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Université de Montréal L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée dans l’adhérence diffuse (AIDA-I) d’Escherichia coli : rôle lors du processus d’adhésion et d’invasion par MÉLISSA RENÉ Département de pathologie et de microbiologie Faculté de médecine vétérinaire Mémoire présenté à la Faculté de médecine vétérinaire en vue de l’obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) en sciences vétérinaires option microbiologie Mai, 2010 © Mélissa René, 2010

L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

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Page 1: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

xi

Université de Montréal

L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

dans l’adhérence diffuse (AIDA-I) d’Escherichia coli :

rôle lors du processus d’adhésion et d’invasion

par

MÉLISSA RENÉ

Département de pathologie et de microbiologie

Faculté de médecine vétérinaire

Mémoire présenté à la Faculté de médecine vétérinaire

en vue de l’obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

en sciences vétérinaires

option microbiologie

Mai, 2010

© Mélissa René, 2010

Page 2: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

Université de Montréal

Faculté de médecine vétérinaire

Ce mémoire intitulé

L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée dans l’adhérence diffuse (AIDA-

I) d’Escherichia coli : rôle lors du processus d’adhésion et d’invasion

Présenté par :

MÉLISSA RENÉ

a été évalué par un jury composé des personnes suivantes :

J. Daniel Dubreuil, président-rapporteur

Michaël Mourez, directeur de recherche

Éric Nadeau, co-directeur

Josée Harel, membre du jury

Page 3: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

iii

Résumé L’adhésine impliquée dans l’adhérence diffuse (AIDA-I) est une adhésine

bactérienne présente chez certaines souches d’Escherichia coli qui, associée aux toxines

Stx2e ou STb, contribue à l’apparition de la maladie de l’œdème ou de la diarrhée post-

sevrage chez les porcelets. AIDA-I est un autotransporteur qui confère des capacités

d’autoaggrégation, de formation de biofilms et d’adhésion. L’objectif principal du projet

de recherche consistait en la recherche de récepteur(s) potentiel(s) d’AIDA-I.

Les bactéries pathogènes adhèrent aux cellules-cibles soit en liant directement des

molécules à la surface cellulaire ou en utilisant des molécules intermédiaires qui

permettent de diminuer la distance séparant la bactérie de la cellule-cible. Puisque le

sérum est un fluide qui contient de nombreuses molécules, celui-ci a été utilisé comme

matériel de départ pour l’isolement de récepteur(s) potentiels. Nous avons isolé un

récepteur potentiel à partir du sérum porcin : l’apolipoprotéine A-I. L’interaction entre

l’apolipoprotéine A-I et AIDA-I a été confirmée par ELISA et microscopie à

fluorescence.

La capacité à envahir les cellules épithéliales offre aux pathogènes la possibilité

d’établir une niche intracellulaire qui les protègent contre les attaques du milieu extérieur.

La présente étude a démontré que la présence d’AIDA-I en tant que seul facteur de

virulence chez une souche de laboratoire permet de conférer la capacité d’envahir les

cellules sans promouvoir la survie intracellulaire. L’étude de la souche sauvage 2787,

exprimant AIDA-I en association avec d’autres facteurs de virulence, a démontré une

différence significative pour les phénotypes d’invasion et de survie intracellulaire face à

la souche de laboratoire exprimant AIDA-I.

Mots-clés : Autotransporteur, AIDA-I, Escherichia coli, Adhésine bactérienne,

Adhésion, Invasion, Apolipoprotéine A-I, Microscopie à fluorescence, Survie

intracellulaire.

Page 4: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

iv

Abstract The adhesin involved in diffuse adherence (AIDA-I) is a bacterial adhesin

associated with some Escherichia coli strains that might, when associated with toxin

Stx2e or STb, contribute to the development of edema disease or post-weaning diarrhea

in piglets. AIDA-I is an autotransporter that mediates various phenotypes such as

adhesion, autoaggregation and biofilm formation. The main aim of our project was to

find potential receptor(s) for AIDA-I.

Pathogens can either bind cell directly by targeting exposed cell surface molecules

or use an intermediate molecule as a bridge to lessen the space separating them from their

target cell. Serum is known to contain a wide range of molecules so it has been used as

raw material for the isolation of a putative receptor for AIDA-I. We isolated a putative

receptor for AIDA-I: the apolipoprotein A-I. The interaction between the apolipoprotein

A-I and AIDA-I was confirmed by ELISA and fluorescent microscopy.

The capacity to invade epithelial cell enables pathogens to create an intracellular

niche that protects them against attacks from the extracellular environment. The present

report has shown that the presence of AIDA-I as the sole virulence factor in a laboratory

strain, enable bacteria to invade cultured cells but does not promote intracellular survival.

Studies conducted on wild-type strain 2787, which express AIDA-I in association with

other virulence factors, has shown a significant difference in invasion and intracellular

survival phenotypes compared to the laboratory strain expressing AIDA-I.

Keywords : Autotransporter, AIDA-I, Escherichia coli, Bacterial adhesin, Adhesion,

Invasion, Apolipoprotein A-I, Fluorescent microscopy, Intracellular survival.

Page 5: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

iii

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES TABLEAUX………....……..……………………………………........ vi

LISTE DES FIGURES……………………..…………………………………....... vii

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS..……………………………………. ix

DÉDICACE…………………………...……………………………………………. xi

REMERCIEMENTS………………….…………………………………………... xii

INTRODUCTION…....................................................................... ..........…….....…1

RECENSION DE LITTÉRATURE...........................................................................4

1.0 La maladie de l’œdème et la diarrhée post-sevrage ......................................... 5

1.1 La maladie de l’œdème (MO)........................................................................ 5

1.2 La diarrhée post-sevrage ............................................................................... 6

2.0 Les pathotypes d’Escherichia coli ..................................................................... 6

3.0 Les adhésines chez E. coli ................................................................................ 12

3.1 Les adhésines fimbriales............................................................................. 13

3.1.1 Le système de chaperonne-placier........................................................... 14

3.1.2 Le pili de type IV..................................................................................... 16

3.1.3 La voie de nucléation/précipitation ......................................................... 17

3.2 Adhésines afimbriales................................................................................. 18

3.2.1 Les adhésines membranaires................................................................... 18

3.2.2 Adhésines reliées au système de sécrétion de type 3 ................................ 19

3.2.3 Les flagelles ............................................................................................ 20

3.2.4 Le système de sécrétion de type V............................................................ 20

3.2.5 Les autotransporteurs et l’adhésion ........................................................ 21

3.3 Les adhésines non protéiques ...................................................................... 25

3.3.1 Les lipopolysaccharides .......................................................................... 25

4.0 Les invasines d’E. coli...................................................................................... 25

Page 6: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

iv

4.1 L’invasion par endocytose induite .............................................................. 26

4.1.1 Invasion engendrée par le système de sécrétion de type 3........................ 26

4.2 L’invasion active.......................................................................................... 27

4.2.1 Les autotransporteurs et l’invasion ......................................................... 28

5.0 Récepteurs engagés par les adhésines/invasines bactériennes ....................... 29

5.1 Composés d’adhérence des cellules eucaryotes .......................................... 29

5.1.1 Composés de la matrice extracellulaire................................................... 29

5.1.2 Les sucres et les molécules glycosylées ................................................... 31

5.2 Autres récepteurs engagés par les adhésines/invasines .............................. 33

5.2.1 Les radeaux lipidiques ............................................................................ 33

5.2.2 Les lectines ............................................................................................. 33

5.2.3 Les contre-récepteurs des intégrines ....................................................... 34

5.2.4 Les molécules sériques : les apolipoprotéines ...........................................34

6.0 L’autotransporteur AIDA-I ............................................................................ 36

6.1 Prévalence d’AIDA-I dans les souches d’E. coli pathogènes...................... 38

7.0 Étude sur l’autotransporteur AIDA-I ............................................................ 39

7.1 Étude sur le récepteur d’AIDA-I ................................................................ 39

7.2 Étude de l’invasion in vitro conférée par AIDA-I....................................... 40

MÉTHODOLOGIE ET RÉSULTATS................................................................. 42

ARTICLE 1 : The apolipoprotein A-I interacts with the adhesin involved in diffuse

adherence (AIDA-I) of Escherichia coli : involvement in the adhesion and invasion

process...............................................................................................................................43

DISCUSSION ........................................................................................................ 72

Page 7: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

v

CONCLUSION...................................................................................................... 82

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................ 85

ANNEXE 1 ………………………………………………………………………… 99

Page 8: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

vi

LISTE DES TABLEAUX

REVUE DE LITTÉRATURE

Tableau I. Les adhésines autotransporteurs……………………………………........ 24

Tableau II. Exemple d’études montrant la prévalence d’AIDA-I chez les souches

porcines isolées de diarrhée…………………………………………………………… 39

Page 9: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

vii

LISTE DES FIGURES

REVUE DE LITTÉRATURE

Figure 1. Mode d’adhésion des différents pathotypes d’E.coli causant la diarrhée. 11

Figure 2. Adhésion bactérienne à la cellule-hôte……………………………………. 12

Figure 3. Schématisation de divers types d’adhésines………………………………. 13

Figure 4. Représentation schématique du système de sécrétion de type V………… 23

Figure 5. Routes d’invasion utilisées par les bactéries pour envahir une cellule-hôte..

……………………………………………..……………………………………………. 26

Figure 6. Représentation schématique de la translocalisation et de la présentation de

l’AT AIDA-I…………………………………………………………………………… 37

MÉTHODOLOGIE ET RÉSULTATS

ARTICLE 1

Figure 1. Interaction between purified AIDA-I and extracellular matrix proteins. 60

Figure 2. Interaction between AIDA-I and porcine serum…………………………. 61

Figure 3. Bands obtained by serum fractionation by means of ion exchange

chromatography followed by gel filtration………………………………………...… 62

Figure 4. Interaction between purified apolipoprotein A-I and AIDA-I…………... 63

Page 10: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

viii

Figure 5. Interaction between apolipoprotein A-I and solution of purified AIDA-I

free of LPS……………………………………………………………………………... 64

Figure 6. Interaction between purified apolipoproteins and AIDA-I……………… 65

Figure 7. Colocalization of bacteria expressing AIDA-I and the apolipoprotein A-I

on cultured epithelial cell……………………………………………………………... 66

ANNEXE 1

Figure 1. Cinétique d’invasion et survie intracellulaire des E. coli exprimant AIDA-

I…………………………………………………………………………………………. 76

Figure 2. Cinétique d’invasion et survie intracellulaire des E. coli 2787…………... 77

Page 11: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

ix

LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS

AAF Aah ADN Afa AIDA AIEC Ag43 APEC Apo A-I ARN AT BFP Cah CEACAM CF Csg DAEC DAF DMEM DPBS DPS EAEC EAST1 E. coli EHEC EIEC ELISA EPEC Esp ETEC ExPEC GFP Hap HDL Hia HisG HlyA HRP ICAM

Aggregative Adhesion Fimbriae Adhesin Aida heptosyltransférase Acide désoxyribonucléique Afimbrial Adhesins Adhesin Involved in Diffuse Adherence Adherent Invasive E. coli Antigen 43 Avian Pathogenic E. coli Apolipoprotéine A-I Acide ribonucléique Autotransporteur Bundle-forming Pili Calcium-binding Ag43 homologue Carcinoembryonic Antigen-related Cell Adhesion Molecules Colonization Factor Curli synthesis gene Diffusely Adhering E. coli Decay Accelerating Factor Dulbecco’s Modified Eagle’s Medium Dulbecco's Phosphate Buffered Saline Diarrhée Post-Sevrage Enteroaggregative E. coli Enteroaggregative E. coli Heat-Stable Toxin 1 Escherichia coli Enterohemorragic E. coli Enteroinvasive E. coli Enzyme-linked Immunosorbent Assay Enteropathogenic E. coli E. coli Secreted Proteins Enterotoxigenic E. coli Extra-intestinal Pathogenic E. coli Green-Fluorescent Protein Haemophilus Adhesin and Penetration protein High-density Lipoprotein Haemophilus influenzae adhesin Six Histidine and Glycine Tag Haemolysin A Horseradish-Peroxidase Inter-Cellular Adhesion Molecule

Page 12: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

x

Iha IPTG kb kDa LB LDL LEE LP LT LPV MBP MO NS Omp PBS PBS-CM RT-PCR S Saa SAAT SDS-PAGE SOF SPR ST STEC Stx Tia Tib Tir TMB UPEC VacA VCAM VLDL Yad

IrgA homologue adhesin Isopropyl-β-d- Thiogalactopyranoside Kilobase Kilo Dalton Luria-Bertani Low-Density Lipoprotein Locus of Enterocyte Effacement Long Polar Heat-Labile Toxin Lipo-Viro-Particles Maltose-Binding Protein Maladie de l’œdème Nonstructural Outer membrane protein Phosphate-buffered-saline PBS + 0.0001 M CaCl2 + 0.001 M MgCl2 Reverse-Transcriptase Polymerase Chain Reaction Test standard STEC autoagglutinating adhesin Self-Associating Autotransporter Sodium Dodecyl Sulfate Polyacrylamide Gel Electrophoresis Serum Opacity Factor Surface Plasmon Resonance Heat-stable Toxin Shiga-toxin E. coli Shiga-toxin like Toxigenic Invasion Loci A Toxigenic Invasion Loci B Translocated Intimin Receptor 3,3’,5,5’ –tetramethylbenzidine Uropathogenic E. coli Vascular Cell Adhesion Molecule Vacuolating Cytotoxin Very-Low Density Lipoprotein Yersinia enterocolitica Adhesin

Page 13: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

xi

À mes parents, qui m’ont toujours

épaulée tout au long du chemin que je

désirais parcourir dans le domaine du

savoir!

Page 14: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

xii

Remerciements

Mon tout premier remerciement est dédié à mon directeur de recherche, le Dr

Michaël Mourez. Je n’aurais pu accomplir ces travaux sans son influence positive,

son soutien, sa patience et, il ne faut pas le passer sous le silence, ses nombreux

efforts pour transmettre à ses étudiants sa passion pour le domaine de la science.

Grâce aux nombreux dialogues entamés en réunion, à son bureau ou même encore

dans le couloir entre deux réfrigérateurs, j’ai pu développer une vision globale du

domaine de la science tout en ne perdant pas de vu les découvertes et les événements

possédant des liens plus étroits avec mon domaine d’étude. Je lui suis grée d’avoir su

me guider intelligemment tout au long de mon parcours et d’avoir également

démontré à de nombreuses occasions l’étendue de ses qualités professionnelles et

humaines. J’aimerais également le remercier chaleureusement de m’avoir soutenue

lors mes nombreuses démarches particulières pour me permettre d’explorer un peu

plus le monde. J’espère sincèrement pouvoir rendre honneur à la qualité de son

enseignement en transmettant une partie de sa passion et de son savoir à mes futurs

étudiants.

Je remercie vivement mes collaborateurs, notamment le Dr François Lépine

et le Dr Mark Hancock pour leur participation active à ce projet. Ils ont contribué à la

réussite de ce projet et je les en remercie.

Je remercie mon co-directeur, Éric Nadeau, pour les conseils et les

encouragements proférés lors de mes comités conseils. J’aimerais également

remercier les membres de mon comité conseil, Josée Harel et Carl A. Gagnon, pour

leur écoute attentive et leurs judicieux conseils.

Merci à mon président de jury, J. Daniel Dubreuil, d’avoir accepté de juger

mon travail. Merci également à Josée Harel de faire partie de mon jury.

Merci également à tous les étudiants du laboratoire, présent et passé, dont

particulièrement Victoria Girard et Marie-Ève Charbonneau pour leur aide technique

ainsi que pour les discussions intéressantes.

Page 15: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

xiii

Merci également à l’assistant de laboratoire Frédéric Berthiaume pour sa

disponibilité, sa patience et sa bonne humeur légendaire ainsi que pour son aide et ses

ressources de savoir technique.

J’aimerais remercier mes amis et amies, particulièrement Dave Boucher,

Isabelle Martel, Isabelle Ménard et Karen St-Pierre, pour leur amitié, leur support. Ils

m’ont souvent écouté, conseillée, encouragée et ont également su partager mes hauts

et mes bas. Votre présence à mes côtés m’a été très précieuse.

J’aimerais vivement remercier mes parents qui m’ont appuyé sans compter

tout au long de mes études. J’aimerais également remercier ma famille pour leurs

encouragements et leur soutien. La réussite de mon parcours scolaire leur revient en

grande partie, merci mille et une fois!

Page 16: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

xi

INTRODUCTION

Page 17: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

2

L’adhésion est une étape essentielle dans l’établissement du processus

infectieux. Il est reconnu qu’une bactérie, pour s’établir dans l’organisme, doit

d’abord adhérer aux cellules de l’hôte ou à la matrice extracellulaire, afin de pouvoir

résister aux différents mécanismes susceptibles de l’éliminer, comme le flux urinaire

ou le péristaltisme intestinal. Cette adhésion peut être engagée directement c’est-à-

dire via l’interaction de molécules présentes à la surface de la cellule, ou

indirectement, c’est-à-dire via l’attachement de l’adhésine à un facteur soluble

servant de «pont» entre la bactérie et la cellule de l’hôte. La grande diversité des

molécules se retrouvant à la surface des cellules ainsi que dans les fluides entourant

ces dernières constituent des cibles de choix pouvant être utilisées comme récepteur

direct ou indirect par les pathogènes lors de l’adhésion. La grande diversité des

adhésines présentes chez les différents pathotypes de la bactérie Escherichia coli

démontre que ce groupe possède la capacité d’utiliser un nombre important de

molécules diverses et variées à la surface cellulaire afin de promouvoir son adhésion

aux cellules épithéliales. Les récepteurs reconnus par les adhésines autotransporteurs

ne font pas exception. Les adhésines autotransporteurs sont une catégorie d’adhésine

formée d’un regroupement de protéines multifonctionnelles possédant une

organisation structurale distincte : séquence signal en N-terminal suivit d’un domaine

passager, d’un domaine de jonction et d’une unité de translocalisation en C-terminal.

Les récepteurs cellulaires de diverses adhésines autotransporteurs ont été identifiés

cependant, le récepteur cellulaire de l’adhésine impliquée dans l’adhérence diffuse

(AIDA-I) n’est pas connu. L’objectif principal de ce mémoire est la recherche du

récepteur de l’autotransporteur AIDA-I.

L’environnement extracellulaire intestinal est un milieu hostile à l’égard des

bactéries. Ce milieu présente diverses caractéristiques mécaniques, chimiques et

immunitaires représentant une menace pour les bactéries. De nombreuses espèces

bactériennes ont développé diverses stratégies d’invasion afin de pénétrer à l’intérieur

des cellules, là où elles sont partiellement protégées contre les agressions du milieu

extérieur. Il a été démontré que plusieurs autotransporteurs confèrent un phénotype

d’invasion de la cellule-hôte aux bactéries qui les expriment. Le second objectif de ce

Page 18: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

3

mémoire est d’étudier la capacité de l’autotransporteur AIDA-I à entraîner l’invasion

des cellules-hôte et à permettre la survie subséquente des bactéries intracellulaire.

Page 19: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

4

RECENSION DE LITTÉRATURE

Page 20: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

5

1.0 La maladie de l’œdème et la diarrhée post-sevrage

Les propriétaires des cheptels de l’industrie porcine doivent faire face aux

répercussions engendrées par les pathologies d’origine bactérienne qui affectent les

porcelets. Deux de ces pathologies, la maladie de l’œdème (MO) et la diarrhée post-

sevrage (DPS), affectent les porcelets lors d’une étape primordiale de leur

croissance : le sevrage. Cette étape du développement de l’animal est cruciale

puisqu’elle occasionne un stress alimentaire et comportemental important. Les

porcelets soumis à ces stress deviennent plus vulnérables aux bactéries pathogènes

présentes dans leur environnement. (110) En effet, la privation de lait maternel

occasionne de nombreux désavantages pour le porcelet puisque le lait contient de

multiples molécules bénéfiques transférées verticalement de la mère à sa progéniture.

(107) Les anticorps contenus dans le lait maternel permettent l’inhibition de la

croissance des bactéries, dont Escherichia coli, lors de l’allaitement. De plus, ces

anticorps permettent l’inhibition de l’adhésion des bactéries telle que E. coli aux

entérocytes et favorise leur phagocytose. Le lait de truie renferme également des

transferrines et des lactoferrines, deux protéines reconnues pour leur action inhibitrice

sur la croissance bactérienne. Bien entendu, tous ces effets protecteurs sont perdus

lors du sevrage des porcelets ce qui peut entraîner le développement de pathogénies

telle que la MO et la DPS. (177)

1.1 La maladie de l’œdème

La MO est une affection qui se déclare généralement lors des deux premières

semaines suivant le sevrage du porcelet. Elle est principalement causée par des

Escherichia coli qui expriment la toxine Stx2e (73, 112, 172). Lors de l’étape

préliminaire à la pathogénèse, l’agent infectieux adhère et colonise le petit intestin.

L’adhésion et la colonisation est généralement effectuée via le fimbriae F18 mais

diverses études ont également démontré la présence de d’autres adhésines telles que

l’autotransporteur (AT) AIDA-I (36, 65, 66, 68, 118, 160, 179, 187). Une fois

adhérée aux cellules, la bactérie sécrète la toxine Stx2e dans le lumen de l’intestin. Le

transfert subséquent de la toxine dans le sang permettra sa dissémination à travers

Page 21: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

6

tout l’organisme entraînant le développement de la MO. Les sujets atteints de la MO

présentent de nombreux symptômes pathologiques tels que la perte d’appétit,

l’œdème, l’ataxia et leur état peut également dégénérer jusqu’à entraîner la mort de

l’animal. L’analyse post-mortem des animaux atteint de MO démontre la présence de

lésions intestinales, d’œdème de l’estomac, des paupières et du méso côlon ainsi

qu’un estomac plein (73, 107, 177).

1.2 La diarrhée post-sevrage

La DPS se déclare également aussi lors des 2 premières semaines suivant le sevrage

du porcelet. Elle est principalement causée par la prolifération et la colonisation

d’Escherichia coli dans le jéjunum et l’iléum des porcelets. L’adhésion aux parois

intestinales est effectuée par diverses adhésines (ex. F4, F18, AIDA-I). Les

Escherichia coli engendrant la DPS expriment et sécrètent une ou plusieurs des

entérotoxines suivantes : STa, STb, LT et/ou EAST1 (36, 56, 65, 66, 68, 118, 160,

179). La sécrétion des toxines dans le petit intestin entraîne un débalancement de

l’eau et des électrolytes qui se traduisent par le développement d’une diarrhée

aqueuse de couleur jaune chez le porcelet. L’observation de l’animal permet

couramment de dénoter un bleuissement des oreilles et de l’abdomen. La DPS

entraîne une perte de poids importante chez l’animal et peut se solder par la mort de

celui-ci. L’analyse post-mortem des animaux atteints de DPS démontre fréquemment

une déshydratation importante, un petit intestin dilaté présentant de l’œdème (177).

2.0 Les pathotypes d’Escherichia coli

Escherichia coli est une entérobactérie Gram négatif retrouvée dans le tractus gastro-

intestinal de nombreux animaux à sang chaud, dont l’homme, où elle joue

communément le rôle de bactérie commensale. Cependant, l’acquisition et la

combinaison de facteurs de virulence chez une bactérie peut entraîner des

modifications de son comportement pouvant occasionner le développement de

Page 22: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

7

diverses infections telles que des méningites, des septicémies, des infections gastro-

intestinales ou urinaires. Les facteurs de virulence peuvent être des éléments

structuraux, tels les flagelles et les adhésines; des éléments physiologiques telles la

production de toxines ou la synthèse d’enzymes permettant l’infection de l’hôte.

Traditionnellement, les E. coli pathogènes sont divisées en 7 groupes majeurs (113,

137, 154, 183) selon le type de pathogénie engendrée et les facteurs de virulence

possédés: ETEC (E. coli Entérotoxinogènes), EHEC (E. coli Entérohémorragiques),

EPEC (E. coli Entéropathogènes), DAEC (E. coli médiant l’Adhérence Diffuse),

EAEC (E. coli Entéroagrégatives), EIEC (E. coli Entéroinvasives) et les ExPEC (E.

coli responsables d’infections Extra-intestinales) (Figure 1). Cependant, il est

important de noter que différentes classifications coexistent. Diverses revues font

état de l’existence de groupes distincts; nous pourrions citer entre-autres le groupe

des APEC (Avian Pathogenic E. coli) rassemblant les E. coli qui engendre des

pathologies chez le poulet (41, 88) ainsi que le groupe des AIEC (Adherent Invasive

E. coli) qui est associé avec la maladie de Crohn (33, 106).

- Chez le porc, certains sérogroupes d’ETEC, dont majoritairement O8, O138, O139,

O141, O149 et O157, sont associés à la DPS. Ces ETEC sont également responsables

de l’apparition de diarrhées néonatales et post-sevrage chez les porcelets. L’infection

chez le porc est effectuée via la colonisation du petit intestin grâce à la présence

d’adhésines fimbriale péritriches telles que F4, F5, F18 et F41. Les ETEC arborent

deux classe de toxines qui peuvent être retrouvées seule ou en combinaison : les

toxines ST (Heat-stable enterotoxin) et LT (Heat-labile enterotoxin) (35, 74, 80, 147).

-Les EPEC engendrent des diarrhées chroniques ou mucoïdes chez les porcs infectés.

Les EPEC adhèrent intimement à la membrane des cellules épithéliales intestinales

où elles forment des microcolonies. L’adhésion est caractérisée par l’accumulation

d’actine polarisée sous la bactérie, l’élaboration d’un piédestal et la formation de

lésions de type attachant et effaçant chez les sujets atteints. L’adhésion intime avec la

cellule épithéliale est effectuée via l’intimine et/ou le pili de type IV aussi désigné

sous le nom de Bfp (Buddle forming pili). La présence du locus d’effacement des

Page 23: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

8

entérocytes (LEE; Locus of Enterocyte Effacement) permet la formation du système

de sécrétion de type 3 qui sécrète des effecteurs nommés Esp (E. coli Secreted

Protein) dans la cellule épithéliale. L’action combinée engendrée par les facteurs de

virulence des EPEC provoque l’effacement des microvillis de l’intestin ce qui peut

entraîner de graves conséquences pour le sujet atteint puisque ce phénomène peut

diminuer la capacité d’absorption des nutriments chez l’hôte atteint (80, 148, 167).

-Les EHEC provoquent une diarrhée sanguinolente accompagnée d’œdème chez les

sujets atteints. Le LEE présent chez les EHEC permet l’expression d’effecteurs

associés au système de sécrétion de type 3 permettant l’adhésion et la formation de

lésions attachantes et effaçantes qui sont, pour ce pathotype, confinées au gros

intestin. Les EHEC possèdent de nombreuses adhésines afimbriales et fimbriales

telles que le fimbriae LP (Long Polar), les adhésines Iha (IrgA Homolog Adhesin),

Efa (EHEC Factor for Adherence) ainsi que de nombreuses toxines dont

majoritairement Stx, EAST1 et l’hémolysine. (148, 161)

-Les EAEC sont associées aux infections se traduisant par une diarrhée aigüe et

persistante accompagnée d’une augmentation de la sécrétion du mucus intestinal.

L’adhésion s’effectue dans le petit et le gros intestin via les fimbriae AAFs

(Aggregative adherence fimbiae) et est caractérisée par des masses importantes de

bactéries agrégées à la surface cellulaire (stacked-brick pattern). La production

massive de mucus stimulée par ce type d’adhérence permet aux EAEC de s’enfermer

à l’intérieur de biofilms protecteurs. Les toxines telles que Pet, EAST1, ShET1 sont

retrouvées chez ce pathotype d’E. coli sont présentes en association variée dans les

différentes souches (94, 148).

-Les EIEC sont associées aux cas de diarrhée aqueuse, de dysenterie bacillaire et

d’ulcération mucosale. L’adhésion et l’invasion sont effectuées via les effecteurs du

système de sécrétion de type 3 codées par le LEE et par les invasines Ipa (Invasin

Plasmid Antigen). Il est généralement accepté que les shigelles font partie intégrante

du groupe des EIEC puisque la différence génomique entre les deux espèces est

Page 24: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

9

faible, par exemple elle n’est évaluée qu’à environ 1.5%. entre E. coli K-12 et

Shigella flexneri. De plus, les EIEC et les shigelles utilisent le même mécanisme

d’invasion. Il est donc commun d’inclure les shigelles dans le groupe des EIEC.

L’invasion des cellules épithéliales du gros intestin par les EIEC est effectuée via un

mécanisme particulier qui implique la pénétration initiale des cellules M ainsi que la

phagocytose par les macrophages. Subséquemment, les EIEC lysent les vacuoles

endocytiques et induisent l’apoptose des macrophages ce qui leur permet d’échapper

à la destruction par la cellule de l’hôte. Une fois libérées, les bactéries se multiplient

et pénètrent les entérocytes via le côté basolatéral de la cellule. Une vacuole sera alors

formée autour de la bactérie et mais sera par la suite détruite afin que les bactéries

puissent se retrouver dans le cytoplasme de la cellule. Les EIEC envahissent ensuite

les cellules adjacentes grâce au mouvement engendré par les projections d’actine

polarisée. Ce mécanisme d’invasion des cellules adjacentes sans quitter le cytoplasme

de la cellule hôte constitue un avantage important pour la bactérie car celle-ci évite

l’exposition au milieu extracellulaire et de ce fait, aux mécanismes immunitaires de

l’hôte (148).

-Les ExPEC sont classées dans un groupe très différent des autres E. coli pathogènes

puisqu’elles causent des infections extra-intestinales chez les sujets atteints. Ce

groupe comprend les E. coli créant des méningites ainsi que les E. coli uropathogènes

(UPEC) créant des infections urinaires. Les diverses ExPEC possèdent de

nombreuses adhésines comprenant des AT trimériques, des curli, des adhésines

fimbriales et afimbriales. Les diverses souches d’UPEC sont caractérisées par la

présence de fimbriae importants, le fimbriae de type 1 et le pili P, ainsi que par

plusieurs toxines dont entre-autres Vat (Vacuolating autotransporter toxin) et HlyA

(Haemolysin A) (83, 94, 121, 148).

-Les DAEC sont impliquées dans des cas de diarrhée chez les porcs. Ce pathotype est

caractérisé par un patron d’adhérence diffuse à la surface des cellules épithéliales. Ce

pathotype possède de nombreuses adhésines dont plusieurs adhésines de la famille

Afa/Dr (Afimbrial Adhesin) telles que les adhésines Afa, des adhésines fimbriales

Page 25: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

10

dont F1845 ainsi que des AT tels que AIDA-I (94, 148). Cette dernière est l’objet

d’étude du présent mémoire.

Page 26: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

11

Figure 1 : Mode d’adhésion des différents pathotypes d’E.coli causant la diarrhée. Les six pathotypes représentés ici sont tous capables d’adhérer aux cellules de l’hôte par l’intermédiaire d’adhésines propres à chaque pathotype. Dans le cas des EPEC, des ETEC et des EHEC, l’adhésion initiale (A) et l’adhésion ultérieure (B) sont figurées. Adapté de la Nataro et Kaper, 1998 (113).

Page 27: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

12

3.0 Les adhésines chez E. coli

L’adhésion d’E. coli aux tissus de l’hôte est une étape primordiale lors du

développement de la pathogenèse. En adhérant aux tissus de l’hôte, les bactéries

acquièrent une résistance vis-à-vis les forces mécaniques qui tendent à promouvoir

leur élimination. L’attachement aux tissus de l’hôte peut être effectué directement,

c’est-à-dire via l’interaction de l’adhésine avec des molécules de la surface de la

cellule, ou indirectement, c’est-à-dire via l’attachement de l’adhésine à un facteur

soluble servant de «pont» entre la bactérie et la cellule de l’hôte (Figure 2) (52, 96).

Les différents pathotypes d’E. coli ont cumulé un nombre prodigieux d’adhésines

diverses et tenter de les citer en entier serait laborieux. Le lecteur est invité à se

référer aux nombreuses revues traitant de ce sujet pour une liste complète (94, 147,

158, 161, 167, 170). Les principales adhésines d’E. coli peuvent être divisées en trois

groupes : les adhésines fimbriales, afimbriales et autres types d’adhésines (Figure 3).

Figure 2. Adhésion bactérienne à la cellule-hôte. La bactérie utilise un récepteur

présent à la surface de la cellule (A) ou utilise l’interaction d’une molécule de l’hôte

avec son récepteur cellulaire pour former un pont entre la bactérie et la cellule-hôte

(B). Adapté de Finlay and Caparon, 2005 (52).

Page 28: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

13

Figure 3. Schématisation de divers types d’adhésines. Adapté de Finlay and

Caparon, 2005 (52).

3.1 Les adhésines fimbriales

Les adhésines fimbriales sont des protéines formant des appendices rigides, droits et

filamenteux ancrés dans la membrane bactérienne qui permettent l’adhésion

bactérienne aux tissus de l’hôte. Elles sont constituées de centaines, voir de milliers

de sous-unités et se distinguent des flagelles par leur absence de motilité et par leur

diamètre exigu (2 à 8 nm contrairement à 20 nm pour les flagelles). Ce groupe

comprends de nombreuses adhésines dont les plus connues sont le pili de type I, le

pili P, les adhésines Afa/Dr (fimbrial adhesin family), les adhésines AAF, le pili de

type IV, les fimbriae F4, F18 et les curli. Ces diverses adhésines peuvent être

regroupées selon leur mode d’assemblage et de sécrétion soit le système de

chaperonne-placier, le système homologue au système de sécrétion de type 2 et la

voie de nucléation/précipitation (44, 101, 148, 167).

Page 29: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

14

3.1.1 Le système de chaperonne-placier

Le système de chaperonne-placier est couramment utilisé lors de l’assemblage des

pili à la surface bactérienne. La synthèse des adhésines sécrétées par ce système peut

être divisée en quatre étapes : le passage de la membrane interne, la prise en charge

par la chaperonne, le transfert au placier et finalement la sécrétion à la surface

bactérienne. La première étape, qui consiste en la traversée de la membrane interne

des sous-unités du pilus, est effectuée via la machinerie de sécrétion sec. Les sous-

unités sont ainsi retrouvées dans le périplasme d’où elles sont prises en charge par la

chaperonne périplasmique. La chaperonne assure divers rôles primordiaux : 1)

empêcher la polymérisation des sous-unités du pilus puisque dans le cas contraire,

celles-ci seront dégradées par la protéase DegP 2) favoriser le repliement conforme

des sous-unités et 3) diriger les sous-unités vers le placier. Le placier est une protéine

de la membrane externe servant de plateforme d’assemblage pour la formation du

pilus grâce à sa capacité à recruter les chaperonnes périplasmiques dans un ordre très

précis. Suite au recrutement et à l’assemblage des sous-unités, le placier sécrète le

pilus à la surface bactérienne (18).

Plusieurs adhésines fimbriales sont assemblées et sécrétées par le système de

chaperonne-placier. Les plus connues et communes sont le pilus de type I, le pilus P

(pyelonephritis-associated P pilus), les fimbriae F4, F18, la famille des adhésines

Afa/Dr ainsi que les fimbriae AAF. Le pilus de type I est très répandu et peut être

retrouvé chez les souches commensales d’E. coli ainsi que dans plus de 90% des

UPEC tandis que le pilus P est retrouvé chez plus de 80% des UPEC engendrant des

pyélonéphrites et également chez certains autres types d’ExPEC. Les pili de types I et

P sont respectivement codés par les regroupements de gènes fim et pap possèdant une

organisation génétique semblable. Ces deux pili sont soumis à une régulation de

phase, c’est à dire que la bactérie varie entre des cycles où sa surface est exempte de

pilus (aussi appelé phase «off») et des cycles où le pilus y est présent (aussi appelé

phase «on»). Cependant, il est à noter qu’une divergence au niveau du mécanisme

utilisé pour la régulation de phase de ces deux pili existe. En effet, l’alternance entre

les phases «on» et «off» chez le pilus de type I est effectuée grâce à la recombinase

Page 30: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

15

FimB et la protéine FimE dont l’action combinée provoque l’inversion d’un segment

d’ADN en aval de la sous-unité majeure ce qui permet ou non la transcription des

gènes du pilus de type I. Chez le pilus P, la régulation de phase est contrôlée grâce à

une méthylation différentielle de l’ADN effectuée par les protéines PapI et PapB.

Puisque ces deux pili possèdent une biogenèse similaire, nous pouvons utiliser

l’exemple du pilus de type I afin d’illustrer le principe de l’assemblage des pili par le

système de chaperonne-placier. La biogenèse du pilus de type I est assuré par la

chaperonne périplasmique FimC qui lie et guide les sous-unités du pilus vers le

placier FimD qui assemble et sécrète le pilus. Le pilus de type I est formé de

nombreuses répétitions (500-3000) de la sous-unité structurale majeure FimA

assemblées en une hélice droite dont les sous-unités sont liées entres-elles par des

liens non covalents. Au bout de l’hélice est annexé le fimbrillum, structure composée

de plusieurs sous-unités de FimF et FimG. À l’extrémité du fimbrillum est adjointe la

sous-unité FimH responsable de la capacité d’adhésion au pilus de type I (29, 60, 83,

85, 117). Il a été observé que l’adhésine FimH présente une hétérogénéité

significative au niveau de sa séquence pouvant engendrer une modification de

l’affinité de FimH pour les motifs d’oligomannose qui peut se traduire par une

altération du pouvoir pathogène de la bactérie. Pour de plus amples détails, se référer

à la section 5.1.2 page 31.

Le système de chaperonne-placier permet également l’assemblage de d’autres

adhésines dont les fimbriae AAF et les adhésines de la famille Afa/Dr. Les fimbriae

AAF sont retrouvés chez les pathotypes EAEC et les gènes nécessaires à la formation

des ces fimbriae sont situés à l’intérieur de plasmides transmissibles de 60-65 MDa

nommés pAA. Ces plasmides présentent des caractéristiques variées tant au niveau du

gène codant pour l’adhésine que de la toxine, ce qui ne les empêchent pas d’avoir des

loci génétiques conservés et d’appartenir à une même famille. L’absence de

ressemblance significative au niveau de la séquence d’ADN des adhésines AAF avec

d’autres adhésines connues fait des adhésines AAF une famille unique. Les gènes

codant pour ces adhésines sont retrouvés sous deux groupes de gènes distincts. Le

premier groupe comprend les gènes codant pour la chaperonne (aafD), l’adhésine

Page 31: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

16

(aafA) et l’activateur de transcription (aggR). Le deuxième groupe comprend les

gènes de la chaperonne silencieuse (AafD'), du placier (AafC) ainsi qu’un gène relié à

l’invasine AfaD (AafB). Cette organisation génique particulière et conservée est

caractéristique des adhésines AAF des EAEC (94, 132). La seconde famille à être

assemblée et sécrétée par le système de chaperonne-placier est la famille Afa/Dr.

Cependant, il est à noter que quelques adhésines afimbriales de cette famille ne sont

pas sécrétées par le système de chaperonne-placier. La famille d’adhésine Afa/Dr

constitue un groupe peu homogène d’adhésines dont les membres sont sélectionnés

en fonction de leur capacité à reconnaître l’antigène Dr du DAF (decay-accelerating

factor aussi appelé CD55) situé à la surface des cellules épithéliales intestinales ou

urinaires. La biogenèse des adhésines Afa/Dr nécessite l’action conjointe de la

chaperonne périplasmique AfaB, du placier AfaC ainsi que des deux régulateurs de

transcription AfaA et AfaF. Chez les E. coli, la présence des adhésines Afa est

associée à la capacité de créer des infections urinaires et des diarrhées tandis que la

présence des adhésines Dr est associée à la capacité à créer uniquement des infections

urinaires (95, 132).

La grande variété des adhésines sécrétées et assemblées par le système de

chaperonne-placier fait de ce dernier un mode d’assemblage et de sécrétion des

adhésines d’E. coli d’une importance capitale.

3.1.2 Le pili de type IV

Les adhésines sécrétées par le système homologue au système de sécrétion de type 2

chez E. coli sont désignées sous le nom de pili de type IV. Les pili de type IV sont

des structures longues, flexibles et formés de sous-unités de piline polymérisées qui

sont assemblées dans la membrane cytoplasmique puis exportées à travers la

membrane externe jusqu’à la surface bactérienne via un système homologue au

système de sécrétion de type 2. Ils peuvent être divisés en deux classes en fonction de

leur longueur et de leur séquence en acides aminés: le type IVa et le type IVb. À

l’heure actuelle, les membres appartenant à la classe du type IVb ne comprennent que

des pathogènes possédant la capacité à infecter l’homme. Il existe différents pili de

Page 32: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

17

type IV comme par exemple les longus pili des ETEC (64) et les bundle-forming pili

(BFP) chez les EPEC (64, 167). L’exemple du BFP des EPEC est couramment utilisé

afin d’illustrer les particularités du mode de sécrétion homologue au système de

sécrétion de type 2. Le BFP est codé par un opéron constitué de 14 gènes désignés

bfpA à bfpL, bfpP et bfpU dont l’unité majeure consiste en BfpA, aussi appelé

bundline (134). La biogenèse est effectuée en trois étapes : le processing de la

bundline, la formation du pilus et son extrusion. Les deux dernières étapes sont

dépendantes de deux complexes protéiques, le complexe de membrane interne

composé de BfpC, BfpD, BfpE et BfpF (28) et le complexe de membrane externe

composé de la sécrétine BfpB et des protéines BfpG et BfpU (30). Les pili de type IV

possèdent la capacité unique de se rétracter à l’intérieur de la paroi cellulaire de la

bactérie tout en conservant leur extrémité solidement attachée à la cellule. Cette

aptitude est à l’origine du mouvement spécialisé nommé twitching motility qui est

observé lors du déplacement bactérien sur une matrice semi-solide (17, 27). Les pili

de type IV sont des structures multifonctionnelles uniques permettant également

l’adhésion aux cellules hôtes, la formation de microcolonies, la modulation des

cellules ainsi que l’absorption des bactériophages.

3.1.3 La voie de nucléation/précipitation

Les curli sont de minces fimbriae de 6-12 nm de diamètre, de longueur irrégulière,

agrégés à la surface de la bactérie sur une épaisseur de 0.5 à 1 nm (20). Ils sont

présents chez de nombreux pathotypes d’E. coli, notamment chez les EHEC, où ils

sont responsables de la formation des biofilms et de l’adhésion bactérienne. Ces

adhésines possèdent un mode d’assemblage remarquable et inusité. En effet, les curli

sont assemblés à l’extérieur de la bactérie grâce à l’action de protéines nucléatrices

qui précipitent les sous-unités protéiques solubles à la surface bactérienne. La

formation des curli nécessite deux opérons: l’opéron csgBA codant pour les composés

structuraux et l’opéron csgDEFG (curli synthesis gene) codant pour les protéines

nécessaires à la régulation, au transport des sous-unités et à la stabilisation des fibres

(138). La lipoprotéine CsgG située dans la membrane externe constitue une partie

intégrante du complexe de sécrétion nécessaire à la formation des curli. Ses fonctions

Page 33: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

18

incluent l’export à la surface cellulaire de la sous-unité majeure CsgA (ou curline) et

de son auxiliaire à la polymérisation CsgB ainsi que leur protection contre la

protéolyse. La présence de CsgG à la surface cellulaire sert également de support à la

formation des curli. Des études récentes portant sur la fonction des protéines CsgE et

CsgF semblent leur attribuer le rôle de chaperonne et de nucléateur lors de

l’assemblage du curli. La sécrétion de ces protéines faciliterait également le transport

des protéines CsgA et CsgB à travers la membrane externe. La formation des curli est

possible grâce au nucléateur CsgB, présent le long du filament, qui polymérise les

sous-unités CsgA. Une fois assemblés à la surface bactérienne, les curli sont des

structures stables et difficiles à dissocier (83).

3.2 Adhésines afimbriales

Les adhésines afimbriales se définissent comme des structures non-filamenteuses,

formées le plus souvent d’une seule protéine monomérique ou oligomérique. Ces

adhésines sont sécrétées de diverses manières à la surface de la bactérie (60, 117).

Dans la majorité des cas, les adhésines demeurent liées à la membrane bactérienne

mais certaines adhésines existent également sous une forme sécrétée.

3.2.1 Les adhésines membranaires

On peut citer comme adhésine membranaire la porine OmpA qui est une protéine de

membrane externe, composée d’un tonneau et de plusieurs boucles extracellulaires

(129). OmpA possède plusieurs fonctions (155). La protéine purifiée peut se lier aux

cellules endothéliales microvasculaires du cerveau et permettre ainsi aux E. coli

responsables de méningite de traverser la barrière hémato-encéphalique (151). Les

EHEC O157:H7 semblent aussi utiliser OmpA pour adhérer aux cellules épithéliales

Hela et Caco-2 (168). OmpA est insérée dans la membrane externe par le système de

biogénèse des protéines de la membrane externe, qui a fait l’objet d’une revue récente

(15). Il existe d’autres protéines de membrane externe contribuant à l’adhésion d’E.

coli. On peut citer la protéine Hek (hemagglutinin from E. coli K1) présente chez les

Page 34: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

19

E. coli causant des méningites (43). Cette protéine permet l’adhésion et l’invasion

aux cellules épithéliales ainsi que l’autoaggrégation. La protéine de membrane

externe Tia (enterotoxigenic invasion protein A) des ETEC médie l’adhésion et

l’invasion de cellules épithéliales gastrointestinales en se liant à un protéoglycane

(54). Les EHEC possèdent aussi plusieurs protéines de la membrane externe qui

contribuent à leur adhérence comme la protéine Saa (STEC autoagglutinating

adhesin) (128) ou la protéine Iha (IrgA homologue adhesin) (165).

3.2.2 Adhésines reliées au système de sécrétion de type 3

Les EPEC et les EHEC possèdent la capacité de former des lésions de type attachant

et effaçant se manifestant par l’attachement intime de la bactérie aux cellules hôtes, la

formation d’un piédestal sur lequel repose la bactérie et l’effacement des

microvillosités intestinales (55). La formation des lésions de type attachant et effaçant

par la bactérie requiert la présence de l’îlot de pathogénicité appelé LEE (Locus of

Entrerocyte Effacement) codant pour une adhésine membranaire nommé intimine,

son récepteur Tir (Translocated Intimine Receptor), le système de sécrétion de type 3

ainsi que pour de nombreux effecteurs (57, 119). L’attachement intime des EPEC et

des EHEC à la surface de la cellule-hôte requiert la liaison de l’intimine avec son

récepteur Tir. La protéine Tir a longtemps été considérée comme une protéine de

l’hôte mais il s’agit en réalité d’une protéine bactérienne transloquée par le système

de sécrétion de type 3 qui est intégrée dans la membrane de l’hôte. Cependant il est à

noter que l’adhésine intimine n’est pas sécrétée par le système de sécrétion de type 3.

Le système de sécrétion de type 3 permet l’injection de nombreux effecteurs

bactériens, nommés Esp chez E. coli, dans le cytosol de la cellule hôte. Ces effecteurs

interfèrent avec les métabolismes normaux de la cellule hôte modulant l’activité de

cette dernière à l’avantage de la bactérie ce qui entraîne la formation des lésions de

type attachant et effaçant.

Une autre protéine ayant une importance dans la formation des lésions de type

attachant et effaçant est la protéine EspA. Son rôle en tant qu’adhésine est encore

controversé (57, 119). EspA, sécrétée par le système de sécrétion de type 3, est une

protéine particulière aux EPEC, qui forme un appendice filamenteux constituant le

Page 35: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

20

pont entre l’extrémité de l’aiguille et la membrane de la cellule hôte (31). EspB et

EspD sont deux autres protéines sécrétées par le système de sécrétion de type 3 qui

forment un pore dans la membrane plasmique (150). EspA pourrait fonctionner

comme une adhésine, soit en se liant au complexe EspB-EspD, soit en se liant

directement à la cellule hôte (57, 119, 150, 167).

3.2.3 Les flagelles Le rôle principal des flagelles est la motilité. Ils sont cependant considérés depuis peu

comme des adhésines (63). Des souches EPEC mutées pour le gène structural du

flagelle fliC sont en effet moins adhérentes à des cellules épithéliales en culture. Des

flagelles purifiés sont aussi capables d’adhérer aux cellules, suggérant que les

flagelles eux-mêmes ont des propriétés adhésives. De plus, la propriété d’adhésion

des flagelles est indépendante de leur motilité (63). Les flagelles sont sécrétés par un

système de sécrétion de type 3 qui diffère de celui des EPEC et qui a fait l’objet de

nombreuses revues (6, 103).

3.2.4 Le système de sécrétion de type V

Plusieurs adhésines d’E. coli nécessitent l’action du système de sécrétion de type V

pour leur présentation à la surface cellulaire. Le système de sécrétion de type V

comprend le système des AT (système de sécrétion Va), le système à deux partenaires

(système de sécrétion Vb) et le système des AT trimériques, parfois désignés Vc (74).

La caractéristique commune à ces trois systèmes consiste en la translocation des

protéines à travers la membrane externe par l’intermédiaire d’un pore

transmembranaire formé par un tonneau β. Le système à deux partenaires est

composé de deux protéines séparées dont TpsA constitue la protéine sécrétée et TpsB

le domaine translocateur (Figure 4). En ce qui concerne les AT, ceux-ci contiennent

les deux domaines dans une seule protéine. Dans le cas des AT conventionnels (Va),

ces deux domaines sont monomériques tandis que chez les AT trimériques (Vc), le

tonneau β est un homotrimère formé de 12 brins β dans lequel chaque monomère

fournit 4 brins. Pour les trois classes du système de sécrétion de type V, le passage de

la membrane interne est effectuée par le système Sec (74, 75).

Page 36: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

21

3.2.5 Les autotransporteurs et l’adhésion

Les protéines AT peuvent conférer plusieurs fonctions à la bactérie telle que la

protéolyse, la cytotoxicité, la résistance au sérum, l’adhésion et l’invasion (75, 126).

Les AT possèdent une organisation structurale exclusive formée d’une séquence

signal en N-terminal suivi d’un domaine passager qui sera transloqué à la surface

cellulaire (correspondant à la fonction de la protéine), suivi d’un domaine de jonction

et d’une unité de translocalisation en C-terminal (62). Le domaine de jonction, aussi

appelé autochaperonne, occupe une fonction importante pour le repliement et la

translocation du domaine extracellulaire (123). La sécrétion des AT est effectuées via

le système de sécrétion de type Va et chez les bactéries Gram négatif, la sécrétion

peut être divisée en trois étapes. La première étape consiste en le passage de la

membrane interne via la machinerie de sécrétion Sec grâce à la présence du peptide

signal situé dans la région N-terminale de l’AT (153). Une fois dans le périplasme,

l’AT se replie par un processus qui semble dépendant des facteurs génétiques de

l’hôte. Le repliement de l’AT serait très limité car celui-ci doit rester partiellement

déplié pour permettre sa translocation. La dernière étape consiste en l’insertion de

l’unité de translocalisation de l’AT dans la membrane externe suivit de la

translocation du domaine passager à travers l’unité de translocalisation permettant

ainsi la présentation de l’AT à la surface bactérienne (37, 38, 143).

Les AT possédant une fonction adhésive sont récapitulés dans le tableau 1 et ont fait

l’objet d’une revue récente par notre laboratoire (62). Il est intéressant de noter que

d’une part, les adhésines AT occupent souvent d’autres fonctions en plus de leur

capacité à adhérer comme l’invasion ou l’autoaggrégation et que d’autre part, leurs

substrats sont souvent non identifiés. Plusieurs AT conférant la capacité d’adhésion

aux bactéries subissent une coupure à la surface cellulaire ce qui provoque la

séparation de la partie extracellulaire de l’AT et du domaine passager (21). Cette

coupure pourrait être avantageuse au niveau de la régulation de l’activité adhésive,

c’est-à-dire que le contrôle de la protéolyse par le milieu extérieur pourrait

promouvoir une adhésion optimale au bon endroit ainsi qu’au bon moment tout en

Page 37: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

22

permettant de modifier la force de l’adhésion. Les AT adhérents consistent

généralement en des protéines multifonctionnelles, il est donc probable que le

relâchement de la partie extracellulaire puisse servir à augmenter les fonctions

alternatives de ces AT. Finalement, la protéolyse et le relâchement pourrait en

prévenir la reconnaissance immune de la bactérie par l’hôte dans le cas où ce dernier

produit des anticorps dirigés contre la forme libre de l’adhésine (34, 62).

Il existe quatorze adhésines AT connues chez E. coli et cinq d’entre-elles font partie

de la famille des SAAT (Self-Associating Autotransporters) qui regroupent les AT

possédant une similarité de séquence et de propriété agrégatives (84). Les membres

des SAAT sont AIDA-I, l’antigène 43 (Ag43), l’adhésine/invasine TibA (Toxigenic

Invasion loci A), cah (calcium-binding ag43 homologue) et YpjA. Nous décrirons

plus en détail AIDA-I puisqu’il s’agit du sujet d’étude du présent mémoire.

Page 38: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

23

Figure 4. Représentation schématique du système de sécrétion de type V. Dans les

trois cas, le passage de la membrane externe est effectué via la machinerie Sec et

l’autotransporteur est présenté à la surface bactérienne suite à la traversée de la

membrane externe via le tonneau β. Le système de sécrétion de type V est divisé en 3

sous-catégories : Va, Vb et Vc. Les autotransporteurs sécrétés par les systèmes Va et

Vc possèdent leur domaine passager et leur domaine translocateur fusionnés à

l’intérieur de la même protéine. Dans le cas du système Vc, ces deux domaines sont

des homotrimères. Le système Vb est le système à deux partenaires pour lequel le

domaine passager et le domaine translocateur sont situés sur deux protéines

différentes. Adapté de Henderson and al., 2004 (75).

Page 39: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

24

Organisme Adhésinea Autres fonctions Substratc Ref. Actinobacillus actinomycetecomitans

EmaA Omp100

Aae

Résistance au sérum, Invasion

Col

(111) (8) (49)

Bartonella henselae BadA Résistance à la phagocytose Col, FN, L (136) Bartonella quintana Vomps Autoaggrégation Col (184) Bordetella pertussis Perctactin

TcfA BrkA

Résistance au sérum, Invasion

(97) (53) (46)

Campylobacter jejuni CapA Invasion (9) Chlamydia pneumoniae Pmp21/PmpD (181) Escherichia coli AIDA

Ag43 TibA Cah

YpjA YfaL YcgV

Tsh/Hbp EheA

EibA/C/D/E RpeA

autoprotéase, autoaggrégation, Biofilm

autoprotéase, autoaggrégation, Biofilm

autoaggrégation, Biofilm, Invasion Biofilm Biofilm Biofilm Biofilm

Hémoglobine protéase Biofilm

Ig

(11) (82)

(100) (169) (141) (141) (141) (86)

(182) (144) (99)

Haemophilus ducreyi DrsA (24) Haemophilus influenzae Hap

Hia Hsf

Protéase, Autoaggrégation, Invasion

FN, L, Col

(50) (89)

(159)

Helicobacter pylori BabA SabA AlpA

LewisB Ag S-LewisX

Ag

(77) (104) (120)

Moraxella catarrhalis UspA1 UspA2

UspA2h Hag

McaP

Résistance au sérum Résistance au sérum

Autoaggrégation

Estérase, Phospholipase

FN VN

(2) (109) (92)

(130) (166)

Neisseria meningitidis NadA App Nhha MspA

Invasion Protéase

L, HS

(25) (149) (146) (173)

Ricktessiales rOmpA rOmpB

Invasion

(4) (174)

Salmonella enterica ShdA MisL

Invasion

Col, FN Col, FN

(81) (40)

Yersinia enterocolitica YadA Résistance sérum/phagocytose Autoaggrégation, Invasion

Col, L (139)

Tableau 1 : Les adhésines autotransporteurs.

a : seules les protéines dont la fonction adhésive a été confirmée sont indiquées. Les

autotransporteurs en gras appartiennent à la famille des SAAT.

b : C : autotransporteur conventionnel, T : autotransporteur trimérique.

c : Col : collagène. FN : Fibronectine. L : Laminine. VN : Vitronectine. HS : Heparan

sulfate. Ig : Immunoglobuline Adapté de Girard and Mourez, 2006 (62).

Page 40: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

25

3.3 Les adhésines non protéiques

3.3.1 Les lipopolysaccharides

Le rôle des lipopolysaccharides comme adhésines d’E. coli reste controversé.

L’utilisation d’anticorps dirigés contre les antigènes O des LPS O111 et O157

diminue l’adhérence des EHEC à des cellules en culture. Cependant, la préincubation

de cellules avec des LPS n’inhibe pas l’adhésion des EHEC, suggérant que les LPS

ne sont pas des adhésines en tant que telles (161). De plus, des mutants O157:H7

déficients pour la synthèse de l’antigène O sont hyperadhérents. Ceci pourrait être du

à une modification globale de l’hydrophobicité de la membrane ou à une adhésion par

des protéines qui étaient auparavant masquées par les lipopolysaccharides (58).

L’hyperadhérence de ces mutants pourrait aussi être dû à l’implication du core du

LPS dans l’adhésion, comme il a été montré pour Actinobacillus pleuropneumoniae

(127). Ainsi, l’absence de la chaine d’antigène O offrirait une meilleure présentation

du core du LPS aux cellules, ce qui pourrait rendre les mutants hyperadhérents dans

le cas d’une adhésion médiée par le core du lipopolysaccharide. Les

lipopolysaccharides semblent aussi jouer un rôle dans la colonisation du tractus

intestinal (105). Les lipopolysaccharides ont donc un rôle dans l’adhésion soit

directement en tant qu’adhésine soit indirectement par leur implication dans la

stabilité membranaire, l’hydrophobicité et le repliement des protéines de membrane

externe. Leur biosynthèse est complexe et a fait l’objet de plusieurs revues (39, 171).

4.0 Les invasines d’E. coli

L’environnement extracellulaire intestinal est un milieu hostile à l’égard des

bactéries. Ce milieu présente diverses caractéristiques mécaniques, chimiques et

immunitaires représentant une menace pour les bactéries. Plusieurs espèces

bactériennes ont développé diverses stratégies d’invasion afin de pénétrer à l’intérieur

des cellules, là où elles sont partiellement protégées contre les agressions du milieu

extérieur (29, 85). L’invasion des cellules-hôte peut être effectuée via deux

Page 41: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

26

mécanismes : l’endocytose induite et l’invasion active. L’invasion par endocytose

induite est engendrée par l’injection d’effecteurs bactériens dans une cellule-hôte afin

de stimuler l’invasion dans les cellules non-phagocytaires. Lors de ce type

d’invasion, la bactérie et la cellule-hôte sont actives (Figure 5). L’invasion engendrée

par le système de sécrétion de type 3 constitue le mécanisme d’invasion par

endocytose induite le mieux caractérisé. L’invasion active consiste en l’invasion de la

cellule-hôte sans déclencher de mouvements contractiles chez la cellule-hôte. Ainsi,

seule la bactérie est active lors de ce processus d’invasion (132, 142). Plusieurs

pathogènes possèdent des invasines engendrant l’invasion des cellules hôtes,

cependant, nous ne nous concentrerons que sur les principales invasines d’E. coli.

Figure 5. Routes d’invasion utilisées par les bactéries pour envahir une cellule-hôte.

La phagocytose implique seulement l’activation de la cellule phagocytaire,

l’endocytose induite requiert l’activation de la cellule bactérienne et de la cellule hôte

tandis que l’invasion active ne requiert que l’activation de la cellule bactérienne.

Adapté de la référence Russell, 2005 (142).

4.1 L’invasion par endocytose induite

4.1.1 Invasion engendrée par le système de sécrétion de type 3

Il est généralement accepté que les shigelles font partie intégrante du groupe des

EIEC. (93, 148). L’invasion engendrée par les EIEC et les shigelles utilise le système

Les cellules actives sont représentées par un +

Page 42: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

27

de sécrétion de type 3 qui fait appel à la translocalisation d’effecteurs capables de

moduler le cytosquelette de la cellule hôte afin d’entraîner la formation d’une

protusion qui, éventuellement, enfermeras la bactérie dans une vacuole. Chez les

shigelles les effecteurs sécrétés sont IpaA, IpaB, IpaC, IpgB1, IpgB2, IpgD et VirA.

Ces effecteurs sont impliqués dans l’invasion bactérienne (IpaA, IpaC, IpgB1, IpgD,

VirA), la programmation de la mort cellulaire et l’arrêt du cycle cellulaire de la

cellule hôte (IpaB) ainsi que dans la survie de la bactérie dans la cellule hôte (IpgD)

et la dispersion bactérienne de cellule à cellule (VirA) (29, 122, 148).

4.2 L’invasion active

L’adhésion d’une bactérie à une cellule hôte peut permettre à celle-ci d’engager

différents récepteurs à la surface de la cellule. L’engagement de récepteur(s) par

l’invasine permet de déclencher une cascade de signalisation qui entraine la

phosphorylation de protéines kinases et l’activation de réarrangements du

cytosquelette. Chez E. coli de nombreuses invasines utilisent cette manœuvre pour

envahir les cellules épithéliales citons par exemple le pilus de type I. Chez les UPEC,

l’adhésion de la bactérie aux cellules de la vessie est effectuée via la liaison entre le

pilus de type I et le monomannose de l’uroplaquine 1a. Cette interaction active une

cascade de signalisation qui résulte en l’invasion des bactéries dans la cellule (29, 83,

121). Des études ont démontré que l’invasion engendrée par le pilus de type I est

dépendante de la présence de radeaux lipidiques au site d’entrée de la bactérie, ces

derniers servant de plateforme pour le recrutement des molécules de signalement (1,

183). Un autre exemple d’invasion active chez E. coli est illustré par les adhésines

Afa. Les E. coli possédant une ou plusieurs adhésines Afa ne sont pas considérées

comme des pathogènes invasifs au même titre que les salmonelles et les shigelles

mais leur capacité à envahir les cellules épithéliales in vitro ainsi que des explants

d’entérocytes porcins différenciés a été démontrée. Des expériences effectuées avec

E. coli exprimant cette invasine ont démontré la capacité de cette dernière à

promouvoir l’internalisation de la bactérie dans les cellules HeLa ainsi que dans des

Page 43: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

28

cellules non-différenciées Caco-2 (29, 94). Le faible pourcentage d’invasion

engendrée par AfaE/AfaD est compensé par la capacité de survie et de multiplication

des bactéries invasives à l’intérieur des inclusions pendant plusieurs jours. L’invasion

engendrée par AfaE/AfaD est indépendante de l’adhésion assurée par AfaE.

Cependant, la concentration de protéines AfaD retrouvée chez la bactérie revêt une

importance cruciale lors du processus d’internalisation. Ainsi, l’invasion engendrée

par les adhésines Afa des ExPEC pourrait entraîner la formation de niches

intracellulaires qui permettraient aux bactéries de persister et de créer un réservoir

chez l’hôte à partir duquel elles pourraient redémarrer le processus d’infection (95). Il

existe plusieurs autres invasines utilisant l’invasion active comme mécanisme

d’invasion chez E. coli, citons par exemple les invasines Ipa des EIEC permettant

l’invasion des cellules épithéliales intestinales et qui sont codées par le plasmide Ipa,

les hémagglutinines Dr, Dr-II des ExPEC qui permettent l’invasion des cellules

épithéliales ainsi que les AT possédant une fonction invasive (29, 94).

4.2.1 Les autotransporteurs et l’invasion

Certains AT d’E. coli possèdent la capacité de promouvoir l’invasion des cellules

hôtes tels que TibA (42), Ag43 (47) et AIDA-I (21). Les bactéries exprimant les AT

semblent utiliser le mécanisme de l’invasion active pour pénétrer les cellules

épithéliales, cependant, la cascade de signalisation menant à l’internalisation n’est pas

définie. Toutefois, des études ont démontré clairement que l’AT TibA permet

l’invasion des cellules épithéliales en culture (42) et que la présence d’Ag43 à la

surface bactérienne augmentait l’absorption des bactéries à l’intérieur des

neutrophiles (47). Également, des études effectuées sur l’AT AIDA-I ont démontré la

capacité de celle-ci à promouvoir l’invasion dans les cellules épithéliales. Une étude

effectuée sur AIDA-I a démontré que le mécanisme d’adhésion de cette protéine n’est

pas tout à fait le même que le mécanisme d’invasion. En effet, dans cette étude, les

auteurs ont créé des variants d’AIDA-I possédant une capacité d’adhésion amoindrie

sans affecter la capacité d’invasion de la bactérie porteuse et vise versa (22).

Page 44: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

29

5.0 Récepteurs reconnus par les adhésines/invasines bactériennes

L’adhésion et l’invasion des cellules hôte sont considérées comme des

processus intimement liés. L’adhésion et l’invasion bactériennes peuvent être

engagées directement c’est-à-dire via l’interaction de molécules présentes à la surface

de la cellule, ou indirectement, c’est-à-dire via l’attachement de l’adhésine à un

facteur soluble servant de «pont» entre la bactérie et la cellule de l’hôte (52). La

grande diversité des molécules se retrouvant à la surface des cellules constituent des

cibles de choix pouvant être utilisées comme récepteur par les pathogènes lors de

l’adhésion et l’invasion (16, 70, 133). Les molécules reconnues par les adhésines et

invasines bactériennes peuvent être classées en catégories dont les deux plus

importantes sont les composés d’adhérence des cellules eucaryotes et les molécules

glycosylées. Il existe également de nombreuses autres catégories citons par exemple

les radeaux lipidiques, les lectines et les contre-récepteurs des intégrines. La revue

qui suit décrit les principales catégories de récepteurs cellulaires reconnus par les

adhésines et invasines bactériennes, sans limitation au groupe des E. coli.

5.1 Composantes d’adhérence des cellules eucaryotes

5.1.1 Composantes de la matrice extracellulaire

Les composantes de la matrice extracellulaire constituent un ensemble de molécules

retrouvées à la surface cellulaire occupant diverses fonctions allant du support et de

l’ancrage de la cellule à la régulation des communications intercellulaires. Plusieurs

molécules de diverses natures sont regroupées dans ce groupe, citons par exemple la

laminine, la fibronectine et les différents types de collagènes (133). Plusieurs

adhésines et invasines d’E. coli possèdent la capacité de lier les composantes de la

matrice extracellulaire. Les curli possèdent la capacité de lier certaines composantes

de la matrice extracellulaire tels que la laminine et la fibronectine en plus de

nombreuses protéines sériques (ex : plasminogène) et tissulaires humaines (ex :

complexe majeur d’histocompatibilité de classe I) ce qui contribue à augmenter la

virulence des souches (52, 83). Certains variants du pili de type I possèdent

Page 45: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

30

également la capacité d’interagir avec quelques composantes de la matrice

extracellulaire : la laminine, la fibronectine et le collagène de type IV et V (83). Il a

aussi été reporté que l’hémagglutinine Dr peut lier le collagène de type IV (94, 95). Il

existe également d’autres molécules de la matrice extracellulaire, notamment

différents types de collagène, la fibronectine et la laminine qui peuvent être utilisées

par les pathogènes comme récepteur direct. Puisqu’il existe plus de 25 types de

collagène, les diverses adhésines peuvent utiliser différents type de collagène comme

récepteur cellulaire afin, par exemple, de conférer un tropisme cellulaire aux

pathogènes. Citons par exemple le fimbriae de type III de Klebsiella pneumoniae qui

reconnaît spécifiquement le collagène de type IV et V (133). La fibronectine est une

protéine ubiquitaire de la matrice extracellulaire qui est essentielle à l’adhésion de

tous les types de cellules eucaryotes. Cette molécule est recrutée lors de l’adhésion

par 16 espèces bactériennes dont Staphylococcus aureus et certains streptocoques

(71, 117, 121). La laminine est un constituant de la membrane basale des cellules qui

peut être exposée lorsque les tissus sont endommagés ou inflammés. Certains

pathogènes tels que Pseudomonas aeruginosa, Helicobacter pylori ainsi que certains

streptocoques expriment des adhésines possédant la capacité de lier la laminine

augmentant ainsi leur chances d’engager le processus d’infection lorsque la barrière

cutanée de l’hôte est endommagée (133).

Certaines molécules de la matrice extracellulaire sont également liées indirectement

lors de l’adhésion et l’invasion de certains pathogènes. Il est intéressant de

mentionner le cas des streptoccoques de groupe A qui peuvent lier le collagène via

l’interaction de la fibronectine (117, 133). Citons également l’exemple du

protéoglycan qui possède la capacité d’interagir directement avec les molécules de la

matrice extracellulaire. Le protéoglycan est une molécule impliquée dans les

mécanismes de l’adhésion cellulaire, de la croissance des cellules, du contrôle des

voies protéolytiques et lipolytiques. Certains pathogènes tels que Plasmodium,

Leishmania et Trypanosoma utilisent les protéoglycans ainsi que les molécules avec

lesquelles ils interagissent afin de promouvoir leur invasion dans les tissus de l’hôte

(133).

Page 46: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

31

Les intégrines sont des récepteurs présents à la surface apicale et basolatérale des

cellules qui sont impliquées dans les échanges de signaux entre le milieu

extracellulaire et le cytosquelette de la cellule. Ils sont, de ce fait même, impliqués

dans les processus de signalisation cellulaire et permettent l’attachement des cellules

aux tissus et entrent également en relation avec des composantes de la matrice

extracellulaire tels que la fibronectine, la laminine et le collagène. Certains

pathogènes favorisent l’utilisation de ces molécules en tant que récepteurs puisque le

contact direct entre les intégrines et le cytosquelette permet à la bactérie adhérée de

manipuler la machinerie de l’hôte afin de promouvoir l’entrée subséquente de la

bactérie dans la cellule hôte (16, 70, 71). C’est le cas du pili de type I des UPEC qui

possède la faculté de lier les intégrines α3 et β1 présentes sur les cellules épithéliales

urinaires (29). Il a été rapporté que certaines intégrines basolatérales semblaient

également jouer un rôle lors du processus d’infection. En effet, l’invasine AfaD

utilise les intégrines β1 comme récepteur. Ces intégrines sont retrouvées à la surface

basolatérale des cellules, ce qui nous amène à nous poser des questions sur leur

accessibilité lors de l’infection. Des observations suggèrent que les intégrines β1 sont

présentes au site d’interaction entre bactérie-cellule (94, 167). Ce phénomène,

combiné à la possibilité de présentation des intégrines basolatérales dans les tissus

endommagés ou enflammés, pourrait expliquer l’utilité de la reconnaissance de

l’intégrine basolatérale β1 par AfaD.

5.1.2 Les sucres et les molécules glycosylées

La surface des cellules est majoritairement recouverte de molécules glycosylées de

diverses natures et ces molécules représentent une cible de choix pour l’adhésion des

pathogènes. Citons l’exemple de l’adhésine FimH du fimbriae de type 1 qui reconnaît

et lie le mannose et les oligosaccharides de mannose via un mécanisme semblable

aux lectines (117). Le fimbriae de type I des UPEC lie l’uroplaquine Ia et Ib, deux

glycoprotéines des cellules urothéliales riches en mannose (29, 83). L’étude de

l’affinité de liaison entre FimH et l’oligomannose a démontré que l’affinité FimH -

récepteur varie en fonction des espèces bactériennes. De plus, l’analyse des variants

de l’adhésines FimH a démontré que le tropisme tissulaire et l’affinité entre FimH et

Page 47: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

32

son récepteur sont dus à des variations dans la structure primaire de l’adhésine (7, 83,

157). Il a également été démontré que l’affinité FimH - récepteur est affectée par la

nature du filament à partir duquel l’adhésine FimH est présentée. De plus, l’analyse

de FimH chez les isolats d’E. coli commensaux a démontré que dans ceux-ci, FimH

possède une faible affinité pour les résidus de monomannose mais une forte affinité

pour les structures complexes de mannoses. Contrairement aux souches

commensales, les UPEC possèdent une forte affinité pour les deux types de cible, ce

qui pourrait expliquer en partie leur pouvoir pathogène (5, 156). D’autres E. coli

pathogènes utilisent un récepteur glycoprotéique précis pour contrôler leur tropisme

cellulaire, citons par exemple les adhésines Afa/Dr des DAEC. Les adhésines Afa/Dr

reconnaissent l’antigène Dr à la surface du DAF, une glycoprotéine qui n’est

retrouvée qu’à la surface des cellules hématopoïétiques, intestinales, urinaires et

endothéliales. La densité de DAF présente à la surface des cellules est dépendante du

type cellulaire et présente des caractéristiques de spécificité d’hôte. Ainsi, les souches

DAEC liant cette glycoprotéine via les adhésines Afa/Dr présentent un tropisme

cellulaire. Chez l’homme, les adhésines Afa/Dr de la bactérie permettent

l’attachement aux cellules intestinales (94, 121). Une accumulation importante de

DAF est observable in vitro sous la bactérie suite à son attachement à la cellule

intestinale. D’autres adhésines/invasines telle que l’hémagglutinine Dr et AfaE-III,

utilisent des glycoprotéines biliaires en tant que récepteurs (95). Plusieurs autres

adhésines d’E. coli utilisent des molécules glycosylées pour leur adhésion, citons par

exemple le pili P liant les Galα(1-4)Galβ globosides des glycolipides des cellules des

reins, le pili de type IV qui reconnaît le N-acetyl-lactosamine à la surface des cellules

de l’hôte et plus récemment les adhésines CFs pour lequel des études ont démontré

une interaction entre le CFA/I et les carbohydrates contenus dans les

glycosphingolipides non-acides ainsi que dans les glycoprotéines.

Les récepteurs CEACAM constituent une famille de protéines glycosylées retrouvés à

la surface des cellules, en particulier à l’intérieur des radeaux lipidiques, qui sont

impliqués dans les interactions cellule-cellule. Il a été démontré qu’une sous-

catégorie des fimbriae Afa-Dr, comprenant l’adhésine Dr, F1845 et AfaE-III, possède

la capacité d’interagir avec ces récepteurs. L’interaction entre une bactérie et les

Page 48: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

33

CEACAM entraîne l’activation de CDC42 ce qui provoque une augmentation de la

concentration des CEACAM sous la bactérie adhérée et entraîne l’effacement des

microvillis (29). Il existe de nombreux autres exemples d’adhésines et d’invasines

utilisant des molécules glycosylées en tant que récepteurs mais nous nous limiterons

ici à ceux illustrés précédemment.

5.2 Autres récepteurs reconnus par les adhésines/invasines

5.2.1 Les radeaux lipidiques

Les radeaux lipidiques sont des micro-domaines enrichis en cholestérol et en

sphingolipides présents à la surface des cellules. Plusieurs études effectuées sur

l’invasion bactérienne ont noté la présence d’une accumulation importante de radeaux

lipidiques au point d’entrée de la bactérie. Ce phénomène pourrait suggérer une

implication des radeaux lipidiques lors du processus d’invasion. Plusieurs études ont

été effectuées afin de déterminer le rôle exact des radeaux lipidiques lors des

mécanismes d’adhésion et d’invasion bactérienne. Il semble que les radeaux

lipidiques jouent un rôle important lors de l’adhésion de diverses bactéries; dont les

EPEC, les DAEC et les shigelles. Cependant, jusqu’à présent, aucune étude n’a

caractérisé en profondeur les mécanismes d’invasion impliquant les radeaux

lipidiques et une certaine controverse quand à leur rôle exact lors de l’invasion

persiste (1, 29, 91).

5.2.2 Les lectines

Les lectines sont divisées en deux catégories selon leur fonctionnalité et leur structure

de liaison aux carbohydrates. Les lectines de type C sont dites dépendantes du

calcium et sont des protéines extracellulaires solubles ou ancrées dans la membrane.

Lors de l’adhésion bactérienne, l’interaction est effectuée entre la lectine de type C

multimérique et les complexes saccharidiques complémentaires à la surface de la

bactérie. La lectine de type S comprend de nombreuses protéines solubles qui sont

caractérisées par leur affinité avec le lactose ou autres β-galactoside. Elles sont

Page 49: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

34

composées de deux sous-unités capables de lier les glucides. Ces sous-unités peuvent

servir de pont entre la bactérie et les carbohydrates de la cellule. Citons l’exemple de

l’attachement de Pneumocystis carinii et de S. aureus aux épithéliums ou aux

macrophages alvéolaires, respectivement, qui est effectué via les domaines lectines de

type C des collectines et les carbohydrates bactériens (133).

5.2.3 Les contre-récepteurs des intégrines

Les contre-récepteurs des intégrines comprennent les ICAM-1, les VCAM-1, la E-

selectine, CD36 et CD44. Certaines bactéries possèdent la capacité d’utiliser ces

protéines ancrées dans le cytosquelette comme récepteur direct tandis que d’autres

interagissent avec des protéines d’adhésion ou des polysaccharides sécrétés par l’hôte

avant de lier ces contre-récepteurs des intégrines. Citons l’exemple de Haemophilus

influenzae non typique qui adhère aux cellules épithéliales respiratoires via la liaison

aux ICAM-1 (133).

5.2.4 Les molécules sériques : les apolipoprotéines

Le sérum contient de nombreuses molécules diverses et variées dont les

apolipoprotéines (48, 152, 162). Les apolipoprotéines sont une famille de protéines

reliées entre elles par leur capacité à lier les lipides. Il existe une grande variété

d’apolipoprotéines dont les plus communes sont les apolipoprotéines A-I, A-IV, B, C,

D et E. La nomenclature sous forme d’alphabet des apolipoprotéines a été introduite

en 1982 par Alaupovic. Cette nomenclature désigne l’apolipoprotéine sous la forme

d’une lettre majuscule qui est suivit d’un chiffre romain représentant les différents

polypeptides de cette apolipoprotéine. Finalement, la présence de polymorphisme de

l’apolipoprotéine est indiquée par la présence d’un chiffre arabe accolé au chiffre

désignant le polypeptide. La désignation alphabétique des apolipoprotéines a été

attribuée selon l’ordre de leur découverte ainsi que selon le type de vésicules

lipidiques à l’intérieur desquels elles sont retrouvées (3).

Le rôle principal des apolipoprotéines consiste à transporter des lipides et des

diverses molécules hydrophobes dans le sang sous forme de vésicules lipoprotéique.

Ces vésicules sont divisées en 4 classes selon leur composition et leur densité :

Page 50: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

35

chylomicrons, VLDL (Very Low Density Lipoproteins), LDL (Low Density

Lipoproteins) et HDL (High Density Lipoproteins). L’apolipoprotéine A-I présente

dans la circulation sanguine est associée à deux types de vésicules

lipoprotéiques spécifiques: les chylomicrons et les vésicules HDL. Parmi les 4 classes

de vésicules lipoprotéiques, les chylomicrons sont les particules les plus imposantes,

mesurant de 100-500 nm, mais possédant une faible densité. Ils sont composés

principalement de triacylglycérols (près de 90% du poids total) et leur contenu en

apolipoprotéines constituent environ 1% de leur composition. Les principales

apolipoprotéines sont l’apolipoprotéine A-I (20% du contenu protéique),

l’apolipoprotéine B-48 et l’apolipoprotéine A-IV. Les chylomicrons sont impliqués

lors du transport des lipides diététiques et de certaines vitamines insolubles dans

l’eau. Par conséquent, ce sont les particules les plus sécrétées dans la circulation

sanguine par l’intestin. Contrairement aux chylomicrons, les vésicules HDL

possèdent une densité élevée et sont les plus petites vésicules lipoprotéiques

(mesurant de 6 à 12.5 nm). Ces particules contiennent plusieurs apolipoprotéines :

l’apolipoprotéine A-I (majoritaire), A-II (deuxième en importance), A-IV, C-I, C-II,

C-III, D et E. Ces particules sont riches en phospholipides et sont impliquées dans le

transport du cholestérol et des cholestéryl ester. Ces deux molécules sont des

composé de la membrane plasmique et elles peuvent être utilisées dans le

métabolisme oxydatif, le métabolisme des sels biliaires et en tant que précurseur

d’hormones (48, 152, 162).

L’étude spécifique de l’apolipoprotéine A-I démontre que celle-ci est

commune à une grande variété d’espèces animales dont l’homme. La synthèse de

cette apolipoprotéine de 28.3 kDa est effectuée en trois étapes à l’intérieur du foie et

de l’intestin. L’apolipoprotéine A-I est initialement synthétisée sous la forme d’une

pré-pro-apolipoprotéine de 267 acides aminés comprenant une séquence signal dans

le domaine N-terminal. La coupure de 18 acides aminés dans la séquence signal

entraîne le relâchement de la pro-apolipoprotéine. La dernière étape de la synthèse

consiste en la modification de la pro-apolipoprotéine par une protéase qui permet le

relâchement de l’apolipoprotéine A-I mature. Suite à sa synthèse, l’apolipoprotéine

Page 51: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

36

A-I est sécrétée dans le lumen de l’intestin ainsi que dans la circulation sanguine sous

forme de vésicules lipidiques (98, 162).

6.0 L’autotransporteur AIDA-I

AIDA-I a été découverte en 1989 chez la souche E. coli 2787 isolée d’un cas de

diarrhée infantile (12). Les auteurs de cette première étude transformèrent des E. coli

C600 avec des fragments d’ADN plasmidique provenant de la souche 2787 et

examinèrent la capacité des transformants à adhérer de manière diffuse. Ils définirent

ainsi la région responsable du phénotype d’adhérence diffuse comme un fragment de

6 kb provenant du plus grand des deux plasmides de la souche et baptisèrent la

protéine membranaire codée par ce fragment AIDA-I pour « Adhesin Involved in

Diffuse Adherence ». L’obtention par la suite de la séquence nucléotidique d’AIDA-I

montra que le fragment de 6 kb codait en réalité pour deux protéines de 45 kDa

(orfA) et de 132 kDa (orfB), qui furent identifiées comme étant la glycosyltransférase

désignée aah pour « adhesin aida heptosyltransferase » (14) et le précurseur de

AIDA-I (11, 13). L’heptosyltransférase Aah glycolyse AIDA-I en utilisant des

précurseurs provenant de la biosynthèse des lipopolysaccharides. La glycosylation est

une étape essentielle pour le phénotype d’adhésion et la conformation normale de

l’AT. Cependant, cette étape n’est pas requise pour les phénotypes d’autoaggregation

et de formation de biofilms.

L’AT AIDA-I est initialement synthétisé sous la forme d’une pré-pro-protéine

d’environ 132 KDa possédant une organisation modulaire (163). AIDA-I est modifié

post-transcriptionnellement par l’heptosyltransférase Aah via l’addition de résidus

heptoses sur une thréonine et sur 15 sérines. La région N-terminale de la pré-pro-

protéine corresponds à une séquence signal sec-dépendante de 49 acides aminés. Le

passage de la pré-pro-protéine à travers la membrane interne est possible grâce à cette

séquence signal qui dirige la pré-pro-protéine vers la machinerie de sécrétion Sec.

Après la traversée de la membrane interne, la séquence signal est coupée afin de

Page 52: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

37

permettre le relâchement de la pro-protéine dans le périplasme. La pro-protéine est

ensuite insérée dans la membrane externe, présentée à la surface puis coupée

probablement par un mécanisme autocatalytique (21, 163). La protéine possède deux

domaines: le domaine α nommé AIDA-I mature (100 KDa) situé en N-terminal et

attaché de façon non-covalente à la surface de la bactérie ainsi que le domaine β

nommé AIDAc (45 KDa) situé en C-terminal et ancré à l’intérieur de la membrane

externe. Ce dernier formerait un pore dans la membrane externe qui pourrait servir de

conduit de translocation pour AIDA-I mature (21, 163) (Figure 6)

Figure 6. Représentation schématique de la translocalisation et de la

présentation de l’AT AIDA-I. Adapté de Rutherford et Mourez, 2006 (143).

Page 53: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

38

6.1 Prévalence d’AIDA-I dans les souches d’E. coli pathogènes

Le développement d’une pathologie chez l’hôte peut être accompli par E. coli

exprimant AIDA-I à sa surface en combinaison avec d’autres facteurs de virulences

telles les toxines (135). L’analyse des nombreuses souches d’E. coli pathogènes

appartenant aux pathotypes DAEC, ETEC, EPEC et STEC a permis d’identifier

AIDA-I dans certaines de ces souches (12, 65, 118). L’observation d’une fréquence

plus élevée de la présence d’AIDA-I chez les isolats d’E. coli pathogènes provenant

du porc confirme l’existence d’un réservoir animal pour cette adhésine.

Une corrélation entre E. coli exprimant AIDA-I et le développement de la MO et de

la DPS a été démontrée chez le porc. Par exemple, une étude sur 104 souches isolées

de porcs montre une prévalence élevée de souches possédant AIDA-I (25%) et une

association significative entre la présence du gène intact d’AIDA-I et le

développement de MO-DPS. De même, des délétions dans le gène codant pour

AIDA-I sont associées avec l’absence de la diarrhée (118). Une autre étude sur 604

souches isolées de porcs malades montre que 7 d’entre elles possèdent AIDA-I (65).

Parmi les souches positives pour AIDA-I, 11% possèdent aussi des gènes codant pour

la toxine EAST1, 50% possèdent des gènes codant pour Stx et 40% des gènes pour le

fimbriae F18, ce qui montre qu’AIDA-I est souvent associée avec d’autres facteurs de

virulence (65). Certains pathotypes d’E. coli, comme AIDA-I :STb :EAST1 ou

AIDA-I :STb, ne se retrouvent que chez les porcs atteints de diarrhée (116). Plusieurs

études récentes ont démontré qu’un pourcentage significatif d’E. coli isolés du porc

possédaient AIDA-I. En effet, une étude réalisée par Ngeleka et al. au Canada en

2003 a démontré que 20.5% des porcs présentant une diarrhée possédaient les gènes

codant pour AIDA-I (116). Une autre étude par Zhang et al. en 2007 a démontré que

cette proportion était de 26.9% au Etats-Unis (185). Cependant, d’autres études

menées dans divers pays ont démontré que la prévalence d’AIDA-I n’était pas aussi

élevée. En 2009, une étude réalisée en Chine par Zhao et al. démontre que 6.5% des

isolats de E. coli des porcelets atteints de la MO ou de DPS possédaient le gène

Page 54: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

39

AIDA-I (187). Le tableau II résume les principales études effectuées sur la prévalence

d’AIDA chez le porc atteint de diarrhée.

Chez les humains, la prévalence des DAEC et le rôle d’AIDA-I dans la pathogénèse

ne sont pas clairs. Dans une étude au Brésil sur 40 enfants atteints de diarrhée, 10%

des souches présentaient un phénotype d’adhérence diffuse mais aucune ne possédait

AIDA-I (145). Une autre étude en France sur 335 souches d’E. coli isolées de cas

sporadiques de diarrhée montrent que seulement 4% des souches possèdent AIDA-I

(78).

7.0 Étude sur AIDA-I

7.1 Étude sur le récepteur d’AIDA-I

La présence de l’AT AIDA-I en combinaison avec d’autres facteurs de virulence, en

particulier des toxines, dans les DAEC, EPEC et ETEC entraîne le développement de

deux maladies chez le porcelet : la MO et la DPS. Ces deux pathologies peuvent

entraîner de graves séquelles chez les animaux atteints. Il y a donc un intérêt du point

de vue de la santé de l’animal et économique du point de vue des producteurs à tenter

d’éliminer ou, à tout le moins, de diminuer la fréquence d’apparition de ces

pathologies. Puisque l’adhésion est considérée comme une étape primordiale lors de

l’établissement d’une infection, une méthode pouvant être envisagée serait

Page 55: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

40

d’empêcher l’adhésion des bactéries pathogènes à l’intestin de l’animal. Pour ce faire,

il est nécessaire d’identifier le récepteur de l’adhésine AIDA-I. Deux études

indépendantes ont été menées afin d’isoler les récepteurs potentiels d’AIDA-I.

L’équipe Laarmann et Schmidt (90) a identifié une glycoprotéine de 119 kDa de la

membrane des cellules épithéliale tandis que l’équipe de Fang et al. (45) a isolé deux

protéines distinctes du mucus intestinal. La première protéine consiste en une

protéine nucléaire ou cytoplasmique de 120 kDa et la deuxième est une protéine de

nature inconnue de 65 kDa. Malheureusement, aucune de ces deux études n’a

effectué d’expériences avec les protéines purifiées afin de déterminer et caractériser

le niveau d’interaction entre AIDA-I et le récepteur potentiel. De plus, aucune étude

n’a été effectuée afin de caractériser l’importance de cette interaction lors des

processus d’adhésion, d’invasion, d’autoaggrégation et de formation de biofilms.

Des études précédentes ont démontré la capacité de nombreux pathogènes exprimant

des AT à utiliser des molécules contenues dans le sérum pour adhérer à la surface des

cellules épithéliales. Il est connu que le sérum contient de nombreuses molécules dont

les précurseurs de la matrice extracellulaire, des protéines, des sucres, des lipides, des

immunoglobulines, etc. Les pathogènes peuvent utiliser les molécules du sérum soit

comme récepteur direct à la surface cellulaire ou comme récepteur indirect, un «pont»

permettant de réduire l’espace séparant la bactérie de la cellule cible. Le présent

mémoire se concentre sur l’isolement, à partir du sérum porcin, de récepteur(s)

potentiel(s) pour l’AT AIDA-I.

7.2 Étude de l’invasion in vitro conférée par AIDA-I

Plusieurs membres des SAAT présents chez E. coli, dont TibA, confèrent le

phénotype d’invasion des cellules épithéliales en culture. Il a été démontré que l’AT

AIDA-I permettait l’adhésion, l’autoaggrégation et la formation de biofilm. Un

certain phénotype d’invasion est également observé en laboratoire chez les bactéries

exprimant AIDA-I. La capacité d’invasion et de survie à l’intérieur des cellules

épithéliales présente de nombreux avantages pour la bactérie : camouflage contre les

Page 56: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

41

défenses de l’hôte, protection contre les agressions mécaniques et chimiques, capacité

à recréer rapidement l’infection et capacité à se créer un réservoir. L’étude présenté

en annexe de ce mémoire se concentre sur le phénotype d’invasion in vitro engendré

par les E. coli exprimant AIDA-I ainsi que sur l’avantage qui pourrait être retiré de ce

phénotype. La capacité d’AIDAI-I à engager l’invasion de cellules épithéliales en

culture sera étudiée ainsi que le rôle potentiel d’AIDA-I lors de la survie des bactéries

à l’intérieur de la cellule hôte.

Page 57: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

42

MÉTHODOLOGIE ET RÉSULTATS

Page 58: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

43

ARTICLE 1

The apolipoprotein A-I interacts with the adhesin involved in diffuse

adherence (AIDA-I) of Escherichia coli: involvement in the adhesion

and invasion process.

Mélissa René1, Victoria Girard1, Frédéric Berthiaume1, Mark Hancock2 and

Michaël Mourez1* 1Canada Reasearch Chaire on Bacterial Animal Diseases, Université de Montréal,

Faculté de Médecine Vétérinaire, St-Hyacinthe, 3200 Sicotte, St-Hyacinthe, Québec,

J2S 7C6 2Sheldon biotechnology center, McGill University, 3773 University Street, Montréal,

Québec, H3A 2B4

Running title: The apolipoprotein A-I interacts with the AIDA-I autotransporter.

Keywords: Autotransporter, AIDA-I, Escherichia coli, Bacterial adhesin, Adhesion,

Apolipoprotein A-I

*Corresponding author : Michaël Mourez, Université de Montréal, Faculté de

médecine vétérinaire, 3200 Sicotte, Saint-Hyacinthe, J2S 7C6, Quebec, Canada.

Phone : (450) 773 8521 ext 8430. Fax : (450) 778 8108.

Soumission à venir

Page 59: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

44

ABSTRACT

In the present report, we isolated a potential receptor for the autotransporter AIDA-I

from porcine serum. An interaction between the porcine serum and AIDA-I was

shown by ELISA. We carried out porcine serum fractionation by ion exchange

chromatography followed by gel filtration as to isolate potential(s) receptor(s). The

presence of the potential(s) receptor(s) in the various fractions was monitored by

ELISA. We also used an affinity chromatography assay to isolate potential(s)

receptor(s) from whole or boiled porcine serum. Analyses of samples were conducted

by fingerprint mass spectrometry. Both techniques succeeded to isolate a potential

receptor from porcine serum: the apolipoprotein A-I. The interaction between

purified apolipoprotein A-I and AIDA-I was shown by ELISA. Further investigation

also showed a colocalization between adhered bacteria and apolipoprotein A-I on

Hep-2 cells.

INTRODUCTION

The Adhesin Involved in Diffuse Adherence (AIDA-I) is a bacterial adhesin

associated with certain pathogenic Escherichia coli strains. AIDA-I is a surface-

displayed autotransporter that belongs to the self-Associating Autotransporter

(SAAT) family because of its capacities to autoaggregate and form biofilms, in

addition to its adhesive function. The adhesion, as the initial step in infection, is

considered as an important step in the development of a disease. The adhesion of a

bacteria to epithelial cells can be mediated directly by binding proteins at the cell

surface or can be mediated by the use of an intermediate molecule acting as a bridge

to lessen the space separating the bacteria from its target cell.

Edema disease (ED) and post-weaning diarrhoea (PWD) are recurrent threats to the

swine industry and their frequent occurrence forces a major economical constraint

upon the industry. These diseases are caused by Escherichia coli and they principally

occur throughout the two weeks following weaning of the piglet. The OD is

Page 60: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

45

principally cause by E. coli adhering to the small intestine by the fimbriae F18 and

expressing Shiga-toxin 2e (Stx2e) (73, 112, 172). The PWD is mainly cause by E.

coli adhering to the jejunum and ileum by diverse attaching factors (ex. F4, F18) and

expressing one or more enterotoxins (STa, STb, LT, EAST1) (36, 56, 65, 66, 68, 118,

160, 179). Several studies have established the prevalence of an assortment of

virulence factors in E. coli isolated from piglets affected by ED or PWD. One of

these virulence factor is the adhesin involved in diffuse adherence (AIDA-I) (12, 65,

118). In 2007, a study conducted in the United States by Zhang et al., demonstrated

that 26.9% of pig affected by PWD had genes coding for the AIDA-I adhesin (185).

Furthermore, several other studies have demonstrated various occurrence of the

AIDA-I gene in piglet with ED or PWD worldwide (12, 65, 68, 78, 116, 118, 145,

185, 187).

AIDA-I has been isolated in 1989 from the outer membrane of a Diffusely Adherent

Escherichia coli (DAEC) (12). Subsequently, it has been observed that AIDA-I, often

in association with the bacterial toxin STb, is an important virulence factor that

contributes to the development of severe diarrhea in piglet (135). Along with Ag43

and TibA, AIDA-I is an autotransporter (AT)ut from the Self-Associating

Autotransporters family (SAAT). The members of the SAAT family mediate various

virulence phenotypes such as adhesion, invasion, autoaggregation and biofilm

formation (84). Adhesion, as the initial step in infection, is thought to be important in

the development of a disease. In the past years, two independent studies have

investigated and identified potential receptors for AIDA-I. Laarmann and Schmidt

isolated and identified a glycoprotein of 119 kDa from epithelial cell membrane of

HeLa cells (90). Fang and al. isolated a nuclear or cytoplasmidic protein of 120 kDa

and a protein of unknown nature of 65 kDa from the intestinal mucus (45). However,

these two studies have not characterized the interaction between AIDA-I and the

purified receptor. Furthermore theses studies have not carefully investigated the

importance of the receptor/AIDA-I interaction during adhesion, invasion,

autoaggregation or biofilm formation process.

Page 61: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

46

Pathogens can directly bind proteins to adhere to the cell surface or can use an

intermediate molecule as a bridge to lessen the space separating them from their

target cell. Previous works have demonstrated that a variety of pathogens expressing

AT can use extracellular matrix (ECM) proteins in order to adhere to epithelial cells

(40, 51, 62, 72, 81, 86, 111, 136, 146, 176, 184). Serum is known to contain a wide

range of molecules including extracellular matrix proteins precursors, proteins, sugar,

lipids, immunoglobulins, etc. Here, we have isolated and identified a receptor for the

AIDA-I AT into the porcine serum. We have isolated the apolipoprotein A-I from

porcine serum by two different ways namely affinity chromatography and serum

fractionation. We have shown that purified proteins interacted with AIDA-I by

ELISA and that the apolipoprotein A-I colocalized with bacteria adhered to epithelial

cells.

MATERIALS AND METHODS

Bacterial strains and plasmids. The Escherichia coli K12 strain C600 (thr-1, leuB6,

thi-1, lacY1, supE44, rfbD1, fhuA21; obtained from New England Biolabs) was used

in this study. Plasmid pTRC99a vector (Pharmacia Biotech) was used in bacteria as a

negative control. Plasmid pAg containing the whole aidA operon (aah and aidA)

under the control of ptrc, a promoter inducible with isopropyl-β-D-

thiogalactopyranoside (IPTG), has been described before (21). pAg allows the

expression of glycosylated AIDA-I. Plasmid pAgH, also previously described (21), is

derived from pAg and allows expression of glycosylated AIDA-I tagged at the N

terminus of the proprotein with six histidine amino acids and a glycine (HisG).

Plasmid pAngH, allowing the expression of the HisG-tagged AIDA-I, was obtained

by introducing an oligonucleotide coding for the HisG tag in the pAng plasmid by

site-directed mutagenesis using mutagenic primers, as described previously for pAg

(21). The plasmid pACYC-gfp was constructed as follow. The ptrc promoter region

was extracted from the pTRC99a vector (Pharmacia Biotech) using PvuII and BamHI

and then cloned upstream of the promoterless gfp gene in the pFPV25 vector (175) in

Page 62: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

47

SmaI and BamHI restriction sites. The resulting vector was then digested with SspI

and HindIII and the fragment (containing the ptrc promoter and the gfp gene) was

cloned into the pACYC184 plasmid (Pharmacia Biotech) in the HincII and HindIII

restriction sites. The resulting plasmid is pACUC-gfp.

Surface Plasmon Resonance (SPR) analysis of AIDA-I/serum interaction.

Porcine serum (Invitrogen) was filtrated on a membrane of 0.22 µm to remove

potential contaminants, such as bacteria. Boiled porcine serum was obtained by

incubating porcine serum in boiling water during 10 minutes. The sample was

homogenised and centrifugated at 16000Xg during 10 minutes. The supernatant was

recovered and filtrated on the same membrane as used for porcine serum. Boiled or

porcine serum (1:500) was injected on the surface of a chip coupled with AIDA-I.

SPR measurements were carried out using a Biacore 3000 system. AIDA-I was

immobilized on a CM4 sensor chip using amine coupling conditions and experiments

were optimized with HBL-P running buffer using a low flow rate (10 µL/min) and

‘QUICKINJECT’ mode (3 – 5 min association). The serum pre-treatments were

boiling for 10 min at 100oC or separation according to molecular weight (Millipore

microcons YM10, YM30, YM100). Experiments were performed two times and the

data represented are typical binding curves.

Adhesion assay. The adhesion assay was adapted from the assay performed by Benz

and Schmidt, 1989 (12). Briefly, Hep-2 cells were grown to confluence in DMEM

without antibiotic. The E. coli strains C600 harboring pACUC-gfp in combinaison

with either the empty vector pTRC99a or pAg were grown overnight at 30oC in LB

medium containing chloramphenicol and ampicillin. The cells were incubated with

107 bacteria in culture media at 37oC for 3 hours. After extensive washing with PBS-

CM, cells were fixed in PFA 4% for 10 minutes and then sealed in gelvatol.

ELISA assay testing the interaction between AIDA-I and porcine serum or

extracellular matrix proteins. We investigated by competitive ELISA the

possibility of an interaction between AIDA-I proteins and purified common

Page 63: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

48

molecules of the extracellular matrix, namely type III / IV / V collagen, type II and III

porcine mucin and human and bovine fibronectine. We also investigated by ELISA

the possibility of an interaction between purified AIDA-I proteins and porcine serum.

Porcine serum or extracellular matrix proteins were bound on 96-flat bottom wells

plates for 2 hours at 37°C followed by blocking of non-reacting site with a solution of

PBS-casein 0,3% for 2 hours at 37°C. For wells with competitor, 85 µl/well of

competitor was incubated for an hour prior to addition of AIDA-I. Solutions of

AIDA-I in PBS-casein 0.3% - tween-20 0.05% were added at a final concentration of

150 nM and incubated for an hour at 37°C. Rabbit anti-AIDA-I serum 1:15000

(kindly provided by Dr M. Ngeleka, University of Saskatchewan) and anti-rabbit

coupled to HRP 1:5 000 (Sigma) were pre-treated to eliminate the antibodies reacting

with the porcine serum. The antibody solution was used to detect the presence of

AIDA-I. A total of 100 µl of TMB was added to each well for 20 minutes and the

reaction was stopped by addition of 100 µl of 1% sulphuric acid. Plates were read at

450 nm. The concentrations of tested extracellular matrix proteins are as followed:

type III and V collagen (Sigma): 50 µg/well; type IV collagen (BD Bioscience): 2.5

µg/well; type II and III mucin (Sigma): 4 mg/well; fibronectin (Sigma): 50 µg/well.

To pursue the characterization of the interacting molecules, we boiled porcine serum

for 10 minutes and used the supernatant and assayed the sample for resulting binding.

The interaction between AIDA-I and apolipoprotein A-I was performed by ELISA

using purified human apolipoprotein A-I (Sigma). Apolipoprotein A-I at a

concentration of 50 µg/well was fixed on an ELISA microtiter plate. The interaction

between AIDA-I and apolipoprotein A-I was investigated in the presence and absence

of competitors (apolipoprotein A-I and boiled serum). The AIDA-I adhesin might be

able to interact with other apolipoproteins, especially the apolipoprotein C-III which

was isolated in combination with apolipoprotein A-I by porcine serum fractionation.

Other purified apolipoproteins, namely B, C-I, C-II, C-III and E2 (Sigma) were also

tested for their interaction with AIDA-I.

Page 64: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

49

Affinity chromatography. AIDA-I proteins were coupled to UltraLink Biosupport

beads (PIERCE). The coupling followed the general coupling instructions provided

by manufacturer. Briefly, a solution of AIDA-I was added to the beads and allowed

coupling at room temperature for 2 hours. Following centrifugation and removal of

supernatant, a quench solution consisting of 3M ethanolamine hydrochloride (pH9)

was added for 2.5 hours. Subsequently, beads were centrifuged, washed in PBS and

resuspended in a solution of NaCl (1M) to remove nonspecifically attached proteins.

Following extensive wash, beads were place in a column. Porcine serum was applied

to a column containing bound AIDA-I (AIDA column) and to a negative control

column without bound AIDA-I (empty column). The flow was dictated by gravity.

Following flow-thru of the serum, extensive wash with PBS was performed and

elution was carried out with PBS- NaCl (1M) – Triton X-100 (1%). Fractions of 1 ml

were collected and assayed for their potential interaction with AIDA-I by ELISA.

Ion exchange chromatography. To isolate the interacting molecule(s), boiled

porcine serum was fractionated by ion exchange chromatography. Filtrated (0.22 µm)

boiled porcine serum was loaded on a Mono Q 10/100 GL (GE Healtcare). The

mobile phase consisted of Tris-HCL 20 mM (pH8) and the elution buffer was Tris-

HCl (20 mM) + NaCl (1M); flow rate was 2 ml/min. A first elution step at 15%

elution buffer was proceeded to eliminate proteins that are weakly binding to the

column. Following the first elution step, a gradient ranging from 15-30% elution

buffer was applied to the column. Fractions of 3 ml were collected and assayed for

their potential interaction with AIDA-I by ELISA.

Gel filtration. The fraction from ion exchange chromatography that presented the

higher interaction was then submitted to gel filtration to separate serum components.

Fraction #28 from ion exchange chromatography was concentrated on Amicon Ultra

3K (Millipore) from 3 ml to 1 ml. Concentrated fraction #28 was loaded on a

Superdex 75 xk16 column (GE Healtcare). The mobile phase consisted of Tris-HCL

20 mM (pH8). The flow rate for the gel filtration column was 0.7 ml/min and

Page 65: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

50

fractions of 3 ml were collected. Resulting fractions were assayed for their interaction

potential with AIDA-I and then separated by gel electrophoresis.

Mass spectrometry. Fractions were concentrated on Amicon Ultra 30K and run on

PAGEr® Gold Precast Gel 4-20% Tris-Glycine gel (LONZA). The bands were cut

from gel and destained with water-sodium bicarbonate buffer and acetonitrile. The

proteins were reduced with dithiothreitol and alkylated with iodoacetamide prior to

in-gel digestion with trypsin or chymotrypsin. The tryptic peptides were eluted from

the gel with acetonitrile containing 0.1% trifluoroacetic acid. The tryptic peptides

were then separated on an Agilent Nanopump system using a C18 ZORBAX trap and

a SB-C18 ZORBAX 300 reversed-phase column (Agilent Technologies, Inc.) (150

mm by 75 µm; 3.5 µm particle size). All mass spectra were recorded on a hybrid

linear ion trap-triple quadrupole mass spectrometer (Q-Trap; AB

Applied Biosystems) equipped with a nanoelectrospray ionization source. The

accumulation of MS-MS data was performed with Analyst software, version 1.4 (AB

Applied Biosystems). MASCOT software (Matrix Science, London, United

Kingdom) was used to create peak lists from MS and MS-MS raw data.

Removal of bacterial lipopolysaccharides (LPS) in the AIDA-I solution.

Apolipoprotein A-I has been reported to bind to LPS (102, 108, 125). The solution of

purified AIDA-I contains a great amount of LPS. To determine whether the

interaction between the apolipoprotein A-I and AIDA-I is the result of a molecular

bridge mediated by the LPS, bacterial LPS was remove from the AIDA-I solution.

Solution of purified AIDA-I was loaded on a Detoxi-GelTM Endotoxin Removing Gel

(ThermoScientific). The removal of the LPS was performed as indicated by the

supplier. Quantification of LPS content was performed with Limulus Amebocyte

Lysate PYROCHROME® (Associates of CAPE COD Incorporated). The final LPS

concentration in AIDA-I solution is 0.1 ng/ml.

Colocalization assay. Following the adhesion assay of E. coli strains C600 pACUC-

gfp with either the empty vector pTRC99a or pAg on Hep-2 cells, the microscope

Page 66: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

51

cover glass were blocked with PBS-CM containing 0.2% BSA. Anti-apolipoprotein

A-I (Santa Cruz Biotechnology; apoA-I (5F4F5):sc-101438) at a concentration of

1:500 and anti-mouse coupled to Alexa Fluor 568 (Molecular probe) at a

concentration of 1:500 were pre-incubated together to prevent subsequent extensive

wash and possible elimination of attached bacteria. The antibody solution was used to

detect the presence of apolipoprotein A-I. Following incubation with the antibody

solution, cells were washed in PBS-CM and sealed in gelvatol.

Confocal microscopy. Microscopy was performed on a confocal microscope at 60X

in Kalman mode. Excitation of GFP was performed with a 488 nm laser and

excitation of Alexa Fluor 568 was performed with a 543 nm laser. Emission was

observed at 515/15 for GFP and at 605/50 for Alexa Fluor 568.

RESULTS

AIDA-I does not bind to purified extracellular matrix molecules. The level of

interaction with AIDA-I for all tested purified extracellular matrix molecules was not

different than the one observed for the negative control (Figure 1).

AIDA-I binds to porcine serum molecules. The results of the ELISA assay on

porcine serum shown in figure 2 reveal an interaction between adhered porcine serum

molecules and AIDA-I. The molecules interacting with AIDA-I is heat-resistant and

seems to be enriched in the supernatant of boiled porcine serum. We then treated the

porcine serum by ultrafiltration with cut off of 30 kDa and 100 kDa. The analyses of

the results indicate that the molecule interacting with AIDA-I have a molecular

weight between 30 kDa and 100 kDa (data not shown).

Isolation of molecule(s) interacting with AIDA-I.

Ion exchange chromatography and gel filtration. Obtained fractions were tested by

ELISA for their interacting potential with AIDA-I. Three bands were obtained

(Figure 3) and analysed by fingerprint mass spectrometry. Two bands corresponded

Page 67: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

52

to the pig apolipoprotein A-I (bands A and B) and the third band consisted of pig

apolipoprotein C-III (band C).

Affinity chromatography. The eluted fraction from both columns was separated by

SDS-PAGE and compared. Three bands present in the AIDA column fraction were

absent in the empty column fraction were analyzed by mass spectrometry (Figure 4).

The band A corresponded to IgM antibodies while the band C corresponded to a

trypsin precursor. The presence of antibodies and trypsin in high concentration into

porcine serum and the use of trypsin in the mass spectrometry analysis ruled out the

significance of these results. The band B corresponded to the pig apolipoprotein A-I

precursor.

Interaction between apolipoprotein A-I and AIDA-I. The isolation of

apolipoprotein A-I from porcine serum by various means indicate the existence of a

possible interaction between that protein and AIDA-I. An interaction was observed

between AIDA-I and purified apolipoprotein A-I (Figure 5). That interaction was

greatly diminished by the addition of competitors (boiled porcine serum or purified

solution of apolipoprotein A-I (0.5 mg/ml)).

A second ELISA assay on fixed apolipoprotein A-I was performed and as showed in

figure 6 the interaction between the apolipoprotein A-I and AIDA-I still occurs in

very-limited amount of LPS.

Purified AIDA-I interacts with apolipoprotein A-I and apolipoprotein B but not

with other apolipoproteins. Interaction of the apolipoprotein with purified AIDA-I

adhesin was observed for apolipoprotein A-I and B but not for any other

apolipoproteins (Figure 7).

Colocalization of bacteria expressing AIDA-I and the apolipoprotein A-I. Figure

8 shows a significant colocalization between the apolipoprotein A-I and GFP-

fluorescent bacteria expressing AIDA-I (AIDA-I +). Residual adhered GFP-

Page 68: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

53

fluorescent bacteria without AIDA-I (AIDA-I -) do not colocalize specifically with

the apolipoprotein A-I.

DISCUSSION

Identification of receptor for a specific adhesin is a crucial step into the

comprehension of pathogenicity and in the elaboration of a potential therapy.

Previous studies have been conducted to identify the receptor for the AIDA-I adhesin.

Published reports by Laarmann and Schmidt (2003) and Fang et al. (2008) have

isolated different receptors from, respectively, cultured epithelial cell and porcine

intestinal mucus. A glycoprotein of 119 kDa was isolated from epithelial cell

membrane and experiences conducted on intestinal mucus isolated two proteins: a

nuclear or cytoplasmic protein of 120 kDa and a protein of unknown nature of 65

kDa (45, 90). However, these two studies did not characterized the interaction

between AIDA-I and the purified potential receptor molecule. Furthermore theses

studies haven’t carefully investigated the importance of the receptor/AIDA-I

interaction during adhesion, invasion, autoaggregation or biofilm formation

processes. The invasion process mediated by the AT AIDA-I haven’t been fully

characterized. Our laboratory has investigated the potential of the AIDA-I AT to

mediate invasion. The results are presented in annex 1. Previous works have

demonstrated that a variety of pathogens expressing AT can use extracellular matrix

proteins in order to adhere to epithelial cells. The AIDA-I protein was present in

several E. coli isolated from pigs with PWD or ED and as an AT. Thus AIDA-I might

be able to bind to molecules contained in porcine serum (62). Our laboratory

investigated if the AT AIDA-I utilized serum molecules as potential receptor. Serum

proteins can be used as a direct receptor for the adhesin or as a molecular bridge to

adhere to targeted cells. The apolipoprotein A-I was isolated by means of affinity

chromatography and serum fractionation. The interaction between the potential

receptor and the AIDA-I AT was confirmed by an ELISA assay performed with

purified human apolipoprotein A-I and by means of an colocalization assay during

the adhesion process of bacteria expressing AIDA-I adhered to cultured epithelial

cells. Apolipoproteins are blood proteins with various known properties. They are

Page 69: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

54

found in lipoproteins vesicles of various size and density and many of them are

present in combination with other apolipoproteins.

The apolipoprotein A-I is common to many species including man kind. This

apolipoprotein is present in the blood and the small intestine. It is synthesised in both

the liver and the small intestine as a preproapolipoprotein of 267 amino acids. The N-

terminal domain of the preproapolipoprotein contains a signal sequence and the

cleavage of 18 amino acids form the proapolipoprotein which will be further

processed in the mature apolipoprotein A-I of 28.3 kDa by a protease (98, 162).

The possibility of an interaction between AIDA-I and the apolipoprotein A-I

can only be feasible in the intestinal lumen, where E. coli expressing AIDA-I can

mediate infection. The secretion of the apolipoprotein A-I into the lumen of the

intestine is essential for an interaction between these two proteins. It has been

reported that piglet cultured small intestinal segments were able to secrete

apolipoprotein A-I from their apical surface (32, 180). What are the factors that

regulate the secretion of the apolipoprotein A-I in the intestine? Dietary lipid

absorption seems to up regulate the synthesis and secretion of the apolipoprotein A-I

in the intestinal lumen. However, during the fasting of piglets, 90% of the

intracellular apolipoprotein A-I is not associated with dietary lipids. The absence of

implication of the apolipoprotein A-I in the transport and/or absorption of dietary fats

raises an important question: what is the role of the apolipoprotein A-I in the

intestinal lumen? Unfortunately, no studies were performed to elucidate this question

and little is known on the presence and role of intestinal apically secreted

apolipoprotein A-I.

It is surprising to notice the presence of the apolipoprotein A-I in the final

fraction obtained after porcine serum fractionation since its molecular weight (28.3

kDa) is smaller than the filter used to concentrate the fraction (30 kDa filter).

Logically, the vast majority of the apolipoprotein A-I should have been found in the

filtrate. However, in regard to the origin of the sample, it is consistent that the

apolipoprotein A-I wouldn’t be discarded in the filtrate after concentration of the

Page 70: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

55

sample since serum apolipoprotein A-I is found in High Density Lipoprotein (HDL)

vesicles in association with other apolipoproteins, phospholipids and cholesterol.

HDL molecules are 6 to 12.5 nm in diameter so they locate in the supernatant of the

concentrated fraction. A surprising data is that the apolipoprotein C-III isolated by

serum fractionation doesn’t interact with AIDA-I by ELISA. Since, the

apolipoprotein C-III is found in HDL together with apolipoprotein A-I it is most

likely that its presence in the interacting fraction resulted from its common location in

the HDL vesicle.

Many interactions between pathogens and apolipoproteins have been

described and these interactions can either be useful for the pathogen or for the host.

Bacteria might use the interaction with an apolipoprotein to improve its pathogenesis

as with the serum opacity factor (SOF) of group A Streptococcus. The SOF interacts

with apolipoproteins A-I and A-II contained in HDL vesicles, disrupt their structure

which might diminish their anti-inflammatory action contributing at the establishment

of pathogenesis (26, 61, 67, 140). An other example consists of hepatitis C virus

interaction with the apolipoprotein E. It has been established that infectious virions

specifically interact with the apolipoprotein E thus improving their ability to infect

and produce virus in host cells (10, 19, 76, 87).

The interaction of an apolipoprotein with bacteria can also be useful for the

host. During Staphylococcus aureus infection, the apolipoproteins B confers an

important protection role for the host. The apolipoprotein B contained in LDL and

VLDL interferes with the quorum sensing agr system thus blocking the activation of

the invasive genes of S. aureus (115, 131). Finally, it is interesting to mention that

reports established that the apolipoprotein A-I has an inhibitory effect in vitro on E.

coli growth (186).

CONCLUSION

The AT AIDA-I interacts with the host-protein apolipoprotein A-I. Further

characterization of the interaction by the identification of the AIDA-I residues

Page 71: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

56

interacting with the apolipoprotein A-I will be necessary. Future works will also

focus on the purpose of this interaction i.e. whether useful for the bacteria during the

infection process or if the interaction is the result of the host immune system

response. As an example, an adhesion assay comprising the efficacy of the adhesion

of bacteria expressing AIDA-I pre-incubated or not with apolipoprotein A-I could be

performed.

ACKNOWLEDGMENTS

This work was supported by financial contributions from the Groupe de

Recherche et d’Etudes sur les Maladies Infectieuses du Porc (GREMIP), the Natural

Sciences and Engineering Research Council of Canada (NSERC discovery grant

262746) and the Canada Research Chair program.

Page 72: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

57

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xi

TIIIc TIVc TVc TIIm TIIIm Hf Bf Bs C0.0

0.5

1.0

1.5

AIDA-I [150 nM]

OD

450n

m

Figure 1. : Interaction between purified AIDA-I and extracellular matrix proteins. Tested compounds were bound on 96-flat bottom wells plates and interaction between fixed proteins with a solution of AIDA-I (150 nM) was assayed by ELISA. Boiled porcine serum (Bs) is use as a positive control and casein blocked wells as a negative control (C). The results represent the interaction between AIDA-I and extracellular matrix proteins or boiled porcine serum. Tested extracellular matrix proteins: Type III collagen (TIIIc); Type IV collagen (TIVc); Type V collagen (TVc); Type II mucin (TIIm); type III mucin (TIIIm); Human fibronectine (Hf) and Bovine fibronectine (Bf).

64

Page 80: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

65

Figure 2. : Interaction between AIDA-I and porcine serum. Porcine serum was bound on 96-flat bottom wells plates and interaction with solutions of AIDA-I ranging from 1 nM to 1 M was assayed by ELISA. Casein blocked wells were use as a negative control. The results show AIDA-I binding to components of porcine serum (squares) and a control showing the binding of AIDA-I to casein (triangle).

Page 81: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

66

Figure 3. Bands obtained after serum fractionation on ion exchange chromatography followed by gel filtration. Fractions obtained by fractionation of the porcine serum on an ion exchange chromatography (mono Q) followed by gel filtration (Superdex) were tested for their interaction with purified AIDA-I by ELISA. The fraction presenting the highest interaction with AIDA-I was concentrated on Amicon Ultra 30K and run on PAGEr® Gold Precast Gel 4-20% Tris-Glycine gel (LONZA). Three bands (A; B; C) were obtained and analysed by mass spectrometry. The concentrated fraction is indicated by F.

1 2

75

50

10

MW kDa

B

C

A

Page 82: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

67

Figure 4. Bands obtained after affinity chromatography on porcine serum with the AIDA column and the empty column. Fractions obtained by affinity chromatography on the porcine serum on AIDA column (column 2) and on the empty column (column 3) were run on PAGEr® Gold Precast Gel 4-20% Tris-Glycine gel (LONZA). Four bands (D; E; F;G) were obtained differentially in the AIDA column by comparison with the empty column and analysed by mass spectrometry.

1 2 3

75

50

10

MW kDa

D

F

G

E

Page 83: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

68

N BsAA-I N

AA-I N BsAA-I

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

AA-I Bs CCoatingCompetitor

AIDA-I [150 nM]

OD

450n

m

Figure 5. : Interaction between purified apolipoprotein A-I and AIDA-I. Apolipoprotein A-I (AA-I) was bind on 96-flat bottom wells plates and interaction between fixed apolipoprotein A-I and a solution of 150 nM of AIDA-I was assayed by ELISA. Competition assay with AA-I, boiled serum (Bs) or no competitor (N) was also performed. Bs is use as a positive interaction and casein blocked wells as a negative control (C). The results represent the interaction between AIDA-I and apolipoprotein A-I and boiled porcine serum.

Page 84: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

69

AA-I Bs C0.0

0.5

1.0

1.5

AIDA-I [150 nM]

OD

450n

m

Figure 6. : Interaction between apolipoprotein A-I and AIDA-I. Apolipoprotein A-I (AA-I) was bound on a 96-flat bottom well plates and interaction between fixed apolipoprotein A-I and a solution of 150 nM of AIDA-I free of LPS was assayed by ELISA. Boiled porcine serum (Bs) is used as a positive control and casein blocked wells as a negative control (C). The results show the interaction between AIDA-I and apolipoprotein A-I and boiled porcine serum.

Page 85: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

70

AA-I ABAC-I

AC-IIAC-III AE2 Bs C

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

AIDA-I [150 nM]

OD

450n

m

Figure 7. : Interaction between purified apolipoproteins and AIDA-I. Apolipoproteins were bound on 96-flat bottom well plates and interaction between fixed apolipoproteins and a solution of 150 nM of AIDA-I was assayed by ELISA. Bs is used as a positive control and casein blocked wells as a negative control (C). The results show the interaction between AIDA-I and apolipoprotein A-I and boiled porcine serum. Tested apolipoproteins are: Apolipoprotein A-I (AA-I); Apolipoprotein B (AB); Apolipoprotein CI (AC-I); Apolipoprotein C-II (AC-II); Apolipoprotein C-III (AC-III) et Apolipoprotein E2 (AE2).

Page 86: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

71

Figure 8. : Colocalization of bacteria expressing AIDA-I and the apolipoprotein A-I on Hep-2 cultured epithelial cell using confocal microscopy. Adhesion of E. coli strains expressing the green fluorescent protein (GFP) with AIDA-I (AIDA +) or without AIDA-I (AIDA-I -) on Hep-2 cultured cell line. Detection of the apolipoprotein A-I (AA-I) was performed with antibodies against apolipoprotein A-I and α-mouse monoclonal secondary antibody coupled to Alexa Fluor 568. The antibody solution was used to detect the presence of apolipoprotein A-I.

Merge Merge Merge

GFP GFP GFP

AIDA-I + AIDA-I - Hep-2 cells

AA-I AA-I AA-I

Bright Field Bright Field Bright Field

Page 87: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

72

DISCUSSION

Page 88: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

73

Notre étude portant sur la recherche du récepteur de l’autotransporteur AIDA-I

d’E. coli nous a permis d’éliminer l’hypothèse selon laquelle certaines molécules de la

matrice extracellulaire telles que le collagène de type III, IV, V et la fibronectine

servirait de récepteur à AIDA-I. La recherche de récepteurs effectuée à partir de la

mucine gastrique de type II et III ainsi que dans des prélèvements de lumen intestinal

porcin n’a également pas permis d’isoler et d’identifier un récepteur potentiel.

Cependant, la recherche à partir du sérum porcin nous a permis d’isoler et d’identifier

une protéine, l’apolipoprotéine A-I, en tant que récepteur potentiel. En effet, deux

méthodes distinctes nous ont permis d’identifier l’apolipoprotéine A-I comme récepteur

potentiel pour AIDA-I. L’apolipoprotéine A-I a été isolée du sérum porcin par

chromatographie d’affinité utilisant une colonne formée de billes sur lesquelles AIDA-I

était couplé de façon covalente et par le fractionnement du sérum via une

chromatographie échangeuse d’ions suivie du fractionnement sur une colonne de

filtration moléculaire. L’interaction spécifique entre AIDA-I et l’apolipoprotéine A-I

humaine purifiée a été démontrée par ELISA. La présence de l’interaction a également

été établie grâce à la microscopie en fluorescence par la visualisation de la présence

d’apolipoprotéine A-I lors du phénotype d’adhésion d’E. coli exprimant AIDA-I sur

cellules Hep-2 en culture. Cependant, l’analyse de l’interaction AIDA-I –

apolipoprotéine A-I requiert l’acquisition préalable de notions de base sur les

apolipoprotéines.

La MO et la DPS sont deux maladies principalement engendrées par la présence d’E.

coli pathogènes dans le lumen intestinal des porcelets. Certaines souches d’E. coli

isolées des porcelets affectés par ces deux maladies ont démontré la présence de

l’adhésine AIDA-I. L’AT AIDA-I confère plusieurs fonctions aux bactéries l’exprimant

dont la capacité d’invasion des cellules hôte. Cependant, la capacité d’invasion

engendrée par AIDA-I est peu caractérisée et encore mal comprise. La recherche d’un

récepteur pour AIDA-I nécessite une bonne compréhension de cette adhésine et de ces

fonctions. Nous avons donc étudié la fonction d’invasion engendrée par AIDA-I (annexe

1). Notre étude de l’invasion in vitro d’E. coli exprimant AIDA-I nous as permis de

Page 89: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

74

déduire que l’AT AIDA-I permet l’invasion des cellules épithéliales Hep-2 en culture.

Cependant, l’unique présence d’AIDA-I ne permet pas la survie de la bactérie à

l’intérieur de la cellule. Par contre, la cinétique d’invasion effectuée avec la souche

sauvage 2787 a démontré que cette dernière possédait la capacité de survivre à

l’intérieur des cellules-hôtes. Face à ces résultats, il est logique d’assumer que la souche

sauvage possède un ou plusieurs facteurs de virulence lui permettant de survivre dans la

cellule. Cependant, l’étude présente ne permet pas de discerner si la survie des bactéries

2787 observée est le résultat de la survie de la majorité ou d’une sous-population

possédant la capacité de se multiplier à l’intérieur de la cellule. Afin d’éclaircir ce point,

des expériences de microscopie électronique permettant de visualiser les bactéries à

l’intérieur de la cellule pourraient être effectuées. Des marqueurs différentiels pour les

bactéries vivantes/mortes pourraient également êtres utilisées lors de visualisation en

microscopie de fluorescence. La microscopie possède également l’avantage de localiser

les bactéries à l’intérieur de la cellule. Il serait également intéressant de comparer les

génomes de la souche sauvage avec d’autres génomes de bactéries qui ont des capacités

d’invasion, i.e. EIEC, Shigella, Listeria, etc., afin de déterminer si certains gènes codent

pour des facteurs de virulence impliqués dans la survie intracellulaire sont présents chez

la souche pathogénique E. coli 2787.

Notre étude sur la recherche d’un récepteur de l’adhésine AIDA-I a établi que

cette dernière possédait la capacité d’interagir avec l’apolipoprotéine A-I, une protéine

sanguine soluble. La possibilité d’une interaction entre AIDA-I et l’apolipoprotéine A-I

ne peut avoir lieu que dans l’intestin, là où les E. coli exprimant AIDA-I sont présentes.

Il est donc essentiel que l’apolipoprotéine A-I soit sécrétée dans le lumen intestinal ou

présente à la surface des entérocytes afin qu’une telle interaction puisse avoir lieu.

L’apolipoprotéine A-I est-elle sécrétée dans le lumen de l’intestin?

Il a été démontré que des segments de petit intestin prélevé chez des porcelets et

mis en culture possèdent la capacité de sécréter l’apolipoprotéine A-I à partir de leur

surface apicale. En effet, l’étude de Poulsen et al. (1993) a démontré la présence

d’apolipoprotéine A-I dans le milieu de culture apical grâce à des expériences utilisant

les techniques d’immunobuvadarge et d’immunoprécipitation (32). Une autre étude

Page 90: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

75

effectuée sur la lignée cellulaire intestinale Caco-2 a démontré par ELISA que cette

lignée possédait la capacité de sécréter l’apolipoprotéine A-I dans le milieu de culture à

partir de sa surface apicale (180). L’apolipoprotéine A-I est donc sécrétée dans le lumen

de l’intestin. Afin de mieux comprendre le métabolisme dans lesquel l’apolipoprotéine

A-I est impliquée, il est intéressant d’étudier les facteurs régulant sa sécrétion. Quels

sont donc les facteurs qui régulent la sécrétion de l’apolipoprotéine A-I? Il semble que

l’absorption de lipides diététiques augmente considérablement la synthèse ainsi que la

sécrétion de l’apolipoprotéine A–I. En effet, une étude a démontré que des segments

d’intestin prélevés chez le porc 3 heures après l’ingestion de lipides diététiques

produisaient l’apolipoprotéine A-I en grande quantité. L’étude de Poulsen et al. (1993) a

également démontré par pulse-chase qu’environ 85% de l’apolipoprotéine A-I

nouvellement synthétisée est sécrétée dans le lumen du petit intestin où elle est retrouvée

non-associée à des lipides diététiques. Cette dernière observation est surprenante

puisqu’il est connu que les apolipoprotéines sont impliquées dans le transport des lipides

dans le sang (32, 180). L’augmentation de la sécrétion de l’apolipoprotéine A-I dans

l’intestin lors de l’absorption de lipides diététiques aurait pu indiquer une implication de

cette protéine dans le transport et/ou l’absorption des lipides diététiques, mais cela ne

semble pas être le cas. L’absence de l’implication de l’apolipoprotéine A-I lors de ces

phénomènes soulève une question importante : quel est alors le rôle de la sécrétion de

l’apolipoprotéine A-I dans le lumen intestinal? Malheureusement, aucune étude

complémentaire n’a été effectuée afin de déterminer le rôle joué par l’apolipoprotéine A-

I à l’intérieur de l’intestin. De plus, les connaissances actuelles sur l’apolipoprotéine A-I

ne permettent pas d’obtenir un consensus quand à la nature de son récepteur ce qui

limite l’élaboration d’hypothèses en ce qui a trait à son rôle à l’intérieur de l’intestin.

Contrairement à l’apolipoprotéine A-I dans le lumen intestinal, suite à l’absorption des

lipides par les entérocytes, l’apolipoprotéine A-I intracellulaire colocalise avec la surface

des chylomicrons retrouvés dans le Golgi et avec la membrane basolatérale. D’autres

études ayant examinées la localisation de l’apolipoprotéine A-I à l’intérieur des cellules

intestinales ont démontrés que l’apolipoprotéine A-I intestinale est présente dans le

système de sécrétion intracellulaire et qu’elle se colocalise avec les microvillis, la

membrane des vésicules lisses apicales et la région du trans-Golgi. La localisation de

Page 91: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

76

l’apolipoprotéine A-I à l’intérieur des entérocytes correspond à son implication dans la

formation des vésicules lipoprotéiques (32, 180). Cependant, le rôle de l’apolipoprotéine

A-I lors de l’absorption des lipides diététiques n’est pas défini.

La présence d’apolipoprotéine A-I sécrétée dans le lumen intestinal rend

plausible l’interaction apolipoprotéine A-I - AIDA-I. Il est donc intéressant de se

pencher sur les avantages qui pourraient être retirés par une telle interaction. Il semble

vraisemblable que la forte quantité d’apolipoprotéine A-I présente dans l’intestin lors de

la prise du lait maternel et surtout immédiatement après le début du sevrage puisse être

un facteur permettant aux E. coli exprimant AIDA-I en combinaison avec d’autres

facteurs de virulence d’engager la pathogenèse. En effet, les porcelets affectés par la

DPS et l’MO développent généralement la maladie lors des deux premières semaines

suivant le sevrage. Tout au long de cette fenêtre de temps, la concentration de

l’apolipoprotéine A-I à l’intérieur de l’intestin est élevée, augmentant de ce fait les

possibilités d’interaction entre les deux protéines. De plus, l’apolipoprotéine A-I est

sécrétée dans le lumen de l’intestin où elle demeure libre et non-associée aux lipides ce

qui augmente le nombre de sites potentiels libres pour l’interaction avec AIDA-I.

Quelles sont les hypothèses envisageables qui permettraient d’expliquer et de

comprendre le rôle de l’interaction entre ces deux protéines? Le recrutement de

l’apolipoprotéine A-I par AIDA-I pourrait être un moyen utilisé par la bactérie afin de

favoriser l’établissement du processus d’infection soit en lui permettant de dissimiler sa

présence grâce au recouvrement de la bactérie par des protéines de l’hôte ou bien en

améliorant la capacité d’adhésion, d’invasion, de formation du biofilm ou

d’autoaggrégation de la bactérie. Des observations préalables ont décrit la capacité de

divers pathogènes à utiliser des apolipoprotéines spécifiques afin d’améliorer leur

pathogénicité.

Une bactérie peut utiliser certains de ses facteurs de virulence afin de favoriser sa

pathogenèse; citons l’exemple du facteur d’opacification du sérum (serum opacity

factor, SOF) des streptococoques du groupe A. Une étude a démontré, grâce à une

expérience mesurant l’opacification d’échantillon de sérum contenant des vésicules

HDL, LDL ou VLDL, que le SOF perturbe la structure des vésicules HDL. Une

Page 92: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

77

opacification du sérum a été observée uniquement dans le sérum contenant des vésicules

HDL. La diminution colossale du niveau d’opacification du sérum lors d’une expérience

complémentaire effectuée avec un sérum de souris inactivées pour la production

d’apolipoprotéine A-I (possédant donc un niveau très réduit de vésicules HDL)

démontre que la réaction d’opacification du sérum est effectuée via l’interaction du SOF

avec les vésicules HDL. Finalement l’interaction du SOF avec les apolipoprotéines a été

démontrée par une expérience mesurant l’interaction entre des billes recouvertes avec

l’une des deux apolipoprotéines majeures des HDL, l’apolipoprotéine A-I et A-II, et le

SOF. Il a ainsi été démontré que le SOF possède la capacité d’interagir avec les

apolipoprotéines A-I et A-II. L’interaction du SOF avec les apolipoprotéines des

vésicules HDL perturbe la structure des HDL ce qui pourrait diminuer leur action anti-

inflammatoire contribuant ainsi à l’établissement de la pathogenèse des streptocoques

(26, 61, 67, 140).

D’autres études ont fait état de l’amélioration de la capacité d’un pathogène à

créer une infection grâce à son interaction avec une apolipoprotéine. Par exemple, une

étude effectuée sur le virus de l’hépatite C (VHC) a démontré que les virions infectieux

possédaient la capacité de lier l’apolipoprotéine E et que cette liaison leur permettait

d’augmenter leur aptitude à infecter les cellules-hôte et à y promouvoir la production de

virus. Chez le VHC, un nombre important d’évidences démontrent que les virions

infectieux sont contenus dans les particules LVP (lipo-viro-particles) de densité variable

pouvant être séparées sur gradient de sucrose. Des études portant sur les LVP ont

démontré par immunobuvardage et immunoprécipitation que les particules de faible

densité contiennent des virions infectieux ainsi que l’apolipoprotéine E. Des études

complémentaires ont illustré la capacité d’anticorps α-apolipoprotéine E à neutraliser

l’infectivité des particules du virus de l’hépatite C. De plus, il a été établi que

l’inactivation du gène de l’apolipoprotéine E supprime l’assemblage des virions du virus

de l’hépatite C. Ces phénomènes suggèrent un rôle primordial de l’apolipoprotéine E

dans le processus d’infection par les particules LPV. Une étude récente a établi, par

double-hybride et co-immunoprécipitation, que l’apolipoprotéine E interagit avec la

protéine NS5A (nonstructural protein 5A; NS5A) du virus de l’hépatite C favorisant la

production et l’assemblage des virions. Il a été démontré que les virions du virus de

Page 93: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

78

l’hépatite C et l’apolipoprotéine E se lient au récepteur des LDL (LDL-R). La variation

du génotype de l’apolipoprotéine E entraine des modifications dans la capacité à lier le

LDL-R ainsi que des modifications dans le cours des infections à l’hépatite C. Il est

donc logique de formuler une hypothèse selon laquelle l’apolipoprotéine E, ainsi que son

génotype, aurais un effet direct sur la pathogénicité du virus de l’hépatite C (10, 19, 76,

87). Cependant, il est à noter que plus d’un récepteur peut être à l’origine de la capacité

du virus de l’hépatite C à infecter les cellules. Il est donc difficile de s’assurer que seule

la liaison de l’apolipoprotéine E au LDL-R est impliqué lors de l’infection au virus de

l’hépatite C.

La capacité d’un pathogène à créer une infection est également largement

influencée par les différents génotypes d’apolipoprotéines présents chez les divers hôtes

d’une même espèce. En effet, citons l’exemple de la relation qui existe entre la présence

d’une allèle de l’apolipoprotéine E, nommé epsilon4 (apolipoprotéine E4) et la

pathogenèse de Chlamydophila pneumoniae. Cette étude a décrit l’effet des variants du

génotype de l’apolipoprotéine sur la capacité d’adhérence des corps élémentaires de C.

pneumoniae sur des cellules du cerveau. Il a été établi que la présence de

l’apolipoprotéine E4 permet d’améliorer significativement d’adhérence des corps

élémentaires de cette bactérie aux cellules (59).

Dans certains cas, l’interaction de l’apolipoprotéine avec un pathogène est

utilisée par l’organisme infecté comme un moyen de défense. Staphylococcus aureus est

un pathogène possédant la capacité de coloniser et d’envahir l’organisme qu’il infecte.

La régulation du passage de l’état d’adhésion et de colonisation à l’état d’invasion est

effectuée par son système de quorum-sensing Agr. L’opéron agr est présent chez la

majorité des isolats cliniques de S. aureus. Ce groupe de gène codent pour le système de

quorum-sensing qui est régulé par les promoteurs P2 et P3 dont le premier code pour

l’AIP (autoinducing cyclic thiolactone peptide) ainsi qu’un régulateur à deux

composantes tandis que le deuxième génère, en réponse à l’AIP, le transcrit ARNIII qui

constitue l’effecteur de l’opéron. Il a été démontré par résonance plasmonique de surface

(surface plasmon resonance, SPR) que l’apolipoprotéine B contenue dans les vésicules

LDL et VLDL possède la capacité de lier l’AIP. La liaison de l’AIP par

l’apolipoprotéine B empêche la transcription de l’opéron agr empêchant de ce fait le

Page 94: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

79

passage en mode d’invasion. En effet, il a été démontré par RT-PCR quantitatif que la

présence de vésicules VLDL et LDL empêchait la signalisation du système agr. De plus,

le traitement des vésicules VLDL ou de l’apolipoprotéine B par des anticorps α-

apolipoprotéine B restaurait la capacité de l’AIP à se lier et à induire la production du

transcrit ARNIII de l’opéron agr (115, 131).

Finalement, il est intéressant de mentionner les effets importants engendrés par

l’action de l’apolipoprotéine A-I répertoriées par diverses études sur cette protéine.

Notons tout d’abord qu’une étude effectuée par Khovidhunkit et al a démontré que

l’incubation d’apolipoprotéine A-I purifiée d’origine humaine en présence d’E. coli

diminue sa croissance in vitro (186). D’autres études ont démontrées que l’utilisation de

peptides mimétiques de l’apolipoprotéine A-I pouvait améliorer la survie de rats

subissant une septicémie ou un choc toxique puisque ces peptides auraient la capacité de

promouvoir la formation de vésicules de type HDL. Il est connu que les vésicules HDL

et l’apolipoprotéine A-I possèdent la capacité de lier le lipopolysaccharide ce qui permet

de neutraliser l’activité toxique du lipopolysaccharide augmentant de ce fait même le

taux de survie lors d’une septicémie (23, 186). De plus, depuis quelques années, une

attention particulière a été portée à l’utilisation de l’apolipoprotéine A-I ainsi qu’aux

peptides mimétiques de l’apolipoprotéine A-I en tant que molécule thérapeutique. En

effet, plusieurs études passées et présentes ont évalué la capacité d’administrer ces

protéines pour le traitement de diverses maladies (178). Par exemple, une étude

effectuée en 2002 a démontré que l’administration orale d’un peptide synthétique

mimant l’apolipoprotéine A-I permettait de réduire dramatiquement l’athériosclérose

chez la souris via un mécanisme impliquant le transport inversé du cholestérol ainsi que

le retrait des molécules requises pour l’oxydation des LDL. Il est connu que l’oxydation

des LDL peut entraîner l’inflammation des artères et augmenter les risques

d’athérosclérose (114). Il est donc avantageux de tenter de développer une thérapie

utilisant les bienfaits de l’apolipoprotéine A-I afin de traiter certaines maladies d’origine

bactérienne tout en permettant de gagner un bénéfice supplémentaire grâce aux

nombreux bienfaits attribués à l’apolipoprotéine A-I. Actuellement, de nombreuses

Page 95: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

80

recherches sont en cours afin de développer divers traitements utilisant l’apolipoprotéine

A-I (69, 79, 102, 114, 124, 164, 178, 186).

Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées afin d’identifier l’avantage de

l’interaction entre la protéine AIDA-I et l’apolipoprotéine A-I. L’interaction entre

l’apolipoprotéine A-I et AIDA-I doit être caractérisée en détail afin d’obtenir un aperçu

de l’avantage conféré par cette association. Cependant, comment pourrions nous définir

spécifiquement l’interaction entre AIDA-I et l’apolipoprotéine A-I? L’étude de

l’interaction au niveau strictement protéique ainsi qu’au niveau de l’ensemble de la

pathogenèse pourrait nous renseigner sur le dessein d’une telle interaction. Au niveau

strictement protéique, il serait intéressant de déterminer les résidus impliqués lors de la

liaison AIDA-I - apolipoprotéine A-I afin de mieux comprendre et visualiser

l’association entre les deux protéines. L’identification du motif ainsi que des résidus

importants pour l’interaction entre les deux protéines pourrait permettre d’identifier

d’autres récepteurs potentiels. Au niveau de la pathogenèse, l’étude des conséquences

engendrées par l’interaction permettrait de répondre à la question primordiale suivante :

l’interaction AIDA-I – apolipoprotéine A-I est-elle bénéfique pour la bactérie ou pour

l’hôte infecté? Il a été préalablement exposé que certains pathogènes possèdent la

capacité d’utiliser diverses apolipoprotéines afin de leur permettre soit d’échapper au

système immunitaire de l’hôte soit d’augmenter leur niveau de pathogénicité. Il a été

également avancé que l’hôte possède la capacité de promouvoir l’interaction entre une

apolipoprotéine et un pathogène afin de se protéger contre l’infection par ce dernier.

L’étude de l’implication de cette interaction lors des phénomènes d’adhésion et/ou

d’invasion de la bactérie sur les cellules-hôtes permettrait d’apporter quelques réponses.

En effet, l’étude de l’adhésion bactérienne sur des lignées cellulaires épithéliales en

présence et en absence d’apolipoprotéine A-I permettrait de déterminer si l’interaction

avec l’apolipoprotéine A-I permet d’augmenter ou de diminuer la pathogenèse grâce à

l’observation d’une variation au niveau des phénotypes d’adhésion et/ou d’invasion de la

bactérie. De plus, l’étude de la capacité des macrophages à reconnaître et à absorber les

E. coli présentant AIDA-I lié ou non à l’apolipoprotéine A-I ainsi que l’analyse de la

sécrétion des cytokines par les macrophages pourrait faire, en partie, la lumière sur

Page 96: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

81

l’implication de cette interaction au niveau du système immunitaire inné. Finalement, si

l’interaction est bénéfique pour l’hôte infecté, il serait intéressant de déterminer le

mécanisme exact par lequel l’apolipoprotéine A-I reconnaît le pathogène et quel est le

bénéfice retiré de cette interaction par l’hôte.

Page 97: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

82

CONCLUSION

Page 98: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

83

L’objectif général du projet de recherche consistait à approfondir les

connaissances sur l’AT AIDA-I, plus particulièrement à ce qui a trait à son implication

dans les fonctions d’adhésion et d’invasion de la cellule-hôte engagés par cet AT. Les

connaissances acquises lors du projet peuvent être divisées en deux sous-sections

majeures, soit la recherche d’un récepteur pour les fonctions d’adhésion et d’invasion

ainsi que l’analyse de la survie intracellulaire des bactéries après l’invasion causée par

AIDA-I.

L’adhésion, en tant qu’étape initiale de l’infection, est perçue comme très

importante lors du développement de la pathogenèse. Des études préalables réalisées par

Laarmann et Schmidt ainsi que par Fang et al. ont investigué et identifié différentes

protéines en tant que récepteurs potentiels pour AIDA-I (45, 90). Cependant, ces deux

études n’ont pas caractérisé l’interaction entre AIDA-I et le récepteur potentiel purifié.

De plus, ces études n’ont pas investigué en profondeur l’importance de l’interaction

AIDA-I / récepteur potentiel lors des processus d’adhésion, d’invasion,

d’autoaggrégation ou de formation de biofilm. Notre étude sur la recherche d’un

récepteur potentiel dans le sérum porcin a permis d’isoler et d’identifier

l’apolipoprotéine A-I grâce à deux méthodes distinctes : la chromatographie d’affinité et

le fractionnement. L’interaction entre l’apolipoprotéine A-I humaine et AIDA-I à partir

de protéines purifiées a été démontrée par ELISA. L’interaction a également été

démontrée lors du processus d’adhésion grâce à la microscopie à fluorescence, puisque

les bactéries adhérées via AIDA-I colocalisent avec l’apolipoprotéine A-I à la surface

des cellules épithéliales Hep-2 en culture. Ces découvertes permettent d’établir la

présence d’une relation entre l’apolipoprotéine A-I et AIDA-I soit lors d’une ou

plusieurs fonctions causées par AIDA-I ou bien lors du processus entamé par l’hôte pour

se défense contre le pathogène.

L’étude du phénotype d’invasion causée par l’AT AIDA-I permet d’établir que

cet AT possède la capacité de promouvoir l’invasion de cellules épithéliales en culture

mais que sa présence unique n’est pas suffisante pour promouvoir la survie

intracellulaire des bactéries. L’étude de l’invasion et de la survie intracellulaire de la

souche sauvage 2787 laisse sous-entendre que celle-ci possèdent des facteurs de

Page 99: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

84

virulence, autres que l’autotransporteur AIDA-I, qui jouent un rôle primordial lors de la

survie intracellulaire.

Les études rapportées dans ce mémoire impliquent les phénotypes d’adhésion et

d’invasion causés par l’AT AIDA-I. L’énigme entourant l’utilité et le dessin d’une

interaction entre l’autotransporteur AIDA-I et l’apolipoprotéine A-I incite à poursuivre

les recherches dans ce domaine. Également, la capacité de la souche sauvage 2787 à

survivre à l’intérieur des cellules-hôtes contrairement à la souche de laboratoire C600

n’exprimant qu’AIDA-I comme facteur de virulence, laisse place à de beaux projets

portant, entre-autre, sur l’identification du ou des gène(s) procurant ce phénotype à la

bactérie.

Page 100: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

85

BIBLIOGRAPHIE

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86

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99

ANNEXE 1

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100

INTRODUCTION

Les producteurs de l’industrie porcine dépensent chaque année des sommes

faramineuses afin de contrer les maladies qui affectent leur cheptel. Deux de ces

maladies, la diarrhée post-sevrage et la maladie de l’œdème, affectent les porcelets

principalement lors des deux semaines suivant leur sevrage. Le sevrage est une étape de

la croissance du porcelet qui engendre un stress alimentaire et comportemental important

qui peut provoquer l’affaiblissement des défenses immunitaires. La maladie de l’oedème

est principalement causée par les E. coli qui adhèrent au petit intestin via le fimbriae F18

et qui expriment la Shiga-toxine 2e (Stx2e) (73, 112, 172). La diarrhée post-sevrage est

principalement causée par les E. coli qui adhèrent au jéjunum et à l’iléum grâce à divers

facteurs d’attachement (ex. F4, F18) et qui expriment une ou plusieurs entérotoxines

(STa, STb, LT, EAST1) (36, 56, 65, 66, 68, 118, 160, 179). Plusieurs études ont établi la

prévalence des facteurs de virulence dans les E. coli isolées des porcelets affectés par la

maladie de l’œdème ou la diarrhée post-sevrage. L’un des facteurs de virulence étudié

est l’adhésine impliquée dans l’adhérence diffuse (AIDA-I). L’étude de la prévalence de

cette adhésine chez les porcelets atteints de la maladie de l’oedème ou de la diarrhée

post-sevrage est intéressante puisqu’une étude a démontré qu’AIDA-I, usuellement en

association avec la toxine bactérienne STb, est un facteur de virulence contribuant de

façon importante au développement d’une diarrhée sévère chez les porcelets (135). Une

étude réalisée par Zhang et al. en 2007 aux États-Unis, a établi que 26.9% des isolats de

E. coli de porcs présentant une diarrhée post-sevrage possédaient les gènes codant pour

l’adhésine AIDA-I (185). D’autres études effectuées sur les cas de diarrhée post-sevrage

et maladie de l’oedème à travers le monde ont démontré une présence variable pour

l’adhésine AIDA-I (12, 65, 68, 78, 116, 118, 145, 187).

La capacité d’envahir les cellules épithéliales offre aux pathogènes la possibilité

d’établir une niche intracellulaire qui les protège contre les attaques du milieu extérieur

et qui leur permet de persister à l’intérieur de l’hôte d’où elles peuvent redémarrer le

processus d’infection rapidement (29, 85). Les bactéries pathogènes ont développé

plusieurs stratégies leur permettant d’envahir les cellules. L’invasion peut être effectuée

Page 116: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

101

via deux mécanismes : l’endocytose induite et l’invasion active. L’invasion par

endocytose induite a lieu lorsque la bactérie injecte des effecteurs dans une cellule-hôte

afin de stimuler son invasion à l’intérieur de cellules non-phagocytaires. Lors de ce type

d’invasion, la bactérie et la cellule-hôte sont actives. L’invasion active, contrairement au

mécanisme précédent, consiste en l’invasion de la cellule-hôte sans déclencher de

mouvements contractiles de la cellule-hôte. Ainsi, seule la bactérie est active lors de ce

processus d’invasion (132, 142). Certains membres du groupe des AT confèrent le

phénotype d’invasion aux bactéries qui les expriment.

La présente étude investigue la capacité de l’adhésine AIDA-I à induire

l’invasion des bactéries à l’intérieur des cellules épithéliales Hep-2 en culture et examine

également l’évolution de la survie intracellulaire de ces bactéries. L’analyse des résultats

démontre que l’adhésine AIDA-I induit l’invasion des cellules épithéliales en culture

sans toutefois permettre la survie des bactéries à l’intérieur de la cellule.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

Souches bactériennes et plasmides. Au cours de cette étude, la souche Escherichia coli

K12 C600 (thr-1, leuB6, thi-1, lacY1, supE44, rfbD1, fhuA21; obtenue de New England

Biolabs) a été utilisée. Le plasmide pAg contenant l’opéron aidA (aah et aidA) sous le

contrôle du promoteur ptrc, un promoteur inductible à l’isopropyl-β-D-

thiogalactopyranoside (IPTG), comme décri précédemment, a été utilsé (21). pAg

permet l’expression d’AIDA-I glycosylée. La souche E. coli 2787 (12) (souche de cas

clinique de porc, virotype O126 :H27; exprimant AIDA-I) a été généreusement offerte

par le Dr John Morris Fairbrother (Laboratoire de référence E. coli, Faculté de médecine

vétérinaire, Université de Montréal).

Test d’invasion et cinétique d’invasion. Le test d’invasion est adapté du test de Benz

and Schmidt en 1989 (12). Brièvement, les cellules Hep-2 sont cultivées dans du DMEM

sans antibiotique jusqu’à confluence. Les souches d’E. coli C600 contenant les

Page 117: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

102

plasmides pTRC99a ou pAg ou la souche E. coli 2787 sont incubées à 30oC pendant 16

à 18 heures croissent toute la nuit à 30oC dans du LB contenant de l’ampicilline. Les

cellules sont incubées avec 106 bactéries dans le milieu de culture à 37oC pour 3 heures.

Après lavages avec du DPBS (Dulbecco's Phosphate Buffered Saline), les cellules Hep-2

et les bactéries sont incubées dans du DMEM contenant de la gentamicine à 37oC pour 2

heures (Test standard (S)) ou plus (3 heures, 5 heures, 8 heures, 20 heures). Après 3

nombre lavages avec du DPBS, les cellules sont lysées par l’ajout de Triton X-100 (1%)

pendant 10 minutes, reprises dans du LB puis étalé sur gélose pour le décompte en unité

formatrice de colonie. Un contrôle négatif d’invasion est obtenu par le traitement des

cellules 30 min avant l’infection avec la cythocalasine D à 0.1 µg/ml.

RÉSULTATS ET DISCUSSION

Les bactéries K-12 exprimant AIDA-I envahissent les cellules épithéliales Hep-2. Le

rôle exact de l’adhésine AIDA-I lors du processus d’invasion des cellules n’a pas été

défini précisément. Afin d’étudier ce phénomène, la souche E. coli K-12 C600

n’exprimant que l’adhésine AIDA-I comme facteur de virulence a été utilisée afin

d’infecter des cellules épithéliales Hep-2 en culture. Le nombre important d’unité

formatrice de colonies (UFC) d’E. coli C600 exprimant AIDA-I obtenu suite au

traitement à la gentamicine indique que ces dernière possèdent la capacité d’envahir les

cellules épithéliales Hep-2. Le très bas nombre d’UFC obtenu après traitement à la

gentamicine pour la souche E. coli C600 possédant le vecteur vide pTRC99a suggère

que cette souche n’as pas la capacité d’envahir les cellules Hep-2 (Figure 1). Le contrôle

négatif pour le test d’invasion est obtenu par l’association entre le traitement des cellules

à la cythocalasine D et le traitement à la gentamicine. La cytochalasine D est un

composé toxique qui inhibe la polymérisation de l’actine des cellules hôte ce qui bloque

l’invasion par les bactéries. La gentamicine élimine alors les bactéries demeurées à

l’extérieur des cellules ce qui représente un contrôle négatif d’invasion des cellules.

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103

Les bactéries K-12 exprimant AIDA-I ne survivent pas à l’intérieur des cellules

Hep-2. L’expérience précédente a permis de démontrer l’aptitude de l’adhésine AIDA-I

à promouvoir l’invasion de la bactérie dans la cellule épithéliale. Cependant, il serait

intéressant de déterminer si l’expression d’AIDA-I permet la survie subséquente des

bactéries à l’intérieur de la cellule. Afin d’éclaircir ce point, une cinétique d’invasion a

été effectuée afin de déterminer la survie des bactéries à 1 heure, 3 heures, 6 heures et 18

heures après le test standard (S). L’analyse de la survie des E. coli exprimant AIDA-I

démontre une baisse rapide et soutenue du nombre de bactéries vivantes à l’intérieur des

cellules. En effet, après 1 heure, le nombre de bactéries vivantes (UFC) à l’intérieur des

cellules chute de façon importante pour finalement atteindre leur plus bas niveau après

18 heures où le nombre d’UFC récupérées se situe à environ 4% du nombre d’UFC

récupéré lors du test standard.

E. coli 2787 envahit et survit à l’intérieur des cellules épithéliales Hep-2. La

moyenne du nombre d’UFC obtenu à la suite du test d’invasion avec la souche 2787 est

nettement supérieure à celle obtenue pour l’invasion d’E. coli K-12 exprimant AIDA-I

(environ 10X plus élevé; Figure 2). Le contrôle négatif démontre que les bactéries 2787

sont incapables de pénétrer à l’intérieur des cellules dont les remaniements d’actine sont

bloqués et sont tuées par la gentamicine. Lorsque la souche E. coli 2787 pénètre les

cellules, celle-ci semble capable de survivre à l’intérieur des cellules puisque le nombre

d’UFC récupéré demeure relativement stable tout au long de la cinétique d’invasion.

Cependant, cette observation peut être le résultat de deux phénomènes distincts : soit les

bactéries envahissent les cellules épithéliales et demeurent à l’intérieur de celles-ci en

état de latence ou soit la majorité des bactéries qui envahissent les cellules épithéliales

meurent tandis que quelques bactéries réussissent à survivre et à se multiplier à

l’intérieur des cellules épithéliales. Actuellement, il n’est pas possible de distinguer ces

deux phénomènes. Une expérience de microscopie de fluorescence utilisant un colorant

pour distinguer les bactéries vivantes et mortes (live/dead) lors d’une cinétique

d’invasion de 2787 permettrait de discerner les deux phénomènes. De plus, il serait

intéressant de déterminer quels sont les facteurs de virulence présents chez la souche

sauvage 2787 qui lui permettent de survivre dans les cellules-hôtes.

Page 119: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

104

CONCLUSION

L’adhésine AIDA-I permet l’invasion des cellules Hep-2 en culture. Cependant,

l’incapacité de la souche de laboratoire exprimant AIDA-I à survivre à l’intérieur des

cellules épithéliales Hep-2 démontre que la présence unique de l’AT AIDA-I ne permet

pas à celle-ci de survivre à l’intérieur de la cellule. Contrairement à cette dernière, la

survie de la souche sauvage 2787 à l’intérieur des cellules nous indique que cette

dernière possède d’autres facteurs de virulence lui permettant de survivre à l’intérieur

des cellules. Il n’est pas déterminé si ces dernières subissent un fort taux de mortalité

suivi d’une croissance intracellulaire des survivantes ou si celles-ci entrent en dormance

après l’invasion des cellules.

Page 120: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

105

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108

- + - + + + + +

0

100

200

300

400

CD S +1h +3h +18h+6h AIDA-I

C600

CFU

Figure 1. : Cinétique d’invasion et survie intracellulaire de la souche E. coli K-12

C600 exprimant AIDA-I.

La capacité d’invasion et de survie à l’intérieur des cellules Hep-2 des souches E. coli

C600 exprimant ou non AIDA-I a été testée. Un contrôle négatif à la cytochalasine D

(CD) a été effectué. Le test standard d’invasion (S) ainsi que des tests prolongés d’une

heure (3h), de trois heures (5h), de six heures (8h) et de dix-huit heures (20h) ont été

effectués.

3h 5h 8h 20h

Page 124: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

109

2787 2787 2787 2787 2787 27870

2000

4000

6000

CD S +1h +3h +18h+6h

CFU

Figure 2. : Cinétique d’invasion et survie intracellulaire de la souche E. coli

sauvage 2787 exprimant AIDA-I.

La capacité d’invasion et de survie à l’intérieur des cellules Hep-2 de la souche

pathogène E. coli 2787 exprimant AIDA-I a été testée. Un contrôle négatif des cellules

Hep-2 traitées à la cytochalasine D (CD) a été effectué. Le test standard d’invasion (S)

ainsi que des tests prolongés d’une heure (3h), de trois heures (5h), de six heures (8h) et

de dix-huit heures (20h) ont été effectués.

3h 5h 8h 20h

Page 125: L’apolipoprotéine A-I interagit avec l’adhésine impliquée

110