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Communications orales du jeudi 13 juin 2013 S153 Figure 2. Elles entraînent de fac ¸on variable une diminution du pavillon de l’oreille et il faut donc bien en connaître les indications et les limites pour minimiser les séquelles. Cette réduction de volume est plus acceptable morphologiquement d’arrière en avant que de haut en bas. De ce fait la position tumorale sur le cadre hélicéen tout autant que sa taille (< 2 cm) joue un rôle primordial dans le choix réparateur. L’indication d’une exérèse de pleine épaisseur se justifie pour des raisons anatomiques du fait de liens chondrocutanés forts au niveau du pavillon mais aussi pour des raisons de sécurité carcinologique (CEC). La résection cunéiforme.— Nous analyserons successivement : — le mouvement tissulaire et ses conséquences réparatrices ; — les différents dessins, leurs indications et limites en fonction de la position tumorale dans le cadre hélicéen. Le lambeau d’Antia et Buch.— Décrit en 1967 par des auteurs indiens, ce lambeau d’avancement rotation rétro-auriculaire à composante périphérique chondrocutanée exploite la plasticité de la partie basse de l’oreille et notamment du lobule. Sa capacité réparatrice non déformante est plus importante que la résection cunéiforme (3 cm) et son indication est optimale pour la partie postéro-supérieure du pavillon. Nous verrons comment optimiser l’avancement et envisagerons les limites du second lambeau décrit par les auteurs. Les indications respectives et complémentaires de ces deux répa- rations feront la conclusion de cet exposé. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.015 Session plénière du gDEC, 10 h 30—12 h 00 La volumétrie faciale PLT-GDEC01-1 Volumétrie du tiers moyen de la face J.-M. Dallara gDEC, Strasbourg, France Mots clés : Comblement ; Tiers moyen de la face ; Volumétrie La volumétrie, à savoir la prise en compte des ombres et creux du visage par les techniques de comblement (ou de soustraction quand cela est possible) est devenue incontournable en pratique de dermatologie esthétique. Le tiers moyen est la pierre angulaire de cette volumétrie. Elle est souvent la première étape, même si la prise en compte des autres étages s’avèrera indispensable par la suite. La facilité diag- nostique de cet étage et la relative simplicité des corrections par injections de comblement sous-entendent une très bonne connais- sance des structures anatomiques et des produits utilisables avec leurs spécificités techniques. Néanmoins en raison de certains excès ou de quelques résultats manifestement trop « lisibles » la raison, par une analyse factuelle et la modération doivent nous guider. À l’aide d’exemples cliniques, seront donc abordés les thèmes : — volumétrie raisonnée : en fonction de l’indication : - en fonction des zones, des unités anatomiques, une description précise sera faite des principes de la correction, des objectifs à atteindre et de l’harmonisation avec les zones adjacentes, par un plan de traitement : - cette structuration, par la mise en place des priorités et d’un séquenc ¸age prédéterminé permet une reconstruction forcement progressive et prudente ; — volumétrie raisonnable : en fonction de la zone et de l’indication : -limites cliniques à ne pas dépasser, zones à risque, - volumes conseillés en objectif standard et en volume maximum par indication et zone ; comment éviter les excès : - règles à respecter lors de ces traitements : dépister les dysmorpho- phobies même mineures, fixer des limites à la reconstruction dès le départ, s’aider d’une photo antérieure, personnelle, du patient, toujours revoir son propre dossier photographique du départ surtout lors des réinjections, connaître les volumes préconisés et, surtout, avoir un sens esthétique ou le développer. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.016 Session plénière commune aux trois groupes, 14 h 00—15 h 30 Session experts internationaux PLC01-1 La chirurgie dermatologique d’hier — d’aujourd’hui et de demain A. Mohan Skaria Service de dermatologie, université Bern, Vevey, Suisse Mots clés : Chirurgie dermatologique ; Perpectives Contrairement à certains avis, la chirurgie a toujours fait partie de la dermatologie. En effet, la chirurgie constitue une modalité thé- rapeutique essentielle en dermatologie dans le passé comme pour aujourd’hui.

La chirurgie dermatologique d’hier – d’aujourd’hui et de demain

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Communications orales du jeudi 13 juin 2013 S153

Figure 2.

Elles entraînent de facon variable une diminution du pavillon del’oreille et il faut donc bien en connaître les indications et les limitespour minimiser les séquelles.Cette réduction de volume est plus acceptable morphologiquementd’arrière en avant que de haut en bas. De ce fait la position tumoralesur le cadre hélicéen tout autant que sa taille (< 2 cm) joue un rôleprimordial dans le choix réparateur.L’indication d’une exérèse de pleine épaisseur se justifie pour desraisons anatomiques du fait de liens chondrocutanés forts au niveaudu pavillon mais aussi pour des raisons de sécurité carcinologique(CEC).La résection cunéiforme.— Nous analyserons successivement :— le mouvement tissulaire et ses conséquences réparatrices ;— les différents dessins, leurs indications et limites en fonction dela position tumorale dans le cadre hélicéen.Le lambeau d’Antia et Buch.— Décrit en 1967 par des auteursindiens, ce lambeau d’avancement rotation rétro-auriculaire àcomposante périphérique chondrocutanée exploite la plasticité dela partie basse de l’oreille et notamment du lobule. Sa capacitéréparatrice non déformante est plus importante que la résectioncunéiforme (≤ 3 cm) et son indication est optimale pour la partiepostéro-supérieure du pavillon.Nous verrons comment optimiser l’avancement et envisagerons leslimites du second lambeau décrit par les auteurs.Les indications respectives et complémentaires de ces deux répa-rations feront la conclusion de cet exposé.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.015

Session plénière du gDEC, 10 h 30—12 h 00La volumétrie faciale

PLT-GDEC01-1Volumétrie du tiers moyen de la faceJ.-M. DallaragDEC, Strasbourg, France

Mots clés : Comblement ; Tiers moyen de la face ; VolumétrieLa volumétrie, à savoir la prise en compte des ombres et creuxdu visage par les techniques de comblement (ou de soustractionquand cela est possible) est devenue incontournable en pratique dedermatologie esthétique.Le tiers moyen est la pierre angulaire de cette volumétrie. Elleest souvent la première étape, même si la prise en compte desautres étages s’avèrera indispensable par la suite. La facilité diag-nostique de cet étage et la relative simplicité des corrections parinjections de comblement sous-entendent une très bonne connais-sance des structures anatomiques et des produits utilisables avecleurs spécificités techniques.Néanmoins en raison de certains excès ou de quelques résultatsmanifestement trop « lisibles » la raison, par une analyse factuelleet la modération doivent nous guider.À l’aide d’exemples cliniques, seront donc abordés les thèmes :— volumétrie raisonnée :◦ en fonction de l’indication :- en fonction des zones, des unités anatomiques, une descriptionprécise sera faite des principes de la correction, des objectifs àatteindre et de l’harmonisation avec les zones adjacentes,◦ par un plan de traitement :- cette structuration, par la mise en place des priorités et d’unséquencage prédéterminé permet une reconstruction forcementprogressive et prudente ;— volumétrie raisonnable :◦ en fonction de la zone et de l’indication :- limites cliniques à ne pas dépasser, zones à risque,- volumes conseillés en objectif standard et en volume maximumpar indication et zone ;◦ comment éviter les excès :- règles à respecter lors de ces traitements : dépister les dysmorpho-phobies même mineures, fixer des limites à la reconstruction dèsle départ, s’aider d’une photo antérieure, personnelle, du patient,toujours revoir son propre dossier photographique du départ surtoutlors des réinjections, connaître les volumes préconisés et, surtout,avoir un sens esthétique ou le développer.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.016

Session plénière commune aux trois groupes,14 h 00—15 h 30Session experts internationaux

PLC01-1La chirurgie dermatologique d’hier —d’aujourd’hui et de demainA. Mohan SkariaService de dermatologie, université Bern, Vevey, Suisse

Mots clés : Chirurgie dermatologique ; PerpectivesContrairement à certains avis, la chirurgie a toujours fait partie dela dermatologie. En effet, la chirurgie constitue une modalité thé-rapeutique essentielle en dermatologie dans le passé comme pouraujourd’hui.

S154 JDIP 2013

Les avancées des moyens diagnostics infracliniques ont conduit àune palette thérapeutique plus large, plus diversifiée et plus ciblée,y compris du point de vue chirugical. Cette évolution nous permetde choisir de manière plus précise un traitement spécifique au seind’un vaste arsenal thérapeutique qu’aucune autre spécialité n’està même d’offrir dans le domaine de la dermato-oncologie. Cetteévolution démontre que les connaissances sur la peau à un niveauinfraclinique permettent d’optimiser les choix thérapeutiques, etce au service du patient. Les progrès de la chirurgie dermatolo-gique se manifestent à tous les niveaux : oncologique-corrective,corrective et esthétique. Les connaissances des dermatologues ontpermis des progrès considérables des traitements par lasers et destraitements esthétiques, ceux-ci devenant un traitement dermato-biologique. Le spectre thérapeutique s’élargit, mais malgré tout, ladermatochirurgie reste la base de toutes ces évolutions.L’activité chirurgicale de chacun d’entre nous a changé notrespécialité et de bonnes connaissances chirurgicales élémentairesconstituent le fondement sur lequel se base l’application des trai-tements dermato-esthétiques personnalisés.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.017

Session commune aux trois groupes, 16 h—17 hCommunications libres

CO01Anatomie de la région labiale et mécanisme de sonvieillissementI. Mehri a,∗, K. Bchir b, M. Mighri c, S. Sassi c

a Unité de chirurgie maxillofaciale, service de chirurgie générale,Nabeul, Tunisieb Service de médecine légale, Nabeul, Tunisiec Service de chirurgie générale, Nabeul, Tunisie∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Lèvres ; Modiolus ; OrbiculaireIntroduction.— La région labiale ou péri-labiale est centrée par leslèvres et délimitée par des replis. Cette région, par son expres-sion orale (phonation, préhension alimentaire, relationnelle) etfaciale (mimique, sourire) constitue un mode de relation électifde l’homme.La morphologie, la statique et la dynamique labiale dépendent deplusieurs éléments anatomiques interdépendants.Matériel et méthodes.— Des dissections, de cadavres frais, de sujetsmasculins et féminins décédés à un âge jeune, adulte et vieillardont été réalisés. L’étude a intéressé l’aspect cutané (texture etmensuration), sous-cutané ou plan graisseux et musculaire.Résultats :— les mensurations des lèvres et leur projection dépendent de l’âge,du sexe et de l’état dentaire ;— la musculature labiale intrinsèque et extrinsèque a été étudiée ;— la vascularisation a été mise en évidence sur nos dissections ;— l’environnement graisseux péri-labial a été décrit.À partir de ces éléments anatomiques, le mécanisme du vieillisse-ment de la région péri-labiale a été déduit.Discussion.— Nombreux auteurs se sont intéressés à l’anatomie des-criptive, fonctionnelle phylogénique et moderne de cette région envue d’implications thérapeutiques afin de restaurer cette région.L’anatomie musculaire de la région péri-labiale est complexe etmême controversée ! L’anatomie classique distingue 11 muscleslabiaux intrinsèques et extrinsèques se rejoignant au niveau d’unestructure fibreuse (modiolus). Certains auteurs considèrent cemodiolus un noyau musculaire important dans l’équilibre labial etdans la synchronisation oro-oculaire. Sa destruction ou son dépla-cement entraînera des anomalies morpho-fonctionnelles. Le muscle

buccinateur est considéré pour certains anatomistes une continuitédu muscle orbiculaire des lèvres. Les modifications du tissu adipeuxpéri-labial et jugal influent sur l’aspect et l’esthétique de cettezone.Conclusion.— La région péri-labiale joue un rôle importantdans l’expressivité faciale inférieure qui est étroitement liée àl’expressivité péri-oculaire. Cet équilibre est assuré par le modioluset les boucles neuromusculaires. Quant au « sourire », il ne changejamais avec l’âge, mais c’est son environnement qui vieillit en sur-face et en profondeur justifiant des gestes réparateurs.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.018

CO02La graisse faciale : surveillée ou courtiséeI. Mehri a,∗, K. Bchir b, M. Mighri c, S. Sassi c

a Unité de chirurgie maxillofaciale et esthétique, service dechirurgie générale, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul,Tunisieb Service de médecine légale, hôpital Mohamed Tahar Maamouri,Nabeul, Tunisiec Service de chirurgie générale, hôpital Mohamed TaharMaamouri, Nabeul, Tunisie∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Boule de Bichat ; Tissu adipeux ; VieillissementIntroduction.— La graisse faciale est une structure complexe etsystématisée ayant un rôle morphofonctionnel. Sa distribution auniveau de la face contribue à créer les reliefs et les volumes duvisage. Elle joue un rôle important dans le vieillissement et le glis-sement des différents plans, en tant que syssarcose.Matériel et méthodes.— À partir d’une revue de littérature et detravaux de dissection sur cadavres frais, nous avons étudié la graissesous-cutanée, la graisse sous-fasciale et les localisations graisseusesappropriées notamment sourcilière, périorbitaire et temporale.Résultats :— au niveau de la face se distinguent deux types de graisse de parla localisation (superficielle et profonde) ;— nous étudions le rôle des différentes localisations dans la cons-titution de la volumétrie faciale et leurs implications lors duvieillissement.Discussion.— Le visage comprend différents organes sensoriels, deszones péri-orificielles, des reliefs et des dépressions. Il est carac-térisé par un perpétuel mouvement, une souplesse cutanée suivantces mouvements : c’est le rôle essentiellement de la graisse pro-fonde qui est stable par rapport aux variations pondérales maisinfluencable au fil du temps par la force de la pesanteur. Quantà la graisse superficielle, elle participe à la qualité du revêtementcutané et à la profondeur de certaines dépressions qui apparaissentau niveau de face. Cette graisse est sujette aux variations pondé-rales.Conclusion.— Les études anatomiques de la graisse faciale ont per-mis la compréhension de son rôle dans la constitution des volumeset reliefs faciaux. Sa perte ou sa migration altère les contours, lesvolumes et l’éclat du visage. D’où son importance revient au niveaude la face contrairement à d’autres localisations corporelles.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.019

CO03Réparation de perte de substance des membrespar double lambeau d’avancement rotation dit OZT. Wiart a,∗, D. Lebas b, P. Modiano a

a Nord, Franceb GHICLl, Lille, France