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Nolan 5 ème Hygiène et maladies au Moyen Age Année 2009-2010 Une rue au moyen âge

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Nolan 5ème

Hygiène et maladies au Moyen Age

Année 2009-2010

Une rue au moyen âge

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SOMMAIRE

1. Introduction 1 2. L’hygiène dans la ville médiévale 1

A. Les ordures 1 B. Les latrines 2

C. L’accès à l’eau 2

D. Les bains 3

E. L’hygiène dentaire 3

3. Les médecins 3 A. La médecine cultuelle 4 B. La médecine profane 5

C. La médecine raisonnée 5

o Les saignées 6 o Les plantes médicinales 6

D. D’autres traitements pratiqués au Moyen-âge 9

o Les clystères 9 o Les ventouses 9

o Les amputations et les cautérisations 9

o Les potions, pommades et sirops 10

o Les autres domaines 10

o L’accouchement 10

o Le métier d’arracheur de dents 10

E. L’évolution des locaux de la médecine 11

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o Naissance des facultés 11

o Les Hôtel-Dieu 11

4. Les maladies 12 A. La lèpre 12

B. La peste 12

5. Conclusion 15

LEXIQUE 16 SOURCES UTILISEES 17 Fiche d’auto-évaluation 18

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1. Introduction.

L’hygiène reste la principale règle à respecter pour éviter les maladies contagieuses et virales. En effet, l’hygiène n’est pas seulement synonyme de soin, propreté, l’hygiène c’est aussi la partie traitant des règles et des conditions d’existence nécessaires pour préserver la santé. Or, le Moyen-âge est souvent associé à pauvreté, misère, saleté, épidémies… Comment est perçue la notion d’hygiène au Moyen-âge ? Quelles sont les avancées médicales et comment cette période de l’Histoire fait-elle face aux maladies ?

2. L’hygiène dans la ville médiévale.

Du onzième au treizième siècle, suite à la hausse démographique, de nombreux paysans quittent les campagnes pour s’installer dans les villes. Les gens de la ville, de plus en plus nombreux, s’entassent dans des maisons collées et dans des rues étroites.

A. Les ordures :

C'est l'époque du "tout-à-la rue" :

En effet, dans les villes, les déchets et les excréments sont évacués par une rigole au milieu de la rue, alors que dans les villages, les tas de fumier sont sous les fenêtres ou à côté d’un puits. Les mauvaises odeurs et les germes se propagent dans la maison.

Les ordures sont également jetées dans les cours d’eau qui deviennent de véritables égouts

Quelques aménagements vont cependant être effectués :

� Ne pouvant plus supporter l'odeur, en 1185 Philippe Auguste ordonne de paver les rues principales et crée des canaux et fossés centraux pour nettoyer certains quartiers.

� Au XIIIème siècle, il existe des Règlements pour remédier au manque d'hygiène :

paver les rues, nettoyer une fois par semaine devant sa maison et ne pas laisser trainer les ordures et les déchets.

� Dans tous les quartiers, des puits, où chacun doit déverser ses immondices appelés

"trou punais" sont créés et en 1343, Charles V construit des fossés d'évacuation couverts pour éviter les odeurs.

Mais malgré tous ces aménagements et ces mesures, les gens ne respectent pas les Règlements !

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A cette époque, les gens pensent que c'est l'odeur des déchets qui rend les gens malades. Ils ne se rendent même pas compte que ces ordures grouillent de bactéries...

Seuls les cochons qui vivent librement dans la rue nettoient la ville en mangeant les ordures !

B. Les latrines*:

A cette époque, le pot de chambre, qui est apparu sous les

romains, est encore de rigueur et on fait ses besoins parfois

devant tout le monde !

De nombreuses maisons ont des lieux d'aisance placés au grenier

(toilettes) qui s'écoulent dans le ruisseau au milieu de la rue.

C. L’accès à l’eau :

L’eau est une denrée rare qui exige la corvée quotidienne à la fontaine ou au puits. Les rivières servent à la fois de source d’eau et d’égout. Les villes ne possèdent ni aqueducs ni égouts. A paris : Ce sont les religieux qui prennent en charge la construction d'aqueducs et de fontaines. Ainsi à la fin du XIIe siècle, deux nouveaux aqueducs sont construits : Celui de Pré-Saint-Gervais et celui de Belleville. Ces aqueducs alimentent pour la première fois plusieurs fontaines publiques. Paris compte alors 18 fontaines.

Cependant, le ravitaillement demeure étroitement lié au fleuve et aux puits. Il existe une corporation de porteurs d'eau, active jusqu'à la fin du XIXe siècle, qui approvisionne les maisons en eau de Seine. De même, on recueille l'eau de pluie. Pendant des siècles, l'écoulement des eaux sales se fait par simple ruissellement. Les eaux ménagères sont déversées dans les rues - dont quelques unes seulement sont pavées - et s'accumulent pour former des mares putrides.

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Les citoyens prennent conscience de la nécessité d'évacuer les immondices hors de la ville, sans pourtant faire le lien avec les redoutables épidémies qui sévissent régulièrement. Il faut ouvrir des fossés à ciel ouvert pour évacuer les eaux : ce sont les premiers égouts. L'air de Paris est chargé d'odeurs pestilentielles, les rues sont envahies par la boue. En 1370, Hugues Aubriot, prévôt des marchands, fait construire le premier égout couvert rue Montmartre.

D. Les bains :

Si les notions d’hygiène ne sont pas acquises au moyen âge, la population accorde de

l’importance au bien être corporel :

On se baigne beaucoup en ville. Les bains publics ou étuves* permettent aux hommes de se retrouver et de se détendre dans un réel lieu de plaisir. On en dénombre 25 pour 250 000 habitants, à Paris en 1292. Mais petit à petit, les bains publics deviennent des lieux mal fréquentés... En ville, on se parfume, on se coiffe, et il existe des blanchisseurs.

E. L’hygiène dentaire :

Le dentifrice était fabriqué à base de plantes. Cette poudre, réservée aux riches, était considérée comme un luxe car l'hygiène dentaire était inexistante. Les gens se rafraîchissaient l'haleine avec de la coriandre ou des grains de cumin. En conclusion, au Moyen-âge les gens étaient propres mais la notion d’hygiène n’existait pas.

3. Les médecins. Au Moyen-âge, la médecine n’est pas encore très développée. On ne sait pas très bien soigner les maladies.

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Les épidémies sont nombreuses car l’eau est souvent polluée par l’ensemble des déchets des habitants des villes et des campagnes.

Il n’y a pas d’eau courante dans les maisons et les gens boivent un peu n’importe quelle eau. Les ordures jonchent les rues, et les bactéries prolifèrent.

La notion de « médecin » est différente de celle que l’on connaît de nos jours. En effet, au Moyen- âge, on considère Dieu comme le médecin divin qui envoie la maladie ou la guérison selon sa volonté. On distingue alors différentes catégories de médecines :

A. La médecine cultuelle :

La médecine cultuelle est la continuation du culte des dieux païens comme Esculape (dieu grec élevé par un centaure administrant des potions bienfaisantes ; il devint rapidement un bienfaiteur universel). C’est une médecine pratiquée par les membres du Clergé.

Les malades, quelle que soit leur maladie, se rendent dans une basilique où ils peuvent séjourner plusieurs mois. Ils pensent que le Saint, médecin du corps et de l’âme, peut alors les guérir par des miracles en apparaissant dans leurs rêves.

Ils allument des cierges autour du tombeau du saint guérisseur toute la nuit. Les malades veillant dans l’église, souvent fatigués, ont de saintes apparitions ayant la pouvoir de guérir. Les principaux remèdes reposent sur le tombeau et ce qui l’entoure :

o la poussière du tombeau guérit toutes les maladies.

Les fidèles récupèrent cette poussière en grattant les tombeaux. La poussière est mélangée à de l’eau ou du vin, puis bue.

C’est le prêtre qui la distribue et elle peut être emportée dans des petites boîtes.

Le corps humain selon les médecins religieux.

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o le voile du tombeau

Il a le pouvoir de guérir la douleur des lèvres quand on le touche avec la bouche, il a le pouvoir de redonner la vue quand on le frotte sur les yeux malades.

o les cierges

Ils ont un pouvoir de guérison grâce à l’huile et à la mèche brûlée.

o l’autel

C’est un lieu sacré et le contact de celui-ci avec de l’eau ou du vin donne à ses derniers un pouvoir de guérison.

o la grille de bois de l’église

Elle a aussi un pouvoir de guérison.

B. La médecine profane :

Cette médecine repose sur les médecins profanes qui sont bannis par la religion, les devins, les sorciers, excommuniés par l’église : les rebouteux* et les ermites qui jouissent d’une grande popularité. Ils guérissent les malades par des breuvages à base de plantes. Mais la médecine profane est très critiquée à cette époque et bientôt, les sorciers et les devins seront brûlés vifs par l’Eglise

C. La médecine raisonnée :

Tandis que les prêtres pratiquent la médecine religieuse, des personnes comme les moines tentent de transmettre les œuvres scientifiques d’Hippocrate et Galien. Ces moines vont retranscrire, avec quelques modifications, les écrits anciens se trouvant dans leurs bibliothèques. Ils vont les lire, les étudier, les recopier et surtout appliquer cet art médical auprès de ceux qui en ont besoin. Malgré toutes les interdictions et tout leur intérêt pour les sciences, ils sauvent le patrimoine médical des médecins antiques.

Suivant l’enseignement des Grecs, les médecins du Moyen-âge soutiennent que le corps contient quatre humeurs :

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o Le sang : Humeur plus ou moins chaude qui commande les passions et le comportement

o La lymphe : Liquide organique incolore comparable au plasma sanguin. o L’atrabile : Humeur noire de la rate à qui on attribue les accès de tristesse. o La bile : Liquide sécrété par le foie, humeur liée aux manifestations de colère.

Ces humeurs sont chaudes ou froides. On utilise des traitements pour bloquer certaines humeurs ou pour en favoriser d'autres. Deux types d’intervention constituent la base pour le traitement des maladies : la saignée et l’utilisation d'herbes et de plantes.

o Les saignées :

Elles consistent à provoquer l’évacuation d’une certaine quantité de sang. Elles se pratiquent par l’ouverture d’une veine et par l’application de sangsues sur le corps pour qu’elles sucent le sang, débarrassant ainsi le corps de ses impuretés. Elles sont pratiquées par les barbiers. Ces personnes, à l’origine, coupent seulement la barbe mais avec le temps, elles sont devenues chirurgiens. Efficaces pour les problèmes de goutte*, les saignées affaiblissent plus qu’elles ne guérissent le malade dans les autres cas.

o Les plantes médicinales :

Au Moyen-âge on a une bonne connaissance des plantes que l’on utilise dans les tisanes, décoctions, cataplasmes*... Les médecins en prescrivent souvent. Les moines en développent

l’utilisation en créant les premiers jardins botaniques et pharmaceutiques.

Certaines plantes agissent sur les humeurs.

On utilise l’écorce de saule pour traiter la fièvre. Or l’écorce

de saule contient un ingrédient que l’on connaît bien et que

l’on utilise encore de nos jours soit l’acide acétylsalicylique

plus connue sous le nom de l’aspirine.

L’écorce de saule

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La consoude aide les os cassés à se ressouder.

L'achillée appliquée sur les blessures arrête les hémorragies*.

La marjolaine en cataplasme* apaise les contusions et les œdèmes*.

L’achillée

La marjolaine

La consoude

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Contre la fièvre.

On considère l'eau de mélisse comme un élixir magique réservé aux maladies graves ; excellent remède contre la fièvre, elle fait transpirer.

En raison de la forme de ses feuilles évoquant des poumons, la bourrache est utilisée contre les maladies de poitrine.

Plante purgative, l'armoise a pour effet de débarrasser le système digestif des vers. Elle est aussi efficace contre les parasites tels que les poux.

La mélisse

La bourrache

L’armoise

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Bonne à tout faire.

Le pyrèthre à l'odeur forte est utilisé contre les insectes, les migraines et au moment des accouchements.

D. D’autres traitements pratiqués au Moyen-âge :

o Les clystères : les clystères, ou lavements, sont réalisés par les médecins. Ils consistent à envoyer de l’air par l’anus pour dégager les intestins.

o Les ventouses : elles sont utilisées par les médecins. Après les avoir chauffées, on les place sur le corps pour attirer les « mauvaises » humeurs.

o Les amputations et les cautérisations :

Les amputations sont une forme embryonnaire de chirurgie jugée indigne des médecins et donc pratiquée par les barbiers. Cela consiste à couper un membre abîmé (souvent dans le cas de gangrène*)

Le pyrèthre

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Pour éviter l’infection, on cautérise : Au début du Moyen-âge, on utilise de l’huile bouillante peu efficace. Plus tard, on utilise un cautère, tige de bois chauffée au feu.

o Les potions, pommades, sirops...

Ils sont fabriqués par les apothicaires (ancêtres des pharmaciens). Ces médicaments, destinés à rééquilibrer les humeurs, sont composés d’ingrédients appartenant aux trois régimes : animal, minéral, végétal. Dans ces mélanges, il est fréquent que l’on rajoute des pierres précieuses (en raison de leurs fonctions « magiques »). De plus, elles servent à améliorer l’aspect des remèdes (d’où l’expression « dorer la pilule »).

o Les autres domaines : les bains et les régimes alimentaires (diètes) font également partie des prescriptions courantes de l’époque, ainsi que l’exercice physique.

o L’accouchement n’est pas l’affaire des médecins mais des sages-femmes. Les forceps sont connus depuis l’antiquité.

o Le métier d’arracheur de dents :

Ce métier existe mais il n’a aucun lien avec les médecins. Un dentiste ambulant, arrêté sur la place du marché ou le barbier du quartier arrachent les dents cariées, sans anesthésie et avec des moyens qui nous feraient frémir ! Au-delà de trente ans, bien des gens sont totalement édentés.

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E. L’évolution des locaux de la médecine :

o La naissance des facultés de médecine :

La fondation d’universités dans tout l’Occident chrétien va stimuler les échanges avec le monde Musulman et créer les conditions d’un renouveau général du savoir. La première école de médecine ouvre à Salerne (Italie) au Xème siècle. Elle accueille des médecins Juifs, des Chrétiens de Syrie, qui font le lien avec le monde Musulman, où de réels progrès médicaux ont été réalisés. On leur doit la traduction de l’arabe au latin et des textes « perdus » des auteurs de l’Antiquité. Tous les grands médecins du XIIème siècle ont étudié à Salerne dans la tradition Galénique. Puis des universités vont se créer aussi dans des grandes villes de France (Montpellier, Reims, Lyon...) permettant au savoir de se répandre.

o Les Hôtels Dieu :

Un autre progrès essentiel de la médecine au Moyen-âge est l’apparition d’établissements hospitaliers. Grâce à la richesse de l’Eglise et à la générosité des catholiques de l’époque, les hospices, « Hôtels Dieu » apparaissent. Tout d’abord ils sont destinés à l’accueil des pèlerins, pauvres, femmes enceintes, orphelins, incurables... tous ceux qui ont besoin d’aide ou qui ne sont pas « en bonne santé ».

L’accueil donne droit à un bain de pieds, un bol de soupe, un lit (en commun), plus

un peu d’argent aux nécessiteux. A cause des nombreuses épidémies et de l’obligation qui est faite aux évêques de s’occuper des victimes, ces établissements se multiplient, s’agrandissent et recentrent leur activité sur les malades.

Ainsi au XII siècle on construit l’immense « Hôtel Dieu » de Lyon pour accueillir les malades. Les autres pensionnaires sont redirigés vers un autre établissement : la « charité ». Dès lors, les plus grands médecins vont venir travailler en ces lieux. L’hôpital est né, même s’il présente encore de nombreux défauts : de grandes pièces mal chauffées au plafond

Cours dans une faculté de médecine

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volontairement trop haut pour éloigner les fumées des malades, des lits à plusieurs places et des malades atteints de maladies différentes mélangés ...

4. Les maladies.

Au Moyen-âge, les gens vivent sous la menace constante de la famine. L’alimentation du peuple étant basée essentiellement sur la récolte de céréales, les années de mauvaises récoltes provoquent inévitablement des périodes de famine. Comme les sources d’approvisionnement et les réserves sont inexistantes, les gens meurent alors par milliers. La sous-alimentation et le manque d’hygiène ouvrent alors la voie aux maladies ainsi qu’aux épidémies. La lèpre et la peste noire sont les plus connues.

A. La lèpre, une des plus anciennes épidémies.

La lèpre est une maladie infectieuse chronique due à une bactérie touchant les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses*, et provoquant des infirmités sévères.

La lèpre fait des ravages énormes à cette époque. Les lépreux sont considérés comme déjà morts. Dès qu’un présumé lépreux se présente, le prêtre l’accueille chez lui. Peu après, une cérémonie mortuaire a lieu avec à la place du mort sous le drap noir, le lépreux. Après l’avoir béni et donné des offrandes, le peuple se rassemble sur le parvis, le prêtre donne au lépreux une cliquette, des gants, une écuelle et lui dicte la conduite à suivre. Puis le prêtre plante une croix et un tronc destiné aux offrandes devant sa hutte. Aucun remède n’étant connu, on se contente de soigner son

âme et de l’isoler.

Redoutés et exclus, les gens atteints de la lèpre vivent un véritable enfer. Ce sont les grands exclus de la société médiévale. On leur jette de loin leur nourriture.

Ils sont frappés par de nombreux interdits. En voici quelques-uns.

o Ne plus entrer dans les églises, les moulins, les tavernes, les fours ou autres lieux publics

o Ne plus se laver les mains, le corps ou ses vêtements dans les fontaines, les ruisseaux, les rivières qui servent aux habitants.

o Ne plus toucher les enfants ou se laisser toucher par eux, ni leur donner des objets trouvés

o Ne plus toucher aux gens lorsque l’on mendie pour vivre o Porter des habits de lépreux et signaler sa présence en se déplaçant avec une crécelle o Ne pas toucher les aliments que l’on achète o Se placer au-dessous du vent pour parler aux gens afin d’éviter de les contaminer

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B. La peste :

Les rues jonchées de déchets amènent la prolifération des

rats et de son parasite, la puce, porteuse du bacille de la

peste. Ainsi, le manque d’hygiène parfois doublé d’une

période de famine offre un terrain propice à la

propagation d'épidémies

La peste peut être bubonique ou pulmonaire.

o Peste bubonique :

Fièvre, douleurs musculaires et articulaires, maux de tête et fatigue importante, augmentation

de la taille des bubons (ganglions) qui deviennent douloureux et sensibles.

o Peste pulmonaire :

Même symptômes que la peste bubonique mais elle survient lorsque le bacille atteint les poumons.

Médecin en tenue anticontamination

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En 1348, la peste noire, pandémie de peste bubonique, originaire d’Asie est la plus meurtrière de toutes. On estime à 25 millions le nombre de morts. On meurt en trois jours et les condamnés sont libérés pour ramasser les cadavres, par charrettes entières précédées de clochettes. La panique envahit la population Tout le monde se méfie des voisins qui sont susceptibles d’être porteurs de la terrible maladie. Les animaux sont tués. Plusieurs quittent les villes pour se diriger dans les campagnes où ils traversent, en chemin, des villages aux volets fermés et aux fermes abandonnées. Dans les hôpitaux, les médecins ne s’approchent plus des malades. Ils s’aspergent de vinaigre.

Les crises d’hystérie envahissent la population, certains allant jusqu'à se flageller en public pour faire pénitence afin que Dieu les épargne. Pourtant ceux qui ne sont pas morts de la peste meurent de la famine qui s’ensuit. Comme pour le reste, les saignées et les lavements sont les seuls remèdes prescrits. Quant à la cause de l’épidémie, elle est attribuée à la conjonction de trois planètes au début de l’année.

5. Conclusion Au Moyen-âge, suite à la hausse démographique, les gens s’entassent dans les villes. De nombreux problèmes de salubrité vont alors se poser : c’est l’époque du « tout à la rue », ordures, excréments évacuation des eaux usées. Bien que quelques aménagements soient réalisés dans les villes, la population va se retrouver confrontée à de terribles épidémies. Trois types de médecine se pratiquent à l’époque : la cultuelle, la profane et la raisonnée. Divers traitements sont utilisés mais l’avancée médicale ne permet d’endiguer les épidémies. Le Moyen-âge est marqué par de longues périodes de maladies, souffrance et mort. La notion d’hygiène en tant que salubrité n’est pas acquise et les maladies se propagent sans que la population ne fasse le rapprochement. Cependant les moines pratiquant la médecine raisonnée vont poser les bases de la médecine future, la création de facultés de médecine et d’Hôtels-Dieu constitue les premières pierres posées de la connaissance scientifique du corps humain, de la recherche, de la médecine, de la chirurgie, de la santé publique et de la création d’hôpitaux et de divers centres de soin.

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LEXIQUE

Les latrines : Nom féminin employée au pluriel, lieu d'aisances, les toilettes.

Étuve : Bains publiques.

Cultuelle : relative au culte.

Goutte : Terme employé en médecine : Maladie due à un excès d'acide urique et affectant les articulations

Gangrène : Terme employé en médecine : En l’absence d’apport d’oxygène les tissus

meurent, puis se putréfient. Hémorragies : Terme employé en médecine : Perte de sang très importante. Œdème : Terme employé en médecine : Un œdème correspond au gonflement d'un organe

ou d'un tissu dû à une accumulation ou un excès de liquides séreux dans le tissu conjonctif.

Rebouteux : familièrement celui qui soigne les luxations, les entorses, les fractures, etc. par

des moyens non-officiels, avec des breuvages de plantes. Cataplasme : Terme employé en médecine : emplâtre appliqué sur une partie du corps pour

lutter contre une inflammation.

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SOURCES UTILISEES

Les sites utilisés : http://membres.lycos.fr/medievales/docu/15malad_fichiers/malad_00.html http://viedechateau.iquebec.com/sante.htm http://lartdesmets.e-monsite.com/rubrique,l-hygiene-au-moyen-age,295440.html