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Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

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journal L'Inter-mission (hiver 2010)

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un�site�Web�délibérément�endormant 4

une�formation�pratique 8

De�l’autre�côté�du�miroir 12

Mélimélo 16�et�22

Les�anglicismes 17

bienvenue�chez�nous 19

Partageons�notre�savoir 20

chef�de�file�en�

pédopsychiatrie�et�en�

troubles�envahissants�du

développement�pour�une

clientèle�de�tous�âges,�

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies,

affilié�à�l’université�de�

Montréal,�a�comme�mission

d’offrir�aux�enfants�et�aux

adolescents�du�Québec�

des�soins�et�des�services�

spécialisés�et�surspécialisés

dans�le�domaine�de�

la�santé�mentale.

La�passion�de�ses�chercheurs

et�cliniciens�contribue�à�

l’avancement�du�savoir,�au

transfert�des�connaissances�et

au�développement�des�

pratiques�exemplaires.

En�contexte�hospitalier�ou

ambulatoire,�l’Hôpital�assure

à�sa�clientèle�et�à�son�

personnel�un�environnement�

sécuritaire.

Dépôt�légal�:�

bibliothèque�nationale�

du�Québec

Issn�:�1705-4575

Les�opinions�émises�

dans�l'Inter-Mission�

n'engagent�en�rien

le�conseil�d'administration�de�

l'Hôpital�Rivière-des-Prairies.

L’Inter-Mission

est�publié�par�la

Direction�des�communications�et�des

ressources�informationnelles�de

l'Hôpital�Rivière-des-Prairies

7070,�boulevard�Perras

Montréal�(Québec)�

H1E�1A4

514�323-7260�poste�2088

www.hrdp.qc.ca

RéDActRIcE�En�cHEf

Johanne�Gagnon

RéDActEuRs

Jessica�Lambert-fandal

stéphane�trépanier

coLLAboRAtIon�à�LA�RéDActIon

france�beaudoin

Line�bellavance

Jeane�Day

REMERcIEMEnt�sPécIAL

à�nos�MoDÈLEs

olivier�(page�couverture)

Merlin�(pages�4�et�7)

Gabriel�(page�8)

RévIsIon�LInGuIstIQuE

france�beaudoin

concEPtIon�GRAPHIQuE

Johane�Roy

IMPREssIon

Imprimerie�Héon�&�nadeau�ltée

2

Sommaire

Page 3: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

voilà�qu’une�autre�année�se�termine...�Pour�introduire�ce�dernier

numéro�de�l’année�2010,�permettez-moi�de�me�faire�la�porte-

parole�des�directions�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�pour�vous�

offrir� nos�meilleurs� vœux�pour� une� année�2011�porteuse�de

santé,�d’équilibre�et�d’émerveillement.�Au�nom�des�membres�de

la�Direction�des�communications�et�des�ressources�information-

nelles,�merci�à�nos�lecteurs,�ceux�pour�qui�nous�produisons�le�ma-

gazine� l’Inter-Mission.�vos�commentaires�nous�encouragent�à

poursuivre�notre�mission�d’information�sur�les�soins�et�les�services

en�santé�mentale,�et�plus�particulièrement�en�pédopsychiatrie.

Puis,�juste�avant�de�prendre�congé…�je�vous�invite�à�découvrir�à

la�page�4�comment�technologie�et�recherche�s’associent�pour

l’amélioration�du�sommeil�de�nos�enfants.�à�la�page�8,�un�parte-

nariat�au�service�des�meilleures�pratiques�en�pédopsychiatrie;�un

outil�novateur�de�transfert�des�connaissances.��Il�est�aussi�question

dans�ce�numéro�de�partage�du�savoir,�de�revue�d’évènements�et

d’une�série�de�petites�informations�sur�le�monde�de�la�santé�men-

tale�de�l’HRDP.

En�terminant,�je�nous�souhaite�de�savoir�profiter�de�cette�période

d’arrêt�que�nous�offre�le�temps�des�fêtes�pour�partager�de�bons

moments�avec�nos�familles�et�nos�amis,�ces�êtres�précieux�qui

nous�accompagnent�et�nous�font�apprécier�la�vie.�

bonne�lecture!

Johanne�Gagnon

éditorial

3

[email protected]

JoHAnnE�GAGnonDIREctRIcE DEs coMMunIcAtIons Et DEs REssouRcEs InfoRMAtIonnELLEs

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c’est�précisément�à�cette�question�que�tentera�de�ré-

pondre�l’ambitieuse�recherche�clinique�qui�se�mettra�en

branle�à�compter�de�janvier�2011.�Au�départ,�il�s’agit�de

créer�de�toutes�pièces�un�site�Internet�thérapeutique.�un

concept�inédit.�élaboré�à�la�manière�d’un�guide�interactif

pour�les�parents�d’enfants�de�un�à�dix�ans,�le�site�pro-

posera�six�modules�traitant�chacun�d’un�aspect�particu-

lier� de� l’insomnie� juvénile.� Au� menu� :� l’hygiène� du

sommeil,�la�routine�du�coucher�et�les�horaires,�la�résis-

tance�au�coucher�et�les�délais�d’endormissement,�les�ré-

veils�nocturnes,�les�réveils�matinaux�hâtifs�et�les�siestes,

et� finalement�un�module�d’aide� spécialement� conçu

pour�améliorer�le�sommeil…�des�parents!�De�quoi�assis-

ter�cliniquement�toute�la�petite�famille�dans�sa�quête�du

juste�repos.

Un phénomène d’une ampleur insoupçonnée

on�considère�qu’entre�10�et�25�%�des�enfants�éprou-

vent�un�trouble�d’insomnie�comportementale,�c’est-à-

dire�d’importantes�difficultés�de�sommeil�qui�ne�sont�pas

associées�à�un�problème�de�santé�mentale�ou�physique.

une� cohorte� énorme�qui� entraine� son� lot� de� consé-

quences�sur�le�fonctionnement�diurne,�le�rendement

scolaire,�la�vie�familiale,�la�condition�de�santé,�l’humeur.

Pourtant,�quand�il�s’agit�de�soulager�cette�clientèle,�bon

nombre�de�solutions�existent.�En�modifiant�l’environne-

ment,�en�réorganisant�la�routine�et�en�travaillant�étroi-

tement� les� comportements� avec� un� bon� soutien

thérapeutique,�on�s’attaque�à�un�problème�souvent�en

voie�de�devenir�chronique.�Encore�faut-il�bien�analyser

la�situation�et�connaitre�les�méthodes�à�adopter.�c’est

ce�qu’entend�offrir�le�site,�explique�le�Dr�Roger�Godbout,

responsable� du� Laboratoire� du� sommeil� de� l’HRDP.�

«�nous�voulons�donner�aux�parents�un�accès�direct�à

une�méthode�de�soins�supervisée.�cela�va�être�présenté

sous�la�forme�de�rubriques�du�style�«�tout�ce�qu’il�vous

faut�savoir�et�faire�pour�améliorer�le�sommeil�de�votre

enfant�»,�avec�des�questions�sur�les�habitudes�de�vie�et

des�réponses�associées.�La�température�est-elle�appro-

priée?�Y�a-t-il�trop�de�bruit?�Est-ce�que�l’enfant�dort�avec

Quand�le�marchand�de�sable�cesse�ses�livraisons�auprès�d’un�enfant,�les

contrecoups�sur�sa�santé�et�l’équilibre�familial�peuvent�vite�devenir�

envahissants.�Pourtant,�par�méconnaissance�de�l’aide�disponible�ou�faute

de�ressources�à�proximité,�à�peine�1%�des�jeunes�insomniaques�sont�

traités.�une�solution�accessible�partout�au�canada�sera�toutefois�bientôt

proposée�:�un�programme�d’accompagnement�parental�sur�le�Web.�

c’est�au�Laboratoire�du�sommeil�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�que�le�

volet�francophone�du�vaste�projet�pancanadien�sera�développé.�Est-ce�la

solution�rêvée�aux�premiers�écarts�de�Morphée?

par�stéphane trépanier

5

Page 6: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

un�animal�de�compagnie?�Est-ce

qu’il�mange�juste�avant�de�se�cou-

cher?�Y�a-t-il�un�ordinateur�dans

sa�chambre?�Est-ce�qu’il�joue�ou

fait-il�les�devoirs�qu’il�déteste�peu

de� temps� avant� d’aller� au� lit?� à

partir�des�réponses�aux�question-

naires� en� ligne,� nous� enseigne-

rons�aux�parents�ce�qu’il�faut�faire

pour� améliorer� la� situation.� Ça

n’élimine�pas�pour�autant�l’inter-

vention� face� à� face,� mais� ça

ajoute� un�outil� particulièrement

utile�pour�les�gens�qui�habitent�en

région� éloignée. »� En� parallèle,

une�ligne�sans�frais�sera�mise�en

place� afin� de� guider� les� partici-

pants� dans� l’utilisation� des� mo-

dules� du� site.� Il� est� également

prévu�de�doter�certains�patients

d’un�actigraphe,�sorte�de�bracelet

mesurant� l’agitation� nocturne,

pour�évaluer�les�progrès�réalisés.

un�dispositif�pouvant�être�bran-

ché�sur�l’ordinateur�achemine�en-

suite�les�données�enregistrées�aux

chercheurs.

La recherche à proprement parler

Montréal� représente� la� compo-

sante� francophone� du� projet

pour�l’ensemble�du�canada.�Les

autres�partenaires�sont�représen-

tés�par�Halifax,�London�(ontario)

et�Edmonton.�Le�projet�national

est� mené� par� la� Dre� Penny�

corkum�de�l’université�Dalhousie

de�Halifax�en�nouvelle-écosse.�Le

Dr�Roger�Godbout�et� ses�parte-

naires�recevront�une�subvention

de�recherche�de�deux-millions�de

dollars�sur�cinq�ans�des� Instituts

de� recherche� en� santé� du�

canada.� L’étude� sera� effectuée

auprès�de�300�à�500�enfants�âgés

de� un� à� dix� ans.� La� première

étape�s’amorcera�en�janvier�2011

par� la� conception� de� la� plate-

forme�Web�qui�devrait�être�opé-

rationnelle� d’ici� 12� à� 18� mois.

viendront�ensuite�l’expérimenta-

tion� qui� s’échelonnera� sur� trois

ans�et�la�diffusion�des�résultats�la

dernière�année.�Le�Dr�Godbout�y

voit�une�occasion�unique�d’asso-

cier� la� recherche�à�une�applica-

tion� clinique� pouvant� promp-

tement�desservir�une�clientèle�dif-

ficile�d’accès� :�« J’espère�que�ça

pourra� servir� rapidement� les

jeunes�et� leurs�parents,�peu� im-

porte�où�ils�résident�et�que�cette

cyberthérapie� passera� bientôt

dans� la� pratique� courante.� J’ai

aussi�la�conviction�que�l’on�va�ac-

quérir� un� savoir-faire� que� l’on

pourra�transférer�à�notre�clientèle

de�l’HRDP�et�qui�inspirera�d’autres

professionnels�de�la�santé.�Don-

ner�des�moyens�virtuels�pour�trai-

ter�des�enfants�avec�des�troubles

comportementaux� de� sommeil,

ça�ne�s’est�pas�encore�fait.�Il�existe

de� petites� applications� téléchar-

geables�qui�commencent�à�appa-

raitre,�mais�c’est�plutôt�simple�et

de�nature�pseudodiagnostique.�Il

y� a� de� la� documentation� sur� la

médecine� par� Internet,� mais� le

traitement� du� sommeil� sur� des

groupes� d’enfants,� c’est� un

concept� nouveau� et� promet-

teur » .

Agir tôt pour ne pas… se réveiller plus tardavec un gros problème

Malheureusement,� l’impact� de

l’insomnie� durant� l’enfance� est

souvent�sous-estimé.�La�vie�diurne

ayant� préséance� sur� la� vie� noc-

turne�dans�la�hiérarchie�des�pro-

blèmes� à� régler.� on� considère

fréquemment,�dans� le�cas�de� la

qualité� du� sommeil,� qu’il� s’agit

d’une� caractéristique� propre� à

chacun� sur� laquelle� le� parent� a

peu�d’emprise.�on�dira�alors�que

l’enfant�n’a�pas�vraiment�besoin

de�dormir�beaucoup,�qu’il�est�fait

comme�ça,�que�c’est�normal�pour

lui�de�se�réveiller�plus�tôt�ou�à�plu-

sieurs� reprises� pendant� la� nuit.

Dans�les�faits,�c’est�souvent�moins

la� génétique� que� les� comporte-

ments�et�l’environnement�qui�dic-

tent�la�couleur�que�prendront�les

nuits�durant� l’enfance,�avec�des

conséquences�à�long�terme�si�rien

n’est�fait,�précise�le�Dr�Godbout.

«� La� plupart� du� temps,� les� pro-

blèmes�de�sommeil�ne�sont�pas

traités.�Lorsqu’on� les� laisse�aller,

on�se�retrouve�plus�tard�avec�un

problème�chronique�qui�peut�être

devenu�grave�chez�les�gens�qui

sont�plus�susceptibles�de�l’éprou-

ver.�Quand�on�est� sujet�à�avoir

mal�au�dos,�c’est�justement�là�que

la� douleur� va� réapparaitre� ulté-

rieurement�dans�les�moments�de

stress.�c’est�pareil�avec�le�trouble

de� sommeil.� L’enfant� peut� en

venir�à�utiliser�le�trouble�de�som-

meil�pour�exprimer�son�stress�au

moment�où� il� subit� une� contra-

PAGE�6

Le pire châtiment

est la veille : l’insomnie est exil dumeilleur paradis.

félix�Lope�de�vega,�

dramaturge�et�poète

espagnol.

6

Page 7: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

riété.� Avec� notre� programme� en

ligne,�on�veut�entre�autres�court-

circuiter�le�cercle�vicieux�de�cette�as-

sociation�entre�la�contrariété�et� le

sommeil,� tout� en� adoptant� de

saines�habitudes�de�vie�qui�consti-

tuent�un�facteur�de�protection�an-

tistress. »

Parmi les meilleurs du domaine

Le�Dr�Roger�Godbout�ne�cache�pas

sa� fierté�de�voir� le�Laboratoire�du

sommeil�de�l’HRDP�être�invité�à�par-

ticiper�à�une�recherche�d’envergure

réunissant� les� sommités� cana-

diennes� de� l’intervention� auprès

des� insomniaques� comportemen-

taux.� une� reconnaissance� appré-

ciée�et�une�opportunité�unique�de

s’inspirer�des�pratiques�cliniques�et

scientifiques� les� plus� probantes� :�

«�nous�collaborerons�avec�les�pre-

miers�de�classe�de� la�discipline�et

aurons�accès�aux�technologies�de

pointe.� nous� avons� été� désignés

parce�que�nous�sommes�la�seule�cli-

nique�du�sommeil�au�Québec�dé-

diée�exclusivement�aux�enfants�et

qui�traite�l’insomnie�comportemen-

tale.�Ailleurs,�c’est�l’insomnie�asso-

ciée� à� des� troubles� médicaux

comme�l’apnée�qui�est�soignée.�De

plus,�on�a�l’avantage,�grâce�à�notre

association�universitaire,�d’intégrer

dans� un� même� lieu� l’aspect� re-

cherche,�l’aspect�connaissance�fon-

damentale�et� l’aspect�clinique,�en

plus�de�notre�expertise�en�transfert

des�connaissances�qui�s’impose�de

plus�en�plus.�De�surcroit,�au�plan�de

l’enseignement� et� de� l’apprentis-

sage,�les�étudiants�qui�séjournent�à

l’HRDP�profiteront�d’un�accès�privi-

légié�à�ce�projet�unique.�c’est�une

reconnaissance�fantastique!�tout�le

monde�va�profiter�de�l’expérience

de�chacun�».

Au-delà�de�la�notoriété,�c’est�surtout

la�perspective�d’aider�directement

chez� eux� le� plus� grand� nombre

d’enfants�et�de�parents,�disséminés

sur�un�territoire�immense,�qui�pas-

sionne�le�chercheur.�La�technologie

permet� désormais� d’évoquer� cet

horizon.�si�tout�va�bien,�analyses�et

conseils�cliniques�seront�bientôt�à

portée�de�clavier.�on�dit�que�la�nuit

porte�conseil.�Mais�lorsque�le�som-

meil� ne� vient� plus� et� que� la� nuit

peine�à�remplir�son�rôle,�peut-être

pourra-t-elle�désormais�déléguer�au

Laboratoire�du�sommeil�de�l’HRDP

la�responsabilité�de�prodiguer�ces

conseils� essentiels� qui� sauront� re-

donner� au� sommeil� des� petits� la

place�qui� lui� revient.�sur�cette� re-

cherche�en�repose�un�peu�l’espoir.

élaboré�à�la�manière�d’un�guide�interactif�pour�les�

parents�d’enfants�de�un�à�dix�ans,�le�site�proposera�

six�modules�traitant�chacun�d’un�aspect�

particulier�de�l’insomnie�juvénile.�

Les partenaires impliquésdans la recherche•� IWK� Health� centre� and� Dept� of�

Psychology,� Dalhousy� university,

Halifax�ns

•�Lawson�Health�Research�Institute�and

children's�Health�Research�Institute�and

Dept�of�Psychology,�university�of�Wes-

tern�ontario,�London�on

•� stollery� children's� Hospital� capital

Health� and�Department� of� Pediatrics,

university�of�Alberta,�Edmonton�Ab

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Page 8: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

tH

ERMoMÈtRE

DEs

é

M o t I on

s

Page 9: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

Au�départ,�il�s’agissait�simplement�d’élaborer�un�pro-

gramme�de�formation�théorique.�on�y�abordait�une

douzaine�de� thématiques�en�pédopsychiatrie�desti-

nées�aux�établissements�de�première�ligne�de�la�ré-

gion.�Le�but�:�outiller�les�intervenants�dans�le�cadre�de

la�mise�en�place�du�plan�d’action�en�santé�mentale.�La

formation�était�offerte�sous� forme�d’exposés�magis-

traux,�principalement�animés�par�des�intervenants�ex-

périmentés�de�l’HRDP.�Au�cours�de�la�dernière�année,

plus�d’une�cinquantaine�d’intervenants�provenant�de

huit�csss�y�ont�assisté.�Dans�certains�cas,�la�formation

était�accompagnée�d’une�séance�d’observation�per-

mettant�aux�participants�de�scruter�derrière�un�miroir

sans�tain�l’application�concrète�des�concepts�évoqués

dans�une�situation�clinique�réelle.�une�façon�d’aller�un

peu�plus�loin�dans�l’acquisition�de�connaissances.�Puis,

se�laissant�prendre�au�jeu,�certains�ont�exprimé�un�sou-

hait� :� «� Pourquoi� ne� pas� tenter� de� transférer� ces

connaissances�directement�sur�les�lieux�de�leur�appli-

cation,� au� cœur� de� l’intervention� dans� la� commu-

nauté?�».�

Une occasion saisie

Dans�le�cas�du�programme�super-actif,�qui�s’adresse

aux�jeunes�présentant�un�trouble�anxieux�et�un�trou-

ble�de�l’attention�avec�ou�sans�hyperactivité�(tDAH),�il

y�avait�une�porte�ouverte.�Porte�que�Louise�Leduc,

coordonnatrice�clinicoadministrative�du�Programme

de�pédopsychiatrie�de�l’HRDP,�n’a�pas�hésité�à�franchir

quand�l’occasion�s’est�présentée�avec�des�intervenants

des�csss�de�la�Pointe-de-l’Île�et�du�sud-ouest-verdun:

«�Il�y�avait�un�petit�groupe�d’intervenants�concernés�et

motivés�qui�ont�adhéré�à�la�formation�avec�un�enthou-

siasme�impressionnant.�suite�aux�sessions�d’observa-

tion�du�programme�super-actif,� ils� se� sont�montrés

intéressés�à�participer�aussi�au�projet�de�recherche.

nous�avions�soudainement�une�belle�occasion�d’assu-

rer�une�continuité�dans�le�transfert�des�connaissances.

Ils�pourront�ainsi�bientôt�recueillir�des�données�pour

l’étude�et�former�eux-mêmes�un�groupe�d’intervention

auprès�des�jeunes�de�leur�territoire.�nous�allons�assu-

rer�leur�supervision�par�le�biais�de�la�clinique�des�trou-

L’Hôpital�Rivière-des-Prairies�a�élaboré�un�programme�de�transfert�des

connaissances�en�pédopsychiatrie�destiné�aux�équipes�de�santé�mentale

des�csss.�Mis�en�appétit,�certains�intervenants�en�ont�redemandé.�

Le�souhait�a�donné�lieu�à�un�projet�qui�suscite�de�grands�espoirs,�branché

directement�sur�la�réalité�terrain�de�deux�csss�complices.�une�initiative�qui

pousse�le�concept�de�transfert�des�connaissances�à�un�niveau�

probablement�jamais�atteint.�Rien�ne�vaut�l’expérimentation�sur�le�terrain

pour�intégrer�les�habiletés�cliniques�dont�les�intervenants�de�première�ligne

ont�besoin.�Mesdames�Louise�Leduc�et�caroline�berthiaume�de�l’HRDP

nous�relatent�la�naissance�d’un�programme�de�formation�nouveau�genre

qui,�espère-t-on,�fera�école.

par�stéphane trépanier

9

Page 10: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

bles�anxieux�(ctA)�et�de�la�clinique�d’in-

tervention�des�troubles�de� l’attention

(cItA).�une�formule�très�intéressante.

Je�crois�que�c’est�très�novateur�et�que

cette� forme�de� transfert�des�connais-

sances,�à�partir�d’un�besoin�réel�de�pro-

fessionnels� de� la� première� ligne,

n’existe�pas�ailleurs�».

Aux� premières� loges� de� l’initiative,�

caroline�berthiaume,�psychologue�à�la

ctA,�précise�le�contexte�de�l’aventure�:

«�nathalie�boucher,�conseillère�clinique

au� csss� sud-ouest-verdun,� avait� le

mandat� de� travailler� avec� des� outils

conçus�à�partir�de�données�probantes.

voyant�que�l’HRDP�élaborait�des�pro-

grammes�et� les�validait�auprès�de� sa

clientèle,�elle�s’est�montrée�vivement�in-

téressée� :� «� nous� on� le� veut� le� pro-

gramme� super-actif� ».� En� discutant

avec� elle,� on� s’est� dit� pourquoi� pas!

notre� mandat� clinique� de� troisième

ligne�est�de�développer�des�outils,�de

les�valider�et�de� les� transférer�vers� la

première�et�la�deuxième�lignes.�on�ne

veut�pas�garder�nos�programmes�pour

notre� usage� exclusif.� cependant,

comme�notre�programme�n’est�pas�en-

core�publié,�on�ne�pouvait�pas�simple-

ment� donner� notre� matériel� sans

formation�et�sans�participation�au�pro-

jet� de� recherche.� on� y� a� vu� une

chance� de� grossir� notre� échantillon-

nage�en�utilisant�la�clientèle�des�csss.

Les�intervenants�du�csss�de�la�Pointe-

de-l’Île�ont�également�manifesté�leur�in-

térêt.� Depuis,� six� intervenants� ont

assisté�à�tout�le�programme�super-actif.

une�première�étape.�Ils�ont�eu�dix�ren-

contres�de�deux�heures�où� ils�obser-

vaient�au�miroir� la� thérapie�en�direct

auprès�d’enfants�souffrant�d’un�tDAH

avec�troubles�anxieux.�En�plus�d’une

demi-heure�de�supervision�par�nos�in-

tervenants�après�chaque�rencontre.�Ils

sont� maintenant� prêts� à� l’appliquer.

Mais�on�veut�continuer�à�leur�offrir�de

la�supervision�parce�qu’il�y�a� tout�de

même�une�différence�entre�observer�et

appliquer.�Probablement�par�visiocon-

férence ».

Supervision d’automne et recherche d’hiver

La�supervision�s’est�donc�poursuivie�cet

automne,�à�partir�notamment�des�acti-

vités� d’un� groupe� thérapeutique� qui

vient�en�aide�à�des�jeunes�de�verdun.

La�recherche�à�proprement�parler�doit

débuter�cet�hiver.�ne�reste�qu’à�ficeler

protocoles�et�modalités�pour�que�la�dé-

marche�scientifique�se�fasse�dans�les�rè-

gles� de� l’art.� Louise� Leduc� y� voit� de

multiples�avantages.�« on�a�rarement

fait�de�la�recherche�multicentrique,�sur-

tout�en�collaboration�avec�les�csss.�As-

socier�une�démarche�de�transfert�des

connaissances�avec�l’implantation�d’un

programme�dans�un�csss,�c’est�tout�à

fait�nouveau�d’après�moi.�on�sait�déjà

que� notre� outil� fonctionne� dans� un

contexte�hospitalier.�Maintenant,�on�va

pouvoir�vérifier�si�les�résultats�sont�au

rendez-vous�en�première�ligne.�Après

avoir� donné� de� la� formation,� des

séances�d’observation�clinique�et�de�la

supervision� qui� se� poursuivra,� on� va

désormais�se�centrer�sur� l’application

du� programme� super-actif� dans� la

communauté.�Avec�de� la� rétroaction

de�la�part�des�intervenants�sur�le�ter-

rain.�Qu’est-ce�qui�fonctionne�bien�et

qu’est-ce�qui�doit�être�ajusté?�Ensuite,

on�espère�que� le�programme�super-

actif�pourra�être�offert�à�tous�les�autres

csss. »

Intervenir en amont pour faciliter l’intervention enaval

si� l’expérience�s’avère� fructueuse,�un

outil� pratique� développé� par� une

équipe� de� troisième� ligne� en� santé

mentale�sera�alors�disponible�pour�la

première� ligne.�on� aura� trouvé� une

façon�originale�de�livrer�un�traitement

de�pointe�dans�la�communauté,�conçu

à�partir�de�données�probantes�qui�sont

tirées�en�partie�à�même�cette�commu-

nauté�mise�à�contribution.�un�dialogue

de�proximité�entre�les�scientifiques�et

les�intervenants�qui�sont�aux�premières

loges�de�la�vie�de�tous�les�jours.�Le�la-

boratoire�dans�la�rue.�Aussi,�mais�sur-

tout,� les� équipes� de� première� ligne

seront�mieux�outillées�pour�faire�face

aux�troubles�d’anxiété�qui�affligent�au

quotidien�une�part�importante�de�leur

clientèle�avec�un�tDAH.�Elles�partage-

ront�le�même�langage,�les�mêmes�tech-

niques�et�la�même�approche�avec�une

équipe�surspécialisée�en�pédopsychia-

trie.�Et�elles�auront�tissé�des�liens�privi-

légiés�avec�cette�dernière�qui�pourra

agir�à�titre�d’expert-conseil�dans�les�cas

complexes,�peut-être�même�en� ligne

dans�un�avenir�rapproché.�on�espère

de�cette�manière�élargir�le�bassin�d’en-

fants�et�d’adolescents�qui�profiteront

des�avancées�de�la�science,�et�ce,�au

cœur�même�de�leur�quartier,�de�leur

cLsc,�de�leur�milieu�de�vie,�tout�en�di-

minuant�le�recours�aux�services�de�troi-

sième� ligne.� c’est� un� peu� l’espoir

qu’entretient�caroline�berthiaume:�« si

le�programme�est�appliqué�d’emblée

dans� les� csss� partenaires,� nous� de-

vrions�à�l’HRDP�avoir�moins�de�jeunes

qui�nécessitent�une�consultation�en�pé-

dopsychiatrie.�Et�ceux�qui�auraient�mal-

gré� tout�besoin�de�nous�pour� traiter

10

Page 11: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

leur�anxiété�auront�déjà�acquis�les�tech-

niques�de�base�et�le�vocabulaire.�nous

aurions�alors�à�réajuster� l’intervention

plutôt�qu’à�l’initier.�ce�qui�nous�permet-

trait�probablement�de�réduire�le�temps

de�thérapie�».�une�façon�d’opérer�qui

profiterait� autant� aux� équipes� locales

qu’à�celles�surspécialisées�qui�verraient

ainsi�la�pression�sur�leur�liste�d’attente

diminuer.

L’avenir n’est pas dans la tour d’ivoire

Du�point�de�vue�de�Mmes�berthiaume

et�Leduc,�la�fluidité�des�rapports�de�col-

laboration�est�à�encourager�entre�la�troi-

sième,� la� deuxième� et� la� première

lignes.�Au�fond,�chaque�intervenant�est

un�expert.�seuls�les�champs�de�compé-

tence� diffèrent.� Les� uns� performent

dans�un�créneau�extrêmement�pointu,

les�autres�dans�un�contexte�global�qui

fait�d’eux�les�spécialistes�de�la�relation

d’aide�en�fonction�des�besoins�étendus

des� membres� de� leur� communauté.

c’est�dans�cette�optique�que�se�consti-

tue� le� partenariat� actuel.� on� expéri-

mente� une� forme� de� transfert� des

connaissances�qui�entend�profiter�de�la

richesse�d’une�rencontre�pour�nourrir

mutuellement�ses�participants�à�partir

de�leurs�angles�de�vision�respectifs.�une

communication�circulaire�plutôt�que�py-

ramidale�qui�présente�l’avantage�d’élar-

gir� la� portée� des� connaissances

échangées,�aux�dires�de�Louise�Leduc.

«�c’est�l’interaction�qui�est�intéressante.

on�fait�fausse�route�si�l’on�propose�des

outils�qui�ne�collent�pas�à�la�réalité�des

intervenants�du�milieu.�Parfois,�les�cher-

cheurs�publient�dans�les�revues�scienti-

fiques,�présentent� leurs�résultats�dans

des�colloques,�mais�parviennent�diffici-

lement�à�rejoindre�concrètement�les�in-

tervenants� concernés.� Leurs� données

sont� rarement�converties�en�outils�cli-

niques.�cependant,�et�heureusement,

la�recherche�tend�à�privilégier�de�plus

en�plus�une�démarche�qui�s’arrime�aux

besoins�de�la�population�et�qui�fait�cir-

culer�l’information�durant�l’étude.�non

pas�seulement�à�la�conclusion�du�pro-

cessus�entre�initiés. »

c’est�dans�cette�mouvance�que�le�pro-

gramme�de�transfert�des�connaissances

du�Programme�de�pédopsychiatrie�de

l’HRDP�entend�s’inscrire.�si�la�tendance

se�maintient,�ce�type�de�partage�des�sa-

voirs�gagnera�en�ampleur.�ne�serait-ce

que�parce�que�cela�va�dans�le�sens�de

la� mission� fondamentale� de� l’Hôpital�

Rivière-des-Prairies�qui�est�de�trouver�le

meilleur�et� le�plus�court�chemin�pour

soulager�la�souffrance�des�jeunes.

DsM-Iv�pour�les�enfants

L’enfant,�ses�problèmes�psychosomatiques�et�sa�famille

Les�troubles�anxieux�chez�l’enfant�et�l’adolescent�1re partie

Les�troubles�anxieux�chez�l’enfant�et�l’adolescent�2e partie

Diagnostic�différentiel�:�volet�psychosocial

troubles�psychotiques�–�Module�I

troubles�psychotiques�–�Module�II

trouble�déficitaire�de�l’attention,�avec�ou�sans�hyperactivité

Ethnopsychiatrie

troubles�dépressifs�–�théorie

troubles�dépressifs�–�Pratique

Psychodrame

csss�d’Ahuntsic�et�Montréal-nord

csss�Lucille-teasdale

csss�de�la�Pointe-de-l’Île

csss�de�saint-Léonard�et�saint-Michel

csss�de�bordeaux-cartierville-saint-Laurent

csss�du�cœur-de-l’Île

csss�Jeanne-Mance

csss�du�sud-ouest-verdun

travailleurs�sociaux 32�%

Psychologues 21�%

Infirmières 14�%

Ergothérapeutes 9�%

Psychoéducateurs 7�%

Autres�professionnels 9�%

stagiaires 8�%

Les CSSS participants aux formations en 2009-2010

Répartition des professionnels participant aux formations

Sessions de formation 2009-2010

11

Page 12: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif
Page 13: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

«�nous�cherchions�les�meilleures�for-

mations� disponibles� pour� atteindre

nos�objectifs,�de�dire�Mme�nathalie

boucher,�psychoéducatrice�et�conseil-

lère� clinique� au� programme� multi-

clientèles. notre� équipe� en� santé

mentale� est� en� construction� et� elle

cherche�à�parfaire�ses�connaissances.

Elle�a�besoin�d’acquérir�des�notions

beaucoup� plus� spécialisées� au� plan

psychologique�afin�d’aider�les�enfants

et�les�familles,�mais�aussi�pour�soutenir

les�autres�intervenants�de�l’établisse-

ment.�Il�nous�est�apparu�que�ce�qui

était� offert� à� l’Hôpital� Rivière-des-

Prairies�correspondait�tout�à�fait�à�nos

besoins.�»

Une formation adaptée àla réalité des jeunes

Quatre�intervenants�de�cette�équipe

s’inscrivent�donc�aux�séminaires�sur�la

dépression,� les� troubles�anxieux,� les

épisodes�psychotiques�et�le�trouble�de

personnalité�limite.�La�formation�sur

les�troubles�anxieux�les�interpelle�par-

ticulièrement.� une� problématique

préoccupante�sur�le�territoire�du�csss

du�sud-ouest–verdun,�spécialement

chez�les�jeunes�avec�une�composante

d’hyperactivité.�Ils�apprécient�surtout

que,�contrairement�à�d’autres�forma-

tions�qui�abordent�la�thématique�d’un

point� de� vue� strictement� adulte,

l’HRDP�présente�l’avantage�d’avoir�dé-

veloppé�des�programmes�spécifique-

Le�csss�du�sud-ouest–verdun�et�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�(HRDP)�sont

loin�de�partager�un�territoire�mitoyen.�Leur�éloignement�géographique�ne

les�empêche�pourtant�pas�de�se�fréquenter�assidument�depuis�plusieurs

mois.�une�relation�franchement�heureuse.�comme�si�l’intérêt�commun

transcendait�les�frontières�et�les�embouteillages�quand�il�s’agit�d’aller�à�la

rencontre�des�meilleures�pratiques.�Deux�organisations�se�sont�rencontrées

pour�le�meilleur�et�pour…�la�santé�de�nos�enfants,�nous�racontent�Gabriela

Devan�et�nathalie�boucher,�du�csss�du�sud-ouest–verdun.

à�l’avant�de�gauche�à�droite�:�

Roxane�Larosée,�

travailleuse�sociale,�

Gabriela�Devan,�psychologue,

et�nathalie�boucher,�

conseillère�clinique.

à�l’arrière�:�

Louis-Philippe�boisvert,�

psychoéducateur.

par�stéphane trépanier

13

Page 14: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

ment�destinés�aux�enfants� et

aux�adolescents.�De�surcroit,�il

en�existe�un�qui�s’intéresse�à�la

double�problématique�trouble

anxieux/trouble�déficitaire�de

l’attention�avec�ou�sans�hyper-

activité�(tDAH)�:�le�programme

super-actif.� une� révélation.� Il

n’est� toutefois� pas� prévu� d’y

plonger� intensivement.� Qu’à

cela�ne�tienne!�si�le�besoin�est

là,�pourquoi�ne�pas�s’inventer

une� collaboration� novatrice?

nathalie� boucher� explique� le

contexte�:�« nous�voulions�vrai-

ment�aller�plus�loin�dans�notre

connaissance� des� troubles

anxieux� et� avoir� un� soutien

plus� concret.� nous� avions� le

désir� d’appliquer� les� notions

abordées� avec� de� la� supervi-

sion.�nous�avions�déjà�identifié

que�nous�devions�développer

en�priorité�un�projet�de�groupe

pour� les� enfants� anxieux.� Le

groupe� super-actif� semblait

correspondre�à�nos�attentes�et

l’HRDP�a�accepté�de�nous�y�for-

mer ».�Pendant�10�semaines,

les� intervenants� du� csss� ont

donc� observé� derrière� une

vitre� miroir� les� activités� du

groupe�super-actif.�Parmi�eux,

Gabriela�Devan,�psychologue

à� l’équipe� santé�mentale� jeu-

nesse,�a�littéralement�savouré

son� expérience� :� «� Jusqu’à

maintenant,�ça�été�la�meilleure

formule�que�j’ai�connue�pour

l’intégration� de� nouveaux

concepts.� une� formule� ga-

gnante�avec�de�la�théorie,�des

lectures,� de� l’observation� di-

recte� et� de� la� supervision� de

groupe,�en�lien�avec�mes�inter-

ventions� auprès� d’enfants� de

mon�territoire.�tout�ça�m’a�per-

mis,�en�quelques�mois�à�peine,

de�me�sentir�confortable�avec

les�notions�à�appliquer ».

Des retombées immédiates

Depuis,�les�impacts�positifs�ne

se� sont� pas� fait� attendre.�un

groupe� d’intervention� a� été

échafaudé� pour� les� jeunes

anxieux.�s’il�ne�peut�suivre�à�la

lettre� la� structure� du� pro-

gramme�super-actif,� le�proto-

cole�de�recherche�n’étant�pas

encore� définitivement� fixé,� il

s’en� inspire�néanmoins� large-

ment.� Et� l’on� peut� présumer

sans� craindre� de� se� tromper

que� ses� résultats� encoura-

geants� ne� sont� pas� sans� lien

avec� les� connaissances� ac-

quises�dans�les�derniers�mois.

ces� connaissances� intégrées

ont�d’ailleurs�donné�lieu�à�une

formation�maison�sur�l’anxiété

que� les� intervenants� de

l’équipe� santé� mentale� ont

proposée� à� leurs� collègues�

des�services�réguliers�du�cLsc�

verdun.�un�succès,�aux�dires

de�nathalie�boucher�:�«�L’équi-

pe�santé�mentale�a�le�mandat

de� transmettre� des� connais-

sances� et� des� compétences

liées� à� la� détresse� psycholo-

gique.�suite�à�la�formation�de

l’HRDP,�elle�a�organisé�pour�les

autres�intervenants�une�demi-

journée� de� formation� sur

l’anxiété.�à�l’évaluation,�le�taux

de� satisfaction� était� à� peine

croyable.� Les� gens� ont� vrai-

ment�perçu�la�compétence�qui

avait�été�développée�au�cours

de� ces� 10� semaines.�

J’ai�reçu�énormément�de�com-

mentaires� positifs.� Et� j’ai� l’im-

pression� que� les� choses�

ont� changé� depuis.� L’équipe

santé�mentale�a�gagné�en�cré-

dibilité � ».

Un réseau d’agentsmultiplicateurs

Le�programme�super-actif,�ins-

piré� de� la� thérapie� cognitive

comportementale,� comporte

un�avantage�majeur�:�il�est�très

accessible.� En�quelque� sorte,

ceux� qui� assimilent� ses

concepts�sont�en�mesure�assez

rapidement�de�les�transmettre

aux�autres�et�ainsi�de�suite.�un

effet�boule�de�neige�apprécié

dans�un�établissement�de�pre-

mière� ligne.� Dès� lors,� une

chaine� de� transmission� peut

commencer� à� se� constituer,

multipliant�les�acteurs�suscepti-

bles� d’intervenir� positivement

dans� la� communauté� auprès

des� jeunes� anxieux.� Pour� un

csss� avec� une� responsabilité

populationnelle� qui� souhaite

constituer�des�réseaux�de�soli-

darité�sur�son�territoire,�c’est�un

Contrairement à d’autres

formations quiabordent la

thématique d’unpoint de vuestrictement

adulte, l’HRDPprésente

l’avantage d’avoirdéveloppé desprogrammes

spécifiquementdestinés aux enfants et auxadolescents.

14

Page 15: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

atout � indén iab le , � se lon

nathalie�boucher.�«�En�cLsc,

on�se�doit�de�tisser�beaucoup

de�liens�avec� les� intervenants

de�la�communauté.�nous�nous

déplaçons�dans�le�milieu�et�in-

cluons� dans� nos� rencontres

l’enfant,�l’intervenant,�le�profes-

seur,� la� direction� d’école,� les

personnes�significatives,�le�mi-

lieu� des� loisirs,� etc.� L’HRDP

nous�a�accompagnés�dans�ce

transfert�des�connaissances�et

à�notre�tour,�nous�tentons�de

transmettre�ces�concepts�aux

personnes� significatives� pré-

sentes� dans� les� différents�mi-

lieux�de�vie�des�enfants.� Il�va

donc�y�avoir�des�«�poteaux�»

essentiels,�des�alliés�dans�l’en-

vironnement�qui�vont�pouvoir

soutenir� l’enfant.� c’est� une

question� de� cohérence,� no-

tamment�pour�l’enfant�qui�voit

son� intervenante� prendre� la

peine�d’aller�à�l’école�et�de�ren-

contrer�les�personnes�qui�le�cô-

toient�dans�sa� journée.�nous

sommes�en�train�d’éduquer�les

gens�aux�méthodes�qui�aident

les� jeunes� à� surmonter� leurs

problèmes�d’anxiété.�cela�pro-

fite�à�toute�la�communauté. »

Le� plus� bel� exemple� venant

sans�doute�de�ce�jeune�garçon

qui,�spontanément,�suite�à�son

apprentissage�des�techniques

pour�contrôler�son�anxiété,�a

eu�l’initiative�de�les�enseigner�à

ses�camarades�de�classe.�«�Les

retombées�sont�exponentielles

et�touchent�les�enfants,�les�pa-

rents,� les� familles,� les� interve-

nants,�les�écoles,�les�milieux�de

loisirs,�etc.�» d’affirmer�Gabriela

Devan.

En quête de rigueur

bientôt,�probablement�à�l’hiver

2011,� la� recherche�à�propre-

ment�parler�débutera�au�csss

du�sud-ouest–verdun.�La�col-

laboration�interétablissements

passera� alors� à� une� autre

étape,�celle�de�l’analyse�méti-

culeuse� de� l’implantation� du

programme� super-actif� dans

une�réalité�de�première�ligne.

une�occasion�d’appliquer�for-

mellement�les�principes�du�pro-

gramme,� d’utiliser� ses� outils

sans� les� restrictions� actuelles�

et� de� contribuer� à� l’avancée

des� connaissances,� souligne

avec� enthousiasme� nathalie�

boucher.� «� on� a� beaucoup

reçu� jusqu’à� maintenant� de

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�et

on�aimerait�y�aller�de�notre�ap-

port� en� contribuant� à� notre

tour,�avec�notre�réalité�organi-

sationnelle,�au�développement

et�à� la�mise�en�place�du�pro-

gramme.�cette�recherche�nous

permettra�de�le�faire.�Je�crois

qu’ensemble,�on�fait�vraiment

une�bonne�équipe.�La�collabo-

ration� a� été� exceptionnelle

avec� l’Hôpital� Rivière-des-

Prairies.�La�qualité�des�forma-

teurs�est�impressionnante.�on

est� extrêmement� satisfait.� ce

sont�des�gens�passionnés,�qui

connaissent�leur�domaine,�qui

ont�fait�des�recherches�appro-

fondies,�qui�sont�capables�de

répondre� à� nos� questions� et

qui�nous�accompagnent�admi-

rablement�bien�dans�notre�dé-

marche.� Il� y�a�peu�d’endroits

où�l’on�peut�avoir�cette�colla-

boration�sur�un�si� long�conti-

nuum.� Dans� le� réseau,� on

nous� demande� d’adopter� les

pratiques� les�plus�efficaces�et

probantes.�tout�le�monde�est

d’accord,� mais� encore� faut-il

avoir�les�modalités,�le�proces-

sus,� l’accompagnement� et� le

soutien� pour� le� faire.� nous

avons�une�culture�de�la�rigueur

à� construire.� nous� avons� ac-

tuellement�la�chance�de�nous

inscrire�dans�un�projet�où�la�ri-

gueur�est�de�mise.�D’être�asso-

ciés� à� des� gens� qui� ont

développé�cette�rigueur�scien-

tifique,� qui� fait� littéralement

partie�de� leur�mode�de� fonc-

tionnement,�c’est�une�chance

incroyable.�on�veut�la�saisir�et

en�saisir�d’autres.�notre�asso-

ciation�avec�l’HRDP,�c’est�vrai-

ment� une� belle� histoire� et

j’espère�qu’elle�aura�plusieurs

chapitres.�»

« Les retombées sontexponentielles et touchent les enfants, les parents, les familles,

les intervenants,les écoles, les milieux de loisirs, etc. »

15

Page 16: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

saviez-vous�que�pour�éteindre�un�début�d’incendie,�il�faut�approximativement�4�litres�d'eau�durant�la

première�minute,�220�litres�d'eau�au�cours�de�la�deuxième�minute�et�un�débit�de�8000�litres�d’eau�par

minute�après�trois�minutes?�un�incendie�se�développe�en�plusieurs�phases�et�a�tendance�à�s'étendre

ou�à�décliner�en�fonction�de�son�environnement.�La�présence�d’un�incident�relié�au�feu�et�à�la�fumée

peut�s’avérer�dramatique�pour�des�patients�en�rupture�de�fonctionnement.�Heureusement,�le�nombre

d’incendies�est�faible�à�l’HRDP.�Mais�il�reste�que�la�meilleure�façon�de�réagir�quand�une�situation�d’ur-

gence�se�produit,�c’est�de�s’y�préparer.�

Agissant�à�titre�d’équipe�de�première�intervention�(EPI),��les�surveillants�en�établissement�de�l’HRDP�sont

soucieux�de�la�sécurité�des�patients�et�du�personnel.�Parmi�leurs�responsabilités,�qui�vont�de�la�surveil-

lance�préventive�des�patients�à�l’inspection�des�installations�en�passant�par�des�interventions�physiques

bonne�nouvelle�pour�les�familles�des�personnes�présentant�une�déficience�intellectuelle�ou�un�trouble

envahissant�du�développement�(DI-tED)�et�qui�résident�sur�le�territoire�du�centre�de�santé�et�de�services

sociaux�(csss)�d’Ahuntsic�et�Montréal-nord.�Grâce�à�la�création�du�guichet�unique,�elles�pourront�main-

tenant�adresser�leur�demande�de�service�à�un�seul�endroit.

Le�1er novembre�dernier,�le�csss�d’Ahuntsic�et�Montréal-nord,�les�services�de�réadaptation�l’Intégrale

et�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�officialisaient�l’entente�de�service�visant�à�assurer�l’accessibilité�et�la�conti-

nuité�des�soins�aux�personnes�ayant�une�déficience�intellectuelle�ou�un�trouble�envahissant�du�déve-

loppement�(DI-tED).�

Le�guichet�d’accès�unique�recevra�les�demandes�de�service,�qu’elles�proviennent�du�csss�d’Ahuntsic

et�Montréal-nord,�d’un�autre�établissement,�d’un�médecin�du�territoire,�du�réseau�scolaire,�d’un�orga-

nisme�communautaire�ou�encore�d’un�service�d’intervention�de�crise.�Les�demandes�reçues�seront�do-

cumentées�et�acheminées�vers�le�service�et�les�ressources�les�plus�appropriées�pour�répondre�aux

besoins�du�patient,�évitant�à�ce�dernier�et�à�sa�famille�d’attendre�inutilement�pour�l’obtention�d’évalua-

tions�supplémentaires.

Mélimélo

auprès�des�patients,�ils�occupent�une�fonction�déterminante�dans�les�situations�d’urgence.�Dans�le�«�feu�»�de�l’action�et�sous�l'effet�de�l’adrénaline,

il�est�difficile�de�prévoir�sa�réaction�lors�d’un�évènement�tel�qu’un�incendie.�Les�surveillants�en�établissement�forment�l’équipe�de�première�inter-

vention�(EPI)�de�l’Hôpital�et�doivent�en�cas�d’urgence�intervenir�rapidement�et�procéder�à�l’évacuation�des�patients�et�du�personnel.�

Dans�le�but�de�préparer�son�équipe,�M.�Yves�collin,�chef�du�service�de�la�sécurité,�de�l’accueil,�de�la�messagerie,�des�télécommunications�et�du

stationnement,�a�décidé�dernièrement�d’aller�encore�plus�loin�et�d’offrir�aux�surveillants�en�établissement�une�formation�avancée�sur�les�mesures

d’urgence�en�cas�d’incendie.�«�on�trouvait�important�que�les�surveillants�obtiennent�une�formation�pratique�leur�permettant�de�développer�les

bons�réflexes�en�situation�d’incendie,�de�rafraichir�les�principes�de�base�sur�les�mesures�d’intervention,�de�savoir�utiliser�le�bon�extincteur�en�tenant

compte�des�différentes�classes�de�feux�et�d’acquérir�des�connaissances�qui�les�aideront�à�mieux�agir�en�cas�d’urgence.�»� Au�cours�de�cette

formation,�les�surveillants�ont�eu�droit�à�une�présentation�théorique�où�ils�ont�revu�les�différents�codes�de�couleur�du�plan�des�mesures�d’urgence

et�une�période�pratique�où�ils�ont�eu�la�possibilité�d’éteindre�de�vrais�feux�sur�le�terrain�de�l’Hôpital.��

Appréciant�grandement�l’expérience,�les�surveillants�en�établissement,�ceux-là�mêmes�qui�seront�appelés�à�intervenir�dans�les�minutes�précédant

l’arrivée�du�service�des�incendies�de�Montréal,�se�trouvent�maintenant�mieux�outillés�pour�répondre�à�toutes�éventualités.

Les�trois�signataires�de�l’entente�

de�gauche�à�droite�:�

DIAnE�DAIGLE,�

directrice�générale�du�csss�

d’Ahuntsic�et�Montréal-nord

LouIs-MARIE�MARsAn,�

directeur�général�des�services�de�

réadaptation�L’Intégrale,�et

JEAn-PIERRE�DuPLAntIE,�

directeur�général�par�intérim�de�l’HRDP.

LEs�suRvEILLAnts�En�étAbLIssEMEnt��D E s � A L L I é s � P R ê t s � à � t o u t E s � é v E n t u A L I t é s

cRéAtIon�D’un�GuIcHEt�D’AccÈs�unIQuE En DéfIcIEncE

IntELLEctuELLE Et En tRoubLEs EnvAHIssAnts Du DévELoPPEMEnt (DI-tED)

16

Page 17: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

JEANE DAY

1

MoT DE LA DiRECTRiCE GéNéRALE DE LA FoNDATioN

Le bLogue de syLvie LauzonbeLL et ses miLLions

LE TouT PREMiER BALLES PETiTS TRéSoRS

MoNTéE DE NoëL 2010 Du kiLiMANDJARoDéFi CARiTATiF DE LABANQuE SCoTiA, éDiTioN 2011

sommaire

1

2

3

4

ce bulletin est conforme aux

rectifications orthographiques

Les coordonnées de La Fondation

Pour communiquer avec nous et ensavoir plus sur les façons d’appuyer lasanté mentale des enfants :

Fondation les petits trésors 7070, boulevard Perras

Montréal (Québec) H1E 1A4 Téléphone : 514 323-7234 Sans frais : 1 877 323-7234 Télécopieur : 514 328-3517

Courriel : [email protected]

Site Web :www.petitstresors.ca

Je suis vraiment très heureuse de me joindre à la Fondation les pe-tits trésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies pour unir mes effortsaux vôtres et à vous tous qui êtes dédiés à faire avancer cette noblecause qu'est la santé mentale chez les enfants et les adolescentsau Québec. Soutenue par un conseil d'administration solide et en-gagé, je suis convaincue que la Fondation connaitra une forte crois-sance au cours des prochaines années.

D'ailleurs, j'arrive à un moment marquant pour la Fondation. Lesévènements récents nous ont permis d'amasser plusieurs cen-taines de milliers de dollars, ce qui démontre que la Fondation a saplace dans le milieu des affaires du Grand Montréal et dans le cœurde nos donateurs et partenaires. J'en profite pour remercier tousles acteurs qui contribuent à la croissance de la Fondation et jesouhaite sincèrement poursuivre nos collaborations en ce sensdans le but d'améliorer la qualité de vie de nos petits trésors.

Merci de reconnaitre cette belle différence... La santé mentale, unecause à découvrir, à comprendre et à aimer!

Jeane DayDirectrice générale

Nos meilleurs vœux pour la nouvelle année!Le personneL de La Fondation Les petits trésors proFite de cetteoccasion pour vous oFFrir tous ses vœux de bonheur, de santé etde prospérité pour une année 2011 écLatante.

Nos enfants sont ce que nous avons de plus précieux!

Page 18: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

imaginez ceci : une grande entreprisecanadienne décide de faire sa part etde consacrer 50 millions de dollars àla santé mentale. C’est très sérieux, lanouvelle a fait la une du Globe andMail dernièrement, soit à la fin octo-bre. Ça me fait chaud au cœur parceque depuis toujours, je me dis qu’ilexiste un lien naturel entre l’industriedes télécommunications et tous cesenfants qui pour une raison ou uneautre ont de la difficulté à communi-quer. Qu’une entreprise dont la raisond’être est de faciliter les communica-tions entre les individus décide des’investir pour permettre par toutessortes de moyens à des enfants d’ar-river à communiquer, c’est un juste re-tour des choses. La santé mentale aceci de particulier qu’elle rend difficile,parfois impossible, les relations entreindividus et condamne bien souvent àl’isolement et à une perte de l’estimede soi.

Qu’une entreprise comme Bell afficheouvertement son intérêt à faire avan-cer les choses dans un secteur de lasanté encore très tabou, c’est tout unpas en avant. Je suis toujours éton-née de voir à quel point on n’a aucunproblème à dire que l’on doive se faireopérer pour un triple pontage corona-rien alors que l’on va cacher devoirs’absenter du travail pour cause dedépression. Parfois même lesproches ne sont pas au courant. on aencore énormément à faire pour que

les maladies mentales soient considé-rées comme toutes les maladies quiaffectent le physique.

Pour les jeunes, c’est encore plus dif-ficile. Les familles se retrouvent aucœur de la tourmente. Les parentscherchent parfois désespérément desmoyens d’aider leurs enfants dont ilsne reconnaissent plus les comporte-ments. Plus on en parlera, moins cesera difficile de vivre avec un diagnos-tic de santé mentale. Peut-être qu’àce moment-là le regard des autreschangera; parce que cette loupe aveclaquelle on juge constamment les au-tres et surtout les enfants des autresest difficile à supporter.

Mon fils Marc-Antoine, vous le savez,est autiste. L’autisme est un troubleneurodéveloppemental qui affectetout ce qui s’appelle la sphère socialeet qui est traité en psychiatrie. Mon filsne sait pas toujours comment entreren communication avec les autres, ila parfois des comportements impul-sifs qui surprennent. Par exemple, ildit ce qu’il pense sans aucun filtre,n’importe où, n’importe quand, il uti-lise un langage parfois pas très re-commandable. Ça lui coute cher, ceuxqui ne le connaissent pas disent qu’ilest mal élevé et le regarde de traverset moi aussi par la même occasion. ildevient l’enfant mal élevé par excel-lence et moi la pire mère qui puisseexister. C’est l’une des raisons pour

lesquelles je parle d’autisme chaquefois que j’en ai l’occasion. Quand lesgens savent que Marc-Antoine est au-tiste, quand ils savent un peu mieuxce qu’est l’autisme et toutes lesformes que ça peut prendre, ils sontplus ouverts, plus accueillants et monfils peut mieux s’intégrer.

Dans notre monde, tout est régi, en-cadré, organisé. on doit tous se com-porter comme ceci ou comme cela, ondoit pratiquement tous être coulésdans le même moule si on veut réus-sir, enfin réussir dans les standards.Dès qu’une personne sort des rangs,le moule a tendance à faire pression,à faire rentrer dans le rang le récalci-trant. Mais ces individus différents denous ont quelque chose à nous dire,à nous apporter. Je suis certaine qu’ilspeuvent contribuer comme chacun denous à nous faire avancer. Recon-naissons leurs différences et leur fra-gilité et nous en sortirons tousgagnants.

Bell annonçait aussi des sommespour le Québec dont 300 000 $ pourla Fondation les petits trésors! Quisait, peut-être que l’implication finan-cière de Bell Canada donnera envie àd’autres grandes entreprises decontribuer elles aussi.

Suivez mon blogue trois fois par se-maine au petitstresors.ca

Sylvie

Le blogue de Sylvie Lauzon

Bell ET SES MiLLioNS

2

Page 19: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

3

Une tradition est née : le samedi 6 no-

vembre dernier, la Fondation les petits

trésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies

organisait son tout premier Bal les petits

trésors au Club de golf Le Mirage de

Terrebonne. Plus de 270 personnes

étaient au rendez-vous pour cette

soirée-bénéfice et le monde des affaires

s’est mobilisé pour permettre à la Fon-

dation de recueillir des fonds et de pour-

suivre ses activités. Au total, 155 000 $

ont été amassés au profit d’une cause :

la santé mentale des enfants.

Cette soirée gastronomique s’est dérou-

lée sous l’égide de grands chefs, dont

Anne et Emanuel Desjardins, du Relais

et Château L’Eau à la Bouche, et Mario

Julien, chef exécutif du Club de golf Le

Mirage. Les convives ont été charmés

tant par les plats, l’accord des vins dé-

gustés, sélectionnés et offerts par la

SAQ, que par l'orchestre Blok Note, pré-

senté par Les Productions IsabelleJanes.

Cette soirée fut aussi l’occasion de sou-ligner l’implication et la générosité deMme Isabelle Hudon, présidente de laFinancière Sun Life Québec, qui a pré-sidé la destinée de la Fondation pendantsix ans. Cette dernière a su s’entourerde gens influents afin d’intéresser da-vantage le milieu des affaires à la causede la santé mentale des jeunes québé-cois et de remplir son mandat avec brio.Mme Hudon a également apporté uneidentité propre à la Fondation en lui don-nant un visage souriant, rempli d’espoirenvers cette cause encore entourée detabous. Finalement, grâce à son lea-deurship, elle a permis de relancer lesactivités et d’insuffler un nouveau dyna-misme à l’organisation.

C’est avec toute la simplicité du cœurque Mme Hudon a su confier aux invités

ses motivations : « Aujourd’hui, jour pour

jour, je mettais au monde mon fils. En

tant que mère, la vie m’a beaucoup

donné et j’ai toujours voulu redonner aux

autres le cadeau que j’ai reçu de la vie

et permettre à d’autres parents de béné-

ficier d’un coup de main lorsque c’est né-

cessaire ».

« Isabelle laisse un héritage riche et de

solides bases pour poursuivre le déve-

loppement de la Fondation les petits tré-

sors et ainsi continuer à travailler pour

faire tomber les préjugés liés aux pro-

blèmes de santé mentale qui touchent

plus de 235 000 enfants et adolescents

au Québec. Je suis heureux de prendre

le flambeau et de poursuivre sur cette

magnifique lancée », de conclure AlainBoucher, président de la Fondation lespetits trésors.

La tradition est maintenant lancée en re-gard de ce succès!

Le tout premier Bal les petits trésors

Crédits photos : Marcel La Haye

L’orchestre Blok Note, présenté par LesProductions isabelle Janes, a su fairebouger tout ce beau monde au sond’une musique endiablée.

Sur écran géant, lesconvives ont eu un aperçude chacun des services présentés en direct des cui-sines par les chefs eux-mêmes, Anne Desjardins etMario Julien.

Cette soirée gastrono-mique s’est dérouléesous l’égide de grandschefs, dont Anne etEmanuel Desjardins, duRelais et Château L’Eauà la Bouche, et Mario Julien, chef exécutif duClub de golf Le Mirage.

Animée par le célèbre trio le Club des Ex, cettesoirée fut aussi l’occasion de souligner la contri-bution de Mme isabelle Hudon pour sa remarqua-ble implication à la destinée de la Fondation lespetits trésors, et de M. Jacques Lamarre, prési-dent d’honneur de cette fabuleuse soirée, pourson engagement philanthropique. De gauche àdroite : Liza Frulla, Jacques Lamarre, Marie Grégoire, isabelle Hudon, Jean-Pierre Charbonneau et Alain Boucher, président de laFondation.

Page 20: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

Entrepreneurs, artistes, politiciens, sportifs et athlètes olympiques se sont donné rendez-vous

au Casino de Montréal le 15 novembre dernier pour soutenir la cause de la santé mentale des

enfants et des adolescents du Québec. Cette première, placée sous la coprésidence d’honneur

de messieurs Stéphane Boisvert, président de Bell Marchés Affaires, et Yves Devin, directeur

général de la Société de transport de Montréal, a permis d’amasser une somme de 350 000 $

qui a été remise à la Fondation les petits trésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.

Le comité organisateur, formé de François Morin, premier chef divisionnaire – Communications

Affaires de Bell, Yves Devin, directeur général de la Société de transport de Montréal, Lyne

Henderson, chargé de projets-Marketing au Casino de Montréal, et présidé par Jean Rizzutto,

président de Métrocom, est très heureux du succès remarquable de l’évènement et de l’appui

sans équivoque de la communauté québécoise à la cause de la santé mentale de nos enfants.

Ci-contre, quelques représentants de la Fondation les petitstrésors, en compagnie de Jean Lapierre, qui sont tout sourirepour cette édition du tout premier Tournoi les petits trésorsau Casino de Montréal. Nous retrouvons ici Yves Devin, Société de transport de Montréal, Alain Boucher, présidentde la Fondation, Jean Lapierre, LCN, et Jeane Day, Fonda-tion les petits trésors.

Artistes, gens d'affaires et athlètes, tous étaient au rendez-vous pour ce tournoi-bénéfice au profit de la santé mentaledes jeunes québécois. ici nous retrouvons avec plaisir Marianne St-Gelais, médaillée olympique des jeux d'hiver deVancouver 2010, Jean Rizzuto, président de Métrocom, Stéphane Boisvert, président, Marchés Affaires, Bell, JeaneDay, directrice générale de la Fondation les petits trésors, etAlexandre Bilodeau, également médaillé olympique des jeuxd'hiver de Vancouver 2010.

Plusieurs personnalités participaient à cet évènement poursouligner l’importance d’appuyer cette cause méconnue : la santé mentale des jeunes. Ci-contre, Line Bellavance, Fondation les petits trésors, Vincent Damphousse, ex-joueurdes Canadiens de Montréal, Sophie Prégent, l'une des troismarraines de la Fondation les petits trésors, Pierre Rinfret,analyste sportif, et Marie-Josée Condrain, Fondation les petits trésors.

Au moment de dévoiler les résultats financiers de ce tournoi-bénéfice, les principaux partenaires et les organisateursétaient fiers de poser avec le chèque symbolique et d’annon-cer 350 000 $ au profit de la Fondation les petits trésors. Ci-contre : Lyne Henderson, chargée de projets – Marketing,Casino de Montréal, Marie-Josée Condrain, coordonnatriceau développement des partenariats, Fondation les petits trésors, Stéphane Boisvert, président, Bell Marchés Affaires,Yves Devin, directeur général, Société de transport de Montréal, Jean Rizzutto, président, Métrocom, Sophie Prégent, marraine de la Fondation les petits trésors, JeaneDay, directrice générale, Fondation les petits trésors.

tournoi les petits trésors

MoNTéE DE NoëL 2010 Du kiLiMANDJARoAu moment de lire ces lignes, les 12monteurs seront soit en Afrique ou re-venus de leur périple qu’est l’ascensiondu kilimandjaro.

Après un an d’entrainement collectif surdifférentes montagnes du Québec etdes états-unis, après des jumelagesentre les grimpeurs des écoles pourpromouvoir le Programme des saineshabitudes de vie et faire accepter la dif-férence, après une collecte de fondsqui, à ce jour, dépasse les 120 000 $sur un objectif de 150 000 $, après dessacrifices personnels pour arriver à ladate fatidique du départ, soit le 13 dé-cembre, l’équipe de la Montée de Noëlsera au sommet du kilimandjaro le 24décembre à minuit, heure locale deMontréal!

Suivez ce périple EN DiRECT Du kiLiau www.monteedenoel.ca... Si la tech-nologie le permet!

DéFi CARiTATiF DE LA BANQuE SCoTiA, éDiTioN 2011Celles et ceux qui désirent participer àl’édition 2011 du Défi caritatif de laBanque Scotia sont invités à s’inscrireauprès de Line Bellavance au 514 323-7234, option 2 ou au [email protected]

4

Cré

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Page 21: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

Le français de France fRAncE�bEAuDoIn

LEs�AnGLIcIsMEs�MoRPHoLoGIQuEs

Dans� le� cas� d’un� anglicisme�morpholo-

gique,� on� traduit� littéralement� la� forme

étrangère,�qu’il�s’agisse�d’un�mot�simple

ou� d’un� mot� composé,� pour� créer� un

équivalent�français.�Le�modèle�morpholo-

gique�étranger,�y�compris�l’ordre�des�élé-

ments� s’il� s’agit� d’un�mot� composé,� est

transposé�dans� la� langue�emprunteuse.

Par� exemple,� les�mots� bénéfices�margi-

naux� (fringe� benefits, dont� l’équivalent

correct�français�est�avantages�sociaux),�bil-

let� de� saison� (season� ticket, en� français

abonnement ou�carte�d’abonnement)�et

appel�longue�distance�(long�distance�call,

en�français�appel�interurbain)�sont�des�an-

glicismes� morphologiques.� chacun� des

éléments�du� calque�morphologique�est

français,�mais� le�nouvel�ensemble�qu’ils

forment�reproduit�plus�ou�moins�l’image

véhiculée�en�anglais.

voici�d’autres�exemples�d’anglicismes�mor-

phologiques.�

Appel�conférence

Les�expressions�appel�conférence et�appel

de�conférence sont�des�calques�de�l’an-

glais�conference�call. on�les�remplacera

par� exemple� par� conférence� télépho-

nique,� réunion� téléphonique ou� audio-

conférence.

Exemple

nous�ferons�un�appel�conférence tien-

drons� une� conférence� téléphonique

avec� les� gestionnaires� du� bureau�de

Montréal.

Au�montant�de

Lorsqu’on�parle�d’un�chèque,�d’une�dette,

etc.,�l’emploi�de�l’expression�au�montant

de devant�le�chiffre�en�question�est�à�évi-

ter.�cette�expression�est�un�calque�de�l’an-

glais�to�the�amount�of ou�in�the�amount

of.�Il�vaut�mieux�remplacer�cette�expres-

sion�par� la�préposition�de ou,�dans�cer-

tains�contextes,�l’enlever�tout�simplement.

Exemples

veuillez�nous�faire�parvenir�un�chèque

ou� un� mandat� au� montant� de de

64,50  $.

Isabelle�a�contracté�une�dette�au�mon-

tant�de de 15  000  $�au�cours�de�ses

études.

Lettre�de�référence

L’emploi�de�l’expression�lettre�de�référence

(ou� lettre� de� références) pour� désigner

une�lettre�attestant�les�qualités�profession-

nelles�d’un�candidat�constitue�un�calque

littéral�de�l’anglais�letter�of�reference.�on

lui�préfèrera�le�terme�lettre�de�recomman-

dation.

voici�la�troisième�et�dernière�chronique�sur�les�anglicismes.�nous�avons�vu�les�anglicismes�intégraux�et�hybrides

(volume�8�numéro�4),�puis�les�anglicismes�sémantiques�et�syntaxiques�(volume�9�numéro�3).�Poursuivons

donc�avec�les�anglicismes�morphologiques�et�phraséologiques.

17

Page 22: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

cependant,�on�peut avoir�des�références

(ou�d’excellentes�références),�servir�de�ré-

férence à�un�candidat�ou�prendre�des�ré-

férences sur�celui-ci,�les�références�étant

les�attestations�de�personnes�auxquelles

on�peut�s’en�rapporter�pour�obtenir�des

renseignements� sur� quelqu’un� qui

cherche�un�emploi.

LEs�AnGLIcIsMEs�PHRAséoLoGIQuEs

Dans�le�cas�d’un�anglicisme�phraséolo-

gique,�on�emprunte�une�locution�ou�une

image�propre�à�l’anglais.�

chaque�langue�a�ses�propres�expressions

imagées,�ses�locutions�idiomatiques,�sa

façon�de�découper�la�réalité�selon�une�vi-

sion�particulière�du�monde.�Par�exemple,

alors� qu’en� français� on� dit� d’une� per-

sonne�qui�a� rapidement�quitté�un� lieu

qu’elle�a�filé�à�l’anglaise,�l’expression�équi-

valente�en�anglais�est�plutôt�to�take�the

french�leave...�Et�s’il�est�parfaitement�ac-

cepté�en�anglais�de�dire�in�a�nutshell,�par

exemple�pour�résumer�une�affaire,�on�ne

dirait�pas�en�français�dans�une�coquille

de�noix (!)�mais�plutôt�en�un�mot,�en�ré-

sumé�ou�encore bref.

De�même,�certains�enchainements�habi-

tuels� sont� empruntés� à� l’anglais.� Par

exemple,�faire�du�sens est�calqué�sur�to

make� sense;� on� dit� plutôt� en� français

avoir�du�sens,�être�sensé,�être�logique,

etc.�

voici� d’autres� exemples� d’anglicismes

phraséologiques.

Demander�une�question

L’expression�demander�une�question est

une�traduction�littérale�de�l’expression�an-

glaise� to�ask�a�question.�En� français,� il

faut�dire�poser�une�question.

Pour�votre�information

L’expression�pour votre�information�est

parfois�employée�pour�porter�un�docu-

ment�à�l’attention�de�quelqu’un;�toute-

fois,�cette�locution�est�à�éviter,�car�elle�est

calquée�de�l’anglais for�your�information.

Ainsi,�on�la�remplacera�par�diverses�ex-

pressions�selon�le�contexte,�notamment

par�pour�information,�à�titre�d’informa-

tion,�à�titre�de�renseignement,�à�titre�in-

dicatif,�à�titre�documentaire.

Il�est�à�noter�que�le�nom�information de-

meure�au�singulier�dans�les�expressions

pour�information et�à�titre�d’information.

Dans�ce�sens,�il�est�synonyme�de�rensei-

gnement.�

bon�matin

Depuis�quelque�temps,�on�entend�sou-vent� l’expression�bon�matin utilisée� endébut� de� journée� pour� saluer� les� per-sonnes.�

cette�expression,�d’un�emploi�récent,�est

calquée� sur� l’expression�anglaise�good

morning.�En�français,�lorsqu’on�désire�sa-

luer�une�personne,�on�utilise�le�mot�bon-

jour, et�le�soir,�le�mot�bonsoir.�

Lorsqu’on�veut�souhaiter�à�quelqu’un�de

passer�une�belle�journée�ou�une�belle�soi-

rée,� plusieurs� formulations� sont� possi-

bles  :�bonne�journée,�bon�avant-midi�(ou

bonne�avant-midi),�bon�après-midi� (ou

bonne� après-midi),� bonne� soirée et

bonne�nuit. chacune�de�ces�expressions

convient� à� une� plage� horaire� plus� ou

moins�étendue,�et�l’ensemble�couvre�la

totalité� des� vingt-quatre� heures� d’une

journée.

L’expression�bon�matin entre�donc�inuti-

lement�en�concurrence�avec�les�formula-

tions� françaises� bonjour et� bon

avant-midi.

En�RésuMé

voilà!�nous�avons� fait� le� tour�du�sujet!

voici�sous�forme�de�tableau�un�résumé

des�six�formes�d’anglicismes.�Et�à�partir

de� maintenant,� vous� ne� pouvez� plus�

focuser, ni�faire�de�post�mortem,�ni�de-

mander� des� questions, ni� avoir� des

blancs�de�mémoire,�ni�siéger�sur�un�co-

mité,�ni�compléter�un�formulaire,�puisque

vous�savez�tout�sur�les�anglicismes!

Anglicisme�intégral

on�emprunte�le�mot�ou�le�groupe�de�mots,�autant�la�forme

que�le�sens,�sans�adaptation�ou�presque�au�système�de�la

langue�français

cool,�hot,�junk�food

Anglicisme�hybrideon�combine�un�élément�emprunté�à�l’anglais�et�un�élément

français�pour�construire�une�forme�nouvelle

Adresse�e-mail à�la�place�de

adresse�courriel

Anglicisme�sémantiqueon�donne�un�sens�anglais�à�une�forme�déjà�existante

en�français

Disposer (au�sens�de jeter)

Programme (au�sens�d’émission)

Anglicisme�syntaxiqueon�reproduit�en�français�les�éléments�d’une�structure

syntaxique�anglaise

être�sur�l’avion (to�be�on�a�plane)�au

lieu�de�être�dans�l’avion

siéger�sur�un�comité (on�a�commit-

tee)�au�lieu�de�siéger�à�un�comité

18

Page 23: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

Le�terme�réquisition constitue�un�calque�de�l’anglais�requisition qui�entraine�une�confusion�sémantique�(donc,�vous�l’aurez�compris,

c’est�un�anglicisme�sémantique).�En�effet,�en�français,�le�terme�réquisition relève�du�domaine�juridique�ou�administratif�et�désigne

une�requête�adressée�à�un�tribunal�ou�une�opération�d’une�autorité�administrative�qui�exige�une�remise�de�biens�ou�une�prestation

de�services.�ce�terme�constitue�d’ailleurs�une�impropriété�chaque�fois�qu’il�est�employé�pour�désigner�une�demande�de�biens�ou

de�services,�ou�encore�la�formule�sur�laquelle�est�dressée�cette�commande.

L’HôPItAL�RIvIÈRE-DEs-PRAIRIEs�Est�fIER�D’AccuEILLIR�ALAIn�RIoux,�

cHEf�Du�sERvIcE�DEs�InstALLAtIons�MAtéRIELLEs.�

Ayant�œuvré�dans�les�domaines�pharmaceutique�et�hospitalier�durant�plusieurs�années,�monsieur

Rioux,�friand�de�nouveaux�défis,�a�jeté�son�dévolu�sur�l’HRDP.�Il�coordonne�depuis�le�1er novembre

l’ensemble�des�activités�des�ressources�matérielles�et�voit�au�bon�fonctionnement�des�installations�de

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.

En�plus�de�planifier�les�travaux�devant�être�exécutés,�Alain�Rioux�veille�à�faire�respecter�les�règlements

en� vigueur� dans� le� but� d’assurer� aux� patients� et� aux� employés� un� environnement� sécuritaire.�

Bienvenue chez nous

Anglicisme�morphologiqueon�traduit�littéralement�la�forme�étrangère,�qu’il�s’agisse

d’un�mot�simple�ou�d’un�mot�composé,�pour�créer�un�

équivalent�français

bénéfices�marginaux (fringe�benefits)

au�lieu�de�avantages�sociaux

Anglicisme�phraséologique on�emprunte�une�locution�ou�une�image�propre�à�l’anglaisMon�nom�est (my�name�is)�au�lieu

de�je�m’appelle

I L � f Aut �D I R E , � I L � f Aut � é cR I R E

IncoRREct

faire�une�réquisition

coRREct

faire�une�demande�d’achat ou Remplir�un�formulaire�de�commande

sources  :�Mieux�dire,�mieux�écrire,�3e édition,�par�Yvon�Delisle;�

et�office�québécois�de�la�langue�française

«�un�défi�de�taille,�lorsqu’on�œuvre�auprès�de�patients�en�rupture�de�fonctionnement�et�une�réalité�qui�nécessite�des�attentions

particulières�» ,�affirme�M.�Rioux.�« Des�ajustements�qui�nous�rappellent�chaque�jour�que�nous�contribuons�au�bienêtre�des�pa-

tients,�en�leur�offrant�des�installations�et�un�milieu�de�soins�sécuritaires�et�en�bonne�condition. »

Ayant�des�yeux�tout�autour�de�la�tête,�il�aborde�les�problèmes�qu’il�rencontre�de�façon�optimiste.�«�ce�qui�me�passionne�dans

mon�travail,�c’est�que�je�ne�sais�jamais�comment�se�déroulera�ma�journée. »�celui�qui�aime�jongler�avec�les�imprévus�supervise

également�une�équipe�multidisciplinaire�composée�de�plombiers,�d’électriciens,�de�menuisiers,�d’un�serrurier,�de�mécaniciens

de�machines�fixes,�d’électroniciens,�d’ouvriers�d’entretien�et�de�peintres,�pour�ne�nommer�que�ceux-là.�Appréciant�grandement

leur�contribution,�il�se�dit�heureux�de�travailler�au�sein�d’une�équipe�aussi�dynamique�et�expérimentée�dont�il�tient�à�saluer�le

professionnalisme,�la�passion�et�le�dévouement.�«�Ils�ont�su�au�fil�des�années�entretenir�la�bâtisse�de�façon�remarquable!�»�

Passionné,�Alain�Rioux�saura�certainement�faire�de�l’HRDP�sa�nouvelle�terre�d’attache.�Déjà�charmé�par�le�personnel�et�l’envi-

ronnement�bucolique�de�notre�établissement,�nous�lui�souhaitons�une�chaleureuse�bienvenue!�

19

Page 24: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

Par�définition,�le�sommeil�est�une�période

de�repos�qui�a�pour�fonction�de�refaire�le

plein� d’énergie� et� de� consolider� les� ap-

prentissages.�néanmoins,�nous�connais-

sons�tous�quelqu’un�qui�dort�peu�et�qui,

malgré�tout,��fonctionne�à�100�%�durant

la�journée.�tout�comme�cet�autre�qui�tire

de�la�patte�s’il�n’a�pas�dormi�ses�10�heures.

Le�besoin�de�sommeil�est�donc�différent

d’une�personne�à�l’autre.�cependant,�ne

pas�respecter�ce�besoin�a�un�impact�sur�le

fonctionnement� quotidien.� De� surcroit,

même�avec�un�nombre�suffisant�d’heures

de�sommeil,�il�est�possible�que�le�proces-

sus�du�sommeil� soit� lui-même�perturbé.

c’est�ce�qui�se�passe�entre�autres�lorsqu’un

individu�est�anxieux.

L’anxiété�est�une�émotion�normale�qui�sur-

vient�pendant�nos�activités�quotidiennes

lorsque�celles-ci�comportent�un�certain�ni-

veau�de�stress,�qu’il�soit�réel�ou�subjectif.

L’anxiété� est� cependant� considérée

comme� un� trouble� lorsqu’elle� entraine

une�détresse�qui�nuit�au�fonctionnement

normal.� La�clinique�d’intervention/trou-

bles�anxieux�(cItA)�de�l’Hôpital�Rivière-des-

Prairies�traite�des�patients�qui�présentent

de�l’anxiété�avec�ou�sans�pathologie�asso-

ciée.�Alors,��comment�se�déroule�le�som-

meil�des�anxieux,�fait-il�bien�son�travail�et

est-ce�qu’il�est�envahi�par�l’anxiété?�

Grâce� à� la� collaboration� du� Dr� Roger�

Godbout,�Ph.�D.�et�de�son�laboratoire�de

recherche�sur� le�sommeil,�19�enfants�et

adolescents�ayant�un�trouble�anxieux�ont

été� comparés� à� 19� jeunes� (groupe� té-

moin)�sans�trouble�sur�les�mesures�de�l’en-

registrement� polysomnographique1,� les

réponses�aux�questionnaires�sur�les�habi-

tudes�du�sommeil,�ainsi�que�les�résultats

aux�questionnaires�psychométriques2 sur

l’anxiété.�

Les anxieux confient avoirdes problèmes de sommeil

Les�questionnaires�portant�sur�le�sommeil

montrent�que,�comparés�au�groupe� té-

moin,� une� grande� majorité� des� jeunes

anxieux�ne�peuvent�dormir�seuls�ou�hors

du�foyer�(95�%�vs�0�%),�font�plus�de�cau-

chemar3 (62�%� vs� 38�%)� et� davantage

mauvais�rêves3 (54�%�vs�46�%),�demeu-

rent�insatisfaits�de�leur�sommeil�(56�%�vs

19�%)� et� manquent� d’énergie� au� lever�

(56�%�vs�25�%).�Les�heures�de�coucher�et

de�lever�des�deux�groupes�sont�compara-

bles.�toutefois,�les�jeunes�anxieux�se�cou-

chent�en�moyenne�30�minutes�plus� tôt

que� ceux� du� groupe� témoin,� ce� qui�

devrait� plutôt� augmenter� la� durée� du�

sommeil.�ce�n’est�pas�le�cas,�car�les�jeunes

anxieux�prennent�plus�de�temps�à�s’endor-

mir.�

Partageons notre savoir

ce�texte�rend�compte�de�la�présentation�réalisée�par�la�Dre�Hélène�bouvier�et

M.�tommy�chevrette�dans�le�cadre�de�la�série�de�conférences�des�Relais�scientifiques

de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.

20

Page 25: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

L’architecture du sommeil estaltérée et il y a de l’hypervigilance physiologique

La� polysomnographie,� une� méthode

d’évaluation�du�sommeil�en�laboratoire,�a

permis�plusieurs�constats.�Premièrement,

le�groupe�de�jeunes�anxieux�prend�plus

de�temps�à�s’endormir�et�à�atteindre�un

sommeil�stable.�cela�confirme�les�dires�des

patients.� Les� jeunes� anxieux� montrent

également� une� durée� d’éveil� durant� la

nuit�plus�grande�que�le�groupe�témoin.

conséquemment,�ils�dorment�moins�long-

temps�(469�vs�515�minutes).��

une� fois�endormis,� les�anxieux�ont�une

structure�du� sommeil�différente.�Grosso

modo,� le� sommeil� se� divise� en� trois�

phases�:�le�stade�lent-léger,�le�stade�lent-

profond� et� le� sommeil� paradoxal.� Les

anxieux� présentent� un� stade� lent-

léger�plus�court�(256�vs�302��minutes)�de

même� qu’un� sommeil� paradoxal� réduit

(90� vs� 104� minutes).� De� plus,� le� délai

avant�d’atteindre�la�phase�du�sommeil�pa-

radoxal�est�plus�long�(133�vs�88�minutes)

et� le� nombre� de� cycles� de� sommeil� est

moindre�(4.1�vs�5.2)�que�pour�le�groupe

témoin.� finalement,� la� fréquence� car-

diaque�des�jeunes�anxieux�est�plus�élevée

(73.7�vs�65.7�battements�par�minute).�ces

résultats� confirment� au�moins� en�partie

que�le�trouble�anxieux�affecte�le�sommeil.

Une fréquence cardiaquenocturne plus élevée et undébalancement du systèmenerveux autonome chez lesanxieux

La�fréquence�cardiaque�nocturne�reflète

l’influence�de�l’anxiété�sur�le�système�ner-

veux�autonome.�En�effet,�la�fréquence�car-

diaque� nocturne� du� groupe� de� jeunes

anxieux�est�plus�élevée,�suggérant�que�les

mécanismes�de�régulation�de�la�fréquence

cardiaque�sont�altérés�par�l’anxiété.�une

analyse�de�la�fréquence�cardiaque�précise

l’influence�du�système�nerveux�autonome

par�ses�branches�sympathique�(accéléra-

tion�du�rythme�cardiaque)�et�parasympa-

thique� (décélération� du� rythme

cardiaque).� une� activité� moindre� de� la

branche�parasympathique�chez�les�jeunes

du�groupe�anxieux�a�été�observée�dans

tous�les�stades�de�sommeil,�suggérant�un

débalancement�du�système�nerveux�auto-

nome.�Dans�les�faits,�plus�la�fréquence�car-

diaque� est� élevée,� plus� le� temps� à

s’endormir�est�long,�plus�la�durée�du�som-

meil�est�courte�et�plus�le�délai�pour�attein-

dre� la� phase� du� sommeil� paradoxal� est

prolongé.

Projets à veniret rêves d’avenir

D’autres� validations� scientifiques� seront

nécessaires�pour�mieux�comprendre� les

mécanismes�altérés�par� l’anxiété.�toute-

fois,� les� résultats�de� recherche�viennent

déjà�documenter�son� impact�sur� la�ma-

crostructure�du�sommeil.�L’aspect�cardio-

vasculaire� nocturne� est� d’ailleurs� très

prometteur,�car�il�est�indicateur�de�l’état

d’alerte�présent�pendant�la�nuit�des�jeunes

anxieux,�en�plus�d’être�associé�à�plusieurs

paramètres�qui�donnent�un�bon�portrait

de� la�qualité�de� leur� sommeil.�si� la� ten-

dance�se�maintient,�peut-être�sera-t-il�cou-

rant� d’ici� quelques� années� de� voir� des

cardiofréquencemètres� aux� bras� des

jeunes�patients�de�l’HRDP.�un�équipement

qui,� pour� évaluer� l’efficacité�d’un� traite-

ment� et� la� qualité� du� repos� nocturne,

pourrait�devenir�presque�aussi�commun

qu’une�montre-bracelet.�à�suivre…

toMMY�cHEvREttE,�

kinésiologue�à�la�clinique�

d’intervention/troubles�anxieux�(cItA),�avec�la

collaboration�de�la�

Dre�HéLÈnE�bouvIER,�

pédopsychiatre�à�la�cItA,�et�du�

Dr�RoGER�GoDbout,�

responsable�du�Laboratoire�et�

de�la�clinique�du�sommeil�de�l’HRDP.

1

PoLYsoMnoGRAPHIE�(PsG) :�tEst�DE�RéféREncE�vIsAnt�à

QuAntIfIER�Et�à�QuALIfIER�LEs

tRoubLEs�Du�soMMEIL.�LA�PsG

PERMEt�DE�«�MonItoRER�»�

L’ActIvIté�céRébRALE,�

LEs�MouvEMEnts�DEs�YEux,�

LE�RYtHME�cARDIAQuE�Et�LA

fonctIon�REsPIRAtoIRE�

PEnDAnt�LE�soMMEIL.

2

PsYcHoMétRIE�:�LA�PsYcHoMétRIE�Est�LA�scIEncE

étuDIAnt�L’EnsEMbLE�DEs�

tEcHnIQuEs�DE�MEsuREs�

PRAtIQuéEs�En�PsYcHoLoGIE,

AInsI�QuE�LEs�tEcHnIQuEs�DE�

vALIDAtIon�DE�cEs�MEsuREs.

3

à�LA�DIfféREncE�Du�

MAuvAIs�RêvE,�LE�cAucHEMAR

PRovoQuERA�LE�RévEIL�

DE�L’InDIvIDu

21

Page 26: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

valérie�courchesne

Le�fonctionnement�olfactif�dans�le

spectre�autistique.

Laboratoire�de�neurosciences�

cognitives�des�troubles�envahissants

du�développement.

Annie�Gilbert

étude�de�la�segmentation�

prosodique�de�la�parole�à�l’aide�de

l’électroencéphalographie.

Laboratoire�de�recherche�en�

neurosciences�et�électrophysiologie

cognitive.

Marie-Ève�Lamont

Description�de�la�réactivité�

physiologique�des�adolescents

ayant�un�trouble�anxieux�à�l’aide�de�

l’évaluation�en�situations�analogues

et�contrôlées.

clinique�d’intervention�auprès�des

jeunes�ayant�des�troubles�anxieux

(cItA).

Danny�nguyen

Head�circumference�in�the�Autistic

spectrum:�a�comparative�study

Laboratoire�de�neurosciences�

cognitives�des�troubles�envahissants

du�développement.

MélimélosYMPosIuM�2010�des�stagiaires�de�recherche�de�l’Hôpital�Rivière-des-PrairiesLe�11�aout�2010,�chercheurs�d’aujourd’hui�et�de�demain�se�sontrencontrés�dans�ce�qu’il�est�maintenant�convenu�d’appeler�unévènement�annuel�couru�:�le�symposium�des�stagiaires�de�re-cherche�de�l’HRDP.�En�effet,�les�étudiants�à�la�maitrise�et�au�doc-torat�menant�des�projets�de�recherche�à�l’HRDP�ont�dévoilé,�sousforme�d’affiches�ou�de�présentations�orales,�leurs�investigationsscientifiques�de�la�dernière�année�portant�entre�autres�sur�l’au-tisme,�le�sommeil,�les�troubles�anxieux,�les�troubles�de�l’humeur,les�troubles�de�l’attention,�les�neurosciences�et�l’électrophysiolo-gie�cognitive.�Au�départ,�dans�une�ambiance�franchement�convi-viale,�les�visiteurs�déambulaient�au�milieu�d’une�forêt�d’affiches�

portant�sur�les�promesses�annoncées�de�la�science�en�devenir.Par�leur�conférence,�quatre�étudiants�ont�retenu�l’attention�d’unpublic�vivement�intéressé,�sinon�littéralement�conquis�par�cetaperçu�prometteur�de�l’avancement�des�connaissances.�«�Le�sym-posium� nous� apporte� un� véritable� vent� de� fraicheur.� c’est�excessivement� stimulant� de� voir� jusqu’où� les� étudiants� nous�amènent�»�constate,�visiblement�enthousiaste,�christiane�Gravel,chef�administrative�du�service�de�recherche.�un�sentiment�large-ment�partagé�qui�laisse�croire�que�l’évènement�sera�à�nouveautrès�attendu�l’année�prochaine.

PRésEntAtIons�oRALEs� PRésEntAtIons�AffIcHéEs

élise�b.�barbeau�

no�Autistic�Advantage�in�Inspection�time�When

Groups�Are�Matched�using�the�Raven’s�

Progressive�Matrices.

Laboratoire�de�neurosciences�cognitives�destroubles�envahissants�du�développement.

Jessica�bertrand-Rivest

étude�psychophysique�de�sensibilité�aux�

variations�de�luminance�et�de�texture�visuelle

chez�les�enfants�autistes�d’âge�scolaire.

centre�d’excellence�en�troubles�envahissants�dudéveloppement�de�l’université�de�Montréal�

(cEtEDuM).

sihem�boutaleb

L’utilité�de�l’information�diagnostique�dans�les�

expressions�faciales�de�peur�et�de�joie.

Laboratoire�de�recherche�en�neurosciences�etélectrophysiologie�cognitive.

naddley�Désiré

Identifier�une�bande�de�fréquences�spatiales�

optimale�pour�évoquer�la�réponse�

électrophysiologique�n170�associée�à�la�

perception�des�visages.

Laboratoire�de�recherche�en�neurosciences�etélectrophysiologie�cognitive.

sabine�Duplan

Densité�et�distribution�topographique�des�

complexes�K�à�l’EEG�du�sommeil�dans�l’autisme

de�type�Asperger.

Laboratoire�du�sommeil.

Alain�Janelle

théorie�et�efficacité�de�la�thérapie�

comportementale�dialectique�chez�des�

adolescents�suicidaires�présentant�des�traits�de

personnalité�limite

clinique�des�troubles�de�l’humeur.

Lisa�Lombardi

à�la�recherche�des�mécanismes�neuronaux�

sous-jacents�le�traitement�de�l’information�de�la

phase�d’images,�de�visages�et�d’objets�au�sein�de

scènes�visuelles�complexes.

Laboratoire�de�recherche�en�neurosciences�et

électrophysiologie�cognitive.

Annie-claude�Rochette

L’activité�EEG�lente�chez�les�adultes�autistes�de

haut�niveau�pendant�le�sommeil�lent.

Laboratoire�du�sommeil.

Mélanie�Rouillard

site�Web�de�travail�de�la�clinique�des�troubles�de

l’attention�:�Modules�de�gestionnaire�de�dossiers

et�d’évaluation.

clinique�des�troubles�de�l’attention.

sophie�tessier

sommeil�paradoxal�et�perception�des�visages

chez�les�enfants�autistes.

Laboratoire�du�sommeil.

22

Page 27: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

noUvELLES DU

comité vert

LE�coMIté�vERt�contRIbuE�Aux�EffoRts�DE�L’oRGAnIsAtIon�D’InstAuRER�DE�bonnEs�PRAtIQuEs�En�MAtIÈRE�DE�GEstIon

EnvIRonnEMEntALE.�LIEu�DE�PARtAGE�Et�DE�consEIL,�LEs�REncontREs�Du�coMIté�vERt�DE�L’HRDP�PERMEttEnt�à�sEs

MEMbREs,�DEs�EMPLoYés�Issus�DE�DIvERs�sEctEuRs�D’ActIvIté,�DE�PAssER�En�REvuE�LEs�InItIAtIvEs�Et�LEs�DécIsIons�PRIsEs

PAR�L’oRGAnIsAtIon�PouR�AMéLIoRER�son�EMPREIntE�EnvIRonnEMEntALE.�LE�coMIté�cHERcHE�PAR�son�EnGAGEMEnt

à�obtEnIR�DEs�RésuLtAts�PRobAnts�En�vEILLAnt�EntRE�AutREs�à�LA�RéDuctIon�DE�LA�consoMMAtIon�D’énERGIE�Et

D’EAu,�AInsI�Qu’à�LA�GEstIon�DE�LA�QuALIté�DE�L’AIR,�DEs�DécHEts,�Du�REcYcLAGE�Et�DEs�PRoDuIts�DAnGEREux.�

23

REcYcLER�ÇA�RAPPoRtE!

En�2009-2010,�l'HRDP�a�recyclé�près�de�7�368�kg�de�contenants�de

plastique,�de�verre�et�de�métal�et�31�815�kg�de�papier�et�de�carton.

une�augmentation�considérable�comparativement�aux�années�pré-

cédentes.�Des�avancées�qui�ont�permis�des�économies�en�réduisant

de�façon�considérable�le�nombre�de�cueillettes�de�matières�résiduelles

envoyées�au�site�d’enfouissement.�

sEnsIbILIsER�LA�coMMunAuté�

En�plus�de�veiller�sur�ce�qui�se�fait�en�matière�de�protection�de�l’en-

vironnement�et�de�développement�durable�dans�l’établissement,�le

comité�vert�a�également�pour�mission�de�sensibiliser�la�communauté

de� l’HRDP�à�adopter�de�meilleures�pratiques�environnementales.

Ainsi,�plusieurs�activités�ont�été�réalisées�au�cours�de�l’année.�Parmi

celles-ci,�une�dégustation�d’eau�à�l’aveugle�pour�encourager�l’utilisa-

tion�de�l’eau�du�robinet�et�un�kiosque�d’information�sur�le�recyclage

et�l’entretien�écologique�pour�découvrir�des�solutions�de�rechange

aux�produits�nettoyants�toxiques.�

En�somme,�le�comité�vert�espère�par�ses�actions�faire�de�l’HRDP�un

lieu�plus�vert�et�durable�pour�le�personnel�et�les�patients.�Des�efforts

profitables�pour�l’environnement�et�pour�les�générations�à�venir.�

suzanne�coutu,�chef�du�service�d’hygiène

et�salubrité,�et�Marie-Hélène�Jobidon,�conseillère

chargée�de�projet�à�la�Direction�des�services

administratifs

Réalisation�d'un�projet�d'efficacité�énergétique�

incluant�l’installation�d’un�système�de�géothermie.�

Recyclage�des�matelas�et�de�mobilier�réutilisable.

utilisation�de�produits�verts�en�construction.�

utilisation�de�produits�de�nettoyage�sans�phosphate.

utilisation�d’éclairage�à�base�de�diode�

électroluminescente�(LED).

conversion�des�«�ballasts�»�d’éclairage.�

utilisation�de�peinture�écologique�et�de�matériaux

sans�composés�organiques�volatils�(cov).

utilisation�de�gobelets�en�carton�recyclable,�plutôt

qu’en�polystyrène.

choix�de�fournisseurs�locaux.�

contribution�à�l’élaboration�de�la�politique�alimentaire

qui�s’insère�dans�le�cadre�du�développement�durable.

QUELQUES ExEmPLES

D’InItIAtIvES RéALISéES

DURAnt L’AnnéE 2009-2010 :

LE�DévELoPPEMEnt�DuRAbLE�:�

une�réalité�pour�

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies

Page 28: Inter-mission Vol9. no 6: Le transfert des connaissances: plusieurs formes, un seul objectif

Le CECOM présente…

tous�LEs�DocuMEnts�PRoDuIts�ou�DIstRIbués�PAR�LE�cEcoM�sont�RéPERtoRIés�suR�LA�PAGE�WEb�Du�cEcoM�suR�LE�sItE�IntERnEt�

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ILs�sont�AussI�DIsPonIbLEs�PouR�LE�PRêt�à�LA�bIbLIotHÈQuE�DE�L’HôPItAL.�

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ce�qu’il�faut�savoir

sur�les�secrets,�en

intervention�et�en

psychothérapie

L’utopie�de�la

compétence…�un�EntREtIEn�AvEc

GuY�AusLoos

La�nécessité�de

comprendre…�un�EntREtIEn�AvEc

JAcQuELInE

PRuD’HoMME

« faut-il�toujours�révéler�les�secrets? ».�trois�psychiatres�et�auteurs�de�renommée�internationale

ont�été�réunis�autour�de�cette�question�fascinante�pour�tout�clinicien�:�Mony�Elkaïm�,�serge�tisse-

ron�et�Guy�Ausloos.�Dans�un�premier�temps,�chacun�expose�son�point�de�vue�puis�ensemble�ils

en�débattent.

Pour�toute�personne�intéressée�par�l’approche�systémique�en�psychothérapie�ou�qui�intervient

en�thérapie�familiale.

Guy�Ausloos,�psychiatre�originaire�de�belgique,�mais�établi�au�Québec�depuis�25�ans,�a�pratiqué

dans�divers�contextes�:�en�centre�d’accueil�pour�jeunes�délinquants,�en�santé�mentale,�en�milieu

carcéral�et�en�urgence�psychiatrique.�Professeur�agrégé�de�clinique�à�l’université�de�Montréal,�il

est�l’auteur�de�«�La�compétence�des�familles »,�paru�aux�éditions�érès,�et�est�membre�fondateur

des�revues�«�thérapie�familiale »�et�« Relations ».�

Dans�cet�entretien,�le�professeur�Ausloos�nous�explique�comment,�en�contexte�clinique,�faire�res-

sortir�la�compétence�des�personnes�et�des�familles�et�miser�sur�leurs�forces�plutôt�que�de�chercher

à�combler�leurs�lacunes�ou�leurs�incapacités.

D’un�intérêt�indéniable�pour�les�intervenants�auprès�de�familles!

vidéo,�36�min.

Production�:�cEcoM�de�l’Hôpital�Rivière-

des-Prairies�et�Groupe�d’étude�des�systèmes�

humains�(GEsH).�2010

vidéo,�33�min.

Production�:�cEcoM�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prai-

ries�et�Groupe�d’étude�des�systèmes�humains

(GEsH).�2010

Jacqueline� Prud’homme�est� thérapeute� conjugale� et� familiale� et�psychanalyste.� formée�par�

virginia�satir,�elle�est�une�pionnière�de�la�thérapie�familiale�au�Québec.�

travailleuse�sociale�de�formation,�Jacqueline�Prud’homme�a�œuvré�à�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies,

à�l’Hôpital�général�juif�de�Montréal�et�l’Hôpital�sainte-Justine.�Elle�a�enseigné�au�Département�de

service�social�de�l’université�de�Montréal�et�participé�à�la�mise�sur�pied�d’un�programme�de�for-

mation�en�thérapie�familiale�au�centre�de�services�sociaux�du�Montréal�métropolitain.�Membre

de�l’American�Association�of�Marital�and�family�therapy�et�de�la�société�canadienne�de�psycha-

nalyse,�madame�Prud’homme�a�développé�des�outils�d’une�grande�richesse�et�supervisé�de�nom-

breux�intervenants�à�l’approche�systémique�en�thérapie.�sa�renommée�dépasse�largement�les

frontières�du�Québec.�

cet�entretien�montre�l’intelligence�sensible�de�Jacqueline�Prud’homme�et�son�désir�inlassable�de

comprendre�l’être�humain�dans�sa�complexité.�

un�document�à�voir!

vidéo,�34�min.

Production�:�cEcoM�de�l’Hôpital�Rivière-

des-Prairies�et�Groupe�d’étude�des�systèmes

humains�(GEsH).�2010