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LA LETTRE DU PORT Tranche de vie Commandant Martial Leleyter : un officier en avance sur son temps Ecoutilles Open Day : un succès grandissant Les copains d’abord A Nice, le corail pousse sur les galets ! Collectif Une « Formule 1 » des mers débarque au port de Nice Lou journal dou pouort de Nissa e doù siéu quartier Journal du Port de Nice et de son quartier N° 22 I juillet 2013 3 questions à Richard Chemla, médecin anesthésiste-réanimateur, chroniqueur à France Bleu et président du Centre de Découverte du Monde Marin : « la mer est un livre dont il faut maîtriser la grammaire » 1 Quelles sont vos relations avec le port de Nice La vie, c’est la biodiversité. Le CDMM a parfaitement conscience de l’intérêt économique du port de Nice qui, a mes yeux, est un port exemplaire. Je n’en connais pas d’autres qui réussissent à faire vivre en bonne intelligence et dans un périmètre aussi restreint autant d’activités : le transport, la croisière, le fret, la plaisance, les activités sportives… Nous montrons cette diversité aux jeunes. Il est absurde d'opposer l'environnement et l'économie : leur développement est lié et interdépendant. Le port est un secteur essentiel à la vie du quartier et un partenaire très impliqué par nos activités. Imaginez qu’il ne soit plus là… A quoi ressemblerait alors le quartier ? 3 A quoi sert le CDMM ? A apprendre le « langage » de la mer aux jeunes générations. La mer est comme un livre. Pour l’apprécier, il faut savoir « la lire », en maîtriser la grammaire et le vocabulaire et ne pas faire de faute de conjugaison ! C’est ce que nous nous employons à faire. Chaque année, nous accueillons environ 2 000 enfants. Nous les initions à la richesse de la mer à travers de nombreuses activités comme le kayak, la voile, la plongée… A chaque fois, leur enthousiasme et leur étonnement sont notre plus belle récompense. Nous accueillons également un public adulte à la recherche d’emploi pour des formations en relation avec le milieu marin. Enfin, nous recevons aussi un public handicapé pour de nombreuses activités. 2 Pourquoi avoir créé le CDMM ? Lorsque je suis arrivé à Nice de Montpellier en 1968, la mer était le lien qui me permettait de ne pas me sentir dépaysé. C’est grâce à elle que j’ai découvert et appris à aimer la ville, à m’y sentir chez moi. J’avais alors un petit pneumatique avec lequel j’ai commencé à plonger. Naturellement, j’ai rencontré d’autres plongeurs aussi passionné que moi par les fonds marins, leur richesse, leur variété. C’est ainsi qu’est née l’association. C’était en 1991. Peu à peu, nous nous sommes structurés. En 1999, grâce aux emplois jeunes (emplois aidés), nous avons recruté deux personnes. Dans le même temps, un espace s’est libéré à l’Aigle Nautique. Cela nous a permis de nous installer dans des Algeco. Aujourd’hui le CDMM compte 13 salariés et de nombreux bénévoles. Avec le temps, notre local s’est avéré trop exigu et les normes de plus en plus drastiques pour l’accueil des enfants. D’où l’idée de reconstruire entièrement la base nautique. Nous avons été très soutenus par nos partenaires et notamment le port de Nice géré par la CCI Nice Côte d’Azur pour mener à bien ce projet. En 2006, la nouvelle base était achevée. Le jour de son ouverture a été un des plus beaux moments de mon existence. Bien chez nous Collectif Une rubrique du Conseil général des Alpes-Maritimes Une « Formule 1 » des mers débarque à Nice A près avoir terminé en héros le dernier Vendée Globe en fran- chissant l'arrivée en 4 e position, après avoir parcouru 2 643 miles sans quille, le marin de l'année 2011 prépare son nouveau bateau : Virbac Paprec 70. Cette fois, c'est à bord d'un trimaran que le skipper niçois va relever ses prochains défis dont la transat Jacques Vabre déjà remportée à trois reprises. Et il sait pouvoir compter sur le soutien du Conseil général des Alpes-Maritimes à ses côtés depuis 2005 et qui a décidé de poursuivre son engagement. A ussi étonnant que cela puisse sembler, la Corse n’avait jamais fait partie des étapes du Tour de France. Un oubli aujourd’hui réparé de belle ma- nière puisque l’Île de Beauté a servi d’entame à la 100 e édition de la Grande Boucle. Trois étapes pour se mettre en jambe avant de regagner le continent, direction Nice « la très fidèle » pour un contre-la-montre par équipe très attendu. La devise latine de la ville est d’ailleurs largement respectée avec, depuis 1906, 36 apparitions (en comptant celle-ci) comme ville-étape du Tour de France ! Un Grand Tour et puis s’en vont… Bien évidemment, c’est le port de Nice qui a servi de passerelle (les coureurs ayant quant à eux pris l’avion). Un transfert facile à dire mais pas si facile à faire. Le Tour est un monde à lui tout seul : staff, sponsors journalistes… Autour des coureurs gravitent des centaines de personnes et des tonnes de matériel. Pour déplacer tout ce monde, l’intendance doit suivre. Mais depuis cent ans mainte- nant, les choses sont bien rôdées. Pour opérer le transfert entre la Corse et Nice, pas moins de trois navires ont été nécessaires. Débarqué tôt le matin, le cara- vansérail s’est alors acheminé sans encombre au Village du Tour sur le Quai des Etats-Unis où de nombreuses festivités étaient organisées. Sensation forte au port de Nice. Jean-Pierre Dick est venu présenter son nouveau bolide aux élèves du collège Ségurane à l’invitation de son partenaire indéfectible, le Conseil général des Alpes-Maritimes. L’aventure continue A peine sorti des chantiers navals et descendu à Nice en guest star, le bolide des mers n’a laissé personne indifférent. Et pour cause : plus de 21 mètres de longueur, 16 de large, un mât qui culmine à 27 mètres et une voilure de plus de 400 m 2 … des mensurations taillées pour la victoire qui lui permettent d’avaler les distances avec des pointes à 37 nœuds (près de 70 km/h) ! Les collégiens qui ont suivi la sortie en mer sur deux zodiacs du Conseil général garderont sans doute longtemps le sou- venir de cette journée. Le port de Nice dans la Grande Boucle Vendredi 5 au dimanche 7 juillet Vacances scolaires Week-end du 14 juillet Vendredi 2 au dimanche 4 août Croisement des juilletistes et des aoûtiens Pont du 15 août Vendredi 30 août au dimanche 1 er septembre Derniers retours des vacances scolaires Mardi 2 juillet Débarquements du Tour de France Les journées intenses d’activité au port de Nice

LETTRE DU PORT N°22 - Juillet 2013

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Au sommaire : Collectif : Une « Formule 1 » des mers débarque au port de Nice / Les copains d’abord : A Nice, le corail pousse sur les galets ! / Tranche de vie : Commandant Martial Leleyter : un officier en avance sur son temps / Ecoutilles : Open Day : un succès grandissant

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Page 1: LETTRE DU PORT N°22 - Juillet 2013

LA LETTRE DU PORT

Tranche de vieCommandant MartialLeleyter : un officier enavance sur son temps

EcoutillesOpen Day : un succèsgrandissant

Les copains d’abordA Nice, le corail poussesur les galets !

CollectifUne « Formule 1 » desmers débarque au port de Nice

Lou journal dou pouort de Nissa e doù siéu quartier

Journal du Port de Nice et de son quartier N° 22 I juillet 2013

3 questions à

Richard Chemla, médecin anesthésiste-réanimateur, chroniqueur à France Bleuet président du Centre de Découverte du Monde Marin : « la mer est un livre dont il faut maîtriser la grammaire »

1

Quelles sont vos relations avecle port de NiceLa vie, c’est la biodiversité. Le CDMM aparfaitement conscience de l’intérêt économiquedu port de Nice qui, a mes yeux, est un portexemplaire. Je n’en connais pas d’autres quiréussissent à faire vivre en bonne intelligence etdans un périmètre aussi restreint autantd’activités : le transport, la croisière, le fret, laplaisance, les activités sportives… Nousmontrons cette diversité aux jeunes. Il estabsurde d'opposer l'environnement etl'économie : leur développement est lié etinterdépendant. Le port est un secteur essentiel àla vie du quartier et un partenaire très impliquépar nos activités. Imaginez qu’il ne soit plus là…A quoi ressemblerait alors le quartier ?

3

A quoi sert le CDMM ? A apprendre le « langage » de la mer aux jeunesgénérations. La mer est comme un livre. Pourl’apprécier, il faut savoir « la lire », en maîtriser lagrammaire et le vocabulaire et ne pas faire de faute de conjugaison ! C’est ce que nous nous employons à faire. Chaque année, nous accueillons environ2 000 enfants. Nous les initions à la richesse de la merà travers de nombreuses activités comme le kayak, lavoile, la plongée… A chaque fois, leur enthousiasme et leur étonnement sont notre plus belle récompense.Nous accueillons également un public adulte à larecherche d’emploi pour des formations en relationavec le milieu marin. Enfin, nous recevons aussi unpublic handicapé pour de nombreuses activités.

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Pourquoi avoir créé le CDMM ?

Lorsque je suis arrivé à Nice de Montpellier en1968, la mer était le lien qui me permettait de nepas me sentir dépaysé. C’est grâce à elle que j’aidécouvert et appris à aimer la ville, à m’y sentirchez moi. J’avais alors un petit pneumatique aveclequel j’ai commencé à plonger. Naturellement, j’airencontré d’autres plongeurs aussi passionné quemoi par les fonds marins, leur richesse, leur variété.C’est ainsi qu’est née l’association. C’était en1991. Peu à peu, nous nous sommes structurés.En 1999, grâce aux emplois jeunes (emplois aidés),nous avons recruté deux personnes. Dans lemême temps, un espace s’est libéré à l’AigleNautique. Cela nous a permis de nous installerdans des Algeco. Aujourd’hui le CDMM compte 13 salariés et de nombreux bénévoles. Avec letemps, notre local s’est avéré trop exigu et lesnormes de plus en plus drastiques pour l’accueildes enfants. D’où l’idée de reconstruireentièrement la base nautique. Nous avons été trèssoutenus par nos partenaires et notamment le portde Nice géré par la CCI Nice Côte d’Azur pourmener à bien ce projet. En 2006, la nouvelle baseétait achevée. Le jour de son ouverture a été undes plus beaux moments de mon existence.

Bien chez nous

Collectif

Une rubrique du Conseil général des Alpes-Maritimes

Une « Formule 1 » des mersdébarque à Nice

Après avoir terminé en héros ledernier Vendée Globe en fran-chissant l'arrivée en 4e position,

après avoir parcouru 2 643 miles sansquille, le marin de l'année 2011 prépareson nouveau bateau : Virbac Paprec 70.Cette fois, c'est à bord d'un trimaranque le skipper niçois va relever sesprochains défis dont la transatJacques Vabre déjà remportée à troisreprises. Et il sait pouvoir compter surle soutien du Conseil général desAlpes-Maritimes à ses côtés depuis2005 et qui a décidé de poursuivreson engagement.

Aussi étonnant que cela puisse sembler, la Corsen’avait jamais fait partie des étapes du Tour deFrance. Un oubli aujourd’hui réparé de belle ma-

nière puisque l’Île de Beauté a servi d’entame à la 100e édition de la GrandeBoucle. Trois étapes pour se mettre en jambe avant de regagner le continent,direction Nice « la très fidèle » pour un contre-la-montre par équipe très attendu.La devise latine de la ville est d’ailleurs largement respectée avec, depuis 1906,36 apparitions (en comptant celle-ci) comme ville-étape du Tour de France !

Un Grand Tour et puis s’en vont…Bien évidemment, c’est le port de Nice qui a servi de passerelle (les coureursayant quant à eux pris l’avion). Un transfert facile à dire mais pas si facile à faire.Le Tour est un monde à lui tout seul : staff, sponsors journalistes… Autour descoureurs gravitent des centaines de personnes et des tonnes de matériel. Pourdéplacer tout ce monde, l’intendance doit suivre. Mais depuis cent ans mainte-nant, les choses sont bien rôdées. Pour opérer le transfert entre la Corse et Nice,pas moins de trois navires ont été nécessaires. Débarqué tôt le matin, le cara-vansérail s’est alors acheminé sans encombre au Village du Tour sur le Quai desEtats-Unis où de nombreuses festivités étaient organisées. ■

Sensation forte au port de Nice. Jean-Pierre Dick est venuprésenter son nouveau bolide aux élèves du collègeSégurane à l’invitation de son partenaire indéfectible, le Conseil général des Alpes-Maritimes.

L’aventure continueA peine sorti des chantiers navals etdescendu à Nice en guest star, le bolidedes mers n’a laissé personne indifférent.Et pour cause : plus de 21 mètres delongueur, 16 de large, un mât quiculmine à 27 mètres et une voilure deplus de 400 m2… des mensurationstaillées pour la victoire qui lui permettentd’avaler les distances avec des pointesà 37 nœuds (près de 70 km/h) ! Lescollégiens qui ont suivi la sortie en mersur deux zodiacs du Conseil généralgarderont sans doute longtemps le sou-venir de cette journée. ■

Le port de Nice dans la Grande Boucle

Vendredi 5 audimanche 7 juillet

Vacancesscolaires

Week-end du 14 juillet

Vendredi 2 audimanche 4 aoûtCroisement des

juilletistes et des aoûtiens

Pont du 15 août

Vendredi 30 août audimanche 1er septembre

Derniers retours des vacances

scolaires

Mardi 2 juilletDébarquements du

Tour de France

Les journées intenses d’activité au port de Nice

Page 2: LETTRE DU PORT N°22 - Juillet 2013

Tranche de vie

La chronique de Claude Coran et Sylvain Peglion

Commandant Martial Leleyter : un officier en avance sur son temps

Q ui était cet homme ? Né en Lor-raine à la fin de la GrandeGuerre, il s’engage à 15 ans

dans la Marine Nationale où il fera car-rière, prenant part à la guerre d’Espagnepuis à la Seconde Guerre Mondiale. Af-fecté sur différents bâtiments militairesbasés dans le port de Casablanca, il yfondera une famille. Au début des annéescinquante, il quitte l’active pour prendrele commandement de remorqueurs dehaute mer le long des côtes africainesavant d’être nommé commandement duport de Casablanca. Il sera rappelé enFrance en 1966 au titre de commandantdu port de Nice qui sera sa dernière mu-tation jusqu’à sa mise à la retraite en1984.Ce marin aguerri, plusieurs fois décoré,était aussi très impliqué dans la vie de lacité. Membre d’association (anciens ma-rins et combattants), il fit partie du conseild’administration de la SNSM. Mais, au-delà des titres et du parcours remarqua-ble, ce qui frappe surtout c’est la mo-dernité de sa pensée, européenne avantl’heure et visionnaire, dont il a su donnerla pleine mesure aux commandes duport de Nice.

Visionnaire Martial Leleyter y débarque à uneépoque où comme il l’écrit, « ni commer-cial, ni plaisancier, le port devient unvaste entrepôt mélancolique se donnant

un aspect vaguement commercial qui peutsatisfaire les uns mais qui ne peut suffire àceux qui veulent faire l’Europe de demain ».Or le port « débouché naturel de l’Europesur la Méditerranée par les voies rapidesexistantes qui relient Nice à Turin et leszones industrielles de l’Italie et de l’Alle-magne », a une véritable carte à jouer.Mais, contrairement à ses grands voisinsméditerranéens, comme Marseille, Nice« en raison de sa situation » ne pourraséparer ses activités et devra faire cohabi-ter ensemble le commerce, la pêche et laplaisance. Pour y parvenir, les activités doi-vent être repensées « à l’échelle dedemain ». Ainsi, tout en se faisant l’ardentdéfenseur du regain de l’activité com-merce, il entrevoit déjà la nécessité delibérer les terre-pleins pour permettre letraitement du trafic avec la Corse en pleineexpansion. Car, dit-il, « c’est le trafic auto-mobile qui déterminera la fréquentation despaquebots pour la Corse ». De même,évoquant l’importance du yachting à uneépoque « où le port chercherait vainementle long des quais les yachts de plaisanceque l’on remarque souvent très nombreuxdans d’autres ports de la Côte d’Azur », ildemande au port de s’engager dans cettevoie en pointant du doigt « l’absence detéléphone public, de sacs à ordures, etc. »préjudiciable à l’attractivité du port. Onpourrait multiplier les exemples… C’esttout le port actuel qui se dessine déjà dansses comptes rendus. ■

(par Claude Coran)

Le Port de Nice est la propriété du Conseil Général des Alpes-Maritimes, à ce titre autorité portuaire. Il est exploité par la Chambre de Commerce etd’Industrie Nice Côte d’Azur qui en est le concessionnaire. La Lettre du Port : CCI Nice Côte d’Azur, 20 bd Carabacel - CS11259 - 06005 Cedex 1 • Directeur de la publication :Bernard Kleynhoff • Rédaction et conception : Azur Communication • Crédit photos : Azur Communication, R. Palomba, CCI Nice Côte d’Azur • Contact : [email protected]• www.riviera-ports.com • ISSN 2259–0803 • Imprimeur : Zimmerman • Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore (PEFC)

Ecoutilles

Open Day : un succèsgrandissant

Sur le vif

Ce n’était encore jamais ar-rivé. Voir autant de yachtsamarrés quai Infernet était

une première. Pas moins de 34entre 20 et 72 mètres étaient ex-posés à la vente ou pour le charterentre les quais Commerce et In-fernet. L’initiative Open Day lancéel’année dernière par ECPY (Euro-pean Committee for ProfessionalYachting) prend de l’ampleur etattire de plus en plus de monde.Fin mai, une centaine de brokerset de professionnels du yachting a répondu présent, sans compter une dizaine destands professionnels au quai Commerce. A raison de trois sessions par an, la ma-nifestation est devenue le rendez-vous yachting du port de Nice. ■

La Lettre du Port a déjà évoquél’histoire d’Alain Delache, cet in-génieur qui a mis au point un

moteur électrique pour les pointus etembarcations similaires dans ses ate-liers de Stalingrad (Lettre du Port n°18).Depuis les choses ont bien avancé. Ho-

mologué par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (ex AffairesMaritimes), son pointu équipé du moteur électrique a été jugé « navigable » avantmême sa mise à l’eau. Un avis parfaitement justifié au vu des essais concluantsmenés dans le port. Prochaine étape : pourquoi pas équiper le Passagin de lasaison prochaine ? En attendant, peut être, une aventure industrielle… Rappelonsque ce moteur silencieux et propre ne demande pas d’entretien, ou très peu,coûte moins cher qu’un moteur traditionnel et consomme 1€ pour un plein ! ■

Les copains d’abord

est formel. « Il n'y a qu'à Nice qu'onvoit ça. Le corail enserre le galet, il l’ha-bille pour ainsi dire ». Mais commentdevient-on corailleur ? « Par esprit decontradiction ! ». Ado, je plongeais pourmon plaisir à Villefranche. Les anciensme mettaient en garde : à partir de 40mètres tu risques de devenir fou affir-maient-ils. J’ai voulu vérifier… C’estcomme ça que j’ai commencé les im-mersions profondes. Mais le déclics’est fait un peu plus tard en écoutantun ami qui m’a conseillé de joindrel'utile à l'agréable et de me faire corail-leur ». Après avoir bourlingué un peupartout en Méditerranée, Yvan décidede rentrer au port de Nice, son port.Depuis la Direction Départementale desTerritoires et de la Mer lui a donné une

autorisation pour ramasser le corail.« Celui de Nice est particulier. Son rougeprofond est très recherché par les bi-joutiers ». Sa récolte, le plongeur la venddans les environs de Naples où elle de-viendra, sous les mains expertes de bi-joutiers, des perles réservées à quelqueshappy few.

Du corail rouge dans la grande bleueDepuis 10 ans maintenant, son bateau,le Stef, est amarré au port de Nice.Comme dans toutes les activitésextrêmes, l'erreur est mortelle. « Mais j’aila chance de sortir avec mon fils Tony. Ilreste à bord et veille au grain ». Prudent,il a équipé son bateau d'un caissonhyperbare. « A - 70 mètres la décom-pression dure environ 2 heures. Mais à- 90 mètres, selon la durée de plongée,elle peut aller jusqu'à 8 heures ! C'estpour cela que je ne plonge pas plus d'unquart d'heure. Et encore, je ne fais çaque 8 mois. L’été, j’initie les vacanciersau frisson du parachute ascensionnel surla plage de Beaurivage ». La « récolte »entre 35 et 40 kilos par an suffit à sonbonheur et à celui de ses clients. « Sou-vent, ce sont les pêcheurs qui enremontant du corail dans leurs filetsm’indiquent une nouvelle zone. Lesanciens corailleurs ne descendaient pasen dessous de 80 mètres. Aujourd'hui,il faut aller un peu plus profond pour ren-contrer le précieux récif. - 90 mètres aumoins. Mais là tout est vierge ». C'estpourquoi, en plus du corail, Yvanramène à la surface ses plus beaux sou-venirs. Comme ce jour où pourdépanner un ami pêcheur, il découvritau fond d'une crevasse un magnifique« champ » de corail. Mais attention, cescoins sont jalousement gardés plusencore que les coins à champignons. ■

A Nice, le corailpousse sur les galets !L’homme qui nous livre ce secret

est digne de confiance. YvanBesker est le dernier corailleur

de Nice. « Bien évidemment il ne s'agitpas des galets du bord de mer maisdes fameux "Poudingues" à gros galets

de calcaire quel’érosion a détachédes collines alen-tours et que l’on

trouve vers - 80 mè-tres de profondeurs ».

Il n'importe. Le niçoisqui connaît les fonds

méditerranéens commesa poche, pour les

avoir pratiqué del 'A lgér ie à

l'Albanie,

Les bateaux de croisière, le Club Med II et le Ponant sont des habitués du port de Nice.Durant tout l’été, ils vont multiplier les escales pour le plus grand bonheur de leurs clients.Rencontre avec des croisiéristes et des professionnels amoureux du port et de son quartier.

Autonomie : 25 h à 6 km/h soit 3.24 Nœuds - 14 h à 8 km/h soit 4.32 Nœuds

Au port de Nice, « la plaisance et lecommerce peuvent cohabiter. Il suffit pourcela d’un peu d’imagination et de beaucoupde bonne volonté ». Cette phraseprémonitoire a été prononcée voilà plus d’undemi-siècle par Martial Leleyter, Commandantdu port de Nice de 1966 à 1984.

Il vogue

Ivans, permanence à quai /réceptionniste à bord sur le ClubMed 2.« C’est toujours un grand plaisirde venir ici. Je profite de l’escalepour aller faire du shopping dansles nombreuses boutiques duquartier »

Barbara et Bill, américains(Floride), croisiéristes sur le Ponant.« C’est notre deuxième croisièredans la région et sans doute pasla dernière. Nous adoronsl’atmosphère de Nice, c’est toutl’esprit de la French Riviera quenous retrouvons ici… »

Alex élève officier sur le Ponant.« Je vais en profiter pour flânerdans les rues du quartier, monterjusqu’au Château et visiter lavieille ville toute proche »

Audrey, hôtesse/réceptionnisteet Yohann maître d’hôtel sur lePonant.« Une superbe escale pour allerretrouver nos amis saisonnierset goûter aux joies du farniente »

Mustapha marocain - croisiéristesur le Club Med 2.« Nice est un joyau de laMéditerranée. J’ai été touché parses couleurs, son ambiance et sarichesse architecturale ».

Judy, américaine (Californie),croisiériste sur le Ponant.« Nice est une escale superbe.Le beau temps est toujours aurendez-vous. Idéal poursavourer en terrasse la richessede la gastronomie locale avant leshopping pour se faire plaisir ».