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Les urgences en ORLLes urgences en ORL
Dr X. DUFOURDépartement d’ORL et de Chirurgie Cervico-maxillo-
facialeCHU Poitiers
Dr X. DUFOURDépartement d’ORL et de Chirurgie Cervico-maxillo-
facialeCHU Poitiers
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Reconnaître l’origine ORL d’une détresse respiratoire :
- Toujours d’origine obstructive- Génère une bradypnée- Inspiration : tirage - Expiration : contraction abdominale- Bruit ventilatoire : cornage
Reconnaître l’origine ORL d’une détresse respiratoire :
- Toujours d’origine obstructive- Génère une bradypnée- Inspiration : tirage - Expiration : contraction abdominale- Bruit ventilatoire : cornage
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Dyspnée respiratoire non ORL : Polypnée
- Crise d’asthme
- Pneumothorax dyspnéisant
Dyspnée respiratoire non ORL : Polypnée
- Crise d’asthme
- Pneumothorax dyspnéisant
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Evaluer la gravité de la détresse respiratoire :
Inspection :
- Patient assis, penché en avant- Sueurs : l’hypercapnie- Cyanose des extrémités : hypoxie- Tirage intercostal, sus-sternal sus-
claviculaire- Troubles neurologiques : conscience, coma : hypercapnie
Evaluer la gravité de la détresse respiratoire :
Inspection :
- Patient assis, penché en avant- Sueurs : l’hypercapnie- Cyanose des extrémités : hypoxie- Tirage intercostal, sus-sternal sus-
claviculaire- Troubles neurologiques : conscience, coma : hypercapnie
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Evaluer la gravité de la détresse respiratoire :
Mesure de la fréquence respiratoire : bradypnée de lutte, puis polypnée
d’épuisement
Mesure de la fréquence cardiaque :tachycardie, HTA : hypercapnie(mesure Sa02)
Evaluer la gravité de la détresse respiratoire :
Mesure de la fréquence respiratoire : bradypnée de lutte, puis polypnée
d’épuisement
Mesure de la fréquence cardiaque :tachycardie, HTA : hypercapnie(mesure Sa02)
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Localiser l’obstacle
- Normalisation à l’ouverture buccale : fosse nasales ou cavum- Examen à l’abaisse langue : oropharynx, cavité buccale- Dyspnée inspiratoire : extra-thoracique- Dyspnée expiratoire : intra-thoracique- Dyspnée aux 2 temps : défilé cervico-thoracique
Localiser l’obstacle
- Normalisation à l’ouverture buccale : fosse nasales ou cavum- Examen à l’abaisse langue : oropharynx, cavité buccale- Dyspnée inspiratoire : extra-thoracique- Dyspnée expiratoire : intra-thoracique- Dyspnée aux 2 temps : défilé cervico-thoracique
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Localiser l’obstacle
- L’obstacle est sus jacent au tirage- Toux rauque + gêne insp.: sous-glottique- Toux rauque + gêne exp.: trachée- Dysphonie : atteinte glottique- Voix couverte : sus glottique- Dysphagie : carrefour aérodigestif
Localiser l’obstacle
- L’obstacle est sus jacent au tirage- Toux rauque + gêne insp.: sous-glottique- Toux rauque + gêne exp.: trachée- Dysphonie : atteinte glottique- Voix couverte : sus glottique- Dysphagie : carrefour aérodigestif
Les urgences respiratoiresLes urgences respiratoires
Dégager les voies aériennes :
- Aspiration des sécrétions
- Si glossoptose : canule de Guédel
- Oxygénation du patient
- Intubation
- Trachéotomie
Dégager les voies aériennes :
- Aspiration des sécrétions
- Si glossoptose : canule de Guédel
- Oxygénation du patient
- Intubation
- Trachéotomie
Les urgences respiratoires de l’enfantLes urgences respiratoires de l’enfant
J0 – J7 :- Obstruction des fosses nasales
atrésie choanale, déviation septale
- Tumeurs du cavum- Sd de Pierre – Robin- Tumeurs cervicale : lymphangiome- Malformations du larynx- Sténose trachéale
J8 – J30 : troubles dynamiques du larynx
J0 – J7 :- Obstruction des fosses nasales
atrésie choanale, déviation septale
- Tumeurs du cavum- Sd de Pierre – Robin- Tumeurs cervicale : lymphangiome- Malformations du larynx- Sténose trachéale
J8 – J30 : troubles dynamiques du larynx
Les urgences respiratoires de l’enfantLes urgences respiratoires de l’enfant
M1 – M6 :- Hémangiome, lymphangiome
M7 – 8 ans :- Laryngite oedémateuse sous glottique
- contexte de rhinopharyngite- toux rauque- débute le soir après le coucher- corticothérapie : 1 mg/kg - aérosol : corticoïde- adrénaline
M1 – M6 :- Hémangiome, lymphangiome
M7 – 8 ans :- Laryngite oedémateuse sous glottique
- contexte de rhinopharyngite- toux rauque- débute le soir après le coucher- corticothérapie : 1 mg/kg - aérosol : corticoïde- adrénaline
Les urgences respiratoires de l’enfantLes urgences respiratoires de l’enfant
M7 – 8 ans :- Laryngite sus-glottique : épiglottite
- phlegmon de l’épiglotte à Haemophilus influenzae
- bradypnée inspiratoire, dysphagie- enfant assis, penché en avant- voix couverte
Hospitalisation en réanimationAntibiothérapie : Claforan* -
Fosfomycine*SurveillanceSi aggravation : intubation
M7 – 8 ans :- Laryngite sus-glottique : épiglottite
- phlegmon de l’épiglotte à Haemophilus influenzae
- bradypnée inspiratoire, dysphagie- enfant assis, penché en avant- voix couverte
Hospitalisation en réanimationAntibiothérapie : Claforan* -
Fosfomycine*SurveillanceSi aggravation : intubation
Les urgences respiratoires de l’adulteLes urgences respiratoires de l’adulte
Etiologies :
- Tumeurs du larynx- Epiglottite- Sténose laryngée ou trachéale- Paralysie laryngée en fermeture- Dyspnée laryngée après irradiation pour
cancer- Causes oropharyngées : tumeur, œdème
plancher buccal ou oropharyngé- Traumatisme facial
Etiologies :
- Tumeurs du larynx- Epiglottite- Sténose laryngée ou trachéale- Paralysie laryngée en fermeture- Dyspnée laryngée après irradiation pour
cancer- Causes oropharyngées : tumeur, œdème
plancher buccal ou oropharyngé- Traumatisme facial
L’inhalation de corps étrangerL’inhalation de corps étranger
Survient entre 1 et 3 ans dans 60 à 75% des cas
Sex ratio garçon fille : 2/1
Corps étrangers organiques dans 75% des cas
Situés dans le larynx ou la trachée : 8 – 10 %
Situés dans l’arbre bronchique : 90 %
Décès : 0.2 – 1 %
Survient entre 1 et 3 ans dans 60 à 75% des cas
Sex ratio garçon fille : 2/1
Corps étrangers organiques dans 75% des cas
Situés dans le larynx ou la trachée : 8 – 10 %
Situés dans l’arbre bronchique : 90 %
Décès : 0.2 – 1 %
L’inhalation de corps étrangerL’inhalation de corps étranger
Histoire naturelle :
- Syndrome de pénétration : brutal, toux ++dyspnée avec cyanoseDure que quelques minutes
- Le corps étranger s’immobilise : larynx, trachée, bronches
- Si laissé en place : complications infectieuses
Histoire naturelle :
- Syndrome de pénétration : brutal, toux ++dyspnée avec cyanoseDure que quelques minutes
- Le corps étranger s’immobilise : larynx, trachée, bronches
- Si laissé en place : complications infectieuses
L’inhalation de corps étrangerL’inhalation de corps étranger
Prise en charge :
- Interrogatoire +++
- Auscultation : asymétrie du murmure vésiculaire
- Radiographie thoracique : trouble de la ventilation
- Laryngo-trachéo-bronchoscopie / AG
Prise en charge :
- Interrogatoire +++
- Auscultation : asymétrie du murmure vésiculaire
- Radiographie thoracique : trouble de la ventilation
- Laryngo-trachéo-bronchoscopie / AG
EpistaxisEpistaxis
Vascularisation des cavités nasales :
- Système carotidien externe 80%artère sphénopalatineembolisation et/ou chirurgie
- Système carotidien interne 20%artère ethmoïdale ant. et post.chirurgie
Vascularisation des cavités nasales :
- Système carotidien externe 80%artère sphénopalatineembolisation et/ou chirurgie
- Système carotidien interne 20%artère ethmoïdale ant. et post.chirurgie
EpistaxisEpistaxis
Mesures générales :- Calmer le patient, installation en position ½ assise
- Apprécier le retentissement hémodynamique
- Rechercher une détresse respiratoire
- Rechercher la prise d’anticoagulants
- Si épistaxis sévère : NFS, plaquettes, Groupe Rh, RAI, TP, TCA, voie veineuse
Mesures générales :- Calmer le patient, installation en position ½ assise
- Apprécier le retentissement hémodynamique
- Rechercher une détresse respiratoire
- Rechercher la prise d’anticoagulants
- Si épistaxis sévère : NFS, plaquettes, Groupe Rh, RAI, TP, TCA, voie veineuse
EpistaxisEpistaxis
Prise en charge :
- Faire moucher- Compression bidigitale, cautérisation
électrique- Si échec :
mèche xylocaïne naphazolinée*tamponnement antérieur avec Tulle
gras*- Si échec : sonde à double ballonnet- Si échec : artériographie avec
embolisationpour certains : ligature artère sphéno-
palatine- Si récidive : ligature des artères
ethmoïdales
Prise en charge :
- Faire moucher- Compression bidigitale, cautérisation
électrique- Si échec :
mèche xylocaïne naphazolinée*tamponnement antérieur avec Tulle
gras*- Si échec : sonde à double ballonnet- Si échec : artériographie avec
embolisationpour certains : ligature artère sphéno-
palatine- Si récidive : ligature des artères
ethmoïdales
EpistaxisEpistaxis
Etiologies :
- HTA- Insuffisance hépatique- Maladies hématologiques :hémophilie,
maladie de Willebrand- Prise de médicaments anticoagulants- Epistaxis post-op. ou traumatiques- Tumeurs malignes des fosses nasales ou
sinus- Maladie de Rendu Osler- Fibrome nasapharyngien
Etiologies :
- HTA- Insuffisance hépatique- Maladies hématologiques :hémophilie,
maladie de Willebrand- Prise de médicaments anticoagulants- Epistaxis post-op. ou traumatiques- Tumeurs malignes des fosses nasales ou
sinus- Maladie de Rendu Osler- Fibrome nasapharyngien
Autres urgences hémorragiquesAutres urgences hémorragiques
- Causes tumorales :première découverteen cours de traitement +++après traitement +++
- Hémorragie sur trachéotomie
- Hémorragie post-amygdalectomie
- Hémorragie dentaire après extraction
- Traumatisme facial : AVP, balistique
- Causes tumorales :première découverteen cours de traitement +++après traitement +++
- Hémorragie sur trachéotomie
- Hémorragie post-amygdalectomie
- Hémorragie dentaire après extraction
- Traumatisme facial : AVP, balistique
Cellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaire
Survient sur des dents en mauvais état +++, caries, inclusions dentaires
Parfois lors d’un traitement pour abcès dentaire contenant antibiotique et AINS +++
- Douleur dentaire- Trismus- Fièvre : 38,5° C, 39° C- Œdème de l’hémiface- Comblement du sillon gingival- Adénopathies cervicales
Survient sur des dents en mauvais état +++, caries, inclusions dentaires
Parfois lors d’un traitement pour abcès dentaire contenant antibiotique et AINS +++
- Douleur dentaire- Trismus- Fièvre : 38,5° C, 39° C- Œdème de l’hémiface- Comblement du sillon gingival- Adénopathies cervicales
Cellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaire
Traitement
- Bilan pré-opératoire
- Drainage au bloc sous anesthésie générale
- Prélèvements bactériologiques
- Extraction de la dent en cause, chicots
Traitement
- Bilan pré-opératoire
- Drainage au bloc sous anesthésie générale
- Prélèvements bactériologiques
- Extraction de la dent en cause, chicots
Cellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaire
Traitement
- Lavage Bétadine - Rinçage sérum physiologique - eau oxygénée
- Mise en place d’une lame
- Traitement antibiotique IV, puis relais per os
- Traitement antalgique
Traitement
- Lavage Bétadine - Rinçage sérum physiologique - eau oxygénée
- Mise en place d’une lame
- Traitement antibiotique IV, puis relais per os
- Traitement antalgique
Cellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaire
Surveillance
- Glace sur les joues
- Position ½ assise
- Alimentation mixée-liquide tiède
- Lavage par la lame 2x par jour avec sérum physiologique et Bétadine
Surveillance
- Glace sur les joues
- Position ½ assise
- Alimentation mixée-liquide tiède
- Lavage par la lame 2x par jour avec sérum physiologique et Bétadine
Cellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaireCellulite faciale d’origine dentaire
Surveillance
- Retirer la lame progressivement lorsque les lavages sont propres
- Sortie 24 heures plus tard après relais per os
- Ne pas fumer pendant toute la durée de cicatrisation – risque de récidive de l’infection
- Soins dentaires réguliers +++
Surveillance
- Retirer la lame progressivement lorsque les lavages sont propres
- Sortie 24 heures plus tard après relais per os
- Ne pas fumer pendant toute la durée de cicatrisation – risque de récidive de l’infection
- Soins dentaires réguliers +++
Phlegmon péri-amygdalienPhlegmon péri-amygdalien
Collection suppurée entre l’amygdale et les muscles pharyngés
Après angine ou pharyngite
- Douleur unilatérale avec otalgie réflexe- Aphagie- Trismus, - AEG, fièvre : 39°C- Adénopathies cervicales douloureuses
Collection suppurée entre l’amygdale et les muscles pharyngés
Après angine ou pharyngite
- Douleur unilatérale avec otalgie réflexe- Aphagie- Trismus, - AEG, fièvre : 39°C- Adénopathies cervicales douloureuses
Phlegmon péri-amygdalienPhlegmon péri-amygdalien
- Bombement pilier antérieur du voile
- Bombement sus amygdalien
- Œdème de la luette
- Bombement pilier antérieur du voile
- Bombement sus amygdalien
- Œdème de la luette
Phlegmon péri-amygdalienPhlegmon péri-amygdalien
CAT : Ponction oropharyngée
Si collection :
Incision – drainage / AGPrélèvement bactériologiqueAntibiothérapie IV : Augmentin* 1gx3/jAntalgique : Perfalgan : 1gx4/jRelai per os à 48h après apyrexieDurée totale : 15 jours
Si pas de collection : traitement médical
CAT : Ponction oropharyngée
Si collection :
Incision – drainage / AGPrélèvement bactériologiqueAntibiothérapie IV : Augmentin* 1gx3/jAntalgique : Perfalgan : 1gx4/jRelai per os à 48h après apyrexieDurée totale : 15 jours
Si pas de collection : traitement médical
Adénophlegmon cervicalAdénophlegmon cervical
- Contexte de rhinopharyngite ou d’angine- Polyadénopathies cervicales - Evolution vers l’abcédation
Cliniquement :
- Enfant fébrile à 39°C- Masse cervicale douloureuse +++- Torticoli- Sd biologique infectieux
- Contexte de rhinopharyngite ou d’angine- Polyadénopathies cervicales - Evolution vers l’abcédation
Cliniquement :
- Enfant fébrile à 39°C- Masse cervicale douloureuse +++- Torticoli- Sd biologique infectieux
Adénophlegmon cervicalAdénophlegmon cervical
- Si mal limité : TDM cervical évaluation de l’extension profonde
CAT : - Incision- drainage / AG- Prélèvement bactériologique- Lavage eau oxygénée – Rinçage – Bétadine- Lames cervicales- Antibiothérapie IV- Antalgiques- Lavage par les lames- Relais per os 48h après apyrexie
- Si mal limité : TDM cervical évaluation de l’extension profonde
CAT : - Incision- drainage / AG- Prélèvement bactériologique- Lavage eau oxygénée – Rinçage – Bétadine- Lames cervicales- Antibiothérapie IV- Antalgiques- Lavage par les lames- Relais per os 48h après apyrexie