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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
MALI
PROJET D’APPUI A LA PROMOTION DES ENERGIES RENOUVELABLES
AU MALI (PAPERM)
RAPPORT D’EVALUATION
ONEC/MLFO/GECL
Octobre 2014
TABLE DES MATIERES
I – ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET JUSTIFICATION ..................................... 1
1.1. Liens du Projet avec la stratégie et les objectifs du pays ................................................ 1
1.2. Justification de l’implication de la Banque ..................................................................... 1
1.3. Coordination de l’aide .................................................................................................... 2
II – DESCRIPTION DU PROJET ......................................................... 3
2.1. Composantes du Projet ................................................................................................... 3
2.2. Solutions techniques retenues et alternatives étudiées ................................................... 3
2.3. Type de poject ................................................................................................................. 4
2.4. Coûts et dispositif de financement du Projet .................................................................. 5
2.5. Zone et bénéficiaires visés par le projet .......................................................................... 6
2.6. Approche participative .................................................................................................... 6
2.7. Experiences de la Banque et leçons tirée pour la conception du Projet ......................... 6
2.8. Principaux indicateurs de performance ........................................................................... 7
III – FAISABILITE DU PROJET ......................................................... 7
3.1. Performance économique et financière ........................................................................... 7
3.2. Impacts environnementaux et sociaux ............................................................................ 8
IV – MISE EN OEUVRE ......................................................... 9
4.1. Dispositions d’exécution ................................................................................................ 9
4.2. Suivi .............................................................................................................................. 12
4.3. Gouvernance ................................................................................................................. 13
4.4. Durabilité ...................................................................................................................... 13
4.5. Gestion des risques ....................................................................................................... 13
4.6. Développement des connaissances ............................................................................... 14
V – CADRE JURIDIQUE ....................................................... 15
5.1. Instrument juridique ...................................................................................................... 15
5.2. Conditions associées à l’intervention de la Banque ...................................................... 15
5.3. Conformité avec les politiques de la Banque ................................................................ 16
VI – RECOMMANDATION ....................................................... 16
ANNEXES
ANNEXE I. INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS DU PAYS ................................... I
ANNEXE II. PORTEFEUILLE ACTIF DE LA BANQUE AU MALI .................................................... II
ANNEXE III.INTERVENTION DES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AU MALI .. III
ANNEXE IV. CARTE DE LA ZONE DE COUVERTURE DU PROJET ............................................... IV
i
Taux de Change [Mai 2014]
1 UC = 1,55 USD
1 UC = 1,12 EUR
1 UC = 734 FCFA
Année fiscale
1er Janvier - 31 Décembre
Poids, unité et mesures
t Tonne = 1000 kg kW kiloWatt = 1000 Watt
GW GigaWatt = 1 000 000 kW ou 1
000 MW kWh kiloWatt-heure = 1,000 Wh
MWh MégaWatt-hour = 1 000 kWh tCO2 Tonne CO2 = 1000 kg de gaz
carbonique
ii
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
AEDD Agence de l'environnement et du développement durable
AMADER Agence malienne de l’énergie domestique et de l’électrification rurale
ANADEB Agence nationale de développement des biocarburants
BAD Banque africaine de développement
BID Banque islamique de développement
BM Banque mondiale
BMD Banques multilatérales de développement
BOAD Banque ouest-africaine de développement
CAE Contrat d’achat d’électricité
CEDEAO Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CEP Cellule d’exécution du projet
CIF Fonds d’investissements climatiques (Climate Investment Funds)
CNE Commission nationale de l’énergie
CNESOLER Centre national de l’énergie solaire des énergies renouvelables
CP Comité de pilotage
CPS Cellule de planification et de statistique mines-énergie
CREE Commission de régulation de l’électricité et de l’eau
CSCRP Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté
DAO Dossier d’appel d’offre
DNE Direction nationale de l’énergie
DGMP Direction générale des marchés publics
DSP Document de stratégie du pays
DSPAR Document de stratégie par pays axé sur les résultats
DSRP Document de stratégie de réduction de la pauvreté
EDM SA Energie du Mali - Société anonyme
EnR Energies renouvelables
FAD Fonds africain de développement
FEM Fonds pour l’environnement mondial
GES Gaz à effet de serre
GdM Gouvernement du Mali
KfW Institut allemand de crédit pour la reconstruction
INSAT Institut national des statistiques
IPP Producteurs indépendants d’électricité
IRENA Agence internationale de l’énergie renouvelable (International Renewable Energy Agency)
MEA Ministère de l’environnement et de l’assainissement
MEH Ministère de l’énergie et de l’hydraulique
MWh Megawatt/heure
ONEC Département énergie, environnement et changement climatique
ONG Organisation non gouvernementale
OPSM Département du Secteur privé
ORQR Département des résultats et du contrôle de la qualité
PAPERM Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali
PEN Politique énergétique nationale
PI Plan d’investissement
PIB Produit intérieur brut
PNPE Politique nationale de protection de l’environnement
PNUD Programme des Nations unies pour le développement
PPM Plan de passation des marchés
PTF Partenaire technique et financier
RISE Readiness for Investment in Sustainable Energy
S&E Suivi et évaluation
SEFA Fonds des énergies durables pour l’Afrique (Sustainable Energy Fund for Africa)
SNDEnR Stratégie nationale de développement des énergies renouvelables
SREP Programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu
(Scaling Up Renewable Energy Program in Low Income Countries)
UC Unité de compte
UEMOA Union économique et monétaire Ouest africaine
USD Dollar américain
iii
Information : Fiche de Projet
Fiche du client
DONATAIRE: République du Mali
AGENCE D’EXECUTION: Direction nationale de l’Energie (DNE)
Ministère de l’Energie
Plan de financement
Source Montant
(UC)
Instrument
BAD / FAD
-
SREP 968.000 Don
SEFA 340.000 Don
Gouvernement du Mali 255.000 Contribution
Bénéficiaires 116.000 Contribution
COUT TOTAL 1 679 000 soit USD 2 602 000 million
Durée et Principales étapes
Approbation de la Note conceptuelle (Mars, 2014)
Approbation du Projet par le SREP (Septembre, 2014)
Approbation du Projet par la Banque (Octobre, 2014)
Entrée en vigueur (Décembre, 2014)
Dernier décaissement (Janvier, 2018)
Achèvement (Juillet, 2018)
iv
Résumé du Projet
Aperçu général du Projet. L’objectif du Projet d’Appui à la Promotion des Énergies Renouvelables
au Mali (PAPERM) est de favoriser l’essor des énergies renouvelables (EnR) au Mali. Le PAPERM est
l’un des projets qui composent le programme SREP-Mali pour la valorisation à grande échelle des
énergies renouvelables. Les principaux résultats attendus sont : l’amélioration du cadre politique,
stratégique, réglementaire et institutionnel favorable à la promotion des EnR; le renforcement des
capacités des acteurs, ainsi que la gestion des connaissances et l’amélioration de la communication et
du plaidoyer en faveur des EnR ; le renforcement du système de suivi et évaluation du sous-secteur des
EnR, ainsi que la coordination stratégique du programme SREP-Mali. Le Projet couvre la totalité du
pays et a une durée de trois ans.
Coût du Projet et bénéficiaires. Le coût total du Projet est estimé à USD 2.602.000. Le Projet est
cofinancé par différents fonds qui sont gérés par la Banque (voir le plan de financement page
précédente), permettant ainsi de créer des synergies entre les différents instruments disponibles. Les
principaux bénéficiaires du projet sont, au niveau direct : la Direction nationale de l’énergie (DNE) et
les autres institutions du secteur de l’énergie, ainsi que les bénéficiaires du renforcement de capacités
(institutions de l’Etat, et secteur privé notamment); et au niveau indirect : les investisseurs privés et
publics bénéficiant de l’amélioration du cadre juridique et réglementaire, et les autres pays de la sous-
région susceptibles de bénéficier des leçons générées par le projet PAPERM. Le Projet a été formulé
par le biais d’une approche participative impliquant les institutions nationales opérant dans le secteur
de l’énergie, le secteur privé et les ONG, ainsi que les partenaires techniques et financiers (PTF). Ce
processus consultatif se poursuivra pendant la mise en œuvre du Projet grâce aux arrangements
institutionnels prévus à cet effet.
Evaluation des besoins. Le Mali dispose d’un fort potentiel en EnR, très peu exploité à ce jour. Au
cours des dix dernières années, le Mali a mis en œuvre des politiques destinées à accroître l’accès des
populations aux services énergétiques modernes. Cependant, le développement du secteur est encore
confronté à des problèmes structurels importants. Le Projet permettra notamment d’appuyer la révision
du cadre institutionnel, politique et réglementaire prévue en 2015, permettant ainsi d’atteindre les
objectifs fixés pour le développement du secteur. La relance économique du pays est clairement
dépendante d’un essor rapide et efficient du secteur énergétique et la contribution des EnR à cette
transformation du secteur est incontournable.
Valeur ajoutée de la Banque. La Banque a des avantages comparatifs certains pour appuyer la mise
en œuvre de ce Projet ; en effet, elle a été chef de file des PTF pour le secteur de l’énergie ces dernières
années, a participé activement à la préparation du plan d’investissement (PI) du SREP-Mali, et assurera
la mise en œuvre de trois des quatre projets d’investissement prévus dans le PI. Par le biais du
PAPERM, la Banque contribuera à la transformation du secteur énergétique malien et consolidera
l’environnement nécessaire à la mise en œuvre des futurs investissements EnR.
Gestion des connaissances. En vertu de la nature même de ses objectifs, le Projet a été conçu pour
promouvoir la gestion et le partage des connaissances sur les EnR au Mali. Les connaissances et
produits générés dans le cadre de ce projet favoriseront l’essor des EnR au Mali, et ouvriront des
opportunités de réplication des bonnes pratiques dans les pays de la sous-région.
v
Cadre logique du projet axé sur les résultats Note : Le projet PAPERM contribuera, avec les autres projets faisant partie du programme SREP-Mali, à atteindre un « impact » et des « effets » communs dans le cadre du
programme; les indicateurs relatifs au niveau programmatique sont disponibles en annexe C1. Les indicateurs reflétés ici sont uniquement ceux relatifs au projet PAPERM.
Pays et titre du projet : Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (PAPERM)
But du projet: Favoriser l’essor des énergies renouvelables au Mali
CHAINES DES
RESULTATS
INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYENS DE
VERIFICATION RISQUES/MESURES ATTENUANTES INDICATEUR
(y compris les ISC)
SITUATION DE
REFERENCE CIBLE
IMP
AC
T Le Mali devient un « leader »
dans la sous-région en matière
d’EnR
Amélioration du profil RISE* du
pays
Le « feu tricolore » de
l’initiative RISE est
au « rouge » concernant les EnR
Le « feu tricolore » de
l’initiative RISE passe au
moins au « jaune » concernant les EnR
Rapport RISE Risque : le profil RISE du pays reste à un niveau peu
satisfaisant.
Mesures d’atténuation : un suivi régulier fait par le spécialiste M&E de la CEP permet de suivre les avancées, et les capacités
renforcées de la DNE permettent d’atteindre les résultats fixés.
EF
FE
TS
Le nombre de projets EnR au
Mali est accru grâce à un environnement plus favorable
Nombre de projets EnR approuvés
à partir de 2015 (intégrant les mini réseaux, et les
projets raccordés au réseau EDM-
SA, etc.)
0 20 en 2015
25 en 2016 40 en 2017
Rapports de la DNE, de la
Direction Générale de la Dette Publique; Recueil
Statistique de la CPS
Risque : dans le contexte national post-crise, les projets se
focalisent davantage sur les énergies fossiles. Mesures d’atténuation : la présence des projets SREP redonne
confiance aux investisseurs, et le Projet va permettre
d’améliorer l’environnement des affaires favorisant les investissements dans le secteur.
Les investissements dans les EnR au Mali sont accrus
-Montant des financements publics et privés consacrés aux
projets d’EnR (en USD)
-Proportion des investissements
EnR par rapport aux
investissements totaux dans le secteur (en %)
500 millions USD (entre 2009 et 2013)
Environ 7%
90 millions USD décaissés d’ici fin 2015 et 300
millions USD décaissés
d’ici fin 2017 25 % en 2015
40 % en 2017
Rapports de la DNE, de la Direction Générale de la
Dette Publique; Recueil
Statistique de la CPS
Risque : dans le contexte national post-crise, les fonds mobilisés sont davantage dédiés aux besoins humanitaires, et les
opérateurs privés hésitent à investir.
Mesures d’atténuation : la cellule de coordination stratégique contribuera activement à la levée de fonds ; en outre, les
bailleurs ont prévu de renforcer leur appui au secteur.
PR
OD
UIT
S
A1. Cadre politique et
stratégique révisé
A2. Cadre réglementaire et
légal affiné
A3. Cadre institutionnel ajusté
- Éléments clés du cadre politique
et stratégique révisés - Éléments clés du cadre
réglementaire pour la promotion
des EnR mis à disposition
Non applicable - La PEN, la SNDEnR et
les autres stratégies pertinentes sont révisées
- CAE et DAO standards
pour les EnR disponibles
- Rapports d’activités
périodiques de la cellule de coordination
- Rapports des missions de
supervision
Risque : retard dans l’exécution à cause de la multiplicité des
agences et institutions nationales impliquées dans les politiques énergétiques. Mesures d’atténuation : mise en place du Comité
de pilotage pour coordonner au niveau stratégique, et
renforcement des capacités.
* “Readiness for Investment in Sustainable Energy”. L’objectif de RISE est de déterminer le niveau de préparation du pays en matière d’investissement pour les énergies durables. Il s’agit de suivre
des indicateurs, en fonction des trois aires d’intérêt de l’initiative “Energie pour tous” : accès à l’énergie, efficacité énergétique, et énergies renouvelables.
vi
B1. Programme de renforcement des capacités mis
en œuvre
B2. Programme de gestion des
connaissances mis en œuvre
B3. Stratégie de communication/plaidoyer mise
en œuvre
- Nombre d’experts nationaux, d’opérateurs privés, d’étudiants
et d’institutions bancaires formés
- Nombre de produits de
connaissance diffusés - Nombre d’ateliers de
concertation ou d’information
organisés - Nombre d’activités de
communication menées
Non applicable - 15 experts nationaux et 15 opérateurs privés et
représentants des institutions bancaires
formés par an (au moins
35% de femmes) - 5 activités de
communication par an
- 2 produits de connaissance par an
- 5 ateliers par an
- Rapports d’activités périodiques de la cellule
de coordination - Rapports des missions de
supervision
- Rapports des ateliers
Risque : les activités de la composante « renforcement des capacités » des projets d’investissement SREP Mali sont mises
en œuvre d’une manière autonome et non coordonnée. Mesures d’atténuation : coordination assurée par la cellule de
coordination du programme, dont les capacités seront renforcées
avec un expert.
C1. Coordination du programme SREP assurée
C2. Système de suivi et
évaluation opérationnel pour le programme SREP
- Les programmes de travail et rapports annuels du programme
SREP sont disséminés aux
audiences ciblées. - Rapports de suivi et évaluation
du programme SREP Mali
- Création d’un cadre de mesure
des résultats harmonisé pour le
sous-secteur
Non applicable - 1 programme de travail annuel par an
- 1 rapport annuel par an
- Rapports de suivi du programme tous les 6
mois
- 1 rapport d’évaluation du programme d’ici la fin du
Projet
- Un cadre de mesure des
résultats harmonisé du
sous-secteur validé par les
parties prenantes.
- Consolidation des éléments fournis par les systèmes de
suivi et évaluation des
projets SREP et les rapports de supervision
- Rapports des missions de
supervision
Risque : les projets d’investissement du SREP Mali fonctionnent sur le mode « business as usual ». Mesure
d’atténuation : les activités du Comité de pilotage et les
synergies institutionnelles établies entre les BMDs, et entre les responsables des différents projets SREP au niveau du
Gouvernement.
Risque : système de S&E qui n’est pas harmonisé avec le
système de S&E des projets SREP Mali. Mesures
d’atténuation : définition d’un système de S&E simple et
harmonisé; renforcement des capacités de la DNE; coordination
entre BMDs.
AC
TIV
ITE
S C
LE
S
COMPOSANTES RESSOURCES
A. Amélioration du cadre politique, juridique, réglementaire et institutionnel favorable à la promotion des
investissements en énergies renouvelables (521 700 USD)
B. Renforcement des capacités, gestion des connaissances, communication et plaidoyer (1 257 000 USD)
C. Suivi et évaluation, gestion du projet et coordination stratégique du programme SREP-Mali (676 050
USD)
Indexation des prix et imprévus : 147 250 USD
Coût Total : 2 602 000 USD
Don SREP : 1 500 000 USD
Don SEFA : 530 000 USD
GoM : 395 000 USD
Bénéficiaires : 177 000 USD
vii
Calendrier d’exécution du Projet
1
RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION AUX CONSEILS
D’ADMINISTRATION CONCERNANT UNE PROPOSITION DE DONS POUR LE PROJET
D’APPUI A LA PROMOTION DES ENERGIES RENOUVELABLES AU MALI (PAPERM)
La Direction soumet le présent rapport et les recommandations concernant une proposition pour un don
SREP de 1 500 000 dollars américains pour cofinancer le Projet d’appui à la promotion des énergies
renouvelables au Mali (PAPERM)1.
I ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION
1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs du pays
1.1.1 Au Mali, le Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2012-
2017 constitue le cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement du pays. Le
CSCRP repose sur trois axes stratégiques : (i) la promotion d’une croissance accélérée, durable,
favorable aux pauvres et créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus ; (ii) le renforcement
des bases à long terme du développement et l’accès équitable aux services sociaux de qualité ; et (iii) le
développement institutionnel et la gouvernance. Concernant le secteur de l’énergie, le CSCRP
mentionne que la vision à long terme est de « faire des énergies renouvelables (EnR) la principale
source énergétique du pays », et la stratégie consiste à « développer les énergies nouvelles et
renouvelables pour réduire la part du thermique dans la production et développer l’accès à l’énergie
pour tous les usages ». Cette stratégie est corroborée par la Politique énergétique nationale (PEN) et la
Stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables2 (SNDEnR) dont les objectifs
spécifiques sont de (i) promouvoir une large utilisation des technologies et équipements EnR ; (ii)
développer la filière du biocarburant ; (iii) créer les meilleures conditions de pérennisation des services
EnR ; et (iv) rechercher des mécanismes de financement durables et adaptés. Le Projet PAPERM est
parfaitement en ligne avec ces orientations et contribuera à l’atteinte des objectifs de la SNDEnR.
1.1.2 En mai 2013, la Banque a approuvé une stratégie d’appui à la gestion de la transition 2013-
2014. Les interventions prioritaires portaient sur : (i) l’atténuation de l’impact de la crise et le
renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables ; et (ii) la consolidation des bases de
la stabilité d’un État de droit en vue de jeter les fondations de la reprise économique. Le programme
SREP pour la valorisation à grande échelle des énergies renouvelables, approuvé en novembre 2012 par
le Sous-Comité SREP, s’aligne sur le pilier 2 de la stratégie 2013-2014. Au regard de la situation
énergétique précaire en 2014, le nouveau DSP 2015-2019 (en cours de préparation) intégrera un appui
significatif au secteur. C’est dans ce contexte que viendront s’intégrer les différents projets du
programme SREP, y compris le Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali
(PAPERM).
1.2 Justification de l’implication de la Banque
1.2.1 Malgré les progrès réalisés ces dernières années pour accroître l’accès aux services énergétiques
modernes, le développement du secteur de l’énergie reste confronté à des problèmes structurels
importants3, aggravés par les événements qui sont intervenus en 2012/2013. Le taux national d’accès à
l’électricité au Mali est estimé à 32% en 2013. La demande énergétique augmente plus rapidement que
1 Le projet est aussi cofinancé par un don SEFA d’un montant de 530 000 USD qui a été approuvé par la Banque le 11 aout
2014, conformément aux règles et procédures du SEFA (voir annexe C7). 2 Le secteur est aussi régi par les textes suivants : la Lettre de Politique Sectorielle de l’Energie (2009), le Cadre de
Référence pour l’Electrification Rurale (2003), la Stratégie Nationale pour le Développement des Biocarburants (2008), et
l’Ordonnance 019 portant organisation du secteur de l'électricité. 3 Coût des carburants fossiles importés, capacité limitée de paiement de la population, faiblesse du processus de
planification énergétique, cadre réglementaire incomplet, capacité humaine et technique limitées, etc.
2
l’évolution du PIB,4 ce qui pose un problème de compétitivité économique, d’une part, et de sécurité
d’approvisionnement énergétique, d’autre part.
1.2.2 Dans le cadre de la préparation du plan d’investissement (PI) SREP-Mali, les analyses ont
montré l’existence au Mali d’un cadre politique, réglementaire et institutionnel qui encadre le sous-
secteur des énergies renouvelables. Cependant, ce cadre comporte des failles ; il n’est pas entièrement
approprié et doit être mis à jour, en prenant en compte les leçons apprises de sa mise en œuvre passée.
De même, le cadre de suivi et évaluation du secteur est partiel, peu coordonné et manque de moyens
pour assurer un suivi de qualité. Il est donc nécessaire de le renforcer. Enfin, le renforcement des
capacités et la gestion des connaissances sont des domaines qui disposent de peu de moyens financiers
et humains dédiés. Le PAPERM permettra de pallier ces manques, et de renforcer l’environnement afin
de le rendre favorable à la mise en œuvre rapide et efficace des futurs investissements en énergies
renouvelables, tout en facilitant le processus d’identification d’investissements additionnels. Par le biais
du PAPERM, la Banque contribuera ainsi à la transformation du secteur énergétique malien et
consolidera l’environnement nécessaire à la mise en œuvre des futurs investissements EnR.
1.2.3 La Banque a des avantages comparatifs certains pour appuyer la mise en œuvre de ce Projet ; en
effet, elle a été chef de file des PTF pour le secteur de l’énergie au Mali ces dernières années, et a mené
le dialogue5 avec le Gouvernement malien pour la préparation du PI SREP Mali, avec l’engagement de
l’aider à préparer, cofinancer et mettre en œuvre les différents projets contenus dans le PI, à savoir: (i)
Projet de centrale solaire photovoltaïque rattachée au réseau (BAD/OPSM); (ii) Projet de systèmes
hybrides d’électrification rurale (BM); (iii) Projet de mini/micro centrales hydroélectriques
(BAD/ONEC1); et (iv) Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali
(BAD/ONEC3). Cette opération reflète aussi la volonté de la Banque de renforcer la mobilisation des
financements climatiques en faveur des pays membres régionaux, qu’il s’agisse des Fonds
d’Investissement climatique (CIF) ou du Fonds des Energies renouvelables pour l’Afrique (SEFA).
1.3 Coordination de l’aide
1.3.1 Dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris, les Partenaires techniques et
financiers (PTF) au Mali disposent de mécanismes de concertation et coordination structurés en deux
niveaux : (i) au niveau politique, grâce au Collectif des ambassadeurs et des chefs d’agence, sous
l’animation d’une troïka composée de trois PTF (chef de file, chef de file sortant et futur chef de file),
et (ii) au niveau technique, grâce à des groupes de travail sectoriels et thématiques. Malgré la situation
de crise en 2012/2013, le mécanisme de coordination de l’aide demeure fonctionnel et tous les PTF ont
repris le dialogue avec le pays après les suspensions intervenues suite au coup d’état du 22 mars 2012.
La BAD est active dans la coordination de l’aide au Mali ; elle a été chef de file du Collectif des PTF
en 2011, et membre de la troïka pour la période 2010-2012. Elle dirige actuellement le groupe
thématique ‘Economie et Finances’ et est co-chef de file du groupe thématique « Infrastructures » avec
l’Union européenne.
1.3.2 Pendant ces cinq dernières années, la Banque a aussi été chef de file du groupe PTF « Energie
». Elle a assuré la coordination et le suivi des activités liées au développement du secteur ; la BM est
actuellement en train de prendre le relais pour devenir chef de fil du groupe. La Banque, la BM,
l’Union européenne, l’AFD, la GIZ, la BOAD et la BID sont les principaux partenaires financiers du
secteur. Entre 2008 et 2013, le secteur a fait l’objet d’investissements équivalents à environ 1,4 milliard
de dollars américains (dont près de 500 millions de dollars américains investis dans des projets
d’énergie renouvelable), une grande partie venant des partenaires. C’est dans ce cadre que le Mali
4 Avant 2012, la croissance du PIB était de 5 % par an environ, contre 14 % pour la demande d’énergie primaire hors
biomasse, et plus de 10 % pour l’électricité. 5 La Banque était chef de file des banques multilatérales de développement (BMD) pour la préparation du PI SREP Mali, et
a reçu l’appui de la Banque mondiale (BM) pour mener à bien les activités.
3
bénéficie de 40 millions de dollars américains de fonds SREP. En raison de la crise qu’a connue le Mali
en 2012/2013, la situation du secteur de l’énergie s’est détériorée. Aussi, les partenaires techniques et
financiers du Mali ont émis leur volonté d’appuyer davantage le secteur, par le biais d’investissements
divers (production d’électricité, réseaux électriques, appui institutionnel pour EDM.SA, etc.). Dans ce
contexte de besoins accrus, l’intervention du programme SREP est d’autant plus importante qu’elle
contribuera significativement à l’amélioration de l’accès à l’électricité au Mali, à la fois sur le réseau
interconnecté et dans les zones rurales isolées à travers l’électrification rurale.
II DESCRIPTION DU PROJET
2.1 Description et composantes du projet
2.1.1 L’objectif général du PAPERM est de favoriser l’essor des énergies renouvelables au Mali. Le
Projet a les objectifs spécifiques suivants: (i) améliorer le cadre politique, juridique, réglementaire et
institutionnel favorable à la promotion des investissements en EnR; (ii) renforcer les capacités des
acteurs, la gestion des connaissances, la communication et le plaidoyer en faveur des EnR ; et, (iii)
améliorer le système de suivi et évaluation du sous-secteur et renforcer l’approche programmatique
dans le cadre du SREP-Mali.
Tableau 2.1: Composantes du Projet
N Nom
de la composante
Estimation
coût (USD)
Description
de la composante
1 Amélioration du
cadre politique,
juridique,
réglementaire et
institutionnel
favorable à la
promotion des
investissements en
EnR
553 000 (i) Appui à la révision et mise en cohérence des textes du
secteur ; (ii) mise à disposition d’un modèle de Contrat d’Achat
d’Electricité standard pour les EnR ; (iii) mise à disposition de
DAOs standards spécifiques pour les EnR ; (iv) préparation d’un
guide à l’intention des investisseurs en EnR ; (v) programme de
renforcement des capacités en lien avec le cadre politique et
réglementaire.
2 Renforcement des
capacités, gestion des
connaissances,
communication et
plaidoyer
1 332 000 Elaboration et mise en œuvre d’une stratégie de communication et
de gestion des connaissances pour les EnR incluant : (i) un Portail
web national des EnR au Mali ; (ii) une campagne de
sensibilisation sur les enjeux des EnR avec la production outils
d’information et de communication ; (iii) un système d’archivage
numérique et physique du centre de documentation et
d’information de la DNE ; (iv) l’organisation de la semaine des
énergies renouvelables chaque deux ans ; (v) des ateliers de
formation pour le renforcement des capacités des principaux
acteurs ; (vi) des ateliers de concertation avec toutes les parties
prenantes au niveau sous-régional et régional ; etc.
3 Suivi et évaluation du
sous-secteur, gestion
du projet et
coordination
stratégique du
programme SREP-
Mali
717 000 A. Amélioration du système de suivi et évaluation du sous-
secteur, incluant (i) recensement des équipements EnR installés ;
(ii) préparation d’un manuel détaillé de suivi-évaluation ; (iii)
renforcement des capacités en matière de S&E pour le sous-
secteur ; (iv) développement d’un cadre de mesure des résultats
pour la nouvelle SNDEnR ; (v) suivi des indicateurs EnR et
diffusion des résultats.
B. Gestion du projet PAPERM, et coordination stratégique du
programme SREP.
2.2 Solutions techniques retenues et alternatives étudiées
2.2.1 Dans le cadre de la préparation du PI SREP Mali, le Gouvernement et les BMD ont envisagé
deux options concernant la mise en œuvre des activités citées dans le tableau 2.1 : soit ces activités
seraient intégrées dans chacun des projets d’investissement du SREP Mali, soit un projet d’assistance
4
technique autonome serait créé pour assurer une mise en œuvre plus efficiente et cohérente de ces
activités. Suite à l’analyse faite dans le tableau 2.2 ci-dessous, le Gouvernement et la Banque ont jugé
que la création du projet PAPERM était l’option la plus efficiente et celle qui répondait le mieux aux
besoins du pays (intervention rapide et ciblée pour les besoins identifiés aux paragraphes 1.2.1 et
1.2.2).
2.2.2 Par rapport aux pratiques habituelles de la Banque, ce Projet présente des aspects novateurs
intéressants : (i) il démontre la capacité de la Banque à mobiliser différents fonds climatiques en même
temps et à créer des synergies entre eux pour atteindre un objectif commun ; (ii) il vise, avec un budget
limité, à cibler son action sur les leviers de changements qui permettent la transformation d’un sous-
secteur ; (iii) il accorde une grande importance à l’amélioration de la gestion des connaissances en
faveur des EnR, et du système de suivi et évaluation pour le sous-secteur des EnR dans son ensemble.
Tableau 2.2: Alternatives du projet et raison des rejets
Alternative Description Raison de rejet
Cadre politique,
juridique,
réglementaire et
institutionnel
favorable à la
promotion des
investissements en
EnR
Les activités visant
l’amélioration du cadre
institutionnel, politique,
stratégique et réglementaire du
sous-secteur sont réparties au
sein des trois projets
d’investissement du PI SREP
Mali
Risque réel d’aboutir à un cadre politique,
stratégique et réglementaire manquant de
cohérence, et finalement peu opérationnel.
Non prise en considération des bénéfices liés au
principe d’économie d’échelle.
Renforcement des
capacités, gestion
des connaissances,
communication et
plaidoyer
Définition et mise en œuvre
d’activités de gestion des
connaissances/communication et
renforcement des capacités au
sein des trois projets
d’investissement du PI SREP
Mali
Risques réels d’une pléthore d’initiatives
fragmentées et manquant de cohérence ;
difficulté de coordination des différentes
activités de communication et gestion des
connaissances au sein du SREP-Mali; difficulté
à atteindre un objectif commun au niveau
programmatique.
Non prise en considération des bénéfices liés au
principe d’économie d’échelle
Suivi et évaluation Définition et mise en place d’un
système de S&E au sein des
trois projets d’investissement du
PI SREP Mali, sans assurer la
coordination au niveau du sous-
secteur
Impossibilité de renforcer le système existant
de S&E national, et difficulté à créer un
système cohérent, compréhensif et harmonisé
de suivi et évaluation pour le sous-secteur des
EnR
Impossibilité de rapporter au niveau
programmatique du SREP
2.3 Type de projet
2.3.1 L’opération est un projet d’assistance technique qui soutient la promotion des énergies
renouvelables au Mali. Le principal instrument de financement proposé est un don SREP à octroyer à la
République du Mali, complété par un autre don (SEFA) déjà approuvé par la Banque. Le Sous-comité
du SREP a approuvé le plan d’investissement SREP Mali en mars 2012, intégrant l’allocation de 1,5
million de dollars américains au projet PAPERM.
2.3.2 Le Projet permettra d’investir non pas dans le capital physique (infrastructures du sous-secteur
des énergies renouvelables), mais dans le capital humain, dans le cadre politique général du secteur, et
dans les mécanismes de gestion et partage des connaissances. Conçu comme un projet d’appui au sous-
secteur, le PAPERM permettra d’assurer la cohérence de l’approche programmatique du SREP et la
coordination stratégique entre les autres projets du SREP-Mali sur la base des orientations politiques et
stratégiques nationales. Le PAPERM permettra donc aux projets cités au paragraphe 1.2.3 de
fonctionner de manière harmonieuse au sein d’une approche-programme et évitera qu’ils ne soient mis
en œuvre sur le mode de « business as usual ».
5
2.4 Coûts et dispositif de financement du projet
2.4.1 Le coût total du Projet, hors taxes et droits de douane, est estimé à USD 2 602 000, dont environ
USD 2 027 000 en devises et USD 575 000 en monnaie locale. Ces coûts comprennent une provision
de 3% pour l’indexation des prix, et 3% pour les imprévus. Les coûts par composantes sont présentés
dans le tableau 2.3 ci-après.
Tableau 2.3: Estimation des coûts du Projet par composante (en USD)
En USD En equivalent UC
Composante Devises Monnaie
locale
Coût total Devises Monnaie
locale
Coût total %
Devises
Composante 1 521 700 0 521 700 336 581 0 336 581 100
Composante 2 992 000 265 000 1 257 000 640 000 170 968 810 968 79
Composante 3 398 500 277 550 676 050 257 097 179 065 436 161 59
Total des coûts de
base 1 912 200 542 550 2 454 750 1 233 677 350 032 1 583 710 78
Indexation des
prix (3%) 57 366 16 277 73 643 37 010 10 501 47 511
Imprévus (3%) 57 366 16 277 73 643 37 010 10 501 47 511
Total du coût du
Projet 2 026 932 575 103 2 602 035 1 307 698 371 034 1 678 732 78
2.4.2 Le projet sera cofinancé par un don SREP d’un montant de 1,5 million de dollars américains et
un don SEFA d’un montant de 530 000 dollars américains. La contrepartie nationale, d’un montant de
395 000 équivalent dollars américains, est assurée par le Gouvernement de la République du Mali à
travers la DNE ; elle couvrira, en particulier, une partie des frais de la composante 2 ainsi qu’une partie
des frais de fonctionnement de la cellule d’exécution. Les coûts du Projet par source de financement
sont présentés dans le tableau 2.4 ci-après.
Tableau 2.4: Coût du Projet par sources de financement
Sources de financement En USD En equivalent UC
Devises Monnaie
locale
Coût total Devises Monnaie
locale
Coût total % total
SREP 1 414 000 0 1 414 000 912 258 0 912 258 58
SEFA 498 200 0 498 200 321 419 0 321 419 20
Bénéficiaires 0 170 000 170 000 0 109 677 109 677 7
République du Mali 0 372 550 372 550 0 240 355 240 355 15
Total du coût du Projet 1 912 200 542 550 2 454 750 1 233 677 350 032 1 583 710
Indexation des prix (3%) 57 366 16 277 73 643 37 010 10 501 47 511
Imprévus (3%) 57 366 16 277 73 643 37 010 10 501 47 511
Total du coût du Projet 2 026 932 575 103 2 602 035 1 307 698 371 034 1 678 732
Tableau 2.5: Coût du Projet par catégorie de dépense
Catégorie de dépense En USD En equivalent UC
Devises Monnaie
locale
Coût total Devises Monnaie
locale
Coût total
COUTS
D’INVESTISSEMENT 1 468 690 434 000 1 902 690 947 542 280 000 1 227 542
TRAVAUX 0 40 000 40 000 0 25 806 25 806
0 40 000 40 000 0 25 806 25 806
BIENS 20 000 144 000 164 000 12 903 92 903 105 806
Véhicule 0 75 000 75 000 0 48 387 48 387
Equipements 20 000 69 000 89 000 12 903 44 516 57 419
SERVICES 1 448 690 250 000 1 698 690 934 639 161 290 1 095 929
Formations 177 200 30 000 207 200 114 323 19 355 133 677
Assistance Technique 185 000 0 185 000 119 355 0 119 355
Services contractuels 886 490 220 000 1 106 490 571 929 141 935 713 865
Etudes 200 000 0 200 000 129 032 0 129 032
COUTS RECURRENTS 443 510 108 550 552 060 286 135 70 032 356 168
Personnel 32 000 38 550 70 550 20 645 24 871 45 516
Fonctionnement, frais généraux 411 510 70 000 481 510 265 490 45 161 310 652
6
Total des coûts de base 1 912 200 542 550 2 454 750 1 233 677 350 032 1 583 710
Indexation des prix (3%) 57 366 16 277 73 643 37 010 10 501 47 511
Imprévus (3%) 57 366 16 277 73 643 37 010 10 501 47 511
Total du coût du Projet 2 026 932 575 103 2 602 035 1 307 698 371 034 1 678 732
Tableau 2.6: Echéancier de décaissement par composante et par année (en USD)
Composante 2015 2016 2017 Total
Composante 1 333 653 165 863 22 184 521 700
Composante 2 522 750 270 250 464 000 1 257 000
Composante 3 466 282 115 782 93 987 676 050
Total des coûts de base 1 322 685 551 895 580 171 2 454 750
Indexation des prix (3%) 39 681 16 557 17 405 73 643
Imprévus (3%) 39 681 16 557 17 405 73 643
Total du coût du Projet 1 402 046 585 008 614 981 2 602 035
2.5 Zones et bénéficiaires visés par le projet
2.5.1 Le Projet a une couverture nationale dans la mesure où il s’agit d’un projet d’assistance
technique. Les principaux bénéficiaires du Projet seront : (i) au niveau direct : d’une part la DNE et les
autres institutions étatiques du secteur de l’énergie (AMADER, CNESOLER, ANADEB, EDM, CREE,
etc.), ainsi que les bénéficiaires du renforcement de capacités, et d’autre part les coordonnateurs des
autres projets intégrés au programme SREP Mali ; et (ii) au niveau indirect : d’une part les promoteurs
privés et les investisseurs publics bénéficiant de l’amélioration du cadre juridique et réglementaire, et
de la mobilisation de financements additionnels, et d’autre part les autres pays de la sous-région
susceptibles de bénéficier des leçons et bonnes pratiques générées par le projet PAPERM. In fine, ce
sont les Maliens qui seront bénéficiaires de la production plus fiable d’électricité durable par les EnR.
2.5.2 Les principaux résultats attendus pour les bénéficiaires cités ci-dessus sont : l’amélioration de
l’environnement favorable aux investissements dans les EnR ; le renforcement des capacités des
principaux acteurs du sous-secteur ; l’amélioration de la communication et la gestion des connaissances
en faveur de l’essor des EnR ; l’amélioration du système de S&E pour démontrer les résultats issus des
investissements réalisés ; et les synergies créées entre les projets du SREP-Mali.
2.6 Approche participative
2.6.1 La conception du Projet est le résultat d’une approche participative, qui a été adoptée lors de
toutes les étapes d’instruction du Projet. En effet, déjà lors de la préparation du PI SREP Mali,
plusieurs missions avaient été effectuées, avec la tenue d’ateliers de consultations publiques incluant
les autorités publiques, le secteur privé, les ONG, et les partenaires techniques et financiers. De même,
la formulation du Projet a impliqué des consultations avec les principales institutions nationales opérant
dans le secteur de l’énergie, ainsi que de nombreuses parties prenantes nationales directement
concernées afin de développer de véritables synergies (voir Annexe C2).
2.6.2 Ce processus participatif se poursuivra pendant la mise en œuvre du Projet. En effet, des
arrangements dédiés au processus consultatif ont été considérés, notamment la mise en place d’un
Comité consultatif (voir paragraphe 4.1.5) qui permettra une large sensibilisation et consultation de tous
les acteurs à la mise en œuvre du PAPERM, et plus largement du programme SREP Mali dans son
ensemble.
2.7 Expériences de la Banque et leçons tirées pour la conception du projet
2.7.1 Les leçons tirées d’autres opérations de la Banque au Mali ont été utilisées dans la conception
de ce Projet, et notamment : (i) la nécessité de procéder à une bonne coordination entre bailleurs de
fonds, surtout dans le cadre d’un projet qui appuiera la révision du cadre politique et réglementaire du
7
sous-secteur ; (ii) la nécessité de mettre en place des mécanismes opérationnels dédiés afin d’assurer
une approche programmatique efficiente ; (iii) la nécessité de trouver des arrangements institutionnels
permettant une durabilité des activités, même après la clôture du Projet.
2.7.2 En matière d’acquisitions, la revue de la performance du portefeuille de 2013 a recommandé
de : (i) choisir les modes d’acquisition les plus appropriés lors de l’évaluation et de la négociation des
projets ; et, (ii) réduire les délais de traitement des dossiers d’acquisition et du processus de passation
des marchés. Pour la gestion financière, la même revue a recommandé : (i) d’élaborer un manuel de
procédures et mettre en place un système de gestion informatisée dès le démarrage du projet ; (ii)
soumettre dans les délais (maximum 6 mois après la clôture d’un exercice) les rapports d’audit, en vue
d’éviter les suspensions des décaissements ; (iii) préciser l’affectation de la contrepartie nationale afin
de limiter les difficultés à l’utilisation. Enfin, en matière de suivi et évaluation, la revue a
recommandé de : (i) mettre en place un système de suivi-évaluation performant et un expert en suivi-
évaluation au niveau des cellules d’exécution des projets ; et, (ii) renforcer les capacités en suivi-
évaluation des projets et des ministères de tutelle (CPS) à travers des formations. Ces recommandations
ont été considérées dans la conception du PAPERM ; par exemple, en sus de la mission de lancement
prévue pendant laquelle la DNE aura un aperçu sur les règles et procédures de la Banque en matière de
décaissements, d’audit et de gestion de projets, il est prévu des sessions de formation pour la CEP pour
une mise en œuvre efficace du projet.
2.8 Principaux indicateurs de performance
2.8.1 Les principaux indicateurs de performance du projet sont explicités dans la matrice du cadre
logique axé sur les résultats. A cet égard, il faudra différencier d’une part les indicateurs de
performance du PAPERM (voir cadre logique complet présenté en introduction), et d’autre part les
indicateurs programmatiques consolidés (voir Annexe C1) qui sont obligatoires pour tous les projets
dans le cadre du programme SREP. Les indicateurs pour les résultats attendus du PAPERM sont :
l’amélioration du profil RISE6 du pays, ainsi que le nombre de projets EnR approuvés à partir de 2015,
et le montant des investissements publics et privés dédiés aux EnR d’ici à 2017.
2.8.2 En tant qu’agence d’exécution du projet, la DNE aura la charge d’assurer le suivi et l’analyse
des indicateurs de performance et leur évolution dans le temps, en les comparant, notamment, aux
prévisions du cadre logique. Compte tenu du fait que le PAPERM vise le renforcement du système
S&E du sous-secteur des EnR dans son ensemble, les capacités de la DNE seront renforcées afin de
pouvoir atteindre les objectifs fixés en ce sens. Les résultats seront circulés à la fois au Ministère de
l’énergie, à la Banque, et aux Fonds d’investissement climatiques. Un lien étroit sera établi entre les
résultats générés par le système de S&E (composante 3) d’une part, et la gestion des connaissances et
des leçons apprises (composante 2) d’autre part. L’expert en S&E du PAPERM travaillera en étroite
collaboration avec les experts S&E des autres projets SREP Mali pour assurer la remontée des
informations et la consolidation des résultats du programme SREP-Mali.
III FAISABILITE DU PROJET
3.1 Performance financière et économique
3.1.1 Le projet consistant en une assistance technique, il n’y pas de rentabilité financière et
économique qui lui est immédiatement associée. Cependant, compte tenu de son impact attendu sur
l’amélioration de l’environnement favorable aux investissements, et dans la mesure où le projet doit
aussi faciliter la mise en œuvre des projets d’investissement du programme SREP, certains effets
induits en termes de performance économique peuvent être considérés. En effet, au plan
6 Readiness for Investment in Sustainable Energy.
8
macroéconomique, ce projet - par le biais des investissements EnR qu’il va permettre de générer - aura
un impact induit positif sur la balance commerciale du Mali qui importe aujourd’hui la totalité de ses
sources primaires d’énergie fossiles. Cet impact résultera de l’économie d’importation des énergies
fossiles consécutive à leur substitution par les EnR. En outre, l’essor des investissements EnR facilité
par le PAPERM devra contribuer à l’amélioration de la situation financière de la compagnie
d’électricité EDM.SA dont les déficits sont aujourd’hui croissants en raison de l’augmentation de la
part des énergies fossiles dans le mix énergétique. En outre, les activités prévues dans le cadre de la
composante 1, telles que l’essor d’investissements EnR ayant une meilleure rentabilité financière (grâce
notamment à la tenue d’appels d’offre compétitifs suivis de l’élaboration de contrats d’achat
d’électricité mieux négociés), contribueront à l’amélioration de la situation financière d’EDM.SA et du
secteur en général.
3.2 Impacts environnementaux et sociaux
Environnement
3.2.1 Compte tenu de sa nature de projet d’assistance technique, le PAPERM a été classé par la
Banque en catégorie III, le 19 février 2014. Aussi, le projet ne nécessite pas de plan de gestion
environnementale et sociale.
Changement climatique
3.2.2 Le Projet est parfaitement en ligne avec les orientations stratégiques de la Banque, telles que
décrites dans le Plan d’action pour les changements climatiques, en matière d’atténuation des
changements climatiques, ainsi qu’avec les objectifs du programme SREP visant la réduction des
émissions de gaz à effet de serre (GES). Même si le Projet n’aura pas d’effets positifs directs en matière
d’émissions de GES évitées, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un projet d’assistance technique, il aura
des effets induits en la matière par le biais des investissements EnR qu’il facilitera et/ou engendrera.
Dans le cadre du programme SREP dans son ensemble, il est estimé que les émissions évitées
s’élèveront à 169 563 tonnes de GES éq. CO2 / an une fois que tous les projets mentionnés au
paragraphe 1.2.3 seront opérationnels.
Genre
3.2.3 En termes de genre, et compte tenu de sa nature de projet d’assistance technique, le PAPERM
est susceptible d’avoir des effets positifs directs et indirects.
3.2.4 Pour ce qui concerne les effets directs : (i) le Projet s’assurera qu’au moins 35% des
bénéficiaires des activités de formation et renforcement des capacités sont des femmes ; (ii) les
politiques et stratégies du secteur seront révisées en gardant à l’esprit l’intégration des problématiques
de genre ; elles devront notamment viser à augmenter l’accès des femmes et des jeunes aux services
énergétiques, renforcer les capacités économiques des femmes et des jeunes, et promouvoir certains
technologies EnR dont les femmes vont bénéficier davantage ; (iii) le processus participatif prévu
(notamment grâce au Comité Consultatif) devra intégrer pleinement les femmes et les jeunes, et/ou les
associations qui représentent les intérêts des femmes et des jeunes ; enfin, (iv) la collecte et l’analyse
des données du suivi-évaluation intègreront des données désagrégées par genre. Le système de S&E du
Projet traitera de manière spécifique l’impact potentiellement positif du projet sur les femmes et, pour
le mesurer et définir des éventuelles mesures correctrices, appuiera la conduite d’études ou évaluations
ciblées.
3.2.5 Pour ce qui concerne les effets indirects, l’impact positif du PAPERM sera lié à celui du
programme SREP dans son ensemble. En effet, l’amélioration de l’accès des populations à l’électricité
(surtout en zones rurales) contribuera à améliorer les conditions de vie et de travail des femmes, qui
9
assurent actuellement la plupart des tâches domestiques, en particulier en augmentant le temps voué
aux activités productives – sous la forme, entre autres, d’ateliers de couture, salons de coiffure,
restaurants, transformation de produits alimentaires, lieux de vente de boissons froides ou de glaces - et
aux soins et l’éducation des enfants.
Social
3.2.6 Comme indiqué ci-dessus pour le genre, une attention particulière sera portée à l’intégration des
aspects sociaux dans la collecte et le traitement des données, ainsi que dans les activités de
renforcement des capacités. D’une manière générale, le Projet renforcera l’impact social positif généré
par les autres projets du programme SREP, à la fois en termes de réduction des inégalités sociales liées
à l’accès à l’électricité ; amélioration des conditions d’accès des populations aux services sociaux, en
particulier aux services de la santé fournis par des centres de santé ayant accès à l’électricité ; création
d’emplois, notamment les emplois « verts » créés grâce au développement des EnR.
Réinstallation forcée
3.2.7 Compte tenu de sa nature de projet d’assistance technique, le PAPERM ne prévoit aucune
forme d’expropriation, de relocalisation ou de réinstallations forcées des populations.
IV MISE EN ŒUVRE DU PROJET
4.1 Dispositions d’exécution 7
Arrangements institutionnels
4.1.1 Dans la perspective d’assurer la durabilité des activités du Projet même après sa clôture,
l’exécution du PAPERM est confiée à la Direction nationale de l’énergie (DNE), dont le mandat couvre
les activités du Projet, et notamment la formulation du cadre politique et stratégique du secteur, et la
coordination et la supervision techniques des services régionaux et subrégionaux qui concourent à la
mise en œuvre du cadre politique et stratégique. Une Cellule d’exécution du Projet (CEP) sera créée au
sein de la DNE. Les capacités techniques et administratives de la DNE ont été évaluées pendant la
mission d’évaluation. Il en ressort que son effectif comprend 17 cadres techniques et administratifs en
activité ; toutefois, pour le développement et l’exécution du PAPERM, les capacités de la DNE seront
renforcées avec des experts ponctuels ou de long terme.
4.1.2 La CEP aura une composition multidisciplinaire, pour répondre aux défis liés à la mise en
œuvre du Projet. Elle sera composée de trois fonctionnaires chargés de la mise en œuvre des activités
du projet à savoir : (i) un coordinateur du Projet, expert en politique énergétique8 ; (ii) un spécialiste en
suivi et évaluation9 ; (iii) un technicien en communication / gestion des connaissances
10. Cette équipe
sera complétée par un expert recruté : un spécialiste en communication / gestion des connaissances
(personnel contractuel pour la durée du Projet) qui travaillera en tandem avec le technicien en
communication / gestion des connaissances. Enfin, un chargé de la comptabilité et des finances
(fonctionnaire issu de la DFM du ME) sera désigné par un arrêté du Ministre pour la gestion
quotidienne des activités du Projet sur le plan de la gestion financière (voir paragraphe 4.1.10)11
. Les
7 Pour une présentation plus détaillée des modalités de mise en œuvre du Projet voir l’annexe B3.
8 Le coordinateur du projet sera sélectionné dans le cadre d’un processus compétitif au sein du Ministère de l’Energie ; trois
CV seront présentés ainsi qu’un rapport d’évaluation des CV seront communiqués à la Banque pour avis de non objection. 9 L’expert en suivi et évaluation sera sélectionné dans le cadre d’un processus compétitif au sein du Ministère de l’Energie ;
trois CV seront présentés ainsi qu’un rapport d’évaluation des CV seront communiqués à la Banque pour avis de non
objection. 10
Le technicien communication sera sélectionné dans le cadre d’un processus compétitif au sein de la DNE ; trois CV seront
présentés ainsi qu’un rapport d’évaluation des CV seront communiqués à la Banque pour avis de non objection. Ses
capacités seront renforcées en travaillant avec le spécialiste contractuel pendant trois ans. 11
Les termes de référence du personnel de la CEP sont disponibles à l’annexe C6.
10
membres de la DNE bénéficieront, avant et pendant la mise en œuvre du Projet, de formations
adaptées. Le coordonnateur du Projet relèvera administrativement du directeur national de l’énergie,
point focal national SREP ; il supervisera le travail des autres membres de la CEP ; il sera responsable
des résultats atteints par le Projet devant le Directeur National et le Comité de Pilotage. La performance
de la CEP, et de chacun de ses membres sera suivie par la Banque, grâce à l’instauration de contrats de
performance évalués annuellement. La CEP bénéficiera aussi des services ponctuels d’une expertise
extérieure, selon les besoins identifiés et les activités à mener.
4.1.3 En fonction des besoins identifiés, la DNE pourra établir des conventions de collaboration avec
d’autres agences publiques ayant des avantages comparatifs par rapport à la mise en œuvre de certaines
activités spécifiques du Projet ; ces conventions définiront les rôles et les responsabilités de chacune
des parties. Ces conventions de collaboration pourront être définies en fonction des besoins lors des
missions de supervision du Projet ou de la revue à mi-parcours.
4.1.4 Le projet PAPERM visant à assurer la coordination du programme SREP, un Comité de
pilotage (CP) sera créé. Il sera responsable de l’orientation générale et stratégique, de la supervision et
de l’évaluation des progrès réalisés dans le cadre du programme. Le mandat du CP, qui se réunira deux
fois par an, sera de garantir la mise en œuvre du programme dans le respect des principes du SREP, à la
lumière de la politique énergétique nationale et dans le contexte de la Stratégie nationale de
développement des énergies renouvelables. Il aura aussi le rôle d’orienter, appuyer et conseiller toutes
les activités entreprises dans le cadre du programme et des projets du SREP Mali. Le CP sera l’organe
décisionnaire pour les activités du projet PAPERM (approbation et suivi des activités du projet).
4.1.5 Conformément au PI SREP Mali, un Comité consultatif sera créé afin de permettre à toutes les
parties prenantes impliquées dans le programme (incluant les ONG, le secteur privé, etc.) de prendre
connaissance de l’avancée des activités du programme et de faire part de leur avis sur la façon dont le
programme est mis en œuvre. Le Comité consultatif, qui se réunira une fois par an, se composera des
représentants des parties prenantes du sous-secteur ; il pourra éventuellement se réunir pendant la
semaine des EnR organisée une année sur deux.
Acquisitions
4.1.6 Les acquisitions financées sur les ressources de la Banque se feront conformément: (i) aux
règles et procédures (R&P) de la Banque, édition de mai 2008 révisée en juillet 2012, pour les appels
d’offres internationaux de biens et travaux, (ii) aux R&P de la Banque pour l’utilisation des
consultants, édition 2008, révisée en juillet 2012, et (iii) aux dispositions énoncées dans les différents
accords de financement. Les dossiers types utilisés seront ceux de la Banque, révisés en 2012 pour les
AOI et en mai 2013 pour les demandes de proposition (DDP) pour les services de consultants. Les
acquisitions de biens et de travaux par Appel d’offres national (AON), sur financement de la Banque,
se feront conformément à la législation nationale sur les marchés publics (Décret N° 08-485/P-RM du
11 août 2008) portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des
délégations de service public et aux dispositions stipulées dans l’accord de financement. Les dossiers
type d’appel d’offres nationaux (DTAON) seront utilisés pour les AON. Les modalités d’acquisition
seront détaillées dans le plan de passation des marchés élaboré.
4.1.7 La passation des marchés du projet sera assurée par la Direction des Finances et du matériel du
Ministère de l’Energie (DFM/ME). Cette structure assure au sein du ME, la gestion des ressources
financières et matérielles allouées au Ministère en particulier le traitement de tous les dossiers de
passation des marchés conformément au Décret n° 137/P-RM du 27 mars 2009, fixant l’organisation et
les modalités de fonctionnement de la DFM. Les capacités de la DFM en passation des marchés ont fait
l’objet d’évaluation au cours de la mission d’évaluation du projet. Les principales conclusions sont que,
conformément à son cadre organique, le traitement de tous les dossiers d’acquisition est assuré par la
11
Division approvisionnement et marchés publics de la DFM. Trois personnes y sont en charge de la
passation des marchés : i) le chef de la division, qui préside la sous-commission technique d’évaluation,
ii) le chef de la section marchés publics, qui travaille au sein de la division depuis plus de dix ans et a
eu à traiter plusieurs dossiers d’acquisitions de la Banque, et iii) un chargé de dossiers de la division,
membre de la sous-commission technique des marchés publics. Ils ont tous les trois une bonne
connaissance du Code des Marchés publics du Mali et des dossiers types utilisés. Ils ont également une
bonne expérience des R&P de la Banque grâce à leur participation aux commissions d’évaluation des
offres de plusieurs projets de la Banque dont : AEPA I et II, le projet d’appui à la mise en œuvre du
PAGIRE financé par la Facilité Africaine de l’Eau. Des mesures de renforcement de la DFM sont
envisagées notamment pour l’archivage des dossiers d’acquisition et le renforcement en équipements
informatiques et en mobilier.
4.1.8 La Direction Nationale de l’Energie, agence d’exécution du PAPERM, évaluée au cours de
l’évaluation du projet, a également une expérience acceptable dans l’élaboration des données
techniques des dossiers d’acquisition de la Banque pour avoir été l’organe d’exécution du projet
« Etude de l’électrification rural (PDER) » de 2003 à 2008. Par conséquent, il est proposé que
l’élaboration des données techniques des dossiers d’appels d’offres et des demandes de propositions du
projet soit confié à la DNE en tant qu’organe d’exécution du projet et que l’élaboration des dossiers
selon les aspects de passation des marchés soit confié à la DFM qui sera en charge de l’examen,
l’analyse et l’évaluation des offres, ce qui est la mission assignée à la DFM par décret, au niveau du
Ministère.
Gestion financière
4.1.9 La CEP sera chargée de la gestion administrative, financière et comptable du Projet. Aussi, elle
sera renforcée par un chargé de la comptabilité et des finances. Il est important que l’agence
d’exécution dispose de moyens techniques, humains et matériels suffisants et d’un cadre institutionnel
fiable à même de permettre : (i) la comptabilisation correcte et de manière exhaustive de l’ensemble
des opérations effectuées au cours du cycle de vie du Projet ; (ii) la sauvegarde tant des données
financières que des actifs du Projet ; (iii) l’information et l’audit des moyens financiers mis à
disposition.
4.1.10 Une évaluation des capacités de gestion financière de la Direction Nationale de l’Energie a été
réalisée dans cette perspective. Elle a abouti au fait que la DNE en sa qualité de service technique de
l’Etat ne dispose d’aucune capacité en matière de gestion financière, celle-ci, y compris la régie,
relevant exclusivement des prérogatives de la Direction des Finances et du Matériel (DFM) du
Ministère de tutelle, en l’occurrence le Ministère de l’Energie. L’évaluation des capacités de gestion
financière de la DFM, entreprise dans ce cadre, a permis d’établir que le système d’informations et le
système comptable actuellement en place ne pourront pas permettre de satisfaire les exigences de la
Banque telles que définies ci-dessus. Pour pallier à cette situation, il a été recommandé de : (i) désigner
par un arrêté du Ministre, un fonctionnaire issu de la DFM, pour l’affecter à la DNE pour la gestion
quotidienne des activités du Projet sur le plan de la gestion financière ; (ii) renforcer les capacités de
l’équipe qui sera mise en place à l’utilisation des règles et procédures de la Banque en matière
d’acquisitions, de décaissement et de gestion financière ; (iii) élaborer un manuel de procédures
administratives, financières et comptables et organiser un atelier d’imprégnation du personnel à son
utilisation ; (iv) acquérir un système de gestion intégré (logiciel) pour la comptabilisation des
opérations ; (v) recruter une assistance technique sur une période allant de six (6) mois à un (1) an afin
d’assister le fonctionnaire désigné par la DFM, dans l’ensemble des aspects susmentionnés et lui
permettre d’être autonome à la fin de la période couverte par l’assistance technique ; (v) recruter un
Cabinet d’audit externe indépendant sur la base de termes de référence acceptables pour la Banque et
selon les règles et procédures de la Banque ; (vi) élaborer, avant chaque début d’année, le Programme
annuel de travail et le budget correspondant devant servir de base de la gestion budgétaire des
12
ressources et de la trésorerie du projet.
4.1.8 Le risque fiduciaire global, composé du risque inhérent et du risque de non contrôle, a été jugé
important. D’où la nécessité d’une mise en œuvre urgente des recommandations qui précèdent.
Décaissements
4.1.9 Les fonds disponibles pour le financement de ce Projet comprennent : (i) un Don SREP (Scaling
Up Renewable Energy Program in Low Income Countries : Programme de valorisation à grande
échelle des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu) ; et (ii) un Don SEFA (Sustainable
Energy Fund for Africa : Fonds des énergies durables pour l’Afrique). Les décaissements sur ces fonds
suivent les règles et procédures de la Banque ; ils se feront donc à travers les trois méthodes suivantes :
(i) la méthode du compte spécial ; (ii) la méthode des paiements directs ; et (iii) la méthode du
remboursement.
4.1.10 Au titre de la méthode du compte spécial, il sera ouvert dans les livres d’une Banque de la
place, acceptable pour la Banque, deux comptes spéciaux (un compte spécial pour recevoir les fonds
SREP et un compte spécial pour recevoir les fonds SEFA). Ces comptes fonctionneront sous la double
signature du Coordinateur du Projet (ou du Directeur National de l’Energie) et du Chargé des finances
et de la comptabilité (ou du Directeur des Finances et du Matériel du Ministère de l’Energie). Ils
recevront les fonds de la Banque au titre des fonds de roulement pour le financement des activités liées
au fonctionnement, aux missions de terrain, et aux activités de formation ou ateliers de courte durée
organisés par la CEP. La méthode de paiement direct sera utilisée pour les dépenses relatives aux
études, ainsi que les autres prestations de consultants, notamment l’audit des comptes, l’élaboration du
manuel de procédures et/ou l’acquisition du logiciel, etc. La méthode de remboursement ne sera utilisée
qu’en cas de besoin de remboursement au Projet ou à l’État des dépenses éligibles et dont le
préfinancement aura été réalisé sur les fonds de contrepartie du Projet ou sur les fonds de l’État après
accord préalable de la Banque. Les décaissements sur les fonds de contrepartie se feront à travers un
compte de contrepartie ouvert dans les livres d’une banque de la place, acceptable pour la Banque, et
fonctionnant sous le principe de la double signature. Ce compte recevra les fonds destinés à payer la
quote-part de dépenses de fonctionnement imputables à la contrepartie ; la quote-part des dépenses
d’investissement étant soumise à la procédure d’exécution des dépenses publiques dans ses différentes
étapes (engagement, liquidation, ordonnancement et mandatement au niveau du Trésor Public).
Audit
4.1.11 L’audit des comptes du Projet – incluant à la fois le don SREP et le don SEFA - sera réalisé par
une firme d’audit externe privée indépendante. Cette firme devra être recrutée sur la base de termes de
référence et selon les règles et procédures de la Banque, trois mois au plus tard après l’entrée en
vigueur de l’accord de financement. Son contrat sera d’un an renouvelable sur la base de la qualité des
prestations et pour une durée n’excédant pas trois ans. Ces rapports seront transmis à la Banque pour
approbation, six mois au plus tard après la clôture l'exercice audité.
4.2 Suivi
4.2.1 Les principales étapes du projet sont présentées dans le tableau 4.2 ci-après. Les activités seront
menées sur la base du chronogramme de mise œuvre du projet.
Tableau 4.2 : Principales étapes de mise en œuvre du projet
Durée Etapes Activités de suivi/boucle de rétroaction
90 jours Approbation et mise en
vigueur
Approbation du don
Note d’information générale
13
Signature des accords de don et mise en vigueur
Mission de lancement de la BAD
120 jours Passation des marchés
Elaboration des dossiers de consultation
Consultations et attributions des marchés
Signature des contrats avec les consultants individuels ou les
firmes
800 jours Exécution du projet
Exécution des marchés
Elaboration des rapports périodiques d’avancement du projet
Missions de supervision de la Banque
Revue à mi-parcours de la Banque
120 jours Audit des comptes du
projet
Recrutement de l’auditeur pour l’exécution des audits annuels
Exécution des audits annuels
70 jours
Achèvement du projet
Rapport d’achèvement du projet de l’agence d’exécution
Préparation du Rapport d’achèvement du projet de la Banque
4.3 Gouvernance
4.3.1 Dans le cadre du PAPERM, les risques liés à une mauvaise gouvernance sont relativement
faibles ; ils pourraient cependant se présenter dans le cadre des processus d’acquisitions et dans
l’utilisation des ressources financières. Pour atténuer ces risques, la Banque veillera à la bonne
application de ses règles et procédures. Dès le démarrage du projet, un manuel de procédures
administratives, comptables et financières sera mis en place, et le personnel de la CEP sera formé sur
ces aspects. Par la suite, les missions de supervision et les audits techniques et financiers de la Banque
permettront d’assurer la conformité entre les cahiers de charge, l’avancement des opérations, les
décaissements et l’accord de don. Enfin, les autorités du pays sont impliquées dans le pilotage du projet
(par leur participation dans les travaux du Comité de pilotage), cela constituant un gage de bonne
gouvernance.
4.4 Durabilité
4.4.1 D’un point de vue politique, la durabilité du Projet est assurée par : (i) l’engagement du
Gouvernement vis-à-vis de la place croissante dédiée aux EnR dans le mix énergétique malien ; et (ii)
la forte adhésion du Ministère de l’énergie aux objectifs du programme SREP et l’appropriation de ce
programme par la DNE, démontrées ces trois dernières années. D’un point de vue technique, la
durabilité du Projet est assurée par le fait que la DNE exécutera le Projet, en ligne avec son mandat, soit
avec des fonctionnaires dont les capacités seront renforcées ponctuellement (S&E par exemple), soit
avec des experts contractés pour la durée du Projet (gestion des connaissances et communications par
exemple) qui travailleront en binôme avec des fonctionnaires de la DNE assignés et assureront un
transfert de compétences afin que les activités puissent se poursuivre même après la clôture du Projet.
En outre, les dossiers types d’appel d’offres et de contrats d’achat d’électricité, ainsi que les différents
outils que le projet mettra à disposition du Mali (guide pour les investisseurs en EnR, site Web dédié,
système d’archivage numérique, …) permettront d’assurer une durabilité des résultats du projet.
4.5 Gestion des risques
4.5.1 Risques liés à la mobilisation des financements et à la gestion financière de ces fonds. Le Projet
étant mis en œuvre avec d’une part des fonds fiduciaires et/ou d’assistance technique (SREP, SEFA,
etc.) et d’autre part la contribution du gouvernement (budget national), un retard dans la mise à
disposition de ces différents fonds pourrait porter atteinte à la mise en œuvre efficace du Projet. Pour
atténuer ces risques, le gouvernement devrait assurer la mise à disposition des ressources à partir du
budget national 2015 et la Banque devrait assurer la mobilisation rapide des ressources prévues.
4.5.2 Risques liés aux capacités limitées de la Direction nationale de l’énergie. Une évaluation
14
réalisée par la Banque a noté le manque de capacités en matière de gestion financière, de S&E, et de
gestion des connaissances et communication. Pour atténuer ces risques, la mise en place d’un système
de renforcement des capacités, ainsi que l’appui en assistance technique dédiée fera partie intégrante du
Projet.
4.5.3 Risques liés au manque de coordination. Le PAPERM aura pour tâche de créer des synergies
entre tous les projets SREP-Mali et d’assurer leur coordination, notamment en termes de suivi et
évaluation, gestion des connaissances et renforcement des capacités. Si le Projet échouait à assurer
cette coordination, l’approche programmatique inhérente au SREP serait remise en question, et les
impacts transformationnels du programme en seraient amoindris. Pour atténuer ces risques, des
mécanismes efficaces de coordination seront mis en œuvre, impliquant à la fois les coordonnateurs des
différents projets SREP-Mali et les représentants des BMDs en charge de ces projets.
4.5.4 Risques liés aux lenteurs dans l’adoption du cadre politique, stratégique et réglementaire
révisé. La lenteur dans l’adoption et/ou la non mise en application du cadre politique, stratégique et
réglementaire révisé pourraient constituer un risque pour l’atteinte des objectifs du Projet. Afin
d’atténuer ces risques, le PAPERM mettra en œuvre un ensemble de mesures visant à sensibiliser et
informer les législateurs et les média sur les enjeux économiques, environnementaux et sociaux des
EnR.
4.6 Développement des connaissances
4.6.1 Le Projet représente une opportunité unique de développement et diffusion de nouvelles
connaissances en matière d’EnR, à la fois au Mali et dans la sous-région. En ligne avec la vision du
SREP, l’un des objectifs de ce Projet est de renforcer les actions de gestion et partage des
connaissances en faveur des EnR ; aussi, des ressources humaines, techniques et financières seront
dédiées à ces activités, et des mécanismes seront mis en place afin d’assurer une gestion efficiente des
connaissances générées dans le cadre du programme SREP Mali dans son ensemble (voir annexe C4).
Un spécialiste en gestion des connaissances et communication sera recruté pour la durée du Projet et
travaillera en synergie avec les autres projets du programme SREP au Mali afin de faire émerger et de
consolider les leçons apprises du programme dans le pays ; ces connaissances seront valorisées au
niveau national, sous-régional (CEDEAO), ainsi qu’au niveau international dans le cadre du
programme SREP. Le Mali entend devenir un pays leader parmi les pays pilotes du SREP, et en
Afrique de l’Ouest, dans la gestion des connaissances pour les EnR à travers ce Projet.
4.6.2 Pour le Gouvernement malien, les connaissances développées permettront une mise en œuvre
efficace de la Politique énergétique nationale et des autres documents de politique sectorielle.
L’expertise acquise par exemple en matière de négociations des contrats d’achat d’électricité (CAE) et
de processus d’appels d’offres compétitifs facilitera l’essor des investissements EnR et pourra être
disséminée dans la sous-région avec l’appui du Centre pour les EnR et l’efficacité énergétique de la
CEDEAO (ECREEE). Les experts techniques et politiques, la population malienne, notamment les
jeunes et les femmes, bénéficieront de nouvelles connaissances sur les aspects techniques et
économiques des EnR. Pour la Banque, il s’agit du premier projet financé par les Fonds
d’investissement climatiques qui accorde une telle importance à la gestion des connaissances ; aussi, les
leçons apprises de ce projet pourront être réutilisées pour les futurs investissements SREP dans d’autres
pays en Afrique.
V CADRE JURIDIQUE
5.1 Instrument juridique
15
5.1.1 Pour le financement de ce projet, la Banque utilisera un don du programme de valorisation à
grande échelle des énergies renouvelables (SREP) d’un montant de 1 500 000 dollars américains, et un
don du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA) de 530 000 dollars américains. Ce dernier a
déjà été approuvé selon les règles et procédures du Fonds le 11 aout 2014.
5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque
a) Conditions préalables à l’entrée en vigueur du don SREP
5.2.1 L’accord de don SREP entrera en vigueur à la date de sa signature.
b) Conditions préalables au premier décaissement du don
5.2.2 Outre l’entrée en vigueur de l’accord de don, le premier décaissement du don est subordonné à
la réalisation par le Donataire, à la satisfaction de la Banque, des conditions suivantes :
(i) Fournir à la Banque l’original ou la copie certifiée conforme de l’attestation d’ouverture par le
Donataire, pour le don, de deux comptes spéciaux (pour recevoir d’une part les fonds SREP et d’autre
part les fonds SEFA) dans une banque acceptable pour la Banque et comportant les références
bancaires complètes des comptes et l’indication des personnes autorisées à y effectuer les
décaissements ;
(ii) Fournir à la Banque la preuve de l’ouverture d’un compte spécial de contrepartie dans une
banque de la place, acceptable pour la Banque avec les références bancaires complètes et l’indication
des personnes autorisées à y effectuer les décaissements ;
(iii) Fournir à la Banque la preuve de la désignation de l’ensemble du personnel clé de la cellule
d’exécution du Projet, composée notamment d’un coordonnateur, d’un spécialiste en gestion financière
et comptabilité, d’un spécialiste en S&E, et d’un technicien communication et gestion des
connaissances, dont les qualifications et expérience professionnelle seront préalablement approuvées
par la Banque.
c) Autres conditions
5.2.3 Le Donataire devra en outre, à la satisfaction de la Banque :
(i) Fournir, dans un délai de six (6) mois à compter du premier décaissement, la preuve de la mise
à disposition des fonds de contrepartie.
(ii) Fournir à la Banque dans un délai de six mois au plus tard après la date du premier
décaissement, la preuve que le Donataire a mis en place un dispositif de comptabilité et de gestion
financière satisfaisant avec notamment (a) la mise en place d’un système informatique de gestion
financière et l’internalisation de la production de l’information financière ; (b) la mise en place d’un
système comptable capable de fournir des comptes aux normes admises et d’intégrer un suivi
analytique et budgétaire ; et (c) l’élaboration d’un manuel de procédures du projet jugé satisfaisant par
la Banque.
5.3 Conformité avec les politiques de la Banque
5.3.1 Le Projet d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (PAPERM) est conforme
aux règles applicables de la Banque.
16
VI RECOMMANDATION
La Direction recommande que les Conseils d’administration approuvent la mise en œuvre du Projet
d’appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (PAPERM) avec les ressources
provenant du Fonds fiduciaire du Fonds stratégique pour le climat pour un montant de 1 500 000
dollars des Etats-Unis, pour l’objet et selon les modalités et conditions énoncées dans le présent
rapport.
I
Annexe I : Indicateurs socio-économiques comparatifs du pays
Année Mali Afrique
Pays en
Dévelop-
pement
Pays
Déve-
loppés
Indicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 2011 1 240 30 323 98 458 35 811Population totale (millions) 2012 16,3 1 070,1 5 807,6 1 244,6Population urbaine (% of Total) 2012 37,4 40,8 46,0 75,7Densité de la population (au Km²) 2012 12,8 34,5 70,0 23,4Rev enu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2011 610 1 609 3 304 38 657Participation de la Population Activ e - Total (%) 2012 27,7 37,8 68,7 71,7Participation de la Population Activ e - Femmes (%) 2012 35,2 42,5 39,1 43,9Valeur de l'Indice sex ospécifique de dév elop. humain 2007-2011 0,353 0,502 0,694 0,911Indice de dév eloppement humain (rang sur 186 pay s) 2012 182 ... ... ...Population v iv ant en dessous de 1,25 $ par Jour (%) 2010-2011 50,4 40,0 22,4 ...
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2012 3,0 2,3 1,3 0,3Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2012 5,1 3,4 2,3 0,7Population âgée de moins de 15 ans (%) 2012 47,1 40,0 28,5 16,6Population âée de 65 ans et plus (%) 2012 2,2 3,6 6,0 16,5Taux de dépendance (%) 2012 97,3 77,3 52,5 49,3Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2012 100,1 100,0 103,4 94,7Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2012 22,7 49,8 53,2 45,5Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2012 51,9 58,1 67,3 77,9Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2012 52,9 59,1 69,2 81,2Taux brut de natalité (pour 1000) 2012 45,3 33,3 20,9 11,4Taux brut de mortalité (pour 1000) 2012 13,8 10,9 7,8 10,1Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2012 93,1 71,4 46,4 6,0Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2012 175,0 111,3 66,7 7,8Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2012 6,2 4,2 2,6 1,7Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2010 540,0 417,8 230,0 13,7Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2012 10,4 31,6 62,4 71,4
Indicateurs de Santé et de Nutrition
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2004-2010 4,9 49,2 112,2 276,2Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2004-2009 29,7 134,7 187,6 730,7Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%)2006-2010 49,0 53,7 65,4 ...Accès à l'eau salubre (% de la population) 2010 64,0 67,3 86,4 99,5Accès aux serv ices de santé (% de la population) 2000 40,0 65,2 80,0 100,0Accès aux serv ices sanitaires (% de la population) 2010 22,0 39,8 56,2 99,9Pourcent. d'adultes de 15-49 ans v iv ant av ec le VIH/SIDA 2011 1,1 4,6 0,9 0,4Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2011 62,0 234,6 146,0 14,0Enfants v accinés contre la tuberculose (%) 2011 89,0 81,6 83,9 95,4Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2011 56,0 76,5 83,7 93,0Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2006-2011 27,9 19,8 17,4 1,7Apport journalier en calorie par habitant 2009 2 624 2 481 2 675 3 285Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2010 5,0 5,9 2,9 8,2
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010-2012 81,7 101,9 103,1 106,6 Primaire - Filles 2010-2012 76,4 98,4 105,1 102,8 Secondaire - Total 2010-2012 39,5 42,3 66,3 101,5 Secondaire - Filles 2010-2012 32,7 38,5 65,0 101,4Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2011 28,1 43,2 58,6 80,0Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010 31,1 67,0 80,8 98,3Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010 43,4 75,8 86,4 98,7Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010 20,3 58,4 75,5 97,9Dépenses d'éducation en % du PIB 2008-2011 4,8 5,3 3,9 5,2
Indicateurs d'Environnement
Terres arables (en % de la superficie totale) 2011 5,6 7,6 10,7 10,8Taux annuel de déforestation (%) 2000-2009 0,7 0,6 0,4 -0,2Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2011 10,2 23,0 28,7 40,4Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2009 0,0 1,2 3,1 11,4
Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: Mai 2013
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.
0
20
40
60
80
100
120
20
04
2005
20
06
20
07
2008
20
09
20
10
2011
20
12
Taux de mortalité infantile(Pour 1000 )
Mali Afrique
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
200
4
200
5
200
6
200
7
200
8
200
9
201
0
201
1
201
2
Taux de croissance démographique (%)
Mali Afrique
1
11
21
31
41
51
61
71
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Espérance de vie à la naissance (ans)
Mali Afrique
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
180020
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
RNB par Habitant $EU
Mali Afrique
II
Annexe II : Tableau récapitulatif du portefeuille global de la Banque au Mali au 31 janvier 2014 (Millions UC)
PROJET Date
d'approbation
Date de
Signature
Date de Mise
en Vigueur
Date de
Clôture
Montant Montant
décaissé
(MUC)
Taux de déc. Statut
risque
Note de
performance approuvé
(MUC)
Programme Développement de
l’Irrigation Bassin Bani et Sélingué 27.05.2009 17.06.2009 12.11.2009 31.12.2016 44.00 8.63 19.61%
Non PP /
Non PPP 2.43
Projet de Développement Production
animales Kayes Sud 18.04.2009 17.05.2007 14.11.2007 31.12.2014 15.00 7.30 48.66%
Non PP /
Non PPP 1.97
Projet Appui Filière Coton-Mali 29.11.2006 01.02.2007 23.01.2008 31.12.2014 10.00 3.96 39.59% Non PP /
PPP 2.16
Projet Gestion Durable Bétail
Ruminant Mali 25.01.2006 16.10.2006 18.01.2008 31.12.2013 5.32 3.38 63.56%
Non PP /
Non PPP 2.16
DEVELOPPEMENT RURAL (4) 74.32 23.27 31.31% 2.18
Route Urbaine Bamako 27.09.2010 14.10.2010 15.03.2011 31.12.2013 12.00 7.77 64.82% Non PP /
Non PPP Pas noté
TRANSPORT (1) 12.00 7.77 64.82%
Projet AEPA Gao, Koulikoro et
Ségou 11.06.2008 30.07.2008 06.02.2009 31.12.2014 32.73 9.25 29.85%
Non PP /
Non PPP 2.08
Projet Appui au Plan GIRE 07.01.2010 28.05.2010 22.10.2010 30.06.2013 1.68 0.61 36.49% PP / Non
PPP 1.68
EAU & ASSAINISSEMENT (2) 34.41 9.86 28.65% 1.88
Projet Appui Développement
communautaire 03.05.2006 02.06.2006 30.10.2006 31.12.2012 15.00 12.29 81.97%
Non PP /
Non PPP 2.45
Aide humanitaire d’urgence 12.07.2012 06.09.2012 06.09.2012 30.11.2012 0.65 0.65 100%
No
Supervisio
n
SOCIAL (2) 15.65 12.95 82.73% 2.45
Etude Interconnexion Guinée- Mali 12.01.2011 02.06.2011 19.11.2012 30.06.2014 0.83 0.0 0%
No
Supervisio
n
Plan Investissement SREP 15.11.2011 24.01.2012 24.01.2012 30.09.2013 0.13 0.13 100%
No
Supervisio
n
ENERGIE (2) 0.96 0.13 13.64%
Programme d’Urgence d’appui à la
reprise économique 08.05.2013 10.05.2013 21.10.2013 31.07.2014 40.00 40.00 100%
No
Supervisio
III
n
Projet d’appui à la gestion
économique 01.07.2013 26.11.2013 26.11.2013 30.12.2018 9.97 0.0 0%
MULTISECTEUR (2)
TOTAL PORTEFEUILLE ACTIF
(12) 193,15 107.2 55.52%
2,13
IV
Annexe III : Interventions des partenaires au développement dans le secteur
PROJET PARTENAIRE COUT ZONE/PERIOD
E
REMARQUES
PROJETS EN COURS
Projet Interconnexion des réseaux électriques Guinée-Mali « Etude de
liaison Fomi-Bamako »
BAD – WAPP et Gouv. Mali et Gouv. Guinée 2 138 millions FCFA 2013-2015 Electricité
Projet de réalisation de la ligne HT 63 kV Ségou-Markala-Niono 12 000 millions FCFA Electricité
Projet d’appui au secteur de l’énergie (PASE) Banque mondiale 120 millions US$ 2009-2014 Energie
Projet d’extension de la centrale BID de Balingué de 23 MW
supplémentaires
BID 197 000 millions FCFA 2013-2014 Electricité
Projet de réalisation de la Ligne électrique 225 kV Sikasso et Bamako BIMC-Exim Bank et Gouv Mali 100 millions US$ Electricité
Barrage hydroélectrique de Taoussa Fond Koweitien ; BID ; BOAD ; Fonds
Saoudien; OPEP ; BADEA ; BIDC ; Fonds
d’Abu Dhabi et Gouv Mali
130 Milliards FCFA Hydro- Electricité
Projet d’électrification villageoise par énergie solaire (PEVES) Phase 2 Inde 3 463 millions FCFA 2010-2014 Electricité villageoise
PROJETS NOUVEAUX et/ou EN PREPARATION
Projet SHER d’électrification rurale par les EnR SREP-Mali ; BM 57,9 millions USD 2014-2018 EnR multiples
Projet de mini hydro électricité SREP-Mali ; BAD 136,5 millions USD 2015-2019 Hydro électricité
Projet de de Réalisation de Centrale Solaire Photovoltaïque (20 MW) SREP-Mali ; SFI ; BAD 60 millions USD 2015-2018 Solaire
Projet de Réalisation de Centrale Solaire Photovoltaïque (33 MW) à
Ségou.
SCATEC SOLAR WEST AFRICA; SREP-
Mali.
58 ,3 Millions €
2014-2017 Solaire
Projet de construction du Barrage de Kénié Gouv. du Mali; SFI. 126,1 Millions € 2014-2018 Hydro- Electricité
Projet hydroélectrique de Gouina Mali, Mauritanie, Sénégal, Bank Import-Export
de Chine,
275 millions € 2014-2018 Hydro- Electricité
Projet de construction de la centrale de Markala Contour Global LLC-USA 27 300 millions CFA 2014-2017 Electricité
Réalisation d’une boucle haute tension autour de Bamako. Gouv.Mali; Société China Machinery
engineering Corporation
53 375 millions CFA 2015-2017 Réseau
Centrale solaire de 50 MWC à Kita R20 62 Milliards CFA 2014-2016 Solaire
Centrale solaire de 50 MWC à Sikasso XON 122 Milliards $ 2014-2016 Solaire
Source : DNE, Février 2014
V
Annexe IV : Carte de la Zone de couverture du Projet
(Source : http://hdrstats.undp.org/fr/pays/profils/MLI.html)