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www.investa-bourse.be M A g A Z I N E 3 & 4 / 2013 ASSOCIATION DES INVESTISSEURS ACTIFS SOMMAIRE 3 Editorial 4 Macro-économie 4 Prévisionnistes et gourous: Tous filous ? 5 L’actualité de demain : La fuite en avant de la dévaluation compétitive 6 Perspectives économiques 2013 Regards UcL 13 crise systémique globale 16 Stratégie d’investissement 2013 18 La taxe financière qui pourrait transformer le leadership des marchés 20 Invest’Actua 20 Agenda des cours 21 Agenda Evénements 23 flashes 24 Investa infos © ASBL INVESTA - ASSOCIATION DES INVESTISSEURS ACTIFS - TOUS DROITS RESERVES / MEMBER OF THE WORLD FEDERATION OF INVESTORS & EUROSHAREHOLDERS. SIEGE SOCIAL - PALAIS DE LA BOURSE - 1000 BRUXELLES / ADMINISTRATION - 1140 BRUXELLES / EDITEUR RESPONSABLE - LUIGI CHIAVARINI. BUREAU DEPOT BRUXELLES X. Magazine bimestriel à l’attention des membres cotisants de l’association. Numéro d’essai disponible sur demande. A ne pas rater : INVESTA ASBL BRUXELLES (EVERE) Mardi 11 juin 2013 de 14h30 à 17h Après-midi de réflexion sur le thème de la crise « DE LA gRANDE RécESSION à LA gRANDE DéPRESSION EUROPéENNE ? » animée par Luigi chIAVARINI cONféRENcES LIEgE les 12 et 28 mars 16,18 et 23 avril 2013 de 18h à 20h ( Lire Agenda complet pages 20,21,22 ) 12.12.2012_ INVESTA mars-avril 2013_2_jar_NOVEMBRE-DECEMBRE 2012_ INVESTA_ jar1.qxd 28/02/2013 09:05 Page 1

INVESTA MARS AVRIL 2013

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w w w . i n v e s t a - b o u r s e . b e

M A g A Z I N E 3 & 4 / 2 0 1 3

ASSOCIATION DES INVESTISSEURS ACTIFS

SoMMAIRE

3 Editorial

4 Macro-économie4 prévisionnistes et gourous:

Tous filous ?5 L’actualité de demain : La fuite

en avant de la dévaluation compétitive

6 perspectives économiques 2013Regards UcL

13 crise systémique globale 16 Stratégie d’investissement 201318 La taxe financière qui pourrait

transformer le leadership des marchés

20 Invest’Actua20 Agenda des cours21 Agenda Evénements 23 flashes24 Investa infos

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A ne pas rater :

INVESTA ASBL

BRUXELLES (EVERE)Mardi 11 juin 2013

de 14h30 à 17hAprès-midi de réflexion sur le thème de la crise « DE LA gRANDE RécESSIoN à LA gRANDE

DépRESSIoN EURopéENNE ? » animée par Luigi chIAVARINI

coNféRENcES LIEgE les 12 et 28 mars

16,18 et 23 avril 2013 de 18h à 20h

( Lire Agenda complet pages 20,21,22 )

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+Les épargnants gagnants

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INVESTA CORPORATE MEMBERS 15.02.2013

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M A R S 2 0 1 3E D I T o R I A L

Le particulier et les algorithmes

En 2011, un trader particulier résidant enBelgique m'avait contactée pour discuter du tra-ding à haute fréquence. Il m'avait demandé de

ne pas révéler son nom, alors je respecte son souhait. Il avait créé un algorithme, avec l'aide de trois autrestraders particuliers, pour pouvoir négocier les titres surles marchés américains.

Alex preda, un professeur de finance de la King'sCollege of London, a relevé dans une étude1que denombreux traders particuliers ont développé leurpropre algorithme pour négocier sur les marchés,et pas seulement sur ceux en actions.

Il précise que ces traders possèdent des diplômesdans les domaines scientifique, informatique etmathématique.

Selon le professeur, ils profitent de l'électronisation desmarchés et des nouvelles possibilités technologiquesde ceux-ci. « Il y a douze ans, durant le boom internet,on a vu apparaître les day traders (...) On disait àl'époque qu'ils ne survivraient pas au marché, maisc'est exactement l'inverse qui s'est produit. Le nombrede traders particuliers n'a cessé de croître. Onconstate par exemple que sur le marché du forex(des devises), 5% des volumes quotidiens de transac-tions proviennent de ceux-ci » a-t-il indiqué à la revueHFT Review. Petite précision: le Forex pèse plus de4.700 milliards de dollars de transactions par jour. Lesparticuliers y  comptent pour 235  milliards dedollars.

Il suffit de voir le succès de brokers spécialisés commeSaxo Bank, mais aussi les programmes de cours declubs d'investisseurs comme Investa pour mesurer cetengouement.

Alex Preda note que les traders particuliers ont déve-loppé un réseau global (merci Twitter et Facebook)pour communiquer entre eux et s'aider à construireleurs modèles d'algorithmes.

En outre, ceux-ci représentent une menace pour lesalgorithmes des firmes professionnelles, à l'imagede ce qui s'est passé entre Timber Hill et deux tradersnorvégiens2 (qui ont été acquittés par la justice). Ceux-ci étaient parvenus à décrypter l'algorithme du brokersur trois titres cotés à la Bourse d'Olso pour gagner del'argent.

« Les machines laissent toujours des traces. Les déve-loppeurs d'algorithmes en sont bien conscients etessaient de trouver un moyen de cacher ceci » indiqueAlex Preda.

Mais ceci pousse les développeurs d'algorithmes à eninventer de nouveau de plus en plus rapidement, relè-ve le professeur. Résultat, la durée de vie des algo-rithmes ne cesse de diminuer. Avec des conséquen-ces parfois désastreuses sur les marchés. Il faut se sou-venir, par exemple, du cas d'Infinium CapitalManagement qui a été sanctionné en 2010 pour unalgorithme défectueux sur les futures sur le pétrolecotés sur le Nymex. Celui-ci avait été testé seulementdeux heures avant d'être mis sur le marché.

Le particulier n'a donc pas tout à fait déserté la Bourse.Mais celui qui reste s'est adapté à la nouvelle réalitétechnologique. Et comme l'indique Preda, ce n'est plusun investisseur. c'est un spéculateur.

Posté le 25 février 2013 par Jennifer NILLEhttp://blogs.lecho.be/fairtrade/2013/02/le-particulier-et-les-algorithmes.html#ixzz2M1vZgwjz

Notes

1 Technology, Action and Cognition. A SociologicalStudy in Online Anonymous Markets. A SociologicalStudy of Non-Institutional TradersAuthor: Alexandru Preda Date: 02 August 2012 End ofGrant Reporthttp://www.esrc.ac.uk/my-esrc/grants/RES-062-23-1204/read/reports

2 http://www.securitiestechnologymonitor.com/news/norwegian-day-traders-arrested-25971-1.html

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INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 20134

Comme chaque année à pareilleépoque, pas un jour ne se passesans qu’un économiste de

renom, un stratégiste d’une grandebanque, ou d’un analyste financierpointu nous propose ses lumières sur lafaçon dont il voit les perspectives del’an neuf.

Et pourtant ces experts, gourous et au-tres M.Doom (comme Nouriel Roubini)s’ils sont, dans leur grande majorité, debonne foi, ont généralement tendanceà être à côté de plaque et à s’enfoncerle doigt dans l’œil, parfois jusqu’à l’omoplate. Tout en gardant le sourirel’année suivante lorsqu’ils se livrent aumême exercice.

Pendant 20 ans, Philip Tetlock, profes-seur à l’université de Berkeley a étudiédes milliers de prévisions formulées pardes centaines d’experts sur l’avenir decertains pays.

Deux éléments (entre autres) à retenirde ce travail de longue haleine : lespessimistes affichent une performanceplus affligeante encore que les optimis-tes. Ces derniers avançaient une proba-bilité de 65% de voir leurs estimationsse concrétiser, alors qu’elles ne lefurent que dans 15% des cas. Pour lesbroyeurs de noir, les chiffres sontrespectivement de 70% et 12%.

Parmi les experts de tous poils, le pro-fesseur Tetlock opère une distinctionentre les « hérissons » et les « renards ».

Les premiers embrassent de grandesthéories, affichent une très grandeconfiance en eux et expliquent pour-quoi les autres ont tort et eux raison.

Les renards, pour leur part, sont moins

assertifs, plus prompts au débat etn’hésitent pas à reconnaître certaineslacunes. Au final, les goupils fontmoins d’erreurs que les hérissons maisils sont moins populaires car les médiaspréfèrent l’aplomb au consensus.

En définitive, vous ou moi pourrions, àla limite, nous auto-proclamer expertéconomique ou gourou de la Boursependant nos heures de loisirs. Pournous aider à nous lancer dans cettenouvelle activité, Alexandre Delaigue,professeur d’économie à Saint-Cyr,nous révèle quelques ficelles du métiersur le blog Classe Eco.

Il conseille d’être très sûr de soi. Il nefaut pas avoir peur d’être péremptoirecar de toute façon personne ne vien-dra vérifier vos prévisions l’annéesuivante.

Utilisez des chiffres et des décimales,recommande-t-il, car ces dernières sug-gèrent l’application de méthodessophistiquées.

Mais il faut aussi savoir rester flou,général et grandiloquent.

Et ne pas avoir peur de répéter lamême chose que les autres prévision-nistes ainsi que vos prévisions précé-centes, jusqu’à ce qu’elles se réalisent.

Derniers conseils : faites énormémentde prévisions, extrapolez, choisissez uncamp idéologique (et faites des prévi-sions qui plaisent à ses membres) et,enfin, répétez inlassablement vos prévi-sions passées vaguement réussies(oubliez toutes les autres).

Alors, cher expert, quelles sont vos pré-visions pour 2013?

prévisionnistes et gourous : tousfilous ?

MA C R O E C O A N A L Y S E

par StéphaneWUILLEBlog L’Echo

2 janvier 2013 

« Alors, cher expert,

quelles sont vos

prévisions pour

2013 ? »

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françois LEcLERc24 janvier 2013

C’était fatal, la « guerre des monnaies » vient de mon-ter d’un cran ! Opposant initialement les États-Unisaux Chinois, coupables de maintenir artificiellement

bas le cours de leur monnaie, elle s’est ensuite étendue, lesAméricains ayant joué le dollar faible tout en s’en défen-dant. À ces jeux de bascule, les monnaies convertibles desémergés ont immanquablement grimpé.

Enregistrant des déficits commerciaux, les dirigeants japonaisviennent d’entrer à leur tour dans la guerre et de la généraliser.

Conséquence : le yen descend par rapport au dollar, l’euromonte vis-à-vis de l’un comme de l’autre. Levant haut l’éten-dard de l’indépendance des banques centrales, choqué parl’interventionnisme du gouvernement japonais à l’égard dela sienne, Jens Weidmann a répliqué au nom de laBundesbank. Il a déploré de voir s’engager ce qu’il a appe-lé « une politisation plus forte des taux de change », ajou-tant « jusqu’à présent le système monétaire international atraversé la crise en évitant une course à la dévaluation etj’espère beaucoup que cela reste ainsi. »

En tenant ces propos, le président de la Bundesbank ne faitpas seulement preuve de l’orthodoxie la plus stricte qu’onlui connait, il se voile également la face. Car la course à ladévaluation compétitive est belle et bien engagée, le gou-vernement américain ayant tiré le premier, les Britanniquesles ayant accompagnés en jouant à la baisse la livre sterlingpour les mêmes raisons. Toute la planète est désormais à larecherche de points de croissance qui semblent ne pouvoirprovenir que des exportations, sur la lancée d’une mondia-lisation en fin de course dont la magie n’opère plus. Maistout le monde ne pourra pas être gagnant.

Que font les Européens, grandes victimes de ces premiersaffrontements ? La BCE n’intervient pas, Mario Draghi rap-pelant que la valeur de l’euro n’est pas un objectif de labanque centrale. Aurait-elle d’ailleurs les moyens de s’op-poser à une telle conjonction d’adversaires ? Les analystesfont remarquer qu’il lui faudrait, pour espérer un résultat,entrer dans le territoire inconnu des taux négatifs, quiconsistent à faire payer aux banques leurs dépôts à la BCE.Ce n’est pas d’actualité, quand tant de charges leur sontimposées, ainsi qu’elles s’en plaignent.

Où trouver la croissance et comment résorber la bulle del’endettement, sont les deux faces d’un même problème irré-solu. Dans les deux cas, des échappatoires peu convaincantessont préconisées : s’appuyer sur les exportations et résorber àgrandes enjambées les déficits publics. Deux grands déséqui-libres sont à l’œuvre, qui touchent à la distribution de larichesse ; ils ont d’étroits rapports lorsque l’on analyse leurscauses. L’un entre les pays, qui se manifeste par l’accumula-tion de surplus commerciaux, l’autre au sein des sociétés, oùles inégalités se poursuivent et s’accroissent.

Les deux sont pernicieux et il ne suffit pas de reconnaître lesecond, comme vient de le faire à Davos Christine Lagarde,en déclarant que « des inégalités trop fortes sont nuisiblesà la croissance, elles sontnuisibles à l’ensemble de la socié-té », un thème nouveau dans sa bouche. Elle n’a fait ainsiqu’exprimer une nouvelle préoccupation du FMI, devant ladétérioration de la situation économique et sociale euro-péenne qui se poursuit, qui selon ce dernier « présente unrisque considérable pour les perspectives de l’économiemondiale » tout en réaffirmant que « l’ajustement budgétai-re » doit être poursuivi. Les plus grandes audaces ont doncleurs limites, Mario Monti faisant de son côté valoir sur lamême tribune que : « les mesures politiques impopulairespeuvent pourtant être soutenues si elles sont expliquéessimplement (sic) et si leurs effets sont également répartispour éviter le sentiment d’injustice »…

Le FMI a partiellement mis en cause un tabou, en admet-tant que les pays émergés qui subissent durement les effetsde la guerre des monnaies puissent prendre des mesuresprovisoires pour s’en protéger. Mais on est loin du compte.Le rappel au règlement de Jens Weidmann tourne le dos àla réalité et la perspective d’une réforme du système moné-taire international n’est même plus évoquée. Elle est aussidérangeante que ne le sont les mesures de régulationfinancières progressivement remises en question.

Avant de rejoindre Davos, Christine Lagarde avait à ce pro-pos appelé à « achever » la refonte du système financier.Constatant qu’elle est freinée, elle a eu ces phrases : « Celafait partie du jeu. C’est une approche constante du secteurd’appuyer sur la pédale de frein parce que c’est plus confor-table de ne pas être soumis à une régulation (…)je suis peut-être un peu directe, mais c’est ce que j’ai apprisde mon expérience en tant qu’ancienne ministre des finan-ces, en ayant observé la profession de près. »

L’actualité de demain : La fuite en avantde la dévaluation compétitive

M A c R o E c oA N A L Y S E

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INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 20136

Service d’analyse économique de l’IRES

Dans ce contexte globalement morose, il est probable que la croissance économiqueen Belgique aura à nouveau reculé au dernier trimestre 2012 et qu’elle restera faibledurant la première moitié de 2013. Dans notre analyse d’octobre dernier, nous pré-voyions une reprise progressive de l’activité en 2013 en comptant sur un rétablisse-ment progressif de la confiance des ménages et des entreprises. Nous confirmons cetteprédiction mais nous estimons cependant à présent que la reprise débutera plus tardque ce que nous pressentions il y a 3 mois. C’est la raison pour laquelle notre prévisionde croissance pour 2013 a été ramenée à 0,3 % alors que nous l’avions fixée à 0,8 % ily a 3 mois.

crise de confiance à l’échelle mondialeL’année 2012 fut marquée par un nouveau ralentissement de la conjoncture écono-mique mondiale. L’espoir d’une reprise de l’activité, alimenté par un début d’annéepositif, a en effet rapidement été anéanti par un revirement de la confiance des princi-paux acteurs économiques dès le mois de mars. Ce phénomène fut très marqué dansla zone euro, mais il fut également observé aux États-Unis et dans plusieurs pays émer-gents dont la Chine. Les craintes d’une déstabilisation du système financier mondial, ali-mentées entre autre par l’absence de résolution définitive de la crise de la dette souve-raine en zone euro, ont pesé sur le moral des ménages et des entreprises tout au longdes 2e et 3e trimestres de l’année écoulée. La confiance dans la solidité du systèmefinancier européen et mondial ne fut restaurée progressivement qu’après l’annonce denouvelles mesures non conventionnelles de politique monétaire par la Banque centra-le européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (FED) en septembre 20122

.

1Le contenu de cet article résume l’étude de conjoncture publiée par le Service d’analyse économique de l’IRES dans le numérode janvier 2013 de Analyses économiques et prévisions. Des renseignements sur cette étude peuvent être obtenus surttp://www.uclouvain.be/3908 html 2 La BCE a annoncé en septembre la mise en place d’un programme, intitulé «Outright Monetary Transactions», qui lui permet l’a-chat illimité, sur le marché secondaire, de titres d’obligations émis par des pays de la zone euro. Ce programme n’est lancé que sile pays en question demande le soutien du Mécanisme Européen de Stabilité (MES). La FED a relancé en septembre un program-me de rachat de titres hypothécaires pour une valeur mensuelle de 40 milliards $. Par ailleurs, elle a déclaré en décembre qu’ellemaintiendrait une politique monétaire accommodante tant que le taux de chômage ne serait pas redescendu à 6,5 % (de la popu-lation active).

perspectives économiques 2013

MA C R O E C O A N A L Y S E

A la lueur des développements économiques les plus récents, la conjoncture économique belge suscite à nouveau de for-tes inquiétudes. L’activité en volume a en effet stagné au 3etrimestre 2012 après avoir for-tement reculé au 2e trimestre, l’emploi a de nouveau diminué au 3e trimestre, pour la 3e fois consécutive, le chômage conti-nue à augmenter, le climat des affaires demeure affaibli et la confiance des ménages a som-bré à un niveau proche de celuiauquel elle était tombée lors dela crise économique et finan-cière de 2008-2009. Au planinternational, la conjoncture éco-nomique demeure fortementdéprimée dans la zone euro, lacroissance reste modeste auxEtats-Unis et elle est moins sou-tenue que par le passé dans lespays émergents.

Une publication des économistes de l’UcL Janvier 2013 •Numéro 101

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... crise de confiance à l’échelle mondiale

Au cours du 3e trimestre 2012, l’activité économique et laproduction industrielle ont légèrement progressé dansles pays émergents alors qu’elles se sont de nouveaucontractées dans les pays les plus avancés. Ainsi, aprèsdeux trimestres consécutifs de baisse de l’activité, la zoneeuro s’installe en récession technique. Signe de la faibleconjoncture en Europe, la croissance s’est ralentie enAllemagne où la création nette d’emplois a d’ailleurs étéau 3e trimestre la plus faible depuis la fin 2009. De façongénérale, la demande intérieure reste léthargique dans lazone euro, avec un marché de l’emploi déprimé et unchômage en constante hausse. Aux États-Unis, le PIB aprogressé légèrement au 3e trimestre de 2012, mais unegrande partie de la croissance provient d’une contribu-tion importante des stocks, les autres composantes de lademande intérieure restant très fragiles. Malgré uneexpansion continue de l’activité dans les pays émergents,le rythme de croissance souffre de la faiblesse de lademande extérieure due à la conjoncture morose dans le reste du monde.

Les mesures non conventionnelles de politique monétai-re mises en place au début septembre par la BCE et laFED ont apporté une certaine accalmie sur les marchésfinanciers et une détente des taux d’intérêts sur lesemprunts publics européens. Néanmoins, ces mesuresn’ont jusqu’ici pas entraîné de rebond marqué de laconfiance des acteurs de la sphère réelle de l’économie.La confiance a globalement cessé de se dégrader mais,n’ayant pas progressé, elle reste dramatiquement faibledans de nombreux pays avancés. Dans la zone euro, lesindices PMI des directeurs d’achats se maintiennent endeçà du seuil critique de 50 dans plusieurs grands pays,

confirmant que la récession persiste dans la zone moné-taire européenne. Aux Etats-Unis et dans plusieurs pays

émergents, ces mêmes indices se redressent depuis sep-tembre mais ils ne sont généralement que légèrementsupérieurs au seuil critique de 503.

L’économie mondiale est donc en proie depuis plusieursmois à une crise de confiance qui apparaît toujours sévè-re en ce début d’année. Dès lors, l’activité économiquemondiale n’a probablement que peu évolué au cours dudernier trimestre 2012 et elle devrait connaître une évolu-tion timide en début 2013. Alors qu’un raffermissementmarqué et généralisé de la confiance des ménages et desentrepreneurs nous semble primordial pour permettre àl’activité économique mondiale de reprendre, il est actuel-lement difficile de savoir combien de temps encore cette crise de confiance perdurera. Nous estimonsnéanmoins que l’activité économique mondiale devrait seraffermir progressivement courant 2013.

Nous pensons en effet que l’accord budgétaire finale-ment conclu fin décembre aux Etats-Unis devrait contri-buer à une amélioration des anticipations. Celle-ci pour-rait gagner en importance si les signes récents de renfor-cement de la croissance en Chine et aux Etats-Unis sontconfirmés au cours des prochains mois, de même que si les responsables politiques européens arrivent à trouverun accord sur le contenu de différentes mesures qui doi-vent compléter le dispositif de gestion de la crise de la dette souveraine.Le redressement du marché de laconstruction résidentielle aux Etats-Unis ainsi que lesplans de relance économique mis en place en Chine

3 Les indicateurs PMI sont construits d’une manière telleque le niveau 50 correspond au seuil critique entre lazone d’expansion (>50) et la zone de contraction économique(<50).Perspectives économiques 2013

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ENcADRE 1

Résumé des prévisions pour la Belgique

• En recul de 0,2 % en 2012, le PIB belge en volume augmenterait de seulement0,3 % en 2013.

• Après une contraction prévue de 16.600 unités en 2012, l’emploi diminueraitde 3.600 unités en 2013.

• En hausse de 21.700 unités en 2012, le nombre de chômeurs augmenterait de 39.500 unités en 2013.

• De 2,8 % en 2012, l’inflation des prix à la consommation redescendrait à 1,5 %en 2013.

• En tenant compte des mesures budgétaires décidées par le gouvernement, ledéficit budgétaire des administrations publiques diminuerait à 2,5 % du PIB en 2013.

s u i t e A N A L Y S E

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INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 20138

et dans d’autres pays émergents sont d’autres élémentspositifs qui laissent également entrevoir un renforcementde l’activité économique mondiale en 2013.

Malgré cela, la croissance de l’économie mondiale devraitrester modeste en 2013 (cf. tableau 1). La faiblesse de lademande intérieure continuera de peser sur l’économie dela zone euro et les États-Unis devront poursuivre l’assainis-sement de leurs finances publiques. Au Japon, la relancede l’activité engendrée par les efforts de reconstructionaprès le tsunami de mars 2011 s’est entièrement dissipée etle pays souffre à nouveau d’une faible demande intérieure.Dans de nombreux pays émergents, dont le Brésil, l’Indeet la Chine, les taux de croissance attendus pour 2013 sonten retrait par rapport aux performances des deux annéesprécédentes.

L’économie belge a stagné au 3e trimestre 2012

Après une forte contraction de l’activité au 2e trimestre2012 (- 0,5 % par rapport au trimestre précédent), l’écono-mie belge a stagné au 3e trimestre 2012. La demande inté-rieure a ainsi souffert de la faiblesse de la confiance des dif-férents acteurs économiques. La forte incertitude ambianteet la dégradation continue du marché de l’emploi ont bridéla consommation privée qui n’a que faiblement augmenté(+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent) après le fortrepli enregistré au 2e trimestre (- 0,5 % par rapport au tri-mestre précédent). L’investissement des entreprises a conti-nué de se contracter (- 0,3 % par rapport au trimestre pré-cédent), sur fond de faibles anticipations de demande etd’un taux d’utilisation de capital bien en-deçà de sonniveau passé. L’investissement des ménages fléchit depuis

MA C R O E C O s u i t e A N A L Y S E

2007 2008 2009 2010 2011 2012p 2013p

Produit intérieur brutEtats-Unis 1,9 - 0,3 - 3,1 2,4 1,8 2,2 2,3Japon 2,2 - 1,1 - 5,5 4,6 - 0,7 2,0 0,4Zone euro 3,0 0,3 - 4,3 1,9 1,5 - 0,4 0,2

Prix à la consommationEtats-Unis 2,9 3,8 - 0,3 1,6 3,1 2,1 2,0Japon 0,1 1,4 - 1,3 - 0,7 - 0,3 - 0,1 - 0,1Zone euro 2,1 3,3 0,3 1,6 2,7 2,5 2,0

Commerce mondial 6,7 1,7 - 11,4 12,8 5,7 2,9 4,1

Prix du pétrole1($ par baril) 72,7 97,3 61,7 79,8 111,5 112,0 107,0

Taux directeurs des banques centrales (fin de période)

Etats-Unis2 4,25 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00Zone euro3 4,00 2,50 1,00 1,00 1,00 0,75 0,75

Taux d’intérêt à court terme4(fin de période)

Etats-Unis 5,00 2,25 0,30 0,30 0,50 0,30 0,30Zone euro 4,80 3,30 0,60 1,00 1,30 0,10 0,10

Taux d’intérêt à long terme5(fin de période)

Etats-Unis 4,10 2,40 3,60 3,30 2,00 1,80 2,90Allemagne 4,30 3,20 3,10 2,90 1,90 1,30 2,20

Taux de change Euro/US $ (fin de période) 1,47 1,34 1,43 1,32 1,30 1,30 1,30

Tableau 1. perspectives internationales

(pourcentage de variationpar rapport à l’année précé-

dente, sauf indicationscontraires)

Sources : CEE, AIECE, OCDE, FMI, INS

Prévisions : IRES

1 Brent de Mer du Nord

2 Taux d’intérêt sur les fonds fédéraux

3 Taux repo de la Banque centrale européenne

4 Euro-marché à 3 mois pourEtats-Unis, Euribor pour zone euro

5 Rendements des bonds d’Etatsur le marché secondaire (Etats-Unis : emprunts d’Etat à 10 ans;Allemagne : emprunts du secteurpublic de 7 à 15 ans)

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fin 2010 et il a encore baissé de 1 % par rapport au trimes-tre précédent au 3e trimestre. De surcroît, le ralentissementde la croissance de nombreux partenaires commerciaux apesé sur l’activité tournée vers l’exportation. Les échangesextérieurs n’ont en effet que faiblement progressé au 3e tri-mestre avec une légère croissance des exportations (+ 0,3% par rapport au trimestre précédent) et une stagnationdes importations. La contribution nette du commerce exté-rieur à la croissance a néanmoins été positive, mais à unehauteur insuffisante pour compenser le faible dynamismede la demande intérieure.

La faiblesse de l’activité économique en Belgique depuis ledébut de l’année se reflète dans la dégradation continuedu marché de l’emploi depuis le 1er trimestre. C’est ainsique 11.600 emplois ont été détruits (en net) depuis ledébut 2012, dont 4.200 unités au 3e trimestre. L’industrieest fortement touchée, avec une perte totale nette sur les 3trimestres de 7.500 emplois. Parallèlement, le nombre dedemandeurs d’emploi inoccupés n’a cessé d’augmenterdepuis le milieu de 2011 et l’évolution récente est particu-lièrement inquiétante pour les actifs les plus jeunes (moinsde 25 ans). Le taux de chômage croît depuis avril et aatteint 7,5 % en octobre. Les indices précurseurs d’activiténe laissent pour l’instant entrevoir aucune améliorationnotable à court terme. Ainsi, l’activité dans l’intérim, particu-lièrement réactive à la conjoncture, maintient une tendan-ce à la baisse et les intentions d’embauches des entreprisessont décevantes dans tous les secteurs.

Scénario et prévisions 2013

Dans le contexte particulièrement déprimé qui vient d’êtredécrit, il nous paraît plus que probable que l’activité écono-mique belge se sera à nouveau contractée au 4e trimestre2012. La forte inquiétude constatée tant du côté des entre-prises que du côté des ménages devrait en effet avoirentraîné un blocage des dépenses intérieures privées, sansque cet effet puisse être compensé par la demande exté-rieure, l’économie de la zone euro étant toujours en pleinmarasme. Au dernier trimestre, l’emploi devrait avoir à nou-veau baissé, renforçant de ce fait la montée du chômage.

A court terme, le manque de confiance des ménages et desentreprises, la montée du chômage, l’austérité budgétairequi se prolonge et la crainte que de nouvelles mesures d’as-sinissement budgétaire doivent être prises à l’avenir, demême que les difficultés économiques de la zone euro,sont autant d’éléments qui pèseront sur l’activité écono-mique. Un redressement de l’activité économique pourraitnéanmoins s’amorcer courant 2013. Pour les raisons évo-quées précédemment, l’incertitude qui entrave depuis plu-sieurs mois le développement de l’activité économique

mondiale pourrait commencer à rétrocéder. Dans cetteperspective, l’économie belge bénéficierait dans un pre-mier temps d’une reprise des échanges commerciaux inter-nationaux. Dans un second temps, du fait de l’améliorationdes anticipations, la demande intérieure se raffermirait.Comme détaillé ci-dessous, de nombreuses faiblesses per-sisteront néanmoins en 2013, de sorte que les améliora-tions qui sont anticipées seront très graduelles. C’est ainsique la croissance annuelle moyenne du PIB belge seraitlimitée à 0,3 % en 2013, contre une croissance prévue de- 0,2 % en 2012.

La faible croissance de la consommation privée au 3e tri-mestre 2012 (+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent)n’a que marginalement compensé le recul important enre-gistré au 2e trimestre (- 0,5 % par rapport au trimestre pré-cédent). La dégradation continue du marché de l’emploi,l’inflation élevée ainsi que le niveau très bas de la confian-ce des ménages sont autant d’éléments qui expliquent le manque de vigueur récent des dépenses des ménages.Ainsi, la consommation privée devrait avoir diminué de 0,6% en 2012 alors que le revenu disponible réel des ménagesaurait reculé de 0,8 %. En 2013, grâce à un ralentissementmarqué de la croissance des prix, qui retomberait à 1,5 %en moyenne sur l’ensemble de l’année, le pouvoir d’achatdes ménages devrait retrouver une évolution positive, maisau rythme très modeste (+ 0,5 %). Etant donné la hausse duchômage et l’incertitude sur les perspectives économiques,les ménages continueraient néanmoins à rester très pru-dents en matière de dépenses, de sorte que la consomma-tion privée n’augmenterait que de 0,2 % durant l’année encours.

En 2013, les entreprises auront peu d’incitants à menerd’importantes dépenses d’investissements. D’une façongénérale, l’incertitude ambiante ne favorise pas la prise derisque par les entreprises. Plus spécifiquement, le niveauactuel et attendu de la demande est bien trop faible pournécessiter la création de nouvelles capacités de production.Il ressort en effet des enquêtes de conjoncture récentesque, malgré un léger redressement au cours des moisrécents, les carnets de commandes et les prévisions dedemande des chefs d’entreprises restent à des niveaux trèsfaibles. Par ailleurs, dans l’industrie manufacturière, du faitde la faiblesse passée de la demande, les taux d’utilisationdes capacités de production sont bien en-deçà de leurmoyenne historique et le niveau des stocks de produits finiss’est notablement accru. En sus, un durcissement desconditions d’octroi de crédit non liés aux taux d’intérêtspourrait compliquer davantage une reprise de l’investisse-ment alors même que les taux d’intérêts sont à des niveauxhistoriquement bas. Dans ce contexte, les dépenses d’inves-tissement productif augmenteraient de seulement 0,4 % en

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2013 (contre une progression attendue de 0,7 % en 2012).

Au 3e trimestre 2012, l’investissement résidentiel desménages a diminué de 1 % par rapport au trimestre précé-dent, maintenant la tendance négative entamée fin 2010.Vu que le niveau du carnet de commandes des entreprisesde gros œuvre du bâtiment résidentiel est à l’heure actuel-le aussi faible que lors de la crise économique et financièrede 2008, une reprise de l’investissement en logementparaît peu probable à court terme. La demande pour destravaux de construction résidentielle s’est pourtant renfor-cée début 2012 mais, pour les mêmes raisons que cellesévoquées à propos des perspectives de la consommationprivée, il y a tout lieu de croire que les ménages préférerontattendre un climat économique moins incertain pour réali-ser leurs projets d’investissement. Dès lors, même en consi-dérant que l’on devrait retrouver progressivement en 2013un contexte économique plus susceptible d’amener lesménages à réaliser leurs projets d’investissement, l’investis-sement en logement diminuerait de 1,6 % en 2013, aprèsavoir baissé de 3,0 % en 2012.

En 2013, la croissance de la demande intérieure devraitégalement être ralentie par un nouvel effort d’assainisse-ment budgétaire puisque le gouvernement a l’objectif deramener le déficit des administrations publiques de 2,8 %en 2012 à 2,15 % en 2013. Par ailleurs, les mesures qui ontdéjà été décidées, pour un montant d’environ 3,8 milliardsd’€, risquent selon nous de ne pas être suffisantes pouratteindre l’objectif visé (cf. tableau 2).

Du côté de la demande étrangère, la croissance des expor-tations devrait rester limitée à court terme étant donné lafaiblesse actuelle de la conjoncture économique internatio-nale qui a été décrite auparavant. Les enquêtes réaliséesauprès des industriels belges révèlent d’ailleurs que leniveau de leurs carnets de commandes étrangères n’a quepeu évolué au cours des derniers mois et qu’il demeurebien en deçà de sa moyenne de long terme. De surcroît, lesindustriels n’entrevoient pas de raffermissement significatifde la demande pour les mois à venir. Au-delà du courtterme, probablement en seconde partie d’année, les expor-tations belges devraient se raffermir progressivement sousl’effet d’un regain probable des échanges internationauxde marchandises. En fonction de ces évolutions attendues,et en considérant par ailleurs que le blocage des salairesréels prévus en 2013 devrait permettre d’éviter une dégra-dation supplémentaire de la compétitivité belge, les expor-tations progresseraient à un rythme annuel moyen de1,1 % en 2013.

Les importations devraient rester contenues au dernier tri-mestre 2012 et au début de 2013 étant donné la faiblesse

de la demande intérieure et extérieure. En revanche, étantdonné la forte implication des industries belges dans lecommerce intrabranches européen, la croissance desimportations redeviendrait progressivement plus soutenueen seconde partie d’année suite au raffermissement de lademande extérieure. Comme la croissance de la demandeintérieure serait néanmoins encore limitée à cette période,la croissance annuelle moyenne des importations nedépasserait pas 0,9 % en 2013. La contribution des expor-tations nettes serait par conséquent légèrement positive en2013, mais en baisse par rapport au résultat de 2012.

L’activité économique ayant été en berne durant la plusgrande partie de l’année écoulée, la situation du marchédu travail s’est sensiblement dégradée durant cette pério-de. Etant donné que l’activité économique devrait à peineprogresser en 2013, la situation du marché du travail devaitcontinuer à se détériorer durant les mois à venir. Les indica-teurs précurseurs témoignent assez clairement de la moro-sité des perspectives d’emplois. Les enquêtes de conjonctu-re auprès des entreprises montrent en effet que les inten-tions d’embauches de ces dernières sont très en-deçà deleur moyenne de longue période. L’indice Federgon, quimesure l’activité dans le secteur intérimaire et qui est parti-culièrement réactif aux évolutions du cycle conjoncturel,est tendanciellement à la baisse depuis la mi-2011. Pour aumoins deux raisons, les répercussions de la faiblesse de l’ac-tivité économique sur l’emploi devraient être particulière-ment marquées en 2013. D’une part, étant donné que ladurée moyenne du temps de travail est faible par rapportau passé, il serait étonnant que celle-ci diminue davantageen 2013. D’autre part, étant donné l’assainissement budgé-taire important entrepris par le gouvernement, il paraît peuprobable que soient mis en place en 2013 des mesures degrande envergure de soutien public à l’emploi tel que lesplans «Win-Win» en 2010. À l’inverse, dans le cadre du bud-get 2013, il a été décidé d’augmenter le prix des titres-ser-vices, qui sont d’importants générateurs d’emplois dans lesecteur des services. Au regard de ces éléments, le volumede travail ainsi que le nombre d’emplois diminueraient tousdeux de 0,2 % en moyenne en 20134. Ces résultats cor-respondent à une destruction nette de 3.600 emploisendéans 2013, après que l’emploi se soit déjà contracté de16.600 unités endéans 2012. Le nombre de demandeursd’emploi augmenterait simultanément de 21.700 unitésendéans 2012 et 39.500 unités en 2013, entraînant unehausse du chômage dont le taux harmonisé atteindrait7,9 % en moyenne en 2013.

4 Le volume de travail correspond au nombre total d’heu-res prestées par l’ensemble des personnes en emploi.

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Risques

Les risques qui pèsent sur nos prévisions restent importants(cf. encadré 2).

Depuis notre étude d’octobre 2012, les mesures prises parla BCE ont engendré une certaine accalmie sur les marchésfinanciers, en réduisant la pression sur les taux d’intérêtsdes emprunts publics européens. De nouvelles mesures ontaussi été adoptées pour ramener les finances publiquesgrecques sur une trajectoire soutenable à l’horizon 2020.Ces différents éléments ont pour l’instant réduit les risquessur le système financier européen mais comme celui-ci restefragile, un nouvel élément perturbateur pourrait mettre

en danger la stabilité actuelle, ce qui se répercuterait inévi-tablement sur l’économie réelle. Un risque additionnel rési-de dans la trajectoire future de la politique budgétaire desÉtats-Unis. À l’heure où nous clôturons cette étude, lesresponsables politiques américains se sont accordés surune révision de la fiscalité. La décision porte sur une haus-se de l’imposition des hauts revenus tout en limitant lepoids fiscal additionnel pour une large partie de la popula-tion. Les autorités américaines se donnent deux mois sup-plémentaires pour aménager les réductions de dépenses à

réaliser dans le cadre d’un rehaussement du plafond de ladette publique. Le résultat de ces négociations sera crucial,tant pour l’économie américaine que pour le reste dumonde. Notre scénario repose sur l’hypothèse que le poidsde l’assainissement budgétaire sera contenu, limitant ainsil’impact sur l’activité de la première économie mondiale.Une réforme trop brusque des dépenses publiques pèseraiten revanche plus lourdement sur l’économie américaine etrisquerait alors d’entraîner un nouveau ralentissement deséchanges commerciaux internationaux. La stabilisation duprix du pétrole pourrait aussi être mise en question par uneintensification des tensions géopolitiques au Moyen-Orient,ce qui pourrait porter un autre coup de frein au redresse-ment de l’activité économique mondiale.

D’un point de vue plus positif, la confiance des ménages etdes entrepreneurs pourrait se raffermir à un rythme plussoutenu qu’escompté, en particulier si les mesures envisa-gées pour résoudre la crise de la dette européenne s’avè-rent efficaces à plus long terme. De plus, les premiers signesde renforcement de la croissance émanant de certains paysémergents sont encourageants. Ces développements posi-tifs pourraient à leur tour impliquer une croissance plussoutenue des échanges commerciaux internationaux.

Comme c’est le cas pour beaucoup d’études conjoncturelles, le chiffre de croissancedu PIB est dans aucun doute l’élément central au tour duquel s’articule notre projection.Même s’il est particulièrement commode de pouvoir résumer nos perspectives écono-miques en un seul chiffre, une telle pratique à néanmoins pour défaut de ne pas rendrecompte de manière chiffrée de l’incertitude qui entoure n’importe quelle prévision. Enprésentant notre prévision sous la forme de probabilités attribuées à différents intervallesde croissance du PIB, led graphique ci-dessous vise à combler cette lacune d’unemanière simple*.

* Les intervalles correspondent à ceux qui sont définis par la BCE dans son enquête sur la zone euro auprès des prévisionnistes professionnels.

Croissance du PIB réel

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Tableau 2.Prévisions de l’économie belge (pourcentage de variation parrapport à l’année précédente,

sauf indications contraires

Sources : ICN; Belgostat, INSCalculs et prévisions : IRES

1 Contribution à la croissance du PIB2 En pourcentage du revenu disponible3 Nombre total de chômeurs, en pourcentagede la population active, concept Eurostat

Cette étude a été réalisée sous la direction de Vincent Bodart,avec la collaboration de Rytis Bagdziunas, Vanessa Lutgen, Joël Machado,

et Catherine Smith. A l’exception de Rytis Bagdziunas, tous les auteurs sont chercheurs à l’IRES.Rytis Bagdziunas est chercheur au CORE

Regards Economiques IRES-UCLPlace Montesquieu, 3B1348 Louvain-la-Neuve

[email protected]

tél. 010/47.34.26

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De même que la crise de l’Euro a poussé l’Europe àmoderniser et à adapter aux enjeux du XXI° sièclesa gouvernance économique et financière, la terri-

ble crise du Dollar US va obliger la planète à transformerl’ensemble des structures de gouvernance mondiale, encommençant bien sûr par le système monétaire internatio-nal pour calmer la tempête qui s’apprête à frapper lesmonnaies.

Selon nos anticipations, cette réorganisation, qui ne com-mencera à se concrétiser qu’avec le G20 de Septembre,risque malheureusement de se faire dans la précipitationpuisque notre équipe prévoit les premiers grands effroisquant au Dollar pour la période mars-juin 2013.

Une phrase d’Antonio Gramsci (1) décrit magnifique-ment la longue période de transition dangereuse quenous vivons actuellement : « Le vieux monde se meurt, lenouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obs-cur surgissent les monstres ». Cette période va enfin s'a-chever mais les monstres s'agitent encore.

Sans surprise, l'un des puissants facteurs qui vont accélé-rer la perte d'influence des États-Unis sur le mondeconcerne le pétrole. On assiste en effet aux derniers joursdu pétrodollar, élément clé de la domination US. C'estpourquoi nous avons décidé de traiter longuement dansce GEAB la problématique mondiale du pétrole. Nousdonnons également les GEAB Dollar-index et Euro-indexpour suivre de manière plus fiable l'évolution des mon-naies dans la tempête monétaire actuelle. Enfin nous ter-minons comme d'habitude par le GlobalEuromètre.

Dans ce communiqué public du GEAB N°72, notre équi-pe a choisi de présenter la série d’indices de crise qui l’a-mène à maintenir son alerte « crise systémique globale »pour la période mars-juin 2013 ainsi que son anticipationdu risque d’ « islandisation » de la gestion de la crisebancaire.

Des indices de crise en rafale, ou pourquoi nousmaintenons l'alerte mars-juin 2013

Depuis le mois dernier (GEAB n°71), le faisceau de ten-dances lourdes et d'indices annonçant une catastrophedans la période mars-juin 2013 s'est encore renforcé.

C'est d'abord la « guerre monétaire » qui prend desdimensions politiques et ruine la confiance que lespays s'accordent entre eux. Nous développerons notreanalyse ci-dessous. Mais ce sont aussi de nombreuxindices internes qui devraient alerter au sujet des États-Unis.

En décidant de découpler les débats sur les coupesbudgétaires/augmentation d'impôts et sur le plafond dela dette (2), les Américains ont dédoublé le choc à venir :il n'y en avait qu'un fin février/début mars, il y en amaintenant un autre en mai. Ce découplage révèleclairement la stratégie des républicains. Certes ils exerce-ront au maximum un bras de fer sur le relèvement duplafond de la dette pour baisser encore les dépenses,mais ils se sentiront in fine obligés de voter le relèvementafin de ne pas être tenus responsables du cataclysme quisuivrait un défaut de paiement (3). En revanche les conséquences des coupes budgétairesprévues pour le 1er mars, quoique certainement pasindolores, sont loin d'être aussi effroyables et les républi-cains sont bien décidés à négocier une réduction impor-tante du déficit public sous peine de laisser œuvrer le pis-aller des coupes automatiques.

cours de l'or en Dollars (jaune, échelle de gauche) etplafond de la dette US (trillions $, échelle de droite) -Source : wealthcycles.com.

crise systémique globale

communiqué public gEABN°72 15 fevrier 2013Tous les communiqués sont disponibles à la salle multimedia Investa

M A c R o E c o

Second semestre 2013 : La réalité ou l’anticipation de l’effondrementdu Dollar oblige le monde à se réorganiser sur de nouvelles bases

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Quoiqu'il en soit, avec ces coupes budgétaires débutmars, et après une soi-disant « surprenante » et large-ment ignorée baisse du PIB américain au 4ème trimest-re 2012 (4), qui peut encore penser que la croissancedu PIB du 1er trimestre 2013 sera positive (sauf à mani-puler les chiffres) ? La baisse est d'autant plus inévitableque quelques jours d'activité ont été perturbés dans lenord-est par le blizzard Nemo et que l'épidémie degrippe a été intense cette année (5). Ce seront desexcuses pratiques (6) lorsqu'il faudra justifier une baissedu PIB dans une économie qui doit officiellement redé-marrer. Néanmoins l'annonce fin avril d'une rechutedes États-Unis dans la récession (deux trimestresconsécutifs de baisse du PIB) fera son petit effet surl'économie mondiale.

Heureusement une « digue » a été érigée pour éviter lesvagues : l'agence de notation Egan Jones, moinsbiaisée que ses trois grandes sœurs (celle qui a déjàbaissé trois fois la note des États-Unis à AA-), est interdi-te pour 18 mois de noter le pays (7) ; quelle heureusecoïncidence ! Et parmi les trois grandes agences denotation, S&P est poursuivie en justice (8), précisémentla seule qui ait osé dégrader la note des États-Unis ;deuxième heureuse coïncidence ! Les autres n'ont qu'àse tenir à carreau.

Cette « digue » aussi futile soit-elle révèle surtout lescraintes au plus haut niveau pour 2013 et n'est qu'unindicateur de plus de l'imminence du choc. C'est aussidans cette optique qu'il faut lire l'arrêt au 1er janvier2013 de la garantie illimitée des comptes courants parla Federal Deposit Insurance Corporation (9) (FDIC) : enles assurant seulement à hauteur de 250 k$, ce sont1400 milliards de Dollars qui ne sont plus garantis (10),ce qui pourrait commodément éviter une faillite de laFDIC en cas de problème…

Et apparemment des acteurs importants de la financemondiale se préparent eux aussi : d'énormes paris à labaisse ont été pris pour des échéances allant jusqu'à finavril (11) ; deux banques suisses changent de statutpour que leurs associés ne soient plus responsables surleurs propres deniers des pertes de la banque (12) ; EricSchmidt se débarrasse de 2,5 milliards de Dollarsd'actions Google (13), etc.

Mais ce ne sont pas seulement les marchés qui se pré-parent au pire. Le gouvernement américain lui-mêmesemble s'attendre à des troubles et à de nombreusesviolences : tout d'abord il arme de 7000 fusils d'assautson département de sécurité intérieure (Department ofHomeland Security) (14), puis Obama signe un texte

permettant l'exécution pure et simple d'Américainsreprésentant une vague « menace imminente » (15) augrand dam d’une partie de l’opinion publique US…

faillites bancaires : Vers une « islandisation » de lagestion de la crise

Face à ce choc, notre équipe estime que la plupart despays, dont les États-Unis, vont se rapprocher d’une ges-tion de crise « à l'islandaise », consistant à ne pas ren-flouer les banques et les laisser faire naufrage (16). Onen a déjà un aperçu avec la liquidation de la banqueirlandaise IBRC qui donne des idées à beaucoup demonde : « Comment l'Irlande a liquidé son fardeaubancaire en une nuit » titre La Tribune (17) avec admi-ration. Cette possibilité apparaît de plus en plus commela solution en cas de rechute des banques, et ce pourles raisons suivantes : d'une part, cela semble bien plusefficace que les plans de renflouement de 2008-2009 àen juger par le redressement de l'Islande ; d'autre part,les pays n'ont plus vraiment les moyens de payer denouveaux renflouements ; enfin, on ne peut nier que latentation doit être grande pour les dirigeants de sedébarrasser par un moyen populaire d’une partie desdettes et des « toxic assets » qui encombrent leurs éco-nomies.

Ces banques « too big to fail » sont en effet gavées desdettes publiques et privées occidentales dont elles onttiré leurs profits et leur puissance. Dans des GEABpassés, notre équipe a déjà fait le lien entre unebanque comme Goldman Sachs par exemple et lesTempliers (18), cet ordre de moines-soldats du XIII° siè-cle qui s’était outrageusement enrichi sur le dos desEtats et auquel le roi Philippe Le Bel a mis fin, récupé-rant leur or pour les caisses de son Etat. On peut lirecertaines tendances actuelles suivant cette ligne : lesefforts de certains Etats pour obliger les banques àséparer banque d’affaires et banque de dépôt (19)permettraient en effet que les difficultés des premiersn’impactent pas trop la deuxième ; dans le même ordred’idées, tous les procès dont font à juste titre l’objet cer-taines très grosses banques actuellement (Barclays,etc… (20)) peuvent aussi être vus comme un moyen derécupérer l’argent des banques pour le réinjecter dansles caisses des Etats ou dans l’économie réelle…

Aucun dirigeant de grand pays ne prendra sans doutepas la décision de « faire sauter » une banque mais unechose est certaine, c’est que la motivation et les moyenspour sauver les banques en difficultés n’aurontdésormais aucun rapport avec ceux mis en œuvre en2009. Si quelque mansuétude pourrait apparaître pour

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les too big to fail, comme Bank of America qui semblebien mal en point , il n'en reste pas moins que les respon-sables seront mis à contribution au maximum.

Mais quelle que soit la politique de gestion de cettepériode, comme nous l'avions anticipé au GEAB n°62(« 2013 : fin de la domination du Dollar US dans lerèglement des transactions commerciales mondiales »),ce nouveau choc va accélérer la perte d'influence desÉtats-Unis et notamment de leur arme ultime, le Dollar.

---------

Notes:

(1) Sur ce penseur italien voir Wikipédia.

(2) Source : The New York Times, 23/01/2013

(3) Deux exemples de réflexion sur les conséquences d'undéfaut de paiement US : à l'américaine, Preparing for theUnthinkable: Could Markets Handle a US Default? (CNBC,17/01/2013), et à la russe, Could the Russian economywithstand a U.S. default? (RBTH.ru, 04/02/2013).

(4) Le genre de raisonnement que mènent les marchés US,« si les nouvelles économiques sont bonnes, tant mieux carl'économie s'améliore ; si elles sont mauvaises, tant mieuxcar la Fed va intervenir », montre à quel point ils sontdéconnectés de la réalité. Ce qui est caractéristique du dys-fonctionnement d'une puissance au bord du précipice.

(5) Cf. CNBC, Major Flu Outbreak Threatens to SlowEconomy Further, 10/01/2013.

(6) Source : ZeroHedge, 07/02/2013.

(7) Source : US Securities and Exchange Comission (SEC),22/01/2013.

(8) Source : Wall Street Journal, 04/02/2013.

(9) Source : FDIC.gov.

(10) Source : BusinessFinance, 19/07/2012.

(11) Source : Do Wall Street Insiders Expect SomethingReally BIG To Happen Very Soon? Activist Post,07/02/2013.

(12) Source : Après plus de 200 ans d'existence, deuxbanques suisses font leur révolution, Le Monde,06/02/2012.

(13) Source : Forbes, 11/02/2013.

(14) Source : The Blaze, 26/01/2013.

(15) Source : Le Monde, 06/02/2013.

(16) À l'image de la banque islandaise Icesave que les auto-rités ont laissé choir ; et surtout, après référendum, ellesn'ont pas assumé le remboursement des dettes de labanque. Source : Wikipédia.

(17) Source : La Tribune, 07/02/2013.

(18) Source : Wikipedia

(19) Source : Reuters, 02/10/2012

(20) Il suffit pour se rendre compte de l’ampleur du phéno-mène de taper « bank + sued » par exemple dans Google.

(21) Source : The Frightening Truth Behind Bank OfAmerica's "Earnings", ZeroHedge (17/01/2013)

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La question primordia-le pour un investis-seur en ce début

d'année est de savoir-quand aura lieu le retour-nement de tendance surles taux d'intérêt. La mani-pulation des taux d'intérêtpar les autorités monétai-res et le niveau artificielle-ment bas du coût de l'ar-gent qui en résulte ont eneffet entraîné de nombreu-ses distorsions dans lesmarchés financiers et for-tement réduit la prime derisque sur bon nombre de

classes d'actifs. Ils pénalisent la prudence et incitent à l'a-chat d'actifs à risque à un moment où la fragilité des fon-damentaux économiques plaiderait plutôt pour le contrai-re. Ils rendent aussi aléatoire le processus de valorisationdes actifs financiers. Un investissement n'est rien d'autrequ'un échange d'une somme actuelle contre une sommede revenus (coupons, dividendes, bénéfices, fonds propres,...) futurs. Pour actualiser ces revenus futurs, on utilisegénéralement un taux sans risque auquel on ajoute uneprime de risque. Il est évident que si le niveau actuel destaux d'intérêt est utilisé dans cet exercice, la valeur debeaucoup d'actifs à risque, et notamment des actions,dépassera de loin leur cours actuel. La valeur présente d'1million EUR reçue dans 10 ans sera de 385.000 EUR si elleest actualisée à un taux de 10 %. En utilisant un taux de5 %, cette valeur présente augmentera à 614.000 EUR .

Le dilemme auquel est confronté un investisseur en actions(par opposition à un spéculateur qui sera moins intéressépar la valeur fondamentale de ce qu'il achète) peut êtrerésumé comme suit : les bénéfices des entreprises risquentde reculer mais les taux d'intérêt utilisés pour actualiser cesbénéfices ne font que baisser. La hausse des marchés bour-siers depuis le quatrième trimestre 2011 illustre bien cepoint. Elle s'explique uniquement par l'expansion desmultiples de valorisation.

En d'autres mots, les cours n'ont pas monté parce que lesentreprises gagnent beaucoup plus d'argent, mais parceque les investisseurs sont prêts à payer davantage pour cesbénéfices.

Ratio cours/bénéfice de l'indice MS des marchés développés depuis 2006

Source : Morgan Stanley

Le principal argument en faveur des actions reste aujourd'-hui leur valorisation relative. Dire qu'il faut acheter desactions parce que le rendement du dividende est supérieurau taux d'intérêt à long terme revient à dire qu'il faut lesacheter parce que les taux d'intérêt sont bas et non pasparce que les perspectives des entreprises sous-jacentes oules dividendes qu'elles payent seraient tellement bonnes.Au contraire, dans la mesure où le niveau actuel des tauxd'intérêt reflète plutôt les importants problèmes structu-rels auxquels est confrontée l'économie mondiale, cesperspectives ne sont justement pas très réjouissantes. C'estpourquoi l'histoire boursière montre que des périodes detaux d'intérêt réels (c'est-à-dire ajustés pour l'inflation) trèsfaibles n'ont généralement pas été favorables aux mar-chés boursiers. Durant ces périodes, les actions se sont trai-tées à des multiples de valorisation inférieurs à la moyenne,affectées par les problèmes économiques dont les taux basn'étaient que le reflet. L'évolution de la bourse japonaise,qui se trouve actuellement quelque 70 % en-dessous deson niveau de la fin des années 80 malgré des taux d'inté-rêt proches de zéro depuis le milieu des années 90 illustreparticulièrement bien ce point.

La question des multiples que les investisseurs sont prêts àpayer pour les actions est très importante. L'évolution de cesmultiples détermine en large mesure le type de marchédans lequel nous évoluons. Expansion des multiples égalevent de dos, contraction des multiples égale vent de face. Lacontraction des multiples depuis l'année 2000 explique ainsila stagnation des indices boursiers depuis lors, tout commel'expansion des multiples dans la deuxième moitié desannées 90 avait été à l'origine des rendements boursiers trèsélevés durant cette période.

Ratio cours/bénéfice de l'indice MS des marchés développés depuis 1988

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MA C R O E C O I N T E R N E T

Stratégie d’investissement 2013

guy WAgNERchief economist, Banque de Luxembourg

24 janvier 2013

www.guywagnerblog.com

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Source : Morgan Stanley

La forte remontée des multiples depuis septembre 2011marque-t-elle dès lors un retournement de tendance et ledébut d'une nouvelle expansion durable des ratios devalorisation? Ceux qui prétendent qu'il faut acheter desactions parce que les taux d'intérêt sont bas affirment implici-tement que les actions deviendront plus chères parce que lesinvestisseurs ne savent pas où mettre leur argent ailleurs.

Les perspectives en matière de bénéfices des entreprises -deuxième facteur à déterminer l'évolution des cours bour-siers - ne sont en effet guère favorables. Sur les dernièresannées, la croissance des bénéfices a largement dépassé lacroissance économique. Dans la mesure où "croissance béné-ficiaire = augmentation des ventes x augmentation des mar-ges" et où les marges bénéficiaires sont déjà à un niveau his-toriquement élevé et l'augmentation des ventes limitée par lafaiblesse de la conjoncture, il semble pour le moins optimistede croire à une forte hausse des bénéfices sur les trimestres àvenir. Le rebond de l'activité économique après la crise de2008/2009 a été anormalement faible à cause des problè-mes structurels souvent mentionnés dans ces articles et laprochaine récession risque d'arriver avant que de nomb-reux indicateurs économiques n'aient retrouvé leurniveau de 2007. L'indice Citigroup Economic Surprise quiclasse les chiffres économiques selon qu'ils sont meilleurs oumoins bons que prévus montre d'ailleurs que si la remontéedes marchés boursiers entre août et novembre 2012 pouvaits'expliquer par une amélioration à court terme des indica-teurs économiques, tel n'est plus le cas depuis lors.

citigroup Economic Surprise Index - Major EconomiesSource : Bloomberg (Graphique - A voir sur le blog)

L'environnement exceptionnel dans lequel nous nous trou-vons et les politiques monétaires peu orthodoxes actuelle-ment menées font que les issues possibles en termes de ren-dement des marchés boursiers pour l'année en cours sontparticulièrement disparates. Une forte hausse des cours à

cause des politiques monétaires peu orthodoxes menéesdans la plupart des pays industrialisés? Une forte baisse deces cours à cause d'une résurgence des tendances déflation-nistes, d'une nouvelle aggravation de la crise européenne oud'un retournement de tendance sur les taux plus rapidequ'actuellement anticipé? Il est dès lors d'autant plus impor-tant de construire des portefeuilles capables de tenir laroute sous différents scénarios plutôt que de recherchercoûte que coûte un rendement aussi élevé que possible. Il enrésulte qu'une stratégie d'investissement devrait s'articulerautour des axes suivants :- acheter des actions, pas le marché. L'environnementactuel plaide en faveur d'une stratégie active. Plutôt que dese poser la question de ce que fera le S&P500, le DAX ou leCAC40, la priorité devrait être accordée à la recherche d'en-treprises de qualité (faible endettement, rentabilité élevée,faible intensité capitalistique) à des prix raisonnables. S'il estimpossible de trouver de telles sociétés, mieux vaudra resterà l'écart du marché même si le coût d'opportunité ('rater' unehausse) peut sembler élevé;-- favoriser les entreprises peu cycliques payant des dividen-des réguliers et croissants;-- favoriser les pays émergents. Ces pays ne sont pas affectéspar les problèmes de surendettement et de vieillissement dela population qui pèsent sur les pays industrialisés et la valo-risation de leurs marchés reste raisonnable. A nouveau, il s'a-gira toutefois d'activement rechercher des entreprises béné-ficiant des tendances structurelles ayant lieu dans ces régions(et notamment de la transition vers une croissance basée surla demande interne) plutôt que de simplement acheter desindices; -- acheter de l'or comme une forme d'assurance contre unscénario catastrophe et comme valeur refuge dans un envi-ronnement marqué par la détérioration des financespubliques et des politiques monétaires irresponsables dansles pays industrialisés. D'autant plus que le rapport entre l'of-fre et la demande d'or reste très favorable. L'achat de minesd'or a également du sens aux cours actuels, à condition d'enaccepter la volatilité.

Enfin, il convient de souligner que les obligations peuventégalement avoir un rôle à jouer dans un portefeuille. Il estvrai qu'un investissement à long terme dans les empruntsd'Etat de nombreux pays ne se justifie plus d'un point de vuerisque/rendement puisque le rendement à l'échéance de cesemprunts est souvent inférieur à l'inflation, entraînant uneperte de pouvoir d'achat. Il reste cependant que sur despériodes d'investissement plus courtes, ces emprunts vontgénérer un rendement attrayant si les taux d'intérêt à longterme continuent à reculer. Contrairement au passé et demanière quelque peu paradoxale, on achètera donc les obli-gations pour une éventuelle appréciation de leur cours alorsque c'est plutôt du côté des actions (à dividende) qu'il faudraregarder pour des revenus récurrents.

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s u i t e A N A L Y S E

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Les ministres des financesEuropéens ont voté le 22 Janvieren la faveur d’une nouvelle taxe

sur les transactions financières qui aurades conséquences sur la cométitivitédes marchés tout autour du monde.

Cette taxe est née d’une initiativeFranco-Allemande et a reçu le supportde sept autres nations de l’UnionEuropéenne y compris du bloc desnations endettées du Sud. Le minimumrequis de neuf voix imposé par les pro-cédures Européennes de coopérationrenforcée a donc été atteint. La taxe enquestion s’élèvera à un dixième d’unpourcent (pour chacun des partis impli-qués dans une transaction financière,si au moins l’un d’entre eux est mem-bre de l’Union Européenne) sur le mar-ché secondaire des actions et des obli-gations. Les produits dérivés devraientêtre soumis à une taxe inférieure à uncentième de pourcent.

Bien que cette taxe puisse paraître peuélevée, il n’en est pas moins qu’ellereprésentera une couche supplémen-taire de bureaucratie qui dissuaderacertains participants aux marchés quipourraient être intéressés par effectuerdes transactions avec la zone euro. Ildevrait être évident que la fluidité destransactions supporte l’efficacité desmarchés et donc la croissance écono-mique. Une telle initiative ne serait jamaisentreprise ailleurs que dans notre envi-ronnement post-crise empoisonné etanticapitaliste. Plus important encore,cette mesure est supranationale, ce quisignifie qu’elle est un premier pas versun système de taxation global. Nonseulement un tel système pourraitavoir des retombées dramatiques, ilserait également dénué de tout carac-tère démocratique.

Lors de la réunion de l’UnionEuropéenne du mars 2011 à Bruxellesétait proposée pour la première foisune taxe sur les activités financières,une mesure potentiellement destructri-ce et applicable à l’ensemble de la zoneeuro. L’opposition à cette taxe a été sivirulente, notamment de la part de laGrande-Bretagne, qu’un compromisdut être mis en place.

Ignorant le rôle des banques centralesdans la débâcle financière, le ministreAllemand des Finances a déclaré que‘le secteur financier doit participer demanière appropriée au coût de la crisefinancière’. Selon le Commissaire à laFiscalité de l’Union Européenne,Algridas Semeta, la taxe sur les transac-tions financières représente une avan-cée majeure pour les politiques fiscalesEuropéennes. Ceux qui pensent,comme moi, que l’intention de l’UnionEuropéenne est d’éroder l’indépendan-ce traditionnelle des marchés finan-ciers du monde, et particulièrement ladominance de Londres et de NewYork, partageront certainement ce sen-timent…

Dans une analyse économique de plusde 1000 pages, la CommissionEuropéenne note que la taxe sur lestransactions financière permettrait delever 76 milliards de dollars chaqueannée. La commission admet toutefoisque cela causerait une diminution de10% des ventes de valeurs mobilières,une chute de 70% du négoce des pro-duits dérivés, et une diminution du PIBde l’Union Européenne de 0,53%. Letout au cœur d’une économie qui sebat pour que sa récession ne deviennepas une dépression ! Bien entendu, laCommission n’a pas pris en compte ladiminution des recettes fiscales quirésulterait de cette chute du PIB.

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M A C R O E C O N E W S

La taxe financière qui pourraittransformer le leadership des marchés

« Dans une analyse

économique de plus

de 1000 pages, la

commission

Européenne note

que la taxe sur les

transactions finan-

cière permettrait de

lever 76 milliards de

dollars chaque

année. »

John BRoWNE - Europac

11 février 2013

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Il est clair que ces deux taxes coïnci-dent parfaitement avec l'idéologie degauche qui vise à noyer les ‘riches’ sanspour autant chercher à comprendrecomment fonctionnent les marchés.

Si la taxe sur les transactions financiè-res était imposée à un seul pays, à laGrande-Bretagne par exemple, celaencouragerait un afflux massif vers lesautres marchés nationaux. L’UnionEuropéenne pense peut-être que sataille et son statut la protègeront d’unetelle éventualité. Peu suspectent pour-tant que la nouvelle taxe offrira desbénéfices économiques capables decontrebalancer les dommages qu’ellecausera. Mais ce n’est pas là le critèreque prennent en compte les dirigeantsEuropéens. Et si la taxe sur les transac-tions financières, plutôt que d’être unetaxe supposée encourager l’investisse-ment responsable, était en réalité unearme visant à gagner le contrôle poli-tique de l’Europe ? La taxe sur lestransactions financières est une taxesupranationale indépendante destaxes financières nationales. Une foisque la structure chargée de lever cettetaxe sera établie, son taux pourra êtremodifié relativement facilement.

Plus important encore, des taxes supra-nationales ne souffrent d’aucuneforme de supervision démocratique.

Le Commissaire à la Fiscalité de l’UnionEuropéenne, Algridas Semeta, a décla-ré que cette taxe préviendrait une relo-calisation des investisseurs. Elle seraimposée à la fois à l’acheteur et au ven-deur d’un instrument financier si tantest qu’au moins un d’entre eux est basédans l’Union Européenne. Cela signifieque même les investisseurs de NewYork et de Londres ne pourront pas yéchapper complètement.

A une heure où les gouvernementsdevraient encourager la libre circula-tion des capitaux, cette mesure paraîtcomplètement déplacée. Combinéeaux nouvelles régulations imposéespar les Etats-Unis, cette nouvelle taxeEuropéenne pourrait contribuer à unetransition du leadership financier versles marchés plus libres et plus vibrantsque sont ceux du Pacifique

Sources :24hGold Market [email protected]

http://www.europac.net

http://www.24hgold.com/francais/actua-lite-or-argent-la-taxe-financiere-qui-pour-rait-transformer-le-leadership-des-mar-ches.aspx?article=4216729128G10020&redirect=false&contributor=John+Browne.&mk=2

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« La taxe en question

s’élèvera à un dixième

d’un pourcent

(pour chacun des

partis impliqués dans

une transaction finan-

cière, si au moins l’un

d’entre eux est

membre de l’Union

Européenne) sur le

marché secondaire

des actions et des

obligations. Les

produits dérivés

devraient être soumis

à une taxe inférieure

à un centième de

pourcent. »

s u i t e A N A L Y S E

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f o R M A T I o N S

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JE 21 MARS 2013BRUXELLES (EVERE)de 14h30 à 16h30

I N V E S T ’ A c t u a

INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 201320

ME 13 MARS 2013BRUXELLES (EVERE)14h30 à 16h30

MA 26 MARS 2013BRUXELLES (EVERE)14h30 à 16h30

JE 23 MAI 2013BRUXELLES (EVERE)de 14h30 à 16h30

S’éduquer à la finance et l’économie reste le meilleur moyen pour se protéger

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I N V E S T ’ A c t u a

INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 201321

Evénements agenda

conférence LIEgE LES AcTIoNS, LA cLASSE D’AcTIfS à pRIVILégIER EN 2013 par M. Youry hUYgEN , Analyste financier à ’INVESTISSEURLieu : Liège (4031) : Institut Gramme, quai de Condroz, 27, à Angleur pAf : gratuit pour les membres et 5 EUR pour les non-membres Infos : [email protected]. Tél. et fax : 04/349 06 02

conférence LIEgE LES gRANDS ThèMES D’INVESTISSEMENT poUR LA pRochAINE DécENNIEpar M. Alain DENEEf, Senior Asset Manager BANqUE DEgRoofLieu : Liège (4031) : Institut Gramme, quai de Condroz, 27, à Angleur pAf : gratuit pour les membres et 5 EUR pour les non-membres Infos : [email protected]. Tél. et fax : 04/349 06 02

conférence LIEgE par Mmes Muriel LAMBEAU, Stéphanie DEBAILLE kEYTRADE-BANkoUTIL D’INVESTISSEMENT EN foNDS : fUND INVESTMENT pLANOutil qui fournit un état de santé fondamental et technique des actions Cotées en Bourse : Le global Analyser et Keytrade Pro.Lieu : Liège (4031) : Institut Gramme, quai de Condroz, 27, à Angleur pAf : gratuit pour les membres et 5 EUR pour les non-membres Infos : [email protected]. Tél. et fax : 04/349 06 02

conférence LIEgE NoUVELLE LoI DE RégULARISATIoN fIScALEpar M. Bruno fERRIER, Directeur du département Estate Planning à la Banque PrivéepUILAETco DEWAAYLieu : Liège (4031) : Institut Gramme, quai de Condroz, 27, à Angleur pAf : gratuit pour les membres et 5 EUR pour les non-membres Infos : [email protected]. Tél. et fax : 04/349 06 02

conférence LIEgE ENVIRoNNEMENT EcoNoMIqUE -- STRATégIES D’INVESTISSEMENTSpar M. M. pol pIERRET, country Manager d'AXA INVESTMENT Managers BeneluxLieu : Liège (4031) : Institut Gramme, quai de Condroz, 27, à Angleur pAf : gratuit pour les membres et 5 EUR pour les non-membres Infos : [email protected]. Tél. et fax : 04/349 06 02

MA 12 MARS 201318h à 20h LIEgE

JEU 28 MARS 201318h à 20h LIEgE

M A R S / A V R I L 2 0 1 3

MA 16 AVRIL 201318h à 20h LIEgE

Les membres qui désirent être informes des modifications de dernière minute peuvent nous envoyer un mail à : [email protected]

JEU 18 AVRIL 201318h à 20h LIEgE

MA 23 AVRIL 201318h à 20h LIEgE

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12/03/2013 formations Linked In : Basics & Advanced par fred colantonio14/03/2013 Augmenter ses Ventes en Temps de crise? - gosselies

conférence organisée par Sandler Training20/03/2013 Workshop prospection Téléphonique par Sandler Training21/03/2013 conférence Roland Berger - crédit Agricole

avec MM. Nollet et Colmant - Quelle influence de taux d'intérêt bas sur le secteur financier, la gestion de patrimoine et le fonctionnement de notre économie ?

22/03/2013 Linked In go for Business Breakfast golf château La Tournette à Nivelles24/04/2013 Augmenter ses Ventes en Temps de crise? - Liège

conférence offerte par Sandler Training25/04/2013 Rendez-vous de finance pour les femmes - L'investissement Responsable,

une solution pour faire face aux prochaines crises ?29/04/2013 Les Rencontres de MoneyStore - INg

LINkED IN BREAkfAST au Château La TournetteNetworking Event de 8h00 à 10h00.Info www.flexitime.be

Event BENELUX / EURopEAN MIDcAp EVENT regroupant une cinquantaine de sociétéscotées de moyenne capitalisation. Ces sociétés vont rencontrer des investisseurs institution-nels et il nous a semblé intéressant de pouvoir vous associer à cet event grâce à INVESTA, l’actionnariat individuel ayant un rôle très important à jouer auprès de ces sociétés.Des slots spécifiques de Group Meetings pour chacune des sociétés participante seront réservés pour que les actionnaires individuels puissent les rencontrer.

Pour vous inscrire à cet événement, nous vous remercions de contacter caroline [email protected], en précisant bien que vous faites partie d’INVESTA. La date limite d’inscription étant au plus tard le 15 mars 2013Le droit d’entrée pour cet événement est de 50€ hT par participantPour plus d’informations, consultez notre site Internet : www.midcapevents.com

Après-midi de réflexion sur le thème de la crise « DE LA gRANDE RécESSIoN à LA gRANDE DépRESSIoN EURopéENNE ? » animée par Luigi chIAVARINI

L’objectif de ces séances est de réfléchir et d’essayer de comprendre, à la lumière de nombreux témoignages audiovisuel, pourquoi nous en sommes arrivé là et comment pourrais t’on en sortir. Qu’elle décisions en tirer pour nos patrimoines ?Cette séance sera illustrée par de nombreuses séquences audiovisuelles de penseurs de notre époque tel que :Jacques Attali (Homme politique), paul Jorion (Anthropologue sociologue ), frederic Lordon (Economiste), Myret Zaki (Ex Directrice de Banque), Etienne chouar(Economiste), Jean Luc gréau (Economiste), Bernard Maris (Economiste)Lieu : EVERE Av. Schiphol 6.participations : 25 personnes maximum par séanceprix 5€ membres INVESTA , 10 € Non [email protected] Tél. : 02/514 26 92 et 0478/40 10 57 Fax : 02/513 38 14

Evénements agenda

I N V E S T ’ A c t u a

27 MARS 2013Lieu et heure pasencore définis

MA 11 JUIN 2013BRUXELLES (EVERE)14 h 30 à 17 h

M A R S / A V R I L 2 0 1 3

INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 201322

VE 22 MARS 20138h à10hchâteau La Tournette

http://flexitime.be/

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coNfERENcES BRUXELLES pRoJETS

Donnez-nous vos suggestions de conférences Quels sujets économiques et financiers pourrions nous aborder avec vous ?

E-mail : [email protected] soit en téléphonant au n° 02 514 26 92Merci pour votre aide.

pRoTEcTIoN VIE pRIVéE

Tout membre, sympathisant, club et prospect s'étant identifié par le seul fait de son inscription, via le site, magazine ou

autres supports, voit ses coordonnées reprises dans un fichier.

Les informations ainsi collectées sont destinées à être utilisées en interne tant par INVESTA asbl que par ses organisations contractuellement

associées, c'est-à-dire, les « corporate members », de manière à efficacement permettre de diffuser des invitations, informations et condi-

tions préférentielles.

Conformément à la loi du 8 décembre 1992 liée à la protection de la vie privée, chacun a le droit de consulter et de corriger ses libellés d'i-

dentification et d'en annuler la possibilité de communication par simple e-mail adressé à [email protected] ou par lettre envoyée à INVES-

TA asbl, Palais de la Bourse, 1000 Bruxelles.

23INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 2013

Investa flashes

I N V E S T ’ A c t u a

Mes cinq voeux pour le Bel 20  blog L’EchoJe vais, moi aussi, me plier à la tradition des vœux- en vous souhaitant, tout d’abord, une excellente année 2013, biensûr- mais en formulant, également, quelques souhaits pour notre indice Bel 20 et les valeurs vedettes de la Bourse deBruxelles qui le composent.

-- Longue vie au Bel 20 ! La tâche sera rude entre la fusion ICE/Nyse Euronext qui laissera les marchés du VieuxContinent (dont Bruxelles) sur le bord de la route, l’absence cruelle de "blue chips" belges et les velléités indépendantis-tes qui pourraient un jour mettre à mal ce symbole unitariste.-- Longue vie au Bel 20 (bis). Notre indice national a débuté son existence avec 20 valeurs et devrait idéalement pour-

suivre sa carrière avec le même nombre de participants. Stop au faux Bel 20 comprenant 19 entreprises comme celaest déjà arrivé par le passé. Trop ridicule. Ou alors réduisons une bonne fois pour toute la voilure à 10 entreprises.-- Quel plaisir de constater que notre indice (+18,8%) a fait mieux en 2012 que le CAC 40 (+15,2%) ou l’AEX (+9,7%).

On se délecte toujours d’un pied de nez adressé à des voisins qui ont parfois tendance à nous prendre de haut.Espérons que le millésime 2013 nous permette de réiterer cette grimace facétieuse...-- Je n’ai rien contre Elia, Befimmo ou D’Ieteren. Mais, avouez, franchement, notre indice mérite des valeurs un peu

plus sexy, non ? Peut-être verrons-nous, enfin, en 2013,de grandes entreprises belges rejoindre la Bourse et redonnerdu cachet au Bel 20. C'est tout le mal qu'on lui souhaite....-- Mes derniers vœux, enfin, s’adressent à certaines valeurs de l’indice : que Nyrstar coupe sans encombre ses liens

avec Glencore, que Liberty accepte finalement de relever son offre sur Telenet, que les nouveaux médicaments lancéspar UCB lui apportent le succès escompté, que Solvay réussisse sa fusion avec Rhodia, que la diversification entaméepar Cofinimmo porte ses fruits, que Delhaize retrouve les faveurs des investisseurs, que Bekaert se remette définitive-ment de son carambolage boursier, que cela bouge un peu dans le portefeuille de GBL et d’AvH,….Riche et joyeuse année à tous!

New on MoneyStore - Voici le compte-rendu de la troisième Rencontre de MoneyStore sur la transmission du patrimoinehttp://moneystore.be/2013/rencontres/troisime-rencontre-transmission-y-penser-aujourdhui#more-3375- A écouter, interview sur Twizz sur l'importance de l'éducation financièrehttp://moneystore.be/2013/divers/importance-education-financiere#more-3272 - Comme chaque vendredi, retrouvez The Economist sur MoneyStorehttp://moneystore.be/2013/divers/accdez-the-economist-moneystore-4#more-3394Bonne lecture Isabelle de Laminne, Journaliste-Auteur-Blogueuse www.moneystore.be

A N A L Y S E

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INVESTA MAGAZINE MARS / AVRIL 201324

Cotisations/administration

Pour les membres individuels : la cotisation pour 12 mois est de 50 EUR (carte bleue),donnant accès aux tribunes mensuelles, conférences,salle Multimédia, magazine, visites de sociétés (+PAF),formations (+minerval).

Pour les clubs d'investissement : 50 EUR pour le club et 12,50 EUR par membre du club(carte verte), donnant accès aux tribunes mensuelles(+ PAF 5 EUR), conférences (+ PAF 5 EUR), magazine,visites de sociétés (+ PAF), formations (minerval tarifnon-membres : - 20 %) compte Investa : code IBAN BE77 0003 1407 0842et code BIc BpoTBEB1

participationLe sésame pour participer à toutes nos activités et for-mations votre carte de membre. Si vous ne l'avez pasencore reçue via le magazine, munissez-vous de votrerelevé bancaire comme preuve de paiement etréclamez votre carte au secrétariat de Evere Bruxelles.

SecrétariatsBruxelles : [email protected] Tél. : 02/514 26 92 et 0478/40 10 57 Fax : 02/513 38 [email protected] : Paul Hoyois

Liège : [email protected] Tél. et fax : 04/349.06.02Responsable : René De Toffol / [email protected]

Salle Multimédia Des logiciels boursiers et de la documentation (jour-naux, revues et livres financiers) sont à la disposition desmembres les :-- mardis et jeudis de 14 à 17h30 (Salvator Gattegno, Michel Soete, Jacqueline Delbrouck),-- mercredis de 14 à 17h30 (Marcel De Winter)

Depuis le 4 septembre 20126 avenue de Schiphol, à EVERE ( à 400m de la gareSNCB - Station Bordet ).Transports en commun (arrêt Da Vinci) : par exemple : bus 65 (gare centrale), bus 12 (arrêtmétro Schumann), tram 55 (gare du nord). Un parking gratuit au sein d’Euroclear -- accès via l’avenue de Bâle, perpendiculaire à l’avenue Schiphol --est également disponible.

Site internet www.investa-bourse.beWebmaster : Luigi Chiavarini, Paul [email protected] -- [email protected]

générique InvestaPrésident National : Luigi ChiavariniVice-président Section Francophone : René De Toffol Secrétaire général a.i. : Jean Claude AlexandreVice-président Section Néerlandophone : Marcel De WinterPréfet des Etudes a.i. : Luigi Chiavarini et SalvatorGattegnoTrésorier : Jean-Claude Alexandre

ont collaboré à ce numéro : Jean-Claude Alexandre,John Browne, Luigi Chiavarini, Philippe Dassonville, StéphanieDebaillie, Jacqueline Delbrouck, René De Toffol, FlexiTime,Salvator Gattegno, Paul Hoyois, Leap 2020, Françoise Leclerc,Géraud Missonnier, Geneviève Moniquet, Moneystore,Jennifer Nille, Guy Wagner, Stéphane Wuille, UCL--RegardsEconomiques

Coordination - Mise en pages : Jacqueline Ruys Editeur responsable : Luigi ChiavariniInvesta, Palais de la Bourse, place de la Bourse, 1000BruxellesCopyright Investa. Tous droits réservés.

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Investa-nl. Voorzitter : Marcel De Winter Tel. en fax :015/413.481

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