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Marches aléatoires : du nombre d’Avogadro à Google Christophe Garban ENS Lyon, CNRS 1 / 40

Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

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Page 1: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Marches aléatoires : du nombre d’Avogadro àGoogle

Christophe Garban

ENS Lyon, CNRS

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Page 2: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Préambule: Einstein en 1905 : “Annus Mirabilis”

A 26 ans, Einstein publie 4 articles fondateurs !

I Un premier article sur l’effet photo-éléctrique −→ “particules”de lumières ou photons −→ Mécanique quantique

I Un troisième article qui introduit la théorie de la relativitérestreinte !

I Un quatrième sur l’équivalence de la masse et de l’énergie −→E = m c2 .

I Un deuxième sur le Mouvement Brownien −→ Existence etdénombrement des atomes !

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Préambule: Einstein en 1905 : “Annus Mirabilis”

A 26 ans, Einstein publie 4 articles fondateurs !

I Un premier article sur l’effet photo-éléctrique −→ “particules”de lumières ou photons −→ Mécanique quantique

I Un troisième article qui introduit la théorie de la relativitérestreinte !

I Un quatrième sur l’équivalence de la masse et de l’énergie −→E = m c2 .

I Un deuxième sur le Mouvement Brownien −→ Existence etdénombrement des atomes !

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Préambule: Einstein en 1905 : “Annus Mirabilis”

A 26 ans, Einstein publie 4 articles fondateurs !

I Un premier article sur l’effet photo-éléctrique −→ “particules”de lumières ou photons −→ Mécanique quantique

I Un troisième article qui introduit la théorie de la relativitérestreinte !

I Un quatrième sur l’équivalence de la masse et de l’énergie −→E = m c2 .

I Un deuxième sur le Mouvement Brownien −→ Existence etdénombrement des atomes !

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Préambule: Einstein en 1905 : “Annus Mirabilis”

A 26 ans, Einstein publie 4 articles fondateurs !

I Un premier article sur l’effet photo-éléctrique −→ “particules”de lumières ou photons −→ Mécanique quantique

I Un troisième article qui introduit la théorie de la relativitérestreinte !

I Un quatrième sur l’équivalence de la masse et de l’énergie −→E = m c2 .

I Un deuxième sur le Mouvement Brownien −→ Existence etdénombrement des atomes !

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Page 6: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Plan de l’histoire de ce soir

I 1827 : l’observation de Robert Brown, botaniste écossais

I Comment modéliser un “Mouvement Brownien” −→ Marchesaléatoires

I Etude des marches aléatoires (sur Z,Z2,Z3)I Comment “compter les atomes” : l’approche d’Einstein (1905)

I Débat sur l’allure d’une courbe “typique” au XIXe siècle.I Marches aléatoires et comment bien mélanger les cartes : le

“Riffle Shuffle”I Marches aléatoires et Google

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Plan de l’histoire de ce soir

I 1827 : l’observation de Robert Brown, botaniste écossaisI Comment modéliser un “Mouvement Brownien” −→ Marches

aléatoires

I Etude des marches aléatoires (sur Z,Z2,Z3)I Comment “compter les atomes” : l’approche d’Einstein (1905)

I Débat sur l’allure d’une courbe “typique” au XIXe siècle.I Marches aléatoires et comment bien mélanger les cartes : le

“Riffle Shuffle”I Marches aléatoires et Google

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Plan de l’histoire de ce soir

I 1827 : l’observation de Robert Brown, botaniste écossaisI Comment modéliser un “Mouvement Brownien” −→ Marches

aléatoiresI Etude des marches aléatoires (sur Z,Z2,Z3)

I Comment “compter les atomes” : l’approche d’Einstein (1905)

I Débat sur l’allure d’une courbe “typique” au XIXe siècle.I Marches aléatoires et comment bien mélanger les cartes : le

“Riffle Shuffle”I Marches aléatoires et Google

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Plan de l’histoire de ce soir

I 1827 : l’observation de Robert Brown, botaniste écossaisI Comment modéliser un “Mouvement Brownien” −→ Marches

aléatoiresI Etude des marches aléatoires (sur Z,Z2,Z3)I Comment “compter les atomes” : l’approche d’Einstein (1905)

I Débat sur l’allure d’une courbe “typique” au XIXe siècle.I Marches aléatoires et comment bien mélanger les cartes : le

“Riffle Shuffle”I Marches aléatoires et Google

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Plan de l’histoire de ce soir

I 1827 : l’observation de Robert Brown, botaniste écossaisI Comment modéliser un “Mouvement Brownien” −→ Marches

aléatoiresI Etude des marches aléatoires (sur Z,Z2,Z3)I Comment “compter les atomes” : l’approche d’Einstein (1905)

I Débat sur l’allure d’une courbe “typique” au XIXe siècle.I Marches aléatoires et comment bien mélanger les cartes : le

“Riffle Shuffle”I Marches aléatoires et Google

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Page 11: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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Page 15: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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Page 16: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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Page 17: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’observation de Robert Brown

En 1827, Robert Brown observe des fines particulesde pollen suspendues dans du liquide. Il observe aumicroscope que ces petites particules bougent danstous les sens suivant un “mouvement erratique”. Cemouvement portera plus tard le nom de Mouve-ment Brownien.

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Page 18: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment modeliser un tel mouvement erratique ?

−→ un système d’environ 1024 équations differentielles à résoudre..............

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Comment modeliser un tel mouvement erratique ?

−→ un système d’environ 1024 équations differentielles à résoudre..............

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Comment modeliser un tel mouvement erratique ?

−→ un système d’environ 1024 équations differentielles à résoudre..............

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Comment modeliser un tel mouvement erratique ?

−→ un système d’environ 1024 équations differentielles à résoudre..............

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Page 22: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

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On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

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On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

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On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

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On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Page 34: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Une modélisation plus “simple” : la marche aléatoire

r

On va simplifier encore le modèle

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Marche aléatoire sur Z2

N

S

EW

N

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Z2Z2

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Marche aléatoire sur Z2

N

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Marche aléatoire sur Z2

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Marche aléatoire sur Z2

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Marche aléatoire sur Z2

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Marche aléatoire sur Z2

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Marche aléatoire sur Z2

N

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Marche aléatoire sur Z2

N

S

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N

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Z2

Z2

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Marche aléatoire sur Z2

N

S

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Z2

Z2

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Marche aléatoire sur Z2

N

S

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Z2Z2

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Marche aléatoire sur Z2

N

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Marche aléatoire sur Z2

N

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Voici à quoi ressemble une marche aléatoire sur Z2 vue deloin !

Images prises sur Wikipedia8 / 40

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vue d’un peu plus loin !!

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2,000,000 de pas (belle image de Wikipedia)

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Modèle très simple maisdont la “limite” est un objet riche

Pour créer de telles images fractales, laseule source d’aléa dont nous avons besoinpeut être générée par :

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Et en dimension 3 ? −→ Z3

N

S

EWB

F

On part suivant chaquedirectionavec probabilité 1/6

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Et en dimension 3 ? −→ Z3

N

S

EWB

F

On part suivant chaquedirectionavec probabilité 1/6

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A quelle vitesse une marche aléatoire “diffuse”-t-elle ?

Vu que notre trajectoire est aléatoire, on devrait plutôt sedemander à quelle vitesse EN MOYENNE une marche aléatoires’éloigne-t-elle de son point de départ ?

Autrement dit, si Sn est la position de notre marchealéatoire au temps n dans Z2, on aimerait compren-dre la fonction

n 7→ E[‖Sn‖

]

Sn

‖Sn‖

Pour comprendre cette “vitesse moyenne”, nous allons1 Considérer le cas plus simple de la dimension 12 Expliquer ce que l’on entend par E

[X], la moyenne (appelée

aussi l’espérance) d’une variable aléatoire X

Par ailleurs, on s’attend au comportement suivant

1� E[‖Sn‖

]� n

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A quelle vitesse une marche aléatoire “diffuse”-t-elle ?

Vu que notre trajectoire est aléatoire, on devrait plutôt sedemander à quelle vitesse EN MOYENNE une marche aléatoires’éloigne-t-elle de son point de départ ?

Autrement dit, si Sn est la position de notre marchealéatoire au temps n dans Z2, on aimerait compren-dre la fonction

n 7→ E[‖Sn‖

]

Sn

‖Sn‖

Pour comprendre cette “vitesse moyenne”, nous allons1 Considérer le cas plus simple de la dimension 12 Expliquer ce que l’on entend par E

[X], la moyenne (appelée

aussi l’espérance) d’une variable aléatoire X

Par ailleurs, on s’attend au comportement suivant

1� E[‖Sn‖

]� n

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A quelle vitesse une marche aléatoire “diffuse”-t-elle ?

Vu que notre trajectoire est aléatoire, on devrait plutôt sedemander à quelle vitesse EN MOYENNE une marche aléatoires’éloigne-t-elle de son point de départ ?

Autrement dit, si Sn est la position de notre marchealéatoire au temps n dans Z2, on aimerait compren-dre la fonction

n 7→ E[‖Sn‖

]

Sn

‖Sn‖

Pour comprendre cette “vitesse moyenne”, nous allons1 Considérer le cas plus simple de la dimension 12 Expliquer ce que l’on entend par E

[X], la moyenne (appelée

aussi l’espérance) d’une variable aléatoire X

Par ailleurs, on s’attend au comportement suivant

1� E[‖Sn‖

]� n

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A quelle vitesse une marche aléatoire “diffuse”-t-elle ?

Vu que notre trajectoire est aléatoire, on devrait plutôt sedemander à quelle vitesse EN MOYENNE une marche aléatoires’éloigne-t-elle de son point de départ ?

Autrement dit, si Sn est la position de notre marchealéatoire au temps n dans Z2, on aimerait compren-dre la fonction

n 7→ E[‖Sn‖

]

Sn

‖Sn‖

Pour comprendre cette “vitesse moyenne”, nous allons1 Considérer le cas plus simple de la dimension 12 Expliquer ce que l’on entend par E

[X], la moyenne (appelée

aussi l’espérance) d’une variable aléatoire X

Par ailleurs, on s’attend au comportement suivant

1� E[‖Sn‖

]� n

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A quelle vitesse une marche aléatoire “diffuse”-t-elle ?

Vu que notre trajectoire est aléatoire, on devrait plutôt sedemander à quelle vitesse EN MOYENNE une marche aléatoires’éloigne-t-elle de son point de départ ?

Autrement dit, si Sn est la position de notre marchealéatoire au temps n dans Z2, on aimerait compren-dre la fonction

n 7→ E[‖Sn‖

]

Sn

‖Sn‖

Pour comprendre cette “vitesse moyenne”, nous allons1 Considérer le cas plus simple de la dimension 12 Expliquer ce que l’on entend par E

[X], la moyenne (appelée

aussi l’espérance) d’une variable aléatoire X

Par ailleurs, on s’attend au comportement suivant

1� E[‖Sn‖

]� n

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

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Sn

n 7→ E[|Sn|] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

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Sn

n 7→ E[|Sn|] ?

n 7→ E[(Sn)2] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

n 7→ E[(Sn)2] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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Sn

n 7→ E[|Sn|] ?

Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

n 7→ E[(Sn)2] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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Sn

n 7→ E[|Sn|] ?

Z

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n 7→ E[|Sn|] ?

n 7→ E[(Sn)2] ?

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Marche aléatoire en dimension 1: sur Z

Z

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n 7→ E[(Sn)2] ?

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Lien avec la dimension deux : Z2

√2

2 Z√

22 Z√

22 Z√

22 Z√

22 Z√

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Lien avec la dimension deux : Z2

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22 Z√

22 Z√

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Lien avec la dimension deux : Z2

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2 Z

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2 Z√

22 Z√

22 Z√

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Lien avec la dimension deux : Z2

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2 Z√

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√2

2 Z

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22 Z√

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Lien avec la dimension deux : Z2

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2 Z√

22 Z√

22 Z

√2

2 Z

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Lien avec la dimension deux : Z2

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22 Z√

22 Z

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2 Z

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Lien avec la dimension deux : Z2

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Rappel sur la notion d’espérance E

E[ ]

E[ ]

= 3, 5

= 16(1) + 1

6(2) + 16(3) + . . .+ 1

6(6)

16 / 40

Page 75: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Rappel sur la notion d’espérance E

E[ ]

E[ ]

= 3, 5

= 16(1) + 1

6(2) + 16(3) + . . .+ 1

6(6)

16 / 40

Page 76: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

A quelle vitesse la marche aléatoire “diffuse”-t-elle sur Z ?

E[(S1)2] ?

E[(S1)2] ?

S1 = 1, p = 1/2

S1 = −1, p = 1/2

E[(S1)2] = 1

2(1)2 + 12(−1)2 = 1

E[(S1)2] = 1E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

S2 = 2, p = 1/4

S2 = 0, p = 1/2

S2 = −2, p = 1/4

E[(S2)2] = 1

4(2)2 + 12(0)2 + 1

4(−2)2 = 2

E[(S2)2] = 2E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(Sn)2] = n ??

17 / 40

Page 77: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

A quelle vitesse la marche aléatoire “diffuse”-t-elle sur Z ?

E[(S1)2] ?

E[(S1)2] ?

S1 = 1, p = 1/2

S1 = −1, p = 1/2

E[(S1)2] = 1

2(1)2 + 12(−1)2 = 1

E[(S1)2] = 1

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

S2 = 2, p = 1/4

S2 = 0, p = 1/2

S2 = −2, p = 1/4

E[(S2)2] = 1

4(2)2 + 12(0)2 + 1

4(−2)2 = 2

E[(S2)2] = 2E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(Sn)2] = n ??

17 / 40

Page 78: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

A quelle vitesse la marche aléatoire “diffuse”-t-elle sur Z ?

E[(S1)2] ?E[(S1)2] ?

S1 = 1, p = 1/2

S1 = −1, p = 1/2

E[(S1)2] = 1

2(1)2 + 12(−1)2 = 1

E[(S1)2] = 1

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

S2 = 2, p = 1/4

S2 = 0, p = 1/2

S2 = −2, p = 1/4

E[(S2)2] = 1

4(2)2 + 12(0)2 + 1

4(−2)2 = 2

E[(S2)2] = 2E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(Sn)2] = n ??

17 / 40

Page 79: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

A quelle vitesse la marche aléatoire “diffuse”-t-elle sur Z ?

E[(S1)2] ?E[(S1)2] ?

S1 = 1, p = 1/2

S1 = −1, p = 1/2

E[(S1)2] = 1

2(1)2 + 12(−1)2 = 1

E[(S1)2] = 1E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

S2 = 2, p = 1/4

S2 = 0, p = 1/2

S2 = −2, p = 1/4

E[(S2)2] = 1

4(2)2 + 12(0)2 + 1

4(−2)2 = 2

E[(S2)2] = 2

E[(S1)2] = 1 E[(S2)

2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(Sn)2] = n ??

17 / 40

Page 80: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

A quelle vitesse la marche aléatoire “diffuse”-t-elle sur Z ?

E[(S1)2] ?E[(S1)2] ?

S1 = 1, p = 1/2

S1 = −1, p = 1/2

E[(S1)2] = 1

2(1)2 + 12(−1)2 = 1

E[(S1)2] = 1E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

S2 = 2, p = 1/4

S2 = 0, p = 1/2

S2 = −2, p = 1/4

E[(S2)2] = 1

4(2)2 + 12(0)2 + 1

4(−2)2 = 2

E[(S2)2] = 2

E[(S1)2] = 1 E[(S2)

2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(S1)2] = 1 E[(S2)

2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(Sn)2] = n ??

17 / 40

Page 81: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

A quelle vitesse la marche aléatoire “diffuse”-t-elle sur Z ?

E[(S1)2] ?E[(S1)2] ?

S1 = 1, p = 1/2

S1 = −1, p = 1/2

E[(S1)2] = 1

2(1)2 + 12(−1)2 = 1

E[(S1)2] = 1E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

E[(S1)2] = 1

E[(S2)2] ?

S2 = 2, p = 1/4

S2 = 0, p = 1/2

S2 = −2, p = 1/4

E[(S2)2] = 1

4(2)2 + 12(0)2 + 1

4(−2)2 = 2

E[(S2)2] = 2E[(S1)

2] = 1 E[(S2)2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(S1)2] = 1 E[(S2)

2] = 2

E[(S3)2] ?

S3 = 3, p = 1/8

S3 = 1, p = 3/8

E[(S3)2] = 1

8(3)2 + 38(1)2 + 3

8(−1)2 + 18(−3)2 = 3 !

E[(S3)2] = 3

E[(Sn)2] = n ??

17 / 40

Page 82: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 83: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 84: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 85: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 86: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 87: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 88: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Vitesse la marche aléatoire (suite)

ThéorèmeSi (Sn)n≥0 est une marche aléatoire sur Z alors

E[(Sn)

2] = n

preuve :Sn = X1 + X2 + . . .+ Xn, où les Xi ∈ {−1, 1} sont indépendantes.

E[(Sn)

2] = E[(∑

i

Xi )2]

= E[∑

i ,j

Xi Xj]

=∑

i ,j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[X 2

i]+∑

i 6=j

E[Xi Xj

]

=∑

i

E[(±1)2

]+∑

i 6=j

E[Xi]E[Xj](indépendance)

= n + 0 = n

Page 89: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Remarques

Le résultat précédent suggère que

E[|Sn|]≈√

n

Théorème

Si (Sn)n≥0 est la marche aléatoire sur Zd alors

E[‖Sn‖2

]= n

(preuve très similaire).

RemarqueSi on regarde une marche aléatoire Sn sur n’importe quel réseau“régulier” du plan ou de l’espace, on aura aussi

E[‖Sn‖2

]= D n ,

où D est le coefficient de diffusion.

19 / 40

Page 90: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Remarques

Le résultat précédent suggère que

E[|Sn|]≈√

n

Théorème

Si (Sn)n≥0 est la marche aléatoire sur Zd alors

E[‖Sn‖2

]= n

(preuve très similaire).

RemarqueSi on regarde une marche aléatoire Sn sur n’importe quel réseau“régulier” du plan ou de l’espace, on aura aussi

E[‖Sn‖2

]= D n ,

où D est le coefficient de diffusion.

19 / 40

Page 91: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Remarques

Le résultat précédent suggère que

E[|Sn|]≈√

n

Théorème

Si (Sn)n≥0 est la marche aléatoire sur Zd alors

E[‖Sn‖2

]= n

(preuve très similaire).

RemarqueSi on regarde une marche aléatoire Sn sur n’importe quel réseau“régulier” du plan ou de l’espace, on aura aussi

E[‖Sn‖2

]= D n ,

où D est le coefficient de diffusion.19 / 40

Page 92: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment “compter” les atomes ?Quelles données sont à notre disposition ?

δZ3

δ

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

trajectoire t 7→ B(t)

20 / 40

Page 93: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment “compter” les atomes ?Quelles données sont à notre disposition ?

δZ3

δ

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

trajectoire t 7→ B(t)

20 / 40

Page 94: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment “compter” les atomes ?Quelles données sont à notre disposition ?

δZ3

δ

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

trajectoire t 7→ B(t)

20 / 40

Page 95: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment “compter” les atomes ?Quelles données sont à notre disposition ?

δZ3

δ

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

trajectoire t 7→ B(t)

20 / 40

Page 96: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment “compter” les atomes ?Quelles données sont à notre disposition ?

δZ3

δ

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

trajectoire t 7→ B(t)

20 / 40

Page 97: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment “compter” les atomes ?Quelles données sont à notre disposition ?

δZ3

δ

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

δZ3

δ

ce qu’on ne connaıt pas :

• Le pas du reseau δ ??

• ∆ t ??

trajectoire t 7→ B(t)

20 / 40

Page 98: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m

2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 99: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r

3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 100: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 101: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η

5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 102: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 103: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 104: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 105: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 106: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Données du problème

Données/observationsde l’experience :

1 La masse de la particule : m2 Le rayon de la particule : r3 La température du fluide : T−→ ENERGIE

4 La viscosité du fluide : η5 Le coéfficient de diffusion D :

E[‖B(t)‖2

]= D t

Relation d’Einstein

D =R T

πNa η r

I R = Cste des gaz parfaitsR = 8.31 J.mol−1.K−1

P V = n RTEc = 3

2n RT, n = Nb moles

I Na = 6.022 1023mol−1

Na

= Nb d’atomes dans

Na =

12g de Carbone C 12

Il nous reste à comprendre la relation d’Einstein !

21 / 40

Page 107: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 108: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 109: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

](‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 110: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]=

E[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 111: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 112: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 113: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 114: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

~v

~F = −6πη r ~v

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 115: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

~v

~F = −6πη r ~v

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸

E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 116: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸

E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 117: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 118: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

L’argument de Paul Langevin (F = m a :-)

On veut comprendre D tel que E[‖B(t)‖2

]= D t.

Etudions la fonction t 7→ E[x2(t)

]

(‖B(t)‖2 = x(t)2 + y(t)2 + z(t)2).

d2

dt2 E[x2(t)

]= E

[ d2

dt2 x2(t)]

= E[ ddt

2x(t)x(t)]

=2m

E[m x2 + x mx

]

mx = Ffrottment + Fmoleculaire

= Ffrottment︸ ︷︷ ︸+Fmoleculaire

= −6πη r x + Fmoleculaire︸ ︷︷ ︸E[Fmoleculaire

]= E

[x Fmoleculaire

]= 0

d2

dt2 E[x2] =

2m

(E[m x2]

︸ ︷︷ ︸−E[x 6πη r x

] )

22 / 40

Page 119: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 120: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour 2 particules)

m1

v1

m2

v2

“A l’équilibre”, on a

E[12m1v2

1]

= E[12m2 v2

2]

Ce qui signifie∫ T

0m1v1(t)2dt ∼T→∞

∫ T

0m2v2(t)2dt

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 121: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mv

mv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 122: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 123: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 124: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 125: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT

=32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 126: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT

⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 127: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Equipartition de l’énergieIl nous reste à comprendre le terme E

[m x2] (↔ énergie cinétique

moyenne de la particule)

Principe d’équipartition de l’énergie (pour N particules)

mvmv

mi

vi

mv

mi

vi

“A l’équilibre”, on a pour tout i , j

E[12miv2

i]

= E[12mj v2

j]

En particulier on a :

U =∑

i

Ei = N E[12m v2]

Par ailleurs, l’énergie interne est proportionnelle à la température Tet vaut U = 3/2 n RT (approximation des gaz parfaits).

N E[12m v2] =

32

n RT =32

NNa

RT ⇒ E[m v2] =

3RTNa

Page 128: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Fin du raisonnementOn obtient ainsi

d2

dt2 E[x2(t)

]=

2m

( 6 3RTNa

− 6πη r E[x x])

=2m

(RTNa− 6πη r

12

ddt

E[x2(t)

])

On introduit la fonction y(t) := ddt E[x2(t)

]qui résout l’équation

différentielle

y ′ =2m

(RTNa− 6π η r

2y)⇒

exercice :-)y(t) =

RT3π η r Na

+ A e−6π η r

m t

Ainsi, on retrouve

E[x2(t)

]=

∫ t

0y(u)du ≈ RT

3π η r Nat

E[‖B(t)‖2

]= D t = E

[x2(t)

]+ E

[y2(t)

]+ E

[z2(t)

]=

RTπ η r Na

t

Page 129: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Fin du raisonnementOn obtient ainsi

d2

dt2 E[x2(t)

]=

2m

( 6 3RTNa

− 6πη r E[x x])

=2m

(RTNa− 6πη r

12

ddt

E[x2(t)

])

On introduit la fonction y(t) := ddt E[x2(t)

]qui résout l’équation

différentielle

y ′ =2m

(RTNa− 6π η r

2y)⇒

exercice :-)y(t) =

RT3π η r Na

+ A e−6π η r

m t

Ainsi, on retrouve

E[x2(t)

]=

∫ t

0y(u)du ≈ RT

3π η r Nat

E[‖B(t)‖2

]= D t = E

[x2(t)

]+ E

[y2(t)

]+ E

[z2(t)

]=

RTπ η r Na

t

Page 130: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Fin du raisonnementOn obtient ainsi

d2

dt2 E[x2(t)

]=

2m

( 6 3RTNa

− 6πη r E[x x])

=2m

(RTNa− 6πη r

12

ddt

E[x2(t)

])

On introduit la fonction y(t) := ddt E[x2(t)

]qui résout l’équation

différentielle

y ′ =2m

(RTNa− 6π η r

2y)

⇒exercice :-)

y(t) =RT

3π η r Na+ A e−

6π η rm t

Ainsi, on retrouve

E[x2(t)

]=

∫ t

0y(u)du ≈ RT

3π η r Nat

E[‖B(t)‖2

]= D t = E

[x2(t)

]+ E

[y2(t)

]+ E

[z2(t)

]=

RTπ η r Na

t

Page 131: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Fin du raisonnementOn obtient ainsi

d2

dt2 E[x2(t)

]=

2m

( 6 3RTNa

− 6πη r E[x x])

=2m

(RTNa− 6πη r

12

ddt

E[x2(t)

])

On introduit la fonction y(t) := ddt E[x2(t)

]qui résout l’équation

différentielle

y ′ =2m

(RTNa− 6π η r

2y)⇒

exercice :-)y(t) =

RT3π η r Na

+ A e−6π η r

m t

Ainsi, on retrouve

E[x2(t)

]=

∫ t

0y(u)du ≈ RT

3π η r Nat

E[‖B(t)‖2

]= D t = E

[x2(t)

]+ E

[y2(t)

]+ E

[z2(t)

]=

RTπ η r Na

t

Page 132: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Fin du raisonnementOn obtient ainsi

d2

dt2 E[x2(t)

]=

2m

( 6 3RTNa

− 6πη r E[x x])

=2m

(RTNa− 6πη r

12

ddt

E[x2(t)

])

On introduit la fonction y(t) := ddt E[x2(t)

]qui résout l’équation

différentielle

y ′ =2m

(RTNa− 6π η r

2y)⇒

exercice :-)y(t) =

RT3π η r Na

+ A e−6π η r

m t

Ainsi, on retrouve

E[x2(t)

]=

∫ t

0y(u)du ≈ RT

3π η r Nat

E[‖B(t)‖2

]= D t = E

[x2(t)

]+ E

[y2(t)

]+ E

[z2(t)

]=

RTπ η r Na

t

Page 133: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Protocole expérimental (Jean Perrin)

D =RT

π η r Na

Jean Perrin :1 Plusieurs particules de rayons r

2 à différentes températures T3 A chaque fois, il mesure D via

E[‖B(t)‖2

]= D t.

En 1908, il obtient ainsi Na ≈ 7.15 × 1023 !! Pas si éloigné que çade 6.022× 1023 ! ⇒ Prix Nobel en 1926 “pour ses travaux sur ladiscontinuité de la matière”

25 / 40

Page 134: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Protocole expérimental (Jean Perrin)

D =RT

π η r Na

Jean Perrin :1 Plusieurs particules de rayons r2 à différentes températures T

3 A chaque fois, il mesure D viaE[‖B(t)‖2

]= D t.

En 1908, il obtient ainsi Na ≈ 7.15 × 1023 !! Pas si éloigné que çade 6.022× 1023 ! ⇒ Prix Nobel en 1926 “pour ses travaux sur ladiscontinuité de la matière”

25 / 40

Page 135: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Protocole expérimental (Jean Perrin)

D =RT

π η r Na

Jean Perrin :1 Plusieurs particules de rayons r2 à différentes températures T3 A chaque fois, il mesure D via

E[‖B(t)‖2

]= D t.

En 1908, il obtient ainsi Na ≈ 7.15 × 1023 !! Pas si éloigné que çade 6.022× 1023 ! ⇒ Prix Nobel en 1926 “pour ses travaux sur ladiscontinuité de la matière”

25 / 40

Page 136: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Protocole expérimental (Jean Perrin)

D =RT

π η r Na

Jean Perrin :1 Plusieurs particules de rayons r2 à différentes températures T3 A chaque fois, il mesure D via

E[‖B(t)‖2

]= D t.

En 1908, il obtient ainsi Na ≈ 7.15 × 1023 !! Pas si éloigné que çade 6.022× 1023 ! ⇒ Prix Nobel en 1926 “pour ses travaux sur ladiscontinuité de la matière”

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Page 137: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Résumé de l’approche qu’on a adoptée

1 On a d’abord modélisé le mouvement erratique de la “particulede pollen” de Brown par une marche aléatoire dans Z3.

2 On a ensuite étudié cette marche aléatoire pour voir(rigoureusement) que

E[‖Bt‖2

]= D t

pour un certain coefficient de diffusion D.3 On a enfin trouvé une expression de cette constante de

diffusion en fonction de T ,r , ... et surtout de la quantité quinous intéresse : Na.

L’approche ici était “non-rigoureuse” à plusieurs endroits :I Equipartition de l’énergieI Le fait que E

[Fmoleculaire

]= 0

I ...

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Page 138: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Résumé de l’approche qu’on a adoptée

1 On a d’abord modélisé le mouvement erratique de la “particulede pollen” de Brown par une marche aléatoire dans Z3.

2 On a ensuite étudié cette marche aléatoire pour voir(rigoureusement) que

E[‖Bt‖2

]= D t

pour un certain coefficient de diffusion D.

3 On a enfin trouvé une expression de cette constante dediffusion en fonction de T ,r , ... et surtout de la quantité quinous intéresse : Na.

L’approche ici était “non-rigoureuse” à plusieurs endroits :I Equipartition de l’énergieI Le fait que E

[Fmoleculaire

]= 0

I ...

26 / 40

Page 139: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Résumé de l’approche qu’on a adoptée

1 On a d’abord modélisé le mouvement erratique de la “particulede pollen” de Brown par une marche aléatoire dans Z3.

2 On a ensuite étudié cette marche aléatoire pour voir(rigoureusement) que

E[‖Bt‖2

]= D t

pour un certain coefficient de diffusion D.3 On a enfin trouvé une expression de cette constante de

diffusion en fonction de T ,r , ... et surtout de la quantité quinous intéresse : Na.

L’approche ici était “non-rigoureuse” à plusieurs endroits :I Equipartition de l’énergieI Le fait que E

[Fmoleculaire

]= 0

I ...

26 / 40

Page 140: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Résumé de l’approche qu’on a adoptée

1 On a d’abord modélisé le mouvement erratique de la “particulede pollen” de Brown par une marche aléatoire dans Z3.

2 On a ensuite étudié cette marche aléatoire pour voir(rigoureusement) que

E[‖Bt‖2

]= D t

pour un certain coefficient de diffusion D.3 On a enfin trouvé une expression de cette constante de

diffusion en fonction de T ,r , ... et surtout de la quantité quinous intéresse : Na.

L’approche ici était “non-rigoureuse” à plusieurs endroits :I Equipartition de l’énergieI Le fait que E

[Fmoleculaire

]= 0

I ...

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Page 141: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Suite de l’exposé

1 Retour à l’origine des marches aléatoires dansZd , d = 1, 2, 3

2 Courbes “typiques” dans le plan3 Quelque applications pratiques des marchesaléatoires :

I mélange de cartesI Google

27 / 40

Page 142: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Suite de l’exposé

1 Retour à l’origine des marches aléatoires dansZd , d = 1, 2, 3

2 Courbes “typiques” dans le plan

3 Quelque applications pratiques des marchesaléatoires :

I mélange de cartesI Google

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Page 143: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Suite de l’exposé

1 Retour à l’origine des marches aléatoires dansZd , d = 1, 2, 3

2 Courbes “typiques” dans le plan3 Quelque applications pratiques des marchesaléatoires :

I mélange de cartesI Google

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Page 144: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Problème du retour à l’origine pour les marches aléatoiressur Zd , d = 1, 2, 3

Théorème“Presque sûrement”, une marche aléatoire sur Z reviendra toujoursvisiter l’origine.

En particulier, l’ensemble des points visités{Sn, n ≥ 0} = Z presque sûrement.

On dit que la marche aléatoire sur Z est récurrente.

Preuve : on veut montrer qu’avec probabilité un, il existe unN > 0 tel que SN = 0.

28 / 40

Page 145: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Problème du retour à l’origine pour les marches aléatoiressur Zd , d = 1, 2, 3

Théorème“Presque sûrement”, une marche aléatoire sur Z reviendra toujoursvisiter l’origine. En particulier, l’ensemble des points visités{Sn, n ≥ 0} = Z presque sûrement.

On dit que la marche aléatoire sur Z est récurrente.

Preuve : on veut montrer qu’avec probabilité un, il existe unN > 0 tel que SN = 0.

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Page 146: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Problème du retour à l’origine pour les marches aléatoiressur Zd , d = 1, 2, 3

Théorème“Presque sûrement”, une marche aléatoire sur Z reviendra toujoursvisiter l’origine. En particulier, l’ensemble des points visités{Sn, n ≥ 0} = Z presque sûrement.

On dit que la marche aléatoire sur Z est récurrente.

Preuve : on veut montrer qu’avec probabilité un, il existe unN > 0 tel que SN = 0.

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Page 147: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Problème du retour à l’origine pour les marches aléatoiressur Zd , d = 1, 2, 3

Théorème“Presque sûrement”, une marche aléatoire sur Z reviendra toujoursvisiter l’origine. En particulier, l’ensemble des points visités{Sn, n ≥ 0} = Z presque sûrement.

On dit que la marche aléatoire sur Z est récurrente.

Preuve : on veut montrer qu’avec probabilité un, il existe unN > 0 tel que SN = 0. 28 / 40

Page 148: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

29 / 40

Page 149: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

29 / 40

Page 150: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

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Page 151: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

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Page 152: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1

012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

29 / 40

Page 153: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1

012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

29 / 40

Page 154: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

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4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

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Page 155: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

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4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

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4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

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23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

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Page 156: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

29 / 40

Page 157: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

012

Z1 ∈ ±1012

4

Z1 = 1

012

4

Z1 = 1

Z2 = ±1

012

4

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8

Z1 = 1 Z2 = 1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 0

29 / 40

Page 158: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Preuve de la récurrence sur Z

012

4

23 = 8 p = 1/2

p = 1/2

Z1 = 1 Z2 = 1

Z3 = ±1

P[Sn 6= 0,∀n ≥ 1

]= 2P

[Zi = 1,∀i ≥ 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]

= 2∞∏

i=1

P[Zi = 1

]12

= 029 / 40

Page 159: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Théorème de George Polya (1921) : Récurrence sur Z2

A

B

Comme sur Z, la marche aléatoire sur Z2 finittoujours par revenir à son point de départ. Oùencore, partant de n’importe quel point A, onest sûr d’arriver en B en temps fini.

La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0)

]�∞∑

n=1

1n

=∞

Théorème de George Polya (1921) : Transcience sur Z3

En revanche sur Z3, la marche aléatoire se“perd”. Elle diverge vers +∞. La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0, 0)

]�∞∑

n=1

1n3/2 <∞

Page 160: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Théorème de George Polya (1921) : Récurrence sur Z2

A

B

Comme sur Z, la marche aléatoire sur Z2 finittoujours par revenir à son point de départ. Oùencore, partant de n’importe quel point A, onest sûr d’arriver en B en temps fini.La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0)

]�∞∑

n=1

1n

=∞

Théorème de George Polya (1921) : Transcience sur Z3

En revanche sur Z3, la marche aléatoire se“perd”. Elle diverge vers +∞. La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0, 0)

]�∞∑

n=1

1n3/2 <∞

Page 161: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Théorème de George Polya (1921) : Récurrence sur Z2

A

B

Comme sur Z, la marche aléatoire sur Z2 finittoujours par revenir à son point de départ. Oùencore, partant de n’importe quel point A, onest sûr d’arriver en B en temps fini.La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0)

]�∞∑

n=1

1n

=∞

Théorème de George Polya (1921) : Transcience sur Z3

En revanche sur Z3, la marche aléatoire se“perd”. Elle diverge vers +∞.

La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0, 0)

]�∞∑

n=1

1n3/2 <∞

Page 162: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Théorème de George Polya (1921) : Récurrence sur Z2

A

B

Comme sur Z, la marche aléatoire sur Z2 finittoujours par revenir à son point de départ. Oùencore, partant de n’importe quel point A, onest sûr d’arriver en B en temps fini.La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0)

]�∞∑

n=1

1n

=∞

Théorème de George Polya (1921) : Transcience sur Z3

En revanche sur Z3, la marche aléatoire se“perd”. Elle diverge vers +∞. La preuve utilise

n≥1

P[S2n = (0, 0, 0)

]�∞∑

n=1

1n3/2 <∞

Page 163: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Sur la dérivabilité des fonctions

1 Au début du XIXe siècle, les mathématiciens pensent que toutefonction continue est dérivable, sauf peut-être en un nombre fini depoints

2 André-Marie Ampère essaye même de démontrer cette propriété en1806 !

3 En 1861, Bernhard Riemann surprend tout le monde en proposant lafonction suivante au cours d’une conférence

f (x) =+∞∑

k=1

1ksin(k2x)

f est continue sur R mais dérivable seulement en de rares points.

4 En 1872, Karl Weierstrass obtient une famille de fonctions continueset nulle part dérivables :

f (x) =+∞∑

k=0

ak cos(bkπx)

5 En 1920, on redécouvre des travaux de Bernard Bolzano quiremontent à 1833 où il obtenait déjà de telles courbes.

Page 164: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Sur la dérivabilité des fonctions

1 Au début du XIXe siècle, les mathématiciens pensent que toutefonction continue est dérivable, sauf peut-être en un nombre fini depoints

2 André-Marie Ampère essaye même de démontrer cette propriété en1806 !

3 En 1861, Bernhard Riemann surprend tout le monde en proposant lafonction suivante au cours d’une conférence

f (x) =+∞∑

k=1

1ksin(k2x)

f est continue sur R mais dérivable seulement en de rares points.

4 En 1872, Karl Weierstrass obtient une famille de fonctions continueset nulle part dérivables :

f (x) =+∞∑

k=0

ak cos(bkπx)

5 En 1920, on redécouvre des travaux de Bernard Bolzano quiremontent à 1833 où il obtenait déjà de telles courbes.

Page 165: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Sur la dérivabilité des fonctions

1 Au début du XIXe siècle, les mathématiciens pensent que toutefonction continue est dérivable, sauf peut-être en un nombre fini depoints

2 André-Marie Ampère essaye même de démontrer cette propriété en1806 !

3 En 1861, Bernhard Riemann surprend tout le monde en proposant lafonction suivante au cours d’une conférence

f (x) =+∞∑

k=1

1ksin(k2x)

f est continue sur R mais dérivable seulement en de rares points.

4 En 1872, Karl Weierstrass obtient une famille de fonctions continueset nulle part dérivables :

f (x) =+∞∑

k=0

ak cos(bkπx)

5 En 1920, on redécouvre des travaux de Bernard Bolzano quiremontent à 1833 où il obtenait déjà de telles courbes.

Page 166: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Sur la dérivabilité des fonctions

1 Au début du XIXe siècle, les mathématiciens pensent que toutefonction continue est dérivable, sauf peut-être en un nombre fini depoints

2 André-Marie Ampère essaye même de démontrer cette propriété en1806 !

3 En 1861, Bernhard Riemann surprend tout le monde en proposant lafonction suivante au cours d’une conférence

f (x) =+∞∑

k=1

1ksin(k2x)

f est continue sur R mais dérivable seulement en de rares points.

4 En 1872, Karl Weierstrass obtient une famille de fonctions continueset nulle part dérivables :

f (x) =+∞∑

k=0

ak cos(bkπx)

5 En 1920, on redécouvre des travaux de Bernard Bolzano quiremontent à 1833 où il obtenait déjà de telles courbes.

Page 167: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Sur la dérivabilité des fonctions

1 Au début du XIXe siècle, les mathématiciens pensent que toutefonction continue est dérivable, sauf peut-être en un nombre fini depoints

2 André-Marie Ampère essaye même de démontrer cette propriété en1806 !

3 En 1861, Bernhard Riemann surprend tout le monde en proposant lafonction suivante au cours d’une conférence

f (x) =+∞∑

k=1

1ksin(k2x)

f est continue sur R mais dérivable seulement en de rares points.

4 En 1872, Karl Weierstrass obtient une famille de fonctions continueset nulle part dérivables :

f (x) =+∞∑

k=0

ak cos(bkπx)

5 En 1920, on redécouvre des travaux de Bernard Bolzano quiremontent à 1833 où il obtenait déjà de telles courbes.

Page 168: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment l’existence de telles fonctions a été perçue

1 Charles Hermite déclara en 1893 :« Je me détourne avec effroi et horreur de cette plaielamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées.»

2 Henri Poincaré lui, les qualifie de “monstres” ...

Un parallèle intéressantCa rappelle un peu la découverte des nombres irrationnels par lesgrecs !

QuestionAujourd’hui, considère-t-on ces fonctions comme des “monstres” ouà l’inverse comme étant des fonctions “typiques” ?

32 / 40

Page 169: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

Comment l’existence de telles fonctions a été perçue

1 Charles Hermite déclara en 1893 :« Je me détourne avec effroi et horreur de cette plaielamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées.»

2 Henri Poincaré lui, les qualifie de “monstres” ...

Un parallèle intéressantCa rappelle un peu la découverte des nombres irrationnels par lesgrecs !

QuestionAujourd’hui, considère-t-on ces fonctions comme des “monstres” ouà l’inverse comme étant des fonctions “typiques” ?

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Comment l’existence de telles fonctions a été perçue

1 Charles Hermite déclara en 1893 :« Je me détourne avec effroi et horreur de cette plaielamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées.»

2 Henri Poincaré lui, les qualifie de “monstres” ...

Un parallèle intéressantCa rappelle un peu la découverte des nombres irrationnels par lesgrecs !

QuestionAujourd’hui, considère-t-on ces fonctions comme des “monstres” ouà l’inverse comme étant des fonctions “typiques” ?

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Comment l’existence de telles fonctions a été perçue

1 Charles Hermite déclara en 1893 :« Je me détourne avec effroi et horreur de cette plaielamentable des fonctions continues qui n’ont point de dérivées.»

2 Henri Poincaré lui, les qualifie de “monstres” ...

Un parallèle intéressantCa rappelle un peu la découverte des nombres irrationnels par lesgrecs !

QuestionAujourd’hui, considère-t-on ces fonctions comme des “monstres” ouà l’inverse comme étant des fonctions “typiques” ?

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A quoi ressemble une courbe “typique” du plan ?

A votre avis, si on “tire au hasard” une courbe du plan, elleressemblera à

ou ?

QuestionComment s’y prendre pour “tirer au hasard” un courbe du plan ?Plus précisément, on veut choisir “au hasard” un courbe parmitoutes les courbes γ ∈ C([0, 1],R2), l’espace des chemins continusà valeurs dans R2.Problème : cet espace est très “gros” : vu comme espace vectoriel,il est de dimension infinie !

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A quoi ressemble une courbe “typique” du plan ?

A votre avis, si on “tire au hasard” une courbe du plan, elleressemblera à

ou ?

QuestionComment s’y prendre pour “tirer au hasard” un courbe du plan ?

Plus précisément, on veut choisir “au hasard” un courbe parmitoutes les courbes γ ∈ C([0, 1],R2), l’espace des chemins continusà valeurs dans R2.Problème : cet espace est très “gros” : vu comme espace vectoriel,il est de dimension infinie !

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A quoi ressemble une courbe “typique” du plan ?

A votre avis, si on “tire au hasard” une courbe du plan, elleressemblera à

ou ?

QuestionComment s’y prendre pour “tirer au hasard” un courbe du plan ?Plus précisément, on veut choisir “au hasard” un courbe parmitoutes les courbes γ ∈ C([0, 1],R2), l’espace des chemins continusà valeurs dans R2.

Problème : cet espace est très “gros” : vu comme espace vectoriel,il est de dimension infinie !

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A quoi ressemble une courbe “typique” du plan ?

A votre avis, si on “tire au hasard” une courbe du plan, elleressemblera à

ou ?

QuestionComment s’y prendre pour “tirer au hasard” un courbe du plan ?Plus précisément, on veut choisir “au hasard” un courbe parmitoutes les courbes γ ∈ C([0, 1],R2), l’espace des chemins continusà valeurs dans R2.Problème : cet espace est très “gros” : vu comme espace vectoriel,il est de dimension infinie !

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Une approche naturelle : discrétiser le problème

Prenons un cas beaucoup plus simple : on voudrait tirer au hasardun réel x ∈ [0, 1].

0

1

1/2k 2−n

x

n→∞

Mouvement Brownien

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Une approche naturelle : discrétiser le problème

Prenons un cas beaucoup plus simple : on voudrait tirer au hasardun réel x ∈ [0, 1].

0

1

1/2k 2−n

x

n→∞

Mouvement Brownien34 / 40

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Le mouvement Brownien est dérivable NULLE-PART !

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Le mouvement Brownien est dérivable NULLE-PART !

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Marches aléatoires sur les groupes finis

1 On vient d’étudier les marches aléatoires sur les groupessuivants (Z,Z2,Z3,+)

2 L’exemple le plus simple de groupe fini : Z/NZ. On se posedes questions du type : quel est le temps de mélange ?

Z/NZ

n� N 2

Ici le temps de mélange était donc d’ordre τN ≈ N2.3 Un autre groupe intéressant : le groupe symétrique SN , cad le

groupe de toutes les permutations à N éléments (|SN | = N!).

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Marches aléatoires sur les groupes finis

1 On vient d’étudier les marches aléatoires sur les groupessuivants (Z,Z2,Z3,+)

2 L’exemple le plus simple de groupe fini : Z/NZ. On se posedes questions du type : quel est le temps de mélange ?

Z/NZZ/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Ici le temps de mélange était donc d’ordre τN ≈ N2.3 Un autre groupe intéressant : le groupe symétrique SN , cad le

groupe de toutes les permutations à N éléments (|SN | = N!).

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Marches aléatoires sur les groupes finis

1 On vient d’étudier les marches aléatoires sur les groupessuivants (Z,Z2,Z3,+)

2 L’exemple le plus simple de groupe fini : Z/NZ. On se posedes questions du type : quel est le temps de mélange ?

Z/NZ

Z/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Ici le temps de mélange était donc d’ordre τN ≈ N2.3 Un autre groupe intéressant : le groupe symétrique SN , cad le

groupe de toutes les permutations à N éléments (|SN | = N!).

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Marches aléatoires sur les groupes finis

1 On vient d’étudier les marches aléatoires sur les groupessuivants (Z,Z2,Z3,+)

2 L’exemple le plus simple de groupe fini : Z/NZ. On se posedes questions du type : quel est le temps de mélange ?

Z/NZ

Z/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Ici le temps de mélange était donc d’ordre τN ≈ N2.3 Un autre groupe intéressant : le groupe symétrique SN , cad le

groupe de toutes les permutations à N éléments (|SN | = N!).

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Marches aléatoires sur les groupes finis

1 On vient d’étudier les marches aléatoires sur les groupessuivants (Z,Z2,Z3,+)

2 L’exemple le plus simple de groupe fini : Z/NZ. On se posedes questions du type : quel est le temps de mélange ?

Z/NZZ/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Z/NZ

n� N 2

Ici le temps de mélange était donc d’ordre τN ≈ N2.3 Un autre groupe intéressant : le groupe symétrique SN , cad le

groupe de toutes les permutations à N éléments (|SN | = N!).

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Marches aléatoires sur les groupes finis

1 On vient d’étudier les marches aléatoires sur les groupessuivants (Z,Z2,Z3,+)

2 L’exemple le plus simple de groupe fini : Z/NZ. On se posedes questions du type : quel est le temps de mélange ?

Z/NZ

n� N 2

Ici le temps de mélange était donc d’ordre τN ≈ N2.3 Un autre groupe intéressant : le groupe symétrique SN , cad le

groupe de toutes les permutations à N éléments (|SN | = N!).36 / 40

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Une marche aléatoire sur le groupe symétrique

I Dans les années 1980, Persi Diaconis a mis en évidence unphénomène important appelé phénomène de cut-off : il a trouvé desmarches aléatoires qui restent longtemps loin de l’équilibre et quitout à coup se “mélangent” très rapidement.

I L’un des exemples phares est celui d’une marche aléatoire sur SNqui modélise le fameux “riffle-shuffle”.

I Lorsque N = 52 ? |S52| = 52! ≈ 1068. Donc ce groupe fini esténorme (comparer aux 1078 atomes dans l’univers !)Diaconis montre que 7 riffle shuffles suffisent pour bien mélanger unpaquet de cartes. En revanche avec seulement 6 shuffles, on est trèsloin d’être bien mélangé ! (Il a un tour de magie qui illustre ça).

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Une marche aléatoire sur le groupe symétrique

I Dans les années 1980, Persi Diaconis a mis en évidence unphénomène important appelé phénomène de cut-off : il a trouvé desmarches aléatoires qui restent longtemps loin de l’équilibre et quitout à coup se “mélangent” très rapidement.

I L’un des exemples phares est celui d’une marche aléatoire sur SNqui modélise le fameux “riffle-shuffle”.

I Lorsque N = 52 ? |S52| = 52! ≈ 1068. Donc ce groupe fini esténorme (comparer aux 1078 atomes dans l’univers !)Diaconis montre que 7 riffle shuffles suffisent pour bien mélanger unpaquet de cartes. En revanche avec seulement 6 shuffles, on est trèsloin d’être bien mélangé ! (Il a un tour de magie qui illustre ça).

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Une marche aléatoire sur le groupe symétrique

I Dans les années 1980, Persi Diaconis a mis en évidence unphénomène important appelé phénomène de cut-off : il a trouvé desmarches aléatoires qui restent longtemps loin de l’équilibre et quitout à coup se “mélangent” très rapidement.

I L’un des exemples phares est celui d’une marche aléatoire sur SNqui modélise le fameux “riffle-shuffle”.

I Lorsque N = 52 ?

|S52| = 52! ≈ 1068. Donc ce groupe fini esténorme (comparer aux 1078 atomes dans l’univers !)Diaconis montre que 7 riffle shuffles suffisent pour bien mélanger unpaquet de cartes. En revanche avec seulement 6 shuffles, on est trèsloin d’être bien mélangé ! (Il a un tour de magie qui illustre ça).

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Une marche aléatoire sur le groupe symétrique

I Dans les années 1980, Persi Diaconis a mis en évidence unphénomène important appelé phénomène de cut-off : il a trouvé desmarches aléatoires qui restent longtemps loin de l’équilibre et quitout à coup se “mélangent” très rapidement.

I L’un des exemples phares est celui d’une marche aléatoire sur SNqui modélise le fameux “riffle-shuffle”.

I Lorsque N = 52 ? |S52| = 52! ≈ 1068. Donc ce groupe fini esténorme (comparer aux 1078 atomes dans l’univers !)

Diaconis montre que 7 riffle shuffles suffisent pour bien mélanger unpaquet de cartes. En revanche avec seulement 6 shuffles, on est trèsloin d’être bien mélangé ! (Il a un tour de magie qui illustre ça).

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Une marche aléatoire sur le groupe symétrique

I Dans les années 1980, Persi Diaconis a mis en évidence unphénomène important appelé phénomène de cut-off : il a trouvé desmarches aléatoires qui restent longtemps loin de l’équilibre et quitout à coup se “mélangent” très rapidement.

I L’un des exemples phares est celui d’une marche aléatoire sur SNqui modélise le fameux “riffle-shuffle”.

I Lorsque N = 52 ? |S52| = 52! ≈ 1068. Donc ce groupe fini esténorme (comparer aux 1078 atomes dans l’univers !)Diaconis montre que 7 riffle shuffles suffisent pour bien mélanger unpaquet de cartes. En revanche avec seulement 6 shuffles, on est trèsloin d’être bien mélangé ! (Il a un tour de magie qui illustre ça).

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Marches aléatoires et Google : le graphe du Web

On s’intéresse au graphe des pages web : G = (V ,E ).

v

w

On 25 July 2008, Google software engineers Jesse Alpert andNissan Hajaj announced that Google Search had discovered onetrillion (i.e. 1012) unique URLs

#pages web = |V | ≈ 1012

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Marches aléatoires et Google : le graphe du Web

On s’intéresse au graphe des pages web : G = (V ,E ).

v

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On 25 July 2008, Google software engineers Jesse Alpert andNissan Hajaj announced that Google Search had discovered onetrillion (i.e. 1012) unique URLs

#pages web = |V | ≈ 1012

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Marches aléatoires et Google : le graphe du Web

On s’intéresse au graphe des pages web : G = (V ,E ).

v

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On 25 July 2008, Google software engineers Jesse Alpert andNissan Hajaj announced that Google Search had discovered onetrillion (i.e. 1012) unique URLs

#pages web = |V | ≈ 1012

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Page 194: Marches aléatoires : du nombre d'Avogadro à Google

“page ranking” : Altavista v.s. Google

B

A

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“page ranking” : Altavista v.s. Google

B

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The End

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