_Marché des capitaux meryeme

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    LA CRISE DES

    DETTESSOUVERAINES

    Ralis par :o BOUKILI Meryemeo HASSIKA Hanaeo SGHIRI Chehrazad

    Encadr par :o Mme.ALAOUI

    TAIB

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    Sommaire2

    Introduction3

    I. ORIGINE ET DYNAMIQUE:...51. Lexplosion de la bulle immobilire aux Etats -Unis lorigine de la crise ....52. La titrisation des subprimes................................................................................53. La mfiance gle Le march interbancaire........................................................64. La faillite de Lehman brothers Sme La Panique.............................................65. La crise financire tourne en crise conomique.....66. La diminution des rentres fiscales .....................................................................77. Les dsquilibres des comptes publics.....................................................78. Le ralentissement de la croissance...8

    II. CONSEQUENCE DE LA CRISE DES DETTES SOUVERAINES81. Une rorientation des investisseurs vers des valeurs juges plus sres au US92.

    Un changement de structure de taux au sein de leuro zone..10

    III. MECANISMES DE CONTAGION DE LA CRISE DE DETTESSOUVERAINES...11

    1. Les taux des emprunts dtat (Taux dintrt long terme).122. Le systme bancaire123. Lconomie relle13

    Conclusion ....16

    Annexe117

    Annexe2...18

    Bibliographie,Webographie..19

    Sommaire

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    Vue linterdpendance des conomies, la mondialisation financire a certainement un

    impact important sur le financement des pays en dveloppement. Ces pays ont t victimes de

    graves crises dont les plus marquantes ont t la crise de la dette bancaire partir de 1982,

    puis les crises de change des annes 90 et la succession de chocs conscutifs la crise

    asiatique en 1997-1998 (la crise russe, celle du brsil, de la Turquie et de lArgentine).

    La mondialisation financire est apparue comme un catalyseur, un acclrateur et untransmetteur de toutes ces crises. La dimension financire a fait un retour remarqu dans la

    littrature conomique sur le dveloppement alors quelle en avait t largement absente

    jusque dans les annes 70.

    A partir du milieu des annes 1990, plusieurs crises de dette souveraine ont t

    observes. Certains pays ont dclars leur lincapacit dhonorer leurs engagements financiers

    vis--vis de leurs cranciers extrieurs tel que la Russie en 1998, lEquateur, le Pakistan en

    1999, lUkraine en 2000, lArgentine en 2001 et le Nigeria en 2002. Dautres pays ont t eux

    aussi confronts des importants risques de dfaut de paiements comme le Mexique (1995),

    le Brsil (1998, 2001, 2002) ou la Roumanie (1998). Ces crises ne sont pas nouvelles et

    lhistoire conomique est marque de plusieurs pisodes o lEtat souverain nest plus

    capable de rembourser sa dette ou la charge de celle-ci (Chapelle Bizot, 2000). Les annes

    1980 avaient aussi t marques par des crises de dette souveraine qui ont des graves

    consquences pour le dbiteur et ses cranciers la fois.

    Mais la plus grave crise jamais vcue est la crise financire internationale 2007 aux

    Etats-Unis. Cette crise a eu plusieurs consquences financires et conomiques et a touche

    presque tout les secteurs privs et publiques de tout les pays du monde. Certaines banques ont

    commenc rencontrer des problmes croissants de financement. La zone euro a t

    lpicentre de ce phnomne mais les consquences se font sentir indirectement dans dautres

    parties du monde do les indicateurs de tensions sur le march montaire augmentent dans

    certains pays non europens rsultat dun climat dincertitude gnralise qui pourrait avoir

    des consquences significatives sur la stabilit financire et sur lconomie relle comme

    ctait le cas de la fin de lanne 2008.

    Introduction

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    Ces dernires annes, les problmes rencontrs lors des restructurations de dette sont

    diffrents de ceux des annes 1980. Durant les annes 1990, les pays emprunteurs se sont

    dvis des prts bancaires pour mettre davantage de titres obligataires. De ce fait, les

    cranciers des Etats souverains sont de plus en plus nombreux. Les instruments de dettes sont

    aussi devenus de plus en plus sophistiqus.

    Ceci a eu pour consquence de rendre plus complexes les restructurations qui sont

    devenues longues, imprvisibles et coteuses pour le dbiteur souverain et ses cranciers et

    pratiquement nuisibles la stabilit du systme financier international.

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    I. ORIGINE ET DYNAMIQUE:Suite la crise financire internationale de 2007, ne aux Etats-Unis, et malgr

    lamlioration gnrale de la conjoncture conomique, la stabilit financire mondiale a t

    perturbe aprs leffondrement de Lehman Brothers . Comme dans lhistoire financire, la

    crise bancaire internationale rcente a eu pour consquence une crise de la dette souveraine

    qui a permis aujourdhui la fragilisation de lconomie mondiale et principalement lconomie

    europenne.

    Pendant cette priode on a vcu une crise de dfiance envers les dtenteurs de crances

    titrises et un desschement des liquidits sur le march interbancaire qui a commenc avec la

    crise des subprimes partir du second semestre 2006 et qui sest propag tout les pays

    du monde. Sur le march montaire, puisque les Etats ont jou un rle dassureur des banques

    set donc du patrimoine des mnages alors cette crise de liquidit se converge au march des

    obligations publiques.

    En effet, les interrogations sur la crise financire passent par plusieurs canaux :

    1. Lexplosion de la bulle immobilire aux Etats -Unis lorigine de la criseLa plus grande crise financire et conomique depuis les annes 1930 prend son point

    de dpart dans le secteur du march hypothcaire des Etats-Unis, savoir celui des

    subprimes. Les subprimes sont une forme de crdit permettant laccs limmobilier des

    mnages ne prsentant pas de garanties ncessaires pour accder aux emprunts ordinaires (dits

    primes ). Il sagit dhypothques haut rendement avec un risque lev de dfaut de la part

    de lemprunteur. Les prteurs comptaient limiter ce risque par la hausse des prix immobiliers.

    En cas de dfaut de paiement, ils pouvaient toujours revendre le bien immobilier un prix

    plus lev. En 2006, ce type de crdit reprsentait 10% de la totalit de la dette hypothcaire

    amricaine. Lclatement de la bulle immobilire aux Etats-Unis djoue la logique des

    subprimes. Le taux moyen de dfaut augmente et passe denviron 11 % au dbut de 2006

    plus de 20% en 2008.

    2. La titrisation des subprimes facilite La contagion au Sein du systme Financier

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    La titrisation est une opration financire qui permet de diversifier les risques. Une srie

    de portefeuilles de prts est empaquete en un seul produit qui est tranch en titres de

    diffrentes qualits de risque. Ainsi, le risque de dfaut de paiement est partag entre de

    nombreux cranciers. Il sagit dune assurance effective tant que les dfauts de paiement se

    produisent de faon isole. En revanche, quand les dfauts de paiement se produisent de faon

    massive et simultane comme cela a t dans la crise des subprimes la titrisation

    dissmine le risque dans lensemble du systme financier. La complexit et lopacit de la

    titrisation rend impossible la connaissance de lexposition relle des produits toxiques .

    3. La mfiance gle Le march interbancaireLincertitude cre un climat de mfiance dans lequel les banques arrtent de se prter

    entre elles. Pour se financer, elles se voient contraintes de vendre des actifs qui nont pas

    encore t touchs par la crise. Par consquent, la vente massive dactifs de bonne qualit

    entrane galement une chute de leur prix. A court de liquidits et face la dprciation de

    leurs fonds propres, nombre dinstitutions financires se trouvent au bord de la faillite.

    LEurope est touche autant que les Etats-Unis, fait illustr par la nationalisation de northern

    rock, la plus grande banque hypothcaire britannique, en fvrier 2008.

    4. La faillite de Lehman brothers Sme La PaniqueLa crise atteint son point culminant en septembre/octobre 2008 quand les autorits

    amricaines dcident de ne pas sauver la banque dinvestissement lehman brothers.

    Auparavant, lEtat amricain avait renflou, entre autres, la banque dinvestissement bear

    sterns et les agences hypothcaires freddie mac et fannie mae. La dcision inverse dans le cas

    de lehman brothers dstabilise le march financier mondial. Lassureur AIG doit tre sauv

    par lEtat amricain ; les banques daffaires Goldman sachs et morgan stanley se transforment

    en simples banques commerciales pour tre ligibles aux aides de liquidit de la fed. EnEurope, dexia et fortis, deux banques avec des connexions transnationales complexes, sont

    sauves par le benelux et la France

    5. La crise financire tourne en crise conomiqueVers la fin de lanne 2008, la crise financire commence toucher lconomie relle.

    En 2009, le PIB mondial baisse de 0,6%, la premire rcession mondiale depuis la seconde

    Guerre mondiale. Cependant, la crise natteint pas tous les pays de la mme manire : tandisque les pays avancs subissent une contraction importante de leurs conomies, les pays

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    mergents sen sortent plutt bien. Le PIB de lUE baisse de 4,1%, la Pologne tant le seul

    Etat membre enregistrant une croissance positive. le taux de chmage moyen dans lUE passe

    de 6,1% en 2008 environ 10% en 2010 (aux Etats-Unis de 5,8% 9,7%).

    6. La diminution des rentres fiscalesParmi les facteurs lorigine des faiblesses de ces pays figurent au premier lieu le

    dficit budgtaire structurel. Bien entendu, ce dernier dans certains pays tait dj consistant

    avant la crise mais celle ci a provoque une dtrioration considrable des situations de

    finances publiques par le biais du mcanisme des stabilisateurs automatiques qui a

    entran une baisse rapide des recettes fiscales du fait de la rcession synchronise lchelle

    mondiale, ainsi que la monte de certaines dpenses de protection sociale en priode de

    rcession tel que les indemnits de chmage et la rigidit des dpenses de fonctionnement.

    Illustration : La situation est alarmante. Les dficits publics des paysoccidentaux ne cessent de se creuser. Pour la France par exemple, les recettes sont

    en chute libre. Moins dargent rentre dans les caisses de lEtat. Les recettes

    fiscales nettes du premier semestre en 2009, baissent 108.5 milliards deuros,

    soit 25% de moins que celles du premier semestre 2008. Limpt sur les socits,

    qui rpercute les reculs de chiffres daffaires, voit ses recettes dgringoler de

    80.5%. La dette devrait atteindre fin 2009 presque 80% du PIB et le dficit

    budgtaire 140 milliards deuros soit 7.5% du PIB.

    La situation est aussi critique pour les Etats-Unis o le dficit public ne cesse de

    se creuser. Le dficit budgtaire pour lexercice 2009, qui prend fin le 30

    septembre, devrait atteindre 1.580 milliards de dollars, soit 11,2% du PIB

    amricain. La prvision de dficit cumul sur 10 ans devrait tre releve denviron

    2.000 milliards de dollars, quelque 9.000 milliards.

    7. Les dsquilibres des comptes publicsDeuximement, les dsquilibres des comptes publics ont t aggravs par un

    accroissement de la dpense publique sous leffet de plans de relance budgtaire sans

    prcdent, des mesures arbitraires qui tait prise pour stabiliser la demande, viter la

    destruction des capacits productives efficaces et soutenir le systme financier. Mais

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    galement des engagements financiers importants de lEtat lis notamment aux injections de

    capitaux dans le secteur bancaire et aux dispositifs de garantie de la dette.

    8. Le ralentissement de la croissanceEnfin, le ralentissement de la croissance entraine un effet persistant sur le dficit

    budgtaire qui nest pas rcuprable en priode de haut cycle de conjoncture. Ce troisime

    canal accentue les efforts budgtaires ncessaires en priode de sortie de crise pour stabiliser

    la dette publique. Les pays sont diffremment touchs par ces diffrents canaux et limpact

    dpend aussi de leur situation avant le choc.

    Dans certaines parties de la zone euro, Les risques souverains se sont matrialiss et

    tendus au secteur financier. Certains Etats europens sont les nouveaux acteurs dune crise

    prolonge de la dette aprs les emprunts hypothcaires risque (subprime) aux tats-Unis,

    des difficults de financement des institutions financires et de lincapacit de financer les

    besoins en capitaux pour les socits non financires et les mnages.

    II. CONSEQUENCE DE LA CRISE DES DETTES SOUVERAINESLes tensions sur les taux dintrt des dettes souveraines de la zone euro, cumules la

    crise de la dette aux tats-Unis, risquent de produire un chamboulement sur le marchobligataire. Que ce soit au sein de lUnion montaire ou outre -Atlantique, les investisseurs

    commencent afficher de srieux doutes sur la solidit des tats et leur capacit redresser

    leurs finances publiques.

    Par ailleurs, la crainte dune plonge en rcession de ces mmes pays a commenc se

    matrialiser suite la publication de certains chiffres comme les indices PMI manufacturier

    en zone euro, la confiance des mnages amricains, etc. Il apparat donc que dans le contexte

    dune croissance qui tourne au ralenti, incapable de donner une bouffe doxygne aux soldesbudgtaires des pays en difficult, une dgradation de la qualit de crdit des Etats

    dvelopps soit envisage.1

    Deux grandes consquences sont prvoir selon Natixis :

    Une rorientation des investisseurs vers des valeurs juges plus sres Un changement de structure de taux au sein de leurozone.

    1Extrai t de l articl e de Jean-Jacques MEVEL l a crise de la dette se propage dans l a zone euro .

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    1. Une rorientation des investisseurs vers des valeurs juges plus sres aux Etats-Unis

    Ce penchant vers les valeurs de rfrence a dj eu loccasion de se manifester, comme

    en tmoigne le rebond du cours de lor et de la monnaie nipponne au cours des derniers mois.

    Cependant, la diversification du portefeuille des dtenteurs dobligations ne saurait tre

    brutale, selon Natixis, qui souligne que la dette amricaine est si importante quil est

    impossible dimaginer une sortie massive des investisseurs . Ainsi, on pourrait sattendre

    une forte hausse des prix des actifs refuges que sont notamment : les mtaux prcieux, desdevises comme le yen, le franc suisse ou la couronne sudoise, la dette publique de pays

    stables comme le Japon, des actions de pays mergents, etc.

    Paralllement ce phnomne, on pourrait assister une dprciation lente du

    dollarqui serait due la vente de cette monnaie au profit dactifs plus srs. Cette dsaffection

    des investisseurs serait due labsence de mesures claires (et faisant consensus entre

    dmocrates et rpublicains) en terme de redressement du dficit public amricain.

    Conjugue des perspectives de croissance morose, cette situation aboutit une dette

    qui nen finit pas de grimper. Rsultat : la dgradation pure et simple d e la qualit de crdit

    des Etats-Unis dans le futur . A long terme, une hausse des taux longs outre-Atlantique

    serait donc prvoir.

    Labaissement de la note des USA va impacter le niveau des taux dintrt, mais aussi le

    rapport entre loffre de bons et leur niveau de couverture par les investisseurs ou leur

    demande. Ces couvertures ont t marques depuis 2008 par une abondance doffre dargentfavorisant des niveaux dintrt assez bas.

    Le roulement de la dette tant encore assur par des capitaux court terme, la remonte

    des taux dintrt, dornavant invitables, aura pour effet daugmenter les intrts servis par le

    Trsor, et partant le cot de lendettement les finances fdrales. Les USA risquent de payer

    lourdement le prix dune dette mal consolide.

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    Le niveau de couverture des besoins du Trsor devient problmatique. Depuis 2008, les

    bons du Trsor se sont arrachs comme des petits pains en raison dune contraction des

    oprations de crdit lconomie relle et lintrieur du march financ ier qui fait commerce

    dargent pour fournir les crdits lconomie relle. Prsents en 2008 comme un mouvement

    de fuite vers la qualit, ces placements sont devenus des placements par dfaut mesure que

    la croissance de la dette fdrale fournissait un dbouch - virtuellement risqu - des masses

    de capitaux disponibles.

    La consquence politique de cet abaissement est tout simplement norme, les USA ne

    sont pas arrivs construire un consensus autour dune vraie politique de sortie de crise, le

    compromis daot 2011 a t un march de dupe vocation largement lectoral. Et voil qu

    peine pass, ce compromis est ruin par la dgradation de la note des USA. Or il ny a pasdalternative politique ce compromis puisque la croissance de la dette finalement agre

    par les Dmocrates et les Rpublicains se transforme nouveau en problme politique.

    La relance crdit est donc dornavant financirement intenable, le compromis

    politique de sortie de crise est introuvable, lconomie amricaine en stagnation se trouve

    expose des risques aux moins gaux ceux de 2008, la rcession ou pire est au bout du

    chemin.

    2. Un changement de structure de taux au sein de leuro zone :La crise de la dette publique dans la zone euro a permis de mettre en avant une grande

    divergence des finances publiques des Etats membres. Les pays du sud de lEurope ne

    bnficient pas des taux prfrentiels dun pays solide comme lAllemagne. Leur qualit de

    crdit est dj dgrade comme le prouvent les primes de risques exiges en contrepartie de

    leur dtention.

    Au niveau de la Grce :La Grce a t la premire plonger dans la crise de la dette souveraine. . Le modle

    social adopt par la Grce aprs la chute de la dictature des colonels, en 1974, a t fond sur

    des dpenses publiques gnreuses et le maintien d'un secteur public surdimensionn. Celui-ci

    reprsente environ 40 % du PIB et la Grce compte quelque 800.000 fonctionnaires civils sur

    une population active de 5 millions de personnes. Depuis 1993, le ratio de la dette publique

    rapporte au PIB a systmatiquement dpass les 100 %.

    http://www.obliginvest.com/guides/zone-euro-1303http://www.obliginvest.com/guides/zone-euro-1303
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    On estime entre 20 % et 30 % du PIB du pays le poids de l'conomie grise. Et qui dit

    conomie grise dit corruption. Un phnomne profondment ancr dans l'activit conomique

    grecque.

    La crise conomique globale a point son nez en 2009, avec des revers soudains dans letourisme et le transport maritime, deux secteurs d'activit essentiels. Pourtant, le

    gouvernement conservateur de l'poque n'a pas fait sienne l'exigence d'une plus grande

    discipline budgtaire. Il a prfr maquiller les comptes publics, comme en 2004. En fait,

    depuis 2000, la Grce n'a eu de cesse de transgresser le Pacte europen de stabilit financire.

    Le problme d'endettement de la Grce a t trs vite mis au grand jour ds aprs la

    formation du nouveau gouvernement socialiste. En dcembre dernier, le nouveau

    gouvernement a rvl que le dficit budgtaire de la Grce en 2009 sera de 12,7% de son

    PIB, et non pas 5% comme l'a prvu le prcdent gouvernement. Cette rvlation a jet un

    pav dans la mare et s'est fait sentir durement sur le march des capitaux. Le dficit colossal

    est d plusieurs facteurs qui ont caus de graves problmes : les dpenses financires du

    gouvernement au-del de ses moyens ; le gigantisme du contingent des fonctionnaires d'Etat ;

    la fraude, la fuite et l'vasion fiscales ; la sclrose du mcanisme de rmunration ; la perte de

    la capacit comptitive des entreprises industrielles, ... etc. Pour le moment, le nouveau

    gouvernement travaille toujours activement pour laborer un programme dtaill permettant

    de rduire l'endettement. Toutefois, l'UE et les investisseurs continuent avoir des

    inquitudes l'gard du gouvernement grec quant l'insuffisance de moyens pour appliquer

    les mesures politiques labores. Par exemple, le gouvernement opte pour la retraite

    mcanique des fonctionnaires d'Etat et ne prvoit aucunement une mesure nergique en vue

    de la baisse immdiate et profonde du salaire. De plus l'heure actuelle, sur le march des

    obligations, le taux d'intrt des dettes publiques de l'Etat continue grimper, alors que la

    chose primordiale la plus important pour le gouvernement grec, c'est de gagner le plus vitepossible la confiance des investisseurs.

    Baisse de notation :Standard & Poor's a pris la dcision de baisser la note de plusieurs pays europens, dont

    la France qui a perdu son fameux AAA.

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    Les consquences directes sur les marchs seront donc limites, nanmoins cela sera

    peut-tre le catalyseur ncessaire pour que les dirigeants europens mettent en uvre les

    rformes ncessaires une rsolution durable de la crise des dettes souveraines2

    Les baisses de notes ont touch plusieurs pays :

    Chypre BB+, l'Italie BBB+, le Portugal BB et l'Espagne A ont perdu 2 crans ; LAutriche AA+, la France AA+, Malte A-, la Slovaquie A et la Slovenie A+

    ont perdu 1 cran.

    Les causes invoques par Standard & Poor's pour justifier sa dcision touchent la fois

    la situation budgtaire des Etats et les perspectives conomiques en Europe. L'agence de

    notation voque :

    Le "credit crunch", c'est dire l'asschement du crdit bancaire qui pourraitpeser sur la croissance

    La hausse du cot de l'emprunt pour les Etats La faiblesse conomique en Europe Les dsaccords politiques qui risquent de retarder les mesures ncessaires la

    mise en place d'un fonctionnement intgr de la Zone Euro

    III. MECANISMES DE CONTAGION DE LA CRISE DE DETTESSOUVERAINES

    Dans le sillage de la crise financire mondiale, le problme de la dette souveraine

    trangre se pose pour toute une gamme de pays des pays europens revenu lev aux

    Etats les plus dmunis de la plante mme aprs quils aient bnfici dallgements de la

    dette par le truchement dinitiatives multilatrales existantes.

    Toutefois, en dpit des longues expriences avec linsolvabilit des Etats, il nexiste

    actuellement aucun mcanisme pour un traitement de fond des structures complexes de la

    dette de nombreux pays.

    2Extrait de larticle publi sur Lemonde Avec la France, neuf pays de la zone euro voient leur note dgrade

    par S&P

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    Pour viter la transmission et les effets de second tour indsirables, comme on la dj

    vu dans les prcdentes phases de la crise financire, des actions fortes et rapides des pouvoirs

    publics sont ncessaires. Pour cela, il est ncessaire de grer cette crise de la dette souveraine

    pour voir comment les chocs sur les marchs souverains vont affecter en profondeur les

    marchs financiers, les systmes bancaires et donc lconomie relle. Les principaux vecteurs

    de transmission sont :

    1. Les taux des emprunts dtat (Taux dintrt long terme)

    Thoriquement les emprunts dEtat sont considrs comme des actifs sans risques. Ils

    sont gnralement constitus par des taux planch et une rfrence pour la valorisation de

    presque tous les autres titres. Ainsi, un accroissement des rendements souverains entrane

    mcaniquement une hausse des cots de financement pour tous les agents du secteur priv.

    Les taux des emprunts dtat comportent gnralement de faibles primes destines

    compenser le risque de liquidit et de crdit. Pour une bonne transmission de la politique

    montaire, ces primes de risque ne doivent pas atteindre un niveau ou une volatilit telle que

    le signal donn par les taux directeurs ne serait plus sensible et natteindrait plus lconomie

    relle. Au cours des derniers mois, les tensions se sont rapidement propages dautres

    marchs et les marchs demprunts dtats europens sont devenus pour une large part le

    centre de dysfonctionnements. Si les marchs financiers ont une vision de plus en plus

    ngative de la situation dans les pays en difficult de la zone euro, parce quils comprennent

    progressivement que ces pays sont confronts une crise de solvabilit (et non dune crise de

    liquidit; si un pays sendette auprs de lUnion Europenne ou du FMI et auprs des marchs

    financiers, son taux dendettement augmente et sa solvabilit se dgrade), on sattend donc sur

    les marchs financiers une hausse progressive des taux dintrt long terme des pays en

    difficult ce qui affectera ncessairement le niveau de la croissance conomique.

    2. Le systme bancaire

    Pour le passifLes banques sont dj condamnes par laugmentation des missions de titres

    demprunt public qui exercent un effet dviction et contribuent accentuer la pente de la

    courbe des rendements. Il sagit dun problme rel vu limportance de la dette bancaire quiarrivera chance au cours des trois prochaines annes alors que les mesures de soutien

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    gouvernementales ainsi que les facilits offertes par les banques centrales doivent tre

    progressivement retires. Dans ce contexte difficile, la crise de la dette souveraine provoque

    une intensification des tensions sur les financements des banques europennes en raison de la

    contagion des carts de rendement souverains aux carts de rendement bancaires. Ce

    processus reflte la croyance traditionnelle selon laquelle les institutions financires

    domestiques ne peuvent pas tre moins risques que les institutions souveraines. Au cours des

    derniers mois, ceci a t confirm par la corrlation de plus en plus forte entre les CDS (credit

    default swap) des banques et ceux du pays o elles sont implantes. La perception du risque

    bancaire sera de plus en plus ngative, en raison de la forte dtention de dette souveraine par

    les banques, et les cots de financement des banques augmenteront continment.Une forte

    hausse du cot de financement serait donc prjudiciable la rentabilit des banques et

    limiterait leur capacit octroyer des crdits ce qui va ralentir la croissance conomique. Le

    financement court terme pourrait aussi poser problme aux banques vue la multiplication

    des dgradations de notes souveraines qui peuvent entraner une baisse de la valeur des titres

    demprunt public utiliss en garantie des refinancements soit par une baisse des prix de

    march ou par une augmentation des dcotes.

    Pour lactifLes banques sont exposes une diminution brutale des prix de la dette souveraine

    provoque par des pertes en valeur de march sur les portefeuilles de ngociation de titres

    demprunt public quelles conservent titre de rserve de liquidit. En outre, les ban ques

    actives sur le march des CDS en tant que vendeuses de protection sont galement exposes

    des pertes en valeur de march et des pertes relles en cas de restructuration de la dette (qui

    constitue un vnement de crdit dclenchant le rglement du CDS). Ces pertes pourraient

    affaiblir les fonds propres des banques au moment o la pondration des risques des actifs

    augmente. Ces deux facteurs affaiblissent les ratios de fonds propres et diminuent la capacit

    de prt lconomie.

    3. Lconomie relle

    Pour le rtablissement des finances publiques et la crdibilit des pays sur les marchs

    financiers, des ajustements budgtaires sont ncessaires. La hausse de linvestissement et de

    la dpense publics a largement contribu la croissance conomique de ces derniers

    semestres et leur baisse pourrait peser sur la reprise. Dans les pays en difficult avec leursfinances publiques, les entrepreneurs privs sont donc pnaliss, et ceci sera encore plus le cas

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    si les prteurs privs sont inclus dans la restructuration des dettes publiques dans le futur. Les

    entreprises seront donc confrontes dans les pays en difficult des cots de financement plus

    levs, hausse des taux dintrt des crdits bancaires due la hausse des cots de

    financement obligataires des banques et la hausse du taux de la BCE. Ceci va affaiblir

    linvestissement et la croissance conomique dans les pays en difficult avec leur dette

    publique.

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    Les risques souverains dans certaines parties de la zone euro se sont tendus au secteur

    financier. Ils pourraient toucher dautres rgions et pousser de nouveau vers une interaction

    ngative avec lconomie. Pour cela, dautres mesures doivent sajouter pour renforcer la

    confiance dans le secteur financier et assurer la poursuite de la reprise conomique. Donc le

    rcent regain de tensions sur les marchs financiers, notamment sur les marchs souverains, et

    son incidence sur le secteur bancaire nous montrent que nous ne sommes pas encore

    compltement sortis de la crise et que les actions des banques centrales sont indispensables

    pour accompagner la redfinition du secteur bancaire, le bon fonctionnement des marchs et

    le retour une reprise autonome. Pour cela, on peut dire que ltude de la transmission de

    cette nouvelle crise dautres pays du monde et surtout les pays en dveloppement est

    ncessaire.

    En effet, cette crise financire a engendr aussi une forte dgradation de lendettement

    public de plusieurs conomies dveloppes do la perception du risque souverain a

    augment, qui est un vnement inhabituel dans ces pays considrs auparavant comme ayant

    un risque de dfaut quasi nul. En 2010, le ratio de la dette publique des pays dvelopps par

    rapport leur PIB est en moyenne de 80% pour les pays les plus riches du G20, alors quil

    nest que de 40% pour les pays mergents membres du mme club craigne que les missions

    publiques poussent progressivement les taux la hausse ce qui va ralentir la reprise

    conomique.

    En se basant sur les leons tires de la crise financire de 2007, les gouvernements

    europens et lEuro systme ont rapidement adopt des mesures fortes sans prcdente et de

    grande ampleur afin de contenir ces tensions et dempcher leurpropagation lconomierelle. Les interventions publiques ont t effectues une grande chelle pour limiter

    lampleur des perturbations mais elles conduisent un transfert de risque du secteur bancaire

    au bilan du secteur public. Les interventions des gouvernements europens se sont ainsi

    leves environ 1 800 milliards deuros soit 14 % du PIB europen. Dautres mesures

    doivent sajouter la raction rcente labore par les efforts publics pour renforcer la

    confiance dans le secteur financier et assurer la poursuite de la reprise conomique.

    Conclusion

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    Annexe 1 :

    Evolution des dficits (-) ou excdents (+) publics en % du PIB

    2005 2006 2007 2008 2009 2010

    Allemagne -3,3 -1,6 +0,3 +0,1 -3,0 -3,3

    Espagne +1,0 +2,0 +1,9 -4,2 -11,1 -9,2

    Etats-Unis -2,8 -1 ,9 -2,3 -5,3 -10,4 -10,1

    France -2,9 -2,3 -2,7 -3,3 -7,5 -7,1

    Grce -5,3 -6,0 -6,7 -9,8 -15,6 -10,4

    Irlande +1,6 +2,9 +0,1 -7,3 -14,3 -32,4

    Italie -4,4 -3,3 -1 ,5 -2,7 -5,3 -4,5

    Japon -6,7 -1,6 -2,4 -2,2 -8,7 -8,1

    Portugal -5,9 -4,1 -3,2 -3,6 -10,1 -9,2

    Royaume-Uni

    -3,3 -2,7 -2,8 -4,8 -10,8 -10,3

    Zone Euro -2,6 -1 ,4 -0,7 -2,1 -6,3 -6,0

    Total OCDE -2,8 -1 ,3 -1 ,3 -3,3 -8,2 -7,7

    So urc e: OCDEPo ur les Eta ts -Unis, comp tes nationaux, net borrowing de lEtat fd ral en % du PIB.Po ur la France, comptes nationaux, INSEE.

    Annexes

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    Annexe 2 :

    Total de la dette de ladministration centrale en % du PIB

    2005 2006 2007 2008 2009

    Allemagne 40,4 40,9 39,4 38,8 43,0

    Espagne 36,4 33,0 30,0 33,7 46,1

    Etats-Unis 36,1 36,0 35,6 40,0 53,1

    France 53,3 52,1 52,1 54,2 60,8

    Grce 110,3 107,5 105,8 109,6 125,7

    Irlande 23,6 20,3 19,8 27,7 46,0

    Italie 97,5 96,7 95,2 98,0 106,6

    Japon 164,3 161,4 164,2 178,0 Nd

    Portugal 68,2 69,8 69,2 71,2 81,1

    Royaume-Uni

    43,4 43,3 42,6 61,3 75,1

    So urc e: OCDENd = n on dispo nible

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    La grande crise de XXI me sicle, une analyse Marxiste : IsaacJohsua

    L'Europe Et La crise conomique mondiale rponseSebastianPauloRponse/Bilan : Avril 2011

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    Bibliographie

    Webographie

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