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CENTRE DE DEMOUSTICATION / CENTRE DE DEMOUSTICATION / LUTTE ANTIVECTORIELLE LUTTE ANTIVECTORIELLE
(Conseil Général/ARS)(Conseil Général/ARS)
Lien social et santé environnementale à la Martinique : Exemple de la dengue au quartier Roches Carrées
(Commune du Lamentin) Résultats préliminaires*
1ère journée professionnelle Santé Environnement de la Martinique
24 Novembre 2011 - Palais des Congrès de Madiana
Renélise PELAGIE MOUTENDA
Chargée de Communication Sociale
* Master en Communication Sociale UQTR/Canada (en cours)
Poursuivre l’exploitation fine de toutes les données Dépôt définitif en correction et validation Universitaire (UQTR/Canada)
Retro-information des résultats de la recherche. Destinataires : Habitants des quartiers ayant participés aux entretiens, notamment RC (y compris personnes ressources). Echanges ouverts pour connaître leur avis.
- Service de Démoustication/LAV (le personnel)
- Institutions: CG / ARS / MairiesValorisation des résultats
- Diffusion dans la sphère publique Application aux actions du Service en lien avec les partenaires.
Préambule
Lien social et capital social : Définition
Le lien social : notion souvent citée mais rarement définie. Désigne des réalités multiples qui vont de l’ensemble des relations entretenues avec sa famille, ses amis, ses collègues ou ses voisins jusqu’aux mécanismes collectifs de solidarité, de relations sociales qui s’organisent autour d’un consensus en vue de maintenir un minimum de cohérence et de cohésion au sein d’une collectivité.
Notion appréhendée par la tradition sociologique au 19ème siècle face aux bouleversements que traversaient les sociétés européennes.
La question du lien social s’est vraiment développée dans les années 1990 au niveau international avec les débats qui entourent les réflexions sur le capital social.
Le capital social désigne du point de vue collectif, le degré de coopération, de réciprocité et de confiance qui caractérise une société. Réseaux de relations sociales qui peuvent donner accès à des ressources et du soutien aux individus et aux groupes.
Sources : Corriveau, Laplante (1999) ; Cusset (2007) ; Santé Canada
Contexte /ProblématiqueContexte : Epidémies dengue récurrentes en Martinique depuis 1995. 18 000 cas en 2007 (4 décès) ; 42 000
cas en 2010 (17 décès).
Problématique de recherche (schéma ci-dessous) :
Transmission messages, mise en place d’actionsFaible implication
ProblématiqueQuestion : Quels sont les éléments de résistance des habitants
du quartier Roches Carrées (Martinique) aux activités de prévention contre la dengue ?
Contenants non protégésRoches Carrées/Lamentin
MéthodologieEtude exploratoire et qualitative (naturaliste).Approche compréhensive (Etude de cas).
Zone principale d’étude : quartier Roches Carrées (Le Lamentin). Cas à l’étude : Habitants du quartier RC Bas.
Groupe contrôle : quartier Fond Bernier (Schœlcher).
Choix des zones : indices larvaires, cas de dengue, degré d’implication des habitants.
3 concepts clés :
Résistance - Participation – Communication
Méthodologie
Roches Carrées (Lamentin)Zone principale d’étude
Fond Bernier (Schœlcher)Groupe contrôle
Non participatifs, non impliquésContenants non ou mal protégés
Participatifs, impliquésContenants bien protégés
Critères de sélection des participants
Résider dans le quartier depuis + d’un an*
Etre âgé entre 18 et + de 65 ans
CSP : agriculteur exploitant - artisan, commerçant, chef d’entreprise - cadre, profession libérale - profession intermédiaire - employé - ouvrier - scolaire/étudiant -retraité et pré
retraité - Autres sans emploi
Langue d’usage : français et/ou créole
Situation familiale : célibataire – marié (e) - Veuf (ve)
Personne ressource et/ou leader d’opinion
* Epidémie dengue 2007. Début de la recherche : Avril 2008.
Méthodologie
Principaux supports d’entretien : Guide d’entrevue (47 questions et sous questions) :
Grille d’observation des comportementsJournaux de bord, carnet de notes.
Instruments de collecte des données : * entretiens individuels, * entretiens de groupe,
* observation participation.
Méthodologie
Roches Carrées (Lamentin)
Zone principale d’étude
Fond Bernier (Schœlcher)
Groupe contrôle
Nombre de participants
24 13
Entretiens individuels 18 dont 2 pr* 1 pr
Entretiens de groupe 1 (7 part. dont 1 pr) 2 (G1=8 / G2=4)
Autres rencontres + de 80 + de 90 (dont 6 PR, le maire)
Composition du corpus humain
Résultats préliminairesAnalyse de contenu + observation participation Elément significatifs
Facteurs de RESISTANCE NON IMPLICATION
Roches Carrées (Le Lamentin)Étouffé par un processus d’individualisation «chacun pour soi, chacun chez soi ! ». Lien social, maillon faible dans l’instauration d’une cohésion de quartier. conflits entre voisins, solidarité sectorielle. Peu d’esprit associatif. Activités proposées par Foyer rural mais mobilisation moindre «Je participe sans participer !». Environnement peu favorable à l’épanouissement du lien social et du capital social.
Fond Bernier (Schœlcher) S’épanouit dans une diversité d’activités soutenue par une cohésion sociale, une grande solidarité, esprit de partage. Émulation amenée par un dispositif de référents de quartiers et une vie associative (noyau actif). Environnement favorable à l’épanouissement du lien social et du capital social.
Variables individuelles
- Croyances- Valeurs- Attitudes et comportements- Habiletés- Connaissances sur les moustiques et la dengue
• Contexte environnemental,
• Dynamique sociale,
• Interrelations entre habitants et agents Démoustication/LAV,
• Interrelations entre habitants et Maire / Mairie,
• Interrelations entre habitants, mairie, association et Démoustication /LAV.
Variables liées au contexte environnemental et social
Points communs entre les deux zones
Bien qu’il y ait une nette différenciation en matière d’implication entre les deux quartiers,
des similitudes demeurent conséquentes :- Importance de la santé aux yeux des habitants,- Amotivation, motivation extrinsèque,- Faibles acquis théoriques sur les moustiques et la dengue,- Problèmes d’hygiène et d’assain., faille dans les gestes écolo.,- Sentiment d’appartenance au quartier,- Espaces d’échanges,- Solidarité,- Dialogue de proximité entre maire et administrés- Référents de quartiers,- ……
Pertinence car les données confirment une situation-problème sur RC pouvant avoir de graves conséquences sur la santé ; liées aux gestes non ou mal posés mais aussi et surtout au contexte environnemental et social dans lequel l’habitant évolue.
Facettes peu connues du phénomène étudié : lien social et capital social. L’altération du lien social et du capital social conduisent à une amotivation, où l’implication ne connait aucun facteur facilitant.
Orientation nouvelle : portée sociale du phénomène étudié. Les solutions de lutte anti moustiques étant encore perçues et vécues comme seulement mécaniques ou chimiques.
Piste de réflexion : Réfléchir (de manière collégiale) sur ce qui pourrait être fait pour développer le lien social et le capital social d’une collectivité. Penser leur développement non comme un « but » politique mais comme une ressource parmi d’autres, pouvant aider les décideurs à réaliser leurs objectifs (notamment dans une optique de développement durable en santé). sources : Bulletin de recherche sur les politiques de santé n°12/Canada
Conclusion