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ESPACE RÉSERVÉ À L’ENVOI POSTAL ENVOI PUBLICATION CANADIENNE N° 40063488 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) 565, boulevard Crémazie Est, bureau 12100, Montréal (Québec) H2M 2W3 NOUVELLE LOI SUR LES MINES La porte est ouverte à davantage de transformation ! C’est au terme de longues tergiversations et d’une obstruction systématique des partis de l’opposition que le projet de modification de la loi sur les mines a enfin été adopté en décembre dernier. PAGE 12. Manif à Ottawa pour sauver les services postaux Plus de 2 000 membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et de différents syndicats affiliés à la FTQ se sont rendus à Ottawa, le dimanche 26 janvier dernier, pour exhorter le gouver- nement d’annuler les coupes budgétaires annoncées par la société d’État en décembre dernier. À la veille de la reprise des travaux parlementaires, les manifestantes et manifestants ont dénoncé l’atti- tude du gouvernement Harper qui se cache derrière des études qu’il a lui-même commandées pour mettre fin à la distribution à domicile du courrier en milieu urbain et demandé au gouvernement de tenir des consultions publiques. PAGE 3. Mars, le mois du français Tous les ans, au mois de mars, la FTQ organise dans le cadre de la Francofête la Semaine du français au travail. Au Québec, la Francofête est un événement annuel, coordonné par l’Office québécois de la langue française (OQLF) qui a pour but de promouvoir, par des manifes- tations et des activités, l’utilisation et la promotion de la langue française. En 2014, c’est du 10 au 23 mars que l’OQLF invite les Québécois et Québécoises à célébrer le français. PAGE 4. CHANGEMENT DE GOUVERNANCE AU FONDS DE SOLIDARITÉ FTQ ÉDITORIAL PAGE 36 JOURNAL DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC (FTQ) Nº 105 / JANVIER-FÉVRIER 2014 Le sort de 190 travailleurs et travailleuses du Walmart de Jonquière est entre les mains de la Cour suprême PAGE 3. Une année de mobilisation Les nouveaux élus de la FTQ en compagnie de la délégation des lock-outés de Silicium lors du dernier congrès. Les grands enjeux qui ressortent du 30 e Congrès triennal de la FTQ, qui s’est tenu en novembre dernier, sont la riposte à organiser et à opposer aux attaques de la droite et la bataille pour la sauvegarde et l’amélioration des régimes de retraite. C’est donc avec beaucoup de conviction et de détermination que les deux nouveaux diri- geants de la FTQ entament l’année 2014. Le 5 janvier dernier, au cours d’une conférence de presse fourmillante de journalistes, Daniel Boyer et Serge Cadieux, respectivement président et secrétaire général de la FTQ, ont défini les priorités de la centrale pour la prochaine année. Contrer l’offensive de la droite Nous devons organiser la riposte face au gouvernement Harper, au lobbying du patronat et aux think tanks de droite, pour qui les libertés et les droits collectifs sont des entraves qui doivent à tout prix disparaitre au profit du néolibéralisme. Il faut nous mobiliser pour répondre aux nombreuses attaques du fédéral contre les syndicats : le projet de loi C-377 sur la publication des états financiers des syndicats (mais pas des associations patronales), le projet C-525 sur le vote secret lors d’une accréditation syndicale, le projet C-4 permettant au gouvernement de déterminer unilatéralement les services essentiels, l’abolition souhaitée de la formule Rand… Ce vent qui souffle à droite fouette les travailleurs et les travailleuses, mais aussi les sans-emploi et les plus démunis. La nature des attaques est telle qu’il est facile de croire que les conservateurs ont par- ticulièrement le Québec dans leur mire : la réforme de l’assurance-emploi touche entre autres le travail saisonnier, la fermeture de plusieurs services gouvernementaux mine la vivacité des régions, l’abolition du crédit d’impôt lié aux fonds de travailleurs veut affaiblir le rôle dynamique joué par ces derniers dans l’économie, etc. Se réapproprier les valeurs syndicales C’est pour cette raison que la FTQ travaillera avec acharnement à l’organisation d’états généraux sur le syndicalisme, qui doivent avoir lieu avant les prochaines élections fédérales. La structure militante de la FTQ est appelée à jouer un rôle primordial, en s’adressant à chacun des 600 000 membres de la centrale, afin de faire échec aux conservateurs et au camp de la droite. Lancement de la brochure Les coops en milieu de travail : un choix de développement ? Oui ! PAGE 5. Saccage de l’assurance-emploi PAGE 10. Retour sur le 30 e Congrès de la FTQ PAGES 6 ET 7 . Séminaire FTQ PAGE 11. NORMAND BLOUIN Surdité professionnelle : des outils PAGE 9. ÉDITORIAL PAGE 3 .

JOURNAL DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET … · 2015-03-13 · chez Coop Taxi Laval La vingtaine de répartiteurs, téléphonistes et préposés au transport adapté de la Coop

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Page 1: JOURNAL DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET … · 2015-03-13 · chez Coop Taxi Laval La vingtaine de répartiteurs, téléphonistes et préposés au transport adapté de la Coop

ESPACE RÉSERVÉ À L’ENVOI POSTALENVOI PUBLICATION CANADIENNE N° 40063488Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) 565, boulevard Crémazie Est, bureau 12100, Montréal (Québec) H2M 2W3

NOUVELLE LOI SUR LES MINES

La porte est ouverte à davantage de transformation !C’est au terme de longues tergiversations et d’une obstruction systématique des partis de l’opposition que le projet de modification de la loi sur les mines a enfin été adopté en décembre dernier.

PAGE 12.

Manif à Ottawa pour sauver les services postauxPlus de 2 000 membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et de différents syndicats affiliés à la FTQ se sont rendus à Ottawa, le dimanche 26 janvier dernier, pour exhorter le gouver-nement d’annuler les coupes budgétaires annoncées par la société d’État en décembre dernier.

À la veille de la reprise des travaux parlementaires, les manifestantes et manifestants ont dénoncé l’atti-tude du gouvernement Harper qui se cache derrière des études qu’il a lui-même commandées pour mettre fin à la distribution à domicile du courrier en milieu urbain et demandé au gouvernement de tenir des consultions publiques.

PAGE 3.

Mars, le mois du françaisTous les ans, au mois de mars, la FTQ organise dans le cadre de la Francofête la Semaine du français au travail. Au Québec, la Francofête est un événement annuel, coordonné par l’Office québécois de la langue française (OQLF) qui a pour but de promouvoir, par des manifes-tations et des activités, l’utilisation et la promotion de la langue française. En 2014, c’est du 10 au 23 mars que l’OQLF invite les Québécois et Québécoises à célébrer le français.

PAGE 4.

CHANGEMENT DE GOUVERNANCE

AU FONDS DE SOLIDARITÉ FTQ

ÉDITORIAL PAGE 36

JOURNAL DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC (FTQ) Nº 105 / JANVIER-FÉVRIER 2014

Le sort de 190 travailleurs et

travailleuses du Walmart de

Jonquière est entre les mains de la Cour suprême

PAGE 3.

Une année de mobilisation

Les nouveaux élus de la FTQ en compagnie de la délégation des lock-outés de Silicium lors du dernier congrès.

Les grands enjeux qui ressortent du 30e Congrès triennal de la FTQ, qui s’est tenu en novembre dernier, sont la riposte à organiser et à opposer aux attaques de la droite et la bataille pour la sauvegarde et l’amélioration des régimes de retraite.C’est donc avec beaucoup de conviction et de détermination que les deux nouveaux diri-geants de la FTQ entament l’année 2014. Le 5 janvier dernier, au cours d’une conférence de presse fourmillante de journalistes, Daniel Boyer et Serge Cadieux, respectivement président et secrétaire général de la FTQ, ont défini les priorités de la centrale pour la prochaine année.

Contrer l’offensive de la droiteNous devons organiser la riposte face au gouvernement Harper, au lobbying du patronat et aux think tanks de droite, pour qui les libertés et les droits collectifs sont des entraves qui doivent à tout prix disparaitre au profit du néolibéralisme.

Il faut nous mobiliser pour répondre aux nombreuses attaques du fédéral contre les syndicats : le projet de loi C-377 sur la publication des états financiers des syndicats (mais pas des associations patronales), le projet C-525 sur le vote secret lors d’une accréditation syndicale, le projet C-4 permettant au gouvernement de déterminer unilatéralement les services essentiels, l’abolition souhaitée de la formule Rand…

Ce vent qui souffle à droite fouette les travailleurs et les travailleuses, mais aussi les sans-emploi et les plus démunis.

La nature des attaques est telle qu’il est facile de croire que les conservateurs ont par-ticulièrement le Québec dans leur mire : la réforme de l’assurance-emploi touche entre autres le travail saisonnier, la fermeture de plusieurs services gouvernementaux mine la vivacité des régions, l’abolition du crédit d’impôt lié aux fonds de travailleurs veut affaiblir le rôle dynamique joué par ces derniers dans l’économie, etc.

Se réapproprier les valeurs syndicalesC’est pour cette raison que la FTQ travaillera avec acharnement à l’organisation d’états généraux sur le syndicalisme, qui doivent avoir lieu avant les prochaines élections fédérales. La structure militante de la FTQ est appelée à jouer un rôle primordial, en s’adressant à chacun des 600 000 membres de la centrale, afin de faire échec aux conservateurs et au camp de la droite.

Lancement de la brochure

Les coops en milieu de travail :

un choix de développement ?

Oui !PAGE 5.

Saccage de l’assurance-emploi PAGE 10.

Retour sur le 30e Congrès

de la FTQPAGES 6 ET 7.

Séminaire FTQ PAGE 11.

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Surdité professionnelle : des outils PAGE 9.

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2 • LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014•

Un contrat respectable aux Poudres métalliques

Les 205 travailleurs et travailleuses de l’usine des Poudres métalliques de Rio Tinto fer et titane ont ratifié, en janvier, un contrat de travail qui prévoit des hausses salariales avoisinant les 19 % sur six ans. Le régime de retraite à prestations déterminées est bonifié, ainsi que les primes pour les quarts de travail de

soir et de nuit. Le programme de compensation lors de mises à pied temporaires est amélioré.

« C’est un contrat respectable obtenu lors de négociations difficiles. Nous avons fait valoir que l’usine des Poudres métalliques est la plus rentable au sein du groupe Rio Tinto fer et titane », souligne le président de la section locale 7493 du Syndicat des Métallos, Frédérick Paradis. Les membres cotiseront désormais 0,01 $ l’heure travaillée au Fonds humanitaire des Métallos (jusqu’à concurrence de 2 000 heures) et l’employeur a accepté, en fin de négociation, d’y verser un montant additionnel de 4 000 $ par année. Le syndicat a cependant dû céder par attrition quelques emplois réguliers à la sous-traitance (sans perte d’emploi). n

OUVRIERS SPÉCIALISÉS DU SECTEUR PUBLIC

Le Conseil du trésor n’avance pasLe 14 janvier, le président de la FTQ, Daniel Boyer, accompagné des représentants des autres centrales syndicales, a rencontré le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, pour discuter du dossier des ouvriers

spécialisés du secteur public. Les membres de l’intersyndicale ont présenté des pistes de solution pour faire suite aux travaux du groupe de travail conjoint créé en 2010.

Malgré que les statistiques démontrent un écart salarial croissant d’environ 34 % en faveur du secteur privé, le ministre Bédard ne croit pas que le problème de rétention et de pénurie est lié à cette disparité. « Nous aurions voulu des engagements du ministre, une réelle reconnaissance des travailleuses et des travailleurs, mais il n’en est rien. Cette rencontre est une déception », a déclaré Daniel Boyer.

« Le ministre Bédard a toutefois affirmé qu’il allait intervenir auprès des réseaux de la santé et services sociaux et de l’éducation afin d’obtenir une utilisation de la main-d’œuvre plus judicieuse. Pour nous, le Conseil du trésor doit faire cesser la sous-traitance à tout prix », a conclu le président de la FTQ.

Pour la centrale, l’objectif reste le même que celui fixé en 2010. Les ouvriers spécialisés du secteur public doivent obtenir un règlement satisfaisant avant les prochaines négociations. Pour y arriver, la FTQ et l’intersyndicale comptent continuer leurs actions dans les semaines à venir. n

Journal de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Président Daniel Boyer

Secrétaire général Serge Cadieux

565, boul. Crémazie Est Bureau 12100 Montréal Québec H2M 2W3

Téléphone 514 383-8000

Télécopie 514 383-8038

[email protected] www.ftq.qc.ca

Rédactrice en chef Isabelle Gareau

Collaboration André Leclerc (CHAT); Daniel Mallette (CRFTQ-Suroît); Clairandrée Cauchy (Métallos); Alain Poirier (RRFS); Yvon C. Rivard (RSR); Lisa Djevahirdjian (SCFP); Benoît Hamilton (SQEES-298); Roxane Larouche (TUAC); Marie-Andrée L’Heureux (UNIFOR); Monique Audet, Serge Beaulieu, Diane Bélanger, Rima Chaaban, Lise Côté, Daniel Demers, Jean Dussault, Manon Fournier, Denise Gagnon, Claude Grenier, Yuriko Hattori, France Laurendeau, Jean Laverdière, Lola Le Brasseur, Sylvie Lépine, Colin Lériger, Patrick Rondeau, Dominique Savoie, Catherine Veillette, FTQ.

Conception graphique Anne Brissette

Illustrations Alegria Design, Éric Godin, Geneviève Guénette, Marc Mongeau, Upperkut.

Photos Clément Allard, Gaétan Aubin, Normand Blouin, Michel Bolduc, Bombardier, Samuel Chartrand, Steve Dietz, Martine Doyon, Isabelle Gareau, Martin Houle, Justine Roy-Lepage, Daniel Mallette, TUAC, Unifor, Silvy Vaudry.

Abonnement et changement d’adresse [email protected]

Tirage 47 000 exemplaires

Produit par des travailleuses et travailleurs syndiqués chez Marquis Imprimeur.

Expédié par des travailleuses et travailleurs syndiqués chez Kopel.

Toute reproduction totale ou partielle des articles est permise, et même encouragée, à condition d’en indiquer la source.

Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0700-8783

PREMIÈRE ÉTUDE DU GENRE EN AMÉRIQUE DU NORD

Détresse psychologique dans les centres d’appelsLe SCFP s’attaque à la détresse psychologique dans les centres d’appels et dévoile une étude accablante.Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) mène une vaste offen-sive contre le fléau de la détresse psychologique dans les centres d’appels. Les résultats d’une étude scientifique sur le sujet sont alarmants : 57 % des travailleuses et travail-leurs concernés vivent une détresse psycholo-gique élevée, comparée à 18 % pour l’ensemble de la main-d’œuvre au Québec. Le SCFP entre-prend donc une vaste campagne de sensibilisa-tion des employés et des employeurs afin d’attaquer le mal à la racine.

Plusieurs centaines de membres du SCFP, qui représente plus de 2 500 employés de centres d’appels d’entreprises de communications au Qué-bec, ont participé à cette importante recherche sur le sujet. La recherche est la première du genre en Amérique du Nord.

« La recherche réalisée par l’École des sciences de la gestion de l’UQAM iden-tifie les causes principales de cette grande détresse. On retrouve parmi celles-ci la surcharge de travail, l’excès de surveillance, le peu d’au-tonomie et les problèmes de conciliation travail-famille.

Quant aux conséquences, on parle notamment d’absen-téisme fréquent et prolongé. On parle aussi de consomma-tion accrue de médicaments pour réduire l’anxiété et la nervosité, aider à dormir et remonter le moral », a précisé Alain Caron, président du Conseil provincial du sec-teur des communications (CPSC) du SCFP.

Depuis le début du mois de janvier, les sec-tions locales concernées du SCFP remettent des trousses de sensibilisa-tion à chacun de leurs membres. Le message de cette campagne est : « Il y a une limite à presser le citron. La détresse psychologique, parlez-en à votre syndicat ».

« Nous avons entrepris des démarches d’envergure avec

les employeurs pour changer les choses. Les centres d’appels sont des milieux de travail à haut risque en termes de santé psychologique. En tant que syndicat, nous assumons notre responsabilité de pro-téger les travailleurs et tra-vailleuses. Nous comptons donc sur les employeurs pour entreprendre avec nous les changements majeurs qui s’imposent », a expliqué Alain Caron.

La recherche est dis-ponible pour consultation sur le site web du SCFP.

Ses auteurs sont Denis Harrisson, Julie Cloutier et Vanessa Béland- Ouellette. Ils ont posé une série de questions à 659 employés de centres d’appels membres du SCFP. n

Grève contre une clause « orphelin » chez Coop Taxi LavalLa vingtaine de répartiteurs, téléphonistes et préposés au transport adapté de la Coop Taxi Laval, membres de la section locale 2008 du Syndicat des Métallos, ont déclenché une grève à la mi-janvier. Ils s’opposent à une double échelle salariale, illégale au sens de la Loi sur les normes du travail, ainsi qu’à d’importantes réductions de salaire. Selon les offres de l’employeur, le salaire horaire qui oscille actuellement entre 15 $ et 20 $ l’heure pourrait être abaissé à aussi peu que 11 $ l’heure.

« L’employeur s’obstine pour des cennes noires. Ça n’a pas de sens. Nous demandons simplement des hausses de 2 % par année et un contrat de trois ans. Il n’y a là rien d’extravagant. L’employeur a quant à lui le culot de nous proposer des clauses de convention illégales », fait valoir la représentante syndicale des Métallos, Silvy Vaudry. n

Des ouvriers spécialisés de l’hôpital Santa Cabrini à l’ouvrage.

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Pour ce 8 marsThèmeDes clés à la portée de toutes

Matérielt Affiches et autocollants thématiques

t Épinglettes (3 $ l’unité)

Pour vous procurer le matériel du 8 mars, communiquez avec le conseil régional FTQ de votre région. Pour connaitre toutes les activités syndicales et régionales, consultez le site www.femmes.ftq.qc.ca.

Un numéro thématique du bulletin NouvElles sera disponible dès la mi-février. n

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LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014• 3

Une entente règle le lock-out entre Unifor et Québec Silicium

Le 27 décembre dernier, les membres de la section locale 184 d’Unifor ont ratifié l’entente de principe intervenue juste avant Noël et approuvé le protocole de retour au travail dans une proportion de 76 %. Ainsi, le conflit qui les opposait à leur employeur Québec Silicium a pris fin. « Ce règlement n’aurait pas été possible sans la détermination des membres de la section locale 184 et l’appui indéfectible des sections locales d’Unifor et des Métallos dans le parc industriel de Bécancour. De la même façon, la solidarité exprimée par la direction d’Unifor et ses membres à travers le pays, ainsi que celle des affiliés de la FTQ a aussi énormément compté », ont tenu à rappeler le directeur adjoint d’Unifor, Joseph Gargiso, et le président de la section locale 184, Jean Simoneau.

D’entrée de jeu, précisons que les demandes de concessions exigées par l’employeur ont été retirées, ainsi les membres maintiennent l’ensemble de leurs conditions de travail. Au surplus, des gains ont été obtenus, dont des augmentations salariales à compter de 2016 et une bonification des primes salariales. La question du régime de retraite a aussi été réglée par l’implantation du Régime de retraite à financement salarial de la FTQ (RRFS) pour tous les syndiqués. La contribution patronale est de 10,5 % du salaire depuis le 1er janvier 2014 et passera à 11,5 % à compter du 1er janvier 2016. Il s’agit d’un gain majeur pour une partie des membres alors que deux régimes de retraite cohabitaient précédemment, dont l’un à cotisation déterminée et l’autre à prestation déterminée. Finalement, le statu quo a été maintenu quant à la sous-traitance, ce qui veut dire que le travail syndiqué demeure protégé.

Rappelons que les 145 membres de la section locale 184 d’Unifor de l’usine de Bécancour étaient en lock-out depuis le 3 mai 2013. n

Pour faire de ce processus un succès, il faudra s’assurer l’alliance du plus grand nombre d’organisations syndicales et de groupes sociaux, au Québec comme dans le reste du Canada. À cette fin, la tenue du Forum social des peuples à l’automne 2014 constituera un moment stratégique.

Protéger et améliorer les régimes de retraiteIl est urgent de protéger et d’améliorer l’ensemble des régimes de retraite, les régimes complémentaires à presta-tions déterminées d’un côté et les régimes publics — comme le Régime de rentes du Québec — de l’autre.

La FTQ participe de bonne foi aux forums sur les régimes de retraite amorcés en janvier par la ministre Maltais et nous nous attendons à ce que les solutions soient trouvées là où en principe elles doivent se conclure : aux tables de négociation. Si cet exercice mené dans les sec-teurs privé, municipal et universitaire est primordial, il ne faudra pas oublier de s’attaquer aux clauses de disparité de traitement (clauses orphelin), qui se traduisent par l’intro-duction de régimes à deux vitesses dans certains milieux de travail : des régimes à prestations déterminées pour les plus vieux et des régimes à cotisations déterminées pour les plus jeunes.

L’objectif de la FTQ est d’assurer à l’ensemble de la popu-lation du Québec un revenu décent à la retraite. Là encore, il faut faire face à l’intransigeance du fédéral. Alors que la condition nécessaire à l’amélioration des régimes publics de retraite est comblée (les deux tiers des provinces repré-sentant les deux tiers de la population y acquiescent), le ministre Flaherty a balayé du revers de la main la volonté commune des provinces en prétextant qu’une telle amé-lioration consisterait en une hausse des taxes sur la masse salariale, nuisible pour le patronat !

Trois personnes sur cinq ne bénéficient d’aucun régime complémentaire de retraite au Canada et ne peuvent comp-ter que sur les régimes publics. Or, au sein des pays membres de l’OCDE, le Canada est le moins généreux vis-à-vis des personnes à la retraite.

Commission CharbonneauNous tenons à réaffirmer que nous prenons très au sérieux tout ce qui s’est entendu durant les travaux de la Commission Charbonneau à laquelle nous avons offert notre entière coopération. Des allégations de faits inaccep-tables ont été rapportées et nous réitérons que nous agirons promptement et en toute transparence dans l’éventualité de situations similaires

Rappelons également que des gestes ont été posés depuis 2009 pour corriger la situation. La FTQ s’est notamment dotée d’un code d’éthique et la gouvernance du Fonds de solidarité a été modifiée dans le cadre d’un processus d’amélioration continue. Le comité spécial sur la gouver-nance, mis sur pied en novembre dernier, dans la foulée de la commission parlementaire, vient d’ailleurs de rendre ses recommandations.

Changement de gouvernanceLes membres du conseil d’administration (C. A.) du Fonds de solidarité ont entériné les recommandations du comité spécial qui propose une réforme qui fait plus de place aux indépendants au sein du C. A.

Dorénavant, le président du C. A. sera indépendant. Ce rôle appartiendra à Monsieur Robert Parizeau, un homme visionnaire et un administrateur chevronné. De plus, la majorité des membres du C. A. seront désormais élus par les actionnaires plutôt que désignés par la FTQ.

Trois nouveaux comités seront mis en place : l’un sur la gouvernance et l’éthique, l’autre sur les ressources humaines et les modalités d’emploi des hauts dirigeants, et le troisième sur la gestion des risques.

Dans ce contexte de changement, le départ d’Yvon Bolduc comme PDG du Fonds a été annoncé pour la fin mars. Nous remercions Yvon pour son travail et l’énergie qu’il a consacrée à faire du Fonds un outil voué au maintien et à la création d’emplois, à l’éducation économique de ses actionnaires et à l’amélioration du sort à la retraite de plus de 615 000 actionnaires.

Nous sommes d’avis qu’avec ces changements, tant les racines syndicales du Fonds seront préservées que la réalisation de sa mission au service du développement économique du Québec. À ce compte, il faut saluer le travail passé, actuel et futur de notre réseau de quelque 2 000 responsables locaux.

Continuons d’aller de l’avant et de travailler à faire avancer le Québec pour en faire une société plus juste et égalitaire.

Daniel Boyer Serge Cadieux Président Secrétaire général

ÉDITORIAL

Manif à Ottawa pour sauver les services postauxPrésent à la manifestation, le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, a réitéré l’appui de la centrale dans cette lutte pour la survie des services postaux. « Encore une fois, le gouvernement a agi en catimini, en annonçant ces mesures à la toute fin des travaux parlementaires, en évitant les débats et avec le manque de transparence qu’on lui connait bien. Ce même gouvernement qui a mis les travailleurs et travailleuses des postes en lock-out, il n’y a pas si longtemps, en prétextant qu’il s’agissait d’un service essentiel pour la population n’hésite pas aujourd’hui à sabrer ce même service sans consulter la population et sans permettre de débats sur la question », s’est-il insurgé.

Le président de la section locale de Montréal du STTP, Alain Duguay, a donné plusieurs entrevues aux médias : « Postes Canada n’appartient pas à son PDG, Deepak Chopra, ni à Stephen Harper; il doit y avoir des consultations publiques. L’avenir de Postes Canada doit devenir un enjeu électoral lors des prochaines élections et notre message au gouvernement Harper est clair : en 2015, vous comprendrez que les populations du Québec et du Canada ne veulent pas de vos lois antisyndicales et de vos coupes sauvages dans les services publics », a-t-il dit en substance.

Le STTP vous invite à appuyer la campagne en écrivant à votre député et en vous affichant. Pour en savoir plus, consulter le www.sauvonspostescanada.ca. n

WALMART DE JONQUIÈRE

Le sort de 190 travailleurs et travailleuses entre les mains de sept juges de la Cour suprême Le vendredi 6 décembre 2013, la cause des anciens travailleurs du magasin Walmart de Jonquière, représentés pour l’occasion par leur ancien confrère Gaétan Plourde, a été entendue par sept juges de la Cour suprême du Canada. Il s’agit de l’ultime tentative judiciaire possible pour obtenir gain de cause face à ce géant américain qui bafoue le droit des travailleurs et travailleuse partout sur le globe.

C’est la deuxième fois que l’avocat Me Claude Leblanc représente les ex-employés du Walmart de Jonquière et membres des TUAC-503 devant le plus haut tribunal du pays, mais cette fois-ci en s’appuyant sur les dispositions de l’article 59 du Code du travail du Québec qui prévoit un gel des conditions de travail pendant un processus de syndicalisation.

« Lorsqu’un employeur ferme son entreprise,

et il n’est pas interdit de le faire, les compteurs ne repartent pas à zéro. L’employeur est tenu, pendant une certaine période de temps, de donner une justification à ladite fermeture. Par ailleurs, pour un employé, qu’il soit mis à pied, licencié, congédié, remercié de ses services ou que son établissement ferme, le résultat est le même. Il perd son emploi et en ce sens ses conditions de travail sont modifiées », déclare-t-il.

Une saga judiciaireAprès plus de huit ans de bataille juridique, les anciens employés du Walmart de Jonquière conservent l’espoir que justice leur soit rendue. « Les raisons qui nous ont motivés à nous battre en 2005 sont encore et toujours valables aujourd’hui », affirme Gaétan Plourde, ex-travailleur syndiqué du Walmart de Jonquière. « Cette compagnie nous a énormément manqué de respect. L’un des

droits que nous avons au Québec est celui de nous syndiquer et la loi est censée nous protéger contre les manœuvres antisyndicales d’un employeur. Nous espérons que nos droits seront enfin respectés. On s’attend à un redressement qui aura des conséquences positives sur les autres magasins de Walmart et qui, par la même occasion, freinera l’ardeur des autres entreprises qui seraient tentées d’imiter cette compagnie », ajoute-t-il.

La présidente des TUAC-503, Louise Lefebvre, croit que les quelque 190 ex-employés du

Walmart de Jonquière obtiendront gain de cause : « Nous avons une équipe de procureurs chevronnés pour défendre la cause historique de ces femmes et de ces hommes qui ont été lésés dans leur droit fondamental de se syndiquer. Nous avons bon espoir qu’après cette longue saga juridique leur patience et leur détermination seront enfin récompensées. Nous serons avec eux jusqu’à la fin et respecterons notre engagement initial de faire valoir et respecter leurs droits. » n

Louise Lefebvre, Me Claude Leblanc et Gaétan Plourde.

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4 • LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014•

SÉISME EN HAÏTI

Quatre ans après, quel bilan faisons-nous ?Du 1er au 5 décembre 2013, la FTQ a participé, à l’invitation de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la Confédération syndicale des Amériques (CSA), à une importante mission en Haïti qui avait pour objectif de faire le point sur les programmes de solidarité quatre ans après le séisme qui a frappé la région le 12 janvier 2010.

Beaucoup de chemin parcouruLe chemin parcouru depuis 2010 est impressionnant dans cette région du monde aux prises avec d’énormes défis. Non seulement les organisations syndicales haïtiennes se sont-elles relevées, mais elles ont réussi à répondre aux défis de l’unité d’action et de mobilisation pour le travail décent. Avec l’appui de la CSI, de la CSA et du mou-vement syndical internatio-nal, plusieurs programmes ont été développés pour les femmes, les jeunes, les travailleuses et travailleurs de l’économie informelle, ainsi que pour la révision du Code du travail haïtien. La Confédération des tra-vailleurs et travailleuses des secteurs public et privé (CTSP), qui regroupe plusieurs syndicats par-tenaires de la FTQ depuis de nombreuses années, a profité de la mission pour conclure de nouvelles ententes, dont la mise sur pied d’un nouveau syndicat de la construction, dirigé par une femme, qui mobi-lise plusieurs jeunes sur des enjeux de développement.

Ressortissants haïtiens en République dominicaineLa FTQ et la CSA ont profité de cette mission pour pro-poser la mise sur pied d’un comité de rédaction com-posé de la Confédération nationale de l’unité syn-dicale de la République dominicaine (CNUS) et de la FTQ afin d’élaborer une déclaration commune en lien avec les résolutions d’urgence adoptées par le Congrès de la FTQ et la CSA en novembre 2013. L’objectif étant de contes-ter la décision du Tribunal Constitut ionnel de la République dominicaine,

rétroactive à 1929, qui a pour effet de dépouiller des milliers de descendantes et descendants haïtiens de leur nationalité domini-caine. Le secrétaire général de la CSA, qui a qualifié cette décision de discri-minatoire et raciste, s’est engagé à organiser une mission de la CSI sur cet important sujet au cours de l’année 2014.

Les vingt organisations participantes ont adopté unanimement la déclara-tion soumise et ont exigé des différentes autorités une solution rapide et paci-fique qui révoque l’applica-tion de cette décision. n

Travailleuses et travailleurs migrants : des personnes comme les autres, pas des marchandises !Le 18 décembre dernier, le Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS), auquel s’est associée la FTQ , a organisé une conférence pour marquer la Journée internationale des migrants. Placée sur le thème de la mobilisa-tion contre l’exploitation de cette main-d’œuvre vulnérable, la rencontre a permis de réunir près de 80 personnes et une

douzaine de conférenciers pour faire le point sur le controversé programme canadien des migrants temporaires et sur le régime de droits sociaux et du travail.

Les condit ions de recrutement des agences, ic i et outre -mer, les carences juridiques et l’accès aux droits, dont le droit à la syndicalisation et à la négociation col-

lective, ont été analysés en regard d’une main-d’œuvre en quelque sorte « délocalisée » et victime du modèle de mondiali-sation actuel.

Un des constats sou-levés est que malgré les difficultés rencontrées par les organisations de défense des droits des migrants, la négociation collective demeure un rempart essentiel contre la discrimination et l’ex-ploitation. La syndica-lisation, la négociation collective à l’échelle de l’entreprise, du secteur ou d’accords-cadres inter-nationaux, constituent une clé importante pour sortir les travailleuses et travailleurs vulnérables de l’isolement. Il faut persévérer et conjuguer davantage nos forces pour contrer les obstacles sys-témiques en faveur du travail décent pour un nombre croissant de tra-vailleurs et travailleuses au Canada. n

Les représentants et représentantes des organisations de la CTSP (Haïti), de la CSA (Amériques), de la FTQ et du CNUS (République dominicaine) au comité de rédaction de la déclaration de solidarité avec les ressortissants haïtiens en République dominicaine.

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Merci aux syndicats affiliés de la FTQ et au Fonds de solidarité pour leur participation. Sur la photo : la vice-présidente de la FTQ, coordonnatrice des activités à l’Union des employés de service (UES), section locale 800, Louise Mercier; la directrice du service de la condition féminine de la FTQ, Carole Gingras; et la présidente du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, Danielle Casara.

En route vers le Forum social des peuplesDu 21 au 24 août prochain se tiendra le premier Forum social des peuples de l’histoire du Canada. La FTQ est partie prenante de l’organisation de cet événement et y convie l’ensemble de ses membres.Durant quatre jours, des militants et des militantes des quatre coins du Canada se donneront rendez-vous à Ottawa pour discuter, débattre et planifier une riposte au système économique actuel et aux politiques d’austérité du gouvernement fédéral. Ce forum a l’ambition de vouloir créer une convergence des luttes qui durera dans le

temps avec tous les acteurs de la société civile canadienne, dont, bien évidemment, le mouvement syndical.

La FTQ, de concert avec plusieurs groupes de la société civile québécoise, multipliera les activités de mobilisation et d’information au cours des prochains mois afin de favoriser la plus grande participation

possible à cet événement qui devrait attirer plus de 10 000 personnes.

Une activité de lancement aura lieu le 26 février prochain, en soirée, à Montréal, au Café l’Artère, situé au 7000, avenue du Parc.

Consultez régulièrement le portail et la page Facebook de la FTQ pour connaitre tous les détails. n

Mars, le mois du français

Le site of f iciel de la Francofête est en ligne depuis février 2014. Tout s’y trouve : jeux, concours, programme d’activités et matériel promotionnel. www.oqlf.gouv.qc.ca.

La FTQ célèbre la francophonie et le français au travail Pour célébrer comme il se doit la Semaine du français au travail, la FTQ a retenu le thème Le français, trait d’union de nos solidarités. À cette occasion, elle pro-pose aux sections locales et aux syndicats de mettre à l’honneur l’importance de promouvoir l’usage du français dans nos milieux de travail. Du 15 au 23 mars 2014, de nom-breuses activités seront mises de l’avant afin de permettre une meilleure participation des milieux de travail.

La FTQ offre gratui-tement à ses membres affiliés du matériel pro-motionnel (affiches, jeux linguistiques, napperons,

aimantins, etc.) pour sou-tenir l’organisation d’acti-vités dans les milieux de travail. Téléchargez le bon de commande sur le site :www.francisation.ftq.qc.ca.

Le vendredi 21 mars 2014À la FTQ, la Rencontre annuelle des membres des comités de francisation est devenue une tra-dition. Tous les membres affiliés seront invités le 21 mars pro-chain à venir éc ha nger su r l’état du français de leur milieu de travail . U n f o r -mulaire d’inscrip-tion par-viendra par la poste à toutes l e s s e c t i o n s locales et sera disponible sur le site de la FTQ :www.francisation.ftq.qc.ca.

Les 17 et 18 mars 2014Pour une seizième année consécu-tive, la FTQ tien-dra sa Foire du livre annuelle au rez-de-chaussée de l’Édifice Louis-Laberge (545, bou-levard Crémazie Est), dont le pro-duit des ventes sera versé en tota-lité au Carrefour jeunesse emploi de Vil le Saint-

Laurent, un organisme qui vient en aide aux jeunes décrocheurs. Toutes et tous sont invités à faire don de livres et à venir en acheter. Les principaux points de collecte sont situés aux rez-de-chaussée des édifices du 545 et du 565, boulevard Crémazie Est. n

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LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014• 5

Bombardier reçoit son certificat de francisationLe 28 janvier dernier, 36 ans après l’adoption de la Charte de la langue française, Bombardier Aéronautique et son siège social se voyaient remettre un certificat de francisation.

La FTQ tient à rendre hommage aux membres syndiqués du comité de francisation qui, depuis 1990, ont fait preuve d’une détermination et d’une ténacité exceptionnelles pour faire valoir leur droit de travailler en français et convaincre l’entreprise que, pour elle, la francisation d’un lieu de travail ne peut que contribuer à son essor.

C’est d’ailleurs ce qui a fait dire à Bombardier que sa collaboration avec les représentants syndicaux, les employés et l’Office québécois de la langue française lui a permis d’atteindre ses objectifs. n

De gauche à droite : Éric Blanchet, représentant à la prévention et membre du comité de francisation, Unifor; Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur et ministre responsable de la région de Montréal; Hélène V. Gagnon, vice-présidente, Affaires publiques, Communications, Responsabilité sociale d’entreprise et Système atteindre l’excellence, Bombardier Aéronautique; Sylvie Bourdon, vice-présidente, Ressources humaines, Bombardier Aéronautique; Diane De Courcy, ministre de

l’Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française; Jacques Beauchemin, sous-ministre associé à la langue française, responsable de l’application de la politique linguistique, ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, et président-directeur général par intérim de l’Office québécois de la langue française; Jean Pierre Bourbonnais, vice-président, Technologies de l’information et chef de la direction de l’information, Bombardier; Yvon Paiement, président, AIMTA-712.

LE TOUR DU MONDE… DE LA FTQ

Métier : releveuse de compteursIl est assez rare à notre époque de l’instantanéité et du culte du changement de rencontrer quelqu’un qui exerce le même métier depuis 27 ans et qui en parle avec une passion et une émotion non seule-ment sincère, mais presque contagieuse.

Ça nous est pourtant arrivé, par un vendredi matin ensoleillé de la fin janvier, dans le quartier Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal, en nous ren-dant au domicile de Mar-tine St-Jules, releveuse de compteurs pour Hydro-Qué-bec depuis 1987. On entend beaucoup parler ces der-niers temps de l’implanta-tion des nouveaux comp-teurs intelligents, mais des travailleuses et travail-leurs font ce métier depuis nombre d’années... et plus de 500 personnes l’exercent encore à travers le Québec.

« J’ai commencé ma car-rière comme releveuse et j’aimerais finir ma carrière comme releveuse », c’est dans ces mots que Martine nous a accueillis chez elle pour

nous raconter en quoi consiste ce travail qui va bien au-delà de l’aspect technique de la lecture des compteurs, mais qui est aussi une porte d’entrée dans la vie intime des gens.

Sur l’île de Montréal, une centaine de per -sonnes sont attitrées à des territoires, divisés en quatre grands secteurs. Martine travaille pour le secteur sud de l’île, dont les bureaux sont situés au 600, rue Fullum. En deux mois, selon le cycle de fac-turation, elle a une route préétablie à parcourir. Son secteur s’étend du Mile-End au Plateau-Mont-Royal.

Depuis la réingénie-rie des années 2000, elle n’a plus à se présenter au bureau chaque jour, car tous les matins, sa route est chargée dans son ordinateur de main. Cette réorganisation du travail a aussi amené une plus grande f lexibilité des horaires. Du lundi au samedi, entre 8 heures le matin et 21 heures le soir, elle doit faire ses 35 heures

semaine. Étant donné que le travail est assez exigeant physiquement, la conven-tion prévoit que les cinq routes soient faites en un minimum de quatre jours selon la grille horaire sou-haitée par l’employé.

Une fois par semaine, elle se rend au bureau de la rue Fullum pour récu-pérer les clés de certains immeubles d’habitation ou condominiums où les compteurs sont regroupés dans des chambres élec-triques prévues à cet effet. Du temps de préparation est également accordé dans l’horaire de travail pour les endroits où elle doit pré-voir des rendez-vous pour avoir accès aux chambres de compteurs.

Son parcours est sur-tout résidentiel, mais elle a quelques commerces sur son chemin. Pour cer-taines résidences, la lec-ture se fait de l’extérieur par radiofréquence, mais à la plupart des adresses, elle doit entrer dans les maisons ou les apparte-ments. Elle fait entre 250 et

500 lectures par jour selon le type de parcours. Beau-coup d’escaliers à monter et à descendre dans une journée !

« Le côté plein air a tou-jours été un aspect impor-tant du travail pour moi, mais j’aime surtout le contact avec les gens. Quand je dis que j’exerce ce métier depuis 27 ans, on me demande sou-vent si je ne suis pas tannée, mais il n’y a jamais deux jour-nées pareilles parce que mon travail est surtout composé de rencontres. Je suis dans le même secteur depuis 14 ans et je retourne aux 2 mois dans chacune des maisons. J’ai vu des enfants grandir, des clients vieillir, des deuils, des nais-

sances. On rentre dans l’intimité des gens, c’est un privilège et aussi une grande res-

ponsabilité. J’adore ce lien avec les gens et mon horaire me permet parfois de prendre quelques minutes avec des personnes âgées ou des gens qui vivent beaucoup de solitude pour discuter un peu. Sentir qu’on fait une différence dans leur journée, c’est vraiment gratifiant. »

Travailler avec le public comporte aussi évidem-ment des difficultés, mais pour Martine, ça reste la température qui est la plus difficile à gérer : les grands froids, les pluies dilu-viennes ou les canicules. « En 27 ans, je n’ai jamais eu peur pour ma sécurité et on est évidemment bien informés et libres d’éviter des situations

qui nous semblent à risques, mais la température, il faut vivre avec ! »

On lui souhaite et on souhaite aux clients d’Hydro-Québec qu’elle puisse terminer sa carrière comme releveuse de comp-teurs. n

Plus de 600 000 membres, c’est plusieurs milliers de corps d’emplois différents. Des hommes et des femmes qui travaillent dans des usines, des bureaux, des magasins, des entrepôts, des hôpitaux, sur des chantiers de construction, dans les airs, sur mer, les deux pieds sur terre.

Dans cette chronique, Le Monde ouvrier vous fait découvrir quelques-uns de ces métiers à travers des rencontres sur le terrain avec leurs artisans.

Sochi 2014 – Dénonçons !Le comité des droits des gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres (GLBT) de la FTQ appuie la campagne Sochi 2014, lancée par la Fondation Émergence qui s’est jointe au mouvement mondial de dénonciation de la loi anti-gais adoptée par la Russie en juin 2013. Avec cette campagne, la Fondation Émergence souhaite offrir un soutien moral à tous les athlètes LGBT ainsi qu’aux communautés LGBT de la Russie. Elle espère ainsi attirer l’attention du public sur la discrimination qui a cours en Russie, l’objectif ultime étant de promouvoir un traitement équitable pour les personnes LGBT.

N’hésitez pas à dénoncer cette loi homophobe. Faites-vous entendre dans les réseaux sociaux !

Le matériel promotionnel, ainsi que les renseignements concernant cette campagne se trouvent sur le site de la Fondation : www.fondationemergence.org. n

Les syndicats : des partenaires convaincus de l’économie sociale !Le 28 janvier denier, le Chantier de l’économie sociale conviait différents partenaires à la Maison du développement durable, à Montréal, pour procéder au lancement officiel de la brochure Les coops en milieu de travail : un choix de dévelop-pement ? Oui !, produite par la FTQ, la CSN et la CSD.

L’événement, auquel plus d’une soixantaine de personnes ont pris part, s’est déroulé en présence de la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de déve-loppement économique du Québec, Élaine Zakaïb, du président du Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (SQEES-298) et vice-président de la

FTQ, Jean-Pierre Ouellet, du président de la CSN, Jacques Létourneau, du pré-sident de la CSD, François Vaudreuil, ainsi que du président du CA du chan-tier, Patrick Duguay. Des entrepreneurs du secteur de l’économie sociale sont aussi venus témoigner de leurs expériences au sein de coopératives de travail.

Rappelons que cette brochure a été réalisée dans la foulée du sémi-naire organisé par les cen-trales syndicales sur les coopératives en milieu de travail. Elle a été conçue dans le but d’informer les membres et de faire progresser la réf lexion syndicale sur la coopéra-tion du travail. Comment la formule coopérative

permet-elle, dans certaines circonstances, de créer ou de sauver des emplois ou encore d’assurer la relève en entreprise ? La formule coopérative est-elle une avenue à considérer notam-ment lors d’un risque de fermeture, de la vente ou du transfert de propriété d’une entreprise ? Com-ment ses règles de fonction-nement, porteuses d’objec-tifs de gouvernance démo-cratique, rejoignent-elles les aspirations syndicales ? Voici quelques-unes des questions auxquelles vous aurez enfin des réponses !

La brochure est gra-tuite et disponible sur le portail de la FTQ. Pour la commander, contactez le service de l’imprimerie au 514 858-4405. n

Le président du SQEES-298, Jean-Pierre Ouellet, qui représentait la FTQ pour l’occasion, a souligné que les coopératives, les syndicats et leurs fonds de travailleurs sont complémentaires et partagent les mêmes objectifs; notamment collectiviser les risques afin que ceux-ci ne reposent pas exclusivement sur les épaules des travailleurs. « Le mouvement syndical et le monde de l’économie sociale partagent des valeurs communes de solidarité. Ensemble, nos deux mouvements visent la promotion du travail décent, la lutte contre la pauvreté et la discrimination, particulièrement à l’égard des femmes et surtout une reprise en main de notre économie afin de diminuer les écarts de richesse », a-t-il dit en substance.

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6 • LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014•

CONGRÈS FTQ 2013

Reprendre les devantsLe 30e Congrès de la FTQ s’est tenu sous le signe de la promotion du syndicalisme et de la résistance aux attaques de la droite. Plus de 100 résolutions venues des sections locales et des conseils régionaux ont été débattues. Les résolutions ont convergé vers le maintien et l’amélioration des lois du travail, des services publics et des mécanismes de protection du revenu tout au long de la vie. Les affiliés de la FTQ sont déterminés à se serrer les coudes pour faire valoir la nécessité du syndicalisme dans un monde où les droits sont de plus en plus fragilisés.

Urgent : renforcer le mouvement syndical !Des états généraux sur le syndicalisme, une cam-pagne de mobilisation et des actions concertées avec les groupes commu-nautaires pour réagir aux attaques de la droite sont les moyens adoptés par les congressistes pour renfor-cer le mouvement syndical.

Préserver et améliorer les lois du travailLes dernières années ont été dures pour les lois du travail. Au fédéral, l’attaque est frontale, et le Congrès a résolu de faire pression pour maintenir la formule Rand et barrer la route aux lois C-377, C-525 et C-4. De plus, on veut poursuivre la lutte pour inclure des dispositions anti-briseurs de grève dans le Code cana-dien du travail.

Au plan québécois, on a résolu de faire pression

pour combler les trous que l’usage des nouvelles tech-nologies a révélés dans les dispositions anti-briseurs de grève du Code du tra-vail. De plus, on a décidé de promouvoir la conven-tion 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) permettant d’établir une réglementation efficace des agences de placement et d’appuyer la reconnais-sance des aides familiales comme des « salariées » au sens du Code du travail pour qu’elles jouissent des mêmes droits que les autres travailleurs et travailleuses.

Priorité en santé et sécurité du travail : prévention et soutien aux personnes accidentées Plusieurs résolut ions ont porté sur différents moyens d’améliorer les lois en santé et sécurité du travail. On a voté pour élargir la couverture en actualisant la liste des

maladies professionnelles reconnues, en incluant les emplois atypiques, dont les travailleuses domestiques, dans la notion de « travail-leur » et en demandant d’ap-pliquer le retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite à toutes les Québécoises.

Le Congrès a réitéré la demande de mise en appli-cation des mécanismes de prévention dans tous les secteurs. On a voté pour que la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) assume les frais d’évaluation et d’as-sistance médicale, assure un meilleur revenu aux personnes accidentées et facilite une réinsertion en emploi équitable.

Maintenir les services publicsNos services publics sont menacés. Le Congrès a résolu d’appuyer la campagne J’aime Radio-Canada en soutien au

radiodiffuseur public et la campagne de sensibi-lisation du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) pour maintenir un service postal public et universel.

On a aussi voté pour que le gouvernement du Québec investisse dans les CHSLD publics plutôt que de laisser proliférer les centres privés. Pour que les services découlant de l’as-surance autonomie soient offerts par le secteur public et pour que les actes médi-caux délégués aux pharma-ciens soient aussi couverts par l’assurance-maladie. En éducation, on a voté pour un réinvestissement dans les commissions scolaires et réclamé des états géné-raux sur le financement de l’éducation.

Un revenu décent tout au long de la vieC’est par l’emploi et les r ég i mes d’a ssu ra nce et de retraite publics et

privés que l’on peut vivre décemment. On a donc voté pour maintenir les emplois ici dans le secteur des télécommunications et du doublage, et pour une meilleure reconnaissance salariale du personnel de soutien scolaire et des pro-fessionnels de recherche des universités.

Le Congrès s’est pro-noncé contre la réforme de l’assurance-emploi qui appauvrit les personnes en chômage, contre cer-taines dispositions du rap-port D’Amours relatives aux régimes de retraite des secteurs municipal et universitaire et pour que la Loi sur les arrangements avec les créanciers privilé-gie les créances dues aux personnes retraitées.

Élargir nos solidaritésLe Congrès a résolu de faire des alliances avec les groupes communautaires

et, en particulier, dans l’éducation syndicale et de faire respecter les droits des peuples autochtones.

Au plan international, on a revendiqué du finan-cement pour les activités de coopération. On a résolu de demander aux entreprises d’ici de ratifier l’accord sur la sécurité du bâtiment à la suite de l’effondrement du Rana Plaza. On a aussi résolu de dénoncer le mas-sacre des Haïtiens par les autorités dominicaines.

Des membres délégués assidusCes cinq jours d’échanges et de travail intenses expri-ment l’engagement des hommes et des femmes de la FTQ à faire de la société québécoise un meilleur endroit où vivre.

Pour en savoir plus, consultez le site du congrès : www.laforcedunombre.org. n

Le nouveau Bureau de la FTQLe congrès est l’occasion de procéder à l’élection et à l’assermentation des membres du Bureau de la FTQ. Daniel Boyer a été élu par acclamation au poste de président après avoir occupé celui de secrétaire général au cours des trois dernières années. Serge Cadieux, du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB), a été élu au poste de secrétaire général.

Outre la nouvelle direction, 13 des 15 vice-présidentes et vice-présidents ont été reconduits à leur poste. Les deux nouveaux venus sont Anouk Collet (TUAC) et Simon Berlin (SEPB-Québec).

Depuis janvier, David Chartrand (AIMTA) a été nommé au Bureau de la FTQ en remplacement de Gilles Brosseau.

Première rangée : Anouk Collet, TUAC; Michel Ouimet, Unifor; Daniel Boyer, président FTQ; Serge Cadieux, secrétaire général FTQ; Daniel Roy, Métallos. Deuxième rangée : Louise Michaud, AIMTA; Yves Ouellet, FTQ-Construction; Louise Mercier, UES-800; Jean-Pierre Ouellet, SQEES-298; Magali Picard, AFPC; Christian Martel, STTP; Denis Dumouchel, Conseil régional FTQ du Suroît; Marcelle Perron, AFPC; Simon Berlin, SEPB-Québec; Gilles Brosseau, AIMTA; Gerry Boutin, Teamsters; Lucie Levasseur, SCFP.

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LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014• 7

CONGRÈS FTQ 2013

VENEZ VOIR OU REVOIR LES MEILLEURS MOMENTS DU CONGRÈS

www.laforcedunombre.orgÀ l’occasion de son 30e Congrès, la FTQ a conçu un site Internet pour l’événement. Le site vous donne accès à tous les documents qui ont été remis aux congressistes, ainsi qu’aux résolutions adoptées et au rapport synthèse du comité des commissions. Vous pouvez également y consulter ou télécharger les bulletins quotidiens Au jour le jour, produit par l’équipe de la salle de presse durant les cinq jours du congrès. Des

reportages vidéos et des photos des différentes activités sont aussi en ligne.

Nouveauté cette année, les présentations et les conférences ont été diffusées en direct sur le Web tout au long de la semaine par la coopérative Webtv.coop. Ces vidéos sont toujours disponibles sur le site www.webtv.coop. n

Comment faire plus de place aux femmes ? Telle est la question !Un rapport étoffé a été présenté au 30e Congrès de la FTQ afin de faire un portrait détaillé de la place des femmes au sein de la FTQ et de ses syndicats affiliés. Entamé il y a six ans, cet important recensement a permis de vérifier le nombre et la proportion de femmes dans les effectifs de la FTQ, de définir les obstacles à une implication plus grande des femmes et de proposer des mesures efficaces pour les contrer.Alors que les femmes représentent 37 % des membres de la FTQ (plus de 200 000), c’est dans des proportions variées qu’elles sont présentes dans les structures syndi-cales. Le rapport constate qu’elles sont bien repré-sentées au niveau local, avec quelques exceptions (comités de griefs, SST, délégués syndicaux, etc.), ainsi que dans les dossiers à caractère social, comme le réseau des délégués sociaux et des déléguées sociales, et dans la forma-tion spécifiquement liée aux préoccupations des femmes et de la famille.

Là où le bât blesse, c’est leur sous-représentation dans les syndicats (conseil-lères, sur les exécutifs) et les conseils régionaux (comités SST et sur les exé-cutifs), dans les dossiers plus techniques, comme la négociation et l’admi-nistration des régimes de retraite et des régimes d’assurances, la santé et la sécurité du travail ou la formation.

Au sommet de la hié-rarchie syndicale, les femmes sont pratique-ment absentes. Les postes de direction des grands

syndicats affiliés sont massivement masculins. Dans les instances de la FTQ (congrès, conseil général), la présence des femmes est significati-vement inférieure à leur présence dans les effectifs et, au sein des différents comités, elles ne font pas le poids dans la majorité des cas.

Comment faire plus de place aux femmes ? Telle est la question !

Les obstaclesIl faut tout d’abord défi-nir les obstacles qui se dressent face à une plus grande implication des femmes. Une consulta-tion auprès de groupes témoins a fait ressortir les éléments suivants : la conciliation travail- famille, le cumul des res-ponsabilités, les préjugés, les attitudes et les sté-réotypes, l’attitude des collègues, le fonctionne-ment encore trop tradi-tionnel des syndicats et leur image.

Des défis à relever Les déléguées et délégués au 30e Congrès de la FTQ ont adopté les huit réso-lutions préconisées par le rapport. En substance,

ces recommandations visent des stratégies col-lectives plutôt qu’indi-viduelles pour faire en sorte que la représenta-tion des femmes au sein des diverses instances, comités et act iv ités, corresponde à leur pré-sence dans les effectifs. Encourager des attitudes et comportements éga-litaires et respectueux, mettre sur pied une « école des femmes », instaurer un système de mentorat syndical et des structures d’accueil, fixer des objec-tifs numériques pour atteindre une représenta-tion proportionnelle des femmes, proposer des horaires de réunions plus souples, etc. Voilà autant de mesures à mettre de l’avant.

Toutes ces mesures s’appuient sur les valeurs fondatrices de la FTQ que sont la solidarité, l’en-traide, l’équité, l’égalité entre les sexes et la justice.

Les cong ressi stes ont également décidé de mieux intégrer les préoc-cupations et les réalités des femmes au sein des politiques de la FTQ et de ses activités, et d’en-courager la création et la consolidation des comités de condition féminine.

Les femmes occupant des emplois traditionnel-lement masculins sont de plus en plus nombreuses. Aussi faudra-t-il soutenir ces dernières par la pro-duction d’outils proactifs, visant une plus grande sensibilisation face à cette réalité.

On peut consulter le rapport et ses recom-mandations à l’adresse Internet suivante : www.laforcedunombre.org/femmes. n

Une politique énergétique attendueExploitation ou non du pétrole, crise climatique mondiale, renversement du pipeline d’Enbridge, surplus d’électricité, réduction des émissions de gaz à effet de serre, électrification des transports, protection de l’environnement… Tous ces thèmes sont au cœur de l’actualité depuis les dernières années et le seront encore longtemps dans un Québec qui souhaite diminuer sa dépendance au pétrole et qui amorce une transition vers des énergies plus propres et plus durables.

Lors de son congrès, la FTQ a soumis au débat une déclaration de politique sur l’énergie très attendue et qui résulte d’un travail collégial des syndicats affiliés. Les congressistes l’ont adoptée avec enthousiasme en exprimant leur satisfaction et leur fierté de disposer d’un instrument utile pour prendre des positions éclairées sur les questions énergétiques et les divers projets qui s’annoncent dans un avenir rapproché.

La déclaration : des lignes directrices essentiellesQuatre considérations sont incontournables :

n Le rôle stratégique que doit jouer l’État québécois en tant que maître d’œuvre de l’exploitation des ressources énergétiques.

n L’obligation des gouvernements d’assurer la sécurité et la diversité énergétiques, la promotion de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie, dans une perspective globale et collective.

n Le devoir d’inscrire, dans la politique énergétique gouvernementale, les enjeux liés au climat et à l’environnement.

n La transition vers des énergies plus vertes doit se faire de manière juste et équitable. Il importe que les gouvernements mesurent les impacts négatifs d’une telle reconversion sur les travailleurs et les travailleuses, ainsi que sur les communautés touchées, et il leur appartient d’adopter des mesures pour atténuer les conséquences sur ces derniers.

Le pétrole : des balises strictes à respecterLa déclaration de politique propose des balises à respecter pour l’exploitation des hydrocarbures. Une société d’État devrait en être maître d’œuvre. Ce

développement devrait obéir aux normes socioenvironnementales les plus strictes et les profits ainsi dégagés devraient être investis dans un fonds dédié au développement d’une économie québécoise fondée sur des énergies propres.

L’électricité : un outil structurant pour le QuébecLa FTQ s’oppose à toute tentative de réduire le rôle d’Hydro-Québec et estime que le développement de l’ensemble de la filière électrique doit être assumé par la société d’État, ce qui implique le rapatriement de la production éolienne et les miniscentrales sous sa compétence.

La FTQ est d’avis que des grilles tarifaires avantageuses et l’octroi de blocs d’énergie à prix encore plus concurrentiels par le biais de contrats secrets avec les entreprises doivent être mis à profit pour favoriser les activités manufacturières et de transformation sur le territoire. Dans le cas des contrats, il s’agit d’un privilège concédé par la population du Québec sur la base de retombées socioéconomiques majeures. Le non-respect des conditions devrait systématiquement entraîner leur rupture.

Pour la FTQ, l’électrification demeure un outil structurant de développement économique. C’est pourquoi nous pressons le gouvernement de mettre en branle un vaste chantier d’électrification des transports – ce qui a déjà été annoncé par le gouvernement Marois – et d’imposer des normes strictes au transport des marchandises pour limiter les gaz à effet de serre.

Pour consulter la déclaration de politique énergétique : www. laforcedunombre.org/energie. n

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8 • LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014•

À LA SOURCEBULLETIN DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC (FTQ) / SUPPLÉMENT AU MONDE OUVRIER / JANVIER-FÉVRIER 2014

SANTÉ-SÉCURITÉ

LE CANCER D’ORIGINE PROFESSIONNELLE

Des chiffres pour le moins inquiétants… qui ne datent pas d’hierLes cancers sont la première cause de décès dans les pays industrialisés. La Société canadienne du cancer évalue que, chaque année, au Québec, plus de 48 000 nouveaux cas sont diagnostiqués et on y enregistre environ 20 000 décès reliés à cette maladie. Toujours selon la même source, la probabilité de développer un cancer au cours d’une vie est de 46 % chez les hommes, de 41 % chez les femmes et celle d’en décéder, de 28 % chez les hommes et de 24 % chez les femmes. Force est d’ad-mettre que ces données sont plus qu’inquiétantes. Les causes sont multiples : alimentation, habitudes de vie, environnement de vie ou de travail. Mais certains cancérogènes, connus ou suspectés, se retrouvent dans nos milieux de tra-vail. Le cancer d’origine professionnelle est la mala-die professionnelle la plus étudiée au Canada.

Une préoccupation millénaireDéjà dans l’Antiquité, quelques auteurs décri-vaient des maladies carac-téristiques de certaines pro-fessions. Leurs observations sont toutefois rares. C’est

Bernardino Ramazzini, professeur de médecine à l’université de Padoue, qui, le premier, rassemble dans son Essai sur les maladies des artisans, paru en 1700, des observations sur les maux qui frappaient les artisans et les ouvriers.

Ce médecin hors du commun ne se contentait pas de décrire les maladies. Il s’attardait à « fournir des moyens de guérir ou de préve-nir les maladies qui attaquent les artisans ». Il recomman-dait à ses collègues d’ajou-ter la question « Quel est le métier du malade ? » à la liste des questions qu’Hip-pocrate recommandait aux médecins de poser à leurs patients. Trois siècles plus tard, cette question mérite toujours d’être posée. Et comme le père de la médecine du travail à son époque, on peut regretter, encore aujourd’hui, qu’elle ne le soit pas suffisamment.

Dans son essai, le pro-fesseur Ramazzini décrit les maladies qui affectent les travailleurs de plus de 50 professions. Il rapporte des troubles respiratoires, de l’asthme, de la toux, des maladies de la peau, des risques infectieux et para-sitaires, des intoxications au mercure, au plomb et à l’antimoine, etc. Le mot cancer ne fait pas partie de son vocabulaire. Près d’un siècle plus tard, un autre médecin, faisant preuve du même sens de l’observation, découvre le premier cancer profession-nel. En 1775, le Dr Percival Pott établit un lien direct entre le cancer du scrotum, aussi appelé « cancer du ramoneur », et l’exposition professionnelle à la suie et au goudron.

Et au Québec ?On estime à plus de 50 000 le nombre de personnes en emploi qui sont potentielle-ment exposées à des can-cérogènes au Québec (voir le tableau 1). Le cancer est une maladie qui comporte ses particularités... D’abord, il se manifeste en moyenne de 20 à 40 ans après le début de l’exposition dif-f icilement quantifiable et résulte souvent d’une exposition simultanée à plusieurs cancérogènes.

Selon des données tirées d’une présentation de L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST)1, c’est de 4 % à 8 % des décès par cancer qui seraient reliés à une exposition pro-fessionnelle. C’est donc dire qu’au Québec, de 800 à 1 600 décès par année sont en fait d’origine profession-nelle. Même s’il s’agit d’une évaluation, ce nombre est de quatre à huit fois supé-rieur au total des décès,

1. Présentation de France Labrèche, chercheure à l’IRSST, au colloque de la FTQ en prévention, en octobre 2012.

toutes causes confondues, rapportés par la CSST.

Dans mon milieu de travail, suis-je à risque ?

Une autre façon d’exa-miner le problème des cancers professionnels est d’analyser le nombre de cancérogènes présents par secteur d’activité. Les sec-teurs de la fabrication et de la construction sont ceux où l’on retrouve le plus grand nombre de cancé-rogènes. Dans le secteur de la fabrication, les plus fréquents sont les hydro-carbures aromatiques poly-cycliques, les huiles miné-rales et le plomb. Pour ce qui est de l’industrie de la

construction, le rayonne-ment solaire, la silice et les poussières de bois pré-dominent.

Une multitude d’autres substances ou circons-tances se retrouvent dans nos milieux de travail. Que l’on pense au travail de nuit dans les services publics, la restauration et les soins de santé, à l’exposition au gaz d’échappement diesel dans l’industrie du transport ou l’exploitation minière ou aux rayonnements UV arti-ficiels dans la fabrication de machines, de matériel de transport ou de produits métalliques, nous côtoyons continuellement les cancé-rogènes.

Le tableau 2 donne une approximation des secteurs

où l’on retrouve le plus d’expositions à de multiples cancérogènes. Cette exposi-tion multiple est une autre caractéristique des cancers professionnels; tous ces agresseurs se liguent pour attaquer les personnes exposées.

Encore une fois, la seule méthode durable pour com-battre ce fléau est l’élimi-nation à la source de l’ex-position. Toutefois, pour atteindre cet objectif, nous devons d’abord informer nos collègues et repérer ces tueurs silencieux dans le but de les faire disparaitre de nos environnements de travail.

Nous y reviendrons sûrement… n

Source : IRSST

La tradition se poursuit !Encore cette année, vous êtes cordialement et solidairement invités à venir soutenir la campagne de financement de la Fondation Docteur Benoit Deshaies qui vient en aide à des personnes vivant sous le seuil de la pauvreté qui ont subi une lésion résultant d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle.

La soirée Vins et fromages aura lieu cette année le jeudi 3 avril 2014, au Centre Pierre-Charbonneau, situé au 3000, rue Viau, à Montréal (métro Viau).

La Fondation du Docteur Benoit Deshaies a été créée en 1998 pour venir en aide aux patients ignorés ou rejetés par les divers systèmes d’indemnisation publics ou privés.

Venez en grand nombre soutenir cette cause toujours aussi pertinente et nécessaire !

Pour vous procurer des billets, contactez la Fondation au 514 303-3333 ou au 514 524-3637.

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Construction

Autres services (sauf admin. publiques)

Services publics

Services professionnels/scientifiques/techniques

Fabrication produits minéraux non métalliques

Fabrication matériel de transport

Première transformation des métaux

Fabrication produits chimiques

Fabrication du papier

Fabrication produits métalliques

Expositions aux cancérogènes des travailleuses et travailleurs québécois, par secteur d'activité (2012)

Secteur industriel Secteur manufacturier

Nombre de cancérogènes répertoriés

Tableau 1

Tableau 2

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LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014• 9

Des comités SST dans tous les milieux de travail : une revendication toujours d’actualité… 40 ans plus tard !Lors de son dernier congrès, en novembre 2013, la FTQ réitérait ses revendications exprimées, depuis, hélas, de trop de nombreuses années, sur la présence de comités de santé et de sécurité du travail dans tous les milieux de travail québécois.

Dès janvier 1975, la FTQ organisait un colloque sur la santé et la sécurité du travail. Cette même année, à l’occasion de la fête des Travailleurs (le 1er mai), elle produisait une brochure intitulée La sécurité avant le travail. C’est ce même thème qui était retenu quelques mois plus tard lors de son congrès de décembre 1975.

Une brochure intitulée Le contrôle des travailleurs sur leur santé – une synthèse des principales revendications et une réflexion sur l’aspect santé et sécurité du travail – était publiée à la suite du congrès de 1975. On y traitait tant de la place que doivent prendre les travailleurs et leur syndicat que des mécanismes à mettre en place par le gouvernement pour donner à un seul organisme chargé tant de la prévention que de ce que l’on nomme la réparation des accidents de travail, les pouvoirs nécessaires pour atteindre ces objectifs. Une des bases de la brochure était que : « La prévention des accidents au travail, et de façon plus générale la promotion de la santé et de la sécurité au travail, exigent toutes les deux que les travailleurs s’emparent d’un véritable pouvoir sur leur environnement de travail. »

Nous limiterons aujourd’hui notre analyse à la question des comités paritaires de santé et de sécurité du travail. À l’époque, la FTQ réclamait une obligation pour tout employeur de mettre en place un comité paritaire en SST et de lui fournir les renseignements relatifs à la sécurité et à la qualité de l’environnement de travail, incluant une liste des produits potentiellement dangereux utilisés sur les lieux et un préavis à l’introduction de nouveaux procédés. À la suite d’un accident de travail, les rapports devraient être remis rapidement aux représentants des travailleurs. On réclamait également une action gouvernementale rapide pour la mise en place de ces comités.

La FTQ demandait aussi que les membres syndicaux de ces comités aient accès à de la formation sur leurs droits et obligations. On réclamait aussi une formation leur permettant d’acquérir les habilités requises pour reconnaitre et éliminer les situations à risques. On revendiquait également le droit d’être libéré du travail sans perte de salaire pour procéder aux enquêtes d’accident, effectuer des inspections préventives et participer aux activités en lien avec la prévention des accidents et des maladies du travail.

On souhaitait également que les représentants des travailleurs aient accès aux appareils permettant de s’assurer que l’environnement de travail ne comporte pas de risque pour les personnes qui s’y trouvent. Le droit pour les représentants syndicaux de faire cesser un travail qu’ils jugent dangereux était un autre objet de revendication.

Près de 40 ans plus tard, force est de constater que même si quelques-unes de ces revendications ont été implantées dans certains secteurs d’activité, la majorité des personnes en emploi au Québec n’ont toujours pas accès aux outils réclamés. La réflexion qui a mené à ces revendications semble avoir porté fruit, car elles sont toujours criantes d’actualité. Il n’y manque qu’une volonté gouvernementale pour les mettre en place.

Les deux documents cités précédemment sont disponibles pour consultation sur place au centre de documentation de la FTQ. Communiquez avec Isabelle Reny au 514 383-8025. n

QU’ON SE LE DISE !

Des outils pour pallier les conséquences d’une surdité professionnelleLa surdité professionnelle touche plusieurs milliers de personnes au Québec. En 2010, plus de 4 000 nouvelles réclamations ont été soumises à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).

Ça vous concerne peut-êtreSi vous êtes une personne atteinte d’une surdité d’origine professionnelle reconnue par la CSST, vous pourriez avoir accès aux services de réadaptation que requiert votre état si votre médecin traitant mentionne, dans la section des limitations fonctionnelles de son rapport d’évaluation médicale, votre besoin de pallier les conséquences de votre lésion.

En plus de fournir des prothèses auditives adaptées à votre condition, vous pourriez avoir accès à des services qu’offrent les centres de réadaptation du Québec, lesquels sont publics et présents sur tout le territoire québécois. Les services offerts dans ces établissements sont fournis par une équipe interdisciplinaire : audiologistes, orthophonistes,

travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs spécialisés. Ces professionnels ont comme mandat de redonner accès à la communication. Ils peuvent également fournir une aide de suppléance à l’audition en faisant l’attribution d’équipements nécessaires pour pallier la perte d’audition et assurer une sécurité dans différents milieux de vie.

Pour la maison, vous pourriez avoir droit à : téléphone adapté, amplificateur infrarouge pour la télévision, réveille-matin adapté, voyant lumineux, système vibratoire que l’on place sous le matelas et lampe stroboscopique pour les sonneries de porte et système de sécurité pour les incendies. Tous ces services vous sont offerts, même si vous n’avez pas droit à une indemnité pour dommages corporels.

Les conséquences d’une atteinte auditive sont variées et peuvent entraîner des conflits, tant sur les plans familial, professionnel que social. C’est pourquoi il est important de bien cerner vos besoins. Les personnes souffrant d’acouphène peuvent elles aussi participer à des groupes de discussion pour connaître les facteurs qui y sont associés et l’existence de diverses

solutions, comme identifier certains

médicaments qui peuvent provoquer ou amplifier ces phénomènes.

Chez certains se développent également des troubles tels que la peur de perdre son emploi, de l’insécurité pour soi ou

pour les autres, de l’isolement et

des problèmes de communication avec

l’entourage. Les centres de réadaptation ont mis en place des services pour répondre à ces problématiques. C’est pourquoi il est important de demander à votre médecin l’accès à ces services.

Pour trouver le centre de réadaptation le plus près de chez vous, nous vous invitons à consulter l’adresse suivante : www.aerdpq.org/les-crdp/coordonnees n

Nouvelle publication Qu’on se le dise, volume 2Depuis quelques années, le service de la santé et de la sécurité du travail de la FTQ, sous la plume de son directeur, Jean Dussault, vous présente dans ces pages des chroniques d’humeur sur des sujets d’actualité qui touchent des enjeux de santé et de sécurité du travail. Pour lire ou relire ces chroniques, vous pouvez télécharger le recueil sur le site www.santesecurite.ftq.qc.ca ou le commander auprès de Serge Roy au service de l’imprimerie par courriel : [email protected] ou par téléphone au 514 858-4405.

Plusieurs sujets sont traités dans ce recueil : assignation temporaire, langue de travail, Facebook, regard sur les conditions de travail québécoises, obligations de l’employeur, santé-sécurité DU ou AU travail, travailler « vert », investir en prévention, et plusieurs autres ! n

La parole est à vous !Votre syndicat ou votre section locale a trouvé une solution à un problème particulier en santé et sécurité du travail ? Vous avez une expérience intéressante à partager avec nos lecteurs ? Ou vous voulez simplement réagir à un de nos articles ? N’hésitez pas à nous écrire : [email protected] n

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10 • LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014•

Après plus de 39 ans comme membre de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA), Gilles Brosseau prendra sa retraite le 1er avril 2014. Gilles a entamé sa carrière de syndicaliste chez Air Canada à Mirabel et il a par la suite été conseiller syndical pour le Québec, les Maritimes et l’est du Canada.

Il a ensuite été élu président-directeur du district des transports couvrant le territoire de Terre-Neuve à l’île de Victoria en Colombie-Britannique, avant d’être nommé chef recruteur pour le Canada.

Depuis 2002, Gilles était coordonnateur québécois de l’AIMTA et vice-président FTQ. La FTQ lui souhaite une heureuse retraite, bien méritée.

C’est David Chartrand qui prendra sa relève au Bureau de la FTQ.

Employé de Bombardier Aéronautique, David milite depuis 24 années au sein du

mouvement syndical. De 1993 à 2007, il a occupé divers postes au local 712 (local composé) : comité d’usine, agent de griefs, comité de grève, comité législatif,

président du comité d’usines, vice-président et président. Durant ces mêmes années, il s’est également impliqué au District 11, à titre de syndic et de vice-président.

De 2007 à 2013, il s’est occupé principalement de formation, de négociation et de représentation en tant que président, agent d’affaires et directeur du district 11, juridiction de la province du Québec.

Impliqué depuis plusieurs années aux conseils régionaux FTQ Montréal métropolitain et Laurentides-Lanaudière, il est aussi membre du conseil général de la FTQ depuis 2005.

L’année 2014 sera riche en défis pour ce militant d’expérience, autant à titre de vice-président FTQ qu’en tant que nouveau représentant spécial de la Grande Loge de l’AIMTA. Bonne

chance David dans tes nouvelles fonctions!

Simon Berlin a été nommé directeur exécutif du SEPB-Québec et vice-président de la FTQ en novembre 2013, succédant ainsi à Serge Cadieux élu au poste de secrétaire général de la centrale.

Embauché comme conseiller syndical en 1983, Simon occupait depuis janvier 2004 le poste de directeur exécutif adjoint du SEPB-Québec. Au cours de ces années, il a négocié des centaines de conventions collectives de travail, agi comme procureur devant divers tribunaux administratifs et fourni divers services au nom de différents groupes de membres, unités et sections locales au Québec, au Nouveau-Brunswick et dans l’est de l’Ontario.

Il a commencé sa carrière comme conseiller syndical à l’Union des employés de service (UES) à la fin des années 1970. Par la suite, il a rédigé, pour le compte de la CSN, un manuel d’information sur le droit de refus d’exercer un travail dangereux et a travaillé pendant deux ans comme représentant national du service de l’éducation du Syndicat canadien des travailleurs du papier (aujourd’hui Unifor) avant de rejoindre le SEPB en 1983.

Bienvenue Simon ! n

DES ALLÉES ET VENUES À LA FTQ.

Le CHAT prend forme

En gestation depuis plu-sieurs mois, le Centre d’histoire et d’archives du travail (CHAT) prend forme. Voué à la préser-vation, au traitement et à la facilitation de l’ac-cessibilité des archives du monde du travail, le CHAT a tenu une première assemblée générale le 4 décembre dernier. Une permanence, à raison de 25 heures par semaine, est désormais assurée par l’ar-chiviste Marc Comby dans les locaux que la section locale 800 de l’Union des employés et employées

de serv ice (UES-800) met à la disposition du CHAT au 20, boulevard de Maisonneuve Ouest, à Montréal.

Lors du Congrès de la FTQ, une résolution d’ap-pui au développement du centre a été adoptée. Le CHAT est maintenant en mesure d’accueillir des fonds d’archives. Il peut aussi offrir des services techniques aux syndicats qui souhaitent traiter leurs archives sans pour autant s’en départir.

Au cours de l’assem-blée générale, un pre-

mier conseil d’adminis-tration a été élu. Mona- Josée Gagnon, ancienne directrice de la recherche à la FTQ et professeure titulaire en sociologie à l’Université de Montréal, en assume la présidence. André Leclerc, ancien res-ponsable de la solidarité internationale à la FTQ est vice-président, tandis que l’historien et profes-seur Jacques Rouillard est trésorier et le juriste et professeur Jacques Desma-rais — qui fut notamment syndicaliste à la CSN et directeur de l’Institut de recherche appliquée sur le travail (IRAT) — a été élu secrétaire. Deux postes de conseillers sont occupés par Claude Rioux, ex-syn-dicaliste de la CSN et Joël Vincent-Cyr, un dirigeant local du SCFP à la Com-mission scolaire de Laval.

On peut contacter les responsables du CHAT par téléphone au 514 385-1717 poste 230 ou par courriel : [email protected] n

14 FÉVRIER 2014, JOURNÉE DE RECONNAISSANCE DES DS

2 500 fois merci !Créé il y a plus de 30 ans, le réseau d’entraide syndical de la FTQ est aujourd’hui composé de plus de 2 500 délégués sociaux et déléguées sociales (DS) dans toutes les régions du Québec.

Des hommes et des femmes qui s’investissent au quotidien dans leur milieu de travail

pour venir en aide à leurs confrères et consœurs aux prises avec des problèmes de consommation, d’endettement, de violence ou de santé mentale. Une entraide par les pairs qui permet à une personne vivant des difficultés personnelles de se confier à une ou à un

collègue formé pour l’accompagner dans son cheminement et trouver, si nécessaire, les bonnes références pour aller chercher de l’aide.

Le 14 février, c’est l’occasion de leur dire merci de faire une différence depuis plus de trente ans ! n

SACCAGE DE L’ASSURANCE-EMPLOI

La lutte continue… partout au CanadaLoin de s’essouffler, le mouvement contre le saccage de l’assurance-emploi prend de l’ampleur et compte aujourd’hui sur l’appui d’organisations provenant de neuf provinces canadiennes.Le 15 novembre dernier, à l’heure du dîner, pendant que Stephen Harper s’adressait aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au sujet de l’accord Canada-Union

européenne, la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi a organisé une soupe populaire symbolique au parc des Faubourgs à Montréal. Simultanément, des

actions de visibilité se tenaient en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

Rappelons que depuis la formation de la coalition, le 4 mars 2013, des dizaines de manifestations ont eu lieu partout au Québec afin de dénoncer la réforme de l’assurance-emploi. Aujourd’hui, la coalition québécoise n’est plus seule dans la lutte; les provinces de l’Ontario, la Colombie-Britannique, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve et Labrador se sont à leur tour levées et, à ce jour, 83 organisations ont signé la déclaration commune contre la réforme de l’assurance-emploi. nN

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Excellente année pour le RRFS-FTQL’année 2013 a été très bonne pour le Régime de retraite par financement salarial de la FTQ (RRFS-FTQ). En effet, les statistiques au 31 décembre 2013 démontrent que la participation a fortement progressé, passant de 3 463 participants au 30 novembre 2012 à 5 440 au 30 novembre 2013. Au moment de mettre sous presse, on attendait également l’adhésion de 2 000 nouvelles personnes.

Et les résultats financiers ne sont pas en reste ! L’actif est passé de 18,6 millions de dollars à 35,3 millions de dollars au cours de la même période et tous les ratios actuariels sont à la hausse et au-dessus de 100 %.

La caisse a connu un rendement brut de 16,5 % du 1er janvier au 31 décembre 2013, pour un rendement brut moyen annuel de 8,3 % depuis la création du régime.

Le RRFS-FTQ est un régime de retraite à prestation déterminée en vigueur depuis juin 2008. Il offre une rente à la retraite qui ne peut être réduite et qui peut être indexée selon la situation financière du régime.

Pour en savoir plus : www.rrfs.ftq.qc.ca.

Vous y trouverez toutes les nouvelles, ainsi que tous les documents pertinents, incluant la politique de placement et les gestionnaires utilisés, les statistiques, les ratios actuariels mensuels et les présentations du régime. n

La saga judiciaire se poursuit !Le 20 janvier dernier, c’était au tour du plus haut tribunal du pays, la Cour suprême, d’entendre la cause qui oppose la FTQ et la CSN au gouvernement fédéral dans le dossier de l’abolition de la caisse d’assurance-emploi et de la disparition de la réserve de 57 milliards de dollars.

Rappelons qu’en 2010, le gouvernement fédéral avait adopté une loi qui abolissait la caisse d’assurance-emploi et faisait disparaitre la réserve de 57 milliards de cotisations accumulées. Dès lors, les centrales syndicales se sont tournées vers les tribunaux pour contester la validité constitutionnelle de la loi et empêcher le gouvernement fédéral de s’approprier les futurs surplus de la caisse. Rejetées en Cour supérieure, les allégations des centrales ont été entendues en Cour d’appel. La Cour suprême se penche actuellement sur l’appel du procureur général du Canada sur l’irrecevabilité du recours intenté par la CSN et la FTQ.

La FTQ et la CSN ont émis un communiqué de presse à la veille des audiences pour rappeler que la réserve de la caisse, payée, rappelons-le, par les travailleurs et travailleuses, doit jouer son rôle et absorber le déficit annuel du régime. « Détourner ces fonds à d’autres fins et augmenter les cotisations par la suite, c’est ni plus ni moins du vol », a affirmé le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

On s’attend à ce que le jugement soit rendu autour de la fin mars. Si les centrales syndicales gagnent cette manche, le dossier sera retourné en Cour supérieure pour étude sur le fond. Si le gouvernement obtient gain de cause, cela lui permettra de hausser, quand il veut, les cotisations et de les utiliser aux fins qu’il souhaite, et ce, sans aucun lien avec le régime d’assurance-emploi.

C’est à suivre… de près ! n

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LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014• 11

La FTQ et ses syndicats affiliés, s’ils sont heureux de souhaiter une bonne et longue retraite à leur collègue Michel Lizée, se sentent néanmoins attristés de perdre

un militant inlassable et inégalable. Membre du Syndicat des employées et employés de soutien de l’UQAM (SEUQAM-SCFP-1294) et coordonnateur au Service aux

collectivités, Michel Lizée a vite été reconnu par son entourage comme un expert en matière de régimes de retraite.

Invité à des séances de formation et d’information,

conférencier lors de colloques et de séminaires, artisan du Régime de retraite par financement salarial des groupes communautaires et de femmes, concepteur de programmes de formation sur la retraite et instigateur de multiples débats sur la question, Michel Lizée était à coup sûr sur la route de ceux et celles pour qui les régimes de retraite, et la retraite elle-même, constituent un enjeu social incontournable.

Il a été de toutes les étapes de l’élaboration de

la campagne lancée par la FTQ, Une retraite à l’abri des soucis, qui regroupe aujourd’hui plus d’une centaine d’organisations de toutes sortes afin d’améliorer le sort à la retraite de l’ensemble de la population.

La FTQ et ses syndicats affiliés disent un gros merci à Michel pour ses services passés, mais ils savent d’ores et déjà qu’il répondra à l’appel lorsque nous aurons besoin de lui. C’est donc un au revoir !

CONFLITS FTQ AU 3 FÉVRIER 2014EMPLOYEUR VILLE NOMBRE DE TRAVAILLEURS SYNDICAT DÉBUT DU CONFLIT

COOP DES PROPRIÉTAIRES DE TAXI DE LAVAL Laval 22 MÉTALLOS-2008 2014-01-16 (grève)SALAISON LÉVESQUE Montréal 30 TUAC-1991-P 2013-04-19 (lock-out)SOCIÉTÉ TRADER Montréal 24 SEPB-574 2014-02-03 (lock-out)

AlternativeUne alternative, c’est la présence de deux possibilités entre lesquelles il faut choisir : L’alternative est claire : perdre notre pari ou le gagner. Il n’a pas de choix.

Le mot anglais alternative désigne chacune des possibilités entre lesquelles il faut choisir, la mort ou le déshonneur, voilà une double alternative en anglais et une alternative en français.

Pour qu’une alternative soit double en français, il faut qu’elle présente trois possibilités : courir et risquer de se blesser, marcher et risquer d’arriver en retard ou rester où l’on est et risquer de passer pour un lâche. n

LES MOTS QU’IL FAUT

Défi Centraide en Outaouais : un franc succès !Encore une fois cette année, des militantes et militants de la région de l’Outaouais ont embrassé la cause du Défi Centraide et ont amassé plus de 8 595 $ au profit de l’organisme. Le 5 octobre dernier, ils ont marché plus de 35 km, entre 10 h et 19 h, partant du bureau de la FTQ à Hull pour se rendre devant le monument Bélanger-Thériault à Buckingham.

Bravo pour votre engagement ! n

De gauche à droite : Donald Roy, président du Conseil régional FTQ Outaouais; Richard Nadeau, Bloc Québécois; Nathalie Lepage, directrice générale chez Centraide Outaouais; Francine Bourré et Dino Lemay du Conseil régional FTQ Outaouais. Absents de la photo : Réjean D’Aoust et Johanne Jobin du Conseil régional FTQ Outaouais.

À vos agendas !C’est sur le thème À la découverte de nouvelles avenues ! que se tiendra, les 21 et 22 mai 2014, au Sheraton Laval, le 24e Séminaire sur le droit du travail et l’arbitrage de griefs de la FTQ.

Parmi les conférenciers et conférencières cette année :

t Me Danielle Lamy du SCFP, Me André Ladouceur et Me René Beaupré, arbitres de griefs et médiateurs, viendront discuter des enjeux entourant la médiation avant l’arbitrage.

t Christine Gagnon, synergologue et experte en communication non verbale, présentera cette science méconnue qui pique la curiosité.

t Pour sa part, Me Katty Duranleau, du bureau d’avocats Trudel Nadeau, présentera un aperçu de l’importante revue de la jurisprudence en droit du travail depuis la dernière année.

Les renseignements et les détails pour s’inscrire seront bientôt en ligne sur le portail de la FTQ et seront également acheminés par la poste à toutes les sections locales.

C’est donc un rendez-vous à ne pas manquer ! n

Grand succès du rallye-automobile 2013 de COTON-46Les organisations syndicales du Suroît, dont le conseil régional de la FTQ, ont décidé, il y a 20 ans, de créer un organisme sans but lucratif pour contribuer au développement économique, social et culturel de leur région.

COTON-46 est né et a ainsi été nommé pour perpétuer le courage et la détermination des ouvrières et ouvriers de la Montreal Cotton qui menèrent une grève exemplaire à Salaberry-de-Valleyfield en 1946. Depuis sa création, en 1993, COTON-46 a injecté plus de 200 000 $ dans le Suroît en réalisant une sculpture monumentale à la mémoire des grévistes de 1946 et en destinant 5 000 $ par année à divers organismes et projets.

Cette année, le montant de 5 000 $ a été amassé grâce au rallye-automobile écoresponsable et le tirage d’un prix de 999,99 $ qui sera remis à la Recyclerie de Beauharnois-Salaberry. Cette subvention permettra à cette entreprise d’économie sociale de s’équiper d’un dispositif qui servira à extraire les métaux précieux dans les équipements électroniques qui sont récupérés.

Tout en permettant de financer des projets dans leur région, le rallye-automobile invite les participants à découvrir des coins insoupçonnés et les petits producteurs de leur région et à alimenter la solidarité entre les militants et militantes des différents syndicats du Suroît. Cette année, plus de 120 personnes ont participé à l’événement.

Le Conseil régional FTQ du Suroît tient à remercier toutes les personnes et les organisations qui ont contribué de près ou de loin au succès de cet événement. La formule de COTON-46 est relativement unique au Québec et il faut souhaiter que des initiatives comme celle-là se développent dans toutes les régions du Québec. n

Le RSR Montréal honore ses membres de 80 ans et plus !À l’occasion de son 20e anniversaire de fondation, le Regroupement des syndicalistes à la retraite (RSR) du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain a rendu hommage à 7 de ses membres âgés de 80 ans et plus lors de son déjeuner rencontre le 19 décembre 2013.

Le président du RSR, Louis Larivière, a souligné les loyaux services et la contribution émérite de Robert Bouchard (Métallos), président fondateur du RSR, ainsi que son soutien à la promotion du regroupement. Il a aussi fait l’éloge des consœurs Colette Cadotte (TUAC) et Monique Grégoire (AFPC), et des confrères Georges Tawel (AMI), Claude Parent (CGM-Teamsters) et Guy Dupuis (TUAC) qui militent tous à leur façon, par leur présence constante aux rencontres mensuelles, leur participation aux manifestations, en partageant leurs connaissances ou tout simplement par leur soutien au RSR. Il a conclu en remerciant Fernand Daoust, président honoraire de la FTQ, qui a toujours soutenu le RSR et la nécessité pour la FTQ d’avoir une organisation de personnes à la retraite qui continuent de transmettre leurs connaissances tout en poursuivant la lutte pour une meilleure retraite.

Pour en savoir plus, visitez le site Internet www.rsr-crftqmm.org n

Colette Cadotte, Monique Grégoire, Claude Parent et Georges Tawel.

SÉMINAIRE FTQ SUR LA RETRAITE ET LES ASSURANCES COLLECTIVES

Pas le temps de retraiter... agissons !L’année 2014 s’annonce encore forte en rebondissements dans le dossier de la retraite. Difficile de passer à côté du processus de restructuration des régimes de retraite par la ministre du Travail, Agnès Maltais. Quelles seront les conséquences de cette restructuration sur nos régimes ? Comment pouvons-nous les pérenniser ? Quelles seront les nouvelles règles de financement ?

Les conférencières et conférenciers invités discuteront, entre autres, de l’opposition du gouvernement Harper à la bonification du Régime de rentes du Québec, des frais de gestion et de l’essor fulgurant du régime de retraite par financement salarial de la FTQ (RRFS-FTQ).

Le séminaire sur la retraite constitue un moment privilégié pour réfléchir, mettre à jour nos connaissances, élaborer des stratégies et mobiliser les membres autour de ces enjeux.

Le formulaire d’inscription est disponible sur le portail de la FTQ : www.ftq.qc.ca.

Le séminaire aura lieu les 27 et 28 mars 2014 au Centre Sheraton Montréal (1201, boulevard René-Levesque Ouest).

Pour de plus amples renseignements, contactez Manon Fournier par courriel : [email protected] ou par téléphone au 514 383-8039. n

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Page 12: JOURNAL DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET … · 2015-03-13 · chez Coop Taxi Laval La vingtaine de répartiteurs, téléphonistes et préposés au transport adapté de la Coop

12 • LE MONDE OUVRIER N° 105 • JANVIER-FÉVRIER 2014•

C O U P O N D ’ A B O N N E M E N T G R A T U I TNom Prénom

Syndicat ou organisme Section locale

Adresse

Ville Province Code postal

Employeur

Téléphone Travail ( ) Poste Résidence ( )

Courriel Nombre d’exemplaires

Bienvenue à la FTQREQUÊTES EN ACCRÉDITATION NOVEMBRE 2013 À FÉVRIER 2014

t SCFP : Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval – Tous, Municipalité de Saint-Antoine-de-Tilly – Tous, Office régional d’habitation du Lac des Deux-Montagnes – Tous les établissements, Municipalité de Saint-Cuthbert – Tous les établisse-ments, Municipalité de la paroisse de Saint-Barthélemy – Tous les établissements.

t UNIFOR : Société en commandite hydroélectrique Manicouagan – Baie-Comeau, Les Pétroles Bilodeau – Lévis et Rimouski, Société Sylvicole Chambord Ltée – Chambor, Institut d’échafaudage du Québec – Jonquière, Auto Desrosiers Ford inc. – Lachute, Agence métropolitaine de transport (AMT).

t MÉTALLOS : Agence de sécurité Pro-Est – Gaspé – Rimouski – Amqui, Victor Innovatex Inc. – St-Georges, Beauceville, Neptune Sécurity Services – Gaspé, CoupeSag Laser Jet D’eau Inc. – Chicoutimi, Neptune Security services – Gaspé, Tuiles Polycor Inc. (00027416) – Saint-Sébastien, G.O. Sécurité – Saint-Hyacinthe.

t TUAC : Les Serres du St-Laurent inc. – Portneuf, SEC Les Jardins du Campanile – Shawinigan, Bagel Maguire inc. – Québec, Gestion Réfrigération R. Lévesque inc. – Québec, Provigo Québec inc. – Baie-Saint-Paul, Sélection du Pâtissier inc. – Portneuf, Caisse Desjardins de l’Est de l’Abitibi, UI Contact inc. – Laval, Geep Ecosys inc. – Laval.

t TEAMSTERS : Les entreprises P.E.B. ltée – Québec, SPAQ technologie inc. – Québec et Laval, Metro Richelieu inc. – Mansfield-et-Pontefract, Garderie Les Jardins de Leckie – Saint-Hubert, 2855-8062 Québec inc. – Saint-Hubert, Aramark Québec inc. – Montréal.

t SQEES-298 : Villa Domaine St-Grégoire – Bécancour, Centre d’hébergement Le Manoir de la Seigneurie inc. – Saint-Jérôme.

t SEPB : Caisse Desjardins de Beauce-Centre – Saint-Joseph-de-Beauce, Tring-Jonc-tion – Saint-Frédéric, IDS North America Ltd.

t UES-800 : Sodexo Québec Limitée – Trois-Rivières.

t AIEST : Famous Players Limited Partnership – Laval.

t AFPC : Université de Montréal – Tous les établissements.

NOUVELLE LOI SUR LES MINES

La porte est ouverte à davantage de transformation !Remplaçant une loi depuis trop longtemps désuète, la nouvelle loi permettra au gouvernement du Québec d’exiger davantage de transformation de nos ressources minières. Plutôt qu’à un pillage systématique de la matière brute, exportée à l’étranger aux fins de transformation, les multinationales seront appelées, après étude, à accepter d’effectuer une partie de cette transformation en sol québécois.

Il est important de savoir, comme la FTQ et le syndicat des Métallos l’ont expliqué en commission

parlementaire, qu’une augmentation de 10 % de la transformation métallique pourrait se traduire par la création de 7 500 emplois directs.

Une telle stratégie demande par ailleurs une réflexion plus en profondeur pour avoir une vision à long terme de la mise en valeur de nos ressources naturelles. Bien que les minières désireuses d’exploiter nos minerais devront produire des études d’opportunité économique pour la transformation au Québec, il faudra plus que du « cas par cas », afin de maximiser les

retombées de ce secteur névralgique pour la population du Québec.

La nouvelle loi comporte des avancées pour mieux protéger l’environnement et les communautés et pour rendre publics les montants de redevances payés et le tonnage du minerai extrait, mais il reste que l’ensemble de l’œuvre pourrait être perfectionné.

L’opposition a obligé le gouvernement Marois à reculer sur plusieurs points : pas de droit de veto gouvernemental sur les zones d’exploitation acceptées par les municipalités, obligation restreinte aux entreprises

traitant plus de 2 000 tonnes de matière brute par jour à passer devant le BAPE, etc.

À venir : le débat en vue de l’adoption du projet de loi sur les redevances minières, auquel la FTQ entend participer. n

Lise Côté, directrice du service de la recherche de la FTQ, Joseph Gargiso et Daniel Cloutier, respectivement directeur adjoint et représentant national d’Unifor.

LE DOSSIER DU PIPELINE AU QUÉBEC

Un appui sous grande réserve !À la suite de la commission parlementaire tenue en décembre sur l’inversion du flux de pipeline demandée par la compagnie Enbridge, Québec ira de l’avant, mais imposera de multiples conditions, dont plusieurs répondent aux exigences exprimées par la FTQ et le syndicat Unifor.

Le 2 décembre dernier, Lise Côté, du service de la recherche de la FTQ, Joseph Gargiso et Daniel Cloutier, respectivement directeur adjoint et représentant national d’Unifor, ont présenté en commission parlementaire un mémoire appuyant le projet d’inversion du pipeline sous réserve que des normes strictes soient appliquées au pipeline afin d’assurer sa sécurité et que des obligations sévères soient faites à Enbridge en cas de déversement. S’appuyant sur le déraillement tragique à Lac-Mégantic, la FTQ et le syndicat Unifor ont également demandé que l’entreprise se dote d’une couverture

adéquate pour couvrir toutes les conséquences d’un éventuel accident. L’ensemble de l’opération, ont plaidé Lise Côté et Joseph Gargiso, doit se faire dans une perspective de développement durable, de la sécurité énergétique du Québec et de la protection des emplois.

Québec exigeParmi les exigences formulées par Québec, on retrouve l’obligation pour Enbridge de transporter du pétrole au Québec exclusivement, de rendre publiques ses pratiques d’inspection et d’entretien, de se rendre responsable des conséquences en cas de déversement et de fournir un plan de garantie financière. L’entreprise devra aussi fournir un appui financier aux municipalités qui auront à modifier leurs infrastructures.

Un bémol cependant : l’unité de vigilance appelée à surveiller les questions de sécurité ne comporte aucun représentant des

groupes environnementaux et des syndicats.

Il est certain que les syndicats, de leur côté, suivront à la loupe le déroulement du processus et qu’ils défendront les intérêts des communautés touchées.

Enbridge sous haute surveillanceEnbridge, pour sa part, ne s’est pas exprimée à ce jour sur les conditions énoncées par Québec. On sait toutefois que des rapports d’accidents publiés par le gouvernement américain font état de plus de 170 fuites, d’envergure variable, dans les pipelines américains de la compagnie Enbridge depuis 2002. On sait aussi que cette dernière a refusé toutes les conditions similaires que d’autres juridictions ont voulu lui imposer.

Le cas échéant, Québec devra rester très ferme sur ses exigences. Sinon, on est en droit de s’attendre à une bataille serrée. n

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Équité salariale : une partie de la réforme jugée inconstitutionnelleFin janvier, la Cour supérieure du Québec rendait une importante décision en équité salariale : certaines dispositions de la réforme législative de 2009 sont inconstitutionnelles. En « violant le droit à l’égalité des femmes au travail parce qu’elles créent des conditions qui diminuent sensiblement plusieurs des droits et avantages conférés par la Loi sur l’équité salariale1 », elles contreviennent aux chartes canadienne et québécoise sur les droits de la personne. C’est ce que soutenaient les parties demanderesses, dont le SCFP, le SEPB et le SQEES-298.

De quoi s’agit-il?Parmi les amendements législatifs de 2009, la nouvelle période de cinq

ans pour l’évaluation du maintien de l’équité salariale suspendrait toute possibilité de rétroactivité et même de recours durant cette période. En raison de « l’absence de rétroactivité dans l’obligation de l’employeur de payer les ajustements salariaux à la suite de changements survenus2 » (dans l’entreprise), la Cour supérieure s’est dite convaincue de pertes salariales possibles, parfois importantes, pour les travailleuses et donc, de discrimination salariale.

De plus, d’autres articles de la réforme n’ont pas passé le test. Il s’agit de ceux relatifs aux exigences – insuffisantes – d’information de l’employeur à l’endroit

des personnes salariées dans les affichages sur les exercices de maintien de l’équité salariale.

Bref, sous réserve de certaines nuances et bien que toutes les demandes n’aient pas été accueillies par la Cour, c’est tout de même une très belle victoire.

Reste à connaitre la réaction du gouvernement du Québec à la suite de cette décision. Fera-t-il appel ou décidera-t-il de se conformer au jugement de la Cour supérieure ? Nous le saurons dans les prochaines semaines.

Pour en savoir davantage ou lire le texte intégral du jugement : www.jugements.qc.ca (2014 QCCS 149).

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