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, , VOLUME XX NUMÉRO 5 LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011 MONDE ISRAËL/ PALESTINE Libération de Shalit Page 5 QUÉBEC PROMOTION DU TOURISME Labeaume critiqué Page 6 RECHERCHES MÉDICALES Sous influence Page 6 CULTURE scène jazz Clarendon à vendre Page 7 SPORTS kebs Championnat en vue Page 8 L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval Rabéa Kabbaj Rabé[email protected] Libye — Alors que les photos et les vidéos amateurs mon- trant l’ex dictateur Mouammar Kadhafi lynché ont circulé en boucle dans les médias depuis jeudi dernier, la question de savoir s’il fallait diffuser des images d’une telle violence ne fait pas l’unanimité. P our François-Bernard Huyghe, chercheur asso- cié à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) de Paris, la diffusion de ces images rend compte d’une «com- plaisance dans l’horreur qui ne se justifie peut-être pas.» Il note également une différence de trai- tement par les médias, de la vio- lence, en fonction de la nouvelle dont il s’agit. «Il y a un traitement très inégalitaire. On va plus faci- lement montrer par exemple un Irakien qui se fait tuer qu’un G.I américain mort», a-t-il considéré. À ses yeux, ces images vio- lentes n’en demeurent pas moins des images riches en significa- tions. «Ces images sont redou- tables car la crudité de l’horreur a un sens politique très fort: Kadhafi a été salement lynché par une foule en colère, même si on sait qu’il y a des raisons pour cela et qu’il a fait tuer beaucoup de monde.» Selon M. Huyghe, les vi- déos amateurs du lynchage sont malgré tout des documents qui peuvent être considérés comme fidèles à la réalité. «Oui, il y a les facteurs techniques: ce sont des vidéos prises par des cellu- laires, les gens se bousculent. Mais c’est comme ça dans la réalité, pendant une scène de violence. Pourquoi un tel degré de violence ? C’est l’expérience séculaire de lynchage du maître. Nous sommes face à la conduite d’une foule en colère qui a vécu sous l’humiliation et l’oppres- sion. C’est une constante de la nature humaine dans des situa- tions similaires», a-t-il estimé. De son côté, Christian Ag- bobli, professeur de commu- nication à l’UQAM considère que la diffusion de ces photos participe de la course au scoop de la part des médias. Dans cette perspective, les journalistes ont su d’après lui tirer profit des in- tentions politiques des rebelles libyens. «Il y avait une volonté d’humiliation claire de la part du Conseil National de Transition (CNT). Les journalistes en ont profité dans leur course à l’in- formation la plus croustillante possible». M. Agbobli juge néanmoins douteux le choix qui a été fait - comme cela a été le cas pour la première photo signée Philippe Desmazes de l’AFP - de diffu- ser une photo capture d’écran de cellulaire. «En général, on doit diffuser qu’après avoir vé- rifié ses sources. Ça aurait très bien pu être une construction. Mais là, dans ce cas, on a paré à l’urgence pour montrer l’image avant, quitte à s’excuser par la suite», a-t-il soutenu. Il explique toutefois que c’est souvent le cas en situa- tion de crise, où il est toujours difficile pour les journalistes de ne pas avoir une perspective biaisée, selon le camp qu’ils ac- compagnent. «Les journalistes sont toujours les moins informés dans ces cas-là car, soit ils sont dans les fourgons de l’OTAN, soit dans ceux de Kadhafi, soit auprès des rebelles», a-t-il mis en évidence. M. Agbobli déplore d’ailleurs un certain manque d’impartialité des médias, qui n’ont pas remis en question les principes ayant mené à l’enga- gement de l’OTAN. «L’OTAN affirmait que son but était de protéger les civils. Or sitôt Kad- hafi tué, l’OTAN a annoncé son retrait pour la fin du mois. On voit donc très bien qu’il y a une convergence entre certaines puissances et certaines pratiques médiatiques», a-t-il fait remar- quer. Pour M. Agbobli, le traite- ment médiatique de la mort de Kadhafi correspond également à la personnalité mégalomane du dictateur déchu. «Les choix faits par les médias reflètent ceux de Kadhafi qui étaient toujours dans la mise en scène de sa personne.» Traitement médiatique de la mort de Kadhafi Fallait-il diffuser les images? Droits de scolarité Manifestants dans la rue Page 3 Photo Maxime Fouquette L’Anglais

L'Exemplaire Vol.XX No.5

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En une cette semaine : Fallait-il diffuser les images de la mort de Kadhafi ?

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Page 1: L'Exemplaire Vol.XX No.5

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VOLUME XX NUMÉRO 5 LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

MONDE

ISRAËL/PALESTINE

Libération de Shalit

Page 5

QUÉBEC

PROMOTION DU TOURISME

Labeaume critiqué

Page 6

RECHERCHES MÉDICALES

Sous influencePage 6

CULTURE

scène jazz

Clarendon à vendre

Page 7

SPORTS

kebs

Championnat en vue

Page 8

L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

Rabéa KabbajRabé[email protected]

Libye — Alors que les photos et les vidéos amateurs mon-trant l’ex dictateur Mouammar Kadhafi lynché ont circulé en boucle dans les médias depuis jeudi dernier, la question de savoir s’il fallait diffuser des images d’une telle violence ne fait pas l’unanimité.

Pour François-Bernard Huyghe, chercheur asso-cié à l’Institut de Relations

Internationales et Stratégiques (IRIS) de Paris, la diffusion de ces images rend compte d’une «com-plaisance dans l’horreur qui ne se justifie peut-être pas.» Il note également une différence de trai-tement par les médias, de la vio-lence, en fonction de la nouvelle dont il s’agit. «Il y a un traitement très inégalitaire. On va plus faci-lement montrer par exemple un Irakien qui se fait tuer qu’un G.I américain mort», a-t-il considéré.

À ses yeux, ces images vio-lentes n’en demeurent pas moins des images riches en significa-tions. «Ces images sont redou-tables car la crudité de l’horreur a un sens politique très fort: Kadhafi a été salement lynché par une foule en colère, même si on sait qu’il y a

des raisons pour cela et qu’il a fait tuer beaucoup de monde.»

Selon M. Huyghe, les vi-déos amateurs du lynchage sont malgré tout des documents qui peuvent être considérés comme fidèles à la réalité. «Oui, il y a les facteurs techniques: ce sont des vidéos prises par des cellu-laires, les gens se bousculent. Mais c’est comme ça dans la réalité, pendant une scène de violence. Pourquoi un tel degré de violence ? C’est l’expérience séculaire de lynchage du maître. Nous sommes face à la conduite d’une foule en colère qui a vécu sous l’humiliation et l’oppres-sion. C’est une constante de la nature humaine dans des situa-tions similaires», a-t-il estimé.

De son côté, Christian Ag-bobli, professeur de commu-

nication à l’UQAM considère que la diffusion de ces photos participe de la course au scoop de la part des médias. Dans cette perspective, les journalistes ont su d’après lui tirer profit des in-tentions politiques des rebelles libyens. «Il y avait une volonté d’humiliation claire de la part du Conseil National de Transition (CNT). Les journalistes en ont profité dans leur course à l’in-formation la plus croustillante possible».

M. Agbobli juge néanmoins douteux le choix qui a été fait - comme cela a été le cas pour la première photo signée Philippe Desmazes de l’AFP - de diffu-ser une photo capture d’écran de cellulaire. «En général, on doit diffuser qu’après avoir vé-rifié ses sources. Ça aurait très bien pu être une construction. Mais là, dans ce cas, on a paré à l’urgence pour montrer l’image avant, quitte à s’excuser par la suite», a-t-il soutenu.

Il explique toutefois que c’est souvent le cas en situa-tion de crise, où il est toujours difficile pour les journalistes

de ne pas avoir une perspective biaisée, selon le camp qu’ils ac-compagnent. «Les journalistes sont toujours les moins informés dans ces cas-là car, soit ils sont dans les fourgons de l’OTAN, soit dans ceux de Kadhafi, soit auprès des rebelles», a-t-il mis en évidence.

M. Agbobli déplore d’ailleurs un certain manque d’impartialité des médias, qui n’ont pas remis en question les principes ayant mené à l’enga-gement de l’OTAN. «L’OTAN affirmait que son but était de protéger les civils. Or sitôt Kad-hafi tué, l’OTAN a annoncé son retrait pour la fin du mois. On voit donc très bien qu’il y a une convergence entre certaines puissances et certaines pratiques médiatiques», a-t-il fait remar-quer.

Pour M. Agbobli, le traite-ment médiatique de la mort de Kadhafi correspond également à la personnalité mégalomane du dictateur déchu. «Les choix faits par les médias reflètent ceux de Kadhafi qui étaient toujours dans la mise en scène de sa personne.»

Traitement médiatique de la mort de Kadhafi

Fallait-il diffuser les images?

Droits de scolaritéManifestants dans la rue

Page 3Photo Maxime Fouquette L’Anglais

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UNIVERSITÉ2 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

E N B R E Fréseau

ArcticNetUne nomination

importante

L’astronaute, Julie Payette, nouvelle déléguée scienti-

fique du Québec à Washington, va promouvoir et développer des alliances pour le réseau Arc-ticNet. Établi à l’Université La-val, le réseau étudie les enjeux et les impacts des changements environnementaux dans l’Arc-tique canadien. Julie Payette va garder aussi ses fonctions dans le Corps des astronautes cana-diens. (E.D.)

gouvernance de l’UL

L’Université consulte

C’est le 27 octobre que le comité conjoint du

Conseil universitaire et du Conseil d’administration (CU-CA) entamera une consultation auprès de la communauté étu-diante. Les personnes intéres-sées auront jusqu’au 8 décembre pour remettre un texte sur leur vision de la gouvernance. Cette initiative a pour but d’amélio-rer l’efficacité de la structure de gouvernance. (E.D.)

sessions d’étéHausse des participants

Plus de 5000 étudiants ont participé aux 52 écoles et

universités d’été de l’UL lors de la dernière session estivale. Comparé à 2010, c’est une hausse de 12% des inscriptions. Proposant des formations de ni-veau baccalauréat ou maîtrise en mode intensif, les cours se sont majoritairement tenus sur le campus, mais aussi ailleurs dans la province, en Chine, au Mexique et au Panama. (E.D.)

recherche à l’ul

Jeune chercheur récompensé

Le docteur en physique de l’UL, Martin Bernier, a

remporté la semaine dernière un des prix Défi innovation 2011 du Conseil de recherches en sciences et en génie du Canada. C’est grâce à ses travaux de doc-torat dans le domaine des lasers optiques que le chercheur de 32 ans s’est vu récompensé. En ef-fet, les travaux de M.Bernier ont permis d’augmenter le registre de longueurs d’ondes des lasers à fibre. (E.D.)

Conférence sur les bracelets à hologrammes

Mise en gardeSarah [email protected]

Cité universitaire — Des étudiantes en kinésiologie ont mis en garde les Lavallois contre les nouveaux bracelets à hologrammes de la société Power Balance au cours d’une conférence tenue jeudi dernier.

Selon les quatre étudiantes en kinésiologie, peu d’uti-lisateurs comprennent le

vocabulaire scientifique employé par Power Balance.

D’après elles, en plus de berner les utilisateurs grâce à l’effet placebo, Power Ba-lance profite de la visibilité que donnent certains sportifs célèbres aux bracelets pour vendre plus de produits.

Ces bracelets ont été créés en 2006 par deux frères américains passionnés de sports compétitifs. Ils sont réalisés à partir d’un ho-logramme composé de cendre volcanique riche en ions négatifs pour rééquilibrer les ions positifs dans le corps, selon les fabricants.

Ainsi, les créateurs soutien-nent que les fréquences électro-magnétiques produites par le bra-celet interagissent favorablement avec le champ énergétique du corps humain; ce qui permettrait d’améliorer son équilibre, d’aug-menter sa force ou de soulager la fatigue musculaire.

Pour sa part, le professeur en kinésiologie, Angelo Tremblay, appelle à rester attentif. Pour lui, ce produit ne sera pas le dernier à faire l’objet de publicité menson-gère. «Malgré que la loi de pro-tection du consommateur impose de livrer une preuve des concepts scientifiques utilisés dans la publi-cité, beaucoup profitent de l’effet placebo pour vendre leurs produits et au moment où ils doivent payer une amende, ils ont déjà fait des millions de dollars», a-t-il affirmé.

De son côté, l’étudiante en science politique, Lysanne Légaré

a acheté le bracelet et l’a porté pendant deux mois. Elle a le sen-timent de s’être fait avoir. «Au début ça fonctionnait, mais après la douleur est revenue. En fait, le bracelet a juste une fonction d’in-fluence psychologique et je me suis fait arnaquer. 20$ pour un bracelet qui n’a pas d’autres effets que l’effet placebo, c’est quand même cher», a-t-elle indiqué.

Une étude appuie la thèse des kinésiologues

Toutefois, d’après une étude du «American Council on Exer-cice», une institution califor-nienne à but non lucratif, l’effet placebo expliquerait le bien-être ressenti par les utilisateurs du produit Power Balance. En effet, aucune différence dans l’aug-mentation de la performance chez les participants n’a été obser-vée au cours des tests physiques menés auprès de deux groupes portants soit un simple bracelet en caoutchouc, soit un bracelet à hologrammes en silicone.

Depuis un mois, les brace-lets à hologrammes ont fait leur entrée sur le marché québécois. Cédrik Ouellette, distributeur des bracelets pour Power Balance, af-firme qu’il en a déjà vendu 10 000 et que de plus en plus de clients connaissent les fonctions du produit préalablement à l’achat.

Parmi les acheteurs il y a beaucoup de jeunes sportifs, mais aussi des personnes âgées qui veulent rester actives dans la vie quotidienne.

«J’étais surpris que les bra-celets fonctionnent vraiment», a affirmé M. Ouellette qui en porte un lui-même.

Photo Sarah EnnemoserCédrik Ouellette, vendeur pour Power Balance, est

convaincu de l’effet positif sur son champ énergétique et son équilibre.

Anne-Sophie [email protected]

Cité universitaire — Avec 1000 tonnes de déchets produits par année sur le campus, le volet lavallois de la Semaine québécoise de réduction des déchets, qui s’est tenue du 17 au 21 octobre, prend tout son sens.

C’est ce qu’estiment les intervenants rencontrés à ce sujet. Mme Guy-

laine Bernard, la coordonnatrice des opérations en environnement et développement durable du Service des immeubles, considère qu’il y a place à l’amélioration.

L’un des principaux pro-blèmes, selon Mme Bernard, réside dans le mauvais tri des déchets par les étudiants. Certains contenants se retrouvent dans la mauvaise poubelle et ne sont pas recyclés.

La coordonnatrice explique que l’Université fait sa part en ce qui a trait au recyclage. «Ça va bien, parce que notre matière principale, le papier, est bien ré-cupérée», a-t-elle avancé. Elle reste toutefois critique face au re-cyclage des autres matières et du compostage.

Des 1000 tonnes de déchets produites à l’UL, environ 60 % sont non recyclables, alors que le papier, documents confidentiels inclus, compte pour près de 30%. Pour Mme Bernard, la solution n’est pas d’augmenter la quantité de matières recyclées, mais bien de diminuer la quantité totale de dé-chets produits. «Il faut réduire à la source», a-t-elle insisté.

Approcher les étudiantsMadame Nathalie Carisey,

présidente du Comité de dévelop-pement durable de l’Université, explique : «On veut surtout sen-sibiliser les étudiants qui vivent en appartement, pour réduire le volume des déchets.»

Le but de la Semaine québé-coise de réduction des déchets,

pour Mme Carisey, est d’organiser une «action concertée» à travers le Québec, afin d’obtenir plus d’im-pact concret auprès des gens. De nombreuses activités sont orga-nisées partout en province, aussi bien dans les écoles que dans les municipalités.

Néanmoins, la présidente du Comité de développement durable reste critique. «L’impact de la Se-maine est difficilement mesurable», a-t-elle estimé. Elle croit que c’est avec des activités ludiques que l’on parvient à faire prendre conscience aux gens de l’importance de la réduction des déchets.

Sensibiliser à l’annéeLe vice-président aux opéra-

tions et au développement de Re-cyc-Québec, M. Jeannot Richard, souligne que la sensibilisation vise deux publics, soit les grandes en-treprises et les citoyens. «Ce n’est pas facile de trouver une mesure juste de l’efficacité», a-t-il observé.

La Semaine québécoise de réduction des déchets s’inscrit dans une stratégie plus large de sensibilisation. Tout au long de l’année, des mesures ciblant des publics précis sont mises en place par Recyc-Québec, comme l’a pré-cisé M. Richard. «Ce sont des pe-tites mesures qui font que les gens et les entreprises changent leurs habitudes», a-t-il indiqué.

Chaque année, 13 millions de tonnes de matières résiduelles sont produites au Québec. «Il y a une corrélation forte entre la pro-duction des matières résiduelles et l’économie. Quand l’économie va bien, la quantité de déchets aug-mente», a fait observer M. Richard.

Semaine de réduction des déchets

L’UL doit faire mieux

Photo Anthony Mélanson GiassonPrès de 40% des déchets à l’UL sont des produits recyclables.

Page 3: L'Exemplaire Vol.XX No.5

UNIVERSITÉ 3L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

Maxime Fouquette-L’[email protected]

Québec — En marge du Congrès du Parti libéral du Québec, près de mille personnes ont manifesté à Québec contre la hausse des frais de scolarités samedi dernier.

Merlin Trottier-Picard, coordonnateur général du camp contre la hausse,

dans le cadre du référendum de la CADEUL, fait partie de ceux qui dénoncent la façon de faire du gou-vernement avec cette manifesta-tion «cruciale». Il propose d’autres options que la hausse.

«Outre le Fond des services de santé et d’éducation postsecon-daire (FSSEP), la lutte à l’évasion fiscale, l’augmentation des pa-liers fiscaux et la hausse des taux d’imposition sont des solutions gouvernementales possibles.»

Selon Simon Gosselin, se-crétaire général de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ), cette manifestation est de bonne augure pour le mouve-ment de contestation nationale qui aura lieu le 10 novembre pro-chain à Montréal. Même si le front commun proposé a été rejeté, des

moyens communs tels que des communiqués de presse seront uti-lisés pour combattre la hausse des frais tout en gardant la position commune des différentes associa-tions.

L’union fait la force En effet, pour la première fois

depuis 2005, les associations et en-tités étudiantes nationales (FEUQ, FECQ, ASSÉ, TaCEQ) défendront la même cause. Malgré la méfiance envers le succès de ces unions, M. Gosselin croit en sa réussite.

«Historiquement, les entités nationales ont eu beaucoup de dif-ficultés par le passé, il faut comp-ter sur leur bonne foi. Nous avons accepté toutes les clauses qu’ils souhaitent. Reste à voir s’ils vont respecter les positions qu’ils se sont données», a-t-il affirmé.

Même son de cloche pour l’AÉLIÉS et son vice-président aux

affaires externes Christophe Navel. «La foule présente aujourd’hui démontre bien l’importance de se positionner contre la hausse des frais. De notre côté, d’ici au 10 novembre, indépendamment des autres entités on prépare déjà quelque chose à l’interne.»

Autres appuisD’autres regroupements so-

ciaux étaient présents dont la CSN pour la région de Québec.

D’ailleurs la présidente du Conseil central, Ann Gingras a lan-cé lors de son discours une charge

contre les libéraux. «On donne à vos amis, on donne à votre parti et pendant ce temps on coupe dans nos services publics, il y a une fis-calité à corriger. On sait très bien que les entreprises ne payent pas leur juste part. On doit se rendre à l’évidence, ça doit changer.»

Les résultats du référendum de la CADEUL indiquent que 66,8% des étudiants sont

contre la hausse des frais de scola-rité, parmi les 33% des étudiants qui ont voté.

«C’est un record pour la CA-DEUL, a souligné Maxime Vallée, le vice-président de l’association. Et c’est un record historique pour le Québec.»

Les résultats viennent réaffir-mer la position de la CADEUL sur le dossier de la hausse des frais de scolarité. «On avait déjà des acti-vités de prévues au cas où les étu-diants seraient contre», a avancé Maxime Vallée. L’association parti-cipera le 10 novembre prochain à la manifestation nationale à Montréal.

Questionné sur le possible es-soufflement du mouvement contre la hausse des frais de scolarité, M. Vallée ne semble pas inquiet en fai-sant allusion aux manifestations de 2005.

«On est dans le même che-minement, a-t-il estimé. Un au-tomne tranquille, une escalade en hiver avec 250 000 personnes dans les rues et le gouvernement qui recule.»

Des échos au provincial

Même son de cloche du côté des associations nationales. Le secrétaire général de la Table de concertation étudiante du Qué-bec, Simon Gosselin, croit que le mouvement ne fait que commen-

cer. «Il y a déjà 5000 personnes qui ont confirmé leur présence à la manifestation, a-t-il affirmé. On s’entend à en avoir au moins le double.»

La Fédération étudiante uni-versitaire du Québec (FEUQ) par-tage également cet enthousiasme. De plus, Martine Desjardins, pré-sidente de la FEUQ, considère que la question ne rassemble plus seulement des étudiants. D’autres groupes, comme la Fédération de l’âge d’or du Québec, appuient les revendications des étudiants.

À la défense de la hausseTous ne sont pas contre la

hausse. Alupa Clarke, étudiant au baccalauréat en science politique, représente le comité du OUI. Mal-gré la défaite, celui-ci se dit très content du référendum.

«Je désire montrer une image différente des étudiants», a ex-primé M. Clarke. Il souhaite ainsi montrer aux contribuables que les étudiants veulent aussi faire leur

part afin de diminuer les impôts à payer dans 30 ans.

Il y a un essoufflement du mouvement au Québec, d’après le représentant du comité du OUI.

«Soit les étudiants sont pour ou soit les étudiants sont indifférents», a avancé M. Clarke. Du côté du gou-vernement, le ministère de l’Édu-cation, du Loisir et du Sport n’a pas voulu commenter le dossier.

Jonathan Alexandre [email protected]

Cité universitaire — Le référendum organisé par la Confé-dération d’association des étudiants de l’Université Laval (CADEUL) sur le positionnement des étudiants a connu une participation historique avec plus de 9500 votes.

Photo Ali DostiePlus de 66% des étudiants ont voté contre au référendum de la CADEUL.

Photo Maxime Fouquette L’AnglaisCette manifestation est un des premiers moyens de pression utilisés par les associations étudiantes cet automne.

Référendum contre la hausse organisé par la CADEUL

Record de participation des étudiants

Manifestation anti-libérale au Centre des Congrès de Québec

Un millier de personnes dans la rue

Hausse des droits de scolarité

Page 4: L'Exemplaire Vol.XX No.5

OPINION4 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

Commentaire

L’équipe de L’ExEmplairEJournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la respon-sabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Baptiste Barbe (8942); Adjoint à l’éditeur: Mathieu Dessureault (8942); Rédactrice en chef / Secrétaire de rédaction: Rabéa Kabbaj (4513); Éditorialiste en chef: Guillaume Bergeron (8954); Maquettiste / Directrice de la photographie: Ali Dostie (8959); Caricaturiste: Ali Dostie (8959); Université: Mélissa Gouge, Érick Deschênes et Jonathan-Alexandre Minville (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Sarah Pomar-Chiquette et Bérengère Capdequi (4513); Monde: Étienne Bouche, Baptiste Barbe (8954); Culture: Alexandra Fiset (8956); Sports: Steven Lafortune (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: À venir; Fil Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Ca-sault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pa-villon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

Le chantier maritime Davie de Lévis s’est vu re-fuser la semaine dernière le contrat fédéral de plusieurs milliards de dollars pour la construc-

tion de navires de la marine canadienne. Au-delà de la perte majeure que cela représente pour la région, cette décision nous ramène à la position adoptée par le Gouvernement Harper quant à la défense du Canada.

Cet évènement, ainsi que plusieurs autres surve-nus au cours des dernières années, viennent renforcer le fait que Harper souhaite positionner le Canada comme une puissance militaire majeure. Un non-sens en 2011.

Vancouver Shipyards, a obtenu huit milliards de dollars pour construire huit navires destinés à la Garde côtière canadienne, tandis que Halifax Shipyards s’est vu attribuer 25 milliards de dollars pour la construction d’une vingtaine de navires de combat. Le chantier Davie était quant à lui supposé produire des navires scientifiques et des brises glace non-armés. Le fait de privilégier la construction de bâtiments militaires au détriment des navires scien-tifiques marque une volonté de milita-risation grandissante du Canada par les conservateurs.

Rappelons que depuis l’arrivée du gouvernement Harper en 2006 et de sa stratégie de défense «Le Canada d’abord» divulguée en 2007, le pays semble engagé dans une course à l’armement qui, sous couvert d’un renouvellement de matériel militaire, laisse penser à de réelles ambitions bel-liqueuses. Cela est clairement visible au travers du budget adopté.

Le Canada dispose actuellement du 13e plus gros budget militaire au monde. Des dépenses qui ont for-tement progressé depuis une dizaine d’années.Ainsi, en 2010-2011, le budget du ministère de la Défense a atteint près de 22 milliards de dollars. Du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale.

Ces dépenses colossales ne sont pas sans rappeler que l’Arctique semble désormais au centre des pré-occupations du gouvernement canadien en matière de

défense. La région est le théâtre de rapport de forces entre puissances, notamment russes et canadiennes. Les opérations d’intimidations russes ont d’ailleurs conduit Ottawa à militariser la zone, à construire un port et à mettre en place une station de recherche dans l’extrême Arctique. La construction de navires armés capable de s’y aventurer est alors directement en lien avec cette volonté de défense de l’Arctique canadien.

Hormis l’accès à des ressources pétrolières et ga-zières sous-marines conséquentes, l’enjeu réside dans le contrôle de la navigation du passage du Nord-Ouest, qui deviendra possible une fois les glaces fondues.

Il existe donc un véritable rapport de force entre Ottawa et Moscou. Les conservateurs se préparent-ils

à défendre le Nord par les forces armées? Après l’Afghanistan, le gouvernement Harper prépare-t-il son nouveau champ de bataille, l’Arctique?

De plus, les coupes budgétaires du Pentagone et plus largement la situation de trouble traversée par les États-Unis, por-tent à croire que le principal partenaire et allié n’est peut-être plus un gage suprême de sécurité pour le Canada. Les Canadiens se trouvent désormais davantage livrés à eux-mêmes.

Les futurs accords de libre-échange entre le Canada et l’Europe, entendent créer un lien sans précédent entre ces deux derniers, et ce, indépen-damment des États-Unis. Il est important de rappeler que cet accord se met en place alors que les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis ont baissé. Le pays paraît bel et bien décidé à voler de ses propres ailes.

Le Canada semble donc vouloir se démarquer des États-Unis en s’affirmant comme une réelle puissance indépendante, et non plus dans l’ombre de l’oncle Sam. Mais pour cela, jusqu’où Harper est-il prêt à aller ?

Bérengère [email protected]

CommentaireÉmerveille-moiC’est en déambulant dans la rue Sainte-Claire, vers la Basse-

Ville de Québec, que j’ai aperçu ma première pouliche, accrochée à un fil électrique. Quelqu’un l’avait peut-être

placée sans prétention, parce que ça le faisait rire. En tout cas, ça m’a fait sourire.

Puis une, puis deux, trois et quatre. Je me suis mise à voir ces petits étalons un peu partout en ville. Ils étaient peints en bleu, jaune ou rose sur du béton ou alors pendus aux fils électriques comme des paires de godasses lancées par un voyou. Pendant une seule seconde, j’ai cru au hasard, mais c’était donner trop de crédit au destin. J’ai alors compris que ces chevaux mystiques étaient stratégiques et avaient une mission.

Faire sourire. Voici la simple et unique mission de ces éclats de magie chevaline dans la ville. Rendre plus légère la vie des autres, à petite ou à grande échelle. Un clin d’œil à notre génération de jeunes adultes, de grands enfants. Il y avait longtemps que je n’avais pas été confrontée à un art urbain aussi authentique et simple que celui des pouliches.

La semaine dernière, le collectif ATSA (Action terroriste sociale-ment acceptable) a placé des balais devant l’Assemblée nationale afin de «faire le ménage» et de dénoncer le climat politique actuel. Des étudiants en colère «Charest» sur les panneaux d’arrêt pour protes-ter contre la hausse des droits de scolarité. Deux gestes tout aussi simples et qui parlent d’eux-mêmes.

Il est essentiel dans notre société que des gens prennent un micro, à l’occasion, pour dénoncer les abus. De plus, nous avons la chance d’être soutenus par une liberté d’expression forte.

Loin de moi l’idée de dénigrer ces gestes qui font preuve de pré-sence d’esprit et d’audace, mais pourquoi se tourner toujours vers les dirigeants, vers la confrontation et le négatif? Pourquoi toujours crier contre ceux qui sont probablement trop occupés pour se promener dans les rues ou trop nombrilistes pour penser que le message leur est adressé?

Certes, l’art urbain est un merveilleux moyen de s’exprimer, mais il ne faut pas oublier que le paysage urbain est lui aussi vivant grâce à monsieur et madame tout-le-monde qui y fourmillent.

Nous devrions s’inspirer de «l’art poulichien» et nous concentrer sur le reste des gens. Le vrai monde qui marche dans les rues et qui sans le savoir, n’attende que ça, se faire émerveiller.

Plutôt que de changer le monde en confrontant le négatif, pour-quoi ne pas le changer en réconfortant et en amusant le 95% de posi-tif qui nous entoure? C’est simple, magique, mais loin d’être banal.

Alexandra Fiset [email protected]

Harper s’en va t-en guerre

Le gouverne-ment Harper prépare-t-il

son nou-veau champ de bataille, l’Arctique?

L’équipe de L’ExEmplairEJournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la respon-sabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Baptiste Barbe (8942); Adjoint à l’éditeur: Mathieu Dessureault (8942); Rédactrice en chef / Secrétaire de rédaction: Rabéa Kabbaj (4513); Éditorialiste en chef: Guillaume Bergeron (8954); Maquettiste / Directrice de la photographie: Ali Dostie (8959); Caricaturiste: Ali Dostie (8959); Université: Mélissa Gouge, Érick Deschênes et Jonathan-Alexandre Minville (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Sarah Pomar-Chiquette et Bérengère Capdequi (4513); Monde: Étienne Bouche, Baptiste Barbe (8954); Culture: Alexandra Fiset (8956); Sports: Steven Lafortune (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: À venir; Fil Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Ca-sault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pa-villon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

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MONDE 5L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

Libération du soldat israélien Gilad Shalit

Le Hamas renforcéBenoît [email protected]

Palestine — La libération du soldat israélien Gilad Shalit, retenu en otage par le Hamas en échange de 1027 prison-niers palestiniens détenus en Israël, a mis un terme à cinq années d’âpres négociations, renforçant la politique intransigeante de l’organisation islamiste palestinienne.

Une fois n’est pas cou-tume, une explosion de joie a résonné des deux

côtés de la frontière israélo-pa-lestinienne après l’annonce de l’accord passé entre le gouver-nement israélien de Benjamin Netanyahou et le mouvement islamiste du Hamas, organisa-tion reconnue comme terroriste notamment par les États-Unis et l’Union européenne.

Le 18 octobre, le soldat Gi-lad Shalit, kidnappé par un com-mando palestinien le 25 juin 2006 lors de l’attaque d’un poste fron-tière, a été échangé contre 1027 prisonniers palestiniens détenus en Israël. C’est un lourd tribut payé par l’État hébreu, dont la politique est de toujours ramener ses soldats à leurs familles.

«De septembre 2009 à oc-tobre 2011, j’ai été au cœur des discussions», a expliqué Gershon Baskin, co-directeur de l’Institut israélo-palestinien de recherche et d’information et l’un des acteurs clés de la négociation côté israé lien, contacté par L’EXEMPLAIRE. Ma plus grande difficulté a été l’absence de confiance entre le Hamas d’une part et le gouvernement du Premier ministre Benjamin Neta-nyahou d’autre part. J’ai réussi à créer ce lien de confiance, mais ce genre de négociation est si

complexe qu’elle ne peut être menée sous les yeux du public.»

«Légitimer leur politique violente»

Cette libération, très atten-due en Israël, a suscité un sen-timent d’allégresse dans tout le pays. «Les Israéliens sont à la fois exaltés et remplis d’appré-hension, a déclaré Miri Eisin, ancienne porte-parole israélienne pendant le mandat du Premier ministre Ehud Olmert. Il y avait une véritable communion des es-prits quand nous avons vu Gilad, un soldat que nous avions le sen-timent de connaître depuis des années. Mais en même temps, il y a une crainte claire que cette libération ne déclenche une nou-velle attaque terroriste contre les Israéliens.»

«Les gens sont très préoc-cupés par la menace potentielle que représente la libération d’un grand nombre de personnes condamnées pour terrorisme. Je doute sincèrement que cette li-bération adoucisse la ligne dure du Hamas. À l’inverse, cela va probablement légitimer leur po-litique violente», a ajouté David Benjamin, ancien Lieutenant co-lonel de réserve dans les forces armées israéliennes.

Côté palestinien, d’impor-tantes célébrations ont également

eu lieu en Cisjordanie et à Gaza après l’échange. Pour la pre-mière fois depuis de nombreuses années, des drapeaux du Hamas ont été dressés en Cisjordanie, siège de l’Autorité palestinienne dirigée par le parti du Fatah de Mahmoud Abbas.

Cinq ans de discussions«Notre joie de la libération

de nos prisonniers est mêlée de tristesse. Certains prisonniers li-bérés ont été exilés, c’est une dé-cision difficile pour les familles qui continuent à souffrir de la colonisation et des privations», a affrimé Shawan Jabarin, pré-sident de l’association humani-taire palestinienne al-Haq. Tout en rappelant que «les Israéliens n’ont pas été capables de trou-ver de solutions militaires. Ils ont pris conscience qu’ils n’ont pas eu d’autre choix que de né-gocier». Il a fallu fallu surmonter cinq années d’âpres discussions pour aboutir à un accord.

«Pour le Hamas, c’est une victoire sans précédent dans l’histoire. Israël a toujours dû payer le prix fort pour ramener ses soldats ou le corps de ses sol-dats, mais la libération de Gilad Shalit représente le plus impor-tant échange de ces dernières années», a estimév la journaliste israélienne Ricky Ben-David.

Toutefois, cet accord a per-mis de créer un canal de dis-cussion et de confiance relative entre Israël et le Hamas. Reste désormais à savoir si ce canal permettra d’avancer dans le pro-cessus de paix ou si cette libéra-tion encouragera d’autres enlè-vements.

Courtoisie Flickr - Boaz GuttmanLe soldat israélien âgé de 25 ans Gilad Shalit, ici au centre à gauche, a été libéré le 18 octobre dernier.

Avenir politique en Libye

Reconstruction sous tension

Baptiste [email protected] Rabéa Kabbaj [email protected]

Benghazi — Après 42 années de règne sans partage de Mouammar Kadhafi, la Libye entame sa reconstruction. Les élections prévues d’ici huit mois pour constituer le «Congrès national de Libye» se présenteront sous un climat tendu.

Le Conseil national de transi-tion libyen (CNT) a annon-cé dimanche qu’un gouver-

nement de transition verra le jour «d’ici deux semaines».

Actuellement, le CNT est re-connu par la communauté inter-nationale comme le représant légi-time du pays. «On ne sait pas qui restera dans ce gouver-nement, a souligné Gra-ciela Lopez Marclay, chercheuse associée à la chaire Raoul Dandu-rand de l’Université de Montréal. Le Premier ministre Mahmoud Jibril est tourné vers l’Occident. Il est sou-tenu par l’OTAN, mais n’a pas une légitimité très forte en Libye, tout comme ceux qui reviennent dans le pays sans avoir souffert sous Kad-hafi, sans avoir vécu la guerre, pris part à la révolution.»

Par ailleurs, les tensions ré-gionales sont palpables entre les principales villes. Pendant la révo-lution, Benghazi a remplacé Tripoli en tant que capitale officielle. Mis-rata, autre bastion de la révolution, aimerait également jouer un rôle dans la nouvelle Libye.

La part du gâteau«Misrata a subi un siège très

dur, Benghazi est le fief historique de la révolution auxquelles il faut ajouter les villes des régions mon-tagneuses. Chacun veut sa part du gâteau. C’est un élément politique

très fort actuellement», a pointé Mme Lopez Marclay.

De son côté, la communauté internationale prévoit d’assister la Libye dans sa phase de reconstruc-tion. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a salué dimanche «l’avènement de l’après-Kadhafi et la transition du pays vers une

société démocratique, qui respecte les droits de la personne et la primauté du droit.»

«Les forces oc-cidentales vont rester sur place et essayer d’assurer la transition vers un gouvernement démocratique ou pseu-do-démocratique», se-lon François-Bernard

Huyghe, chercheur associé à l’Ins-titut de relations internationales et stratégiques de Paris,.

Fébrilité de la société civileIl a ajouté que les pays oc-

cidentaux sont confrontés au di-lemme habituel entre la réticence de rester sur le terrain et la «realpo-litik». Par exemple, la France pos-sède des intérêts pétroliers.

Sous ce climat, la Libye se prépare à la fondation d’un nouvel État. «Lorsque j’étais sur place, j’ai eu le sentiment d’une très grande fébrilité de la société civile, a ob-servé Mme Lopez Marclay. Il y a pléthore de bénévoles pour recons-truire le pays. Les gens disent «on a attendu 42 ans. Enfin, on peut s’ex-primer». Politiquement la situation est plus complexe. Il y a beaucoup de blocages. Il faut que les choses se mettent en place».

M. Huyghe se montre prudent: «Nous sommes dans une situation où énormément d’armes circulent. De plus, la Libye reste une société tribale où l’État kadhafiste interve-nait beaucoup. Enfin, nous avons une très vague idée de qui sont les alliés des Occidentaux. Si on fait la somme de tous ces éléments, il est évident que nous sommes devant une configuration très explosive, qui pourrait éventuellement dé-boucher sur une guerre civile. Mais j’espère me tromper.»

«Les Lybiens disent «on a attendu 42 ans. Enfin

on peut s’ex-primer.»»

Courtoisie Flickr - yollaglloq«Énormément d’armes

circulent» sur le terrritoire.

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6 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCOTBRE 2011QUÉBEC

E N B R E FenquêteJeunes

moins verts

Les jeunes québécois se-raient moins verts qu’on le

pense, selon une enquête com-mandée par Hebdos Québec à la firme Léger Marketing. Les Québécois âgés de 18 à 29 ans se situent sous la moyenne pro-vinciale lorsqu’il est question de sensibilité face aux enjeux envi-ronnementaux. (A. M-G.)

Golfe du St-Laurent

Moratoire

Réitérant publiquement la demande de moratoire

sur les projets d’exploration et d’exploitation d’hydrocar-bures sur l’ensemble du golfe du Saint-Laurent, la commu-nauté Micmaq de Gesgapegiag et la Coalition St-Laurent sont convaincus qu’ils gagneront leur combat grâce à une forte solidarité. «Nous sommes forts puisque nous ne sommes pas des groupes isolés», a expliqué Danielle Giroux, porte-parole de Coalition St-Laurent et prési-dente d’Attention Îles. (M-A.P.)

aînésProjets

d’infrastructure

Le gouvernement du Québec investit dans la réalisation

de projets d’infrastructures pour favoriser l’amélioration de la qualité de vie des aînés. Ain-si, 47 projets soumis par diffé-rentes municipalités du Québec ont été retenus dans le cadre du Programme d’infrastructures Québec-Municipalités – Mu-nicipalité amie des ainés (PI-QM-MADA) pour 2010-2011. (S.C.)

Consultation publique

Financement assuré

La ministre de la Culture, des Communications et de la

Condition féminine, Christine St-Pierre, s’est insurgée contre la concentration des médias dans les grands centres et le vide flagrant de l’information dans les milieux ruraux et se-mi-ruraux. Lors de la séance de consultation publique à Québec, la semaine dernière, la ministre a rassuré les intervenants des médias communautaires concer-nant le financement que ces der-niers craignaient voir suspendre par le gouvernement. (I.M.)

Anne Guérette et le tourisme à Québec

Stratégies contestées

Photo Ali DostieSelon Anne Guérette, l’équipe Labeaume

privilégie l’événementiel aux dépens de la culture.

Compagnies pharmaceutiques

Tractations douteuses

Photo Mathieu SavardSelon un rapport publié en 2011, 20% des médicaments génèrent des recettes

de vente suffisantes pour couvrir les coûts de recherche et développement.

Marie-Anne Dayé[email protected]

Québec — «La recherche [médicale] est de plus en plus sub-ventionnée par les compagnies pharmaceutiques, et de ce fait, orientée pour donner des résultats positifs, et taire les aspects négatifs.»

Marjolaine Faucher [email protected]

Sophie Côté[email protected]

Québec — Alors que la ville de Québec vient d’être classée dans le palmarès des meilleures destinations touristiques par le Condé Nast Traveller, les choix de l’équipe Labeaume pour la promotion du tourisme ne font pas l’unanimité.

C’est notamment le cas d’Anne Guérette, conseillère municipale

indépendante, qui reproche à la ville de privilégier l’évènemen-tiel aux dépens de la culture et du patrimoine. «Peu d’efforts sont fournis pour consolider le tourisme culturel. Pourtant, c’est le plus ren-table comparativement au tourisme d’évènements», a commenté Mme Guérette. Le magazine américain Condé Nast Traveller place Qué-bec comme la sixième destination au monde. «Je m’en réjouis, toute-fois je ne prends rien pour acquis. Il faut s’assurer d’une continuité», a-t-elle poursuivi.

Anne Guérette s’inquiète de l’avenir de la Capitale. «Une vi-sion large et à plus long terme ne semble pas faire partie des projets du maire», a déclaré la conseillère municipale.

Paul-Christian Nolin, l’atta-ché de presse du maire Labeaume, ne partage pas cet avis. «Avant, les gens venaient seulement pour le Vieux-Québec. Avec des évène-ments multipliés, on garde les tou-ristes plus longtemps et on élargit notre palette d’opportunités».

De son côté, Sylvie Walter, conseillère en communication de

l’Office de tourisme de la Ville de Québec, considère que 2008 a été l’année faste et que désormais, il s’agit de tenir son rang.

«Maintenant qu’on a une belle notoriété, il faut continuer à offrir un produit attrayant, à se renouve-ler et à intéresser les gens», a t-elle estimé. En ce qui concerne la mise en valeur de la culture, elle pense

que la réputation de la ville sur ce point-là n’est plus à faire.

«Québec est déjà reconnue comme une destination culturelle avec ses musées, expositions, éco-nomusées et parcours. C’est une pierre angulaire du tourisme à Qué-bec. Ces établissements [musées] font de gros efforts pour renouveler leur offre continuellement. »

C’est ainsi que Michel Bellemare, ancien porte-parole des Scep-

tiques du Québec, décrit la situa-tion dans le milieu de la santé. Il s’est longuement intéressé à ce sujet et en ressort plusieurs conséquences. Il explique que les compagnies pharmaceutiques offrent de la formation aux méde-cins et font la promotion de leurs médicaments.

En fait, dans plusieurs cas, les études sont financées par les compagnies pharmaceutiques, qui elles, peuvent exiger du chercheur des résultats qui démontrent l’effi-cacité du médicament. Pierre Clou-tier, porte-parole des Sceptiques du Québec, explique que «les compagnies pharmaceutiques sont tellement fortes au niveau du mar-keting, qu’il est évident que cela a un impact auprès des médecins». Il

ajoute que «lorsque les médecins sont invités dans des tournois de golf, c’est plus tentant par la suite de vanter un médicament.»

Fidélité des recherches médicales

Un rapport publié en sep-tembre 2011 de l’Institut écono-mique de Montréal (IEDM) montre que parmi tous les médicaments qui sont commercialisés, seule-ment 20% génèrent des recettes de vente suffisantes pour couvrir les coûts moyens de recherche et dé-veloppement.

Yanick Labrie, économiste à l’IEDM, explique qu’il y a de ce fait, une forte incitation à promou-voir les médicaments les plus sus-ceptibles de rentabiliser les inves-tissements. Il précise toutefois que les compagnies vont promouvoir «ceux qu’en principe les études ont montré qu’ils étaient efficaces.»

Industrie critiquéePlusieurs critiques pleuvent

sur l’industrie pharmaceutique: des compagnies essaieraient de convaincre les médecins de pres-crire leur médicament plutôt qu’un autre. Les dépenses en promotion de l’ensemble de ces compagnies tournent actuellement autour de 1.5 milliard de dollars au Canada, com-paré à 24 milliards aux États-Unis selon l’IEDM.

L’indépendance des médecinsSelon Yanick Labrie, éco-

nomiste à l’IEDM, l’information divulguée par les représentants pharmaceutiques n’est pas la seule source pour les médecins. Ils se renseignent auprès de leurs collè-gues et d’autres références indé-pendantes.

«Dans ce contexte, l’in-fluence des compagnies pharma-ceutiques n’est pas si élevée qu’on peut le prétendre», a-t-il ajouté. Il a poursuivi en disant que ces com-pagnies «doivent montrer les deux côtés de la médaille en ce qui a trait aux médicaments qu’ils déve-loppent. On n’a pas à craindre de ce côté-là».

Le docteur François Goulet, directeur adjoint au Collège des médecins du Québec, croit que «le médecin doit évaluer lui-même si [le médicament est] pertinent pour son patient assis devant lui».

Il insiste aussi sur le fait que «l’industrie pharmaceutique peut supporter financièrement, mais ne doit pas s’intégrer dans la présen-tation d’une activité de formation continue ni dans son contenu.» Les codes de déontologie exigent l’indépendance des médecins face à cette industrie, et ceux-ci ne doivent pas exercer de la pression indue sur leurs patients.

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CULTURE 7L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

E N B R E Fécole des Arts

Besoin de financement

Afin de pallier un manque criant de subventions,

l’École des Arts de la Rive-Sud organise une campagne de fi-nancement, avec l’humoriste Alexandre Barette. Les activités se tiendront le 29 et 30 octobre au Galeries Chagon ainsi que le 5 novembre au Cégep Lévis-Lauzon. L’école offre depuis 20 ans une formation en art drama-tique ainsi qu’en art visuel en collaboration avec la Polyva-lente de Pointe-Lévis.(C.L.)

meilleur dj au monde

Doubleyou en finale

Après une tournée ca-nadienne, le Red Bull

Thre3Style a conclu la course vers le meilleur DJ au monde samedi dernier à Québec. Huit DJ de Québec se sont affron-tés au bar l’Ozone Laurier. Le gagnant, le DJ Adam «Dou-bleyou» White, sera en compé-tition avec neuf autres DJ pour la finale nationale à Toronto le 12 novembre prochain. La grande finale internationale se tiendra du 12 au 17 décembre à Vancouver. (M.F.)

Festival de jazzDécouverte du

manouche

Le groupe Maânouche Swing Quintet se produira le jeudi

27 octobre à la Barberie et au Cercle dans le cadre de la 5e édition du Festival de jazz de Québec. Ils font revivre dans la festivité les caractéristiques de ce jazz: une grande virtuo-sité, une émotion palpable. Le festival comporte plus de 120 spectacles de jazz, du classique à l’avant-gardiste et ce, jusqu’au 30 octobre. (F.T.L.)

PhotographieAppel aux amateurs

Du 28 au 30 octobre, le Centre de foires de Qué-

bec laisse place au salon de la photographie et de l’image numérique. L’ensemble des ac-teurs du marché photographique participe à des rencontres et à quelque 40 ateliers. La possibi-lité de faire l’essai d’objectifs et d’appareils avec en studio avec des mannequins est également offerte aux mordus de la capture d’image. (A.F.)

Vente du Clarendon

La fin du jazz?

François Pagé[email protected]

Québec – Le Groupe Dufour veut se départir de l’hôtel le Clarendon, longtemps reconnu comme l’incontournable de la scène jazz à Québec. Plusieurs offres d’achats ont déjà été avancées.

Pour la directrice de l’hô-tel, Marie-Claude Lalande, l’heure est à l’incertitude.

«On ne peut pas garantir que le prochain propriétaire voudra maintenir les soirées jazz.» Les derniers changements adminis-tratifs importants avaient entraîné l’arrêt de la présentation de spec-tacles jazz pendant près de deux ans dans cet hôtel. Par contre, ils avaient par la suite repris.

«Ça a donné un grand coup lorsque ça avait fermé», s’est souvenu le pianiste Vincent Ga-gnon. Selon M. Gagnon, si le Clarendon devait à nouveau ces-ser de diffuser du jazz, l’impact serait significatif. «C’est un petit milieu. Quand une scène ferme, on s’en ressent toujours très sé-vèrement.»

«Les choses ont changé de-puis la dernière fois», a-t-il toute-fois tempéré. «Le Largo et le Ste-Angèle programment maintenant du jazz sur une base régulière et il y a plusieurs autres scènes ponctuelles.»

La chanteuse Gabrielle Shonk partage cet avis. «Il n’y aura pas de musiciens qui mour-ront de faim si la scène du Claren-don ferme!» Selon elle, bien qu’il ait recommencé à diffuser du jazz, l’hôtel n’est plus la scène culte qu’il était auparavant. «Ça ne fait pas longtemps qu’ils ont réinséré une programmation variée».

La chanteuse du Gabrielle Shonk Quartet est d’avis que c’est aujourd’hui le Palais Mont-calm qui reçoit les artistes pres-tigieux autrefois présentés par le Clarendon. «Le Festival de Jazz de Québec (FJQ) travaille égale-ment très fort pour attirer des ar-tistes d’envergure internationale et donner de la visibilité aux ta-lents locaux», a-t-elle affirmé.

Denys Lelièvre, animateur de l’émission Midi Jazz au 89,1 CKRL et porte-parole du FJQ, considère qu’il y a un public croissant depuis quelques années pour son genre musical de prédi-lection. À ses yeux, c’est main-tenant le resto-club Largo et le Palais Montcalm, associés depuis 2008 pour la diffusion du jazz, qui forment le centre névralgique de la scène de Québec. Gino Ste-Marie, propriétaire du Largo, est d’ailleurs également le président du Festival de Jazz de Québec.

«C’est un peu ringard ou ré-tro de s’accrocher au seul Claren-don. Des touristes américains ont encore ça dans leurs notes, mais c’est lié à une vieille impres-sion», a résumé M. Lelièvre.

Dans tous les cas, la pro-grammation jazz de l’hôtel n’est pas compromise à court terme. En plus d’être l’une des scènes du festival, le Clarendon a des enga-gements avec différents artistes pour le mois de novembre.

Photo François PagéLe Yves Léveillé Quartet en prestation à

l’Hôtel Clarendon dans le cadre du Festival de Jazz de Québec.

Valérie Aubé[email protected]

Québec — C’est le 30 octobre qu’aura lieu le 33e Gala de l’ADISQ, à l’antenne de Radio-Canada. Cédric Bélanger, chroniqueur culturel au Journal de Québec et Marc-André Mongrain, rédacteur en chef du site Sors-Tu?, se sont prêtés au jeu des prédictions sur certaines catégories.

Ginette Reno

Les chroniqueurs sont convaincus

que l’industrie lui remettra le Félix.

Jimmy Hunt

Ce serait un bon choix, mais ce n’est pas vraiment une révélation. Il a fait beaucoup de travail avant, mais c’est vrai qu’il s’est davantage démarqué cette année», a laissé en-tendre C. Bélanger.

Jérôme Minière

«C’est un album avec beaucoup de recherche et on ressent la créativité. C’est un choix audacieux par rapport à ce qu’il pro-duit habituellement», es-time M-A Mongrain.

Interprète féminine de

l’année

Marie-Mai

«C’est un vote du public Ses fans sont habitués de voter pour elle, elle gagnera haut la main!», dit M-A Mongrain.

Révélation de l’année

Jimmy Hunt Les deux chro-

niqueurs s’entendent pour dire que Jimmy Hunt sera gagnant. «C’est un choix lo-gique dû au choix de l’an dernier qui est Bernard Adamus.»

Fred PellerinLes deux sont du

même avis : le conteur nouvellement chanteur devrait l’emporter, mais selon eux, le vote du pu-blic ne lui laissera pas la chance.

Marie-Mai

Elle est également le choix des chroniqueurs : « Elle a été très présente cette année, encore plus que les autres chanteuses».

Interprète masculin de

l’année

Album pop de l’année

Prévisions

Catégories

Choix des chroniqueurs

Maxime Landry &

William Deslauriers«Un vote de

l’industrie, ce serait différent. Comme c’est un vote populaire, il faut prendre

en considération le concours de popularité.»

Courtoisie Amélie Roy

L’Impérial de Québec offre le 28 octobre Burlestacular Halloween: cabaret endiablé. La soirée mettra en scène une dizaine d’ef-

feuilleuses dans une ambiance érotique et effrayante. «Tous les numé-ros, la musique et les effets spéciaux ont été pensés en fonction d’offrir une soirée délicieusement effrayante», confie Cristina Moscini. (M.B)

Gala ADISQ

Faites vos jeux

Page 8: L'Exemplaire Vol.XX No.5

SPORTS8 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 26 OCTOBRE 2011

E N B R E Fr&o football

Gain convaincant

Le R&O a obtenu une victoire convaincante contre le Vert

& Or de Sherbrooke dimanche après-midi au Stade Telus - Uni-versité Laval. Les Lavallois l’ont emporté par le pointage de 40 à 10. Ils pourront s’assurer ainsi du championnat de la sai-son régulière dans la division Québec en fin de semaine. Par ailleurs, l’entraîneur-chef Glen Constantin a célébré sa 100e victoire en carrière, devenant par le fait même le cinquième entraîneur de l’histoire du foot-ball universitaire à atteindre ce plateau. (S.D.)

rempartsBlanchis à St-

John’s

Les Remparts de Québec ont frappé un mur dimanche

après-midi à Saint-John’s. Les hommes de Patrick Roy ont été déclassés par les Sea Dogs, su-bissant un gênant revers de 6 à 0. Danick Gauthier (2), Jason Cameron, Tomas Jurco, Nathan Beaulieu et Charles-Olivier Roussel ont été les marqueurs chez les locaux, qui ont dirigé pas moins de 49 lancers sur la cage de Louis Domingue, contre seulement 22 pour les Diables rouges. (S.L.)

rugby fémininR&O en finale

L’équipe féminine de rugby du Rouge et Or fera partie

de la finale du Réseau de sport étudiant du Québec avec une victoire en demi-finale de 44 à 0 contre les Gee-Gees d’Ot-tawa samedi dernier au Stade TELUS-Université Laval. La troupe de Bill McNeil croi-sera le fer contre les Stingers de Concordia en grande finale le samedi 29 octobre prochain, toujours au Stade TELUS-Uni-versité Laval. (S.L)

Basketball masculin

Deux victoires

La formation masculine de basketball du R&O a débuté

sa première fin de semaine avec deux gains en autant de sorties, au PEPS de l’Université Laval. L’équipe de Jacques Paiement Jr. a comblé l’écart lors des deux rencontres pour s’imposer 81-76 vendredi face aux Gee-Gees d’Ottawa ainsi que 65-55 contre les Gaels de l’Université Queen’s samedi. (S.L)

Les Kebs dans une nouvelle ligue professionnelle

Le championnat en têteNicolas [email protected]

Québec — À quelques jours du début de la saison 2011-2012, les Kebs de Québec, qui font maintenant partie de la nouvelle Ligue nationale professionnelle de Basketball, n’ont qu’un objectif en tête: gagner le championnat.

«Je pense qu’il n’y a pas d’autres objectifs que de gagner le championnat!

En fait, on le veut le championnat. Cependant, il faut aussi rester loin des blessures, mais je crois que nous avons fait un excellent repê-chage et que nous avons le groupe de joueurs pour nous transporter jusqu’au bout», a déclaré le direc-teur général Vincent Bernier, en évoquant les défis qui attendent les Kebs cette année.

Le propriétaire Conrad Ber-nier partage ce point de vue. «Avec les choix de l’entraineur, je pense que l’on devrait terminer au pre-mier rang du classement général, sinon deuxième. Par contre, l’ob-jectif est de gagner et d’avoir la meilleure formation sur le terrain», a-t-il espéré.

Selon le propriétaire de l’équipe, les Kebs ont tourné la page de leur défaite crève-coeur de l’an passé où ils s’étaient fait voler la partie lors du championnat. Au-jourd’hui, le groupe commencera cette nouvelle saison dans une li-gue typiquement canadienne avec

un sentiment d’appartenance et avec confiance. «La grosse diffé-rence, c’est que la ligue appartient maintenant aux sept propriétaires des équipes canadiennes. Terminé le temps où un seul administra-teur américain régnait», a souligné Conrad Bernier.

Remplir le PEPSLe PEPS de l’Université La-

val devrait se remplir encore cette saison aux dires du propriétaire de l’équipe. «Si on gagne, le PEPS devrait être plein. Au début de la saison dernière, il y avait 400 per-sonnes aux matchs et on a fini avec 1400 à 1500 personnes. Donc, ce sont les performances de l’équipe qui dicteront les foules», a-t-il assuré avec confiance.

Des joueurs de la NBA à Québec

De plus, avec l’arrêt de travail dans la NBA, la qualité du spec-tacle de la LNB devrait en béné-ficier. «C’est très existant de voir tout le talent qui nous est amené par la NBA, qui est en lockout. Donc, les gars d’Europe qui n’ont pas eu de place dans cette ligue

viennent ici. Puis pour le public, c’est génial de voir la qualité du jeu qui en est augmentée», a ex-pliqué Vincent Bernier. D’après le directeur général, le garde Dontell Jefferson et l’ailier Jamario Moon aideront les Kebs à atteindre leur but cette saison.

Pour le joueur des Kebs, Jean-Philippe Morin, un ancien du Rouge et Or de l’Université Laval, cette nouvelle saison s’annonce remarquable. «Tout est en place pour que nous puissions réussir, avec la nouvelle ligue et la nou-velle équipe. C’est vraiment un avantage de pouvoir jouer devant ses partisans au Canada», a souli-

gné le Québécois. Le joueur croit aussi qu’avec tout le temps et tout le talent que le propriétaire et son équipe ont investi, la coupe ne peut qu’être l’objectif recherché.

«Il y a clairement un engoue-ment dans l’équipe cette année et dans la Ville de Québec aussi», croit-il.

Une année pleine d’espoir donc pour l’équipe de basketball de Québec qui pour le moment affiche un dossier de deux victoires et une défaite depuis le début des parties pré-saison. «L’équipe se place que plus en plus. C’est beau à voir», a conclu Morin.

Photo Alexandra FisetLe directeur général Vincent Bernier ainsi que le propriétaire

Conrad Bernier sont unanimes. ils visent rien de moins que le championnat.

Steven [email protected]

Québec — Trois joueurs des Remparts de Québec, le dé-fenseur Martin Lefebvre, le gardien de but Louis Domingue et l’attaquant Mikhail Grigorenko seront de la Super Série Subway, les 7 et 9 novembre prochains.

Lefebvre et Domingue rejoin-dront les rangs de l’équipe de la Ligue de hockey junior

majeur du Québec tandis que Gri-gorenko s’alignera avec l’équipe russe.

«Je suis très fier de représen-ter la ligue ainsi que le Canada à cette série. Il va y avoir beaucoup d’émotions lors de ces deux par-ties et de jouer contre Grigorenko sera spécial», a commenté Martin Lefebvre.

Quant à Louis Domingue, il en sera à sa deuxième expérience dans cette série. Cependant, il tentera de renverser la vapeur. En effet, les

Russes ont gagné les deux duels en sol québécois l’an passé.

«C’est toujours plaisant de pouvoir participer à un tel évène-ment. Les gars se connaissent tous et même si on a perdu l’an passé, nous sommes capables de créer quelque chose sur la patinoire et avoir une bonne chimie d’équipe», a expliqué le portier des Remparts.

Roy emballéPar ailleurs, ce sera un baptême

international pour l’entraîneur des Remparts Patrick Roy. Il pilotera la formation canadienne de la LHJMQ avec Yanick Jean, l’entraîneur-chef des Tigres de Victoriaville.

«Je suis extrêmement heu-reux présentement et ce sera un agréable défi à relever. J’ai une excellente relation avec Yanick Jean et je suis emballé de pou-voir y prendre part», a affirmé d’entrée de jeu l’ancien cerbère des Canadiens de Montréal et de l’Avalanche du Colorado.

Présence importanteDes 23 hockeyeurs sélection-

nés, les Remparts, les Tigres et les Sea Dogs de Saint-John’s sont les trois formations ayant le plus de représentants. Yannick Dubé, Phi-lippe Halley et Phillip Danault dé-fendront les couleurs de Victoria-ville, tandis que Nathan Beaulieu, Pierre Durepos et Zack Phillips, celles de Saint-John’s.

«Nous avons eu beaucoup de choix difficiles à prendre, ce ne fut pas une sélection facile. On y est allé avec la réputation et les per-formances sur la glace, malgré que

beaucoup d’autres joueurs auraient pu percer l’alignement», a souligné le pilote des Remparts, ajoutant que Michael Bournival, blessé, et Sean Couturier, présentement avec les Flyers de Philadelphie dans la Ligue nationale de hockey, ont été pris en considération lors de la sélection.

En préparationMême s’il disposera de peu de

temps avant l’arrivée des Russes, Roy s’est déjà mis au travail. Il a déjà téléphoné à quelques reprises avec Jean au cours des dernières semaines, afin de préparer l’équipe à ces affrontements.

«Nous avons discuté de straté-gie ensemble, pour essayer d’adap-ter un système pour que les joueurs puissent exprimer leur talent sur la glace. Nous avons perdu les deux matchs l’an passé, et on va essayer que cela ne se reproduise pas cette année», a-t-il conclu.

Hockey junior majeur: Super série Subway

Trois Remparts participeront