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nutritious by nature LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité www.milknutritiousbynature.eu Les données scientifiques soulignent les bénéfices nutritionnels et les bienfaits santé du lait et des produits laitiers

LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

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Les données scientifiques soulignent les bénéfices nutritionnels et les bienfaits santé du lait et des produits laitiers

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nutritiousby nature

LE LAIT :richesse nutritionnelle et naturalité

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Les données scientifiques soulignent les bénéfices nutritionnels et les bienfaits santé du lait et des produits laitiers

Page 2: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité
Page 3: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 3

‘Milk, Nutritious by Nature’est un programme d'information de l'European

Milk Forum (EMF). Les membres d’EMF partagent

la même mission  : diffuser de l’information

scientifiquement validée et créer un dialogue

avec les responsables de santé publique et les

consommateurs sur la richesse nutritionnelle du

lait et des produits laitiers. Huit organisations

collaborent au sein d’EMF  : Autriche, Belgique,

France, Danemark, Irlande, Norvège, Pays-Bas,

Royaume-Uni (Irlande du Nord). L’objectif est de

mieux faire comprendre l’intérêt nutritionnel du lait

et des produits laitiers et leur place au sein d’une

alimentation saine et équilibrée en Europe. Cette

brochure destinée aux professionnels de la nutrition

et de la santé est le fruit d'une collaboration entre les

nutritionnistes des organisations membres d’EMF

qui ont synthétisé les données scientifiques les plus

récentes sur les relations entre produits laitiers et

santé.

Septembre 2014

Page 4: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

4 <

Page 5: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 5

Richesse nutritionnelle > 07 07 Une combinaison unique de nutriments

essentiels

08 Contribuer à la qualité de l'alimentation

en Europe

11 Une composante importante des

recommandations alimentaires européennes

13 L'effet matrice du lait

Les bénéfices santé > 14

15 Santé osseuse

19 Pression artérielle

22 Gestion du poids

25 Diabète de type 2

28 Maladies cardio-vasculaires

31 Cancer colo-rectal

34 Maintien de la masse musculaire chez

les seniors

37 Récupération après l’effort physique

Conclusion > 39

Références > 40

Table des matières

Les bénéfices santé du lait

Page 6: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

6 <

Le lait : richesse nutritionnelle et naturalité

En Europe, le lait et les produits laitiers représentent une composante essentielle de

l’alimentation et de la culture alimentaire depuis des générations. Ils constituent une

source naturelle de nombreux nutriments et contribuent de manière significative à la qualité

de l'alimentation.

Le lait et les produits laitiers ont des effets bénéfiques sur la santé : santé osseuse, contrôle

de la pression artérielle, gestion du poids, diminution du risque de maladie cardio-vasculaire,

de diabète de type 2 et de cancer colorectal. Ils ont également une place importante dans

la nutrition du sportif et contribuent au maintien de la masse et de la fonction musculaires

chez les seniors.

Cet état de la science est une synthèse des effets santé du lait et des produits laitiers.

Phosphore

Potassium

Calcium

Protéines

Vitamine B5

Vitamine B2

Vitamine B12

Page 7: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 7

Le lait et les produits laitiers sont une source naturelle de nombreux nutriments. La plupart des gens les associent au calcium et à la croissance osseuse, mais leurs bénéfices nutritionnels sont en fait beaucoup plus larges.

Le lait contient des protéines de haute qualité, des glucides (sous forme de lactose) et des

acides gras, ainsi qu'une vaste gamme de

micronutriments, vitamines, minéraux et

oligo-éléments.

Il est naturellement riche en calcium, vitamines

B2 et B12, phosphore et potassium. Il apporte

aussi, dans une moindre proportion,

d'autres nutriments : vitamines A, B6,

D, PP et folates, magnésium, sélénium

et zinc. Dans certains pays européens le

lait représente aussi une bonne source

d'iode. Les variations de la teneur en iode

sont principalement dues à l’alimentation

des vaches, variable d'un pays à un autre.

L'alimentation des vaches peut également

modifier la teneur en d'autres nutriments,

par exemple en acides gras et en sélénium.

Richesse nutritionnelle

Une combinaison unique de nutriments essentiels

Phosphore

Potassium

Calcium

Protéines

Vitamine B5

Vitamine B2

Vitamine B12

Les produits dérivés, comme le yaourt, les

laits fermentés et le fromage, apportent aussi

la plupart des nutriments présents dans le

lait. Un grand nombre de ces produits

sont par exemple d’excellentes sources

naturelles de protéines, calcium, phosphore

et vitamines B2 et B12. Les fromages à

pâte dure apportent en plus du zinc et de la

vitamine A.

Les nutriments présents dans le lait et

les produits laitiers interviennent dans

de nombreuses fonctions vitales pour

l'organisme1. Citons par exemple les

bénéfices bien connus du calcium sur les

os et les dents et ceux des protéines sur

les muscles. Les nutriments du lait jouent

également un rôle dans de nombreuses

fonctions physiologiques : transmission de

l’influx nerveux et musculaire, utilisation de

l’énergie, vision, coagulation sanguine et

synthèse des globules rouges, digestion,

pression artérielle, croissance, santé de la

peau, système immunitaire.

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Page 8: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

8 <

Une contribution importante à la qualité de l'alimentation en EuropeCompte tenu de leur richesse en nutriments, il n’est pas surprenant que le lait et les produits laitiers contribuent d'une manière importante à la qualité nutritionnelle de l’alimentation en Europe. Dans de nombreux pays, ces produits représentent la principale source de calcium et contribuent de manière significative aux apports en de nombreux autres nutriments : protéines, vitamines A, B2 et B12, phosphore, iode, zinc et potassium.

Le lait et les produits laitiers sont les

principales sources alimentaires de calcium

en Europe, couvrant 40 % à 70 % des apports. Ces produits contribuent également

de manière importante aux apports en

vitamines B2 et B12 et iode ; en outre,

ils assurent aussi dans de nombreux cas

une proportion significative des apports

en protéines de haute qualité, phosphore,

zinc et potassium Dans certains pays

et tranches d'âges, leur contribution

aux apports en sélénium, magnésium,

vitamines A, D, PP et folates est également

notable.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Page 9: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 9

Contribution (%) des produits laitiers aux apports nutritionnels des adultes dans huit pays européens

NutrimentsAutriche Belgique Danemark France Irlande Pays-Bas Norvège Royaume-

Uni

18-65 ans

15+ ans

Population totale

18+ ans

18-64 ans

31-50 ans

51-69 ans

18-70 ans

19-64 ans

Protéines - 18 27 17 13 23 24 22 13Calcium 53 54 60 46 39 58 62 67 36Phosphore - - 37 22 - 32 34 - 22Potassium - - 18 10 12 16 15 17 11Iode - - 37 30 - 16 16 - 33Zinc - - 25 20 - 24 25 30 15Sélénium - - 19 9 - 14 14 - 6Magnésium - - 16 10 - 14 15 14 10Vitamine A - - 13 10 - 21 20 - 14Vitamine B2 - - 45 28 29 42 42 37 28Vitamine B6 - - 14 - - 12 12 11 8Vitamine B12 - - 37 14 35 40 40 25 33Folates - - 16 14 11 12 12 12 7Vitamine PP - - 19 - - - - - 7Vitamine D - - 12 12 9 6 6 16 5Lipides 14 14 19 17 12 18 20 26 13Acides gras saturés

23 - 30 25 19 31 33 42 22

Calories - 11 15 12 9 14 16 18 9Se reporter à la page 40 pour consulter les données nutritionnelles détaillées par pays.

Les données sont issues de de l'enquête spécifique référencée.

La quantité totale et le type de produits

laitiers consommés diffèrent d'un pays à un

autre, leur contribution relative aux apports

nutritionnels varie donc en conséquence.

Par exemple, la consommation de fromage

contribue de manière plus importante

aux apports nutritionnels en France et en

Belgique qu'au Royaume-Uni ou en Irlande,

où la part du lait est proportionnellement

plus élevée. De même, les types

comme les quantités de produits laitiers

consommés - et donc leur contribution aux

apports en nutriments - varient selon l'âge.

En règle générale, la contribution du lait est

proportionnellement plus élevée chez les

jeunes enfants que chez les adultes2,3.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Page 10: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

10 <

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Certains des nutriments apportés par les

produits laitiers ne sont pas facilement

substituables par d'autres aliments sans

que la qualité nutritionnelle globale de

l'alimentation ne soit affectée. Ainsi les

modélisations montrent que remplacer les

produits laitiers par d’autres aliments pour

assurer les apports calciques se traduit par

une réduction des apports en plusieurs

autres nutriments : protéines, phosphore,

vitamine B2 et B12, zinc4.

L’inadéquation des apports en certains

nutriments constatée dans l'alimentation

des Européens est en partie la conséquence

d'une consommation insuffisante de produits

laitiers. Une étude récente sur le statut en

micronutriments des Européens indique

que dans certains pays, dont la France,

le Royaume-Uni et, à un degré moindre,

le Danemark, les apports en calcium, fer,

potassium, iode, magnésium, sélénium,

zinc et vitamine B2 sont inadéquats,

en particulier chez les adolescents et

les femmes jeunes5. Les apports en

magnésium, potassium et sélénium sont

faibles chez les personnes âgées de plus

de 60 ans.

À l'exception du fer, tous ces nutriments

sont présents dans les produits laitiers, et

le fait que ces apports soient inadéquats

est probablement le reflet d'une

consommation insuffisante de produits

laitiers. En ce qui concerne les adolescents

et les femmes jeunes par exemple,

la consommation de lait a tendance à

diminuer à l'adolescence, notamment

chez les filles, ce qui a des répercussions

négatives sur les apports en nutriments

« laitiers »6.

La grande diversité du lait et des produits

laitiers permet de répondre à tous les

besoins et en toutes circonstances. Les

personnes qui ont de faibles besoins

énergétiques ou qui limitent leurs apports

en énergie pour perdre du poids, requièrent

néanmoins des quantités adéquates de

protéines, vitamines et minéraux, qu'elles

peuvent trouver dans les produits laitiers

à teneur réduite en matières grasses.

D’autres, comme les jeunes enfants ou

les personnes âgées fragiles ont besoin

d’énergie, même si leur appétit est

réduit. Dans ce cas, les produits à base

de lait entier représentent l'option la

plus appropriée.

Page 11: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 11

Le lait et les produits laitiers sont reconnus comme faisant partie intégrante d’une alimentation saine et équilibrée, et à ce titre ils sont inclus dans les recommandations nutritionnelles des différents pays européens.

Les produits laitiers représentent un élément des recommandations nutritionnelles dans l'ensemble de l'Europe. Les recommandations spécifiques varient d'un pays à un autre mais, en moyenne, elles sont de 2 à 3 portions de produits laitiers par jour chez les adultes, souvent plus (3 à 4 portions environ) chez les enfants, adolescents, les femmes enceintes et les personnes très âgées.

Dans certains pays, les quantités de produits laitiers réellement consommées n'atteignent pas ces recommandations. En Belgique par exemple, moins de 4 % de la population (âgée de 15 ans ou plus) appliquent les recommandations de consommation de lait et produits laitiers (autres que le fromage)7. En Irlande, les adultes (âgés de 18 à 64 ans) consomment chaque jour en moyenne à peine plus de deux portions de produits laitiers (groupe « lait, yaourt et fromage »)8 alors qu'il est recommandé d'en consommer trois (et cinq entre 9 et 18 ans). De plus, la consommation de lait et de produits laitiers est en déclin dans de nombreux pays. En France par exemple, les données d'une enquête nationale de consommation alimentaire (étude INCA) ont mis en évidence une baisse de presque 15 % de la consommation de lait chez les 3-14 ans entre 1998/99 et 2006/79.

Une place importante au sein des recommandations alimentaires européennes

Aujourd’hui les recommandations reconnaissent qu’il est plus important de prendre en compte l’ensemble des nutriments contenus dans un aliment plutôt que de les considérer individuellement. Par exemple, en plus de spécifier les quantités de nutriments que doit fournir l’alimentation, les récentes recommandations des pays nordiques soulignent qu’il est nécessaire de préciser quels aliments sont les plus adaptés pour apporter ces nutriments en tenant compte de leur qualité nutritionnelle globale10.

La densité nutritionnelle est une façon de caractériser la qualité nutritionnelle globale d'un aliment. Elle est généralement définie comme la teneur en nutriments essentiels d’un aliment rapportée à son contenu énergétique (calories). Certains intègrent dans cette définition une correction tenant compte des nutriments « à limiter », comme les matières grasses et le sodium. Les contributions du lait et des produits laitiers - en particulier ceux à faible teneur en matières grasses- aux apports en nutriments sont relativement élevées par rapport à leurs contributions aux apports en calories et matières grasses. À ce titre, ils occupent donc une place privilégiée11.

Certains systèmes d'évaluation (comme l'index « Nutrient Rich Foods » développé

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12 <

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12aux États-Unis) classent les aliments sur la base de leur contenu en nutriments rapporté non seulement à leur apport énergétique, mais aussi à leur coût12. L'objectif est d’aider les consommateurs à choisir des aliments nutritionnellement denses à un coût abordable. Ces scores montrent que les produits laitiers, en particulier le lait, ont une très bonne valeur nutritionnelle par rapport aux calories qu’ils apportent et à leur coût. Ceci a été démontré dans des études menées tant en Europe qu’aux États-Unis13,14.

Il est consensuellement admis que lait et ses dérivés contribuent à une alimentation saine et équilibrée. La recherche accorde aujourd’hui une attention croissante aux effets de l'alimentation dans son ensemble pour tenter de mettre en évidence les modèles et habitudes alimentaires les plus favorables. Cette approche commence

à être transposée en recommandations pour la population générale. Ainsi, selon les recommandations nutritionnelles des pays nordiques proposées en 2012, une alimentation saine se définit comme associant une consommation élevée de légumes frais, fruits, baies et légumes secs, une consommation régulière de poisson, huiles végétales, céréales complètes, produits laitiers et viande à faible teneur en matières grasses et une consommation modérée de viande rouge et charcuterie, sucre, sel et alcool10.

Page 13: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 13

Il est de plus en plus admis que les bienfaits du lait et des produits laitiers ne se limitent pas à ceux des nutriments qu’ils contiennent. Ils sont en fait le résultat de la combinaison unique d’une multitude de nutriments, facteurs bioactifs et composants divers qui interagissent au sein de la matrice laitière.

Le lait et ses dérivés sont en effet des aliments

complexes constitués d’une multitude

de composants. Par exemple, de petits

peptides dotés d'une activité biologique

sont produits lors de la digestion des

protéines du lait dans l'intestin ou du

processus de fermentation mis en jeu

dans la fabrication du fromage ou des laits

fermentés15. De même, le lait contient

plus de 400 acides gras différents aux

propriétés physiologiques diverses, et

la membrane des globules gras du lait

contient des substances, comme les

sphingolipides, qui ont également des

effets fonctionnels15,16.

La recherche en nutrition a traditionnellement

été axée sur les effets des nutriments,

considérés individuellement. Mais les

constituants des aliments, et en particulier du

lait et de ses dérivés, ont des interactions et

n'agissent pas de façon indépendante. C'est

le concept « d'effet matrice », selon lequel

les effets des nutriments sur la santé

peuvent être potentialisés ou différents

quand ils sont combinés au sein de

L'effet matrice du lait

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

structures particulières. Ainsi les bienfaits

du lait pour la santé osseuse peuvent

s'expliquer en partie par des interactions

positives entre le calcium, les protéines

et le phosphore, non seulement entre eux

mais aussi avec le lactose et des peptides

bioactifs, plutôt que par un simple « effet

calcium » comme on le présume souvent.

De même, l'effet antihypertenseur du lait

peut être le résultat d’une synergie entre le

calcium, le potassium, le phosphore et des

peptides laitiers bioactifs.

Les recherches se poursuivent pour étudier

les effets sur la santé de la matrice du lait

ainsi que les mécanismes par lesquels

les différents composants interagissent.

Toutefois, le concept « d'effet matrice »

souligne combien il est important de ne pas

réduire le lait et les produits laitiers à une

somme de nutriments pris individuellement

mais de les considérer de façon globale.

Page 14: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

14 <

Les bénéfices santé du lait et des produits laitiers

Le lait et les des produits laitiers ont de nombreux bénéfices : santé osseuse, contrôle de la pression artérielle et gestion du poids, diminution du risque de maladie cardio-vasculaire, de diabète de type 2 et de cancer colo-rectal. Ils ont également un intérêt dans la nutrition du sportif et contribuent au maintien de la masse et de la fonction musculaires chez les personnes âgées.

Dans l'idéal, et comme toujours, la relation entre produits laitiers et santé devrait être testée dans des essais d’intervention de vaste envergure et de longue durée, ce qui n’est pas réaliste. En pratique on utilise les données de qualité issues de larges études observationnelles de longue durée. Bien qu'elles ne permettent pas de démontrer une relation de cause à effet, les résultats de ces études de cohorte prospectives associées à d'autres types de données observationnelles brossent un « tableau réel » de la place d'un produit dans l'alimentation ou dans un modèle alimentaire donné.

Plusieurs analyses ont regroupé les données d'essais d’intervention ou d’observation, une pratique qui augmente la puissance statistique et donne plus de poids aux résultats des études individuelles. Ces méta-analyses offrent les conclusions les plus fiables sur les relations entre les produits laitiers et la santé. Elles sont développées ci-dessous, de même que des mises au point récentes. Parallèlement certaines études individuelles menées dans des populations européennes sont également présentées, pour tenir compte des modes

de consommation spécifiques à l’Europe.

Les apports peuvent en effet différer entre l’Europe et d'autres régions du globe, comme les États-Unis ou l'Asie où la consommation de produits laitiers est souvent plus basse ; des disparités peuvent également exister d'un pays européen à un autre. De plus, la composition du lait et des produits laitiers peut varier entre l'Europe et d'autres pays selon, entre autres, les pratiques d'élevage, par exemple selon que les vaches soient nourries majoritairement aux céréales ou mises en pâturage. Les pratiques de fortification peuvent elles aussi différer. Ainsi l'addition de vitamine D au lait est courante aux États-Unis et obligatoire au Canada. C'est également le cas pour le lait à faible teneur en matières grasses dans certains pays scandinaves, dont la Norvège. Dans l'ensemble toutefois, la consommation de lait enrichi en vitamine D est relativement peu répandue dans le reste de l'Europe. Tous ces facteurs sont susceptibles d'influencer les résultats des études sur l'impact des produits laitiers sur la santé et contribuent à expliquer les différences entre pays.

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Les bénéfices santé

Page 15: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 15

Le rôle du calcium dans le développement et le maintien du capital osseux est bien établi, et l’on sait que les produits laitiers sont la principale source de calcium, assurant jusqu’à deux tiers des apports dans l’alimentation des Européens. Le lait et ses dérivés contiennent aussi d’autres nutriments indispensables à la santé osseuse : des protéines, du phosphore et du potassium (et de la vitamine D dans le cas de produits laitiers enrichis). Selon les données scientifiques récentes, ces nutriments agissent en synergie pour optimiser le capital osseux. Par exemple, les effets bénéfiques du calcium du lait sont plus durables que ceux des suppléments médicamenteux en raison notamment d’un rapport calcium-phosphore favorable dans le lait et de la présence de protéines.

Le lien entre consommation de produits laitiers et santé osseuse est démontré par des études tant d’intervention que d’observation, notamment chez les enfants et les adolescents1,2. Une méta-analyse récente de l'effet des produits laitiers et du calcium alimentaire (majoritairement d’origine laitière) sur la densité minérale osseuse (DMO) chez les enfants conclut que la DMO corps entier et celle du rachis lombaire sont significativement plus élevées chez ceux qui en consomment le plus3. Même si, pour des raisons de faisabilité, les essais d’intervention qui ont spécifiquement utilisé le lait ou les produits laitiers sont moins nombreux que ceux qui ont testé les suppléments de calcium, des effets positifs ont été rapportés chez les enfants, en France, en Finlande et au Royaume-Uni4-6. Ainsi chez des adolescentes britanniques ayant consommé environ 500 ml de lait par

Santé osseuse

jour pendant 18 mois, le gain de masse osseuse est significativement supérieur à celui des adolescentes témoins6.

La plupart des études rétrospectives ont montré que la consommation de lait pendant l'enfance et l'adolescence est associée, plus tard dans la vie, à une meilleure santé osseuse et/ou une réduction du risque de fracture7. Toutefois, ces études ont des limites, notamment la fiabilité du questionnaire rétrospectif. Il y peu très peu d'études sur les fractures chez l'enfant, mais elles suggèrent qu’une faible consommation de produits laitiers est associée à un risque fracturaire accru et à une moins bonne santé osseuse8,9.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Page 16: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

16 <

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Chez l’adulte, la majorité des études observationnelles ont rapporté soit une association positive entre le lait et les produits laitiers et le contenu minéral osseux (CMO) ou la densité minérale osseuse (DMO), soit des résultats neutres1,2. Là encore, les essais contrôlés et randomisés ont testé les suppléments calciques plutôt que les produits laitiers, et des essais à plus long terme et des méta-analyses sont souhaitables. Les résultats de ces essais dépendent d’un certain nombre de facteurs comme l'âge des sujets, le statut ménopausique chez les femmes, les apports initiaux de produits laitiers. Globalement cependant, les données disponibles sont en faveur d'un effet favorable des produits laitiers sur les différents marqueurs osseux10. En ce qui concerne le risque de fracture, une méta-analyse récente des études prospectives n'a mis en évidence aucune association entre la consommation de lait chez l'adulte et le risque de fracture de la hanche chez les femmes (les données disponibles chez les hommes n'étaient pas suffisantes pour pouvoir en tirer des conclusions)11. Ceci s'explique peut-être par une hétérogénéité des études : méthodologie, âge des sujets inclus, facteurs de confusion comme le statut vitaminique D et le niveau d'activité physique… Une étude finlandaise menée auprès de femmes a cependant montré que la suppression des produits laitiers (en raison d'une intolérance au lactose) est associée à un risque accru de fracture12.

Il n’existe pas d’essai d’intervention contrôlé testant l’effet des produits laitiers sur le risque de fracture, pour des raisons évidentes de faisabilité. En revanche, des essais comparant une supplémentation calcique à un placebo sont disponibles. Une récente méta-analyse de 17 essais randomisés conclut que la supplémentation calcique (avec ou sans vitamine D) diminue le risque de fracture de 12 % chez les plus de 50 ans13. La diminution du risque est plus marquée (24 %) lorsque l’observance est élevée, chez les plus de 70 ans et ceux qui avaient des apports calciques spontanés faibles.

L'importance du calcium pour la croissance et le maintien du capital osseux est bien établie1,10. Le lait et les produits laitiers sont les aliments qui contribuent le plus aux apports calciques des Européens. Parmi les autres aliments, peu contiennent naturellement autant de calcium et le calcium laitier est la référence en matière de biodisponibilité14. On pourrait penser que la consommation d’une quantité égale de calcium, quelle qu'en soit la source (p. ex. lait, aliments enrichis en calcium et suppléments de calcium) a des effets comparables sur la santé osseuse. Certaines données suggèrent que ce n’est pas le cas et qu'à quantité équivalente, les bénéfices des produits laitiers sont plus importants que ceux d'une supplémentation calcique. Ainsi chez des adolescentes l’ajout quotidien de 700 mg de calcium sous forme de produits laitiers s’est traduite par une augmentation de la DMO atteignant jusqu'à 10 % pour seulement 1 à 5% avec la même quantité de calcium sous forme de supplément15. De même, la consommation de fromage

Page 17: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 17

Phos

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Vita

min

B5

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min

B12

pour accroître les apports en calcium chez des filles âgées de 10 à 12 ans en Finlande a entraîné une augmentation de la DMO plus marquée que celle produite avec une supplémentation calcique seule ou combinée à de la vitamine D5.

L’effet supérieur des produits laitiers pourrait être lié à la présence, au sein de la matrice laitière, d'autres nutriments importants pour la santé osseuse, comme les protéines et le phosphore, et à leurs interactions avec le calcium. Les protéines sont essentielles à la croissance osseuse chez l'enfant et à l’entretien du squelette chez l'adulte, car la synthèse des protéines intracellulaires et extracellulaires du tissu osseux requiert des acides aminés. Les sujets âgés ayant

une alimentation pauvre en protéines ont un risque d’ostéoporose et de fracture plus élevé16-18. Les effets potentiellement délétères d'apports protéiques élevés ont fait l'objet d'une certaine controverse dans le passé. Mais il est maintenant admis que si une alimentation riche en protéines (animales ou végétales) augmente l'excrétion urinaire de calcium, elle augmente également l’absorption digestive du calcium si bien que le bilan calcique n’est pas négatif, au contraire17-19. Un travail récent suggère d’ailleurs que des apports protéiques élevés ont des effets favorables sur la santé osseuse, notamment si les apports en calcium sont adéquats20. Les mécanismes impliqués sont complexes

Page 18: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

18 <

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

En dehors du calcium, des protéines et du phosphore, d'autres nutriments présents dans le lait et les produits laitiers jouent également un rôle dans la santé osseuse : magnésium, potassium, vitamine K2 et zinc, ainsi que la vitamine D dans les produits enrichis. Les données scientifiques récentes suggèrent que tous ces nutriments présents interagissent de concert au bénéfice de la santé osseuse. C’est pourquoi, il est en pratique difficile de concevoir une alimentation « bonne pour les os » sans inclure trois portions de produits laitiers par jour1.

et encore mal connus : les protéines stimuleraient l'absorption intestinale de calcium à la fois directement et indirectement par l’intermédiaire de l’ IGF1 et de la vitamine D, ce qui optimiserait la balance calcique. La meilleure efficacité du calcium laitier par comparaison aux suppléments est peut-être due en partie à une meilleure absorption du calcium sous l’effet du lactose et/ou des caséinophosphopeptides du lait5.

Par ailleurs, les bénéfices osseux du calcium laitier semblent plus durables que ceux des suppléments de calcium18. Dans une étude contrôlée suisse menée chez des fillettes de 8 ans, les bénéfices du phosphate de calcium extrait du lait sur la masse osseuse persistent 3½ ans après l’arrêt de l’intervention4. Ce qui n’est pas le cas dans le groupe témoin,

qui a reçu une supplémentation sous forme de sels de calcium (citrate-malate ou carbonate). L'explication réside peut-être en partie dans le fait que le rapport calcium/phosphore du lait est favorable. Le phosphore (sous forme de phosphate inorganique) est un composant structural important des os et des apports adéquats sont nécessaires à la croissance puis à l’entretien du capital osseux tout au long de la vie17. Bien que des apports en phosphore élevés puissent être délétères pour l’os s’ils sont combinés à des apports calciques bas (dans un rapport d'environ 4:1), le rapport phosphore/calcium du lait (0,8:1) peut améliorer le bilan calcique en stimulant la réabsorption tubulaire rénale du calcium et induire ainsi des effets osseux positifs21.

Phosphorus

Potassium

Calcium

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Vitamin B5

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Vitamin B12

Page 19: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 19

Pression artérielle

Des études observationnelles et cliniques suggèrent que la consommation de lait et de produits laitiers, en particulier à faible teneur en matières grasses, a un effet bénéfique sur les chiffres tensionnels et contribue à la prévention de l’hypertension artérielle. Le régime alimentaire DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), qui met l’accent sur la consommation de fruits, de légumes et de produits laitiers allégés diminue efficacement la pression artérielle. Le lait et les produits laitiers contiennent plusieurs nutriments et composés bioactifs, dont le calcium, le potassium, le phosphore et des peptides bioactifs, susceptibles d’avoir un effet bénéfique sur les chiffres tensionnels, indépendamment ou en combinaison.

Plusieurs études d’observation ont également mis en évidence une association entre la consommation de lait et de produits laitiers et des chiffres tensionnels plus bas, y compris dans des populations européennes. Par exemple, la consommation de lait est un facteur prédictif de la pression artérielle systolique chez les hommes au Pays de Galles : après un suivi de 23 ans, la pression artérielle systolique est plus basse (de 10,4 mmHg) chez les « gros » consommateurs (environ 5 à 600 ml de lait entier par jour) que chez les petits1. De même, l'étude de Rotterdam a montré une relation entre la diminution du risque d'hypertension artérielle et la consommation de produits laitiers allégés chez les sujets de plus de 55 ans ; toutefois, cette relation n'a pas été observée dans la population néerlandaise globale sur un éventail d'âges plus large (20–65 ans)2,3. Dans la cohorte française DESIR, la consommation de laitages (lait ou yaourt) et de fromage est associée à une

pression artérielle diastolique plus faible après un suivi de 9 ans4. Les données transversales obtenues dans la cohorte française du projet MONICA ont également montré qu’une consommation élevée de produits laitiers est associée à une pression artérielle systolique plus basse5.

Dans une récente méta-analyse de cinq études de cohorte, la consommation de produits laitiers est associée à une diminution de 13 % du risque d'hypertension6. Des analyses complémentaires suggèrent que l’effet serait plutôt lié aux produits allégés et « liquides » (définis comme étant le lait et le yaourt), aucune association n'ayant été détectée entre le risque d'hypertension artérielle et la consommation de fromage et de laitages entiers. Dans une autre méta-analyse menée en 2012 sur neuf études prospectives, la consommation de produits laitiers a également été associée à un risque réduit d'hypertension artérielle7. Là encore, les effets sont spécifiques aux produits allégés (réduction de 3 % pour

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20 <

une consommation de 200 g/jour) tandis qu'aucune association n'a été identifiée avec le fromage, les produits laitiers entiers, les laitages fermentés et, dans ce cas, le yaourt. Ces deux méta-analyses suggèrent que le lait et les produits laitiers à faible teneur en matières grasses pourraient contribuer à la prévention de l'hypertension artérielle. Cette observation concorde avec l’avis du Comité consultatif sur les recommandations nutritionnelles des États-Unis (Dietary Guidelines Advisory Committee 2010) qui concluait : « un faisceau d'arguments indique que des apports élevés en lait et en produits laitiers sont associés à une moindre pression artérielle »8.

Le célèbre essai d’intervention DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) a démontré que ce type de régime alimentaire diminue efficacement les chiffres tensionnels, chez les hypertendus comme chez les normotendus9,10. Le régime DASH, qui met l'accent sur les fruits, les légumes, les céréales complètes et les produits laitiers à faible teneur en matières grasses (environ 3 portions par jour) a fait l'objet d'une large promotion aux États-Unis pour la prévention et le traitement de l'hypertension artérielle11. Des études complémentaires ont montré que ces conseils alimentaires sont également applicables et efficaces dans la population générale12,13. Les recommandations européennes sur la prise en charge de l'hypertension artérielle incluent aujourd’hui un volet nutritionnel comparable au « régime DASH » et préconisent une consommation plus importante de légumes, de fruits et de produits laitiers à faible teneur en matières

grasses14. Des études observationnelles suggèrent qu'une alimentation de type « DASH » peut avoir des effets favorables sur la pression artérielle chez les enfants également15.

Le lait et les produits laitiers contiennent de nombreux éléments susceptibles de moduler la pression artérielle. Les recherches récentes se focalisent sur des peptides bioactifs, dont certains sont issus des protéines laitières. Un travail montre qu'un groupe de peptides (lactotripeptides) libérés au cours de la digestion des protéines laitières ou par fermentation possèdent des propriétés antihypertensives et régulent la pression artérielle en inhibant l'enzyme de conversion de l'angiotensine I en angiotensine II, un puissant vasoconstricteur16.

La riboflavine ou vitamine B2 dont le lait est une bonne source, aurait également un effet bénéfique sur la pression artérielle17. Elle est en effet impliquée dans la régulation des taux d'homocystéine chez les personnes qui présentent une anomalie génétique du métabolisme de cet acide aminé (10 % environ de la population européenne) ; une relation positive a été décrite entre un taux élevé d'homocystéine et le risque d’hypertension artérielle18.

Certains minéraux -calcium, potassium et magnésium- participent également à la régulation de la pression artérielle : ils sont impliqués dans la synthèse des substances vasodilatatrices19,20. Le calcium pourrait avoir un impact direct sur la pression artérielle par le biais de ses effets sur la musculature vasculaire lisse, et indirect par le biais d'une sécrétion

Page 21: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 21

L’ensemble des données scientifiques disponibles est en faveur de l’intérêt des produits laitiers,

notamment à faible teneur en matières grasses, pour la prévention de l'hypertension artérielle.

Cette observation est importante car l'hypertension artérielle est un facteur de risque cardio-

vasculaire majeur, notamment d’accident vasculaire cérébral. Environ 30 % à 45 % de la

population européenne souffre d'hypertension artérielle, avec une prédominance chez les sujets

âgés. En conséquence, toute réduction de cette prévalence, même modeste, pourrait avoir des

répercussions positives en terme de santé publique14.

de parathormone (PTH) et de vitamine D et d'une augmentation de l'excrétion de sodium20. Le phosphore pourrait aussi intervenir20. Dans une étude récente, le phosphore apporté par les produits laitiers, mais pas le phosphore d'autres sources, est associé à des chiffres tensionnels plus bas et à un risque réduit d'hypertension artérielle21. Ceci suggère que le bénéfice

lié au phosphore est la conséquence d’interactions avec d'autres composants du lait. Plus largement, il est en effet probable que l'effet antihypertenseur du lait et des produits laitiers soit le résultat d'interactions entre divers constituants de la matrice laitière.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Page 22: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

22 <

Contrairement aux idées reçues selon lesquelles les produits laitiers « font grossir », un nombre croissant de données scientifiques suggère que ces produits ont un rôle positif sur la régulation du poids chez l’adulte et chez l’enfant. Plusieurs études d’observation prospectives montrent que les consommateurs de produits laitiers ont un poids et une masse grasse (notamment abdominale) plus faibles, et qu’ils prennent moins de poids au fil des ans. Globalement les essais d’intervention chez les sujets en surpoids ou obèses montrent qu’intégrer des produits laitiers à un régime hypocalorique majore la perte de poids. L’hypothèse est que le calcium et les protéines du lait influencent le bilan énergétique à plusieurs niveaux : l’appétit et la satiété, l’absorption des graisses et l’utilisation de l’énergie. D’après les données disponibles, supprimer ou réduire la consommation de produits laitiers lorsque l’on souhaite perdre du poids semble plutôt contre-productif.

De plus en plus de données scientifiques suggèrent qu’ils ont un rôle positif sur la régulation du poids chez l’enfant et chez l'adulte. Il y a presque 30 ans, une étude transversale mettait en évidence une relation entre le calcium alimentaire et le poids corporel1. Mais ce n’est qu’à la fin des années 1990 que les recherches dans ce domaine ont pris de l'ampleur, stimulées par une hypothèse mécanistique possible2. Depuis, un grand nombre d'études transversales ont rapporté une relation négative entre le calcium et/ou les produits laitiers d'une part et le poids, la masse grasse et l'obésité abdominale d'autre part3-5. Des études prospectives suggèrent également un effet protecteur modeste mais significatif sur le gain de poids au fil du temps. Ainsi une étude suédoise a examiné la relation entre la

Gestion du poids

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

consommation de produits laitiers et l’évolution du poids au cours des 9 ans de suivi chez 19 000 femmes en période périménopausique. La consommation régulière d'une ou de plusieurs portions par jour de fromage ou de lait entier/fermenté (teneur en matières grasses : 3 %) est associée à un gain pondéral moindre chez les femmes de poids normal à l’inclusion6. Dans une étude menée en France chez des hommes en surpoids, la consommation de lait et de yaourt a conduit à un gain de poids et de tour de taille moindre en six ans7.

Deux revues publiées en 2011 ont conclu que les données issues des études observationnelles, même si elles ne sont pas entièrement concordantes, sont en faveur d'un effet protecteur de la consommation de

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> 23

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

produits laitiers sur le risque de surpoids et d'obésité chez l'adulte8,9. Une autre analyse systématique n’a pas montré de lien entre le risque d’obésité et la consommation de lipides d’origine laitière ou de produits laitiers entiers10. En fait, dans la majorité des études observationnelles (11 études sur 16), la consommation de produits laitiers est associée à un poids ou d'autres mesures de l'adiposité plus faibles. Les études observationnelles chez les enfants et les adolescents sont moins nombreuses, mais elles concluent également que l'effet de la consommation de produits laitiers sur le poids ou la composition corporelle est soit bénéfique, soit neutre8,11.

Les résultats des études interventionnelles corroborent les données observationnelles. Une récente méta-analyse d'essais contrôlés randomisés a montré que l'intégration de produits laitiers dans le régime hypocalorique entraîne une diminution significativement plus marquée du poids corporel, du tour de taille et de la

masse grasse tout en maintenant la masse maigre12. Selon une autre méta-analyse des essais d’intervention de courte durée (jusqu’à 1 an), la consommation de produits laitiers combinée à une restriction calorique a un impact positif sur la réduction de la masse grasse13. Une augmentation des apports en produits laitiers sans restriction calorique n'affecte pas le poids12,13. Ces observations sont importantes puisque, contrairement aux idées reçues, une supplémentation en lait et en produits laitiers n'entraîne pas de gain de poids et, quand elle est combinée à une restriction calorique, majore la perte de poids.

Peu d’essais d’intervention concernent les enfants et adolescents et aucune méta-analyse n'a été effectuée. Cependant les données disponibles indiquent que la consommation de lait et de produits laitiers a aussi un effet bénéfique ou neutre sur le poids et la composition corporelle dans ces populations11.

Page 24: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

24 <

Les recherches sur les mécanismes susceptibles d'expliquer ces effets ont initialement été axées sur le calcium, et notamment sur l'hypothèse selon laquelle le calcium influencerait le métabolisme adipocytaire en stimulant la lipolyse (la dégradation des graisses), en freinant la lipogenèse (la synthèse de graisses) et en augmentant l'oxydation des graisses2,14,15. Le calcium agirait également en se liant aux lipides dans la lumière intestinale, ce qui augmente leur excrétion fécale et donc diminue leur absorption (et ainsi les apports caloriques)16. À cet égard, il est possible que le calcium laitier soit plus efficace que d'autres formes de calcium16. Le calcium exercerait aussi des effets sur l'appétit : des apports en calcium faibles peuvent déclencher la faim et compromettre ainsi la perte de poids lors d’un régime hypocalorique17. Ces effets potentiels du calcium ne sont pas exclusifs et il est probable que des mécanismes multiples soient mis en jeu.

Des recherches complémentaires contribueront à élucider entièrement la relation entre la

consommation de produits laitiers et le poids, y compris en termes de quantités et types de

produits laitiers et de l'existence possible d'effets seuils. Néanmoins, d'après les données

disponibles, il est probable qu’adopter une alimentation pauvre en produits laitiers soit contre-

productif non seulement chez ceux qui essaient de maintenir un poids sain, mais aussi et surtout

chez ceux qui essaient de perdre du poids. Les recommandations récemment publiées par le

Conseil suédois pour l’évaluation des politiques de santé concernant le « traitement diététique

de l’obésité » stipulent d’ailleurs qu'une augmentation de la consommation de produits laitiers

(principalement de lait) durant une restriction énergétique peut conduire à une perte de poids chez

l'adulte et l'enfant21.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

D’autres composants de la matrice laitière interviennent vraisemblablement dans les effets bénéfiques des produits laitiers. Des études montrent en effet que les effets « amaigrissants » du lait et du yaourt sont plus importants que ceux de l'équivalent en calcium sous forme d'un supplément2. Les protéines du lait sont des candidats probables. Plusieurs travaux, dont l'étude européenne DIOGENES, plaident en faveur d'un rôle des protéines dans la perte de poids et son maintien18. Les protéines laitières auraient un impact positif sur la satiété ainsi que des effets « d’épargne musculaire » contribuant au maintien de la masse maigre lors d'une restriction énergétique9,19. Les protéines laitières, et notamment les protéines du lactosérum, sont riches en acides aminés à chaîne ramifiée qui semblent jouer un rôle important pour la masse maigre19. Par ailleurs, les associations entre les lipides des produits laitiers et le poids corporel suggèrent que certains acides gras, principalement les acides gras à chaîne moyenne, ont une action « anti-obésité », par le biais d'effets sur la lipogenèse20.

Page 25: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 25

Diabète de type 2

De plus en plus de données suggèrent que les produits laitiers contribuent à réduire le risque de diabète de type 2. La consommation de produits laitiers, produits laitiers allégés, fromages et produits fermentés est associée à un moindre risque. Outre des mécanismes liés à au processus de fermentation, plusieurs composant des produits laitiers pourraient jouer un rôle : les protéines, le calcium, le magnésium et certains acides gras spécifiques, leurs effets n’étant pas exclusifs La prévalence du diabète de type 2 est en augmentation dans les populations européennes et un effet protecteur des produits laitiers, même faible, pourrait avoir d’importantes implications en terme de santé publique.Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Plusieurs études épidémiologiques montrent que la consommation de lait et produits laitiers est associée à un risque moindre de diabète de type 2. Une revue systématique effectuée en 2007 sur quatre études prospectives conclut à une réduction de 15 % environ du risque de développer un diabète chez les gros consommateurs de produits laitiers (3 à 5 portions/j contre moins de 1,5 portion/jour)1. Des résultats similaires ont été rapportés dans des revues systématiques effectuées en 2010 et 2011 sur cinq et sept cohortes, respectivement2,3. Dans la dernière de ces méta-analyses, l'effet protecteur des produits laitiers est largement attribuable aux produits laitiers allégés. Une analyse de la relation dose-réponse (portant sur trois des études) montre une réduction de 10 % de l'incidence de diabète de type 2 pour chaque portion journalière supplémentaire de produits laitiers à faible teneur en matières grasses.

Depuis, plusieurs autres études prospectives européennes ont été publiées. L’étude prospective EPIC-InterAct (menée dans huit pays européens pour identifier les gènes et facteurs environnementaux qui influencent le risque de diabète de type 24 montre que la consommation de fromage ou de produits laitiers fermentés (fromage, yaourt et laits fermentés combinés) est associée à une diminution significative du risque de diabète. Dans la cohorte Royaume-Uni de l'étude EPIC, une relation a été mise en évidence entre la consommation de laits fermentés à faible teneur en matières grasses (principalement de yaourts) et le risque de diabète de type 2 : diminution de 24 % chez les sujets en consommant le plus vs ceux qui en consomment le moins5. Aucune association n'a été identifiée avec les autres produits laitiers. Dans la cohorte française de l'étude DESIR (Data from the Epidemiological Study

Page 26: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

26 <

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

on the Insulin Resistance Syndrome, étude épidémiologique sur le syndrome métabolique), le risque de diabète de type 2 est plus faible chez les participants consommant plus de trois portions de lait ou yaourt par jour que chez ceux qui en consommaient moins d'une portion par jour6. Deux autres études récentes portant sur des cohortes danoise et britannique n'ont pas mis en évidence de relation entre la consommation de produits laitiers et le diabète7,8. L'étude danoise a suggéré un effet bénéfique significatif du fromage et des laits fermentés sur les glycémies mais pas sur le diabète lui-même7.

Une revue systématique et des méta-analyses de la relation dose-réponse publiées en 2013 ont exploité les données disponibles pour examiner l’effet des produits laitiers en fonction de leur type, et de leur composition (entiers ou allégés)9. Dix-sept études de cohorte ont été incluses dans la méta-analyse globale, qui montre que

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

le risque de diabète de type 2 diminue significativement lorsque la consommation totale de produits laitiers et de produits laitiers allégés augmente (jusqu'à 300 g - 400 g par jour) ainsi que la consommation de fromage (jusqu'à 50 g par jour environ).

Une autre méta-analyse publiée en 2013 a confirmé que les produits laitiers (consommation totale et consommation de produits laitiers allégés), le fromage et le yaourt sont associés à un risque réduit de diabète10. Pour une consommation de 200 g/jour de produits laitiers ou de produits laitiers allégés, le risque diminue de 6 % et 12 % respectivement. La réduction la plus importante correspond à une consommation totale de 200 g de produits laitiers ou 300 g de produits allégés. Des essais contrôlés randomisés sont nécessaires pour confirmer les résultats des études de cohorte. A ce jour, un seul essai est disponible ; la consommation journalière de quatre

Page 27: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 27

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Des recherches complémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle des produits

laitiers dans la prévention du diabète de type 2 et différencier leurs effets selon leur type et leur

composition. Même si des essais contrôlés randomisés sur ces aspects seraient évidemment

utiles, l'effet protecteur des produits laitiers largement suggéré par les données disponibles à ce

jour a des implications majeures pour la santé publique : près de 60 millions d’ Européens sont

aujourd’hui diabétiques et ce nombre est en augmentation22.

portions de lait et yaourt à faible teneur en matières grasses pendant six mois induit une amélioration de l’insulinémie et de l'insulinorésistance sans impact négatif sur le poids corporel ou les lipides sanguins11.

Plusieurs composants de la matrice du lait pourraient avoir un rôle dans cet effet protecteur. Leurs actions ne sont pas exclusives et il est possible qu'une combinaison de mécanismes soit mise en jeu Certains minéraux du lait comme le calcium et le magnésium interviennent dans la régulation de processus intracellulaires dépendant de l’insuline1,12,13. Il est en outre établi que les protéines laitières, notamment du lactosérum, exercent des effets bénéfiques sur l'insulinosécrétion et la régulation de la glycémie14-16. Des peptides bioactifs résultant de la digestion des protéines du lait ou du processus de fermentation utilisé dans la préparation du fromage et du lait fermenté pourraient être impliqués. La vitamine K2 (qui appartient à la famille des ménaquinones) présente dans les aliments fermentés comme le fromage, semble associée à une réduction du risque de

diabète de type 217.

Enfin, les acides gras du lait pourraient jouer un rôle. Deux études récentes ont en effet montré que l'acide trans-palmitoléique, un acide gras spécifique des produits laitiers, est associé à une diminution de l’incidence du diabète (de 60 % dans une étude)18,19. Ces données suggèrent que l'effet positif des produits laitiers sur le risque de diabète ne se limite pas aux produits à faible teneur en matières grasses, mais inclut aussi les produits entiers ou le fromage. D'autres acides gras laitiers comme l'acide phytanique pourraient avoir également un effet antidiabétique en augmentant notamment la sensibilité à l'insuline20,21. Enfin, il est aussi possible que les produits laitiers modifient indirectement le risque de diabète par le biais de leurs effets positifs sur le poids, la masse grasse et l'adiposité abdominale ainsi que sur la masse et la fonction musculaires.

Page 28: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

28 <

Dans le cadre des maladies cardio-vasculaires (MCV), les produits laitiers ont longtemps été considérés seulement en fonction de leur teneur en acides gras saturés, selon un dogme ancien liant consommation d’acides gras saturés et maladie cardio-vasculaire. Pourtant, d’après la majorité des études épidémiologiques, la consommation régulière de lait et de produits laitiers n’a pas d’effets négatifs sur la santé cardio-vasculaire. Au contraire même, dans certains cas et en particulier pour le lait, un effet cardio-protecteur est observé, indépendamment de la teneur en matières grasses.L’explication réside vraisemblablement dans la composition complexe du lait et de ses dérivés qui contiennent certes des acides gras saturés, mais aussi des acides gras mono et polyinsaturés ainsi que d’autres nutriments et composants divers comme le calcium, le potassium et des peptides bioactifs susceptibles d’être bénéfiques pour la santé cardio-vasculaire. De plus, les acides gras saturés ne forment pas une famille homogène et certains sont neutres ou bénéfiques. Du fait de leur profil global en acides gras, le lait et les produits laitiers n’exercent pas les effets négatifs sur les lipides sanguins ou d’autres paramètres cardio-vasculaires que certains présumaient.

En l'absence d'essais d’intervention à long terme, les données disponibles les plus démonstratives sont issues d'études d’observation prospectives de vaste envergure et de longue durée, dont plusieurs ont été menées dans des populations européennes. Ainsi, selon une étude prospective menée au Royaume-Uni, le risque d’accident coronarien aigu et d'accident vasculaire cérébral est plus faible chez les hommes consommant le plus de lait (environ une pinte, soit 586 ml de lait entier par jour) que chez ceux dont la consommation est faible ou nulle1. Dans une grande étude de cohorte réalisée aux Pays-Bas, qui a porté sur plus de 120 000 sujets des 2 sexes, aucune association n'a été détectée entre la consommation de produits laitiers et la mortalité par

Maladies cardio-vasculaires

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

accident vasculaire cérébral ; cependant, le beurre et les lipides des produits laitiers étaient associés chez les femmes à une légère augmentation (7 %) de la mortalité toutes causes confondues et d'origine cardio-vasculaire2. Une récente étude néerlandaise de plus faible envergure (étude Hoorn) a également montré que bien que la mortalité cardio-vasculaire ne soit pas liée à la consommation globale de produits laitiers, une relation existe avec la consommation de produits laitiers riches en matières grasses3.

Une autre étude prospective néerlandaise, n’a trouvé aucun lien entre produits laitiers et risque de maladie coronarienne ou d'accident vasculaire cérébral4. Mais une consommation élevée de produits laitiers entiers ou à faible teneur en

Page 29: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 29

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

matières grasses était associée à un moindre risque de coronaropathie chez les participants normotendus. Un lien entre la consommation de produits laitiers allégés et un risque réduit d'accident vasculaire cérébral a également été rapporté dans une cohorte d'hommes et de femmes suédois5. Une autre étude suédoise a montré qu’une consommation élevée de yaourts et laits fermentés réduit le risque de MCV6. De même, les résultats d'une étude épidémiologique française de 14 ans (le projet MONICA) a indiqué que la consommation de produits laitiers (en particulier de lait) dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée est associée à une diminution de la mortalité essentiellement cardio-vasculaire7.

Plusieurs méta-analyses d'études prospectives confirment que non seulement la consommation de lait et d'autres produits laitiers n'augmente pas le risque de maladie cardio-vasculaire mais que ces produits, en particulier le lait, pourraient même avoir un effet protecteur1,8-10. En ce qui concerne spécifiquement le lait, une revue systématique effectuée en 2004 conclut que la consommation de lait n'a pas d’effet délétère, au contraire, puisqu’elle est associée à une baisse faible, mais notable, du risque de maladie coronarienne et d'accident vasculaire cérébral (réduction de 13 % et 16 % environ, respectivement)1. Une méta-analyse effectuée par la suite en 2010 a confirmé l'existence d'une légère réduction du risque de coronaropathie (8 %) et d'une réduction plus marquée du risque d'accident vasculaire cérébral (21 %) chez les sujets qui consommaient

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30 <

Ces données montrent qu’il est souhaitable de raisonner en termes d’aliment et de modèle alimentaire plutôt qu’en termes de nutriments considérés isolément, comme dans ce cas les acides gras saturés. Si l’on se réfère à ce schéma, le lait et les produits laitiers dans leur ensemble n’ont pas d’effet négatif sur le risque cardio-vasculaire. D’autres études mettent, elles, en évidence un effet cardio-protecteur, en particulier pour le lait.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

le plus de lait par comparaison à ceux qui en consommaient le moins9. Une analyse effectuée en 2011 regroupant dix-sept études a également mis en évidence une association entre la consommation de lait et une réduction légère du risque cardio-vasculaire global (de 6 % par portion de 200 ml de lait consommée quotidiennement)10 mais aucun lien entre produits laitiers entiers ou allégés et la mortalité cardio-vasculaire.

L'explication de ces observations réside probablement dans la composition complexe du lait et des produits laitiers. Bien que certains produits laitiers contiennent des acides gras saturés, ils sont également riches en nutriments et autres composants tels que le calcium, le potassium, le phosphore et des peptides bioactifs susceptibles de modifier le risque de MCV, par exemple par le biais d'effets positifs sur la pression artérielle, le poids et le diabète. De plus, les peptides bioactifs du lait exercent peut-être des effets directs sur certains paramètres cardio-vasculaires, dont la coagulation sanguine, la plasticité artérielle et la fonction endothéliale11. Ces mécanismes pourraient contrecarrer les éventuels effets négatifs des acides gras saturés du lait sur les lipides sanguins et le risque cardio-vasculaire. Mais il est aujourd’hui admis que les acides gras saturés ne forment pas une famille homogène et qu’ils ont des effets différents sur les lipides sanguins ; certains, qui entrent dans la composition des produits laitiers, sont neutres voire

bénéfiques vis-à-vis du le LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol) ou d'autres marqueurs du risque cardio-vasculaire, dont le HDL-cholestérol (le « bon » cholestérol) et le rapport cholestérol total/HDL cholestérol12. Certaines données suggèrent par ailleurs que le calcium du lait peut, en diminuant l’absorption intestinale des lipides, limiter l'élévation potentielle du LDL-cholestérol liée à la consommation d’acides gras saturés13,14. Ainsi, à quantité égale de lipides apportée sous forme de fromage ou de beurre, le fromage n'augmente pas les taux de LDL-cholestérol15. De même, par comparaison à un régime alimentaire de référence pauvre en calcium, des régimes à base de lait et de fromage limitent l’augmentation des taux de cholestérol total et de LDL-cholestérol induite par une charge en acides gras saturés14.

Par ailleurs, le profil global en acides gras d'un aliment est plus important à considérer que la seule teneur en acides gras saturés. Les lipides du lait sont très variés et parmi ses 400 acides gras, certains pourraient avoir des effets bénéfiques sur des facteurs de risque cardio-vasculaire comme les lipides sanguins et des marqueurs de l'inflammation. Parmi ces acides gras, citons l'acide linoléique conjugué (ALC cis-9, trans-11) et l'acide trans-palmitoléique (trans-C16:1)16-18. Une étude récente a mis en évidence une association négative entre un biomarqueur spécifique des lipides laitiers et des facteurs de risque cardio-vasculaire ou l'incidence des MCV19.

Page 31: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 31

Cancer colo-rectal

De plus en plus de données suggèrent que le lait et les produits laitiers ont un rôle protecteur vis à vis du cancer colo-rectal. En ce qui concerne en particulier le lait, les revues systématiques mettent en évidence une réduction du risque pour des apports élevés. Les mécanismes proposés pour expliquer cet effet impliquent le calcium, au moins en partie. Il est possible que d’autres constituants de la matrice laitière interviennent également, comme l’acide linoléique conjugué (ALC), des sphingolipides, la vitamine K2, la vitamine D (dans les produits enrichis) et des probiotiques.

Les revues systématiques et méta-analyses

sur la relation entre produits laitiers et cancer

colo-rectal montrent que les apports en lait

les plus élevés sont associés aux risques les

plus faibles. D'après une analyse effectuée

en 2004 sur les données regroupées de

dix études de cohorte, le risque de cancer

colo-rectal est diminué de 15 % chez les

individus qui boivent au moins un bol de lait

par jour (250 ml) par comparaison à ceux

chez qui les apports en lait sont limités

ou nuls (70 ml par jour ou moins)1. Une

méta-analyse réalisée en 2009 a également

montré que des apports en lait élevés (et

aussi en produits laitiers totaux) réduisent

le risque de cancer du côlon2. Aucun

lien n'a été détecté en ce qui concerne

le cancer du rectum. En moyenne, les

individus consommant le plus de produits

laitiers (de tous types) ont une réduction

de 22 % du risque de cancer du côlon par

comparaison à ceux chez qui les apports

sont faibles. Ces revues systématiques

incluent des études prospectives réalisées

dans des populations européennes. Par

exemple, une étude menée auprès de

45 000 hommes en Suède a rapporté

une diminution de 33 % du risque de

cancer colo-rectal chez ceux qui buvaient

au minimum 1,5 verre de lait par jour par

comparaison à ceux chez qui les apports

étaient inférieurs à 2 verres par semaine3.

Dans une étude menée chez des femmes

en France, un effet protecteur des produits

laitiers vis-à-vis du développement

d'adénomes (lésions précurseurs potentiels

d'un cancer) a été mis en évidence, ainsi

qu'un effet protecteur du lait contre le

cancer colo-rectal (mais dans ce dernier

cas, les données n'ont pas atteint le seuil

de significativité statistique)4.

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Page 32: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

32 <

Dans leur rapport de référence publié en

2007 synthétisant l’ensemble des données

disponibles (« Alimentation, nutrition, activité

physique et prévention du cancer : une

perspective mondiale »), le World Cancer

Research Fund (WCRF) et l'American Institute

for Cancer Research (AICR) ont conclu que

le lait « diminue le risque de cancer colo-

rectal avec un niveau de preuve probable »5.

Cette conclusion est reprise dans le rapport

WCRF/AICR actualisé paru en 2011, qui

estime cette diminution du risque à 9 %

par portion de 200 g de lait consommée

quotidiennement6.

Alors que les données sur le lait sont

largement concordantes, les résultats sont

plus hétérogènes pour les autres produits

laitiers. Une méta-analyse actualisée

(effectuée dans le cadre du programme de

mise à jour continue du WCRF) a examiné

cette question7. La consommation totale

de produits laitiers est associée à une

réduction du risque de cancer du côlon (de

même que la consommation de lait), mais

aucune relation n’existe pour les autres

produits. Contrairement au rapport WCRF/

AICR de 2009, selon lequel des données

limitées suggèraient que le fromage

augmente le risque de cancer du côlon,

cette nouvelle analyse n'a pas retrouvé une

telle association. Cette absence de relation

a été confirmée dans une récente étude

prospective européenne sur la relation

nutrition et cancer (EPIC, pour European

Prospective Investigation into Cancer

and Nutrition) ; en fait, l’étude suggère un

effet protecteur potentiel du fromage8.

Les résultats de l'étude EPIC renforcent les

arguments en faveur d'un rôle protecteur

probable des produits laitiers sur le risque de

cancer colo-rectal. Cette étude prospective

de vaste envergure, qui porte sur plus

de 477 000 hommes et femmes de dix

pays européens, a étudié les associations

entre le risque de cancer colo-rectal et la

consommation de produits laitiers, yaourt,

fromage, lait et types de lait (entier, demi-

écrémé et écrémé). Une consommation

plus élevée de lait, fromage, yaourt et

produits laitiers totaux (ainsi que de

calcium apporté par les produits laitiers)

est associée à une réduction du risque de

cancer colo-rectal. Ces associations sont

les mêmes, quelle que soit la teneur en

matières grasses des produits laitiers.

Le fait d’avoir une alimentation de type

DASH est également lié à une réduction du

risque de cancer colo-rectal9. Le régime

DASH (Dietary Approaches to Stop

Hypertension), qui induit une baisse des

chiffres tensionnels, met l'accent sur la

consommation de fruits, légumes, produits

laitiers à faible teneur en matières grasses

et céréales complètes et sur une réduction

de la viande rouge ou transformée, des

desserts et des boissons sucrées.

Il est probable que l'effet du lait et des

produits laitiers soit, au moins en partie, lié

à leur teneur en calcium. Le calcium a en

effet la capacité à se lier, dans la lumière

intestinale, aux acides biliaires secondaires

et aux acides gras libres, substances

potentiellement toxiques pour la muqueuse

colique, et à diminuer la prolifération

Page 33: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 33

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

Il est possible que l'impact des produits laitiers ne soit pas le même selon le type de produit et la

localisation du cancer au niveau du côlon ou du rectum. Des recherches complémentaires sont

nécessaires pour clarifier cette question1,3. Néanmoins, le poids des données épidémiologiques

est largement en faveur d’un effet protecteur des produits laitiers, et en particulier du lait, vis-à-vis

du cancer colo-rectal. Leur consommation dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée

s’intègre d’ailleurs dans les recommandations générales pour la prévention du cancer5.

anormale des cellules épithéliales

coliques10. D’autres composants des

produits laitiers pourraient également jouer

un rôle. Dans l'étude EPIC, la relation entre

calcium alimentaire et réduction du risque

de cancer colo-rectal ne concerne que le

calcium laitier et pas le calcium d’autres

sources8. Dans une étude prospective

portant sur des Suédois, l’ajustement

sur la consommation totale de calcium

a minoré la force de la relation négative

entre lait et cancer colo-rectal mais sans

la faire disparaître, ce qui signifie que le

calcium n’est pas le seul responsable

de l’effet protecteur du lait3. Les autres

constituants du lait et des produits

laitiers qui peuvent avoir des propriétés

anticarcinogènes sont la vitamine D (dans

le lait enrichi), les ménaquinones (une

classe de vitamines K dont le fromage

est une source importante) et des

bactéries probiotiques (dans les produits

fermentés comme le yaourt)11-13. De plus,

certaines données récentes suggèrent que

l'acide linoléique conjugué (ALC) et des

composants de la membrane des globules

gras du lait comme les sphingolipides,

en particulier la sphingomyéline, ont des

effets anticancer11,14,15. Une étude suédoise

(Swedish Mammography Cohort) montre

que les apports en ALC pourraient en partie

expliquer la relation inverse observée entre

la consommation de produits laitiers entiers

et l'incidence moindre de cancer colo-rectal

dans cette cohorte de femmes16.

Page 34: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

34 <

De nombreuses études suggèrent que le lait et les produits laitiers contribuent au maintien de la masse et de la fonction musculaires chez les personnes âgées. Les protéines du lait stimulent la synthèse des protéines musculaires, la combinaison d’apports protéiques adéquats et d’une activité physique peuvent améliorer les paramètres musculaires. Certaines données indiquent également que la masse musculaire est plus importante et sa capacité fonctionnelle optimisée chez les seniors dont la consommation de lait, fromage et yaourt est élevée.Outre les apports en protéines de haute qualité nécessaires à la santé musculaire, le mélange de nutriments essentiels présents dans le lait et les produits laitiers en font un élément particulièrement utile dans l’alimentation des personnes âgées.

Le vieillissement s'accompagne d'une sarcopénie, définie comme une diminution progressive de la masse et de la force musculaires qui induit une moindre capacité fonctionnelle et un risque accru de développer une maladie métabolique, par exemple un diabète. Bien qu'un certain degré de sarcopénie soit inévitable, il est possible de le minimiser et d’en limiter les conséquences négatives, ce qui a d'importantes implications. En effet, l’altération de la fonction musculaire est prédictive d'une diminution de l'autonomie et d'une augmentation du risque de chute, et même de décès.

Les protéines et l’exercice physique en résistance stimulent tous deux la synthèse de protéines musculaires. Chez la personne âgée, la réponse musculaire à la stimulation induite par les protéines est réduite par comparaison au sujet plus

Maintien de la masse musculaire chez les seniors

jeune1. En conséquence, la recherche s’est focalisée sur la question de savoir si une augmentation des apports en protéines peut surmonter cette « résistance anabolique » et accroître l'impact de l'activité physique. Bien que le sujet soit encore en discussion, de nombreux spécialistes estiment que, pour assurer le maintien voire le gain de masse musculaire, le besoin en protéines des sujets âgés est supérieur aux recommandations actuelles (0,8 g/kg/jour) et serait d’au moins 1,0 à 1,2 g/kg/jour2-4. La manière la plus efficace d'y parvenir semble être une répartition plus ou moins équivalente des apports protéiques sur les repas de la journée1. Les enquêtes montrent que les apports en protéines sont souvent bas au petit-déjeuner; la consommation de protéines au coucher peut également favoriser la synthèse de protéines musculaires au cours de la nuit5,6.

Page 35: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 35

La qualité des protéines est tout aussi importante. Les protéines qui contiennent des acides aminés essentiels, en particulier la leucine, induisent une stimulation plus marquée de la synthèse de protéines musculaires7. Ceci souligne l'intérêt des protéines du lait, notamment du lactosérum, et plusieurs études ont d’ailleurs confirmé leurs effets bénéfiques sur la synthèse de protéines musculaires8,9. Les effets du lactosérum sur le gain de masse musculaire chez les personnes âgées ne sont probablement pas simplement liés à sa richesse en leucine ou en d'autres acides aminés essentiels. En effet, des « mélanges » comparables d'acides aminés n'exercent pas les même effets, et des facteurs tels que le taux d'absorption, déterminé par la matrice alimentaire, sont sans doute importants10. Des recherches complémentaires sont nécessaires à la fois sur les différents

produits laitiers, et sur l’interaction des nutriments au sein de la matrice laitière.

Une méta-analyse effectuée en 2012 sur

des études à plus long terme portant sur

les effets de l'alimentation et de l'activité

physique chez les seniors a montré qu'une

supplémentation protéique augmente

davantage la masse et la force musculaires durant des programmes d'exercices physiques en résistance : le gain de masse maigre atteint 38 % et l’augmentation de la force musculaire 33 %11. Cinq des six études incluses dans la méta-analyse ont testé des protéines exclusivement laitières (lactosérum, lait ou caséine) et la sixième une combinaison d'œufs, de viande et de laitages. Dans un essai d’intervention de six mois effectué par la suite aux Pays-Bas, la consommation d'une boisson à

Phosphorus

Potassium

Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

> 35

Page 36: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

36 <

En complément de l'activité physique, une consommation adéquate de protéines est indispensable

pour améliorer la masse musculaire et les performances physiques chez les personnes âgées.

Compte tenu des conséquences de la sarcopénie sur la santé et la qualité de vie, et face à une

population vieillissante, des stratégies de ce type ont une importance croissante. Outre des

protéines, le lait et les produits laitiers apportent aux personnes âgées de nombreux autres

nutriments de qualité, sous une forme pratique, agréable au goût et d'un coût abordable.

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

base de protéines de lait combinée à un programme d'exercices physiques en résistance a augmenté significativement la masse musculaire squelettique chez des adultes âgés fragiles12. Une autre étude menée par la même équipe a montré que, si l’augmentation de la consommation de protéines laitières ne majore pas la masse musculaire en l'absence d'un programme d'exercices physiques, elle améliore les performances physiques chez des sujets âgés fragiles: amélioration de l'équilibre, de la vitesse de marche et de l'aptitude à se lever d’une chaise et marcher 13. La boisson lactée utilisée dans ces deux études fournissait environ 30 g de protéines par jour, l'équivalent de 3 à 4 portions de produits laitiers.

Les données indiquent que la masse et la fonction musculaires sont optimiées chez les

seniors dont la consommation de produits laitiers est élevée. Une étude transversale récente menée chez des Australiennes âgées de 70 à 85 ans a mis en évidence une amélioration de la masse maigre, de la masse musculaire squelettique, de la force de préhension et de l'aptitude à se lever d’une chaise chez les participantes qui consommaient le plus de lait, fromage et yaourt (2,2 portions ou plus par jour) par comparaison à celles qui en consommaient le moins (moins de 1,5 portion)14. Selon les auteurs, les composés bioactifs présents dans les produits laitiers, par exemple les protéines de haute qualité, et les interactions avec d'autres composants de la matrice du lait comme le calcium expliquent ces effets bénéfiques.

Page 37: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 37

Bien que cet aspect soit relativement nouveau, le lait se révèle particulièrement prometteur dans le domaine de la nutrition du sportif, en particulier en phase de récupération après l’effort. Sa teneur en eau et électrolytes fait du lait une boisson réhydratante efficace après un exercice physique. Ses protéines favorisent également la synthèse de protéines musculaires lors de la récupération, et il a été montré que le lait réduit les lésions et les douleurs musculaires induites par l’effort. En pratique, le lait est une boisson commode, peu coûteuse et aisément disponible.

Compte tenu de sa composition nutritionnelle - protéines, glucides et électrolytes-, le lait pourrait constituer une boisson particulièrement bien adaptée aux sportifs. Plusieurs études récentes ont démontré son intérêt dans la nutrition du sportif, notamment lors de la phase de récupération après l'effort1.

L’exercice physique induit une perte d’eau et d’électrolytes sous forme de sueur, qui doit être compensée. Les principaux facteurs influençant le processus de réhydratation après l’effort sont le volume et la composition du liquide consommé, en particulier sa concentration en électrolytes. La teneur en sodium et potassium du lait en fait un excellent candidat pour une réhydratation post-effort efficace ; deux études récentes ont montré que le lait écrémé peut restaurer et maintenir l'état d'hydratation aussi bien, sinon mieux, que des boissons pour sportifs disponibles dans le commerce2,3. En complément, quelques données préliminaires suggèrent que les protéines du lait pourraient optimiser la

Récupération après un effort physique

réhydratation, en ralentissant la vidange gastrique4.

Après l’effort, les protéines jouent un rôle essentiel dans les processus de récupération et de réparation. L’exercice physique affecte notablement le métabolisme des protéines : il induit un arrêt des synthèses protéiques musculaires tout en stimulant la protéolyse. La fin de l’exercice correspond à une augmentation rapide et intense des synthèses protéiques : c’est pendant cette phase, idéalement dans les 2 heures qui suivent l’arrêt de l’activité, qu’il faut fournir au muscle des protéines de qualité pour se reconstituer. Le lait est riche en protéines de haute qualité (80 % de caséine et 20 % de lactosérum) apportant tous les acides aminés essentiels ; il produit une augmentation durable des taux sanguins d'acides aminés et représente une excellente source d'acides aminés à chaîne ramifiée, dont la leucine, qui sont nécessaires au métabolisme musculaire. Des études sont à l'appui d'un effet bénéfique du lait et des protéines de

Page 38: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

38 <

Après une activité physique ou sportive, il est nécessaire de compenser les pertes et de réparer le muscle lésé par l’effort. Grâce à sa teneur en eau, électrolytes, glucides et protéines de haute qualité (caséines et lactosérum), le lait répond à ce double objectif de façon particulièrement adaptée. C’est une boisson pratique, peu coûteuse et aisément disponible. Les laits chocolatés et les protéines du lactosérum ont aussi montré leur efficacité.

Phosphorus

Potassium Calcium

Protein

Vitamin B5

Vitamin B2

Vitamin B12

sources laitières sur la récupération après un exercice physique contre résistance. Les études montrent, chez l'homme comme chez la femme, à court et à long terme, que la consommation de lait après des séances d'exercice physique en résistance stimule la synthèse des protéines musculaires5-8, et ce de façon plus efficace que d'autres sources de protéines, comme le soja6,7. Les études suggèrent que, parmi les protéines du lait, celles du lactosérum, qui sont des protéines dites rapides, sont particulièrement efficaces pour la captation des acides aminés par les muscles squelettiques et la synthèse de protéines musculaires9.

Parallèlement la consommation de lait (environ 500 ml) immédiatement après un exercice en résistance est susceptible de réduire les douleurs musculaires et les baisses de performance musculaire10-12.

Les glucides sont des éléments clés pour la resynthèse du glycogène après une activité physique, et les quantités de glucides que contient le lait (sous forme de lactose) sont similaires à celles mesurées dans de nombreuses boissons pour sportifs disponibles dans le commerce. En pratique, les études dans ce domaine ont testé des laits aromatisés, en particulier chocolatés, qui se sont montrés très efficaces pour la récupération 1,13.

Page 39: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

> 39

Le lait et les produits laitiers sont naturellement riches en nutriments essentiels et contribuent

de manière significative aux apports nutritionnels et à la qualité de l'alimentation en Europe. Ils

constituent un groupe d’aliments à part entière au sein des recommandations nutritionnelles

à travers l’Europe, et font partie intégrante d’une alimentation saine et équilibrée. Les

recommandations varient d'un pays à un autre mais, en moyenne, elles sont de 2 à 3 portions

de lait et produits laitiers par jour chez les adultes, souvent plus (3 à 4 portions environ) chez les

enfants, les adolescents,les femmes enceintes et les personnes âgées.

Les nombreuses données scientifiques suggèrent que la consommation de lait et de produits

laitiers est bénéfique pour la santé à plusieurs titres : santé osseuse, contrôle de la pression

artérielle, gestion du poids et prévention du diabète de type 2, des maladies cardio-vasculaires

et du cancer colo-rectal. Ces produits ont également une place dans la nutrition du sportif et

contribuent au maintien de la masse et de la fonction musculaires chez les personnes âgées. Il

semble de plus en plus évident que ces effets positifs sont le résultat de la combinaison unique de

nutriments et facteurs bioactifs et de leurs interactions au sein de la matrice laitière.

En pratique, il y a mille et une façons de consommer du lait et des produits laitiers et de profiter de

leurs bénéfices nutritionnels de façon agréable, pratique et peu coûteuse.

Conclusion

Page 40: LE LAIT : richesse nutritionnelle et naturalité

40 <

Enquêtes de consommation

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