Judo Ron 14 L'arrière plan des katas judo_doc

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Un résumé culturel de l'arrière plan des katas du judo. Historique et culture des katas au Japon avant l'introduction des katas de Jigoro Kano et le Kodokan.

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Discussion et rflexion sur divers aspects du judo par Ronald Dsormeaux

JUDO RON 14, Larrire plan des katas judo Il est difficile de pntrer dans larrire plan des katas judo afin dy dcouvrir la teneur des messages quils contiennent. Il faut dpasser le gestuel et seuls les plus tenaces et les plus curieux y parviendront.

mon avis, ltude des katas judo fait partie intgrante du dveloppement du judoka. prime abord, les katas sont souvent perus comme une voie statique et une tradition. Ils sont cependant la voie dynamique par laquelle le judoka ralisera des progrs. Ils sont des outils indispensables pour apprendre du pass, rflchir avec lesprit actuel sur les techniques et principes pour mieux les utiliser dans le futur, voil leur vocation.

lorigine du Judo Kodokan cr par le Matre Jigoro Kano en 1882, les pratiques de katas taient imposes au mme rythme que les sessions de Randori. Les formes de kata servaient la fois comme toile de fond pour renforcer la spiritualit de lart ancien du Ju Jutsu et perfectionner des exercices libres applicables au combat. Il ne suffisait pas seulement de dmontrer une grande capacit combattre, mais le Matre demandait de bien comprendre les principes qui rgissaient lapplication des techniques selon les circonstances. Cest pourquoi, le fondateur insistait la pratique complmentaire de cette forme dentranement.

Les dmonstrations de divers katas tmoignent de lattachement ltiquette et au perfectionnement technique raliss par les anciens. ils ont galement servi vendre le judo aux autorits japonaises et au Japon tout entier.

Cest durant les annes 1882 1908 que plusieurs katas furent mis au point. Aprs la mort du Matre Jigoro Kano en 1938 le judo aborde une orientation plus sportive. Sous les pressions exerces par les milieux de gouvernance du sport judo lchelle internationale, les entranements et les orientations axs vers la comptition prennent lavant plan. Quoique toujours prvues au programme des examens de grades, ltude et la dmonstration des katas ne retiennent plus le mme degr dattention de plusieurs hauts grads maintenant orients dvelopper des modes dentranement spcialiss.

Discussion et rflexion sur divers aspects du judo par Ronald Dsormeaux

Lenthousiasme pour la pratique des katas subit un srieux dclin. Il faudra attendre lanne 1956 pour assister une renaissance du kata dautodfense formul par un comit du Kodokan qui donnera le pas la rintgration des autres katas dans le programme de formation tant national quinternational. Depuis 1980 des efforts considrables sont amorcs lchelle mondiale par lentremise de la Fdration Internationale et lInstitut du Kodokan qui relancent un retour aux sources du judo, aux vritables valeurs des katas et encouragent leurs dmonstrations publiques. Des milliers de judokas vont adhrer la nouvelle pratique des katas, mais trop nombreux sont ceux et celles qui demeureront ignorants de leur vritable valeur culturelle.

Lapprentissage des katas lchelle internationale nest pas chose facile car il faut se retremper dans la culture et la mentalit japonaise dantan. Elle tait et demeure bien diffrente de la ntre. Cest le Shikata, la manire dagir la japonaise qui exige une grande qualit dans tout ce qui est identifi comme un produit national et tablit un ordre suivre pour la confection de ce produit. Shikata fait partie du dcor culturel japonais depuis des milliers dannes, cest le modle japonais quoi. Dans le monde moderne o nous vivons et dot de notre esprit occidental, le pourquoi de tant de gestes rptitifs et le cheminement pour dcouvrir la profondeur du message quils contiennent ne sont pas toujours vidents.

titre denseignant de judo, il est de notre devoir de faire dcouvrir et apprcier cette grammaire gestuelle du judo Kodokan qui est contenue dans ses katas. Les katas vont nous rapprocher du pourquoi, du comment et du quand utiliser les techniques. Il nous incombe de diriger nos judokas approfondir leur connaissance et leur savoir-faire afin quils puissent aller au-del du geste technique afin de capter les divers messages profitables leur panouissement.

Ltude des katas se fait principalement selon un modle pdagogique o linstruction est transmise par les anciens. La dmonstration par le matre est suivie de ses conseils et llve sengage dans des rptitions dexercices rigides. Ce document vise apporter des observations essentielles et pertinentes ltude des katas.

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Dfinition du mot Kata

Le sens tymologique du terme japonais Kata est souvent traduit par moule ou forme. Ka signifie feu et Ta de ou avec. Un peu comme le forgeron qui bat le fer chauff au feu ardent ou le potier qui fabrique des formes avec le four. Au Japon, depuis des sicles, on utilise le mot kata soit comme forme dexpression ou procdures dans les mthodes denseignement des arts tels : la musique, lcriture, lartisanat et les arts martiaux en gnral. La coutume veut que ce soit lauto ducation et la formation par lexemple qui domine. Le caractre Ka porte aussi le sens de manire, orientation ou direction. Il signifie la forme de tracer avec le pinceau une ressemblance exacte. Lidogramme a galement le sens de trace laisse, forme idale, loi ou habitude.

Lenclume du forgeron sur laquelle on bat le fer Le mot kata voque aussi limage dune forme idale reproduire ainsi que la fixation et la transmission de connaissance ayant pour base une gestuelle codifie. Il y a dans les katas une foule de messages dcouvrir, assimiler et ultimement vivre. Lart pratiqu quel quil soit, est une faon de voir les choses et de sexprimer au del de la matire mme. cause de circonstances exceptionnelles, les japonais ont pratiqus des formes multiples de katas pendant des sicles et cette pratique tait particulirement populaire durant la priode Edo (1603-1867).

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HISTORIQUE CULTUREL

Certains faits historiques associent le kata avec la survie de la culture Japonaise. Des katas ou formes de comportement ont exists depuis le troisime sicle mais nous pouvons surtout dcouvrir toutes les formes sociales et religieuses entourant les styles de gouvernance et de religion pratiqus par les dirigeants et les moines bouddhistes sous le rgime de la grande famille des Yamato (grande harmonie) rsidant dans la capitale de Nara au 4ime sicle avant Jsus-Christ. Pour assurer leur gouvernance, les dirigeants ont tabli des rgimes de comportements trs stricts et toute divergence tait punie svrement. Les moines la solde des aristocrates enseignaient les pratiques religieuses ouvertement o en priv selon lauditoire qui venait prendre des cours dcriture chinoise, dtiquette sociale, de sculpture, dartisanat et mme loccasion darts martiaux spcifiques au clan. Au mme titre que lenseignement de lcriture et de la posie, les arts martiaux taient enseigns dans une annexe du temple seigneurial nomm KODO. La population dalors tait soumise aux diverses rgles de comportement selon le grade ou limportance. Elle possdait ses paradigmes sociaux et ses faons de faire les choses lintrieur de certaines normes tablies par les rgents ou imposs dans des principes de comportement mis par les chefs de clans. Dans le but de maintenir lordre, la loyaut et la discipline, ceux-ci devaient tre respects par toutes les classes de la socit japonaise. Cest ainsi que furent tablis les premiers katas ayant trait la posture, aux travaux dirrigation, lcriture, la faon de manger, se vtir et mme la faon de vivre en prsence des autres selon son rang et son appartenance une classe quelconque. Le conditionnement culturel vhicul travers les formes tablies a rendu les japonais profondment dpendants du moule suivre ou kata. On connaissait quune bonne faon de faire les choses et tout cart tait considre mauvais ou contraire lesprit japonais. La vraie faon de faire appele Shikata ne se rapportait pas uniquement la mcanique des gestes mais englobait aussi lharmonie (WA) qui devait exister entre le monde physique et le spirituel de lindividu et celui-ci face la socit japonaise telle quelle tait tablie.

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Les katas taient pratiqus partout. Parmi les plus visibles, la crmonie du th ou Chanoyu avait t enseigne par les moines avec ses moindres dtails afin de satisfaire le got, la beaut et lesthtique de la crmonie. De mme, au thtre No et au Kabuki, les acteurs devaient rpter les gestes enseigns sans interprtations personnelles. Les lutteurs de Sumo se voyaient eux aussi, encadrs dans des crmonies, des techniques de styles et des rituels trs prcis. Partout, il y avait ce souci de maintenir lessentiel du modle, dy trouver la beaut et de rechercher lexcellence. Dans la musique, la manutention des instruments, la discipline et la persvrance devaient conduire une connaissance approfondie et exprimer une mlodie harmonieuse. Lapprenti pouvait ainsi suivre le matre dans sa dmarche, grandir intrieurement et spirituellement avec lui. Lartiste accompli y retrouvait un sens de responsabilit qui lui tait propre et le guidait vers le perfectionnement personnel. Cest ainsi que des gnrations ont t moules aux diverses tches et mtiers tout en conservant les responsabilits de son rang dans la socit.

Quelque soit le kata poursuivi, on peut y trouver des dimensions communes dont : 1. On y dcouvre une ddicace vers un but ralisable. On ressent lintgration de lnergie mentale et physique qui dirige les gestes. Les divers outils mis en oeuvre sont utiliss minutieusement et avec un control soutenu afin dassurer la progression vers le but vis. 2. En tant attentif aux gestes, il y a fusion des forces internes : la perception, la sensibilit, lvaluation de chaque geste, la concentration, lmotion, la finalit, la volont dagir et la prise de dcision interagissent. 3. Dans lexcution des katas, lesprit sunit au corps pour former un tout intgral. Tous les sens sont aiguiss, la posture favorise le geste prcis, les distances sont respectes, la coordination est l,oeuvre, lharmonie et le maniement adroit des outils externes rflchissent la grce et la beaut.

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Les katas ont ainsi transform les couches sociales du Japon pendant des sicles. Ils incitaient les gens mieux accepter leur rle respectif tel qutablis dans la socit hirarchique. En donnant le meilleur de soi et en produisant des objets de haute qualit, tous et chacun sharmonisaient. Cest ainsi que les katas fournirent loccasion de suivre le courant de la socit tout en fournissant lpanouissement des arts et coutumes dans des entits purement japonaises. Ces enseignements codifis dans divers gestes et concepts sociaux fondamentaux taient lis la notion dun Japon suprme, indpendant et fort. Le respect de la tradition, le tmoignage du patriotisme national et lobtention dune fiert naturelle devant un travail accompli resplendissaient dans tout lempire. Pour mieux assurer lintgration de chacun dans son rle social, les prtes et moines ont t investi dune tache complmentaire, celle denseigner la pratique des rituels et crmonies religieux et les formes de mditation qui sont devenues les voies communes assurant la paix desprit, le retour au calme, la vnration des valeurs ancestrales et lacceptation dune destine. Les arts martiaux nont pas chapps ce cachet.

Les katas associs aux divers arts martiaux suivirent lvolution du Bushido. Cette pense culturelle prescrivait la voie du guerrier et du gardien de la paix. On demandait au Samurai de faire son travail le plus parfaitement possible sans se proccuper des consquences dune mort potentielle. Mme face la mort, il devait dmontrer lultime matrise sur sa dcision de vivre ou de mourir. La vie du Samurai ne lui appartenait pas, il tait au service du matre et garant de la scurit et de la discipline du clan. Comme on le soulignait auparavant, la pratique du Zen lui donnait cet tat desprit supplmentaire pouvant le rendre plus calme durant les jours turbulents et justifiait en quelque sorte ses actions souvent cruelles, commises au service des seigneurs. Les katas de types martiaux, enseigns en temps de paix ou en priodes creuses aux paysans avaient pour buts de les prparer au service militaire spontan, apprendre les diverses techniques et outils mis leur disposition et assurer leur disponibilit au combat.

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La coutume voulait que le savoir du Samurai ft transmis oralement et que son savoir-faire subisse un apprentissage par imitation soit par des arts internes (nergie vitale) ou externes (combat efficace). Ces moyens dinstruction et formes de pdagogie ont t populariss et pratiqus par les matres militaires et les membres dun clerg qualifis. loccasion, certains paysans dous et attachs une famille noble sajoutaient aux rangs des enseignants. Les katas tels quenseigns par les matres vont permettre aux pratiquants danalyser les tapes dune confrontation possible et suivre leur droulement potentiel afin didentifier les opportunits qui vont permettre de renverser lnergie de lopposant, contrler le rythme de la confrontation et lancer une attaque soit directement ou par anticipation. Les matres enseignants taient dsigns pour leur mrite ou par legs hrditaires. Tous avaient vcus des expriences extraordinaires aux champs de bataille. Ils avaient rsolu maints problmes et situations. Ils avaient innov diverses formes de dplacement et techniques qui furent reues par des anciens et qui, leur tour, les transmettaient aux associs du clan bnficiant de la protection du Daimyo, pour lequel ils taient accrdits.

Lenseignement des katas martiaux avait plusieurs buts : 1. Dassurer la bonne discipline, le comportement uniforme et lordre des choses lintrieur du clan. 2. Dvelopper des comptences de survie utilisables par les communauts du clan. 3. Approfondir lusage et le maniement des outils et armes en vue dune plus grande autosuffisance et au maintien de la suprmatie du clan. 4. Amliorer la condition physique de chacun et assurer le bien-tre gnral. 5. Renforcer les liens de loyaut lintrieur du clan. Donner des raisons sociales dattroupement et de rencontres afin de promouvoir la coopration, lhonntet, lintgrit et la confiance. 6. Garantir ladhsion aux obligations militaires avec lamlioration des comptences techniques et militaires.

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Lhistoire renferme de nombreux exploits o des hommes Samourais sont devenus matres et professeurs darts martiaux au sein de divers clans. Bien que les arts militaires taient principalement rservs aux hommes, elle nous relate galement lexistence de quelques femmes lites qui se sont dmarques des autres et qui ont enseignes leur savoir faire aux villageois. Tel fut le cas de dame Itagaki femme experte au Naginata qui commandait la garnison du chteau de Torizakayama au 13Ime sicle, des dames Aoi et Hangaku expertes au tir larc vers 1100-1183 et de dame Tomoe Gozen, la fille du vice gouverneur Nakahara de la province de Shinamo (1157 1247). Cette dernire sest particulirement illustre aux champs de batailles de Kurikawa et dUgigawa o elle mena de nombreuses charges contre les ennemis. Elle tait lpouse du gnral Kiso-no-Yoshinaka du clan Kiso. En plus de bien servir son clan, elle tait une femme onna-shisho ou matre instructeur au tir larc, la Naginata (longue lance ou pe de 2 3 mtres de long), au kaiken ou court poignard ainsi quau Te Katana (pe la main). On dit aussi delle quelle tait une cavalire hors pair.

Buste sculpt de Tomoe Gozen, une onna-shisho par Le Van Quang Les bons conseils pntrent jusquau cur du sage, mais ne font que traverser loreille du sourd Proverbe japonais

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Dans certains documents dcrivant lenseignement des techniques du combat corps corps par les matres anciens, on peut identifier une influence chinoise associe au WU SHU (Techniques de guerre) et ses quelques 350 styles de combats mains nues qui fus trs populaire sous la dynastie Ming (1368-1644). Avec les annes, ces mthodes furent transportes comme entit ou en parties vers le Japon par des gens de lettres, des moines itinrants, des voyageurs, des diplomates et visiteurs qui profitrent des bonnes relations entre la Core, la Chine et le Japon pour importer leur savoir via le port de Nagasaki. Une fois en sol japonais, ce savoir tait adapt, transform et propag par voie de kata pour lui donner un caractre plus japonais. Plusieurs exemples de kata ainsi constitus de techniques et dexercices efficaces voient le jour en combat rel partir du sixime sicle et surtout durant le rgime insulaire exerc sous le Shogunat de la famille Tokugawa (1603-1867) (re Edo). Ces exercices de simulation dont les katas de sabre, de lutte, du tir larc et du nagita ont servi tant au maintien de la forme physique qu lacquisition dune morale sociale ayant ses valeurs propres. Dans un extrait de vieux documents datant de 1495 et appartenant la maison du Daimyo Hojo Soun, nous retrouvons les traces dun code de conduite illustrant la ncessit de pratiquer les katas: Toujours travailler sa lecture, son criture et ses techniques darts martiaux ainsi que ses talents de cavalier et darcher. Il nest pas ncessaire de rpter que vous devez conserver votre habilet littraire dans la main gauche et toute votre souplesse martiale dans la droite. Ceci est la loi depuis les temps reculs et ne loubliez jamais. 1 La littrature japonaise nous dvoile que certains mouvements et techniques ont t profondment modifis, amliors et mme codifis diffremment au cours des ans. Certaines techniques furent simplement mises dans des manuscrits familiaux (Makimono) pendant que dautres furent transmises de pre en fils ou de matre disciples dans des coles rgionales et institutions territoriales.

1

Daimyo House code of Hojo Soun, tir de Soun-Ji Dono Nijuichi Kojo, Ca 1495

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Nous retrouvons de telles traces de transmission de katas travers les enseignements de certaines institutions telles le Kodokan de Mito dans la prfecture de Ibaraki qui tait prside par des familles nobles relies au clan Tokugawa. On note galement le Kodokan de Saga dans les montagnes dArashiyama prs de Kyoto o lEmpereur Gosaga possdait un palais. Ce Kodokan, vocation Bouddhiste situ prs du palais tait renomm pour lenseignement des jeunes Samurais aux rudiments militaires et aux classiques. Malheureusement, nombreux sont les katas qui ont simplement disparus avec labolition des clans, avec linterdiction de porter les armes et lavnement dune paix plus durable sous le Rgime Meiji en 1868.

Faire un kata, cest la fois forger le sabre et apprendre sen servir.

Quelque soit le kata pratiqu on pouvait dceler des engagements particuliers: suivre la lettre les enseignements, toujours vouloir faire de son mieux et dmontrer sa meilleure habilet martiale sans pour cela atteindre ou prsenter un danger imminent pour la vie des autres membres du clan.

Aujourdhui comme hier, lexcution des katas exige le respect de lautre, la communication avec le partenaire, la matrise du geste, la discipline dintrospection et la conservation de sa propre identit.