15
LA RÉALITÉ DES FAITS #1 LES MALADIES CHRONIQUES ET LEURS FACTEURS DE RISQUE COMMUNS www.who.int/chp

Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

  • Upload
    vantruc

  • View
    225

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

La RÉaLitÉ des faits #1

Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de risque communs

www.who.int/chp

Page 2: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

CANCERLa notion de cancer recouvre un éventail de maladies dans lesquelles des cellules anormales prolifèrent et se disséminent de façon incontrôlée. Les autres termes employés font état de tumeurs et de néoplasmes. Il existe de nombreux types de can-cers et tous les organes sont susceptibles d’être touchés.

MALADIES RESPIRATOIRES CHRONIQUESLes maladies pulmonaires peuvent prendre de nombreuses for-mes. La bronchopneumopathie chronique obstructive et l’asthme en sont les formes les plus communes. La première est provo-quée par une restriction de la circulation de l’air dans les pou-mons qui n’est pas entièrement réversible ; le second par une obstruction réversible des voies aériennes.

DIABETELe diabète est caractérisé par une élévation de la concentration de glucose (sucre) dans le sang (glycémie). Celle-ci résulte d’un manque d’insuline, qui est l’hormone de contrôle de la glycémie et/ou d’une incapacité des tissus de l’organisme à répondre cor-rectement à l’insuline. Le diabète le plus courant est le diabète de type 2, qui représente près de 90 % de l’ensemble des diabètes et qui est en grande partie dû à une surcharge pondérale et à la sédentarité. La forme habituelle du diabète infantile (diabète de type 1) est due à une absence totale d’insuline. Sans insuline, le diabète de type 1 est rapidement mortel.

DETERMINANTS SOCIO‑ECONOMIQUES, CULTURELS, POLITIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX SOUS‑JACENTS

Mondialisation

Urbanisation

Vieillissement de la population

FACTEURS DE RISQUE COMMUNS MODIFIABLES

Alimentation malsaine

Sédentarité

Tabagisme

FACTEURS DE RISQUE NON MODIFIABLES

Age

Hérédité

FACTEURS DE RISQUE INTERMEDIAIRES

Hypertension artérielle

Hyperglycémie

Anomalie des lipides sanguins

Surpoids/obésité

PRINCIPALES MALADIES CHRONIQUES

Cardiopathies

Accidents vasculaires cérébraux

Cancer

Maladies respiratoires chroniques

Diabète

Causes des maladies chroniques

LES FAITSLes maladies chroniques constituent la principale cause de décès et d’incapacité dans le monde.

Les maladies chroniques ont coûté la vie à 35 millions de personnes en 2005, dont de nombreuses personnes jeunes et d’âge mûr.

Le nombre total de personnes décédées d’une maladie chronique représente le double de celui de celles décédées d’une maladie infectieuse (y compris du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme), d’affections maternelles et périnatales et de carences nutritionnelles.

80 % des décès par maladie chronique se produisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire et la moitié touchent les femmes.

Si l’on ne prend pas de mesures pour venir à bout des causes des maladies chroniques, les décès qui leur sont imputables progresseront de 17 % entre 2005 et 2015.

QUELLES SONT LES MALADIES CHRONIQUES ?les maladies cardio-vasculaires, principalement les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux ;

le cancer ;

les maladies respiratoires chroniques ;

le diabète ;

d’autres affections telles les troubles mentaux, la baisse de l’acuité visuelle et auditive, les affections bucco-dentaires, les pathologies ostéo-articulaires et les maladies génétiques.

CARDIOPATHIEIl existe de nombreuses formes de cardiopathies. La cardiopathie coro-narienne, également appelée cardiopathie ischémique ou insuffisance coronarienne, est la principale cause de décès dans le monde. Elle est due à une altération des vaisseaux sanguins du coeur (athérosclérose).

ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRALL’accident vasculaire cérébral est dû à une atteinte au niveau de l’ap-provisionnement du cerveau en sang. L’accident vasculaire cérébral et la cardiopathie sont les principales maladies cardio-vasculaires.

»»

»»

»

»»»»

LES MALADIES CHRONIQUES CONSTITUENT LA PRINCIPALE CAUSE DE DECES ET D’INCAPACITE

Projection des principales causes de décès, dans le monde, tous âges confondus, 2005 Maladies transmissibles,

affections maternelles et périnatales

et malnutrition 30%

Accidents9 %

Maladies cardio-vasculaires

30 %

Cancer13 %

Autres maladies chroniques

9 % Diabète2 %

Maladiesrespiratoireschroniques

9 %

NOMBRE TOTAL DE DÉCÈS EN 2005 :

58 millions

Page 3: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ?Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et bien connues ; c’est une petite série de facteurs de risque communs qui est responsable de la plupart des mala-dies chroniques. Ces facteurs de risque sont modifiables et sont les mêmes chez l’homme et chez la femme :

alimentation malsaine ;

sédentarité ;

tabagisme.

Ces causes s’expriment à travers les facteurs de risque inter-médiaires que sont l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie, les anomalies des lipides sanguins, le surpoids et l’obésité. Les principaux facteurs de risque modifiables, associés aux facteurs de risque non modifiables que sont l’âge et l’hérédité, expliquent la plupart des cas de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral, de maladie respiratoire chronique et certains cancers importants. La relation qui existe entre les principaux facteurs de risque modifiables et les grandes maladies chroniques est la même dans toutes les régions du monde.

AUTRES FACTEURS DE RISQUEBeaucoup d’autres facteurs de risque de maladies chroniques ont été recensés, mais ils représentent une proportion plus faible de pathologies. L’alcoolisme est un facteur important qui vient s’ajouter à la charge de morbidité mondiale, mais sa relation aux maladies chroniques est plus complexe. Les autres facteurs de risque de maladie chronique comprennent les germes infectieux responsables des cancers du col utérin et du foie et certains facteurs environnementaux, comme la pollution de l’air, qui favo-

»»»

risent toute une série de maladies chroniques dont l’asthme et d’autres pathologies respiratoires chroniques. Les facteurs psy-chosociaux et génétiques peuvent également jouer un rôle.

RISQUES AU COURS DE L’ENFANCETout porte à croire désormais dans de nombreux pays que les affections survenues avant la naissance et au cours de la petite enfance ont des conséquences sur la santé à l’âge adulte. Par exemple, on sait aujourd’hui qu’un faible poids de naissance est associé à une augmentation des taux d’hypertension artérielle, de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de diabète.

CUMUL DES RISQUESLe vieillissement est un marqueur important de cumul des risques modifiables de maladie chronique : l’effet des facteurs de risque augmente au cours de la vie.

DETERMINANTS SOUS-JACENTSLes déterminants sous-jacents des maladies chroniques sont le reflet des principales forces qui conditionnent les changements sociaux, économiques et culturels, à savoir la mondialisation, l’urbanisation, le vieillissement de la population et l’environne-ment politique général.

PAUVRETELes maladies chroniques et la pauvreté sont reliées l’une à l’autre en un cercle vicieux. Par ailleurs, la pauvreté et l’aggravation d’une pauvreté existante sont la conséquence des maladies chro-niques. Les défavorisés sont plus vulnérables à ces maladies pour diverses raisons, notamment parce qu’ils sont plus exposés aux risques et ont un accès réduit aux services de santé. Les difficultés psychosociales jouent également un rôle.

Si aucune mesure n’est prise pour venir à bout des causes des maladies chroniques, les décès qui leur sont imputables

augmenteront de 17 % au cours des dix prochaines années

© O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la S

anté

, 200

6 Ph

oto:

Chr

is D

e Bo

de

Page 4: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

idees Fausses rePandues conceRnant Les maLadies chRoniques – et La reaLite

www.who.int/chpLa RÉaLitÉ des faits #2

Page 5: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

IDEE FAUSSE N° 10Alors que l’on croit communément que les maladies chroniques touchent principalement les pays à revenu élevé, la réalité est toute autre : 4 décès par maladie chronique sur 5 surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

IDEE FAUSSE N° 9Beaucoup de gens pensent que les pays à revenu faible et inter-médiaire doivent lutter contre les maladies infectieuses avant de s’attaquer aux maladies chroniques. En réalité, ces pays sont situés au point de convergence des problèmes de santé publique anciens et nouveaux. S’ils continuent à devoir faire face aux problèmes posés par les maladies infectieuses, ils enregistrent aussi dans bien des cas une recrudescence rapide des facteurs de risque de maladie chronique et des décès dus à ces maladies, surtout en milieu urbain.

IDEE FAUSSE N° 8Nombreux sont ceux qui pensent que les maladies chroniques touchent surtout les gens riches. La vérité est tout autre : dans l’ensemble des pays du monde, à l’exception des moins avancés, les défavorisés ont beaucoup plus de chances de présenter des maladies chroniques que les nantis et sont davantage suscep-tibles d’en mourir. En outre, les maladies chroniques font peser une lourde charge financière et peuvent précipiter les individus et les familles dans la pauvreté.

IDEE FAUSSE N° 7On considère souvent que les maladies chroniques touchent avant tout les personnes âgées. Nous savons désormais que près de la moitié des décès par maladie chronique se produisent prématurément chez des personnes de moins de 70 ans.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les adultes d’âge mûr sont particulièrement exposés aux maladies chroniques. Dans ces pays, les gens ont tendance à présenter ces maladies à des âges plus précoces, à en souffrir plus longtemps – souvent avec des complications évitables – et à en mourir plus tôt que dans les pays à revenu élevé.

IDEE FAUSSE N° 6On considère souvent que certaines maladies chroniques, en par-ticulier les cardiopathies, touchent essentiellement les hommes. En réalité, les maladies chroniques, y compris les cardiopathies, affectent presque également hommes et femmes.

IDEE FAUSSE N° 5Beaucoup de gens pensent que si des personnes présentent une maladie chronique parce qu’elles ont eu des modes de vie malsains, elles ne doivent s’en prendre qu’à elles-mêmes. En réalité, on ne peut invoquer une responsabilité individuelle que lorsque les gens ont un accès équitable à des modes de vie sains et qu’on les aide à faire des choix en faveur de la santé.

C’est tout particulièrement vrai pour les enfants qui ne peuvent choisir l’environnement dans lequel ils vivent, ni leur alimentation, ni leur exposition passive à la fumée du tabac. Ils ont également une capacité limitée à comprendre les conséquences à long terme de leur comportement.

Les plus démunis ont également un choix limité pour ce qui est de la nourriture qu’ils mangent, des conditions dans lesquelles ils vivent et de l’accès à l’instruction et aux soins de santé.

IDEE FAUSSE N° 4En adoptant une attitude pessimiste, certaines personnes pen-sent qu’il n’y a rien à faire de toute façon ; en réalité, les princi-pales causes des maladies chroniques sont connues et, si l’on parvenait à éliminer ces facteurs de risque, 80 % des cas pré-maturés de cardiopathies vasculaires et d’accidents cérébraux, 80 % des cas de diabète de type II ainsi que 40 % des cancers pourraient être prévenus.

IDEE FAUSSE N° 3Certains pensent que les solutions adoptées pour la prévention et la lutte contre les maladies chroniques sont trop coûteuses pour être applicables dans les pays à revenu faible ou intermé-diaire. En réalité, toute une série d’interventions ciblées sur les maladies chroniques ont un très bon rapport coût/efficacité dans l’ensemble des régions du monde, y compris en Afrique subsa-harienne. Beaucoup d’entre elles sont également peu coûteuses à mettre en oeuvre.

DEMI-VERITESUne autre série de malentendus trouve son origine dans des « grains » de vérité. Lorsqu’elles sont basées sur une vérité, ces demi-vérités figurent parmi les idées fausses les plus répandues et les plus persistantes.

DEMI-VERITE N° 2« Mon grand-père fumait et avait une surcharge pondérale – et il a vécu jusqu’à 96 ans »

Dans n’importe quelle population, il y aura un certain nombre de gens qui ne vont pas montrer le profil typique observé chez la grande majorité des autres. Concernant les maladies chroniques, il y a deux grands types d’observations extrêmes :

les gens qui présentent de nombreux facteurs de risque de mala-die chronique et qui malgré cela vivent longtemps et en bonne santé ;

les gens qui présentent peu ou pas de facteurs de risque de mala-die chronique et qui développent pourtant une maladie chronique et/ou meurent jeunes de complications.

Ces gens existent inévitablement, mais ils sont rares. La grande majorité des maladies chroniques peuvent être attribuées aux facteurs de risque courants et peuvent être évitées en éliminant ces risques.

Pays à revenu élevé

20 %

Pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure 8 %

Pays à revenu faible 35 %

Pays à revenu intermédiaire,

tranche inférieure 37 %

Projection de la répartition mondiale des décès par maladie chronique en fonction des groupements selon le revenu de la Banque mondiale, tous âges confondus, 2005

Les idees Fausses conceRnant Les maLadies chRoniques ont conduit a s’en desinteResseR Partout dans Le monde

Page 6: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

DEMI-VERITE N° 1A l’évidence, il faut bien mourir de quelque chose, mais l’agonie n’a pas besoin d’être lente, douloureuse, ou prématurée. La plupart des maladies chroniques n’entraînent pas un décès brutal. Elles ont plutôt tendance à rendre les gens malades et à les affaiblir, surtout si elles ne sont pas prises en charge correctement. La mort est inévitable, mais une mauvaise santé prolongée ne l’est pas.

La lutte contre les maladies chroniques permet aux gens de vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Il faut bien mourir de quelque chose

DEMI-VErITE

© O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la S

anté

, 200

6 Ph

oto:

Chr

is D

e Bo

de

Page 7: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

Les maLadies chRoniques dans Les pays a revenu FaibLe et intermediaire

www.who.int/chpLa RÉaLitÉ des faits #3

Page 8: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

80 % des maLadies cHroniques se pRoduisent dans Les pays a ReVenu faiBLe et inteRmediaiRe

IL FAUT SAVOIR QUE :dans les pays à revenu faible et intermédiaire, près de 28 mil-lions de personnes sont mortes d’une maladie chronique en 2005. Les maladies cardio-vasculaires emporteront à elles seules cinq fois plus de gens que le VIH/SIDA dans ces pays ;

dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les adultes d’âge mûr sont particulièrement exposés aux maladies chroniques. Dans ces pays, les gens ont tendance à présenter ces maladies à un âge plus précoce, à en souffrir plus longtemps et à en mourir plus tôt que dans les pays à revenu élevé, ce qui fragilise leur développement économique.

»

»

POURQUOI CELA ?Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont situés au point de convergence des problèmes de santé publique anciens et nouveaux. S’ils continuent à devoir faire face aux problèmes posés par les maladies infectieuses, ils enregistrent aussi dans bien des cas une recrudescence rapide des maladies chroniques, surtout en milieu urbain. L’augmentation prévue de la charge de morbidité due aux maladies chroniques dans ces pays est en grande partie dictée par les déterminants sous-jacents de la mondialisation, de l’urbanisation et du vieillissement rapide de la population. Ces déterminants viennent à leur tour s’ajouter aux facteurs de risque courants des maladies chroniques, à savoir une mauvaise alimentation, la sédentarité et le tabagisme.

QU’EST-IL POSSIBLE DE FAIRE ?Toute une série d’interventions ciblées sur les maladies chroniques ont un très bon rapport coût/efficacité dans l’ensemble des régions du monde, y compris l’Afrique subsaharienne. Beaucoup d’entre elles ont non seulement un très bon rapport coût/efficacité, mais sont également peu coûteuses à mettre en oeuvre.

L’OMS a élaboré une approche de santé publique exhaustive pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à mettre en oeuvre progressivement les politiques et programmes de lutte contre les maladies chroniques : le cadre OMS de mise en oeuvre progressive. La quatrième partie de la publication OMS intitu-lée Prévention des maladies chroniques : un investissement vital expose en détail ce cadre de mise en oeuvre progressif des mesures recommandées.

Dans les pays à revenu faible, il est indis-pensable que des politiques de soutien soient mises en place maintenant pour réduire les risques et juguler les épidémies avant qu’elles ne s’installent. Dans les pays où il existe des problèmes de maladies chroniques depuis longtemps, des mesures supplémentaires seront nécessaires non seulement pour pré-venir ces maladies, mais aussi pour prendre en charge les malades et les incapacités.

Pays à revenu faible Pays à revenu intermédiaire,

tranche inférieure

Pays à revenu intermédiaire,

tranche supérieure

Pays à revenu élevé

Tota

l des

déc

ès (0

00)

14 000

12 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

0

Maladies transmissibles, affections maternelles et périnatales et carences nutritionnelles

Maladies chroniques*

Traumatismes

* Les maladies chroniques comprennent les maladies cardio-vasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques, les diabètes, les troubles neuropsychiatriques, sensoriels et musculo-squelettiques et les infections bucco-dentaires, les maladies digestives, les maladies uro-génitales, les anomalies congénitales et les affections cutanées.

Projections du nombre de décès, par grandes causes et en fonction des groupements selon le revenu de la Banque mondiale, tous âges confondus, 2005

On pense souvent que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, les cancers et

autres maladies chroniques ne constituent des problèmes de santé publique que pour les pays

à revenu élevé. En réalité, seuls 20 % des décès par maladies chroniques se produisent dans

ces pays – tandis que 80 % surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, dans

lesquels vit la majeure partie de la population mondiale. En outre, comme l’explique en détail

la publication OMS intitulée Prévention des maladies chroniques : un investissement vital,

les effets des maladies chroniques dans bon nombre de pays à revenu faible et intermé‑

diaire sont en augmentation constante.

Page 9: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

Maria Saloniki a du mal à se souvenir du nombre de fois où

elle est allée consulter le guérisseur traditionnel local, du

nombre de médecins des cliniques et des dispensaires qu’elle

a consultés entre deux hospitalisations et des mots qu’elle a

employés pour décrire sa douleur. Mais il y a une chose dont

elle se souvient, c’est qu’à chaque fois elle est rentrée chez

elle sans avoir reçu le traitement et les soins nécessaires.

Aujourd’hui, cette gardienne de bétail et mère de dix enfants se bat pour

rester en vie à l’Ocean Road Cancer Institute de Dar‑es‑Salaam. Il lui a

fallu plus de trois ans pour découvrir les mots pour décrire sa douleur

– cancer du sein – et pour recevoir le traitement dont elle a désespéré‑

ment besoin. « Tout a commencé par des ganglions enflés à l’aisselle

et une mauvaise fièvre, » se souvient‑elle.

En réalité, entre ces premiers symptômes et la chimiothérapie, Maria

s’est vue prescrire des pommades à base de plan‑

tes à plusieurs reprises, des antibiotiques à deux

reprises et s’est entendu dire, de la part de plu‑

sieurs professionnels de santé, qu’ils ne pouvaient

rien faire pour elle. Cette femme de 60 ans s’est

elle‑même rendue jusqu’à Nairobi au Kenya pour

rechercher un traitement et ce n’est que plus tard, à

Dar‑es‑Salaam, qu’une biopsie a révélé de quelle

maladie elle souffrait.

L’histoire de Maria est malheureusement courante

dans la salle d’hôpital mal équipée et où il y a pénu‑

rie de personnel que se partagent les 30 personnes

qui, comme elle, sont atteintes de cancer. Son mari,

qui travaille désormais jour et nuit pour payer ses

médicaments et nourrir leurs enfants, n’a pas les

moyens de payer à la fois le traitement et le trajet

en bus pour aller lui rendre visite. La famille dis‑

pose d’un an pour rembourser un prêt important

contracté auprès de sa tribu.

oBstacLes aux soins de sante

la réalitédes MALADIES CHRONIQUES

© O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la S

anté

, 200

6 Ph

otos

: Chr

is D

e Bo

de

Page 10: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

rePenser Les « maLadies de L’abondance » Les consequences economiques des maLadies chRoniques

www.who.int/chpLa RÉaLitÉ des faits #4

Page 11: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

La croyance répandue selon laquelle les maladies chroniques ne sont que des « maladies de l’abondance » est fausse. Les maladies chroniques peuvent faire basculer les individus et les familles dans la pauvreté, créer une spirale pauvreté/maladie les tirant vers le bas et mettre en péril le développement macroéconomique de nombreux pays.

CONSEQUENCES ECONOMIQUES POUR LES INDIVIDUS ET LES FAMILLESLes maladies chroniques et la pauvreté sont étroitement liées en un cercle vicieux :

Dans presque tous les pays, les plus démunis sont ceux qui présentent le risque le plus élevé de maladies chroniques et de décès prématurés dus à ces maladies. Les défavorisés sont plus vulnérables pour plusieurs raisons, notamment parce qu’ils sont davantage expo-sés aux risques et qu’ils ont un accès plus réduit aux services de santé.

Par ailleurs, les maladies chroniques peuvent faire basculer de nombreuses personnes et leurs familles dans la pauvreté, ou accroître celle-ci et mettre en péril les perspectives économiques à long terme de la famille.

CONSEQUENCES ECONOMIQUES POUR LES PAYSLes nouvelles estimations de l’Organisation mondiale de la Santé indiquent que les maladies chroniques font peser une lourde charge économique sur les pays et que celle-ci va augmenter si rien n’est fait pour maîtriser cette épidémie.

»

»

En 2005, l’estimation du montant du revenu national dont les pays ont été privés du fait des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux et du diabète (rapporté en dollars internationaux)1 est de $18 milliards pour la Chine, $11 milliards pour la Fédération de russie, $9 milliards pour l’Inde et de $3 milliards pour le Brésil.

Ces pertes vont s’accumuler avec le temps. La Chine, par exemple, va être privée de $558 milliards de revenu national au cours des dix prochaines années à cause des cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux et diabète (voir figure).

Mais l’avenir n’est en aucun cas sans espoir. Avec un investissement accru dans la prévention des maladies chroniques, comme l’explique la publication de l’OMS intitulée Prévention des maladies chroniques : un investissement vital, il sera possible d’éviter 36 millions de décès prématurés au cours des dix prochaines années. Quelque 17 millions d’entre eux concerneraient des gens âgés de moins de 70 ans. Ces décès évités pourraient également se traduire en gains non négligeables sur le plan de la croissance économique des pays. Par exemple, le fait d’atteindre l’objectif mondial se traduirait par une croissance économique cumulée de $36 milliards en Chine, $20 milliards dans la Fédération de russie et $15 milliards en Inde au cours des dix prochaines années.

LES MESURES A PRENDREOn ne peut ignorer plus longtemps le fait que la lutte contre les maladies chroniques représente un moyen important de réduction de la pauvreté et plus généralement de développement économique. Il est capital pour de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire qui se battent pour réduire la pauvreté d’investir dans des programmes de prévention des

maladies chroniques. Il y a beaucoup à faire dans ces pays quel que soit leur stade de développement. Plusieurs d’entre eux ont adapté leurs cibles et indicateurs pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement de manière à y inclure les maladies

chroniques. Le cadre OMS de mise en oeuvre progressive lancé par les gouvernements permet à un large éventail de secteurs de participer à une approche unifiée de lutte contre les maladies chroniques.

Brésil Canada Chine Inde Nigéria Pakistan Fédérationde Russie

Royaume- République-Unie deTanzanie

Dolla

rs in

tern

atio

naux

(mill

iard

s)

600

500

400

300

200

100

0

Uni

Projections de la perte de revenu national imputable aux cardiopathies, aux accidents vasculaires cérébraux et au diabète dans certains pays, 2005-2015

1 Le dollar international est une devise hypothétique employée pour traduire et comparer les coûts d’un pays à l’autre au moyen d’un point de référence commun, le US $. Un dollar international a le même pouvoir d’achat que le dollar aux Etats-Unis d’Amérique.

Les maLadies chRoniques ont d’impoRtantes consequences economiques neGatiVes – et sous‑eVaLuees – sur Les FamiLLes, Les communautes et Les PaYs

Page 12: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

dents vasculaires cérébraux consécutifs survenus quatre

ans après. Roberto travaillait comme agent des transports

publics, mais il est désormais entièrement dépendant de

sa famille.

Depuis le premier accident vasculaire cérébral de Roberto,

pour gagner sa vie, sa femme travaille comme femme de

ménage durant de longues heures. Leur fils aîné participe

également aux dépenses car la majeure partie des revenus

de cette famille part en achat de couches spéciales pour

Roberto. « Heureusement, ses médicaments

et visites de contrôle sont gratuits, mais

parfois nous n’avons tout simplement pas

l’argent nécessaire pour payer le bus qui

va jusqu’au centre médical local, » poursuit

Noémie.

Mais la charge qui pèse sur cette famille est

encore plus importante : non seulement elle

a perdu celui qui subvenait à ses besoins,

mais aussi un père et un grand‑père dévoué,

auquel chaque membre de la famille pouvait

confier ses problèmes. Roberto est désormais

totalement immobilisé et a constamment

besoin de quelqu’un pour le faire manger et

s’occuper de lui. Noémie le sort et le rentre

de la maison pour qu’il puisse prendre l’air

de temps en temps. « Nous aimerions tous

pouvoir lui trouver une chaise roulante, »

dit‑elle.

Noémie et quatre de ses frères et soeurs

souffrent également d’hypertension arté‑

rielle.

La maLadie facteuR aGGRaVant de La pauVRete

Roberto Severino Campos vit dans une favela de la banlieue

de São Paulo avec ses sept enfants et 16 petits‑enfants.

Roberto ne s’est jamais soucié de son hypertension arté‑

rielle, pas plus que du fait de boire et de fumer. « Il était

si têtu, » se rappelle sa fille Noémie, 31 ans, « qu’il était

impossible de lui parler de sa santé ».

Roberto a eu son premier accident vasculaire cérébral il y

a six ans à l’âge de 46 ans – qui l’a laissé paraplégique. Il a

ensuite perdu l’usage de la parole à la suite de deux acci‑

© O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la

Sant

é, 2

006

Phot

os: C

hris

De

Bode

la réalitédes MALADIES CHRONIQUES

Page 13: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

Les soLutions au pRoBLeme des maLadies cHroniques

www.who.int/chpLa RÉaLitÉ des faits #5

Page 14: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

1000

900

800

700

600

500

400

300

200

Taux

de

mor

talit

é st

anda

rdis

és s

ur l’

âge

(pou

r 100

 000

)

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010Année

Canada

Australie

Etats-Unis d’Amérique

Royaume-Uni

Taux de mortalité par cardiopathie, chez les hommes âgés de 30 ans et plus, 1950–2002

LE PROBLEMESi l’on ne fait rien, 388 millions de personnes mourront de mala-dies chroniques au cours des 10 prochaines années, selon les estimations. Beaucoup de ces décès surviendront de façon pré-maturée, éprouvant les familles, les communautés et les pays.

Mais ces prévisions ne se réalisent pas forcément. Une action concertée dès aujourd’hui pourrait permettre d’atteindre l’objectif mondial, à savoir : une réduction supplémentaire de 2 % du taux annuel de mortalité par maladie chronique au cours des 10 pro-chaines années, soit jusqu’en 2015.

Cela permettrait de prévenir 36 millions de décès prématurés par maladie chronique d’ici 2015.

PEUT-ON REELLEMENT VENIR A BOUT DES MALADIES CHRONIQUES ?Il est possible de prévenir ou de retarder la maladie ou le décès s’agissant des maladies chroniques.

80 % des cas prématurés de cardiopathies vasculaires et d’accidents cérébraux, 80 % des cas de diabète de type II ainsi que 40 % des cancers pourraient être évités en adoptant une alimentation saine, en faisant de l’exercice physique et en évitant le tabac.

La troisième partie du rapport OMS intitulé Prévention des maladies chroniques : un investissement vital donne des exemples de pays et de programmes qui sont parvenus à réduire sensiblement le nom-bre des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers, des maladies respiratoires chroniques et des diabètes.

La figure ci-dessous montre la diminution régulière des taux de mortalité par cardiopathie depuis les années 1970 en Australie, au Canada, au royaume-Uni et aux Etats-Unis d’Amérique.

QUELLES SONT LES MESURES EFFICACES ?

L’application de mesures exhaustives et intégrées constitue le moyen de prévenir et de maîtriser les maladies chroniques.

Des mesures exhaustives demandent que l’on associe des approches visant à réduire les risques dans l’ensemble de la population à des stratégies ciblant les individus à haut risque ou déjà malades.

Des approches intégrées sont axées sur les facteurs de risque communs : alimentation malsaine, sédentarité et tabagisme, et associent des programmes de traitement pour différentes maladies.

»

»

»

PAR OU COMMENCER ?Certains pays disposent déjà de programmes complets pour faire face aux maladies chroniques. Toutefois, de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire doivent faire face à la réalité pratique, à savoir qu’ils disposent de ressources limitées pour gérer la double charge des maladies infectieuses et des maladies chroniques.

Le cadre OMS de mise en oeuvre progressive offre un moyen souple et pratique d’aider les ministères de la santé à trouver un juste équilibre entre les divers besoins et priorités, tout en mettant en oeuvre des interventions reposant sur des bases factuelles. Des pays comme l’Indonésie, les Philippines, les Tonga et le Viet Nam ont appliqué ce cadre de mise en œuvre progres-sive : leurs expériences illustrent la façon dont cette approche permet, par son applicabilité générale, de résoudre les problèmes posés par les maladies chroniques sans sacrifier la spécificité propre à un pays donné.

QUI FAIT QUOI ?Tous les acteurs ont un rôle à jouer :

Les pouvoirs publics peuvent fournir un cadre unifié de lutte contre les maladies chroniques qui garantira que les mesures prises à tous les niveaux et dans tous les secteurs s’appuient les unes les autres.

Les groupes du secteur privé peuvent introduire des pro-grammes pour aider les employés à réduire leur risque de maladie chronique. Ils peuvent également faire don ou mettre à disposition à un prix réduit des biens, des services ou des compétences permettant de lutter contre les maladies chro-niques.

La société civile joue un rôle différent de celui des pouvoirs publics et du secteur privé et ajoute un capital humain et finan-cier au large éventail des questions liées à la lutte contre les maladies chroniques.

»

»

»

L’OBJECTIFréduire de 2 % par an les taux de mortalité par maladie chro-nique au cours des 10 prochaines années, soit jusqu’en 2015.

80 % des cas prématurés de cardiopathies vasculaires et d’accidents cérébraux, 80 % des cas de diabète de type II ainsi que 40 % des cancers pourraient être évités en adoptant une alimentation saine, en faisant de l’exercice physique et en évitant le tabac

maLadies cHroniques: iL est PossibLe de Prevenir ou de retarder La maLadie ou Le deces

123

ETAPE DE PLANIFICATION 1Estimer les besoins de la population et préconiser l’action

ETAPE DE PLANIFICATION 2Formuler et adopter une politique

ETAPE DE PLANIFICATION 3Préciser les étapes de mise en œuvre de la politique

Etapes de mise en œuvre de la politique

Interventions à l’échelle de la population

Interventions au niveau des personnes

Niveau national

Niveau infranational

Etape de mise en œuvre 1

CENTRALEInterventions qu’il est possible de mettre en œuvre à l’aide des ressources existantes, à court terme.

Etape de mise en œuvre 2

ELARGIEInterventions qu’il est possible de mettre en œuvre avec une augmentation prévue de façon réaliste ou une réaffectation des ressources, à moyen terme.

Etape de mise en œuvre 3

SOUHAITABLEInterventions reposant sur des bases factuelles qui sont hors de portée compte tenu des ressources existantes.

123

Le cadre de mise en œuvre

Page 15: Les maLadies chRoniques et LeuRs Facteurs de … · QUELLES SONT LES CAUSES DES MALADIES CHRONIQUES ? Les causes (facteurs de risque) des maladies chroniques sont bien établies et

Mariam John a 13 ans et sait déjà ce qu’elle veut faire

quand elle sera grande – « un ministre de la santé peut

aider les autres et veut que tout le monde soit en bonne

santé, » dit‑elle. « J’ai de bonnes notes, je sais que je peux

y arriver, » ajoute‑t‑elle fièrement.

En février 2005, peu de temps après que son genou a

commencé à enfler au point qu’elle avait des difficultés à

marcher, on a diagnostiqué chez Mariam un cancer des os.

Depuis, elle a été traitée par chimiothérapie et radiothéra‑

pie – une expérience presque insoutenable. « Je suis prête

à me laisser amputer la jambe si cela permet de supprimer

la douleur, » avoue‑t‑elle.

Le jour où on l’a photographiée,

Mariam n’a pas pu avoir sa séance

de radiothérapie à cause d’une

coupure de courant au Dar es

Salaam Cancer Institute. Elle était

péniblement sortie de son lit avec

l’aide de sa grand‑mère et était

restée assise dans une chaise rou‑

lante pendant une demi‑heure sans rien pour soutenir sa

jambe enflée, avant d’apprendre la nouvelle. Malgré cette

terrible épreuve et une très grande fatigue, Mariam sait

encore sourire. Sa meilleure amie et camarade de classe

Maria est d’un très grand secours. « Ce qui me remonte

le moral c’est quand elle m’écrit des lettres. Elle pense

que je peux guérir. J’aimerais que davantage de gens le

pensent également. »

Malheureusement, Mariam

est décédée en mars 2006

après une longue bataille.

«Je sais que Je peux y aRRiVeR.»©

Org

anis

atio

n m

ondi

ale

de la

San

té, 2

006

Phot

os: C

hris

De

Bode

la réalitédes MALADIES CHRONIQUES