Créé en septembre dernier, l’eEconomy Board devra optimiser l’exploita-tion de ce potentiel.

Les Technologies de l’In-formation et de la Com-munication (TIC) repré-sentent en Suisse plus de 16’000 entreprises (soit 5% de l’ensemble des entre-prises et 4% des emplois

du pays) et génèrent plus de 5% de la richesse produite (soit l’équivalent du secteur de la construction). Ce secteur a vu ses emplois progresser de 72% en-tre 1985 et 2005. En outre, les dépenses par habitant dans les TIC sont les plus élevées du monde.

Des progrès nécessairesDans la dernière étude menée dans 66 pays par The Economist sur la compé-titivité des secteurs TIC, la Suisse se place au 14e rang. Elle se situe pour-tant au 2e rang pour les infrastructu-res IT et au 3e pour le cadre légal, soit deux très bons classements. En re-vanche, la Suisse se place au 37e rang pour ce qui touche au capital humain. Ce résultat global, relativement mau-vais, prouve que notre pays n’utili-se pas suffisamment le potentiel que recèlent ces technologies. Partant de ce constat, un nouvel organe, baptisé eEconomy Board, a été créé avec pour missions de mettre en œuvre des pro-jets, d’assurer le transfert des techno-logies entre les principaux acteurs et de définir les priorités.

Des objectifs clairement définisEn déployant son programme de cy-

Exploiter pleinement le potentiel des TIC

beréconomie «eEconomy», la Suis-se poursuit trois objectifs : la crois-sance à moyen et à long terme ; l’ob-tention d’avantages concurrentiels ; et un positionnement optimal face à la concurrence internationale. Les facteurs de réussite d’une cyberéco-nomie florissante tiennent à la fois dans une utilisation performante de l’informatique, dans le potentiel de croissance de la branche des TIC mais aussi dans les nouvelles formes d’utilisation de ces technologies en matière d’information, de commu-nication, d’interaction et de coopé-ration.

Etendre le marchéEtant donné l’étroitesse de son mar-ché intérieur, la Suisse doit se profiler comme l’un des acteurs clés du sec-teur des TIC au niveau mondial. Une collaboration étroite avec les milieux économiques et scientifiques (parte-nariat public-privé) est donc privilé-giée.

Améliorer l’infrastructureAfin de créer une base propice au dé-veloppement d’applications et de services internet de qualité, l’étude « État des lieux et potentiel des TIC en Suisse » de l’Université de Berne pré-conise qu’un réseau national à large bande soit mis en place. En outre, les technologies d’avenir de l’informa-tique en nuage (cloud) doivent aus-si être intégrées, le cas échéant, aux projets d’infrastructures existants.

«Les TIC recèlent un énorme poten-tiel pour une petite économie comme celle de la Suisse.»

Christian Weber, Directeur du eE-conomy Board – SECO.

«En leur intégrant une puce, les objets vont avoir la capacité de communiquer»

Nicolas NovaChercheur et consultant en matière d’usages des nouvelles technologies auprès de LiftLab.

PAGE 11

NOUS CONSEILLONS

INFOTECH, 1ÈRE ÉDITION,JANVIER 2011

Managing Director : Fredrik ColfachEditorial Director : Corinne Meier

Project Manager : Grégory SlinnTéléphone : +41 (0) 21 320 67 29E-mail :

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Distribué avec: L’HebdoImpression : SwissprintersContact Mediaplanet : P. MaurerTéléphone: +41 21 320 67 30E-mail : [email protected]

L’objectif de Mediaplanet est d’amener de nouveaux clients à nos annonceurs en fournissant aux lecteurs un contenu motivant et de haute qualité rédactionnelle.

We make our readers succeed!

Internet des objets p.11Quelles perspectives pour des objets intelligents dotés d’une identité?

Page 3: Mediaplanet Infotech
Page 4: Mediaplanet Infotech

Une édition réalisée par mediaplanet4 · NEWS

Laurent Haug, vous êtes le fondateur des conférences Lift qui explorent les implica-tions économiques et socia-les des technologies, que re-cherchez-vous à travers ces conférences? Les utilisateurs ont tendance à s’emparer de certaines tech-nologies et à en bouder d’autres de manière souvent assez inat-tendue. Je pense par exemple au SMS, dont on pensait qu’il s’agissait d’un service annexe et qui est devenu un canal de communication très intime. A l’inverse, alors qu’on croyait beaucoup dans la visiophonie, elle n’est pas utilisée. Ce qui m’intéresse, c’est donc de com-prendre et d’observer ces usa-ges pour faire en sorte que les innovations ne soient plus su-bies, afin qu’elles deviennent des opportunités et non des dangers.

Quel est le potentiel des TIC en Suisse?C’est une vaste question! Je pense que nous faisons face à une situation un peu bizarre dans laquelle les entreprises qui réussissent ont tendance à quit-ter le pays pour s’installer dans la Silicon Valley afin de toucher un marché plus grand et homo-gène. Les entreprises sont frei-nées par un marché très petit et très fragmenté. Les start-ups et les grosses entreprises doivent

travailler ensemble pour aug-menter les transferts de tech-nologies. C’est un peu ce qui se passe autour de l’EPFL avec un rapprochement entre le mon-de académique, la recherche et le business permettant d’abou-tir à des produits et des services matures pour aller sur les mar-chés.

Mais alors que faut-il faire pour que les entreprises res-tent ou viennent s’installer?Il faut mettre en avant la quali-té de vie dans le pays pour atti-rer de nouveaux talents. La Suis-se pourrait être une très bonne base pour beaucoup d’entrepri-ses. Ce qui est assez étonnant, c’est de constater que si les pe-tites entreprises ont tendan-ces à quitter le pays, les gran-des sociétés, comme par exem-ple Cisco, HP ou Yahoo, vien-nent s’y installer. Il faut trou-ver des moyens pour permet-tre aux entrepreneurs de rester en Suisse plus longtemps. Il y a déjà un certain nombre d’ini-tiatives telles que les clusters, notamment Alp ICT pour les TIC, ou encore Venture Kick, les startups weekend et les incuba-

teurs. Les espaces de coworking, comme l’Eclau à Lausanne et la Muse à Genève, sont aussi très intéressants. Mais il faut aller encore plus loin et continuer à encourager l’entrepreneuriat.

Est-ce facile pour une star-tup suisse de s’installer et de se distinguer dans les TIC?Non, pas du tout. Le problème tient clairement dans la taille du marché, puisqu’il est diffici-le de vendre ses produits et ses services localement. Mais c’est aussi un avantage, dans le sens où il y a aussi moins de concur-rents. Elles obtiendront donc plus facilement de l’aide et se-ront très vite médiatisées. Dans la Silicon Valley, pour chaque niche de marché, il y a déjà une multitude de startups. Elles ont plus de mal à se distinguer. Cet-te difficulté protège donc aus-si les entrepreneurs en phase émergente.

Quels sont les secteurs porteurs dans les TIC?Il y a d’abord «le real-time web», c’est-à-dire le filtrage en temps réel du web par les gens. C’est ce que fait par exemple Paper.li, qui vient de remporter la Star-tup Competition à LeWeb 10’et qui permet d’agréger des conte-nus des réseaux sociaux en fonction de thématiques. Autre grande tendance, la géolocali-sation. Il est intéressant de pou-

voir faire naviguer l’informa-tion géographiquement et de partager les savoirs de manière géolocalisée. Par exemple, iTas-te permet de trouver tous les restaurants chinois autour de vous avec les notations des uti-lisateurs. Une autre grande ten-dance est la problématique liée à la saturation du web. Main-tenant que toutes les marques ont commencé à utiliser le web, à poster des vidéos…, le plus grand problème, c’est de re-trouver de l’audience sur le web. Mais je ne pourrais cependant pas vous parler d’une startup en particulier. Enfin la derniè-re grande tendance, c’est l’in-ternet des objets. Tout un éco-système est en train d’émerger et va bouleverser le quotidien dans ces prochaines années.

Quelles sont les perspecti-ves pour les TIC en Suisse?La Suisse est très créative. Elle a, par exemple, inventé l’horloge-rie qui a créé des milliers d’em-plois. C’est très impressionnant. Ce qu’i faudrait, c’est refaire la même chose aujourd’hui. La Suisse pourrait par exemple utiliser sa notoriété dans le se-cret bancaire pour créer des coffres-forts virtuels et conser-ver le patrimoine numérique de chacun.

Comprendre les enjeux des technologies de l’informa-tion et de la communication, c’est aussi identifier le potentiel de ce secteur. Rencontre avec Laurent Haug, fondateur des conférences Lift, qui œuvre au quotidien dans ce sens.

« LA SUISSE EST TRÈS CRÉATIVE »

Laurent HaugFondateur des Conférences Lift qui visent à ex-plorer les implica-tions sociales et économiques des technologies.

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

Page 5: Mediaplanet Infotech

Une édition réalisée par mediaplanet NEWS · 5

CONFÉRENCES LIFTAprès avoir été lancées à Genève en 2006, les conférences Lift se sont depuis exportées en Fran-ce (Marseille) et en Corée du Sud (Séoul et Jeju).PHOTO : THIERRY PAREL

PROFIL

Laurent Haug

Fonction: Fondateur des

Conférences Lift.

Intérêt: Com-

prendre les im-

plications socia-

les des techno-

logies.

Maxime: «Lorsque les

changements

technologiques

sont subis, ils

sont un danger,

en les anticipant,

ils deviennent

une opportunité».

Thème de Lift11 (du 2 au 4 février 2011 à Genè-ve): «What can

the future do for

you?» Une dis-

cussion sur les

usages actuels

et émergents

des technolo-

gies numériques

(communautés

en ligne, jeux en

réseau…) visera à

mieux compren-

dre leurs challen-

ges et leurs op-

portunités.

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Page 6: Mediaplanet Infotech

Infrastructure efficace, entreprise compétitive

Question: Qu’est-ce qui incite les entreprises à met-tre en place une infrastructu-re informatique adéquate?

Réponse: La mise en place d’un système d’infor-mations efficace permet de faciliter le travail des collabo-rateurs, d’améliorer la pro-ductivité et la performance d’une entreprise.

L’infrastructure informati-que comprend l’ensemble des outils qui permettent de dé-livrer des performances pour l’exécution des applications métier. Cela implique non seu-lement les ordinateurs eux-mêmes mais aussi les ser-veurs, les switch, les techno-logies de stockage, le réseau… Aujourd’hui, l’infrastructure informatique est déterminan-te dans le fonctionnement des entreprises et contribue à la création de valeur, et ce, quel que soient leur branche, leur taille ou leur emplacement. En effet, leur productivité et leur compétitivité seront fonction de la performance et de la qua-lité des services délivrés par l’infrastructure informatique.

Se concentrer sur son cœur de métierDepuis les débuts de l’infor-matique, les progrès techni-ques ont permis d’amener une puissance de calcul et de stoc-kage plus importante tout en réduisant le volume des ma-chines. Beaucoup d’entre-prises ont alors évolué dans la manière dont elles gèrent leurs outils informatiques. Si les grandes entreprises conti-nuent de conserver la gestion de leur infrastructure à l’in-terne, nombre de petites socié-

tés externalisent les services et la gestion de l’infrastructu-re. Les entreprises peuvent ainsi se consacrer entiè-rement à leur cœur de métier sans se soucier de la technique.

Une meilleure compréhension de l’informati-que Les comporte-ments des utilisa-teurs ont beaucoup changé. Pour exem-ple, alors qu’auparavant la secrétaire prenait des no-tes en sténo et retranscrivait les propos de son responsable, ce dernier dispose aujourd’hui d’un enregistreur et d’une so-lution de reconnaissance vo-cale lui permettant de faire ce travail seul. Le mode de direc-tion a changé. Mais c’est uni-quement en mettant en place des procédures claires et auto-matiques que les flux d’infor-mations pourront être accélé-rés et que la productivité pour-ra être améliorée.

Des systèmes toujours complexesPour autant, les infrastruc-

tures ne se sont pas décom-plexifiée. Alors qu’auparavant il y avait le mainstream d’IBM dans lequel tous les systèmes fonctionnent sur un poste uni-que. Puis l’infrastructure s’est déportée sur les postes de tra-vail de chaque utilisateur. C’est ce qui a permis l’expansion des ordinateurs auprès du grand public. Aujourd’hui, la tendan-ce repart vers la centralisation des centres de calcul avec le cloud computing.

Le cloud, une infrastructure virtuelleLe cloud computing (ou infor-matique en nuage) se répand petit à petit non seulement dans les entreprises mais également auprès des parti-culiers. Il consiste à dépor-ter sur des serveurs à distan-ce des opérations qui aupara-vant se déroulaient sur la ma-chine elle-même. Il peut pren-dre différents niveaux. Ainsi par exemple les utilisateurs peuvent bénéficier de softwa-res présents directement sur le cloud. Les documents peu-vent également être stockés directement sur le cloud. Les particuliers comme les entre-prises gagnent ainsi en mobi-lité. Toutefois, les exigences de sécurité se renforcent du côté des entreprises car une partie de leur infrastructure est ex-posée au public.

CONVERGENCE TECHNOLOGIQUE Véritable centre névralgique, les infrastructures informatiques n’ont désormais plus de limites grâce au cloud. PHOTO: ISTOCKPHOTO

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

Une édition réalisée par mediaplanet6 · NEWS

FAITS

Sécurité: Pour contrer des atta-

ques désormais présentes directe-

ment sur les applications en lignes,

tous les yeux se tournent vers les

nouvelles générations de Firewall.

Stockage: Disquette 5.25’’,

puis 3.5’’, «Zip Disk», clés USB,

enfin disques durs de plusieurs

Terra octets ont aujourd’hui laissé

la place à un stockage directement

dans le cloud.

Système d’informations: En-

tre les CRM, les SRM, et la solu-

tion globale d’un ERP, la tendan-

ce aujourd’hui dans les systèmes

d’informations est de mettre en

place des solutions de Business

Intelligence.

Réseau : Des réseau locaux

(LAN) aux réseaux étendus (Wan),

la tendance est aujourd’hui aux ré-

seaux intrinsèquement intelligents

et intégrés, qui s’adapte aux be-

soins actuels et futurs.

INFRASTRUC-TURE

ar mediaplanet

INNINFRFRFRRRFRASTASTSASTASTASTASTRRURURURURUUCCCCC-TTURUREE

1ANALYSE

Page 7: Mediaplanet Infotech

Even if you can’t see ICT, you probably appreciate what it does. From your secured workspace

to public transport to ATM transactions, everything these days is enabled by ICT.

What if people started to realize this?

www.getronics.ch

ICT GETS MORE FANS EVERY DAY

Page 8: Mediaplanet Infotech

« Le web d’aujourd’hui, c’est du Rococo ! »

Une édition réalisée par mediaplanet8 · INSPIRATION

Depuis plus de 20 ans, le web a bouleversé la communica-tion sur la planète en rendant internet accessible à tous. Considéré comme le co-inventeur du web, Robert Cailliau revient sur cette innovation et sur ses évolutions.

Robert Cailliau, vous avez travaillé avec Tim Berners-Lee à la conception du web, com-ment est-il né?J’ai toujours cherché à améliorer l’interaction humain-machine. Durant mes premières années au CERN, j’ai surtout travaillé sur les langages de programmation, puis à la préparation de la do-cumentation par ordinateur et dans les années 1980 à l’unifica-tion de la bureautique de l’orga-nisation. L’accès aux documents était devenu un problème ma-jeur pour la conception du LHC, et le web est donc la première re-tombée du grand collisionneur. J’ai alors rejoint Tim sur son projet de système hypertexte. Il avait pour objectif d’améliorer le partage des documents. C’est ce qui a conduit au web.

Comment votre invention a-t-elle été accueillie par la com-munauté scientifique?En fait, assez mal. Le web n’était pas assez innovant. Nous avions même vraiment choqué la com-munauté informatique. Il faut dire que parmi les hypertextes qui existaient déjà, le web était le plus moche et le plus simple. Mais le web est aussi le seul sys-tème qui ne souffrait pas des ef-fets d’échelle: le seul capable de pousser indéfiniment, cela grâ-ce à l’invention de Tim de l’URL. Tout le reste était de l’intégra-tion d’idées existant séparé-ment.

Le web a beaucoup évolué depuis sa création, êtes-vous satisfait de ces évolutions?Le web d’aujourd’hui, c’est du rococo, alors qu’avant c’était la Renaissance! Il y avait dé-jà beaucoup de fonctions mais il était sobre. Je crois que nous avons échoué à donner aux gens des outils faciles pour créer leur propre contenu. En-tre 1990 et 2000, le public a per-du le contrôle sur ce qui était publié. Ce n’est qu’après 2000, avec la création de blog, qu’il y a eu une légère reprise de pou-voir. Mais le vrai contrôle exis-tera lorsque l’utilisateur sera seul maître de ce qu’il publie et qu’il possédera tout ce contenu chez lui.

Est-il possible que l’utilisa-teur regagne le contrôle?L’absence d’outils faciles qui permettraient de gérer son pro-pre site chez soi pousse à l’utili-sation de sites dits «sociaux». Et on est lié au contrôle imposé par des sociétés qui ne répondent à personne et opèrent dans un vi-de juridique total. C’est la féoda-lité. Il faut un certain effort et de la vigilance pour rester libre. Mais c’est possible.

Selon vous, quelles sont les forces du web?Je crois que la formidable possi-bilité du web s’illustre parfaite-ment par l’exemple de Wikipe-dia, qui se rapproche le plus de ce que nous voulions avec Tim. En fait, nous avions pensé que le web deviendrait une républi-que de citoyens responsables où chacun ferait sa propre pres-se. C’est un réservoir fabuleux de connaissances entretenu par tous et pour tous. J’y écris et corrige des articles quand j’ai du temps.

Et ses faiblesses?L’internet, qui est l’infrastruc-ture du web, a été conçu par un milieu fermé de chercheurs. Il n’a pas été transposé comme il se doit pour le grand public. A l’époque, il n’y avait ni spams, ni besoin de cryptage ou de sé-curité. Mais face à un monde hétérogène, cette infrastructu-re ne convient pas. Aujourd’hui il faudrait la mettre à la pou-belle et réinventer l’internet en utilisant par exemple l’infras-tructure de la téléphonie mo-bile car elle permettrait d’iden-tifier les utilisateurs. Le micro-paiement pourrait alors être in-troduit pour ne payer que ce qui est consommé.

Quelles sont vos plus gran-des fiertés?Les seules choses qui me tiennent vraiment à cœur,

sont celles que j’ai réalisées. Par exemple, j’ai durement œu-vré à rédiger le document qui a permis de mettre toutes les technologies du web dans le domaine public. A partir de ce moment-là, plus personne ne pouvait mettre la main des-sus. J’ai aussi créé la première conférence des technologies du web en mai 1994 au CERN. Cet-te rencontre existe toujours. Pourtant, je ne crois pas qu’on puisse parler de fierté. Je suis quelqu’un qui construit des choses. L’honneur, le prestige ou la fierté sont des concepts qui ne produisent pas grand-chose pour le monde. Je crois que c’est plus de la satisfaction que de la fierté.

Quel regard portez-vous sur le monde actuel?Je crois malheureusement que nous sommes dans une mau-vaise phase de l’histoire. La po-pulation est beaucoup trop im-portante sur la planète. Depuis plusieurs années, je me bats au sein d’un groupe de travail du World Economic Forum pour remettre à l’agenda la question de la surpopulation. Nous avons enfin réussi. J’espère simple-ment qu’il n’est pas trop tard et que le web est arrivé juste à temps pour nous aider à éviter la catastrophe.

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

Robert Cailliau Co-inventeur du web, dont l’objec-tif principal était de mettre en re-lation des docu-ments par un lien hypertexte.

Page 9: Mediaplanet Infotech

INSPIRATION · 9

Web Project ManagerManaj gFormation professionnelle supérieure préparant au Diplôme fédéral de Web Project Manageréparant a

Inscriptions ouvertesSoirée d’information : 10 février 2011

Renseignements et inscriptions : www.sawi.com ou 021 343 40 60 com ou 02

SAWI, Maison de la communication, Avenue de Florimont 1, 1006 Lausannee Florimont 1

POUR LES PROFESSIONNELSPAR LES PROFESSIONNELS

PROFIL

Robert Cailliau

Origine: Ton-

gres (Belgique)

Formation: Il étudie la mécani-

que à l’Universi-

té de Gand, puis

l’informatique à

l’Université du

Michigan.

Parcours pro-fessionnel: Ar-

rivé en 1974 au

Cern, il est affec-

té à un projet de

contrôle de pro-

cessus de l’accé-

lérateur. A la fin

des années 1980,

il rejoint Tim Ber-

ners-Lee sur un

projet de sys-

tème hypertexte

destiné à amélio-

rer le partage des

documents de

l’organisation.

Occupations pour sa retrai-te: Il est membre

d’un groupe de

travail de World

Economic Forum

sur la surpopu-

lation. Il travaille

aussi à un projet

de construction

écologique.

LARGE HADRON COLLIDERC’est pendant la conception du LHC (Large Hadron Col-lider) au Cern et sa grande quantité de documents à échanger qu’est née l’idée de l’invention du web.PHOTO: GRÉGORY SLINN

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Page 10: Mediaplanet Infotech

Téléphoner autrementQuestion: Comment le

marché suisse des télécom-munications a-t-il évolué ces dernières années?

Réponse: De la simple utilisation du téléphone aux offres «quadruple play», ce marché s’est largement éten-du tout en maintenant des tarifs élevés pour ses utilisa-teurs.

Quelque 16,4 milliards de francs. C’est la valeur du mar-ché suisse des télécommuni-cations en 2008 (soit 3,02% du PIB)*. En termes de télépho-nie fixe, la présence de 90 opé-rateurs actifs (sur 242 enregis-trés auprès de l’Office fédéral de la communication) ne suffit

pas à garantir une concurrence qui permettrait de niveler vers le bas les prix des communica-tions. Ainsi les prix des commu-nications restent relativement élevés par rapport à ceux des pays de l’Union européenne. C’est également le cas pour la téléphonie mobile dont le taux de pénétration se situe à plus de 110%. Depuis juillet 2009, quatre opérateurs – Swisscom, Sunrise, Orange et In&Phone – se parta-gent le marché.

De nouveaux comportements des consommateursL’évolution des technologies a, une fois encore, fait naître de nouveaux comportements

de consommation. Notons par exemple, l’expansion de la té-léphonie sur IP (ou VoIP, Voice over IP, téléphonie via inter-net) qui représentait, en 2008, 7,8% du trafic téléphonique sur réseaux fixes. Cette proportion reste toutefois relativement faible puisqu’elle s’élève à 14,5% en Europe.

Un élargissement des offres combinéesEn outre, les offres groupées (deux services au moins) com-mencent peu à peu à pénétrer le marché suisse avec, fin 2008, 7,3% de la population bénéfi-ciant d’offres «double play» (té-léphonie fixe et internet à haut débit), et 1,1% d’offres «triple

play» (double play et télévision). Il existe aussi deux offres «qua-druple play» (triple play et télé-phonie mobile), mais avec un nombre d’abonnés négligeable.

La Suisse, vivier de développeursLe marché du développement des applications mobiles (sur MacOS, Android…) s’est forte-ment dynamisé ces dernières années. Des microstructures (un ou deux employés) de déve-loppeurs ont vu le jour permet-tant à la Suisse de compter tou-jours plus d’applications dans les «stores».

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

Une édition réalisée par mediaplanet10 · NEWS

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Appelez-nous gratuitement: 0800 300 250 ou rendez vous sur notre site web: www.talktalk.ch

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TÉLÉCOMS

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TTÉÉÉÉLLLÉÉÉÉCCCCOOMOMOMSS

2ANALYSE

Page 11: Mediaplanet Infotech

Une édition réalisée par mediaplanet NEWS · 11

Il est 6 heures, le réveil sonne. Du fond de son lit, son proprié-taire le secoue pour l’éteindre. Le signal est lancé: la cafetiè-re entre en fonction. L’inter-net des objets rend ce scéna-rio possible. «C’est l’idée qu’il est possible de connecter des objets entre eux.» Et Nicolas Nova, chercheur et consultant pour LiftLab, de préciser: «En

leur intégrant une puce, les objets vont avoir les capacités de communiquer et de traiter les informations qui leur sont transmises.» Chaque objet de-vient ainsi un mini-ordina-teur.

De l’industrie aux particuliersCette idée est née dans le mon-de industriel pour faciliter la gestion des flux de marchan-dises. Ce n’est que plus ré-cemment qu’elle a fait son en-

trée chez les particuliers. «Le premier objet communicant grand public était le lapin Na-baztag. Pour son concepteur Rafi Haladjian, c’était un peu un pied de nez à l’industrie dans le sens où s’il était pos-sible de connecter des lapins à internet, n’importe quel ob-jet pourrait être connecté.» Aujourd’hui, ces technologies sont utilisées dans la santé, le sport (Nike Plus) ou encore, aux Etats-Unis, dans les assu-rances: en équipant leur voi-ture de puce qui enregistrent les comportements, les assu-rés paient des primes moins élevées.

Les objets se font communicants Question: Secteur des

TIC considéré comme por-teur, comment se définit l’in-ternet des objets?

Réponse: En permettant aux objets de communiquer entre eux, l’internet des ob-jets offre aux utilisateurs la possibilité d’interagir avec les objets.

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

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ÉVÉNEMENT

La conférence Technoark, qui se tiendra le 28 janvier à Sier-

re, fera la part belle à l’internet

des objets et au e-commerce.

Intervenants et participants dé-

battront sur l’équation «Internet

+ Mobiles = Nouveaux consom-

mateurs». Origine des produits,

informations nutritionnelles,

comparaison de prix, achat par

mobile, partage d’avis ou d’expé-

rience au sein de ses différentes

communautés, consommation

de médias, les fabricants et dis-

tributeurs de produits de gran-

de consommation, comme de

contenus médias, doivent faire

face à de nouveaux comporte-

ments, et à de nouvelles exigen-

ces chez les consommateurs.

!Plus d’informations:

www.technoark.ch

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Page 12: Mediaplanet Infotech

Question: Comment les technologies de diffusion de contenus vidéo ont-elles évoluées depuis la naissan-ce du cinéma?

Réponse: De la cassette vidéo à la vidéo à la deman-de en passant par le DVD et le Blu-ray, les technologies de diffusion de contenus vi-déo ont toujours suscité beaucoup de méfiance de la part de l’industrie.

Lorsque le gramophone a fait son apparition, l’industrie de la musique, craignant de per-dre les spectateurs présents aux concerts, a opéré une véri-table levée de bouclier. Dans le monde du cinéma, les mêmes réactions ont été observées à l’arrivée de chacune des nouvelles technologies. Après la cassette vi-déo dans les an-nées 1970, le DVD (Digital Versati- le Disc) est lancé en 1997 offrant une plus grande capacité de stockage grâce à l’utilisation, pour sa lecture, d’un laser de longueur d’onde plus courte. Le DVD a très vite été adopté par le grand public avec plus de 250 millions de lecteurs dans le monde seulement six ans après son lancement. Le disque Blu-ray ou Blu-ray Disc (nom-mé ainsi en raison de la cou-leur bleutée du rayon laser uti-lisé pour le lire) permet de stoc-ker et restituer des vidéos en haute définition.

La télévision sous le charme d’internetDès 2000, les connexions inter-net haut débit font une entrée chez les particuliers offrant

ainsi la possibilité de téléchar-ger ou de regarder des films en streaming (qui permet la lec-ture d’un flux audio ou vidéo à mesure qu’il est diffusé). La vi-déo à la demande (ou VoD pour Video on Demand) fait alors

son entrée sur le marché. Les fichiers mis à disposition sont associés à des Digital Rights Management (DRM) qui ga-rantissent la protection des

données en offrant des licences pour des durées déterminées.

La vidéo à la demande, un marché très concurrentielAujourd’hui la VoD se répand largement et la suprématie

d’Apple sur le mar-ché audio incite les «majors» à diversifier leurs distribu-teurs de VoD. Aux Etats-Unis, Warner, une des premières à signer des contrats de VoD, tente aussi d’encourager la

diffusion de certains films en VoD en même temps que leur sortie au cinéma. En Suisse, le marché de la vidéo à la de-mande est également concur-rentiel. Outre Cablecom et Swisscom qui la proposent via leur offre de télévision, Dvd-fly, Apple TV et la startup ge-nevoise SwissTV se sont lan-cées sur ce marché.

Améliorer l’expérience de l’utilisateurLes fournisseurs de contenus vidéo cherchent en permanen-ce à améliorer l’expérience des utilisateurs. C’est par exemple le cas de SwissTV, qui, pour la première fois en Europe, uti-lise la technologie Microsoft Adaptative Smooth Streaming. Elle permet de regarder une vi-déo instantanément via le flux internet sans mémoire tam-pon ni téléchargement. Le fi-chier est stocké dans le «cloud» et l’utilisateur n’a plus de pro-blème de stockage et donc de mémoire. En outre, pour di-minuer le risque de coupure, l’image s’adapte en permanen-ce à la qualité de la connexion internet.

Le cinéma chez soiLe matériel aussi évolue en-richissant encore l’expérien-ce des utilisateurs. Ainsi, par exemple, en couplant un télé-viseur 3D, qui devrait prochai-nement intégrer les décodeurs des fournisseurs de contenus vidéo, avec un équipement ho-me cinéma dernier cri, les té-léspectateurs disposent désor-mais d’un véritable cinéma à la maison… le confort en plus.

Les téléspectateurs dans la ligne de mire

CONTENUS AUDIOVISUELS L’évolution de la diffusion des conte-nus audiovisuels a permis de réinven-ter nos expériences de divertissement. PHOTO: ISTOCKPHOTO

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

FAITS

La cassette vidéo est le

premier support de diffusion de

contenu vidéo destinée au grand

public.

Le DVD (Digital Versatile

Disc) a permis d’améliorer la

qualité de l’image et du son tout

en réduisant la taille du conte-

nant.

Le disque Blu-ray a été

breveté et commercialisé par

le japonais Sony. Il restitue les

vidéos numériques en haute

définition.

La VoD (Video on Demand)

vise à offrir des vidéos directe-

ment à travers une connexion

internet.

La catch-up TV qui grâce à

un enregistrement automatique

permet aux téléspectateurs de

revenir sur un programme qu’ils

ont manqué.

Une édition réalisée par mediaplanet12 · NEWS

AUDIOVISUEL

par mediaplanet

AAUUDIDIID OOOVISVISVISVISOOOOO UUUEELL

3ANALYSE

Page 13: Mediaplanet Infotech

Une édition réalisée par mediaplanet NEWS · 13

C’est le 20 juillet 1953 que dé-butent officiellement les pre-miers essais de la télévision SSR-DRS au studio Bellerive à Zurich. Un an plus tard, la TSR est lancée. L’ère de la télévision commence en Suisse. Les pre-

mières émissions en couleur sont diffusées en octobre 1968. Par la suite, le monde de la té-lévision est resté longtemps stable. Hormis l’arrivée de la télécommande, les technolo-gies ont peu évoluées jusqu’à l’arrivée du numérique.

Une accélération fulgurante La télévision s’aligne désor-mais sur l’évolution de techno-logies telles que les smartpho-nes. Avant les consommateurs achetaient un poste de télévi-sion pour dix ans, aujourd’hui, ils pourraient en changer tous les six mois. Ecrans plasma, LCD, à LED, haute définition et même maintenant 3D, le mar-ché des téléviseurs est deve-nu très compétitif, ce qui a fa-

vorisé les innovations. La mi-gration du format analogique vers le numérique a permis de réduire la taille des contenus et de mettre à disposition des téléspectateurs, une offre de chaînes plus large. En Suisse, la forte implantation des câ-blo-opérateurs a adouci la mi-gration au tout numérique en continuant la distribution des programmes analogiques en parallèle avec une forte aug-mentation des programmes numériques.

De nouveaux comportementsUn changement au niveau des styles de consommation s’est alors opéré. Aujourd’hui, nous passons d’une unité broad-cast, où tout le monde reçoit

les programmes TV en même temps, à de l’unicast, c’est-à-dire des applications indivi-duelles qui permettent à cha-cun de construire son propre programme TV. Les program-mes deviennent aussi plus in-teractifs avec la norme HBB TV (Hybrid broadcast braodband TV) qui est un bel exemple de convergence entre la télévi-sion et l’internet. Une couche d’informations supplémentai-res (comme le nom des acteurs, leur filmographie,…) peut ain-si être ajoutée. Les contenus diffusés, et notamment la pu-blicité, sont sélectionnés pour mieux correspondre aux goûts des utilisateurs.

Une avancée majeure pour la TVQuestion: Quelles

sont les conséquences de l’arrivée de la télévision numérique dans les foyers suisses?

Réponse: Grâce à une utilisation plus efficace des infrastructures à disposi-tion, la télévision numérique a permis d’offrir aux télés-pectateurs une plus grande diversité, flexibilité et inte-ractivité dans les program-mes tout en améliorant la qualité.

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

PUBLIREPORTAGE

En 2010, naxoo offrait à tous les foyers raccor-dés au téléréseau à Genève* la possibilité de recevoir 37 chaînes au format numérique TNT (Télévision Numérique Terrestre)**, avec une image et un son en qualité DVD, sans supplé-ment de prix. But de l’opération: La TV numé-rique pour tous à Genève ! Conformément à son objectif premier de démocratisation et de simplification de l’accès aux services multimé-dia, naxoo ne s’arrête pas en si bon chemin. Dès la fin du mois de février 2011, les Genevois pourront profiter d’un accès élargi à la TV HD, grâce à un abonnement de base comprenant des chaînes Haute-Définition de qualité et le nouveau décodeur HD de naxoo!

Premier câblo-opérateur à lancer, en 1999, la TV numérique en Suisse romande, puis à proposer, en 2008, une offre de TV HD à Genève, naxoo a mis tout en œuvre en 2010 pour que les Genevois raccordés au téléréseau puissent profiter sans coûts sup-plémentaires de 37 chaînes TV en qualité numérique, incluant des chaînes de la TNT française et de grandes chaînes thémati-ques dans 6 langues différentes.

Par souci de rendre les avancées technolo-giques audiovisuelles accessibles à tous, naxoo va toujours plus loin : 2011 sera sous le signe de la démocratisation de la TV HD

! Dès la fin février, les foyers raccordés à un téléréseau du Canton de Genève et désireux d’accéder à une offre élargie de programmes pourront profiter de la TV Hau-te-Définition dès 12.-/mois incluant plus de 100 chaînes TV numériques et de grandes chaînes HD avec une qualité d’image in-croyablement plus nette et un son comme au cinéma.

naxoo vous donne donc rendez-vous à la fin du mois de février pour le lancement de son tout nouveau décodeur HD évolutif, qui vous permettra de profiter prochainement de la fonction Media Center et de la VOD !

Véritable plateforme multimédia, le téléréseau de naxoo vous permet également d’accéder au meilleur du Triple-Play:

- La TV numérique de naxoo avec plus de 250 chaînes TV- L’internet ultrarapide avec Fiber Power internet 20Mbit/s de cablecom- La téléphonie à des tarifs très avantageux avec cablecom. Combiné avec internet, l’abonnement téléphonique est à moitié prix.

* Pour l’heure, l’offre est accessible en ville de Genève et dans les communes genevoises de Carouge, Lancy, Meyrin, Onex, Pregny-Chambésy et Genthod.

**Pour recevoir vos chaînes en qualité numérique, il vous suffit d’être équipé d’un téléviseur avec tuner TNT intégré ou d’un décodeur TNT externe.

www.naxoo.ch - 0844 822 123 - naxoo shop (28 quai du Seujet à Genève)

Page 14: Mediaplanet Infotech

Question: Comment le secteur des TIC a-t-il évo-lué en termes de capital hu-main?

Réponse: Malgré une gamme de métiers qui s’est étendue au fil des années, le secteur pourrait connaî-tre une pénurie de personnel d’ici 2017.

Dans les télécommunications, la banque, la santé, les servi-ces, les transports…, les tech-nologies ont envahis tous les domaines du quotidien. C’est donc naturellement qu’à par-tir du seul métier d’informati-cien, la profession s’est diversi-fiée pour faire naître des déve-loppeurs, des télématiciens,… Pour Daniel Berginz, coordi-nateur de l’association Forma-tion professionnelle TIC Suisse pour la Suisse latine, l’euphorie des «dot com» dans les années

1995 à 2000, a attiré une foule d’étudiants dans ces filières : «Toutefois, avec l’éclatement de la bul-le internet, nombre d’entre eux, formés dans l’urgen-ce et sans réelle prise en compte des be-soins, se sont re-trouvés sans em-ploi.»

Des chiffres alarmantsAujourd’hui la tendance s’est re-tournée et l’asso-ciation Formation professionnelle TIC Suis-se s’attend désormais à une pénurie de 32’000 travailleurs qualifiés d’ici 2017. Ainsi, selon le niveau de forma-tion, il devrait man-quer 12’900 diplômés

des hautes éco-les, 6’400 person-nes de formation

professionnel-le supérieure, 7’600 au niveau

de la forma-tion pro-

fession-n e l -le ini-

tiale et 5’100 titulai-

res d’autres di-plômes. « Pour enrayer cette pénurie, nous nous sommes donc fixés

comme ob-jectif d’aug-m e n t e r

la pro-portion d ’ a p -p r e n -

tis.» Daniel Berginz précise que 3000 places d’apprentissa-ge d’informaticiens devraient être créées d’ici six ans. Les diplômes TIC de la formation professionnelle supérieure de-vront aussi être doublés.

HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

La nécessité d’enrayer une pénurie annoncée

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FAITS

32 000 travailleurs qualifiés

pourraient manquer dans le sec-

teur des TIC d’ici à 2017.

3000 places de CFC d’in-

formaticiens, ainsi que des pla-

ces de médiamaticiens, électro-

niciens et télématiciens doivent

être créées d’ici 6 ans.

La formation informatique compte 9,3% de femmes. L’ob-

jectif de l’association Formation

professionnelle ICT Suisse est

fixé à 20%.

Une édition réalisée par mediaplanet14 · NEWS

FORMATION

r mediaplanet

FORORRFO MMMATIATIATIOOONN

4ANALYSE

MÉTIERS D’AVENIR La dynamique des multiples champs d’application entrâine une adapta-tion permanente des formations. PHO-

TO: ISTOCKPHOTO

Page 15: Mediaplanet Infotech

Une édition réalisée par mediaplanet NEWS · 15

Asociaux, immatures, toujours installés devant leurs jeux en buvant des boissons éner-gisantes, les clichés qui cir-culent sur les professionnels de l’informatique sont aussi nombreux qu’ils sont erronés. «Il est difficile pour la popu-lation de constater la contri-bution de ces professionnels

dans le monde actuel.» Pour Sylvie Villa, ingénieur physi-cien diplômée de l’EPFL et res-ponsable du domaine Ingénie-rie et architecture de la HES-SO, les professions des TIC, et notamment l’ingénierie, per-mettront, dans les cinquante années à venir, de répondre à des enjeux actuels.

Des professions de servicesEn choisissant l’informati-que, les étudiants pourront par exemple contribuer à réduire la consommation énergétique due aux transports à travers des algorithmes qui permettront d’optimiser les tournées de li-vraison ou la gestion du réseau ferroviaire ; contribuer à la lut-te contre le hacking et à la sé-

curité des données avec des al-gorithmes de cryptage ; ou en-core aider les personnes âgées à rester à la maison grâce aux solutions de monitoring… Pour rendre les filières plus attrac-tives, il s’agit alors de montrer que ces métiers sont utiles à la société. «Cela permettra aussi d’attirer plus de femmes dans ces professions, car elles sont encore plus nombreuses à vou-loir rendre service.»

De l’apprenti à l’ingénieurTous les niveaux de formation seront touchés par la pénurie de personnel. Selon les chiffres de l’association Formation profes-sionnelle ICT Suisse, il devrait manquer 12 900 diplômés des hautes écoles, 6400 personnes de formation professionnelle

supérieure, 7600 au niveau de la formation professionnelle ini-tiale et 5100 titulaires d’autres diplômes.

Des filières techniques aussi très recherchéesLes filières informatiques ne sont pas les seules à craindre la pénurie de personnel. En effet, c’est grâce au développement de l’électronique que les TIC ont pu se développer. «Il est im-portant de prendre conscience qu’il n’y aura pas de développe-ment de l’informatique et des télécommunications sans que soit également assurée la relè-ve dans les filières techniques telles que le génie électrique.»

Attirer plus d’étudiants dans les TICQuestion: Quels sont les

domaines des TIC qui of-friront des débouchés ces prochaines années?

Réponse: Développe-ment, médiamatique, télé-matique ou encore électro-nique, les diplômes de l’in-formatique seront aussi re-cherchés que ceux des filiè-res techniques telles que le génie électrique.

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HÉLÈNE LELIÈVRE

[email protected]

Trois formations postgraduées en informatique pour combler rapidement le manque d’informaticien-ne-s qualifié-e-s.

Pour ingénieur-e-s informaticien-ne-s désirant élargir leurs connaissances à tout le domaine TIC :Master of Advanced Studies in Information and Communication Technologies www.mas-ict.ch

Pour ingénieur-e-s non-informaticien-ne-s désirant acqué-rir les techniques de développement rapide d’applica-tions :Master of Advanced Studies in Rapid Application Development www.mas-rad.ch

Pour ingénieur-e-s informaticien-ne-s désirant s’initier au développement de jeux vidéo sérieux :Certificate of Advanced Studies Serious Games, Flash ou iPhone www.cas-pai-ch

Il est encore possible de rejoindre ces formations, qui peuvent être suivies en emploi !

Page 16: Mediaplanet Infotech

Numéro gratuit: 0800 77 88 88 - www.swisstv.ch (pour toutes autres informations et commandes)

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