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aire urbaine www.lepays.fr MARDI 11 DÉCEMBRE 2012 ABC Le bilan du TGV Rhin-Rhône depuis l’ouverture de la ligne est plutôt positif affirme Michel Lacqua, directeur territorial de l’axe sud-est. Depuis le 11 décembre 2011, 9 millions de voyageurs l’ont empruntée. Depuis l’ouverture de la ligne TGV Rhin-Rhône, Michel Lac- qua, directeur territorial de l’axe sud-est, basé à Dijon, affirme que « 9 millions de voyageurs ont em- prunté la ligne dont 55 % au départ et à l’arrivée de Paris, soit 10 % au-delà des prévisions. » Et de pré- ciser les chiffres par destination : « Au départ et à l’arrivée de Belfort- Montbéliard TGV, sur les dix pre- miers mois : 60 % du trafic est réalisé avec l’Île de France, 30 % avec les relations moyennes distan- ces Alsace, Bourgogne et Rhône Al- pes. Le trafic avec la Méditerranée représente 6 % du total et le trafic avec la Suisse alémanique et l’Alle- magne reste encore confidentiel avec moins de 3 % du total Autre motif de satisfaction, « le TGV Rhin-Rhône arrive à l’heure. Une régularité de bon niveau avec 89 %, dont 93 % sur la radiale domestique et 88,4 % pour les rela- tions intersecteur et province-provin- ce sur des trajets de plus de 5 heures. Alors que 2012 a été, selon le direc- teur, une année à risque. Avec une nouvelle ligne, la mise en place du cadencement, le nouveau matériel, des travaux et une dimension inter- nationale forte. » Pour 2013, la SNCF prévoit quel- ques nouveautés avec notam- ment, à partir de la fin du mois d’août, un aller et retour par jour pour Freiburg en Brisgau, en Al- lemagne. Une nouvelle relation avec la création d’un TGV Bâle/ Mulhouse/Marseille qui circule- ra dans les deux sens, avec un arrêt à Belfort-Montbéliard. Nouvelle clientèle Le Strasbourg/Belfort-Montbé- liard du matin va se transformer en TGV Bolide, notamment pour les hommes d’affaires. « Nous al- lons réduire le nombre d’arrêts et ce TGV Bolide ne s’arrêtera pas en gare de Belfort, la semaine seule- ment. Ce qui ne change rien le di- manche et durant les périodes de vacances », précise Michel Lac- qua. La SNCF précise que la desserte de Belfort-Montbéliard TGV a permis de gagner une nouvelle clientèle sans déserter la ligne 4, c’est-à-dire le train qui relie Paris à Belfort par Troyes et Vesoul. Cette nouvelle clientèle du TGV a gagné 1 h 35 au départ de Belfort, et seulement 20 minutes au dé- part de Besançon. En ce qui con- cerne les fréquentations de la gare de Belfort TGV, la direction de la SNCF ne souhaite pas don- ner de chiffres pour des raisons de concurrence, mais plusieurs centaines de milliers de voya- geurs ont emprunté la ligne au départ ou à l’arrivée de Belfort- Montbéliard TGV depuis son ouverture. Pour fêter ce premier anniversaire, la SNCF organise les 21 et 22 décembre une distri- bution de 60 000 cartes de vœux, dans 33 trains et 9 gares de la ligne TGV Rhin-Rhône, dont cel- le de Belfort-Montbéliard TGV. Jean Becker TGV Rhin-Rhône Un bilan plutôt positif : depuis le 11 décembre 2011, 9 millions de voyageurs Le TGV arrive en gare de Belfort-Montbéliard à Meroux. Au total, il y a huit allers et retours quotidiens vers Paris. Photo Jean Becker L’arrivée du TGV a permis au constructeur de trains d’étendre sa zone de recherche de nouveaux ingénieurs. Aujourd’hui, on ne boude plus Belfort. Michel Paté, directeur des projets à Alstom Transport à Belfort, ne peut quantifier les effets bénéfi- ques que procure l’arrivée du TGV Rhin-Rhône dans la Cité du Lion. Il n’hésite pas à qualifier cet événement de féerique. « Cela nous a permis d’étendre notre zone de recherche de nouveaux ingé- nieurs. Cela a donné une meilleure lisibilité de l’image de Belfort. On a réduit l’espace-temps entre les villes de France et les gens viennent ainsi plus facilement travailler à Alstom Belfort, ce qui n’était pas le cas avant. Nous avons une plus grande facilité de recrutement, que ce soit à Strasbourg, Lyon ou même certai- nes villes du sud. Les gens ont désor- mais moins de réticence à venir dans la région. C’est également une proximité rapide pour nos fournis- seurs qui se déplacent plus facile- ment pour mettre au point leur matériel, et le TGV nous rapproche aussi de nos clients, » affirme Mi- chel Paté. Meilleure qualité de vie En effet, il y a encore cinq jours, les clients marocains qui ont acheté le TGV étaient dans l’usi- ne de Belfort pour voir le début de la construction de leurs trains, ce qui n’était pas le cas avant. « Pour l’inauguration de la locomo- tive pour le Kazakhstan, nos clients comme la presse ont pu faire l’aller et retour depuis Paris. C’est une at- tractivité supplémentaire qui facilite l’accès à notre site industriel. Pour les managers de projets, nous som- mes très rapidement au siège à Saint-Ouen ; le TGV permet une meilleure qualité de vie et une meilleure efficacité dans le travail. Un ingénieur peut aller travailler à Paris dans la journée et revenir le soir chez lui. Avant, nous étions obligés de dormir à Paris. » Et à plus ou moins long terme, Alstom Transport espère tirer bé- néfice de la ligne Rhin-Rhône pour effectuer des tests à grande vitesse des rames fabriquées à Belfort. Actuellement, les essais ont lieu entre Mulhouse et Stras- bourg à 200 km/h. Sur la nouvel- le ligne TGV, les tests pourraient s’effectuer à 320 km/h dans les sillons laissés libres par la SNCF. Cela impose aussi la création d’une ligne qui relierait Alstom à la ligne Rhin-Rhône. J.B. Alstom Transport : « Nous avons une plus grande facilité de recrutement » Michel Paté, directeur des projets à Alstom Transport, qualifie l’arrivée du TGV à Belfort de « féerique ». Photo Jean Becker 4 pages spéciales TGV Rhin-Rhône Sommaire Page 10 • Tourisme : « Il faut diversifier l’offre pour attirer les Parisiens » • Alstom : le TGV espagnol bientôt sur la ligne Rhin-Rhône • General Electric : « De la fatigue en moins, de l’efficacité en plus » • Gare : les problèmes réglés au fur et à mesure Desserte : « Il faut garder les petites lignes » Page 11 • Infrastructures : la Jonxion, un nouveau quartier d’affaires pour toute l’Aire urbaine • Besançon-Auxon : la zone d’activité de la gare a pris du retard • Montbéliard : près de 1200 voyageurs par semaine prennent la navette Page 12 • Prolongement : les incertitudes du financement pour Mulhouse • Économie locale : le train nuit à l’hôtellerie à Montbéliard

Le premier anniversaire du TGV Rhin-Rhône

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Quatre pages spéciales réalisées pour le premier anniversaire de l'arrivée du TGV dans l'Aire urbaine Belfort-Héricourt-Montbéliard.

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Page 1: Le premier anniversaire du TGV Rhin-Rhône

aire urbaine

www.lepays.fr MARDI 11 DÉCEMBRE 2012

ABCLe bilan du TGVRhin-Rhône depuisl’ouverture de la ligneest plutôt positifaffirme Michel Lacqua,directeur territorialde l’axe sud-est. Depuisle 11 décembre 2011,9 millions de voyageursl’ont empruntée.

Depuis l’ouverture de la ligneTGV Rhin-Rhône, Michel Lac-qua, directeur territorial de l’axesud-est, basé à Dijon, affirme que« 9 millions de voyageurs ont em-prunté la ligne dont 55 % au départet à l’arrivée de Paris, soit 10 %au-delà des prévisions. » Et de pré-ciser les chiffres par destination :« Au départ et à l’arrivée de Belfort-Montbéliard TGV, sur les dix pre-miers mois : 60 % du trafic estréalisé avec l’Île de France, 30 %avec les relations moyennes distan-ces Alsace, Bourgogne et Rhône Al-pes. Le trafic avec la Méditerranéereprésente 6 % du total et le traficavec la Suisse alémanique et l’Alle-magne reste encore confidentiel avecmoins de 3 % du total. »

Autre motif de satisfaction, « leTGV Rhin-Rhône arrive à l’heure.

Une régularité de bon niveau avec89 %, dont 93 % sur la radialedomestique et 88,4 % pour les rela-tions intersecteur et province-provin-ce sur des trajets de plus de 5 heures.Alors que 2012 a été, selon le direc-teur, une année à risque. Avec unenouvelle ligne, la mise en place ducadencement, le nouveau matériel,des travaux et une dimension inter-nationale forte. »

Pour 2013, la SNCF prévoit quel-ques nouveautés avec notam-ment, à partir de la fin du moisd’août, un aller et retour par jourpour Freiburg en Brisgau, en Al-lemagne. Une nouvelle relationavec la création d’un TGV Bâle/Mulhouse/Marseille qui circule-ra dans les deux sens, avec unarrêt à Belfort-Montbéliard.

Nouvelle clientèleLe Strasbourg/Belfort-Montbé-liard du matin va se transformeren TGV Bolide, notamment pourles hommes d’affaires. « Nous al-lons réduire le nombre d’arrêts et ceTGV Bolide ne s’arrêtera pas engare de Belfort, la semaine seule-ment. Ce qui ne change rien le di-manche et durant les périodes devacances », précise Michel Lac-qua.

La SNCF précise que la dessertede Belfort-Montbéliard TGV a

permis de gagner une nouvelleclientèle sans déserter la ligne 4,c’est-à-dire le train qui relie Parisà Belfort par Troyes et Vesoul.Cette nouvelle clientèle du TGV agagné 1 h 35 au départ de Belfort,

et seulement 20 minutes au dé-part de Besançon. En ce qui con-cerne les fréquentations de lagare de Belfort TGV, la directionde la SNCF ne souhaite pas don-ner de chiffres pour des raisons

de concurrence, mais plusieurscentaines de milliers de voya-geurs ont emprunté la ligne audépart ou à l’arrivée de Belfort-Montbéliard TGV depuis sonouverture. Pour fêter ce premieranniversaire, la SNCF organise

les 21 et 22 décembre une distri-bution de 60 000 cartes de vœux,dans 33 trains et 9 gares de laligne TGV Rhin-Rhône, dont cel-le de Belfort-Montbéliard TGV.

Jean Becker

TGVRhin-Rhône Un bilan plutôt positif : depuis le 11 décembre 2011, 9 millions de voyageurs

Le TGV arrive en gare de Belfort-Montbéliard àMeroux. Au total, il y a huit allers et retours quotidiens vers Paris. Photo Jean Becker

L’arrivée du TGVa permisau constructeurde trains d’étendresa zone de recherchede nouveauxingénieurs.Aujourd’hui,on ne boude plusBelfort.

Michel Paté, directeur des projetsà Alstom Transport à Belfort, nepeut quantifier les effets bénéfi-ques que procure l’arrivée duTGV Rhin-Rhône dans la Cité duLion. Il n’hésite pas à qualifier cetévénement de féerique. « Celanous a permis d’étendre notre zonede recherche de nouveaux ingé-nieurs. Cela a donné une meilleurelisibilité de l’image de Belfort. On aréduit l’espace-temps entre les villesde France et les gens viennent ainsi

plus facilement travailler à AlstomBelfort, ce qui n’était pas le casavant. Nous avons une plus grandefacilité de recrutement, que ce soit àStrasbourg, Lyon ou même certai-nes villes du sud. Les gens ont désor-mais moins de réticence à venirdans la région. C’est également uneproximité rapide pour nos fournis-seurs qui se déplacent plus facile-ment pour mettre au point leurmatériel, et le TGV nous rapprocheaussi de nos clients, » affirme Mi-chel Paté.

Meilleure qualité de vieEn effet, il y a encore cinq jours,les clients marocains qui ontacheté le TGV étaient dans l’usi-ne de Belfort pour voir le début dela construction de leurs trains, cequi n’était pas le cas avant.

« Pour l’inauguration de la locomo-tive pour le Kazakhstan, nos clientscomme la presse ont pu faire l’aller etretour depuis Paris. C’est une at-

tractivité supplémentaire qui facilitel’accès à notre site industriel. Pourles managers de projets, nous som-mes très rapidement au siège àSaint-Ouen ; le TGV permet unemeilleure qualité de vie et unemeilleure efficacité dans le travail.Un ingénieur peut aller travailler àParis dans la journée et revenir lesoir chez lui. Avant, nous étionsobligés de dormir à Paris. »

Et à plus ou moins long terme,Alstom Transport espère tirer bé-néfice de la ligne Rhin-Rhônepour effectuer des tests à grandevitesse des rames fabriquées àBelfort. Actuellement, les essaisont lieu entre Mulhouse et Stras-bourg à 200 km/h. Sur la nouvel-le ligne TGV, les tests pourraients’effectuer à 320 km/h dans lessillons laissés libres par la SNCF.

Cela impose aussi la créationd’une ligne qui relierait Alstom àla ligne Rhin-Rhône.

J.B.

Alstom Transport : « Nous avons une plus grande facilité de recrutement »

Michel Paté, directeur des projets à Alstom Transport, qualifiel’arrivée du TGV à Belfort de « féerique ». Photo Jean Becker

4 pages spécialesTGV Rhin-Rhône

SommairePage 10• Tourisme : « Il faut diversifierl’offre pour attirer les Parisiens »

• Alstom : le TGV espagnolbientôt sur la ligne Rhin-Rhône

• General Electric : « De lafatigue en moins, de l’efficacitéen plus »

• Gare : les problèmes réglés aufur et à mesure

Desserte : « Il faut garder lespetites lignes »

Page 11• Infrastructures : la Jonxion, unnouveau quartier d’affaires pourtoute l’Aire urbaine

• Besançon-Auxon : la zoned’activité de la gare a pris duretard

• Montbéliard : près de 1200voyageurs par semaine prennentla navette

Page 12• Prolongement : lesincertitudes du financementpour Mulhouse

• Économie locale : le train nuità l’hôtellerie à Montbéliard

Page 2: Le premier anniversaire du TGV Rhin-Rhône

Anniversaire du TGV Rhin­Rhône MARDI 11 DÉCEMBRE 2012 10

Corinne Stoessel,chef de gareà Belfort-MontbéliardTGV, affirme n’avoirrencontré aucunproblème grave en unan de fonctionnement.Son équipe est soudéeet motivée, avec untotal de 14 agents.

« Pour nous, c’est quand même toutnouveau. C’est comme quand vousentrez dans une maison neuve. Il y a toujours des petits problèmes quel’on règle, comme on dit, au fil del’eau. Mais rien de grave en un an »,affirme Corinne Stoessel, chef dela gare Belfort-Montbéliard TGVsituée à Meroux.Il faut dire que l’équipe, forte de14 personnes, a pris en charge lagare en période hivernale, et quela neige était une contrainte sup-plémentaire. « En effet, on ne peutpas déneiger comme à Belfort. Notregare est HQE (haute qualité envi-ronnementale), donc on respectel’environnement : on n’a pas le droitde mettre du sel. On utilise du chlo-rure de magnésium et des copeauxde bois comme antidérapant, » sou-ligne Dominique Champagne,chef de gare adjoint. CorinneStoessel souligne également quela gare de Belfort-MontbéliardTGV est l’une des premières ga-res françaises de ce type. Et tout lemonde avait un peu peur d’équi-pements comme le puits cana-dien ou les panneaux solaires,mais le chef de gare constate quetout fonctionne à merveille.Et fait assez rare, la gare de Me-roux n’a connu aucun vandalis-

me en un an. Ce qui s’expliquepeut-être par le fait qu’elle se trou-ve à la campagne, « et qu’il n’y apas de clochards ni de jeunes desbanlieues qui rôdent », note la chefde gare.

À noter que la billetterie a le venten poupe : depuis l’ouverture, il ya juste un an, les chiffres de ventesont toujours en hausse. Et uneformule marche très fort : c’est ceque la SNCF appelle « les juniorsand Co », surtout en période sco-laire. Ce service permet à des en-fants de circuler sans leursparents, mais avec une hôtessede la SNCF. Ce service affiche

souvent complet, sans doute enraison du nombre croissant decouples séparés.

49 autorisationspour les taxisLes responsables de la gareavaient un peu peur des problè-mes que posaient les taxis àl’ouverture de la ligne TGV Rhin-Rhône. Finalement, le préfet duTerritoire de Belfort a donné 49autorisations, tant pour les chauf-feurs du Territoire de Belfort queceux de la Haute-Saône et duDoubs. « Et vous pouvez remar-quer qu’à chaque arrivée de TGV, le

service de taxi fonctionne bien. Etque personne n’est obligé d’attendre ;quelle que soit l’heure de la jour-née », ajoute Corinne Stoessel.La location de voitures fonction-ne également bien, à ce que di-sent les loueurs qui ont vitrinesur place. Mais si la gare Belfort-Montbéliard TGV ne pose pas deproblème, « c’est bien parce quenous sommes une équipe motivée etsoudée, et que le personnel est poly-valent. Cela va du guichet, au chefd’escale en passant par l’agent d’ac-cueil, ce qui n’existe pas dans lesautres gares ».

J.B.

Gare « Nous avons régléles problèmes au fur et à mesure »

Dominique Champagne (adjoint) et Corinne Stoessel, chef de gare à Belfort-Montbéliard TGV, affirmentqu’en un an l’établissement n’a connu aucun problème. Photo Jean Becker

L’effet TGV s’est déjàfait ressentirdans l’Aire urbaine,même si le nombrede nouveaux touristesn’est pas quantifiable.

Fabrice Cavillon, directeur de Bel-fort-Tourisme, affirme que les ef-fets bénéfiques du TGV Rhin-Rhône se font ressentir, maisqu’il faut poursuivre les efforts decommunication pour inciter en-core plus de visiteurs à venir dansla Cité du Lion. D’une manièregénérale, le directeur de l’Officede tourisme de Belfort estimequ’il est difficile de répondre demanière précise à la question« Est-ce que le TGV a apporté denouveaux touristes à Belfort ? »

Faire preuved’originalité

Même son de cloche à l’Office detourisme de Montbéliard oùÉvelyne Boillot, responsable pres-se et communication, souligne :« Le TGV, c’est nouveau, et on nepeut pas savoir en un an si lesvisiteurs ont emprunté le TGV pourvenir dans la région. Il faudrait uneétude d’impact non seulement surl’Aire urbaine, mais aussi sur l’airegéographique Rhin-Rhône. »

En tout cas, il n’y a pas eu derépercussion significative dans lafréquentation hôtelière. Les hôte-

liers belfortains ont enregistréune baisse de fréquentation demoins de 1 % depuis la mise enservice du TGV. « Il n’y a pas d’ef-fets négatifs sur le tourisme d’affai-res, affirme Fabrice Gavillon.Nous sommes même plutôt satis-faits. Quant au tourisme de loisirs, il

est clair que nous travaillons surl’axe Francfort-Lyon. Et nous avonsdes retours quantifiables sur notrecentrale de réservations ».

Par ailleurs Aurélie Netillard,chargée des relations avec la pres-se à l’Office de tourisme de Bel-fort, affirme : « Nous avons mis sur

pied des offres City break à 49 eurosqui comprennent une nuit d‘hôtel,un repas et un pass pour visiter tousles musées de l’Aire urbaine. De mê-me que les Parisiens se renseignentde plus en plus sur des courts séjoursneige au Ballon d’Alsace : Belfort està 2 h 25 de Paris. » « Quand les

Parisiens connaîtront leTerritoiredeBelfort en bien, ils viendront encoreplus nombreux, mais c’est à nous decommuniquer et de proposer l’offrela plus originale possible pour encoremieux profiter de l’effet TGV », con-clut Fabrice Cavillon.

Jean Becker

Tourisme « Il faut diversifier l’offre pour attirer les Parisiens »

À l’Office de tourisme de Belfort, des affiches vantent l’arrivée du TGV dans le Territoire de Belfort avec, comme slogan, « plus d’énergiedans votre séjour ». Photo Jean Becker

Étienne Butzbach, maire deBelfort et président de laCommunauté de l’agglomé-ration belfortaine (Cab), dé-fend le maintien des petiteslignes. Il s’est exprimé lon-guement à ce sujet lors des 5e

rencontres de la grande vites-se le 22 novembre à Dole. Ildemande que le « maillageferroviaire intermédiaire ne soitpas abandonné, pour ne pasperdre l’effet de la grande vitesse.Il ne faut pas perdre le tempsgagné avec le TGV ». ÉtienneButzbach plaide aussi pour laréouverture de la ligne Bel-fort-Delle, « indispensablepour relier rapidement Porren-truy ». Et d’ajouter qu’« il se-rait de bon goût, avec laproximité de l’usine AlstomTransport à Belfort, que lamaintenance des TGV euro-péens puisse se faire dans la Citédu Lion. C’est de la logique pureet simple ». Il a égalementsouhaité le maintien de laligne 4 (qui n’a pas perdu declients depuis l’ouverture dela ligne TGV) et du TER Bel-fort-Épinal affirmant que « leTGV favorisait l’espace publicet la rencontre. »

J.B.

Desserte « Garder les petites lignes »

La réouverture de la ligneBelfort-Delle est prévue auplus tard à la fin 2015.

miers tests. Michel Paté, direc-teur de pro je t , préc ise« qu’Alstom Transport est le seulfabriquant ferroviaire à installerdes équipements interopérables, cequi permet aux trains de circulerd’un pays à l’autre en utilisant lessystèmes de signalisations propresà chaque pays. »

J.B.

Le TGV espagnol, construitdans les usines d’Alstom Trans-port au début des années 1990,est à nouveau dans les ateliersbelfortains où ses équipementssont transformés afin qu’ilpuisse circuler sur les lignesferroviaires à grande vitessefrançaises et allemandes. Lapremière rame AVE a quittéBelfort pour effectuer ses pre-

Le TGV espagnol Renfe « AVE » sur les lignes belfortaines,devant les usines d’Alstom Transport. DR

Alstom Le TGV espagnol bientôt sur la ligne Rhin-Rhône

Philippe Champomier, directeurde projet chez General Electric,reconnaît que l’ouverture de laligne TGV Rhin-Rhône a facilitéla vie des salariés. Notammentpour le projet de la centraleélectrique commandée par EDFà Bouchain, dans le Nord. « Uncontrat a été signé à Belfort le8 décembre 2011. Quatre joursaprès, c’était l’ouverture de la li-gne. Nous avons, depuis, des réu-nions à Paris avec EDF alors quedes ingénieurs EDF viennent tra-vailler à Belfort. Nous prenons leTGV à 6 h 07 et à 9 h 15 nous

sommes dans les locaux d’EDF àParis pour une journée de travail.Nous pouvons rentrer le soir avecle TGV de 19 h 23. Avant, il fal-lait partir la veille et dormir àParis. Aujourd’hui, nous allonségalement à Lille directement de-puis Belfort. Nous partons à6 h 07, arrivons à Lille à 10 h et à10 h 15 à la délégation régionaled’EDF pour débuter la réunion etreprendre le TGV de 19 h pourrentrer à Belfort. Le TGV raccour-cit les distances, c’est de la fatigueen moins et de l’efficacité en plus. »

J.B.

General Electric « De la fatigueen moins, de l’efficacité en plus »

Page 3: Le premier anniversaire du TGV Rhin-Rhône

Anniversaire du TGV Rhin­Rhône MARDI 11 DÉCEMBRE 2012 11

Le premier bâtimentde la Jonxion, toutproche de la gareBelfort-MontbéliardTGV, sort de terre.À terme, il comporterasix étages et abritera,sur 20 000 m²,des restaurants,un hôtelet un centre d’affaires.L’ensemble devrait êtreopérationnelà la mi-2014.

Le site de la Jonxion est appelé àdevenir le quartier d’affaires del’Aire urbaine. Pour ChristianProust, p.-d.g. de la Sempat (So-ciété d’économie mixte patrimo-niale du Territoire de Belfort),« c’est un énorme enjeu ! » Tous lesjours en effet, des centaines depassagers transitent par la gareTGV : des chefs d’entreprises,des cadres, des dirigeants… Ils’agit donc d’un lieu de conver-gence de toutes les forces créati-ves dans un rayon de 50 km quiconcerne une zone de 500 000habitants et de 200 000 emplois

drainant des gens de Luxeuil enHaute-Saône, Delémont en Suis-se, Altkirch dans le Haut-Rhin etBaume-les-Dames, dans leDoubs. « La Jonxion sera un for-midable lieu pour installer des acti-vités « services aux entreprises »,affirme Christian Proust. Il per-mettra aux entreprises de trouverdes services informatiques, juridi-ques, design, comptables… Toutesdes activités que les entreprises exter-nalisent pour se concentrer sur leurcœur de métier. »

Ne pas êtreen concurrence

Le premier bâtiment en cours deconstruction sera de 20 000 m² etregroupera quatre élémentsconstitutifs importants et com-plémentaires. En premier, il yaura un restaurant, style brasse-rie de qualité, un peu comme leParis 1900 qui se trouvait jadisdevant la gare de Belfort. « Nousavons déjà trouvé un restaurateurqui, pour le moment, tient à garderl’anonymat ». Le bâtiment abrite-ra également un hôtel – Campa-ni le – pour confor ter lerestaurant, notamment en soi-rée.

La deuxième composante de cet-te tour de six étages accueilleraun centre d’affaires. « Mais rien àvoir, souligne Christian Proust,avec le centre de congrès Atria deBelfort, pour ne pas être en concur-

rence. Nous mettrons à dispositiondes bureaux à usages multiples, aus-si bien à l’heure qu’à la journée etnous offrons une centaine de petitsbureaux pour la création d’entrepri-se dans des domaines très technolo-

giques. Des bureaux de réceptionouverts à toutes les entreprises du sitede la Jonxion, mais aussi de l’Aireurbaine. »La Sempat était à l’origine dans

une logique de vente de ses lo-caux.Mais la sociétépatrimonialea décidé la semaine dernière demettre en place une structurepour développer une solution fi-nancière destinée à la location. Il s’agit d’une filiale dans laquellesont partenaires la Caisse des dé-pôts et consignations, la Caissed’Épargne, la Sempat et Allianceavec un capital de 4,1 millionsd’euros. « L’idée est d’acheter 5000m². Avec les locaux déjà vendus, celanous permet déjà de boucler le plande financement. Donc, nous n’avonspas d’inquiétude », affirme l’élubelfortain.

C’était symbolique

La construction du bâtiment adébuté pour l’ouverture de la li-gne TGV. « C’était symbolique,afin de montrer les grues le jour del’inauguration. Mais la construc-tionapris véritablement savitessedecroisière au mois d’août dernier. Latour de six étages sera livrée en octo-bre 2013, le centre d’affaires ouvriraen janvier 2014, le reste des bureauxen mars 2014 et l’hôtel accueillerases premiers clients en juillet 2014 »,conclut le président de la Sempat.

Jean Becker

Infrastructures La Jonxion, un nouveau quartier d’affaires pour toute l’Aire urbaine

La tour de six étages sera livrée en octobre 2013 : le centre d’affaires ouvrira en janvier 2014, le reste desbureaux enmars 2014, l’hôtel accueillera ses premiers clients en juillet 2014. Photo Jean Becker

Si Belfort a choisi le service debus de la ligne Optymo pouracheminer les voyageurs à Bel-fort, le Pays de Montbéliard a misen place une navette spécifique.

Cette navette relie Audincourt etMontbéliard à la gare TGV deMeroux. Dès son lancement, ellea trouvé son public. Sa fréquenta-tion ne cesse de croître et atteinten moyenne entre 1100 et 1200voyageurs par semaine. La navet-te dessert chaque train s’arrêtanten gare de « Belfort-MontbéliardTGV ». Elle effectue deux arrêts àAudincourt, place du Marché etdu Temple, deux arrêts à Montbé-liard, PSA portière ouest et gareSNCF. La navette permet detransporter ses passagers de ma-nière assez rapide et garantit unearrivée dix à quinze minutesavant le départ de chaque train.

Quant au retour en direction duPays de Montbéliard, la navetteattend ses passagers sur le parvisde la gare de Meroux, et quitte lagare dix minutes après l’arrivéedu TGV.Le tarif du trajet s’élève à 1,50 €.On peut acheter son ticket auprèsdu conducteur de la navette, desagences commerciales CTPM(Réseau des transports urbainsde Montbéliard), des guichets à lagare de Montbéliard ou à la bouti-que Relay de la gare TGV. Depuisle 9 décembre 2012, la navette aadapté ses horaires à ceux de laSNCF et les nouvelles fiches sontdésormais disponibles sur le sitectpm.fr-rubrique « pratique » ouau 0800 800 892. Par ailleurs,pour fêter cet anniversaire, quel-ques surprises sont réservées auxpassagers de la navette du 11 au14 décembre.

Près de 1200 voyageurs par semaine prennent la navette de Montbéliard

La navette deMontbéliard attend les passagers sur le parvisde la gare « Belfort-Montbéliard TGV » à chaque arrivée de TGV.

Photo archives Patricia Louis

« Deux ans… ». À la question desavoir quelle différence il y a en-tre la future zone d’activité de lagare TGV de Belfort-Montbéliardet celle de Besançon-Auxon,Christian Proust, à la tête du pro-jet belfortain, a cette réponse aus-si lapidaire que cruelle. C’est vrai,le projet de zone économiqueautour de la gare d’Auxon a prisun sacré retard par rapport à sasœur du Nord Franche-Comté.

Zone humide

Jean-Pierre Martin, élu au GrandBesançon et chargé du suivi duprojet, développe son argumen-tation pour expliquer ce retard :« Contrairement à Montbéliard,nous avons planté une gare au mi-lieu d’une forêt en zone humide.Cela implique ensuite des contrain-tes multipliées par dix. Notammenten ce qui concerne la loi sur l’eau. »Eau ou pas, la future zone d’acti-vité d’Auxon reste aujourd’hui ungrand terrain boisé sans aucunengin de chantier. Cette fois,néanmoins, les choses bougent.Un contrat vient d’être signé avecDe Joannes Entreprise. Ce pro-moteur immobilier, installé àLyon, a été choisi parmi une di-zaine de concurrents pour cons-

truire le premier bâtiment de lazone.

« Le Signal »

Un projet à environ dix millionsd’euros pour construire « Le Si-gnal », d’une surface de 5 000 m²sur quatre niveaux après viabili-

sation des terrains. « Nous débute-r o n s d è s j a n v i e r l acommercialisation, explique Mi-chelDeJoannes,p.-d.g.de l’entre-prise. Il s’agira essentiellement delocation de bureaux. L’expériencem’indique que ce genre de projetintéresse les entreprises de recherche,à niveau élevé de compétence, qui

apprécient de voir leurs salariés deplus en plus mobiles s’installer prèsd’une gare TGV. » Les travaux dece premier bâtiment pourraientdébuter dans un an avant ouver-ture aux premiers locataires audébut de l’année 2015.

Philippe Sauter

La zone d’activité de la garede Besançon-Auxon a pris du retard

Le premier immeuble de bureaux prévu pour début 2015. Photo DR

Page 4: Le premier anniversaire du TGV Rhin-Rhône

Anniversaire du TGV Rhin­Rhône MARDI 11 DÉCEMBRE 2012 12

Le prolongement de laligne à grande vitessevers Mulhouse poseproblème, compte tenude l’importance del’investissement encette période de vachesmaigres. En questionégalement, l’extensionvers Dijon à partirde Genlis.

Les 140 km de la LGV Rhin-Rhô-ne en service seront-ils prolon-gés ? La présidente du conseilrégional de Franche-Comté, Ma-rie-Guite Dufay, se bat pour quecette seconde phase du chantierde la branche Est soit engagée,mais rien n’est moins sûr. Car lafacture est lourde et le gain detemps limité.

Entre Petit-Croix et Lutterbach,pour relier les agglomérations deBelfort et de Montbéliard à cellede Mulhouse, il en coûterait pour35 km de voies à grande vitesseentre 800 M€ et 1,1 milliardd’euros selon les dernières esti-mations effectuées, pour 26 mi-nutes économisées sur l’axeNord-Sud et 7 minutes sur l’axeEst-Ouest. Encore ces chiffressont-ils contestés par les adversai-res du projet pour qui, en réalité,il ne s’agirait que de 5 minutes aumieux, dans les deux cas.

À l’Ouest, c’est encore pire. Entre

Genlis et l’agglomération de Di-jon, le chantier de 15 km qu’ilreste à réaliser dépasserait les400 M€ pour gagner simplement2 minutes sur le trajet. On com-prend le peu d’enthousiasme del’État, à l’heure où il convient deréaliser des économies. Le sort dela branche Est de la LGV, commede dizaines d’autres projets ferro-viaires, fluviaux ou routiers ins-crits au schéma national desinfrastructures de transport(SNIT) est désormais entre lesmains des six sages d’une com-mission nommée par le gouver-

nement pour « faire le tri » d’iciavril 2013. S’il fallait tout concréti-ser, il en coûterait près de245 milliards d’euros à la Francealors que ses capacités annuellesde financement ne dépassentguère les 30 Md€.

« L’Est de la Francea déjà été bien servi… »

L’argument principal avancé parMarie-Guite Dufay, c’est qu’il nes’agit pas d’une nouvelle opéra-tion mais simplement de la conti-nuation d’un programme déjà

lancé. Si la proposition d’une con-vention-relais, faite par l’anciensecrétaire général de l’associationTrans Europe TGV, Thierry Zet-tel, avait été retenue, l’argumentserait plus facile à plaider. Lesacquisitions de terrain ont certesété effectuées, les études aussi,mais le dossier ne convainc guè-re, vu de Paris, comparé àd’autres projets de LGV. « L’Est dela France a déjà été bien servi… »,avait mentionné en son tempsavec un petit sourire, le présidentFrançois Hollande.

Jean-Pierre Tenoux

Prolongement Les incertitudes du financement pour Mulhouse

Actuellement, la ligne à grande vitesse s’arrête à Petit-Croix. Archives Jean Becker

Autres laissés pour compte del’effet TGV : les taxis. Eux quiespéraient rafler un nouveaumarché ont fini bredouille. Lasource de leurs maux ? Les na-vettes qui relient Audincourt,Sochaux et Montbéliard à la ga-re en moins de 20 minutespour 1,50 € seulement : 60 000passagers les ont empruntéesen un an, un chiffre supérieuraux prévisions. À ce sujet, Jac-ques Hélias veut calmer le jeu :« Lorsque les trains sont en retardet que les navettes ne peuvent pasattendre plus de 10 minutes à lagare, on pourrait faire appel auxtaxis sur la base de tarifs compéti-tifs ».

Dans le secteur immobilier,pas de jackpot non plus. « Il n’ya eu aucun effet TGV sur la va-leur des biens. Les prix ont perduplus de 30 % entre 2009 et 2011 etça sera pire en 2012. Le seul pointpositif que le TGV aurait pu ame-ner, c’est d’apporter de l’activité etque les gens s’installent sur pla-ce », explique Paul-Henri Vi-gneron, gérant d’agenceimmobilière. Sur ce point, leprésident de PMA est optimis-te. « La pépinière d’entreprises de Technoland, située à 5 minutes dela gare TGV, va s’agrandir. Nous recevons des candidatures tous lesjours d’entreprises nationales »,assure-t-il.

La zone d’activité des Gros Pier-rons, qui regroupera des com-merces, des entreprises dutertiaire et de l’artisanat à proxi-mité de la gare et de l’autoroute,devrait également voir le jouren 2015 et attirer des investis-seurs extérieurs.

Éléonore Tournier

Comme partout, l’arrivée duTGV a suscité beaucoupd’espoirs dans le pays deMontbéliard. Un an après,on est loin de la poule auxœufs d’or. Pas de révolu-tion, de réorganisation oude regain d’activité du côtédes entreprises.

« La fréquence des voyages n’a pasaugmenté. Simplement, au ni-veau de la recherche et du dévelop-pement, Paris s’est rapproché denous. On peut faire l’aller-retourdans la journée, ce qui permet deréduire les frais de déplacement »,se réjouit Jean-Charles Lefèb-vre, porte-parole du site de Peu-geot Sochaux. Les hôteliers,eux, voient rouge. Certains ontperdu jusqu’à 30 % de leurschiffres d’affaires. Eric Faivre,propriétaire de plusieurs éta-blissements dans l’aggloméra-t i o n , r e s t e c e p e n d a n toptimiste : « A long terme, ça vasûrement se rééqui l ibrer.Au Mans, l’hôtellerie a subi uneénorme baisse de son activité lors-que le TGV est arrivé et une re-montée par la suite ».

Les taxis doubléspar les navettesÀ défaut de tourisme d’affaires,la solution pourrait s’appeler« tourisme tout court ». C’est ceque pense Jacques Hélias, pré-sident de Pays de MontbéliardAgglomération (PMA). « Il fautque les clients consomment surplace et qu’ils restent le week-end », explique-t-il. Dans cetteoptique, des forfaits « marchéde Noël » sont actuellementmis en vente et une importantecampagne de publicité a étémenée dans les TGV et les ga-res.

Économie locale Montbéliard :le train nuit… à l’hôtellerie