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Octobre 2011 Tirage au sort préliminaire | Des hôtes conants | Résultats du tirage | Le Brésil sacré en U-20... mais déchu sur le sable | L’Uruguay nouveau roi d’Amérique du Sud | Technologie sur la ligne de but | Présent et avenir du football féminin | Rapport technique d’Allemagne 2011 | Protection des mineurs LES DÉS SONT JETÉS Tirage au sort préliminaire de Brésil 2014

LES DÉS SONT JETÉS - resources.fifa.com · U-20 de la FIFA en Colombie et la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA à Ravenne, en Italie. Le tournoi des moins de vingt ans est

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Octobre 2011

Tirage au sort préliminaire | Des hôtes confi ants | Résultats du tirage | Le Brésil sacré en U-20... mais déchu sur le sable | L’Uruguay nouveau roi d’Amérique du Sud | Technologie sur la ligne de but | Présent et avenir du football féminin | Rapport technique d’Allemagne 2011 | Protection des mineurs

LES DÉS SONT JETÉSTirage au sort préliminaire de Brésil 2014

open happinessTM

Bringing the world’s youth

together through football.

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3 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

ÉDITORIAL

« Joueuses et

joueurs de tous

niveaux doivent faire

preuve de sportivité,

depuis le football

de base jusqu’à

l’élite du football

international. »

LE FAIR-PLAY COMME MOT D’ORDREChers amis du football,

Le second semestre de l’année est traditionnellement une période chargée pour la FIFA et 2011 ne semble pas déroger à la règle, les compétitions s’étant succédé à vive allure ces dernières semaines.

La dernière édition de FIFA World vous a présenté le bilan de la très réussie Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en Allemagne, ainsi que celui de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Mexique, et nous revenons ce mois-ci sur deux autres compétitions palpitantes, la Coupe du Monde U-20 de la FIFA en Colombie et la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA à Ravenne, en Italie.

Le tournoi des moins de vingt ans est une de nos plus anciennes compétitions, sa fascinante histoire ayant débuté il y a plus de trente ans. Le beach soccer est quant à lui une des disciplines les plus récentes de la FIFA, et la première Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA a été disputée il y a six ans seulement, dans le berceau spirituel du football de plage qu’est Rio de Janeiro.

Il a souvent été dit que le fair-play et le respect étaient plus présents dans les compétitions juniors mais, comme je l’ai rappelé le mois dernier lors des 15e Journées du Fair-play de la FIFA, joueuses et joueurs de tous niveaux doivent faire preuve de sportivité, depuis le football de bas e jusqu’à l’élite du football international.

Et cette élite sera à nouveau sous les feux de la rampe ces prochains mois avec le début des matches de qualifi cation des suites du tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, organisé avec succès au mois de juillet. Je tiens donc à souhaiter à toutes les sélections en lice un excellent début de compétition qui sera à n’en point douter palpitante, spectaculaire et, avant tout, fair-play.

Joseph S. Blatter

4 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

ÉVÉNEMENTS INTERNATIONAUX

correspondant à la dotation que l’association aurait dû percevoir au titre de la 13e place de son équipe représentative lors d’Allemagne 2011. En outre, la Commission de Discipline a suspendu la joueuse colombienne Yineth Varon – également contrôlée positive lors de ce même tournoi – pour une durée de deux ans.

TRANSFERTS MAJEURSSamuel Eto’o, Diego Forlán et Cesc Fàbregas font partie des têtes d’affi ches ayant changé de club au cours de cette dernière période de transferts. Eto’o, capitaine de la sélection camerounaise et triple vainqueur de la Ligue des Champions de l’UEFA, en a surpris plus d’un en quittant l’Inter de Milan pour l’Anzhi Makhachkala, tout juste promu en première division russe. Il vient ainsi étoffer le recrutement ambitieux de Makhachkala, qui a déjà enregistré les arrivées de l’ancien champion du monde brésilien Roberto Carlos, des internationaux brésiliens Jucilei da Silva et Diego Tardelli, ainsi que de l’international russe Yuri Zhirkov. Suite au départ d’Eto’o, l’Inter a immédiatement réagi en s’attachant les services de Diego Forlán, l’avant-centre de la sélection uruguayenne et récent vainqueur de la Copa América. Après près de huit ans passés en Angleterre sous les couleurs d’Arsenal, Fàbregas a de son côté fi nalement pu regagner son club formateur, le FC Barcelone.

SUSPENSE À RIOLe choc à venir opposant l’Espagne, championne du monde en titre, à la France est la plus belle affi che générée par le tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™, effectué à Rio de Janeiro le 30 juillet dernier. L’opposition entre les champions du monde 1998 et 2010 dans le groupe I des éliminatoires de la zone Europe a été révélée par la toute dernière boule tirée au sort au cours d’une cérémonie riche en émotions qui a vu d’autres cadors hériter de parcours semés d’embûches. Pour un bilan complet du tirage au sort, et pour consulter tous les résultats, rendez-vous page 12.

FORTUNES DIVERSESLes sélections brésiliennes ont atteint la fi nale des deux plus récents tournois de la FIFA, l’une remportant la Coupe du Monde U-20 de la FIFA en Colombie en août, l’autre s’inclinant à la surprise générale face à la Russie en fi nale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA en septembre dernier. La victoire des U-20, acquise à l’issue d’une passionnante fi nale qui vit les jeunes Auriverde triompher 3-2 du Portugal après prolongations, permet au Brésil de compter autant de victoires dans cette catégorie d’âge que chez les seniors, à savoir cinq titres mondiaux.

Les observateurs attendaient de l’équipe brésilienne de beach soccer qu’elle décroche un hypothétique cinquième titre mondial consécutif en Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA – mais les Russes ne l’entendaient pas de cette oreille. Pour leur première fi nale mondiale, les Européens l’ont emporté 12-8, inscrivant pas moins de six buts dans le second tiers-temps. Pour de plus amples informations sur la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, veuillez consulter l’article page 30. Notre bilan de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA se trouve quant à lui page 37.

SUSPENSIONS POUR DOPAGEL’équipe nationale féminine de la RDP Corée s’est vu interdire de participer à la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ à la suite d’une séance de la Commission de Discipline de la FIFA au sujet des contrôles de dopage positifs de cinq joueuses lors de cette édition en Allemagne. Réunie au siège de la FIFA le 25 août, la commission a suspendu 18 mois quatre des joueuses impliquées (Pok Sim Jong, Myong Hui Hong, Un Byol Ho et Un Hyang Ri) et 14 mois la cinquième joueuse, Jong Sun Song. Le médecin d’équipe, Jong Ae Nam, a quant à elle été suspendue six ans de toute activité liée au football. En outre, la Fédération de Football de RDP Corée a écopé d’une amende de 400 000 dollars (US) – montant

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FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

BLOC-NOTESZOOM ACTUALITÉS DOSSIERS

DANS CE NUMÉRO

6PALERME, CURITIBA, RAVENNEClichés des quatre coins de la planète football

12TOUS LES CHEMINS PARTENT DE RIOBilan du tirage au sort préliminaire de Brésil 2014

12INSIGNES DE CHAMPIONNESLes Japonaises décorées après Allemagne 2011

24TECHNOLOGIELes systèmes de technologie sur la ligne de but au banc d’essai

28LES MINEURS EN QUESTIONComment le système de régulation des transferts de la FIFA protège les jeunes joueurs

30LA RELÈVE EST ASSURÉELes jeunes brésiliens sacrés champions du monde U-20

37LES TSARS DU SABLELa Russie renverse le Brésil sur le sable de Ravenne

42DIVINE CELESTEL’Uruguay reprend la tête en Amérique du Sud

52TOURNÉES VERS L’AVENIRConsolider le football féminin après Allemagne 2011

58ASSOCIATIONSDébut des qualifi cations pour Brésil 2014 et nouveau record pour Rogério Ceni

60CLASSEMENT MASCULINL’Espagne reprend les devants

62CLASSEMENT FÉMININLa RDP Corée réintègre le Top 10

6 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

ZOOM

LA SCALA EN SICILEAussi théâtrales soient-elles, les protestations des joueurs de l’Inter de Milan semblent tomber dans l’oreille d’un sourd à l’occasion de la défaite des Intéristes 4-3 sur la pelouse de Palerme lors de la première journée de Serie A.

7 FIFA WORLD I ZOOM

DANSONS SOUS LA PLUIE

Les trombes d’eau et le terrain boueux de Curitiba n’empêchent pas le défenseur de l’Atlético Paranaense

Edílson et son vis-à-vis du FC Santos Léo de se livrer une lutte sans merci pour la possession du ballon.

8 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

BALLET AÉRIENL’Argentin Javier Vivas devance de manière spectaculaire le Salvadorien Tomás Hernández durant la phase de groupes de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA à Ravenne. Pour plus d’informations sur la compétition, se reporter à la page 37.

9 FIFA WORLD I ZOOM

10 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

LETTRES À LA FIFAUne sélection de commentaires envoyés à FIFA World et FIFA.com.

Édition d’août/septembre

Vos points de vue nous interéssent, que ce soit sur FIFA World ou sur tout aspect du football international. Vous pouvez nous contacter en écrivant à feedback-fi faworld@fi fa.org ou à FIFA World, FIFA-Strasse 20, Boîte postale, CH-8044, Zurich, Suisse.

Août/septembre 2011

Retour sur la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ | Le journal de la compétition | Sawa superstar | Doublé mexicain | Avant-goût de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA | Congrès 2011 | Audiences télévisuelles d’Afrique du Sud 2010 | Nouveaux sponsors

IMPÉRIALESLes Japonaises championnes du monde

JOIE JAPONAISELe Japon a battu mes deux équipes (l’Allemagne et les États-Unis) pour fi nalement remporter la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, mais je ne suis pas amer car les Japonaises ont joué un football inspiré et excellent d’un point de vue technique et tactique. Je suis à la fois content pour le Japon, qui se remet progressivement du tsunami de ce début d’année, mais aussi pour le football féminin, qui progresse indéniablement partout dans le monde . Ça a été un grand jour pour le football féminin ! 

Volkmar (États-Unis)

LE NIVEAU PROGRESSELe football féminin ne cesse de progresser et c’était vraiment rafraîchissant de voir les performances extraordinaires de Marta, Abby Wambach et tant d’autres. Félicitations à l’Allemagne pour son organisation du tournoi et le profond respect témoigné aux meilleures équipes du football féminin mondial. En tant que Brésilienne, je souhaitais que mon pays gagne, mais le Japon l’a davantage mérité pour son courage, sa persévérance et son désir de victoire.

Abigail (États-Unis)

Les hôtes allemands méritent d’être félicités, et je suis sûr que le Canada fera également du bon travail dans

quatre ans. Le passage à 24 équipes sera très intéressant. Espérons qu’avec la progression du football féminin dans le monde, les matches seront de nouveau accrochés. Je crains qu’il y ait quelques scores fl euves mais ce n’est pas si grave car il faut bien commencer quelque part, alors pourquoi pas lors de Canada 2015 !

Utilisateur de FIFA.com (Jordanie)

SUS À LA DISCRIMINATIONJe suis heureux qu’en Allemagne, on ait parlé de la discrimination en général. Il existe de nombreuses sortes de discrimination et cela va bien au-delà du racisme.

Utilisateur de FIFA.com (Canada)

La Coupe du Monde Féminine de la FIFA était la plateforme parfaite et la présidente du Comité Organisateur Local, Steffi Jones, était la candidate idéale pour diffuser ce message : le véritable esprit sportif ne connaît pas de discrimination.

J. Lim (Malaisie)

LIVE YOUR GOALSLa campagne « Live Your Goals » de la FIFA est une idée formidable qui devrait aider le football féminin à continuer sa progression. Pourquoi ne pas créer un jeu vidéo FIFA exclusivement consacré au football féminin ?

Utilisateur de FIFA.com (Argentine)

11 FIFA WORLD I ZOOM

IL VA FALLOIR JOUER DES COUDES...Les équipes en lice dans les qualifi cations pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ feront tout pour ne pas être laissées en chemin. Voir page 12.

Je ne suis pas une femme mais j’aime regarder le football féminin et j’espère que le programme « Live Your Goals » donnera un surplus de motivation aux jeunes footballeuses. Je trouve que les capacités footballistiques des meilleures joueuses se sont incroyablement amé-liorées, si bien que certaines équipes de l’édition 2011 pourraient bien faire jeu égal avec les hommes.

Utilisateur de FIFA.com (Zimbabwe)

DOUBLÉ MEXICAIN J’adore l’équipe mexicaine [qui a remporté la Gold Cup]. Son football est vraiment attrayant et rapide.

Félicitations à tout le peuple mexicain et je leur souhaite de faire un bon parcours en Coupe des Confédérations.

Eric (Costa Rica)

Félicitations au Mexique. Pas seulement pour la victoire de son équipe U-17, mais également pour leur bonne organisation du tournoi et l’ambiance magnifi que qui régnait dans les stades.

Utilisateur de FIFA.com (République d’Irlande)

La victoire du Mexique lors de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA a été un grand moment pour le peuple mexicain, surtout qu’elle est intervenue peu après

la victoire des seniors en Gold Cup de la CONCACAF. L’avenir du football mexicain – et de celui de toute la zone CONCACAF – s’annonce radieux tant que la Fédération Mexicaine de Football travaillera dur pour s’assurer que ses jeunes talents puissent se développer. Utilisateur de FIFA.com (St-V.-et-les-Grenadines)

1212 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

ACTUALITÉS

UN TIRAGE AU SORT EN GUISE DE COUP D’ENVOI

13FIFA WORLD I ACTUALITÉS

Le très attendu tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™, organisé en juillet à Rio de Janeiro, a offert aux supporters un aperçu de ce qui les attend dans cette prochaine édition de la compétition phare de la FIFA – avec notamment une affi che entre l’Espagne, champion-ne du monde en titre, et la France, sacrée en 1998.

Par Albert Miller, Rio de Janeiro

Si la Coupe du Monde de la FIFA™ s’est depuis longtemps illustrée comme la compétition sportive la plus populaire au monde, sa compétition préliminaire est elle aussi devenue un grand événement à part entière. L’excitation était donc palpable, le 30  juin dernier, lorsque des dignitaires, des stars brésiliennes, des célébrités, des politiciens et près de huit-cent représentants des médias du monde entier se sont réunis aux abords du pittoresque port de la Marina da Glória pour découvrir les révélations que réservait le tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde 2014.

Véritable coup d’envoi de la compétition, le tirage au sort préliminaire suscite toujours de vives émotions et le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, a tenu à saluer tout particulièrement l’enthousiasme brésilien alors que le plus grand événement sportif unidisciplinaire s’apprête à retourner dans ce pays fou de football pour la première fois depuis 1950.

« Nous sommes heureux de revenir au Brésil, soixante-et-un ans après la dernière Coupe du Monde de la FIFA dans ce pays

14 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

dont le cœur bat au rythme du football », a déclaré le Président Blatter. « Le Brésil a offert tant de stars au football mondial, et ce sont 190 millions d’amoureux du football qui attendent une grande Coupe du Monde. »

Et pour tous ceux qui suivaient le tirage au sort ailleurs qu’au Brésil, la question de savoir quel serait le verdict du tirage et quels adversaires les attendraient sur la longue route qui mène à la Coupe du Monde était bien entendu incontournable. Un total record de 203 associations membres sont initialement entrées dans la compétition préliminaire de l’édition 2014, ce chiffre ayant été ramené à 175 avant le tirage au sort après quelques rencontres disputées plus tôt en Asie et dans la zone CONCACAF (voir à ce sujet l’article intitulé « Joué d’avance »).

Le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, a supervisé le tirage au sort en compagnie d’un cortège de vedettes du football brésilien d’hier et d’aujourd’hui

– dont Mário Zagallo, Zico, Ronaldo, Cafú, Neymar, Ganso, Fellipe Bastos et Lucas Piazón.

Avec plus de 800 matches nécessaires pour déterminer les trente-et-une équipes qui vont se joindre au Brésil pour la compétition fi nale, le tirage au sort préliminaire est devenu un tour du monde virtuel, faisant escale sur chaque continent pour révéler la composition des différents groupes. Paradoxalement, la seule confédération pour laquelle un tirage au sort n’était pas nécessaire était celle de l’Amérique du Sud – la CONMEBOL – dont la compétition qualifi cative est traditionnellement disputée sous la forme d’un championnat qui oppose les dix équipes de la région en matches aller-retour. Le Brésil étant déjà qualifi é de par son statut d’hôte, seuls neuf nations s’affronteront cette fois-ci pour décrocher l’une des quatre places en Coupe du Monde ou tout du moins la qualifi cation pour les barrages.

Derbies africainsEn l’absence de tirage au sort pour l’Amérique du Sud, l’attention s’est tout d’abord tournée vers l’Afrique – dernier hôte de la Coupe du Monde de la FIFA™ –,

avec le premier tour de qualifi cation qui, au cours du mois de novembre, opposera en matches aller-retour les vingt-quatre équipes africaines les moins bien classées selon l’édition de juillet du Classement mondial FIFA/Coca-Cola. Parmi les matches les plus captivants de ce premier tour, il convient de noter le derby de la corne de l’Afrique entre la Somalie et l’Éthiopie, ainsi que ceux opposant les Comores au Mozambique et les Seychelles au Kenya.

Le Togo, mondialiste en 2006, a connu depuis lors une chute vertigineuse dans le classement mondial et devra donc également disputer ce premier tour, face à la Guinée-Bissau.

Le tirage au sort du second tour a également été effectué à Rio, les douze vainqueurs des premières rencontres se joignant aux vingt-huit équipes les mieux classées pour s’affronter en dix groupes de quatre. Sachant que seuls les premiers de ces dix groupes se qualifi eront pour le troisième et dernier tour (à élimination directe), ce tirage au sort avait une grande signifi cation pour les ténors africains. À commencer par la Côte d’Ivoire et ses nombreuses stars qui, pour s’offrir une troisième participation consécutive au grand rendez-vous du football mondial,

« Le Brésil et ses 190 millions d’amoureux du football attendent une grande Coupe du

Monde. »Joseph S. Blatter, Président de la FIFA

15FIFA WORLD I ACTUALITÉS

devront se défaire d’une sélection marocaine renaissante sous la houlette d’un nouvel entraîneur, le Belge Éric Gerets, et éviter tout écart face à la Gambie et São-Tomé-et-Príncipe ou le Congo. L’Afrique du Sud sera quant à elle confrontée dans le groupe A à deux adversaires en forme que sont le Botswana et la République centrafricaine, ainsi qu’au vainqueur du derby Somalie – Éthiopie.

Vainqueur des trois dernières éditions de la Coupe d’Afrique des Nations, l’Égypte, qui ne s’est pourtant plus qualifi ée pour une Coupe du Monde de la FIFA™ depuis Italie 1990, tentera de prendre le dessus sur la Guinée, le Zimbabwe et le vainqueur du duel entre les Comores et le Mozambique. S’ils sont probablement favoris sur le papier, les Pharaons devront toutefois inverser la tendance qui les a récemment mis hors course de la prochaine CAN dont ils sont pourtant tenants du titre. La Guinée était quant à elle sur le point de se qualifi er pour la CAN 2012 au moment d’imprimer cette édition de FIFA World en faisant bonne fi gure dans un groupe diffi cile, comprenant notamment les poids lourds africains du Nigeria. Les Guinéens peuvent également se targuer d’un bilan positif de leurs confrontations face à l’Égypte, avec deux victoires et une seule défaite sur leurs précédentes rencontres. Les Égyptiens ne devraient pas non plus sous-estimer le Zimbabwe, celui-ci ayant précipité leur

sortie de la compétition préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 1994™.

Pour le Ghana, équipe africaine la plus performante lors des deux dernières Coupes du Monde de la FIFA™ – avec notamment un fl amboyant quart de fi nale en Afrique du Sud l’année dernière –, les équipes à battre, dans le groupe D, seront la Zambie, le Soudan et le vainqueur du match Lesotho – Burundi. Ayant à plusieurs reprises manqué de peu la qualifi cation pour la Coupe du Monde, la Zambie aura assurément à cœur de rompre le sort. Les Black Stars ne baisseront pas non plus la garde face au Soudan, contre qui elles ont concédé un match nul 0-0 à domicile en octobre dernier et avec qui elles se disputent actuellement la tête du groupe de qualifi cation de la Coupe d’Afrique des Nations.

« Tous les pays qui n’ont jamais disputé de Coupe du Monde espèrent maintenant décrocher leur billet, ce qui nous rend la tâche encore plus diffi cile », a estimé l’entraîneur assistant du Ghana, Kwesi Appiah, à l’issue du tirage au sort. « La Zambie et le Soudan sont deux grandes

nations de football, alors on se doit de rester vigilants et de continuer à les étudier. »

L’Asie en avance sur son tempsEn Asie, le tirage au sort portait sur le troisième tour de qualifi cation, les deux premiers ayant déjà été disputés, et les quarante-trois participants initiaux étant désormais réduits à vingt. Le premier et le deuxième de chacun des cinq groupes de quatre se qualifi eront par la suite pour un quatrième tour avec deux groupes de cinq.

Le Japon, champion d’Asie en titre, a hérité du groupe le plus relevé, avec la RDP Corée (également présente en Afrique du Sud en 2010), l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. La RP Chine, qui n’est même pas parvenue au dernier tour de qualifi cation lors des deux éditions précédentes, se trouve à nouveau confrontée à de sérieux obstacles dans le groupe A, où elle se mesurera aux vainqueurs de la Coupe d’Asie des Nations de l’AFC 2007, l’Irak, ainsi qu’à la Jordanie et Singapour, deux équipes qui ont actuellement le vent en poupe. La République de Corée, qui tentera de confi rmer sa régularité en décrochant

16 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

une huitième participation consécutive à la compétition fi nale, fera plus amplement connaissance avec le Moyen-Orient puisqu’elle se mesurera au Koweït, aux Émirats arabes unis et au Liban.

« C’est un tirage très compliqué pour nous car nous allons devoir voyager plusieurs fois au Moyen-Orient, avec la fatigue, le décalage horaire, les changements climatiques et les problèmes de pelouse que cela implique », a insisté le sélectionneur Cho Kwang-Rae. « Dans ces matches à l’extérieur, il est très diffi cile d’évoluer à votre meilleur niveau. »

L’Indonésie pourra également se familiariser avec l’Asie de l’Ouest, étant placée dans le groupe E aux côtés de l’Iran, présent lors de trois phases fi nales de Coupe du Monde, du Qatar, hôte de la Coupe du Monde de la FIFA 2022™, et de Bahreïn, une formation en pleine progression qui a manqué de peu les deux précédentes éditions en étant à chaque fois battue lors des barrages intercontinentaux, face à Trinité-et-Tobago (2006) et la Nouvelle-Zélande (2010).

Relativement néophyte au sein de l’AFC, l’Australie aura comme à son habitude de nombreux kilomètres à parcourir. Elle sera aux prises avec des nations également entraînées par des expatriés, puisque les hommes d’Holger Osieck retrouveront l’Arabie saoudite de Frank Rijkaard, la

Thaïlande de Winfried Schäfer et Oman de Paul le Guen dans le groupe D.

«  Les qualifications asiatiques sont un peu différentes des qualifications européennes par exemple, car il y a très peu de places à prendre », a déclaré Osieck. « Il faut jouer 14 matches pour se qualifi er. C’est assez long et il sera très important de prendre un bon départ. »

Tout se jouera à FidjiLe décalage horaire ne devrait pas être un problème pour les onze sélections de

l’Océanie qui s’affronteront initialement dans le cadre de tournois, dont le premier sera disputé au mois de novembre aux Samoa entre les quatre équipes les moins bien classées de la confédération (Îles Cook,

Samoa, Samoa américaines et Tonga). Le vainqueur de cette compétition passera ensuite au deuxième tour de qualifi cation qui sera en fait la phase de groupes de la prochaine Coupe des Nations de l’OFC qui aura lieu l’année prochaine à Fidji.

C’est le tirage au sort de ce deuxième tour qui a été effectué à Rio, les huit équipes en lice étant divisées en deux groupes de quatre. Le groupe A sera ainsi composé de trois représentants de la Polynésie française, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie et Tahiti, ainsi que du vainqueur du premier tour. Le groupe B apparaît, tout au moins sur le papier, comme le plus relevé, avec la Nouvelle-Zélande, qui a représenté l’OFC en Afrique du Sud, les Îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Fidji, qui évoluera à domicile.

Si la Nouvelle-Zélande sera clairement favorite pour décrocher l’une des deux places du groupe pour le troisième et dernier tour, elle devra toutefois se méfi er d’une équipe fi djienne qui a su lui asséner l’unique défaite de son parcours qualifi catif pour 2010 – une défaite cependant à relativiser car survenue après que les Néo-Zélandais se sont assurés leur qualifi cation. Les All Whites devront toutefois se méfi er d’une équipe fi djienne qui a su leur asséner l’unique défaite de leurs qualifi cations pour 2010 – quoique celle-ci soit survenue après que les Néo-zélandais se sont assurés leur qualifi cation. Elle devra également rester vigilante face aux Îles Salomon, qui ont atteint le dernier tour des qualifi cations pour la Coupe du Monde 2006 aux dépens des All Whites, avant toutefois de s’incliner contre l’Australie, encore membre de l’OFC à l’époque.

Et si la bonne performance de la Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud – seule équipe à n’avoir concédé aucune défaite – a évidemment amélioré sa réputation de géant de la région, elle lui a aussi valu le statut d’équipe à battre.

« Je pense que la réussite de la Nouvelle-Zélande à la dernière Coupe du Monde a été une source d’inspiration pour toutes les nations de la région », a souligné le sélectionneur des Îles Salomon, Jacob Moli, après le tirage au sort. « Elle va insuffl er de la qualité dans la compétition dont nous

« Tous les pays qui n’ont jamais disputé de Coupe

du Monde espèrent maintenant décrocher leur billet, ce qui nous

rend la tâche encore plus diffi cile. »

Kwesi Appiah, entraîneur assistant du Ghana

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, souhaite que la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ illustre l’hospitalité et la diversité de son pays.

17FIFA WORLD I ACTUALITÉS

Le tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ a marqué le début du long voyage pour le Brésil sur lequel se sont engagées la vaste majorité des associations membres de la FIFA, mais que certaines ont déjà été contraintes d’abandonner avant même que la moindre boule n’ait été tirée à Rio. Des matches de qualifi cation ayant déjà été disputés dans les zones AFC et CONCACAF aux mois de juin et de juillet, un total de vingt-trois équipes asiatiques et cinq caribéennes avaient déjà quitté la compétition avant le tirage au sort préliminaire.

Le triste honneur d’être le premier à quitter la compétition est revenu au Timor oriental, qui a disputé à Katmandou son match retour contre le Népal la veille de toutes les autres rencontres du premier tour de l’AFC. Participant pour la deuxième fois seulement à une compétition préliminaire de Coupe du Monde depuis son indépendance en 2002, le Timor oriental occupe la 202e place du classement mondial et n’a pas encore sa propre ligue professionnelle. Après avoir fait bonne fi gure en ne laissant échapper le match aller que sur un petit 2-1 face à un adversaire classé plus de soixante rangs plus haut, l’équipe a capitulé au match retour en s’inclinant 5-0.

« Je voyais que mes joueurs avaient du mal à supporter la pression dans le deuxième match », a expliqué le Brésilien Antônio Vieira, sélectionneur du Timor oriental. «  Il y avait beaucoup de monde [15 000] dans le stade et on a joué sous une pluie torrentielle. Mes joueurs n’ont pas l’habitude de ces conditions et se sont vite épuisés. »

Le Pakistan, le Cambodge et le Sri Lanka ont suivi le Timor oriental dès le lendemain. Signe évocateur des défi s auxquels sont confrontées les nations les plus faibles de la région, toutes

les équipes qui sont sorties du premier tour se sont fait éliminer au deuxième, à l’image de la Palestine, nouvelle-venue dans la compétition, qui s’est imposée sur un score cumulé de 3-1 face à l’Afghanistan avant de s’incliner au second tour 3-2 contre la Thaïlande.

Parmi les autres éliminées notoires de ce deuxième tour, il convient de mentionner la Malaisie – battue 6-4 sur l’ensemble des deux matches par ses voisins de Singapour – et l’Inde – défaite 5-2 par les Émirats arabes unis –, qui ne réitèrera donc pas l’exploit de sa qualifi cation pour la dernière Coupe du Monde organisée au Brésil, en 1950. À l’époque, l’Inde s’était retirée juste avant le tirage au sort fi nal aux motifs que les frais de déplacement étaient trop élevés et qu’il était interdit aux joueurs de jouer pieds nus.

Dans le premier tour des qualifi cations de la CONCACAF, le quintette caribéen composé de Montserrat, Anguilla, les Îles Vierges britanniques, Aruba et Turks-et-Caicos a rapidement pris le chemin de la sortie. Après le retrait des Bahamas de la compétition quelques semaines après le tirage au sort préliminaire, le nombre d’équipes en lice pour Brésil 2014 est désormais de 174.

Et si les vingt-neuf malheureux déchus doivent désormais attendre quatre longues années avant de pouvoir retenter leur chance, leur bref passage sur la scène mondiale leur aura au moins offert une bonne expérience.

« On est conscients des difficultés auxquelles on est confrontés », reconnaît Antônio Vieira. « Mais on a une équipe jeune avec des joueurs motivés, et ces deux matches leur ont donné un peu d’expérience dans le football de haut niveau. Je suis sûr que tout ça portera ses fruits. »

JOUÉ D’AVANCE

L’équipe du Timor oriental pose avant sa première – et dernière – rencontre qualifi cative pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™.

18 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

UN SÉDUISANT APERÇU DE 2014Outre l’intérêt évident que revêtait le tirage au sort préliminaire pour les équipes en lice, celui-ci a également donné au Brésil l’occasion de faire étalage de sa légendaire extravagance et de démontrer sa détermination à faire de 2014 une Coupe du Monde inoubliable.

Le riche héritage musical du pays a eu la part belle pendant la cérémonie, chaque interlude entre les sections du tirage ayant été ponctué d’un des divers styles de musique brésilienne. Un hommage a notamment été rendu à Tom Jobim, un des fondateurs de la bossa nova dans les années 50, dont le petit-fi ls Daniel Jobim a interprété ce grand classique qu’est The Girl from Ipanema.

« Le tirage au sort est comme un coup d’envoi pour les Brésiliens », a déclaré Zico. « Cet événement confi rme que la Coupe du Monde aura bien lieu chez nous et que nous ferons tout pour qu’elle soit une grande réussite ».

Sur scène lors de la cérémonie du tirage au sort, la présidente de la République brésilienne, Dilma Rousseff, a exprimé la détermination de son pays à organiser une Coupe du Monde qui mette en exergue l’enthousiasme de la nation ainsi que son professionnalisme. « La Coupe du Monde permettra de présenter un Brésil qui est bien plus que football, musique et carnaval », a-t-elle déclaré. « Notre peuple, jovial et généreux, n’aime pas seulement le football mais aussi la liberté, la justice sociale et la paix. Nos visiteurs découvriront un Brésil mieux préparé. »

Les préparatifs pour la compétition étaient également le principal sujet de conversation des conférences de presse tenues avant le tirage. En réponse aux questions des médias sur les retards dans la construction des stades prévus pour la compétition, le Président Blatter a rappelé : « Il y a quatre ans,

les médias avaient les mêmes doutes sur l’Afrique du Sud. Tout est une question de confi ance. Nous avons le temps. Je suis convaincu qu’en 2014, le Brésil sera prêt. »

À l’approche des visites d’inspection des stades prévues fi n septembre, le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, a tenu à souligner d’autres exigences essentielles en termes d’infrastructures nécessaires à l’accueil de la compétition. « C’est une erreur de trop se focaliser sur les stades parce qu’on sait bien qu’il y en aura assez. Ce n’est pas le principal problème d’une Coupe du Monde. Le plus important, c’est de s’assurer que tout le monde puisse se déplacer comme il faut. Les supporters doivent pouvoir se rendre au stade et rentrer à l’hôtel sans problème. C’est pourquoi il nous faut des aéroports, des routes, un bon système de transports publics et des hôtels de toutes sortes. »

Une chose est sûre, les Brésiliens offrent tout leur soutien à l’événement, et l’attrait du tournoi a été confi rmé par une enquête effectuée au Brésil en début d’année et dont les résultats ont été dévoilés lors d’une conférence de presse tenue la veille du tirage. En effet, 58,2% des personnes interrogées ont cité la prochaine édition de la Coupe du Monde comme l’événement le plus attendu, contre 7,3% pour les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016 et 1,2% pour le Championnat du monde de volley-ball 2014 lors duquel l’équipe masculine brésilienne tentera de décrocher un quatrième titre consécutif. Par ailleurs, 79% des personnes interrogées ont affi rmé croire que l’événement apportera une grande contribution au pays en termes économiques et de développement, et 93% ont déclaré que la Coupe du Monde de la FIFA™ rapprocherait les Brésiliens.

19FIFA WORLD I ACTUALITÉS

tirerons tous profi t. Nous sommes honorés de partager le même groupe mais nous ne nous laisserons pas intimider. »

Cinq de moins en CONCACAFComme en Asie, la compétition préliminaire de la CONCACAF avait déjà commencé avant le tirage au sort préliminaire, cinq des dix équipes les moins bien classées ayant tiré leur révérence à l’issue d’un premier tour disputé aux mois de juin et juillet.

Le sort des deux tours suivants a été scellé à Rio, avec tout d’abord des confrontations entre les équipes classées de la septième à la vingt-cinquième place de la région avant que les six meilleures (États-Unis, Mexique, Honduras, Jamaïque, Costa Rica et Cuba) n’entrent dans le troisième tour.

Le deuxième tour ne manquera pas de rivalité régionale, puisque deux des six groupes sont exclusivement composés de nations caribéennes  : Trinité-et-Tobago, Guyana, la Barbade et les Bermudes dans le groupe A, et Haïti, Antigua-et-Barbuda, Curaçao et les Îles Vierges américaines dans le groupe F.

La composition du troisième tour ne sera pas fi nalisée avant la fi n du deuxième, mais l’on peut déjà s’attendre à plusieurs affi ches. Les États-Unis, qui tenteront là de décrocher une septième qualifi cation consécutive, devraient partir favoris dans le groupe A, où ils seront confrontés à une équipe jamaïcaine qui n’a pas su décrocher la moindre victoire lors de leurs dix-huit confrontations, ainsi qu’à deux des équipes classées premières de leur groupe au deuxième tour.

Actuels champions continentaux, les Mexicains pourraient avoir plus de fi l à retordre dans le groupe B puisqu’ils devront en découdre avec le Costa Rica, adepte des victoires surprises qui a su se qualifi er pour trois des six dernières Coupes du Monde, et potentiellement avec deux anciens mondialistes, si le Salvador (qualifi é en 1970 et 1982) et Trinité-et-Tobago (2006) parviennent à tirer leur épingle du jeu dans le deuxième tour. Dans un groupe C en apparence tout aussi serré, le Honduras et Cuba pourront éventuellement se retrouver face au Canada, qui s’était qualifi é pour Mexique 1986, et Panamá, qui était derrière Cuba au Classement mondial FIFA/Coca-Cola de mars utilisé pour déterminer les têtes de série – mais qui est depuis passé devant.

Affi che européenneLe tirage au sort s’est enfi n terminé par la zone Europe, la toute dernière boule révélant la plus grande affi che de toutes. Beaucoup d’encre avait coulé avant le tirage à propos du sort de la France, que la chute au classement mondial, après de piètres performances en Afrique du Sud, avait relégué dans le deuxième chapeau de têtes de série, et qui devait donc forcément se retrouver dans un groupe avec une des meilleures équipes d’Europe. Et il aura fallu attendre que la toute dernière boule soit tirée pour découvrir que l’heureux élu n’était autre que le champion du monde en titre, l’Espagne.

Ces deux vainqueurs de Coupe du Monde se retrouvent ainsi dans le groupe I aux côtés du Belarus, de la Géorgie

Le dernier match offi ciel opposant la France à l’Espagne

a vu les Bleus s’imposer 3-1 en

huitièmes de fi nale de la Coupe du

Monde de la FIFA 2006™.

20 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

0 Comme le nombre d’équipes qui ont dû se qualifi er pour la première Coupe du Monde de la FIFA™ en 1930. Des matches préliminaires n’ont été disputés qu’à partir de la deuxième édition, en 1934, les hôtes italiens ayant eux aussi dû y participer. La Suède et l’Estonie ont joué le tout premier match de qualifi cation pour la Coupe du Monde à Stockholm en juin 1933 ; résultat : 6-2 pour la Suède.

16 472 Comme le nombre total de buts inscrits en matches de qualifi cation avant ceux de Brésil 2014, soit une moyenne de 2,92 par match.

31 Comme le nombre de ces buts à avoir été inscrits au cours d’un seul et même match et par une même équipe, l’Australie, qui a ainsi signé en avril 2001 la plus large victoire en compétition préliminaire de la Coupe du Monde face à des Samoa américaines, n’ayant su trouver le chemin des fi lets.

9 Comme le nombre de secondes qui ont suffi à Davide Gualtieri de Saint-Marin pour inscrire le but le plus rapide en compétition préliminaire de la Coupe du Monde, créant la surprise contre l’Angleterre en 1993.

19,3 millions Comme le record d’affluence enregistré sur l’ensemble de la compétition préliminaire de 2010, soit une moyenne record de 23 000 spectateurs par match.

162 764 Comme le record d’affl uence pour un match de qualifi cation enregistré au Maracanã de Rio de Janeiro lors d’un Brésil – Colombie de 1977.

818 Comme le nombre de matches prévus dans le cadre de la compétition préliminaire de Brésil 2014, soit à peine moins que le record de 853 matches disputés pour Afrique du Sud 2010.

203 Comme le nombre d’équipes disputant les qualifi cations pour 2014, record après les 200 participants d’il y a quatre ans. Les seules fédérations qui ne participent pas pour cette édition sont le Bhoutan, Bruneï Darussalam, Guam, la Mauritanie et le Brésil, en tant qu’hôte de la compétition.

3 Comme le nombre de pays qui ont participé à chacune des dix-neuf compétitions préliminaires organisées à ce jour, Brésil 2014 compris. Il s’agit du Luxembourg, du Portugal et de la République d’Irlande.

LES QUALIFICATIONS EN CHIFFRES

Retour en statistiques sur les soixante-dix-huit ans de la compétition préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA™

21FIFA WORLD I ACTUALITÉS

l’Allemagne n’aura pas non plus la vie facile, avec dans son groupe la Suède, la République d’Irlande et une équipe autrichienne toujours prête à tout donner pour tenter de prendre le dessus sur son grand voisin.

« On n’a pas un groupe facile », reconnaît le sélectionneur allemand, Joachim Löw. « La Suède et l’Irlande sont toujours bons dans les qualifi cations, alors ça va être dur, mais sûrement pas insurmontable. »

et de la Finlande, avec à la clé une seule qualifi cation automatique pour Brésil 2014.

« Au moins c’est clair, on ne pourra pas nous coller l’étiquette de favori avec le champion du monde et d’Europe dans notre poule », a déclaré Laurent Blanc, sélectionneur de l’équipe de France. « Ce serait mentir que de dire qu’on est dans un groupe facile, loin de là, mais c’est terriblement excitant de se mesurer aux meilleurs. »

Si plusieurs sélectionneurs ont sûrement poussé un soupir de soulagement en ne se retrouvant pas dans le groupe des Français, la compétition préliminaire européenne nous réserve toutefois son lot de belles affi ches. À commencer par l’Angleterre qui se retrouve dans le groupe H aux côtés du Monténégro avec lequel elle lutte actuellement pour se qualifi er pour l’EURO 2012. Et pour épicer le tout, les co-organisateurs de l’EURO, que sont l’Ukraine et la Pologne, seront également de la partie.

Incontestable étalon de la compétition préliminaire avec seulement deux défaites sur les soixante-quatorze matches de qualifi cation qu’elle a disputés à ce jour,

Que le chemin qui leur est réservé leur paraisse aisé, diffi cile ou quasi-impossible, les 175 équipes encore en lice pour Brésil 2014 peuvent désormais commencer à se préparer pour leurs prochains matches de qualifi cation. Dans un peu moins de deux ans, nous connaîtrons la liste des trente-et-un qualifi és et nous pourrons nous tourner vers le tirage au sort fi nal de la compétition, avec son lot de suspense et de rêves...

En tant qu’hôte de la compétition, le Brésil est le seul pays certain de participer à la phase fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™.

RÉACTIONS À RIOMorceaux choisis parmi les commentaires recueillis à l’issue du tirage au sort

Vicente del Bosque, sélectionneur de l’Espagne : « Je pense que si je disais que c’est un bon ou un mauvais tirage, je manquerais de respect d’une manière ou d’une autre. Bien sûr, si on se concentre uniquement sur la France, on risque de faire un écart contre une autre équipe et de mettre en péril nos chances de qualifi cation. Si on se prépare moins bien pour la Géorgie ou la Finlande, on pourrait en payer le prix fort. »

Egil Olsen, sélectionneur de la Norvège : « Ça aurait pu être pire pour nous, mais notre groupe sera quand même assez délicat après avoir hérité de Chypre et de l’Islande dans les pots cinq et six. L’Islande est comme un petit frère qui cherche toujours à faire mieux que son grand frère. »

Pitso Mosimane, sélectionneur de l’Afrique du Sud : « Je suis certain que les autres équipes ne sont pas contentes de nous avoir dans leur groupe. Mais pour nous, ce sera diffi cile. La République centrafricaine fait un bon parcours dans les qualifi cations pour la CAN 2012 et le Botswana est notre voisin. La plupart de leurs joueurs évoluent en Afrique du Sud, alors, contre eux, le mental sera déterminant. »

Alberto Zaccheroni, sélectionneur du Japon : « Notre groupe peut paraître diffi cile mais ce sont des équipes qu’on devra affronter tôt ou tard pour atteindre la Coupe du Monde, alors autant s’y mettre tout de suite. On est champions d’Asie, alors nos adversaires vont nous attendre au tournant et tout faire pour nous battre. »

Oliver Camps, président de la fédération de Trinité-et-Tobago : « Le tirage du deuxième tour nous est plutôt favorable et donnera à notre sélectionneur l’occasion de développer le jeu collectif pendant les premiers matches. Par contre, le troisième tour sera beaucoup plus délicat mais, avec une bonne préparation, on peut se qualifi er. »

Anil Sharma, directeur technique de Fidji : « La longue route jusqu’au Brésil est maintenant tracée. Ça ne sera pas facile de sortir en tête de l’Océanie pour ensuite affronter le quatrième de la CONCACAF en bar-rages, mais nous sommes prêts à relever le défi . »

22 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

Cette distinction, qui matérialise leur sacre mondial, leur a été remise au Stade National de Tokyo, à peine un mois après leur haletante victoire aux tirs au but lors de la fi nale contre les États-Unis.

Junji Ogura, président de la Fédération Japonaise de Football, et Homare Sawa, capitaine de la sélection féminine, l’ont reçue des mains de Zhang Jilong, membre du Comité Exécutif de la FIFA et président par intérim de l’AFC, ainsi que de la légendaire attaquante chinoise Sun Wen. Après la cérémonie, un match de bienfaisance contre une équipe composée des meilleures joueuses du championnat féminin japonais avait été organisé au profi t de la reconstruction de l’est du Japon totalement ravagé par le tremblement de terre de mars dernier.

« C’est un jour important pour le Japon. La sélection japonaise a su allier football collectif de qualité et ténacité à toute épreuve », a commenté le Président de

la FIFA Joseph S. Blatter dans un mot d’accompagnement adressé aux Nadeshiko sur lequel on pouvait également lire  : « Après la terrible catastrophe qui l’a frappé en mars dernier, ce sacre mondial met à coup sûr du baume au cœur du peuple japonais. Cet insigne est la preuve matérielle de la grande performance qu’a réalisée la sélection féminine japonaise. »

Après l’avoir épinglé pour la première fois sur leur maillot lors de ce match de bienfaisance, les Japonaises continueront de l’arborer fi èrement à chaque rencontre, jusqu’au coup de siffl et fi nal de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™.

Un grand honneur« C’est le tout premier insigne de champions du monde pour le Japon, et toute la famille du football japonais éprouve une grande fi erté à l’idée de voir notre équipe féminine l’arborer pendant quatre ans », a affi rmé

Junji Ogura. Et d’ajouter : « J’espère que la sélection continuera [...] d’exprimer ainsi la beauté du football dans le monde entier. »

La capitaine Homare Sawa, lauréate du Ballon d’Or adidas de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™, a déclaré pour sa part : « Pour moi, cet insigne renferme tout ce que je ressens depuis dix-huit ans. J’espère que nous pourrons l’arborer non seulement pendant les quatre prochaines années mais encore bien au-delà. »

L’insigne des championnes du monde fait partie des distinctions que la FIFA remet aux vainqueurs de certaines de ses compétitions. Après l’insigne de champions du monde remis pour la première fois à la sélection masculine italienne en reconnaissance de son sacre en 2006, des insignes équivalents ont été remis à partir de 2007 aux vainqueurs de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ et de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA.

Records d’affl uence La cérémonie et le match du mois d’août faisaient partie du calendrier de plus en plus chargé de la sélection féminine japonaise,

LES JAPONAISES DÉCORÉES

L’insigne de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ a été remis en août aux nouvelles championnes du monde.

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LES BRÈVES DE LA FIFA

Suspensions pour trucageEn août, six offi ciels de match ont été suspendus à vie de toute activité liée au football après une enquête ayant porté sur deux matches amicaux (Bolivie – Lettonie et Estonie – Bulgarie) disputés en Turquie en février dernier. La Commission de Discipline de la FIFA a jugé Siniša Zrnić, Kenan Bajramović, Rizah Ridžalović, Kolos Lengyel, János Csák et Krisztián Selmecz coupables de corruption passive et d’infl uence illégale sur les résultats des matches (cf. art. 62 et 69 du Code disciplinaire de la FIFA).

La FIFA aide la SomalieLa FIFA a annoncé en août une aide d’urgence d’un million de dollars à la Somalie actuellement en proie à une crise humani-taire de grande ampleur. Les fonds qui ont été directement versés au Comité internati-onal de la Croix-Rouge (CICR), doivent servir à mettre en œuvre une aide d’urgence de premier secours ainsi que divers projets dont le but est d’améliorer de manière durable le quotidien des communautés les plus défavo-risées. Cette initiative s’insère dans le cadre des programmes de solidarité de l’instance dirigeante du football mondial, lesquels ont dernièrement permis de venir en aide aux populations du Japon, d’Haïti ainsi qu’à celles du Pakistan, de RP Chine, du Chili et d’autres pays du sud-est asiatique frappés par le tsunami de décembre 2004. In memoriamEn juillet, le Président de la FIFA a fait part de « sa vive émotion et sa profo nde tristesse » à la Fédération Autrichienne de Football (ÖFB) après avoir appris le décès, à l’âge de 64 ans, de Gerhard Kapl, ancien vice-président de la ÖFB et offi ciel de la FIFA. Ancien arbitre ayant offi cié lors de 40 matches internationaux et de plus de 200 matches nationaux, Kapl a occupé divers postes au sein de la FIFA, dont ceux de responsable sécurité et de membre du groupe de travail Stades et Sécurité. « C’était quelqu’un de très engagé et un véritable passionné de football », se souvient Joseph S. Blatter. « Nous porterons toujours notre ami Gerhard dans nos mémoires. »

son sacre mondial lui ayant offert une grande popularité. Malgré la pluie, 22 049 supporters étaient au rendez-vous dans les tribunes et ils furent même 32 600 fi n août à encourager la sélection lors de son camp d’entraînement de six jours préparant la phase fi nale des éliminatoires pour les Tournois Olympiques de Football féminin de septembre 2012.

« Avec tous ces supporters, nos joueuses n’ont pas eu un instant de répit et ont dû travailler dur même sous la chaleur », a déclaré la sélectionneur Norio Sasaki dont les protégées, en bonnes favorites, se sont qualifi ées pour Londres 2012 aux côtés de la RDP Corée.

Le succès de l’équipe a également eu pour effet de doper le taux de remplissage des stades durant le championnat national féminin. Un nouveau record a ainsi été battu début août pour la troisième semaine consécutive avec une affl uence de 24 546 personnes pour le match entre l’Albirex

Niigata et l’INAC Leonessa. « La victoire des Nadeshiko a popularisé le football féminin dans le pays et révélé le potentiel de nos joueuses », explique Yoshinori Taguchi, secrétaire général de la ligue féminine de football.

De même que sa cote, la valeur commerciale de la ligue s’est aussi envolée : les offres des sponsors affl uent et les joueuses sont de plus en plus nombreuses à vanter leurs mérites dans des spots publicitaires. Forte de cette nouvelle manne, la ligue prévoit de monter des académies de football et des événements promotionnels pour poursuivre le développement de la discipline la saison prochaine.

Les officiels du football japonais poussent également pour l’introduction du football féminin dans l’enseignement secondaire afi n d’enrayer l’érosion actuelle de la discipline due au fait que les fi llettes qui commencent le football dans des équipes de garçons à l’école primaire cessent de jouer lorsqu’elles accèdent à l’enseignement secondaire, faute d’équipes féminines pour les accueillir.

« Maintenant que le football féminin est sous le feu des projecteurs, le moment est venu de préparer l’avenir », déclare Taguchi, relevant que les femmes ne représentent actuellement que 4% des joueurs enregistrés au Japon. « Si nous parvenons à travailler avec la J. League et les communautés locales, nous pourrons créer la plate-forme qui permettra au football féminin de continuer à progresser. »

Le Japon a poursuivi sur sa lancée en septembre en se qualifi ant pour le Tournoi Olympique de Football féminin 2012.

« La victoire des Nadeshiko a popularisé

le football féminin dans le pays et révélé

le potentiel de nos joueuses. »

Yoshinori Taguchi, secrétaire général de la ligue féminine de football

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Le mois prochain débute une nouvelle phase de tests de différents systèmes de technologie sur la ligne de but. Mais pour que cette technologie puisse un jour être utilisée dans le football, elle devra avant tout satisfaire à de nombreuses exigences.

L’HEURE DES TESTS

À la suite de la décision de l’International Football Association Board (IFAB) d’accorder une année supplémentaire pour les tests sur la technologie sur la ligne de but, neuf entreprises européennes se sont inscrites afi n de participer aux essais qui se dérouleront à huis-clos dans des stades choisis par les entreprises en consultation avec la FIFA.

25FIFA WORLD I ACTUALITÉS

La première phase de tests, qui sera menée en novembre et décembre prochains par une équipe de chercheurs indépendants de l’institut suisse d’essai des matériaux et de développement technologique (EMPA), comprendra trois éléments principaux permettant d’évaluer si les technologies peuvent détecter avec précision si le ballon a franchi dans son intégralité la ligne de but.

L’un des tests basiques consiste à frapper dans le but vide depuis n’importe quel endroit du terrain. « Avec ce test, même l’œil nu peut clairement voir si le ballon a franchi ou non la ligne », explique le chef de projet du EMPA, Martin Camenzind. « Cependant, il est important que le système n’indique pas qu’il y a but lorsque le ballon passe à côté du but ou qu’il termine sa course dans le petit fi let extérieur. »

Identifi er correctement des tirs dans un but complètement désert est une chose, mais qu’en est-il en cas de situation – infi niment plus courante – où un gardien et/ou des défenseurs sont postés devant les cages ? Afi n d’étudier la précision des différents systèmes vis-à-vis des tirs qui sont stoppés par le gardien de but ou qui ricochent sur les défenseurs aux abords de la ligne de but, la prochaine partie du test verra les chercheurs placer un mur – possédant une forme et une taille similaires à celles d’un gardien de but – dans différentes positions sur la ligne ou à diverses distances derrière celle-ci. Une machine, placée à six mètres de la ligne de but, enverra alors des ballons contre le mur.

Uniformité exigée« Si des footballeurs professionnels comme David Beckham possèdent une technique de frappe exceptionnelle, une machine peut reproduire inlassablement les mêmes tirs bien plus facilement qu’un joueur », affi rme Camenzind, qui souligne que les conditions de tests doivent être analogues pour les neuf entreprises.

Le troisième élément est le test connu sous le nom de « Test de franchissement statique ». Ce test voit le ballon placé sur deux tiges métalliques parallèles, montées sur un socle en bois et placées

perpendiculairement à la ligne de but. On fait alors lentement rouler le ballon à la main jusqu’à ce que le système indique qu’il y a but. L’utilisation de cette machine permet aux chercheurs d’obtenir des mesures plus précises que si l’on faisait simplement rouler le ballon au sol.

Bien entendu, l’institut de tests doit être capable de déterminer avec une certitude absolue si le ballon a ou non entièrement

franchi la ligne de but au cours des tests. « Certains de nos tests sont conçus pour que le ballon se retrouve derrière la ligne de but uniquement pendant une fraction de seconde, et il est impossible pour l’œil nu de distinguer si le ballon a franchi ou non la ligne », explique Camenzind. Ainsi, l’institut de tests utilise un système vidéo sophistiqué capable d’enregistrer 2 000 images par seconde.

Les résultats de la première phase de tests seront utilisés pour déterminer les entreprises qui participeront à la deuxième phase.

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L’International Football Association Board a établi quatr e critères de base que les systèmes de technologie sur la ligne de but doivent respecter :1. La technologie s’applique uniquement

sur la ligne de but et uniquement afi n de déterminer si un but a été marqué ou non ;

2. Le système doit être précis ;3. Le système doit indiquer immédiatement

si le but a été marqué ou non et le con-fi rmer automatiquement en l’espace d’une seconde ;

4. L’information confi rmant qu’un but a été marqué ou non doit être uniquement communiquée aux offi ciels de match (sur la montre de l’arbitre, par une vibration et un signal visuel).

EXIGENCES

Deuxième phaseAfin de réussir la première phase de tests, les technologies doivent identifi er correctement 100% des tirs dans le but vide et obtenir un taux de réussite de 90% aux tests du mur et de franchissement statique. À l’issue de la première phase – au cours de laquelle l’entreprise doit également prouver que son système peut automatiquement indiquer sur la montre de l’arbitre qu’un but a été marqué en l’espace d’une seconde –, l’institut de test, en consultation avec l’IFAB, établira une présélection des entreprises qui pourront participer à la deuxième phase de tests qui débutera en mars 2012, au cours de laquelle la technologie devra identifi er correctement 100% des situations.

En plus d’évaluer la capacité du système à gérer un plus grand nombre de tirs ainsi que différentes vitesses et hauteurs, cette deuxième phase prendra en compte plusieurs autres situations pouvant survenir en match, comme la présence d’un deuxième ballon aux abords de la ligne ou de personnes postées au niveau des poteaux. En supposant que la technologie soit capable d’identifi er correctement les différentes situations de cette deuxième phase de tests, la fi abilité générale du système sera alors évaluée.

Camenzind souligne que la technologie doit fonctionner sans problème aussi bien sur du gazon naturel qu’artifi ciel, et, prenant en considération le nombre de matches disputés en soirée, il explique que les tests doivent être effectués à la fois à la lumière du jour et de nuit sous des projecteurs – et ce le même jour.

« Nos journées seront longues », admet Camenzind. « Mais pour nous, c’est fascinant de pouvoir être impliqués dans un tel projet. Notre travail nous demande d’aller évaluer de nombreux matériaux et systèmes, alors qu’en règle générale, nous sommes basés dans notre laboratoire et ce

sont les matériaux qui viennent à nous ! » Après la deuxième phase, la FIFA

présentera les résultats des tests à l’IFAB, l’unique instance en droit d’apporter des amendements aux Lois du Jeu du football, et donc de décider de l’éventuelle mise en œuvre de la technologie sur la ligne de but. L’IFAB soit se réunir en juillet 2012 à l’occasion d’une séance où sera également abordé l’avenir des tests avec arbitres assistants supplémentaires, qui ont également été mis en place afi n de réduire le risque d’erreur lors des situations de franchissement – ou non-franchissement – de la ligne de but.

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Le système de régulation des transferts de la FIFA (TMS) a fonctionné à plein régime durant ces mois d’été européen : cette plateforme en ligne a en effet traité plus de 5 000 transferts internationaux durant les douze semaines de la principale période de transferts. Mais si ce sont les transferts des Samuel Eto’o, Diego Forlán et autres Cesc Fàbregas qui ont attiré l’attention des médias, la FIFA s’est quant à elle particulièrement intéressée aux 428 demandes de transferts de joueurs mineurs.

« Peu de joueurs parviennent à percer dans le football professionnel et si vous transférez des jeunes de moins de dix-huit ans, le retour sur investissement est faible », explique Mark Goddard, directeur général de FIFA TMS. « C’est toujours une belle consécration pour un jeune issu d’un milieu défavorisé d’atteindre les sommets du football mondial, mais qu’advient-il des nombreux autres qui ne connaîtront pas le succès ? »

«  C’est un sujet que nous avons abordé par le passé avec les associations,

LA QUESTION DES MINEURS

Avec le nouveau système électronique de régulation des transferts de la FIFA, les transferts interna-tionaux n’ont jamais été aussi simples, à l’exception d’une catégorie de joueurs, ceux âgés de dix-sept ans ou moins pour lesquels la procédure reste volontairement plus stricte.

notamment avec celles qui voient beau-coup de leurs jeunes quitter le pays pour rejoindre un centre de formation à l’étran-ger. Quelques-uns arrivent à passer profes-sionnels, d’autres rentrent dans leur pays. Quant à beaucoup d’autres, nous n’avons plus aucune nouvelle. »

Les transferts internationaux de jeunes joueurs pourtant toujours en formation constituent alors un véritable problème pour la FIFA. En 2001, elle décide d’interdire tout transfert international impliquant des joueurs âgés de moins de dix-huit ans.

Seuls trois cas font exception à cette règle générale : 1) s’il s’agit d’un joueur entre 16 et 18 ans qui souhaite être transféré entre deux associations de l’Union européenne ; 2) si un joueur souhaite rejoindre un club ou un centre de formation situé de l’autre côté d’une frontière nationale mais toujours

à proximité (soit dans un rayon de 50 km de la frontière) du domicile parental ; et 3) si la famille du mineur s’installe dans un nouveau pays pour des raisons non liées au football.

Initialement, il incombait aux associa-tions de déterminer si l’un de ces critères concernait les transferts qu’elles avaient à traiter. Mais très vite, la FIFA a constaté que les associations n’appliquaient pas toutes les mêmes normes. En 2007, la FIFA lance un avertissement à la Fédération Danoise de Football qui enregistre régulièrement de jeunes joueurs nigérians pour le FC Midtjylland. Le Tribunal Arbitral du Sport soutient la FIFA et rejette alors l’appel inter-jeté par le club. La FIFA décide en fi n de compte de faire appliquer une approche uniforme pour l’examen des transferts de mineurs.

La jeune pépite ivoirienne Souleymane Coulibaly (16 ans) a pu rejoindre Tottenham puisqu’il résidait déjà dans l’Union européenne, ses parents ayant émigré en Italie lorsqu’il était enfant.

29FIFA WORLD I ACTUALITÉS

La FIFA aux commandes« Lorsque nous avons commencé à étudier la manière dont nous devions traiter les transferts internationaux de mineurs, la FIFA a voulu mettre en place une procédure en interne », explique Omar Ongaro, chef du département du Statut du Joueur et de Gouvernance de la FIFA. « Désormais, ce ne sont plus les associations qui sont chargées de veiller au respect du règlement de la FIFA. Avec TMS et ses dispositions concernant les demandes de transfert de mineurs, c’est à la FIFA qu’incombe cette responsabilité. »

Ainsi, depuis le 1er octobre 2009, les associations sont tenues d’utiliser le système pour toute demande de transfert international impliquant des joueurs âgés de moins de dix-huit ans. Chaque demande, qui doit s’accompagner de tous les justifi catifs nécessaires, est automatiquement transmise à la nouvelle Sous-commission de la Commission du Statut du Joueur de la FIFA, laquelle doit donner son aval avant tout transfert d’un mineur.

« S’il s’agit d’un transfert international impliquant un joueur relevant de la catégorie ‘raisons non liées au football’ et souhaitant rejoindre un club professionnel, plusieurs documents seront nécessaires, dont le contrat professionnel du joueur, une preuve de sa date de naissance, de son identité et de sa nationalité ainsi que celles de ses parents, de même que les contrats de travail de ces derniers », explique Geoff

Thompson, président de la Commission du Statut du Joueur. « Les contrats de travail des parents du joueur montrent très clairement les raisons qui les poussent à déménager. Ces documents font l’objet d’une soigneuse évaluation par la sous-commission qui détermine alors s’il s’agit d’une exception ou non. »

Filles et garçonsEntre octobre 2009 et le 31 août 2011, date de fi n des transferts, 2 363 demandes ont été soumises à la sous-commission, ces demandes étant à la fois des demandes de transferts et des demandes de premier enregistrement de mineurs auprès d’une association étrangère. Sur ce total, 1 891 demandes ont été acceptées, 344 ont été rejetées et 128 autres sont toujours à l’étude. La procédure est identique pour tous les joueurs professionnels et amateurs, fi lles et garçons. Ainsi la FIFA a-t-elle les moyens de protéger tous les mineurs de la même façon.

« Nous n’avons pas modifi é les dispo-sitions de la FIFA en matière de transferts internationaux », précise Marco Villiger, directeur des Services juridiques de la FIFA. « Mais comme nous supervisons désormais nous-mêmes les demandes en utilisant à travers TMS une technologie moderne, nous avons délaissé un système adminis-tratif trop lourd pour une procédure plus effi cace qui fonctionne et émet des déci-sions dans un délai raisonnable. »

Pour autant, selon Mark Goddard, TMS n’a pas totalement éradiqué le trafi c des jeunes footballeurs, car il reste diffi cile d’évaluer le nombre de personnes malveillantes qui tentent de contourner les règles et de recruter de jeunes joueurs sans les déclarer dans le système. Mais avec le département Conformité et Intégrité de FIFA TMS qui vérifi e scrupuleusement toute incohérence dès que les joueurs sont enregistrés auprès d’une association, Goddard est convaincu qu’il est désormais plus diffi cile de frauder.

« Des demandes impliquant les mineurs échappent toujours au système, c’est certain, mais nous tentons d’élaborer des mesures pour dissuader les contrevenants. De plus, de nombreux retours nous prouvent que le système fonctionne bien. L’année dernière, j’ai demandé aux responsables TMS des dix associations sud-américaines quelle était la raison de la baisse du nombre de demandes d’enregistrement de mineurs et leur réponse a été que la procédure était devenue trop compliquée et qu’ils conseillaient aux clubs d’attendre que les joueurs aient dix-huit ans pour effectuer ensuite un transfert normal. »

« Mais quoi qu’en soit la raison, notre système tend vers ce que nous cherchions à mettre en place par le biais du règlement : élargir la protection des jeunes joueurs vulnérables en faisant en sorte qu’ils restent jusqu’à leur dix-huit ans là où ils sont. »

L’utilisation de TMS est obligatoire pour les transferts de joueurs mineurs depuis octobre 2009 et pour tous les transferts internationaux d epuis octobre 2010.

30 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

DOSSIERS

Les jeunes espoirs brésiliens ont remporté sans surprise la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2011. Témoins d’un football offensif et spectaculaire, les hôtes colombiens, aussi, étaient tout sourire à l’issue de cette compétition.

Parfaitement à l’aise chez leurs voisins du nord animés comme eux d’une passion dévorante pour le football, les Brésiliens ont décroché leur cinquième Coupe du Monde de la FIFA dans la catégorie U-20. En rattrapant leurs aînés quintuples champions du monde, ils ont aussi redoré le blason du Brésil après des compétitions – Copa América, Coupe du Monde U-17 de la FIFA et Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ – en demi-teinte.

« Ce tournoi a été une expérience extraordinaire pour nous tous », déclarait le sélectionneur Ney Franco après la victoire de ses protégés contre le Portugal en fi nale, le 20 août. « Nous nous sommes sentis très bien à Barranquilla, à Pereira et à Bogotá et nous sommes ravis de pouvoir offrir au public qui nous a tant donné ce titre qui nous met sur un pied d’égalité avec les seniors. »

Pourtant, la victoire semblait loin d’être acquise notamment avec l’absence de Neymar, convoqué en sélection seniors pour la Copa América compte tenu de sa brillante campagne de qualifi cation.

Au bilan de la magnifi que Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2011 organisée par la Colombie, une affl uence record et un cinquième titre pour le Brésil...

Par Alejandro Varsky, Bogotá

UN TOURNOI, DEUX GRANDS VAINQUEURS

Après un nul 1-1 peu convainquant en ouverture contre l’Égypte, les Brésiliens ont rapidement trouvé leurs marques. Ils ont terminé le tournoi invaincus avec cinq victoires et deux matches nuls, inscrit le plus grand nombre de buts (dix-huit) et c’est à l’un des leurs, Henrique, qu’ont été décernés le Soulier d’Or adidas et le Ballon d’Or adidas.

« Nous savions que nous monterions en puissance au cours du tournoi car nous n’avions pas eu beaucoup de temps pour nous préparer au Brésil. » L’important était d’utiliser chaque match comme un tremplin et de garder notre élan dans les moments décisifs », a déclaré Danilo, latéral droit et auteur du premier but de son équipe dans la compétition.

Revanche à prendreEn plus d’appartenir à une nation de foot-ball collectionnant les succès, trois membres de l’équipe brésilienne U-20 de cette année avaient une motivation supplémentaire. Sortis prématurément dès le premier tour de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Nigeria deux ans plus tôt, le défenseur Romário Leiria et les milieux de terrain Casemiro et Philippe Coutinho étaient déci-dés à laver l’humiliation de la défaite 1-0 contre la Suisse, futur vainqueur du tournoi, qui les avait contraints à faire leurs valises.

« Casemiro et moi y avons pensé, surtout après notre premier match nul contre l’Égypte », reconnaît Coutinho. « Nous n’avions pas été bons et nous redoutions de voir l’histoire se répéter. »

Des inquiétudes qui se sont fi nalement révélées infondées, les Brésiliens ayant ensuite enchaîné les victoires contre l’Autriche (3-0), le Panamá (4-0) et

31FIFA WORLD I DOSSIERS

l’Arabie saoudite (3-0). Leur quart de fi nale remporté aux tirs au but face à des Espagnols magistraux – après un nul 2-2 à l’issue du temps réglementaire – fut l’une des plus palpitantes rencontres du tournoi.

«  L’absence de Neymar a été très commentée – c’est un joueur exceptionnel, mais nous avons d’autres très bons joueurs appelés à rejoindre bientôt l’équipe seniors.

C’est une génération vraiment talentueuse qui peut aller très loin », a déclaré Franco dont l’équipe a donné naissance à un nouveau héros à chacun des trois derniers matches de la compétition.

Du haut de ses 1,91 m, Gabriel, gardien du Cruzeiro, s’est montré impérial lors du duel contre les Espagnols tandis qu’Henrique a connu son heure de gloire

lors des demi-fi nales contre le Mexique avec deux buts marqués dans les dix dernières minutes. Contre le Portugal parvenu en fi nale sans avoir encaissé un seul but, c’est le n°11, Oscar, qui s’est illustré en marquant les trois buts de l’épique victoire 3-2 des Brésiliens.

Cette fi nale a également soldé deux dettes avec l’histoire  : la défaite face

33FIFA WORLD I DOSSIERS

au Portugal lors de la fi nale de 1991 ainsi que les huit années de traversée du désert au niveau U-20, le dernier succès brésilien remontant à Émirats arabes unis 2003 où les Dani Alves et autres Nilmar avaient pris le dessus sur l’Espagne d’Andrés Iniesta.

Seconds couteauxCe tournoi, qui a mis au jour de nom-breuses ressources cachées, restera dans les annales comme celui des « seconds couteaux ». Il est révélateur qu’aucun des trois meilleurs buteurs de la compé-tition – le Brésilien Henrique, l’Espagnol Álvaro Vásquez et le Français Alexandre Lacazette – n’ait été titulaire lorsqu’elle a commencé. À eux trois, ils ont marqué quinze buts, un chiffre stupéfi ant au vu du peu de temps qu’ils ont passé sur le terrain.

De même que les éditions précédentes avaient révélé au public de futures légendes telles que Diego Maradona, Lionel Messi, Kaká et Xavi, celle-ci a placé sous le feu des projecteurs des joueurs qui devraient

refaire parler d’eux. Mika a affi ché une solidité à toute épreuve dans les buts portugais où il a tenu 575 minutes – le nouveau record – sans rien concéder. « Je pense avoir fait le maximum, même si je suis déçu de repartir sans le titre. J’espère que cette expérience me sera utile à l’avenir », a déclaré le gardien d’origine

DU BANC AUX HONNEURSBebeto, Dunga, Claudio Taffarel, Roberto Carlos, Ronaldinho, Kaká, Adriano, Dani Alves... la liste des stars brésiliennes de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA est longue et prestigieuse, et Colombie 2011 pourrait bien avoir donné naissance à une nouvelle légende du ballon rond en la personne d’Henrique. Sur le banc au début de la compétition, l’attaquant a décroché non seulement la victoire avec son équipe mais aussi le Ballon d’Or adidas et le Soulier d’Or adidas.

Actuellement sous contrat avec le club de São Paulo, il avait été sélectionné comme soutien de Willian et titularisé dès le deuxième match de groupe contre l’Australie. Cette histoire rappelle celle de l’Argentin Lionel Messi qui avait passé la première période du premier match de son pays en Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Pays-Bas 2005 sur le banc avant de mener son équipe à la victoire au terme d’une éblouissante campagne.

Si Henrique n’ose peut-être pas encore rêver d’une carrière aussi fulgurante que celle de Messi, le tournoi a révélé son talent débordant. Sous le numéro 19, il a en effet marqué les buts les plus improbables : sur un ballon mal repoussé contre l’Autriche, contre le Panamá, sans oublier la frappe chirurgicale contre l’Arabie saoudite lors de huitièmes de fi nale dont il se souviendra également pour sa douloureuse blessure. « Seule la délégation sait combien j’ai souffert. J’ai dû être soigné 24 heures sur 24 pour être capable de disputer les autres matches. Heureusement, j’ai été récompensé », ajoute-t-il.

Si le triplé de son coéquipier Oscar lui a volé la vedette lors de la victoire 3-2 contre le Portugal, Henrique s’est également illustré lors de la demi-fi nale contre le Mexique en réalisant un doublé dans les dix dernières minutes de jeu. Outre la victoire collective, il a également rafl é deux titres individuels.

« C’est un grand moment dans ma carrière. Je suis encore jeune mais remporter tous ces prix et devenir champion du monde dans cette catégorie d’âge est une expérience incroyable », a déclaré le joueur vedette du tournoi qui nourrit déjà de nouvelles ambitions comme la conquête de la première médaille d’or du Brésil lors du Tournoi Olympique de Football à Londres en 2012.

Le gardien portugais Mika est reparti de

Colombie avec le Gant d’Or adidas.

suisse qui a remporté le Gant d’Or adidas et, curieusement, n’a pas été sélectionné par llidio Vale pour le tournoi qualifi catif européen. Pour le reste, le jeu du Portugal a été dicté par Nelson Oliveira, redoutable attaquant qui a marqué quatre buts et réalisé quelques pirouettes dignes de Cristiano Ronaldo lui-même.

34 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

Bien qu’ils n’aient pas décroché le titre à domicile comme seuls les Portugais l’avaient fait en 1991 et les Argentins en 2001, les jeunes Colombiens d’Eduardo Lara ont laissé leur empreinte sur le tournoi grâce à la créativité de James Rodríguez et de Michael Ortega et à l’opportunisme du puissant Luis Muriel, fer de lance de l’attaque qui a offert quatre buts à son équipe. Ils ont néanmoins été écartés en quarts de fi nale par une équipe mexicaine emmenée avec brio par Jorge Enríquez, le milieu de terrain central récompensé par le Ballon de Bronze adidas.

Le talent d’Erik Lamela, l’élégance de Germán Pezzella et l’assurance du gardien Esteban Andrada n’auront pas suffi à l’Argentine, pourtant restée invaincue pendant dix-huit matches consécutifs mais qui a fi nalement dû s’incliner devant le Portugal en quarts de fi nale, au terme d’une palpitante séance de tirs au but que

Corée n’ont pas dépassé les huitièmes de fi nale. Deux ans après la percée du Ghana, qui s’était hissé jusqu’en demi-fi nale de l’édition Égypte 2009, aucun des quatre représentants de la CAF n’a réitéré l’exploit. Le Nigeria s’est avéré le meilleur porte-drapeau de l’Afrique, notamment grâce à quelques coups de génie de l’attaquant Ahmed Musa. Avec quinze buts marqués en cinq matches, les Super Eagles sont devenus la première équipe africaine de l’histoire du tournoi à remporter quatre victoires consécutives avant de s’incliner devant la France en quarts de fi nale. Ils ont remporté un Prix du Fair-play bien mérité.

Un pays accueillantAutant que l’action sur le terrain, on re-tiendra de l’édition 2011 sa chaleureuse ambiance.

Une fête inoubliable orchestrée par des locaux hospitaliers et enthousiaste

les Lusitaniens, d’abord menés 3-1, ont fi nalement remportée 5-4.

Si le tournoi a révélé certaines équipes sud-américaines et européennes, il n’a pas fait émerger de sélections asiatiques ni africaines. Parmi les équipes représentatives

de l’AFC, l’Australie et la RDP Corée n’ont pas franchi la barre du premier tour tandis que l’Arabie saoudite et la République de

« L’absence de Neymar a été très commentée mais nous avons d’autres très bons joueurs appelés à rejoindre bientôt dans

l’équipe seniors. » Ney Franco, sélectionneur de l’équipe

U-20 du Brésil

35FIFA WORLD I DOSSIERS

UN IMPACT DURABLESi la Coupe du Monde U-20 de la FIFA organisée en Colombie a été un véritable succès sur le plan sportif, elle a aussi été l’occasion de prouver une nouvelle fois que le football est capable de s’attaquer aux questions sociales et environnementales.

Entre les demi-fi nales et les quarts de fi nale, la FIFA a ainsi lancé, en collaboration avec la Banque Interaméricaine de Développement et Coca-Cola, partenaire de l’instance dirigeante du football mondial, un nouveau programme Football for Hope visant à soutenir 1 400 enfants défavorisés.

Mise en œuvre en coopération avec le gouvernement colombien et les municipalités de Bogotá et de Cali, cette initiative contribuera, à travers le don d’environ 1,1 million de dollars au cours des trois prochaines années, à améliorer les conditions de vie des jeunes vivant dans les quartiers diffi ciles de Ciudad Bolívar à Bogotá et de Comuna 20 à Cali.

Cette somme sera mise à disposition des fondations Colombianitos et SIDOC, qui utilisent déjà la popularité du football pour attirer les jeunes dans leurs programmes. Pour pouvoir utiliser les installations de football de ces organisations, les enfants doivent aller à l’école ou participer à des cours leur inculquant les valeurs de la vie en société, et ce dans l’optique de leur offrir un meilleur avenir et d’échapper à la pauvreté une fois adultes.

« Le football a une grande responsabilité sociale de par son rôle, ses valeurs, sa popularité et son attrait universel », a expliqué Federico Addiechi, responsable du département de Responsabilité sociale de la FIFA, lors d’un match disputé à l’occasion du lancement du programme entre les équipes des deux fondations.

« La FIFA est ravie de pouvoir collaborer avec des organisations engagées et de soutenir des programmes visant à encourager la vie en communauté,

l’intégration sociale, l’accès aux soins et à l’éducation », a-t-il ajouté. « Le principal objectif est d’ouvrir de nouveaux horizons aux enfants et de leur offrir une alternative aux dangers et à la violence qu’ils connaissent. »

Objectifs vertsComme lors d’autres grandes compétitions, la FIFA a pu promouvoir la protection de l’environnement, et ce grâce au soutien du Comité Organisateur Local et du gouvernement colombien.

Avec le soutien du ministère de l’Environnement colombien et de WWF Colombie, une étude détaillée a été réalisée afi n de connaître le taux d’émission de gaz à effet de serre lié à l’organisation d’une compétition réunissant vingt-quatre équipes lors de cinquante-deux matches dans huit villes.

Un plan a alors été établi afi n de contrebalancer l’émission de gaz à effet de serre. Celui-ci prévoit que soient plantés 35 000 arbres dans les Andes colombiennes au cours des deux prochaines années.

« Tandis que le pays tout entier était concentré sur l’action sur le terrain, les autorités se sont, elles, réunies afi n de trouver une façon d’agir pour l’environnement durant la compétition, ce qui est une mesure totalement inédite dans l’histoire de notre pays », a déclaré Luis Bedoya, président de la Fédération Colombienne de Football et du Comité Organisateur Local.

Le président colombien, Juan Manuel Santos, s’est également montré très positif en réaffi rmant la position du gouvernement à l’égard de cette initiative : « Nous sommes ravis que la FIFA puisse soutenir durablement nos programmes environnementaux, ce dont nous sommes particulièrement fi ers en tant qu’organisateurs de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA. »

s’est en effet poursuivie vingt-quatre jours durant dans les huit villes organisatrices de Colombie. Avec 1 309 929 supporters dans les tribunes, ce tournoi a battu le précédent record d’affl uence d’Égypte 2009.

« On peut dire que la Colombie a organisé une extraordinaire Coupe du Monde, en mettant ‘U-20’ entre parenthèses, car ce tournoi était digne de certaines des plus grandes compétitions seniors de la FIFA »,

a résumé le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, à propos d’un événement qu’il a déclaré à la hauteur de la promesse de la

Colombie d’organiser « le meilleur tournoi juniors de l’histoire ».

Luis Bedoya, président de la Fédération Colombienne de Football et du Comité Organisateur Local, a vu dans le retrait des grilles de sécurité entourant le terrain et le « changement de comportement radical des supporters » une autre réalisation majeure du tournoi et a exprimé l’espoir qu’il s’agisse d’un héritage durable.

Les équipes des deux fondations colombiennes bénéfi ciant du nouveau programme Football for Hope disputent un match amical à l’occasion du lancement du projet.

« Sur quatre étoiles, j’en donnerai cinq à ce

tournoi ! » Joseph S. Blatter, Président de la FIFA

36 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

L’unique carton rouge, attribué au Camerounais Ghislain Mvom lors du match de groupes contre le Portugal, témoigne de l’esprit de sportivité qui a régné pendant toute la compétition. Des Journées du Fair-play ont été organisées lors des quarts de fi nale. Elles ont été accompagnées

d’activités en relation avec le tournoi et des déclarations ont été lues par les capitaines des différentes équipes.

« Sur quatre étoiles, j’en donnerai cinq à ce tournoi ! », a déclaré un Président de la FIFA tout sourire. Joseph S. Blatter s’est voulu encourageant au sujet des chances de la Colombie de se voir de nouveau attribuer le droit d’organiser une Coupe du Monde de la FIFA™ seniors près de trente ans après l’abandon par le pays de l’organisation de l’édition 1986 pour cause de problèmes fi nanciers.

« Les Colombiens ont montré qu’ils étaient une grande nation, pas seulement de football », a-t-il répondu. « C’est un pays multiculturel où de nombreuses communautés vivent en bonne intelligence et qui sait accueillir très chaleureusement les visiteurs. Ce tournoi a été une consolation pour le pays après ce qui s’est passé en 1986, et il a montré que la Colombie est prête à organiser une Coupe du Monde de la FIFA. Elle devra peut-être attendre jusqu’en 2026 mais elle est prête. »

« Les barrières sont tombées et c’est quelque chose que nous aimerions pérenniser », a-t-il recommandé. « Les enfants et les familles ont renoué avec le football. Espérons que cela perdurera et qu’un bel avenir s’ouvre au football dans notre pays. »

Groupe AMali – République de Corée 0-2Colombie – France 4-1France – République de Corée 3-1Colombie – Mali 2-0France – Mali 2-0Colombie – République de Corée 1-0

Groupe BCameroun – Nouvelle-Zélande 1-1Portugal – Uruguay 0-0Uruguay – Nouvelle-Zélande 1-1Portugal – Cameroun 1-0Portugal – Nouvelle-Zélande 1-0Uruguay – Cameroun 0-1

Groupe CCosta Rica – Espagne 1-4Australie – Équateur 1-1Équateur – Espagne 0-2Australie – Costa Rica 2-3Équateur – Costa Rica 3-0Australie – Espagne 1-5

Groupe DNigeria – Guatemala 5-0Croatie – Arabie saoudite 0-2Arabie saoudite – Guatemala 6-0Croatie – Nigeria 2-5Arabie saoudite – Nigeria 0-2Croatie – Guatemala 0-1

Groupe EBrésil – Égypte 1-1Autriche – Panamá 0-0Égypte – Panamá 1-0Brésil – Autriche 3-0Brésil – Panamá 4-0Égypte – Autriche 4-0

Groupe FAngleterre – RDP Corée 0-0Argentine – Mexique 1-0Mexique – RDP Corée 3-0Argentine – Angleterre 0-0Mexique – Angleterre 0-0Argentine – RDP Corée 3-0

COUPE DU MONDE U-20 DE LA FIFA, COLOMBIE 2011

Huitièmes de fi naleCameroun – Mexique (0-3 t.a.b .) 1-1Portugal – Guatemala 1-0Colombie – Costa Rica 3-2Argentine – Égypte 2-1Nigeria – Angleterre 1-0Espagne – Rép. de Corée (7-6 t.a.b.) 0-0Brésil – Arabie saoudite 3-0France – Équateur 1-0

Quarts de fi naleMexique – Colombie 3-1Portugal – Argentine (5-4 t.a.b.) 0-0Brésil – Espagne (4-2 t.a.b.) 2-2France – Nigeria 3-2 (a.p.)

Demi-fi nalesBrésil – Mexique 2-0France – Portugal 0-2

Match pour la troisième placeMexique – France 3-1

FinaleBrésil – Portugal 3-2 (a.p.)

DistinctionsBallon d’Or adidas : Henrique (Brésil)Ballon d’Argent adidas : Nelson Oliveira (Portugal)Ballon de Bronze adidas : Jorge Enríquez (Mexique)

Gant d’Or adidas : Mika (Portugal)

Soulier d’Or adidas : Henrique (Brésil), cinq butsSoulier d’Argent adidas : Álvaro Vázquez (Espagne), cinq butsSoulier de Bronze adidas : Alexandre Lacazette (France), cinq buts

Prix Fair-play de la FIFA : Nigeria

Le Brésilien Henrique a remporté le Ballon d’Or et le Soulier d’Or adidas.

37FIFA WORLD I DOSSIERS

Si toute série doit s’achever tôt ou tard, celle du Brésil ne semblait pourtant pas près de s’arrêter, les quadruples champions du monde de beach soccer s’étant une fois encore hissés en fi nale. Au terme d’un affrontement inoubliable où pas moins de vingt buts ont été inscrits, les Russes ont confi rmé que les pays qui possèdent un climat froid peuvent également se muer en rois du sable – dominant les maîtres de

LES TSARS DE RAVENNE

La Russie a détrôné les rois du sable brésiliens en fi nale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, écrivant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire de la discipline.

Par Iñaki Uribarri, Ravenne

la discipline sur le score de 12-8 dans une fi nale extraordinaire aussi bien d’un point de vue tactique que technique.

Le triomphe russe couronne une saison parfaite pour les hommes de Mikhail Likhachev, qui ont remporté le championnat d’Europe quelques semaines avant de se rendre à Ravenne. Leur succès sur la plus prestigieuse scène qui soit souligne l’évolution et le développement

de la discipline au-delà des habituelles régions côtières et ensoleillés. Ce qui a commencé il y a deux ans à Dubaï par la surprenante accession d’un pays sans littoral, en l’occurrence la Suisse, à la fi nale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, a été confi rmé par les Russes en Italie cette année.

Et, bien entendu, cela ne doit rien au hasard. Tout au long du tournoi – et

38 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

de la saison – les Russes ont montré des progrès signifi catifs dans quasiment tous les domaines, ayant bâti leur progression sur leurs atouts existants pour devenir une machine incroyablement bien huilée au moment d’arriver à Ravenne.

Avec 44 buts inscrits, les Russes ont marqué de leur empreinte le sable du Stadio del Mare et ont terminé meilleure

attaque de la compétition. Ils possédaient également une des défenses les plus imperméables, en particulier grâce à leur gardien Andre y Bukhlitskiy, qui est reparti d’Italie avec le Gant d’Or adidas du meilleur gardien du tournoi. Le Ballon d’Or adidas attribué au capitaine et véritable âme de l’équipe, Ilya Leonov, donne encore plus d’ampleur à la suprématie russe.

La force du collectif« Je n’aurais jamais pu m’imaginer devenir champion du monde », a déclaré Leonov après avoir reçu son trophée. « Je sais que tout le monde dit ça, mais dans notre cas, je garantis que ça n’a jamais été aussi vrai  : ce trophée n’appartient pas qu’à moi, mais à toute l’équipe. Rien de tout ça n’aurait été possible sans chacun des douze joueurs qui composent ce groupe, les dix joueurs de champ et les deux gardiens. »

L’avant-centre russe Egor Eremeev a également indiqué que la force collective de l’équipe était la principale raison expliquant ce premier titre mondial, avant d’avertir que d’autres succès pourraient suivre.

« Cela a été une saison incroyable. On est parvenu à remporter coup sur coup les titres européen et mondial », a-t-il déclaré. « Ce sera diffi cile de réitérer ce genre d’exploit, mais notre objectif est d’essayer de continuer sur notre lancée et de remporter le maximum de trophées ces prochaines années. Notre équipe est jeune et nous pouvons encore progresser. Nous ne tournons pas encore à plein régime. »

Dès le premier jour, il était clair que la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Ravenne/Italie 2011 serait une

Le gardien argentin César Mendoza communique avec véhémence ses consignes à ses joueurs lors de l’entrée en lice de l’Albiceleste face à Oman.

39FIFA WORLD I DOSSIERS

édition inoubliable. Avant même le coup d’envoi de la compétition, un match amical a opposé les équipes nationales féminines suisse et italienne avant que ne soit tenue une conférence de presse réunissant le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, le vice-président de la FIFA et président de la Commission du Futsal et du Beach Soccer de la FIFA, Ricardo Teixeira, le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, le président de la Fédération Italienne de Football, Giancarlo Abete, et le chef de la ligue amateur italienne, Carlo Tavecchio.

Devant les centaines de représentants des médias présents, le Président Blatter a évoqué la bonne santé du beach soccer et la vitesse à laquelle il s’est développé : « Il y a quinze ans de cela, je m’étais rendu à Copacabana pour suivre un tournoi international de beach soccer. Nous avons tout de suite senti qu’il était important pour le développement de cette discipline de l’intégrer à la FIFA. Notre travail a trouvé sa récompense en 2005, avec l’organisation de la première Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA au Brésil. Aujourd’hui, nous en sommes à la sixième édition. Pour nous, il était essentiel que celle-ci ait encore une fois lieu dans un grand pays

de football, afi n d’offrir à la discipline la meilleure exposition possible. »

Le Salvador crée l’exploitLes hôtes italiens avaient toutes les raisons d’être enthousiastes à l’issue du premier tour de la compétition. En effet, les joueurs locaux ont fait montre d’une grande solidité mentale en remportant diffi cilement leurs trois matches de groupe – dominant successivement l’Iran et le Sénégal aux tirs au but avant de battre la Suisse, fi naliste de l’édition précédente, sur le score de 3-2.

Abordant logiquement leur quart de fi nale face au Salvador dans la peau du favori, les Italiens ont pourtant été contraints de quitter prématurément la compétition, leurs adversaires d’Amérique centrale l’ayant emporté 6-5 en prolongations au grand dam des quelque 5 500 fervents tiffosi.

« Je peux vous assurer que nous n’avons pas sous-estimé le Salvador – nous savions qu’ils étaient capables de nous mettre en diffi culté », a insisté l’ailier italien

Groupe ASuisse – Sénégal 8-8 (a.p., 0-1 t.a.b.)Italie – Iran 6-6 (a.p., 5-4 t.a.b.)Iran – Suisse 4-6Sénégal – Italie 4-4 (a.p., 2-3 t.a.b.)Iran – Sénégal 3-5Italie – Suisse 3-2

Groupe BArgentine – Oman 3-1Salvador – Portugal 2-11Portugal – Argentine 5-0Oman – Salvador 3-4Portugal – Oman 8-3Salvador – Argentine 4-3

Groupe CNigeria – Russie 4-8Tahiti – Venezuela 5-2Venezuela – Nigeria 3-5Russie – Tahiti 5-0Venezuela – Russie 3-7Tahiti – Nigeria 1-4

Groupe DJapon – Mexique 2-3Brésil – Ukraine 3-3 (a.p., 2-1 t.a.b.)Ukraine – Japon 4-2Mexique – Brésil 2-5Ukraine – Mexique 1-1 (a.p., 0-1 t.a.b.)Brésil – Japon 3-2

RÉSULTATS

Quarts de fi naleRussie – Mexique 5-3Portugal – Sénégal 4-4 (a.p., 3-2 t.a.b.)Italie – Salvador 5-6Brésil – Nigeria 10-8

Demi-fi nalesSalvador – Russie 3-7Brésil – Portugal 4-1

Match pour la troisième placeSalvador – Portugal 2-3

FinaleRussie – Brésil 12-8

DistinctionsBallon d’Or : Ilya Leonov (Russie)Ballon d’Argent : André (Brésil)Ballon de Bronze : Frank Velásquez (Salvador)

Gant d’Or : Andrey Bukhlitskiy (Russie)

Buteur d’Or : André (Brésil)Buteur d’Argent : Madjer (Portugal)Buteur de Bronze : Frank Velásquez

(Salvador)

Distinction du Fair-play : Nigeria

Francesco Corosinitia. « Mais nous étions trop nerveux et l’enjeu nous a paralysés. C’est de notre faute. »

Si ce n’était clairement pas le résultat imaginé par les supporters locaux, cela n’en était pas moins une preuve probante que l’écart de niveau entre les meilleures équipes de beach soccer ne cesse de se réduire. Ayant séduit le public il y a quelques années avec leur équipe composée d’humbles pêcheurs de l’ile de Pirraya, les Salvadoriens ont montré en Italie qu’ils ne viendraient plus en phase fi nale pour faire de la fi guration. Pour leur troisième participation, ils ont non seulement permis à leur pays de remporter ses premiers points dans une Coupe du Monde de la FIFA (ayant battu Oman et l’Argentine en phase de groupes avant de dominer l’Italie), mais ils se sont également hissés en demi-fi nales.

Une défaite 7-3 face aux futurs champions russes a mis fi n à l’impressionnant parcours du Salvador, mais ils ont brillamment réagi en étant à deux doigts de décrocher

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41FIFA WORLD I DOSSIERS

la médaille de bronze. Face à une solide équipe portugaise qui n’avait pourtant fait qu’une bouchée des Salvadoriens lors de l’entrée en lice des deux équipes (11-2), les hommes de Rudis González ont ouvert le score à la surprise générale et ont tenu le nul 2-2 jusqu’à la 25e minute avant que la star portugaise Madjer n’offre fi nalement la médaille de bronze aux Lusitaniens.

Cerise sur le gâteau, l’attaquant salvadorien Frank Velásquez s’est vu remettre le Ballon de Bronze adidas de la compétition, ayant été désigné troisième meilleur joueur de l’épreuve.

« Je suis très heureux de notre parcours dans ce tournoi », a déclaré le sélectionneur Rudis González après que son équipe a obtenu la quatrième place. « Nous n’avions jamais gagné un match auparavant, alors en gagner un seul aurait déjà été une réussite en soi. Mais on a même fait beaucoup mieux en obtenant un résultat historique pour nous et pour le peuple du Salvador. Ces garçons sont ma deuxième famille. Ce sont tous mes fi ls, et je suis avant tout content car ils ont joué avec leur cœur et avec un engagement de tous les instants. »

Joie et frustrationSi le Salvador et la Russie sont les exemples les plus marquants de la croissance du beach soccer, ils sont loin d’être les seules surprises de cette édition. En dominant 5-2 le Venezuela, autre néophyte à ce stade de la compétition, Tahiti a également remporté une victoire pour sa première participation à une phase fi nale. S’ils ont été ensuite facilement battus par la Russie et le Nigeria lors de leurs deux autres matches de groupe, le parcours des Polynésiens est de bon augure en vue de l’organisation de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2013 sur leur île.

Les Nigérians ont également bien rebondi après une défaite initiale 8-4 face aux Russes pour fi nalement se qualifi er pour les quarts de fi nale aux côtés de l’autre nation africaine engagée, le Sénégal – dont le seul revers en phase de groupes fut une défaite aux tirs au but face aux hôtes italiens. Ainsi, le continent africain est donc parvenu à rééditer sa performance de 2007 – lorsque le Sénégal et le Nigeria avaient

déjà atteint ensemble les quarts de fi nales de la compétition. Si les espoirs d’assister à une demi-fi nale 100% africaine étaient minces, les deux équipes ont toutefois fait bonne fi gure face à des oppositions des plus corsées : le Nigeria a emmené le Brésil en prolongations avant de s’incliner au fi nal 10-8, tandis que le Sénégal a tenu en échec le Portugal, ne s’inclinant qu’aux tirs au but (3-2).

Bien entendu, lorsque des équipes dépassent les attentes, d’autres en font les frais. Aux côtés des hôtes italiens, la Suisse et dans une moindre mesure le Portugal font partie des équipes éliminées plus tôt qu’elles ne l’auraient envisagé. La Suisse aurait fait partie des quarts-de-fi nalistes si les vice-champions du monde 2009 avaient remporté la séance des tirs au but face au Sénégal lors de leur entrée en lice.

L’accession aux demi-finales par le Portugal sera considérée comme le minimum syndical pour un pays ayant toujours atteint ce stade de la compétition lors des cinq dernières éditions. Toutefois, la formation de José Miguel Mateus n’est pas parvenue à se hisser en fi nale, buttant une nouvelle fois sur son rival historique, le Brésil.

Depuis leur célèbre victoire sur le Brésil en demi-fi nales de l’édition inaugurale de Rio en 2005, les Portugais ont été quasi systématiquement éliminés par les

Auriverde (2006, 2007, 2008 et 2009). La série a été prolongée à Ravenne, le Brésil dominant cette fois plutôt facilement les débats (4-1).

« Cette Coupe du Monde nous a appris que nous devons renforcer l’équipe à tous les niveaux et analyser en profondeur ce que nous avons accompli lors des tournois précédents », a conclu Mateus. « Je reste satisfait des performances de mes joueurs, et même si nous n’avons pas atteint notre principal objectif, les joueurs ont fait preuve de courage et de solidarité. »

Décrochant la médaille de bronze pour la troisième édition consécutive, le Portugais a sans doute quitté Ravenne avec un sentiment de déjà-vu. Heureusement pour la plupart des autres équipes, l’édition 2011 a prouvé qu’en sport, rien n’est jamais acquis, pas même pour les redoutables Brésiliens.

Désormais, il faudra attendre deux ans pour voir l’histoire se réécrire, lorsque Tahiti accueillera la première Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA jamais organisée sur le sol océanien. La Russie s’efforcera de défendre son titre, le Brésil voudra le lui reprendre, le Portugal voudra rompre le signe indien tandis que le nombre d’équipes capables de créer la surprise sera toujours plus important. En résumé, la lutte pour le titre mondial de 2013 s’annonce plus serrée que jamais.

Le gardien russe Andrey Bukhlitskiy– champion du monde et Gant d’Or de la compétition – n’est pas peu fi er de présenter ses trophées.

42 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

43FIFA WORLD I DOSSIERS

Ancien géant d’Amérique du Sud, l’Uruguay a repris les rênes du continent : sur sa lancée d’un parcours exceptionnel jusqu’en demi-fi nales de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™, il a remporté la Copa América en juillet dernier.

Par Alejandro Varsky, Buenos Aires

L’URUGUAY CONFIRME

44 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

Grâce à sa solide défense, sa discipline tactique imperturbable et à l’effi cacité de Diego Forlán et Luis Suárez en attaque, l’Uruguay a retrouvé sa place sur la scène internationale du football. Les exploits de l’actuelle Celeste restent certes loin de celles qui furent sacrées championnes du monde en 1930 et 1950, mais son récent triomphe en Argentine vient confi rmer sa place de meilleure équipe sud-américaine du moment.

« On ne remporte pas un tournoi comme celui-ci par hasard », a insisté l’entraîneur Oscar Tabárez à l’issue de la victoire 3-0 de son groupe sur le Paraguay en fi nale. La continuité semble être l’un des facteurs clés de la régularité de l’équipe d’El Maestro, comme est surnommé Tabárez. Huit des joueurs de la fi nale contre le Paraguay étaient titulaires contre l’Allemagne lors du

match pour la troisième place de la Coupe du Monde de l’an passé, et pas moins de dix-neuf joueurs convoqués par Tabárez pour la campagne 2011 comptaient parmi les vingt-trois présents en Afrique du Sud en 2010.

« Il n’y a pas de visionnaires, seulement du travail professionnel renforcé par une analyse constante de la situation depuis cinq ans », explique Tabárez au sujet du succès connu par l’équipe nationale d’un pays comptant seulement 3,4 millions d’habitants. « Cela explique pourquoi nous sommes aujourd’hui là où nous sommes. »

Malgré sa faible population, l’Uruguay a confi rmé la santé de son football national en émergeant d’un long sommeil après avoir dominé les premières compétitions internationales au début du siècle dernier. En plus de ses triomphes en Coupe du

Monde, la Celeste compte au total quinze titres continentaux – soit un de plus que l’Argentine et sept de plus que le Brésil.

En plus du titre, l’Uruguay a aussi décroché plusieurs distinctions lors de la Copa América : Luis Suárez a été désigné meilleur joueur du tournoi, Sebastián Coates meilleur jeune et le capitaine Diego Lugano s’est vu remettre le prix du fair-play.

Une période enivranteCes derniers temps, l’Uruguay traverse une période grisante  : deux semaines seule-ment avant le triomphe de l’équipe senior, les jeunes avaient terminé deuxièmes de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Mexique (lire aussi l’édition précédente de FIFA World). En juin, le club uruguayen du Peñarol s’est incliné 2-1 sur l’ensemble des deux matches face au légendaire club brésilien du FC Santos en fi nale de la pres-tigieuse Copa Libertadores.

Cependant, tout n’a pas été facile pour les hommes de Tabárez au début de cette Copa América. Après deux matches nuls 1-1 contre leurs rivaux du groupe C, le Pérou et le Chili, ce n’est que lors du troisième match, contre une jeune équipe mexicaine, qu’ils sont parvenus à décrocher une courte victoire 1-0 grâce à un but d’Álvaro Pereira à la 14e minute.

Les choses se sont encore compliquées en quarts de fi nale, lorsque l’Uruguay a dû avoir recours aux exploits de son gardien Fernando Muslera – d’ailleurs né à Buenos Aires – lors d’un match éliminatoire face aux hôtes argentins. La Celeste a très bien démarré le match, choquant le public de Santa Fe en ouvrant le score dès la 5e minute par Diego Pérez. Mais les Argentins ont égalisé douze minutes plus tard grâce à Gonzalo Higuaín, avant de se trouver en supériorité numérique à sept minutes de la pause, après l’exclusion de Pérez pour un deuxième carton jaune.

Cet avantage numérique dura jusqu’à la 86e minute, lorsque le capitaine argentin Javier Mascherano fut à son tour expulsé pour une faute sur Luis Suárez. Cependant, malgré une salve d’occasions, les Argentins continuaient à se heurter à une défense uruguayenne impénétrable et aux nombreux arrêts du très inspiré

Le gardien Fernando Muslera, le sélectionneur Óscar Tabárez et la jeune star Sebastián Coates sont pour beaucoup dans le tout récent succès continental de la Celeste.

45FIFA WORLD I DOSSIERS

Muslera. Après des prolongations vierges de but, le gardien uruguayen couronna sa performance par une brillante séance de tirs au but. En arrêtant le tir de Carlos Tevez, il offrit à son équipe la victoire, 5-4.

Ce succès face au pays hôte plaça l’Uruguay sur le chemin du titre : après une victoire en demi-fi nales face au Pérou grâce à un doublé de Suárez, c’est le Paraguay, qui a connu un parcours pour le moins peu conventionnel, qui l’attendait en fi nale. S’étant extirpés du premier tour après trois matches nuls contre l’Équateur, le Brésil et le Venezuela, les Paraguayens ont de nouveau fait match nul face au Brésil et au Venezuela en quarts et en demi-fi nales, ayant à chaque fois recours aux tirs au but pour se qualifi er. Ils se sont donc retrouvés dans l’étrange position de fi naliste sans avoir gagné le moindre match dans le temps réglementaire.

Et la tendance n’allait pas s’inverser en fi nale. L’Uruguay a rapidement imposé sa supériorité dans l’Estadio Monumental, théâtre de la fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 1978. Suárez ouvrit le score après seulement onze minutes de jeu, avant que Diego Forlán ne double la mise à la 41e

minute, son premier but en sélection en un peu plus d’un an. Il fallut attendre moins longtemps pour assister à son prochain but, la star de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ concluant une victoire 3-0 pour l’Uruguay en marquant sur une passe

de la tête de Suárez à moins d’une minute de la fi n du match.

La coupe du gardienBien que Forlán et Suárez aient brillé pour l’Uruguay, l’impressionnante liste des at-taquants présents pour cette édition de la Copa América (de Higuaín à Lionel Messi, en passant par Neymar, Radamel Falcao, Roque Santa Cruz et Alexis Sánchez) a été éclipsée par les défenses adverses et les gardiens de buts. En témoigne le faible nombre de buts inscrits au total – 54 contre 86 lors de l’édition de 2007.

Muslera et Justo Villar ont été les fi gures de proue des campagnes réussies des deux fi nalistes, même si c’est le Paraguayen qui décrocha le trophée du meilleur gardien du tournoi. Ses arrêts exceptionnels ont sauvé le Paraguay tout au long du tournoi, notamment lors des séances de tirs au but en quarts et en demi-fi nales.

Le Vénézuélien Renny Vega, dont le style est moins orthodoxe bien que tout aussi effi cace, a activement participé au parcours

inattendu de son équipe jusqu’en demi-fi nales – et ce d’un bout à l’autre du terrain. Essentielle dans la série d’invincibilité du Venezuela jusqu’à la défaite aux tirs au but en demi-fi nales, c’est bien la tête de Vega pour Grenddy Perozo, sur un coup

Groupe AArgentine - Bolivie 1-1Colombie - Costa Rica 1-0Argentine - Colombie 0-0Bolivie - Costa Rica 0-2Colombie - Bolivie 2-0Argentine - Costa Rica 3-0

Groupe BBrésil - Venezuela 0-0Paraguay - Équateur 0-0Brésil - Paraguay 2-2Venezuela - Équateur 1-0Paraguay - Venezuela 3-3Brésil - Équateur 4-2

Groupe CUruguay - Pérou 1-1Chili - Mexique 2-1Uruguay - Chili 1-1Pérou - Mexique 1-0Chili - Pérou 1-0 Uruguay - Mexique 1-0

Quarts de fi naleColombie - Pérou (a.p.) 0-2Argentine - Uruguay (a.p., 4-5 t.a.b.) 1-1 Brésil - Paraguay (a.p., 0-2 t.a.b.) 0-0Chili - Venezuela 1-2

Demi-fi nalesPérou - Uruguay 0-2Paraguay - Venezuela (a.p., 5-3 t.a.b) 0-0

Match pour la troisième placePérou - Venezuela 4-1

FinaleUruguay - Paraguay 3-0

RÉSULTATS DE LACOPA AMÉRICA 2011

Des prix comme s’il en pleuvait : l’Uruguayen Luis Suárez a été élu meilleur joueur de l’épreuve, le Paraguayen Justo Villar meilleur gardien de but tandis que le Péruvien Paolo Guerrero a terminé en tête du classement des buteurs.

46 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

des deux premiers matches, contre le Paraguay et le Venezuela, avant la défaite décisive 4-2 face au Brésil. L’Argentin Sergio Romero, champion du monde des moins de vingt ans en 2007 et champion olympique en 2008, a confi rmé sa progression au poste de gardien de l’équipe nationale, ne concédant que deux buts en quatre

matches avant de s’incliner au bout du suspense des tirs au but contre l’Uruguay.

Nouvelle donne dans la région ?Alors que l’Uruguay célébrait son triomphe, les fans de football d’Amérique du Sud analysaient les conclusions à tirer au vu des nouvelles forces en présence dans la région. Hormis le succès de l’Uruguay, le principal point de discussion se concentrait sur les éliminations prématurées de l’Argentine et du Brésil – pour la deuxième fois seulement en vingt-quatre ans, aucune des deux tra-ditionnelles puissances d’Amérique du Sud n’était présente en fi nale.

Avec le début des éliminatoires pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ – et en l’absence des Brésiliens, automatiquement qualifi és en tant qu’hôtes

FORLÁN, LE RECORDMANCe fut encore un tournoi mémorable pour Diego Forlán. Un an après ses exploits de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ qui le virent sacré meil-leur joueur de la compétition, le triomphe de l’Uruguay lors de la Copa América 2011 a fi nalement permis au sympathique attaquant de partager le succès avec toute son équipe.Alors même qu’il savourait son premier titre avec la sélection nationale, le numéro 10 de l’Uruguay pouvait être fi er de certains accomplissements personnels : avec les six matches disputés en Argentine, Fórlan compte

désormais 82 sélections avec la Celeste, soit trois de plus que l’ancien record détenu par le légendaire gardien Rodolfo Rodriguez dans les an-nées 1970 et 1980. Pendant presque tout le tournoi, la seule chose semblant échapper à Forlán était un but. Jouant davantage en retrait depuis la Coupe du Monde de la FIFA 2010™, l’habituel serial-buteur a certes continué à être décisif, mais plutôt grâce à ses passes, sans trouver le chemin des fi lets depuis le tournoi en Afrique du Sud et la défaite contre l’Allemagne 3-2 lors du match pour la troisième place. Mais lorsque les enjeux étaient à leur sommet, lors de la fi nale de cette année contre le Paraguay, Forlán a retrouvé sa magie pour mettre un terme à son ineffi cacité à la 41e minute à l’Estadio Monumental, d’un tir du pied gauche, avant de marquer une nouvelle fois à la 89e minute.Ces deux buts ont permis à Forlán d’égaler le record de 31 buts en sélec-tion uruguayenne détenu par Héctor Scarone. Cette victoire était aussi symbolique pour sa famille, qui peut maintenant se targuer d’avoir trois générations de vainqueurs de la Copa América : le grand-père maternel de Diego, Juan Carlos Corazzo, a remporté le titre en tant qu’entraîneur en 1959 et 1967, année où son père, Pablo Forlán, a aussi gagné le tournoi en tant que joueur.« Que trois générations disputent et remportent la Copa América n’est pas facile. Nous en sommes fi ers, surtout ma mère », a déclaré l’attaquant, dont la collection de trophées comprend désormais un titre que ni Diego Maradona, ni Pelé n’ont gagné.

Les fervents supporters chiliens donnent de la voix lors du match de groupe de leur équipe face au futur vainqueur uruguayen (1-1).

de pied de coin dans les derniers moments du match de groupe contre le Paraguay, qui a permis l’égalisation 3-3 lors de leur première rencontre.

Le gardien équatorien Marcelo Elizaga a également impressionné malgré l’élimination prématurée de son équipe, ne s’inclinant qu’à une seule reprise lors

47FIFA WORLD I DOSSIERS

– l’espace compétitif entre les équipes visant une place dans la compétition fi nale semble ne jamais avoir été si mince.

Le Pérou et le Venezuela, demi-fi nalistes de la Copa América, constituent peut-être l’exemple le plus frappant des progrès réalisés récemment. La troisième place décrochée par le Pérou représente le meilleur résultat du pays dans la compétition depuis les années 1970 et le début des années 1980, période durant laquelle il remporta le titre en 1975 et disputa deux fois les demi-fi nales, se qualifi ant aussi pour trois Coupes du Monde de la FIFA™. Surmontant la perte de plusieurs joueurs blessés, l’équipe de Sergio Markarián allia un collectif solide au talent individuel du capitaine, le milieu de terrain Juan Vargas et de l’attaquant Paolo Guerrero, dont le triplé contre le Venezuela dans le match pour la troisième place lui valut la couronne de meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations.

Seule nation sud-américaine à ne s’être jamais qualifi ée pour une Coupe du Monde de la FIFA™, le Venezuela tirera une grande confi ance de sa place de demi-fi naliste, une première dans l’histoire du pays.

« Nous avons obtenu des résultats et avons fait notre trou en Amérique du Sud. Nous ne comptons pas parmi les meilleurs, mais nous faisons de notre mieux et gagnons le respect de tous », a souligné l’entraîneur, César Farías, 38 ans, qui qualifi e une participation à la Coupe du Monde de la FIFA™ au Brésil d’« obligation ».

Des leçons à tirerContrairement au Pérou et au Venezuela, pour l’Argentine, le Brésil et même les fi nalistes Paraguayens, le tournoi a donné matière à réfl échir. Malgré l’avantage du terrain et le talent incroyable de Lionel Messi, les Argentins ont une nouvelle fois échoué dans leur course au titre, et n’ont plus remporté de compétition internatio-nale depuis dix-huit ans. Après des mat-ches nuls contre la Bolivie, la Colombie et l’Uruguay, ainsi qu’une une seule victoire contre une jeune équipe costaricaine, le mandat de Sergio Batista à la tête de la sélection argentine a pris fi n. Il sera rem-placé pour les éliminatoires par Alejandro

Grâce à leur succès sur l’Argentine, les Uruguayens comptent non seulement une Copa América de plus que toute autre équipe, mais ils se sont ainsi qualifi és pour la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013.L’Uruguay est la cinquième équipe à décrocher son billet pour la compétition qui aura lieu au Brésil un an avant la Coupe du Monde de la FIFA 2014™, et constitue une excellente occasion pour les participants de se tester avant le sommet du calendrier sportif.« C’est un véritable honneur pour nous de participer à un tournoi réunissant les meilleures équipes du monde, et qui plus est dans le pays qui accueillera la Coupe du Monde de la FIFA 2014 », a déclaré le président de la Fédération Uruguayenne de Football, Sebastián Bauzá.Pour Bauzá, la seconde participation de l’Uruguay à la Coupe des Confédérations de la FIFA – il a terminé quatrième en 1997 – sera accompagnée d’une « grande responsabilité, parce que nous jouerons dans le pays qui a été témoin du plus grand succès footballistique de notre histoire : le Maracanazo [match disputé au stade Maracanã qui a vu l’Uruguay battre les hôtes brésiliens pour remporter le titre mondial en 1950] ».En tant qu’hôtes, le Brésil est automa-tiquement qualifi é pour le tournoi 2013, qui réunira aussi l’Espagne, championne du monde, le Japon, champion d’Asie, et le Mexique, récemment sacré champion de la CONCACAF.Trois autres places restent à attribuer pour la Coupe des Confédérations de la FIFA. Les vainqueurs de l’EURO 2012 de l’UEFA et de la Coupe d’Océanie des Nations seront les prochains participants connus. Enfi n, les champions d’Afrique seront sacrés à l’issue de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF qui se déroulera en 2013.

CAP SUR BRÉSIL 2013

L’Uruguayen Marcelo Zalayeta à la lutte avec le Tchèque Radek Bejb à l’occasion du match de groupe opposant leurs équipes lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA 1997.

Sabella, l’assistant de Daniel Passarella durant France 1998.

Le nouveau Brésil de Mano Menezes n’a pas fait mieux. Bien que double tenant du titre, il n’est pas parvenu à trouver son rythme dans le tournoi et a été éliminé prématurément. Le duo offensif formé par Neymar et Alexandre Pato a manqué d’effi cacité, et l’équipe n’a enregistré que trois matches nuls et une victoire (sur l’Équateur). La façon dont le Brésil a quitté le tournoi était symbolique de son étrange campagne  : lors de la séance des tirs au but contre le Paraguay, les quintuples champions du monde ont manqué leurs quatre tirs– un fait rare pour une équipe qui devra désormais se préparer à une Coupe du Monde sur son sol sans disputer de matches offi ciels de qualifi cation.

Les Paraguayens ont quant à eux connu un tournoi mitigé, leur place en fi nale ne cachant pas leur incapacité à s’imposer dans le temps réglementaire. « Après la Coupe du Monde en Afrique du Sud, nous pensions que les fondations étaient solides pour proposer un niveau de jeu meilleur, mais c’était tout le contraire », a reconnu l’entraîneur paraguayen Gerardo Martino, annonçant sa démission. « Nous avons régressé en matière de jeu, pas de résultats. C’est pourquoi j’ai décidé de me retirer du poste. »

Malgré leur élimination surprise en quarts de fi nale, la Colombie et le Chili ont tout de même terminé premiers de leurs groupes respectifs et ont ainsi prouvé qu’il faudra compter avec eux à l’aube de la campagne qualifi cative pour Brésil 2014.

48 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

« Allemagne 2011 fut la plus belle édition de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA », écrit le Président Joseph S. Blatter dans l’avant-propos de ce rapport de cent soixante-quatre pages que le Groupe d’étude technique (GET) de la FIFA a publié en septembre. « Tous les indicateurs

L’ÉCART SE RÉDUIT

Le rapport technique offi ciel de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011™ fait état d’une nette amélioration du niveau global du football féminin et suggère qu’en termes de compétitivité, l’élite n’a jamais été aussi homogène.

prouvent les progrès fantastiques réalisés par le football féminin, avec notamment une moyenne de buts de 2,7 par match – la plus basse de l’histoire de la compétition – et un excellent niveau général. »

L’une des principales conclusions de l’ancienne internationale néerlandaise

et actuelle sélectionneuse de l’équipe féminine russe Vera Pauw est que l’écart entre les grandes et les plus petites nations de football ne cesse de se resserrer. L’analyste technico-tactique voit dans les belles performances des néophytes de la compétition comme la Colombie et la Guinée équatoriale, la preuve que les seize équipes participantes se tiennent dans un mouchoir de poche.

La Colombie a réalisé une performance admirable, essuyant une courte défaite face à la Suède, future demi-fi naliste, lors de son premier match. Son patient jeu de construction a été remarqué.

La Colombienne Orianica Velásquez se joue de quatre joueuses de la RDP Corée alors que son pays, néophyte en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, obtiendra un bon nul 0-0 face aux Asiatiques, pourtant bien plus expérimentées.

49FIFA WORLD I DOSSIERS

Bien qu’elle n’ait récolté aucun point, la Guinée équatoriale s’est battue jusqu’au bout, opposant une belle résistance à ses adversaires – le Brésil, l’Australie et la Norvège – pendant la première période de chacun de ses trois matches de groupe, avant de céder. Contrairement aux précédentes Coupes du Monde Féminines de la FIFA™ où certaines équipes avaient infl igé d’humiliantes défaites à leurs adversaires, comme l’Allemagne à l’Argentine (11-0) en 2007 ou la Norvège à la République de Corée (7-1) en 2003, aucun match de ces vingt-deux jours de compétition n’a été une promenade de santé.

Analysant ce qui sépare encore certaines équipes de l’élite, Pauw conclut  : « La différence s’est fi nalement faite au niveau du collectif et des décisions et actions individuelles. Les meilleures équipes sont homogènes et jouissent d’une bonne organisation collective, mais elles ont aussi développé un jeu collectif solide tant en défense qu’en attaque. »

Pressing plus rapidePour ce qui est des stratégies des équipes, l’analyste met en exergue des styles de jeu différents. Tandis que certaines équipes privilégiaient une construction patiente des offensives, d’autres comme la France et le Japon ont opté pour une construction rapide, empêchant l’adversaire de s’organiser défensivement. Chose intéressante, la tactique des longs ballons n’a pas eu le succès escompté, ni pour les pays novices comme la Guinée équatoriale ni pour les plus aguerris comme la Norvège, ancienne championne du monde. « Les équipes sont aujourd’hui trop bien organisées en défense [pour permettre à l’adversaire] d’utiliser une tactique opportuniste. »

Au niveau de la tactique défensive, les équipes avaient de plus en plus tendance à faire immédiatement pression sur leurs adversaires – avec plus ou moins de succès – dès qu’elles avaient perdu le ballon. « Les équipes qui ont connu davantage de succès étaient capables de déplacer leur bloc défensif d’environ 30 m en avant ou en arrière, sans perdre leur

équilibre ni augmenter les distances entre les joueuses. »

Le Brésil était la seule équipe qui appliquait une défense individuelle sur tout le terrain. Ce type de défense a semblé peu effi cace car les joueuses devaient constamment se replacer. Le Brésil a néanmoins compensé cet inconvénient grâce à ses superbes qualités individuelles tant en attaque qu’en défense.

Concernant le jeu offensif observé durant la compétition, le jeu de possession a progressé de façon spectaculaire. « Cet aspect du jeu devait vraiment évoluer en raison de l’organisation défensive améliorée des équipes. Les meilleures

nations doivent trouver une solution pour percer la défense adverse et créer des occasions car en plus des progrès réalisés en matière d’organisation collective et de la compréhension des tâches défensives, les joueuses ont une meilleure condition physique, il ne suffi t donc plus d’être plus puissante que l’adversaire. »

Progression des gardiennes de buts La qualité de l’arbitrage, qui avait été critiquée lors des précédentes Coupes du Monde Féminines de la FIFA™, est jugée globalement meilleure. Lors d’Allemagne 2011, la plupart des gardiennes de but ont fait montre de grandes qualités

La milieu de terrain française Louisa Nécib a symbolisé le pressing constant et le jeu

rythmé de son équipe, tandis que la gardienne Hope

Solo a souvent initié les offensives américaines.

50 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

sur les ballons aériens. Compte tenu des progrès réalisés par les joueuses de champ en matière de tirs et de puissance de frappe, de nombreuses gardiennes avaient du mal à capter le ballon proprement lorsqu’elles se trouvaient sous pression.

Anne Noe conclut la section consacrée aux gardiennes de but par la réfl exion suivante : « Alors que le niveau du football féminin progresse, il ne suffi t plus d’avoir une gardienne ‘talentueuse’ pour réussir au plus haut niveau. […] Il est donc essentiel que les associations investissent dans de bons entraîneurs de gardiennes dès le niveau juniors. »

Taux de blessures stableOutre les aspects techniques et tactiques, le GET a également passé au crible l’arbitrage et l’aspect médical. Constatation encourageante, Allemagne 2011 a vu s’enrayer l’évolution préoccupante des

athlétiques et affi ché une bonne maîtrise de techniques difficiles telles que les dégagements des poings et les parades.

Aujourd’hui, la capacité des gardiennes de haut niveau à soutenir l’action et leur rôle de « dernier défenseur » deviennent aussi importants que leur maîtrise du ballon. En se démarquant pour recevoir des passes en retrait et ainsi proposer une option effi cace dans la construction du jeu, elles ont été très utiles à leur défense dans les situations délicates.

L’Américaine Hope Solo, à qui le GET a décerné le Gant d’Or adidas, s’est illustrée à cet égard. « Elle était prête à intercepter le ballon à tout moment et donnait ainsi à son équipe la possibilité de placer sa ligne défensive plus haut sans s’exposer à des passes en profondeur de l’adversaire, notamment sur les rapides transitions ou contre-attaques adverses », écrit Anne Noe dans son analyse des gardiennes de but.

Observant que « les gardiennes les plus complètes lors de ce tournoi sont devenues le point de départ des offensives dès la récupération du ballon », Noe souligne l’effi cacité de la Suédoise Hedvig Lindahl à pourvoir rapidement des ballons à ses attaquantes. Lorsqu’elle attrapait le ballon des mains, Lindahl se déplaçait rapidement jusqu’à la ligne des 16 m pour effectuer de longues relances.

L’analyste pointe certaines faiblesses des gardiennes, comme des diffi cultés à bloquer les tirs et à faire face aux situations de un-contre-un. S’y ajoutent des diffi cultés

« Les gardiennes les plus complètes lors de ce

tournoi sont devenues le point de départ

des offensives dès la récupération du ballon. »

Anne Noe, analyste des gardiennes au sein du GET

blessures en augmentation constante lors des trois dernières Coupes du Monde Féminines de la FIFA™ et Tournois Olympiques de Football féminins – avec 2,3 blessures par match, un chiffre comparable à ceux enregistrés en Chine en 2007.

De plus, « seulement 12% des blessures étaient des blessures à la tête contre 27% en moyenne lors des précédentes éditions. »

Baisse du nombre de blessures, amé-lioration des compétences tactiques et émotions fortes garanties, l’édition de cette année réunissait tous les ingrédients d’un sport féminin attractif. « La Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011 a constitué la meilleure plate-forme possible pour montrer au monde entier que les femmes […] peuvent proposer un football technique, physique, rapide et divertissant », écrit le Président Blatter. « La discipline continue sa formidable ascension. »

Le rapport technique de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™ peut être téléchargé via la version numérique de FIFA World (www.fi fa.com/fi faworld) ou commandé sous forme papier à l’aide du formulaire page 56.

2003 : 107 buts 2007 : 111 buts 2011 : 86 buts

73 81 59

1 3 2

25 20 21

8 7 4

Frappes Têtes Penalties Contre-son-camp

EFFICACITÉ AÉRIENNEPrès d’un quart des buts marqués lors d’Allemagne 2011 ont été inscrits de la tête.

51FIFA WORLD I DOSSIERS

TENDANCESChiffres clés du rapport technique 2011

Changements de formationLa Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011™ en Allemagne a marqué l’émergence du système en 4-2-3-1 avec des varia-tions tendant vers le 4-3-3 en attaque et le 4-5-1 en défense. Parmi les quarts de fi nalistes, ce système a été privilégié par la France, l’Allemagne et l’Angleterre tandis que le Japon, la Suède, l’Australie et les États-Unis appliquaient un 4-4-2 plus classique. Seule exception notable parmi les quarts de fi nalistes : le Brésil a utilisé un système en 3-4-3.

Pression plus rapideLa transition des phases offensives vers les phases défensives a été bien plus rapide lors de cette Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Les joueuses, individuellement ou en petits groupes de deux ou trois, agissaient rapidement pour mettre la pression sur la porteuse du ballon. Cette pression n’était pas nécessairement supérieure à celle exercée dans le passé mais elle était bien plus rapide, forçant souvent l’adversaire à la faute.

AtoutsLes équipes positionnaient l’une ou les deux milieux axiales devant la ligne défensive, bloquant ainsi l’axe du terrain. Ces mêmes milieux venaient ensuite soutenir l’attaque de leur équipe. Dans de nombreux cas, ces milieux de terrains se sont montrées dangereuses en distribuant des passes précises ou en prenant le jeu à leur compte dans le camp adverse. La Japonaise Homare Sawa est un bon exemple d’une joueuse qui passe beaucoup de temps juste devant sa ligne défensive tout en générant

un dynamisme en attaque. Elle a d’ailleurs marqué cinq buts pendant le tournoi.

Possession Cette compétition a vu l’émergence d’un nombre croissant d’équipes possédant des individualités et un collectif solides en attaque. Les quarts de fi nalistes notamment en sont une bonne illustration, avec une mention spéciale pour les performances du Japon et de la France. Elles ont proposé un jeu de grande qualité en matière de construction, impliquant les trois lignes, et affi chant des qualités imprévisibles tant individuellement que collectivement, ce qui compliquait la tâche de la défense adverse.

Courses ouvertesLe Japon et la France ont été des pionnières dans la manière d’attaquer. Les joueuses effectuaient leurs courses vers l’avant, tout en ayant un œil sur le ballon en passe de leur être adressé de l’arrière. Ces courses ouvertes avec une vision d’ensemble du jeu leur ont permis de poursuivre leurs mouvements offen-sifs tout en étant conscientes de la pression adverse. Ces deux équipes étaient aussi capables de faire la passe parfaite à l’issue de ces courses.

Précision des centresLe centre et le timing des dernières passes dans la surface de réparation ont considérablement progressé. Lors du match de groupe entre l’Allemagne et la France, quatre des six buts ont été marqués de la tête sur les centres. Par ailleurs, le Japon et les États-Unis ont inscrit des buts décisifs de la tête par Homare Sawa et l’Américaine Abby Wambach grâce à des centres dont le timing était parfait. Les centres aériens en direction de la surface de réparation arrivaient plus tôt, plus vite et le plus souvent avec une trajectoire s’éloignant de la gardienne, exigeant beaucoup de concentration et une grande précision de la tête.

Groupe d’étude technique de la FIFALe Groupe d’étude technique (GET) observe les équipes à l’entraînement et en compétition internationale depuis la pre-mière Coupe du Monde Féminine de la FIFA, RP Chine 1991™. Coordonné par Prisca Steinegger, ancienne capitaine de l’équipe féminine suisse, il est formé de neuf experts internationaux – anciens joueurs, sélectionneurs nationaux ou analystes, chargés de suivre les évolutions du football international. Ses rapports, accompagnés de DVD, visent à encourager la discussion et les échanges d’idées et à aider les associations membres dans leurs activités de développement. Le principal objectif du GET est d’œuvrer à améliorer le niveau tant de la discipline que des joueurs.

La capitaine japonaise Homare Sawa a posé des problèmes à ses adversaires aux quatre coins du terrain.

52 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

Alors que l’épilogue de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011™ était imminent, les principaux offi ciels du football du monde entier se sont réunis à Francfort le 17 juillet dernier pour se pencher sur les stratégies de développement du football féminin pour les années à venir.

Par Mark Ledsom, Francfort

UNE NOUVELLE DIMENSION

Naturellement, la victoire à l’arrachée du Japon sur les États-Unis lors de la fi nale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011™ était sur toutes les lèvres des amateurs du ballon rond lors de la dernière journée du symposium. Mais tous ceux qui ont travaillé dans l’ombre à la promotion et au développement du football féminin tournaient déjà leur attention sur les quatre années à venir, et même au-delà.

Le jour de la fi nale, environ 500 repré-sentants des associations du monde entier concluaient un symposium de trois jours destiné à bâtir le football féminin de de-main à partir des fondations créées par le succès du tournoi 2011, et à le promouvoir dans son ensemble.

Cette rencontre au sommet représen-tait la cinquième fois que la FIFA organi-sait un Symposium du Football Féminin, mais l’édition de cette année présentait une approche différente. Au lieu de par-ler aux délégués par l’intermédiaire de discours et présentations, l’accent a été

mis sur la discussion avec eux au moyen d’ateliers, de forums et de discussions ouvertes sur des sujets spécifi ques. Par ailleurs, en plus des experts en football féminin des différents pays, les présidents et secrétaires généraux des associations – autrement dit les hommes (et femmes) pouvant contribuer au développement du football féminin au sein de leur structure – avaient été invités.

« Nous sommes conscients que le niveau de développement du football féminin dif-fère d’une association à une autre. Il n’est donc plus possible de fi xer les mêmes ob-jectifs ni de proposer les mêmes solutions à tous », a expliqué Thierry Regenass, direc-teur de la division Associations membres et Développement de la FIFA à l’occasion de l’ouverture du symposium.

« L’un des principaux objectifs du sym-posium de cette année est d’encourager une approche plus proactive du football féminin par les associations », a ajouté la responsable du développement du football

53FIFA WORLD I DOSSIERS

de la FIFA, Mayrilian Cruz-Blanco. « Nous informons nos membres que la FIFA conti-nuera à les soutenir dans leurs programmes de développement et leur fi nancement – avec un accent particulier mis sur le déve-loppement de ligues féminines et d’autres compétitions – mais que le succès de ces programmes sous-entend que les associa-tions jouent leur rôle dans la promotion du football féminin au niveau local. »

Un début positifSi l’accent a été mis trois jours durant sur l’amélioration de la situation du football féminin, la séance s’est ouverte sur un rappel positif du chemin déjà parcouru.

Theo Zwanziger, membre du Comité Exécutif de la FIFA, a indiqué qu’en Allemagne, le football féminin est consi-déré comme bien plus qu’une simple acti-vité sportive, il symbolise aussi le rôle de la femme dans la société en général.

«  Il ne faut pas comparer le football féminin au football masculin, car c’est bien plus que cela », a-t-il insisté. « Ces dernières années, nous avons bien progressé en Allemagne, mais il convient de reconnaître que les équipes féminines constituent moins de dix pour cent des équipes de football dans ce pays. »

Pour tous les délégués, il convenait d’exploiter le succès actuel comme base. À partir de là, le symposium 2011 était

divisé en trois questions principales, donnant lieu dans un premier temps à la discussion, avant de laisser place à la réalisation  : quelles sont les structures du football féminin au sein des diverses associations ?, Comment créer davantage de compétitions féminines et augmenter le nombre de participantes dans le football féminin ? Et enfi n, comment promouvoir, avec un accent particulier mis sur l’amé-lioration de l’activation des médias et des sponsors, et sur une couverture télévisée plus large ?

Des structures solidesEn ce qui concerne la position du foot-ball féminin au sein de la structure d’une association nationale, Thierry Regenass a demandé à toutes les associations de s’assurer de disposer au moins d’une commission du football féminin et d’un département entièrement soutenu par la direction de l’association. Il a aussi appelé les leaders à faire en sorte que les fonds de la FIFA prévus pour le football féminin soient dépensés de façon ciblée, notam-ment pour la mise en place ou l’optimisa-tion de compétitions aux niveaux régional et national. Tout en soulignant les progrès réalisés ces dernières années, il a indiqué « qu’actuellement, il y a plus de moyens mis à disposition pour les garçons que pour les fi lles. »

Lors de la discussion qui s’est ensuivie, le besoin de structures effi caces et d’objectifs clairement défi nis est ressorti comme un but commun à tous les pays – quelle que soit leur taille.

« Notre pays est le deuxième plus grand au monde, et en raison de sa taille, une structure est indispensable », a déclaré le président de l’Association Canadienne de Soccer, Dominique Maestracci. « Nous avons débuté un plan stratégique en 2008, dont l’élément principal était le dévelop-pement des joueuses sur le long terme. Ensuite, nous avons élaboré un plan pré-voyant un budget sur cinq ans et nous avons identifi é le personnel nécessaire pour le mettre en œuvre. Nous avons aussi fait de notre mieux pour placer des femmes aux postes clés, à commencer par une commission du football féminin bien sûr, mais aussi en adoptant une nouvelle struc-ture qui place au moins trois femmes dans notre comité exécutif. »

« Au Canada, nous comptons environ 900 000 licenciés au total, dont 43 % sont des femmes et jeunes fi lles. La quantité est donc là, il nous reste à travailler sur la qualité. »

Bien que les dimensions ne soient pas comparables, l’histoire de la Nouvelle-Zélande, elle aussi qualifi ée pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, est simi-laire.

55FIFA WORLD I DOSSIERS

« Nous avons un département du foot-ball féminin depuis que la Nouvelle-Zélande a organisé la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA en 2008. À l’époque, il y avait sept divisions régionales chargées du football féminin, et elles faisaient toutes quelque chose de différent », se souvient Bev Priestman, responsable du développe-ment du football féminin à la Fédération Néo-Zélandaise de Football. « Depuis, nous avons tout placé sous un même toit, ce qui nous a permis de développer une stratégie cohérente afi n de développer le football féminin dans tout le pays. »

Améliorer la quantité et la qualitéSi l’excellent niveau du football pratiqué lors d’Allemagne 2011 était un signe clair des progrès réalisés par les meilleures équipes ces dernières années, les délégués présents au symposium semblaient tous d’avis que l’évolution du jeu dans les années à venir dépend fortement des activités de football de base, autrement dit, de l’augmentation du nombre de jeunes fi lles pratiquant le football.

Dans le même temps, des compétitions régionales et nationales doivent être mises en place dans différentes catégories d’âge, afi n que les jeunes qui débutent dans le cadre de programmes de football de base continuent à jouer, et pour les plus talentueuses, à progresser jusqu’au plus haut niveau.

« Ce n’est pas une coïncidence si la majorité des pays quarts de fi nalistes de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 ont des championnats nationaux en plein essor », a souligné Worawi Makudi, président de la Commission du Football Féminin de la FIFA. « Dans ces champion-nats, les joueuses s’affrontent semaine après semaine dans le cadre d’une com-pétition. Les États-Unis, l’Angleterre, la France, la Suède, le Japon, l’Allemagne et l’Australie ont des compétitions qui ont été développées avec un but à long terme, avec engagement, avec soutien fi nancier et, il faut le dire, beaucoup de patience. »

Confi rmant les progrès réalisés par le football féminin et le chemin restant à parcourir, le directeur de la division des Compétitions de la FIFA, Mustapha Fahmy,

a souligné que 170 associations membres ont désormais une équipe nationale fémi-nine mais que seulement 40 se sont déjà qualifi ées pour une compétition de la FIFA.

«  Il existe une marge énorme de pro-gression pour les 130 autres associations et un potentiel pour les 38 associations qui n’ont pas encore d’équipe féminine », a-t-il insisté.

Activer les médias et les sponsorsPour ces pays qui doivent partir de zéro en matière de développement et de promotion du football féminin, le fi nancement est naturellement un obstacle. La deuxième journée du symposium était consacrée à la question de la vente du football féminin aux diffuseurs, aux médias et aux sponsors.

Lors de l’ouverture des débats, le directeur intérimaire de la division Communication de la FIFA, Nicolas Maingot, a observé que le succès de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ a déjà prouvé l’attrait du sport pour les sponsors et les médias – mais aussi qu’une approche proactive est exigée si cet intérêt doit être appliqué aux niveaux national et régional.

« Les médias auront besoin d’arguments solides pour ne pas couvrir davantage le football féminin qu’ils ne le font actuelle-ment », a-t-il avancé. « Mais il convient aussi d’analyser ce que nous pouvons faire pour aider les médias à couvrir le football féminin. »

Certains diffuseurs importants ont également été invités au symposium afi n d’exposer leurs points de vue sur le football féminin.

Quand il s’agit d’augmenter la couver-ture télévisée au niveau national, Hans Pekkari, responsable du service des sports du groupe suédois TV4, suggère que les as-sociations tentent davantage de se mettre à la place des diffuseurs pour proposer un produit qui complète leurs produits sportifs.

« Il doit y avoir une bonne relation entre les diffuseurs et les associations de foot-ball », a-t-il indiqué. « Il convient de tenir des séances régulières afi n de comprendre le processus de programmation et d’avoir une approche ouverte sur la valeur de diffusion du produit. »

Prochaines étapesSi certaines des principales conclusions et discussions qui ont marqué le symposium sont décrites ici, le programme des trois jours comprenait des débats et ateliers plus détaillés dont les conclusions ne peuvent pas être résumées simplement dans un article. Toutes les opinions et idées présentées durant les différentes séances ont cependant été rassemblées par la division Associations membres et Développement de la FIFA et seront utilisées lors des séances individuelles avec les diverses associations dans le cadre de cours et de séminaires à venir. Ce sera le cas par exemple lors d’une conférence itinérante sur les conclusions de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™ qui se tiendra dans les six confédérations, à commencer par l’Afrique et l’Asie en novembre et décembre.

« Nous nous trouvons à un tournant du développement du football féminin », a déclaré le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, lors de son discours de clôture du symposium, mettant l’accent sur l’effort requis au niveau planétaire. « J’invite toutes les associations membres à mettre en place des championnats organisés car ce n’est qu’avec de telles ligues et au sein de clubs structurés que les joueuses acquerront l’expérience nécessaire pour briller par la suite en compétition internationale. »

« Nous avons été témoins d’un football de qualité ici en Allemagne, ce qui prouve qu’il est possible d’atteindre ce niveau dans le monde entier, si nous nous allions tous. La FIFA peut vous offrir une plate-forme, mais c’est à vous de faire le travail de fond. »

Le membre du Comité Exécutif de la FIFA Theo Zwanziger a parlé au symposium de l’expérience de l’Allemagne en matière de football féminin.

56 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

PUBLICATIONS DE LA FIFAProcurez-vous les publications de la FIFA ! Vous avez la possibilité de commander auprès de la FIFA les publications listées ci-dessous aux prix indiqués. La plupart sont publiées dans les quatre langues offi cielles de la FIFA (E = anglais, F = français, S = espagnol et D = allemand), soit séparément dans un livret par langue, soit les quatre langues dans un même livret. Les prix indiqués sont en francs suisses et comprennent les frais de port et d’emballage (par avion pour l’étranger). Les frais supplémentaires de services de livraison ne sont pas compris et seront mis à la charge du destinataire.Les publications peuvent également être téléchargées gratuitement depuis fr.fi fa.com/aboutfi fa/documentlibrary.

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FIFA WORLD

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A MALLETTE DE LIVRETS

A2 - Annuaire de la FIFA (Directory) 8

A43 - Liste des instucteurs de la FIFA 4

Statuts de la FIFA

A44

Statuts

- Statuts et Règlement d’application des Statuts

- Règlement du Congrès

6

A45 Directives pour le vote électronique 6

A46 Statuts standard 6

Lois du Jeu

A4 Lois du Jeu 8

A5 Lois du Jeu de Futsal 8

A6 Lois du Jeu de Beach Soccer 8

Règlements des compétitions de la FIFA

A7 Coupe du Monde de la FIFA 6

A8 Tournois Olympiques de Football 6

A9 Coupe du Monde U-20 de la FIFA 6

A10 Coupe du Monde U-17 de la FIFA 6

A11 Coupe du Monde Féminine de la FIFA 6

A12 Coupe des Confédérations de la FIFA 6

A13 Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 6

A14 Coupe du Monde de Futsal de la FIFA 6

A15Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA et

Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA6

A16 Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 6

A42 Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse 6

Arbitres

A17

Liste internationale : arbitres, arbitres assistants,

arbitres de futsal (hommes et femmes) et arbitres

de beach soccer

10

Autres règlements / directives

A19

Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs

- Annexe nº6 au Règlement du Statut et du

Transfert des Joueurs de Futsal

10

A31Règlement de la Commission du Statut du Joueur et

de la Chambre de Résolution des Litiges6

Code CHF

A20 Guide de la FIFA sur le statut du joueur et le Code disciplinaire 6

A24 Code disciplinaire 6

A26 Règlement du contrôle de dopage 6

A18 Code d‘éthique 6

A37Règlement sur la procédure pour

l’octroi de licence aux clubs6

A22 Règlement des Agents de Joueurs 6

A23 Règlement relatif aux agents organisateurs de matches 6

A30 Règlement de l’équipement 6

A28 Directives pour offi ciels de matches de la FIFA 6

A32 Règlement sur la sécurité 6

A27 Directives de la FIFA pour l’organisation des médias 6

A38Règlement Standard de la Chambre Nationale de

Résolution des Litiges6

A39 Code électoral type 6

A41 Convention standard de collaboration 6

A34Règlement du Programme d‘Assistance

Financière de la FIFA (FAP) 6

A29 Projet de la FIFA « Football for a better world » 6

A35 Règlement régissant Goal 6

A1 La mallette comprenant tous les règlements (A2-A46) 80

B RAPPORTS TECHNIQUES DE LA FIFA

B22 Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 70

B11 Tournois Olympiques de Football, Pékin 2008 40

B27 Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Mexique 2011 40

B19 Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Égypte 2009 40

B28 Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011 40

B12 Coupe des Confédérations de la FIFA, Afrique du Sud 2009 40

B26 Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, E.A.U. 2010 40

B14 Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Brésil 2008 40

B24Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA,

Trinité-et-Tobago 201040

B23 Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Allemagne 2010 40

B21 Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Dubaï 2009 40

B25Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse

Singapour 201040

Rapports techniques des compétitions antérieures

sur FIFA.com uniquement

FIFA Confederations Cup South Africa 2009

Technical Report and Statistics 14 – 28 June 2009

FFIFAA CCoonffederuthh AAffrricca 22009

TTeTeeecccchhhnniccnndddd SStttaattis

14 – 2288 Juune 2

RegulationsFIFA Beach Soccer World Cup Ravenna/Italy 2011

eggggguuuuuulaaaath SSoocccccerr WWorldveennaa//Ittalyy 20

RegulationsFIFA U-20 World Cup Colombia 2011

eeeggggggguuuuuuulaaat00 WWWoooorrlddd CCuup oolloommmmbbbiaa 220011

RegulationsFIFA Anti-Doping

gggguuuuullaaaattioFFIFFAA Ant

Regulations FIFA Women’s World Cup Germany 2011™

eeeegggguuuuulaatmenn’ss WWWorldd Cup

1™™International Lists

Refereeing2011

atioonnaal LListts

RRRReeeeffffeeerre22011Laws of

the Game2011/2012

Laaawwwwwwwwss ottthhhhheeee GG

/2001122

Electronic VotingGuidelines

eccctttrrooooonnicc Vliness

List of FIFA Instructors

2010

ssttt oooooff FFInnnnssssttttrruuc0000

FIFA StatutesAugust 2011 edition

aaattttuuuutttees201111 eddittion

Equipment RegulationsEEEEqqqqu R

Regulations 2014 FIFA World Cup BrazilTM

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58 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

BLOC-NOTES

www.the-afc.com www.cafonline.com www.concacaf.com

ASIE AFRIQUE AMÉRIQUE DU NORD,CENTRALE ET CARAÏBES

ASSOCIATIONS MEMBRES

L’Australie et la Jordanie étaient les seules équipes restées invaincues alors que débutait le troisième tour de qualification régionale en Asie dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™, en septembre. L’Australie est revenue au score avant de battre à domicile la Thaïlande 2-1 lors du premier match du groupe D, puis a convaincu davantage en prenant le dessus 3-1 à l’extérieur sur l’Arabie saoudite quatre jours plus tard. La Jordanie quant à elle a pris la tête du groupe A, à la surprise générale, grâce à une victoire 2-0 à l’extérieur sur l’Irak, champion d’Asie 2007, et à un succès 2-1 à domicile sur la RP Chine. Avec cette défaite de la RP Chine, quatre des cinq têtes de série ont perdu des points à l’extérieur lors de la deuxième journée – le Japon, la République de Corée et l’Iran faisant tous trois match nul 1-1 respectivement en Ouzbékistan, au Koweït et au Qatar.

La Confédération Asiatique de Football a annoncé tout un programme pour l’édition 2012 de son Séminaire de formation d’élite (EES). Déjà considéré comme l’événement le plus important en matière d’éducation sportive en Asie, le séminaire annuel devrait réunir quelque 800 participants l’année prochaine, avec de nouveaux cours (séminaire des directeurs de formation des entraîneurs, séminaire d’instructeurs d’entraîneurs d’élite/de jeunes, séminaire des directeurs de futsal, cours de médecine d’urgence et de contrôle de dopage). L’EES 2012 sera divisé en deux parties, du 9 au 19 janvier et du 1er au 14 février, dans la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur.

Peu de surprises ont eu lieu dans la région de la CONCACAF lors du deuxième tour de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ en septembre, huit des meilleures équipes ayant parfaitement débuté leur campagne. Le Canada, le Salvador, Trinité-et-Tobago et Haïti ont tous pris six points lors de leurs deux premières rencontres alors que le Panamá a gagné 2-1 à l’extérieur contre le Nicaragua son seul match du mois. Parmi les équipes de second niveau, Guyana, le Guatemala et Antigua-et-Barbuda ont aussi enregistré deux victoires bien que tous trois n’aient pas encore affronté les meilleures têtes de série. Le seul match ayant donné lieu à une surprise fut celui qui opposait la tête de série Grenade à Belize, survivant du premier tour, qui s’est conclu sur une victoire 3-0 à l’extérieur de Belize. Les Jaguars sont cependant revenus à la réalité quatre jours plus tard en s’inclinant 2-1 à domicile face au Guatemala. Le Mexique, les États-Unis, le Honduras, la Jamaïque, le Costa Rica et Cuba, meilleures équipes de la région, ne disputeront leur premier match de qualification qu’à partir du troisième tour.

Les officiels de la CONCACAF ont rendu hommage à l’arbitre Julio Moya, décédé le 15 août à l’âge de 86 ans. Le Costaricain avait rejoint la CONCACAF en 1966 en tant que secrétaire et membre de la Commission des Arbitres de la confédération avant d’y officier à différents postes, dont ceux d’instructeur d’arbitres de la FIFA et secrétaire général de la Fédération de Football du Costa Rica. Sa contribution au football lui a valu d’entrer au Panthéon de la CONCACAF.

Les deux géants du football africain que sont le Cameroun et l’Égypte seront absents de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la CAF. Quadruple champion d’Afrique, le Cameroun a gagné 5-0 face à l’Île Maurice lors de l’avant-dernier tour des éliminatoires en septembre, mais cela ne lui a pas suffi et c’est son rival du groupe E, le Sénégal, qui a décroché le billet pour le tour final grâce à une victoire 2-0 sur la RD Congo. L’Égypte, détentrice du record de titres africains avec sept consécrations, dont lors des trois dernières éditions, n’a pas su sortir de sa mauvaise période et s’est inclinée 2-1 face à la Sierra Leone, terminant ainsi dernière du groupe G. Le Burkina Faso, quant à lui, a été le sixième qualifié pour le dernier tour (aux côtés du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Botswana et des co-organisateurs de la compétition, le Gabon et la Guinée équatoriale) lorsque la Namibie, en battant 1-0 la Gambie, lui a offert la première place du groupe F. Le dernier tour des éliminatoires, avec seize équipes en lice, est prévu du 7 au 9 octobre, soit après la mise sous presse de ce numéro de FIFA World..

Issa Hayatou, président de la Confédération Asiatique de Football (CAF), a exprimé ses condoléances à la Fédération Ghanéenne de Football en septembre après la disparition du célèbre ancien joueur et administrateur Ibrahim Sly Tetteh. Tetteh, qui est décédé en jouant un match amical à Cape Coast avec d’autres joueurs à la retraite, était le fondateur et président du Liberty Professionals FC, le club d’Accra qui a formé de nombreuses stars ghanéennes, dont Michael Essien, Asamoah Gyan, Sulley Muntari, John Paintsil, Kwadwo Asamoah et Derek Boateng. Il gérait aussi trois académies au Ghana, au Togo et au Kenya. « C’est une grande perte pour le football africain, en particulier pour le football de base », a déclaré Hayatou.

59 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

AMÉRIQUE DU SUD

www.oceaniafootball.com

OCÉANIE

www.conmebol.com www.uefa.com

EUROPE

Les associations membres souhaitant soumettre des informations à FIFA World peuvent envoyer un courriel à l’adresse feedback-fi faworld@fi fa.org. Nous vous précisons que les contributions doivent nous parvenir plus d’un mois avant de pouvoir être publiées dans FIFA World.

La Nouvelle-Calédonie a décroché la médaille d’or à domicile dans le tournoi masculin de football des récents Jeux du Pacifique 2011. Organisé avec le soutien de la Confédération Océanienne de Football, la Fédération de Football de Nouvelle-Calédonie et le Comité Organisateur Local, le tournoi masculin de football a mis aux prises les équipes de onze territoires tandis que le tournoi féminin – remporté par la Papouasie-Nouvelle-Guinée – en a réuni neuf. La Nouvelle-Calédonie a remporté le titre masculin en s’imposant 2-0 face aux Îles Salomon avant que son équipe féminine ne décroche l’argent en s’inclinant de justesse 2-1 face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Considérés comme les « Jeux Olympiques de la région Pacifique », les Jeux du Pacifique ont lieu tous les quatre ans. L’édition de cette année a vu la participation de quelque 3 000 sportifs issus de 22 territoires s’affronter dans 28 disciplines différentes.

La Ligue des Champions de l’OFC reprendra fin octobre avec un format légèrement modifié pour la saison 2011/12. Désormais, les deux représentants de la Nouvelle-Zélande seront placés dans deux groupes différents (contrairement aux éditions passées) afin de créer une compétition plus équilibrée. Le champion en titre de la O-League, Auckland City, et le champion néo-zélandais, Waitakere United, sont les deux équipes concernées, qui affronteront des clubs de Fidji, Nouvelle-Calédonie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Tahiti et Vanuatu. En plus d’être sacré champion de la O-League, le club vainqueur de la finale de l’an prochain gagnera son billet pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2012.

Après avoir inscrit son centième but pour São Paulo cette année (lire le numéro de mai de FIFA World à ce sujet), le gardien Rogério Ceni a atteint une autre marque historique en célébrant son millième match disputé sous les couleurs du club. Rogério est seulement le troisième Brésilien à passer la marque du millier de matches disputés pour un même club, après Pelé (plus de 1 100 matches pour Santos) et Roberto pour Vasco da Gama.

La Colombie a désigné l’ancien international Leonel Álvarez comme sélectionneur après le retrait d’Hernán Darío Gómez à l’issue de la Copa América en juillet. Âgé de 46 ans, cet ancien milieu de terrain fut le deuxième joueur colombien comptant le plus grand nombre de sélections, ayant participé aux Coupes du Monde de la FIFA™ 1990 et 1994 ainsi qu’à cinq éditions de la Copa América. Il connut ensuite le succès lors de sa première saison en tant qu’entraîneur en 2009 en menant l’Independiente Medellín à son cinquième titre en championnat. Le Paraguay a aussi choisi un ancien international expérimenté à la tête de sa sélection en la personne de Francisco Arce, pour succéder à Gerardo Martino, qui a quitté lui aussi ses fonctions à l’issue de la Copa América. Arce a représenté le Paraguay lors des Coupes du Monde de la FIFA™ 1998 et 2002 et a connu le succès en tant qu‘entraîneur avec le club Rubio Ñu d’Asunción, remportant le championnat de deuxième division en 2009, qui lui valut d’être promu en première division paraguayenne.

L’Allemagne est la première équipe qualifiée pour l’EURO 2012 de l’UEFA, aux côtés des co-organisateurs, la Pologne et l’Ukraine, grâce à une large victoire 6-2 contre l’Au-triche à Gelsenkirchen le 2 septembre. Un triplé du milieu de terrain du Real Madrid Mesut Özil a permis à l’Allemagne de conti-nuer un parcours parfait en qualifications et de s’assurer une place pour sa onzième phase finale européenne consécutive, un record. Quatre jours plus tard, c’était au tour de trois autres pays de décrocher leur billet pour l’EURO, les deux finalistes de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™, l’Espagne et les Pays-Bas, y mettant même la forme. Les champions d’Europe et du monde en titre ont gagné 6-0 à domicile face au Liechtenstein, enregistrant par là même leur sixième victoire en six rencontres, tandis que les Pays-Bas ont inscrit onze buts face à Saint-Marin le 2 sep-tembre. L’Italie peut elle aussi se concentrer sur sa préparation pour le tournoi de l’an prochain après avoir décroché une victoire bien moins spectaculaire mais tout aussi importante, 1-0 face à la Slovénie. La phase de groupes des éliminatoires s’achèvera à la mi-octobre. Les matches de barrage entre les meilleurs deuxièmes seront disputés en novembre.

La Norvégienne Karen Espelund a écrit l’histoire de l’administration sportive en juin dernier en devenant la première femme à participer à une séance du Comité Exécutif de l’UEFA. Présidente de la Commission du Football Féminin de l’UEFA, Espelund a été invitée à assister aux séances du Comité Exécutif dans le cadre d’une initiative lancée par le Président de l’UEFA, Michel Platini, visant à promouvoir le rôle des femmes dans l’administration du football. Espelund, également membre de la Commission d’Organisation des Coupes du Monde Féminines U-17 et U-20 de la FIFA, supervisera par ailleurs le groupe de vingt-deux femmes qui sont membres de diverses commissions de l’UEFA, couvrant tous les aspects du football, du marketing aux affaires disciplinaires en passant par les questions médicales.

60 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

L’ESPAGNE DE RETOUR AU SOMMET

L’édition de septembre du Classement mondial FIFA/Coca-Cola voit les champions du monde espagnols reprendre la tête à peine un mois après avoir été détrônés par les Pays-Bas. Une large victoire 6-0 sur le Liechtenstein a suffi aux hommes de Vicente del Bosque pour regagner leur place de numéro un et du même coup assurer leur qualifi cation pour l’EURO 2012 de l’UEFA, tout en poursuivant leur parcours sans faute dans ces éliminatoires.

Les Néerlandais, devenus en août dernier la septième équipe à trôner en tête du classe-ment mondial suite à la défaite de l’Espagne face à l’Italie, ne seront donc pas restés bien longtemps leaders malgré une campagne de qualifi cation pour l’EURO tout aussi parfaite qui les a vu également se qualifi er pour l’EURO 2012 après avoir écrasé Saint-Marin 11-0 et dominé la Finlande 2-0. Le faux-pas de l’Angle-terre (8e, moins 4) permet à l’Uruguay (4e, plus 1), meilleure nation sud-américaine, de venir talonner l’Allemagne (3e, inchangé) après sa campagne victorieuse en Copa América et une victoire 3-2 en Ukraine en match amical.

Les matches de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA™ ou pour des

compétitions continentales représentent près des deux tiers des 170 rencontres interna-tionales « A » disputées le mois dernier et qui ont entraîné de nombreux changements au sein du classement. Ce sont en général les équipes ayant remporté un ou plusieurs matches de qualifi cation pour la Coupe du Monde ou des compétitions continentales qui ont effectué les meilleures progressions. La Bosnie-Herzégovine a gagné 17 places et se retrouve désormais 22e après s’être imposée à deux reprises face au Bélarus dans le cadre des éliminatoires de l’EURO 2012. La Hongrie n’est pas en reste, progressant de 18 places pour atteindre le 27e rang grâce à ses deux succès face à la Suède (2-1) et en Moldavie (2-0).

Septembre aura également été un excellent mois pour l’Arménie qui a réalisé un formi-dable bond de 27 places pour se retrouver 44e, profi tant des ses larges victoires en qua-lifi cations acquises à l’extérieur face à Andorre (3-0) et la Slovaquie (4-0).

En dehors du Top 50, pas moins de six équipes gagnent plus de vingt places : l’Estonie (58e, plus 28), la Sierra Leone (68e, plus 24), le Pays de Galles (90e, plus 27), le

Togo (95e, plus 26), la Namibie (119e, plus 24) et le Nicaragua (155e, plus 24). En outre, la Papouasie-Nouvelle-Guinée réintègre le classement mondial et se retrouve 187e.

Ces nombreux bouleversements font que plusieurs équipes atteignent le meilleur clas-sement de leur histoire, à savoir l’Uruguay, la Bosnie-Herzégovine, la Hongrie, l’Arménie, l’Estonie et le Belize (133e, plus 15).

Le prochain Classement mondial FIFA/Coca-Cola sera publié le 19 octobre 2011.

Class. Équipe Class. +/- Août.–

sept. 11

Points Points +/-

1 Espagne 1 1605 42

2 Pays-Bas -1 1571 -25

3 Allemagne 0 1290 -40

4 Uruguay 1 1184 10

5 Portugal 3 1158 98

6 Italie 1 1142 32

7 Brésil -1 1132 -24

8 Angleterre -4 1089 -88

9 Croatie 1 1057 48

10 Argentine -1 1024 7

11 Grèce 3 1000 63

12 France 3 956 38

13 Russie 0 954 14

14 Chili -3 932 -28

15 Japon 0 924 6

16 Côte d’Ivoire -1 910 -8

17 Danemark 4 893 52

18 Suisse 12 886 129

19 Australie 3 882 45

20 Mexique 0 866 2

21 Serbie 8 855 71

22 Bosnie-Herzégovine 17 839 183

23 Norvège -11 835 -108

24 Paraguay 1 825 18

Class. Équipe Class. +/- Août.–

sept. 11

Points Points +/-

25 Suède -7 792 -97

26 Monténégro -7 777 -98

27 Hongrie 18 754 141

Turquie -3 754 -57

29 République de Corée 4 749 4

République d’Irlande 2 749 -5

31 États-Unis -3 741 -50

32 Colombie 3 738 8

33 Slovénie -10 732 -84

34 Belgique 3 729 54

35 Pérou -9 724 -82

36 Égypte -2 713 -26

37 Ghana -1 700 -26

38 Israël -6 677 -69

39 Slovaquie -13 662 -144

40 République tchèque 2 656 21

41 Burkina Faso -1 651 5

42 Sénégal 7 614 23

43 Nigeria -5 613 -46

44 Arménie 27 610 154

45 Jamaïque -2 606 -17

46 Algérie 0 605 -7

47 Venezuela -3 598 -17

48 Cameroun 4 596 14

Class. Équipe Class. +/- Août.–

sept. 11

Points Points +/-

49 Roumanie 5 584 26

50 Iran 3 576 17

51 Afrique du Sud -4 574 -28

52 Écosse 3 572 18

53 Honduras -3 564 -25

Panamá 9 564 40

55 Bulgarie -4 558 -28

56 Belarus -15 554 -91

57 Costa Rica 3 549 19

58 Estonie 28 537 163

59 Maroc 2 534 5

60 Ukraine -12 531 -67

61 Tunisie -4 526 -20

62 Libye 2 519 15

Mali 19 519 111

64 Géorgie -1 499 -23

65 Pologne 0 496 -2

66 Zimbabwe 8 490 56

67 Gabon 0 489 7

68 Sierra Leone 24 488 140

69 Équateur -3 481 -10

70 Irlande du Nord -11 477 -68

71 Albanie -14 474 -72

72 Finlande 7 471 55

Les joueurs espagnols fêtent le troisième but de la Roja face au Liechtenstein.

61 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

Remarque : les équipes n’ayant pas joué pendant plus de quatre ans n’apparaissent pas dans le classement.

Class. Équipe Class. +/- Août.–

sept. 11

Points Points +/-

73 RP Chine -4 469 5

74 Lettonie 10 460 72

75 Lituanie -19 459 -93

76 Guinée -7 447 -17

77 Autriche -9 442 -30

78 Malawi -5 439 3

79 Ouzbékistan 3 421 20

80 Trinité-et-Tobago 11 414 59

81 Bolivie 4 412 32

82 Ouganda -2 411 0

83 Zambie -7 409 -18

84 Angola 12 407 69

85 Jordanie 7 406 58

86 Chypre -10 398 -29

87 Canada 15 395 76

88 Salvador -13 390 -41

89 Nouvelle-Zélande 5 377 31

90 Pays de Galles 27 374 123

91 Cap-Vert -19 372 -72

92 Bénin -9 370 -24

93 Niger 11 369 60

94 ARY Macédoine -4 366 8

95 Botswana -17 364 -60

Togo 26 364 122

97 Qatar -9 360 -4

98 Azerbaïdjan 14 359 87

Arabie saoudite -11 359 -13

100 Koweït -5 352 11

101 Syrie -4 347 10

102 Antigua-et-Barbuda 4 345 37

103 Soudan -5 338 9

104 Bahreïn -3 335 10

105 Cuba -6 332 5

106 Oman -3 319 7

107 Islande 17 316 84

108 Haïti 8 305 46

109 Irak 0 303 10

110 Guatemala 3 302 41

111 République centrafricaine -7 296 -13

112 Émirats arabes unis -4 287 -12

113 Suriname -3 286 1

114 Luxembourg 14 284 73

115 Mozambique -16 280 -47

116 Guyana -2 278 18

117 Thaïlande 3 274 28

118 Liechtenstein 1 270 23

119 Namibie 24 269 100

120 Grenade -2 265 16

Class. Équipe Class. +/- Août.–

sept. 11

Points Points +/-

121 RDP Corée -7 258 -2

122 Moldavie -34 255 -109

123 Saint-Kitts-et-Nevis -1 252 13

124 Gambie -17 248 -58

125 Îles Féroé -14 244 -29

126 Tanzanie -1 240 11

127 Liberia -4 230 -8

128 RD Congo -1 225 3

129 Vietnam 0 209 0

130 Kenya 3 200 2

131 Kazakhstan -5 198 -29

132 Éthiopie 8 196 15

133 Belize 15 195 49

134 Népal 2 193 0

135 Rép. dominicaine -2 189 -9

136 Singapour -7 188 -21

137 Yémen -4 185 -13

138 Bangladesh 1 183 1

139 Indonésie -8 182 -25

140 Burundi 5 179 15

Turkménistan 2 179 0

142 Rwanda -4 178 -14

143 Congo -11 177 -24

144 Porto Rico 0 173 6

145 Liban 15 163 57

146 Fidji -5 158 -22

Malaisie 0 158 0

148 Dominique -12 154 -39

149 Barbade -2 148 -8

150 Îles Vierges américaines -1 144 0

151 Bahamas 0 141 0

Guinée équatoriale 3 141 10

153 Malte 14 138 36

154 Nouvelle-Calédonie 11 128 24

155 Hongkong -1 124 -7

Nicaragua 24 124 49

157 Tadjikistan -4 117 -15

158 Madagascar -6 115 -24

St-Vincent-et-les-Grenadines 0 115 3

160 Tchad -6 110 -21

161 Palestine -4 108 -9

162 Guinée-Bissau -12 106 -36

Inde -4 106 -6

Mongolie -2 106 0

165 Maldives -3 105 0

Philippines -3 105 0

167 Lesotho 18 104 64

168 Myanmar 0 98 -1

Class. Équipe Class. +/- Août.–

sept. 11

Points Points +/-

169 Swaziland 3 95 5

170 Aruba 0 92 0

Pakistan 0 92 0

172 Chinese Taipei -3 89 -8

173 Vanuatu -11 88 -17

174 Cambodge 2 84 1

Îles Caïmans -2 84 -6

176 Sri Lanka -2 83 -3

177 Seychelles -2 82 -3

178 Curaçao -12 79 -24

179 Comores 3 75 7

Kirghizistan -2 75 -4

Îles Salomon -2 75 -4

182 Laos -2 71 0

183 Afghanistan -2 70 0

184 Tahiti -1 68 11

185 Sainte-Lucie -1 46 -8

186 Guam 11 36 26

187 Papouasie-Nouvelle-Guinée 34 34

188 Maurice 0 33 -2

189 Bermudes -4 30 -10

190 Érythrée -1 28 -1

191 Îles Vierges britanniques -4 25 -13

Macao 1 25 0

193 Mauritanie -3 23 -4

Somalie 0 23 0

195 Turks-et-Caicos 0 13 0

196 Djibouti 0 12 0

197 Îles Cook 0 10 0

198 Anguilla 2 9 2

198 Brunei 1 9 0

200 Bhoutan 1 6 0

201 Timor oriental 1 3 0

Tonga -7 3 -12

203 Samoa américaines 0 0 0

Andorre 0 0 0

Montserrat 0 0 0

Samoa -12 0 -26

Saint-Marin 0 0 0

QUELS ÉLÉMENTS SONT PRIS EN COMPTE ?

Les résultats de tous les matchesinternationaux A sont pris en compte dans l’établissement du classement mondial:• Matches de compétition fi nale de Coupe du Monde de la FIFA• Matches de qualifi cation pour la Coupe du Monde de la FIFA• Matches de compétition fi nale continentale• Matches de qualifi cation pour les championnats continentaux• Matches amicaux

Les points sont répartis selon des critères spécifi ques:• Points pour une victoire, un match nuls ou une défaite• Catégorie de la compétition (coeffi cient)• Valeur de l’adversaire (coeffi cient)• Valeur de la confédération (coeffi cient)

Afi n de garantir que le Classement mondial FIFA/Coca-Cola refl ète la réalité du football mondial, les résultats des douze derniers mois sont pris en compte en premier lieu. Les résultats passés sont aussi pris en compte, mais ils disparaissent peu à peu du système de calcul après quatre ans (100% : 1re année ; 50% : 2e année ; 30% : 3e année ; 20% : 4e année).

62 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

LA NORVÈGE EN DIFFICULTÉLES ÉTATS-UNIS RESTENT EN TÊTE

Les États-Unis, fi nalistes de la récente Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, conservent leur première place du Classement mondial FIFA/Coca-Cola tandis que les anciennes cham-pionnes du monde norvégiennes enregistrent leur plus mauvais classement à ce jour.

La surprenante élimination de la Norvège à l’issue de la phase de groupes en Allemagne cet été constitue une triste première pour une équipe qui avait jusqu’alors atteint les quarts de fi nale de chacune des éditions de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Et le mois de septembre n’a pas réservé un meil-leur sort aux championnes du monde 1995, puisqu’elles se sont inclinées 3-1 en Islande lors de leur premier match de qualifi cation pour le Championnat d’Europe Féminin de l’UEFA 2013. Les Sauterelles ont ainsi perdu deux places pour se retrouver 12e, leur plus mauvaise position depuis l’introduction du classement mondial en 2003.

Après une absence historique en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, la RP Chine est un autre géant du football féminin qui

ne semble pas au mieux, les Chinoises se retrouvant à la 17e place après leur récent échec dans les qualifi cations pour le prochain Tournoi Olympique de Football féminin.

La RDP Corée (8e, plus 4) fait quant à elle le chemin inverse après sa décevante prestation en Allemagne, grâce à ses récentes victoires contre l’Australie, la République de Corée et la Thaïlande qui lui ont permis de décrocher une des deux places de la confédération asiatique aux Jeux Olympiques de Londres 2012, aux côtés du Japon.

Les sept premières équipes du classement restent les mêmes, les États-Unis conser-vant notamment leur place de leader, bien qu’un nul 1-1 concédé contre leurs voisines du Canada ait permis aux Allemandes de revenir à cinq petits points des US Girls. La qualifi cation des Japonaises pour la prochaine olympiade leur a également permis de réduire l’écart qui les sépare des Brésiliennes, toujours troisièmes.

Plus bas dans le tableau, le Cameroun (66e, plus 2) devient la quatrième équipe africaine

Class Pays Class. +/- août-sept.

Class. fi n

2010

Pointssept.

Points +/- août-sept.

1 États-Unis 0 1 2151 -11

2 Allemagne 0 2 2146 0

3 Brésil 0 3 2121 0

4 Japon 0 5 2106 5

5 Suède 0 4 2085 0

6 Angleterre 0 10 1985 -12

7 France 0 8 1982 1

8 RDP Corée 4 6 1967 40

9 Canada -1 9 1964 11

10 Australie -1 12 1956 10

11 Italie 0 11 1930 -4

12 Norvège -2 7 1928 -12

13 Pays-Bas 0 15 1897 9

14 Danemark -1 14 1888 0

15 Islande 2 17 1860 12

16 République de Corée 0 18 1845 -6

17 RP Chine -2 13 1831 -39

18 Espagne 0 19 1819 3

19 Finlande 0 16 1813 2

20 Russie 0 20 1802 -7

21 Ukraine 0 21 1801 2

22 Mexique 0 22 1792 0

23 Écosse 0 24 1772 2

24 Nouvelle-Zélande 0 23 1752 0

25 Suisse 1 26 1730 1

26 République tchèque -1 25 1729 -10

Class Pays Class. +/- août-sept.

Class. fi n

2010

Pointssept.

Points +/- août-sept.

27 Nigeria 0 27 1710 -4

28 République d’Irlande 3 29 1648 6

29 Pologne 0 30 1645 0

Colombie 0 32 1645 0

31 Vietnam 1 34 1640 0

32 Thaïlande -4 33 1636 -26

33 Belgique 2 35 1620 13

34 Hongrie -1 31 1615 -17

35 Argentine -1 28 1613 -3

36 Roumanie 1 37 1590 18

37 Portugal -1 39 1577 4

38 Ouzbékistan 2 48 1565 0

Belarus 1 38 1565 -1

40 Autriche -2 39 1563 -7

41 Chinese Taipei 0 36 1556 0

42 Slovaquie 1 42 1551 23

43 Serbie 2 45 1537 12

44 Chili 0 46 1533 7

Costa Rica -2 41 1533 0

46 Myanmar 0 44 1517 0

47 Pays de Galles 0 47 1509 -6

48 Trinité-et-Tobago 0 43 1502 0

49 Bulgarie 0 49 1493 0

50 Équateur 0 51 1484 0

51 Ghana 0 50 1457 -5

52 Pérou 0 54 1450 0

Class Pays Class. +/- août-sept.

Class. fi n

2010

Pointssept.

Points +/- août-sept.

53 Papouasie-Nouv.-Guinée 0 55 1447 1

54 Inde 0 56 1438 5

55 Guinée équatoriale 0 62 1431 0

56 Paraguay 0 58 1430 0

57 Grèce 0 57 1427 0

58 Iran 0 53 1426 0

59 Jordanie 0 52 1417 0

60 Israël 0 61 1397 -1

61 Haïti 0 63 1396 0

62 Croatie 3 65 1390 1

63 Slovénie -1 60 1389 -5

64 Irlande du Nord 0 64 1385 -6

65 Turquie 1 66 1383 -5

66 Cameroun 2 72 1380 23

67 Afrique du Sud -4 59 1366 -26

68 Uruguay 2 71 1344 -4

69 Hongkong 2 67 1342 0

70 Azerbaïdjan 2 74 1341 0

71 Maroc 2 75 1340 0

Tonga -4 68 1340 -18

73 Venezuela 1 75 1338 0

74 Tunisie 2 82 1335 0

75 Côte d’Ivoire 2 77 1331 0

Bahreïn 0 72 1331 -5

77 Estonie 0 79 1330 -1

78 Algérie 2 80 1320 0

grâce à son triomphe aux Jeux Panafricains et se rapproche de son grand rival, le Ghana (51e, inchangé), qu’il a récemment vaincu en fi nale.

Les matches de qualifi cation pour Londres 2012 et pour l’EURO 2013 représentent un tiers des 93 matches disputés depuis la der-nière édition du classement.Le prochain Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola sera publié le 23 décembre 2011.

La décevante campagne des Norvégiennes en Coupe du Monde Féminine a été suivie d’un mauvais départ dans les qualifi cations pour le championnat d’Europe.

63 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

CRITÈRES DÉCISIFS DU CLASSEMENT MONDIAL FÉMININ DE LA FIFA

• Résultat du match• À domicile / à l’extérieur, ou sur terrain neutre • Importance du match• Place des équipes au Classement

mondial féminin de la FIFA

Le Classement mondial féminin de la FIFA a été publié pour la première fois en juillet 2003. Quelque 150 associations membres de la FIFA sont évaluées d’après plusieurs critères tels que le résultat, l’avantage du terrain,

l’importance de la ren-contre et la valeur des adversaires. Le classement paraît quatre fois par an. Selon l’étude « Big Count » publiée par la FIFA en 2006, 26 millions de femmes dans le monde pratiquent le football.

ÉLECTIONS Les associations membres suivantes ont élu ou réélu leur président depuis la dernière édition de FIFA World :

Mauritanie : Ahmed Merhba OULD ABDERRAHMANESainte-Lucie : Lydon COOPERNouvelle-Calédonie : Edmond BOWEN

Guinée : Salifou CAMARACOSTA RICA : Eduardo LI (réélection)

CALENDRIER DE LA FIFA – OCTOBRE-DÉCEMBRE 2011

7-11 octobre Dates fi xes des matches de compétition internationale

7-21 octobre Séances des commissions de la FIFA, Zurich20-21 octobre Séance du Comité Exécutif de la FIFA, Zurich11-15 novembre Dates fi xes des matches de compétition

internationale

8-18 décembre Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2011

13-16 décembre Séances des commissions de la FIFA, Tokyo16-17 décembre Séance du Comité Exécutif de la FIFA, Tokyo

* Classement provisoire** Équipes inactives depuis plus de 18 mois

Class Pays Class. +/- août-sept.

Class. fi n

2010

Pointssept.

Points +/- août-sept.

79 Kazakhstan 0 78 1319 -7

80 Îles Féroé 1 69 1318 0

81 Fidji 1 85 1306 6

82 Guam 82 1300 -8

Lituanie 0 80 1300 0

84 Égypte 0 84 1299 0

85 Sénégal 0 86 1290 0

86 Guatemala 0 87 1288 0

87 Rép. dominicaine 0 93 1256 0

Guyana 0 89 1256 0

89 Tahiti 2 96 1238 9

90 Bolivie -1 92 1236 0

Bosnie-Herzégovine 0 95 1236 3

92 Lettonie 0 94 1220 0

93 Mali 0 91 1215 0

94 Cuba 1 102 1200 0

95 Palestine 1 99 1197 0

96 Îles Salomon -2 98 1195 -7

97 Luxembourg 0 97 1193 0

98 Nouvelle-Calédonie 1188 270

99 Honduras -1 101 1175 0

100 Îles Cook 0 104 1170 10

101 Zimbabwe -2 103 1167 -7

102 Suriname -1 100 1159 0

103 Salvador -1 106 1148 0

104 Vanuatu -1 107 1144 0

105 Éthiopie 1 115 1136 7

106 Nicaragua -2 110 1135 0

107 Angola -2 105 1134 0

108 Samoa 1124 -1

109 RD Congo -2 108 1113 0

110 Porto Rico -2 112 1108 0

111 Malte -1 111 1106 0

112 Arménie -3 113 1104 -3

Class Pays Class. +/- août-sept.

Class. fi n

2010

Pointssept.

Points +/- août-sept.

113 Népal -2 116 1080 0

114 Samoa américaines 1075 -14

115 Guinée -3 114 1073 0

116 Géorgie -3 117 1071 0

117 Namibie -3 118 1051 0

118 ARY Macédoine -3 119 1050 0

119 Bangladesh -2 992 0

120 Sri Lanka -2 965 0

121 Maldives -2 121 954 0

122 Zambie -2 122 952 0

123 Bermudes -2 950 0

124 Liban 944 -10

125 Pakistan -3 934 0

126 Tanzanie -2 124 915 14

127 Dominique -4 123 908 0

128 Mozambique -3 875 -1

129 Malawi -3 833 0

130 Belize -3 125 814 0

131 Antigua-et-Barbuda -3 126 756 0

132 Botswana -3 127 703 0

Émirats arabes unis ** 1729 0

Panamá ** 1379 0

Indonésie ** 69 1351 0

Jamaïque ** 1339 0

Laos ** 87 1288 0

Philippines 1267 0

Malaisie** 90 1252 0

Congo ** 1238 0

Singapour ** 1210 0

Bénin ** 1187 0

Moldavie ** 1177 0

Kirghizistan ** 108 1143 0

Bahamas ** 1111 0

Chypre ** 1023 0

Class Pays Class. +/- août-sept.

Class. fi n

2010

Pointssept.

Points +/- août-sept.

St-Vincent-et-les-Grenadines ** 120 1008 0

Burkina Faso ** 1003 0

Guinée-Bissau ** 927 0Îles Vierges américaines ** 885 0

Kenya ** 879 0Îles Vierges britanniques ** 867 0

Swaziland ** 863 0

Iles Caïmans ** 847 0

Curaçao ** 831 0

Comores ** 534 0

Barbade * 1173 0

Sierra Leone * 1132 0

Sainte-Lucie * 1061 0

Érythrée * 1060 0

Gabon * 1031 0

Grenade * 1029 0

Syrie* 998 0

Irak * 975 0

Saint-Kitts-et-Nevis* 974 0

Turks-et-Caicos * 963 0

Bhoutan * 889 0

Liberia * 877 0

Qatar * 873 0

Lesotho * 858 -116

Aruba * 803 0

Afghanistan * 750 0

64 FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

ARCHIVES DE LA FIFALISBONNE30 JUIN 1991

65 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

Focalisées sur le côté du terrain accueillant la séance des tirs au but, les équipes du Portugal et du Brésil attendent avec impatience le dénouement de la fi nale de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Portugal 1991.

La fi nale âprement disputée entre le Brésil et le Portugal lors de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA de cette année a rappelé à certains quelques souvenirs de l’épilogue tout aussi haletant de la même Coupe du Monde juniors qui s’est déroulée il y a 20 ans à Lisbonne. La photo souvenir a été prise juste avant que le couperet ne tombe. Après 120 minutes d’un match nul et vierge entre les hôtes portugais et le Brésil, un premier joueur s’apprête à ouvrir la séance des tirs au but. Dans l’Estadio da Luz de Lisbonne, le suspense est à son comble. Les 127 000 spectateurs et les joueurs semblent également retenir leur souffl e et tenter de transmettre leur énergie dans le pied du tireur ou dans les mains du gardien de but.

Chaque équipe gère la situation à sa manière. À droite sur la photo, les Brésiliens, alignés, se montrent unis et déterminés. À gauche, les Portugais... Les prolongations les ont-ils tout simplement plus fatigués que leurs adversaires, ce qui expliquerait qu’ils

soient assis par terre ? Ou bien tentent-ils de rester concentrés avant une éventuelle victoire ? Enfi n pour compléter le tableau, se tient au centre l’arbitre assistant dont le drapeau est tourné vers l’action, à savoir le point de pénalty.

C’est fi nalement le Portugal qui remporte cette fi nale à domicile, ayant converti quatre de leurs tentatives contre seulement deux pour les Brésiliens. La génération dorée du football portugais, emmenée par João Pinto, Rui Costa et Luis Figo, et dirigée par le sélectionneur Carlos Queiroz, décroche alors son deuxième titre de champion du monde U-20 et semble promise à un bel avenir.

Vingt ans plus tard à Bogotá, le Brésil a pu enfi n prendre sa revanche sur le Portugal. Il ne reste désormais plus qu’à attendre 2014 et la Coupe du Monde au Brésil pour savoir si la nouvelle génération dorée lusitanophone sera portugaise ou brésilienne et pour peut-être y retrouver un des joueurs qui ont fait sensation cette année en Colombie.

66

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FIFA WORLD I OCTOBRE 2011

FIFA World – n°24,

octobre 2011

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de la Fédération Internationale

de Football Association (FIFA)

Éditeur :

FIFA, FIFA-Strasse 20,

Boîte postale, CH-8044 Zurich,

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Internet :

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Courriel :

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Président :

Joseph S. Blatter

Secrétaire Général :

Jérôme Valcke

Contenu :

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Affaires publiques de la FIFA

Directeur :

Walter de Gregorio

Rédacteur en chef :

Mark Ledsom

Adjoint au rédacteur

en chef :

Andrew Loan

Dessins/illustrations :

Beach

Articles :

Mark Ledsom, Andrew Loan,

Albert Miller, Kumi Kinohara,

Alexander Stone, Martin

O’Boyle, Alejandro Varsky, Iñaki

Uribarri, Ravi Kumar, Suleiman

Habuba, Steven Torres, Brian

Homewood, Priscilla Duncan,

André Vieli, Matthias Kunz

Traductions :

Gabriela Straube (responsable) ;

Edward Brown, Stuart Makin,

Gwenn Ward (anglais) ;

Maxime Ferréol, Alexandre

Károlyi, Nicolas Samier, Estelle

Valensuela, Camille Lovichi,

Armelle Marolle (français) ;

Helena Barrio, Alfonso Ferrer,

José Ibarra, Juan López Vera,

Maritza García Arias, Alicia

Hernández, Thomas von Ubrizsy

(espagnol) ; Sandra Locher,

Reto Gustin, Lorenz Mohler

(allemand)

Production :

Hans-Peter Frei (responsable) ;

Philipp Mahrer,

Linda Schwartz (mise en page),

Repro Studio Büsser AG

Impression :

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16 septembre 2011

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À VENIR…Dans l’édition de novembre/décembre de FIFA World

DAVANTAGE DE TRANSPARENCELE PRÉSIDENT DE LA FIFA PRÉSENTE LES PROCHAINES MESURES

LA CRÈME DE LA CRÈMELA COUPE DU MONDE DES CLUBS DE LA FIFA RETOURNE AU JAPON

FOOTBALL DE BASELE PROGRAMME GRASSROOTS À L’HEURE D’INTERNET

Date de publication :15 novembre 2011

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Shoot 10fps in perfect focus.