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JUSQUE DANS NOS SOURIRES Cie Sylvie Guillermin / Association Figure 1 18 ter rue des trembles - BP 2754 38037 grenoble cedex 2 Tel. (33) (0)4 76 40 56 05 / Fax. (33) (0)4 76 33 05 97 [email protected] / www.cie-guillermin.fr

Jusque dans nos sourires

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"C'est en lisant des lettres de détenus que l'idée de ce spectacle est née. Je ne reviens pas sur les raisons qui ont mené tous ces individus en prison. Je ne m'octroie pas ce droit. Cependant pour quelques affaires, jugées en France et ailleurs, le doute plane, l'erreur judiciaire guette. Qu'en est-il alors de tous ces êtres emprisonnés parce qu'ils se trouvaient là au mauvais moment, condamnés par innocence et qui portent dans leur vie désormais détruite, l'expression de nos failles humaines ? Amenant petit à petit l’empreinte de ces lectures sur le territoire chorégraphique, j'ai enfermé deux danseurs dans un espace restreint… loin des larges plateaux de théâtre. Derrière cette cage, en mouvements fébriles, violemment heurtés par le silence et l'isolement, ils viennent écraser leurs ailes comme un papillon contre une vitre lumineuse." Sylvie Guillermin, chorégraphe

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JUSQUE DANS NOS SOURIRES

Cie Sylvie Guillermin / Association Figure 118 ter rue des trembles - BP 2754

38037 grenoble cedex 2Tel. (33) (0)4 76 40 56 05 / Fax. (33) (0)4 76 33 05 97

[email protected] / www.cie-guillermin.fr

SOMMAIRE

Note d’intentionLe projetCalendrierLa compagnieLes mots de Chantal MorelLa presseSylvie GuillerminL’équipe

JUSQUE DANS NOS SOURIRES somm

aire

JUSQUE DANS NOS SOURIRESnote d’intention

"C'est en lisant des lettres de détenus que l'idée de ce spectacle est née. Jene reviens pas sur les raisons qui ont mené tous ces individus en prison. Jene m'octroie pas ce droit. Cependant pour quelques affaires, jugées enFrance et ailleurs, le doute plane, l'erreur judiciaire guette. Qu'en est-il alorsde tous ces êtres emprisonnés parce qu'ils se trouvaient là au mauvaismoment, condamnés par innocence et qui portent dans leur vie désormaisdétruite, l'expression de nos failles humaines ?Amenant petit à petit l’empreinte de ces lectures sur le territoire chorégra-phique, j'ai enfermé deux danseurs dans un espace restreint… loin des lar-ges plateaux de théâtre. Derrière cette cage, en mouvements fébriles, vio-lemment heurtés par le silence et l'isolement, ils viennent écraser leurs ailescomme un papillon contre une vitre lumineuse."

Sylvie Guillermin, chorégraphe

" La vie entrait toute seule en lui, comme une hôtesse tyrannique ; il ne l'ap-pelait pas, mais elle n'en pénétrait pas moins son corps, son cerveau, elleentrait comme la poésie, comme l'inspiration. Et, pour la première fois, lasignification de ce mot lui fut révélée dans toute sa plénitude. La poésie étaitla force créatrice dont il vivait. Il en était littéralement ainsi. Il ne vivait paspour la poésie, il vivait par elle. [...]Tout l'univers entier était poésie : le tra-vail, le galop d'un cheval, une maison, un rocher, l'amour : toute la vie entraitfacilement dans les vers et s'y installait à son aise. Et il devait en être ainsi,car la poésie c'est le verbe ".

Les récits de la Kolima, Varlam Chalamov

"Je ne vis pas seulement de paindans le froid du petit matin,

j'ai trempé dans la rivièreun morceau de ciel clair (…) "

Tout ou rien, Varlam Chalamov

JUSQUE DANS NOS SOURIRESle projet

Présent dans de nombreuses œuvres classiques ou contemporaines, lethème de l'enfermement a été maintes fois traité. Un constat valable pourSylvie Guillermin elle-même, puisque de nombreuses pièces de son répertoi-re y font allusion, et en font leur terrain d'expression chorégraphique, à l'ins-tar de Parallèle 26 en 2006, coréalisée avec la Cie Archaos. Dans Jusque

dans nos sourires, créé en 2005, la chorégraphe avait enfermé deux dan-seurs et une vingtaine de spectateurs dans un espace voulu extrêmementrestreint- la salle du Petit 38 à Grenoble, grande de quelques mètres carrésseulement. Inspirée par les témoignages de Varlam Chalamov sur la vie dansles goulags russes, cette pièce permettait ainsi de faire vivre intensément aupublic le sentiment même de l'enfermement. La démarche de SylvieGuillermin était de transposer sur le terrain chorégraphique la trempe dudocumentaire et le courage du récit intime qui caractérisent cette œuvre-document.

Ce choix a fait le succès du spectacle et Sylvie Guillermin réfléchissaitdepuis plusieurs années à en créer une nouvelle version, adaptée tout à lafois aux grands plateaux de théâtre mais également à des lieux non dédiés àla représentation, afin de pouvoir le proposer au plus grand nombre. Si la pro-miscuité entre danseurs et spectateurs sera moindre dans cette reprise, laforce du témoignage des "Récits de la Kolyma" offrira encore intègre sonquestionnement : est-il possible de créer malgré une expérience qui ruine lesens et semble détruire toute possibilité de narration ? La danse, par son absence de mots, apparaît alors comme un des meilleursmoyens pour décrire ces instants de violence qui éclatent dans la détention,l'aliénation et les fractures que celle-ci produit à l'intérieur de l'individu.

Louis Calaferte écrit : "On est pauvres, jusque dans nos sourires". La faim,la maladie, et le manque de liberté amènent à un appauvrissement du corpset de l'esprit, une sorte d'exil de soi-même, qui déclenche l'hostilité ou l'apa-thie. Alors, la danse sera, certes, traversée par la lutte et l'épuisement,alternant frénésie et immobilité morbide ; mais la recherche de l'autre, larelation et le contact avec lui surgiront comme des solutions. Cette pièce serévèle ainsi un hommage à la résistance humaine, aux forces vitales qui nouspénètrent, aspirent à l'envol et cherchent la sortie dans un élan poétique.Car la poésie n'est pas seulement un canal d'expression, mais surtout uneforce vitale et créatrice.

JUSQUE DANS NOS SOURIREScalendrier

DISTRIBUTION

ChorégraphieSylvie Guillermin

InterprètesSmaïn Boucetta et Sylvie Guillermin

MusiqueFred Dutertre

ScénographieManuel Bernard

Catherine Bechetoille

Construction décors François Thouzet

Régie générale Pierre Lanoue

Photos Jean-Pierre Maurin

Administration Roberta Giulio

DUREE : 50 MINUTES

CALENDRIER

CREATION | JANVIER 2016Mercredi 6, Jeudi 7 Vendredi 8

20hLa Ponatiere - Echirolles

rencontre en bord de scène le jeudi 7 janvier àl’issue de la représentation

DIFFUSION | FEVRIER 2016

mer. 3 février | 20h00Lans-en-Vercors – Le Cairn

04 76 95 42 62

jeu. 4 février | 20hTullins–Amphithéâtre du collège Condorcet

06 85 05 52 35 / [email protected]

ven. 5 février | 20h30Saint-Étienne-de-Crossey – Salle des fêtes

04 76 06 00 96 / [email protected]

sam. 6 février | 20h30Virieu – Salle du Peuple

04 74 88 21 42 / [email protected]

dim. 7 février | 17h30Champagnier – Espace des quatre vents04 76 98 48 32 / [email protected]

JUSQUE DANS NOS SOURIRESLa com

pagnie

C'est certainement au cours de son parcours d'interprète des compagniesd'Hervé Diasnas ou de Marc Neff que naît pour Sylvie Guillermin sa passiondu nomadisme. Depuis 1988, alors qu'elle crée à Grenoble son premier soloet dans le même temps, sa compagnie, elle n'a de cesse de tisser des ren-contres au fil de ses voyages en Finlande, au Vietnam, à Singapour. Demême en France où les résidences sont autant d'occasions pour elle dedévelopper ses créations, son goût pour la transmission et son équipe decollaborateurs.Si Sylvie Guillermin sculpte sa danse jusque dans les plus fins détails, c'estpour y questionner la condition humaine. Avec gourmandise, elle enrichit sonunivers poétique par des croisements avec des artistes venus du cirque, dela peinture, du théâtre, de la chanson ou de la musique.Aujourd’hui, plus de 20 ans après sa création, la compagnie intensifie le lienétroit qu’elle entretient avec les territoires et ses habitants à travers la dif-fusion de son travail. Résidences, créations avec des enfants et des adultesamateurs, résidences au coeur de lycées, ... elle confirme sa capacité à déve-lopper les interactions entre création et territoire nécessaires à tout projetartistique ouvert sur le monde.

Les résidences :1994-2000 : le Grand Angle, Voiron / 2000-2006 : CAPi 38, Villefontaine /2007-2009 : le DÔME Théâtre, Albertville / 2015-2017 : Le Pot-au-noir,Rivoiranche.

La compagnie Sylvie Guillermin est conventionnée par le

Département de l’Isère et la ville de Grenoble. Elle bénéficie du sou-

tien de la Région Rhône-Alpes.

Jusque dans nos sourires a reçu le soutien du Ministère de la Culture

et de la Communication / DRAC Rhône-Alpes.

Coproduction création 2005 : Equipe de création théâtrale / Figure 1

Coproduction reprise 2015 : MC2 - Maison de la Culture, Grenoble

JUSQUE DANS NOS SOURIRESLes m

ots de Chantal Morel

“Dans les camps de la Kolyma, la température joue avec les -30, -40, -50(facile de savoir si il fait moins 50, les crachats gèlent en vol), alors dans lesbaraques, au poêle tout juste tiède, dormir sur les châlits du bas, c'était dor-mir debout en étreignant le reste de chaleur de ce poêle moribond. "En haut,il faisait plus chaud, mais même là, au matin, on avait les cheveux collés àl'oreiller par le gel." Il n'empêche, il valait mieux être en haut. Cela on peut lelire dans le livre de Chalamov, Les Récits de Kolyma. Le lire, oui. Le danser?Oui, aussi, et ô combien! Car brutalement, face au geste dansé, l'on comp-rend que la lecture d'un livre comme celui-là nous protège encore. Les motscouchés, bien ordonnés sur la page, on s'y raccroche comme à un ordre dumonde. La typographie fait rempart, elle nous aide à garder une bonne, bien-veillante, distance : ce qui est écrit n'est tout simplement pas vrai ! Mais àquoi peut-elle bien servir cette distance ? A soulager cette douleur inouïe quecela soit vrai ? A surmonter l'insurmontable ? A refuser cette connaissance-là de l'homme ? A tenir à distance ce qui nous colle à la peau ? Ce qui s'estaccompli et qui, jamais, ne s'effacera ? ... Leurre.... Combien de temps leleurre peut-il tenir ? Peut-être atteignons-nous, dans ce nouveau monde sansordre qui est le nôtre, la fin du leurre. La fin la plus terrible, la plus inaccep-table que l'on aurait pu attendre. Notre monde est en train de trouver com-ment oublier définitivement, radicalement, en faisant de la distance, outilsalutaire provisoire, un état permanent de l'être. Et cela de façon si simple.Il suffit de rendre tout futile (visible, spectaculaire), cette grimaçante futili-té qui prive de sens tout ce que l'on dit, tout ce que l'on fait. Tout ce qui aété dit. Tout ce qui a été fait. Qui réduit à néant la chaîne infinie des vécus,des expériences. Qui annule toute transmission. Puisque la futilité ne se gaveque de l'instant présent, qu'elle n'a que faire du flux du temps, ce flux ras-sembleur de nos époques à chaque fois contemporaines. Alors, il y a ceuxqui ne peuvent pas. Alors, ils dansent comme d'horribles, obstinés, d'insup-portables travailleurs. Ne peuvent-ils pas nous laisser en paix ? Mais quipeut bien vouloir de cette paix-là ? Pas moi, en tout cas. Il y aurait tant ettant de gestes, de moments a retenir dans le travail de Sylvie...”

Chantal Morel, metteur en scèneDirectrice artistique du Petit 38

JUSQUE DANS NOS SOURIRESLa presse

SYLVIE GUILLERMIN DANSE CONTRE LES MURS

DANSE / L’émotion qu’elle a ressentie à la lecture de lettres de détenus aincité la chorégraphe Sylvie Guillermin à se confronter à la privation de cequi constitue la source de son art et son élément naturel : l’espace. Dans lasalle exiguë du Petit 38 aux murs nus de cellule où une vingtaine de specta-teurs sont contraints à la même promiscuité, la voici donc condamnée ausupplice de l’enfermement en compagnie du danseur Smaïn Boucetta. Danscette cage suffocante, cette boîte aux pierres sépulcrales, le corps des deuxco-détenus est habité d'une pulsion désespérante. Leur danse, dans toute saviolence expressionniste, n'est qu'élans brisés et sursauts essoufflés. Decette claustration, la chorégraphe tire d'éprouvantes images : corps entra-vés, pénitents en souffrance, éclairs d'une beauté convulsive traversant lesténèbres du cachot. Les deux prisonniers qui se débattent dans l'étroitesseet se heurtent aux parois n'aspirent qu'à l'évasion ou, selon la terminologiejudiciaire, à l'élargissement, qui leur rendraient l'air libre et le grand espace.Sylvie Guillermin, au sens physique comme au plan symbolique, danse icicontre les murs.

Jean Pierre ChambonLes nouvelles de Grenoble - Mai 2006

QUAND IL N’Y A QUE LES MURS...

DANSE / Une porte claque derrière nous. L’enfermement saisit et pro-gresse jusqu’à l’asphyxie des derniers gestes de Jusque dans nos sourires.Aucun répit : la sensation d’enfermement que recherchait la chorégrapheSylvie Guillermin est traduite corporellement dans ses moindres nuances.Alors que la porte de prison se clôt sur leurs vies (les danseurs SylvieGuillermin et Smaïn Boucetta) et les nôtres (le public), les mouvements répé-titifs et saccadés s’amorcent. C’est elle, la nouvelle détenue, collée à cetteporte mortelle qui déploie une énergie du refus, résiste et ne veut pas enco-re détourner son corps vers l’intérieur de la cellule. Sa tête enfoncée dansson manteau, lourde de douleur, surplombe un corps courbé, forme sombre,qui trépigne et s’effondre. Lui, prostré dans une niche, sans réaction à l’ar-rivée nouvelle, semble fossilisé dans les murs de la cellule. La tension tangi-ble, soutenue par un travail sonore de Frédéric Dutertre qui déroule desbruits évoquant encore la vie, puis qui devient magma sonore abstrait, coupelittéralement du dehors. La chute provoque le déplacement de l’autre.Montées/descentes animales autour de lits de fortune : la précise agilitévient contraster avec l’immobilité morbide. Le visage de Smaïn Boucetta,incroyablement expressif, nous émeut. S’amorce la rencontre des deuxcorps, des deux solitudes désespérées en lutte fracassante. Projections surles parois, dont l’une est emplie de mots écrits par ceux privés de liberté(mots que l’on entendra dans la bande sonore comme le large paysage men-tal des détenus), s’achèvent par un rapprochement précaire. Les motsabsents, les corps les disent. Portés spectaculaires, suspensions et regardsvers la seule fenêtre ensemble : on sent que cette reprise a épousé à mer-veille l’espace du Petit 38 à tel point qu’on imagine ces deux détenus avoirtoujours été là.

Séverine DelrieuLe Petit Bulletin - 24 mai 2006

JUSQUE DANS NOS SOURIRESLa presse

JUSQUE DANS NOS SOURIRESSylvie Guillerm

in

Du classique à la danse contemporaineD’abord formée à la danse et à la musique classique, Sylvie Guillermin faitses premiers pas avec Sarah Sugihara et Karin Waehner en 1983. Cettemême année, elle se forme à la technique Cunningham avec Kilina Cremonaet Viola Farber. En 1984, elle rencontre Marc Neff avec qui elle va danserpendant deux ans. Au travers d’une première collaboration avec Anne-MariePascoli, Sylvie Guillermin expérimente la danse sur une perche verticale.

1988 : création de la compagnieEn 1988, après un échange avec l’Ecole du cirque de Grenoble, son solo dedanse sur perche voit le jour. Ce travail autour de la verticalité sera désor-mais une des marques de fabrication de Sylvie Guillermin. Cette premièreexpérience de chorégraphe se concrétise par la création, en 1988, de lacompagnie Sylvie Guillermin et la présention au public de ce premier solodevenu L’île aux vents. Deux ans plus tard, elle présente à la Maison de laculture de Grenoble sa deuxième création autour des textes de Norge : Soir

des Grand’Merdes.

Escale finlandaiseC’est une recherche autour du compositeur Sibelius qui emmène SylvieGuillermin en Finlande. Arrivée là-bas, elle rencontre des danseurs et desliens se créent. Elle présente en 1991 à Helsinski son solo suivi de S’Trio.

Devant l’enthousiasme du public et des professionnels, Sylvie crée en 1992avec six danseurs finlandais Lumen Valo. Au cours de cette étape, elle poseles bases de sa future pièce. A son retour en France, elle joue à L’Espace600 de Grenoble Sibelius, les passagers d’Arioso, mêlant danseurs profes-sionnels et en voie de professionnalisation.

De 92 à 98 : invitation aux voyagesEn 1992, Sylvie Guillermin part en voyage au Vietnam. Pendant sept ans,elle collaborera en tant que formatrice avec le centre culturel franco-vietna-mien à HochiMinhVille et avec l’Alliance française de Singapour. Ces carnetsde voyage au Vietnam seront le départ de Suites sauvages. Les incessantesquestions autour du voyage, de la rencontre, de l’exil fonderont les proposdes pièces comme ‘Nando ou Bleu Terre.

JUSQUE DANS NOS SOURIRESSylvie Guillerm

in

De 99 à 2003 : entre perche et StravinskyEn 1999, la chorégraphe revient à ses “premières amours” : les perches.Avec Refuge, elle jette les premières bases d’un travail collectif sur les per-ches. Elle poursuit cette recherche dans des pièces comme Mi-clos, trio etInstrumentarium. Dans le même temps, toujours en quête de rencontresartistiques, elle crée Seuils avec entre autre Habib Habel, un danseur de hiphop et un solo danse / peinture avec Maurice Jayet. Alors que la Compagnieest en résidence dans le Nord Isère, elle construit un projet ambitieux avecle Quatuor Debussy : deux pièces autour de Stravinsky, Solo pour un qua-

tuor et Chant de courses.

De 2004 à 2007 : A comme Archaos, Akosh ...En 2004, Sylvie Guillermin est en préparation de Parallèle 26 avec l’équipemarseillaise d’Archaos. Dans le même temps, elle met en route un duo aty-pique avec Smaïn Boucetta, danseur de la compagnie, et crée Jusque dans

nos sourires. Variation sur un même thème, l’enfermement, ces deux piècesdiffèrent totalement par leur forme : huit artistes dans une immense cage demétal pour la première, deux danseurs enfermés dans un espace confiné, auplus près du public. En 2007 c’est avec le compositeur hongrois Akosh queSylvie Guillermin écrit une partition pour deux musiciens et quatre danseurs.Comme toi et moi, créée en mars 2007 à la MC2 : Maison de la culture deGrenoble, réunissait Akosh, Gildas Etevenard et un quatuor de danseurs,dans le cadre du Grenoble Jazz Festival.

De 2008 à aujourd’hui : 20 ans et vole !Enfin, 20 ans après la création de son solo phare, Tête en l’air, SylvieGuillermin présente en 2009 une nouvelle création, Nous ne sommes pas des

oiseaux ; un triptyque entre solo et duo, verticalité et musique, sur le thèmede l’envol. Puis elle travaille entre la France et l’océan Indien sur l’opéra deLéo Delibes, Lakmé...Depuis 5 ans elle a trouvé au Maroc un terrain fertile àla transmission et à la création. La collaboration avec l’Ecole Nationale deCirque Shems’y a permis la naissance du projet Ondes, spectacle cirque etdanse associant artistes des deux côtés de la Méditerranée. Et c’est aussi au développement structurel et actif des objectifs qu’elle sefixe avec sa compagnie qu’elle met toute son énergie avec toujours la mêmeambition : de la danse, pour tous, et partout !

JUSQUE DANS NOS SOURIRESL’équipe

Smaïn Boucetta Artiste chorégraphique

D’abord formé au CNDC d’Angers, Smaïn Boucetta partage aujourd’hui sontemps entre la formation et son travail de danseur au sein des compagniesFaizal Zeghoudi, Hors Champs et Nacer Martin Gousset. Il participe à toutesles créations de la Cie Sylvie Guillermin depuis Chant de courses en 2003jusqu’à Comme toi et moi en 2008. Il travaille actuellement avec ChristianRizzo.

Frédéric Dutertre Compositeur

C’est deux collaborations artistiques qu'a signé avec la compagnie ce musi-cien au parcours atypique. Formé aux Beaux Arts, il expérimente très vitetoutes les voies possibles qu’offrent la musique et le son : musique acous-matique, expérimentale, électronique, musique pour le théâtre avec la Cie laSaillie et le théâtre du Globule ou encore poésie sonore avec RamuntchoMatta. Depuis 2004, il participe au trio “électro - jazz - core” Elvire.

Manuel Bernard Scénographe et éclairagiste

Auteur des créations lumières de nombreux spectacles tant en France qu'àl'étranger, Manuel Bernard commence sa carrière en 1976 pour le théâtre etla danse. Il a travaillé avec Roger Planchon, F. Blaska, J-C Gallotta, lesBallets de Genève et bien d’autres créateurs. Depuis 1997, il a en charge larégie générale de le Carrière Boulbon du Festival d’Avigon, et signe depuisde nombreux événements comme les 100 ans des Galeries Lafayette (miseen scène Bob Wilson), l’inauguration du stage G. Guichard de St Etienne pourla Coupe du monde de football, les spectacles de Bartabas ... Il est aux côtésde Sylvie Guillermin depuis 1995 comme éclairagiste et scénographe.

JUSQUE DANS NOS SOURIRESL’équipe

Catherine Bechetoille Scénographe

Formée à l’ergothérapie et à la scénographie, Catherine Bechetoille metdepuis plus de 20 ans ses compétences et une réflexion quasi scientifiqueen matière d’organisation de l’espace au service du spectacle vivant. Elle aainsi pris part à plus d’une centaine de projets de créations, mêlant danse,théâtre ou musique, amateurs et professionnels, travaillant entre autre avecMichèle Le Roux, Philippe Pujol, Habib Adel/Cie ACA ,la Fabrique Opéra.

Pierre Lanoue Régisseur général et régisseur son

C'est d'abord comme compositeur que Pierre Lanoue fait ses premiers pasdans le monde du spectacle. Formé très tôt au classique et au jazz, il com-pose pour la Compagnie Sylvie Guillermin les musiques de S'Trio, Bleu Terre

et Refuge. Précieux collaborateur depuis 1991, Pierre Lanoue est tout natu-rellement devenu le régisseur général de la compagnie.

François Thouzet Constructions décors

Suit une formation aux Beaux Arts et en Architecture. Il rencontre le mondedu spectacle en 1975 et réalise de nombreux décors et éclairages pour desjeunes compagnies en Rhône-Alpes. Basé en 1984 à Grenoble, il assure réali-sations et collaborations techniques au plateau et en régie lumière avec dif-férents créateurs grenoblois. Il rencontre alors Sylvie Guillermin et suit detrès près son parcours depuis Sibelius, les Passagers d'Arioso en 1992 etalterne depuis les tournées à l'étranger ( Hervé Diasnas, Mummenschanz /Suisse ) avec les productions de la compagnie jusqu'à la dernière, Ondes.