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LE SYNDROME DE MAYER ROKITANSKY KUSTER HAUSER Etiologie Rare de L’aménorrhée Primaire. E. Menif, M. Jrad, O. Azaiz, M. Attia, I. Elhajjem, M. Mizouni, M. Ben Messaoud, I. Turki, K. Nouira *Service d’Imagerie Médicale Hôpital la Rabta ; Tunis - Tunisie. Introduction. - PowerPoint PPT Presentation
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LE SYNDROME DE MAYER
ROKITANSKY KUSTER HAUSER
Etiologie Rare de L’aménorrhée Primaire
E. Menif, M. Jrad, O. Azaiz, M. Attia, I. Elhajjem, M. Mizouni, M. Ben Messaoud, I. Turki, K. Nouira
*Service d’Imagerie MédicaleHôpital la Rabta ; Tunis - Tunisie
Introduction
• Le syndrome de Mayer Rokitansky Kuster Hauser (MRKHS) est une malformation rare définie par une hypoplasie voire une agénésie de l’utérus et des deux tiers supérieurs du vagin.
• Il est du à un défaut de développement des
canaux Mullériens chez le fœtus féminin, survenu à la 5ème semaine de gestation.
Objectifs
Notre travail a pour but, à travers une observation personnelle et une revue de la littérature, de :
• Rappeler l’organogenèse
• Illustrer la clinique
• Décrire l’imagerie du MRKHS et des différentes associations pathologiques.
• Indiquer sommairement le volet thérapeutique
Observation
• Jeune fille âgée de 22 ans
• Pas d’antécédents particuliers.
• Aménorrhée primaire isolée, en particulier, absence de douleur pelvienne.
Observation
A l’ examen clinique :• Obésité morbide • Bon développement des caractères sexuels
secondaires • Orifice vaginal externe présent. • Pas de toucher vaginal ni d’examen au spéculum.
L’imperforation hyménale étant éliminée, une échographie pelvienne est pratiquée :
• Ovaires en place• Doute sur une structure fibreuse linéaire en lieu et place
de l’utérus
IRM :
• Siemens, 3Tesla
• Étude dans les plans axial, coronal et sagittal
• Pondération T2
• Pas d’injection de produit de contraste
Résultats
Coupes sagittales médiane en pondération T2
Absence de structure utérine
Le vagin est réduit à une fine cupule sus hyménale ( flèche )
Coupes coronale (a) et axiale (b) en pondération T2
Ovaires multi folliculaires normaux en place (flèches), la vessie est accolée à la paroi rectale sans visualisation de structure utérine.
a b
Discussion
• Le MRKHS ou agénésie des canaux
Mullériens est une malformation des
canaux Mullériens
• Il constitue la 2ème cause d’aménorrhée
primaire chez des filles ayant des
caractères sexuels secondaires bien
développés et un caryotype 46 XX.
1- Ligament diaphragmatique2- mésonéphros3- canal de Müller4- canal de Wolff5- tubercule de Müller6- gonade indifférenciée7- ligament inguinal8- sinus urogénital9- bourrelet génital (insertion du ligament inguinal)
Jusqu'à la 7ème semaine les voies génitales sont représentées par deux systèmes de canaux paires ayant le même aspect quelque soit le sexe.
Les voies génitales primitives indifférenciées environ 6ème semaine
Différenciation des voies génitales féminines
Vers la 8ème semaine les canaux de Müller fusionnent dans leur partie inférieure au-dessous de leur croisement avec les canaux de Wolff.
A la fin de la 8ème semaine, formation du canal utéro-vaginal à la partie inférieure fusionnée des canaux de Müller. A leur partie supérieure non fusionnée, les canaux de Müller donnent naissance aux trompes utérines et à leur pavillon.
1a- canal de Müller1b- trompe utérine2a- canal de Wolff2b- canal de Wolff régressé3a- ligament inguinal3b- ligament utéro-ovarien3c- ligament rond
4a- canal utéro
vaginal4b- utérus5a- sinus urogénital5b-vagin
A la fin du 3ème mois la cloison
médiane de l'utérus se résorbe.
La perméabilisation de la lame
épithéliale vaginale va prolonger
le canal utérin vers le bas et
former la partie supérieure du
vagin.
Voies génitales différenciées chez la femmeenviron 4ème mois
Les canaux mésonéphrotiques ont régressée en laissant subsister leurs vestiges embryonnaires. Les canaux de Müller ont donné naissance aux trompes utérines, à l'utérus et à la partie supérieure du vagin (en bleu). La partie inférieure du vagin (en jaune) dérive du sinus urogénital (origine entoblastique). Observer aussi l'évolution de l'appareil ligamentaire. L'hymen se perfore en général à la naissance ou peu après.
1-époophore2-paroophore3-ligament utéro- ovarien4-canal de Wolff dégénéré5-kyste de Gartner6-hymen
7-Ligament lombo-ovarien8-trompe utérine (pavillon)9-hydatide sessile de Morganiu10-utérus11-ligament rond12-vagin
L’ aplasie incomplète et bilatérale des canaux de
Müller, est à l’origine d’une hypoplasie voire une
agénésie de l’utérus et des deux tiers supérieurs
du vagin, réduit à une cupule vaginale sous
hyménale, connu sous le nom du syndrome de
Mayer Rokitansky Kuster Hauser (MRKH).
Données épidémiologiques
• Le syndrome de MRKH a été décrit pour la première fois en 1829 comme une agénésie mullérienne.
• Il s ’agit d’une malformation rare : Cheroki et al. rapporte en 2006 une fréquence de 1 sur 5000 nouveau-nés féminins.
• Il est probablement dû à une sécrétion inappropriée d’hormones antimüllériennes (AMH) à la période anténatale ou à une mutation activatrice du gène du récepteur de l’AMH.
Description clinique
Le syndrome de MRKH associe :
− Caryotype féminin normal − Caractères sexuels secondaires normaux
(seins, pilosité...) − Taille normale − Aménorrhée primaire sans douleur (à l'inverse
de l'imperforation hyménale)
− Deux ovaires normaux en place et fonctionnels (courbes méno-thermiques bi phasiques et dosages hormonaux normaux)
− Utérus réduit à deux cornes utérines rudimentaires pleines, reliées par un repli péritonéal ; ce sont les reliquats de la portion utérine des canaux de Müller. ( fig. 1)
− Hypoplasie du vagin réduit à une petite cupule sus-hyménale.
Ovaire gauche
Ovaire droit
Bandelette utérine
fig.1 :
Le syndrome de Mayer Rokitansky Kuster Hauser : en per opératoire; (tous les organes de voisinage) ont été supprimés
Anomalies associées
Strûbbe et al ont définit deux types de MRKHS (A) et (B) sur des données cliniques, urographiques et échographiques recueillies auprès de 91 femmes porteuses du MRKHS :
* Le type A : malformations utérovaginales isolées.
* Le type B : malformations utérovaginales et associations pathologiques
1) Rénales (dans 30 % des cas) : − Aplasie unilatérale du haut appareil urinaire : rein unique
(agénésie rénale unilatérale)
− Hypoplasie rénale uni/bilatérale
− Rein en fer a cheval
− Ectopie rénale.
2) 0sseuses (dans 12 % des cas):− Hémivertèbres, soudure des vertèbres cervicales ou
lombaires, sacralisation de L5, anomalies sacro-coccygiennes, scoliose
− Syndactylies
− Malformation des os de l’avant-bras
− Anomalies thoraciques
3) Anomalies de la sphère ORL sont moins connues: surdités de transmission, surdités de perception, ou mixte à début néonatal, ankylose stapédienne (Strubbe et al).
4) Fréquence de l’obésité dans certaines séries (Raybaud et al.)
5) Association possible à un situs inversus
Imagerie: échographie
• L’échographie pelvienne permet de faire la le diagnostic positif et anatomique de la malformation en montrant deux ovaires en phase folliculaire et une absence de structure utérine.
• Elle permet aussi de faire un bilan régional à la recherche de malformations abdominales associées notamment rénales.
Imagerie : IRM
• Confirmer le diagnostic avec une meilleure étude anatomique urétérovaginale dans les cas où l’échographie n’est pas concluante.
• Etudie avec précision la cupule vaginale sus hyménale, quand elle est présente, dont dépend la prise en charge thérapeutique .
Prise en charge thérapeutique
• Elle doit être multidisciplinaire
• Une reconstruction chirurgicale du vagin, tout particulièrement quand ces malformations, à importants retentissements sexuels, sont à l’origine de troubles psycho-affectifs est proposé .
• Cette reconstruction vaginale peut-être réalisée :
− soit par la technique de dilatation progressive de la petite cupule vaginale sus-hyménale
− soit par la création d'un nouveau vagin (néovagin) par coloplastie ou par membrane amniotique permettant une activité sexuelle normale.
Conclusion
Le MRKH est une malformation utérovaginales rare à ovaires normaux dont le diagnostic implique la recherche d’autres anomalies.
La prise en charge de cette entité doit être multidisciplinaire permettant une vie sexuelle normale
Bibliographie
1- C. Raybaud1*, O. Richard2, M. Arzim3, M. David1 ,Syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser : associations pathologiques Arch Pédiatr 2001 ; 8 : 1209-13
2- Huseyin Ozkurt, MD, Merve Meltem Cenker, MD, Firat Keskiner ,Two Cases of Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser Syndrome with Situs Inversus Totalis: Coincidence or Co-Existence?J Pediatr Adolesc Gynecol (2009)
3- Christina Fotopoulou, M.D.,a Jalid Sehouli, Ph.D.,a Nicole Gehrmann, M.D.,a Ines Schoenborn, Ph.D.,b and Werner Lichtenegger, Ph.D. Functional and anatomic results of amnion vaginoplasty in young women with Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser syndrome ,Fertility and Sterility 2009
4- S Sidibé , M Kané , A Kéita et I Traoré FORMES ATYPIQUES DU SYNDROME DE MAYER ROKITANSKY- KUSTER-HAUSER : RÔLE DE L’ÉCHOGRAPHIE,J Radiol 1999
5- D. Lee, T. Gregory, K. Burry, M. Gorrill and P. Patton , Mayer-rokitansky-kuster-hauser (MRKH) syndrome with müllerian remnants: an argument for “müllerian dysgenesis” rather than “agenesis” Obstetrics & Gynecology, Oregon Health & Science University
6- K. Morcel, D. Guerrier, T. Watrin, , I. Pellerin and J. Levêque ,Le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH) : clinique et génétique , Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction
7- www.embryology.ch/.../genitinterne06.html