LA MONDIALISATION, FONCTIONNEMENT ET TERRITOIRES

GÉOGRAPHIE – THÈME 2 : LES DYNAMIQUES DE LA MONDIALISATION

LA MONDIALISATION, FONCTIONNEMENT ET TERRITOIRES

1ère partie: EDC : Le diamant, un produit mondialisé => Travail de groupe Puis on retrouve les 3 entrées de mise en perspective : 2e partie : Acteurs, flux et débats Plan à compléter Croquis « Pôles et flux de la mondialisation » 3e partie : Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation (Les espaces maritimes: approches géostratégiques inclus) => étude de documents + schéma espaces maritimes => Croquis « Les territoires dans la mondialisation »

1ère partie – Etude de cas : Le diamant, un produit mondialisé

1ère partie – Etude de cas : Le diamant, un produit mondialisé

Objectif de l’étude de cas Répondre ensemble à la problématique suivante : Qu’est-ce qui fait du diamant

une illustration de ce qu’est un produit mondialisé? Par quels processus et quels acteurs le diamant s’introduit-il dans les courants d’échanges mondialisés ?

Consigne En groupe, répondre (bilan écrit ou schéma selon les groupes) à la question posée

dans votre partie en prélevant des informations dans les documents proposés afin de réaliser une partie du plan global répondant à la problématique de départ.

Donc : - Une partie du cours à réaliser par chaque groupe - Des informations à prélever dans les documents - Un bilan écrit à réaliser (ou schéma selon les groupes)

Introduction

1ère partie – Etude de cas : Le diamant, un produit mondialisé

G1 et G2 G3, G4, G5 G6 et G7

I)Pourquoi l’industrie du diamant s’est-elle

mondialisée? A)L’ancienne organisation spatiale

G1 > Comment fonctionnait le

système monopolistique ancien

du diamant ? B) La remise en cause de l’ancienne organisation spatiale G2 > Quels sont les facteurs explicatifs à la nouvelle

mondialisation du marché du diamant ?

II) Comment l’industrie du diamant s’est-elle mondialisée?

A)De Beers, les stratégies d’une multinationale

G3 > Quelles stratégies De Beers a-t-elle déployées pour s’adapter au

nouveau contexte ?

B) Le passage à une mondialisation polycentrique G4 et G5 > Quels sont les nouveaux acteurs et les nouveaux territoires

du marché du diamant ?

III) Le diamant, un révélateur de la mondialisation illicite

A)« Diamants de sang » et guerre en Afrique

G6 > Quel rôle les diamants ont-ils pu jouer dans certains conflits

?

B) Diamants et criminalité financière G7 > De quelles façons et pour quelles raisons le diamant a t-il

pu faire l’objet d’une mondialisation illégale ?

Reprise des travaux de groupe

• Le diamant, pierre précieuse la plus vendue au monde. Un des matériaux naturels les plus durs.

• Deux utilisations : pour les plus purs (pierre gemmes) en joaillerie, pour les

autres, un usage industriel. • 2012, production mondiale : 130 millions de carats / réserves estimées à 2,3

milliards de carats dont 70% en Russie et en Afrique. • Trois premiers producteurs : Russie, Botswana, RDC • Trois firmes dominent le marché : Alrosa (Russe), De Beers (Sud-Africain avec

actionnaires principalement anglo-américain) et Rio Tinto (Anglo-Australien). • Selon le géographe Roger Brunet « le monde du diamant aurait inventé la

mondialisation ». Ce monde du diamant qui vient de muter et « invente des processus de diversification, jouant de la différence des lieux » (2005).

Les grands centres de décisions et de négoce (Londres, Anvers, New York et Tel Aviv) ont dû progressivement partager le pouvoir avec Mumbai, Dubaï, Hong Kong, Shanghai, Tokyo et plus récemment Gaborone, capitale du Botswana. De Beers, firme qui a monopolisée au XXe siècle la fourniture de diamants bruts à tous les diamantaires et à tous les ateliers de taille de diamants dans le monde, y a transféré la totalité de ses activités. Les centres de taille du diamant belges, israéliens et russes ont réorienté leurs activités vers les pierres à haute valeur tandis que de nouveaux centres se sont développés dans les pays à bas salaires (Inde principalement) spécialisés dans la coupe de petites pièces. Ex : sur 13 diamants taillés dans le monde en 2012, 12 l’auraient été en Inde! (source doc photo avril 2014). -Plusieurs gisements découverts : Australie, Canada, Russie => donc l’offre augmente -Nouveaux acteurs qui ont mis fin au monopole de De Beers : sociétés minières (Rio Tinto, BHP, etc.) et une firme russe (Alrosa). -Offre diamantaire s’est organisée en trois filières : une filière de luxe, une filière de masse (très petits diamants) et une production de diamants synthétiques (pour industrie et armement).

Quelle principale mutation?

Pourquoi cette mutation?

Schémas des élèves dans les diaporamas suivants TS1 et TS3

TS1 G1

TS1 G5

TS1 G4

TS3 G1

TS3 G4

TS3 G4

TS3 G5

TS3 G5

L’ancienne organisation spatiale du marché du diamant

Le diamant, reflet d’une mondialisation polycentrique

Lieu de production : -Afrique du Sud / Botswana + Afrique équatoriale -Russie -Canada -Australie

Lieu de taille: -Mumbai -Russie -Canada -Shanghai -Anvers

Lieu de négoce : -Anvers -Dubaï -Mumbai -Hong Kong -Singapour -Shanghai -Tokyo

Lieu de commercialisation : -Etats-Unis -Chine -Inde -Pays du Golfe -Europe

Quels débats? Quels enjeux?

• La demande risque encore d’évoluer, elle est croissante. De pus, la demande de la Chine et de l’Inde devrait représenter en 2020 près de 37% du

marché, soit plus que les Etats-Unis (31%) jusqu’ici n°1 mondial des achats de pierres précieuse.

• La ressource est depuis longtemps convoitée. Elle a servi a financer les guerres

civiles, notamment en Afrique dans les années 1990. - Du fait de leur petite taille, les diamants sont faciles à transporter et à exporter

illégalement. - Leur prix élevé sur les marchés mondiaux permet de dégager des profits qui servent à

acheter des armes, à rémunérer les combattants ou à financer les activités militaires. Ex : le film américain « Blood Diamond » réalisé par Edward Zwick (2006) évoque l’un

des conflits les plus meurtriers : celui de Sierra Leone de 1991 à 2002. • Afin d’éviter que ces « diamants de sang » n’arrivent sur le marché légal, 52

gouvernements (dont celui de l’UE) ont adopté en 2003 le processus de Kimberley : système de certification qui atteste que la vente de diamants bruts ne sert pas à financer un conflit armé. => 81 pays en 2014, 99,8% de la production mondiale de bruts.

• Enfin, le diamant illustre certains aspects illégaux de la mondialisation comme

l’évasion fiscale (paradis fiscaux de sociétés aux iles vierges britannique, Panama etc.)

« Blood Diamonds and religious war : diamonds and division », publié par Vice News en

janvier 2015.

https://www.youtube.com/watch?v=FbT_b0obeg8