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BAPCOC Une réalisation de La Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS). LES ANTIBIOTIQUES SONT INEFFICACES CONTRE LA GRIPPE, LE RHUME OU LA BRONCHITE AIGUË

les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

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Page 1: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

BAPCOC Une réalisation de La Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS).

LES ANTIBIOTIQUES SONT INEFFICACES CONTRE LA GRIPPE, LE RHUME OU

LA BRONCHITE AIGUË

Page 2: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

PRÉFACE I PROFESSEUR EMÉRITE DOCTEUR LUDO VERBIST

AVANT LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE, L’ARSENAL THÉRAPEUTIQUE ÉTAIT ENCORE LARGEMENT BASÉ SUR

L’ACTIVITÉ DES PLANTES MÉDICINALES DÉJÀ CONNUES DEPUIS DES SIÈCLES. L’INCONSTANCE DE L’ACTIVITÉ

DES INFUSIONS, EXTRAITS ET POUDRES, D’UNE PRÉPARATION À L’AUTRE ÉTAIT LE PLUS GRAND DÉSAVANTAGE.

MAIS AU DÉBUT DU VINGTIÈME SIÈCLE, LA SCIENCE PHARMACEUTIQUE A FAIT UN PROGRÈS ÉNORME TOUT

D’ABORD PAR L’ISOLATION DES PRINCIPES ACTIFS DE CES HERBES MÉDICINALES PERMETTANT AINSI LA STAN-

DARDISATION DES DOSES ET LE CONTRÔLE DE LEUR ACTIVITÉ. PLUS TARD, LA DÉCOUVERTE DE LEUR FORMULE

CHIMIQUE A MENÉ À LA SYNTHÈSE CHIMIQUE DES SUBSTANCES LES PLUS SIMPLES ET À LA MODIFICATION ET

L’AMÉLIORATION PAR SÉMISYNTHÈSE DE CERTAINS MÉDICAMENTS CONNUS. AINSI, DES MÉDICAMENTS EFFEC-

TIFS POUR SOULAGER LA DOULEUR, POUR APAISER LA TOUX, ABAISSER LA FIÈVRE, CALMER LES COLIQUES

INTESTINALES, COMBATTRE L’INSOMNIE, FORTIFIER LE CŒUR, ETC. ONT AMÉLIORÉ CONSIDÉRABLEMENT LA

VIE. NÉANMOINS, IL RESTAIT UNE GRANDE LACUNE : DES MÉDICAMENTS EFFICACES POUR TRAITER LES IN-

FECTIONS, LES MALADIES LES PLUS FRÉQUENTES ET, DE PLUS, PARFOIS MORTELLES. LA DÉCOUVERTE DE LA

PÉNICILLINE ET TOUTE UNE SÉRIE D’AUTRES ANTIBIOTIQUES PAR LA SUITE ONT BOUCHÉ CE TROU DANS NOTRE

ARSENAL THÉRAPEUTIQUE.

APRÈS LA GUERRE, LE DÉVELOPPEMENT DE DIFFÉRENTS ANTIBIOTIQUES, MAIS AUSSI LA SYNTHÈSE CHIMIQUE

DE PLUSIEURS MÉDICAMENTS NOUVEAUX DANS DES DOMAINES LES PLUS DIVERSES, ONT CRÉE UNE EUPHORIE

ÉNORME ET DES ESPÉRANCES EXAGÉRÉES DES POSSIBILITÉS THÉRAPEUTIQUES. LES ANTIBIOTIQUES N’ONT

PAS ÉCHAPPÉ À CE PHÉNOMÈNE QUI A DONNÉ NAISSANCE À PAS MAL DE MYTHES. LES MALENTENDUS LES

PLUS FRÉQUENTS SONT LES SUIVANTS :

• LES ANTIBIOTIQUES SONT ACTIFS CONTRE « TOUS LES MICROBES » QUI NOUS ATTAQUENT.

• ILS NOUS FONT GUÉRIR PLUS VITE D’UNE INFECTION.

• PAR CONSÉQUENCE, IL NOUS FAUT UN ANTIBIOTIQUE POUR CHAQUE INFECTION.

• SI ÇA NE FAIT PAS DE BIEN, ÇA NE FAIT PAS DE MAL NON PLUS.

LE BUT DE CETTE BROCHURE EST DE VOIR PLUS CLAIR DANS LES CAUSES ET L’ÉVOLUTION DES INFECTIONS

ET DE DÉTERMINER LA VALEUR EXACTE DES ANTIBIOTIQUES POUR LE TRAITEMENT : LEURS POSSIBILITÉS ET

LEURS LIMITES THÉRAPEUTIQUES, LEURS EFFETS SECONDAIRES ET FINALEMENT LE DANGER IMMINENT DE

PERDRE RAPIDEMENT CES MÉDICAMENTS PRÉCIEUX À CAUSE DE LA RÉSISTANCE CROISSANTE DES BACTÉRIES

AUX ANTIBIOTIQUES.

Page 3: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

Un destin particulier que celui du « Père » de la Un destin particulier que celui du « Père » de la

pénicilline. Fils de fermier, Fleming naît dans le

nord de l’Ecosse en 1881. Rien ne le prédestine

à de hautes études. Orphelin de père très

tôt et destiné à reprendre les rênes de la

ferme, c’est grâce à son frère, médecin

à Londres, qu’il gagne la capitale. Il a

ainsi l’occasion de fréquenter de bonnes

écoles. Très éveillé et doté d’une intelligence

supérieure à la moyenne, il rafl e haut la main

tous ses examens. A 20 ans, il sera reçu premier

à l’école de médecine de l’hôpital Saint Mary’s.

Son destin est en marche. Un éminent cher-

cheur, spécialiste des infections bactériennes,

le prend sous son aile et lui obtient un labora-

toire, assez pauvre certes, mais indispensable à

ses recherches. A l’époque, les médecins sont

complètement démunis face à des infections

bactériennes souvent mortelles. Fleming s’atèle

donc à la tâche.

C’est cependant par hasard qu’il fera une des

découvertes les plus importantes de l’Huma-

nité.

En 1928, alors qu’il a oublié de refermer une

boîte de Pétri où se développe une culture de

bactéries, Fleming remarque une moisissure

verte (comme celle du fromage) sur la surface.

Pensant tout d’abord avoir gâché son travail, il

s’apprête à le jeter mais se retient. L’histoire est

en marche. Fleming observe. Il comprend que

la moisissure a anéanti les bactéries. Il l’étudie

au microscope et découvre un champignon qu’il

nommera Penicillium notatum. Il la présente

au monde scientifi que de l’époque. Estimant

sa découverte inutile pour l’homme, ses inter-

locuteurs sont peu convaincus. Vaincu par sa

timidité, Alexandre Fleming la range

sur une étagère. Trop modeste,

il n’en revendiquera jamais la

paternité. Couronné d’un prix

Nobel et proclamé Doctor

Honoris Causa par plusieurs

universités, il ne cessera de répé-

ter : « Ce fut un accident ».

LA PETITE HISTOIRE DES ANTIBIOTIQUES ...

QUE SERIONS-NOUS DEVENUS

SANS ALEXANDRE FLEMING ?

La pénicilline, un coup de

chance !

03

Page 4: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

Même si communément, on attribue à

Alexandre Fleming la paternité des anti-

biotiques, dès Louis Pasteur, des idées

commençaient à germer. Le célèbre scien-

tifi que avait en effet remarqué le combat

qui pouvait se jouer entre deux sortes de

microbes (antagonisme bactérien) et en

retirait les plus grands espoirs pour le fu-

tur. Ses successeurs lui ont emboîté le pas.

Outre Fleming, plusieurs noms peuvent

être cités : René Duschene, Selam Waks-

man, Howard Florey ou Gerhard Domagk.

En 1935, Domagk découvre les antibiotiques

de la classe des sulfamides et fait diminuer

le taux de mortalité dû à la pneumonie de

20 à 5 %. On s’en souvient, en 1929, la péni-

cilline n’avait soulevé que peu d’intérêt du

monde scientifi que. Trop instable et fragile,

elle était à l’époque diffi cile à obtenir et

donc trop coûteuse. Pendant quelques an-

nées, elle ne servit qu’à nettoyer les boîtes

de Pétri de Fleming. C’est en 1939 que Ho-

ward Florey et Ernst Chain se penchent sur

le problème et parviennent à isoler assez

de substances administrables à l’homme.

En 1941, on injecte le produit à un policier

atteint de septicémie. Son état s’améliore

notablement mais on ne dispose pas d’as-

sez de produit pour le sauver. Ce n’est

qu’en 1944, à la fi n de la Deuxième Guerre

Mondiale et grâce aux techniques indus-

trielles américaines, que son utilisation est

généralisée. Depuis, la pénicilline a sauvé

des millions de vie.

Cet essor permit à d’autres chercheurs de

se pencher sur le « miracle » des antibioti-

ques et de découvrir des dizaines d’autres

antibiotiques dans la nature.

DOMAGK, FLOREY

ET LES AUTRES

LES ANTIBIOTIQUES SONT INEFFICACES CONTRE LA GRIPPE, LE RHUME OU LA BRONCHITE AIGUË. PARLEZ-EN À VOTRE MÉDECIN OU À VOTRE PHARMACIEN.

04

Les maladies infectieuses sont

causées par des micro-bes, principalement

des virus et des bactéries.

Page 5: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

05

LES INFECTIONSLes maladies infectieuses sont causées

par des micro-organismes ou microbes.

Si, dans la majorité des cas, ces infections

guériront rapidement et spontanément,

certaines maladies infectieuses peuvent

persister assez longtemps, voire entraîner

la mort.

QU’EST-CE QU’UNE INFECTION ?

Quand de « nouveaux » micro-organismes

ou microbes arrivent à se maintenir en vie

chez nous, on parle de colonisation ou d’in-

fection. Ils sont principalement transmis

par un autre être vivant (humain ou animal)

ou parfois par un autre support non-vivant

(eau, nourriture, objet).

Quand les micro-organismes se fi xent pour

une durée assez longue et se multiplient

sans causer de dégâts ou de troubles évi-

dents, on parle d’une colonisation. Quand

par contre, on observe des symptômes de

maladie, on parle d’une infection. Les res-

ponsables de ces infections sont en pre-

mier lieu les virus, en second lieu, les bac-

téries, parfois des ferments et des mycoses

(champignons) et, dans de rares cas, les

protozoaires (parasites). Nous reviendrons

sur les différences entre virus et bactéries.

QU’EST-CE QU’UNE MALADIE

INFECTIEUSE ?

Quand les micro-organismes provoquent

des dégâts ou des troubles évidents chez

la personne contaminée (symptômes), on

parle d’une maladie infectieuse. On obser-

ve des symptômes dès que le nombre de

micro-organismes, qui ne cesse de croître,

dépasse un seuil spécifi que.

Plusieurs facteurs déterminent si nous al-

lons tomber malade ou non :

• l’agressivité de la bactérie qui nous atta-

que;

• notre état de santé préexistant (nous se-

rons moins résistants si nous sommes

soumis à une grande fatigue ou à un

stress, si nous mangeons mal, si nous

souffrons d’autres maladies, etc.);

• le nombre de pathogènes infectants;

• la vitesse à laquelle ils croissent;

• la vitesse à laquelle notre système im-

munitaire réagit aux intrus.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?

Certains symptômes sont assez communs

(ex. : la fi èvre), d’autres sont plus spécifi -

ques selon l’endroit de l’infection (ex. : la

toux, le mal de gorge, la diarrhée, etc.). Ces

symptômes font souvent partie de la stra-

tégie du micro-organisme : se propager

le plus rapidement vers d’autres individus

après multiplication. Lors d’un rhume par

exemple, les picotements accompagnant

la toux ou l’éternuement favorisent la dif-

fusion par les airs de milliers de petites

particules d’eau remplies de germes pa-

thogènes. Un autre exemple est la diarrhée

qui, dans des conditions d’hygiène précaire,

peut propager des pathogènes intestinaux

en quantités massives. Une partie de ces

symptômes est également provoquée par

nos réactions de défense. Une muqueuse

infectée présentera ainsi des signes évi-

dents d’infection (rougeur, chaleur, gon-

fl ement, douleur). Ils sont le résultat d’un

mécanisme de défense. En effet, les petits

vaisseaux sanguins se dilatent afi n que les

globules blancs parviennent aux tissus

pour neutraliser et éliminer les micro-or-

ganismes nocifs.

DE QUELLE FAÇON LES

MICRO-ORGANISMES

PATHOGÈNES NOUS

RENDENT-ILS MALADES ?

Les pathogènes peuvent provoquer des dé-

gâts de manière directe ou indirecte.

Directement par :

• la production de toxines qui perturbent

les fonctions vitales ou détruisent des

cellules (ex. : le tétanos ou la diphté-

rie) ;

• la présence des bactéries ou des dé-

chets qu’elles produisent. Ceux-ci peu-

vent irriter localement les muqueuses,

augmentant ainsi la production de glai-

res. Les infections respiratoires nous

font éternuer et tousser, et les infections

du système digestif nous donnent de la

diarrhée et des crampes ;

• les virus et certaines bactéries pénè-

trent dans les cellules, les endomma-

gent ou les détruisent ;

• la plupart des bactéries restent en de-

hors des cellules mais consomment des

nutriments au détriment des cellules

tissulaires ;

• la destruction locale des tissus par cer-

taines bactéries qui produisent des en-

zymes destructeurs puissants.

Les dégâts indirects sont causés par notre

propre système de défense. En effet, les

armes chimiques utilisées par les globules

blancs afi n de détruire les microbes peu-

vent aussi détruire nos propres cellules.

Page 6: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

LES ANTIBIOTIQUES EMPÊCHENT LES BACTÉRIES DE SE DÉVELOPPER.

COMMENT SOMMES-NOUS CON-

TAMINÉS ?

La source principale d’infection sont les au-

tres personnes. Ces personnes peuvent être

malades ou guéries mais encore porteuses

de germes pathogènes. En seconde place vi-

ennent les animaux (certaines espèces com-

mensales ou pathogènes sont communes

aux hommes et aux animaux). Beaucoup

plus rarement, des micro-organismes

provenant de la terre ou de l’eau

peuvent pénétrer par les plaies.

La transmission de microbes

peut se faire de façon directe

ou indirecte.

Directement par:

• contact sexuel (ex. : SIDA, hépatite B ,

maladies sexuellement transmissibles);

- injection avec des seringues contami-

nées (ex. : hépatites B et C ou SIDA);

- piqûres d’insectes (ex. : malaria, maladie

du sommeil);

- des plaies profondes (ex. : tétanos).

Indirectement par l’air, la nourriture, les

boissons, les mains, des objets.

PEUT-ON PRÉVENIR LES

INFECTIONS ?

Si la source de contamination est connue,

la contagion pourra être évitée ou du moins

fortement amoindrie par des mesures

d’hygiène simples (se laver les mains, porter

des gants ou un masque, éviter le contact,

faire bouillir l’eau, cuire suffi samment les

aliments).

En cas de risque d’épidémie grave avec des

pathogènes très agressifs se propageant par

l’air (ex. : le nouveau virus SARS), seules des

mesures drastiques seront effi caces : par

exemple, l’isolement complet du patient ai-

nsi que de toute personne ayant été en con-

tact direct avec le malade.

La source de contamination est souvent in-

connue. Ceci n’est pas vraiment grave pour

des infections banales. Mais pour la préven-

tion de certaines infections pouvant

avoir des conséquences graves,

on utilisera des vaccins.

La vaccination s’avère très utile

car elle permet à notre organ-

isme de produire des anticorps

contre le pathogène avant même que

l’on y soit exposé.

COMMENT SE TERMINE UNE

INFECTION ?

Une véritable guerre se déclare entre les mi-

cro-organismes, qui tentent de conquérir du

terrain afi n de se multiplier et de se propager,

et notre système immunitaire qui défend ce

même territoire. Dans une première phase,

la poussée de microbes sera plus forte que

leur destruction par nos cellules de défense.

Le nombre croissant de microbes entraîne

une irritation locale avec des symptômes tels

que la toux, des glaires, des éternuements,

le nez qui coule ou encore de la diarrhée.

La grande majorité des infections virales et

bactériennes guérit spontanément après

quelques jours car notre corps commence

à produire des anticorps qui élimineront les

intrus.

Après chaque infection, notre organisme

conserve des cellules dites mémoire. Grâce

à ces cellules, lors d’une prochaine contami-

nation par le même micro-organisme, notre

corps « se rappellera » l’intrus et produira

immédiatement des grandes quantités

d’anticorps afi n que l’infection soit stoppée

net.

Certaines infections peuvent être si graves

que notre système immunitaire est incapable

de les éradiquer à temps, ce qui peut avoir

des conséquences fatales. Par exemple : la

pneumonie causée par des pneumocoques

ou la méningite causée par des méningo-

coques ou des pneumocoques. Il se peut

toutefois que notre système immunitaire soit

tellement affaibli qu’il n’est plus capable de

06

La grande majorité

des infections virales

et bactériennes guérit

spontanément.

Page 7: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

lutter contre certaines infections. Des mé-

dicaments (antibiotiques) pourront aider à

combattre et éradiquer la maladie.

NOS DÉFENSES

Notre corps se défend naturellement con-

tre la plupart des microbes. Nous avons

des défenses externes et internes qui s’en

chargent.

DÉFENSES EXTERNES

Cette première barrière de défense est con-

stituée de notre peau et de nos muqueuses.

La peau est naturellement épaisse (plusieurs

couches) et grasse. Les différentes couches

ont des rôles bien défi nis dans le processus

de protection aux microbes.

Les muqueuses (bouche, nez, gorge, yeux,

système digestif...) sont beaucoup plus fi nes

que la peau mais recouvertes d’une couche de

glaires qui sert de barrière à la propagation

des microbes vers les tissus plus profonds.

DÉFENSES INTERNES

On peut comparer nos défenses internes à

une armée. On compte plusieurs troupes

de défenseurs qui chacune prend

en charge un domaine bien

distinct. Ces troupes circulent

dans notre corps. La défense

générale est effectuée par les

phagocytes (certain type de glob-

ules blancs). Ils voyagent dans les vaisseaux

sanguins et ont ordre d’éliminer les intrus

(micro-organismes dangereux pour notre

organisme).

Il existe également des défenses spécifi ques

qui procurent l’immunité à certaines mala-

dies par exemple. Les lymphocytes (autre

type de globules blancs) créent cette immu-

nité en produisant des anticorps spécifi ques

au micro-organisme avec lequel ils sont

entrés en contact. A chaque micro-or-

ganisme correspond un anticorps

spécifi que. C’est en étant en

contact régulièrement, par

exemple durant l’enfance, avec

des microbes que nous formons

nos défenses immunitaires. C’est

ainsi que nous sommes protégés effi cace-

ment contre beaucoup de maladies.

Notre corps se

défend naturellement

contre la plupart des

microbes.

07

Page 8: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

BIEN DES IDÉES FAUSSES PERSISTENT AU SUJET DES ANTIBIOTIQUES. LES ANTIBIOTIQUES NE SONT PAS UN REMÈDE MIRACLE.

MICROBES (virus/bactérie/

champignon/parasite)

QUELLES DIFFÉRENCES ?

Le corps humain est colonisé sur la peau et

les muqueuses de façon permanente par un

grand nombre de bactéries (commensaux)

qui, la plupart du temps, ne nous pose pas

problème. Malheureusement, dans certai-

nes conditions, ils peuvent devenir dange-

reux pour nous (pathogènes) et causer des

infections ; par exemple si les défenses im-

munitaires de la personne sont faibles.

Une infection peut être causée soit par un

virus, soit par une bactérie (plus rarement

par des champignons et autres parasites).

Ils font partie de la famille des microbes.

Il est très important, pour le traitement, de

bien différencier virus et bactérie car ces

deux microbes ne se soignent pas de la

même façon.

08

Page 9: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

met, consectet,

qui ex exer sin

henim a

LE VIRUS

De très petite taille, le virus est un parasite

(envahisseur) de cellule. Le virus ne peut

pas se reproduire seul car il n’a pas de mé-

tabolisme (rien qui permette de se nourrir,

de se reproduire... seul). Il profi te des ca-

ractéristiques de l’hôte qui l’accueille. La

cellule se voit alors obligée de reproduire

les propriétés de son envahisseur. Finale-

ment, la cellule est détruite ce qui provoque

la propagation rapide du virus.

LA BACTÉRIE

On peut dire que la bactérie est un minus-

cule être vivant constitué d’une seule cellule

autonome qui lui permet de vivre partout

(eau, air, corps humain...). Une chose par-

ticulière la caractérise : elle est capable de

se reproduire très rapidement, une nouvelle

reproduction de cellules toutes les trente

minutes tant qu’elle est dans un milieu fa-

vorable (ce qui explique le développement

rapide des maladies car on atteint plusieurs

milliards de nouvelles cellules en quelques

heures). Elle peut se reproduire à l’intérieur

mais aussi à l’extérieur de la cellule. La

bactérie est un organisme plus développé

que le virus.

Les bactéries ne sont pas toutes dangereu-

ses pour l’homme. Au contraire, certaines

nous sont bien utiles et nous protègent des

« mauvaises bactéries ». Nous sommes co-

lonisés de façon permanente par des bacté-

ries inoffensives et non gênantes (commen-

saux) sur la peau, les muqueuses de nez, de

la gorge et des intestins. En occupant ainsi

une place sur les frontières de notre orga-

nisme, elles empêchent d’autres micro-or-

ganismes de se fi xer et de nous attaquer.

COMMENT TRAITER LES

INFECTIONS ?

Une infection causée par un virus ne peut

être traitée que par rapport à ce qu’elle

provoque, à ses symptômes. Par exemple,

pour la grippe, maladie typiquement virale,

on traitera les douleurs musculaires, la fi è-

vre afi n de permettre au patient de se sentir

mieux. Une solution effi cace, ne l’oublions

pas, est la vaccination.

Les antibiotiques ont été développés pour

lutter contre les bactéries qui menacent

la santé de l’être vivant. Pour déterminer

l’effi cacité de l’antibiotique sur la bactérie,

on utilise l’antibiogramme. Il est utilisé en

laboratoire et indique le degré de sensibilité

de la bactérie cultivée par rapport à l’an-

tibiotique. Il aide à trouver quel est le bon

antibiotique à utiliser.

Précisons toutefois qu’il n’est pas toujours

aisé de distinguer maladie virale

ou bactériologique. Pour

s’aider dans la recherche du

diagnostic, les médecins se

penchent sur les symptômes

et en déduisent l’origine.

PATHOLOGIE ORIGINE CONSEILS MÉDICAMENTS

Grippe Toujours virale Repos et, en prévention,

la vaccination

Antifi èvre

Sinusite La plupart du

temps virale

Vaporiser de l’eau Antidouleur, décongestionnant

et antifi èvre

Diarrhée Souvent virale Réhydratation et

bonne hygiène

Anti-diarrhéiques

Rhume et

bronchite aiguë

La plupart du

temps virale

Éviter tout ce qui pourrait l’aggraver (tabac, polluant...)pourrait l’aggraver (tabac, polluant...)pourrait l’aggraver

Antifi èvre, antidouleur

et antitussifs

CONCRÈTEMENT

Il y a une chose très importante à comprendre

et donc à répéter : les antibiotiques n’ont de

résultat que sur les maladies d’origine bacté-

rienne, ils ne peuvent rien contre les virus.

Pour les maladies suivantes (à titre d’exem-

ple), ils ne sont d’aucune effi cacité :

09

Les antibiotiques

n’ont de résultat que

sur les maladies d’origine

bactérienne, ils ne peuvent

rien contre les virus.

Page 10: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

DÉFINITION DU LAROUSSE

MÉDICAL

Substance, d’origine naturelle ou synthéti-

que, utilisée contre les infections causées

par les bactéries.

DÉFINITION GÉNÉRALE

A l’origine, le terme « antibiotique » signi-

fi ait littéralement « contre la vie ». En effet,

l’antibiotique « est une substance d’origine

microbienne qui, à très petites doses, em-

pêche la croissance d’autres micro-orga-

nismes (bactéries) ou les détruit », tout cela

sans affecter outre mesure le preneur.

CATÉGORIE

D’ANTIBIOTIQUES

Il existe deux catégories d’antibiotiques :

• LES BACTÉRIOSTATIQUES :

Ils empêchent la bactérie de multiplier.

Ce processus aboutit au vieillissement de

celle-ci et à sa mort.

• LES BACTÉRICIDES :

Ils tuent la bactérie immédiatement.

ACTION DE L’ANTIBIOTIQUE

SUR LA BACTÉRIE

Les antibiotiques bloquent des fonctions

vitales dans le métabolisme des bactéries

de façon permanente (action bactéricide)

ou temporaire (action bactériostatique). Ils

peuvent être à spectre étroit ou large ; plus

leur spectre est large, plus ils agissent sur

des bactéries différentes et inversement.

Les antibiotiques ne peuvent être effi caces

que sous trois conditions :

1 les antibiotique doivent atteindre des

concentrations au-dessus du niveau

bactériostatique à l’endroit de l’infection

pendant une durée optimale ;

2 les antibiotique doivent pouvoir pénétrer

dans les bactéries pour atteindre une

concentration suffi sante au niveau de la

cible ;

3 la bactérie ne doit pas avoir développé

de mécanismes de résistance qui empê-

chent leur action.

Les antibiotiques

empêchent la bactérie

de se développer pour

que le corps prépare sa

défense et élimine

les bactéries.

L’ANTIBIOTIQUE : QU’EST-CE QUE C’EST ?

10

Page 11: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

NOUS UTILISONS TROP FRÉQUEMMENT ET INCORRECTEMENT LES ANTIBIOTIQUES. AVEC TOUTES LES CONSÉQUENCES QUE CELA IMPLIQUE.

Une bactérie est déclarée sensible à un

antibiotique quand sa multiplication est

arrêtée (effet bactériostatique) ou qu’elle

a été tuée (effet bactéricide). En général,

les antibiotiques ont plutôt un effet bac-

tériostatique mais ceci est suffi sant pour

permettre à notre organisme de prépa-

rer sa défense. Les bactéries sont décla-

rées résistantes à un antibiotique si elles

ne sont pas gênées dans leur fonctions

vitales même lorsqu’elles sont exposées

à des concentrations fort élevées.

Il y a un point important à préciser : les

antibiotiques ne guérissent pas les in-

fections, ils empêchent la bactérie de se

développer pour que le corps prépare sa

défense et élimine les bactéries.

LES CONTRE-INDICATIONS ET

EFFETS SECONDAIRES

Dans certains cas, il est fortement décon-

seillé de prendre certains antibiotiques en

cas de:

• Allergie à une famille d’antibiotiques: ce

qui peut avoir des conséquences fatales

dans des cas extrèmes (p.ex. dans le cas

d’un choc anafylique).

• Insuffi sance rénale: certains antibio-

tiques sont excrétés par l’urine. Si les

reins ne fonctionnent pas suffi samment,

ce même antibiotique s’accumulera dans

notre corps.

• Insuffi sance hépatique: certains autres

antibiotiques sont excrétés par le foie. Si

le foie ne fonctionne pas suffi samment,

cet antibiotique s’accumulera dans notre

corps.

• Grossesse et allaitement: certains anti-

biotiques peuvent être toxiques pour l’en-

fant.

Il est donc très important, si le patient pré-

sente des risques de complication, de bien

discuter avec le médecin afi n de prendre

toutes les précautions utiles.

Les effets secondaires les plus courants

sont :

• Réactions allergiques se traduisant par

des démangeaisons, des éruptions cuta-

nées... Le cas le plus grave de l’allergie

est le choc anaphylactique.

• Diarrhée: Rappelons que la fl ore intesti-

nale est constituée de bactéries. Celles-

ci, assez fragiles, sont endommagées

par la prise d’antibiotiques d’où les diar-

rhées.

L’effet le plus inquiétant est la résistance

aux antibiotiques.

11

Page 12: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

ORIGINE ET CAUSES

DE LA RÉSISTANCE

Les micro-organismes présents dans le sol

et dans l’eau ont développé une résistance

naturelle aux antibiotiques préexistants

dans la nature. En effet, les bactéries sont

en contact permanent avec les antibiotiques

depuis des millions d’années (contraire-

ment à nos bactéries commensales ou

pathogènes qui normalement sont peu en

contact avec les antibiotiques). Cela leur a

permis de s’y adapter et d’apprendre à les

contrer. Les bactéries évoluent constam-

ment. Ces changements ont parfois donné

lieu à des résistances qui n’existaient pas

sur la génération précédente. Une bactérie

peut devenir de cette façon résistante à un

antibiotique auquel elle réagissait aupara-

vant et transmettre cette caractéristique à

ses descendants. Donc, à notre époque, ces

résistances sont toujours en place.

On retrouve ce même mécanisme de muta-

tion et de sélection chez les bactéries qui

habitent notre corps lorsqu’elles sont en

contact régulier ou constant avec des anti-

biotiques.

Donc, lorsqu’on administre un antibiotique

pour un certain type de bactéries à une

personne, cet antibiotique laisse des traces

sur les autres bactéries qu’il ne visait pas.

Celles-ci apprennent donc à se défendre

contre cet attaquant et deviennent résistan-

tes à cet antibiotique. Car ce sont souvent

les bactéries les plus sensibles et les moins

« dangereuses » qui sont éliminées le plus

vite, les autres restent en place et, pire, se

multiplient en occupant la place laissée par

les bactéries moins résistantes.

C’est une des raisons pour lesquelles il

est davantage conseillé d’utiliser des anti-

biotiques à spectre étroit (qui visent un seul

type de bactérie) qui n’auront d’effet qu’à un

seul niveau.

Il existe une deuxième voie d’acquisition de

la résistance à des antibiotiques plus ef-

fi cace : les bactéries peuvent transmettre

leurs propriétés de résistance à d’autres

bactéries car des fragments de matériel

génétique (ADN) peuvent passer d’une bac-

térie à l’autre. Ces résistances peuvent aussi

se transmettre d’une bactérie non patho-

gène (ex. : fl ore intestinale) à une bactérie

pathogène.

Les bactéries qui restent dans notre corps

après un traitement antibiotique peuvent

ainsi transmettre leurs propriétés de ré-

sistance à d’autres bactéries. C’est ai-

nsi qu’en consommant un grand nombre

d’antibiotiques, on développe un plus grand

nombre de résistances.

Lorsqu’un malade décide d’arrêter plus

tôt que prévu son traitement parce qu’il se

sent mieux, il permet la multiplication des

bactéries résistantes restantes. En effet,

l’antibiotique empêche d’abord la multi-

plication des bactéries les plus sensibles

mais son travail doit continuer jusqu’à ce

que nos défenses naturelles aient éliminé

tous les intrus. Si on arrête la prise trop

DEMANDEZ CONSEIL À VOTRE MÉDECIN OU À VOTRE PHARMACIEN. LES ANTIBIOTIQUES NE SONT PEUT-ÊTRE PAS LA MEILLEURE SOLUTION.

LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES

12

Les bactéries apprennent à se

défendre contre les antibiotiques et

deviennent résistantes.

Page 13: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

08

tôt, certaines bactéries, les plus robustes,

seront encore actives et auront ainsi la pos-

sibilité de se multiplier. De plus, elles auront

acquis une résistance à l’antibiotique utilisé.

Le raisonnement est le même pour le non-

respect des posologies.

MÉCANISMES DE RÉSISTANCE

On dénombre cinq types de mécanismes de

résistance :

• la paroi de la bactérie est modifi ée,

l’antibiotique ne pénètre plus en quan-

tité suffi sante ;

• la bactérie a développé un chemin de

traverse pour contourner la fonction

métabolique bloquée ;

• l’antibiotique une fois présent dans la

bactérie est inactivé par une enzyme

bactérienne (substances qui détruisent

l’antibiotique) ;

• l’antibiotique est « jeté » hors de la bac-

térie par un mécanisme de protection,

ce qui diminue sa concentration et donc

son effi cacité ;

• la bactérie possède une parade qui

lui permet de contrer les effets de

l’antibiotique.

CONSÉQUENCES DE LA

RÉSISTANCE

Les maladies ne sont plus soignées aussi

effi cacement qu’auparavant.

La tuberculose, pathologie que l’on pensait

éradiquée, a refait son apparition avec des

souches multirésistantes dans certains

quartiers pauvres des Etats-Unis, des

anciens pays de l’Est et de Chine et chez

les sans-abris. Le traitement de cette

maladie est long (6 mois) et coûteux. Il

est en plus très diffi cile d’assurer le suivi

des traitements chez ces catégories de la

population. Si le traitement est mal suivi,

la bactérie développe des résistances et le

phénomène peut alors s’intensifi er. Nous

avons donc affaire à un problème de santé

publique de niveau mondial..

On constate également l’émergence des

infections nosocomiales (contractées dans

les hôpitaux) qui touchent des patients déjà

fragilisés. Ces infections sont dues aux

grandes quantités de médicaments pre-

scrits, à la densité de population dans les

hôpitaux et à la présence d’un grand nom-

bre d’infections graves. On observe donc

une fréquence et un degré de résistance

nettement plus élevés dans les hôpitaux,

en particulier dans les unités de soins in-

tensifs, là où les patients présentant des

infections graves sont traités. On constate

des épidémies hospitalières causées par

des bactéries ayant acquis des multirésis-

tances. C’est le cas de certaines souches

de staphylocoques dorées (SARM).

Il est en outre très diffi cile de créer de

nouvelles classes d’antibiotiques face à

ces souches de plus en plus résistantes.

Depuis 1963, une seule nouvelle classe

d’antibiotiques utilisable a été découverte.

Une évolution des comportements est donc

plus que nécessaire, elle est vitale.

Les maladies causées par des bactéries résistantes ne sont plus

soignées aussi effi cacement

qu’auparavant.

Page 14: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

LES CHANGEMENTS S’OPÈRENT AVANT TOUT AU QUOTIDIEN. CE PRINCIPE SERA LE MEILLEUR VECTEUR D’UNE

STABILISATION DES RÉSISTANCES.

1. L’ANTIBIOTIQUE N’EST PAS UN MÉDICAMENT MIRACLE : IL EST INUTILE DE LE PRENDRE DANS TOUTES LES

SITUATIONS. IL N’EST EFFICACE QUE POUR UNE INFECTION BACTÉRIENNE.

2. EN CAS D’INFECTION VIRALE, IL FAUT PRIVILÉGIER LES MÉDICAMENTS SYMPTOMATIQUES. CETTE INFEC-

TION GUÉRIT GÉNÉRALEMENT D’ELLE-MÊME APRÈS QUELQUES JOURS. ON NE TRAITE DONC QUE SES SYMP-

TÔMES (FIÈVRE, FATIGUE, ÉCOULEMENTS NASAUX...) ET ON SE REPOSE.

3. EN CAS DE TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE, IL FAUT TOUJOURS RESPECTER LES PRESCRIPTIONS DU MÉDECIN.

IL FAUT SUIVRE SES INDICATIONS À LA LETTRE : NE PAS STOPPER LES ANTIBIOTIQUES SI ON SE SENT MIEUX,

PRENDRE LES POSOLOGIES INDIQUÉES, RESPECTER LES HEURES DE PRISE.

4. IL NE FAUT PAS S’AUTO-MÉDICAMENTER SOUS RISQUE D’AUGMENTER LA GRAVITÉ DE LA MALADIE. DONC,

ÉVITEZ DE PRENDRE LES ANCIENS MÉDICAMENTS DE VOTRE FAMILLE. S’IL VOUS RESTE DES ANTIBIOTIQUES,

N’HÉSITEZ SURTOUT PAS À LES RAPPORTER À VOTRE PHARMACIEN.

5. LE RESPECT DE L’HYGIÈNE EST UN FACTEUR ESSENTIEL DE LA NON-PROLIFÉRATION DES BACTÉRIES. POUR-

TANT NOS MAINS SONT DES VECTEURS À BACTÉRIES PARFOIS DANGEREUX SURTOUT POUR LES JEUNES

ENFANTS. SE LAVER LES MAINS AVANT CHAQUE REPAS ET APRÈS CHAQUE VISITE AUX TOILETTES DOIT DE-

VENIR UN RÉFLEXE. DANS LES HÔPITAUX, L’HYGIÈNE DES MAINS EST ENCORE PLUS IMPORTANT CAR IL EST

LA CAUSE DE BEAUCOUP D’INFECTIONS NOSOCOMIALES.

6. IL NE FAUT PAS SOUS-ESTIMER L’IMPORTANCE DE LA VACCINATION QUI COUPE L’HERBE SOUS LE PIED DE

BEAUCOUP DE MALADIES.

CONSEILS

Page 15: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

Durant les 20 dernières années, peu de labora-

toires étudiaient encore les antibiotiques convain-

cus que toutes les bactéries existantes avaient

leur remède. De plus, ce sont des recherches qui

coûtent cher et qui n’intéressent plus vraiment

les dirigeants de fi rmes pharmaceutiques car

elles ne sont pas très rentables à long terme. Cet

état d’esprit doit évoluer. En effet, avec la montée

des résistances, les scientifi ques se retrouvent

avec un épineux problème sur les bras.

Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est le rôle es-

sentiel que nous avons à jouer. Nous sommes les

acteurs de première ligne d’une évolution des

comportements. Si nous ne changeons pas de

suite notre manière de consommer les antibio-

tiques, il sera bientôt trop tard pour revenir en ar-

rière. Les résistances viennent en grande partie

de la surconsommation. A nous de consommer

moins si possible, en tout cas de manière plus

appropriée, et de mieux respecter les

indications d’utilisation lorsque

nous devons en consommer !

PERSPECTIVES D’AVENIR

A nous de

consommer moins

d’antibiotiques et en

tout cas de manière

plus appropriée.

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Page 16: les antibiotiques sont inefficaces contre la grippe, le rhume ou la

BAPCOC Une initiative de la BAPCOC et du Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Avec le soutien de l’INAMI.

RESSOURCES Vous trouverez ci-dessous toutes les ressources que nous avons consultées lors de la réalisation de cette brochure.

INTERNET

SITES BELGES www.antibiotics-info.bewww.e-santé.bewww.belgium.bewww.health.fgov.be

INTERNET

SITES ÉTRANGERS www.vulgaris-medical.comwww.univ-rennes1.frwww.frm.orghttp://agora.qc.cawww.lfcali.edu.cowww.cpam-angers.frwww.zoomsanté.comwww.soinsdenosenfants.cps.cahttp://crdp.ac-clermont.fr

TEXTES

LES ANTIBIOTIQUES MOINS SOUVENT ET MIEUXpar le professeur Paul Tulkens MALADIES INFECTIEUSES: CAUSES, DÉFENSES NATURELLES ET LE RÔLE DES ANTIBIOTIQUES par le professeur Ludo Verbist

RESSOURCE VIDÉO

C’EST PAS SORCIER , LA MÉDECINE : A VOTRE SANTÉC’est pas sorcier, France télévisions distribution, 2005

E.R.

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RÉDACTION

CARINE SERANO Ligue des Usagers des Services de Sante, LUSS asbl

Merci à vous tous qui avez rendu possible la réalisation de cette brochure. Merci aux membres des associations de patients. Merci au Centre d’Education du Patient. Merci au Comité d’accompagnement.