36
Le magazine professionnel de LES ÉCHOS Bâtiment le mag’ PEOPLE Patrick Liébus, Président de la CAPEB ENQUÊTE Le label BBC, une opportunité pour la maison individuelle ? numéro 04 • juillet 2010 « Donner à nos artisans la possibilité de s’adapter aux marchés de demain. »

Les Echos Bâtiment le Mag 4

  • Upload
    knauf

  • View
    225

  • Download
    4

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le magazine professionnel de Knauf

Citation preview

Page 1: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de

LES ÉCHOS Bâtimentle mag’

PEOPLE

Patrick Liébus, Président de la CAPEB

ENQUÊTELe label BBC, une opportunité pour la maison individuelle ?

numéro 04 • juillet 2010

« Donner à nos artisans la possibilité de s’adapter aux marchés de demain. »

Page 2: Les Echos Bâtiment le Mag 4

[ ARRÊT SUR IMAGE ]

Belles perspectives. À Talence en Gironde, l’exception a élu domicile dans les arômes subtils et le bouquet délicat du Château La Mission Haut-Brion. Son secret ? Se bonifi er tranquillement sous sa voûte quasi céleste rénovée avec des plaques Knauf vissées contre l’ossature du chai. Une belle façon de donner encore davantage de hauteur à ce cru déjà si grand.

© P

asca

l Bas

tien

Page 3: Les Echos Bâtiment le Mag 4

ÉDITORIAL

« Soyons tous effi caces ! »

Nos origines sarroises nous ont toujours incités à faire du respect de l’environnement l’une de nos valeurs majeures. Un peu visionnaires ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, notre instinct ne nous a pas trompés car, cette fois, nous y sommes : les Bâtiments Basse Consommation font désormais l’objet de toutes les préoccupations et les lois du Grenelle sont là pour le prouver. L’intégration des données environnementales dans le secteur du bâtiment a donc un bel avenir devant elle.

Et ce n’est pas Patrick Liébus, le nouveau président de la CAPEB, qui dira le contraire : son interview dans laquelle il fait la part belle à la marque Eco-artisan® démontre bien la volonté de l’organisation d’aider les entreprises à atteindre la performance énergétique.

Dans cette nouvelle édition, Le Mag’ a également été reçu par Philippe Pelletier, président du Comité stratégique du “Plan bâtiment Grenelle”, et a invité par ailleurs trois personnalités à se réunir autour d’une même table pour débattre de l’avènement du BBC et de ses conséquences. Une discussion aussi riche que passionnante qui prouve plus que jamais que, face à une conjoncture fi nancière très incertaine, réduire nos consommations d’énergie constitue sans doute le premier geste à généraliser pour réaliser les économies nécessaires.

Bonne lecture à tous.

Lothar Knauf, Président Knauf Division Bâtiment

SOMMAIRE04

06

10

12

16

22

24

26

Le journal du groupe Knauf La RhénaneZone Artisanale - 68600 WolfgantzenTél. : 03 89 72 11 12Directeur de la publication : Yves EhrmannRédacteur en chef : Jens S. DupontOnt participé à ce numéro : Nadia Beslay, Michel LevronRédaction : IndianaConception et réalisation : IdahoCrédits photos : Pascal Bastien, Cyril Bruneau, Frantisek ZvardonTirage : 150 000 exemplaires

www.knauf-batiment.fr

RÉFÉRENCES Le Centre hospitalier du pays d’Autan : un nouvel hôpital aux courbes généreuses

TENDANCES Philippe Pelletier : plan Bâtiment Grenelle, place au concret

ENQUÊTE Le label BBC, une opportunité pour la maison individuelle ?

UNE JOURNÉE AVEC... Olivier Bacle : tous les chemins mènent au bâtiment…

PLANÈTE KNAUF Cornelia Diamond Golf Resort & Spa : luxe, courbes et sérénité

DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS Knauf Île-de-France : un hôtel entre luxe, calme et modernité

28 LE CAHIER TECHNIQUE

PEOPLE Patrick Liébus - nous avons anticipé en matière de développement durable

DU CÔTÉ DES PROS Les pros font leur tour de France !

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

LES ÉCHOS Bâtimenteennntennnntle mag’

Page 4: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Après l’émission sur la chaîne câblée et sur la webTV, c’est en région que Du Côté des Pros pose ses caméras. Accompagné de toute son équipe, Jérôme Bonaldi sillonne la France du nord au sud et d’est en ouest pour aller à la rencontre de tous les acteurs qui font la construction en région. Présentation de ce nouveau format “au plus près des chantiers” avec Stéphane Miget, le responsable éditorial.

Les pros font leur tour de France !

© F

rant

isek

Zvar

don

Le premier tournage en région, à Lyon Confl uence, en décembre dernier. Un centre-ville repensé pour le XXIe siècle : 2 500 logements, 200 000 m2 de bureaux. Un projet environnemental de grande envergure avec une volonté de mixité sociale.

Page 5: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 04_05

DU CÔTÉ DES PROS

« Un nouvel éclairage sur les problématiques de construction en région. »

Stéphane Miget

L

e Mag’ : Quelles étaient les motiva-tions qui vous ont poussé à délocaliser l’émission Du Côté des Pros en région ?

Stéphane Miget : Nous avons toujours tourné des reportages dans la France entière, mais cette fois, nous avons décidé d’aller sur place avec Jérôme Bonaldi et d’installer notre plateau directement sur les chantiers. En allant sur le terrain, nous souhaitions avant tout rendre compte du monde de la construction en région. Avec ce nouveau format, notre objectif est de montrer les projets régionaux en cours ou les réalisations achevées, mais égale-ment de soulever des problématiques locales.

L.M. : Que souhaitez-vous apporter à vos téléspectateurs avec ce “décrochage régional” ?S.M. : Cette émission spéciale nous permet de montrer les particularités d’un projet. Elle offre une nouvelle approche du monde du bâtiment et des innovations chantiers car c’est nous qui, cette fois-ci, sommes sur le terrain avec des interlocuteurs très différents, mais qui tous jouent un rôle essentiel.

L.M. : Pouvez-vous nous présenter le déroulé type d’une émission ?S.M. : Après un premier travail d’enquête, nous faisons un voyage de repérage dans la ville sélectionnée, puis nous ciblons les différents interlocuteurs et les lieux de tournage. Le jour du tournage, Jérôme Bonaldi commence par une présentation générale de la ville ou du quartier dans lequel nous fi lmons. Puis une per-sonnalité politique, ou autre, nous en dit un peu plus sur le projet. Ensuite, avec un maître d’ouvrage, un architecte ou un maître d’œuvre, nous nous intéressons à un bâtiment en particulier. Nous évoquons avec lui les choix techniques et esthétiques. Nous réalisons également un petit focus sur une problématique technique. Puis nous concluons l’enregistrement avec un représentant des entreprises locales. L’émission comprend également un reportage sur un autre chantier de la ville ou de la région.

L.M. : Comment choisissez-vous vos invités ?S.M. : Nos invités s’imposent un peu d’eux-mêmes en fonction du chantier sélectionné, qu’ils soient des politiques, des maîtres

d’ouvrage, des maîtres d’œuvre, des bureaux d’études ou des opérationnels. Nous souhaitons surtout que leur intervention soit aussi concise que précise techniquement dans la mesure où nous avons évidemment une contrainte de temps.

L.M. : Et comment sélectionnez-vous les villes dans lesquelles vous tournez ?S.M. : Toutes les villes françaises possèdent des projets de construction ou de réhabilitation intéressants. Nous avons donc arrêté deux critères de choix : des projets répondant à nos attentes dans un périmètre restreint et un soutien logistique de l’organisme gestionnaire du chantier comme Lyon Confl uence ou Euro-méditerranée pour Marseille. L.M. : Après quelques tournages, quel est votre sentiment ?S.M. : Je me dis que nous avons vraiment bien fait de prévoir une extension de l’émission en créant une version régionale. Tourner sur un chantier d’envergure donne une autre dimension à l’émission et, en toute modestie, un nouvel éclairage sur le monde du bâtiment.

© F

rant

isek

Zvar

don

1 • L’équipe de Du Côté des Pros est cette fois sur le terrain pour un tournage en région.2 • Stéphane Miget, responsable éditorial de l’émission : « Au cœur de l’action avec ceux qui la font ! »

1 2

Page 6: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

L ’idée d’apporter au secteur sanitaire de Castres-Mazamet une vraie offre de soins hospitaliers ne date pas d’hier… En

2000, une enquête était lancée pour défi nir les besoins de santé des habitants. Six ans après, les travaux du Centre hospitalier du pays d’Autan commençaient, en mars 2007, la première pierre était posée et, dès septembre 2010, tous les habitants du bassin sud-tarnais profi teront d’un établissement fl ambant neuf, véritable concentré de technologie médicale.

Une architecture au service de la médecine

Côté prestations, le Centre hospitalier du pays d’Autan proposera une grande partie des services

de médecine, chirurgie, radiologie et obstétrique d’un établissement de soins classique. Compact dans son concept, construit sur un site de 14 hectares et sur six niveaux baignés delumière, ce nouvel hôpital abritera également une maternité, un centre de transfusion sanguine et une unité psychiatrique de 40 lits dans un bâtiment situé non loin du centre hospitalier. De quoi répondre de manière exhaustive à la demande de soins de la région.

Comme une virgule au milieu de la nature

Telle est l’image que le Cabinet Jean-Paul Viguier, architecte du lieu, utilise pour défi nir le Centre hospitalier du pays d’Autan, tant il est vrai

qu’avec sa forme en léger arc de cercle il crée une douce rupture dans le vert paysage. Projetée vers l’horizon, cette grande courbe accueille de généreuses baies vitrées absorbant la lumière naturelle et dotées de larges balcons. À l’intérieur, les patients comme leurs visiteurs profi teront d’un patio surplombé de galeries ainsi que d’une vaste verrière reposant sur une structure métallique et couvrant la totalité du hall d’entrée. Des éléments architecturaux de grande ampleur qui confèrent au Centre hospitalier cette impression de légèreté et de respiration naturelle. Un sentiment des plus agréables pour aider les patients à mieux vivre leur séjour…

C.H.I.C. Sous ce nom de code se cachait en réalité le plus important projet architectural en cours en Midi-Pyrénées : le Centre Hospitalier Intercommunal de Castres - Mazamet. Finalement baptisé Centre hospitalier du pays d’Autan, il ouvrira ses portes en septembre 2010 sur la ZAC du Causse, un site dédié aux techniques d’information, de communication et à l’univers de la santé.

Le Centre hospitalier du pays d’Autan

Un nouvel hôpital aux courbes généreuses

© Je

an-P

aul V

igui

er S

A d’

Arch

itect

ure

Page 7: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 06_07

RÉFÉRENCES

1

Le futur hôpital est conçu avec de larges espaces et des passerelles ouvertes qui permettent une meilleure lisibilité dans les halls pour se repérer. Une grande verrière dans le hall d’accueil de l’hôpital apporte une lumière naturelle qui traverse et inonde le bâtiment.

1 • Un hôpital accueillant avec une ar-chitecture rendant plus agréables la prise en charge et le bien-être des patients.

2 • Le Centre hospitalier du pays d’Autan est dans les temps pour une ouverture en octobre 2010 après achèvement des travaux pour le 25 juin.

3 • Le choix d’un hôpital compact s’est imposé. Il s’agit d’un bâtiment de six niveaux, encastré dans le sol, qui tire parti de la pente afi n que tous les niveaux soient éclairés.

2

3

© Je

an-P

aul V

igui

er S

A d’

Arch

itect

ure

© Je

an-P

aul V

igui

er S

A d’

Arch

itect

ure

© C

arol

e Ph

oto,

Cas

tres

- DV

Con

struc

tion

Page 8: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

L

e Mag’ : Qu’est-ce qui a motivé votre choix dans la création architecturale de cet hôpital ?

Bertrand Mercier : Avant tout, nous avons souhaité réaliser un hôpital accueillant avec une architecture rendant plus agréables la prise en charge et le bien-être des patients. L’agence Viguier a donc conçu un bâtiment qui épouse les courbes du terrain et la pente sur laquelle il est construit. Ses volumes sont en harmonie avec l’espace environnant et ce bâtiment forme unléger arc de cercle, tout en transparence, quiinvite littéralement le paysage à entrer à l’inté-rieur. Un atrium central de 1 600 m2 et de

nombreux patios laissent la lumière pénétrer jusqu’aux niveaux les plus bas, et toutes les cham-bres disposent d’une baie vitrée avec terrasse accessible pour jouir d’une vue sur l’extérieur. De même, les nouvelles technologies sont présentes dans la programmation de l’hôpital. Ainsi, les chambres bénéfi cient d’un écran tactile permettant au personnel soignant d’accéder aux informations médicales du patient et à ce dernier de profi ter de loisirs multimédia.

L.M. : Quels sont les autres éléments qui permettent à cet hôpital de s’intégrer parfaite-ment dans ce milieu naturel ?

B.M. : Nous n’avions pas à proprement parler de contraintes HQE®, mais nous en avons repris beaucoup de spécifi cités. 400 m2 de panneaux solaires en toiture, une majorité des toitures végétalisées, une chaufferie fonctionnant à l’aide de bois recyclé, l’utilisation de matériaux nobles comme le bois, l’inox, l’aluminium, le béton clair… Autant d’éléments inattendus dans un hôpital et qui participent résolument à son écriture architecturale. Côté organisation, le centre hospitalier est réparti sur trois bâtiments différents : le principal, MCO*, sur six niveaux avec en bas une aire de livraison, la pharmacie, la stérilisation, les cuisines. Au rez-de-jardin, les

Bertrand Mercier, Cabinet Jean-Paul Viguier SA Un hôpital ouvert sur la nature

Architecte du cabinet Jean-Paul Viguier SA, Bertrand Mercier nous présente plus en détail la confi guration du Centre hospitalier du pays d’Autan et son intégration dans le paysage de la ZAC du Causse.

Cette grande ligne courbe est l’élément fort de l’architecture du centre hospitalier. Le bâtiment épouse les courbes du terrain et la pente sur laquelle il est construit. Avec ses 430 lits et ses blocs chirurgicaux, ce nouvel hôpital sera sans doute montré en exemple au niveau national.

Page 9: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 08_09

RÉFÉRENCES

Aquapanel® Outdoorpour les faux plafonds extérieurs

Knauf Delta 4 Quadril pour les façades de l’atrium

Plaque Knauf Diamant pour les cloisons

Trois produits Knauf pour ce nouvel hôpital

Le Centre hospitalier du pays d’Autan en chiffres

© Je

an-P

aul V

igui

er S

A d’

Arch

itect

ure

• 55 000 m2 de surface totale SHON

• 1 500 m2 de surface pour la verrière de l’atrium

• 6 niveaux pour le bâtiment principal

• 100 millions € HT de travaux

• 1 300 salariés

• 430 lits

blocs opératoires, les services des urgences et d’imagerie (IRM, scanner), puis les laboratoires.

« Trois bâtiments distincts communiquent

entre eux par une galerie souterraine. »

Au rez-de-chaussée se trouve la maternité. Les autres pôles médicaux, eux, sont répartis aux 1er et 2e étages. Le dernier niveau est réservé à l’administration et au personnel du centre hospi-talier. À proximité du MCO, l’unité psychiatrie de 40 lits constitue le second bâtiment. Le troisième bâtiment est dédié à la chaufferie, au groupe électrogène et à divers locaux techni-ques. Ces trois bâtiments communiquent par une galerie souterraine accessible au personnel de l’hôpital.

L.M. : Vous avez choisi d’utiliser de nombreux produits Knauf pour la réalisation de cet hôpital et parmi eux l’Aquapanel® Outdoor pour les sous-faces de toiture, le Knauf Delta 4 Quadril pour les plafonds et la plaque Knauf Diamant pour les murs. Pourquoi ces choix ?

B.M. : La plaque Knauf Diamant nous a étérecommandée par le maître d’ouvrage pour sa capacité de résistance aux chocs, au feu et sa stabilité dans le temps. Dans l’atrium central, le Knauf Delta 4 Quadril posé sur les deux pignons apporte un véritable complément en termes de performances acoustiques, et son calepinage comme ses perforations offrent un “plus” très qualitatif. Pour les plafonds extérieurs, nous avons choisi les qualités techniques (PV) de l’Aquapanel® Outdoor et son aspect enduit fi ni type béton clair. Une solution complète qui res-pecte les contraintes d’exploitation du projet. * Médico-chirurgie - obstétrique.

Page 10: Les Echos Bâtiment le Mag 4

L

e Mag’ : Pour le grand public, la mesure-phare concernant les économies d’énergie dans le bâtiment est l’éco-prêt

à taux zéro. Ce dispositif est-il d’ores et déjà un succès ?Philippe Pelletier : Sans aucun doute car la demande est beaucoup plus forte que prévue. La preuve : fi n janvier 2010, plus de 90 000 demandes étaient signées et plus de 10 000 éco-prêts sont accordés par mois. L’objectif

annoncé des 100 000 à fi n 2010 sera donc largement dépassé. Il faut dire que les particuliers sont très intéressés par ce dispositif et que les professionnels du bâtiment répondent présents. Quant aux banquiers, même si cela leur “coûte” un peu, ils informent et conseillent très bien leurs clients.

L.M. : Le groupe de travail “Copropriété” de votre Comité fait des propositions pour réaliser

des économies d’énergie dans les logements collectifs existants. Quelles sont ses grandes orientations ?P.P. : Le Grenelle 2 est nécessaire pour que syndics et conseils syndicaux de copropriétaires s’approprient le sujet en 2011. Auparavant, nous allons lancer auprès d’eux une campagne de sensibilisation sur l’eau, le chauffage, l’isolation, les déchets… Son nom : “Un éco-bilan pour tous”. Une façon de faire monter la

On le sait, le Grenelle de l’Environnement et ses lois de mise en œuvre sont lourds de conséquences pour le bâtiment. Pour accompagner la fi lière dans cette mutation, le Gouvernement a créé, en janvier 2009, le Comité stratégique du « Plan Bâtiment Grenelle » et nommé l’avocat Philippe Pelletier à sa présidence. Il explique ici sa vision et l’action de son Comité.

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Philippe Pelletier

© B

erna

rd R

iche

Plan Bâtiment Grenelle : place au concret

Page 11: Les Echos Bâtiment le Mag 4

TENDANCES

pression pour que les AG de copropriété du prin-temps 2011 décident, par exemple, de faire des audits thermiques et passent ensuite à l’action. Cette année “perdue” n’a aucune importance quand on considère l’immense chantier qui est devant nous. Car je ne l’oublie jamais : je suis dans la perspective de 2050, pas dans un sprint.

L.M. : Promoteurs et maîtres d’ouvragecommencent-ils réellement à construire BBC (bâtiment basse consommation) de façon signifi cative ?P.P. : Trois fois oui ! En fait, et c’est tant mieux, ils font surtout preuve de bon sens. Peut -on imaginer un promoteur livrant un bâtiment qui ne serait pas BBC au moment où toutes les normes l’exigeront ! D’où l’effet d’anticipation que l’on constate de façon générale dans le résidentiel comme dans le non-résidentiel.

L.M. : En début d’année, vous avez remis un rapport sur l’évolution des métiers du bâtiment face à la croissance verte. Que dit-il ?P.P. : Pour la construction, le Grenelle de l’Environnement sera à la fois un formidable moteur pour l’emploi et un levier de mutation avec des métiers qui se transforment ou d’autres qui apparaissent…Pour cela, la formation initiale doit s’adapter avec par exemple des référentiels de formation en phase avec les enjeux du Grenelle et un recrutement d’enseignants en capacité de trans-mettre les savoirs correspondant aux exigences de l’effi cacité énergétique des bâtiments.La formation continue, elle, doit prendre des formes pédagogiques diverses comme le e-learning ou la formation sur chantier. Il est également nécessaire d’expérimenter de nou-velles formations, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. Enfi n, il me sembleindispensable que les professionnels au contact de la clientèle – comme les négociants ou les technico-commerciaux chez les industriels – disposent d’une formation simplifi ée leur permet-tant de bien informer sur l’approche de la qualité écologique du bâtiment.Je pense qu’avec le développement durable, nous avons une chance unique : celle d’enfi n réconcilier la société française avec notre branche professionnelle et qu’elle ne soit plus une “orientation par l’échec”. Mais il y a un très gros effort à fournir dans les cinq ans à venir.

L.M. : La mutation qui se produit dans le bâtiment va-t-elle apprendre aux acteurs de lafi lière à travailler ensemble ?P.P. : Oui. Et c’est indispensable pour deuxraisons. D’abord je suis convaincu que construire un immeuble économe en énergie, ou le rénover

pour qu’il le devienne, c’est s’assurer de la garantie de performance. Et pour atteindre cette perfor-mance, il est nécessaire de travailler ensemble.Ensuite, il est certain que ces prestations ne pourront pas se faire à des prix supérieurs aux prix de vente actuels car les clients ne seront plus solvables. Il faudra donc “neutraliser” le surcoût BBC en ne conservant que les prestations vraiment indispensables.Il va falloir également générer des gains de productivité sur la chaîne de construction, notam-ment en réalisant en amont du chantier tout ce qui peut l’être. Travailler ensemble est une façon d’y parvenir.

L.M. : Outre des initiatives très médiatisées, “ECO Artisan®”, “Pros de la performance énergétique”…, trouvez-vous que les entreprises montent vraiment dans le train du Grenelle ?P.P. : Oui, même si certaines sont moins engagées que d’autres. L’esprit du Grenelle est une démarche vertueuse basée sur une concertation permanente entre les représentants de l’État et l’appareil de production du bâtiment. Par le passé, cela n’a pas toujours été le cas…

L.M. : Votre métier d’avocat vous permet-il une liberté de parole et d’action par rapport au secteur du bâtiment ?P.P. : Absolument ! Le fait d’être hors du secteur et du système administratif me donne unecertaine indépendance, tout en restant une passerelle entre les deux. De par mon métier, j’ai l’habitude de l’animation, de la recherche de consensus. Grâce à mon passé “logement” et mon métier “immobilier d’entreprise”, je connais assez bien mes interlocuteurs. Je ne prends la place de personne. Je suis là pour aider !

Ce Comité est né de l’idée de fédérer et d’ani-mer le secteur du bâtiment pour mettre en œuvre

les dispositions prévues par les lois Grenelle 1 et 2. Il comprend une Assemblée et un Bureau. De même, des groupes de travail appelés “chantiers” le complètent. Ils sont créés en fonction des besoins (éco-prêt à taux zéro, copropriété, collectivités territoriales, formation…) et leurs propositions sont examinées par le Bureau, présentées à l’Admi-nistration puis, éventuellement, transmises au ministre de l’Écologie ou à ses secrétaires d’État.

Philippe Pelletier : « Un écobilan pour tous : une campagne de sensibilisation sur l’eau, le chauffage, les déchets,… pour que les AG de copropriété décident de faire des audits thermiques et passent ensuite à l’action. »

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 10_11

À quoi sert le Comité stratégique « Plan Bâtiment Grenelle » ?

Célèbre avocat au Barreau de Paris, Philippe Pelletier a été nommé par le Premier ministre en janvier 2009 pour présider le Comité stratégique du “Plan Bâtiment Grenelle”. En fi n connaisseur du monde du bâtiment, Philippe Pelletier avait déjà été président de l’ANAH* de 1998 à 2008 et animateur du comité opérationnel (COMOP) du Grenelle de l’Environ-nement sur la rénovation des bâtiments existants. Avec un parcours si riche, nul doute qu’il sait mieux que quiconque plaider sans effets de manche - en faveur de la réduction de la consom-mation énergétique des bâtiments !

* Agence Nationale de l’Habitat.

Gros plan sur Philippe Pelletier

« Le Grenelle de l’Environnement,

un véritable moteur pour l’emploi »

Page 12: Les Echos Bâtiment le Mag 4

L

e Mag’ : Un nouveau président a toujours des objectifs prioritaires. Quels sont les vôtres ?

Patrick Liébus : Mes collègues administrateurs et moi-même devons être davantage auprès des CAPEB départementales et des Unions régionales que de notre Confédération nationale. Face à la crise, nous devons plus que jamais être à l’écoute de nos adhérents, les accompagner, les conseiller. La CAPEB, son

président et son conseil d’administration seront très attentifs et réactifs pour que les entreprises aient davantage le réfl exe de se tourner vers leur syndicat dans ces moments diffi ciles.Enfi n, il nous faut donner à nos artisans la possibilité de s’adapter aux réalités d’aujourd’hui, mais surtout aux marchés de demain.

L.M. : Pour être entendue, la CAPEB ne doit-elle pas devenir un lobby encore plus fort ?

P.L. : Notre organisation doit s’affi rmer et ne pas avoir peur de parler de lobbying. Quand nous ne sommes pas d’accord sur des orientations ou décisions, nous sommes fondés à donner notre point de vue pour être entendus. Quand la CAPEB a le soutien de 100 000 adhérents, quand elle s’appuie sur ses relais locaux et qu’elle s’allie à la force de l’Union Professionnelle Artisanale l’UPA, elle peut, sans arrogance, mais avec fermeté, faire pression dans l’intérêt du secteur tout entier.

Être toujours plus proche de ses adhérents, les accompagner dans la maîtrise des nouvelles technologies, inciter les plus jeunes à se former aux métiers du bâtiment, donner aux femmes toute leur place, pérenniser la marque ECO Artisan® et aider à mettre en œuvre les impacts du Grenelle de l’Environnement dans le bâtiment… Récemment élu, le Président de la CAPEB Patrick Liébus nous dévoile ses objectifs.

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

« Nous avons anticipéen matière de développement durable »

Patrick Liébus, Président de la CAPEB

© C

yril

Brun

eau

Page 13: Les Echos Bâtiment le Mag 4

1 • Rendre les logements plus économes et diminuer les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments dans un délai trèscourt, avec des objectifs extrêmement ambitieux… autant de défi s que le bâtiment devra relever à l’issue du Grenelle.

Patrick Liébus : « La présidence de la CAPEB n’est pas l’affaire d’un homme, mais d’une équipe. »

PEOPLE

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 12_13

L.M. : Le secteur du bâtiment est-il en train de passer du “low-tech” au “high-tech”.P.L. : Cela fait longtemps que les nouvelles technologies sont utilisées par nos artisans. Aujourd’hui, toutes nos entreprises sont informatisées. En revanche, il est vrai qu’avec les mutations de nos professions, il va falloir passer à la vitesse supérieure. Mais là encore, les adhérents peuvent compter sur notre réactivité pour les informer et les accompagner.

L.M. : Les retombées du Grenelle de l’Environnement sur la construction ne valorisent-elles pas l’image du secteur, notamment chez les jeunes ?P.L. : C’est vrai, de nouveaux marchés s’ouvrent à nous en matière de développement durable et cela valorise l’image du secteur auprès des

jeunes. Là encore, la CAPEB a été précurseur en créant avant les autres un instrument spécifi que : la marque ECO Artisan®. Quand on l’a lancée,

certains ont ouvert de grands yeux et mainte-nant ce sont parfois les mêmes qui suivent notre démarche.

L.M. : S’informer et se former ne sont-ils pas essentiels pour que les artisans puissent répon-dre aux grands défi s du secteur ?P.L. : Pour la CAPEB, information et formation ont toujours été capitales.Grâce à nos services, chacun a la possibilité de s’informer et d’être conseillé dans le choix

de la ou des formations les mieux adaptées à ses attentes. La question de la formation initiale est plus com-

plexe. D’abord, il faut donner aux jeunes l’envie d’exercer nos métiers. Ensuite, les formations doivent être adaptées aux besoins des entreprises et de leurs marchés. Une organisation comme la nôtre

doit se soucier que le dispositif éducatif soit en phase avec la réalité de nos métiers.Pour la formation continue, la CAPEB est fi ère d’avoir contribué à la formation de plus de 24 000 chefs d’entreprise en 2009. À cechiffre, il faut ajouter les quelque 13 000 personnes (surtout des chefs d’entreprise) qui ont bénéfi cié du dispositif FEEBat (Formation aux Économies d’Énergie des chefs d’entreprise, salariés et artisans du Bâtiment).

« De nouveaux marchés s’ouvrent à nous en matière de développement

durable. »

1

© C

yril

Brun

eau

Page 14: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

L.M. : L’artisanat est éclaté par corps d’état tandis que la construction durable demande une approche globale. N’y a-t-il pas là une sorte d’incompatibilité ?P.L. : Je ne le crois pas. Il faut des spécialistes de chaque corps d’état qui se coordonnent plutôt qu’une seule entreprise qui utilise des artisans en sous-traitance. En effet, même si en théorie il peut être préférable de ré-nover thermiquement une maison en une seule phase, c’est rarement le cas. En revanche, il est très important que tous ces travaux s’intègrent dans une approche globale des travaux pour que les artisans sachent travailler ensemble. Et c’est aussi pour cela que nous avons créé ECO Artisan®.Par ailleurs, pour les entreprises ECO Artisan® qui se regroupent pour proposer une offre globale, nous travaillons à un service global à

la clientèle avec un interlocuteur unique : Éco rénovation. Ainsi, tout en gardant son indépen-dance, chaque artisan devient alors un co-traitant du chantier.

L.M. : Vous dites que les artisans sont des “conseillers de proximité” pour les particu-liers. Mais le niveau de connaissance n’est-il pas désormais plutôt en faveur des clients ?P.L. : Effectivement, avec les moyens d’information actuels, le client peut avoir l’impression d’en savoir autant que l’artisan. J’y vois trois conséquences. D’abord, la CAPEB est dans son rôle en informant en continu ses adhérents : ré-glementation, produits, techniques… Rien de

plus déplorable qu’un artisan qui apprend en parlant avec son client…Ensuite, ce niveau de connaissance du client permet de parler le même langage et d’instaurer la confi ance. L’artisan peut alors mettre en évi-

dence sa compétence et sa valeur ajoutée, notamment en termes de technique et de mise en œuvre.Enfi n, avec un client bien informé, l’artisan gagne du temps et peut

élargir son conseil. Je pense aux aides fi nan-cières que le client ne connaît pas toujours. Pour nos adhérents, savoir parler fi nancement estrelativement nouveau. La CAPEB fait un grostravail en ce sens.

L.M. : En matière de conseil, le négociant est-il toujours utile ?P.L. : La chaîne habituelle reste l’industriel, le négociant, l’entreprise. Mais une rupture voit le

1 • Patrick Liébus, interviewé par notre journaliste Michel Levron (à sa droite), en présence d’Henry Halna du Fretay, secrétaire général adjoint de la CAPEB, Isabelle Planchais, chef du service communication, et Jens S. Dupont, directeur marketing et communication Knauf.

« Plus de 1 700 artisans sont titulaires de la marque ECO Artisan®, un vrai succès. »

1

© C

yril

Brun

eau

Page 15: Les Echos Bâtiment le Mag 4

PEOPLE

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 14_15

jour. De plus en plus d’industriels vendent directe-ment aux entreprises. C’est dangereux car j’ai la conviction que le négoce a un rôle en matière d’information, de conseil et de mise en œuvre du produit qu’il vend.

L.M. : La marque ECO Artisan® est-elle un succès ?P.L. : Comme vous le savez, ECO Artisan® est une marque déposée par la CAPEB qui s’adresse à toutes les professions de nos huit UNA (Union Nationale Artisanale). Plus de 1 700 artisans sont titulaires de cette marque en moins d’une année, c’est un vrai succès ! Chose extraordi-naire : elle intéresse tous les métiers, les plom-biers chauffagistes et les couvreurs bien sûr, mais aussi les tailleurs de pierre, les peintres… Quand on observe le degré d’implication des profes-sions dans ECO Artisan®, on est fi er d’avoir vu juste en lançant cette marque.C’est un formidable élément fédérateur pour les artisans qui commencent à tisser des

réseaux ECO Artisan®. Oui, nous avons su anticiper en matière de développement durable et d’économies d’énergie.

L.M. : Vous fi xez-vous un objectif chiffré ?P.L. : On est dans un processus de moyen et long terme. Il faut devenir ECO Artisan® par envie et cette envie doit gagner tous nos adhérents.Quoi qu’il en soit, je suis convaincu que les conséquences du Grenelle sur le bâtiment vont bouleverser nos métiers. Il faut apprendre à construire autrement et la CAPEB, avec ses artisans, a bien l’intention de rester en première ligne.

L.M. : Toute la profession est très remontée contre le statut de l’auto-entrepreneur. Certains parlent même de “libéralisme dévoyé”…P.L. : Il est impensable que la CAPEB tolère que des entreprises aient des facilités que les nôtres n’ont pas. C’est le cas avec l’auto-entrepreneur. Et effectivement le libéralisme est faussé par une distorsion de concurrence. Nous sommes intraitables là-dessus.

Avant de créer une entreprise, il faut prendre son temps. Or, c’est le contraire qui est proposé et je ne suis pas certain que l’on rende service à ceux qui se lancent en devenant auto-entrepreneurs.

L.M. : Mais des dirigeants profi tent de ce statut pour dire à leurs salariés de s’installer en auto-entrepreneurs…P.L. : Malheureusement c’est vrai. Dans ma région, en tant que président de l’URSSAF, des salariés m’informent que leurs patrons, soi-disant pour ne pas les licencier, leur demandent de devenir auto-entrepreneurs. C’est totalement pervers. On en revient aux tâcherons du passé. Nous ferons inlassablement la guerre à cespratiques.

L.M. : La féminisation des métiers est-elle une réalité ?P.L. : Absolument. Les femmes ont aujourd’hui toute leur place dans les métiers du bâtiment. Pour favoriser cet accès, la CAPEB a lancé

il y a quatre ans l’opération “Conjuguez les métiers du bâtiment au féminin”. Elle permet aux jeunes des lycées de participer à un concours pour dire comment ils voient l’intégration des femmes dans nos métiers. Il est très important que ce soit les jeunes qui s’adressent aux jeunes.Quant aux femmes d’artisans, qui ont souvent un rôle de gestion essentiel, on constate qu’elles participent de plus en plus à la vie de l’entreprise et sont en relation directe avec les compagnons.

L.M. : Un mot de conjoncture pour terminer…P.L. : Pour nous, pas question de baisser les bras même si les chiffres de cette année ne sont pas bons. Plus que jamais, la CAPEB aide les artisans pour qu’ils aient un accès normal aux crédits. Et nous veillerons à ce que les mesures prises dans le cadre du développement durable et du Grenelle soient pérennes.Notre organisation saura se faire entendre pour que soit reconnu le pouvoir économique que représentent nos entreprises.

« Notre ambition : donner à nos artisans la possibilité de s’adapter aux marchés de demain.

Nos adhérents peuvent compter sur la CAPEBpour les accompagner et les former. »

Né le 6 mai 1955, Patrick Liébus est

petit-fi ls d’artisan menuisier ébéniste.

En 1981, il crée son entreprise indivi-

duelle de couverture zinguerie

charpente à Bourg-en-Bresse dans

l’Ain. Aujourd’hui co-gérée par sa

femme et sa fi lle, cette entreprise

compte sept salariés. Mandaté par

différents organismes ou associations

départementaux et nationaux, Patrick

Liébus a été Président de la CAPEB

de l’Ain pendant 11 ans et adminis-

trateur de la CAPEB Rhône-Alpes

avant de devenir Premier Vice-Président

de la CAPEB nationale en 2001. Le

18 février 2010, il a été élu Président

de la CAPEB nationale.

La Confé-dération de l’Artisanat

et des Petites Entreprises* du Bâti-ment est le syndicat patronal qui représente l’artisanat du bâtiment.Créée en 1946, la CAPEB a pour mission de défendre ses adhérents, de représenter l’artisanat du bâti-ment face aux pouvoirs publics et de promouvoir ses métiers auprès du grand public. Elle doit aussi assurer les relations avec les partenaires et le suivi des dossiers. Enfi n, elle contribue au développe-ment économique des entreprises et participe à la gestion des orga-nismes sociaux paritaires comme des organismes de la branche du bâtiment.* Une petite entreprise peut employer ou

non des salariés et est inscrite au réper-toire des métiers.

La CAPEB

Au service de l’artisanat

Patrick Liébus

Un homme de terrain

Page 16: Les Echos Bâtiment le Mag 4

RT, BBC, BEPOS*… Ces termes font désormais partie du vocabulaire propre au secteur du bâtiment et aucun professionnel n’y échappe. Pour faire le point sur les avancées de ces réglementations dans le domaine de la maison individuelle, trois personnalités se sont réunies autour d’une même table : Christian Louis-Victor, Président de l’Union des Maisons Françaises (UMF), Yann Boukine, Directeur général du bureau d’études thermiques ABM Énergie Conseil, et Stéphane Wintenberger, PDG du Groupe Vivialys.

Le label BBC, une opportunité pour la maison individuelle ?

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Page 17: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Christian Louis-VictorUnion des Maisons Françaises

ENQUÊTE

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 16_17

Une rencontre entre spécialistes. De gauche à droite : Yann Boukine, directeur général du Groupe ABM Energie Conseil, Christian Louis-Victor, président de l’UMF et Stéphane Wintenberger, président directeur général du Groupe Vivialys (Maisons Stéphane Berger).

« En 35 ans, je n’ai jamais vu un tel niveau d’aides dédiées à l’accession sociale à la propriété. »

Le monde du bâtiment bouge… et depuis l’adoption de la loi Grenelle 1 le 23 juillet 2009**, il bouge même très vite ! Aussi, avant de laisser la parole aux trois intervenants qui ont bien voulu débattre du sujet, un léger rappel des fondamentaux du label BBC s’impose.

En France, le bâtiment est le plus gros consom-mateur d’énergie des secteurs économiques avec environ 68 millions de tonnes équivalent pétrole par an (43 % de l’énergie fi nale totale) et génère 123 millions de tonnes de CO2 (23 % des émissions nationales).Voilà pourquoi le Grenelle de l’Environnement a proposé la mise en œuvre à grande échelle d’un programme de réduction des consommations énergétiques des bâtiments afi n de diminuer les dépenses et les émissions de CO2, mais aussi d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et l’indépendance énergétique de notre pays.

Le Plan Bâtiment Grenelle s’inscrit dans le long terme

En énergie primaire (notée “ep”), la consommation moyenne annuelle des bâtiments existants est de 250 kWh/m2/an. L’objectif est de la réduire peu à peu pour atteindre 50 kWh/m2/an en 2050, tous bâtiments confondus. La loi Grenelle 1 ancre donc profondément dans les politiques publiques les engagements des tables rondes du Grenelle en affi rmant des objectifs ambitieux :• Généraliser la norme BBC (moins de

50 kWh/m2/an) à toutes les nouvelles constructions à fi n 2012 (fi n 2010 pour les bâtiments du secteur tertiaire et les bâtiments publics).

• Construire BEPOS* à l’horizon 2020 (les nouveaux bâtiments devront avoir une consommation d’énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite dans ces constructions, notamment le bois énergie).

• Réduire les consommations d’énergie du parc des bâtiments existants d’au moins 38 % d’ici

à 2020. Pour cela, la loi prévoit de conduire la rénovation thermique et énergétique des bâtiments à un rythme de 400 000 logements chaque année à partir de 2013.

• Engager, d’ici à 2012, la rénovation de tous les bâtiments de l’État et de ses établisse-ments publics pour réduire leur consommation d’énergie de 40 % et leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 %.

• Rénover l’ensemble du parc de logements sociaux. Pour commencer 800 000 logements ayant une consommation supérieure à 230 kWh/m2/an seront transformés avant 2020 afi n de produire 150 kWh/m2/an.

• Accompagner et mobiliser les profession-nels du secteur en termes de recrutement, de formation et de développement des fi lières.

Logements privés, logements sociaux, immeubles du parc tertiaire privé ou public, chaque bâtiment de France est donc concerné par la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement. Certains secteurs vont ouvrir la voie en se montrant exemplaires. Ainsi, le parc tertiaire privé, certains bâtiments du parc locatif social et les bâtiments de l’État devront construire en BBC dès 2011.C’est donc un immense chantier et un formidable défi qui sont engagés pour le secteur du bâtiment.

* RT : réglementation thermique ; BBC : bâtiment basse consommation ; BEPOS : bâtiment à énergie positive.

** Loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement (loi n° 2009-967 du 3 août 2009 publiée au “Journal Offi ciel” du 5 août 2009).

Le grand chantier du Grenelle de l’Environnement

Un huitième mandat au service des constructeurs de maisons individuelles

Titulaire d’un DESS de génie civil et ancien Président de Maison Phénix, Christian Louis-Victor vient d’entamer son huitième mandat à la tête de l’Union des Maisons Françaises, anciennement UNCMI*. Toujours soucieux d’agir pour faciliter l’acces-sion sociale à la propriété, Christian Louis-Victor a déjà passé une grande partie de sa carrière à présider dif-férents organismes de renom com-me le GCE Garanties (Groupe Caisse d’Épargne) ou le Conseil d’Administration de la SACCEF (Société d’Assurance des Crédits des Caisses d’Épargne de France). Il est aussi le PDG et le fondateur du groupe CEGI (Compagnie Européenne de Garanties Immobilières) et le président de l’Union Européenne des Fédérations de Constructeurs de Maisons Individuelles.

* Union Nationale des Constructeurs de Maisons Individuelles.

Page 18: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

L

e Mag’ : Ces derniers mois, les ventes en matière de maisons individuelles semblent bénéfi cier d’une certaine

reprise. Mais cette bonne tenue du marché est surtout due à la primo-accession d’une clientèle modeste avec le risque que cette embellie soit en trompe-l’œil…Christian Louis-Victor : Depuis avril 2009, on constate en effet un sursaut de l’accession à la propriété en maison individuelle et en logement collectif dans le cadre du dis-positif Scellier. Cela correspond à la mon-tée en puissance des actions du plan de relance du Gouvernement (doublement du prêt à taux 0, Pass foncier)… On peut à coup sûr penser que ces actions ont été déterminantes car elles ont globalement

refi nancé les acheteurs. En 35 ans d’activité dans le secteur, je n’avais jamais vu un niveau d’aides sociales aussi exceptionnel pour l’accession à la propriété. Elles peuvent atteindre jusqu’à un taux de 48 % pour une transaction !Tout cela a donc très certainement boosté l’activité. La preuve : à fi n janvier 2010, nous étions quasiment à + 7 % de produits commer-cialisés par rapport à 2009 sur 12 mois

glissants. Et sans aucun doute, cette progression se poursuivra si les aides se pérennisent à un tel niveau.

L e Mag’ : D’un côté, on a donc une conjoncture favorable, mais sous perfusion, et de l’autre, le rendez-vous de 2012 avec le BBC. Est-ce que les constructeurs de maisons individuelles seront en capacité de répondre présents ?Stéphane Wintenberger : Bien entendu, les constructeurs seront présents pour le BBC car il s’agit non seulement d’une obligation légale, mais aussi, d’une obligation humaine et sociétale.

Nous nous y préparons donc ardemment. Je pense toutefois que, dans notre démarche, il faut intégrer que le BBC doit rester un dispositif populaire et

ne doit pas concerner qu’une population aisée. Or, il y a encore des incohérences réglementaires comme le rapport périmètre / surface qui n’est pas pris en compte dans le BBC.

« La profession de constructeurs de maisons individuelles connaît actuellement

une évolution accélérée, et se sent très bien dans ce mouvement. »

Label BBC, une opportunité pour la maison individuelle ?

Une réelle démarche qualité

Une reprise sensible centrée sur la primo-accession

Page 19: Les Echos Bâtiment le Mag 4

ENQUÊTE

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 18_19

1

1 • « Les constructeurs répondent présents pour le BBC car il s’agitnon seulement d’une obligation légale, mais aussi d’une obligation humaine etsociétale ».

Stéphane WintenbergerGroupe Vivialys Maisons Stéphane Berger -Maisons Oxygène Carré de l’Habitat

Constructeur avant tout !

Stéphane Wintenberger dirige une entreprise familiale récemment re-nommée Groupe Vivialys. Spéciali-sée dans la construction et dans la vente de maisons ou logements individuels sous le nom “Maisons Stéphane Berger”, la société est principalement basée dans l’Est de la France et réalise environ 400 habitations par an.

Au-delà de la direction du Groupe Vivialys, Stéphane Wintenberger est également président de la com-mission des jeunes constructeurs de l’Union des Maisons Françaises.

« Avant, on additionnait les matériaux pour créer des surfaces. Aujourd’hui, on crée une chaîne com-plète pour obtenir un résultat de confort, de bien-être, de résistance… »

C’est une aberration car cela favorise les plus grandes maisons ! De même, il faut bien avoir en tête qu’aujourd’hui les consommateurs font la démarche éco-citoyenne de connaître les produits qui ont été utilisés pour construire leur logement. Le fait de ne pas prendre en compte la provenance des matériaux pour construire un logement BBC constitue, pour moi, une seconde aberration !

Le Mag’ : Revenons sur ce rapport périmètre / surface dont vous parliez. Pourquoi n’est-il pas valorisé ?Yann Boukine : Aujourd’hui, nous sommes soumis à une obligation de résultat valorisée en fonction de la SHON (Surface Hors d’Œuvre Nette). Plus la maison est petite, moins cette SHON est élevée et plus le rapport surface au sol / paroi est faible. Le rapport est donc en dé-faveur des petits logements. La RT 2012 devrait faire évoluer très favorablement ce rapport avec une nouvelle défi nition de surface qui devrait in-verser cette situation.L’autre évolution, c’est qu’enfi n, on va lier la théorie à la pratique grâce à des contrôles sur chantiers et des tests d’étanchéité à l’air dans les

bâtiments pour vérifi er la bonne mise en œuvre des matériaux. À travers cette démarche, l’État responsabilise le consommateur en lui permettant d’être informé sur la consommation énergétique prévisionnelle de son logement. Nous entrons donc réellement dans une démarche qualité. L’État nous laisse trois ans pour nous familiariser avec cette réglementation et, en plus, il propose des aides importantes pour faire la transition ! Christian Louis-Victor : Pour en revenir à la question initiale, j’ajoute que la profession de constructeurs de maisons individuelles est vrai-ment au rendez-vous de l’histoire de la régle-mentation, qu’elle est proche des réalités et du milieu industriel. Le premier logement réalisé en BBC a été une maison individuelle en Alsace et, aujourd’hui, je connais un constructeur breton qui fait 50 % de sa production en BBC. C’est une évolution encourageante…

Le Mag’ : Le Grenelle de l’Environnement et cette approche participative associant le secteur en permanence ne sont-ils pas de nouveaux éléments motivants ?Christian Louis-Victor : En ce sens, je rejoins totalement ce que disait Yann Boukine sur

La maison individuelle de demain : une maison plus économe, plus saine, plus respectueuse de l’environnement.

Page 20: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Label BBC, belle opportunité pour la maison individuelle (suite)

L e Mag’ : Actuellement, la construction d’une maison BBC engendre un surcoût. Peut-on sérieusement le chiffrer ? Et comment peut-on arriver à le neutraliser pour généraliser les BBC ?Christian Louis-Victor : Il faut savoir qu’aujourd’hui, les acheteurs de maisons indivi-duelles cherchent en priorité un produit technologiquement plus performant que par le passé. Ils achètent un confort plus que de l’esthétique et souhaitent également réduire leur consommation d’énergie. Et pour le moment, je remarque que tout cela est plutôt bien maîtrisé. Certes l’État nous demande de neutraliser le sur-coût du BBC, mais je suis confi ant car, du côté des

industriels, les prix vont certainement baisser. C’est un phénomène classique. Yann Boukine : Regardez l’exemple des chauffe-eau solaires : le prix d’achat pour les installateurs a été divisé par deux en quelques années. Il est donc vrai que l’on va arriver à

maîtriser le surcoût BBC et qu’en travaillant avec les industriels, on va s’en sortir. N’oublions pas que nous avons encore trois ans pour y parvenir.

Et je suis certain que, quand les volumes vont commencer à décoller, les surcoûts vont diminuer pour devenir très faibles en 2012…Stéphane Wintenberger : Je pense également que cet objectif va être atteint car nous avons trois ans pour que toute la fi lière se mobilise.

Le BBC est une véritable opportunité pour montrer notre ingénierie et notre savoir-faire. Nous ne craignons pas les échéances !

Une clientèle sensibilisée aux enjeux de la BBC

l’intelligence de l’État. Je crois qu’il y a une réelle volonté de consensus, mais pour y parvenir, cela entraîne tellement de conséquences économiques qu’il est impératif d’impliquer tout le monde. C’est ce qu’a bien compris le Gouvernement en place.

Le Mag’ : Les règles d’urbanisme souvent très contraignantes ne vont-elles pas être un frein pour le développement du BBC dans certaines régions ?Stéphane Wintenberger : Cela pourrait jouer dans certains cas par exemple sur des surfaces

d’ouverture ou pour des panneaux solaires… On s’est vu refuser des permis de construire au titre de règlement d’urbanisme alors qu’on voulait implanter des panneaux photovoltaïques. C’est un peu paradoxal, mais on ne va pas se battre contre ça. Il faudra bien trancher un jour…Yann Boukine : On sait pertinemment que le coup des énergies risque de fortement augmenter, voire de doubler dans les 10 ans. Or, quand vous doublez le coût d’un budget de consommation énergétique moyen de 1 000 euros par an environ pour un pavillon de 120 m2, vous

supprimez autant de pouvoir d’achat. Voilà pourquoi L’État a voulu tenir compte de cette réalité avec les différentes réglementations thermiques. Cela lui permettra de tenir ses engagements en termes d’émission de CO2 et de faire en sorte que les ménages maîtrisent leur budget énergétique.

Le Mag’ : N’assiste-t-on pas également à un lobby un peu excessif de la part des industriels pour chercher à capter le marché et éventuel-lement à augmenter leurs marges ?Stéphane Wintenberger : Je crois que ce lobby est légitime pour faire respecter la réglementation. Mais je pense aussi que le lancement d’une nouvelle réglementation est capté par les industriels qui investissent le plus, par les plus dynamiques, ceux qui anticipent… Ensuite, charge à eux d’amortir leurs outils de production, les phases de recherche. C’est pourquoi l’offre de produits dont nous constructeursdisposons et pouvons mettre en œuvre estencore trop rare…Yann Boukine : De mon côté, je tire mon chapeau aux industriels qui ont beaucoup investi dans une période très délicate et alors qu’ils ne pouvaient pas mesurer la rentabilité de cet investissement. À l’heure actuelle, ces industriels doivent se poser beaucoup de questions pour mesurer le réel impact de la réglementation BBC.

« Il ne faut pas que le label BBC soit réservé uniquement aux nantis, mais devienne un dispositif

populaire. »

Localisation de ponts thermiques par thermographie infrarouge.

0

-10

-20

-21,1° C

6,1° C

Page 21: Les Echos Bâtiment le Mag 4

ENQUÊTE

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 20_21

Yann BoukineABM Énergie Conseil

Conseiller en performance énergétique

En 1995, Yann Boukine et Thierry Martin créent chacun un bureau d’étu-des thermiques, puis fusionnent en 2007 au sein du Groupe ABM Énergie Conseil (NF études thermi-ques). Avec six agences réparties en France, la société emploie plus de 20 personnes et intervientchaque année dans près de 15 000 logements, tant sur le marché du neuf que de la rénovation sur les secteurs de la maison individuelle, du logement collectif et du tertiaire. Aujourd’hui directeur général du Groupe, Yann Boukine est également actionnaire de la société NRJ Diags, spécialisée depuis 2006 dans la per-méabilité à l’air et la thermographie en cours de certifi cation ISO 9001.

« Lorsque nous nous engageons sur une ga-rantie de résultat, c’est très rassurant pour les acheteurs de maisonsindividuelles. »

L e Mag’ : Le BBC n’est-il pas une belle opportunité pour innover dans les modes constructifs ?Stéphane Wintenberger : Certainement. D’ailleurs des Commissions “Produits” y travail-lent au sein de l’UMF et je crois savoir qu’il y a des avancées. Mais sortir de nouveaux produits est un processus très long… En tout cas, cela a le mérite de mettre tout le monde autour d’une table pour réfl échir sur cette problématique et es-sayer de construire différemment.Christian Louis-Victor : Effectivement, je pense qu’on va revenir au système constructif grâce au BBC, notamment en utilisant le bois, l’acier et, de façon générale, ce que l’on appelle la fi lière sèche.

La maîtrise de la technologie BBC va certainement engendrer des progrès. Et ce qui va faire évoluer les systèmes constructifs, c’est la nécessité d’une plus grande productivité et, malheureusement, une moindre qualité de la main-d’œuvre sur les chan-tiers accompagnée d’un défi cit de formation.

Le Mag’ : Ne faut-il pas également s’attendre à ce que le temps du chantier soit réduit signifi ca-tivement, l’essentiel étant réalisé en amont ?Christian Louis-Victor : De manière générale, il est impératif que l’on arrive à réduire les délais de construction. Aujourd’hui, il n’est pas raison-nable de construire une maison en 12 mois ! C’est le temps nécessaire à la réalisation d’un petit ensemble collectif.

Stéphane Wintenberger : Ce que l’on peut dire c’est que toute cette crise économique a remis les pendules à zéro et que nous sommes revenus à l’essentiel de nos métiers.

Yann Boukine : Des procédés industriels devraient voir le jour, ce qui diminuera forcément le temps de réalisation !

« Notre partenariat avec les industriels était déjà très fort au moment de la RT 2000. Aujourd’hui, il

l’est encore plus avec le BBC car nous sommes sur un marché expérimental. »

Le BBC, une chance pour développer les systèmes constructifs

Acquérir une maison BBC Des avantages fi nanciers

Dans le cadre de la loi de fi nances 2009, acquérir une maison neuve présentant une haute performance énergétique (norme BBC) permet de profi ter d’un crédit d’impôt s’élevant à 40 % du montant des intérêts d’emprunts payés pendant les sept pre-mières années. Un crédit d’impôt pouvant atteindre jusqu’à 3 000 euros par an pen-dant sept ans pour un couple sans enfant, soit 21 000 euros ou 250 euros par mois*. Cet avantage est réservé exclusivement aux logements atteignant la performance BBC 2005**.

Côté fi nancement, opter pour une maison BBC offre la possibilité d’obtenir des condi-tions de fi nancement très avantageuses : aides complémentaires à taux préférentiels comme les prêts éco-verts de certaines ban-ques, doublement du nouveau prêt à taux zéro depuis janvier 2009… L’avènement du BBC est en marche !

* Cas d’un fi nancement dont le montant minimum d’intérêt par an est de 7 500 euros durant les sept premières années.** Arrêté du 8 mai 2007.

Page 22: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Une journée avec… Olivier Bacle, chef des ventes Knauf Île-de-France (sud)

Tous les chemins mènent au bâtiment…

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

1

3

Rien ne prédestinait Olivier Bacle à faire partie des chefs des ventes de Knauf. Après des études d’électro-technique, il devient propriétaire d’un restaurant puis passe plus de 14 ans dans le milieu du plafond suspendu en passant de la fonction de commercial à celle de manager des ventes. Un parcours hétéroclite qui le conduit en 1993 à intégrer une fi liale de Saint-Gobain. Arrivé chez Knauf en 2006, il avoue sa passion pour le secteur du bâtiment dans lequel il s’épanouit chaque jour.

3 • “Au-delà de l’animation de mon équipe commerciale pour assurer la promotion de l’Offre Globale Knauf, je suis en relation permanente avec les directeurs de négoces de matériaux, comme ici avec Didier Dal Moro de Pack Isol. Une fois par mois, nous faisons le point sur l’activité du mois précédent, nous évaluons l’état des stocks, nous décidons des opérations commerciales à envisager…”

2 • “Le secteur que je gère comprend l’Île-de-France et huit départe-ments de la région Centre. Quatre jours par semaine environ, je me déplace chez mes clients seul ou accompagné par l’un de mes commerciaux. Cela me permet de vérifi er que tout se passe bien, mais également d’aménager un temps de discussion avec mon équipe.”

2

Page 23: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 22_23

UNE JOURNÉE AVEC…

6

5 • “Ce qui fait également la richesse de ma fonc-tion, ce sont les échanges que je peux avoir avec les personnes que je côtoie. Directeur général (ici avec Paul Garcia, Directeur Général d’ISOPAR), architecte, plaquiste, applicateur… Chaque discussion est différente et c’est aussi ce que j’apprécie particulièrement dans mon métier.”

6 • “Mes déplacements m’amènent souvent sur des chantiers, comme ici, celui des Moulins Noirs”, à Nanterre, un complexe d’immeubles de bureaux de 75 000 m2 réalisé pour BNP Paribas Immobilier. Avec les conducteurs de travaux, nous effectuons le tour du chantier pour évaluer l’avancement des travaux. Pour moi, c’est fondamental d’être aussi sur le terrain !”

54

4 • “Dans les grands groupes comme Isopar, je rencontre souvent les directeurs commerciaux pour détailler nos résultats communs sur un trimestre. Ma fonction implique de remplir des objectifs envolume, mais aussi en chiffre d’affaires déterminés par la direction européenne puis nationale de Knauf. À moi de tout mettre en œuvre pour les atteindre !”

Page 24: Les Echos Bâtiment le Mag 4

S’il fallait décrire en quelques mots le nouveau complexe hôtelier Cornelia Diamond Golf Resort & Spa ouvert en

mai 2008, luxe, design et originalité fi gureraient sans aucun doute en tête de liste. Situé à Belek, sur les côtes méditerranéennes de la Turquie, le Cornelia Diamond offre à ses hôtes lesmeilleures prestations pour vivre le plus agréable des séjours dans un cadre paradisiaque. 14 000 m2 de piscine, 5 000 m2 de spa, 4 500 m2 de parc de loisirs pour les enfants, un golf de 27 trous… tout a été imaginé pour garantir aux résidents un bien-être de chaque instant.

Une silhouette tout en courbes…

Conçu pour des clients à la recherche de vacances haut de gamme, confortables et dé-paysantes, le Cornelia Diamond intrigue d’emblée par sa confi guration en arc de cercle incliné sur sa partie basse. De même, tout en créant une véritable passerelle entre passé et futur grâce à une architecture mêlant subtilement styles contemporain et rétro, l’hôtel franchit en-core les limites du luxe avec des piscines de taille océanique. Ajoutez à cela un concept de villas particulières dont les splendides terrasses

en teck invitent à plonger directement dans les piscines… Au Cornelia Diamond, la perfection atteint résolument son apogée.

Un matériau qui se plie à toutes les exigences…

Imaginé par deux architectes turcs du cabinet Atolye T Architecture Ltd., Tuncay Çavdan etAyhan Geveli, le complexe hôtelier présente des lignes aussi originales qu’esthétiques avec des murs et des plafonds tout en courbes. Aussi, pour mettre en œuvre cette quantité

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Bodrum, Izmir, Kemer, la Cappadoce… autant de noms qui ont déjà fait la réputation touristique de la Turquie et qui à eux seuls attirent chaque année des milliers de vacanciers. En 2008, c’est dans la province d’Antalya, autre région très fréquentée du pays, que s’est ouvert un complexe hôtelier de très haut standing. Visite guidée…

Luxe, courbes et sérénitéCornelia Diamond Golf Resort & Spa

Page 25: Les Echos Bâtiment le Mag 4

PLANÈTE KNAUF

1

1 • Compte tenu du taux d’humidité lié à la proximité de la mer, des vastes espaces spa ou des piscines, il était impératif d’utiliser un produit sans composants organiques.

À Belek, sur les côtes méditerranéennes de la Turquie, le Cornelia Diamond est une belle illustration du champ d’expression architectural offert par Aquapanel® Outdoor, utilisé en traitement des façades.

considérable d’éléments cintrés, un produit suffi samment fl exible s’avérait déterminant. Voilà pourquoi les architectes se sont tournés vers la plaque de ciment Aquapanel® Indoor pour les cloisons. La plaque Aquapanel® Outdoor, elle, a naturellement trouvé sa place pour offrir aux balcons du complexe des rondeurs bien attrayantes.

… et qui résiste à l’humidité !

En effet, compte tenu de la proximité de la mer, des vastes espaces spa, des salles d’eau et des cabines de douche sur la plage que propose le complexe, il était obligatoire d’utiliser un produit minéral capable de résister aux taux d’humidité relevés dans la province d’Antalya. Avec les plaques Aquapanel®, les concepteurs disposaient donc d’un produit sans

composants organiques et dont le rayon de courbure peut atteindre un mètre maximum sans traitement préalable.

• 200 000 m2 de superfi cie

• 14 000 m2 de piscine

• 5 000 m2 de spa

• 4 500 m2 de parc de loisirs

• 7 restaurants à la carte

• 1 parcours de golf de 27 trous

• 150 millions $ d’investissement total

• 33 000 m2 de plaques de ciment Aquapanel® posés avec les acces-soires Aquapanel®.

Le luxe en chiffres

Une remarquable souplesse d’utilisation assortie d’une garantie de compor-tement dans le temps en atmosphère marine.

Aquapanel® Outdoor : Nouveau fl euron de la fi lière sèche, Aquapanel® Outdoor est un concept pour façade. Il vient compléterles gammes existantes Aquapanel® Indoor pour les locaux humides et Aquapanel® Floor pour la réalisation de chapes sèches. Aquapanel® Outdoor s’avère particulièrement adapté aux bardages support d’enduit, ainsi qu’aux maisons à ossature bois, en neuf comme en rénovation.

Gamme Aquapanel® : trois fois plus d’avantages

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 24_25

Page 26: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Deux ans. C’est le temps qu’il a fallu pour redonner à l’Hôtel de Bourgtheroulde ses lettres de noblesse et une certaine

cohérence. En effet, comme l’explique Jacques-Yves Couturon, architecte d’opération de l’agence MAES, “ Toute la problématique de notre projet consistait à faire vivre un hôtel dans un ensemble de cinq ou six bâtiments disparates et qui n’étaient pas destinés à recevoir un tel établissement. Voilà pourquoi nous avons souhaité mettre en valeur les richesses historiques de l’immeuble

existant tout en confrontant l’ancien et le contemporain ”.À cette contrainte générale s’est ajoutée une contrainte technique de taille puisque l’architecte et son équipe ont dû gagner de l’espace au sous-sol afi n d’aménager un spa, une grande salle de réunions ainsi que les installations de service. “ Nous avons donc procédé à des reprises de fondations et des déplacements de structures très importants en utilisant un équipement léger car il n’était pas envisageable de faire entrer

de gros engins ”, précise Jacques-Yves Couturon. “ Nous avons également dû adapter régulièrement nos plans car nous avons rencontré de nombreux problèmes structurels ”.

Bienvenue dans un monde d’exception

Un travail en équipe avec la société “À propos de lieu” a permis de réaliser 700 m2 de spa dans une ambiance feutrée avec jeux de lumière

Au XVIe siècle, Guillaume II le Roux, seigneur de Bourgtheroulde, fait ériger un somptueux bâtiment en pierre tout proche de la cathédrale, du Gros-Horloge et de la place du Vieux Marché de Rouen. Cinq siècles et quelques rénovations plus tard, ce bâtiment typique de l’architecture de la Renaissance s’est transformé en hôtel de luxe et vient d’ouvrir ses portes au cœur du centre historique de la ville.

Knauf Île-de-France

Un hôtel entre luxe, calme et modernité

Page 27: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ECHOS BÂTIMENTS 24_25LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 26_27

DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS

et musique relaxante, un mur d’eau, cinq salles de réunions ou séminaires équipées d’Internet et de matériel audio-visuel haute technologie, 78 chambres aussi spacieuses que raffi nées, toutes personnalisées, et quelques suites, un restaurant gastronomique et une brasserie, un majestueux atrium inondé de lumière naturelle… En matière de luxe comme de confort, l’Hôtel de Bourgtheroulde tient toutes ses promesses et invite résolument à profi ter de son cadre unique. Les amateurs de haut standing ne s’y tromperont pas…

Produits de grande qualité pour hôtel haut de gamme

Côté produits, la préconisation de l’architecte a été suivie par l’entreprise Quille. Ainsi pour les murs des locaux techniques humides en sous-sol, très proches d’une nappe phréatique, le choix s’est porté sur les plaques de plâtre Knauf Standard, Hydrofugée et Haute dureté en 18 mm. Pour assurer l’étanchéité de la toiture-terrasse, le Knauf Thane en 80 mm d’épaisseur a été

préféré. “Enfi n, une grande partie des plafonds a été réalisée en staff pour des raisons d’esthé-tique et de diffi culté d’exécution”, indique Jacques-Yves Couturon, “mais la grande salle plénière bénéfi cie d’un plafond technique et phonique en dalle perforée Knauf”, précise-t-il. Un avantage supplémentaire pour un bâtiment déjà hors du commun…

Pour faire de l’Hôtel de Bourgtheroulde ce lieu si somptueux, plusieurspersonnalités ont prêté leur précieux concours :• SLIH, groupe hôtelier :

maître d’ouvrage

• Agence Pierre-Louis Carlier : permis de construire

• Agence MAES : architecte d’opération, Jacques-Yves Couturon

• Jean-Marc Vynckier etGuillaume Da Silva :architectes d’intérieur de la société À propos de lieu

• Régis Martin : architecte des Monuments historiques

• SOGETI Ingénierie : bureau d’études

• Véritas : bureau de contrôle

• Entreprise Quille : gros œuvre étendu

• SARL Blin Marcel : entreprise de plâtrerie

1 • L’architecte d’opération, Jacques-Yves Couturon de l’agence MAES, a choisi des systèmes constructifs aux performances acoustiques reconnues pour assurer la totale tranquillité des clients.

Un ancien hôtel particulier du XVIe siècle, devenu hôtel de prestige, qui fait l’objet d’unclassement au titre des monuments historiques. Gros plan sur

les intervenants

À Bourgtheroulde, le silence est d’or“ Qui dit hôtel dit environnement silencieux et ambiance feutrée… a fortiori quand, comme à Bourgtheroulde, on affi che des prestations haut de gamme ! Voilà pourquoi, pour assurer la tranquillité absolue des clients, l’architecte a opté pour un système constructif aux performances acoustiques reconnues : Knauf Métal Acoustique. Mis en œuvre dans les couloirs de circulation et dans les cloisons séparatives des chambres, ce système implique de posséder deux lignes d’ossatures totalement désolidarisées afi n d’éviter les transmissions directes de bruit d’une paroi à l’autre. Les clients peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles ! D’ailleurs, pour augmenter encore les performances acoustiques de ce système, on peut installer des plaques de plâtre de forte densité comme la plaque Diamant de Knauf par exemple. Tranquillité assurée ! ”

Michel Clément,Animateur technique - Knauf Île-de-France

Page 28: Les Echos Bâtiment le Mag 4
Page 29: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le c

ahie

r te

chniq

ue

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 28_29

LE CAHIER TECHNIQUE

Knauf Easy Click

Le système qui bouscule la contre-cloison

Pas toujours simple de monter une cloison ! Aussi, pour faciliter le travail des poseurs et leur faire gagner

du temps sur chantier, Knauf vient de mettre au point un système complet révolutionnaire : Knauf Easy Click. Tout petit et pourtant très malin, il va vite s’affi rmer comme l’élément indispensable pour réaliser une contre-cloison offrant une isolation continue et dotée de beaucoup d’autres avantages…

pages 30_31

Knauf TreillisMAX

Cap au Sud !

Pour construire une maison, tout est affaire d’équilibre. Les fondations, les murs, le toit… Autant de parties

qui doivent être imaginées et conçues avec la plus grande rigueur. Une évidence encore exacerbée lorsqu’il s’agit d’un plancher soumis à de très fortes charges. Il était temps de proposer un entrevous qui résiste à tout comme dans les cinquante villas qui sortent de terre à La Mole, tout près de Saint-Tropez !

pages 34_35

Knauf Contrapanel

pages 32_33

Au centre tennistique de Levallois Perret, Contrapanel fait le break !

Cordage à la bonne pression, baskets adéquates, balles en état… Pour jouer au tennis dans les meilleures

conditions, mieux vaut avoir l’équipement adapté. Et si l’environnement immédiat comme l’acoustique jouaient un rôle essentiel ? Au Centre tennistique de Levallois-Perret, rien n’a été négligé pour accueillir les joueurs dans un espace à l’acoustique bien pensé. Service gagnant !

Page 30: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Une contre-cloison dotée d’un isolant polystyrène expansé haute performance ou en polyuréthane ; simple à mettre en œuvre et pleine d’avantages. Impossible ? Pas avec le tout nouveau système mis au point par Knauf ! Avec Knauf Easy Click, place à une contre-cloison légère en plaque de plâtre qui permet d’atteindre des performances thermiques de niveau BBC.

Knauf Easy Click

Le système qui bouscule la contre-cloison

Knauf Easy Click est le seul système de contre-cloisons sur le marché vous permettant d’utiliser des isolants rigides. Fini les isolants qui grattent et se tassent !

F

inies les contre-cloisons compliquées à monter, les passages de câbles délicats, les isolants tassés par les conduits ou les

ruptures thermiques ! Développé par Knauf, Easy Click s’affi rme comme un système exclusif qui simplifi e considérablement le travail sur chantier. Son principe ? Un accessoire pratique qui se combine avec un isolant performant, une structure métallique légère ainsi qu’un parement de plâtre adapté à l’usage du lieu et avec plusieurs fi nitions possibles (voir encadré page 31).

Isolation continue et performances BBC

Avec le système Knauf Easy Click, la contre-cloison offre une isolation continue reposant sur une lame d’air non ventilée due aux traitements des points singuliers en pied, en tête et au pourtour des ouvertures. Ainsi, Knauf Easy Click

permet de maintenir la perméabilité à l’air à un niveau compatible avec les exigences des

Bâtiments Basse Consommation comme de la RT 2012. Un niveau qui peut même aller au-delà pour autant réduire les consommations d’énergie que les émissions de gaz à effet de serre. Une bonne nouvelle…

La démarche HQE® en ligne de mire

Tous les composants de Knauf Easy Click sont assemblés de façon mécanique et sans

colle additionnelle. Ils sont indépendants, ce qui génère moins de déchets en centre

d’enfouissement, et peuvent être revalorisés dans leur propre fi lière. Avec leur FDES respective, Knauf Therm ou les plaques de plâtre Knauf ainsi que les pièces métalliques en sont les meilleurs exemples. Un argument supplémentaire pour permettre à tout concepteur d’opter pour un système de haute qualité et de maîtriser par la même occasion les impacts environnementaux…

« Un nouveau concept avec isolant rigide ou polystyrène expansé unique sur le marché ! »

Page 31: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 30_31

LE CAHIER TECHNIQUE

Du nouveau pour faciliter le travail des poseurs

« La réglementation thermique qui se renforce et l’avènement des maisons BBC exigent une isolation toujours plus importante et maîtrisée. Voilà pourquoi chez Knauf, nous avons imaginé un système complet pour fi xer facilement une contre-cloison tout en respectant le choix d’épaisseur d’isolant. Pratique, recyclable, garantissant une isolation continue sur toute la paroi, Knauf Easy Click est donc né et avec lui la possibilité de fi xer en une seule opération l’isolant et l’appui de la fourrure sans le tasser en partie haute, en imposte ou en allège. De plus, Knauf Easy Click ne provoque aucun bâillement de l’isolant au droit des joints et facilite le passage des gaines ou des câbles électriques du côté chaud de l’isolant sans l’endommager. Une vraie révolution pour les poseurs à utiliser par tous les temps ! »

Bernard Vasseur, Ingénieur produits second œuvreplafonds

La contre-cloison simple, pratique et effi cace !Malin, Knauf Easy Click s’adapte sur tous types de supports (béton, blocs pleins et creux, briques…) et sur les plaques de plâtre utilisées dans différentes applications.Il ne nécessite pas de mortier colle, sa fi xation est livrée avec l’appui et trois longueurs suffi sent pour couvrir l’ensemble des épaisseurs d’isolant. Une fois celui-ci fi xé, il est facile de vérifi er la continuité et l’intégralité de l’isolation. Enfi n, si besoin, les joints périphériques peuvent être comblés avec de la mousse PU.

Knauf Easy ClickUn système complet

Les quatre éléments de la contre-cloison montée avec Knauf Easy Click présentent des performances thermiques compatibles avec les exigences les plus élevées des Bâtiments Basse Consommation (BBC) et de la RT 2012 :

• Un isolant performant (Lambda 30 ou 22) rigide et prêt à l’emploi de type XTherm ULTRA 30 Phonik ou Knauf Thane 22

• Une ossature métallique légère (F47 et rail F47 associé) et le système Knauf Easy Click pour un passage optimal des câbles

• Un parement plaque de plâtre adapté à l’usage (séjour, chambre, cuisine…) avec plusieurs fi nitions Knauf disponibles (Standard, Horizon 4, Snowboard, Hydrofugée)

• Un raccord clip F 47 pour réaliser facilement et correctement les encad-rements de fenêtre.

Knauf Easy Click s’adapte à l’épaisseur de l’isolant

La pose de l’isolant Knauf XTherm ULTRA ou Knauf Thane 22 s’effectue sans colle ni mortier.

1 La cheville SDF-S du système Knauf Easy Click est à visser au travers de la platine.

2

Clipser la fourrure F55.3 Poser ensuite les plaques, les visser et assurer les fi nitions.

4

Page 32: Les Echos Bâtiment le Mag 4

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

Pour les amateurs de tennis, pas question d’attendre les beaux jours pour s’adonner à leur sport favori. La commune de Levallois-Perret l’a bien compris ! Voilà pourquoi elle met à la disposition de tous ceux qui le souhaitent un centre de tennis couvert et haut de gamme situé juste en dessous de l’un des terrains de football de la ville ! Visite à la volée…

Knauf Contrapanel fait le break !

Une première en Europe, cet espace sportif dernière génération a été construit en dessous d’un stade de football.

E

n 2009, après plusieurs mois de travaux, le centre tennistique de Levallois-Perret ouvrait ses portes, sous terre, pour le

plus grand bonheur des amoureux de la petite balle jaune. Une originalité supplémentaire de taille pour cet espace dernière génération dont la confi guration jouait déjà le jeu du luxe et de la convivialité.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les sportifs ont été conquis par le concept puisqu’ils sont plus de 1 500 tous âges confondus à travailler régulièrement leur jeu de jambes sur la surface synthétique de six courts bleus comme l’azur…

1er au classement européen

Bien loin des complexes en béton brut avec un toit de tôle qui n’offrent pas toujours un confort

de jeu acceptable, la réalisation du centre de tennis de Levallois-Perret relève d’une première

en Europe. En effet, pour la première fois, il s’agissait de construire des terrains enterrés sous un stade de football et surplombés de coursives desservant les différents espaces d’agrément du lieu (vestiaires, bar, club-house…). Et le résultat s’est avéré à la hauteur des espérances du maître d’ouvrage !

Silence, on joue !

Outre la performance architecturale demandée, les acteurs de la construction du centre ont dû

répondre à un cahier des charges relativement fourni : faire courir des gaines de désenfumage

tout le long des terrains, garantir la résistance aux chocs des murs ainsi que des plafonds, obtenir un véritable confort acoustique tout en donnant un caractère haut de gamme et convivial à l’ensemble. Un joli match à disputer pour les concepteurs.

Voilà pourquoi l’architecte de la ville a sélec-tionné les plaques de plâtre Knauf Contrapanel pour recouvrir les murs et les plafonds du centre. Idéales pour assurer un confort acoustique optimal, ultra-résistantes aux impacts de balles

« Un vrai coup gagnant pour le confort acoustique du centre de tennis. »

Page 33: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 32_33

même les plus forts, perforées mais très uniformes dans leur aspect et dotées d’un véritable pouvoir de réfl exion de la lumière, elles possédaient les meilleurs arguments pour

remporter la partie. Jeu, set et match donc pour Knauf Contrapanel avec 8 000 m2 posés et des licenciés ravis de leur nouvel espace de jeu !

Knauf ContrapanelDes avantages sur toute la ligne• Haute résistance aux chocs

• Haute tenue mécanique

• Confort acoustique

• Grande réfl exion de la lumière

• Propreté (totalement lavable à l’éponge)

• Démontabilité ponctuelle pour faciliter l’accès

• Esthétique et design

Une petite plaque pour de grands chocs !Idéale pour les salles de sport et plus généralement tous les locaux exposés aux chocs, la plaque Knauf Contrapanel est à la hauteur des exigences les plus strictes et passe avec succès tous les tests de la norme NF-EN 13964.

LE CAHIER TECHNIQUE

Knauf Contrapanel fait rimer résistance mécanique et esthétique

« Développée par Knauf pour répondre aux exigences des locaux sportifs soumis aux chocs, la plaque de plâtre Contrapanel trouve aussi naturellement sa place dans les couloirs de circulation des établissements scolaires. Composée d’une plaque de plâtre surdensifi ée, d’une contre-face en carton renforcé positionnée entre un voile acoustique Danotex et un papier lavable, Knauf Contrapanel s’utilise en plafonds, mais également en murs. Résultat ? Une acoustique optimale avec un volume sonore considérablement réduit et une différence de prix par rapport à un plafond traditionnel vite absorbée par l’économie faite sur le changement de dalles détériorées ou tombées. Mais la véritable innovation de Knauf Contrapanel, c’est de présenter tous les atouts d’un plafond démontable, sans l’inconvénient esthétique d’une ossature apparente ! Une belle façon d’apporter une fi nition parfaite et une résistance mécanique accrue. »

Christophe Delattre, Chef de marché national - plafonds

Knauf Contrapanel agit comme un écran protecteur. Un confort accoustique optimal et une grande résistance aux impacts de balles.

Page 34: Les Echos Bâtiment le Mag 4

T

out proche de la Méditerranée, en plein cœur du massif des Maures, environné de superbes paysages, de

grandes forêts, le village de La Mole jouit d’un cadre de vie faisant rimer beauté et tranquillité.C’est dans ce décor aux parfums de pins parasols que l’entreprise SOREN BTP apporte sa contribution dans la construction de cinquante villas jumelées et regroupées en îlotsde quatre à huit maisons. Classiques dans leur architecture, disposant de deux étages et d’un garage, ces villas du T2 au T4 sont construites en quinconce pour s’intégrer parfaitement dans un site légèrement en pente et fi gurer une sorte d’escalier.

Un village à investir

Imaginées par le promoteur Cogedim, les nou-velles villas de La Mole constituent la seconde

phase d’un projet d’aménagement du village commencé il y a quelques années avec la cons-truction d’une première tranche de 100 maisons, de logements sociaux, d’une annexe de la mairie et des bâtiments communaux.

Différents espaces sont déjà disponibles à la vente, tout comme le sont les cinquante maisons en construction et dont les premières seront habi-tées dès la fi n de l’année 2010.

Des entrevous performants pour une forte dalle

La particularité des villas de La Mole ? “Être équipées d’une poutre reliant deux maisons

entre elles pour dessiner les îlots déjà mention-nés”, précise Lionel Moras. “Une poutre avec une longueur de portée importante qui explique à elle seule pourquoi une dalle de compression

Une petite maison dans le Sud, face au soleil, dans un petit village tranquille aux doux accents de Provence… plutôt tentant. À La Mole, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Tropez, la plus jet-set des stations balnéaires, cinquante villas sortent actuellement de terre pour accueillir ceux qui voient l’avenir du côté de la Grande Bleue. Présentation avec Lionel Moras, chef de chantier de l’entreprise SOREN BTP*.

Knauf TreillisMAX

Cap au Sud !

TreillisMAX, un maximum de performances pour le nouvel entrevous Knauf destiné aux poutrelles treillis.

Destiné à réaliser l’isolation thermique des planchers nervurés à poutrelles treillis, il est constitué de Knauf Therm Th 35 moulé, ignifugé et propose deux fi nitions esthétiques.

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 04 • juillet 2010

« Avec TreillisMAX, pas de problème pour marcher sur un plancher non étayé. Une réalité éprouvée par l’entreprise SOREN BTP. »

Page 35: Les Echos Bâtiment le Mag 4

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 34_35

LE CAHIER TECHNIQUE

de 13 cm d’épaisseur a été coulée alors que nous atteignons habituellement les cinq ou six cm pour une dalle standard… Pour cela, nous avons utilisé les tout nouveaux entrevous Knauf TreillisMAX, des produits d’une extrême résis-tance. La preuve, auparavant, il n’aurait pas été possible de marcher sur un plancher non étayé

constitué de hourdis classiques. Là, aucun problème de fi ssure ou de casse ! En plus, ces entrevous sont présentés dans un emballage très pratique et se découpent très facilement. Je pense sincèrement que cet entrevous possède d’énormes qualités et que je n’en ai pas encore fait le tour !”

La fi nition coffrage bois en sous- face permet de retrouver l’aspect originel des planchers béton coulés sur coffrage bois.

• La teinte grise, moins fragile que le blanc, atténuera d’éventuelles traces de laitance du ciment lors de la mise en œuvre.

• Le Knauf TreillisMAX Clarté pos-sède une sous face en panneau de FIBRALITH Clarté, une laine de bois issue d’essences labellisées “gestion durable”. Cette laine de bois est agglomérée à un ciment blanc ne contenant ni colle ni amiante et est conforme à la norme européenne EN 13168.

Le choix de la fi nition

Rehausses clipsables :Un ton au-dessus !Éléments indispensables à la pose des entrevous Knauf TreillisMAX, lesrehausses clipsables facilitent la vie des poseurs :

• Plus besoin d’accessoires pour tenir les rehausses lors de leur installation.

• Aucun risque de mal positionner les rehausses sur chantier.

• Forme de rehausse permettant d’optimiser la consommation de béton (jusqu’à 2 litres par mètre carré selon les chantiers).

• Performances thermiques garanties quelle que soit la hauteur coffrante demandée.

Solutions Duo KnaufDouble performance thermique

Véritables alternatives techniques, les solutions Duo de Knauf améliorent les performances thermiques des bâtiments sans augmenter l’épaisseur des isolants. De quoi s’inscrire dans une démarche d’excellence en matière d’isolation, d’encombrement et de gestion des coûts !

Facile à mettre en œuvre, TreillisMAX augmente la productivité sur chantier.

* Maître d’ouvrage Cogedim, maître d’œuvre d’exécution BTM Ingénierie, architecte Cabinet Viellecroze.

Vincent Simon, Chef de marché national gros œuvre

Créer l’entrevous que le marché attendait

« Les obligations réglementaires actuelles et futures nous obligent à construire des maisons basse consommation, voire à énergie positive. Dans cette optique, nous voulions être les pre-miers à innover pour proposer l’entrevous que le marché attendait. Nous avons donc mis en commun le meilleur des produits existants pour développer cet entrevous aux performances

maximum ! En polystyrène expansé pour plus de légèreté et moins de pénibilité chantier, 20 % de poutrelles en moins par mètre carré car disposant d’un entraxe plus large, des alvéoles pour faciliter les découpes en largeur et servir de galeries techniques, moins de produits à stocker… Le dernier-né des entrevous Knauf possède vraiment tous les atouts pour simplifi er la vie des poseurs et des négociants. »

Page 36: Les Echos Bâtiment le Mag 4