SOCIÉTÉ ROTA\IQUEDE LYO N

NEUVIÈME ANNÉE. - 1880-188 1

N" 2

MÉMOIRE S

COMPTES RENDUS DES SÉANCE S

SIÉGE DE LA SOCIÉT ÉAU PALAIS-DES-ARTS, PLACE DES TERREAU X

1882

(Suite du mémoire : Observations sur la Flore du Lyonnais par le D r Ant . Magnin .Voy . t . VIII, p . 261).

Carex vulpina, tomentosa, etc ., et surtout C . nutans Host . ,Leersia orizoides Sw ., Alopecurus utriculatus Pers ., Ophio-glossuna vulgatum, etc . ; Mentha gentilis, à Anse (Fray. )

III. - Mont-d'Or.

Le Mont-d'Or lyonnais se dresse, suivant l'expression deMM. Faisan et Locard (1), comme un immense bastion, construi tsur une vaste surface triangulaire, allongé du nord au sud ,dont le sommet se dirige vers Lyon, et dont la base s'épanoui tau nord vers Quincieux .

Ce massif, qui semble ainsi émerger des plaines et des bas -plateaux du Lyonnais, est limité pour nous, au nord, par la val-lée de l'Azergue, à l'est par la Saône, à l'ouest et au sud pa rles ruisseaux de Dommartin (ou de Semonet) et des Planches .Il est formé par la réunion de plusieurs sommets dont l'altitud evarie de 500 à 600 mètres : le mont Verdun (625 m) le plus sep-tentrional, se continuant à l'est par la Garenne (570 m) le montToux (612°'), séparé du précédent par la vallée (orientée O . E . )de Curis et Poleymieux, se terminant à l'est par les escarpement sde Couzon ; contre eux viennent s'appuyer : en face du Verdun ,le Narcel (588 1°) ; contre le mont Toux, la roche de Saint-For-tunat (531 m) et le mont Oindre (46r) ; ce dernier, séparé dumont Toux et de Couzon par le vallon de Saint-Romain, e tde la Roche de Saint-Fortunat par le vallon de Chatanay ,« s'avance au milieu des plaines lyonnaises comme un magni-fique promontoire » .

Au point de vue géologique, le Mont-d'Or comprend : 1° à sabase, des terrains primitifs ou métamorphiques (gneiss et gra-nites), apparaissant surtout dans les échancrures et sur le sflancs des vallées et développés principalement dans sa parti eoccidentale ; ces roches, se reliant à celles des bas-plateaux e tdes montagnes du Lyonnais, sont ordinairement masquées ic ipar des alluvions ou les éboulis des terrains supérieurs ; 2' au-dessus, des formations secondaires (trias et jurassique inférieur )à composition minéralogique très-variable : ce sont, en effet ,

. tantôt des roches plus ou moins siliceuses (grès bigarrés du

(1) FALSArr et LocanD, Monographie géologique du Mont-d'Or lyonnais .1 vol . in 8o , Lyon, 1866 .

15

- 202 -

trias, calcaire à bryozoaires et tiret du bajocien), tantôt des ro-ches où le carbonate de chaux prédomine, comme dans le smarnes du lias ou le calcaire à entroques (1) .

Au pourtour du Mont-d'Or, s'étendent des plateaux inférieur squi font suite aux bas-plateaux lyonnais, avec lesquels ils s erelient vers La Tour de Salvagny et Dommartin ; mais ils endiffèrent par le lehm ou les alluvions calcaires qui recou-vrent toute leur superficie ; sur leurs bords seulement et sur l eflanc des vallons qui les découpent et les limitent apparaissen tles gneiss à mica noir sous-jacents et plus rarement le granit eporphyroïde . Ces plateaux, dont l'altitude varie entre 250 e t300 mètres, sont : l e plateau de Collonges, Saint-Cyr et Roche-Cardon ; 2° plateau de Saint-Didier et de la plaine de Crécy, sé-paré du précédent par le ruisseau d'Arche ; 3° plateau d'Écully ,séparé du précédent par le vallon de Rochecardon ; 4° les hau-teurs de Dardilly et Limonest ; vers Chasselay et Saint-Germai nces hauteurs s'abaissent pour se confondre avec les plaines all uviales de l'Azergue (2) .

Végétation (3) . - Étudiée dans son ensemble, la Flore d u

12. Cale . jaune à entroques11 . Cale . à fucoïdes l10 . Minerai de fer Toarcien ;

9 . Cale . à Plicatula loevigata Liasien ;8 . Marnes du Lias et Caic . à Belemnites .7 . Cale . à Gryphées Sinémurien ;6 . Choin-Bâtard Infra-liasien ;5 . Cargneules, etc Rhcetien ;4 . Marnes irisées3 . Muschelkalk Trias ;2 . Grès bigarrés1 . Gneiss, Granites .

(2) On remarque encore à l'ouest du Mont-d'Or, les deux petites hauteursjurassiques de Dardilly-d'en-Haut et de Civrieux, qui relient le Mont-d'O raux collines calcaires de Lucenay et de la Chassagne ; mais leur peu d'éten-due nous les fait négliger dans cette esquisse .

(3) Pour les observateurs du Mont-d'Or, même observation que pour ceu xdes environs immédiats de Lyon (Voy . précédemment p . 278 et p . 265, Dalé-champs, Goiffon) ; en outre de mes recherches personnelles, j'ai mis à profi tdes renseignements puisés dans Ann. Soc . d'Agric ., passim ; Ann . Soc . lin-néenne, passim ; CARIOT, Étude des fleurs, 6 e édition ; Ann. de la Soc . bo-tan . de Lyon, IV, p . 161, etc . ; Bull. Soc . botan. France, t . XXIII .

(1) Voici, au surplus, l'énumération des divers terrains qu ' on observe dansle Mont-d'Or, d'après MM . Faisan et Lôcard, op . cit . :

15 . Lehm ;14 . Alluvions glaciaires (conglomérat) ;

13 . Calcaire à Am . Parkinsoni (Ciret)Cale à Am. Blagdeni • • Bajocien ;

- 203 -

Mont-d'Or comprend à la fois des plantes que nous avons vue srépandues dans tout le Lyonnais granitique et des espèces par-ticulières au Mont-d'Or ou ne se rencontrant que dans quel-ques points du Beaujolais et des coteaux du Rhône, et qui son tici au contraire extrêmement fréquentes ; comme ces espècesspéciales sont localisées dans la partie calcaire' du Mont-d'O ret que ces terrains y forment un horizon bien défini, il nou sparaît plus simple d'adopter de suite cette division en zone cal-caire et zone siliceuse .

A. Zone calcaire . (Pelouses, rochers, bois des sommets e tdes versants orientaux et méridionaux : mont Verdun, Poley-mieux', Saint-Germain, mont Toux, Couzon, Saint-Fortunat ,mont Oindre, Collonges ; vallées de Curis et de Saint-Romain ;bas-plateaux (à lehm) de Lachaux, Roche-Cardon, Saint-Didier ,etc .) .

10 Les plantes à la fois les plus répandues et les plus carac-téristiques de la zone calcaire du Mont-d'Or sont :

Dans les pelouses tapissant les sommets et les bords formé spar le conglomérat des bas-plateaux :Helianthemum vulgare G ertn .H . obscurum Pers .H . procumbens Dun .H . pulverulentum DC .Reseda lutea .Linum tenuifoliu mGeranium sanguineum.Ononis Column e .Genista tinctoria .Trifolium medium .T . alpestre .T . rubens .T . montanum .Coronilla minima .Bupleurum aristatum .Trinia vulgaris DC .Galium Timeroyi Jord .Globularia vulgaris .Cirsium acaule .Carlina chamoeleon Vill .Convolvulus cantabrica .

Dans les bois secs, les taillis :Helleborus fcetidus .Coronilla Emerus .

Euphrasia lutea .Veronica spicata.Orobanche cruenta Bertol .O . Epithymum DC .O . Teucrii Dol] .Chlora perfoliata .Brunella grandiflora Meench .Ophrys anthropophora .0 . fucifera Rchb .0 . aranifera Huds .Orchis hircina Cr .0 . pyramidalis .O . simia.Epipactis ovata All .E . lancifolia DC .E. rubra All .Carex nitida Host .C . montana .C . Halleriana Asso .Hypnum chrysophyllum .

Rosa lugdunensis Deségl .Cerasus Mahaleb .

204 -Lithospermum purpureo ..ceeruleum.Digitalis parviflora .Melampyrum cristatum .Calamintha officinalis .Melittis Melissophyllum .Daphne Laureola.Buxus sempervirens .Mercurialis perennis .Lilium Martagon .Limodorum abortivum .Iris fcetidissima .

Plus spécialement dans les rochers, éboulis, murs, etc . :Sedum dasyphyllum .

Grimmia crinita .Rubia peregrina .

Barbula ruralis .Rumex scutatus .

Placodium callopismum .Melica glauca F . Schult .

Urceolaria calcarea .Bromus madritensis .

Lecanora, etc .Orthotrichum saxatile .

Et dans les bois frais, tournés au nord, dans les vallées deCuris, Saint-Romain, etc . :Ranunculus nemorosus .

Paris quadrifolia .Aquilegia vulgaris .

Fragaria collina .Hypericum hirsutum .

Festuca heterophylla .Vicia tenuifolia .

Aspidium aculeatum .Orobus vernus .

Scolopendrium officinale .Asperula odorata .

Neckera crispa .Maianthemum bifolium .

2° Les pelouses ou taillis des sommets du mont Toux, dumont Cindre, des carrières de Couzon, etc ., renferment particu-lièrement :Polygala comosa Schk .

O . Cervariae Suard .Althæa hirsuta .

Brunella grandiflora Mcench .Genista pilosa .

Lilium Martagon .Rosa Vaillantiana Red .

Orchis pyramidalis .R . comosa Rip .

O . purpurea Huds .Peucedanum Cervaria .

Ophrys fucifera Rchb .Carlina Cham e1eon Vill .

Epipactis lancifolia DC .Erigeron serotinus Weihe .

E . Nidus-avis All .Gentiana ciliata .

E . latifolia All .G . Cruciata .

Carex montana .Orobanche Picridis Sch . (Boullu) .

3° Les espèces suivantes sont moins répandues ; on indiqueen effet spécialement au :

-Mont Verdun - dans les pelouses, taillis, etc ., du sommet :

Fragaria collina Ehrh .Vicia tenuifolia Roth .Sorbus Ari aCornus Mas .Serratula tinctoria.Aster Amellus .Inula hirta .1 . salicina .Pyrethrum corymbosum .Campanula Medium .C . persicifolia

- 205 --

Onobrychis supina, Leontodon crispas Vill ., Rosa Cariot iChab., Monotropa hypopitys, Pimpinella magna, etc . ; -dans les bois, sur Limonest : Spartium junceum, Cytisus La-burnum, Prenanthes purpurea, Senecio silvaticus, Stachy salpina, etc ; - bois sur Chasselay : Veronica montana, Sta-chys alpina, Rosa mollis Sm . ; - du mont Verdun à Poley-mieux et à Saint-Germain : Rosa leucochroa Desv ., R. systy laBast . ; - à Poleymieux : R. squarrosa Rau, var . gracilescensCar., R . Timeroyi Chab . ; - au-dessus de Saint-Germain, d eCuris : Hippochceris maculata, Lonicera etrusca Santi, Epilo-bium spicatum, Trichostomum tophaceum (Debat) ; - de Po-leymieux à Curis : Acer pseudoplatanus (1) .

Mont Toux : - dans les pelouses, lieux secs du sommet, e noutre des Carlina chamceleon Vill ., Gentiana ciliata, G. cru-ciata, Orobanche Picridis, déjà cités : Bu/ onia znacrosperm aGay, Medicago ambigua Jord., Rosa nemorum Rip., R. Cariot iChab., R . cheriensis Desegl., Scabiosa Gramuntia, Gnapha-lium dioicum, Crepis nicceensis, Orchis mascula, Hypnu mcallichroum, et dans les bois ombragés : Monotropa hypopi-lys, Hypochoeris maculata, Pirola minor, Bromus asper (2) .

Les pelouses et les taillis situés au-dessus des carrières deCouzon renferment les plantes les plus intéressantes des envi-rons de Lyon ; ce sont d'abord : Ononis Columnce, Trinia vul-garis DC., Gentiana ciliata, G . Cruciata, Orobanche Picridis ,Thesium divaricatum Jan., Orchis purpurea Huds ., et son hy-bride avec l'O . Morio (H . Perret), Ophrys fucifera Rchb ., Epi-pactis rubra All ., E . latifolia All., etc ., qu'on retrouve dansla plupart des stations analogues du Mont-d'Or et des coteau xdu Rhône ; puis moins fréquentes : Thaliclrum montanumWallr ., Genista tinctoria var . lasyocctnpa Cariot, Anthyllis Vul-neraria var . polyphylla Koch, Potentilla opaca, Rosa Vail-lantiana Red., R. Pouzzini Tratt ., Seseli coloratur, Inulamontana, Orobanche unicolor Bor ., Ophrys apifera Huds . ,

etc . ; enfin les Genista horrifia, Leuzea conifera, Lavandulavera et Aphy llanthes monspeliensis, représentant les _plus raresde la Florule méridionale établie dans les stations chaudes d u

(1) Pour la source de ces indications, voy . la note de ls, page 202 .(2) Voy . Bull . Soc . botan . de France, 1876, t . XXIII, p . LXXXIX,

-206 -

Lyonnais et qui ne se rencontrent que là dans nos environs (1) ;- notons encore dans les bois : Acer monspessulanum ,A . Martini Jord ., Spartium junceum, Vicia tenui folia, Sorbu saria, Amelanchier vulgaris, Lonicera etrusca Santi, Centau-rea lugdunensis Jord . (forme à feuilles étroites du C. montana) ,Bromus giganteus, et enfin dans les éboulis, les vignes qu is'étendent sur les flancs du coteau et au pied des carrières : Rosaramosissima Rau, R. fastigiasta Ba.st ., Lathyrus latifolius ,Epilobium rosnzarinifolium, Helychrysum Stoechas, Rumexscutatus, Melica glauca Schult ., Bromus mctdritensis, etc . (2) .

La végétation du mont Oindre offre la plus grande analogi eavec celle du mont Toux et de Couzon, quoique moins riche qu ecette dernière localité : Althcea hirsuta, Buffonia macros-perma, Spartium junceum, Genista pilosa, Rosa Pouzini ,R. Vaillantiana, Sorbus aria, Peucedanum Cervaria, Cornu smas, Trigonella mnonspeliaca, Bupleurum aristatum, B . ro-tundifolium, Campanula Medium, Lithospermum purpureo-cceruleum, Veronica prostrata, Brunella grandiflora, Thes-cium divaricatunz, Gentiana cruciata, Orobanche Cervarice ,Lilium martagon, Orchis purpurea, O . militaris, O . Simio-militaris, Ophrys antropophora, 0 . fucifera, 0 . muscifera ,Epipactis nidus-avis, E . lancifolia, E. ensifolia, E. rubra ,E. latifolia, Limodorum abortivum, Carex divulsa, C. nitida.,etc . ; notons spécialement : Rosa comosa Rip ., Sorbus tormi-nalis Cr., Epipactis microphy lla Sw. (3) .

Ce sont surtout les parties boisées du mont Oindre, située sau-dessus du vallon de Saint-Romain, qui renferment la plu sriche végétation et le plus grand nombre des espèces de l'énu-mération qui précède ; les endroits plus frais des bois de ce val-lon possèdent en outre : Acer opuli folium, Orobus piger, Sa-nicula eztropcea, Stachys alpina, Festuca heterophylla, etc . ;sur les rochers : Polypodium calcareum, Seligeria pusilla ,Neckera crispa ; dans les prairies du vallon ; Cirsium bulbo-sum,Narcissus pseudonarcissus et N. incomparabilis Mill . (4) .

(1) L'Aphyllante se trouve aussi, mais rarement, sur les coteaux du Rhôn ede la Pape à Montluel .

(2) Voy . Ann. Soc . botan . Lyon, I, p . 37, 85, 86 ; V, p . 112, 179, 187 ; etc .(3) Mêmes sources quo pour le Mont Toux et Couzon, et principalement

Ann. Soc . bot . Lyon., 1V, p . 161 .(4) Cf . Ann . Soc . botan . Lyon, IV, p . 161 .

207 -

Dans les éboulis, rocailles, etc ., du flanc du mont Oindre ,principalement au-dessus de Collonges, de Saint-Cyr : Sedumdasyphyllum, Epilobium rosmarinifolium, Rumex scutalus ,et plus rares : Galium Vaillanlii DC., Corydalis lulea DC .(aussi à Saint-Fortunat) ; Erysimum perfoliatum Cr . (Seytre) ,et plus bas à Vaise (suivant M . Morel fils) ; Farsetia clypeat aR. Br., ces deux dernières accidentelles (1) ?

4° Les coteaux secs des bords des plateaux de Collonges ,Roche-Cardon, Écully, formés par les couches du lehm ou d uconglomérat ont la végétation générale indiquée plus haut pou rles pelouses et les taillis du Mont-d'Or (voy, p . 203) ; signalon sspécialement à :

Roche-Cardon : Thalictrum collinum -Wallr., Trifoliumstriatum, Fragaria collina Elirh ., Vinca major, Euphrasialutea, etc .

Collonges, Saint-Cyr : Rosa collina Déségl ., Bupleurumrot undi folium ;

Écully : Fragaria collina, Rubus nemorosus Gr . God . ,R. tomentosus Bork., Rosa syst y la, R . st y [osa Desv ., R. Mal-anundariensis Lej ., R. flexuosa Bau, R. agreslis Savi, R. Le-manii Bor., R. nemorosa Lib ., Epilobium lanceolatum, Ga-Hum corrudcefolium, Crassula rubens, Physalis Alhehengi ,Euphrasia lutea ; - Campanula rotundi fo lia var . BocconiVill . (rue profonde, entre Écully et Dardilly) .

5° Dans les cultures (lehm ou conglomérat des bas-plateaux ,marnes du lias sur les flancs du massif, bajocien sur les som-mets), on observe communément :Reseda Phyteuma .R. lutea .Fumaria Vaillantii Lois .Thlaspi arvense .T . perfoliatum .Iberis pinnata .Caucalis daucoides .Bupleurum rotundifolium .Bunium Bulbocastanum .

Asperula arvensis .Valerianella carinata Lois .Tragopogon major .Pterothoca nemausensis Cass .Anchusa italien. Retz .Melampyrum arvense .Veronica acinifolia .Gagea arvensis .

(1) Signalons de plus sur les rochers calcaires : Orthotrichuan saxatil e(Debat), Grimania crinita (Magnin), et nombreux Lichens caractéristique sque nous énumérerons plus tard . (Voy. déjà dans Ann. Soc . botan . Lyon, ,II, p . 40 ; V, p . 127 ; VI, p . 136 .)

- 208 --

Et au bord des chemins : Berberis vulgaris, Barkhausi asetosa, Cynoglossuni officinale, Clinopodium vulgare, Iri sfcetidissima, Bromus madritensis, etc .

On a indiqué particulièrement au mont Verdun Orlayaplatycaipos Kocli ; - à Limon est : Silene gallica, Lathyrusinconspicuus (Foudras), Slachys arvensis ; - à Saint-Germain :Meclicago denticulata ; - au mont Toux ; Valerianella mem-branacea Lois ., Bifora testiculata Spreng . ; - à Couzon : Po-lygonum Bellarcli All ., Phleum prcecox Jord . ; Mercurialisambigua, talus du chemin de fer (Viviand-Morel) ; -- au montCindre : Fumaria Vaillantii, Melilotus Petitpierreana, La-thyrus Cicera, Sison Amomum, Galium tricorne, Carduusoligacan.thus Gdgr ., Senècio galilicus, Poclosper2num lacinia -tum, Staehys germanica, etc . ; - à Saint-Cyr : Tordyliummaximum, Solanum villosum, Parietaria offcinalis ; - àÉcully : Myagrum perfo liatum, Physa lis Alkekengi, Veronic aproecox . Signalons encore le Chenopodium Botrys, dans lechemin cle Saint-Rambert à Saint-Cyr (Chabert), l'Impatiensparviflora DC ., originaire de la Russie, qui s'est naturalisée àRoche-Cardon et sous Saint-Didier (1) .

On remarquera particulièrement dans les énumérations qu iprécèdent : 1° la présence de plantes que nous avons déjà cons-tatées dans les coteaux du Rhône et dans les parties calcaires d uBeaujolais (Voy . précédemment, p . 284, 287, 302) ; 2° l'existenc eà Couzon, mont Oindre, etc ., d'une Florale méridionale carac-térisée ici par Buffonia macrosperma, Acer monspessulanum ,Genista horrida, Spartium junceum, Lonicera etrusca, Leuze aconifera, Convolvulus cantabrica, Lavandula vera, Aphyl-lanthes, etc . (V. précédemment, p . 284, 304 .) .

B . Zone siliceuse . (Versant occidental du Mont-d'Or et flanc sdes vallées de Roche-Cardon, Saint-Didier, de Chalins, de sPlanches ; environs de Dardilly, Limonest, Chassselay, etc ., etquelques affleurements de gneiss sous Collonges, Lachaux ,Saint-Rambert, etc .) .

En outre de ces localités où affleurent les roches granitique set gneissiques on peut rapporter à la zone siliceuse les grès d utrias qui remontent assez haut sur le flanc occidental du Nar-cel et du mont Verdun, ainsi que les diverses couches plus o u

(1) Voy. Ann Soc . bot . Lyon, T, p . 127 .

-209 -

moins riches en silice du bajocien, les charveyrons et le tire tde Couzon, etc . ; c'est ce qui explique la présence au mont Ver-dun, des Pins, du Spergula pentandra, etc . ; à Couzon, del'Herniaria glabra, et dans toutes ces localités des Bruyères ,Sarothamne, Deschampsia flexuosa Gris ., Danthonia decum-bens (1) .

La végétation de cette zone est tout à fait celle des bas-pla-teaux lyonnais ; c'est ainsi qu'à Dardilly on signale : Myosuru sminimus, Ranunculus Phi loriot is, Barbarea prcecox, Saginapatula, Hypericum pulchrum, H. humifusum, Ulex nanas ,Genista anglica, Alsine segetalis, Stellaria uliginosa, Agvi-monia odorata, Montia nzinor, Peucedanum parisiense, Sene-cio aquaticus, Andryala sinuata, Scor : onera plantaginea ,Veronica proecox, Carex strigosa, Aira aggregata, A . patu-lipes, etc . ; - à Chasselay : Hypericum pulchrum, MyosotisBalbisiana Jord . , Rosa mollis Sm . , Senebiera coronopus ,Centaurea amura ; - à Écully : Potentilla decipiens, Peuce-danum parisiense, Ulex nanas, Epilobium lanceolatum, etc:

Quelques localités des environs de Dardilly (alluvions gla-ciaires du bois de Serres), de Limonest (alluvions de l'Azergue ,au bois d'Ars), présentent une analogie remarquable avec le sstations identiques des bas-plateaux lyonnais (alluvions gla-ciaires des bois de l'Étoile, à Charbonnières, par exemple) ; onne sera pas étonné rie retrouver par conséquent : Peucedanumparisiense, Leucobryum glaucum, les Aira, les Roses gallica-nes (R. hybrida Schleich ., R. incomparabilis Chab., R. ar-vina Krock ., R. geminata Rau, R . silvatica Tausch ., R. subi-nermis Chab.,) à Dardilly ; le R. gallica, à Limonest, etc . (2) .

Vallées du Mont-d'Or . - Si nous exceptons les vallées de Cu-ris, de Saint-Romain et de Saint-Fortunat, dont la végétatio na du reste été étudiée avec celle de la zone calcaire (voy . plushaut, p . 204), toutes les autres vallées qui rayonnent autour d uMont-d'Or (échancrures de Saint-Rambert, vallons de Roche-Cardon, Saint-Didier, la Duchère, Chalins, Écully, des Planches ,de Dardilly, du Sémonet, de la Barollière, de Chasselay, etc . )sont creusées dans le gneiss ou le granite et appartiennent à l a

(1) Voy . A . MAGNIN, Recherches, I, p . 14G, 147,148; Ann . Soc, bot . Lyon ,III, p . 83 ; V, p . 1'79 .

(2) Cf . précédemment, p . 280.

-- 210

zone siliceuse ; leur végétation est celle vies vallées des bas-pla-teaux lyonnais (voy . précédemment, p . 283) ; mentionnons cepen -dant dans les vallons de :

Roche-Cardon : Anemone ranunculoides, Isopyrum thalic-troides, Viola collina, Orobus piger, Potentilla micrantha,Veronica montana, Carex maxima Scop ., C. Kochiana DC . ,Festuca heterophylla Lic ., Aspidiunz aculeatunz Dcell ., Scolo-pendrium officinale Sm ., etc .

Écully, ruisseau des Planches : Isopyrum, Hypericum hir-sutum, Potentilla micrantha, Adoxa moschatellina, Bromu sgiganteus; - r . de Citadins : Anemone ranunculoides ;

Dardilly : Potentilla micrantha, Veronica nzontana, Pari squadrifolia, Carex pilulifera, Polystichuin spinulosum DC .et Viola barbata Car . (Grange, dans CAR10T, op . Cit ., p . 82) ,forme du V. Reichenbaclziana Jord . ; - Limonest : Potentillamicrantha, Senecio silvestris ; - Chasselay : Veronica mon-tana .

Alluvions, bords et îles de la Saône . --- Au pied du Mont -d'Or, la Saône, resserrée entre ce massif et les coteaux de laDombes, n'a laissé que des alluvions de peu d'étendue ; ce n'estque sous Quincieux et en face de Couzon et de Collonges qu'ontrouve, sur les bords de la Saône, des saulées et des prairies don tla végétation est du reste celle indiquée déjà pour la partie su-périeure de la vallée (voy . Beaujolais, p . 308) : en , outre desSaules, des Thalictrum flavum et laserpitiifoliuna, des Eru-castrum, Diplotaxis, de l'Euphorbia Esula et ses diversesformes, répandues sur tous les bords, nous indiquerons particu-lièrement à :

Couzon : Thalictrum majus Jacq., Sisymbrium Sophia ,Geranium nodosum, Sedum Fabaria Koch, Senecio paludosus;

Collonges : Senecio aquaticus Huds., Scutellaria hastifolia ,BlilumrubrumRchb ., Poapilosa, Scirp us Miche lianus, Carexprolixa Fr., Crypsis alopecuroides Schrad ., et de plus : Lych-nis silvestris Hoppe, Geranium nodosum, descendus des mon-tagnes du Beaujolais par l'Azergue et la Saône ; c'est à unecause analogue qu'il faut attribuer la présence des FritillariaMeleagris et Tulipa silvestris, trouvés quelquefois en face deCollonges, dans les Ides Roy (1) ; ces îles possèdent aussi :Sedum Fabaria, Blitum rubrum et Crypsis .

(1) Cf. précédemment, p . 308, et Ann. Soc, bot. Lyon, III, p . 76 .

--- 211 --

Notons encore : Erysimum cheiranthoides, à 1'I1e-Barbe ;Lepidium latifolium à Saint-Rambert, L. ruderate à Vaise ,vers la gare d'eau, et enfin dans la Saône même : Potamogetonpectinatus, Naias major, Vallisneria spiralis, Butomus uni-bellatus, etc .

2 2. - Plateaux bressans et dauphinois .

IV. - Dombes et Bresse .

En se plaçant à un point de vue exclusivement topographi-que, et sans tenir compte des anciennes divisions administra-tives, on peut donner à la région située au nord de Lyon, entr ela Saône, le Rhône et les montagnes du Bugey, le nom de Dom-bes ou de partie méridionale du plateau bressan.

Cette région comprend : 1° un plateau qui se rattache versle nord à la Bresse proprement dite ; la pente générale en est ,dans sa plus grande étendue, dirigée du sud au nord et sa sur -face présente de nombreuses ondulations ayant servi, en beau -coup de points, à établir des étangs (Dombes d'étangs) ; -2° des rebords, limités dans leur partie méridionale par un efalaise d'autant plus accusée (par son élévation au-dessus de svallées du Rhône et de la Saône et l'inclinaison de ses flancs )qu'on se rapproche davantage de Lyon (Côtière méridionale dela Dombes) ; -- 3° à ses pieds, les plaines alluviales de la Saôn eet du Rhône, qui atteignent leur plus grand développement a umoment où elles rejoignent les alluvions de la rivière d'Ain, àl'extrémité orientale de la Valbonne .

La géologie du plateau bressan est résumée dans la coup esuivante (1) :

6 . Lehm (Terre â Pisé), jaune, rougeâtre, quelquefoi sgris ;

5 . Boue glaciaire : terre argileuse, imperméable, à Terrai n

étangs ; moraines ; blocs erratiques ; cailloux an- erratique .

guleux, striés, d ' origine alpine ou jurassique .

(1) Consulter principalement : PouRiAU . Etudes géologiques, chimiques e tagronomiques des sols de la Bresse et de la Dombes . (Ann . Soc . d'Agric .Lyon, 1838, t . II, p . 77) ; - E . BENOiT . Esquisse géologique et agronomi-que de la Bresse (Bull. Soc . géol . de France, 2e série, t . XV, 1838, p . 315) ;- A . IVIAGNIN . Recherches géologiques, botaniques et statistiques sur l aDombes . Paris, 1876, p . 20 et 109 ; - FALSAN et CHANTRE . Monographie duterrain erratique (Ann. de la Soc . d'agric . de Lyon, 1875 et suiv .) .

-- 212 .-

4 . Alluvions glaciaires (Conglomérat bressan) : amas de cailloux rou -lés, quartzites principalement, calcaires du Jura, etc ., libres, noyé sdans un sable micacé, ou empâtés dans un ciment calcaire réai stant .

3 . Sables pliocènes . - Tufs calcaires de Meximieux, etc.2 . Dépôts sableux, argileux, mio-pliocènes .1 . Mollasse .

Toutes ces couches n'interviennent pas également dans lacomposition du sol superficiel et par suite n'ont pas la mêm einfluence sur la végétation ; sur une grande partie de la surfac edu plateau bressan, dans sa portion centrale principalement ,c'est la boue glaciaire avec son limon silicéo-argileux, imper-méable, qui constitue presque entièrement le sol et le sous-sol ;le lehm, souvent riche en carbonate de chaux, recouvre prin-cipalement quelques hauteurs et les bords du plateau ; enfin ,sur les flancs soit des vallées d'érosions, soit de la côtière, ap-paraissent les alluvions glaciaires, sables, cailloux roulés ,souvent agglutinés au voisinage de Lyon par un ciment cal-caire (poudingues du conglomérat bressan) et plus rarement le ssables pliocènes et mollassiques .

La végétation des diverses parties de la Dombes énuméréesplus haut présente de telles différences qu'il n'est pas possibl ed'en donner une caractéristique générale ; nous entrons desuite dans l'examen particulier de chacune de ses divisions (1) .

J o Dombes d'étangs .

Un renflement dirigé du S .-O . au N.-E ., de Lyon à Pont-d'Ain (Dorsale de Fournet) divise le plateau de la Dombes endeux parties inégales : un versant septentrional (N .-O .), et unversant méridional (S .-E .) entre lesquels se place la cuvett edes Échets .

Le versant N .-O., le plus étendu, s'abaisse lentement, à par-tir de la dorsale, vers le nord, forçant ainsi les rivières à couri rdu S. au N. avant de se jeter dans la Saône ; ces rivières dont

(1) Voy . Boss' . Statistique générale du département de l'Ain . Paris, 180 8(indications botaniques dues principalement à AAGER) ; - THURMANN . Essa ide phytostatique appliquée à la chaîne du Jura et aux contrées voisines, 1849 ;- CARION (D r), Catalogue des plantes vasculaires de la Saône-et-Loire, Au-tun, 1863 ; - MICHALET, Botanique dans Hist . nat . du Jura, t . II,Lons-le -Saunier, 1864 ; - CARIOT, Etude des fleurs, déjà citée ; - Dr SAINT-LAGER ,Note sur la Géographique botanique de la Bresse (Ann. Soc, bot, Lyon ,t . VI, 1819, p . 39) ; - FRA-r, Notes manuscrites, etc .

213 -

la pente, malgré leur long parcours, est encore de 1/1000, sont :la Reyssouze, la Veyle, le Renom et la Chalaronne, le For-mans, etc .

Le versant S.-E ., bien moins étendu (il n'est que le 1/5 d uprécédent) se confond bientôt avec la partie de la côtière méri-dionale comprise entre Lyon et la rivière d'Ain ; ses rivièresou plutôt ses torrents (leur pente est de 1/100) sont le Gardon ,le Longerent, la Sereine, etc ., affluents de l'Ain et du Rhône (1) .

En outre de ces vallées, sur les bords desquelles s'étendent ,en beaucoup d'endroits, des prairies marécageuses à végéta-tion spéciale, la surface du plateau bressan présente de nom-breuses ondulations dont le sol formé par de la boue glaciair ecompacte et imperméable retient facilement les eaux lorsqu'onarrête leur écoulement naturel par des chaussées établies e ntravers des vallons ; telle est l'origine (artificielle) de ces nom-breux étangs, qui donnaient autrefois à la Dombes une phy-sionomie si caractéristique ; bien que leur nombre diminue tou sles jours, depuis 1863 surtout (2), les parties actuellement en-core soumises à l'évolage, celles qui l'ont été il y a peu d etemps, et même les terrains incultes ou couverts de broussaille spossèdent une végétation aussi caractéristique, bien différent ede celle du reste de la Dombes et qui est étudiée principalemen tdans ce paragraphe .

La cuvette des Échets, située entre la Dorsale, la côtière d eNéron et la moraine de Sathonay, est la seule partie de l aDombes où l'écoulement des eaux ait été pendant longtemp simpossible ; aujourd'hui encore, malgré le canal conduisantles eaux dans le ruisseau de Rochetaillée, la plus grande parti edu sol est à l'état de marais tourbeux, inondés pendant un epartie de l'année (3) .

Dans toute l'étendue de la Dombes d'étangs, le sol est cons-titué par. un terrain argileux ou argilo-sableux (silicates alu-mineux et alcalins, quartz, etc .) ; diverses causes en modifien tconstamment l'aspect et la nature : la succession des culture sde l'étang, en eau (évolage, pendant deux ans), et en assec ,

(1) La pente est donc partout suffisante pc;ur l'entier écoulement des eaux .(2) Date de la convention passée entre l'Etat et la Compagnie du chemi n

de fer des Dombes, pour le dessèchement de 6,000 hectares d'étangs, à ache -ver dans un délai de dix ans .

(3) Voy. nos Rech. géologiques, botaniques, etc ., sur la Dombes, p . 13.

-214

(la troisième année) ; l'action des pluies qui entraînent les élé-ments ténus, argile, humus, etc ., dans les parties les plus dé -clives, laissant ainsi les parties supérieures appauvries et plu sou moins sablonneuses .

Il en résulte les diverses stations suivantes :Stations sèches : bois, pelouses, landes n'ayant jamais ét é

cultivées en eau ; champs, anciens étangs desséchés depui slongtemps .

Stations humides : année d'assec des terres converties le sautres années en étang ; chaintres et douves des parties quiavoisinent la surface inondée .

Stations marécageuses : prairies des bords des rivières ;fossés, bords des étangs brouilleux, etc .

Station aquatique : eaux profondes de l'étang.

1 . Les étangs, les mares, les fossés qui les avoisinent renfer-ment en outre des plantes hygrophiles communes, comme :Nuphar luteumn, Myriophyllum vertici1latum, Callitricheverna lis Katz ., C. stagna lis Scop ., Hydrocotyle vulgaris ,Bidons tripartita, les Polygonum Hydropiper, P . Persicaria,P. nodosuna, « etc ., Sparganium ramosum, Alisma Plantago ,A . lanceolatum, Scirpus palustris, Sc . acicularis, Potamo-geton natans, P . fluitans, les espèces suivantes plus caracté-ristiques par leur rareté dans les autres parties de la régio nlyonnaise et leur large diffusion dans la Dombes :Elatine Alsinastrum .E. hexandra DC .Isnardia palustris .Trapa natans .Myriophyllum spicatum .Callitriche tenuifolia Pers .Ceratophyllum demersum .Helosciadium inundatum .Bidens cernua .Hottonia palustris .Villarsia nymphoides.Limosella aquatica .Utricularia vulgaris .Littorella lacustris .Polygonum amphibium.Hydrocharis Morsus-Ran e .Butomus umbellatus .Sagittaria sagittoefolia.

Alisma Damasonium .A. natans .Triglochin palustre .Sparganium simplex .Scirpus ovatus Roth .Sc . fluitans .Sc . maritimus .Sc . Michelianus .Se . supinus .Leersia orizoides .Glyceria fluitans .G1 . spectabilis .Marsilea quadrifolia .Pilularia globulifera .Lemna trisulca .Chara fragilis Desv .Ch. flexilis Vill .Ch . syncarpa Thuill .

- 215 --

et moins répandues : Elatine major Br., Lindernia pyxidaria ,Hippuris vulgaris, Ceratophyllum submersum, Carex cype-roides, Zanichella pedicellata Fr . (Cariot), Naias major Rothet minor All ., Lemna gibba, L. polyrrhiza, etc .

L'alternance des cultures en eau et en assec produit dans l aflore des étangs des modifications périodiques remarquables (1) ;certaines espècese bien qu'hygrophiles, n'apparaissent en effetque lors de la mise en assec de l'étang ; d'autres, probablemen tpour des causes analogues, ne se développent qu'une année su rplusieurs ; telles sont : Elcctin? triandra (dans la Bresse juras-sienne), Bidens radiata Thuill ., Cicendia pusilla Grisb . ,C. /iliformis Rchb ., Lindernia pyxidaria, Rumex maritimus,Potamogeton heterophyllus, Carex cyperoides, Scirpus Mi-chelianus, etc .

II . Marais, prairies marécageuses, etc . ; - plantes commu-nes : Ranunculus Flammula, CEnanthe fstulosa, CE . peuce-danifolia Poil ., Galium palustre, G . u1iginosum, Valerian adioica, Myosotis palustris, Mentha aquatica, M. Pulegium,Scutellaria galericulata, Polygonum minus, mite, etc ., An-thoxant hum odoratum, A lopecurus pratensis, A . geniculatus ,Orchis latifolia, Carex disticha, C . panicea, C. vesicaria,Equisetum telmateja, E . palustre, etc . - Espèces caractéris -tiques :Roripa nasturtioides Spach .

Symphytum officinale .Parnassia palustris .

Gratiola officinalis .Stellaria glauca \Vith .

Limosella aquatica .Lotus tenuifolius Roichb .

Pedicularis palustris .Peucedanum palustre .

Veronica scutellata .

-Laserpitium pruthenicum .

Stachys palustris .C3 nanthe Phellandrium .

St . ambigua .Bunium verticillatum .

Scutellaria minor .Conium maculatum .

Rumex maritimus .Bidens radiata Thuill .

R . palustris Sm .Senecio erraticus Bert .

Salix cinerea .S . erucifolius .

Juncus acutiflorus .S . aquaticus .

J . pygmeeus .Menyanthes trifoliata .

J . supinus .Scorzonera plantaginea Schleich .

Scirpus setaceus .Erythraea pulchella .

Sc . mucronatus .

(1) Cf. MICHALET, op. cit ., p . 25 et 380 .

Carex brizoides .C . Davalliana .C . nutans .Anthoxanthum villosum Dun .

- 216

Alopecurus utriculatus Pers .A . fulvus .Hordeum secalinum Schreb .Danthonia decumbens DC.

et plus rares : Viola stricta Horn ., V. stagnina Kit., V. ela-tior Fr., Polygala austriaca Cr., Drosera longifolia, D . in-termedia Hayn ., Trifolium aureum Poil ., Anagallis tenella ,Comarum palustre, Epilobium palustre, Scutellaria hasti -[olia, Tofeldia calyculata., Liparis Lceselii, Orchis palustris ,Juncus , capitatus Weig ., Schoenus nigricans, C, ladium .Ma-riscus, Rhynchospora alba ; Carex teretiuscula, paradoxa\\r illd ., paniculata, Hornschuchiana, Pseudocyperus, filifor-mis, Kochiana ; Osmunda regalis, Polystichum Thelypteris ,etc .

III. Lieux argileux (plus rarement sableux), mouillés pen-dant une partie de l'année, chaintres, douves d'écoulement de seaux : Ranunculus Philonotis, Sagina procumbens, Stellari auliginosa, Agrimonia odorata, Gnaphalium uliginosumn ,Alnus glutinosct, Ayrostis alba, Aira ccespitosa, etc ., et lesespèces suivantes tout à fait caractéristiques de la végétation d ela Dombes :Radiola linoides Gmel .

Gnaphalium luteoalbum .Lotus uliginosus Bchk .

Inula Pulicaria .Lythrum hyssopifolia .

Erythrea pulchella .Corrigiola littoralis .

Centunculus minimus .Illecebrum verticillatum .

Cicendia filiformis Rchb .Montia minor Gmel .

Stachys arvensis .Peplis Portula .

Juncus tenageia .

IV. Dans les champs argilo-sableux secs, les cultures, etc . :Sagina procumbens, S . apetala, S . erecta, (souvent cependan tdans les parties un peu humides), Spergula arvensis, Spergul apentandra, Alsine seyetalis, Als. rubra Wahl ., Trifoliumarvense, Lathyrus angulatus, Filago minima Fr., F. arven-sis, F. gallica, Anthemis arvensis, Thrincia hirta, Veronic atriphyllos, Rumex Acetosella, Alopecurus agrestis, Holcusmollis, etMyosurus minimus .

Lythrum hyssopifolia .Gypsophila muralis .

Corrigiola littoralis .Hypericum humifusum .

Filago lutescens Jord .Ornithopus perpusillus.

Matricaria Chamomifa .Lotus diffusus Sm .

Anthemis Cotula.

- 217 -

Hypochoeris glabra .

Galeopsis dubia .Arnoseris pusilla Giertn .

Stachys arvensis .Linaria Pelliceriana Mill .

Aira pr ecox .Veronica acinifolia .

Etc .

Notons encore quelques espèces erratiques, dans les moissons :Camelina sativa, Senebiera Coronopus, Neslia paniculata ,Vicia varia Host ., Ervum gracile DC. ; Senecio gallicus, An-themis nobilis, Ventenata avenacea Keel ., etc .

V. Dans les pâturages, pelouses, lieux incultes :Dianthus Armeria .

Centaurea nemoralis Jord .Malva Alma .

Myosotis versicolor .Ulex europ eus .

Euphrasia nemorosa .Sarothamnus vulgaris .

Verbascum thapsiforme .Genista anglica .

V . phlomoides .Lotus diffusus Sm .

Orobanche rapum Thuill .Agrimonia odorata Mill .

Neottia autumnalis DC .Scleranthus perennis?

Gaudinia fragilis P . Beauv .Bupleurum tenuissimum .

Nardus stricta .

VI. Dans les bois constitués principalement par les essence ssuivantes : Chêne (Quercus sessi li flora), Tremble (Populostremula), Bouleau (Betula alba), etc., les morts-bois ou tailli sde Coudrier, Charme, Viorne, Bourdaine, Verne (Alnus gluti-nosa), etc . ; Erythrcea Centaurium, Teucrium Scorodonia ,Orobus tuberosus, Stachys silvatica, Brachypodium silvati-cum, Aira ccespitosa, Festuca heterophylia, Pteris aquilina ,etc., et plus caractéristiques :Cardamine silvatica .

Gnaphalium silvaticum .Halva moschata .

Senecio silvaticus .Hypericum pulchrum .

Melampyrum pratense .Cytisus capitatus .

Pedicularis silvatica ?Trifolium elegans Savi .

Teucrium Scordium .Potentilla procumbens Sibtp .

Aira flexuosa .Laserpitium pruthenicum .

Bromus giganteus .Centaurea nemoralis Jord .

Division. - Localités principales . - La végétation de laDombes présente quelques différences suivant qu'on l'étudi edans sa partie centrale ou dans ses différentes lisières orientale ,septentrionale, occidentale et méridionale .

1° Zone centrale, zone à étangs proprement dite . - Ellecomprend les localités de St-André-de-Corcy, Montribloud ,St-Jean-de-Thurigneux, St-Marcel, Birieux, La Peyrouse ,

46

- 218 -

Villars, Bouligneux, le Plantay, Marlieux, Chalamont, St-Germain-de-Renom, St-Nizier-le-Désert, St-Paul-de-Varax, etc .C'est dans cette région qu'on trouve particulièrement , soi tdans les étangs, soit sur leurs bords : Stellaria glauca, ElatineAlsinastrum, E. hexandra, Radiola, Cal litriche pedunculata ,Illecebrum, Trapa, Corrigiola, Peplis, Limosella, Littorella ,Lindernia, Peucedanum palustre, Laser pitium pruthenicum ,Pulicaria, Gnaphalium uliginosum, Scutellaria minor, Sta-chys palustris, Cicenclia filiformis, Polygonum lapathifo-liu2n, P. Persicaria, etc ., Damasonium, A lisma natans, A .lanceolatum, Potamogeton crispus, Scirpus ovatus, Sc . acicu-lavis, Sc. supinus, Sc . inucronatus, Juncus bufonius, J. supi-nus, J. pygmceus, Leersia, Glyceria loliacea, Alopecuru sfulvus, Pilularia, Marsilia, Cham fragilis, Chlorococcu mCoccoma (1), dans les étangs ou sur leurs bords ; - Gypsophilamuralis, Spergularia rubra, Sp . arvensis, Polycnemu mmajus, Trifolium arvense, Ervum tetraspermum, Lotus dif-fusus, Lythrum hyssopifolium, Bupleurum tenuissimum, Fi-lago gallica, Leontodon autumnalis, Ilypochceris glabra ,Jasione nzontana, Linaria peliceriana, Galeopsis dubia ,Euphrasia officinalis, dans les champs ; -- Ulex- europceus ,Senecio silvaticus, Cenlaurea nemoralis, Betonica officinalis ,Erythrcea Centaurium, Carex brizoides, Holcus mollis, Tri-setum flavescens, dans les bois .

Signalons particulièrement : Elatine major Br., Peplis Ti-meroyi Jord., Hieracium tridentatum Gr. God ., Scirpus pauci-florus Liâhtf., à Montribloud ; - Peplis Borcei Guep ., Verbas-cuin phlomoides, Neottia cestivalis DC ., Alisma arcuatu mMichal ., au Plantay ; - Anthemis nobilis, de St-Jean-de-Thurigneux à Villars ; Senecio gallicus, dans les champs entr eChalamont et St-Nizier-le-Désert ; Polygonum 9nicrospermumJord., à St-André-de-Corcy, etc . (2) .

2° Les vallées des rivières qui traversent la Dombes d'étangs ,

(1)Voy . nos Rech. sur la Dombes, p . 96, 98 .(2) CARIOT, op . Cit. ; - Cf . â Civrieux, d'après M . MORAND (Ann . Soc . bot .

Lyon, II, p, 93) : Myosurus, Ran. hederaceus, Drosera longifolia, Ela-tine sp ., Radiola, Ornithopus, Isnardia, Peplis Portula, P . Timeroyi ,Illecebrum, Montia, Gratiola, Limosella, Littorella, Butomus, Sagittaria ,Marsilia, Pilularia, etc . - Pour Saint André-de-Corcy, Saint-Marcel, voy .Ann . de la-Soc . botan . de Lyon, III, p . 13 ; VI, p . 2.

--219 -

celles de la Chalaronne et du Moignans (St-Trivier, Chatillon-les-Dombes, St-Étienne, St-Didier-sur-Chalaronne, Thoissey) ,du Renom et de la Veyle (Romans, Neuville, Pont-de-Veyle) ,sont garnies de prés marécageux dont la végétation généraleest donnée plus haut (voy . p . 215, II) ; on indique spéciale -ment sur les bords de la Chalaronne : Adoxa Moschatellina ,Lotus diffusus, Stellaria g lauca, Ilippuris vulgaris, Carex -brizoides, Ilydroeharis Morsus-rance, Butomus umbeltatus ,Leersia orizoides, Alopecurus fulvus, Salix cinerea, et sur-tout : Lychnis silvestris Hoppe, Pimpinella magna, Salixdaphnoides ; et dans les environs de Thoissey, en outre de sespèces précédentes : Viola elatior, Sagina erecta, Silen egallica, 11latricaria chamomilla, Lemna trisulca, L . gibba,L. polyrrhiza (1) ; de plus, Ranunculus hecleraceus à Neuville(Cariot), Sedum hirsutum (Car .), Carex pseudociperus (Fray) ,à St-Didier-sur-Chalaronne .

3° Bord oriental. - Environs de Bourg-en-Bresse : valléesde la Veyle et de la Reyssouze, Forêt de Seillons, etc . - Dan sles environs de Bourg, une des parties les mieux explorées d ela Bresse méridionale (2), se trouvent les localités suivante sdont la Flore est particulièrement intéressante :

A. Prairies marécageuses des bords de la Reyssouse, du Ju-gnon (entre Ceyzériat et Jasseron), de la Veyle (principalemen tsous St-Denis et Corgenon), des étangs de la Chambrière, etc . ,dans lesquelles on peut récolter : Elatine Alsinastrum, E . ma-jor Br., Ceratophyllum submersum (Thurmann), Illecebrumverticillatum, Villarsia ni ;nphoides Vent . (Bross .), Cicendiafi li formisRchb ., Butomus umbellalus, Alisma parnassi folium ,etc., dans les étangs (rares aux environs de Bourg) ou sur leur sbords ; Comarum palustre, Epilobium palustre, Hottonia pa-lustris, Men yant hes trifo liata, Gent ianaPneumonanthe,Limo-sella aquatica, Pedicularis palustris, Butomus umbellatus,Scirpus Michel ianus, Orchis palustris, Juncus supinus Meench . ,Sparganium minimum Fr., Rhynchospora a lba Vahl ., Carex

(1) Voyez aussi pour Thoissey, ainsi que pour les autres localités du bor doccidental, le paragraphe consacré plus bas à la végétation de la vallée de l aSaône .

(2) Principaux explorateurs BROSSARD (cité dans Bossl, THURMANN) ,RICHTER, abbé FRAY, etc .

220 -Pseudocyperus, Danlhonia decumbens, Alopecurus utricula-lus, Polystichum Thelipleris Roth ., dans les prairies maréca-geuses, les fossés, etc . - Signalons spécialement les Ranuncu-lus hederaceus, Sedum villosum, Lycopodium inundatumindiqués dans les fossés ou les marais tourbeux des environ sde Bourg et 1'Osmunda regalis à Corgenon et St-Denis .

B. La forêt de Seillons, qui recouvre au sud de Bourg une sur -face d'environ 700 hectares, sur la boue glaciaire (1), renferme ,en outre des espèces que nous avons indiquées plus haut comm ecaractéristiques des bois de la Bresse : Cardamine anzara, Ra-nunculus lanuginosus, Galium silvaticum, descendus desmontagnes du Bugey ; Hypericum androscemum, H. put-chrunz, Laserpitium pruthenicum, 11Tonotropa Hypopitys, Ve-ronica rzontcana, Teucrium Seordiuan, Seulellaria hastifolia ,S . minor, Alisma parnassifolium, Carex brizoides, Juncu spygmceus; Llechnum Spitant Roth, Lycopodium elavatunz ,etc . (2) .

C. Dans les terrains secs, incultes ou les champs : Silenegallica, Malva Alcea, Ulex europceus, Matricaria Chamo-milla, Verbascuriz phlomoides, Aira præcox, Ventenata ave-nacea Kcel . ; Crepis agrestis W . et Kit ., dans les prés (Richter) ;Conium maculatum, Nepeta Cataria, Leonurus Cardiaca ,dans les haies, les décombres ; Potenlilla recta, dans les préset le clos du séminaire de Brou (Chevrolat) .

4° Partie septentrionale : ilarboz, St- Trivier-de-Courtes ,etc ., vallées du Solnan, de la Basse-Reyssouze, etc . - Lesétangs y sont rares, comme dans le bord oriental ; les vallée sdu Solnan, de la Reyssouze sont garnies de prés marécageux àvégétation déjà indiquée ; de nombreux bois humides ont le sespèces hygrophiles de la liste VI (page 217) . Indiquons spé-cialement : Trapa natans, Rotonnica palustris, Pediculari spalustris, Alopecurus utriculatus ; et Osmunda regalis, Po-lystichum Oreopteris DC ., Lycopodium clavatum, dans lesenvirons de Marboz ,

(1) Voy . FALSAN et CHANTRE, Op . Cit .(2) Quelques-unes de ces espèces se retrouvent dans d'autres lieux boisés ,

à Bouvant par exemple : Galium silvaticum, hlonotropa hypopitys, Carexbrizoides, etc.

M

e-l

- 221 -

Mieux connue, la Flore de cette partie de la Bresse se rappro-chera davantage encore de celle de la Bresse louhannaise qu il'avoisine (1) ; il est possible qu'on y découvre les espèces suivante sobservées jusqu'à ce jour seulement dans la Haute-Bresse d eLouhans, de Châlon, etc . (2) : Elatine triandra, Potentillasupina, Potamogeton acutifolius Link, P . trichoides Gr. God . ,Carex limosa, Chara Braunii et plus rares encore : CarexMoniezi Lagr . (Carex multiflora Mulhb ., sec . Gillot), Tri foliumMichelianum, Tr . parisiense, Tr . filiforme, Senecio adonifo-lius, etc . ; de rhème les espèces suivantes, communes dans laHaute-Bresse, sont indiquées comme rares dans la Dombes :Ranunc . hederaceus, Epilobium palustre, E. obscurum,Alisma arcuatum, Carex paniculata, C . teretiuscu la, C . Pseu-docyperus, C . elongata, Ca lamagrostis lanceolata, Polysti-chum Thelipteris, P. Oreopteris; par contre, d'autres, telles qu eStellaria g lauca, Œnanthe peucedani folio, Aira prccox, com-munes dans la Dombes, paraissent plus rares dans 'la Haute -Bresse .

5° Bord occidental . - En allant du nord au sud on rencon-tre successivement :

Dans les environs de Pont-de-Vaux : Elatine major, Ille-cebrum, Helosciadum inundatumn, Centunculus, Hottonia ,Cicendia fliformis, Scirpus selaceus, G lyceria spectabilis ,Chara flexilis, etc . (3) ; - entre Pont-de-Vaux et Vescours : Po-lystichum Thelipteris ; - dans les étangs de Vescours : Epi-lobium palustre, Sparganium minimum ; - de Chevroux :Radiola linoides, Elatine major, Juncus capitatus, Blechnu mSpitant, Lycopodium inundatum .

Dans les environs de Bagé-le-Châtel : Ranunculus radian sRevel (Lacroix) (4) ; Sedum villosu2n, entre Pont-de-Vaux etBagé ; Conium maculatum, à Manziat ; Sison Amomurn, à Cru-zille, Iliat .

. (1) Pour cette partie de la Bresse, nous renvoyons à la Notice sur la Flor ede la Bresse châlonnaise et louhannaise, par le D r X . GILLOT, in 4°, 18 pa-ges, Châlon, 1878 ; voyez aussi Bull . Soc . botan . de France, t . XXVIII ,1881, C . R ., n° G .

(2) Voy . CARioN, op : cit . ; MICHALET, op . cit , p . 36 et passim ; D r X. GILLOT .(3) . On y indique aussi, principalement d'après le chev . Du Marché : Tri-

folium hybrident (prés à Léol), Tillcea muscosa, Asclepias Cornuti, Vero-nica urticcefolia,'etc .

(4) Ann. Soc. bot . Lyon, III, p . 3 ;

f

i

- 222 -

L'étang Genoud (situé près de la croisée des routes de Mâconà Bourg et de Bagé à Pont-de-Veyle) et les prairies, les bruyère stourbeuses qui s'étendent à l'est, au-dessous de Gaché, sont le spoints les plus riches de cette région (1) ; on y observe en effet :

Dans les eaux profondes, les bords inondés de l'étang : Isnardiapalustris, Scirpus fluitans, Sc . multiculmis Sm., Juncus supi-nus 1lloench . var . fluitans, Hydrocotyle vulgaris, Parnassiapalustris, Scutellaria minor; - dans les prairies marécageu-ses : Veronica scutellata, Carex Davalliana Sm ., C. piluli -fera, Danthonia decumbens, Cicendia f lifor;nis, Scirpu ssetaceus, Leerzia orizoides, Juncus capitatus, J . supinus ;Mentha serotina Bor., M. minor Op . (Méhu) ; -- dans les dou-ves : Sarothamnnus, Calluna vulg ., Pteris aquilina, Laserpi-tiurn pruthenicum, Solidago glabra Desf., Aira prcecox ,A . agregata Timeroy ; - dans les champs sablonneux : Corri-giola, Illecebrumn, Radiola, Centunculus, Sagina subulat aJord., Setaria glauca, Spergula arvensis, pentandra, Tor- .mnentilla erecta, Montia minor Gmel ., Hypericum humifu-sum, Arnoseris pusilla Goertn., Hypochceris glabra, etc . ; -buissons d'Aunes, à Aspidium Filix f&mina Sw., Polysti-chum Filix mas Roth, Blechnum Spicant Roth, Polypodiur nPhegopteris (Fray) ; - bois de Pins, à Aira mnulticulmi sDuni . (2) .

Bruyères tourbeuses à l'est de l'étang : Drosera intermediaHayn ., Gentiana Pneumonanthe, Spiranthes cestivalis Rich . ;- dans les haies voisines : Osmunda regalis .

6° Bord méridional : marais des Échets, de Ste-Croix, val-lée de la Sereine, etc . - La partie méridionale de la Dombe sest aujourd'hui presque entièrement dépourvue d'étangs ; maisla cuvette des Échets et la vallée de la Sereine renferment de sstations privilégiées, souvent explorées par les botanistes lyon-nais .

(1) Premiers explorateurs, AUG, Du MARCHÉ, puis MM . F . LACROIx, FRAY ,etc . : voy . Ann. Soc . bot . de Lyon, III . p . '72 et surtout VI, p . 30 â 39 .

(2) Et plus communes : Nymphcea alba, Ranunculus aguatilis, Alisnz aPlantago, Carex distans, Juncus diffusus Hoppe, Ranunc. Flammula ; Po-lygonum minus, P . lapathi folium, Lythrum Salicaria, Scirpus acicularis ,Panicum Crus-Galli, Juncus bu fonius ; Peucedanum oreoselinum Mcench . ,Geum urbanum, Lysimachia nummularia, Euphrasia officinalis, Kceleriacristata ; Spergula arvensis, etc . ; Hypochceris maculata, Cyperus 'Raves -cens, Digitaria ciliaris Keel ., etc .

- 223 -

Les prairies tourbeuses des Échets qui occupent une grandepartie du bassin que nous avons étudié plus haut (p . 213) ren-ferment, en outre des plantes fréquentes dans ces stations (1) ,les espèces plus rares qui suivent (2) : Ranunculus reptansThuill ., Viola stagnina Kit., V. stricta Horn., Polygala austriaca Cr., Radiola linoides Gmel., Comarum palustre, Isnar-dia palustris, Hyclrocotyle vu lgaris, Campanula patula, Cen -tunculus minimus, Veronica seule llala, Ment ha Pulegium ,Scutellaria galericulala, Sc . hastifolia, Utricularia minor ,Rumex maritimus, Polygonum amphibium, Salix cinerea ,Alisma lanceolatum, A . ranunculoides, Juncus supinus, J. bu-fonius, Carex paradoxa, C. fliformis, Rhynchospora alb aVahl ., Alopecurus fulvus, Calamagrostis lanceolata Roth ,Sparganium simplex, Sp . ramosum ; - Mentha austriacciJacq ., M. ovalifolia Op. (sec. Cariot) ; Trifolium aureum Poll .(Estachy) ; Lemna polyrrhiza (Soc. bot ., 1875) ; Riccia caver-nosa (Boullu, 1876) .

Dans le bois des Volières, entre les grands et les petit sÉchets (3) : Viola nemoralis Jord ., Rubus rudis W . et N. ,Epilobium obscurum Rchb ., Campanula Cervicaria, Ver-bascum blattarioides, Peucedanum palustre, Salix ambiguaEhrh., Lycopodium clavatum ; - Conium maculatum, dansles haies humides, etc .

Les pelouses, les anciens étangs desséchés, les bois des envi-rons de Mionnay, Tramoyes, la Saulsaie, etc ., donnent : Hype"ricum pulchrum, Ulex europceus, Laserpitium pruthenicum,Bupleurum tenuissimum, Matricaria Chamomilla, Cenlun-culusminimus, Corrigiola littoralis, Neottia autumnalis, etc .- Notons particulièrement le Scabosia australis Wullf., à laSaulsaie .

(1) RanunculusFlammula, Roripa nasturtioides, Malachium aquaticum,Lotus uliginosus, Œnanthe Phellandrium, CE . fistulosa, Peucedanum pa-lustre, Gnaphalium uliginosum, Gn . silvaticum, Achillea ptarmica, Puli-caria vulgaris, Leontodon autumnalis, Myosotis ccespitosa, Polygonu mminus, P . hydropiper, P . lapathifolium, P . nodosum, Alisma Plantago ,Carex vulpina, C . leporina, Phalaris arundinacea, Alopecurus genicu •latus, Agrimonia odorata, Rumex hydrolapathum, et dans les terres voi-sines : G-ypsophila mura lis, Hypericum humifusum., Linaria Peliceriana,Veronica acinifolia, Galeopsis dubia, Ulex europceus, etc .

(2) Voy . Ann. Soc. bot . Lyon, I, p . 128 ; II, p . 100 ; III, p . 96 ; 1V, p . 179,184 ; VIII, p . 333 . - CAxioT, op . cit . ;- A. MAGNIN . Étude sur la flore des ma -rais tourbeux (Bull . Soc . botan . de France, t. XXI, session de Gap, p . 35,),

(3) Exploré surtout par CHAHERT .

Les marais de Ste-Croix et les prairies marécageuses quibôrdent la Sereine, au-dessus 'de Montluel, renferment : Violaelatior, Polygala austriaca Cr., Drosera longiJolia, Seneci oaquaticus, Limosella aquatica, Tofeldia calyculata, Lipari sLceselii Rich., Juncus acuti/lorus Ehrh ., Schcenus nigricans ,Cladium Mariscus, Anagallis tenella, Eriophorum gracil eKoch, Carex teretiuscula Good ., C. paradoxa Willd ., C. pa-niculata Willd ., C . Hornschuchiana Hoppe, P0lystichumThelipteris Roth (1) .

2° Côtiére occidentale et n 5ridionale de la Dombes (2) .

Les bords de la partie méridionale du plateau bressan son tformés à l'ouest (vallée de la Saône : de Mogneneins et la vallé ede la Chalaronne, à Lyon), et au midi (vallée du Rhône : deLyon à Meximieux et à la rivière d'Ain) par une série de ma -melons que séparent des dépressions, des ravins, ordinairemen tpeu profonds et donnant passage aux ruisseaux par où s'écou-lent les eaux de pluie ou des étangs .

Tous les terrains signalés dans la constitution géologique dela Bresse (3) s'y retrouvent souvent superposés en coupe verti-cale ; mais leur rôle dans la composition du sol est bien diffé-rent ; en effet, les couches qui ont ici le plus d'importance sont :1° le lehm, qui occupe généralement le sommet de la côtière etles mamelons voisins du plateau, donnant un sol fortement cal-caire en certains points (4), presque exclusivement siliceux a ucontraire dans les parties superficielles dont le carbonate d echaux a été entraîné par les infiltrations pluviales (5) ; - 2° le salluvions glaciaires (cailloux roulés : quartzites, didritine,calcaires jurassiques ; graviers, sables) se présentant, soit enpoudingues (sous Sathonay, Caluire, Cuire ; Serin, St-Clair ,Crépieux, La Pape, le lias-Rilliet, Beynost, etc .), soit en ama sde cailloux libres, ou liés entre eux par un sable fin, soit e néboulis recouvrant les couches subordonnées, mais constituan t

(1) CAnIOT et observations personnelles .(2) Voy . Ant . MAGNIN, Rech . sur la . Géographie botanique du Lyonnais ,

I, p . 102 et suiv .(3) Voy. précédemment, p . 211 .(4) Ces parties renferment de 3 à 10 °/° de carbonate de chaux ; voy . nos

Rech. sur le Lyonnais, p . 107, et PouaiAu, op . cit ., p . 184 et suiv .(5) Composition moyenne de ces terrains : silice 74 à 80 °/e, chaux, 0,5 0

o/

p

-225 -

toujours un sol à prédominance calcaire (1) . La boue glaciairepeu développée n'a pas ici d ' importance au point de vue phytos-tatique ; il en est de même des sables, marnes pliocènes etmiocènes (Trévoux, le Vernay, Miribel, etc .), ordinairementrecouverts par les éboulis du conglomérat ; cependant la pré,sence de ces marnes détermine l 'apparition en certains pointsde la côtière de sources (2) et d'une végétation hygrophile spé-ciale .

L'élévation de ces coteaux au-dessus des plaines alluviale sdu Rhône et de la Saône augmentant à mesure qu'on se rap-proche de Lyon (3) et leurs flancs devenant en même temps d eplus en plus abruptes, il en résulte que la partie de la côtièr ecomprise entre Trévoux, Lyon et Montluel (4) forme une sort ede falaise souvent escarpée, à parois tantôt couvertes de boi staillis ou de pelouses sèches (lehm et partie supérieure des al-luvions glaciaires), tantôt ne présentant que des poudingues o udes gravières arides, ou des ;éboulis cultivés, ainsi que les par-ties inférieures ; les échancrures profondes qui en découpen tles bords (Beynost, St-Maurice, Néron, Sermenaz, La Pape ,le Vernay, Fontaines, Rochetaillée, Reyrieux, etc .) sont gar-nies de bois frais . Les autres parties de la côtière, moins éle-vées, à flancs doucement inclinés, sont entièrement couverte sde cultures, principalement de vignes .

Dans les bois taillis, les pelouses qui garnissent les flancs d ela colière, on trouve, en outre des *Ranunculus Chcerophyllos ,*Pulsatilla rubra, Ilelleborus fceticlus, Aquilegia vulgaris ,Berberis vulgaris, Helianthemnum vulgare Gærtn ., H. obscu-

(1) Proportion moyenne de 1 à 10 ci . de carbonate de chaux ; quelque -fois 1'7 à 20 °Io .

{2) Voy . FOURNET (Anna . Soc . Agric . Lyon, 1839, p . 210), FAISAN et LOCAR D(ibid ., 1878, p . 2), Ant . MAGNIN (ibid ., 1879, p . 109) .

(3) On trouve, en effet, successivement sur le bord occidental : hauteurs deMogneneins et Pézieux (alt . 230 m ), 60 m . au-dessus de la Saône (alt . moy . :168 m) ; de Beauregard, Frans, Riottier, '70 m ; Trévoux (280m), 110m ; Genay(290 m ), 120 m ; Cailloux-sur-Fontaine et Sathonay (300 m), 130 m ; Vernay ,Caluire, 90 m ; - puis en sens inverse, sur le bord méridional : Vassieux(264m), 94 m au-dessus du Rhône (altit . : 170 m) ; La Pape, Sermenaz, 120 m ;de Néron à Montluel, 120 m (Margnolas, altitude maximum : 320 m , soit 140 mau-dessus de la plaine) ; Montluel, 104m ; Bressoles, 70 m ; Pérouges, Mexi-mieux, 60 m= ; - les côtes de l'Ain . se relèvent avec une différence de 80 m àLoyes, '70 m au-dessus do Piiav, 115° à Varambon .

(4) La côtière est aussi en falaise de Trévoux à Beauregard et de Loyes àVarambon .

-.226 -rum Pers ., H. procumbens Dun ., H. pulverulentum DC ., Po-lyga la vulgaris, Dianthus carthusianorum, Trifolium me-dium, Hippocrepisconzosa, Anthy 1 lis Vulneraria, Peucedanu mOreoselinum Meench ., Ligustrum" vulgare, Cirsium acaul eAll ., Campanula persicifolia, Primula grandiflora Lamk . ,Vincetoxicum officinale, Orobanche cruenta, Brunella alb aPallas, Teucriunz Chamoedrys, Convallaria Polygonatum, C .multiflora, Ruscus aculeatus, Phalangium Liliago, Ph .ramosum, Orchis militaris, O . Morio, O . Simia, O. ustulata ,Iiceleria cristata, Aira caryophyllea, les espèces caractéristi-ques suivantes :

* Helianthemum salicifolium Pers . * G . Timeroyi Jord .H. guttatum Mill .

Globularia vulgaris .* Silene italica. Aster Amellus.Geranium sanguineum .

Inula hirta .* Linum gallicum . * Campanula Medium .* Ononis Columme. C. Rapunculus .Trifolium alpestre .

* Convolvulus cantabricus .T . rubans .

Lithospermum purpureo-coeruleum .T. glomeratum .

* Odontites lutea .Coronilla Emerus .

* Veronica prostrata .* C. minima. V. spicata .Cerasus Mahaleb .

Brunella grandiflora Meench .Fragaria coltina DC .

* Teucrium montanum .* Potentilla rupestris . Daphne Laureola.Rubus collinus DC .

* Thesium divaricatum .R. tomentosus Bork .

* Orchis purpurea Huds .Rosa flexuosa Rau .

Ophrys muscifera Huds .Peucedanum Cervaria .

Epipactis lancifolia DC .* Seseli coloratum Ehrh . Carex divulsa Good .* Bupleurum aristatum Bartl . C. nitida Host.* Trinia vulgaris DC . Carex Halleriana Asso .Rubia peregrina .

Phleum Bcehmeri Wib .* Galium corrudaefolium Vil] .

et rares : Pulsati lla propera Jord ., Thalictrum a qui legi fo lium ,Dianthus silvestris Wulf., Hutchinsia petrcea R . Br., Cistussalvicefolius, Rhamnus saxatilis, Rh . Villarsii Jord ., Cytisu sbiflorus, Medicago cinerascens Jord., Trigone b la monspeliaca ,Orobus piger, Scabiosa Gramuntia, Crupina vulgaris, Chry-socoma Linosyris, Inula montana, Stachys alpina, Buxu ssempervirens, Quercus Ilex, Lilium Martagon, Orchis pyra-midalis, 0 . tridentata Scop ., 0 . rubra Jacq., Ophrys anthro-pophora, 0 . aranifera Huds ., Epipactis ensifolia Sw ., Limo-

= 227 --dorum abortivum Sw ., Aphyllanthes monspeliensis, Carexhumilis Leyss ., Stipa pennata, Bromus asper, B. maximusDesf. : ces dernières espèces, ainsi que celles marquées d'un eastérique dans les deux énumérations qui précèdent ne se ren-contrent que dans la partie tout à fait méridionale de la côtière .

Bois frais, lieux ombragés des vallons et des échancrures :Aquilegia vulgaris, Anemone nemorosa, Viola Reichenba-chiana Jord., V. Riviniana Rchb., Hypericum maontanum ,Oxalis acetosella, Orobus tuberosus, Cerasus Padus Mill . ,Epilobium montanum, E . hivsutum, Viburnum Opulus, Phy-teuma spicatum, Fraxinus excelsior, illelittis melissophy 1 lum ,Teucrium Scorodonia, Galeopsis Tetrahit, Puimonaria tube -rosa Schk., Euphorbia amygdaloides, E . dulcis, Sa lix caprcea ,Convallaria majallis, Luzula vernalis, L . Forsteri, Scirpussilvaticus, Carex digitata, C. silvatica, Melica autans, M .uniflora, Festuca heterophylla, Aspidium aculeatum, Scolo-pendriu?a officinale, et particulièrement intéressantes :Ranunculus nemorosus .

Asperula odorata .Corydalis solida .

Primula grandiflora Lamk .Orobus p iger .

Paris quadrifolia .Cytisus capitatus .

Tamus communs .Adoxa moschatellina .

Scilla bifolia .Circaea lutetiana .

Carex pallescens .et. spéciales à quelques localités :Anemone ranunculoides .

Centaurea lugdunensis Jord .Isopyrum thalictroides .

Veronica montana .Act ma spicata .

Maianthemum bifolium .Sanicula europ ea .

Mercurialis perennis.Dipsacus pilosus .

Carex ornithopoda Willd .

Dans les éboulis,les gravières : Erucastrum Pol lichii Schimp . ,E. obtusangulum Rchb., Diplotaxis tenuifolia DC ., D. mu-ralis DC., Dianthus prolifer, Alyssum calycinunn, Linumcatharticum, L . tenuifolium, Asperula cynanchica, Scrofu-laria canina, Linaria striata, Stachys recta, Anchusa italic aet .Iberis pinnata .Gypsophila saxifraga .Silene otites .S . conica .Ononis natrix .Epilobium rosmarinifolium .Torilis nodosa.

Bupleurum aristatum .Centaurea paniculata .Helichrysum Staechas .Chondrilla juncea .Ch . latifolia Bor .Verbascum floccosum W . et Kit .Plantago Cynops .

-228 -

Pl. arenaria .

F . pseudomyuros .Aira caryophyllea .

Tragus racemosus .Festuca sciuroides .

Les cultures, champs, vignes, moissons, du lehm, des allu-vions glaciaires, des éboulis sont accompagnées par . :Delphinium Consolida .

Barkhausia setosa.Papaver dubium .

Pterotheca nemausensis Cass .P . Argemone .

Lactuca saligna.Fumaria parviflora .

Campanula rapunculoides .Bunias Erucago .

Lycopsis arvensis .lberis pinnata .

Heliotropium europeum .Reseda Phyteuma.

Anchusa italica .Lathyrus Nissolia .

Melampyrum arvense .L . angulatus .

Stachys annua .Crassula rubens .

Odontites serotina .Scandix Pecten .

Galeopsis angustifolia .Caucalis daucoides .

Ajuga Chamæpitys .Fila go spathulata .

Chamagrostis minima .F . canescens Jord .

et les espèces erratiques suivantes : Neslia paniculata Desv . ,Camelina sativa Cr ., C . microcarpa Andrz ., Centaurea solsti-tialis, llelminthia echioicles ; plus rares, tout à fait acciden-telles : Ceratocephalus falcatus, Gladiolus segetum, etc . ;notons encore Lathyrus latifolius, dans les terres, au nivea udes marnes pliocènes .

Dans les haies, les bords des chemins :Berberis vulgaris .

Verbascum thapsiforme .Fumaria capreolata .

Calamintha Nepeta .Lepidium graminifolium .

C . ascendens Jord .Cucubalus bacciferus .

Veronica Buxbaumii .Cerasus Mahaleb .

Humulus Lupulus .Sedum Cepæa .

Arum italicum .Cynoglossum officinale .

Iris foetidissima .C . pictum .

Phleum asperum Jacq .

et principalement clans les décombres, souvent adventices :Ammi majus, Fceniculum officinale, Sylibum Marianum,Datura Stramoniunz, D . Tatula, Leonurus Cardiaca, Nepet aCataria, etc .

Indépendamment des plantes précédentes, quelques espècesplus spéciales à la région du Lyonnais granitique et de la Dom-bes d'étangs se rencontrent dans les endroits sablonneux de l acôtière, dans les points où le lehm est devenu siliceux (parexemple, à Trévoux, Ars, Sathonay ; au-dessus de la Pape,

229 -

Néron, Beynost, Montluel, etc .), ou sur les parties sableuses d ela boue glaciaire et des autres dépôts erratiques (environs d ePont-de-Vaux, Bagé, Montmerle, etc .) ; ce sont : Hieraciurnumbellatum, Cerasus Padus, Cytisus capitatus, dans les bois ;Teesdalia nudicaulis R. Br., Trifolium subterraneum, Orni-thopus perpusillus, Vicia lathyroides, Halva moschata, Fi-lago minima, Andryala sinuata, Thrincia hirta, Hypochcerisg labra, Arnoseris pus il la, Jas ione montana, Anarrhinu mbellidifolium, Veronica verna, V. acinifo lia, V. prcccox ,Myosotis versicolor, dans les pelouses, les champs, les lieu xincultes .

Division. - Les coteaux qui limitent au midi le platea ubressan se divisent- en bord occidental qui s'étend le long de l avallée de la Saône et bord méridional dominant le cours d uRhône.

Le bord occidental, d'abord peu accentué (environs de Pont-de-Vaux, de Thoissey, hauteurs de Garnerans, Mogneneins ,Montmerle, etc .), ne s'accuse nettement que plus bas à parti rde Beauregard, Jassans et Riottier ; il se continue ensuite parla cotière de Trévoux, Reyrieux, Genay, Neuville, Fontaines ,Sathonay, le Vernay, Caluire, Cuire et la Croix-Rousse ; cescoteaux sont découpés par les échancrures qui donnent passageà la Chalaronne (Thoissey), aux ruisseaux du Grillet (Guérein set Genouilleux), du Maître (Messimy), de Frans, du Forman s(Ste-Euphémie, St-Didier), au vallon de Reyrieux, aux ruisseau xde Massieu, de la fontaine Camille à Neuville, des Echets, d eRochetaillée, de Fontaines, etc .

Pour la partie septentrionale, nous nous bornerons à indi-quer en outre des espèces déjà signalées dans les environs d ePont-de-Vaux, Thoissey, etc ., à propos du bord occidental de laDombes d'étangs (voyez plus haut p . 221) : Trifolium striatunz ,Ornithopus perpusillus, Fragaria collina, Veronica verna ,Orobanche Eryngii, sur les coteaux ; Lathyrus Nisso lia, As-peru la galioides, Barhhausia setosa, Centaurea solstitia lis ,Veronica prceecox, Gagea arvensis, Poa eragrostis, Gastri-dium lendigerum, dans les moissons ; dans les vallées ombra-gées, les bois frais : Adoxa Moschatellina, Dipsacus pilosus ,Bronzus asper, Veronica urticofolia, Lychnis silvestris (1) .

(1) Pour les explorateurs, voyez plus haut, p . 221 .

- 230 -

Avec les hauteurs de Beauregard et Riottier commence la cô-tière proprement dite de la Dombes, dont la végétation géné-rale a été donnée plus haut (voy . p . 225) ; signalons particu-lièrement dans les environs de :

Trévoux, Reyrieux, Massieu, sur les coteaux : Pulsatillarubra, Geranium sanguineum, Medicago ambigua Jord., M.cinerascens Jord ., Trifolium striatum, T. g lomeratum, To-rdis nodosa, Tordylium maximum, Campanula Medium ,Lithospermum permixtum Jord., Verbascum pulvinatumThuill ., Thesium divaricatum Jan., Orchis purpurea Huds. ,Ph leum Bcehmeri Wib ., Ph . arenarium ; Verbascum Bastard iR. et Sch ., à Reyrieux, etc . ; Centranthus Calcitrapa, sur lescoteaux de Beauregard (Gandoger), de Saint-Bernard (Fray) ;Colutea arborescens, au-dessus de Genay (subspontané ?) ; -dans les moissons, les cultures des env. de Trévoux, Mizérieux ,Sainte-Euphémie, Ars, Reyrieux, Massieu, etc . : Adonis autum-nalis, Sisymbrium Sophia, Papaver hybriclum, Lathyrus Nis-so lia, L. angulalus, Galien?, tricorne Valerianell aeriocarpa Desv ., Centaurea solstiticalis, Iientrophytlum lana-tum, Barkausia setosa, Ph .ysalis Alhehengi, Veronica prcecox,Stachys arvensis, Tulipa silvestris, Ornithogalum nutans ;Linaria cymbalaria, murs de Trévoux. - Les vallons humides ,en particulier celui de Reyrieux : Isopyrum thalictroides, La-thyrus laiifolius, Epilobium lanceolatum Koch, E. roseumSchreb . (Chevrolat), Dipsacus pilosus, Maianthemum bifo-hum, Festuca heterophylla, etc . (1) .

Sathonay, Fontaines, Rillieux, etc . - Sur les coteaux secs,les bords des vallons, pelouses, poudingues : RanunculusChcerophyllos, Pulsatilla rubra, Helianth . salicifolium,Peucedanum Cervaria, Convolvulus cantabricus, Veronic aprostrala, Orchis purpurea Huds., O . Simia, Ophrys musci-fera Huds., Epipaclis lancifolia All ., Carex Halleriana Asso ,Ph leurra asperum, Bromus 9nadritensis ; Slipa pennata etAjuga pyramidalis (sec . Cariot) ; Barbu la squarrosa, B . in-clinata, B. membranifolia (2) ; Lilium Martagon, sur Fon-taines ; - dans les bois taillis : Ranunc. nemorosus, Coro-nilla Emerus, Trifolium alpestre, Potentilla rupestris ,

(1) Explorateurs : MM. Fray, Chevrolat, etc .(2) Thévenon et Magnin .

- 231 -Cornus mas, etc . ; - vallons de Sathonay, de Fontaines, boi sfrais à Actcea spicata, Mcehringia trinervia, Sanicula euro-pcea, Asperula odorata, Lamium incisum, Veronica montana ,Mercuriales perennis, Paris quadrifo lia, Maianthemu mbifolium, Bromus asper, Festuca heterophylla, etc . ; Lathy-rus latifolius, au niveau des sources ; Senecio erucifolius, dan sles prés humides de la vallée ; - cultures : Galium tricorneWith ., Lithospermum permixtum Jord., Allium carinatum,Bunium Bulbocastanum, Lolium multiflorum (erratique) ; -dans les parties siliceuses du lehm ou de la boue glaciaire,plantes de la Dombes : Myosurus, Montia, Sarothamnus, Sper-gula sp ., Filago sp ., Vicia lathyroides, Myosotis versicolor ,etc. (1 )

Le Vernay : Corydalis solida, Viola sepincola Jord ., Iberisaffinis Jord ., Veronica Buxbaumii, Phelipcea arenaria, La-thrcea squamaria, Stachys alpina, Lilium Martagon (2) .

Caluire : Orchis triclentata Scop . ; Medicago denticulata ,Vicia hybrida, dans les moissons ; Ambrosia artemisicefolia(Carret), sur les talus du fort Montessuis (3) .

Le bord méridional ou côtière méridionale de la Dombe sest la partie la plus intéressante de ces coteaux ; la côtière com-prend en allant de Lyon à la rivière d'Ain :

1° Les coteaux de St-Clair, Vassieu, La Pape, Sermenaz, Né-ron, Mas-Rilliet, dominant directement les berges du. Rhône e tdécoupés par les vallons de Vassieu, La Pape, de la Cadette, d eNéron, de Miribel ; la falaise se poursuit ensuite au-dessus dela plaine d'alluvions anciennes qui commence à Miribel, s'élar-git en face de St-Maurice, Beynost, La Boisse et Montluel, pou rse continuer avec la plaine de la Valbonne ; cette première par-tie de la côtière est interrompue par la large échancrure qu ilivre passage à la Sereine, à Montluel ; d'autres vallons pitto-resques, mais moins profonds et moins larges, s'observent e noutre entre Miribel et Montluel (v . de St-Maurice ; de la Con-che, de la Montée-Vieille, de la Miandière, à Beynost ; de laroute de Trévoux à la Boisse, etc .) .

(1) Voy . Ann. Soc . bottin . Lyon, I, p . 85, 116 ; II, p . 83 ; V, p . 172 ; e tprincipalement, id , III, p . 82, et IV, p . 159 ; nos Recherches, I, p . 1) 0 .

(2) Voy . Ann. Soc . bot. Lyon, II, p .73, 78 ; VI, p . 152 ; CARIOT,Op. Cit., etc .(3) Voy . Ann . Soc . bot . Lyon, VIII, p . 317 .

- 232 --

C'est cette partie de la côtière, la plus riche au point de vu ede la Flore, qui renferme la plupart des plantes énumérées dan sles listes générales données plus haut pour les pelouses, coteau xsecs, graviers, etc . (voy. p . 226), et en particulier les espèce ssuivantes qu'on retrouve tout le long de la falaise de La Pape àMontluel (1), dans les points où ces stations s'observent encor e(et aussi plus loin, dans la Valbonne et aux environs de Mexi-mieux )Gvpsophila saxifraga .

Globularia vulgeris .Linum tenuifolium .

Aster Amellus .Helianthemum pulverulentum DC .

Inula hirta .H . procumbens Dun

Campanula RapuncuIus .H . guttatum Mill .

Convolvulus cantabricus .H . salicifolium Pers .

Lithospermum purpureo-ceeruleum .Geranium sanguineum .

Veronica prostrata .Trifolium rubens .

V . spicata .Coronilla Emorus .

Odontites lutea Rchb .C . minima .

Thesium divaricatum Jan .Hippocrepis comosa .

Ruscus aculeatus .Cerasus Mahaleb .

Tragus racemosus .Peucedanum Cervaria .

Carex nitida Host .Trinia vulgaris DC .

Barbula membranifolia, etc .Galium corrudnfolium Vill .

Signalons particulièrement :

De St-Clair à La Pape, sur les coteaux : Stipa pennata ; - àVassieu : Sccabiosa gïamuntia, Centaurea Crupina, Quercusapennina ; Poa eragnostis, Scilla autumnnalis, etc . ; - Cré-pieux : Bromus maximus ; Barbula 2nentbranifolia, Thalloi-dima vesiculare, Psoronaa fulgens, sur les poudingues (2) .

Sur les coteaux qui s'étendent de La Pape à Néron, dans lespelouses, taillis, éboulis, etc ., en outre des espèces citées comm efréquentes sur le coteau de Lyon à Montlue lPulsatilla rubra Lamk.

Rhamnus saxatilis .Hutchinsia petr ea R . Br .

Trifolium alpestre .Silene italica Pers .

T . montanum .S . otites .

T . glomeratum .S . conica .

Trigonella monspoliaca .Linum gallicum .

Ononis Columnæ All .

(1)Vol' . A . MAGNIN, Note sur la végétation du rebord méridional ,du pla-teau do la Dombes (Ann. de la Soc . botan . de Lyon, IV, p . 162 . )

(2) CARIOT, op . Cit. ; - Ann. Soc . botan . Lyon, V, p. 170 ; et nos ob-servations dans Rech . (Lyonnais), I, p . 113 .

Ononis natrix .$Trigonella monspeliaca .

Orobus piger .Fragatia collina Ehrh .Potentilla rupestris .Rubus tomentosus Borkh .Rosa flexuosa Rau .R. Pugeti Bor .Sedum sexangulare .Bupleurum aristatum .Seseli coloratum Ehrh .Asperula galioides M . Bieb .Galium Timeroyi Jord .G . decolorans (Soc . bot . Lyon, V .

p . 176) .Valerianella coronata DC .V. membranacea Lois .Scabiosa graniuntia .Micropus erectus .Inula montana .Campanula Medium .Echinospermum Lappula .

Teucrium montanum .Thymus Chamtedrys .Orobanche Teucrii Bertol.0 . Hedere Vauch .Phelipcea arenaria Borkh .P . albiflora G . God . (1, 1882) .Buxus semçervirens .Orchis pyramidâlis .O . purptirea Huds .0 . tridentata Scop .Aceras anthropophora.Ophrys aranifera Huds .0 . apifera Huds .O . muscifera Huds .Epipactis lancifolia DC .E . ensifolia Sw .Limodorum abortivum Sw .Carex Halleriana Asso .C . divulsa Good .C . montana .Aphyllanthes monspeliensis .Nardus tenellus Rchb .

de plus : Dianthus collivagus Jord. (forme du D. silvestri sWulf.), sur les coteaux secs de La Pape et de Néron ; Lathyruslatifolius, dans les terres, vignes, au niveau des marnes ;Buffonia macrosperma Gay, Chrysocoma Linosyris, RhamnusVillarsi Jord., Cytisus biflorus, Bromus maximus (Fourreau) ,en quelques points rares du coteau ; Centaurea lugdunensisJord. (forme du C . montana) et Orchis rubra Jacq., dans lesbois des vallons après le pont de la Cadette ; et enfin Cistussalvicefolius, t Montgoîtron (extrémité du promontoire d eSermenaz), limite septentrionale extrême de cette plante dumidi, dans la vallée du Rhône (1) .

Dans le vallon de la Cadette (entre La Pape et Néron), sur le scoteaux secs, les pelouses : Pulsatilla rubra, Silene conica ,Helianthemum procumbens, guttatum, denticulatum, Coro-nilla minima, Potentilla rupestris, Trinia vulgaris, Lithos-permum purpureo-cceruleum, Orchis bifo lia, Simia, ustulata ,anthropophora, Bronzas madritensis, etc . ; Barbula menzbra-nifolia, sur blocs de poudingues (Saint-Lager) ; - dans les pe -

(1) Voy . Ann . Soc. botan . Lyon, I, p . 79, 115; III, p . 87 ; IV, p . 151 ; V ,p . 175, 176 ; nos Rech., I, p . 115 .

_17

- 234 -

louses du creux du vallon : Hutchinsiapetroea, Fumaria parvi-flora Link, Orchis anthropophora, Ophrys apifera, 0 . arachnites, Barbu la squarrosa, Hypnurn rugosum, Psora deci-piens, etc . ; - dans les bois frais des versants : Mcehringiatrinervia, Orobus piger, Cornus mas, Scilla bifo lia, Barbul ainclinata, Funaria calcarea, etc . ; - dans le fond du vallon ,en remontant vers Rillieux : Valerianella mrticrocarpa Lois . ,Alsine viscosa Schreb . (1) .

Dans les vallons frais de Sermenaz, Néron : Dipsacus pilosus ,Bromus asper, B . giganteus, Scolopendrium officinale, etc .

Terres au-dessus du coteau de La Pape, Rillieux, Sermenaz ,Néron, etc . : Neslia paniculata Desv ., Galium tricorne With . ,Centaurea solstitialis (errat .), Senecio gallicus, Pterothecanemausensis, Myosotis stricta, Allium intermedium DC ., A .carinatum, Pceleria phleoides, etc . - Lehm siliceux, au-dessu sde La Pape : Cytisus capitatus, Vicia lathyroides, Filago mi-nima Fr ., Aira elegans Gand . ; au-dessus de Néron : Jasionemontana, Anarrhinurn bellidifolium, Myosotis versicolor,Veronica prcecox, triphyllos, acinifolia, etc . (2) .

Néron (village) : Fumaria capreolata, Solanum miniatureBernh ., Hieracium staticifoliurn (Philippe, Ann. S. B. Lyon,V, p . 25 . )

Miribel (environs de) : Lathyrus lati folius, vignes au niveaudes marnes (3) ; Ajuga pyr'amidalis, bois (sec . Cariot) ; Vero-nica Buxbaumii, !Myosotis stricta, Kentrophythum lanatum ,le long des chemins ; Lithospermum purpureo- co;ruleum ,haies entre 1lliribel et Saint-Maurice ; Gladiolus segetum, blé svers le moulin de Saint-MMIaurice .

Beynost : 10 haies de la plaine alluviale à Berberis, Vero-nica Buxbaumii, Iris fcetidissima ; moissons, cultures à Bark-liausia selosa, Pterotheca nenzausensis ; Centaurea solstitialis ,Helminthia echioides erratiques ; 2° Terrasse alluviale (se con-tinuant avec celle de Balan et la Valbonne) : Chondrilla jun-cea et latifolia Bor., Lactuca saligna, Kentrophyllum la -

(1) Voy . A . S . B. Lyon, 1, p . 81, 115, 119 ; II, p . 8, 44 ; III, p '79 ; V,p . 170, 174 ; nos Rech . . I, p . 113 .

(2) Voy . Ann. cit ., III, p . 79 ; IV, p . 152 ; V, p . 173, 174, 175 ; nos Rech . ,I, p . 11G .

(3) En société des Phragmites communis, Eupatorium cannabinum, So-lidago glabra, etc ., qu'on s'étonne d'abord de voir sur les pentes caillou-teuses du coteau (V . nos Rech . I, p . 127) .

A

r

- 235 --natum, Convolvulus cantabricus, Foeniculum officinale ,Lathyrus sphcericus, Scilla autumnalis, Tragus racemosus ,etc . ; Cucubalus baccifer, dans les haies ; 3° Pelouses et tailli sdu coteau : Geranium sanguineum, Convoly . cantabricus ,Odontites lutea, Galium corrudcefolium, Aster Amellus ,Inula hirta, Veronica prostrata, Thesium clivaricatum, etc . ;Hieracium staticifolium, dans les éboulis du conglomérat àl'entrée du vallon de la montée vieille (A . S . B. Lyon, IV ,p . 164 ; V, p . 25 .) Barbula membranifolia, sur les poudingues ,etc . ; 4° Lehm siliceux du sommet du coteau : Cytisus capi-tatus, Andryala sinuata, Hieracium umbellatum, Malva mnos-chala, etc ., (1) .

2° La deuxième partie de la côtière méridionale, de la Se -reine à la rivière d'Ain, se compose des coteaux de Montluel ,Bressoles, Beligneux, Bourg-Saint-Christophe, Pérouges, Mexi-mieux, peu élevés et généralement garnis de cultures ; aussileur végétation spontanée n'a-t-elle pas la richesse de l apartie s'étendant de La Pape à Montluel (sauf dans les environ sde Meximieux) ; on signale cependant sur les collines de :

Montluel : la plupart des espèces de la flore générale de spelouses, taillis, se rencontrant encore au sommet des coteau xqui bordent l'entrée de la vallée de la Sereine ; de plus : Tri-folium subterraneum, Quercus Ilex? (Cariot), Phleum arena-rium, etc . ;

De Montluel à Meximieux : Pulsatilla propera Jord ., Tha-lictrum aquilegifolium, Trifolium glorneratum, Veronic averna ; - Glaucium luteum Scop., Melampyrum cristatum ,au Bourg-Saint Christophe ;

Meximieux : Ranunculus Chcerophyllos, Pulsatilla rubraLamk., Linum gallicum, Trigonella monspeliaca, Sesel icoloratum, Bupleurum aristatum, Trinia, Galium corrudce-folium Vill ., Veronica prostrata, Orchis purpureus Huds . ,Ophris apifera Huds., sur les coteaux ; Isopyrum thalic-troides, Senecio flosculosus Jord., Veronica montana, dans lesbois frais ; Neslia paniculata, Gagea arvensis Schult ., Came-lina microcarpa Andrz ., Pterotheca, dans les cultures, mois-sons ; Veronica Buxbaumii, Myosotis stricta, Chaiturus Mar-

(1) Compléter par nos notes dans Ann. Soc . bot . Lyon, IV, p. 162 ; V,p . 25 ; VI, p . 54, 132 ; IX (août 1881) ; et nos Rech ., I, p . 117 .

- 236 -

rubiastrum Rchb ., Nepeta Cataria, etc., au bord des chemins ,dans les décombres, etc . ; .Allium pulchelluna Don., dans lesprairies sableuses, Orchis Coriophora, les prés marécageux ;le Scabiosa suaveolens Desf., au Mont, aux Piolères ; l'Ophio-glossum vulgatum, dans les prés marécageux derrière le châ-teau ; (voyez plus bas : Valbonne et alluvions de l'Ain) . -Rosa tomentosa Sm . à Priay, etc . (1) .

3. Plaine alluviale de la Saône, du Rhône, de l'Ain : - Valbonne .

Le fond des vallées de la Saône et du Rhône, au-dessus d eLyon, formé par les alluvions récentes de ces rivières, est oc-cupé au voisinage de la côtière par des cultures, surtout déve-loppées dans la vallée du Rhône, de Miribel à la rivière d'Ain ;- plus près des bords, par des prairies marécageuses qu iprennent une grande extension surtout dans la partie supé-rieure de la vallée de la Saône et enfin sur les bords mêmes ,par des graviers, sables, îles, lônes, etc .

Dans les endroits secs, cultures, graviers, etc ., on observ eprincipalement : Delphinium Consolida, Erucastrum Pol-lichii, E. obtusangulum, Diplotaxis tenuifolia, .D. muralis ,Gypsophila saxifraga, Herniaria hirsuta, Portulacaoleracea ,Sedum anopetalum, Filago spathulata, F . arvensis, F. gal-lica, Ajuga chamcepitys, Stellera passerina, Euphorbia fal-cata, Phleum asperum, etc .

Dans les endroits humides, saulaies, prairies, bords de seaux, etc . :

Thalictrum laserpitiifolium Willd .Th. flavum .Spergula nodosa .Genista tinctoria .Lotus uliginosus Bechk .Potentilla Anserina .Lythrum Salicaria .OEnanthe fistulosa .CE . peucedanifolia .Solidago glabra Desf .Aster Novi-Belgii DC .Inula Brittanica .Xanthium Strumarium .

(1) Les environs de Meximieux ont été explorés avec soin par les prolo sseurs du collège ; et en particulier MM. Pasquier et Chevrolat .

Lysimachia vulgaris .Mentha rotundifolia .M . aquatica .M. silvestris .Salir incana Schkr .S . rubra, S . purpurea, etc.Alopecurus pratensis .A . geniculatus .Agrostis alba .Equisotum telmatoja Ehrh .E. palustre .E . limosum .

)

-- 237 -

Dans l'eau des lônes, mares, etc . : Nymphea alba, Nupha rluteum, Hottonia palustris, Villarsia nynaphoides, ScirpusPollichii, Phalaris arundinacea, Phragmites communis ,Polamogeton denses, perfoliatus, crispus, etc .

Les vallées de la Saône, du Rhône et de l'Ain présentent d ureste des différences assez notables dans leur flore, résumée sdans les alinéas suivants .

1 . Vallée de la Saône . Les bords de la Saône se présenten tsous des aspects bien différents :

1° De l'embouchure de la Seille à Thoissey, s'étendent les im -menses prairies, souvent inondées, de Pont-de-Vaux, Asnières ,Vésines , Saint-Laurent-lès-Mâcon ; 2° de la Chalaronne àBeauregard, les prairies se rétrécissent et laissent la place àdes cultures ; 3° de Beauregard à Lyon, tantôt la côtière arriv ejusqu'au bord de la Saône (Riottier, Trévoux, Roclietaillée, l eVernay, Caluire), tantôt le coteau s'en écarte plus ou moins ,et les alluvions de la Saône sont couvertes de champs cultivésou de prairies (Jassans, entre Saint-Bernard et Trévoux, sou sReyrieux, Neuville, etc .) .

Dans la plus grande partie de la vallée de la Saône on trouve -fréquemment, soit dans les sables, graviers, soit dans les eaux :Tanacetum vulgare.

Tragus racemosus Desf.Solidago glabra .

Carex Schreberi Schkr .Aristolochia clematitis .

Euphorbia Esula . 'Œnothera biennis .

Vallisneria spiralis .Erysimum cheiranthoides .

Elodoa canadensis Mich .Verbascum australe Schrad .

Butomus umbellatus .Sedum Fabaria Koch .

Potamogeton pectinatus.Carex nutans .

Naias major Roth .Crypsis alopecuroides .

N . miner All .Eragrostis pilosa P . Beauv .

Narcissus poeticus (rare) .

-Hordeum secalinum .

Indiquons spécialement les localités suivantes :Environs de Thoissey, Pont-de-Vaux, etc . : Viola elatio r

Fr., Erysimum cheiranthoides, Althcea offcinalis, Peuce-danum palustre, Scutellaria hastifolia, Teucrium Scor-dium, Euphorbia palustris, Fritillaria Meleagris, Scirpuscompressus, dans les prairies de Pont-de-Vaux, Asnières, Vé-sines , Saint -Laurent, Thoissey ; - Braya supina Koch,Spergule pentandra, Solanum ochroleucum East ., Scilla

238 --

autumnalis, Crypsis, Eragrostis, dans les sables, décombres ;Aster salignus Vvilld ., subspontané sur les bords de la Saône ,à Pont-de-Vaux (du Marché) ;

Environs de Trévoux, Reyrieux, etc . : Thalictrum majusJacq., Arabis sagitata Rchb ., Viola elatior Fr ., Tussilag oPetasites, Senecio paludosus, Rumex nzaritimus, Euphor bi aEsula, Salix fragilis, Cyperus longus, Scirpus maritimus ,Sc . Michelianus, Sc. holoschcenus, Carex nutans, sur les bord sde la Saône, dans ses îles sous Trévoux (île Beyne, petite Saône ,etc.), les prairies marécageuses sous Reyrieux ; Butonzus umbel-lalus, Potamogeton pectinatus, Limnosella aquatica, Linderniapyxidaria (très-rare), dans l'eau, sur les bords ; SisimbriumSophia, Verbascusn blattarioides Lamk. , Tragus racenzosu sDesf., Eragrostis pilosa, Crypsis, Agrostis interrupta, dansles sables, les graviers (1) .

Fontaines : Butomus umbellatus, Potamogeton pectinatus ,etc . ;- Carex depauperata Good., entre Fontaines et la plainede Roye .

II . Vallée du Rhône . Au-dessus de Lyon, le Rhône suitd'abord la base de la côtière jusqu'à Miribel, puis s'en écarte e nabandonnant la plaine fertile qui s'étend de Saint-Maurice-de -Beynost à Balan, puis la plaine et les collines arides de l aValbonne et de Saint-Maurice-de-Gourdan ; en outre, le fleuv eprésente dans cette partie de son cours un grand nombre d ebranches ou lônes (2), souvent à moitié desséchées et séparan tde nombreuses îles incultes, n'offrant que des graviers, de ssaulaies ou des pâturages .

1 . Bords et îles du Rhône . Leur végétation est très-riche ;on y remarque :

Dans les graviers, sables, saulaies, pâturages :Rapistrum rugosum All .

Spergula nodosa .Gypsophila Saxifraga .

Linum marginatum .

(1) De plus notons dans les décombres de Montmerle, Trévoux, Reyrieux :Ecbalium elaterium Rich ., Sylibum Ilarianum G ertn ., Leonurus Cardiaca ,etc . ; Amarn.ntus deflexus, à Trévoux, St-Bernard ; Chenopodium, interme-dium M . et K , B'itum rubrum Rchb., à Frans, etc . - Pour Thoissey ,Trévoux et leurs environs, herborisations de M . Fray, Chevrolat, dans CARIO Top . cit . ; pour la vallée de la Saône, notes manuscrites do M . Fray et recher-ches personnelles .

(2) Voy . FOURNET, sur les lônes et leur formation (Ann . Soc . d'agricult ,de Lyon., 1866, t. X, p . 94) .

- 239 -

Helianthemum obscurum Pers .Ononis natrix .Melilotus macrorhiza Pers .Tetragonolobus siliquosus .Epilobium rosmarinifolium Heeng .Œnothera biennis .Helichrysum Stcechas DO .Solidago glabra Desf .Xanthium spinosum.Myricaria germanica .Chlora perfoliata .Verbascum phlomoides .Onosma arenarium W . et K .Orobanche cruenta .Plantago cynops .P . Timballi Jord .

Hippophae rhamnoides .Euphorbia Gerardiana Jacq .Salix incana, purpurea, triaudra, vi-

minalis, etc .Asparagus officinalis .Allium acutangulum Schrad .Digitaria filiformis Koel .Tragus racemosus Desf .Calamagrostis lanceolata Roth .C . littorea DC .C . epigeios Roth .Kceleria valesiaca Gaud .Agropyrum campestre G. et G .Hordeum secalinum Schreb .Equisetum hyemale .E . ramosum Schleich .

Dans les prairies marécageuses, mares, . lônes, etc . : Nym-phea, Nuphar, Nasturtium silvestre , Tussilago Petasites ,Hydrocharis, Alisnza Plantago, A . lanceolalum, Potamoge-ton divers, en particulier P. pectinatus, les Typha Schuttel-worthii Koch et S ., latifolia, angustifolia, lugclunensi sChab., minima Hoppe, gracilis Jord., Juncus obtusifloru sEhrh ., J. g laucus, etc . ; Cyperus fuscus, C . flavescens ; Carexprolixa Fr., C . Touranginiana Bor., C . (lava, C . OEderi Ehrh . ,Chara syncarpa, etc .

Notons encore les espèces suivantes descendues des monta- .gnes du Bugey ou de la Savoie :Hutchinsia petraea B . Br .

Linaria alpina .Gypsophila repens .

Teucrium montanum .Helianthemum canum Dun .

Sideritis hyssopifolia .Astragalus Cicer .

Allium Scheeuoprasurn .Lathyrus palustris .

Juncus alpinus Vill .Inula Vaillantii Viti .

Calamagrostis argentea DC .Hieracium staticifolium .

les unes devenues spontanées (Hutchinsia , Teucrium mon-tanum, Hieracium staticifolium, etc .) en certaines localités ,les autres tout à fait accidentelles .

Les localités suivantes sont particulièrement riches :Sous La Pape : en outre des .21lyricaria, Onosma arena-

rium, etc ., déjà cités dans les îles et les graviers des bords duRhône, signalons dans les mêmes stations : SpirceaFilipendula ,Plantago minima DC ., Scirpus compressus, Glyceria airoides;et, descendues des montagnes : Helianth. canum, Gypsophilarepens, Plantago serpentina Viii ., Scirpus ccespitosus, etc. ,

f

--- 240 _.

Sôns le vallon de la Cadette : Orchis fragrans, Carex puli-caris, C . ornithopoda dans les endroits marécageux ; - Hut-chinsia, Alsine Jacquini Koch, Helianth . canunz, sur le gra-~ier (descendues des montagnes) (1) .

Miribel : - Dans les graviers : Gypsophila muralis, Ononisnatrix, Onosma, Helichrysum, Spiranthes autunznalis, Equi-setwn ranzosum et particulièrement : Centaurea aspera, C.Pouxini DC. ; - dans les parties marécageuses : les Typha,Sagittaria, Sparganium, Cyperus, Scirpus Pollichii, Sc .Taberncemmntani, et plus rares : Epipactis palustris, Cyperu sMonli (2) .

De Miribel à Thil, etc . : Myricaria, Hippophaé, Tetragono-lobus, Limon nzarginatum, Ononis natrix, Epilobium vos-marinifoliunz, etc . ; - Brachypodium distachyon, dans lesBrotteaux, sous St-Maurice ;

Thil : - en outre des espèces précédentes : Thalictrummajus, Senecio pahalo sus, Gentiana Pneumonanthe, dans lesprairies humides ; Cyperus Monti, Mentha cerulea . . . dans lesfossés ; Teucrium montanum, très-commun dans les îles ;Typha gracilis, etc. (3) .

Niévroz : Scabiosa australis Wullf .Balan : Tetragonolobus, Hippuris, Globularia vulgaris, He-

lianthemum Fumana, etc . ; et spécialement Helianth . cantonDun (très-commun), Hieracium staticifolium, descendus pa rle Rhône, Ranunculus yramineus, Rhamnus saxatilis, Orchi sfragrans Poll ., Polyyala exilis DC ., espèces intéressantes ,se retrouvant plus haut, sur les bords de l'Ain . (Voyez plu sloin) (4) .

2 . Plaine de St-Maurice à Balan . La plaine de St-Maurice ,Beynost, Thil, la Boisse et Niévroz, constituée par des alluvion sanciennes et récentes mélangées avec du lehm (5), à sol fertile ,est entièrement recouverte de cultures diverses, sauf sur le sbords de la Sereine qui sont garnis de prairies ; leur végétation

(1) Voy . Ann. Soc . bot . Lyon, IV, p . 151 .(2) Abbé PHILIPPE et observations personnelles .(3) Observations personnelles ; voy . Ann. Soc . bot . Lyon, VIII, p . 81, 83 ,

311, 312 ; IX (août 1881) .(4) Voy . aussi Ann. Soc . bot. Lyon ., II, p .87 .(5) Aussi renferme-t-il do 4 à 8 0/o de carbonate de chaux . Voy. POURIAU ,

op . cit., p . 203 .

- 24 1

n'offre, comme particularités intéressantes, que la présence desBerberis vulgaris, Iris fcelidissima, Cucubalus baccifer, dansles haies ; - des Heliotropium, Reseda Phyteuma, Filag ospathulala, Odontites serotina, Barhhausia selosa, Pterotheca ,et accidentellement des Centaurea solstitialis, Helminthiaechioides, dans les cultures ; - des Fceniculum officinale ,Datura Stranzonium, FTyoscyamus p iger, etc ., dans les décom -bres, etc . (1) .

3. Terrasse alluviale de St-Maurice à la Valbonne . - Ele-vée de quelques mètres seulement au-dessus de la plaine allu-viale précédente, cette terrasse s'étend, en plusieurs tronçons :1° de St-Maurice-de-Beynost au ham . du Péchu (commune deBeynost) ; 2° de la Boisse au Moulin Cassai et au ruisseau d uCotey ; 3° de ce ruisseau par Balan et le Contant, elle rejoint lescollines de St-Maurice-de-Gourdans .

Les alluvions anciennes, souvent solidifiées en poudingues ,qui la constituent, supportent dans les parties incultes une vé-gétation presque semblable à celle de la Colière; en effet, enoutre des espèces que nous avons déjà indiquées pour la parti ecomprise entre St-Maurice et Beynost (voy . plus haut, p . 234) onobserve sur les balmes de la Boisse et de Balan : Gypsophilasaxifraga, Silene conica., S . otites, Linum tenuifolium, L .gallicum, Helianthemunz pulverulentum DC., H. salicifo-lium Pers ., Coronilla minima, Torilis nodosa Gærtn ., Con-volvulus canlabricus, Thesium divaricatum Jan ., Carex nitidaHost,, Tragus racemosus, etc . ; notons encore : Alsine hybridaJord ., Jasione montana, Trifolium glomeratunz, Carex Schre-beri, C . montana (2) .

4. Les Collines de St-Maurice-de-Gourdans et de St Jean- de=Niost, constituées par les dépôts erratiques appartenant à ce simmenses moraines arquées autour des montagnes oolithique sde Lagnieu, de La Balme et de Crémieu, ont une végétatio nqui se rapproche encore davantage de celle de la Côtière ; dansles taillis, les pâturages qui tapissent le sommet ou le flanc d eces collines, en particulier entre St-Maurice et St-Jean, au-dessusdu château de Marcel, on observe, en effet : Pulsatilla rubra,

(1) Observations personnelles .(2) Observations personnelles ; voy. de plus

p . 87. ; nos Rech., I, p . 120.

242 -Geranium sanguineum , Potenlilla rupestris, Phalangium -Liliago, Orchis Morio et le rare Orchis rubra Jacq . (Fiard ,1873) (1) . (Voyez plus loin la localité des Peupliers et la balm ede Charnoz) .

5. La plaine de la Valbonne s'étend entre les coteaux d eMontluel à Meximieux au nord, les balmes de Balan et les colli-nes de St-Maurice-de-Gourdans au sud, la rivière d'Ain à l'est ;le sol, formé par le mélange des alluvions glaciaires avec le salluvions du Rhône et de l'Ain postérieures au retrait des gla-ciers, est caillouteux, rougeâtre, stérile, souvent à prédominanc esiliceuse, comme l'indiquent les Trifolium arvense, Thrinciahirta, Jasione znontana qu'on y observe .

Les lieux incultes renferment cependant quelques-unes de sespèces que nous avons déjà mentionnées dans les parties voi-sines, comme : Cerastium arvense, Geranium sanguineum ,Centaurea paniculata, Galiuin corruclcefolium, Kentrophyl-lum lanatum, Barizhausia setosa, Convolvulus cantabricus ,Veronica prostrata, Phleum arenarium, Nardus tenellus, etc .

Dans les cultures, moissons, etc . : Ranunculus Choerophyl-los, Neslia paniculata, Galega of/icinalis (sec . Bossi), Viciaperegrina, Crucianella angustifolia, Caucalis daucoides ,Valericanella coronala DC. (Du Marché), Stachys germanica ,Linaria simplex DC ., Gagea arvensis Schult ., etc . (2) .

6. Les bords de la rivière d'Ain, depuis son confluent, Port-Galland, Charnoz, les pâturages de Giron, le pont de Chazey ,Loyes, Mollon, jusqu'à Priay et Varambon, ont une végétatio nqui se rapproche beaucoup de celle des bords du Rhône : quel-ques espèces spéciales à la vallée du Rhône remontent en effe tplus ou moins la vallée de l'Ain, (plusieurs jusqu'à Thoirette) ,comme : Gypsophila saxifraga, Erucastrum Pollichii, lesDiplotaxis , Ononis natrix, Coronilla minima , Plantag ocynops, etc . ; d'autres descendent aussi des montagnes du Bugeysur ses bords (Teucrium montanum, Alsine Bauhinorum, Al-liuna Schcenoprasum, Poa alpina, etc .) .

Voici les espèces caractéristiques qu'on rencontre le plus fré-quemment soit dans les pâturages humides, soit dans les gra-

(1) Cf. Ann. Soc . bot . Lyon, III, p . 73 ; IV, p . 176 ; nos Rech ., p . 121 .(2) Voy. Ann. Soc. bot . Lyon, I, p . 122 ; II, p . 87 ; III, p . 73 ; nos Rech . ,

p.121 .

viers ou sur les balmes arides qui courent plus ou moins loi ndes bords de la rivière :Ranunculus parviflorus .

Solidago glabra Desf .Thalictrum laserpitifolium Willd .

Chlora perfoliata .Erucastrum Pollichii Schimp .

Onosma arenarium W. et K .Coronilla minima .

Teucrium montanum .Spir ea Filipendula .

Thesium divaricatum Jan .Œnothera biennis .

Salix incana Schrk .Hippuris vulgaris .

Asparagus officinalis .Scabiosa suaveolens Desf . (rare) .

Aira proecox .Helichrysum Stcechas DC .

Poa alpina .Tussilago Petasites .

Etc .Micropus erectus .

On observe particulièrement dans les pâturages de Giro n(sous Charnoz, lieu dit : les Peupliers, dans la Flore de M. Çariot) : Ranunculus gramineus, R . parviflorus, var . subapeta-lus Auger, Arabis sagittata Rchb., Hutchinsia petroea R . Br . ,Helianthemum canum Dun., Polygala exilis DC., Rhamnussaxatilis, Genista pilosa, Cytisusargenteus, Trigonella nzons-peliaca, Ononis Columna;, Bupleurum aristatum, Trini avulgaris, Inula montana, Artemisia virgata Jord., Xeran- ,themum inapertum, Micropus erectus, Scorzonera hirsuta,Leontodon crispus, Herminium clandestinum G . G ., Orchisfragrans Pull ., Neottia autunznalis DC ., Ophrys musciferaHuds., Carex nitida llort ., C . humilis Leyss .

De plus : Alsine Bauhinorum Gay, sous Ambronay ; - Al-lium Schcenoprasum, Agrostis interrupla, sous Mollon ;Helianthemum pilosum Pers ., Neottia oestivalis, vers le pontde Chazey ; - Arlenzisia virgata Jord., Bupleurum aristatum ,Koeleria phleoides Pers., sur la balme de Charnoz au MoulinGiron ; - Helianthemum apenninum Gaud., à Port-Gal-land ; - Ranunculus subapetalus Auger, au confluent del'Ain, etc . (1) .

V . - Bas-Dauphiné .

Les plaines et les coteaux de la partie du Dauphiné située a uvoisinage de Lyon, dans l'angle formé par le Rhône d, l'est d ecette ville, bien que se continuant insensiblement avec les autres -

(1) Voy ., pour les explorateurs, la note de la p . 236, concernant les envi-rons de Meximieux .

- 244

parties voisines de cette province, présentent cependant, grâc eà la nature particulière de leur sol et de leur flore, de grande sanalogies avec les autres coteaux du Rhône et de la Saône . Nouslimitons cette partie du Bas-Dauphiné dont la végétation doi têtre rattachée à la Flore du Lyonnais, à la surface comprise en-tre le Rhône à l'ouest et au nord, la vallée de la Bourbre et le smonts de Crémieu (1) à l'est, la vallée ;de l'Ozon et les colline sde Chandieu, •Heyrieu et Saint-Quentin au sud (2) .

Cette surface, qui n'offre comme accidents topographique sque quelques collines de peu d'élévation (30 à 50 mètres) au -dessus de la plaine, est entièrement recouverte par des terrain sde transport, des alluvions soit récentes (bords du Rhône), soi tanciennes (dépôts glaciaires, boue, lehm, etc .) ; et dont la na-ture ainsi que la composition chimique sont excessivement va-riables ; aussi la flore a-t-elle un caractère mixte, à prédomi-nance calcicole plus marquée dans certains points, plus nette -ment silicicole dans d'autres . Les terrains molassiques sur les -quels reposent ces terrains de transport apparaissent sur le flan cdes coteaux du Rhône, de Saint-Fous à Sérézin ; mais ils nesont à découvert, sur des surfaces de quelque étendue, qu'e ndehors de nos limites, dans le massif de collines s'étendan td'Heyrieu à Saint-Jean-de-Bournay et au-delà sur le platea udo Chambaran et dans les Terres froides ; ils donnent à la florede ces dernières régions un caractère hygrophile particulier ;dans la région qui est étudiée ici, l'ensemble de la végétatio nest au contraire éminemment xérophile, sauf dans les partie smarécageuses des alluvions récentes du Rhône et de la vallée d ela Bourbre .

On peut du reste diviser la partie du Bas-Dauphiné apparte-nant à la Flore lyonnaise en trois zones distinctes :

1° Une plaine basse, riveraine du Rhône, s'étendant de laGuillotière (près Lyon) à Jona.ge ;

2° Un plateau supérieur élevé seulement de quelques mètre sau-dessus de la plaine précédente et sur lequel se détachent le s

(1) Les monts de Crémieu, par la nature du sol et la végétation, se rattachent au Bugey et par conséquent à la végétation du Jura méridional .

(2) Ces coltines commencent la région molassique, .qui comprend unegrande partie du Bas-Dauphiné et dont la végétation, par son caractère hygro •philo et silic .cole, a quelque analogie avec celles de la Dombes , d'étangs e tdu Lyonnais granitique .

J

- 245 -

coteaux de Bron, Décines, Puzignan et les autres Balmes vien-noises (1) ;

3° Ces deux étages sont séparés par une terrasse alluviale ,simple rebord septentrional du plateau supérieur, de 10 à 15 mè-tres seulement d'élévation et reliant entre eux les extrémités de scoteaux de Feyzin, de Bron, de Décines et de Jonage : c'est labalme viennoise proprement dite (2) .

2° Plateau supérieur . - Balmes viennoises . i

2 5 5r

La plaine supérieure comprend la plus grande partie de l arégion étudiée dans ce paragraphe ; elle s'étend, en effet, d'un epart, des coteaux de Feyzin sur le bord du Rhône, aux colline sd'Anthon, de Charvieu, le long de la vallée de la Bourbre, etd'autre part, de la Balme viennoise proprement dite au nord ,aux collines de Chandieu vers le sud ; sur cette plaine s'élèventles coteaux de Saint-Fons à Solaize, de Bron à Grenay, d eDécines à Genas, de Pusignau et de Jonage .

Plaine proprement dite . - Le chaînon qui s'étend de Bro nà Grenay et celui dirigé de Décines à Genas divisent cette sur -face en trois vallées secondaires, arides, dépourvues de tou tcours d'eau, à cause de la perméabilité du sol constitué exclu-sivement par des alluvions meubles à travers lesquelles les eauxs'infiltrent jusqu'aux mollasses compactes sous-jacentes . Cestrois vallées sont : 1° celle qui est comprise entre Venissieux ,Myons et Heyrieu ; 2° la vallée qui s'étend de Villeurbanne ,sous Bron, Chassieux et Genas ; 3° celle de Meyzieu qui rejoin tla précédente, au sud, en face de Saint-Bonnet-de-Mure .

Le sol de ces vallées formé d'alluvions anciennes, dépôts erra -tiques, glaciaires, plus ou moins mélangés avec le sous-sol (3) ,est presque partout couvert de cultures ; aussi la végétatio n

(1) Quelques géographes donnent le nom de Balmes viennoises à tous le scoteaux qui s'étendent de la Bourbre au Rhône, jusqu'à Vienne et la vallé ede la Véga ; d'autres restreignent au contraire cette appellation à la terrass ealluviale qui s'étend de Saint-Fons à Jonage par Villeurbanne, Cusset, Pier-refite et le Mollard de Décines .

(2) Voy . BENARD, Etude sur une dérivation des eaux du Rhône (Annale sde la Société d'agriculture de Lyon, 1853, t. V, p . 382) ; GROS, Dessèchementdes marais situés au nord de Lyon (ibid ., 1865, t . IX, p . 179) .

(3) C'est le sol de transport ancien siliceux, argilo-sableux, d sous so lcaillouteux de .l . Scipion Glas (Voy . Carte agronomique de l'Isère, 2° feuille ,terrains agricoles, 1863) .

- 246 -

spontanée est-elle complètement nulle ou dépourvue d'intérêt ;cependant dans les parties où le lehm (ordinairement calcaire )entre dans une certaine proportion, comme dans les environ sde Venissieux, de Villeurbanne, de Décines, etc ., on observe le splantes suivantes, communes dans les moissons, les bords de schamps, des coteaux du Rhône :Nigella arvensis .

Ajuga Chamæpitÿs .Iberis pinnata.

Teucrinm Botrys .Alyssum calycinum .

Galeopsis angustifolia .Filago spathu & ata .

Linaria spuria .Barl;hausia setosa .

Odontites serotina .Pterotheca nemausensis .

Heliotropium europaeum .Calamintha Acinos .

et quelques plantes adventices, comme Torclylium maximum ,Ammi majus, les Valérianelles, Papaver hybridum, Centau-res solstitialis, etc .

Dans les parties où dominent au contraire les cailloux et le sgraviers siliceux (comme à Bron, de Saint-Bonnet-de-Mure àMions et Heyrieux, la plus grande partie du reste des vallées) ,et dont le sol est souvent coloré en rouge par l'oxyde de fer, le scultures sont remplies d eSpergularia rubra .

Filago arvensis .Gypsophila muralis .

Linaria elatine .Polycnemum arvense .

Rumex acetosella .Scleranthus annuus .

Setaria viridis .Filago gallica .

Etc .F . lutesceas Jord .

et les lieux incultes, les bords des chemins, de Sarothaninusvulgaris, Pteris aquilina, Dianthus prolifer, Teucrium sco-rodonia, etc .

Balmes viennoises. - Les coteaux qui s'élèvent au-dessus d ela plaine précédente, - coteaux de Saint-Fons et Feyzin, Bro uet Saint-Alban, Décines, Meyzieu et Genas, Pusignan, Jonage ,etc ., - sont, à cause des lieux incultes, gravières, pelouses ,taillis qui garnissent leurs pentes ou leurs sommets non culti -vés, des localités plus intéressantes pour le botaniste .

Ces coteaux sont constitués principalement par du terrai nerratique, boue glaciaire ou lehm : à Bron, à Saint-Priest, àMeyzieu, les collines sont formées par du terrain erratique àgneiss, granites, quartzites, grès ou brèches du trias, calcairesblonds, calcaires noirs, etc ., et à nombreux cailloux striés (boue

- 247 --

glaciaire) ; à Feyzin, à Venissieux, Décines, Genas, la boueglaciaire est recouverte par le lehm souvent plus ou moins mé-langé à la molasse du sous-sol (1) .

Suivant la nature des roches qui prédominent dans la com-position de ces terrains de transport, roches feldspathiques o usiliceuses, cailloux calcaires ou lehm, l'état physique du sol e tsa constitution chimique varient considérablement ; la végéta-tion varie moins : elle présente, en effet, partout un caractèr exérophile uniforme et les variations locales du sol n'ont pa sd'autres résultats que de permettre la croissance dans une mêm elocalité donnée d'espèces à appétences chimiques différentes .

On trouve dans les graviers, sables, pelouses, taillis, qui son tles stations les plus fréquentes des Balmes viennoises :

1° Les plantes suivantes communes dans tous les graviers :Alyssum calycinum, Dianthus prolifer, Potentilla verra, As-perula Cynanchica, Carlina vulgaris, Eryngium campestre ,Artemisia campestris, Teucrium Cham oecirys, Echium vul-gare, Euphorbia Cyparissias, Phleum asperum, etc .

2° Dans les taillis de Chênes, Charmes, Coudriers, etc . : Slel -ZariaHolostea, Cerasus Mahaleb, Saxifraga granulata, Cen-taurea amara, Solidago virga-aurea, Primula officinalis ,P. grandiflora Lamk., Pulmonaria angustifolia, Teucriu mScorodonia, Calamintha nepeta, Euphorbia silvatica, Care xsilvatica, Festuca ovina, F . duriuscula, Pteris aquilina, etc . ;Sarothamnus vulgaris, principalement sur les bords .

3° Les espèces suivantes, moins répandues, mais caractéristi-ques par leur large dispersion ou leur habitat dans beaucou pde points des pelouses, des lieux incultes, ou les moissons de scoteaux :Ranunculus ChEerophyllos .

Helianthemum salicifolium Pers .Sinapis ineana .

Silene Otites .

(1) Voy . FaLSaN et CHANTRE, Monographie du terrain erratique (Annale sde la Soc. d'agricult . de Lyon, t. X, 1377, p . 128, 129, 130, 140, 141, etc.) .- Dans la carte agronomique de l'Isère de M . Sc . Gras, citée plus haut, ce scoteaux sont tous compris dans les terrains de transport anciens calcari fères ,à sol marno-sableux et à sous-sol marno-caillouteux ; si cette dénominatio nest généralement exacte, il importe cependant de faire remarquer qu'en beau -coup de points, de surface restreinte il est vrai, le sol exclusivement form épar des débris de roches feldspathiques ou siliceuses, ne contient pas o upresque pas de carbonate rie chaux : observation importante pour la géogra-phie botanique, sur laquelle nous reviendrons du reste dans un autre chapitreavec des analyses à l'appui .

-248- -

Silone gallica .Alsine viscosa Schreb .Cerastium arvense .Linum gallicum .Ononis Columnæ .Coronilla minima .Rosa agrestis Savi .R. lugdunensis Desegl .R . Lemanii Bor .R delphinonsis Chabert .Sedum sexangulare .Torilis nodosa Gaertn .Bupleurum affine Sadler .B . Jacquinianum Jord .Asperula galioides .Galium divaricatum Lamk .

et quelques espèces plus rares ,Pulsatilla rubra Lamk .P . propera Jord .Dianthus silvestris `Vullf .Silone italica .Alsine laxa Jord .Rhamnus saxatilis .Cytisus capitatus .Medicago ambigua .M. Timeroyi Jord .Trigonella monspeliaca .Trifolium medium .T. glomeratum .T. laevigatum Desf .Lathyrus angulatus .Fragaria colIina Ehrh .Potentilla decipiens Jord .Herniaria incana .Bupleurum aristatum .Trinia vulgaris .

G . ruricolum Jord .Valerianella auricula.Scabiosa suaveolens Desf .Lactuca saligna .Podospermum laciniatum .Verbascum pulvinatum Thuill .V . nigrum.Euphrasia divergens Jord .Euphorbia Gerardiana .Scilla autumnalis .Carex Schreberi Schrk .C . nitida Host .Phleum arenarium .Ph. serotinum Jord .Psilurus nardoides .Etc .

comme :Galium dumetorum Jord .G . implexum Jord .Carlina Chamaeleon .Kentrophyllum lanatum .Helichrysum Steechas .Micropus erectus .Inula montana .Convolvulus cantabricus .Veronica prostrata .V. proecox .Teucrium montanum .Thesium divaricatum Jan .Quercus lanuginosa Thuill .Phleum proecox Jord .Aira elegans Gaud .Bromus maximus .Nardurus tenellus .Etc .

Ce sont les plantes habitant de préférence les pelouses et le staillis qui sont surtout moins répandues dans les balmes vien-noises que dans les autres coteaux du Rhône, à cause de la dis-parition de la plupart de ces stations, â la suite des défriche-ments ; aussi les Pulsatilla rubra, Ranunculus Chcerophyl-los, Helianth . salicifolium, 11ledicago ambigua, Trifoliu mmedium, Trinia vulgaris, Veronica prostrata, Thesiurn diva-ricatum, les Orchis et Ophrys surtout (O . Siynia, variegatus ,ustulatus, Ophrys apifera, O. Arachnites, etc.) ne se ren-

contrent-ils que dans quelques localités de Feyzin, Bron, Déci-nes, de Janeyriat à Villette et Anthon, etc .

Les plantes des bois frais sont encore plus rares ; cependan tdans quelques échancrures ou dépressions des coteaux de Fey- -zin, de Saint-Alban, sur le bord de la Balme-viennoise expos éau nord entre le mollard de Décines et le moulin de Platacul ,dans le bois des Franchises vers Anthon, etc ., on trouve : Fra-garia elatior, Senecio flosculosus, Campanula persicifolia ,Lithospermum purpureo-cceruleum, 11laianthemurn bifolium,Carex pilulifera, etc ., et d'autres espèces des stations ombra-gées ; leur rareté dans cette région contraste vivement ave cleur abondance dans la région molassique, dans les vallon sfrais d'Heyrieu, Saint-Quentin, Bourgoin, etc ., pour ne cite rque les plus rapprochés .

4° Nos Balmes-viennoises possèdent par contre un certai nnombre d'espèces qui ne se retrouvent pas ailleurs (ou excep-tionnellement) dans le Lyonnais ; telles sont :Thalictrum glaucescens Willd .

Trifolium Bocconi Savi .Cerastium arvense .

T . hevigatum .Rhamnus Villarsii Jord .

Bupleurum affine Sadler .Cytisus biflorus L'Herit .

Linaria supina .Trigonella prostrata .

Andropogon Gryllus .

Notons encore comme particularités intéressantes : 1° la pré-sence des plantes adventices suivantes : Ceratocephalus falca-tus, Coroni Il a scorpioides, dans les moissons ; Lepidium Draba ,Erysirnum orientale, Berteroa incana, Tordy lium maximum ,Sison arnomum, Scolymus hispanicus, Leonurus Cardiaca,Salsola Kali, etc ., dans les haies, les décombres ; 2° la pré-sence au pied des balmes, sur le bord du Rhône de quelque sespèces descendues des montagnes du Jura, comme Lepidiumpetrceum, Teucrium montanum, Flelianthernum canum, Side-ritis hyssopifolia, etc .

Localités principales :

1 . Coteaux de Sain-Fonds et Feyzin. - Dirigé du nord ausud, parallèlement au Rhône, ce coteau commence au-dessou sde Sain-Fonds et Venissieux et se continue par Feyzin (232 mè-tres), Soleize ( 245 mètres), jusqu'à Sérézin et la vallée d el'Ozon (1) .

(1) Le coteau de Feyzin se continue plus au sud par ceux de Ternay ,Chasse, Soyssuel, Estressin et Vienne, dont nous parlerons dans un ap-pendice .

18

- 250 -

Son bord occidental qui forme une falaise abrupte sur l aplaine alluviale du Rhône, laisse apparaître d'épaisses assise sde molasse marine, avec lits argilocalcaires intercalés ; au -dessus se trouvent les alluvions, la boue glaciaire et le leh mqui constituent toute la partie supérieure du coteau, dont l asurface est ordinairement couverte de cultures .

Sur les pentes incultes, les pelouses, les éboulis de la molass eet du terrain erratique, on trouve, principalement de Sain-Fonds à Feyzin, en outre de Diplolaxis lenuifolia, Gypsophilasaxifraga, Dianthus pro li fer, Centaurea paniculata, Chon -clrilla juncea, Ptentago cynops, Euphorbia Gerardiana, etc . ,les espèces plus caractéristiques suivantes :Silene conica .

Buplcurum aristatum .Ononis Columnce .

Helichrysum Stoechas .Trigonella monspeliaca .

Inule montana .Fragaria co p ina .

Convolvulus cantabricus .Epilobium rosmarinifolium .

Psoroma fulgens, etc .

Notons particulièrement : Hutchinsia petrcea, descendu pa rle Rhône, mais parfaitement spontané (Magnin) ; DianthusGuyelani Jord., forme du D . silvestris Wulf ., croissant dan sles éboulis, les sables molassiques, la molasse compacte e tsurtout les rognons argileux ; - dans les champs, Lathyrusinconspicuus à Sain-Fonds, Galium ruricolum Jord. à Feyzin ;Sinapis incana ; et enfin Psoralea bituminosa, plante méri-dionale qui remonte dans les graviers, près du chemin de fer ,sous Feyzin .

Tout le coteau présente du reste la même végétation et l'o nretrouve jusqu'à Sérézin : Helianthemum salicifolium, Gera-nium sanguineum, Galium divaricatum, Bupleurum arista-turn, etc .

Quant aux lieux ombragés, rares dans ce coteau, on y a si-gnalé : Physalis Alhekengi, dans les terrains cultivés ; Carex`maxima Scop , dans les endroits humides, sous Solaize ; Sco-lopendrium officinale, à Sérézin ,

Les alluvions du Rhône, peu développées au pied de la falaise ,possèdent de plus : SalsolaKali, Corisperrnum hyssopifolium ,espèces méridionales kaliphiles, dans les décombres, les gra-viers ; -- Sisymbrium Sophia, dans les champs ; - sur lesbords du fleuve : Hippophae rhamnoides ; Thalictrum expan-sum Jord . ; Astrayalus Cicer et Calamagrostis montana, des-

- 251 -

conclus des montagnes du Jura ; -- dans les Mules : Cerato-phyllum demersumn, Villarsia nymphoides, etc . (1) .

II . Coteau de Saint-Alban, Bron, etc. - Il s'étend de l 'oues tà l'est, depuis Montchat derrière la Guillotière, sur les territoi-res de Saint-Alban, Bron (210 mètres), Saint-Priest (250 mètres) ,Saint-Bonnet et Saint-Laurent-de-Mure (280 mètres) jusqu' àGrenay et Saint-Quentin, où il rejoint les collines de la régio nmolassique .

A son extrémité occidentale se trouvent les localités de Saint -Alban, Bron et Montchat qui sont les points les mieux exploré sdu chaînon ; la flore est du reste celle des autres coteaux :Ranunculus Cha rophyllos .

Centaurea solstitialis .Silone Otites .

Lactuca saligna .S . gallica .

Podospermum laciniatum .Rapistrum rugosum .

Veronica pr ecox .Linum gallicum .

Euphorbia Gerardiana, etc .Medicago Timeroyi Jord .

En outre, on indique spécialement à :

Saint-Alban : Thalictrumn majus Jacq ., Silene ilalica, Al -sine laxa, A . viscosa, Cerastium arvense, Helianthemum sali -ci folium , Medicago ambigua , M. cinerascens , Trifoliummedium, T. glomeratum, Fragaria elatior, Rubus agrestis ,Sedum sexangulare, Galium divaricatum, G . ruricolum,Kentrophy 1lum lanatum, Helichrysum Stoechas, Campanulapersicifolia, Convolvulus cantabricus, Verbascum nigrum ,Veronica prostrata, Thesium clivaricatum, Maianthemu mbifolium, Scilla autumnalis, Ophrys apifera, Carex Schre-beri, C. pilulifera, Phleum prcecox, Nardurus tenellus .

Bron : Trigonella prostrata DC. (Tillet), Trifolium ele-gans, Linaria Pelliceriana ; - les terres cultivées, sur la boueglaciaire riche en roches siliceuses, renferment très-fréquem-ment Rumex acetosella, les Scléranthes, Filagos, etc ., asso-ciés du reste avec des espèces à préférence calcaire, comm eEuphorbia falcata .

Montchat : Potentilla decipiens, Hypochceris BalbisiiJord . ,Verbascum mixtion Ram ., Armeria plantaginea, Plantagoarenaria, Euphorbia falcata, Psilurus nardoides, Syntrichi a

(1) Ann . Soc . botan . de Lyon, I, p . 90 ; II, p . 1 ; III, p . 13 ; - CAB10T ,op . cit. ; et surtout observat . personnelles .

-- 252 -ruralis ; Alkanna tinctoria (Cardonna) ; Trigonella monspe-liaca (Saint-Lager) ; Cynosurus echinatus (Viviand-Morel (1) .

III . Coteau de Décines. - Ce coteau s'étend depuis le pro-montoiredu Mollard, au nord (183 mètres), sur les territoires d eDécines, Chassieu, Meyzieu et Genas (250 mètres) .

Le Mollard de Décines en est la partie la plus riche ; enoutre des plantes suivantes dont la plupart se rencontrent dan sles graviers des Balmes-viennoises, Sinapis incana, SileneOtites, S. gallica, S. italica, S. agrestina Jord . (Boullu) ,Cerastium arvense, Alsine viscosa, Linum gallicum, Gera-nium sanguineum, Trigonella monspeliaca (Boullu), Orni-thopus pe7pusillus (Viviand-Morel), Galium divaricatum, G .ruricolum, Valerianella auricula, 11elichrysum Stcechas ,Linaria Pelliceriana, Euphrasia divergens, Euphorbia fal-cata, Phleum serotinum, Psi lu pus nardoides, et dans les cul-tures ou au bord des chemins, des Erophila majuscula Jord . .Taraxacum lcevigatum Jord., Tordy lium maximum, Nepet acataria, Stachys germanica, ou trouve dans les pelouses ou lestaillis les espèces plus rares énumérées ci-dessous :Pulsatilla rubra Lamk .

Bupleurum Jacquinianum Jord .P . propera Jord .

Trinia vulgaris .Thalictrum glaucescens Willd .

Ptychotis Timbali Jord .Th . collinum Wallr.

Galium dumetorum Jord .Th . montanum ~Vallr .

G . implexum Jord .Sagina pentandra .

Scabiosa suaveolens Desf .Rhamnus saxatilis .

Carlina acaulis .Cytisus capitatus .

Filago montana .C . biflorus .

Hypochoeris Balbisii Jord .Medicago ambigua Jord .

Verbascum pulvinatum .Trifolium Bocconi Savi .

Myosotis stricta .T . lievigatum Desf.

Alkanna tinctoria .Onobrychis supina .

Teucrium montanum .Lathyrus angulatus .

Quercus lanuginosa Thuill .Potentilla opaca .

Orchis militaris .Rosa lugdunensis Déségl .

Aira elegans .R . Lemanii Bor .

La composition si variable du sol explique la présence de sOrnithopus perpusillus, Sagina pentandra, etc., au milieud'espèces calcicoles ; le Ptychotis Timbali Jord. est une plant e

(1) Ann . Soc . botan . Lyon, I, p . 118 ; IV, p . 174 ; V1I, p . 312 ; - CARI0T ,et nos observations .

- 253 -

introduite d'abord à Cusset (voyez plus bas) et qui s'est natu-ralisée en ces deux localités .

On indique encore au-dessus de Meyzieu : Sinapis incana ,Bupleurum Jacquinianum, Carlina chamceleon et le Berteroaincana erratique (Sargnon) ; dans les lieux humides, près deGenas : Barbarea stricta, Cirsium palustre (1) .

IV. Coteaux de Pusignan, Janeyriat, Charvieux . - Lechaînon de Pusignan se rattache aux coteaux qui s'étenden tle long de la vallée de la Bourbre depuis Anthon jusqu'à Sato-las, c'est-à-dire aux collines du bois des Franchises d'Antho net de Janeyriat (240 mètres), celles de Chavanoz (230 m), Char-vieux et Malatrais (286"), de Chavagnieu, Colombier (271 m ) etSatolas (295°') ; ces collines sont elles-mêmes la continuation decelles de Saint-Maurice-de -Gourdan et Saint-Jean -de-Niost ,situées de l'autre côté du Rhône, dans la Valbonne .

Leur flore est celle des autres coteaux ; on indique spéciale -ment :

De Meyrieu à Pont-Chéri : Verbascum phlomoides, V. aus-trale Schrad . ; - à Pusignan : Bupleurum affine, Verbascummixtum Ram., Linaria supina ;

De Janeyriat à Villette, dans le bois des Franchises : Ilelian-thernum pulverulentum, Linaria supina, Orchis ustu la tus ,Ophrys arachnites, 0 . api fera, 0 . mnyodes, 0 . arani fera ; -de Villette à Charvieux : Orchis fuscus Jacq ., 0 . Sinnia, O. va-riegatus All ., O . sirniopurpureus Wedd., Ophrys Anthropo-phora ; - Inula hirta et I . squarrosa au bois de Montrond ,Viola scotophylla Jord., à Mollard-Giroud ;

Environs de Charvieux : Spergula pentandra, Rhamnussaxatilis , Rh . V i llarsii Jord. , Lathyrus sphcericus Retz . ,Orlaya grandiflora, Linaria simplex, L . arvensis, L. Pelli-ceriana, Veronica triphyllos, Euphorbia Gerardiana, Nar-durus tenellus, Psilurus nardoides, etc . (2) .

Dans les environs de Pusignan, Janeyriat, Charvieux, etc . ,le sol présente de nombreux points où l'absence d'écoulemen tdes eaux donne naissance à des prés humides, des marais, don tla végétation sera étudiée dans un paragraphe spécial .

(1) Voy . Ann. Soc . botan, Lyon, II, p . 13, 78 ; III, p . 79 ; IV, p . 2, 173 ;V, p . 36, 178 ; VI, p . 173 ; VIII, p . 332 ; IX, (mai 1881) .

(2) Voy . BoULLU, Herborisation de Janeyriat à Crémieu (Ann. Soc . botan .de Lyon, VIII, p . 249) .

- 254 --

V. Les balmes qui bordent le Rhône de Jonage au confluen tde la Bourbre, par Jons, Villette et Anthon, ont encore plu sd'analogie avec celles de Balan, de la Valbonne et des bords d el'Ain ; on y récolte, soit sur les balmes mêmes, soit dans le spaturages qui s'étendent à leurs pieds :

Helianthemum sa licifo lium, H . canum, Cytisus cap itatus ,Onobrychis supina, Rosa cuspidata, R. stylosa, Bupleuru maristalum, Torilis nodosa, Asperula galioides, Micropus erec-tus, Siderilis hyssopi/olia, etc .

Notons particulièrement : Polygala exilis DC., Ihesiumhumifusum DC., sous Jonage ; Daphne cneorum, entre An-thon et Villette .

VI. Balme-viennoise proprement dite . - La terrasse allu-viale qui termine au nord le plateau supérieur s'étend de Sain -Fonds à Jonages en réunissant les extrémités septentrionales de scoteaux de Feyzin, Saint-Alban, Décines et Jonage ; la simili-tude de la végétation des graviers dont cette terrasse est formée ,avec celle des autres coteaux, ressort avec évidence des énumé-rations qui suivent :

Balmes de Villeurbanne : Sinapis in ^ana, Silene otites ,Alsine faxa, A . viscosa, Ceraslium arvense, Trigonella »nons-peliaca, Galium ruricolum, Carlina chamoeleon, Centau-res. solslilialis, Iientrophyltunn lanatum, Lactuca saligna ,Podospermum lacinial ion, Verbascum nigrum, Onosma tinc-loria, Euphrasia divergens, Veronica prcecox, Stachys ger-manica, Phleum arenarium, etc . ; de plus : Herniaria incana,Bromes maximes, A ndropogon Grylias (Cariot) .

Balmes de Cusset à Décines : Silene otites, S . conica, Cera.s -tium arvense, Helianlhe;num cités, Trifolium montanum ,Coronil la minima, Rosa delphinensis, R . lugdunensis, R .Lemanii, Torilis nodosa, Centaurca paniculala, Micropusereclus, Teucrium montanum, Thesiuna divaricatum, Scill aautumnalis, Carex Schreberi, Phleuna arenarium ; - et par-ticulièrement dans la gravière de Cusset : Ptychotis TimbaliJord., Echinops banaticus, Biscutella intricata Jord., Xan-thium strumarium, X. macrocarpum DC ., X. spinosum, Le -pidium Draba, etc . ; sur le revers, exposé au midi, derrièr eCusset : Chondrilla latifolia Bor ., Convulvulus cantabricus ;- au monticule de Pierre-Fite : Andropogon Gryllus ; auMollard de Décines (voy . plus haut, p . 252) .

- 255 -

De Décines à Jonage, dans les parties boisées : Hesperismatronalis , Senecio /losculosus , Lithospernaum purpureo-ccer uleum ; - sous Meyzieu : Plielipcea arenaria , Ophrysapifera, etc. (1) .

20 Plaine basse . - Alluvions du Rhône .

re °

Comprise entre le pied de la Balme-viennoise et le bord d uRhône, la plaine basse s'étend (le la Guillotière à Jonages, su rles territoires de Lyon, Villeurbanne, les Charpennes, Vaux ,Décines, Meyzieu et Jonages (en partie) .

Elle est constituée par des alluvions modernes, de composi-tion différente suivant leur voisinage ou leur éloignement dufleuve : sur les bords même du Rhône, ce sont des délaissé sformés de cailloux, graviers, sables très-perméables (sol d etransport moderne à sous-sol caillouteux de M . Sc. Gras), re-couverts souvent par une couche argilo-sableuse, fertile, maisexposée à la sécheresse, malgré la nappe d'eau souterrain e(Rhône souterrain de FOIIRNET) située à une petite profondeur ;cette partie est ou garnie de cultures (sol limoneux) ou à l'éta tinculte, de vorgines, saulaies, lônes, etc . (sol caillouteux) ;plus près de la Balme-viennoise, le sous-sol est rendu imper-méable par une couche limoneuse (sot de transport moderne àsous-sol limoneux et sol limoneux) ; quand le sol, formé d esable fin, d 'argile et de carbonate de chaux, permet l'écoulemen tdes eaux, il est, à cause de sa grande fertilité, presque partou tcultivé ; niais dans beaucoup de points, situés en contre-bas de sautres parties de la plaine, ou en arrière de chemins, de rete-nues établies pour des moulins et faisant barrage, les eaux nepeuvent s'écouler, par suite de l'imperméabilité du sous-sol ; lesol est alors occupé par de vastes prairies marécageuses, dontles mares, les fossés, les ruisseaux sont en outre alimentées pa rles nombreuses sources qui sourdent au pied de la Balme-vien-noise (2) .

1° Zone marécageuse. - Située au voisinage de la Balme- .viennoise, cette zone comprend, en outre des terrains cultivés ,les principaux marais qui suivent :

(1) Voy . principalement pour les balmes de Cusset sl Décines : Ann . Soc .bolan . Lyon ; II, p . 11, 78, 110 ; VIII, p . 341 ; et observations personnelles .

(2) Voy. les travaux de BÉNARD, GROS, cités plus haut.

256 -

Marais de Meyzieu, s'étendant du pied du coteau de Jonage sau moulin de Platacul ;

M. de la Sourdière, s'étendant du pied des balanes de Meyzie uet du Mollard de Décines, au moulin de Cheyssin ;

M . de l'Epie, situés entre les marais de la Sourdière et le vil-lage de Vaux ;

Marais des Balmes, ou de la Rize, s'étendant au pied de laBalme-viennoise, depuis les marais de la Sourdière jusqu'auhameau de Cusset ; - vers Villeurbanne, ces marais sont rem-placés par des prés humides .

Tous ces marais, toutes ces prairies marécageuses, ont un evégétation identique ; les plus riches sont ceux de la Sourdièr e( ordinairement appelés Marais de Décines) ; on y trouved'abord :Ranunculus Flammula .

Veronica scutellata .- var . roptans .

Utricularia vulgaris .R. Lingua .

Rumex palustris .Parnassia palustris .

Euphorbia palustris.Spergula nodosa .

Hydrocharis Morsus-Ran ge .Isnardia palustris .

Sagittaria sagittifolia .Hippuris vulgaris .

Scirpus uniglumis .Œnanthe Lachenalii .

Carex distans, C . vesicaria .Hydrocotyle vulgaris .

- stricta Good., C . panicea .Senecio paludosus .

- glauca, C. hirta.Hottonia palustris .

Marsilia quadrifolia .Gentiana Pneumonanthe .

Chara fcetida .G . flava .

qui existent aussi dans les marais de Meyzieu, Vaux, Villeur-banne, et en outre, les espèces plus spéciales àl la localité d eDécines : Polygala austriaca, Drosera longifolia, Lathyru spalustris, Peucedanum palustre, Helosciadium repens, Cir-sium bulbosum, Samolus Valerandi, Menyanthes trifoliala ,Myosotis lingulata, Utricularia minor, Stachys palustris ,Orchis Coriophora, 0 . palustris, O . odoratissimus, O. incar-nates, Neottia cestivalis, Liparis Lceselii, Alisma natans ,A . ranunculoides, Triglochin palustre, Schcenus nigricans ,Cladium Mariscus, Scirpus multicaulis, Sc . holoschcenus ,Eriophorum gracile, Carex dioica, C . Davalliana, C. Ko-chiana, C . paniculata, C . fulva, C. Hornschuchiana, C. Pseu-docyperus, C. nutans, C . filiformis, Potamogetum lucens ,P. compressus, P . Berchtoldii, Naias minor, Lenina trisulca ,

(A suivre).