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VRAI OU FAUX ? L’ EAU EN BOUTEILLE DANS UN MONDE DURABLE Sur l’empreinte écologique des eaux minérales naturelles et des eaux de source

L'eau en bouteille dans un monde durable

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'eau minérale naturelle et l'eau de source dans un monde durable

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Page 1: L'eau en bouteille dans un monde durable

VRAI OU FAUX ?

L’EAU EN BOUTEILLE DANS UN MONDE DURABLE

Sur l’empreinte écologique des eaux minérales naturelles et

des eaux de source

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Préserver la pureté originelle de l’eau minérale naturelle

et la potabilité par nature de l’eau de source est et reste

d’une importance cruciale pour les producteurs. Et

c’est pour cela qu’ils ont depuis longtemps instauré des

mesures rigoureuses afi n de protéger les ressources

naturelles. Cette démarche de protection stricte de l’environnement s’applique

également à la réduction de l’empreinte écologique de l’embouteillage et des

emballages.

La Fédération Royale de l’Industrie des Eaux et des Boissons rafraîchissantes

soutient l’objectif de la Commission européenne qui consiste à réduire de 20%

les émissions de CO2 d’ici 2020 et ses membres entreprennent de nombreuses

initiatives pour augmenter l’effi cacité énergétique et promouvoir l’utilisation des

énergies renouvelables. Des efforts sont également réalisés au quotidien pour

diminuer les emballages et pour les recycler. Des efforts concrets sont enfi n

menés pour rationaliser le transport et la logistique et pour évaluer des modes de

transport alternatifs comme le transport par bateau et le transport par train. A tous

ces égards, le secteur de l’eau embouteillée joue souvent un rôle de précurseur

écologique dans l’industrie alimentaire.

Mais connaissez-vous réellement l’impact écologique de l’eau que vous buvez ?

L’eau minérale peut-elle s’inscrire dans le développement durable ? Faites le test

en répondant à ce VRAI ou FAUX.

1. Le métier de minéralier implique le développement durable

VRAI L’eau minérale naturelle est pure par nature. Et c’est précisément

pour préserver cette pureté originelle et pour garantir la pérennité de

la ressource, qu’il est crucial d’éviter toute contamination extérieure.

C’est ce qui fait sa valeur ajoutée par rapport à d’autres types d’eau.

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Les producteurs d’eau minérale veillent donc, depuis des décennies déjà,

à une protection rigoureuse des ressources aquifères et protègent, en

étroite collaboration avec les autorités locales, l’environnement naturel et

la biodiversité locale.

Ainsi, l’utilisation de l’eau des sources, loin d’être une menace, permet

de pérenniser un patrimoine national naturel pour les générations futures

afi n que nos petits-enfants d’ici 50 ans puissent boire la même eau pure

et naturelle que celle que nous buvons aujourd’hui. Les minéraliers ont

donc toujours veillé à créer un environnement durable et sont ainsi « à la

source » de zones naturelles hydriques uniques dans notre pays.

2. L’exploitation des eaux minérales naturelles et des eaux de source conduit au tarissement des sources

FAUX L’eau minérale naturelle, ainsi que l’eau de source, sont des

ressources renouvelables dont la pérennité nécessite une gestion

rigoureuse. Dans ce domaine, les minéraliers appliquent un principe

essentiel inhérent à chaque gisement : la quantité d’eau prélevée est

toujours inférieure au cycle hydrologique, en d’autres mots, à ce que la

nature renouvelle afi n d’éviter toute surexploitation. La production n’est

donc pas constante, mais adaptée selon les fl uctuations naturelles du

gisement, sous la supervision scientifi que des hydrogéologues. En outre,

afi n de préserver la qualité de l’eau minérale, les minéraliers ont mis

en place des politiques de protection extrêmement sévères de leurs

gisements, notamment au niveau des zones d’infi ltration (impluvium).

Celles-ci peuvent couvrir plusieurs milliers d’hectares et à l’intérieur

de ce périmètre, les activités humaines sont strictement réglementées

(interdiction de toute activité industrielle, pratiques d’agriculture non

polluantes ou interdites, constructions, etc.).

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3. La fabrication d’une bouteille d’eau minérale ou d’eau de source nécessite une grande consommation d’eau

FAUX La consommation d’eau est un indicateur important de la

performance environnementale d’une entreprise. En comparaison avec

d’autres secteurs, l’embouteillage de l’eau minérale et/ou de source génère

une faible empreinte sur l’eau : produire 1 litre d’eau en bouteille requiert

en moyenne 1,5 litres d’eau. A titre de comparaison, pour produire une

tasse de café, il faut au total 140 litres d’eau; pour un kilo de bœuf, il en

faut 16 m³ (16.000 litres). Les acteurs de l’eau contrôlent activement leur

consommation d’eau au cours du processus industriel et implémentent

régulièrement de nouvelles procédures et technologies pour abaisser leur

empreinte sur l’eau (waterfootprint).

Source : www.waterfootprint.org

4. Fabriquer une bouteille d’eau nécessite de l’énergie fossile

VRAI C’est le cas pour pratiquement tout produit alimentaire. Mais le

secteur de l’eau embouteillée continue à jouer un rôle de précurseur dans

l’implémentation de mesures durables respectueuses de l’environnement.

Dans le cas de l’eau, celle-ci s’exprime au travers de l’emballage, du

transport, mais aussi dans la production, la distribution et le recyclage.

C’est pourquoi des investissements prioritaires sont engagés dans de

nouvelles technologies pour augmenter l’effi cacité énergétique. Ainsi,

les énergies fossiles sont progressivement remplacées par des énergies

renouvelables (station géothermale récupérant la chaleur naturelle du

gisement, installations de cogénération, éoliennes, photovoltaïque, pompes

à chaleur, pellets…) et les infrastructures font l’objet d’un renouvellement

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des matériaux d’isolation. Toutes ces mesures ont considérablement

réduit, au cours de ces dernières années, les émissions de CO2 des unités

de production.

Par ailleurs, certains minéraliers intègrent jusqu’à 50% de matière PET

recyclée dans leur nouvelles bouteilles et diminuent continuellement

le poids des bouteilles ce qui nécessite nettement moins de matières

premières.

Source : European Federation of Bottled Waters, 2009

5. L’empreinte carbone de l’eau embouteillée et celle de l’eau du robinet peuvent être comparées ?

FAUX Comparer l’empreinte carbone de deux produits implique avant

toute chose que ces produits remplissent un même service or, l’eau

embouteillée et l’eau du robinet sont deux produits différents et qui

répondent à des législations différentes.

Par ailleurs, l’empreinte carbone ne nous parle que des émissions de gaz

à effet de serre, elle ne nous dit rien sur l’impact environnemental total.

Des paramètres tels que la consommation en eau et la pollution des sols

- où l’eau minérale naturelle et l’eau de source apportent une contribution

positive en comparaison avec l’eau de distribution – devraient aussi être

pris en compte.

Etant donné que l’eau du robinet a subi des traitements chimiques pour la

rendre potable générant des déchets devant être traités eux aussi, que la

chloration de l’eau du robinet aboutit à la présence de résidus de chlore

dans l’environnement et qu’en moyenne 30% de cette eau disparaît dans

la nature à cause de fuites des canalisations, l’eau du robinet a également

un empreinte écologique. Une analyse comparative correcte doit donc

intégrer tous les aspects du cycle de vie et ne pas se limiter uniquement

aux emballages qui sont la partie la plus visible.

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6. Le conditionnement des eaux en bouteille a été adapté aux considérations environnementales au cours de ces 20 dernières années

VRAI Au début des années 90, le remplacement du PVC (polyvinyle de

chlorure) par le PET (polyéthylène téréphtalate) a révolutionné le secteur

de l’embouteillage. Premièrement, le PET est parfaitement neutre et 100

% recyclable. Deuxièmement, en raison de ses caractéristiques physico-

chimiques, la bouteille en PET est beaucoup plus légère et souple que

la bouteille en PVC, tout en étant plus solide. Ainsi, en 20 ans, le poids

de l’emballage en plastique d’une bouteille de 1,5 litres d’eau est passé

de près de 50 g à moins de 30 g aujourd’hui. Cet « allègement » a des

répercussions écologiques très positives : les coûts de production de la

bouteille et son transport diminuent, le volume des emballages ménagers

est réduit et les quantités de matière fossile utilisées sont considérablement

plus faibles.

Source : ADEME

7. La bouteille en verre est plus écologique que la bouteille en plastique

FAUX Les deux sont entièrement recyclables. Les bouteilles en verre

sont consignées et peuvent être réutilisées plusieurs fois. Les bouteilles

en PET (y compris les bouchons) sont totalement retraitées. En Belgique,

la collecte sélective et le recyclage des déchets sont particulièrement

performants au point de fi gurer dans le top des meilleurs pays européens.

Grâce au système Fost Plus, près de 76 % des emballages en PET sont

intégralement recyclés. Ce système unique repose sur la participation de

tous les acteurs de la chaîne des déchets ménagers, y compris l’industrie

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de l’eau. Ceux-ci paient le coût réel lié au recyclage par tonne de matériau

d’emballage mis sur le marché. Enfi n, certaines entreprises ajoutent

jusqu’à 25 – 50 % de matériaux recyclés dans leurs nouvelles bouteilles.

Bouteilles en PET qui, en raison de ce recyclage poussé, combiné au faible

poids, n’ont pas d’impact environnemental plus élevé que les bouteilles en

verre.

Sources : Fost Plus, rapport annuel 2007 ; Etude ACV des emballages de boissons en

Belgique (verre consigné, PET et canettes), 2008

8. Les bouteilles en plastique représentent une part considérable des déchets ménagers

FAUX Les bouteilles en plastique ne représentent que 1,96 % du poids

des déchets ménagers, qui eux-mêmes ne représentent que 8% du

volume total des déchets produits en Belgique. Par ailleurs, compte tenu

du taux de recyclage (76%) des bouteilles en PET et de l’introduction de

PET recyclé (R-PET) par certaines marques, leur impact écologique est

sensiblement réduit.

Sources : Fost Plus, rapport annuel 2007 et MIRA-T Kernset Milieudata

9. Le plastique des eaux en bouteille est un exemple en matière d’écoconception des emballages

VRAI De plus en plus d’embouteilleurs travaillent aujourd’hui à l’utilisation

du PET recyclé pour la fabrication de bouteilles neuves. Cette approche, à

partir d’emballages recyclés et régénérés en granulés, est de loin le segment

avec le potentiel le plus important. Un tel produit permet en effet d’éviter

certaines étapes de production, d’économiser de l’énergie, des ressources

naturelles et de limiter les impacts environnementaux associés.

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10. Les débouchés du plastique recyclé se développent et se diversifi ent

VRAI Outre le recyclage pour la fabrication de nouvelles bouteilles, le

PET trouve de nombreuses applications, en particulier dans le textile, de

par sa composition chimique proche du polyester. Les bouteilles collectées

deviennent donc par exemple de la fi bre de rembourrage d’anoraks, de pulls

polaires, de couettes ou d’ours en peluche. Il existe également d’autres

applications comme les cartes à puces, les montres, les sièges enfants,

les blisters… autant de domaines qui constituent une fi lière dynamique

du recyclage du plastique, à même d’en réduire considérablement son

empreinte écologique. Ainsi les bouteilles ne sont pas un déchet, mais un

produit valorisé et réutilisé effi cacement.

11. Des phtalates se retrouvent dans la fabrication des bouteilles d’eau

FAUX Les bouteilles d’eau minérale naturelle et/ou de source sont

exclusivement composées de polyéthylène téréphtalate (PET), un matériau

chimiquement inerte qui ne migre pas dans l’eau et qui est conforme à la

réglementation relative aux matériaux destinés à entrer en contact avec les

aliments. Les phtalates ne peuvent donc en aucun cas être présents dans

les bouteilles d’eau. Les minéraliers s’attachent au quotidien à préserver

la naturalité et la pureté de leurs eaux par des mesures de protection et de

qualité particulièrement rigoureuses pour délivrer au consommateur l’eau

telle qu’elle a été captée à la source. Les eaux embouteillées apportent

donc une sécurité alimentaire garantie.

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12. Les bouteilles d’eau minérale ou d’eau de source effectuent des distances de transport plus courtes que les autres produits alimentaires

VRAI La législation impose l’embouteillage de l’eau minérale naturelle ou

de l’eau de source à la source. En d’autres mots, c’est l’endroit de la source

qui est déterminant pour le choix du moyen de transport adéquat. La

richesse des ressources naturelles belges permet des circuits très courts.

La majorité des eaux importées les plus connues sur le marché belge sont,

quant à elles, acheminées par train, voire par bateau, partout où cela est

possible. L’eau minérale naturelle et l’eau de source sont donc transportées

sur de plus petites distances que les autres denrées alimentaires et ont

une empreinte écologique liée au transport beaucoup plus faible (moins

d’oxydes d’azote, oxydes de soufre et de dioxyde de carbone par km).

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Nadia Lapage

FIEB

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Document réalisé à l’initiative de la Fédération Royale de l’Industrie

des Eaux et des Boissons Rafraîchissantes (FIEB)

Octobre 2011