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Rédaction administration :2, Allées Léon Gambetta92110 CLICHY-sur-SEINETél. 01 42 70 02 17 - Fax 01 42 70 29 36Courriel : [email protected] internet : www.acuf.fr

C.C.P. ACUF PARIS : 615894 FN° Commission Paritaire : 3207D73ACReproduction interdite

Impression et mise en page :SARL Imprimerie GuériaudZ.I. de Bellevue - 03120 LapalisseTél. [email protected]

Editée et réalisée par l’Association desCombattants de l’Union Française, Anciensdu C.E.F.E.O., Indochine, Madagascar,Corée, Afrique du Nord et autres théâtresd’opérations extérieurs.

Directeur-gérant : Alain de LAJUDIERédacteur en chef : Alain de LAJUDIEComité de rédaction : Alain de LAJUDIE

Jean-Claude GAUTIERJean-Paul LANGUINMichel LE ROUX

ATTENTION AUXRÈGLEMENTS PAR CCP :Nous vous remercions de bienvouloir les adresser directementau siège national, et doncen aucun cas aux CCP.En effet, ceux-ci sont

dans l’incapacité de nous faireconnaître l’identité du tireuret l’objet du versement.

REVUE TRIMESTRIELLE

03 Editorial du président

national.

04 Hommage à Michel

BROYER

05 Congrès 2015

08 La vie de l’Association

11 Le Carnet de l’Association

12 Souvenirs

14 Le saviez-vous ?

16 Le Congrès en photos

19 L’Acuf a lu pour vous

SOMMAIRE

PERMANENCE

Elle est assurée au siège national,2, Allées Léon Gambetta - 92110 CLICHY-sur-SEINE

Tél. 01.42.70.02.17

Attention, heures d’ouverture modifiéesdu lundi au jeudi de 10 h à 16 h 30

le vendredi de 10 h à 15 h

On peut joindre, en cas d’urgence :- Alain de LAJUDIE, président national, au 04 70 46 32 96- Marceau MARTIN, secrétaire national au 05 55 35 85 31- Jean-Paul LANGUIN, vice-président au 02 47 92 08 16

LE MAGASIN VOUS PROPOSE

• L’Enjeu (la Bible de l’ACUF) 15,00 €

• Autocollant (petit modèle) 0,50 €

• Cravate (12,50 € pour les sections) 15,00 €

• Brochure Dien Bien Phu 10,00 €

• Insigne (grand modèle) 5,00 €

• Insigne (petit modèle) 3,50 €

• Médaille de l’ACUF (pendante) 25,00 €

• Médaille de l’ACUF (vitrine) 30,00 €

• Mémorial Indochine 35,00 €

• Ecusson en tissu pour veste 4,00 €

• Plaque souvenir 53,00 €

• Palme 15,00 €

• Tape de bouche 30,00 €

• Cravate OPEX pour drapeau 56,00 €

L’ensemble des commandes est à adresser au siège national.

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EDITORIAL

LE COMBATTANT N°322 - 3

EDITORIAL

Nous venons àpeine de terminernotre congrès

annuel qu’il nous fautdéjà penser au suivant ;comme cette année il setiendra à la GrandeGarenne, domaine de la

Fédération Maginot apprécié de tous. Unenouvelle fois, nous tâcherons de vous donnersatisfaction, c’est le rôle de ceux que vousavez choisis pour mener la barque. Il est dom-mage que nos hommes politiques n’aient pasla même approche et ne tiennent aucuncompte de l’avis de leurs concitoyens. La repentance, sport national, pratiqué

seulement par la France, s’est de nouveauinvitée avec le voyage de notre ministre àSétif. Il faut quand même dire qu’au chapitredes contre-vérités nous faisons des efforts sibien que le Conseil de Paris a voté unemotion qui soutient que « la très grande majo-rité des historiens français » ayant écrit sur larépression de l’insurrection du 8 mai 1945« atteste d’un bilan de dizaines de milliers devictimes arrêtées, torturées et exécutées som-mairement ». Ce que contestent historiens etchercheurs qui ne peuvent consentir à se lais-ser ainsi utiliser. L’explosion de violence demai 1945 avait pour origine un projet d’insur-rection nationaliste armée qui a fait 23 mortset 80 blessés européens à Sétif alors qu’aumême moment, et dans plusieurs endroits,parfois sans lien évident avec la manifestationde Sétif, d’autres soulèvements ont lieu dansune vingtaine de localités de régions où plusde 60 Européens sont tués. La propagandediffusée depuis 70 ans par le Parti du PeupleAlgérien, puis par le FLN, a toujours déformé

la réalité des faits historiques en escamotant

cette insurrection pour ne parler que de la

répression qu’elle a engendrée et pour majo-

rer inconsidérément le nombre des victimes

que les historiens évaluent entre 3000 et

8000.

Autre sujet qui fâche : L’entrée au Panthéon

très contestée de celui qui commit un poème

insultant notre emblème national. Certes, il

était jeune et marqué par l’hécatombe de la

Grande Guerre mais cela ne l’excuse pas et

c’est en vain que la grande majorité des asso-

ciations patriotiques a demandé que lui soit

substitué un jeune résistant choisi parmi ceux

qu’elles proposaient. Il n’en manque pourtant

pas. Après l’insulte au drapeau, l’indifférence

à l’égard de ceux qui, souvent au péril de leur

vie, ont défendu et défendent partout dans

le monde les intérêts de notre pays et ce que

représente notre emblème national.

Une satisfaction quand même avec l’arrêt

de la déflation de nos troupes engagées dans

de multiples opérations. C’est une prise de

conscience salutaire. L’opération Sentinelle

est extrêmement contraignante et, selon plu-

sieurs témoignages, les hommes sont usés et

démoralisés. Il ne leur est même plus donné

de pouvoir prétendre à leurs permissions.

Une unité des forces de l’ordre, espérons que

ce sera la seule, n’a pas été en mesure de

remplir la mission qui lui était confiée, la majo-

rité de ses membres ayant fourni un certificat

médical. Du jamais vu, et qu’en sera-t-il

quand il y aura les associations profession-

nelles militaires ?

Alain de LAJUDIEPrésident national

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HOMMAGEHOMMAGE à Michel BROYERMichel, il y a 73 ans, tu naissais à Villefranche, par malchance un 19 mars, date qui en rappelle une autre

que tu préférais ne pas évoquer, en raison des événements tragiques d’Algérie qui suivirent ce 19 mars 1962.Toute ta vie fut consacrée aux autres et cela dès ton plus jeune âge puisque pompier volontaire à 16 ans, tule resteras trois ans jusqu’à ton départ sous les drapeaux et qu’à ton retour, tu reprendras cette activité durantune année.

Engagé volontaire pour l’Algérie, tu y sers deux ans, du 1er janvier 1961 au 31 décembre 1962, maismalgré ton intérêt pour la chose militaire, tu ne poursuivras pas dans cette voie pour des raisons familiales.Après cette période tu t’engages dans la vie active et, en plus de tes activités professionnelles, avec Jeannineton épouse, tu t’occuperas d’adultes handicapés en devenant « famille d’accueil », ensemble vous le resterezjusqu’au moment de la retraite.

Tes convictions patriotiques et ton sens civique t’amènent à rejoindre l’Association des Combattants del’Union Française (ACUF) en 1973. Ton besoin d’action te conduisant à faire toujours plus, tu fondes en 1981la section ACUF de Villefranche dont tu deviens le président. Jeune combattant d’Algérie, tu gagnes laconfiance de tes camarades plus âgés, combattants d’Indochine, combattants vietnamiens rapatriés, anciensharkis et tu sais créer entre eux une réelle solidarité. Pour eux, tu assures une permanence sociale régulièreafin d’aider les familles d’anciens combattants de toutes origines sans aucune obligation d’appartenance ànotre association.

Tu es nommé membre du Conseil national de l’ACUF en 1983, puis en 1998 membre du Comité directeuret délégué régional Rhône-Alpes, ce qui fait de toi le vice-président régional. Dans cette fonction que tuassures avec conviction pour la plus grande satisfaction de tous, tu as toujours fait preuve d’une disponibi-lité exceptionnelle, tu te déplaces fréquemment pour rendre visite à toutes les sections, assister à leursassemblées générales ou représenter notre association lors des obsèques de nos camarades. Tu es àl’origine de l’écusson que nous portons sur nos vestes et de la cravate des OPEX qui décore nos drapeaux.

Très apprécié du vice-président de l’ACUF, le général EMIN, sa proposition de te nommer vice-présidentsera retenue et en 2002, tu deviens vice-président-Algérie de notre association. Depuis 1992, tu es aussimembre du Souvenir français, depuis 1999, vice-président de la section du Rhône et délégué cantonal de laFédération des combattants de moins de 20 ans et depuis février 2012 membre du comité départemental duRhône de l’Office National des Anciens Combattants.

Très attaché au devoir de mémoire, tu seras dès 2001, président du comité de liaison des 23 associationspatriotiques et d’anciens combattants de Villefranche. Tu aides les associations vieillissantes du comité pourleurs cérémonies ou leurs autres activités et tu assures la réalisation d’une plaquette du musée pour les visitesde particuliers, d’écoles et de groupes. Tu es aussi l’initiateur d’un projet, repris par la municipalité, decréation d’une Esplanade du Souvenir qui regroupe l’ensemble des stèles commémoratives : déportés,résistance, 18 juin, Rhin et Danube et combattants d’Outre-mer, offrant un cadre privilégié pour ledéroulement des cérémonies dans des conditions de rigueur et de grande qualité. C’est sur cette esplanadeque toujours plus d’associations se retrouvent à ton initiative. C’est aussi à ton initiative que chaque annéeune cérémonie rend hommage aux membres des OPEX et au jeune caladois Patrice GIRARDEAU qui trouvala mort dans l’attentat du Drakkar au Liban et dont la maman est présente aujourd’hui.

Depuis longtemps tu espérais voir reconnu ton engagement patriotique, cette reconnaissance a bien tardé.Cependant, il y a quinze jours, lors de la visite que je te rendais à l’hôpital, ce fut un grand plaisir det’annoncer que tu étais nommé chevalier dans l’Ordre national du Mérite, par un décret paru la veille. Mais tunous as quittés hélas trop tôt et c’est ainsi que tout à l’heure je n’ai pu épingler ta décoration que sur toncercueil en présence de ta famille et de tes nombreux amis.

Michel, je peux assurer à ta famille, qui te connaît surement mieux que moi que malgré ton caractère entierqui ne rendait pas les choses faciles, ton besoin de convaincre, une opiniâtreté qui excédait parfois tesinterlocuteurs, tu as toujours été apprécié de tous comme le prouve la présence de nombreux camarades etamis venus avec leurs drapeaux te dire au revoir.

Au revoir Michel, tu manques déjà beaucoup à toute ta famille. Tu vas aussi beaucoup nous manquer.

Villefranche le 2 juin 2015Alain de LAJUDIE

Président national de l’ACUF

4 - LE COMBATTANT N°322

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L’ASSEMBLEE GENERALEElle s’est tenue après l’émargement

des présents. 53 sections sur 61 étaientprésentes ou représentées, le quorumétant atteint, l’assemblée générale pou-vait délibérer. Le secrétaire national ad’abord présenté le programme de lajournée. Puis le président a ouvert laséance par un mot de bienvenue, un rap-pel des noms des principaux membresdisparus dont le vice-président MichelBroyer et a demandé une minute derecueillement à leur mémoire en y asso-ciant tous nos camarades militairesdécédés en OPEX ou lors de l’accidenten Espagne.

I – RAPPORT MORAL(Alain de LAJUDIE)

L’année qui vient de s’écouler estmarquée comme les précédentes par nosengagements sur des territoires exté-rieurs avec cependant plus ou moins deréussite.

Au Mali, nous sommes en passe deréussir à stabiliser le pays alors qu’enCentrafrique et sans que la présence del’ONU soit d’une quelconque utilité, lepays est toujours en proie aux massacresethniques, ce qui ne va pas nous empê-cher de réduire fortement nos effectifsqui y stationnent comme cela vient d’êtreannoncé. Selon un témoignage de pre-mière main, les moyens considérablesmis en place par l’organisation internatio-nale ne servent strictement à rien si cen’est de contester la présence de nossoldats.

Notre nouvelle installation au Nigerafin de contenir les désordres libyens etles infiltrations d’Al Qaïda dans la zonesahélienne est encore loin d’avoir donnéses pleins effets. Nos frappes aériennesen Irak, car nous ne voulons pas interve-nir en Syrie, n’ont pas permis de contenirDaech dont les avancées dans ces deuxpays sont chaque jour plus importantes.Il est permis de se poser la question dudevenir des nombreux volontaires de nospays d’Europe qui ont rejoint Daechquand celui-ci aura atteint ses objectifs ;viendront-ils porter le combat sur notresol ?

En qualité de combattant que nousn’avons jamais cessé d’être, nous soute-nons l’action de nos armées et nouscontestons ce sport national qui consisteà se repentir. Trop de nos soldats ontlaissé la vie dans les combats menés parla France. Ce fut la raison d’un courrierau ministre des anciens combattants àl’occasion de son message pour la jour-née du 5 décembre auquel il n’a d’ailleurspas répondu. Nous regrettons aussi sonvoyage à Sétif où, là encore une nouvellefois, dans un contexte entaché de contre-vérités historiques, nos soldats furentmis en cause pour les événements quiavaient ensanglanté la ville en mai 1945.Nous n’avons pas mené d’actions spec-taculaires depuis un an. Mais, au sein duComité national d’Entente et avec lesautres associations nous nous sommesopposés à l’entrée de Jean ZAY auPanthéon, comme vous avez pu le liredans le Combattant, en proposant à saplace l’entrée d’un jeune résistant, il y en

eu de 14 à 20 ans qui auraient été dignesde cet honneur. Le président de laRépublique, chef des armées n’a pas dai-gné répondre à un courrier de janvier tan-dis que le ministre chargé des ancienscombattants adressait à tous les signa-taires de la lettre un courrier faisantl’éloge de ZAY pour justifier son entrée auPanthéon et en votre nom, notre associa-tion fait partie des signataires du commu-niqué adressé à l’Elysée au mois de mai.Je ne peux résister à vous faire connaitrece qu’a écrit sur notre emblème nationalcelui que la République actuelle consi-dère comme un héros.

A la suite les attentats de janvier àParis et sa proche banlieue, un communi-qué de notre part nous a semblé oppor-tun, vous l’avez lu dans « le Combattant »votre journal préféré. Vous avez cepen-dant pu constater que nous n’étions pasCharlie. Ce communiqué nous a valu unelettre de félicitation du maire de Nancyqui nous a confondus avec l’associationdes communes urbaines de France quiporte le même acronyme que nous.

Nous avons aussi fait part de notreémotion au chef d’Etat-Major de l’arméede l’air lors de l’accident qui a couté la vieà dix de vos camarades en Espagne le 26janvier quand un avion s’est écrasé àAlbacete, au centre de formation depilotes d’élite de l’Organisation du traitéde l’Atlantique nord (OTAN). Le CEMAA,lui, nous a remerciés.

Le Combattant : Le président nationalest aussi le rédacteur en chef du

Notre congrès annuel s’est tenu àNeuvy sur Barengeon du 16 au 18 juindans d’excellentes conditions. Nousétions plus de cent cinquante présentsmais malheureusement tous n’ont pasété logés sur le site de la GrandeGarenne. Les adhérents furent accueillis

le 16 par le secrétaire national et un verrede l’amitié. Le point fort du congrès fut lajournée du 17. Le matin, l’assembléegénérale ordinaire suivie à midi du leverdes couleurs, d’un dépôt de gerbe et dela remise de l’insigne de porte-drapeau àMichel TAILLANDIER. L’après-midi les

réunions du Conseil national, du Comitédirecteur et du bureau. A l’issue ducongrès, tous les participants assistèrentà une messe du souvenir en l’église deNeuvy-sur-Barangeon suivie d’unecérémonie et d’un dépôt de gerbes aumonument aux morts de la commune enprésence de Madame le Maire, desconseillers municipaux et des autoritésinvitées avant de rejoindre la salle desfêtes pour le vin d’honneur offert par lamunicipalité. Ensuite ce fut le retour sur laGrande Garenne pour le repas de gala.

Au cours de la journée, un adhérentde la section d’Ermont a fait une confé-rence et présenté une exposition sur lesinsectes dont certains pouvaient mêmeêtre goutés, les amateurs ne se sont pasprécipités pour savourer ces metsd’avenir.

CONGRES 2015CONGRES 2015

LE COMBATTANT N°322 - 5

I

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6 - LE COMBATTANT N°322

Combattant dont le tirage s’élève à 2300exemplaires par trimestre. Le tirage estfait au plus juste pour les raisons finan-cières que vous connaissez et pour desproblèmes techniques, il n’y a eu aucunexcédent pour le numéro 321 et nous nesommes donc pas en mesure de fournirdes exemplaires supplémentaires pource numéro. Les articles sont toujours lesbienvenus mais il y a malheureusementpeu de contributeurs et le rédacteur enchef doit trouver chaque trimestre dequoi alimenter notre journal. Envoyez lerécit de vos expériences en AFN ou enOPEX, les textes concernant cespériodes sont pratiquement inexistants.

Site internet : Le site était animé parMichel BROYER et n’a pas été mis à jourdepuis quelque temps en raison de l’in-disponibilité de Michel pour maladie.Lors de ses obsèques, Jean-Paul LAN-GUIN a pris contact avec le concepteurdu site qui fournira tous les élémentsutiles à sa reprise. Pour le moment, rienn’est encore arrêté et la reprise du siteinterviendra vraisemblablement en sep-tembre.

Le fonctionnement de notre associa-tion : Nous perdons régulièrement desadhérents et malgré quelques recrute-ments, nous ne compensons pas lespertes. Nous sommes tombés à un peuplus de 2000 membres. Les tentatives derapprochement avec d’autres associa-tions n’ont pas été couronnées de suc-cès ; certaines sections ont cependantétabli localement une collaboration avecd’autres associations pour les dépôts degerbes. Bien perçue localement en raisonde la participation de nos présidents etde membres dans les instances del’ONAC et dans les comités d’entente,présente au niveau national par la pré-sence au CNEAI, au CDCAFN, au Comiténational d’entente, au Comité de laFlamme, l’ACUF a perdu la notoriété quiétait la sienne quand nos effectifs étaientplus importants.

Quoiqu’il en soit, nous devons pour-suivre nos actions entreprises depuis lacréation de l’ACUF et je sais que je peuxcompter sur vous.

Je vous remercie de votre attention.

II – RAPPORT D’ACTIVITES(Jean-Paul LANGUIN)

Nous allons vous rendre compte denos actions durant l’année 2014 depuisnotre dernière assemblée générale ordi-naire tenue à Royan et dont nous venonsd’approuver le procès-verbal.

Avant de vous donner lecture de cerapport, que je vous présente en qualitéde conseiller du Président puisquecomme vous le savez tous, MarceauMartin m’a remplacé comme Secrétairenational ne pouvant plus disposer, du faitde la santé de mon épouse, du tempsnécessaire pour remplir complètementcette fonction. Néanmoins, et à lademande du Bureau du Comité directeur,je continue à avoir en charge les ques-tions comptables, financières et juri-diques de notre association.

1 - Activités de nos instancesLes réunions de nos instances se

sont tenues conformément à nos statutsà savoir :

3 Réunions du Bureau, 2 Réunions duComité directeur et du Conseil nationaloù ont été traités les principaux pointssuivants : réélection des administrateursde nos instances, participation de 3membres de l’association au congrès dela FNAM préparation et organisation ducongrès 2015 pris intégralement encharge par le siège, aucune section nes’étant portée volontaire pour l’organisa-tion, organisation des relations avec nossections, aides exceptionnelles àquelques adhérents et présentation dedossiers de médailles à la FNAM, partici-pation à certaines réunions d’associa-tions nationales où nous sommes repré-sentés (Comité National d’Entente desAnciens d’Indochine, Comité nationald’Entente des associations patriotiques(avec le Saint Cyrienne), CEAC, etc.) ainsiqu’à des manifestations nationales àParis ou en Province, opposition à l’en-trée de J. Zay au Panthéon avec saisinedes députés et/ou sénateurs malheureu-sement sans résultat positif et qui dansleur grande majorité n’ont pas répondu ànos correspondances, rédaction de plu-sieurs projets d’allocution pour certainesmanifestations

Nous avons accru notre représenta-tion aux manifestations nationales et àcertaines invitations à Paris et nousremercions MM, Dab, Froger, Lang (nou-veau président de la section de Paris) etnotre porte drapeau, sans oublier tousnos présidents et porte-drapeaux de sec-tion qui continuent à représenter notreassociation à de très nombreuses mani-festations.

2 - Nos sectionsAu niveau des sections, certaines ont

toujours des difficultés à trouver desvolontaires parmi leurs adhérents pourmaintenir la composition des bureaux(présidents, secrétaires, trésorier et

même porte-drapeau). C’est pourquoinous avons modifié les statuts lors notredernière AGE afin d’avoir la possibilité derecrutement de « non anciens combat-tants » donc de bénévoles.

Les dispositions mises en place (priseen charge des contacts par les membresdu bureau) pour renforcer les relationssiège/sections ont été bien perçues. Untableau des membres du bureau encharge des sections vous a été transmis,aussi n’hésitez pas à les contacter sibesoin, ils sont à votre disposition.

Quelques changements :- Finistère (section regroupant Quimperet Brest) dont le président a accepté deproroger une année de plus mais pourlaquelle, il faudra trouver une solutionde poursuite de l’activité avant findécembre.- Toulon : cette section est quasimentsans activité.- Aix : rapprochement avec Marseille.

4 - Effectifs et divers- Nos effectifs se maintiennent à peu prèsau niveau de l’année précédente, lesdécès étant compensés par de nouveauxadhérents. (Un peu plus de 2000 adhé-rents environ au 31/12 d’après les chif-fres communiqués par les sections).

Force est de constater que malgré lesefforts déployés (plaquettes, contactsavec certaines unités) peu d’OPEX nousrejoignent. Il semble que ces militairesaprès la fin de leur contrat privilégient lesassociations régimentaires et que leursattentes concernent en priorité une fonc-tion dans la société civile, une aide pourtrouver un logement y compris financière,domaines où nous n’avons que peu depossibilités d’intervention.

- Répartition de nos effectifs par sec-tions : 20 de 0 à 20 membres – 26 de 21à 50 membres – 13 de 50 à 100 mem-bres – 1 de plus de 101 membres (Tours104)- Congrès Fédération Maginot : il se tien-dra à Mandelieu-La Napoule les 16 et17 septembre et nous y serons repré-sentés.- Congrès ACUF : nous soumettrons àvotre décision le maintien d’un congrèsannuel ou la tenue d’un congrès tousles 2 ans.- Bureaux du siège : les propositions quinous avaient été faites de locaux pluspetits et donc moins chers pour lesiège n’ont pas été concrétisées etnous sommes repartis tacitement pourune période de 3 ans

CONGRES 2015CONGRES 2015

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LE COMBATTANT N°322 - 7

- Sites Internet : Concernant le site natio-nal et suite au décès de Michel Broyer,il sera repris au niveau du siège avec leséléments qui nous seront communiquésafin de pouvoir redémarrer en septem-bre.

Certaines sections peuvent souhaiterouvrir des sites locaux mais nous rappe-lons qu’il ne peut s’agir que de sites d’in-formations sur les activités de la sectionmais en aucun cas de forum de discus-sions ou de communications. En effetl’absence de personnalité juridique dessections oblige à l’information et à l’auto-risation préalable du siège afin d’évitertout problème dont la responsabilitéincomberait au président national.

- Evolution de notre Association : A notredernière AG il avait été décidé à unelarge majorité le maintien des structuresactuelles de l’ACUF et nous n’avonspas cherché à établir des contacts avecd’autres associations car soit nousnous allions avec de grandes associa-tions existantes (UNC ou UNP) aurisque de perdre notre identité ou nousessayons de nous regrouper avec deplus petites.Dans tous les cas cela représente un

travail de grande préparation et au préa-lable la préparation d’un projet (que vou-lons-nous, qu’apportons-nous, etc.)

Je vous remercie.

III - RAPPORT FINANCIER(Jean-Paul LANGUIN)

La perte de l’exercice 2014 s’élèveà 39 092,83€ soit une diminution de15 762,78 par rapport à 2013. La réparti-tion de ce résultat est d’une perte de38 307,15€ contre 52 021,82€ pour lesiège et 785,68 contre 2 833€ pour lessections. Cette amélioration de 29% pro-vient essentiellement du siège.

Commentaires surles comptes présentésI - Compte de résultat siège11 - Dépenses :- Forte réduction des frais de congrès de9 073,12 qui s’est tenu à Royan dansd’excellentes conditions d’accueil etgrâce à la totale implication du prési-dent Marquais, de son épouse et decertains membres de la section.- Réduction des charges du journal leCombattant en diminution de 15 % dufait de tirages inférieurs (réduction dunombre d’exemplaires gratuits) - Frais de personnel en augmentation de6 151€ provenant des réajustements desalaires et charges de notre responsa-ble administratif.

- Le poste « divers aides » comprend lescotisations diverses (DRAC, CEAC, laFlamme, Maginot) et nos dépensespour stèles, gerbes, aides exception-nelles et pour achat de drapeaux en susdes interventions directes de la FNAM. - Les amortissements diminuent de 50%en l’absence d’investissements nou-veaux.

12 - RecettesSimilaires à celles de 2013 mais avec

une répartition quelque peu différente.- Subventions, FNAM (basée sur le nom-bre d’adhérents) et Gueules cassées,en baisse.- Cotisations en recul de 4 700€ prove-nant des décès enregistrés mais aussiprobablement de quelque retard dansles reversements de certaines sections.- Produits financiers en augmentation de26% car nous avons souscrit de nou-velles parts de la Caisse d’EpargneSICAV de meilleur rapport que lesSICAV BNP avec les mêmes garantiesde disponibilité et de sureté.- Un contrôle URSSAF, Comptabilité,Juridique, en juillet 2014 s’est conclupar une recette exceptionnelle de5000€ du fait d’un rappel rétroactif surune des dispositions de la loi Fillonconcernant l’aide aux entreprises surcertaines embauches.

II - Compte de résultat des sections21 - Dépenses

Globalement en diminution de1 843,01€ et n’appellent pas de com-mentaire particulier.22 - Recettes

En augmentation de 205,10€ la dimi-nution des subventions et des autres pro-duits étant compensée par l’augmenta-tion des ventes et activités diverses.

Comme l’année dernière, il a été diffi-cile d’obtenir des documents corrects etéquilibrés de certaines sections. Jen’ignore pas que certains présidents sontseuls pour tenir aussi la comptabilitésans être des spécialistes de ces opéra-tions. Alors je rappelle une nouvelle foisqui si vous me prévenez à temps, à savoirdans les premiers jours de janvier suivantl’année écoulée, je pourrai vous aider àl’établissement de ces documents àcondition que vous disposiez des piècesnécessaires de recettes, dépenses etrelevés bancaires.

III - Budget prévisionnel 2015 SiègeNous estimons à environ 40 000€ la

perte prévisionnelle du prochain exercicetenant compte des éléments suivants :- Diminution du fait de nos effectifs descotisations et des subventions (FNAM)

- Maintien de nos produits financiers surla base des taux de rémunérationactuels- Maintien des postes de dépenses à leurniveau sans pourvoir préjuger de l’infla-tion prévisionnelle.- Afin de ne pas pénaliser les adhérentsen situation financière difficile, il a étédécidé de ne pas augmenter les cotisa-tions 2016.

IV - Vérificateurs aux comptesLes vérificateurs aux comptes relè-

vent la bonne tenue de la comptabilité etproposent de donner quitus au trésorier.

Nous allons maintenant soumettre àvotre approbation les comptes de l’exer-cice 2014 et l’affectation du résultat de39 092,83€ en diminution du fonds asso-ciatif.

Nous soumettons également à votreapprobation le rapport des vérificateursaux comptes ainsi que quitus au trésorier.

Les différents rapports : moral, d’acti-vités et financier ainsi que l’affectation durésultat sont adoptés à l’unanimité.

IV – ELECTIONSSeuls les présidents de section sont

membres de droit du Conseil national et ilest nécessaire de le compléter par desmembres élus choisis en fonction deleurs compétences.

1 – Conseil national – L’assembléegénérale a élu deux nouveaux membresau Conseil national : Michel BERGER(Côte Basque) et Gilles CHANNET (Allier),Madame de HEAULME n’a pas souhaitéle renouvellement de son mandat pourdes problèmes de santé. Nous restons enliaison avec cette grande figure de notreassociation.2 – Comité directeur - Le mandat deplusieurs membres du Comité directeurarrivant à échéance, le Conseil national arenouvelé plusieurs mandats et a éluMichel BERGER et Gilles CHANNET auComité directeur (détails dans le prochainCombattant).3 – Bureau de l’ACUF – Le Comité direc-teur a élu ou réélu les membres dubureau, les détails seront communiquésà l’issue d’une réunion devant se tenir enjuillet.

V - QUESTIONS DIVERSESUn temps important a été réservé aux

questions auxquelles il a été répondu. Leprochain congrès se tiendra à Neuvy surBarengeon, nous sommes en discussionavec la Fédération Maginot pour lesdates qui seront communiquées en finseptembre.

CONGRES 2015CONGRES 2015

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8 - LE COMBATTANT N°322

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATIONALLIERCommémoration Dien Bien Phu :

La célébration eut lieu le 16 maidevant la stèle édifiée par l’ANAI en pré-sence du secrétaire général de la préfec-ture de l’Allier, du DMD, du présidentnational de l’ACUF, du président del’ADAI (section départementale de l’ANAI)et d’une nombreuse assistance. Unancien de Dien bien Phu, Pierre MAILLET,volontaire ayant sauté peu avant la chutedu camp retranché, a été décoré de lamédaille militaire concédée plus de 60ans après son acte héroïque. L’ACUF etl’ADAI ont déposé des gerbes avantcelles des autorités. A l’issue de la céré-monie, un vin d’honneur et un repas viet-namien ont régalé les participants.

CHÂTEAUBRIANTVoyage du jeudi 21 mai 2015 :

Dès 7h00 du matin, le jeudi 21 mai, 2autocars (95 personnes) prenaient ladirection de la Normandie pour une visiteà la Michaudière, ferme du cheval detrait. Un grand soleil était du voyage pourcette journée très agréable et appréciéepar l’ensemble des participants.

De charmantes et accueillanteshôtesses nous recevaient en nous ser-vant un copieux petit déjeuner suivi d’unevidéo sur des métiers anciens donnantune certaine nostalgie au groupe.

Une promenade en carriole au cœurdes vergers de poiriers typiques duDonfrontais.

Direction en autocar pour une visiteguidée humoristique de la ville thermalede Bagnole de l’Orne, terminait cettematinée, avant un repas gourmand auxsaveurs du terroir dans le cadre excep-tionnel d’une ancienne grange en pierretypiquement locale, ensuite découvertede la Michaudière, le site, les chevaux, lasellerie etc………

De la terre à la scène : Le plus grandspectacle équestre de Normandie nousétait offert avant de reprendre le chemindu retour avec, comme de coutume, unarrêt à St Martin du Limet. Arrêt très clas-sique de nos sorties annuelles avec unpot offert par la section.

Retour à Châteaubriant vers 20h00.

ESSONNEL’assemblée générale de la section

de l’Essonne s’est tenue le 13 mai à lasalle annexe de la mairie de Brunoy sousla présidence de Guy FROGER. Etaientprésents MM. Georges CHOIX, GuyCALLU, Bernard CHARPENTIER, respec-tivement président de l’ADAI, vice-prési-dent de l’ABAC Brunoy-Val d’Yerres, etvice-président du GREA. Mme ClarisseANDRE, adjointe au maire de Brunoyétait excusée. Après la minute de silence,le président a rappelé la participation del’ACUF aux différentes cérémonies deBrunoy et de Yerres ainsi qu’à celle àl’Arc de Triomphe avec l’ABAC, l’exposi-tion Indochine, et il s’est félicité de lapossibilité de regrouper dans l’ACUF lesmembres de l’ADAI suite à la dissolutionde leur association.

Sa demande de volontaire pour parti-ciper à la vie de la section ou pour êtreporte-drapeau étant restée sans réponse,il compte sur les porte-drapeaux del’ADAI.

Après que le bureau ait répondu auxquestions et que ses membres aient étéconfirmés dans leurs fonctions, le prési-dent a clos l’assemblée et convié les par-ticipants au verre de l’amitié.

LIMOGESL’assemblée générale de la section

de Limoges s’est tenue le dimanche 15février 2015 dans la salle Blanqui 3 mise

gracieusement à notre disposition par laville. Elle a réuni 55 membres adhérents.

Le président Marceau MARTIN aouvert la séance à 10 h 00 et a demandéd’observer une minute de recueillement àla mémoire des adhérents disparusdepuis la dernière assemblée généraleparmi lesquels Christian CAUTRES, pré-sident de Rhin et Danube, Jean-MarieVILLELEGER, François THARAUD etYvonne LICOINE.

Après avoir salué les personnalitésprésentes, en particulier madame ROTZ-LER, représentant la sénatrice présidentedu conseil général, monsieur VIROU-LAUD, représentant le maire de Limoges,monsieur DURIX, directeur départemen-tal de l’ONAC et le chef d’escadronLEVEQUE, représentant le commandantde la région de gendarmerie Limousin, leprésident Marceau Martin a remercié lesnombreux présidents et membres d’as-sociations patriotiques amies pour leurprésence.

Les lectures du rapport moral et d’ac-tivités par la secrétaire Michelle ROBY etdu rapport financier par le trésorier AndréCOHIGNAC se sont succédé. Jean-LouisJACQUINOT, vérificateur aux comptes, aconfirmé les chiffres. Ayant constaté laparfaite régularité des opérations, il aproposé de donner quitus au trésorierpour sa bonne gestion comptable. Lesrapports ont été approuvés à l’unanimité.

Aucun volontaire ne s’étant manifestépour occuper une fonction au sein dubureau, celui-ci a été reconduit à l’unani-mité.

Concernant les activités à venir, leprésident a insisté pour une forte partici-pation au congrès national de l’ACUF quise tiendra à Neuvy-sur-Barangeon en juin2015.

Madame ROTZLER et monsieur

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LE COMBATTANT N°322 - 9

VIROULAUD sont intervenus sur le thèmedu devoir de mémoire. Puis ce fut au tourde monsieur DURIX de nous informer desmissions et des moyens de l’OfficeNational des Anciens Combattants. Cesinterventions furent très appréciées parune assemblée attentive.

L’assemblée générale se termina parla remise de douze médailles pour dixans de fidélité à l’ACUF, suivie du tradi-tionnel verre de l’amitié.

Un déjeuner amical au restaurant le

"La grande muraille de Chine" clôturacette journée dans une ambiance chaleu-reuse et conviviale, et naturellement lechant "les Africains" fut entonné à la findu repas.

MARSEILLEL’assemblée générale s’est tenue le

17 avril et a élu le bureau : président :Louis COTHENET ; président délégué :colonel Raymond BUREAU ; vice-prési-dent : colonel André BOISSINOT ; secré-taire-trésorier : François GUITARD ;porte-drapeau : Marcel TOUCHAIS ; véri-ficateur aux comptes : colonel JeanPUJOL ; membres : Louis SIMONI, com-mandant Maurice PELLETIER ; Comitéde patronage : Médecin-général GilbertRAFFIER ; commandants Francis AGOS-TINI, Manuel GOMEZ, Julien LE DEVEN-DEC.

Le rapport financier fait ressortir une

aide sociale de 500 euros, le financementde la conférence avec projection du filmsur Dien Bien Phu du colonel ALLAIRE etl’absence des subventions 2014 duconseil général et de la ville de Marseille,non parvenues à ce jour. Au cours durapport moral un vibrant hommage estrendu aux membres décédés : le généralROLLAND, Xavier NICOLAI et BoualemREBATI. C’est aussi l’occasion de seréjouir de la promotion de MauriceLEBLANC au grade d’officier de la Légiond’honneur et d’Henri GARRIC à celuid’officier dans l’ordre du Mérite. L’actionse développe selon les trois axes tradi-tionnels : Souvenir et Fidélité, Amitié,Solidarité et dans le cadre du devoir demémoire, la projection du film du colonelALLAIRE a attiré un nombreux public àAix puis à Marseille. Tous les rapports ontété approuvés à l’unanimité.

MAUBEUGELa cérémonie du 8 juin s’est dérou-

lée devant la stèle des Anciensd’Indochine, propriété de la sectiondepuis une vingtaine d’années. Les prési-dents et les membres des associationspatriotiques étaient présents avec unevingtaine de drapeaux. MonsieurLEBLANC, adjoint au maire et responsa-ble des cérémonies et des anciens com-battants de Maubeuge, le président de lasection ACUF, Georges CORMORANT, lecommandant de Gendarmerie et FrancisVANDERSMECHE déposaient desgerbes. Après lecture du message del’ACUF par le président CORMORANT etcelui du ministre par l’adjoint au maire,les autorités saluaient les drapeaux. Tousse retrouvaient à la mairie de Maubeugepour des allocutions et le vin d’honneuroffert par la municipalité.

MOSELLE – HAYANGEL’assemblée générale s’est tenue le

2 avril à la Maison de la culture.Le président ROEDER a ouvert la

séance en présence de nombreux prési-dents d’associations amies. Il remercie lamunicipalité pour les aides matérielles,en particulier pour la journée d’hommageaux combattants d’Indochine et regrettequ’elle ne soit pas représentée. Uneminute de silence est observée pour ceuxqui laissent leur vie pour le maintien de lapaix et les membres de l’ACUF disparus,dont ses deux prédécesseurs MMFARNY et FOUYAT. Puis il fait approuverle compte rendu de l’assemblée générale2014 avant de présenter le rapport d’ac-tivités approuvé lui aussi.

Le trésorier, Eugène STOLLE fait lec-ture du compte-rendu financier qui faitapparaitre une bonne gestion des

comptes et le vérificateur RobertWEBERT demande que quitus soit donnéau trésorier.

En l’absence de candidats, le bureauet les vérificateurs sont réélus à l’unani-mité. Guy BANCK accepte de porter ledrapeau quand ce sera possible, étantdéjà porte-drapeau d’une autre associa-tion, il est chaleureusement remercié.

La cotisation ayant augmenté, la sec-tion prendra à sa charge cette augmenta-tion pour 2015. Après les questionsdiverses, le président clos la séance etconvie au verre de l’amitié avant que tousse retrouvent pour un repas de cohésion.

NANTES – Un vétéran à l’honneur.Le 10 mai 2015 était une journée

importante à la Base de sous-marins deLorient pour le 70ème anniversaire de laLibération de la poche de Lorient :Armand ROPERH, président honoraire dela section de Nantes, recevait en pré-sence de monsieur Jean-Yves LE DRIAN,ministre de la Défense un diplôme luiexprimant sa reconnaissance en hom-mage aux services rendus à la France. Eneffet, Armand ROPERH a participé àcette libération. Cérémonie très émou-vante tout au cours de la journée en pré-sence de nombreuses personnalités fran-çaises et étrangères et de nombreux par-ticipants dont Michel LE ROUX, présidentde la section, qui avait tenu à accompa-gner Armand à cette occasion et à repré-senter l’A.C.U.F. de Nantes.

A la découverte de La RochelleLe mardi 13 mai un car complet quit-

tait Nantes dès 8 heures pour LaRochelle. Huit membres de l’ADAI (ExANAI) nous avaient rejoints - Arrivée à11h, heure prévue pour visiter l’univers

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATION

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10 - LE COMBATTANT N°322

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATION

de "l’Aquarium" et découvrir le cœur desOcéans durant une bonne heure etdemie. A 12h 45, le groupe s’est rendupour déjeuner au restaurant "Le Mistral"dans une véritable salle à manger depaquebot de croisière, face à l’Aquariumet au port. A 15h ce fut la visite au pasdes chevaux battant le pavé durant unbonne heure pour découvrir en calèche laville de La Rochelle, ses monuments, sesvieux quartiers, ses parcs et ses jardinsen bord de mer jusque dans les rues àarcades. Puis durant trente minutes, àpied, visite guidée du secteur piétonnieravec tout son charme. A 17h15, départde l’église St Sauveur pour reprendre laroute vers Nantes. Durant tout le trajet àl’aller comme au retour, beaucoup d’am-biance par des chants et même le tiraged’une tombola dont le lot état une "plan-cha " en prévision des beaux jours d’été.En cours de route une "photo de famille"a été prise. A 20h nous étions de retour à

Nantes, tout le monde était satisfait decette belle et agréable journée.

Hommage aux morts d’Indochine.Le lundi 8 Juin comme chaque année,

le Comité d’entente "Indochine", dont leresponsable est Michel LE ROUX pourNantes et environs, qui comprendl’ACUF, l’ADAI, la FNCV, l’UNACITA,l’UNC, l’UNP avait organisé les cérémo-nies d’hommage aux morts pour laFrance en Indochine, Dien Bien Phu. A9h15 une messe était célébrée à la cha-pelle St Marc, par le Père Joseph CRUS-SON, ancien aumônier militaire, en pré-sence de personnalités, de présidents etde membres d’associations d’ancienscombattants et de porte-drapeaux. A 11h

cérémonie émouvante aux Tables mémo-riales. Accueil des personnalités par leprésident de l’ACUF et celui de l’ADAI,puis lecture du message du comité d’en-tente par trois élèves de CM2 de l’EcoleSt Pierre de Nantes, puis lecturepar monsieur Laurent BUCHAILLAT,directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique du message du secrétaired’état aux anciens combattants et à laMémoire. Après le dépôt des gerbes, lasonnerie aux morts fut interprétée par unjeune étudiant, Guillaume BON, élèveingénieur à l’Ecole Centrale de Nantes etla Marseillaise fut chantée par 22 élèves

de CM2, dirigés par leur professeurmonsieur Philippe GREF. De nombreuxporte-drapeaux et présidents d’associa-tions assistaient à cette cérémonie. Laparticipation de jeunes fut très appréciéepar tous les participants.

PARISL’assemblée générale s’est tenue le

21 mars en présence du colonel Jean deHEAULME ; du colonel Georges CHOIX,président de l’ADAI de l’Essonne ; deGuy FROGER, trésorier national del’ACUF, président de l’ACUF del’Essonne et de son épouse ; de PatriceSAÏDONNI, président d’Epinay et de sonporte-drapeau ; de Michel DAB, prési-dent de l’ACUF du Val d’Oise et MadameMonique IMBERT ; de Gérard BOES-PFLUG de la FAMAC et vice-président deACUF de l’Essonne ; de Gérard CAHIER,trésorier de l’ACUF de Versailles ;Jacques-Henri DREUX, combattantd’Indochine, de son épouse, sa fille etson gendre ; madame Geneviève GOU-NARD, vice-présidente et trésorière del’ACUF de Paris ; de Falihery RAJAONA-RISON, secrétaire administratif du siègenational. Après avoir constaté que lequorum était atteint, le président MichelLANG ouvre la séance. Le présidentassocie les victimes des attentats de jan-vier à l’hommage rendu aux disparus dela section et rappelle le souvenir de lapremière femme sapeur-pompier décé-dée sur intervention le 13 mars 2015. Lescomptes présentés par Guy FROGERsont acceptés à l’unanimité. Il en est demême de la proposition de nommer tré-sorière madame GOUNARD, qui accepte.Après que chacun ait pu s’exprimer, lecolonel de HEAULME note la bonnetenue des comptes et la nouvelle impul-sion donnée à la section. Le président

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LANG le remercie ainsi que tous les par-ticipants.

La journée se termine par un déjeunerempreint de gaité et de camaraderie.

SAINT-CHAMONDL’assemblée générale s’est tenue le

dimanche 12 avril 2015, salle GérardPhilipe, ex-Hôtel Dieu. Elle est déclaréeouverte par notre président actif PierreRAVEL qui souhaite la bienvenue auxadhérents présents ou représentés, ainsiqu’aux délégations des sections voi-sines.

Elle débute entre nous sans la pré-sence de M. Michel BROYER, vice-prési-dent national pour cause de maladie eten l’absence de Mme Maguy VEDEL,assistante sociale de l’Office Dépar-temental des Anciens Combattants de la

Loire, excusée car assistant à un congrèsdépartemental.Etaient présents : Monsieur Hervé REY-NAUD, maire et conseiller départemental,M. Bernard TRIOLLIER en charge à lamairie des anciens combattants, mes-sieurs Claude CHOL, président départe-mental ; Paul VILLEDIEU, président duSouvenir français et Me Axel DUGUAconseiller de la Jeunesse. En mémoiredes défunts de la section, il est observéune minute de silence pour tous nos dis-parus et une pensée pour les membresdisparus dans les familles des adhérentsainsi que pour les victimes des attentatsdu début de l’année.

Le rapport d’activités 2015 est pré-senté par notre secrétaire Richard KWIA-TEK et adopté à l’unanimité, puis le rap-port financier est exposé par notre tréso-

rier Marc PERILLON et adopté aussi àl’unanimité après lecture d’un courrierrédigé par Louis PELISSIER et HenriBONNET, vérificateurs aux comptes quicertifient l’exactitude des comptes.

Le bureau suivant les statuts étaitdémissionnaire, il a été réélu à l’unani-mité, aucun volontaire désirant assurer larelève.

L’assemblée a eu une pensée una-nime pour nos amis Michel BROYER etAntoine RELAVE qui luttent avec couragecontre la maladie et leur souhaitons unheureux rétablissement.

Après l’intervention de notre maire,M. Hervé REYNAUD et de M. BernardTRIOLLIER, la séance levée, nous avonspris ensemble le verre de l’amitié commele veut la tradition, ceci dans uneambiance de grande convivialité.

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATION

LE COMBATTANT N°322 - 11

LE CARNET DE L’ASSOCIATIONLE CARNET DE L’ASSOCIATIONDECES

- Alain AUCLAIR, mari de Marie-JoAuclair, secrétaire de la section deRoanne, présidente du comité duSecours français et présidente duComité commémoratif de la Résistancedu Roannais, décédé subitement ;obsèques le 2 mai 2015.- Pierre BERENGER, 87 ans ; engagévolontaire en 1947 au 501ème régimentde chars de combat, part en Indochineau 5ème R.C. à Dalat ; quitte l’arméecaporal-chef en 1950 ; croix du com-battant, médaille de reconnaissance dela Nation ; sert 33 ans aux Houillèresd’Alès comme mineur ; adhère àl’ACUF en 1993, porte-drapeau durant10 ans, médaille et diplôme de porte-drapeau ; œuvre longtemps avec sonépouse au Souvenir Français ; sectiond’Alès, décédé le 12 février 2015. Lorsdes obsèques, le prêtre ayant refuséque l’éloge funèbre soit fait dansl’église, il sera lu sur le parvis en pré-sence de sa famille, de ses camarades,d’une nombreuse assistance et desept drapeaux.- Louis BORNE ; section de Saint-Chamond, le 9 avril 2015.- Michel BROYER, 73 ans ; engagévolontaire, ancien combattant d’Al-gérie ; chevalier de l’ordre national duMérite, croix du combattant volontaire,croix du combattant, médaille dereconnaissance de la Nation, médailledes combattants de moins de vingtans ; vice-président national/Algérie,responsable de la région Rhône/Alpes,président de la section de Villefranchesur Saône depuis 1981, le 29 mai 2015.Ses obsèques se sont déroulées en

présence du sous-préfet deVillefranche, du député-maire deVillefranche, du président national, dusecrétaire national Marceau MARTIN,du conseiller du président Jean-PaulLANGUIN, d’une représentation detoutes les sections de la région Rhône-Alpes, des membres de la section deVillefranche, des présidents de nom-breuses associations. Une assistanceimportante et 25 drapeaux participaientà la cérémonie. Le président du comitéd’entente, le président national, ledéputé-maire et le sous-préfet ont faitl’éloge de Michel BROYER.- Jean CUIGNACHE, 92 ans ; colonel ;ancien de Cherchell, ancien de la 1èreArmée française du général de Lattre ;campagne d’Indochine, campagned’Algérie ; ancien attaché militaire enSyrie et en Irak ; chevalier de la Légiond’honneur, croix de guerre des TOE,médaille des évadés ; sectiond’Ermont, le 4 juin 2015.- Henri DARDY, 95 ans ; ancien com-battant 39/45 et d’Indochine ; sectionde la Creuse, le 25 mai 2015.- Jean DESMURS ; section de l’Isère, le29 avril 2015. - Michel DETEE, 93 ans ; très jeunerésistant, dénoncé et repéré par la ges-tapo en 1943, réussit à rejoindre lemaquis ; dénoncé plusieurs fois, il aurala vie sauve grâce à des amis. Engagéaprès la Libération, participe à l’occu-pation de l’Allemagne, sert ensuitedans différents régiments du Train. Enretraite à Nantes, s’implique dans plu-sieurs associations et relance l’amicaledes anciens du Train de Loire-Atlantique dont il sera le porte-drapeaujusqu’en 1993. Médaille militaire ;

section de Nantes et Environs, en mai2015 ; vérificateur aux comptes de lasection.- Lucien DEVISMES ; ancien combat-tant d’Indochine et Algérie ; porte-dra-peau de la section ; section deDraguignan, le 20 avril 2014.- Achour HELLAL ; section de l’Isère, le14 mai 2015.- André JUTON, 89 ans ; réfractaire auSTO en 1943, entre dans la résistanceen février 1944 puis intègre en septem-bre le 1er bataillon de FFI de la Loire-inférieure et devient infirmier ; terminesa carrière comme brigadier-gardien dumusée des Invalides ; croix du combat-tant, médaille de reconnaissance de laNation, médaille commémorative39/45 ; section de Châteaubriant, le 12mai 2015. - Moussa LARIBI ; section de Saint-Chamond, le 27 janvier 2015. Aprèsdes obsèques dans l’intimité, le corps aété transporté en Algérie.- Jean-Paul MILLIER, 90 ans ; combat-tant 39/45, d’Indochine et d’AFN ; offi-cier de la Légion d’honneur, médaillemilitaire, croix de guerre 39/45, desTOE, croix de la Valeur militaire, croixdu combattant volontaire de laRésistance, médaille outre-mer,medailles commémoratives 39/45,Indochine et EFN ; section de Nantes,juin 2015.- Jean RESSEJAC ; section de l’Isère, le4 mai 2015.- Gérard PENINOU ; section deGrenoble, 2014, date non précisée.- René PREVOT, 93 ans ; ancien résis-tant, ancien combattant 39/45, anciend’AFN ; retraité de la gendarmerie, pré-sident des m édaillés militaires de

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12 - LE COMBATTANT N°322

Lors du repas de clôture de notreassemblée générale, j’ai dit quelquesmots sur ma scolarité prytanéenne. Ilsont suscité assez d’intérêt pour que notreprésident, Pierre Roger MAZET, et levice-président national, Michel LE ROUX,me pressent de les mettre par écrit. Je lefais bien volontiers en pensant à mescamarades brutions tombés enIndochine et en Algérie et dont les nomssont gravés sur les tables de marbre du« Vieux Bahut ».

D’ALGER À LA FLÈCHE, LA RENTRÉEEn 1937, mon père, chef d’escadron à

la Légion de gendarmerie d’Alger, décidade m’envoyer au Prytanée. Il savait sansdoute qu’il allait être muté en Métropole.

J’étais en 7° au lycée Bugeaud àAlger. En juin, j’allais passer le concoursd’entrée en 6° à l’Etat-Major de la divi-sion. Je fus reçu et nous partîmes envacances en Bretagne. Le 28 septembre,mon père, ma mère, mon frère, ma sœuret moi gagnâmes La Flèche en voiturepour la rentrée le lendemain.

La première opération était la visitemédicale passée devant un toubib quiavait perdu une jambe pendant la guerrede 14-18. On passait devant lui tout nu etil nous congédiait avec une « tangente »sur les fesses.

La deuxième opération était la per-ception du paquetage. Sur une longuetable étaient disposés les effets. Aprèsmensurations, le sous-officier préposénous donnait notre matricule qui seraitimprimé sur tous nos effets lors de la dis-tribution, soit à l’encre noire, soit, pourles cuirs, au poinçon. Je reçus le matri-cule 2616. C’est ici le lieu de parler dumatricule (matri).

Le matricule est la deuxième identitédu Brution après le nom. Le prénom étaitinconnu : j’ai encore souvenir des nomset matricules de mes camarades maispas des prénoms. J’ai entendu raconterqu’au cours d’un rapport, l’adjudant-chefqui commandait eut l’exquise expres-sion : « Les matricules dont les noms sui-vent se présenteront à la salle de police à

17h30 : 2452, 2561,… ». Mon matriculeindiquait ma place dans la longue lignéedes Brutions commencée en 1801.J’étais de la deuxième série de 10 000,donc le 12.616° élève depuis la créationdu Prytanée.

Les deux derniers chiffres du matri-cule indiquent la filiation. Les matriculesantérieurs (2516, 2416,…) sont ceux devotre « père », « grand-père », « arrière-grand-père », etc… Comme certains deceux-ci avaient quitté le Prytanée ouétaient dans les classes du Grand-Prytanée alors que les plus jeunes étaientà l’Annexe, Caserne La Tour d’Auvergne(aujourd’hui Gallieni), notre plus procheparent pouvait être un lointain aïeul. Lemien était 1916, BARBAT, de la classe de1° (rétho). Le devoir de l’ancien était deprotéger son « fils » et de lui « payer lagoule », c’est-à-dire des friandises. J’euaffaire une fois à mon « père » contre unélève de 4°. Cela évitait d’avoir recours àla « Strass » (l’encadrement) car il étaitune règle absolue : ne pas dénoncer.

Mais revenons à la perception dupaquetage : képi, ceinturon, brodequinsMle 17 (à clous), chaussures S.O.C.(sous-officier de carrière) pour ledimanche, linge dont caleçons à lacets,chemises sans col, cravate, tenue n° 1 àcol de Saxe, tenue n° 2, « fausse-manche» (bourgeron), manteau de cavalerie (col-let-manteau), brosses, dont la longuebrosse pour boutons et la « patience »pour enfiler les boutons afin de les asti-quer, sac de « petite monture » avec saglace, son « piège à poux », son néces-saire à couture et que sais-je encore ?Pas de pyjama : on dormait en chemise.Tout cela faisait un gros baluchon qu’ilfallait déposer sur son lit dans la cham-brée. Mes parents ne partant que le len-demain, j’eus la permission d’aller avec

SOUVENIRSSOUVENIRS

LE CARNET DE L’ASSOCIATIONLE CARNET DE L’ASSOCIATIONSainte Foy la Grande ; chevalier de laLégion d’honneur, médaille militaire,croix de guerre 39/45,croix du combat-tant volontaire 39/45, médaille des éva-dés, médaille de la Résistance,médaille de reconnaissance de laNation ; section de Sainte Foy laGrande, le 15 mai 2015. - Daniel SAUVETRE, 90 ans ; combat-tant d’Indochine ; croix de guerre 39/45avec étoile de bronze, croix du com-battant volontaire Indochine, médailleoutre-mer agrafe Extrême-Orient ; sec-tion de Saumur, décédé le 24 février2015.- Marcel TAILLEUR, 93 ans ; lieutenant-colonel de réserve ; combattantd’Indochine ; chevalier de la Légiond’honneur ; section de Charleville-

Mézières, le 28 mars 2015.- Bernard THIERE, 80 ans ; combattantd’Algérie comme appelé classe 55 ;croix du combattant, médaille dereconnaissance de la Nation, médaillecommémorative Algérie ; section deChâteaubriant, le 7 avril 2015.- Bernard WILLAME, 80 ans ; ancien del’Armée de l’air ; combattant d’Algérieet du Maroc ; section d’Ermont, le 15juin 2015.Rectificatif :

Les décès du LCL Bernard COR-NUAULT et de son épouse de la sectiond’Angers ont été annoncés par erreurdans le n°321 du Combattant. Qu’ilsveuillent bien nous en excuser ; nousespérons les garder encore longtempsparmi nous.

DECORATIONSLégion d’honneur- Guy BESSON, président de la sectionCharente-Angoulême, promu officierde la Légion d’honneur à titre militaire(Décret du 10 avril, JO du 12 avril2015).

Ordre national du Mérite- Michel BROYER, 73 ans, vice-prési-dent national et président de la sectionde Villefranche sur Saône, nommé che-valier de l’ordre national du Mérite autitre du ministère de la Défense (décretdu 15 mai, JO du 16 mai 2015).L’insigne a été remis sur le cercueil parle président national lors de sesobsèques le 2 juin.

1936 - Septième de lycée - Lycée Bugeaud

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LE COMBATTANT N°322 - 13

eux à leur hôtel et d’y passer la nuit. Ilsme raccompagnèrent le matin de leurdépart à la caserne. Dernières embras-sades sur le trottoir et voilà la voiture quipart vers la Bretagne. Au moment où j’es-suie une larme, un grand sergent-chefsort du poste de police d’où il avait toutobservé (sergent-chef SAMSON). Il medit : « Viens, petit, je vais t’apprendre àfaire ton lit et à monter ton paquetage ».

Sa main sur mon épaule, il m’em-mène dans la chambrée devant monbarda étalé sur mon lit.

Quand je repense à cette scène, j’ad-mire toujours la psychologie de cethomme, un père de famille. Au lieu de medire : « Ne pleure pas, tu les reverras tesparents, un trimestre est vite passé… », ilme plonge dans l’action et vient à monsecours.

Nous n’avions pas d’armoires. Nosaffaires étaient montées en paquetage aucarré sur une planche au-dessus de latête du lit, les effets dans un ordre préciset pliés réglementairement. Voilà doncmon sergent-chef SAMSON qui s’em-ploie à plier et empiler mes effets : collet-manteau, tenue n° 1, tenue n° 2,… Puis ilm’apprend à faire mon lit, d’abord en bat-terie, puis prêt pour le sommeil. Une foisterminées ces opérations, il m’aide àempiler ma tenue n° 2, mes brodequins,le calot, le ceinturon et me dit :« Maintenant va jouer avec tes camaradessur le terrain ».

Près du stand de tir, je tombe surdeux joyeuses équipes se battant avecdes marrons d’Inde et je me mets dansl’une d’elles. Ma famille ? Je n’ai plus letemps d’y penser. Je suis dans un autremonde, celui du Prytanée où je passeraineuf ans, mais pas seulement à LaFlèche, les vicissitudes de la guerre nousayant fait aller à Valence, puis Briançon,avant de revenir à La Flèche en 1943 oùnous cohabitâmes avec les Allemands.

LES ÉTUDESCe n’est pas pour rien que la devise

du Prytanée (ignorée aujourd’hui, j’en aifait l’expérience) était la formule chi-mique : S + KOH (Soufre et Potasse)

Si nous tombions au-dessous de lamoyenne trimestrielle de 10/20, nous ris-quions d’être renvoyés, ce qui a été ma

terreur. Un petit nombre de mes cama-rades de 6° n’a pas tenu le coup. Moi, j’aiété tangent jusqu’en 1°. Pour nous stimu-ler, on nous donnait des galons, chan-geant chaque trimestre :- Moyenne de 10,5 : un galon de laine,grade d’élite.- Moyenne de 11 : deux galons de laine,grade de caporal- Moyenne de 11,5 : deux galons de laine+ un doré, caporal-chef- Moyenne de 12 : un galon doré, sergent- Moyenne de 12,5 : un galon doré et unchevron haut sur la manche, sergent-fourrier- Moyenne de 12,5, premier de classe,deux galons dorés, sergent-major.

Chaque année, l’élève le meilleur desclasses préparatoires reçoit le prix d’hon-neur et il est porté en pavois en tête d’unmonôme défilant dans les cours et, main-tenant, dans les rues de La Flèche. Lesréfectoires étaient ornés des écus detous les prix d’honneur depuis je ne saisquand avec leur nom et la date du prix.Malheureusement, ces écus ont disparu.Voici maintenant quel était le rituel dela classe.

L’élève de semaine guettait dans lecouloir l’arrivée du professeur et lorsqu’ilallait entrer, il criait : « Fixe ! ». Chaqueélève se mettait au garde-à-vous derrièresa table et attendait que le professeur eutdit : « Vous pouvez vous asseoir ! ». Alorsla classe commençait. A la fin, lorsque leprofesseur s’en allait, l’élève de semainecriait : « Garde-à-vous ! ». Chacun se rai-dissait derrière sa table et le professeurpartait en saluant.

Les notes n’étaient pas la seule sanc-tion du travail. Il y avait aussi les puni-tions pouvant aller jusqu’à la prison.C’est ainsi que j’ai écopé de quatrejours de prison par mon professeurd’Allemand, M. PINOY, pour plusieursleçons non sues, punition bien méritée.

La prison jouxtait la salle de police etcomportait plusieurs cellules avec un lit,une table rabattante et un tabouret. La

porte, épaisse, munie de verrous, avaitun guichet passe-plats. Un fenêtron àbarreaux haut placé éclairait la cellule.Les repas étaient ceux de l’ordinaire maissans dessert. Les jours de la semaine, onn’y entrait que le soir après le rapport defin d’après-midi. C’est au cours du rap-port que se faisait la « distribution desprix » lorsque l’adjudant de compagniedisait : « X, 2489 ; Y, 2510 ; … ; vousprendrez votre polochon et vos couver-tures et vous vous présenterez à la sallede police à 17h45 ».

Je garde un souvenir amer de mesquatre jours de prison parce que j’y fus lejour de la fête de Jeanne d’Arc, 2°dimanche de mai 1938. Il y avait ce jour-là la tarte traditionnelle aux cerises et j’enfus privé, comme d’ailleurs de la prised’armes et du défilé.

La distribution des prix est toujoursune fête solennelle. Elle est précédée parune prise d’armes pour recevoir les auto-rités extérieures. Les professeurs y assis-tent en habit universitaire avec la fourrurede couleur marquant leur discipline.L’année 1943, ce fut le général de Lattrequi présida la distribution des prix. C’estce jour-là qu’est remis le Prix d’honneur.L’élève distingué échange son képi (oubéret) avec la coiffure du général prési-dant la cérémonie, avant d’être hissé surson pavois porté par quatre élèves.

LA VIE COURANTELe Prytanée obéissait aux règles édic-

tées par Napoléon 1°, directement issuesdes collèges jésuites des XVII° et XVIII°siècles. Elles étaient en outre, ces règlesdes lycées, teintées d’une couleur mili-taire. Par exemple, au Lycée Bugeaud àAlger, c’était le tambour qui scandait lesheures d’entrée et de sortie de classe.

Autant que je me souvienne, voicil’horaire du lundi matin au samedi soir,l’après-midi du jeudi étant de plein-air oud’activités diverses.- 6h15 : lever. Ablutions. Revue dans leschambres. Le jeudi, revue de détails(dont le sac de petite monture).- 7h-8h : Etude- 8h-8h30 : Petit-déjeuner- 9h-12h : Cours- 12h : Rapport présidé par le comman-dant de compagnie ou par l’adjudant decompagnie : distribution du courrier,informations, dont l’annonce des puni-tions. La compagnie est formée encarré dans la cour.- 12h30-13h : Repas

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Photo plus récente que mon récitcar on y voit des armoires

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14 - LE COMBATTANT N°322

- 13h-14h : Récréation- 14h-17h : Cours- 17h-18h : Récréation - Rapport- 18h-20h : Etude- 20h-21h : Repas – Coucher- 21h : Extinction des feux

Nous étions entre 30 et 40 par classe.Un élève de semaine était chargé du bonordre matériel de la salle : nettoyage destableaux, crie, chiffon,…. C’est lui quimarquait au tableau la date ainsi quel’échéance du P.D.B. « Pékin de Bahut),c’est-à-dire celle des vacances : « P.D.B.42 = 10 novembre 1938 ».

Le dimanche était consacré à lamesse le matin et à un temps librel’après-midi, clôturé par une étude dedeux heures.

La messe avait lieu à la chapelle duGrand Prytanée. Il fallait traverser la villepour y aller depuis l’annexe. En étaientexemptés ceux dont les parents l’avaientexpressément demandé ; quelques indi-vidualités.

Vers 8h30, les compagnies étaientrassemblées dans la cour derrière le bâti-ment pour la revue de tenue n° 1. Nousétions en ligne sur trois rangs, le collet-manteau dûment plié à nos pieds l’hiver,et le sous-officier nous inspectait, tirantsur nos boutons, y compris ceux du col-let-manteau, pour vérifier qu’ils netenaient pas avec une simple allumette.Nos brodequins S.O.C. devaient reluire.

La revue terminée, les deux compa-gnies se mettaient colonne par trois dansle dispositif de défilé. En tête la musique,puis le commandant de la 4° compagnie(les grands, 1° et 2°) suivis du comman-dant de la 3° compagnie (les petits, 3°,4°, 5°, 6°) et sa compagnie. Nous arpen-tions fièrement les rues de La Flèche etentrions par la porte d’honneur au GrandPrytanée (maths-élem, prépa) jusqu’à lacour où s’ouvrait la porte de la chapelle.Les élèves du Grand Prytanée étaientdéjà en place et nous admirions les fais-ceaux de leurs fusils bien alignés dans lacour (fusil 1907-1915. 1907 modifié1915), appelés aussi Lebel.

Nous, les petits, nous étions placésdevant. A gauche du chœur, le colonel,commandant le Prytanée, en grandetenue, son état-major et des professeursaccompagnés de leurs familles. L’orgue

tenu par un professeur de lettres, M.BAUQUIS, donnait à plein et la messecommençait, dite par l’abbé GIRAUD, unancien de la guerre 14-18.

Pour le retour à l’Annexe, même dis-positif qu’à l’aller. La ville de La Flècheretentissait à nouveau des accents denotre musique dont je fis partie à partir dela classe de 3° comme tambour.

Un tel apparat ne pouvait que susciteren nous des sentiments patriotiques etune inclination au métier des armes. Dèsla classe de 6°, nous manifestions notreaspiration : Saint-Cyr, Navale, Avia (écolede l’Air). Je n’ai pas souvenir de fanas« X » (Polytechnique). Nous avions formédeux équipes de foot : les fanas Cyr et lesautres. On n’imaginait pas d’autre métierque le métier militaire.

Lorsque la guerre fut déclarée en sep-tembre 1939, nous découvrîmes à la ren-trée d’octobre un Prytanée complète-ment changé. L’encadrement d’activeavait été remplacé par des réservistes etnombre de nos professeurs étaient partisaux armées. Mais ça, c’est une autre his-toire qui mena le Prytanée de La Flèche àValence puis à Briançon et de nouveau àLa Flèche en 1943.

Mais revenons à octobre 1939. Laguerre, nos parents nous en avaientparlé, une guerre victorieuse. Nousn’imaginions pas d’autre issue pour cellequi venait de commencer et nous nousposions la question de savoir où seraitplacé le Prytanée pour le défilé de la vic-

toire sur les Champs-Elysées. Les parisétaient ouverts… Quelle déception quantfin mai 1940 nous vîmes sur la route àpartir du terrain les réfugiés belges puisdu Nord de la France dans leurs grandescharrettes, puis des troupes hollandaisesen gris-bleu, puis des troupes belges enkaki alors que roulaient encore vers l’Estdes camions de troupes françaises !

Le 14 mai 1940, vers 9h du matin, unsous-officier entra dans notre classe etnous donna ordre de nous rassembler entenue n° 1 avec notre valise dans la couroù nous connaitrions notre sort. Pourmoi, je pris le train de Saumur et là, celuide Quimper.

Adieu le défilé de la Victoire ! Je nesavais pas quelle destination m’attendait.Mais ça aussi, c’est une autre histoire.

Le Prytanée a survécu à toutes cesvicissitudes. Il a beaucoup changé maté-riellement. Pourvu que son espritdemeure : S + KOH !

NOTELe mot Brution vient du mot latin

« Bruttium » qui désignait la province laplus méridionale de la botte italienne. Cepays était sauvage et sa faune compor-tait des lions. Les élèves du Prytanéereçus à Saint-Cyr, côtoyaient des jeunesgens de bonne famille issus des collègeschics de jésuites où ils avaient appris lesbonnes manières. Les Brutions, formés àla discipline militaire, avaient des mœursplus rudes et, par dérisions, leurs cama-rades les appelaient « Brution » commes’ils sortaient directement du Bruttium.Pour rappeler cette origine, l’insigne duPrytanée, dessiné par PARMENTIERdans les années 30, représente une têtede lion.

Général Jean QUELENNELECSection d’Angers

DRONES - L’Allemagne abriterait lecœur névralgique du programme amé-ricain de drones

C’est une révélation de plus du siteThe Intercept concernant les pratiquesde la défense américaine. Un documentclassé top secret, conjointement publiéavec l’hebdomadaire allemand Der

Spiegel, détaille de façon précise le fonc-tionnement de la base américaine deRamstein, située en Allemagne. Il appa-raît que l’armée de l’air américaine y atout simplement installé le centre névral-gique de la gestion de son programme dedrones militaires, présents notamment enSomalie, au Yémen ou en Afghanistan.

On peut y voir un plan détaillé de l’archi-tecture technique utilisée pour opérer desfrappes avec des drones de typePredator ou Reaper drones.

Une installation primordiale. Cesrévélations ont été confiées sous couvertde l’anonymat par une source proche dudossier. Elles discréditent en partie les

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LE COMBATTANT N°322 - 15

déclarations entendues jusqu’à présenten Allemagne et aux États- Unis quant àl’importance de cette installation militaire,note le site créé par le journaliste GlennGreenwald après l’affaire Snowden. Cettesource va même jusqu’à affirmer que desinstructions sont directement envoyéesde cette base aux drones sur le terrain.Le document explique que l’emplace-ment de cette installation est idéal pourassurer le relais du signal d’un point devue géographique, des États-Unisjusqu’à la cible. Les images retransmisespar les appareils y sont d’ailleurs directe-ment diffusées. Sans elle, les Américainsne pourraient sans doute pas disposerd’un retour image d’une si grande qualité,ajoute The Intercept.

Ces faits placent Angela Merkel dansune situation délicate. The Interceptexplique en effet que le gouvernementallemand a toléré sur son sol la présenceaméricaine à la seule condition qu’au-cune activité illégale n’y serait menée. Letout alors que l’usage des drones par lesÉtats-Unis suscite régulièrement la polé-mique.

Le Pentagone conteste. La base deRamstein, achevée fin 2013, est l’une desplus grandes bases armées américainessituées en dehors du sol américain. Elleaccueille plus de 16 000 militaires etcivils. Ce n’est pas la première foisqu’elle suscite la polémique. En mai2013, le Süddeutsche Zeitung en disaitdéjà beaucoup sur les intentions améri-caines

Des dernières révélations ont suscitéun tollé à Berlin et de l’autre côté del’Atlantique. Les gouvernements respec-tifs ont minimisé leur rôle et les missionsqui y sont mises en œuvre.

Barack Obama avait alors assuré queRamstein n’était en rien utilisée pour l’en-voi de drones dans le cadre de la luttecontre le terrorisme. En réponse à cesnouvelles révélations, le Pentagone aassuré que la base allemande ne servaitqu’au suivi opérationnel des opérations,et non au contrôle des drones en vol surle terrain. (L’Express.fr, 17/04/2015)

ECONOMIE - Les États-Unis devien-nent le premier producteur de pétroleau monde

Pour la première fois depuis quaranteans, les États-Unis se classent en tantque premier producteur d’or noir aumonde, devant l’Arabie Saoudite et laRussie. La Chine devient par ricochet lepremier importateur mondial.

Une première depuis quarante ans.Les États-Unis sont devenus le premierproducteur d’or noir au monde pour lapremière fois depuis 1975 grâce aupétrole de schiste, dépassant ainsil’Arabie Saoudite et la Russie, selon lagéante pétrolière BP. L’offre mondiale depétrole, qui a augmenté de 2,1 millionsde barils par jour (mbj) en 2014, a connuune croissance jamais vue, a souligné legroupe britannique dans sa 64e revuestatistique sur l’énergie mondiale publiéece mercredi.

L’augmentation de l’offre mondialea été largement portée par les États-Unis,dont la production a grimpé de 1,6 mbjen 2014, "de loin la plus grosse crois-sance au monde". C’est la première foisqu’un pays augmente sa production deplus de 1 mbj sur trois années consécu-tives, a noté le rapport.

La Chine devient premier importa-teur mondial.

D’après la revue statistique, "lesÉtats-Unis ont dépassé à la fois l’Arabiesaoudite et la Russie en tant que premierproducteur mondial de pétrole pour lapremière fois depuis 1975", a indiquéBob Dudley, le directeur général de BP."Les implications de la révolution duschiste américain sont profondes", a-t-ilinsisté.

Les États-Unis ont ainsi considéra-blement réduit leurs importations depétrole. "Les importations américainesde pétrole en 2014 ont atteint moins de lamoitié de leur plus haut niveau de 2005".Et les États-Unis ont cédé leur place depremier importateur de pétrole mondial àla Chine.

La revue statistique a par ailleurs notédes faiblesses du côté de la demande depétrole mondiale, pointant du doigt l’es-soufflement économique de la Chine, ladeuxième économie mondiale après lesÉtats-Unis. "La consommation de pétrolemondiale a grimpé de 800.000 barils parjour en 2014 ou 0.8%, soit un peu moinsque les moyennes historiques récentes etbeaucoup moins que la hausse de 1,4mbj connue en 2013", a noté BP.(L’EXPRESS.fr , 10/06/2015)

UNIVERSUne exoplanète aux anneaux 200 fois

plus larges que ceux de Saturne.

Des astronomes ont identifié unensemble d’anneaux géants autour d’uneexoplanète située à 420 années-lumièrede la Terre.

Les anneaux de Saturne font pâlefigure face aux anneaux de cette exopla-nète ! En effet, des chercheurs de l’ob-servatoire néerlandais de Leiden et del’université américaine de Rochester ontdécouvert une trentaine d’anneauxgéants autour d’une exoplanète située à420 années-lumière de la Terre. Cesanneaux seraient 200 fois plus larges queceux en orbite de Saturne. Les résultatsde cette étude, publiée dans TheAstrophysical Journal, ont égalementdémontré que le diamètre de l’anneau leplus éloigné de la planète était de 120millions de kilomètres.

Surnommée "super-Saturne" - Pourl’astronome Matthew Kenworthy qui apris part à cette étude, c’est la premièrefois qu’un tel système est découvert endehors du système solaire. Eric Mamajek,qui a travaillé à ses côtés, estime ainsique "cette planète est beaucoup plusgrande que Jupiter ou Saturne", en plusde ses vastes anneaux. La planète, nom-mée J1407b et surnommée "super-Saturne", est invisible à l’oeil nu depuis laTerre et est, selon les chercheurs, parti-culièrement chaude (entre 1 000 et 2000degrés Celsius). Ainsi, les astronomesestiment aujourd’hui que ces anneauxsont principalement constitués de pous-sière contrairement à ceux de Saturne,entièrement composés de glace.

Les étoiles, à l’origine de cettedécouverte - Ces résultats ont été obte-nus grâce à l’utilisation des données duprojet SuperWasp, qui a notamment per-mis de rassembler des informations surl’observation des étoiles pendant 10 ans.C’est en observant une étoile, repéréelors d’une précédente éclipse, que leschercheurs ont par ailleurs découvert cetensemble d’anneaux. "Ils ont pu êtredétectés car ils sont passés devantl’étoile au moment de l’éclipse, de lamême manière que la Lune passe devantnotre Soleil lors d’une éclipse solaire",ont-ils expliqué.

Cette découverte enthousiasme lesastronomes, qui espèrent désormaistrouver d’autres planètes aux multiplesanneaux. (Planet.fr 23.01.15)

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Chez l’auteur : Amédée THEVENET - 16 rue Thénard – 69008 LYON

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