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Guide de recommandations de la mobilité douce N° 9 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre Manuel Schweizerische Eidgenossenschaft Confédération suisse Confederazione Svizzera Confederaziun svizra Office fédéral des routes OFROU

MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

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Guide de recommandations de la mobilité douce N° 9

Construction et entretien des chemins de randonnée pédestreManuel

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederaziun svizra

Office fédéral des routes OFROU

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� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Impressum

EditeurOffice fédéral des routes (OFROU)Suisse Rando

ConceptSuisse Rando

TexteNiklaus Trottmann, Christian Hadorn, Suisse RandoPeter Langhart, Chemins pédestres bernois

ConceptionRolf Bruckert, Bruckert/Wüthrich

Photographies Thomas Ledergerber (toutes les photos de pleine page) ; Guy Schneider/ Via Storia (fig. 3) ; Beat Fuchs (fig. 5, 6) ; Chemins pédestres bernois (fig. 8, 14, 20, 87, 92, 93, grande photographie p. 40) ; Habegger Maschinenfabrik AG (fig. 11) ; Martin Chaignat (fig. 53) ; Vallemaggia Turismo (fig. 57) ; Urner Wanderwege (fig. 59, 76) ; Neuchâtel Rando (fig. 69) ; Thomas Weibel (fig. 75) ; Commune d’Engelberg (fig. 81, 84) ; Suisse Rando (les autres photos)

Groupe d’accompagnementPaul Allemann (Bündner Wanderwege), Martin Chaignat (Association Ju­rassienne de Tourisme Pédestre) ; Beat Fuchs (Amt für Wald und Naturge­fahren, canton de Schwyz) ; Gabrielle Gsponer (OFROU), Walter Steiner (Luzerner Wanderwege)

CommandeSuisse Rando, Case postale, 3000 Berne 23Tél. +41 31 370 10 20 [email protected]

Téléchargementwww.mobilite­douce.chwww.randonner.ch

Valeur juridiqueDans la série « Guides de recommandations de la mobilité douce », l’OFROU publie des lignes directrices et des recommandations destinées aux autori­tés exécutives. Il souhaite par là contribuer à une exécution uniforme. Les autorités exécutives qui tiennent compte des aides à l’exécution agissent de manière diligente, avec efficacité et dans le respect de la législation. Ce­pendant, il n’est pas exclu d’envisager d’autres solutions éventuellement adaptées au cas par cas. Egalité des sexes dans le langage Dans ce manuel, la forme masculine est utilisée pour les deux sexes afin d’améliorer la lisibilité.

© OFROU, 2009© Suisse Rando, 2009

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Préface

Le réseau suisse des chemins de randonnée pédestre jouit d’une large re­nommée au­delà des frontières nationales. Il est un pilier incontournable du tourisme estival et répond aux besoins de tout un chacun lorsqu’arrive l’heure de la détente : être actif au grand air. En participant à la réalisation et à l’entretien des chemins de randonnée pédestre, les cantons, les commu­nes et les organisations responsables des chemins de randonnée pédestre contribuent de manière essentielle à la promotion de la santé, à la valeur ajoutée touristique et à la pratique durable d’activités en plein air.

Pour garantir un réseau de chemins de randonnée pédestre attrayant et sûr, il est indispensable de concevoir et de réaliser les ouvrages dans les règles de l’art et en fonction de la situation ainsi que de les entretenir soigneuse­ment. L’exécution de ces tâches exige de vastes connaissances techniques. Les connaissances des matériaux et des méthodes de construction sont aussi importantes que l’entretien des contacts avec les propriétaires fonciers et les décideurs, l’identification des risques ou le contrôle des coûts.

Le présent manuel vise à aider les responsables des chemins de randonnée pédestre dans l’accomplissement de leurs multiples tâches, en leur appor­tant des conseils pratiques pour la planification et l’exécution des travaux ainsi que pour l’exploitation des chemins. Les ouvrages recommandés peu­vent être réalisés avec des moyens simples et des matériaux naturels. Les check­lists en annexe facilitent la conception du projet et le contrôle. Les descriptions types de dommages permettent d’évaluer leurs causes et de définir les mesures de réparation adéquates. On notera, pour finir, les ren­vois à la vaste littérature spécialisée qui permettent de trouver facilement des informations supplémentaires.

Nous remercions toutes les personnes qui, au niveau cantonal et com­munal, assurent le maintien et soutiennent la qualité du réseau des chemins de randonnée pédestre.

Office fédéral des routes OFROUSuisse Rando

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1. Généralités ...................................................................................................91.1 But, force obligatoire et domaine d’application ................................ 91.2 Délimitation du sujet ........................................................................... 91.3 Bases légales ....................................................................................... 101.4 Définitions .......................................................................................... 111.5 La planification du réseau de chemins de randonnée pédestre : une étape indispensable pour la conception du projet .................... 12

2. Planification des travaux de construction ...............................................152.1 Principes à appliquer pour la réalisation des tracés ......................... 152.2 Facteurs influant sur le niveau d’aménagement .............................. 162.2.1 Catégorie de chemin, public cible et fréquence d’utilisation .......... 162.2.2 Topographie et sol ............................................................................. 162.2.3 Climat .................................................................................................. 172.3 Levés topographiques ........................................................................ 182.4 Projet de construction ........................................................................ 182.5 Préparation des travaux ..................................................................... 202.6 Machines, appareils et outils ............................................................. 212.7 Sécurité au travail et protection des tiers ......................................... 22

3. Tracé des chemins ......................................................................................253.1 Profils types et standards de construction ........................................ 253.1.1 Chemins non stabilisés ....................................................................... 253.1.2 Tracé avec couche de fondation ........................................................ 253.1.3 Tracé dans la roche ............................................................................. 263.1.4 Chemin de rondins ............................................................................. 263.2 Exécution des travaux ........................................................................ 273.2.1 Travaux de déblaiement .................................................................... 273.2.2 Travaux d’excavation .......................................................................... 273.2.3 Pose de la couche de fondation ........................................................ 283.3 Mesures d’accompagnement ............................................................. 293.3.1 Bordures .............................................................................................. 293.3.2 Chemins en lacets ............................................................................... 293.3.3 Mesures de canalisation ...................................................................... 30

4. Evacuation des eaux ..................................................................................334.1 Evacuation des eaux – Profil transversal ........................................... 334.1.1 Evacuation des eaux au moyen de dévers ........................................ 334.1.2 Eléments transversaux d’évacuation des eaux ................................. 344.2 Fossé longitudinal .............................................................................. 364.3 Evacuation des eaux des talus ........................................................... 37

5. Ouvrages d’art ............................................................................................395.1 Franchissements des cours d’eau et des fossés ................................. 395.1.1 Pierres de gué ..................................................................................... 395.1.2 Gués ..................................................................................................... 395.1.3 Ponceaux ............................................................................................. 395.1.4 Ponts pour piétons d’une portée maximale de cinq mètres ............ 405.1.5 Passerelles ........................................................................................... 435.2 Escaliers et échelles ............................................................................ 44

Table des matières

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5.2.1 Escaliers ............................................................................................... 445.2.2 Echelles ................................................................................................ 455.3 Barrières et mains courantes ............................................................. 465.3.1 Balustrades .......................................................................................... 465.3.2 Clôtures ............................................................................................... 475.3.3 Mains courantes ................................................................................. 475.4 Passages de clôtures ........................................................................... 485.5 Stabilisation des talus et des pentes .................................................505.5.1 Végétalisation et stabilisation végétale ............................................505.5.2 Ouvrages en bois ................................................................................ 515.5.3 Constructions en pierres .................................................................... 53

6. Contrôle et entretien des chemins ...........................................................556.1 Contrôle de l’état des chemins ......................................................... 556.2 Entretien courant ............................................................................... 566.3 Défauts et dommages fréquents ....................................................... 566.3.1 Dépassement des fixations de marches ............................................ 566.3.2 Montants pourris en contact avec le sol ........................................... 566.3.3 Détérioration des bordures ............................................................... 576.3.4 Eau stagnante sur la surface de marche ........................................... 576.3.5 Passages boueux ................................................................................. 586.3.6 Rigoles d’érosion ................................................................................ 586.3.7 Coupure de chemin par glissement de terrain .................................586.3.8 Couverture végétale excessive ........................................................... 596.3.9 Mauvais entretien des bandes de roulement en béton ................... 596.4 Mesures à prendre lors de la suppression de chemins de randonnée pédestre ........................................................................... 60

Abréviations ...........................................................................................................63

Sources ...................................................................................................................64

Annexe ....................................................................................................................67Check­list pour la planification des travaux ................................................ 67Contenu du rapport technique (exemple)................................................... 70Formulaire de devis ....................................................................................... 71Valeurs indicatives pour les frais de construction des chemins de randonnée pédestre ..................................................................................... 72Procès­verbal de réception des travaux ....................................................... 73Check­list Contrôle des chemins ................................................................... 74Procès­verbal de dommage ..........................................................................76Durabilité des bois ........................................................................................ 77Notice pour la réalisation et l’entretien des chemins de randonnée pédestre accessibles aux fauteuils roulants .................................................78

Les publications de la mobilité douce .................................................................79

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1.1 But, force obligatoire et domaine d’application

Le présent manuel contient des recommandations pour la construction et l’entretien des chemins de randonnée pédestre. Il offre une aide pratique pour la planification des constructions, la réalisation des tracés, l’écoule­ment des eaux, la construction des ouvrages d’art ainsi que le contrôle et l’entretien des chemins de randonnée pédestre. Il contribue ainsi à la mise en œuvre des « Objectifs de qualité des chemins de randonnée pédestre de Suisse » (OFROU, Suisse Rando, 2007) visant à garantir un réseau attrayant, sûr et cohérent de chemins de randonnée pédestre en Suisse.

En vertu de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR), les cantons ont la responsabilité de l’aména­gement et de l’entretien des chemins de randonnée pédestre. Ils peuvent néanmoins confier certaines tâches à des associations de randonnée pédes­tre. De nombreux cantons délèguent notamment la signalisation des che­mins de randonnée pédestre aux associations cantonales de tourisme pé­destre. En général, les chemins de randonnée pédestre sont réalisés par les communes, les propriétaires fonciers ou les usufruitiers (entreprises de re­montées mécaniques, cabanes de montagne, etc.), dans certains cantons aussi par les associations de randonnée pédestre.

Ce manuel s’adresse à quiconque participant à la réalisation et à l’entretien des chemins de randonnée pédestre. Autrement dit aux services d’étude et d’exécution des administrations et entreprises cantonales et communales, mais aussi aux associations cantonales de tourisme pédestre et à d’autres organismes responsables des chemins de randonnée pédestre tels que les organisations touristiques et les entreprises de remontées mécaniques. En outre, il s’adresse aussi aux bureaux d’études et aux entreprises chargés de la réalisation des chemins de randonnée pédestre.

1.2 Délimitation du sujet

Le manuel est conçu pour des travaux de construction simples. Il ne contient aucune recommandation pour

les ponts d’une longueur supérieure à 5 m ;les travaux à l’explosif ;les ouvrages visant à protéger la population contre les dangers naturels ;les chemins empruntés par des véhicules automobiles ;les chemins de randonnée hivernale ;les autres chemins et constructions répondant à des exigences statiques ou géologiques élevées.

L’entretien des chemins agricoles et forestiers et des chemins historiques est traité dans la littérature spécialisée (cf. p. 64 et p. 79). Le présent manuel ne propose pas d’analyse approfondie des questions de responsabilité. Cette analyse est détaillée dans la publication « Responsabilité en cas d’accidents sur les chemins de randonnée pédestre » (OFEFP, 1996).

Citons parmi les autres éléments visant à contribuer à un réseau de chemins

1. Généralités

Le guide technique de recommandations« Conservation des voies de communication historiques » est paru en 2008 dans la Collection Mobilité douce (cf. p. 79).

Qui finance les chemins de randonnée pédestre?

En général, la réalisation et l’entretien des chemins de randonnée pédestre sont fi-nancés par les cantons et les communes.La conservation des chemins historiques avec substance digne de protection peut être soutenue par la Confédération et les cantons avec l’octroi de subsides supplé-mentaires selon la loi fédérale sur la pro-tection de la nature et du paysage (LPN). Il en est de même pour la remise en état des chemins dans les paysages ruraux traditionnels.

Contact :

Inventaire des voies de communication historiques de la Suisse : www.ivs.admin.ch

Fonds Suisse pour le Paysage : www.fls-fsp.ch

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de randonnée pédestre de qualité (cf. fig. 1) la planification détaillée du réseau de chemins de randonnée, la signalisation uniformisée et une bonne communication des itinéraires. Les questions y afférentes sont traitées dans d’autres guides de recommandations et documents (cf. p. 79).

Fig. 1 Processus d’établissement des prestations dans un système de chemins de randonnée pédestre orienté vers la qualité.

1.3 Bases légales

La base légale centrale pour la conservation et la promotion d’un réseau at­trayant, sûr et cohérent de chemins de randonnée pédestre a été ancrée dès 1979 dans la Constitution fédérale suite à une votation populaire. Le nouvel article constitutionnel (anciennement art. 37 quater Cst., aujourd’hui art. 88 Cst.) a été accepté à une grande majorité par le peuple et les cantons. Se fondant sur ces considérations, le Conseil fédéral a introduit en 1985 la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédes­tre et en 1986 l’ordonnance d’exécution correspondante.

La réalisation et l’entretien des chemins de randonnée pédestre s’appuient en premier lieu sur les bases légales et normes suivantes. En outre, il faut également tenir compte des lois, des ordonnances et des directives émises au niveau cantonal.

1. Généralités

Planification> Manuel > Planific. du réseau > Planific. des itinéraires > Coordination > Evaluation

Réalisation> Manuel > Planific. des travaux > Exécution > Contrôle des chem. > Entretien des chem.

Direction / stratégie| Bases légales | Plan directeur, buts | Organisation (structure / déroulement) | Monitoring

Domaine de la direction

Domaine de l’établissement des prestations

Modèle de processus pour les chemins de randonnée pédestre

Output:Réseau de chemins de randonnée pédestre sûr etattrayant

Effet:Davan-tage derandon-neursenSuisse

Input:Besoins desrandonneurs

Signalisation>Manuel >Planific. de la sign. >Matériel >Montage > Contrôle des chem. > Entretien de la sign.

Communication| Imprimés | Internet | Intranet | Evénements | Information

Assurance de la qualité

Savoir-faire Géodonnées Randonnée

Syst. inf. SIG

Domaine du support

Sécurité

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RS 101 Constitution fédérale de la Confédération suisse (Cst. ; art. 88)

RS 700 Loi sur l’aménagement du territoire (LAT)RS 700.1 Ordonnance sur l’aménagement du territoire (OAT)RS 704 Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les che­

mins de randonnée pédestre (LCPR)RS 704.1 Ordonnance sur les chemins pour piétons et les che­

mins de randonnée pédestre (OCPR)RS 741.01 Loi fédérale sur la circulation routière (LCR)RS 832.311.141 Ordonnance sur la sécurité et la protection de la

santé des travailleurs dans les travaux de construction (OTConst)

1.4 Définitions

Le réseau de chemins de randonnée pédestre se compose de l’ensemble des chemins de randonnée, de randonnée de montagne et de randonnée alpine, tous reliés entre eux. Il se trouve en général en dehors des agglo­mérations et dessert des régions propices à la détente, de beaux paysages (points de vue, rives, etc.), des sites culturels remarquables ainsi que des sites touristiques aménagés et comprend si possible des tronçons de che­mins historiques.

Les chemins de randonnée sont des chemins accessibles au public et généralement destinés aux déplacements à pied. Ils

se situent de préférence à l’écart des routes à circulation motorisée et, si possible, ne sont revêtus ni d’enrobés bitumineux, ni de béton. Les passa­ges raides sont munis d’escaliers et les endroits à risque de chute sont sécu­risés par des barrières. Le passage des cours d’eau se fait à l’aide de passe­relles ou de ponts. Les chemins de randonnée ne posent aucune exigence particulière aux usagers. La signalisation des chemins de randonnée est de couleur jaune.

Les chemins de randonnée de montagne sont des chemins de randonnée comprenant des tronçons difficilement pratica­

bles. Ils empruntent avant tout des pentes raides, sont étroits et en partie exposés. Les passages particulièrement difficiles sont sécurisés par des cor­des ou des chaînes. Le cas échéant, on traverse les ruisseaux à gué. Ces che­mins sont réservés aux usagers en bonne condition physique, qui ont le pied sûr, ne souffrent pas de vertige et connaissent les dangers liés à la monta­gne (chutes de pierres, dangers de glissade et de chute, changements brus­ques de la météo). Des chaussures munies de semelles à profil antidérapant, un équipement vestimentaire adapté à la météo et une carte topographi­que sont requis. Les indicateurs de direction sont de couleur jaune, avec des pointes de couleurs blanc­rouge­blanc ; les confirmations et les marquages sont de couleurs blanc­rouge­blanc.

Les chemins de randonnée alpine sont des chemins de ran­donnée de montagne exigeants. Ils mènent en partie à travers

1. Généralités

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des terrains sans chemins, des champs de neige et des glaciers, des pierriers, des éboulis ou des falaises comprenant de courts passages d’escalade. L’exis­tence d’aménagements n’est pas garantie. Le cas échéant, ces derniers se li­mitent à la sécurisation des endroits où le risque de chute est particulière­ment élevé. Les chemins de randonnée alpine sont réservés aux usagers en excellente condition physique, qui ont le pied sûr, ne souffrent pas de ver­tige, maîtrisent le maniement de la corde et du piolet et parviennement à escalader à l’aide des mains. Ils doivent connaître les dangers liés à la mon­tagne. En plus de l’équipement requis pour les chemins de randonnée de montagne, un altimètre, une boussole, une corde et un piolet pour la tra­versée des glaciers sont nécessaires. Les indicateurs de direction sont de cou­leur bleue avec des pointes de couleurs blanc­bleu­blanc. Les confirmations et les marquages sont de couleurs blanc­bleu­blanc. Le panneau d’informa­tion au début du chemin indique les exigences particulières requises.

Un itinéraire de randonnée pédestre est une liaison située entre un point de départ et une destination sur le réseau de chemins de randonnée pédes­tre, signalée avec indication des destinations et – le cas échéant – par un numéro d’itinéraire et / ou un nom d’itinéraire. Il débute et finit en géné­ral aux intersections avec les transports publics.

Plan cantonal: plan de chemins de randonnée pédestre s’inscrivant dans une procédure cantonale contraignante pour les autorités. Le choix de l’ins­trument approprié pour la définition du réseau incombe en principe aux cantons. Il est d’usage d’inscrire le réseau choisi dans un plan directeur can­tonal selon l’art. 6 ss. de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT), dans un plan des chemins pour piétons et chemins de randonnée pédestre se­lon l’art. 4 de la LCPR ou dans un plan provisoire des chemins pour piétons et chemins de randonnée pédestre selon l’art. 16 de la LCPR. Il faut que le réseau décidé de chemins de randonnée pédestre ait valeur contraignante pour les autorités afin de pouvoir les signaliser selon SN 640 829a en cou­leur jaune ou bleue.

1.5 La planification du réseau de chemins de randonnée pédestre : une étape indispensable pour la conception du projet

La construction des chemins de randonnée pédestre est toujours précédée d’une planification approfondie du réseau de chemins de randonnée pé­destre. Elle définit le point de départ, la destination et les destinations in­termédiaires des itinéraires de randonnée ainsi que le tracé approximatif, et structure l’ensemble des chemins de randonnée pédestre en un réseau co­hérent. La planification du réseau de chemins de randonnée pédestre per­met de relier de manière judicieuse des paysages attrayants, des chemins existants et adéquats (p. ex. des chemins historiques) et des curiosités tou­ristiques. Le raccordement aux transports publics est assuré dans la mesure du possible.

1. Généralités

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1�Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

La planification du réseau de chemins de randonnée pédestre se fait aussi en coordination avec les autres formes d’utilisation de l’espace (p. ex. sylviculture et agriculture, transports, sport, loisirs et tourisme) ainsi que dans l’intérêt de la protection des espèces, de la nature et du paysage (zones protégées, zones de tranquillité pour le gibier, etc.). Il est judicieux de négocier avec les propriétaires fonciers dès ce stade pour obtenir par écrit un accord concernant le passage. L’inscription au registre foncier est recommandée.

La planification du réseau de chemins de randonnée pédestre s’effectue dans le cadre d’une procédure cantonale conformément à l’art. 4 de la LCPR, souvent dans le cadre de plans directeurs et de plans d’affectation (cf. p. 12 : Plan cantonal).

1. Généralités

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La démarche principale de la planification des travaux de construction consiste à élaborer un projet de construction qui peut faire l’objet d’un appel d’offres public. Cela implique, entre autres, la détermination du tracé exact sur le terrain, la décision du niveau d’aménagement des chemins ainsi que la mise à disposition des documents d’autorisation. Pour mener à bien un projet de chemins de randonnée pédestre, il est particulièrement impor­tant de prendre contact avec tous les acteurs (cf. colonne à droite) à un stade précoce. La planification des travaux de réalisation englobe aussi, plus concrètement, l’organisation de la main­d’œuvre, du matériel nécessaire et des machines. Une check­list de planification des travaux de construction est jointe en annexe à la p. 67.

2.1 Principes à appliquer pour la réalisation des tracés

Le choix du tracé doit – dans la mesure du possible – permettre de rendre le chemin attrayant et sûr, tout en maintenant les frais de réalisation et d’en­tretien à un niveau raisonnable. Le tracé approximatif d’un chemin de randon­née pédestre doit se conformer à la planification du réseau de chemins de ran­donnée pédestre (cf. paragraphe 1.5). La détermination du tracé exact sur le terrain doit répondre aux principes suivants (cf. aussi « Objectifs de qualité des chemins de randonnée pédestre de Suisse », OFROU, Suisse Rando, 2007) :

Le tracé prévu doit être le plus direct, évident et varié possible. La variété peut être obtenue p. ex. par l’alternance entre forêt et espace ouvert ou entre vue rapprochée et vue panoramique.Pour les montées et descentes, il faut prévoir des déclivités maximales de 15 % sur les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune et de 30 % sur les chemins de randonnée de montagne. Dans les tronçons raides, on aura recours à des lacets et/ou à des escaliers.Le tracé est adapté au mieux aux structures naturelles du terrain. Cela permet d’éviter d’importants déplacements de terre.Les tracés/traces de chemin existants et les curiosités touristi-ques doivent être intégrés le mieux possible. Il convient de respecter les exigences de conservation relatives aux voies de communication histori­ques (cf. paragraphe 2.4).

Si possible, il faut éviter :les tracés en forte pente avec une succession rapide de montées et/ou de descentes ;les tracés monotones (p. ex. longues lignes droites sans variation) ;les chemins dans la ligne de chute (risque d’érosion) ;les pentes particulièrement abruptes, les compartiments rocheux en pente, les ravines d’éboulis et les zones à risques similaires ;les zones humides, les zones de glissement et autres terrains instables similaires ;les traversées de prairies avec des vaches allaitantes, des taureaux, des chevaux et des chiens de protection de troupeaux (optimiser la gestion des prairies et le tracé) ;les zones sensibles, tels les marécages, les prairies sèches (cf. paragr. 2.4) ;les atteintes au paysage (p. ex. modifications de terrain visibles de loin).

2. Planification des travaux de construction

Fig. 2 Adopter un tracé logique

Fig. 3 Intégrer les chemins historiques

Fig. 4 Eviter les chemins traversant les marécages

Acteurs des projets de chemins de randonnée pédestre En général, ce sont les organisations et ser-vices cantonaux de chemins de randonnée pédestre ou les communes qui sont respon-sables de la conception des projets de che-mins de randonnée pédestre.

Citons parmi les partenaires importants les offices cantonaux (voies de communication historiques, dangers naturels, forêt, agricul-ture, environnement, chasse, etc.), les pro-priétaires fonciers, le tourisme, les trans-ports publics et d’autres groupes d’intérêts (par ex. détention d’animaux, protection de la nature, sport).

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2.2 Facteurs influant sur le niveau d’aménagement

Le niveau d’aménagement nécessaire d’un chemin de randonnée pédestre est essentiellement déterminé par les facteurs suivants :

Catégorie de cheminPublic cibleFréquence d’utilisationTopographieSolClimat

Il est important de tenir compte de ces facteurs dans le cadre des travaux de planification et notamment de relever de manière détaillée la topogra­phie et les propriétés du sol lors d’une visite sur le terrain.

2.2.1 Catégorie de chemin, public cible et fréquence d’utilisation

La largeur d’un chemin (cf. paragraphe 3.1), la mise en place d’une couche de fondation (cf. paragraphe 3.1.2) et la construction d’ouvrages d’art dépendent de la catégorie de chemin (cf. paragraphe 1.4), du public cible et de la fréquence d’utilisation escomptée.

Hormis les chemins de randonnée pédestre ouverts à la circulation automo­bile (p. ex. sur chemins ruraux), les chemins de randonnée pédestre se des­tinent aux personnes qui se déplacent à pied. Ils peuvent néanmoins être utilisés pour d’autres formes de mobilité. La prévention d’éventuels conflits doit avant tout être développée dans le cadre de la planification du réseau (paragraphe 1.5), p. ex. par le biais d’une répartition spatiale.

La planification des chemins de randonnée pédestre ne doit tenir compte des exigences des autres formes de mobilité (p. ex. utilisateurs de fauteuil rou­lant, vététistes) que si l’utilisation conjointe est explicitement prévue. Dans ces cas, le chemin doit être aménagé de sorte à répondre aux besoins de tous les groupes cibles et à empêcher toute utilisation excessive du chemin. Il faut toutefois s’attendre à une augmentation des charges d’entretien.

Les recommandations pour la réalisation de chemins accessibles en fauteuil roulant peuvent être commandées auprès de l’Association Suisse des Invali­des Procap (www.procap.ch). Un aperçu des critères correspondant se trouve en annexe à la p. 78.

2.2.2 Topographie et sol

La topographie et le sol déterminent la faisabilité technique et le coût d’un projet de construction. La qualité du sol détermine également s’il est nécessaire d’appliquer une couche de fondation (cf. paragraphe 3.1.2), s’il faut prendre des mesures spéciales pour améliorer la capacité portante (p. ex. géotextiles, chemins de rondins, cf. paragraphe 3.1.4) ou s’il est pré­férable de contourner une zone donnée.

2. Planification des travaux de construction

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1�Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

StabilitéLes pentes humides au­dessus de la limite de la forêt à faible couverture vé­gétale ainsi que les sols sableux, glaiseux et argileux présentent des risques élevés de glissement de terrain et d’érosion. Il est fortement déconseillé d’y enlever l’humus et la couche d’herbe. Sont associés à des indices de glisse­ments de terrain p. ex. les fissures dans le sol, les légers bombements ou les arbres poussant en biais.

Infiltration et capacité portante Plus le sol est perméable à l’eau et plus sa capacité portante est élevée, moins il y aura de travaux de construction. Les sols à teneur élevée en argile et les sols marécageux sont peu perméables à l’eau. Lorsqu’il pleut, la capacité portante est réduite et un bourbier se forme rapidement. On reconnaît ces sols problématiques aux endroits trempés ou boueux après une averse ainsi qu’aux fissures et aux traces d’érosion par temps sec.

La composition de la végétation peut aussi donner des éclaircissements sur la perméabilité du sol. Les zones humides sont reconnaissables à la forte pré­sence de joncs, de laîches, de linaigrettes, de prêles, de roseaux ou bien de plantes à grandes fleurs comme le populage des marais (Caltha palustris), le trolle d’Europe (Trollius europaeus), l’adénostyle des Alpes (Adenostyles sp.), l’aconit (Aconitum sp.), etc.

2.2.3 Climat

Le climat exerce une influence considérable sur le dimensionnement des systèmes d’évacuation des eaux et des ouvrages d’art (cf. chapitre 4 et 5). Les fortes et fréquentes précipitations exigent des contraints supplé­mentaires en matière d’évacuation des eaux, de résistance à l’érosion et de stabilité des chemins et des talus. La hauteur des ponts et la taille des pas­sages doivent être adaptées aux débits maximums des cours d’eau. En cas de grandes quantités de neige (pression de la neige, avalanches), il faut

2. Planification des travaux de construction

Fig. 5 Fissures du sol

Fig. 6 Les espèces à grandes feuilles sont typiques des sites humides.

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consolider les ouvrages d’art exposés en conséquence ou les enlever avant l’arrivée de l’hiver.

2.3 Levés topographiques

La détermination exacte du tracé devrait, si possible, s’effectuer lors d’un examen des lieux. En général, cet examen réunit les responsables des or­ganisations et services cantonaux des chemins de randonnée pédestre, les propriétaires fonciers, les représentants d’autres offices cantonaux et des communes ainsi que les responsables d’autres groupes d’intérêts (p. ex. détenteurs d’animaux, protection de la nature, tourisme, sport). Il est conseillé de consigner les résultats de l’examen des lieux dans un procès­ver­bal et de demander à tous les participants d’en confirmer l’exactitude.

Les levés topographiques des chemins de randonnée pédestre peuvent être réduits à un minimum. En général, il suffit d’effectuer les opérations suivantes :

Relever les portions de terrain appropriées et inappropriées sur la base de la topographie et du sol (cf. paragraphe 2.2).Fixer des points axiaux (changements de direction). Mesurer la distance entre les points axiaux au dérouleur ou à la roue d’arpenteur. Relever les profils transversaux typiques et définir les tronçons aux­quels s’applique le profil type respectif. Le profil transversal ne doit pas être élaboré à des intervalles réguliers pour les chemins de randonnée pédestre. Les profils transversaux doivent être relevés aux endroits pré­sentant un changement de topographie (p. ex. autre pente topographi­que, rocher, buttes). Le levé du profil s’effectue à angle droit par rap­port à l’axe du chemin sur une largeur de 2 à 3 m à gauche et à droite de l’axe. Il est conseillé de relever les déclivités prononcées du terrain. Le profil permet de calculer les quantités en remblai et en déblai servant de base à l’estimation des coûts.Relever les matériaux de construction présents dans les environs, comme bois, graves, pierres, etc. et déterminer s’il est possible de les uti­liser. L’emploi de matériaux de construction provenant des environs per­met de réduire les transports et ainsi le coût global.

2.4 Projet de construction

La construction de chemins de randonnée pédestre nécessite une autorisa­tion. La procédure d’octroi de permis de construire et les documents à présenter varient d’un canton à l’autre. Les renseignements nécessaires peuvent être obtenus auprès de l’autorité cantonale ou communale qui dé­livre les autorisations. Il faut également tenir compte des dispositions de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT) relatives à la construction hors des zones à bâtir. Un dossier de projet de construction comprend en gé­néral les documents suivants :

Accord écrit des propriétaires fonciersPlan de situation (échelle 1:1000 à 1:10 000), évt. avec limites de parcelles

2. Planification des travaux de construction

Page 19: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

L2L1

h2

h2

h3

h3

h1

h1

L3

Mire

Niveau à bulle

1�Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Profils transversaux types (échelle 1:20 ou 1:50)Profils types (échelle 1:20 ou 1:50)Plans des ouvrages d’art importants (échelle 1:20 ou 1:50)Rapport technique en cas de projets importants (cf. annexe p. 70)

Lorsque le tracé affecte des zones sensibles (p. ex. des zones humides, des prairies sèches, des réserves de chasse ou des réserves de faune) ou des ob-jets inscrits dans les inventaires (p. ex. des milieux ou des paysages pro­tégés, des monuments naturels ou culturels au sens de la LPN), il faut im­pérativement consulter les services cantonaux compétents. On trouve des conseils sur la conservation des voies de communication historiques dans le guide de recommandations du même nom, publié par la Confédération (cf.

2. Planification des travaux de construction

Fig. 7 Procédure d’élaboration d’un profil

Page 20: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�0 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

p. 79). Pour ce que concerne les chemins historiques, il est aussi possible de s’adresser – selon les cantons – aux services de conservation du patrimoine, de l’aménagement du territiore, des ponts et chaussées, etc. Le guide de recommandations de la Confédération (voir p. 79) donne des instruc­tions pour la conservation des chemins historiques.

En général, il n’est pas nécessaire de disposer d’une autorisation de dé-frichement pour les chemins de randonnée pédestre. Néanmoins, il faut absolument convenir des travaux à réaliser en forêt avec le garde­forestier compétent et le service cantonal des forêts.

L’estimation du coût peut être élaborée sur la base de valeurs indicatives (cf. annexe p. 72). Les frais de construction varient considérablement en fonction de la situation topographique et des charges de transport. C’est pourquoi un devis détaillé doit être établi sur la base d’offres concrètes (cf. annexe p. 71).

Selon la législation cantonale et la taille du projet, il faut lancer un appel d’offres public pour les travaux de construction et mettre en place une pro-cédure de mise au concours.

Il convient d’établir par écrit, dans le cadre de la conception du projet, les compétences relatives à la construction et à l’entretien des chemins pré­vus ainsi que les rapports de propriété (p. ex. accord, inscription au re­gistre foncier).

2.5 Préparation des travaux

Avant le début des travaux, il convient de contrôler une nouvelle fois le tracé et de le reporter sur le terrain. A ce moment, il est encore possible de réaliser des adaptations minimes et de tenir compte des souhaits exprimés p. ex. par les propriétaires fonciers (cf. aussi check­list Planification des tra­vaux de réalisation, annexe p. 67).

Le calendrier des travaux de construction doit tenir compte des facteurs suivants: ressources en personnel, possibilités de transport, saison, alti­tude, conditions météorologiques, conditions de terrain, exploitation et pâturage.

En cas de travaux d’envergure, il est judicieux de confier leur exécution à une entreprise de construction. Celle­ci s’occupe elle­même du personnel, des machines, des appareils, des outils et du matériel. L’entreprise est responsable du respect des prescriptions de sécurité. Elle doit se tenir aux délais convenus et effectuer des travaux de garantie en cas de mauvaise exécution. Un modèle de procès­verbal de réception des travaux est joint en annexe à la p. 73.

Les interventions de l’armée, de la protection civile et d’auxiliaires volontaires exigent nettement plus de préparation de la part du maître d’ouvrage. Il faut organiser les outils, s’occuper des repas, du transport et

2. Planification des travaux de construction

Extrait de la loi sur les forêts (LFo)

Art. 4 Définition du défrichement

Par défrichement, on entend tout change-ment durable ou temporaire de l’affecta-tion du sol forestier.

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�1Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

de l’hébergement et assurer une présence permanente de professionnels compétents pour la direction des travaux sur place. Les conditions cadres suivantes sont applicables aux interventions d’auxiliaires (cf. aussi paragra­phe 2.7) :

Pas de travaux en terrain dangereux (risque de chute ou risque de chu­tes de pierres) ;Pas d’exécution de travaux dangereux (tronçonneuse, débroussailleuse, dynamitages, etc.) par un personnel non formé ;Un accompagnateur par groupe de dix personnes, accompagnement continu sur les sites d’intervention ;Adaptation du volume de travail à la durée de l’intervention et aux ca­pacités de la main­d’œuvre ;Accès au chantier en une heure maximum.

2.6 Machines, appareils et outils

L’utilisation des machines de chantier permet souvent une exécution plus efficace des travaux que le travail manuel. Les questions de contrôle sui­vantes permettent de savoir s’il est judicieux d’utiliser des machines :

Les conditions sur le terrain permettent­elles l’utilisation de machines? Un terrain très abrupt présentant des pentes topographiques de plus de 45 degrés (100 %) rend souvent impossible l’utilisation de machines. Le manque d’espace, p. ex. en forêt, est un facteur déterminant dans le choix des machines. Il faut éviter tout dégât aux arbres.Les dimensions d’intervention justifient­elles l’utilisation de machines? L’utilisation de machines se révèle peu judicieuse pour les chemins d’une largeur inférieure à 1 m. L’économie de coûts liée à l’utilisation de machines est­elle raisonnable par rapport aux efforts déployés (transport des machines, mesures de sécurité, etc.)?Faut­il s’attendre à des conflits avec la sylviculture et l’agriculture?Faut­il s’attendre à des conflits avec la protection de la nature et du pay­sage, la protection des sols ou la protection contre le bruit? En cas de mauvaise capacité portante du sol, l’utilisation de machines peut provo­quer des dommages disproportionnés.

La liste ci­après résume les appareils et outils les plus utilisés pour la construc­tion et l’entretien des chemins de randonnée pédestre. Les appareils ne doi­vent être manipulés que par du personnel formé.

Machines d’excavation Pelle à chenilles d’env. deux tonnes (plus adaptée que la pelle sur pneus en raison d’une pression moins importante sur le sol) Pelle araignée (convient particulièrement pour les travaux en pente ou sur terrain accidenté)Marteau­piqueur pour l’excavation de roches (montage sur pelleteuse)

Machines de compactageCompacteur­vibreur

2. Planification des travaux de construction

Fig. 8 Pelle araignée

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�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Plaques vibrantesRouleau vibrant

Moyens de transport MotobrouetteTransporteur (sur quatre roues motrices ou sur chenilles)CamionnetteCâble­grue mobileHélicoptère

Appareils d’abattage, d’élagage et de tailleTronçonneuseDébroussailleuse

Outils manuels Pelle à gravier, bêche, râteauSerfouette, piocheTruelle, seau de maçon, balai, plastique de recouvrementMarteau, burinCiseau à bois, mandrinHache, hachette, serpe, scie, faux, sécateurPinces, tournevisDouble­mètre, mètre à ruban, cordeau, cordeTire­câble Habegger, set de tendeurs, chaîne, sangles d’arrimageCompacteur manuelBrouette

DiversEquipement de protection personnelPharmacie

2.7 Sécurité au travail et protection des tiers

La planification des mesures de sécurité pour les ouvriers et passants sur le chantier se fait avant le début des travaux. La Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes (SIA), la Commission fédérale de coordination pour la sé­curité au travail (CFST), la Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’acci­dent (SUVA) et le Bureau suisse de prévention des accidents (bpa) fournis­sent gratuitement un ensemble complet de documents sur la sécurité et la prévention des accidents. Il est possible de les consulter sur Internet ou de les commander (cf. aussi sources p. 64).

Adresses pour consulter et commander les directives, feuillets d’informa­tion et check­lists :

http://www.sia.chhttp://www.suva.chhttp://www.ekas.chhttp://www.bfu.ch

2. Planification des travaux de construction

Fig. 10 Serfouette

Fig. 11 Tire-câble Habegger

Fig. 9 Motobrouette

Page 23: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Mesures de sécurité d’ordre généralL’Ordonnance sur les travaux de construction (OTConst) fixe les mesures à prendre pour la sécurité et la protection de la santé des ouvriers sur les chantiers.

SUVA 2006 : Outil de planification « Mesures de sécurité et de protec­tion de la santé propres au chantier »

Travaux forestiersLes travaux à la tronçonneuse ne doivent être réalisés que par des profes­sionnels formés. En cas de travaux forestiers, il faut absolument bloquer les accès au chantier sur un large périmètre. Les zones faciles d’accès doivent être bouclées et, si nécessaire, surveillées par des postes de garde.

CFST 1991 : Directive « Travaux forestiers » ;SUVA 2004 : Feuillet d’information « Obligations fondamentales en ma­tière d’assurance­accidents et de sécurité au travail » ;SUVA 2000 : Check­list « Travaux à la tronçonneuse » ;SUVA 2001 : Check­list « Equipement de protection personnel ».

Travaux sur terrain en penteLes chantiers sur terrain en pente doivent, selon les circonstances, être sé­curisés contre les éboulements. Il est d’usage d’utiliser des filets de sécurité en fils métalliques. Des mesures de sécurité spéciales sont nécessaires pour tous les travaux présentant un risque de chute.

SUVA 2006 : Feuillet d’information « La sécurité en s’encordant »

Protection des tiersL’accès à la zone à risques doit être interdit afin de protéger les promeneurs. La zone à risques englobe le chantier proprement dit ainsi que dans certains cas les voies de transports et, en cas de risque d’éboulement, les chemins en aval. Les mesures suivantes sont à prendre :

barrer les chemins de randonnée pédestre concernés des deux côtés de la zone à risques ;donner des informations aux points de départ des itinéraires de randonnée pédestre concernés (couvrir les destinations, panneau d’indication) ;signaliser les déviations ;informer les communes, organisations touristiques, organisations de che­mins de randonnée pédestre, services de chemins de randonnée pédes­tre et propriétaires fonciers.

2. Planification des travaux de construction

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Page 25: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

Couche de surfaceCouche de fondation

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Les mesures requises pour la réalisation du tracé dépendent des conditions topographiques et des exigences d’utilisation. La décision portant sur le standard de construction est prise au début de la planification des travaux (cf. chap. 2).

3.1 Profils types et standards de construction

La catégorie de chemin, le public cible, la fréquence d’utilisation, la topo­graphie, le sol et le climat sont les facteurs déterminants pour le standard de construction des chemins de randonnée pédestre (cf. paragraphe 2.2). En cas de nécessité d’aménagements, il faut prévoir une largeur de tracé de 100 à 120 cm pour les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune et de 50 à 80 cm pour les chemins de randonnée de montagne. Les chemins de randonnée alpine n’ont souvent pas de tracé.

Les profils types suivants sont typiques et souvent utilisés pour la réalisa­tion des chemins de randonnée pédestre :

3.1.1 Chemins non stabilisés

Sur les terrains en légère pente aux sols secs et portants, il est souvent pos­sible de renoncer à l’élaboration d’un tracé et à la pose d’une couche de fondation (cf. plus bas). Cela permet des tracés variés, tout en ménageant le paysage et en réduisant les frais de réalisation.

3.1.2 Tracé avec couche de fondation

Un couche de fondation est une couche de graviers compactés qui est dé­posée en présence de sols à mauvaise portance ou humides, en cas de fré­quence d’utilisation importante ainsi qu’en cas d’exigences élevées en terme de confort de marche (cf. aussi paragraphe 3.2.3). Sur les chemins de ran­donnée pédestre, il suffit en général de réaliser une couche de 10 à 15 cm pour obtenir une couche stable. La couche appliquée sur les chemins forte­ment sollicités (p. ex. par le bétail) doit avoir une épaisseur minimale d’env. 30 cm. Sur un sol mou, il est possible de poser un géotextile sous la cou­che de fondation pour éviter tout mélange avec le sous­sol.

Les graviers­sables ou les graviers concassés, dont les diamètres sont bien échelonnés (de 0 à 32 mm) et qui par conséquent se laissent bien compacter, conviennent parfaitement pour les couches de fondation. En cas d’applica­tion d’une couche de surface (voir ci­après), il est possible d’utiliser des gra­viers de diamètre échelonné (63 mm maxi) pour la couche de fondation.

En cas de forte sollicitation, il est possible d’appliquer sur la couche de fon­dation une couche de surface de graves (granulométrie maximale 16 mm) de 5 cm d’épaisseur. Sur la plupart des chemins de randonnée pédestre, il n’est toutefois pas nécessaire de prévoir cette mesure.

En zone marécageuse, il est défendu d’utiliser des couches de fondation,

3. Tracé des chemins

Fig. 13 Tonte en bandes

Fig. 12 Chemin non stabilisé

Fig. 15 Profil-type d’un chemin de ran-donnée pédestre avec couche de fondation

Fig. 14 Chemin avec couche de fondation

Page 26: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

Vue d’en haut

Coupe longitudinale Coupe transversale

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

car le gravier est susceptible d’induire des apports indésirables d’éléments nutritifs. Les copeaux de bois constituent une bonne alternative pour ces cas. Il s’agit d’un revêtement souple et agréable à la marche. Les copeaux de bois doivent être renouvelés régulièrement, car ils se désagrègent as­sez rapidement.

3.1.3 Tracé dans la roche

Les chemins taillés dans la roche peuvent être réalisés sans couche de fon­dation lorsque la roche adhère bien et lorsque le tracé s’avère suffisamment large. Il est important de disposer d’une liberté de mouvement suffisante au niveau des épaules, le chemin devrait donc être plus large à la hauteur des épaules qu’à la hauteur des pieds. Selon le type de roche et la fréquence d’utilisation, les chemins taillés dans la roche peuvent présenter des passa-ges lisses et glissants. Afin d’éviter tout glissement en aval, il est possible d’incliner la surface de marche légèrement vers l’amont. Sur les tronçons es­carpés, il est d’usage de tailler des marches dans la roche.

3.1.4 Chemin de rondins

Les chemins de rondins sont constitués, comme l’indique le nom, de rondins juxtaposé(e)s en direction transversale par rapport à l’axe longitudinal du

3. Tracé des chemins

Fig. 17 Chemin de rondins

Fig. 18 Chemin de rondins

Fig. 16 Profil-type dans la roche. Surface de marche avec léger dévers amont.

Page 27: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

chemin. Les rondins sont reliés par un fil métallique ou fixés sur des pièces de bois en long. En cas de sol très souple, il est possible de placer les piè­ces de bois en long sur des traverses de bois (fig. 18). Les chemins de ron­dins sont utilisés pour la traversée de terrains humides à faible portance. Il est recommandé d’utiliser des bois durables pour la construction des che­mins de rondins (cf. annexe p. 77). Dans les zones humides, l’utilisation de bois imprégné en autoclave est généralement proscrite pour des raisons de protection de l’environnement. Pour empêcher tout glissement sur le bois humide, il est possible de recouvrir les chemins de rondins d’un treillis mé­tallique (métal déployé).

3.2 Exécution des travaux

3.2.1 Travaux de déblaiement

Avant de commencer les travaux de construction, il faut déblayer le futur tracé. Le tracé doit être conçu de sorte à éviter tout abattage d’arbre. Si toutefois l’abattage s’avère indispensable, le garde forestier compétent devra procéder au marquage. Le matériel déblayé doit, si possible, être em­pilé à proximité du tracé. Les tas de branches et les troncs peuvent aussi être utilisés pour canaliser les randonneurs (cf. paragraphe 3.3.3). Les grands blocs de pierre sont déplacés au bord des chemins ou intégrés ultérieure­ment dans le tracé comme marches.

3.2.2 Travaux d’excavation

Avant de procéder à des travaux d’excavation importants, il convient de définir les exigences relatives à la protection des sols. Les services canto­naux de protection des sols fournissent les renseignements nécessaires. De plus, il faut s’informer sur la présence de conduites souterraines (électri­cité, téléphone, gaz, eau, etc.). Il suffit de s’adresser aux services des ponts et chaussées des cantons et des communes ainsi qu’aux opérateurs compé­tents pour obtenir des informations sur les conduites souterraines.

Terrain platEn terrain plat non boisé, le sol est enlevé après les travaux de déblaiement jusqu’à une profondeur correspondant à l’épaisseur de la couche de fon­dation à poser. En cas de sol meuble, il faut compacter la couche de terras­sement. Les matériaux en déblais sont, si possible, aplanis latéralement sur les côtés ou évacués.

En forêt, il faut, si possible, renoncer à enlever l’humus pour ménager les raci­nes. Si la mise en place d’une couche de fondation s’avère nécessaire, sa pose doit être effectuée directement sur le terrain naturel (cf. paragraphe 3.2.3.).

Terrain en penteL’élaboration d’un tracé en pente exige des travaux d’excavation importants. Pour cela, il faut d’abord décaper la couche d’humus supérieure et entre-poser celle-ci séparément de sorte qu’elle ne se mélange pas avec le

3. Tracé des chemins

Page 28: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

sous-sol. Une fois les travaux d’excavation terminés, l’humus est étalé sur le talus afin de permettre une végétalisation plus rapide. Sur les pentes re­couvertes d’herbe, il est possible de découper et d’entreposer la couche de sol supérieure sous forme de plaques d’herbe (cf. paragraphe 5.5.1).

Après avoir enlevé l’humus, il faut décaper le sous­sol jusqu’à ce que la lar­geur souhaitée du chemin soit atteinte. En cas de sol meuble, il faut com­pacter la couche de terrassement. Le matériel d’excavation superflu est dé­placé sur les cotés ou évacué. Il est préférable de renoncer à l’aménagement de talus en remblais (digues), car ceux­ci ont tendance à s’ébouler. Dans ce contexte, il convient de se référer au chapitre 4 sur l’évacuation des eaux et au paragraphe 5.5 sur la stabilisation des talus.

Terrains rocheux La planification et la réalisation des chemins en terrains rocheux doivent toujours être confiées à des entreprises spécialisées. Les travaux en terrain rocheux sont ardus et onéreux, car ils impliquent l’utilisation de machines et de techniques spéciales (compresseur, marteau­piqueur, travaux de mi­nage). Il s’avère souvent nécessaire de construire des ouvrages d’art com­plexes, tel que passerelles, escaliers ou échelles. L’accessibilité réduite et la mise en œuvre de mesures de sécurité spéciales contribuent également à renchérir les travaux.

3.2.3 Pose de la couche de fondation

La pose s’effectue si possible frontalement, c.­à­d. que les machines de chan­tier circulent sur la couche de fondation déjà posée afin de ne pas endomma­ger la couche de terrassement. La couche de fondation devrait idéalement être posée en amont. En général, les matériaux utilisés sont transportés à l’aide d’une motobrouette à l’emplacement prévu et nivelés avec une pelle­teuse. La couche de fondation est compactée à l’état humide. La surface de marche finie (plate­forme) est normalement réalisée à une hauteur d’env. 5 cm par rapport au terrain avoisinant. Pour garantir une bonne évacuation des eaux, il faut doter la surface de marche d’une pente transversale (cf. paragraphe 4.1).

3. Tracé des chemins

Fig. 19 Chemin avec couche de fondation posé directement sur le terrain naturel.

Fig. 20 La pose de la couche de fondation s’effectue frontalement.

Page 29: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

Grave oucopeaux de bois

Rondin

Piquet

Rondin

Géotextile

Piquet

Bordure de pierre

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

En forêt, la couche de fondation est souvent appliquée directement sur le terrain naturel afin de préserver les racines. Cette technique a aussi fait ses preuves sur les sols humides, car elle évite l’engorgement des chemins. Le déplacement des bords de chemin peut être empêché par la mise en place de bordures (cf. paragraphe 3.3.1).

3.3 Mesures d’accompagnement

3.3.1 Bordures

Les bordures empêchent le déplacement des bords de chemin. Elles peuvent être réalisées facilement en rondins et fixées avec des piquets ou des fers d’armature. Les bordures ont fait leurs preuves sur les terrains en pente (fig. 22) ainsi que sur les chemins plats dont la couche de fondation a été appliquée directement sur le terrain naturel (fig. 24). En pente, il est conseillé de poser un géotextile sous la couche de fondation et de le stabi­liser en bordure pour prévenir les affouillements.

Contrairement aux routes carrossables, les chemins de randonnée pédestre ne disposent pas de bas­côtés. Il n’est pas non plus d’usage de border les chemins de randonnée pédestre de rangs de pavés.

3.3.2 Chemins en lacets

Les chemins en lacets sont aménagés de manière à réduire la déclivité des chemins (cf. aussi paragraphe 2.1). L’écoulement de l’eau des rigoles longi­tudinales (cf. paragraphe 4.2) s’effectue aux tournants. Les tournants doi­vent être prévus à des endroits stables et plats, et si possible, à des endroits où le chemin contourne des blocs de pierre ou des arbres. Aménagé de telle sorte, le chemin est ressenti comme plus agréable et empêche l’érosion de la surface de marche. En pente raide, la largeur du chemin doit augmenter du double aux tournants. Il est également possible de faciliter la montée et la descente par la réalisation de quelques marches. L’inclinaison des mar­ches vers l’extérieur des lacets favorise l’écoulement des eaux.

3. Tracé des chemins

Fig. 23 Bordure double

Fig. 21 Bordure simple

Fig. 24 Bordure double

Fig. 22 Bordure simple

Fig. 25 Tournant avec mur ou avec escalier

Page 30: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

NonOui

�0 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Il est important que les virages ne soient pas alignés (cf. fig. 27). Les tron­çons entre les tournants doivent être de différentes longueurs afin de per­mettre à l’eau de s’évacuer dans les tournants et non vers le lacet situé juste en aval où elle causerait des dégâts d’érosion. Cet aménagement dissuade également les randonneurs de prendre un raccourci.

3.3.3 Mesures de canalisation

Pour des raisons de sécurité et de protection de la nature ainsi que pour éviter les dégâts aux cultures, il est important que les randonneurs ne quit­tent pas les chemins. Les mesures suivantes permettent d’obtenir une ca­nalisation efficace :

Un chemin bien aménagé et entretenu constitue la meilleure me­sure de canalisation.Il est important d’effectuer un marquage bien visible et complet des chemins et de choisir un bon emplacement pour les panneaux d’indication.Pour éviter que les randonneurs n’empruntent des sentes indésirables, il est possible de planter des buissons ou de mettre en place des troncs d’arbre, des blocs de pierre ou des tas de branches. Les mains couran-tes (traverses posées sur piquets) permettent également de signaler qu’il ne faut pas quitter le chemin à un endroit précis.Les clôtures bordant les chemins de randonnée pédestre sur de lon­gues distances constituent un moyen inadapté pour canaliser les randon­neurs et devraient par conséquent être limitées au minimum nécessaire. La pose de clôtures le long des chemins de randonnée pédestre ne de­vrait être envisagée que si ces derniers traversent des prairies avec des taureaux, des vaches allaitantes ou des chevaux et lorsqu’il est impossi­ble de déplacer le chemin ou la prairie. Les clôtures devraient être écar­tées d’au moins 30 cm par rapport au bord du chemin.

3. Tracé des chemins

Fig. 26 Evacuation de l’eau au tournant

Fig. 27 (ci-contre) Les chemins en lacets correctement aménagés empêchent les dégâts d’érosion et les traces de raccourcis.

Fig. 28 Un tronc d’arbre barre l’accès à une sente indésirable.

Comportement des randonneurs

Les tronçons mal entretenus, boueux oudéfoncés sont contournés, engendrant ainsi la formation de pistes inappropriées.

Lorsque les passerelles sont trop étroites, les randonneurs se rabattent sur le terrain avoisinant pour se croiser et pour dépasser.

Une fois la destination à portée de vue, les randonneurs préfèrent emprunter le che-min le plus direct.

Lorsqu’ils n’identifient ni marquages ni destinations, les randonneurs ont ten-dance à longer les lignes de délimitation (lisières forestières, haies).

Après avoir atteint une certaine altitude, les randonneurs n’apprécient guère d’ef-fectuer des descentes intermédiaires.

Page 31: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�1Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Les barrières conviennent particulièrement pour le barrage d’urgence (p. ex. endroits à risques suite à des dégâts dus aux intempéries).

3. Tracé des chemins

Page 32: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��

Page 33: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

3–5 %

Fossé d'évacuation des eaux

3–5 %

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

4. Evacuation des eaux

La plupart des dégâts causés aux chemins résultent d’une évacuation des eaux déficiente. Une évacuation des eaux adaptée à l’environnement permet de réduire considérablement les travaux d’entretien. L’évacution des eaux des chemins de randonnée pédestre a pour fonction essentielle :

d’évacuer les eaux de pluie accumulées sur la surface de marche ; d’évacuer les eaux latérales provenant du versant.

Les mesures d’évacuation des eaux doivent être adaptées aux terrains en­vironnants et examinées, en zones sensibles, avec les spécialistes en agri-culture et protection de la nature. Les zones humides ne doivent pas être affectées par une évacuation des eaux inappropriée.

4.1 Evacuation des eaux – Profil transversal

Un profil transversal permet l’écoulement direct de l’eau de la surface de mar­che vers les côtés. Ce type d’évacuation se fait souvent au moyen d’un dévers. En présence d’une pente longitudinale, il faut également aménager des rigo­les transversales (cf. paragraphe 4.1.2).

4.1.1 Evacuation des eaux au moyen de dévers

Dévers avalEn cas de pentes légères à moyennes avec un faible écoulement d’eau du ver­sant et un talus aval stable, il s’est avéré adéquat d’évacuer l’eau au moyen d’un dévers aval de 3 à 5 %. L’avantage d’un écoulement vers l’aval réside dans le faible entretien qu’il nécessite ; il n’exige notamment pas l’amé­nagement de rigoles longitudinales. En revanche, la surface de marche et le talus aval sont exposés à un risque d’érosion si les écoulements provenant du versant sont importants.

Dévers amontEn cas de grande quantité d’eau provenant du versant ou de sol sensible à l’érosion, il est judicieux d’incliner la surface de marche de 3 à 5 % vers l’amont. Cette mesure peut également s’avérer utile en terrain exposé lors­qu’il s’agit de prévenir un glissement vers l’aval. Les surfaces de marche in­clinées vers l’amont sont pourvues de fossés longitudinaux et transver­saux (cf. paragraphe 4.2 et 4.3).

Dévers sur chemins à profil en long platL’évacuation des eaux sur les chemins à profil en long plat peut également se faire par le biais d’un dévers. Aucune mesure supplémentaire ne doit être prise si le terrain attenant peut recevoir suffisamment d’eau. Les sols peu perméables doivent en outre être dotés d’une pente longitudinale (cf. pa­ragraphe 4.2). Il est nécessaire de renouveler régulièrement le dévers, car il s’aplatit avec le temps.

Fig. 29 Dévers aval

Fig. 30 Dévers amont

Page 34: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

30–45°

Amont Aval

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

4.1.2 Eléments transversaux d’évacuation des eaux

Les rigoles transversales permettent l’évacuation latérale des eaux des che­mins présentant des pentes longitudinales de 10 % et des eaux provenant des fossés longitudinaux.

Les distances entre les rigoles transversales varient entre 5 m et 60 m. Plus un chemin est exposé au risque d’érosion, c.­à­d. plus la pente longitudinale est importante et plus les fortes précipitations sont fréquentes, plus les dis­tances doivent être courtes.

Pour obtenir le meilleur autonettoyage possible, il faut prévoir des rigoles transversales avec une pente d’env. 5 % et un angle de 30 à 45 degrés par rapport à l’axe longitudinal du chemin. Elles doivent déborder d’au moins 20 cm du chemin. Le talus aval doit être protégé contre l’affouillement à la sortie au moyen de pierres placées en dessous de la sortie de la rigole (fig. 32). Sur les terrains exposés au risque d’érosion, il faut évacuer de ma­nière contrôlée les eaux d’écoulement, p. ex. vers les ruisseaux proches, les fossés ou les terrains plus stables. Il convient de nettoyer régulièrement les rigoles transversales.

Rigoles transversales en rondins ou en perchesLes rigoles transversales simples peuvent être réalisées en bois (fig. 33). Les rondins ou perches d’un diamètre maximal de 25 cm doivent être enfouis à une profondeur d’env. 10 cm dans le sol et fixés avec des piquets ou des fers d’armature. Ils sont ancrés dans le talus amont pour que l’eau ne les contourne pas. Les rigoles transversales en rondins conviennent pour tous les types de chemins et toutes les conditions de précipitations.

Rigoles transversales en pierres naturellesLes rigoles transversales simples peuvent aussi être réalisées en pierres naturelles. Les pierres sont alignées en travers du chemin et enfouies à une profondeur de 10 à 20 cm. La fixation à l’aide de piquets ou de fers d’arma­ture empêche tout basculement. De plus, il faut veiller à ancrer à chaque

4. Evacuation des eaux

Fig. 31 Rigole transversale

Fig. 32 Rigole transversale en rondin

Fig. 33 Rigole transversale en rondin

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

marche la première pierre dans le talus amont pour que l’eau ne contourne pas la rigole. Les pierres ne doivent pas dépasser de plus de 15 cm de la sur­face de marche. Les rigoles transversales en pierres naturelles sont souvent utilisées pour évacuer l’eau des chemins de randonnée de montagne. Elles conviennent pour toutes les conditions de précipitations.

Saignées avec talus de gravierUne autre variante simple d’évacuation des eaux consiste à creuser des cas­sis au travers du chemin. Le déblai est déposé et compacté le long de la sai­gnée. Le dénivelé entre celle­ci et le talus ainsi formé est d’env. 20 cm, la lar­geur de la saignée peut atteindre 50 cm. La mise en place et l’entretien sont avantageux financièrement. Les saignées avec talus de gravier conviennent pour l’écoulement transversal des chemins à faible pente longitudinale et avec un écoulement d’eau moyen.

Caniveaux transversauxLes caniveaux transversaux sont souvent utilisés pour dériver les eaux des chemins de randonnée pédestre. Ils sont plus durables que les rigoles sim­ples en bois ou en pierres naturelles ou les saignées ; leur mise en place est plus exigeante. Les rigoles transversales peuvent être réalisées sur place, en bois scié ou en pierres taillées (fig. 35 et 36). Il existe dans le commerce des rigoles transversales préfabriquées en bois, en béton et en acier. Les ri­goles sont enfouies à une profondeur d’env. 15 cm, leur bord supérieur se trouve au même niveau que la surface du chemin. La largeur intérieure des rigoles doit mesurer entre 10 et 15 cm. Sur les chemins en pente, il peut ar­river que les rigoles transversales s’enfoncent sous la pression de la monta­gne. Pour empêcher l’enfoncement des rigoles en bois, il suffit de les fixer avec des clameaux de charpente. La fixation verticale de la rigole dans la terre à l’aide de fers d’armature ou d’ancrages fournit une résistance sup­plémentaire à la pression venant du bas. Les rigoles transversales convien­nent pour les chemins d’une largeur supérieure à 2 m présentant un fort écoulement d’eau.

TuyauxPour l’évacuation des eaux des fossés longitudinaux, on peut aussi utili­ser, outre les rigoles transversales, des tuyaux (paragraphe 4.2). Le diamè­tre intérieur doit être au moins de 15 cm. Du fait de leur enfouissement, les tuyaux permettent la réalisation de surfaces plates offrant un bon confort de marche. Les tuyaux nécessitent néanmoins un entretien important, car ils se bouchent facilement.

4. Evacuation des eaux

Fig. 35 Caniveau transversal en bois

Fig. 36 Caniveau transversal en pierre

Fig. 34 Saignée avec talus de gravier

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Evt. cunette pavée

3–5 %

20–30cm

20–3

0cm

Entrée en blocs avec joints de mortier de chaux

Tuyau

Fossés d'évacuation des eaux

Géotextile

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

4.2 Fossé longitudinal

Le fossé longitudinal permet d’évacuer les eaux du versant ou de la surface de marche. Cette solution s’avère nécessaire lorsque l’eau est évacuée au moyen d’une pente transversale vers l’amont (cf. paragraphe 4.1.1) ou lorsque le ter­rain attenant présente une capacité de retenue d’eau insuffisante.

L’évacuation longitudinale s’effectue si possible à l’aide de fossés ouverts. Il faut prévoir une pente longitudinale continue de 3 à 5 % pour assurer un bon écoulement des eaux. Celui­ci s’effectue dans les virages et les tour­nants ou au moyen de rigoles transversales.

Fossés ouvertsLes fossés ouverts aménagés sur le côté amont constituent l’outil d’évacua­tion longitudinal le plus répandu (fig. 37). Le dimensionnement des fos­sés dépend du bassin de réception, de l’intensité des précipitations, de la pente longitudinale et de la distance entre les rigoles transversales. Dans la plupart des cas, il suffit de prévoir une largeur et une profondeur com­prises entre 20 et 30 cm (largeur de pelle). En présence de sous­sols non sta­bles et en cas de déclivités longitudinales supérieures à 15 %, il convient de renforcer le fond et les parois des fossés, de préférence avec des pierres. Les éléments en béton et les rigoles en acier sont moins esthétiques et doivent par conséquent être utilisés avec parcimonie.

Têtes d’aqueducsLes têtes d’aqueducs permettent d’évacuer les eaux provenant des fossés lon­gitudinaux vers les rigoles transversales. Pour cela, il faut doter le fossé d’une tête d’entrée là où l’eau doit être conduite. Cette entrée peut être réalisée en pierres, le cas échéant, jointoyées avec du mortier. Il est également pos­sible d’utiliser des tuyaux en béton placés verticalement et fermés avec un couvercle (!). Pour protéger les petits animaux, il ne faut pas construire de têtes d’aqueducs avec des bassins de décantation profonds où l’eau stagne.

Tranchées drainantesLes chemins de randonnée pédestre ne doivent être équipés qu’exception­nellement de conduites de drainage (fig. 39), car leur mise en place est oné­reuse et leur entretien plutôt exigeant. Les conduites de drainage ne doi­vent être envisagées qu’aux endroits où, pour des raisons de sécurité, il est impossible de réaliser des fossés ouverts.

Il est recommandé d’utiliser du grave propre et bien échelonné pour rem­plir les tranchées de drainage (filtre de gravier) (Kuonen, 1983). Le gravier uniforme est moins adapté car il permet aux matériaux fins de pénétrer dans les interstices et les conduites peuvent ensuite se boucher. Pour l’éva­cuation des plus grandes quantités d’eau, il est possible de poser un tuyau au fond du fossé. Des regards pour l’entretien doivent être prévus à un intervalle d’env. 50 m ainsi qu’en cas de changements de direction et aux grandes embouchures. Il convient de nettoyer régulièrement les filtres de gravier et les tuyaux.

4. Evacuation des eaux

Fig. 37 Fossé d’évacuation des eaux

Fig. 38 Tête d’aqueduc

Fig. 39 Conduite de drainage, en bas avec tuyau de drainage

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Vue d'un haut

Coupe transversale

Couche d'usureCouche de fondation

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

4. Evacuation des eaux

4.3 Evacuation des eaux des talus

Aucune évacuation des eaux n’est nécessaire sur les pentes et talus recouverts d’une couche végétale homogène et ne présentant aucun signe d’érosion ou de glissement de terrain. En présence de talus instables et engorgés, il faut prévoir une évacuation des eaux du talus amont et éventuellement aussi du talus aval.

Drainage par plantation de buissonsLa plantation de buissons est efficace sur les talus à écoulement d’eau fai­ble mais continu. Les buissons absorbent continuellement l’eau par leurs racines pour la rejeter ensuite par leurs feuilles. La plantation de buissons agit comme un vaste système de pompage qui draine le sol jusqu’aux cou­ches plus profondes. En même temps, elle permet de stabiliser le talus par les racines (cf. paragraphe 5.5). Les buissons destinés au drainage doivent être plantés par des spécialistes. Les adresses des entreprises spécialisées peuvent être consultées sur le site Internet de l’Association du génie biolo­gique (www.ingenieurbiologie.ch).

Barbacanes et remblais de gravierLa réalisation des chemins de randonnée pédestre en pente entraîne sou­vent la découpe des couches véhiculant de l’eau. Pour drainer et stabi­liser efficacement ces talus, il convient de construire des barbacanes en forme d’Y et de les remplir de gros gravier ou de béton filtrant (fig. 40). En cas de fortes quantités d’eau, il peut s’avérer judicieux d’inté­grer des remblais de gravier dans le talus. L’eau sortant des barbacanes ou des remblais de gravier s’écoule dans un canalisation longitudinale (cf. paragraphe 4.2).

Fig. 40 Barbacanes

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��

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Les ouvrages d’art visent à stabiliser les chemins, à protéger les randonneurs contre les dangers et à augmenter le confort de marche. Or la construction et l’entretien des ouvrages d’art coûtent cher si bien qu’ il convient de ré­duire leur nombre au minimum.

5.1 Franchissements des cours d’eau et des fossés

Le franchissement des cours d’eau et des fossés doit s’effectuer en toute sé­curité et principalement à sec. Les mesures pour franchir les cours d’eau et les fossés doivent, d’une part, être adaptées au débit maximal et, d’autre part, répondre aux exigences de la catégorie de chemin respective. D’après les normes SN 640 829a, les cours d’eau situés sur les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune doivent être dotés de passerelles ou de ponts, alors que ceux situés sur les chemins de randonnée de montagne peuvent comporter des gués ou des pierres de gué. Les constructions permettant de traverser les cours d’eau sont soumises à autorisation.

5.1.1 Pierres de gué

Les pierres de gué constituent la solution la plus simple pour franchir un cours d’eau. Elles conviennent pour les petits ruisseaux dont le niveau ne va­rie que très peu. Les pierres de gué sont posées dans le lit du ruisseau à une distance de 0,6 à 0,8 m et, le cas échéant, fixées avec des fers d’armature.

5.1.2 Gués

Les gués sont des espaces naturels ou aménagés, où passe d’un cours d’eau peu profond et qui peuvent être traversés à pied. Sur les chemins de ran­donnée pédestre, les gués conviennent lorsque les cours d’eau présentent un niveau inférieur à 10 cm et des faibles variations. Les gués doivent être le plus large possible pour que l’eau puisse se répartir sur une grande sur­face. Cela permet de maintenir l’eau à une faible profondeur. Il est souhai­table de recouvrir le lit du ruisseau de pierres naturelles provenant des envi­rons. Le ciment doit être utilisé avec précaution, car la présence de ciment dans l’eau est toxique pour les espèces aquatiques.

5.1.3 Ponceaux

Les ponceaux sont des tuyaux en béton, en acier ondulé ou en plastique, en­fouis en travers du chemin. Ils conviennent pour les petits cours d’eau à fai­bles variations de niveau et à faible transport d’alluvions. Il est conseillé de prévoir des dimensions généreuses pour les ponceaux, car ils se bouchent facilement. Un entretien régulier est donc nécessaire.

5. Ouvrages d’art

Fig. 41 Pierres de gué

Fig. 42 Gué

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�0 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

5.1.4 Ponts pour piétons d’une portée maximale de cinq mètres

Les ponts pour piétons exigent une planification soigneuse et une exécu­tion parfaite. Ils nécessitent beaucoup de travail et de matériel, ainsi que des contrôles et un entretien réguliers. Le présent chapitre est consacré à la construction de ponts pour piétons d’une portée maximale de cinq mètres. Pour ce qui est des ponts d’une portée plus élevée et des ponts également empruntés par les véhicules, les cavaliers ou le bétail, nous re­commandons de prévoir une construction conforme aux normes en vigueur (cf. entre autres SIA 261, 263, 265).

Choix de l’emplacement Lors du choix de l’emplacement des ponts pour piétons, il faut tenir compte de deux critères :

la largeur du cours d’eau / du fossé doit être la plus courte possible ;il faut trouver des endroits appropriés pour les appuis.

Fig. 43 Pont en bois

Fig. 44 Coupe transversale d’un pont en bois

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�1Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

Sont considérés comme emplacements inappropriés les rives exposées au risque d’érosion, notamment les courbes, car les talus y sont érodés à l’extérieur des courbes.

Dimensionnement et normes de construction Il faut prévoir un franc-bord (marge de sécurité) entre le bord inférieur du pont et le niveau escompté des hautes eaux pour éviter tout risque d’inon­dation et d’occlusion de bois flottant. Les dimensions du franc­bord doi­vent être définies avec l’autorité compétente qui vérifie que les condi­tions d’autorisation sont remplies.

La largeur des ponts pour piétons correspond aux largeurs minimales de la catégorie de chemin de randonnée pédestre respective (cf. paragraphe 3.1). Les recommandations suivantes doivent être suivies lors de la construction de balustrades de ponts :

Balustrade des deux côtés en cas de traversées exposées (gorges, ruisseaux impétueux, etc.) sur les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune ; Balustrade d’un seul còté sur les autres chemins de randonnée pé­destre signalisés en jaune ainsi qu’en cas de traversée exposée sur les chemins de randonnée de montagne ;En général aucune balustrade à une hauteur inférieure à 1 m du sol, en cas de traversée peu exposée sur les chemins de randonnée de mon­tagne ainsi que sur les chemins de randonnée alpine.

AppuisLes appuis doivent être réalisés sur un sol stable et sec. Une distance suf­fisante de la ligne de rive permet d’éviter tout risque d’affouillement. Le plus souvent, les appuis sont construits en blocs, en gabions ou en béton. Le bois ne convient pas, car il pourrit rapidement dans des conditions d’hu­midité variables.

Fig. 47 Appui en béton

Fig. 46 Appui en blocs

Fig. 45 Gabion servant d’appui

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�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Le terrain doit être stabilisé aux endroits où les conditions de terrain défa­vorables sont inévitables. Dans ces cas, il est judicieux de remplacer le sol instable par du grave, des blocs ou des gabions. En zone marécageuse, ces aménagements ne peuvent toutefois pas être réalisés pour des raisons éco­logiques. Il convient alors de planter des poteaux en bois, ce qui est tout aussi durable, car le sol acide des marécages conserve le bois.

SuperstructureLes superstructures des ponts pour piétons sont souvent entièrement réa­lisées en bois. L’avantage du bois par rapport au métal est sa disponibilité dans les alentours et sa facilité à être travaillé. Sur les chemins de randon­née pédestre, on rencontre beaucoup de ponts pour piétons avec deux pou­tres longitudinales en rondins d’un diamètre de 20 à 30 cm. Les poutrelles en acier galvanisé sont occasionnellement utilisées comme poutres longitu­dinales (il est essentiel de tenir compte des recommandations du fabricant au niveau de la capacité portante).

La surface de marche peut être réalisée en rondins ou en demi­rondins d’un diamètre d’env. 10 cm ainsi qu’en planches de bois d’une épaisseur de 5 à 6 cm. Pour augmenter la propriété antidérapante de la surface de marche, il est possible de recouvrir les rondins d’une fine couche de gravier. Sur les surfaces de marche planes, il convient également d’utiliser des treillis mé­talliques (métal déployé) ou un mélange de gravillon et de résine époxyde pour réaliser le revêtement.

Pour éviter tout risque de putréfaction, il faut construire les ponts en bois de sorte à ce qu’ils sèchent vite après les précipitations. Cela concerne no­tamment les poutres longitudinales. Moins la surface de contact entre les pièces en bois est importante, moins le risque d’humidité stagnante est élevé. C’est pourquoi l’utilisation de poutres longitudinales à section circu­laire est particulièrement conseillée (fig. 48 en haut). Pour minimiser les sur­faces de contact entre les poutres longitudinales à section rectangulaire et les traverses, il est possible d’intercaler une latte de bois (fig.48 en bas). Se­lon le type de construction, il peut être envisagé de protéger les poutres et la surface de marche par des lés de bitume polymère. Il faut aussi veiller à

Fig. 49 (ci-contre) Pont en rondins

Fig. 48 Coupes transversales de ponts en bois

Fig. 50 Surface de marche en demi-rondins

5. Ouvrages d’art

Fig. 51 Surface de marche en planches brutes de sciage

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Vue d’en haut

Coupe longitudinale Coupe transversale

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

ce qu’il n’y ait pas de contact direct entre les poutres métalliques et le bois, car l’acide tannique de ce dernier attaque le métal.

Pour des informations plus détaillées sur la construction des ponts pour pié­tons ainsi que sur les mesures préventives structurelles, il est recom­mandé de consulter la publication « Construire en bois sur les chemins pédestres » (OFEFP, 1992). La construction des ponts métalliques doit être confiée à des entreprises spécialisées.

5.1.5 Passerelles

Les passerelles conviennent pour la traversée de zones engorgées et sen-sibles (marécages, zones alluviales, zones d’alluvionnement). Leur construc­tion s’avère judicieuse notamment aux endroits où le régime hydrologique naturel du sol ne doit pas être perturbé, sans que cela ne nuise au confort de marche (cf. paragraphe 3.1.4).

Généralement, la superstructure des passerelles est réalisée en bois. Sur ter­rain profondément engorgé, il convient d’utiliser des piliers en gros rondins ou en béton comme éléments d’appui. Si le sol n’est humide qu’en surface, il suffit d’appuyer la superstructure sur des traverses épaisses posées sur des pierres plates. Idéalement, les passerelles sont construites à partir de bois durables, tels que chêne et robinier (cf. annexe p. 77). Dans les zones humi­des, l’utilisation de bois imprégné en autoclave est généralement proscrite pour des raisons de protection de l’environnement.

Les longues passerelles doivent avoir une largeur minimale de 120 cm pour permettre aux randonneurs de se croiser aisément et pour ne pas les obliger à se rabattre sur le terrain attenant. Les mains courantes des passerelles sont construites selon les mêmes recommandations que celles applicables aux ponts pour piétons (cf. p. 41). Pour obtenir des informations supplémen­taires sur la construction des passerelles, il est conseillé de se référer à la pu­blication « Construire en bois sur les chemins pédestres » (OFEFP, 1992).

Fig. 53 Passerelle sur poutres transversales

Fig. 52 Passerelle sur pilotis

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Pente transversale de 5%

2 x hauteur de la marche + profondeur du giron = 65 cm

45 cm

45 cm 25 cm

25 cm

10 c

m

10 c

m

20 c

m

20 c

m

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

5.2 Escaliers et échelles

Les escaliers et échelles sont utilisés sur des pentes raides et pour le franchis­sement d’obstacles. Ils convient de les contrôler et de les entretenir réguliè­rement. Les escaliers et échelles mal entretenus présentent des risques.

5.2.1 Escaliers

Les escaliers facilitent la montée et la descente de pentes à partir de 25 %. Lorsqu’ils sont bien placés, ils réduisent également le risque d’érosion. La solution idéale consiste à alterner des courtes sections d’escalier avec des passages moins raides. Les escaliers longs doivent être munis toutes les 10 à 15 marches d’un palier long de quelques mètres. Cette mesure permet de réduire le risque d’érosion et de rendre la montée et la descente plus va­riées. Il est déconseillé d’aménager des marches isolées, car on risque de ne pas les voir et de trébucher.

La largeur des escaliers sans possibilité d’évitement ne doit pas être infé­rieure à 80 cm. La hauteur idéale de la marche est de 17 à 20 cm. Le giron (largeur de la marche) doit avoir une profondeur minimale de 25 cm. La règle suivante est appliquée pour calculer les dimensions d’un escalier aisément praticable:

Escaliers en bois avec remblayage Les escaliers simples peuvent être réalisés en planches, en poutres ou en ron­dins ancrés dans le talus d’un côté ou des deux côtés et remblayés de gravier ou de terre (fig. 54). En raison du contact avec la terre, il convient d’utili­ser des bois durables (cf. annexe p. 77) ou des bois autoclavés. La fixation s’effectue à l’aide de piquets de bois ou de fers d’armature. Il faut s’assurer que les fixations ne dépassent pas, car cela présente un risque considérable de trébuchement et de blessure (cf. paragraphe 6.3.1).

En cas de marches encastrées dans le talus des deux côtés, l’écoulement des eaux est assuré par des surfaces de marche légèrement inclinées vers l’aval. D’où l’importance de prévoir un écoulement transversal des eaux sur les paliers intermédiaires (cf. paragraphe 4.1). Lorsque les mar­ches ne sont encastrées dans le talus que d’un côté, l’écoulement des eaux peut se faire grâce à une inclinaison transversale des girons de 3 à 5 % (fig. 55). Dans les zones fréquemment arrosées par de fortes précipitations,

Fig. 56 Marche avec percements pour les fers d’armature

Fig. 54 Escalier simple

Fig. 55 Bien drainer les marches d’escalier

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

il peut s’avérer judicieux d’aménager aussi un fossé latéral (cf. paragraphe 4.2). Si l’écoulement des eaux est insuffisant, le risque d’innondation de cer­taines marches ou de l’escalier entier est élevé.

Escaliers en pierresOutre les escaliers simples en bois, il est possible de réaliser des escaliers en pierres. Pour ce faire, il faut enfoncer verticalement des pierres plates dans le chemin et les remblayer de gravier ou de terre. La profondeur d’encas­trement doit être comprise entre 20 et 30 cm. La fixation peut être obtenue par la mise en place de fers d’armature. Il est conseillé d’émousser les bords des marches en pierres plates pour éviter tout risque de trébuchement. Les escaliers en pierres peuvent aussi être réalisés en gros blocs taillés en mar­ches et posés en recouvrement comme des tuiles. Hormis ces aménagements, il existe une multitude de possibilités pour construire des escaliers en pier­res. La technique utilisée est pratiquement identique à celle de la construc­tion des murs en pierres sèches (cf. manuel « Murs de pierres sèches », Fondation Actions en Faveur de l’Environnement, 1996). L’écoulement des eaux sur les escaliers en pierres se font de la même façon que sur les esca­liers en bois (cf. ci­dessus).

Escaliers suspendusLes escaliers suspendus sont des constructions en bois ou en métal, qui re­posent sur des appuis. Les possibilités de réalisation sont diverses. Le plus souvent, les marches sont fixées sur des poutres longitudinales (fig. 58) ou sur des planches latérales, appelées limons (fig. 59). Les escaliers suspendus offrent l’avantage de réduire au minimum le contact de la construction avec la terre et de lui assurer ainsi une longue durée de vie. Pour obtenir des informations supplémentaires sur la construction des escaliers et la protec-tion constructive du bois, la publication « Construire en bois sur les che­mins pédestres » (OFEFP, 1992) s’avère très utile.

5.2.2 Echelles

Les échelles permettent de franchir les passages très raides. Elles sont utili­sées sur les chemins de randonnée alpine et dans des cas exceptionnels sur les chemins de randonnée de montagne. Les échelles disposées sur les chemins de randonnée de montagne ne doivent pas dépasser 5 m de longueur. Compte tenu des conditions météorologiques extrêmes auxquelles sont exposées les échelles, il est préférable d’installer des constructions en acier massif avec des ancrages stables. Il est déconseillé d’utiliser des échel­les en bois pour des raisons de sécurité et d’entretien. La construction et le montage des échelles sont réalisés par des spécialistes.

Fig. 60 Echelle

Fig. 59 Escalier suspendu

Fig. 58 Escalier suspendu

Fig. 57 Escalier en pierres

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�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

5.3 Barrières et mains courantes

5.3.1 Balustrades

Sur les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune, la mise en place de balustrades est recommandée aux endroits exposés.

Sur les chemins de randonnée de montagne et alpine, en général, le montage de balustrades n’est pas requis, car ces catégories de chemins sont prévues pour les personnes ayant le pied sûr et ne souffrant pas de vertige (cf. paragraphe 1.4). Les ponts pour piétons (cf. paragraphe 5.1.4) peuvent y faire exception. Des informations sur l’utilisation de balustrades en fonc­tion de la hauteur de chute, de l’environnement et de la fréquentation fi­gurent dans la norme suisse 640 568 « Garde­corps ».

La hauteur minimale des balustrades est fixée à 1 m. Une latte intermé-diaire placée à mi­hauteur peut empêcher tout passage sous la traverse supérieure (main courante). Les piquets sont plantés à une distance de 2 à 3 m, et ce, à une profondeur correspondant à un tiers, voire la moitié de leur longueur. En cas de sous­sol souple, il est recommandé de sceller les pi­quets dans du béton. Le diamètre des piquets mesure entre 8 et 12 cm. Il convient d’utiliser des bois durables tels que chêne et robinier (cf. annexe p. 77) ou des bois autoclavés.

Des balustrades à claire-voie se justifient aux endroits très fréquentés et exposés. Elles sont composées de tubes d’acier et de colonnes disposées à une distance maximale de 12 cm. Les balustrades à claire­voie offrent une sécurité renforcée, car il est plus difficile de les escalader.

La norme SN 640 568 ainsi que la brochure spécialisée « Gardecorps et pa­rapets » (bpa, 2004) constituent une aide précieuse au dimensionnement des balustrades. L’entretien des balustrades mérite une attention et un soin particuliers. Les balustrades qui ne sont pas conçues pour supporter le poids d’une personne peuvent représenter un piège dangereux.

Fig. 61 Balustrade métallique

Fig. 62 Balustrade en bois

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

5.3.2 Clôtures

L’installation de clôtures le long des chemins de randonnée pédestre ne doit être envisagée que lorsqu’elles s’avèrent nécessaires pour la sécurité ou qu’elles servent de mesure de canalisation (cf. paragraphe 3.3.3). Les clô­tures de fils barbelés et les clôtures électriques sont peu appréciées. La distance minimale à observer entre le bord du chemin et la clôture est de 30 cm.

5.3.3 Mains courantes

Sur les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune, sur les chemins de randonnée de montagne et exceptionnellement aussi sur les chemins de randonnée alpine, il est d’usage d’équiper les passages particulièrement difficiles de mains courantes sur le côté amont. On utilise pour cet aména­gement des chaînes, des câbles en acier chromé et plus rarement des tubes d’acier ou des barres de bois. Les mains courantes doivent faire l’objet d’un choix adapté à la situation, d’une installation réalisée dans les règles de l’art et d’un contrôle régulier (cf. check­list Contrôle des chemins, p. 74).

Les chaînes galvanisées conviennent particulièrement comme mains cou­rantes. Les câbles ont l’inconvénient des torons qui se rompent facilement, ce qui peut causer des blessures. L’utilisation de câbles plastifiés est éga­lement déconseillée, car la couche de plastique s’effrite après quelques an­nées seulement et le câble est ensuite soumis à une corrosion accélérée. Les chaînes utilisées doivent avoir des maillons d’un diamètre minimal de 7 mm. Le diamètre des câbles ne doit pas être inférieur à 10 mm.

Les ancrages doivent être installés au début, à la fin, à chaque changement de direction et à une distance de 3 m maximum. En roche rigide (granit, cal­caire), il est possible d’utiliser des crochets à expansion ou des boulons d’an­crage à coller. En roche souple (grès, poudingue, roche altérée), il est judi­cieux d’assurer la fixation au moyen de longs ancrages à coller. Pour définir

Fig. 64 Les mains courantes donnent un sentiment de sécurité

Fig. 65 Bon ancrage des chaînes

Fig. 63 Main courante en chaîne galvanisée

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Ancrage à œilletCosseSerre-câble

Tendeur

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5. Ouvrages d’art

la longueur d’ancrage, il faut envisager d’effectuer des tentatives d’arra­chage. Lors de l’installation des ancrages, il convient d’observer les recom-mandations du fabricant.

La fixation des chaînes aux ancrages s’effectue à l’aide d’un maillon à vis (maillon rapide). Les câbles doivent être fixés avec plusieurs serre-câbles. Les câbles doivent, pour leur protection, être dotés à chaque ancrage d’une cosse (fig. 67). Les chaînes et les câbles doivent être bien tendus, de préfé­rence avec un tendeur (fig. 67). Il convient de fixer les chaînes et les câbles de sorte à éviter tout pincement des doigts.

5.4 Passages de clôtures

Les passages de clôtures devraient être simples à utiliser pour les randonneurs, tout en garantissant que le bétail ne s’échappe pas. Le choix du passage ap­proprié se fait en concertation avec le détenteur du bétail. La situation doit être réexaminée chaque saison. Parmi les types les plus courants, citons :

Les poignées de barrière à accrocher (fig. 68), qui conviennent notam­ment pour les clôtures électriques. Elles sont bon marché et ont l’avan­tage de permettre un déplacement facile du passage.Les passages triangulaires (fig. 70) sont faciles à réaliser, en bois, et par conséquent très répandus. Ils conviennent particulièrement pour les prairies peuplées de gros bétail. Le petit bétail comme les chèvres et les moutons, mais aussi les veaux, peuvent se faufiler. La largeur du passage doit être d’au moins 50 cm, alors que l’espace randonneurs doit avoir une largeur minimale de 75 cm pour faire place au sac à dos. En combinaison avec les clôtures électriques, il faut faire passer le fil de fer par un flexi­ble en plastique sous le passage (fig. 69). Le même principe s’applique aux portails, aux clédars et aux barrières à barres pivotantes.Les tourniquets à bras (fig. 71) conviennent pour les pâturages à gros bétail. Pour les pâturages peuplés de veaux, les bras doivent être renforcés par des barres verticales qui empêchent les animaux de passer la tête au travers et de s’y coincer. Les tourniquets à bras sont fabriqués

Fig. 66 Maillon à vis

Fig. 67 Fixation des câbles

Fig. 68 Poignée de barrière

Fig. 69 Passage de clôture électrique. Le courant passe par un fil isolé par-dessous le chemin

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

en acier et doivent être scellés dans du béton.Les portails et les clédars conviennent aussi pour les pâturages à petit bétail. Il est important de prévoir des montants stables et bien ancrés ainsi qu’un mécanisme de fermeture (loqueteau, boucle métal­lique). Les portails et clédars doivent si possible se fermer tous seuls. La largeur minimale du passage est fixée à 70 cm. Les barrières à barres pivotantes (fig. 72) conviennent pour les pâtu­rages à gros bétail. Le passage doit avoir une largeur d’au moins 70 cm. Généralement, les barrières sont fabriquées en acier.Les échelles doubles (fig. 73) permettent de franchir des clôtures au moyen de quelques marches. Elles conviennent, selon le type de construc­tion, pour les pâturages à gros et petit bétail. Elles exigent des randon­neurs une technique de marche sûre et ne conviennent par conséquent que pour les chemins de randonnée de montagne et alpine. Il est impor­tant de prévoir sur un côté au point culminant la mise en place d’un dis­positif d’appui (long montant, prolongement des longerons). Les échel­les doubles en bois peuvent aisément être réalisées sur place.

Fig. 70 Passage triangulaire

Fig. 71 Tourniquet

Fig. 72 Barrière à barres pivotantes

Fig. 73 Echelle double

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minimum 0,5 m

env. 0,8 m

minimum 1,5 m

�0 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5.5 Stabilisation des talus et des pentes

La réalisation de chemins sur les versants donne lieu à la formation de talus à protéger contre l’érosion. L’inclinaison stable maximale des talus de remblai est d’environ 30 degrés ou de 60 % (2:3), celle des talus de déblai est de 45 degrés ou de 100 % (1:1). Pour ces inclinaisons, il suffit normale­ment de réaliser une végétalisation pour protéger le talus contre l’érosion. Sur les talus présentant des inclinaisons plus importantes, il est judicieux de prévoir des constructions supplémentaires. La stabilisation de talus et de pentes doit être planifiée et réalisée par des spécialistes.

5.5.1 Végétalisation et stabilisation végétale

La végétalisation et la stabilisation végétale sont des méthodes très effi­caces et économiques pour la stabilisation des talus. Le réseau dense des racines des plantes consolide mécaniquement le sol. En même temps, il ab­sorbe son eau, ce qui produit un effet stabilisant supplémentaire. Contrai­rement aux constructions en matériaux non vivants, la végétalisation et la stabilisation végétale manifestent une efficacité illimitée dans le temps. Le manuel « Types de construction » publié par l’Association du génie biologi­que (Zeh, 2007) donne un vaste aperçu des méthodes utilisées.

Plaques de gazonUne forme simple et efficace de stabilisation de talus en terrain non boisé est la pose de plaques de gazon. Il convient de prélever avant le début des travaux de terrassement des plaques d’env. 40 cm de côté et de les stocker à un endroit humide pour ensuite les poser sur les talus à stabiliser et les fixer avec des piquets.

EnsemencementOutre les plaques de gazon, il est possible de planter et d’épandre des semis de fleurs de foin pour stabiliser les talus. Les types d’herbes utilisés pour les ensemencements doivent être typiques de la région. L’utilisation de pelou­ses de jardin est déconseillée, car les racines de ces herbes poussent princi­palement près de la surface du sol et ne possèdent par conséquent que de faibles propriétés stabilisatrices. La CPS met à disposition des adresses de fournisseurs de semences (www.cps­skew.ch). Pour protéger le talus contre l’érosion, il faut poser des nattes de jute après l’ensemencement et fixer cel­les­ci avec des piquets ou des fers d’armature.

Lits de plançons et de plantesLes lits de plançons et de plantes sont utilisés pour la stabilisation végétale des talus ou des pentes. L’effet stabilisant est obtenu par l’aménagement en parallèle de rangées de végétaux ligneux (fig. 74). Pour les lits de plan­çons, il convient de planter des boutures capables de former des rejets et pour les lits de plantes des boutures avec racines.

ClayonnageLa stabilisation des pentes par clayonnages consiste à planter verticalement des piquets en rangées parallèles et à tisser entre les piquets des boutures

5. Ouvrages d’art

Fig. 75 Lit de plançons

Fig. 74 Lit de plançons

Fig. 76 Les nattes de jute protègent le talus pendant les travaux contre l’érosion

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env. 1,5–2 m

1,5 m– 2 m

env. 0,3 m

Ligatures en fil de fer tous les 0,6 m

env. 0,6 – 1m env. 0,4 m

Déblai

�1Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

de saule de sorte à former des treillages en travers de la pente. Ensuite, les clayonnages sont remblayés de terre (fig. 77). Après quelques semaines seu­lement, les boutures forment des rejets et développent avec le temps un très bon effet stabilisant.

FascinesLes fascines sont des fagots de boutures ligneuses capables de prendre ra­cine. Elles sont surtout utilisées sur les pentes ayant besoin d’être stabilisées et drainées. Les travaux commencent par le creusement de saignées en dia­gonal sur la pente. Ensuite, il faut y placer les fascines, les fixer avec des pi­quets et les recouvrir avec un peu de terre. L’eau provenant du versant s’ac­cumule dans les fossés où une grande partie est absorbée par les végétaux ligneux. Les eaux peuvent également être collectées dans une rigole longi­tudinale (cf. paragraphe 4.2).

5.5.2 Ouvrages en bois

Pour stabiliser les talus raides d’une pente de 45 degrés (100 %) à env. 60 degrés (175 %), il faut recourir, en plus de la stabilisation végé­tale, aux ouvrages en bois.

Caisson végétalisé, caisson en boisLes caissons végétalisés, aussi appelés caisson en bois, sont utilisés pour conso­

5. Ouvrages d’art

Fig. 77 Clayonnage

Fig. 78 Fascines

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Matériaux de remplissageTuyau d‘évacuation

Chemin

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

lider les talus, récents et anciens. Les caissons végétalisés conviennent parti­culièrement pour la stabilisation des talus aval, car ils permettent ensuite la réalisation de chemins sur leur bord supérieur. Les caissons végétalisés sont construits de la manière suivante: Des rondins d’un diamètre de 20 à 30 cm sont empilés en croix à une distance régulière sur une surface inclinée en amont jusqu’à l’obtention d’une construction en forme de caisson de la hau­teur souhaitée. Pour une meilleure fixation, il est possible de planter les ron­dins dans le talus ou de les munir d’un dispositif d’ancrage. Les caissons sont remplis de terre et de pierres et recouverts de végétaux adaptés.

TreillagesLes talus d’une hauteur maximale de 20 m peuvent être stabilisés avec des treillages. Pour cela, il faut empiler en croix des poutres ou des rondins courts d’un diamètre de 10 à 30 cm sur la pente et les fixer avec des piquets ou des fers d’armature dans le sous­sol. De plus, les treillages doivent reposer au pied de la pente sur les fondations. Les interstices sont ensuite remplis de terre et recouverts de lits de plançons et de plantes (cf. paragraphe 5.5.1).

5. Ouvrages d’art

Fig. 80 Treillage

Fig. 79 Caisson en bois

Fig. 81 Stabilisation d’un talus avec des caissons en bois (à gauche), des gabions (au fond) et un treillage (à droite).

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RemblayageGéotextile

Ruisseau

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

5. Ouvrages d’art

5.5.3 Constructions en pierres

Sur les versants d’une inclinaison supérieure à 60 degrés (175 %), la sta­bilisation des talus est normalement assurée par des ouvrages en pierres.

Murs en pierres sèches et en blocsEn présence de pierres naturelles appropriées, il est recommandé de construire des murs en pierres sèches. Erigés sans mortier ni béton, les murs en pierres sèches n’ont pas besoin de fondations complexes. Ces murs ré­sistent aux légers tassements ou aux mouvements dus au gel et au dégel. La construction des murs en pierres sèches doit se faire sous la supervision de spécialistes. Le manuel « Murs de pierres sèches » publié par la Fonda­tion Actions en Faveur de l’Environnement (1997) fournit des exemples et des adresses utiles.

Sur les chantiers accessibles avec des gros engins de transport et de levage, il est également possible d’utiliser des blocs pour le soutènement des talus (cf. fig. 83). Derrière les murs en blocs, il faut poser un géotextile afin de protéger le remblai contre le lessivage.

GabionsLes gabions constituent une alternative aux murs utilisés pour la stabilisa­tion des talus (fig. 84). Leur mise en place doit s’effectuer conformément aux recommandations du fournisseur. Les gabions sont moins sensibles aux mouvements du sol que les murs en pierres sèches ou en blocs.

Fig. 83 Blocs

Fig. 84 Gabions

Fig. 82 Mur en pierres sèches

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Des contrôles réguliers et un entretien adéquat contribuent grandement à la sécurité et à l’attrait des chemins de randonnée pédestre. Cependant, les randonneurs sont responsables de leur propre sécurité. Ils doivent tou­tefois pouvoir utiliser les chemins et les ouvrages d’art sans devoir crain­dre des pièges.

6.1 Contrôle de l’état des chemins

Le contrôle des chemins et des ouvrages d’art s’effectue par un examen des lieux à réaliser au moins une fois par an, et après de violentes intempéries. Sur les tronçons particulièrement vulnérables, on peut imposer des inter­valles de contrôle plus courts. Le contrôle de l’état des chemins est souvent combiné avec le contrôle de la signalisation. Le présent manuel contient en annexe à la p. 74 et à la p. 76 une check­list et une feuille de procès­verbal à titre d’aide pour le contrôle de l’état des chemins. Les formulaires peu­vent aussi être consultés sur le site www.randonner.ch.

Si l’on constate des dommages susceptibles de constituer un piège pour les randonneurs, il faut prendre des mesures le plus rapidement possible. Si les dommages ne peuvent être réparés dans un délai adéquat, on peut, pour les petits dommages, placer un signal de danger ou une barrière à proximité immédiate de la zone dangereuse (principe de proportionna­lité). Pour les dommages importants, il faut barrer le chemin. Cette mesure consiste à recouvrir les indicateurs de direction aux points de départ des iti­néraires et à placer un barrage sur le tronçon concerné (souvent en combi­naison avec des panneaux d’interdiction pour piétons, cf. manuel « Signali­sation des chemins de randonnée pédestre », OFROU, Suisse Rando, 2008). Il faut, si possible, prévoir la signalisation d’une déviation. En cas de bar­rages de longue durée, il est nécessaire de contrôler à intervalles réguliers l’état des barrages.

La gestion des dangers naturels sur les chemins de randonnée pédes-tre doit être menée en collaboration avec les services cantonaux. Dans le cas idéal, il faut fixer pour les différents dangers (type d’événement, lieu) les tâches des responsables des chemins de randonnée pédestre et les dé­marches à suivre en cas de danger imminent.

Avec un enregistrement des dommages dans un registre des zones à pro-blèmes SIG, il est facile de déterminer les tronçons particulièrement vulné­rables et de prendre les mesures de réparation appropriées ou même, dans certains cas, de déplacer un chemin.

6. Contrôle et entretien des chemins

Fig. 85 Barrage de chemin

Informations sur les dommagesLa saisie systématique des informations sur les dommages aux chemins représente un instrument efficace de promotion de la qualité. Un bon contact avec les entrepri-ses locales (agriculteurs, forestiers, socié-tés de transport, etc.) permet d’informer ra-pidement des dommages. Les coordonnées affichées sur les indicateurs permettent aux randonneurs de signaler facilement les dommages qu’ils perçoivent. Les formulai-res à cet effet, que l’on trouve, p.ex. dans les programmes de ranndonnées ou sur in-ternet, y contribuent également.

La saisie des informations sur les domma-ges aux chemins relève en général de l’as-sociation cantonale de tourisme pédestre, dans le cadre d’un contrat de prestations conclu avec le canton.

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�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

6. Contrôle et entretien des chemins

6.2 Entretien courant

Les travaux d’entretien suivants doivent être réalisés régulièrement sur les chemins de randonnée pédestre :

réparer les surfaces de marche ;débroussailler les bords de chemin ;nettoyer les rigoles et les passages de ruisseaux pour prévenir les dé­gâts d’érosion ; retirer la terre et les feuilles des ouvrages d’art pour empêcher l’humi­dification du bois (attaques de champignons) et la corrosion prématu­rée des pièces métalliques ; nettoyer les surfaces de marche pour éviter la formation de dépôts glissants ;resserrer ou remplacer les moyens d’assemblage utilisés pour la stabili­sation des chemins et les ouvrages d’art ;tailler les bosquets en concertation avec les propriétaires fonciers.

6.3 Défauts et dommages fréquents

Ci­après figurent neuf exemples de défauts et de dommages que l’on ren­contre fréquemment sur les chemins de randonnée pédestre. Ces exemples complètent la check-list Contrôle des chemins (annexe p. 74).

6.3.1 Dépassement des fixations de marches

Problème : Dans l’exemple présenté (fig. 86), les marches d’escalier sont partiellement pourries et les fers d’armature dépassent de la surface de mar­che. Le dépassement des fixations et le détachement des marches présen­tent un important risque de trébuchement et de blessure.

Causes : Le dépassement des fixations peut résulter de l’usure, de la dé­térioration ou de l’abaissement des marches. Le gel au sol peut aussi faire ressortir les fixations.

Mesures :Réparer les marches détachées.Enfoncer les fixations à une profondeur minimale de 40 cm.

6.3.2 Montants pourris en contact avec le sol

Problème : Le montant présenté à la fig. 87 commence à pourrir par le bas. Les ouvrages en bois présentent un risque d’accident considérable.

Cause : Les champignons attaquant le bois poussent aux endroits alliant humidité et oxygène. Sur les ouvrages en bois, la pourriture se manifeste en général juste au­dessus de la surface du sol et dans les joints où l’humi­dité est permanente.

Fig. 86 Dépassement d’un fer d’armature

Fig. 87 Montant pourri

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

6. Contrôle et entretien des chemins

Mesures : Barrer l’accès à l’ouvrage en bois et le remplacer. Pour en savoir plus sur les bois durables cf. annexe p. 77.

6.3.3 Détérioration des bordures

Problème : Dans ce cas (fig. 88), des parties de la surface de marche ont glissé au­dessous de la bordure. Ces trous peuvent, dans les cas extrêmes, se transformer en piège pour les randonneurs.

Causes : La détérioration des bordures résulte souvent d’un mauvais écou­lement des eaux. L’eau d’infiltration et l’humidité provoquent des fissures et une inondation de la surface de marche qui s’étend progressivement jus­qu’à ce qu’elle passe au­dessous de la bordure. Les inondations le long des cours d’eau peuvent détériorer les bordures. Mesures :

Barrer les trous lorsque le risque est important (risque de glissement ou de chute) ;Enlever la couche de fondation et poser un géotextile sur la couche de terrassement pour empêcher l’inondation des matériaux fins ; fixer le géotextile sur les bords (cf. paragraphe 3.3.1) ; refaire la couche de fondation ;Veiller à remplir le chemin jusqu’au bord supérieur des bordures pour éviter tout affaissement susceptible d’entraîner l’accumulation d’eau.

6.3.4 Eau stagnante sur la surface de marche

Problème : Dans ce cas (fig. 89), la surface de marche est de quelques cen­timètres plus profonde que le terrain environnant. L’eau de pluie ne peut donc pas s’écouler et forme de grandes flaques.

Cause : Le dévers de la surface de marche (cf. paragraphe 4.1.1) s’est aplati avec le temps. Il s’agit d’un processus naturel qui doit être compensé par un entretien régulier. L’entretien a été négligé dans l’exemple en question. En terrain plat, un affaissement de quelques centimètres peut créer une rete­nue d’eau considérable.

Mesures :Restaurer le dévers ou rehausser la surface de marche par rapport au terrain attenant en le recouvrant de grave, puis bien compacter.

Fig. 88 Bordure détériorée

Fig. 89 Eau stagnante

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�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

6. Contrôle et entretien des chemins

6.3.5 Passages boueux

Problème : Le chemin présenté à la fig. 90 est très engorgé et donc diffi­cilement praticable.

Causes : Dans le cas présent, le chemin est tracé sur un sol argileux, régu­lièrement emprunté par le bétail. Les eaux qui proviennent du versant ne peuvent ni s’infiltrer, ni s’écouler, alors que les précipitations et le bétail en­traînent la formation de boue.

Mesures :Clôturer si possible le chemin pour que le bétail cesse de l’emprunter ; En fonction du matériel disponible, réaliser une couche de fondation d’une épaisseur d’env. 30 cm (cf. paragraphe 3.1.2 et 3.2.3), aménager un chemin de rondins (cf. paragraphe 3.1.4) ou poser des grandes pierres plates, placer un géotextile sous la couche de fondation pour empêcher qu’elle ne se mélange avec le sous­sol ; Evacuer les eaux du chemin au moyen d’un fossé longitudinal et de rigoles transversales (cf. paragraphe 4.1.2.) ;Drainer le talus éventuellement par la plantation de buissons (cf. para­graphe 4.3).

6.3.6 Rigoles d’érosion

Problème : Dans ce cas (fig. 91), une rigole d’érosion profonde s’est creu­sée au milieu du chemin. Les randonneurs sont obligés de l’éviter.

Causes : La formation de rigoles d’érosion résulte d’une évacuation insatisfai­sant des eaux de la surface de marche. Dans le cas présent, les dommages sont principalement dus aux eaux provenant du versant. Les sols composés en grande partie de matériaux fins sont particulièrement vulnérables à l’érosion.

Mesures : Remplir les rigoles d’érosion de grave et, si possible, réutiliser les maté­riaux emportés par les eaux et déposés plus bas ; Réaliser un fossé longitudinal sur le côté amont ainsi qu’un dévers avec des rigoles transversales (cf. chapitre 4).

6.3.7 Coupure de chemin par glissement de terrain

Problème : Dans l’exemple présenté (fig. 92), un glissement de terrain a emporté une grande partie du chemin.

Causes : Dans le cas présent, le glissement a été déclenché par un engorge­ment du versant après des précipitations exceptionnellement fortes. La sta­bilisation de la pente et du chemin semblait pourtant suffisante de prime abord. Les tracés en pente raide peuvent néanmoins favoriser la pénétra­tion des eaux dans le sous­sol. Aussi, le risque de glissement de terrain me­nace notamment les traversées de couloirs qui laissent s’écouler de grandes quantités d’eau. Les crues et les inondations successives sont les principales

Fig. 90 Chemin détrempé

Fig. 92 Glissement de terrain

Fig. 91 Rigole d’érosion

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6. Contrôle et entretien des chemins

causes de la dégradation des chemins longeant les cours d’eau.

Mesures :Barrer le chemin (mesure immédiate) et, si possible, indiquer une dé­viation temporaire ;Evaluer la charge de travail ; un déplacement (local ou à grande échelle) du chemin peut s’avérer plus judicieux que des mesures de réparation ;Stabiliser la zone emportée par le glissement p. ex. avec un caisson en bois (cf. paragraphe 5.5.2) ou avec un mur en blocs et faire passer le chemin par­dessus la construction ;Remarque : Dans l’exemple proposé, il n’était pas nécessaire de stabili­ser le talus amont, car il était déjà recouvert de buissons qui le consoli­daient suffisamment.

6.3.8 Couverture végétale excessive

Problème : La fig. 93 montre un chemin de randonnée pédestre qui est complètement recouvert de végétation et qui n’est donc quasiment plus praticable.

Cause : L’entretien du chemin est insuffisant.

Mesures :Débroussailler régulièrement les chemins et rabattre ou élaguer les bosquets.

6.3.9 Mauvais entretien des bandes de roulement en béton

Problème : Sur la bande de roulement en béton présentée à la fig. 94, la couche de gravier de la bande intermédiaire a été enfoncée à certains en­droits par les véhicules et la couverture végétale est trop haute. Les randon­neurs se rabattent sur le revêtement dur pour éviter les bandes intermédiai­res accidentées et recouvertes d’une végétation trop abondante.

Cause : Les bandes de roulement en béton sont considérées comme faciles d’entretien. Ainsi, on néglige souvent l’entretien régulier de la bande intermé­diaire visant à maintenir les chemins de randonnée pédestre praticables.

Mesures :Veiller à utiliser du grave pauvre en substances nutritives pour les ban­des intermédiaires où passent des chemins de randonnée pédestre ;Enlever régulièrement les dépôts de la bande intermédiaire et remplir les affaissements de gravier jusqu’au niveau des bandes de roulement en béton ;Fixer des règles pour l’entretien des chemins de randonnée pédestre qui passent par des bandes de roulement en béton.

Fig. 93 Chemin recouvert de végétation

Fig. 94 Bande de roulement en béton

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6. Contrôle et entretien des chemins

6.4 Mesures à prendre lors de la suppression de chemins de randonnée pédestre

Les réseaux cantonaux de chemins de randonnée font continuellement l’ob­jet de modifications, mineures et importantes. Il existe diverses raisons mo­tivant la suppression de certains tronçons ou d’itinéraires entiers, entraî­nant également leur suppression des plans dans le cadre d’une procédure cantonale (cf. art. 4 LCPR) :

réorganisation du réseau de chemins et d’itinéraires dans une région ;suppression d’un itinéraire pour des raisons de sécurité ou de qualité ;déplacement de tronçons.

La principale mesure à prendre en vue de la suppression de chemins de ran­donnée pédestre consiste à enlever complètement la signalisation (cf. ma­nuel « Signalisation des chemins de randonnée pédestre », OFROU, Suisse Rando, 2008). Sauf utilisation du chemin à d’autres fins, l’accès fortuit peut être empêché par le biais des mesures suivantes :

barrer le passage avec des clôtures, des pierres, des branches etc. ;supprimer les ouvrages d’art comme balustrades, échelles, cordes, passerelles, etc. ;renaturation.

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Abréviations

AJTP Association Jurassienne de Tourisme Pédestre bfu Beratungsstelle für Unfallverhütung (cf. bpa)bpa Bureau de prévention des accidents Cst Constitution fédéraleCFST Commission fédérale de coordination pour la sécurité au

travailCPS Commission suisse pour la conservation des plantes sauvagesDIN Deutsches Institut für Normung EKAS Eidgenössische Koordinationskommission für Arbeitssicherheit

(cf. CFST)EN Norme EuropéenneFSP Fonds suisse pour le paysageIVS Inventaire des voies de communication historiques de la SuisseLAT Loi fédérale sur l’aménagement du territoireLCPR Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de ran­

donnée pédestreLCR Loi fédérale sur la circulation routièreLPN Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysageOCPR Ordonnance sur les chemins pour piétons et les chemins de

randonnée pédestreOFEFP Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage

(aujourd’hui OFEV)OFEV Office fédéral de l’environnement (anciennement OFEFP) OFROU Office fédéral des routesRS Recueil systématique du droit fédéralSIA Société Suisse des ingénieurs et des architectes SIG Système d’Information GéographiqueSN Norme suisse SUVA Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents (ancien­

nement CNA ; Schweizerische Unfallversicherungsanstalt)VSS Association suisse des professionnels de la route et des

transports

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�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Bibliographie Fondation Actions en Faveur de l’Environnement Murs de pierres sèches, manuel pour la construction et la réfection, 1997Kuonen, Viktor Wald­ und Güterstrassen, 1983OFROU, Suisse Rando Objectifs de qualité des chemins de randonnée pédestre de Suisse, 2007Zeh, Helgard Génie biologique, Types de construction, 2007

Lois et ordonnancesRS 451 Loi fédérale du 1er juillet 1966 sur la protection de la nature et du paysage (LPN)RS 451.1 Ordonnance du 16 janvier 1991 sur la protection de la nature et du paysage (OPN)RS 700 Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT) du 22 juin 1979RS 700.1 Ordonnance sur l’aménagement du territoire (OAT) du 28 juin 2000RS 704 Loi fédérale du 4 octobre 1985 sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR)RS 704.1 Ordonnance du 26 novembre 1986 sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (OCPR) RS 741.01 Loi fédérale du 19 décembre 1958 sur la circulation routière (LCR)RS 741.21 Ordonnance du 5 septembre 1979 sur la signalisation routière (OSR)RS 921.0 Loi fédérale du 4 octobre 1991 sur les forêts (Loi sur les forêts, LFo)

Normes et directivesbpa Garde­corps et parapets, brochure spécialisée, 2006, N° comm. 9401CFST Travaux forestiers, 1991, 2134.FSUVA Mesures de sécurité et de santé sur les chantiers, 2006, 88218.FSUVA Liste de contrôle Travailler avec une débrousailleuse, 2000 , 67059.DSUVA Liste de contrôle Travailler avec une tronçonneuse, 2000, 67033.FSUVA Liste de contrôle Petits engins de chantier, 1999, 67039.FSUVA Transport manuel de charges, 2007, 67089.FSUVA Equipement de protection personnel, Liste de contrôle, 2001, 67091.FSUVA Règles relatives à l’emploi d’engins mécaniques de terrassement et de véhicules de transport, 1971, 1574.F SUVA Règles relatives à l’exploitation de grues à câbles ou de téléphériques pour le transport de matériaux, 2002, 2136.F

Sources

Les guides de recommandations et la do-cumentation sur la mobilité douce figurent à la dernière page. Il en va de même pour les publications relatives à l’Inventaire des voies de communication historiques (IVS).

Téléchargement:www.admin.ch/ch/f/rs/rs.html

Adresses de référence:www.bfu.chwww.snv.chwww.suva.chwww.vss.chwww.webnorm.ch

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��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

SUVA Protection des tiers et des choses lors du travail en forêt, 1997, 44027.FSUVA La sécurité en s’encordant, feuillet d’information, 1999, 44002.FSUVA Les échelles portables peuvent aussi être très dangereuses, 2007, 44026.F SUVA Risques d’accidents et règles de sécurité lors de l’abattage des arbres, 2006, 44011.FSUVA Travaux forestiers. Obligations fondamentales en matière d’assurance­accidents et de sécurité au travail, feuillet d’information, 2004, 88202.F DIN 68364 Propriétés physiques des bois – fermeté, élasticité, résistance naturelle des bois, 2003DIN EN 350­2 Durabilité du bois et des produits de bois, 1994SIA V178 Maçonneries en pierres naturelles, 1996SIA 261 Actions sur les structures porteuses, 2003SIA 263 Construction en acier, 2003SIA 265 Construction en bois, 2003SIA 318 Aménagements extérieurs, 1988SN 640 200 Profil géométrique type : Principes généraux, définitions et éléments, 2003SN 640 201 Profil géométrique type : Dimensions de base et gabarit des usagers de la route, 1992SN 640 240 Traversées à l’usage des piétons et des deux­roues légers – Bases, 2003SN 640 568 Garde­corps, 2003SN 640 722b Entretien des routes non revêtues ainsi que des talus et des tranchées rocheuses, 1991SN 640 741 Surfaces de circulation à superstructure sans liants, norme de base, 2005SN 640 744 Surfaces de circulation à superstructure sans liants, exécution et entretien, 2005SN 640 829a Signaux routiers, signalisation du trafic lent, 2006SN 670 241a Géotextiles ; exigences pour les fonctions de séparation, de filtration et de drainage, 2007

Sources

Page 66: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

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Page 67: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Annexe

Check-list pour la planification des travaux

Procédure Explications Chapitre dans le manuel

Démarches préliminaires

Consulter les plans et les bases légales

Cartes nationales 1:25 000Plans d’ensemble 1:5 000 à 1:10 000 ou registre foncier et plan cadastral 1:500 à 1:2 000Plan cantonal des chemins de randonnée pédestrePlans directeurs, plans d’affectation et de zoneLois et normesInventaire des voies de communication historiques de la Suisse (IVS)Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’impor-tance nationale (IFP), Inventaire fédéral des sites marécageux et autres inventaires de sites à protéger (Confédération, canton)Cartes des dangers ou expertises des risques (lorsqu’elles existent) Eventuellement cartes géologiques

1.31.5

Prise de contact avec les autorités et les groupes d’intérêts

Interlocuteurs potentiels (selon la situation de départ) :Service cantonal responsable des chemins de randonnée pédestreAssociation cantonale de tourisme pédestreServices cantonaux et communaux issus des domaines transports, voies de communication historiques, dangers naturels, sylviculture, agriculture, environnement, chasse, etc.Propriétaires fonciersDétenteurs d’animauxOrganisations touristiquesAutres groupes d’intérêts (par ex. protection de la nature, sport)

Contenus de la première prise de contact :InformationDiscuter des besoins et des conditions cadresClarifier les compétences Discuter de la collaborationConvenir d’un examen commun des lieux

1.12.3

Tirer au clair les questions relatives au libre-accès

Clarifier les droits de passageConsulter les propriétaires fonciersNégocier un droit de passage et consigner cet accord par écrit

1.52.3

Clarifier le type et l’intensité de l’utilisation des chemins

Droits d’utilisationFréquences d’utilisationEventuels conflits d’utilisation

2.2.1

Page 68: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Procédure Explications Chapitre dans le manuel

Clarifications sur le terrain

Evaluer le terrain Examiner éventuellement les mesures de stabilisation du terrain.Terrains inappropriés :

Zones exposées à un risque d’érosion (présence de fissures ou de glissements de terrain)Zones marécageuses (présence d’humidité permanente et de plantes indicatrices)Zones présentant un risque de chute ou de chutes de pierres

2.22.3

Esquisser le tracé Examiner éventuellement différentes options. Voici quelques critères du tracé :

Tracé logique, varié et sûrIntégrer de manière judicieuse les chemins existantsAdapter le chemin aux structures naturelles du terrainPente longitudinale jusqu’à 15 % sur les chemins de randonnée pédestre signalisés en jaune (si possible)Pente longitudinale jusqu’à 30 % sur les chemins de randonnée de montagne (si possible)Tenir compte de la compatibilité avec le paysage et les sites à protégerPas de montées ni de descentes inutilesPas de chemins dans la ligne de chuteEviter les endroits à risques Eviter les pâturages à bétail ou concertation avec le détenteur des ani-maux (cf. feuilles d’information sur www.randonner.ch/download) Tenir compte des comportements des randonneurs (mesures de canalisation)

2.12.43.3.3

Clarifier la nécessité des ouvrages d’art

Traversée des cours d’eau et des fossésEscaliers, échellesBarrières, mains courantesPassages de clôturesStabilisation des talus et des pentes

5

Clarifier la disponibilité des matériaux de construction naturels

Y-a-t-il des matériaux de construction (bois et pierres) à proximité du site?

■ 2.3

Clarifier les chemins de transport pour la phase de réalisation

Le transport des matériaux vers le site est-il possible par véhicule ou téléphérique ou doit-il se faire par hélicoptère?

■ 2.5

Annexe

Page 69: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Procédure Explications Chapitre dans le manuel

Conception du projet

Définir le tracé, relever les profils transversaux

Examen des lieux avec le propriétaire foncier, marquage du tracé sur le terrainRelever les profils transversaux aux endroits où la topographie change

2.12.3

Définir le standard de construction

Chemin stabilisé ou non, chemin de rondins, etc.Evacuation des eaux

2.23.14

Clarifier les besoins en personnel

Les travaux seront-ils effectués par une entreprise, par des établissements cantonaux ou communaux ou par d’autres organisations (associations, armée, protection civile, etc.)?

■ 2.5

Clarifier les besoins enmatériels et engins de chantier

Clarifier les besoins en matériels et en engins de chantier, et les coûts ■ 2.6Annexe p. 72

Clarifier les mesures de sécurité

Faut-il prendre des mesures particulières pendant la phase de réalisation pour protéger les ouvriers et les passants?

■ 2.7

Clarifier les mesures de protection de l’environnement

Faut-il prendre des mesures particulières pendant la phase de réalisation pour protéger l’environnement?

■ 2.6

Clarifier les exigences relatives à la demande de permis de construire

Demander au canton ou à la commune la liste des documents à présenter

■ 2.4

Clarifier les exigences relatives aux marchés publics (appel d’offres)

A partir d’un certain montant, les travaux doivent normalement faire l’objet d’un appel d’offres (demander le formulaire auprès des services cantonaux)

■ 2.4

Elaborer un projet Autorisation écrite du propriétaire foncierEstimation du coût ou devisCalendrier et planification des ressourcesRapport techniquePlan de situationProfils transversaux typesProfils types

2.42.5Annexe p. 70

Prise de contact avec les bailleurs de fonds possibles

Communes, cantons, ConfédérationFondations, associations

1.1

Demander les autorisations Présenter la demande de permis de construireDemander éventuellement l’autorisation de défrichement

2.4

Clarifier les assurances Assurance des ouvriers (p. ex. volontaires)Assurance responsabilité civileAssurance travaux de construction pour ouvrages d’art

2.7

Annexe

Page 70: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�0 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Contenu du rapport technique (exemple)

1. Situation de départ Exposé du problème, justification du besoinMaître d’ouvrageRapports de propriété, servitudes, droit de passageRapport avec d’autres projets

2. Situation topographiqueTopographieConditions de terrainZones sensibles (sites inventoriés, zones protégées)

3. Description des travaux à réaliser 3.1. Caractéristiques techniquesTableau avec données (chiffres­clés) : longueur totale, largeur du chemin, quantités de terre à creuser (cubages), etc. 3.2. Tracé

Plan de situation avec réseau de chemins existants et projetés (en annexe)Endroits à risquesObjets d’inventaires et sites protégésSignalisation

3.3. Profils typesEsquisse de coupe transversale du tracé pour en dévoiler la structure. Les profils types du chemin et des constructions sont souvent intégrés dans le profil transversal du terrain. 3.4. Ecoulement des eauxDescription des mesures à prendre pour l’écoulement des surfaces de marche et des talus. 3.5. Ouvrages d’artDescription des éventuels ouvrages d’art. 3.6. Financement Estimation des frais de construction ; éventuellement répartition des coûts.

4. Mesures de sécurité et de protection de l’environnementEventuelles mesures à prendre pour la protection des ouvriers, des passants et de l’environnement durant la phase de travaux.

5. CalendrierTableau présentant le calendrier des étapes du projet, indiquer en tout cas le début et la fin des travaux.

6. EntretienRégler la répartition des responsabilités liées à l’entretien.

Annexe

Page 71: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

[Donneur d’ordre], maître d’ouvrage : […]

[Désignation du projet], devis

Section [N°] : [bref descriptif du terrain]

Pos. Catégorie de travaux Unité Quantité Prix unitaire Montant

CHF

Total

CHF

1 Infrastructure, talus

1.1 xx.xx xx.xx

1.2 xx.xx xx.xx

1.3 xx.xx xx.xx

Total infrastructure, talus xx.xx

2 Superstructure

2.1 xx.xx xx.xx

2.2 xx.xx xx.xx

2.3 xx.xx xx.xx

Total Superstructure xx.xx

3 Evacuation des eaux

3.1 xx.xx xx.xx

3.2 xx.xx xx.xx

3.3 xx.xx xx.xx

Total Evacuation des eaux xx.xx

4 Ouvrages d’art

4.1 xx.xx xx.xx

4.2 xx.xx xx.xx

4.3 xx.xx xx.xx

Total Ouvrages d’art xx.xx

5 Conception du projet

et surveillance

[10–25 % des Pos. 1–4] xx.xx

6 Imprévus

[10–15 % des Pos. 1–4] xx.xx

Total Section [N°] xx.xx

T.V.A. xx.xx

Total y compris T.V.A xx.xx

�1Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Formulaire de devis

Les frais de construction des chemins de randonnée pédestre dépendent lar­gement de la situation topographique. C’est pourquoi il est préférable de se baser sur des devis d’entreprise concrètes pour établir une estimation.

Annexe

Téléchargement des modèles de formulaire sur www.randonner.ch

Page 72: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Annexe

Catégorie de travaux Prix indicatif à l’unité

Passerelle pour piétonsPont en bois sur deux appuis en béton avec balustradePortée : 5 mLargeur : 1 m

CHF 5000 pour l’ouvrage entier

PasserellePasserelle en bois sur poteaux sans balustradeLargeur : 1,5 m

CHF 400 à 500 le m’

Balustrade en bois CHF 40 à 60 le m’

Balustrade en tubes d’acier CHF 150 à 200 le m’

Main courante avec chaînesur le côté amont, avec ancrage

CHF 40 à 50 le m’

Fossé longitudinalCoupe transversale : 0,3 x 0,2 m

CHF 10 à 20 le m’

Rigole transversale en rondinsLongueur des rondins : 1,5 m Fixation : fers d’armature

CHF 60 à 80 la pièce

Bordure en rondinsFixation : fers d’armature

CHF 60 à 80 le m’

MarchesLargeur du chemin : 1 m Longueur des rondins : 1,5 m Fixation : fers d’armature

CHF 80 à 100 la pièce

Tracé platRevêtement : couche de gravier, 15 cm, compacté Largeur du chemin : 1 m

CHF 20 à 30 le m’

Tracé en penteRevêtement: couche de gravier, 15 cm, compacté Largeur du chemin : 1 m

CHF 50 à 60 le m’

Passage clôturé en tubes d’acierType: Barrière à barres pivotantes

CHF 400 la pièce

Source : Chemins pédestres bernois (2008), Schwyzer Wanderwege (2008)

Valeurs indicatives pour les frais de construction des chemins de randonnée pédestre

Prix indicatif, y compris matériaux, utilisation de machines et prestations d’une entreprise de construction ; frais de transport exclus ; état 2008.

Page 73: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

Procès-verbal de réception des travaux

Participants

Nom Organisation / Fonction

Objet Description / Explications Propriétaire

Liste des défauts

Défaut Délai accordé pour les corriger

Notes relatives à l’entretien

Responsable

Intervalles des contrôles

A contrôler en particulier

Remarques

Date et Lieu Nom en caractères d’imprimerie Signature

Annexe

Plan d’ensemble 1:25 000

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Procès-verbal de réception des travaux

Annexe

Téléchargement des modèles de formulaire sur www.randonner.ch

Page 74: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Annexe

Check-list Contrôle des chemins

La check­list contient une sélection de défauts susceptibles de survenir sur les chemins de randonnée pédestre, sur les chemins de randonnée de mon­tagne et sur les chemins de randonnée alpine. La check­list apporte une aide précieuse lors du contrôle de l’état des chemins de randonnée pédestre. Les défauts concernant la signalisation ne sont pas pris en considération (voir à ce propos le manuel « Signalisation des chemins de randonnée pédestre », OFROU, Suisse Rando, 2008).

La check-list peut être utilisée en combi-naison avec le procès verbal de dommage. Ces deux documents peuvent être télé-chargés sur : www.randonner.ch

Défauts Mesures possibles (chapitre dans le manuel Construction et entretien)

Surface de marche

Bordure détériorée❏ Eventuellement barrer l’accès ; renouveler la bordure (3.3.1) ; améliorer l’évacuation des eaux (4) ; éventuellement poser un géotextile (6.3.3)

Surface de marche glissante❏ En fonction de la situation : améliorer l’évacuation des eaux (4) ; recouvrir de gravier ; poser des marches (5.2.1)

Zones engorgées, boue❏ Améliorer l’évacuation des eaux (4.1) ; poser une couche de fondation (3.1.2) ; construire un chemin de rondins ou une passerelle (3.1.4 / 5.1.5)

Dégâts d’érosion❏ Améliorer l’évacuation des eaux (4)

Ornières, traces d’usure dans le tracé❏ Remplir ; éventuellement améliorer l’évacuation des eaux (4)

Chemins recouverts de végétation❏ Débroussailler ; nettoyer les bords ; tailler les boisés ; renouveler la couche de gravier

Chemins doubles, sentes❏ Elargir le chemin principal ; mesures de canalisation (3.3.3)

Talus

Endroits détrempésFissuresRigoles d’érosionGlissements de terrain

Améliorer le drainage des eaux (4.3) ; mesures de fixation (5.5)

Drainage des eaux

Rigoles transversales endommagées❏ Remplacer (4.1.2)

Rigoles transversales, tranchées drai-nantes, aqueducs bouchés

❏ Nettoyer ou remplacer (4.1.2)

Escaliers et échelles

Dépassement des fers d’armature ou des piquets de marches

❏ Enfoncer les fers d’armature et les piquets à une profondeur minimale de 40 cm.

Marches détachées❏ Fixer ou remplacer (5.2.1)

Eléments de bois détrempés, pourris ou déformés

❏ Remplacer par des bois durables (annexe p. 77) ; mesures préventives structurelles ; protection chimique du bois si pas d’autre possibilité.

Page 75: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Défauts Mesures possibles (chapitre dans le manuel Construction et entretien)

Pièces métalliques corrodées, cassantes ou déformées

❏ Remplacer

Ancrages endommagés ou lâches❏ Fixer ; resceller dans du béton ou remplacer

Surfaces de marche glissantes ou érodées

❏ Remplir ou remplacer et améliorer l’évacuation des eaux (5.2.1)

Rigoles d’érosion latérales❏ Ancrer les marches sur les côtés dans le talus et améliorer l’évacuation des eaux (5.2.1)

Balustrades et mains courantes

Eléments en bois détrempés, pourris ou déformés

❏ Remplacer par des bois durables (annexe p. 77); protection constructive du bois ; protection chimique du bois si pas d’autres possibilités

Pièces métalliques corrodées, cassantes ou déformées (aussi éléments d’assemblage)

❏ Remplacer

Ancrages endommagés ou lâches❏ Fixer ; resceller dans du béton ; remplacer

Pièces à arrêtes tranchantes, torons de câbles en saillie

❏ Renouveler les pièces ; si possible, remplacer les câbles par des chaînes (5.3.3)

Câbles recouverts de toile isolante❏ Il ne faut pas recouvrir les câbles, car cela entraîne une corrosion accélérée.

Ponts pour piétons et passerelles

Lessivage des fondations❏ Stabiliser / remplacer les fondations (5.1.5)

Eléments en bois détrempés, pourris ou déformés

❏ Remplacer par des bois durables (annexe p. 77) ; mesures préventives structurelles ; protection chimique du bois si pas d’autres possibilités

Pièces métalliques corrodées, cassantes ou déformées (aussi éléments d’assemblage)

❏ Remplacer

Ancrages endommagés/lâches❏ Renouveler

Eléments à arrêtes tranchantes❏ Supprimer

Surface de marche glissante❏ Adapter le revêtement (5.1.4 / 5.1.5)

Occlusion par du bois flottant❏ Enlever le bois flottant et le déposer dans la zone de rivage ; si nécessaire, éventuellement rehausser le pont

Trous dans la surface de marche❏ Barrer l’accès ; renouveler la surface de marche

Signalisation

Signalisation défectueuse❏ Le manuel « Signalisation des chemins de randonnée pédestre » (OFROU, Suisse Rando, 2008) contient une check-list pour le contrôle de la signalisation.

Question de contrôle

Le contrôle a-t-il permis de constater des défauts présentant un risque pour les randonneurs ?❏

Annexe

Page 76: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

Procès-verbal de dommage

Données relatives au tronçon contrôlé :

Désignation : Début du tronçon : Fin du tronçon :

Catégorie de chemin : Commune(s) / canton :

Date du contrôle : Responsable :

Dommages relevés :

Descriptif du dommage/cause/remarques

(cf. aussi check-list Contrôle des chemins)

Emplacement

Coordonnées

Photo n°

Mesures :

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Annexe

Procès-verbal de dommage

Formulaire permettant de relever les dommages et les défauts constatés sur les chemins de randonnée pédestre, sur les chemins de randonnée de mon­tagne et sur les chemins de randonnée alpine.

Le procès-verbal de dommage peut être utilisé en combinaison avec la check-list Contrôle des chemins. Ces deux docu-ments peuvent être téléchargés sur : www.randonner.ch

Page 77: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Durabilité des bois

Durabilité des bois (bois de cœur) et résistance aux champignons selon DIN EN 350­2 et DIN 68364.

1 : très résistant 2 : résistant3 : moyennement résistant4 : peu résistant5 : pas résistant

Essence du bois Durabilité bois de cœur

Classe de résistance

Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia) 15 – 25 ans 1 – 2

Chêne (Quercus sp.)Châtaignier (Castanea sativa)

15 – 25 ans 2

Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii)Pin (Pinus sp.)Mélèze (Larix decidua)

10 – 15 ans 3 – 4

Epicéa (Picea abies)Orme (Ulmus sp.)Sapin blanc (Abies alba)

< 10 ans 4

Erable (Acer sp.)Bouleau (Betula sp.)Hêtre (Fagus sylvatica)Aulne (Alnus sp.)Frêne (Fraxinus excelsior)Tilleul (Tilia sp.)Peuplier (Populus sp.)Marronnier (Aesculus hippocastanum)

< 5 ans 5

Annexe

Page 78: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

�� Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Annexe

Objets et plantes dépassant sur le chemin, et cela jusqu’à une hauteur de 210 cm du sol ;Marches ;Rigoles ouvertes d’une largeur supérieure à 5 cm ;Rétrécissements ou passages d’une largeur infé­rieure à 80 cm ;Tourniquets.

Il convient également d’éviter les portails. Il faut tenir compte des critères suivants :

Hauteur maximale de la poignée 1,10 m et possi­bilité de la manipuler avec peu de force ;Dégagement d’une largeur minimale de 0,60 m du côté de la poignée.

Virages accessiblesDans les virages, le rayon extérieur du chemin doit au moins être de 190 cm. Dans les virages serrés, la lar­geur du chemin doit dépasser 120 cm.

Risque de chuteEn cas de risque de chute, le chemin doit avoir une lar­geur minimale de 180 cm ou bénéficier d’une protec­tion antichute efficace à partir d’une hauteur minimale de 30 à 40 cm du sol (les fauteuils roulants ne doivent pas pouvoir passer ni par­dessous ni par­dessus).

2. Degrés de difficulté

La catégorie facile convient à tous les fauteuils rou­lants, la catégorie difficile uniquement aux fauteuils roulants équipés d’un moteur à traction. Il suffit qu’un seul critère ne soit pas rempli pour que l’itinéraire passe dans la catégorie de difficulté supérieure ou qu’il soit exclu des catégories des chemins de randonnée pour fauteuils roulants. Il est conseillé d’adapter cer­tains passages critiques si cela permet d’attribuer l’iti­néraire à une catégorie de difficulté inférieure.

Compilé par Bernard Stofer, [email protected]

Le présent manuel répond avant tout aux besoins des randonneurs moyens, qui en général diffèrent des exi­gences des utilisateurs en fauteuil roulant. Les chemins et itinéraires les plus accessibles aux fauteuils roulants sont les circuits. Les chemins de randonnée pédestre ne sont que partiellement accessibles. Les chemins de promenade et pour piétons sont souvent proposés car mieux adaptés ; ils ne répondent toutefois pas aux exi­gences d’un chemin de randonnée pédestre officiel figu­rant dans les plans cantonaux. Les chemins de randon­née pédestre accessibles aux fauteuils roulants profitent également aux familles avec poussette, aux personnes ayant subi un accident ou aux personnes âgées. Les che­mins pédestres ou les tronçons de chemins susceptibles d’être intégrés dans les itinéraires pour fauteuils rou­lants doivent satisfaire aux critères suivants :

1. Conditions de base pour chemins accessibles aux fauteuils roulants

Revêtement adéquatPour répondre aux exigences des utilisateurs de fau­teuil roulant et des randonneurs, les chemins de ran­donnée pédestre doivent être dotés de revêtements naturels liés à l’eau, qui restent durs même par temps de pluie et qui doivent être entretenus en conséquence, ou de revêtements en dalles et en planches à joints ouverts d’une largeur maximale de 10 mm.

Absence d’obstaclesLes chemins de randonnée pédestre accessibles aux fauteuils roulants ne doivent présenter aucun obsta­cle limitant l’accès en fauteuil roulant. Il faut notam­ment éviter les éléments suivants :

Notice pour la réalisation et l’entretien des chemins de randonnée pédestre accessibles aux fauteuils roulants

Critères Degré de difficulté

facile moyen difficile

Pente longitudinale majoritairement faible, max. 8 % majoritairement < 6 %, max. 12 % majoritairement < 12 %, max. 20 %

Pente transversale majoritairement sans, max. 4 % majoritairement faible, max. 6 % majoritairement faible, max. 10 %

Largeur du chemin min. 180 cm min. 120 cm, places d’évitement 150 cm min. 100 cm, places d’évitement 150 cm

Marches hauteur max. 3 cm hauteur max. 5 cm hauteur max. 7 cm(uniquement en terrain plat)

Page 79: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée

��Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

Les publications de la mobilité douce

Guides de recommandations de la mobilité douce

N° Titre Année Langue

a f i e

1 Directives concernant le balisage des chemins de randonnée pédestre (éd. OFEFP)Remplacé par n° 6

1992 x x x

2 Construire en bois sur les chemins pédestres (éd. OFEFP)

1992 x x x

3 Revêtement des routes forestières et rurales : goudronnées ou gravelées? (éd. OFEFP)

1995 x x

4 Signalisation de direction pour les vélos en Suisse – Directive

2003 x x x

5 Conception d’itinéraires cyclables 2008 x x x

6 Signalisation des chemins de randonnée pédestre

2008 x x x

7 Stationnement de vélos – Recom-mandations pour la planification, la réalisation et l’exploitation

2008 x x x

8 La conservation des voies de communication historiques. Guide de recommandations techniques

2008 x x x

9 Construction et entretien des chemins de randonnée pédestre

2009 x x x

Documentation sur la mobilité douce

N° Titre Année Langue

a f i e

101 Responsabilité en cas d’accidents sur les chemins de randonnée pédestre (éd. OFEFP)

1996 x x x

102 Evaluation einer neuen Form für ge-meinsame Verkehrsbereiche von Fuss- und Fahrverkehr im Innerortsbereich

2000 x r

103 Nouvelles formes de mobilité sur le domaine public

2001 x

104 Projet Plan directeur de la locomotion douce

2002 x x x

105 Efficience des investissements publics dans la locomotion douce

2003 x r s

106 PROMPT Schlussbericht Schweiz (inkl. Zusammenfassung des PROMPT Projektes und der Resultate)

2005 x

107 Concept de statistique du trafic lent 2005 x r s

108 Problemstellenkataster Langsamver-kehr. Erfahrungsbericht am Beispiel Langenthal

2005 x

109 CO2-Potenzial des Langsamverkehrs – Verlagerung von kurzen MIV-Fahrten

2005 x r s

110 Mobilität von Kindern und Jugend-lichen – Vergleichende Auswertung der Mikrozensen zum Verkehrsver-halten 1994 und 2000

2005 x r s

111 Verfassungsgrundlagen des Langsamverkehrs

2006 x

112 La mobilité douce dans les projets d’agglomération – Aide de travail

2007 x x x

113 Objectifs de qualité des chemins de randonnée pédestre de Suisse

2007 x x x

114 Expériences faites avec des chaussées à voie centrale banalisée à l’intérieur de localités (CD-ROM)

2006 x x

115 Mobilité des enfants et des adoles-cents: constats et tendances tirés des microrecensements de 1994, 2000et 2005 sur le comportement de la population en matière de transports

2008 x r s

116 Forschungsauftrag Velomarkierung – Schlussbericht

2009 x

117 Randonner en Suisse 2008 – Rapport sur l’analyse secondaire de « Sport Suisse 2008 »

2009 x r r

Documentation sur les voies de communication historiques (IVS) : monographies cantonales

Les monographies cantonales retracent l’histoire des trans-ports et présentent divers témoins du passé particulièrement intéressants de par leur construction, leur aspect dans le pay-sage ou d’autres caractéristiques. Des informations sur la ge-nèse, la structure, l’objectif et l’utilité de l’IVS complètent ces publications, qui s’adressent à un large public.

Source et téléchargement : www.ivs.admin.ch

x = texte intégral r = résumé / riassunto s = summarySource et téléchargement : www.langsamverkehr.ch ; www.mobilite-douce.ch ; www.traffico-lento.ch

Page 80: MD G09: Construction et entretien des chemins de randonnée