‘‘
Il y a 48 ans était créé l’Institut Universitaire de Technologie de
La Rochelle avec l’ouverture d’une section Techniques de
Commercialisation. Première implantation universitaire en
Charente-Ma- ritime. Département délocalisé de l’IUT de Poitiers
dans un premier temps, il devient IUT de plein exercice en
1973.
Le site actuel a été livré en 1971 et les bâtiments sont ceux
d’origine, à l’exception de l’amphithéâ- tre G, livré en 1998. Mais
l’IUT a grandi et ce sont maintenant cinq spécialités qui sont
proposées à La Rochelle, avec par ordre d’apparition Techniques de
Commercialisation, Génie Biologique, Génie Civil, Informatique, et
le petit dernier Réseaux & Télécommunications, créé en 2002.
Les 48 étudiants de la première promotion sont devenus 1 200,
encadrés par 130 enseignants, ensei- gnants-chercheurs, agents
administratifs et techniques qui constituent les ressources
humaines de l’IUT.
L’IUT, noyau de la future Université rochelaise, créée en 1993
après un coup de bluff de Michel Crépeau, faisant poser la première
pierre d’une université qui n’existait pas encore par deux chefs
d’état, François Mitterand et Helmut Kohl… Excusez du peu. Il ne
restait plus après cela qu’à rédiger le décret de création, ce qui
fut fait rapidement. Mais c’est une autre histoire.
Je vous invite à un voyage dans le temps, pour balayer l’histoire
de l’IUT. L’histoire officielle, et les petites histoires aussi ;
mais dans tous les cas, celles qui ont fait l’IUT. Un voyage,
nécessai- rement incomplet et parcellaire, pour rappeler quelques
événements qui ont ponctué ces 48 ans d’existence, remercier et
rendre hommage à celles et ceux qui ont écrit cette histoire. Les
pionniers des premières années, ceux qui sont arrivés par la suite,
qui arrivent encore, puisque c’est une histoire renouvelée chaque
année, avec l’accueil de nouveaux collègues, et bien sûr des
étudiants, raison d’être de notre activité. C’est bien pour eux que
nous sommes là depuis toutes ces années, et pour celles à
venir.
Bon voyage !
3
Les origines des IUT Octobre 1965
4 départements expérimentaux sont créés à Rouen (chimie), Nancy
(biologie appli-
quée), Paris (électronique) et Toulouse (construction
mécanique)
7 janvier 1966 Parution au Journal Officiel du Décret
N° 66-27 portant sur la création d’Instituts Universitaires de
Technologie
30 août 1966 Le décret n°66-653 entérine les premières
créations d’IUT à Bordeaux, Grenoble, Lille, Montpellier, Nancy,
Nantes (Angers), Orléans, Paris (Orsay et Cachan), Poitiers,
Reims, Rennes, Rouen et Toulouse
13 septembre 1966 Un arrêté fixe la liste des spécialités
enseignées dans les IUT de Bordeaux, Gre- noble, Lille,
Montpellier, Nancy, Nantes, Orléans, Paris, Poitiers, Reims,
Rennes,
Rouen et Toulouse
Contexte historique L’essor économique de la France des Trente
Glorieuses fait apparaître au cours des années 1960 un manque de
cadres intermédiaires faisant la jonction entre la conception et
l’exécution des tâches. Pour répondre aux besoins de l’économie
française, Christian Fouchet, ministre de l’éducation nationale,
crée les Instituts Universitaires de Technologie par le décret du 7
janvier 1966.
19 65
-1 97
0‘‘
‘‘ Depuis plusieurs années se poursuit et s'amplifie un important
mouvement de réforme, destiné à renouveler notre en- seignement et
à le mettre en mesure de répondre à la fois aux aspirations de la
jeunesse d'aujourd'hui et aux exigences de la société
moderne.
La transformation des enseignements du second degré, ouverts
désormais à un nombre de plus en plus important de jeunes gens et
de jeunes filles, conduit à organiser au niveau du baccalauréat un
palier d'orientation offrant des possibilités de choix entre des
ensei gnements suffisamment variés pour satisfaire la diversité des
vocations et des goûts.
C'est ainsi qu'apparaît la nécessité de créer, à côté de
l'enseignement des facultés et des classes préparatoires aux
grandes écoles, dont la nature est théorique et dont le terme est
relativement lointain, une voie nouvelle, de conception originale.
Celle-ci doit intéresser les étudiants qui souhaitent poursuivre
des études supérieures dans un esprit différent et acquérir dans un
délai moins long une formation permettant d'accéder directement à
des activités profes sionnelles.
Aux exigences de l'orientation s'ajoutent celles du développement
économique et social, étroitement lié au progrès technique.
Dans tous les secteurs d'activité et plus particulièrement dans les
secteurs secondaire et tertiaire ainsi que dans la recherche appli
quée, se développent des fonctions nouvelles d'encadrement
technique dont les titulaires sont associés de près au travail des
ingénieurs, des chercheurs ou des cadres supérieurs administratifs,
financiers ou commerciaux.
Ces fonctions ont des caractéristiques communes ; elles impliquent
une spécialisation plus poussée que celle de l'ingénieur et une
formation générale plus étendue que celle du technicien ; elles
exigent un effort permanent de réflexion, une maîtrise suffisante
des moyens d'expression et de communication et la capacité de
s'adapter à un milieu en constante évolution.
Les formations préparant à ces fonctions sont différentes, par leur
contenu, comme par leurs méthodes, de celles qu'assurent les
facultés ou les grandes écoles. Les initiatives intéressantes par
lesquelles on s'est efforcé de compléter sur ce point notre système
d'éducation ne peuvent se développer que par la mise en place d'une
nouvelle forme d'enseignement supérieur.
La création d'instituts universitaires de technologie doit répondre
à ces impératifs. Ces nouveaux établissements d'enseigne- ment
supérieur assureront, par une pédagogie appropriée et en faisant
appel à la collaboration des professions, une formation
scientifique et technique de caractère concret, bien adaptée aux
réalités contemporaines. Après une scolarité à temps plein de deux
ans, les études seront sanctionnées par un diplôme universitaire de
technologie.
Les enseignements dispensés par ces instituts correspondront à des
faisceaux d'activités dans les branches essentielles du domaine
industriel et à certaines fonctions importantes du secteur
tertiaire et des services.
Pourront être admis dans les instituts universitaires de
technologie les titulaires d'un baccalauréat de l'enseignement
secon- daire ou d'un baccalauréat de technicien ainsi que les
candidats reçus à un examen d'entrée. Le ministre de l'éducation
natio- nale déterminera par arrêté les conditions d'admission,
d'une part, des bacheliers de l'enseignement secondaire et, d'autre
part, des titulaires d'un baccalauréat de technicien.
Une innovation de cette importance ne peut se concevoir sans une
période d'expérimentation au cours de laquelle il serait procédé à
toutes les adaptations nécessaires. Il n'a donc pas paru possible
d'élaborer d'emblée une réglementation détaillée et définitive. ...
Décret du 7/01/1966
dans le rétroviseur...
‘‘
‘‘
48 étudiants constituent l’effectif de l’IUT de La Rochelle C’est
en janvier 1967 que M. Georges Pompidou, alors premier ministre, a
annoncé la création de ce département à La Rochelle. La
confirmation était faite à M. André Salardaine, maire de La
Rochelle, le 29 novembre 1967, par le ministre de l’Education
nationale.
Son ouverture ayant été décidée pour octobre 1968 et aucun local
n’ayant été construit, le département « Techniques de commerciali
sation» fut installé, à titre provisoire, dans l’immeuble de l’an
cien orphelinat Saint-Vincent-de-Paul que la ville de La Rochelle a
acquis. En 1969, la construction des locaux définitifs devrait être
entreprise, de telle sorte que la rentrée de cette même année, ou
au plus tard celle de 1970, puisse être organisée dans ces nouveaux
locaux.
S’agissant d’un établissement d’enseignement supérieur, cette
construction sera réalisée à la charge de l’Etat, le terrain étant
cependant procuré par la ville de La Rochelle, aidée d’ailleurs par
le département.
D’ores et déjà la ville de La Rochelle a engagé des pourparlers
pour l’acquisition d’un terrain d’environ 70.000 m2 situé dans le
quartier des Minimes, entre la rue de Coureilles et la rue de
Roux.
En conclusion de son rapport, présenté devant l’Assemblée
départementale en avril 1968. M. Daniel Doustin, préfet de la
Charente-Maritime, déclarait : «L’installation d’un I.U.T. à La
Rochelle couronne les efforts poursuivis depuis de nom- breuses
années pour obtenir la création en chef-lieu du département d’un
établissement de l’enseignement supérieur. Il s’agit là d’une
réalisation de grande portée, susceptible de donner une nouvelle
chance de développement écono- mique à la Charente-Maritime, en
offrant à tous les jeunes la possibilité de recevoir sur place une
formation technique supérieure, et à ses entreprises, celle de
trouver plus facilement les cadres qui lui sont nécessaires.
48 étudiants cette année, une centaine en 1969.
Depuis cette année, donc, La Rochelle possède un établissement
d’enseignement supérieur où étudient 48 futurs tech- niciens du
commerce. Sur ce chiffre la moitié est rochelaise, l’autre composée
de ressortissants des Deux-Sèvres et même de Brest ! En ce qui
concerne les Rochelais, ce sont pour la plupart des anciens élèves
de la section économique du lycée Jean Dautet, titulaires du
B.S.E.C. L’an prochain, les effectifs devraient être de l’ordre
d’une centaine.
Bienvenue donc au département «Techniques de commercialisation» de
l’lnstitut Universitaire de Technologie de La Rochelle, ainsi qu’à
son éminent directeur, M. André Ballage, limougeau d’origine.
> Plaque sur la chapelle St Vincent relatant l’installation de
l’IUT - Rue Albert 1er
> Les bâtiments abritant les locaux de l’IUT 12 rue Arcère
‘‘ Journal et date non identifiés
Extrait du Journal
département Techniques de Commercialisation
Souvenirs d’André Ballage (Directeur de 1968 à 1982)
... L’IUT a été installé dans les locaux de l’ancien orphelinat qui
étaient vastes et très vétustes. Pour que les étudiants puissent
étudier, la Ville a entrepris des travaux provisoires pour
accueillir salles de cours, de TD, salle de langues et a également
aménagé des chambres sur plusieurs étages pour les loger. Pour la
restauration, un arrangement avait été conclu avec le lycée
Fromentin tout proche pour proposer des repas aux étudiants...
Concernant le «bizutage», c’était un évènement festif qui
permettait aux rochelais de savoir que la ville devenait une ville
étudiante...
Annie Robert devant la machine Offset et la trieuse
‘‘
‘‘ Journaux et dates inconnus
André Ballage, directeur de l’IUT, s’entretient avec deux de ses
professeurs
A La Rochelle...
IUT rue Arcère ‘
6
L’accueil du département Techniques de Commercialisation dans les
locaux de la rue Arcère va durer 3 ans. En parallèle, les
collectivités s’activent pour mener à bien le projet de la
construction de l’IUT et d’une résidence universitaire sur un
terrain cédé par la ville et dans un quartier en plein deve-
nir.
Le projet de construction est confié à l’entreprise Coignet (Paris)
qui ré- alise les plans et propose le système constructif
préfabriqué en panneaux de béton armé (ceux-ci sont réalisés à La
Rochelle par l’entreprise Truchetet Tanzini) permettant une mise en
oeuvre rapide des bâtiments. Les architectes chargés de la
construc- tion sont MM. Merlet, Schmitz et Bar- the.
Le plan général adopté pour l’IUT est un plan centripète composé de
4 bâti- ments principaux autour d’un patio cen- tral. Le lien entre
les bâtiments (et les personnes) se fait par les coursives, et le
patio en symbolise le coeur, l’agora...
Photo aérienne de la ville et de la zone du Marais-Perdu (actuel
quartier des Minimes) - 1928
> Esquisse du projet avec une implantation inversée du RU et des
résidences universitaires
La construction Les nouveaux bâtiments
de l’IUT quartier des Minimes
‘‘
0
< 2 représentants de l’entreprise Coignet présentant la maquette
de l’IUT en gâteau. Date inconnue.
Tout un étage est réservé à l’enseignement des langues et comporte
de ce fait quatre salles audio-visuelles. Au quatrième étage, une
bibliothèque immense, magnifique, ouverte sur la mer. On y rêvera à
coup sûr ; mais on y travaillera bien aussi sans nul doute. C’est
l’espérance de M. Ballage. (...) Enfin, les bâtiments qui se
montent sont ceux du génie civil qui, bien qu’achevés dans les
prochains mois, ne seront pas occupés au cours de la présente année
universitaire.
Article de Serge Ledoux - Journal La France - 30/9/71
‘‘
...L’IUT est devenu une réalité physique... (...)C’est au lieu-dit
Coureilles qu’est né le do- maine universitaire. Tournant le dos à
la voie ferrée qui relie la gare au dépôt de Bongraine, il fait
face à la mer dont un champ seul le sépare. Le port de plaisance, à
droite, est proche. De l’autre côté, le domaine est flanqué des
abris de la place de Roux où la population déplacée du Marais-Perdu
attend depuis trop longtemps les vrais logements qu’on lui avait
promis. C’est un lieu propice à la réflexion studieuse, pas trop
éloigné du centre, au coeur d’une fu- ture zone résidentielle qui
sera probablement très recherchée. Mais il flotte dans l’atmosphère
une odeur pes- tilentielle apportée par les fumées d’une usine
voisine. Une odeur intolérable ! Elle suffit à compromettre la
qualité de l’environnement. Les étudiants qui manifesteraient dans
l’avenir contre ces écoeurantes exhalaisons ne sau- raient être
qualifiés de gauchistes. Nous met- tons l’odorat le plus
conservateur au défi d’y résister ! (...) Les entreprises devront
faire vite, très vite, pour que la rentrée à l’IUT, prévue début
oc- tobre, puisse être assurée dans de bonnes conditions. « Tout
sera prêt », affirme M. Ballage, directeur de l’établisse ment
supé- rieur, qui n’ est pas homme à se laisser bercer d‘illusions ,
ni à tenir des propos lénifiants. Pourtant, la visite du chantier
engendre le doute. C’est que l’on continue à construire à côté de
bâtiments déjà termi nés. C’est que les travaux de voirie ne sont
pas achevés et que les espaces verts et autres pelouses
n’apparaissent pas encore. Mais l’importance des moyens mis en
action par les entreprises rassure et laisse espérer
qu’effectivement tout sera prêt. (...) Un bloc de 5 étages qui se
présente légèrement en retrait des bâtiments est destiné à recevoir
les bureaux des administratifs (bureaux des en- seignants, salles
de travaux libres...).
Le chantier
‘‘
Photo à chercher LR années 70 - Gestes édition. Crédit : Jean
Gaillard
En 1971, des nouveaux locaux, plus vastes, sont édifiés au milieu
des champs, à Coureilles. Une seconde section de biologie appliquée
est proposée et ce sont 200 étudiants qui font leur rentrée cette
an- née-là. Quelques jours après, Michel Crépeau, accompagné de MM.
Venzi, adjoint, Granier, du comité de défense des habitants du
quar- tier, Bely, conseiller général et Compagnon, adjoint, se rend
sur place.
La Rochelle Années 70 - Gestes Editions Photo : Jean Gaillard
Premièrs pas
1971 > ouverture du département Biologie appliquée 1972 >
ouverture du département Génie civil
‘‘ Première promo Biologie >
appliquée IAB/ABB 1971-73
Premiers chefs de département > M. Tardy (BA) M. Tarralle (TC)
M. Veyssière (GC)
‘‘ Faites connaissance avec l’IUT Les aptitudes requises pour y
entreprendre des études Pour encore mieux connaître l’I.U.T de La
Rochelle, nous avons demandé successivement à MM. Tardy, Veys-
sière, Tarral, de nous expliquer le fonctionnement des départements
dont ils sont responsables et de nous dire quelles sont les
aptitudes requises pour entreprendre de telles études. Pour choisir
Biologie appliquée, il faut de grandes capacités en mathématiques,
en physique, affirme M. Tardy, avoir une conscience professionnelle
stricte et le sens des responsabilités. Il faut montrer un grand
intérêt pour toutes les préoccupations médicales. Pour le cycle des
études, poursuit M. Tardy, directeur du département de biologie
appliquée, la première année permet de mettre au point des
connaissances géné- rales et d’approcher les procédés techniques et
dosages qui interviendront de façon plus spécialisés dans les
options «industries alimentaires et analyses biologiques et
biochimiques». Les programmes laissent l’initia- tive pour insérer
l’enseignement dispensé dans le contexte local. C’est ainsi que
l’enseignement fait une large place à la biologie marine. L’iutien
se trouve à la charnière entre l’ingénieur et l’exécutant. C’est
l’adjoint direct de l’ingénieur, pense M. Veyssière directeur du
département Génie civil. L’étudiant n’est pas un ouvrier
surqualifié capable de mon- ter un mur. Il doit concevoir. Dans le
bâtiment où le corps intermédiaire est peu développé, il y a une
place à prendre par les diplômés du DUT de génie civil. Une partie
des enseignants provient de milieux professionnels de l’entreprise
des travaux publics et du bâ- timent. Ils sont ainsi mieux à même
d’initier les étudiants aux six centres d’intérêt : la
construction, les maté- riaux, la géotechnique, les structures et
la résistance des matériaux. Pour les aptitudes requises, il faut
être actif, en bonne santé physique. Il faut savoir organiser un
chantier, avoir l’esprit pratique, du bon sens et le goût du
bricolage. Outre les connaissances scientifiques et technologiques,
les élèves du département génie civil acquièrent les éléments d’une
formation sur le plan administratif et financier qui leur
permettront plus tard d’assurer des fonctions de gestion et même de
responsabilités. Le département de technologie commerciale, dirigé
par M. Tar ralle, quoique le plus ancien, est très bien équipé. Dès
la rentrée 1973-1974, les stages se feront dès le premier mois pour
les élèves de première an- née, et en février pour les élèves de
seconde année. Outre des connaissances de commerce, d’économie, de
comptabilité, de droit statistique, juridique, il faut également
une culture générale conséquente, nous a affirmé M. Tarralle. Ces
études exigent aussi des qualités personnelles, le sens des
responsabilités et de la décision, de l’organisation. Il faut une
certaine ou verture d’esprit aux grands problèmes esthétiques,
sociaux, moraux, littéraires et artistiques.
Journal Charente-Maritime - 28/06/73
Mosaïque du patio : pas de signature d’artiste
Toile d’Aude Sylve - Grand format - Position d’origine ? Commande ?
A. Sylve a également illustré le livre d’une enseignante de GC,
Marie-Dominique Bagnes-Jousseaume, «Une certaine vision de la femme
de 30 ans»
Le 1% artistique est une mesure qui consiste à ré- server, à
l’occasion de la construction ou de l’exten- sion de bâtiments
publics, une somme permettant la réalisation d’une ou plusieurs
œuvres d’art spé- cialement conçues pour le lieu. Elle permet à des
artistes de tendances et d’expres- sions diverses de créer des
œuvres pour un lieu de vie quotidien, de se confronter à l’espace,
au milieu urbain et de familiariser le public à l’art de notre
temps. La fresque du patio a été aménagée grâce à cette
règle.
< Fresque réalisée par Claude Bourmaud (artisan peintre en
bâtiment) représentant un lac suisse. Projet à l’initiative de M.
Veyssière.
Cette tapisserie monumentale d’Aubusson (6,70 x 2,60 m) positionnée
à l’origine sur le mur aveugle du hall de l’IUT a été réalisée par
les ateliers Pinton d’après le carton original de Pierre de
Berroeta. Cet artiste prolifique, né en 1914, élève de l’école des
Beaux-Arts de Paris, réalisera les dessins de plus de 150
tapisseries tissées à Aubusson, aux Gobelins ou Beauvais, pour
satisfaire les commandes de l’Etat.
‘‘ Les oeuvres
Travaux de
recherche des foils pour l’hydroptère d’Eric Tarbarly Jean Garnault
enseigne la résistance des matériaux en Génie Civil dès la création
du département. Ancien enseignant de l’ENSMA (Ecole nationale
supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers), il tra-
vaille sur la mise au point du concept des hydroptères ou
«bateaux-volants». Véritable pionnier de cette aventure, Jean
Garnault construit un bassin de carène dans les bâtiments du
département pour faire les essais. Il raconte :
Compte-tenu de l’environnement nautique de La Rochelle, j’ai
décidé, dans le cadre du laboratoire de construction civile et
maritime créé à l’IUT et géré par l’Université de Poitiers, de
construire 1 petit bassin de carène de 20 m de long, 1 m2 de
section dont le charriot pouvait atteindre la vitesse de 10 m/s. Ce
bassin a d’abord servi à étudier les caractéristiques
hydrodynamiques des plans porteurs, dits foïls, pour les bateaux.
Ceci nous a conduit à être sollicités pour dimensionner et réaliser
une maquette navigante de voilier à hy- droïls de 6,5 m pour Eric
Tabarly. Ce bateau devait être la maquette d’un futur bateau de
course croisière (le Paul Ricard). Ce voilier a très bien montré
les possibilités de déjaugeage de la formule. Tabarly qui est venu
l’essayer à La Rochelle s’en est mon- tré très satisfait. Il est
aujourd’hui exposé au musée Tabarly de Lorient.
Le bassin a servi ensuite - entre autres - à étudier les
écoulements tourbillonnaires en analogie air-eau pour les basses
vitesses des avions, en particulier plusieurs campagnes de mesures
et visualisation ont notamment été réalisées pour le rafale.
L’idée d’utiliser des hydrofoils, Eric Tabarly, l’avait déjà fin
1971. Il souhaitait développer un foiler pour améliorer la
stabilité d’un trimaran de course tout en diminuant la trainée
(...) En 1976, au retour du Triangle Atlantique qu’il vient de
gagner avec Pen Duick VI, Eric Tabarly rencontre Jean Garnault pro-
fesseur à l’IUT Génie civil de La Rochelle. Jean Garnault lui pro-
pose de construire la maquette navigante de son projet. Cette
maquette devait permettre de valider les idées d’Eric et des in-
génieurs de Dassault. (...) l’engin réalisé par Jean Garnault
allait permettre de valider les premières esquisses du projet.
(...) Assemblé au port des Minimes (arrivé démonté sur une re-
morque tractée par une DS), l’engin a volé dés sa première sor- tie
(...). Eric Tabarly, qui avait ancré Pen Duick VI à la Rochelle
pour l’occasion, fut enchanté par le comportement tout en douceur
de l’engin.
Source : Foilers ! le blog des bateaux volants
‘‘ Bassin de carène Maquette de rafale
Eric Tabarly à La Rochelle en 1976
Mise au point
1982 > ouverture du département Informatique
Ce département prépare aux métiers de l’Informatique concernant
l’organisation et le traitement des informations utiles à la
gestion de l’entreprise, et plus particulièrement aux fonctions
d’analyste pro- grammeur.
En début de carrière, le diplômé pourra avoir des fonctions de
programmeur, puis rapidement d’ana- lyste adjoint, et accèdera par
périodes successives au poste d’analyste.
Les connaissances acquises au cours de l’exercice des fonctions
précédentes dans le domaine de la gestion des entreprises,
favorisent très souvent un passage ultérieur vers des fonctions
d’encadrement dans l’organisation du traitement de l’information et
de l’administration générale de l’entreprise.
Il est souhaitable que les candidats aient une aptitude plus
particulière à la logique, à l’analyse et à la synthèse. Leur
niveau d’abstraction doit être suffisamment élevé et bien entendu
ils doivent aimer travailler en équipe.
Les baccalauréats B-C-D-E et H sont requis pour entrer dans un
département Informatique, mais en plus l’examen spécial d’entrée à
l’Université des sciences est admis comme équivalence. Il nous
semble important d’indiquer que le programme des études prend en
compte, avec la même considération, les quatre grands thèmes
suivants : - techniques de l’information - gestion de l’entreprise
- formation mathématique - communication (...)
1984 : première promotion, et en 1984...
< Chemise de présentation de l’IUT et des 4 départements
Premier logo de l’IUT créé par M. Béraud, enseignant en TC
< 1988 : chemise de présentation de l’IUT avec son nouveau logo
«qui a pris un petit coup de jeune : le dessin est plus moderne et
donne une image plus dynamique de l’établissement rochelais»
Sud-Ouest 23/05/88
Nouveau logo à l’initiative de M. Veyssière, en lien avec
celui de la Ville de La Rochelle
< Apple lance l’ordinateur personnel Macintosh «1984»
Seulement > 1024 machines
‘
Rotring et humour de rigueur
Education - IUT A la recherche des « iutiens » perdus... Un
professeur de l’IUT a enquêté sur les anciens de la section
techniques de commercialisation L‘institut universitaire de
technologie, c’est aujourd’hui six cents étudiants et quatre
sections. Pour TC, c’est aujourd’hui 125 étudiants qui s’y
inscrivent à chaque rentrée (sur près de 2000 postulants !). Bref,
l’IUT La Rochelle c’est une affaire qui marche ! C’est bien de s’en
rendre compte par les inscriptions, c’est encore mieux de le
prouver par les résultats. C’est ce qu’a voulu faire J.Y. Duyck,
professeur de distribution et de relations publi ques dans
l’entreprise. Prenant toutes les promotions depuis 1970 jusqu’à
1985, il a fait une enquête très poussée sur ce que sont devenus
les anciens étudiants. Ses conclusions sont fort intéressantes.
VIVENT LES FEMMES ! Première partie : qui sont ces étudiants ? Des
jeunes originaires en grande majorité d’un rayon de 100 kilo-
mètres autour de La Rochelle. Beaucoup de femmes : 51% contre 49%
d’hommes dans les années 80 alors qu’elles n’étaient que 25% dans
les années 70. Ce qui prouve, selon M. Duyck, la volonté d’activité
féminine. Enfin, 14% seulement d’entre eux sont des enfants de
commerçants, 40% étant issus des classes moyennes (ca dres,
employés) ou de souche ou vrière, ce qui montre que la profession
des parents n’est pas un élément déterminant du choix des études
tandis que 75% déclarent «faire ça par envie», les autres avouant
avoir fait un détour infructueux par la faculté. 30 MOIS POUR UN
EMPLOI Deuxième partie : que font-ils à leur sortie de l’IUT ? De
plus en plus poursuivent leurs études. 25% maintenant contre 14%
dans les années 1970-1975. Sensibles à la crise, ils cherchent à
s’en prémunir en augmentant leur bagage (...) Reste donc 75% qui se
placent sur le marché du travail (...) Sud-Ouest 5/10/88
D es
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ël M
ou cl
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ét ud
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G C
1988 Que sont-ils/elles devenu(e)s ?
1988 20 ans de l’IUT
40 étudiants de TC sont chargés de l’organisation de l’évènement
(...) IUT 20 ans et quatre départements L’IUT a 20 ans. Mais les
rochelais, à plus forte raison les habitants des autres communes du
département, ne le connaissent pas forcément bien. En 1988, donc,
l’IUT c’est quoi ? Aujourd’hui l’IUT de La Rochelle c’est: - 4
départements : 1. techniques de commercialisation, 2. biologie
appli- quée (options : analyses biologiques et biochimiques,
industries alimen- taires et biologi ques), 3. génie civil (options
: bâti ment et travaux publics, génie climatique et aspects
techniques), 4. informatique. - 2 formations à bac plus 3 : IST
génie informatique et robo tique, tech- niques innovantes et
gestion de la qualité en industries agro-alimentaires. - Un service
de formation continue - 4 laboratoires de recherche : laboratoire
de construction civile et mari- time, laboratoire de biologie et de
biochimie marines, laboratoire de bio- chimie et microbiologie
appliquées, cen tre de recherche en informatique et en systèmes
télématiques. Mais l’IUT ne s’est pas fait en un seul jour ! (...)
En 1973, l’IUT conquiert enfin son autonomie (...) En 1987 : 2
formations nouvelles à Bac + 3 sont mises en place dans le domaine
de l’informatique et de l’agroalimentaire. Et l’IUT n’a pas dit son
dernier mot... Sud-Ouest du 23/05/88 ‘‘
La France 25/05/88
La vie d’étudiant à l’IUT « Je souhaite à tout le monde de passer
comme moi deux belles années à l’I.U.T. de La Rochelle. Quand on
entre dans la vie professionnelle, on mesure la chance qu’on a
eue... » C’est un ancien élève, diplômé « techniques de
commercialisation » en 1974, qui s’exprime ainsi : Angel
Ballesteros dirige maintenant une petite entreprise de distribution
en hi fi et électroménager, employant six personnes, à Périgny. Et
c’est vrai qu’aujourd’hui encore, les deux ans d’études à l’I.U.T.
passent vite, trop vite. Les jeunes doivent d’abord travailler
intensément. Comme le fait remar quer Marc Parnaudeau, professeur
d’économie à l’I.U.T. et adjoint au maire de La Rochelle chargé de
la jeunesse et des sports, «en raison des difficultés économiques
actuelles, ils sont bien plus persuadés qu’autrefois qu’ils ont
fortement besoin de réus sir». Alors les « iutiens » n’ont pas peur
de bosser, avec sans doute plus d’application que leurs aînés. Mais
les années passées sur un campus aussi agréable que celui des
Minimes sont aussi placées sous le signe du rire et des loisirs ;
rires au moment du traditionnel « bizutage », lorsque les étudiants
de 2ème année qui parrainent les nouveaux venus leur demandent de
retrouver impérativement la petite culotte de Madonna ; loisirs
lors des fêtes du jeudi soir, par exemple : « Il m’est parfois
difficile d’être en pleine forme le lendemain matin pour assis ter
à des cours judicieusement nommés activités d’éveil » reconnaît
Christophe, qui participe régulièrement à ces soirées. Enfin, pour
tous, le séjour à l’I.U.T de La Rochelle est l’occasion rêvée de
faire preuve d’un réel dynamisme. Ils mettent en effet beaucoup
d’ardeur à convaincre leurs futurs employeurs de leur valeur et de
leur originalité ; telle cette étudiante en techniques innovantes
de l’indus trie agro-alimentaire qui enquête en ce moment sur la
fabrication de pâte d’amande à partir de farine de haricots...
Journal de la Ville n°10 - 1988
‘‘ 1988 20 ans de l’IUT
‘
du talent
Georges de Caunes chez les «shootés de l’info» Elevé chez les Jé
suites, donc dans le res pect de la «chose sa crée», Georges de
Caunes ne pouvait que prendre au sérieux - c’est-à-dire avec humour
- la petite cérémonie de baptême orga nisée avec son consentement
par la promotion des DTA MC, COM de l’IUT de La Ro chelle*. En
présence de la direction, du corps professoral, de l’ensemble de la
promotion qui portera désormais fièrement son nom... et de son
compagnon à quatre pattes, l’insé- parable Eder, berger des Pyré
nées, il a brillamment passé mercredi l’examen de parrainage. Pour
prix de son esprit et de sa gentillesse un diplôme et quelques
«propos de table», de son ami James de Coquet lui ont été remis,
Eder, recevant pour sa part, un os à ronger. · En véritables
«Shootés de l’info», comme ils se nomment, les étudiants de troi
sième année du diplôme de technologie approfondie ont aussi joint
l’utile à l’agréable. Ils ont donc profité de l’occasion pour
présenter le journal de leur promo tion «Dis leur», quelques
feuilles bien tournées à déguster des yeux. Ils y annoncent no
tamment la tenue d’une soirée consacrée au problème de la
motivation psychologique des cadres d’entreprise, orga nisée le 21
mars au Centre des congrés des Minimes, avec la participation de
J.-P. Monnot, spécia- liste des problèmes de préparation physique
et mentale des sportifs de haut niveau. Sud-Ouest 13/02/91
* Diplôme de Technologie Approfondie en Communication &
Marketing (diplôme à Bac+ 3)
Georges de Caunes, Annie Brossard et
un étudiant «shooté»
La France : du 24/03/90 et du 14/05/90
Les étudiants TC ont la fibre rock ! Ils organisent la Nuit des
Festiférés... (réunissant l’ensemble des étudiants de l’IUT mais
aussi ceux de Sup de Co et de la Fac de Droit)... un tremplin
rock...
Rock : La Rochelle dans la note. Les étudiants de l’IUT ont gagné
leur pari: le trem- plin rock a séduit le public rochelais. (...)
Pour les étudiants de l’IUT, organisateurs de ces 10 heures de
concert non-stop, le pari est gagné. Au cœur de la nuit, ils
étaient près d’un millier à danser sur le parking du lycée hôtelier
aux accents d’Elmer Food Beat et de Happy Drivers, deux des groupes
vedettes de la soirée. Dans l’après-midi, deux à trois cents
spectateurs ont supporté leurs favoris dans la course au titre.
Public jeune, beaucoup de lycéens et d’étudiants. Public sage,
avantage aux boîtes d’Orangina sur les canettes de bière. Une
journée plutôt tranquille pour des responsables de la sécurité
plutôt cool. Backstage, les concurrents trompent l’angoisse. Une
demi heure montre en main pour convaincre : pas évident quand on
sait qu’un ou deux profession- nels du disque traînent dans les
parages. Jean-Louis Foulquier est là aussi, parrain d’un jour venu
«sou- tenir la cause».
‘‘ Le ketch de Moitessier a repris la mer pour l’EDHEC avec les GC
Ils étaient partis dans I’EDHEC pour la gagne. On leur a pro posé
«Jo- shua», les étudiants de l’IUT GC de La Rochelle ont ré pondu
banco. Ils cour ent pour le plaisir de naviguer sur un bout de
légende. Sans traî ner. «Un équipage de l’IUT dans la course de
I’EDHEC, c’était sûr. On l’avait trouvé, le bateau. En plastique,
moderne, rapide. L’engagement, c’était pour la gagne. Puis,
lorsqu’on nous a proposé «Joshua», l’état d’es prit de l’équipage a
immédiatement changé. C’était devenu autre chose. «Jo- shua», ce
n’est pas un bateau comme les autres». (...) «Joshua» n’a pas gagné
d’étape, mais quand on est arrivé à La Rochelle, sous spi, presque
jusqu’à la bouée Richelieu, c’était comme si on avait gagné. La
folie. Les autres n’ont rien compris, se demandaient ce qui se
passait, rigolent les candidats au génie... (...)
La France du 02/05/91
0
Apprentissage des langues Un appareil polyglotte fondé sur la
rencontre entre acoustique, neurologie et électronique, une
invention rochelaise pour apprendre vite n’importe quelle langue Il
n’est pas si fréquent qu’un IUT comme celui de La Rochelle dépose
un brevet. Pourtant, c’est ce qu’a fait voi- ci tout juste un an
celui de La Rochelle pour un appareil dont l’utilisation pourrait
bien modifier sérieusement l’apprentissage des langues. Jacques
Alliaume est maître de conférences en anglais à l’IUT rochelais.
C’est un enseignant chercheur qui a mis au point un appareil inédit
en se fondant sur une particularité du cerveau humain :
l’hémisphère droit reçoit les fréquences basses, le rythme et la
tonalité de la voix, pendant que l’hé misphère gauche enregistre le
message complet. L’idée de Jacques Alliaume était de dissocier le
message transmis à chaque hémisphère cé rébral : la «pro- sodie»
d’un côté, le discours de l’autre. D’envoyer ainsi directement le
message aux parties du cerveau les mieux à même de le traiter. Il a
donc conçu avec l’aide de l’IUT rochelais, un procédé d’écoute
«dichotique». Une forme de stéréophonie particulière. Le moyen est
une apparemment simple boîte noire, liée d’un côté à une paire
d’écouteurs et de l’autre au magnéto phone ou autre appareil de
transmission dont il dispose. Y compris un téléviseur pourvu qu’il
soit muni d’une prise de casque. Cet appareil avait été conçu pour
aider des étudiants en diffi culté dans le domaine linguistique. Et
précisément, des élèves ont convaincu leur profes- seur de faire
construire et de commercialiser l’appareil, après une étude de
marché, et le dépôt d’un brevet par l’IUT dont le di recteur
-Michel Veyssière- est lui-même acousticien. Restait à trouver
l’entreprise. Et c’est une firme de Saint-Hilaire-de-Villefranche
qui s’est lancée dans la production de l’appareil. SMD Systems, est
une entreprise spécialisée dans le domaine des produits innovants
en micro-électronique qui commercialise l’appareil (...). C’est
dans le domaine de l’enseignement, bien entendu, que l’appareil
trouve tout son intérêt, et on pourrait bien sûr imaginer des labos
de langues libre-service et l’éducation nationale propriétaire du
brevet, a peut- être son mot à dire. Mais déjà on s’intéresse à
l’étranger - c’est la moindre des choses - à cette innovation. Une
entreprise scandinave de laboratoire de langues se penche sur le
système rochelais qui a l’énorme avantage d’être totalement poly
valent, et de convenir en particulier pour des idiomes où la «proso
die» est primordiale. Le Chinois fait partie de ces langages, entre
autres...
Sud-Ouest 26/01/90
Innovation Intolang
l’eau
Quand les «bio» pagaient en tête Musique de Blade Runner balancée
plein pot par la sono, cris d’encourage- ment des copains restés à
quai : tout avait été mis en œuvre par les organisa- teurs pour que
ce 1er trophée étudiants de canoë biplace donne lieu à une vérita
ble explication dans les eaux du Vieux Port. Pari gagné : les
quarante-huit équipages qui pagayaient hier après-midi pour la
victoire se sont tiré une furieuse bourre «au large» du Cours des
Dames, pour la plus grande joie des nombreux spectateurs massés
autour du bassin. Le tout dans la plus parfaite bonne humeur. A ce
petit jeu, les canoëistes de l’IUT de La Rochelle, à l’origine de
l’initiative, n’ont laissé à personne le soin de ravir la vedette.
L’équipage de la section «biologie appliquée» s’est attribué sans
coup férir la première marche du· podium devant celui de la section
«Informatique 1ère année», la troisième place revenant aux
étudiants de BTS comptabilité. Du spectacle malgré l’importance de
l’enjeu, l’épreuve a donné lieu à quelques épisodes éminemment
croustillants. Ainsi, l’embouteillage au pas- sage de la première
bouée valait-il son pesant de cacahuètes. Coups de pa- gaies,
poussettes, coups de gueules... toutes les astuces étaient vala
bles pour passer dans les meil leures conditions possibles ce
satané goulot d’étrangle- ment. Fort heureusement, les canoës
étalent insubmersibles. Ce qui n’empêcha pas plusieurs
retournements de situations spectaculaires. Yannick Périgot et
Richard Cadillon, deux étudiants de «techniques de
commercialisation» 2ème année étaient en tête de la demi-finale
lorsqu’ils virent tous leurs ef- forts anéantis par un stupide
renversement. Bain forcé pour le duo, et re- dressement in-extrémis
du courageux Périgot qui trouvait néanmoins les res- sources pour
décrocher sa qualification pour la finale. Comme le veut la
tradition sportive, l’affaire s’est poursuivie fort tard dans la
soirée (et à pieds secs) lors d’une troisième mi-temps réparatrice,
sous les sunlights de l’Oxford. La France 23/04/90
IUT La Rochelle : la leçon aquacole Les étudiants de biologie
appliquée de l’IUT de La Rochelle consacrent toute la semaine à
l’aquacul ture. L’oc- casion pour eux, à travers un panorama
général, de découvrir les réalités économiques de ce métier. Le
thème de l’aquaculture, proposé par une enseignante, Mme Bernadette
Tardy, a fait l’unanimité des 72 étudiants de biologie qui ont
réalisé un impor tant travail de préparation. Une exposition en
partie créée par les étudiants et en partie com posée d’éléments
prêtés par divers organismes donne un panorama général des divers
aspects de l’aquaculture : poissons, coquillages, crustacés, al
gues, la qualité des eaux, les pollutions, le contrôle, l’agro
alimentation, la recherche. Les étudiants de biologie se partagent
entre deux options: l’industrie agro-alimentaire et l’analyse
biologique et biochimique. Ce travail consacré à l’aquaculture est
l’occasion d’une ouverture pluridisciplinaire qui prend en compte
surtout les réalités économiques de ce métier. Les journées se
divisent en interventions en amphi- théâtre par des scientifiques,
des professionnels et en visites sur le terrain et travaux
pratiques en laboratoire. La tâche d’Alain Bodoy de I’IFREMER
(Institut de recherche et d’exploitation de la mer) de La Tremblade
a été de mettre à mort le mythe d’une aquaculture telle que
pouvaient la rêver de doux écologistes, il y a dix ou vingt ans
(...)
La France 4/04/91
‘‘ 16
‘‘ Aquaculture et qualité de l’eau : Un plongeon dans l’avenir du
littoral Une semaine de travaux pour les étudiants de bio- logie
appliquée sur un sujet aux implications locales multiples Ce sujet,
la section biologie ap pliquée de l’IUT y consacre une semaine sous
la conduite de Mme Ber- nadette Tardy ; d’amphis en travaux
pratiques, d’expo- sitions en visite des institutions ou des
entreprises. Hier matin, il est revenu à M. Jean-François Asse-
ray, vice -président du Conseil régional et du conseil
d’administration de l’IUT, d’inaugurer les travaux en compagnie de
M. Michel Veyssière,directeur (...).
Sud-Ouest 3/04/91
17
Le projet avec la Roumanie LES ETUDIANTS DE LA ROCHELLE ASSURENT LE
RELAIS Il y a deux ans, trois mois, le monde a vécu la confirmation
d’une grande espérance : les forteresses sont des châteaux de
cartes quand on a la volonté de les abattre... Après l’Allemagne de
l’est et la Tchécoslo- vaquie, la Roumanie précipite, à son tour,
le cours de l’Histoire : les Fran çais assistent, en direct à la
télé- vision à la chute du «condu cator». En même temps, nous
découvrons ce pays qui sait si bien parler notre langue et nous
décidons de nous mobiliser rapidement... Dans notre région, après
les associations humanitaires, ce sera le tour du Parc de la
Francophonie de La Rochelle et du C.A.D.E.R de mettre sur pied un
programme d’échanges économiques, universitaires et culturels, et
de promouvoir le Parc de la francophonie de Bucarest, homologue de
celui de La Rochelle.
Dans le même esprit, les étudiants du DTA «marketing et
communication commerciale» de l’IUT décident de poursuivre la tâche
en 1992 et d’organiser un voyage en Roumanie avec un triple
objectif : - témoigner des évolutions en cours en profitant de la
présence d’une délégation roumaine venue spécia- lement pour cet
événement - développer les échanges univer sitaires et culturels -
favoriser les contacts entre les chefs d’entreprises des deux
pays.
Source : Document promotionnel «avec la Roumanie»
Le projet en photos par
Daniel Nouraud*
‘
Journal des étudiants Sud-Ouest, avril 93 et du 19/05/93
* Daniel Nouraud est photographe et il a enseigné en TC jusqu’en
2016.
Photos extraites du document «avec la Roumanie»
1992 > 1993 Développer les échanges
avec la Roumanie Projet & voyage d’études
Légende de l’article 25 ans : la génération IUT Informatique
«industrielle» à La Rochelle : les IUT proposent un enseignement
techniquement «à jour» et branché sur les réalités de
l’emploi
La France 6/02/92
‘‘
‘‘
25 ans
& Helmut Kohl 19 90
‘‘
‘‘
Au début était l’IUT... Les racines de l’université rochelaise se
sont propagées dans l’humus de l’IUT. Tout est parti de là. Du pre-
mier département de techniques de commercialisation – créé en 1968
– à l’introduction de l’informatique en 1982, l’IUT de La Rochelle
avait déjà sa propre histoire avant que ne vienne se greffer celle
de l’université rochelaise, fac de droit en tête. Michel Veyssière,
directeur de l’Institut universitaire de technologie, est arrivé à
La Rochelle en 1972. C’est dire qu’il fait partie des pionniers qui
ont cru à cette conquête du marais par la vie estudiantine : «
C’est un site extraordinaire. Je dis régulièrement à mes étudiants
que La Rochelle est une ville dangereuse parce qu’on en tombe
amoureux. Voir aujourd’hui pousser là, tout autour de nous, les
facultés, c’est un défi superbe. Un campus à 1 500 mètres du
centre-ville, pas une ville n’a osé faire cela… ». Michel Veyssière
n’a rien perdu de son enthousiasme, il dit « avoir la faiblesse de
croire » que sans l’IUT et son équipe d’enseignants, jamais
l’université de La Rochelle n’aurait vu le jour. L’informatique, la
biologie, le génie alimentaire, le génie civil, le commerce, toutes
ces filières avaient déjà été lancées à l’IUT, influençant déjà les
orientations universitaires futures. Il eut, lui-même, une position
un peu inconfortable, siégeant au conseil d’administration de
l’université de Poitiers tout en militant pour la rochelaise. « Il
faut comprendre les réserves poitevines sur le projet de La
Rochelle. Il y a trente-cinq ans, Poitiers était la plus grande
université géographique de France. Puis elle a fait des enfants un
peu partout : Angers, Tours, Orléans, Limoges. Perdant à chaque
fois un peu de son aura. En Poitou-Charentes, les statistiques
prouvent qu’il y aura moins d’étudiants en l’an 2 000 qu’on le
pensait il y a deux ans. Ce qu’il faut désormais, c’est que le
développement se fasse à La Rochelle et non à Poitiers. Et pour
cela, il ne faut pas s’endormir ». Michel Veyssière espère
maintenant que son IUT, faisant partie de la nouvelle entité
rochelaise, saura s’inté- grer à cette dynamique universitaire. Les
bâtiments sont au cœur du campus. Forcément, ils ont un peu vieilli
tant les facultés de sciences, de droit, l’école d’ingénieurs
rayonnent de leur architecture futuriste. Mais Michel Veyssière a
convaincu ses parte- naires du conseil d’administration de
consacrer un peu du budget à la rénovation intérieure. Pour
l’extérieur, l’IUT devra attendre. Il y a des priorités politiques.
L’université en est une et Michel Veyssière, pour en avoir été l’un
des plus acharnés défenseurs, peut comprendre ces priorités. Reste
qu’il espère que son IUT, devenu l’un des plus réputés de France
dans chacune de ses filières et père spirituel d’ « Université 2000
», ne sera pas oublié par le 11ème plan.
Sud-Ouest 30/09/93
< La Nouvelle République du 20 mai 1992
Campus Info
‘‘‘‘
Demandez le
scoop Edito d'Alain Benoît (directeur pédagogique TC) Rituel
régulier comme le tam-tam, SCOOP retentit à nos oreilles ! Venez
vite aux nouvelles et au pas de charge !
La part sera belle aux individus, à tous ceux et toutes celles qui
font la richesse de I’I.U.T. : les étudiants qui ani- ment la
maison, les «performants» sportifs ou non, tous ceux qui aux coins
des terrasses ont l’air si bien «dans leur pot». Sans oublier les
enseignants, chercheurs ou chasseurs, écrivains ou écrivants,
sportifs à leurs heures perdues. Sans donner leur vraie place à
ceux qui assurent -en coulisse- le spectacle. Et avec en plus pour
notre quotidien, des salles ou des labos impeccables, un gobelet de
café avec un sourire en prime, un secrétariat tou- jours prêt pour
un petit coup de pouce. SCOOP aura une attention aussi pour notre
nouveau campus, pour ces partenaires, entreprises et institutions
qui nous prêtent une oreille favorable quand nous allons sous
couvert de sponsoring, faire un peu la manche... Alors passez
maintenant à la phase active : confiez vos impressions, profitez
des colonnes de SCOOP pour dé- baller vos coups de cœur et vos
coups de gueule. SCOOP est votre journal, à vous de jouer :
écrivez, gribouillez, grenouillez... Les D.T.A. n’ont pas le
monopole de l’écriture : en spécialistes de la Communication, ils
savent qu’on parle encore jusqu’à ce qu’on ait vraiment quelque
chose à dire. Que les étudiants de chaque département prennent leur
plume, en attendant leurs chroniques et leur reportage.
20
21
Georges de Caunes (1919-2004 à La Rochelle)
En 1939, Georges de CAUNES a 20 ans. Il est étudiant, licencié en
droit et mo- bilisé. L’occupation, le conseil de guerre, le maquis,
toutes ces épreuves ont formé l’homme qu’il est aujourd’hui, avec
ses impertinences et cette espèce de hauteur vis-à-vis de
l’événement. La guerre terminée, Georges de Caunes apparaît sur les
écrans de la R.T.F. et devient journa liste. Homme de télévision,
homme de radio, écrivain, il refuse le cloisonnement. «Je considère
que dans ce métier, il faut passer et ne pas s’installer.»
Commencent alors ses nombreuses expéditions : le Groenland avec
Paul-Emile Victor, l’Amazonie, l’Afrique, l’Asie, l’Océanie...
caméra et ap- pareil photo en bandoulière. (...) SCOOP : « Les
thèmes auxquels vous êtes sensible ?» G. de Caunes : «La curiosité
est la caractéristique du journaliste donc, tout ce qui bouge ou ne
bouge pas m’intéresse. Ce qui fait qu’à une époque, j’étais
spécialiste des régions polaires, après on a voulu me cloisonner
dans l’Ama- zonie car j’y avais vécu. J’ai toujours refusé d’être
cloisonné car pour moi ce métier est un métier de renouvellement,
d’étudiant.» SCOOP : «Votre réaction face à l’actualité ?» G. de
Caunes : «La politique me fait rire, c’est un cinéma incroyable et
un spectacle burlesque. Pour moi, ils ne sont pas très crédibles.
Mais tout ce qui se passe dans le monde est dramatique
actuellement. Il n’existe plus d‘unifi- cateurs mais des
diversificateurs, des gens qui démolissent tout. Il faut consi-
dérer ça avec philosophie.» (...)
La porte s’est refermée derrière Scoop, avec des images et des mots
pleins la tête. Difficile de ne pas faire demi-tour pour poursuivre
ce voyage à travers le temps et l’espace !
«Il faut être étudiant jusque la fin de sa vie, avoir la même
curiosité,
le même goût d’apprendre. Ce n’est pas une question d’âge
mais de mentalité.» Georges de Caunes
‘‘
Les Festiférés 93 remettent ça - 5ème édition (...) Le côté sympa
de ce gala, c’est que le spectacle pour les étudiants est réalisé
par les étudiants. En effet, ce se ront ceux du Campus qui
monteront sur les planches pour s’y produire. Le plus important,
c’est de réunir tous les étudiants du Campus et de faire le
spectacle de l’année. (...) Source : Sud-Ouest 17/03/93
Des rires et beaucoup de monde pour ces «Festiférés 93» Cette année
encore, le gala de l’Université - organisé par des étudiants de
l’IUT - a été un grand succès. Des rires et du monde... Beau coup
de monde. Mercredi dernier, quelque 800 personnes - étudiants,
professeurs ou simples badauds - ont répondu à l’appel des
étudiants en Techniques de commercialisa- tion de l’Institut
universitaire de technologie de La Rochelle (IUT), et se sont
rendues dans la salle des fêtes de Lagord. Là, Céline Grossberger
et Sté phane Tabary (fils du dessinateur, animateur d’une émission
de radio et figure haute en couleurs du campus rochelais) leur
avaient réservé le Meilleur accueil. Danses, chants, happening et
performances... Sur scène, des étudiants de toutes les sections et
toutes les écoles... Petites saynettes et belles prestations : les
cracheurs ont fait l’unanimité du pu blic (à noter que, dans la
chaleur de la soirée, Michel Veyssière, direc teur de l’IUT, s’est
essayé à l’exer cice périlleux). (...) Sud-Ouest 31/03/93
‘‘< Scoop #5 Le préservatif à 1 Fr Dans le dernier numéro de
SCOOP, nous vous offrions un préservatif en plus de notre feuille
de chou. Ceux qui ont pris le journal unique- ment pour cette belle
tenue d’amour, trouverons ici quelques renseigne- ments pour
augmenter leur culture en caoutchouc. (...)
L’évènement du campus
La Rochelle Ville étudiante - Enquête
1994 (Scoop #5) La Rochelle secouée par les joyeux drilles
étudiants. Un souffle de jeunesse dans la voile de La Rochelle. Que
pensent les Rochelais de ce nouveau cap ? (...) 10 000 étudiants en
2000 Avec une perspective de 10 000 étudiants en l’an 2000, La
Rochelle se fait un lifting et mise sur la nouvelle population
étudiante pour son dévelop- pement économique. La Rochelle au coeur
de la Côte Atlantique n’attend qu’elle pour faire la preuve d’un
dynamisme qui lui a manqué pour s’affir- mer. (...) Les Rochelais
apprécient le dynamisme créé par l’ambition et l’enthousiasme des
étudiants, devenu pour certains indispensable à une ville
vieillissante. Etudiants = activité. Il est vrai qu’ici comme
ailleurs les étudiants sont sy- nonymes de pôles d’activité. Les
Rochelais espèrent que les étudiants qu’ils ont formés resteront
sur la région par la suite. Les étudiants ont trouvé ce qu’ils
cherchaient à La Rochelle, une ville agréable et de taille humaine
à travers laquelle ils peuvent s’exprimer. Alors, étudiants que
vous êtes, exprimez -vous, les Rochelais n‘attendent que ça. Et les
manifs ? Les Rochelais peuvent être fiers de leur campus. Comme
partout ailleurs, les étudiants et les lycéens ont revendiqué leur
opinion dans la rue. Les Rochelais ont montré patience et
compréhension devant les 600 jeunes qui ont défilé pacifiquement
sous leurs fenêtres. Cette jeu- nesse qui représente leur avenir, a
tout fait pour ne pas les décevoir. L’image étudiante se doit de
rester saine de corps et d’esprit. ETUDIANTS, A l’ABORDAGE ! La
Rochelle, «Belle et Rebelle» devra digne- ment faire face au flot
croissant étudiants. Sera-t-elle à la hauteur ?
Interviews dans la ville à propos des étudiants Un brigadier de
police : «Comment je qualifierais les étudiants? Calmes et fêtards.
Ils apportent de l’animation. Pour moi c’est tout, pas de problèmes
professionnels ; les gens les regardent avec bienveillance» Un
prêtre : «il y a 3200 étudiants. Je l’ai lu dans le journal. Il
faut encore augmenter le nombre d’étudiants car La Rochelle est une
ville âgée» Un postier : «les étudiants rochelais donnent
l’impression de vouloir travail- ler. Les jeunes ça manquait un peu
par ici» Un patron de café : « les étudiants ? Ils sont bien, je
dirai même plus ils sont très bien. J’aurais aimé faire mes études
à La Rochelle car c’est une belle ville. Mais c’est dommage qu’ils
délaissent le port. A 21 h sur le port il n’y a plus un chat» (...)
Sandrine Beauget - Scoop #5 (avril 1994)
Pas de sous ! Pas de cours !
IUT sur le grill
Sud-Ouest de 24/03/94 et 13/04/94
Cours suspendus à l’IUT
Le blocage budgétaire
Deux bonnes raisons de manifester Contre le CIP, et parce que des
menaces pèsent sur leurs
‘‘
‘‘ 22
23
Mesdames, à vos casques ! Cécile Bouchemet suit des études de Génie
civil à l’IUT de La Rochelle. «Evident, les métiers du bâtiment,
quand on est une femme ? Euh... La première chose qu’on vous de-
mande, c’est ce qu’une femme fait dans un métier d’homme. La
deuxième, c’est qu’on vous aurait vue dans autre chose : vous avez
plutôt le profil d’une infirmière, d’une sage-femme, d’une
institutrice et surtout... d’une femme au foyer. Bref, on vous
verrait bien dans un boulot de «femme». A priori, nous, la nouvelle
génération de bâtisseurs, avons tous la même formation. Nous savons
tous faire les mêmes choses avec la même habileté. Avons-nous les
mêmes chances de réussite ? Là, je dis non ! (...) On peut être
femme et aimer ce métier. Cependant, il ne faut pas se leurrer, il
est pratiquement im- possible de concilier une vie de famille
traditionnelle avec ce genre d’activités. Ce problème est souvent
la cause de la non-progression des femmes. On peut le vérifier
facilement : toutes proportions gardées, les femmes sont moins
nombreuses que les hommes aux postes de respon- sables. Je ne veux
pas dire qu’il faut qu’il n y ait que des femmes, le métier
perdrait son charme et nous quelques avantages. Et surtout, je ne
veux pas donner tous les lauriers aux femmes, car tout être humain
mérite des louanges lorsqu’il fait œuvre utile. M’enfin ! Mesdames,
à vos bottes et à vos casques!» Sud-Ouest 29/03/93
‘‘
‘‘ Un autre regard sur les profs et le personnel Une semaine de
cours en moins n’a pas entamé le dynamisme des élèves de Tech de
Co, notamment de ceux qui concrétisent en ce moment leur projet de
se conde année : une manifestation à concevoir et à organiser de A
à Z. Trois élèves de TC2 ont décidé de porter «un autre regard» sur
le petit monde de l’IUT, élèves, profs, personnels techniques et
administratifs. Elles ont demandé à chacun de bien vouloir dévoiler
ses talents cachés, le temps d’une exposition artistique qui se
tient ces jours-ci dans le hall du bâtiment administratif. Certains
enseignants comme Jean Tardy ou André Ballage, ont l’habitude
d’exposer en ville leurs oeuvres picturales, mais leurs étudiants
ne savent pas toujours qu’ils passent ainsi leur temps libre devant
leur chevalet. Ils ont aussi découvert à travers l’expo «un autre
regard» que la secrétaire du département Biologie Appliquée était
experte en broderie, que l’enseignant Jean-Jacques Salgon éditait
des nouvelles ou que Danielle Lebrun, chargée de communication de
l’IUT, s’adonnait à l’aquarelle. Un ouvrier de l’établissement
(Alain Torbecke), spécialiste du bois, a même monté un tour dans le
hall du bâtiment pour animer l’exposition en initiant les visiteurs
à l’art du «pied tourné». «Les élèves sont très curieux de
découvrir les hobbies des profs et du per- sonnel. Le hall ne
désemplit pas lors des pauses des cours» assure D. Le- brun. Les
élèves aussi, exposent. Ils se révèlent à travers cette expo
surtout passionnés de photographie.
Journal ? avril 94
Légende : Depuis 5, 6 ans, A. Ballage s’est mis à la peinture. Loin
de la gestion et des techniques de com- mercialisation. C’est
l’histoire d’un retraité heureux de l’être.
Sud-Ouest 21/12/95
formations & talents
Innovation Bateau solaire
De l’Atlantique aux Alpes Rapide, silencieux, non polluant, le
bateau solaire de La Rochelle a fait un tabac aux championnats du
monde d’aviron d’Aiguebelette, en Savoie Imaginez une sorte de
pirogue de 9 m de long équipée de deux larges flot- teurs couverts
de 10 m2 de panneaux pho tovoltaïques. Les capteurs solaires sont
reliés à une batterie nickel cadmium de 350 kilos qui alimente un
moteur électrique. Et le bateau glisse en douceur sur l’eau,
s’offrant des pointes à 30 km/h, avec des accélérations
impressionnantes de 0 à18 km/h en 3 secondes. Ni bruit ni pollution
et une autonomie illimitée les jours de beau temps... Cet engin
futuriste existe. C’est le premier bateau solaire français. Il
répond au doux nom de CREA 2000 (comme Centre de recherches sur les
énergies alternatives) et il a vu le jour à La Rochelle. Son
histoire ressemble à une blague de potache. Le pari un peu fou d’un
prof de l’IUT, Christian Bouly, et de ses étudiants en génie civil
qui bricolent en 4 mois un prototype pour que la France ne soit pas
absente des championnats d’Europe de la spécialité que La Rochelle
accueille en juillet 1996. Bricolage ? Les ricaneurs ont mis la
sourdine quand le CREA 2000 a remporté l’épreuve face à ses
concurrents allemands, suisses, italiens et scandinaves. Et on ne
les a plus entendus quand le «gadget» a pris naturellement sa place
au sein du «paysage écologique rochelais», entre les p’tits vélos
jaunes et le véhicule électrique. LES SAVOYARDS SÉDUITS Reste à
traduire cette aventure technologique en termes industriels,
quitter l’expérimentation pour l’application.(...) Invité par
l’Agence économique de Savoie, C. Bouly a multiplié les
démonstrations, embarquant même Michel Barnier, ancien mi nistre de
l’environnement et pré sident du Conseil général de Savoie M.
Oswald, président de la Fédération internationale d’avi ron. Tous
deux se sont déclarés im pressionnés par le bateau solaire.(...) C.
Bouly s’est mis au tra vail dès son retour à La Rochelle. En
collaboration avec l’AS- DER (Association savoyarde des éner gies
renouvelables), il présentera ses conclu- sions dans quelques se
maines. Avec l’es- poir que ce projet de bateau solaire spé-
cifique à l’avi ron (adaptable également aux au tres usagers des
lacs savoyards, pêcheurs et plaisanciers) fasse l’ob jet d’un
financement européen et, pourquoi pas, d’un partenariat entre les
deux départe- ments de la Sa voie et de la Charente-Ma- ritime.
Sud-Ouest 16/09/97
SPORT > L’IUT fidèle à sa réputation L’an dernier, les équipes
de sport collectif de l’IUT de La Rochelle finissait en 5ème po-
sition au classement de la coupe nationale des grandes écoles,
derrière des «géants» comme Centrale, ou l’Ecole des Mines de
Paris. L’Etablis- sement rochelais paraît bien parti pour
recommencer ses belles performances passées. Au cours de ce premier
tri- mestre, l’IUT a «sorti» toutes les écoles rivales de sa pool
départementale (Eigsi, Sup de Co, l’Enilla, l’école de com- merce
de Niort, l’IUT d’An- goulême)... Charente-Maritime 14/12/92
‘‘ Articles extraits des journaux Sud-Ouest et Charente-Maritime,
de 1990 à 1997
IUT classé 1er
24
SPORT > L’IUT Toujours au top L’asscociation sportive de l’IUT a
de quoi être satis- faite des résultats de ses équipes. La plupart
d’entre elles se sont distinguées dans les compétitions de la
Fédération Nationale du Sport Universitaire. C’est ainsi que se
sont qualifiées pour les finales acadé- miques les équipes de foot,
rugby, volley masculin, basket féminin et handball masculin. En
championnat de France FNSU, sont qualifiés pour les phases finales
les équipes de hand féminin, de volley masculin et de basket
féminin. Charente-Maritime 12/05/93
Tour de France à la Voile Un bateau IUT de France a été confié à
une équipe composée d’étudiants de l’IUT de La Rochelle pour
participer à cette compétition
25
en Génie Civil
Réalisation d’un film en images de synthèse Ce week-end, douze
équipes de deux informaticiens s’affrontent pour réaliser un film
en images de synthèse. Les Rochelais auront l’occasion, ce
week-end, d’assister à un concours pas comme les autres au
Technoforum, le premier du genre dans le département : cette
compétition organisée par quatre deuxième année de l’IUT
informatique opposera douze équipes de deux étudiants. A partir
d’un logi ciel d’images de synthèse, les équi pes doivent réaliser,
en vingt-quatre heures, un film d’animation sur un thème donné. De
samedi midi au dimanche même heure, ils jongle ront avec les
programmes pour créér leur œuvre. Les concurrents, bloqués sur
place, ne disposent que de quelques heures pour dormir dans leur
sac de cou- chage, le temps que leurs or dinateurs effectuent les
calculs qu’eux-mêmes viennent de programmer. Ce type de tournois
n’est peut-être pas spectaculaire pour les néo phytes, tant qu’il
s’agit d’élabora tion de pro- grammes. Mais le public sera gâté à
l’heure de découvrir les réalisations des équipes. « Elle se ront
projetées sur un écran de dou ze mètres carrés », annoncent les
organisateurs, Boris, Cyril, Loïc et Stéphane. Le concours
informatique sera accompagné d’une exposition ludi que et grand
public. Les partenai res de l’opération exposeront leur matériel,
trois postes seront branchés sur Internet et les visiteurs y auront
accès gratuitement. Six au tres postes accueilleront les ama teurs
de jeux en réseau. Les professeurs de l’IUT infor- matique
tiendront un stand pour présenter leurs recherches et le travail de
leurs étudiants. Bref, il y en aura pour tous les goûts. Sud-Ouest
8/02/97
‘‘ 1997/98 matériels utilisés
Génie Biologique
Remue-méninges pour les IUT de Génie Civil Patrice Joubert dirige à
La Rochelle le département de Génie civil de l’IUT. Il organise
aujourd’hui et demain les pre mières rencontres nationales de ce
département aux Minimes. CM.- Quelles sont les raisons qui poussent
près de 130 enseignants venus de toute la France et des
professionnels à se rassem bler ? Les départements de Génie civil
comme celui de La Rochelle doivent ré- soudre plusieurs problèmes
qui se po sent à eux en ce moment. Nous aurons à la rentrée une
nouvelle maquette pédagogique, c’est-à-dire moins d’heures avec un
programme pour l’instant inchangé, des stages pour tout le monde en
deuxième année : les habi tudes vont changer, la formation aussi. .
Nous allons discuter de la place de nos diplômés par rapport aux
autres for- mations. Et nous voulons savoir comment les entreprises
voient notre for- mation. CM· - Ces rencontres sont une première :
doit-on attendre une deuxième édi- tion à La Rochelle l’année
prochaine ? Non, ce rassemblement a lieu pour lancer un grand
programme de réflexion qui va se continuer ailleurs, dans des
commissions. Et il a lieu à La Rochelle tout simplement parce que
nous nous sommes por- tés volontaires pour l’organiser.
Charente-Maritime 1995
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‘‘
3 questions à Georges Louis Vous venez de prendre vos fonctions,
quelle est votre priorité ? De 1995 à 1997, j’étais chef du
département informatique et de 93 à 95 pro- fesseur dans ce dé
partement. Cette mission de di recteur est de cinq ans et renou
velable une fois. Mon prédécesseur était Michel Veyssière, qui a
occupé ce poste pendant quatorze ans, une période qui s’explique
par un change- ment de réglementation durant sa mission et une «
remise à zé ro » de sa présence. Quand on prend ses fonctions, il y
a d’abord un certain nombre d’ajustements. Mais une de mes
priorités est d’essayer d’amélio rer nos relations avec les en-
treprises afin que nous soyons partenaires à part entière. Nous
allons aussi ouvrir un département par alternance, à Rochefort, en
ges tion, administratif et commer cial. La CCI et la mairie sont im
pliquées. Quels sont les effectifs des quatre départements de l’IUT
? Ils sont stables. Les voici dans le détail à la date du 16/09
(1997). En GB : 97 en 1ère année, 92 en seconde ; en informatique :
104 et 79 ; en techniques de commercialisation : 161 et 113, soit
au total 823 étudiants dont 460 en 1ère année. Comment se sont
passées les différentes «cérémonies d’intégration», si dé- criées
lorsqu’elles deviennent des bizutages violents ? Ce n’est pas le
cas ici. Tout s’est passé normalement*, je pense que c’est une
bonne chose qu’il existe une intégration des étudiants de 1ère
année par des étudiants de 2ème année. Les étudiants et professeurs
sont avertis de leur res- ponsabilité. La circulaire du ministère a
été diffusée au président du bureau des étudiants et aux chefs des
départements. Lors de l’accueil, je suis aussi intervenu.
* Ces cérémonies d’intégration se sont le plus souvent déroulées
avec quelques chansons «bien senties», un peu de mousse à raser,
des balades en ville avec sac poubelle en guise de veste et vente
de préservatifs aux passants. Différents jeux renvoyant à la
colonie de vacances étaient aussi au programme. (...)
Sud-Ouest 23/09/97
Tech de Co entreprise est née Cinq étudiants de seconde année du
département techniques de commercialisation de l’IUT de La Rochelle
se sont associés pour fonder la «Tech de Co entreprise ». Cette
association propose aux entreprises du secteur rochelais des
travaux marketing et commerciaux et son objectif est de répondre
aux demandes des entreprises formulées auprès de l’IUT. Les profes-
seurs conseilleront les étudiants dans leur travail. Le bureau de
l’association est présidé par Denis Che- valeraud, Em manuelle de
Sousa Caetano assurant le secrétariat, Reynald Vivien la
trésorerie, Stéphanie Ferraz la communication et Véronique
Thibault, les relations extérieures. Les étudiants et les
enseignants qui sont à leurs côtés, les res ponsables du projet,
Bernard Gibouin, Jean-Charles Rico et Pascale David qui enseignent
respectivement le droit, le marketing et la compta- bilité, voient
dans cette initiative le prolongement de l’enseignement théorique
par une expérience pratique en entreprise, en réalisant des travaux
et missions commerciales rémuné rés pour le compte d’entreprises,
de collectivités locales ou ad ministratives, la promotion d’une
formation et d’un di- plôme universitaire. Le travail que
l’association propose aux entreprises : des études de concurrence
aux enquêtes sur les habitudes d’achat en passant par la mise en
place de cellule marketing ou l’orga- nisation de séminaire. «Ce
projet nous permettra de mettre en application les diff érents
enseignements dispensés au cours de ces deux années de formation.
C’est aussi une initiation à la création, au management et à la
gestion d’une entreprise», expliquent les étudiants de l’IUT.
Sud-Ouest 14/05/97
Tech de Co entreprise a un an... et de l’avenir (...) La raison
d’être de Tech de Co Entreprise est de mettre à disposi tion des
entreprises des étudiants... compétents. Les services proposés par
l’association sont bien entendu dans les cordes des géniteurs,
c’est-à- dire commerciaux : animation, démarchage, phoning, mailing
et tout ce qui touche à l’étude de marché. De puis sa création,
quinze étudiants ont ainsi trouvé un job via Tech de Co Entreprise.
Sud-Ouest 1998
< Plaquette de présentation du département TC 1996
‘‘ Tech de Co
28
Une inauguration pratique Plutôt que par un simple ruban, les
étudiants de l’IUT ont marqué la nais- sance de leur nouvel amphi
par un travail pratique. L‘inauguration d’un nouvel am phi est un
événement impor tant pour un IUT. Directeur de celui de La
Rochelle, Georges Louis en a profité pour transfor- mer cette
inauguration en un projet de travail pratique, puis qu’en deuxième
année les étudiants en techniques de commercialisation développent
un pro- gramme professionnel. Le baptême de cet amphi devait
devenir un socle destiné à mettre en place un événement utile à la
formation des étudiants. Quatre d’entre eux se sont donc mis au
travail en équipe : Frédéric Baudoin, Stéphanie Bonnin, Nico las
Charpentier, Alexandra Paillat se sont démenés pour mettre en place
l’événement : inaugurer le nouvel amphi en organisant autour de
cette journée une rencontre im pliquant les collectivités et
mettant l’IUT en relation avec les entre prises. L’heure de couper
le ruban traditionnel pour le baptême des locaux neufs a été
l’occasion de réunir des représentants des collectivités locales
aussi bien que des chambres consulaires ou des entreprises,
partenaires institutionnels ou pas de l’IUT. Conseil général,
Conseil régional, Chambre de commerce et bien entendu représentants
du rectorat de l’académie de Poitiers se sont donc penchés ensemble
sur le berceau de l’amphi nouveau-né, et ont partici- pé avec
intérêt à un dé bat organisé par les étudiants sur un thème actuel
: le commerce électronique, héritier de l’invasion mo derne des
produits de plus en plus sophistiqués de la monétique. Ce débat a
été introduit par une conférence par M. Bréban, avocat au cabinet
Bensoussan, à Paris, qui a développé le sujet devant son au
ditoire. Comme il est de mise, au terme des discussions et de ces
voyages au pays de la monnaie virtuelle, la naissance du nouvel
amphi de l’IUT tech de co a été enfin saluée autour d’un cocktail.
Là encore, au-delà de la simple occasion de se réjouir et de se ra
fraîchir, il était possible aux étudiants de l’IUT de faire
connaissance avec les représentants de la société