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COTE O'IVOiRE ' '.' .' - .. , - " C', .,._,-, .••. ,,'''''-'' ',' , ,- '-'. "".<,_,.,.",,', .. . ,,;J ' .. li' DELA -MAQUETTE'A - "', .. - ·'i- '-.. ,; ,..' LA REALISATION PRA.TJqVE (RAPPORT DE l "', r----·-'---J ! 1 8P 4293 l- _ ! 1 1 1

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A8IDJAf~ COTE O'IVOiRE

INITIATlor~\'AUX'·l"ECH~J~gi.JeS''.' .' - .. , - " C', .,._,-, .••. ,,'''''-'' ',' , ,- '-'. "".<,_,.,.",,', .. .,,;J

CAR1~OGRAPfUaUES'.. li'

DELA-MAQUETTE'A'~"_ - "', .. - ·'i- '-.. , ; ,..'

LA REALISATION PRA.TJqVE

(RAPPORT DE

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OFFICE DE J-!A RECHERCHE SCIn:TIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-·tERCENTRE DE PETIT EASSAl,l

Service de Cartographie

RAPPORT D~ STAGEINITIATION AUX TECHNIQUES CARTOGRAPHIQUES

(De la maquette à la réalisation pratique)

par

*Zuéli KOLI BI

(*) Ir.stitut de Géographie Tropicale. Université diAbidjan

(licence) Septembre 1975

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Ce stage s'est c1érou.lé G.ans le cadre de l'atelier de

cartographie charg~ de réaliser la dernière tranche de l'atlas

de Côte d'Ivoire.

Son but a été une initiation au dessin et ~ certai­

nes techniques élémentaires de rédaction cartogrq:hique d8vant

permettre au stagiaire géographe d'acquérir une pratique et

une habilet é D'.éU1.LJ.elle lui donYJ.ant la po ssibilité di 0 bt enir

par lm graphisme de bonne qualité un clocument de travail défi­

nitif pOUVill1.t être reproduit très largement.

P arall èlement? inclLlS dans une unit é de rédact i011

de l'atlas, il a pu étudier et suivre les différentes phases

de réalisation d'une cartel de la remise des docwnents à la

réalisation des films d'impression.

Il a pu ainsi comprendre toute l'importance d'une

représentation soignée et précise dans le tracé du trait? dill18

le choix des graduations de couleurs? dans la définition des

termes de la légende.

Après un temps important consacré à la pratique dLJc

dessin et du tracé sur couche, le stagiaire a étudié la mise

en forme d'une maquette de l'atlas (recherche de représenta­

tions graphiques, étude de légende, choix de couleurs l etc.).

En fin de stage? il a réalisé un travail cartogra­

phique réel? consistant en la réalisation d'une carte monochro-­

me de la région de Korhogo à l'échelle du 1/1000 000, combl~

nant les différents procédés cartographiques étudiés (dessin

tracé sur couche l poncifs? lettres collées et dessinées etc.o.)?

ainsi que la réali sat ion de films phot ographi que s.

JorvI. BUFFARD mORELCartographe àl'ORSTOlVI

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INTRODUCTION

RELERCIEMENTS

l - LE DESSIN CA~~RAPHIQUE

a) Le tire-lipne__-_ u '-2 _

b) Les essais au ti~e-lign8

II - LE TRACE SUR COUCHE

a) Tedg-~i9..~~u tracé

1) Irstruments

2) l,a couche à tracer

3) Technique du tracé

b) l,a COljij?osition des lettres ou planche à lettres

1) COhjPO si t ion

2) Production

III - LA MAQUETT~

a) Signification théorique

b) Deux exelli~les de maquetteê

1) Espaces urbains des villes de Côte d 9 Ivoire

2) Les grandes opérations agro-industrielles en

Côte d 9 Ivoire

IV - LA REALISATION PRATIQUE (carte en noir et blanc)

a) Le fond hydro-infrastruct~"re

b) Photographie ~~~le combiné ~ond-densité

c) ~billa§e de la carte g lC3 trames et l é" --~=.'--'-::;

conCLUSION

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INTRODUC'TION-- ~

1e dessin en cartographie ne sRimprovise pas p il Si ap­

prend. CRest pour confirmer cette affirmation que nous avons eu ~

faire un stage diune durée de trois mois (du 1er juillet au 30

septembre) au Service de Cartographie de liORSTO~p Centre de PetitBassam.

En effet p la place de la cartographie p eb géographie est

devenue beaucoup plus grande tant au niveau de la recherche (ma­

quette) quiau niveau de liexpression-support (réalisation défini­

tive). La pratique de ces deux par8Il1ètres aide le géographe à ac~·

qu~rir le gont du dessin et de la représentation cartographique

bien faits : en son©e une oeuvre propre et rigoureuse.

Le stage siest déroulé (3n trois phases : dans un preüJier

temps p une initiation alJ tire-ligne dans le but de se familiariser

ave c l i instrumen":; de base du de ssinat euy- 9 ensuit e nous avons eu. à

r'eprendre deu.Jc rl1.aqu8ttes de cartes proposées à l vATL.AS DI; COTE

DiIVOIRE enfin p nous avons produit une carte en noir et blanc p

destin~e à être publiée très bient8t o

Ainsi p ce rapport de stage développe trois thèmes:

diabord p la présentation de quelques idées générales p une sort8 de

systématique des techniques et cles instruments en cartographie 9

ensuite conception et signification de la maquette et deux exemples

en guise diillustration ; enfin pour mat~rialiser ces acquis tech­

ni ques une cart e réali sée par nous? et le pro ce GSUS de sa réali sa"

tion sont le dernier volet de notre ra_pport 0

REL:ER ClEMENTS

Des hommes se sont dévoués ~ la cause de mon stage. En

effet p celui-ci niaurait certainement pas été possible sans les

conseils et critiques de j\;j. Jo-IL BUFFARD-rJl0REL et de NIlle

IL THUILIER p à q.lÜ jiadresse mes sincères remerciements. Ils miont

guidé durant le stage en créant autour- de moi une ambiance bien~

veillante et cordiale.

Ml,~. GROLJYCSSIE Baba et SANOGO Sounkalo p dessinateurs

voudront trouver ici lOexpression de la plus vive gratitude pour

IVaide constante Clll'ils m'ont apportée.

Je ne sau.rais terminer sans re~Eercier vi vernent le Iiilini s­

t~re de la Recherche Scientifique p promotteur du stage p et la Di­

rection du Centre ORSTOL de Pcti.t-~Bas;:)8Jll qui a tou.t mis en oOLlvre

pour la réussite de ce staee.

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l - LE DESSIN CARTOGRAPHIQUE

Le dessin cartograf~ique nécessite l'acquisition de

lihabileté manuelle de l'artiste, do l.i oY'f8vre. En effet, la

rigueur, la nettété et la finesse dans le dessin en caY'tographie

sont les règles fondarlll:mtRles. Ainsi ne pout--on concevoir un car­

tOGraphe sans ces qualités-là.

F our acquérir ces qLlali tés, nous avons suivi une iri t io.~­

tian au tire-ligne : simple et dirigé.

CVest liinstrLunent, dans certains cas, liinstru.ment

principal de dessin. Contrairement au Il rap idograph ll/ le tire~lic':~ne

est d i une Ll t ili sat ion sirnple. D i ail~_eurG 9 il devrait être ct i lm

usage cons-cant.

Son réservoir est assez vaste pour permettre de tracer­

des traits ou des courbes dvépaisseur variable. Il nYest pas sen­

si ble à la pression et se trouve donc IV instnunent idéal pour

tracer des traits longs et réguliers. Il en est des tire-lignes

doubles (à dellX branches) 9 l iécartement réglable (comme le COi~:pa,~

balustre), précieux pour le tracé des parallèles (routes •.• ).

Pour plL;_s d i efficacité 9 il ne faut ]Jas tremper le tire-ligne clans

liencre ni le remplir exagér~ment9 ni trop serrer les becs si

lion veut que l'encre vienne YcésulièrcLent.

b) Les essais au tireh·li. pne simple et dirir;é (Fig. 1 & 2)..;;.....;:...;:..~.;:......;...;'---~-~._"'~- - '>

Liexercice a consisté en une reproduction sur papier

cal CJue de deux fono:=1 t opographi ques L G. N.. Cet exerci ce a clure

deux semaines. Le llrincipe : faire 20.is::3er le tire-ligne de la

gauche VOl'fJ la drai te ou de bas en haut en maintenant une pres-­

sion constante sur celui~ci.

Pour le tire-ligne dirigé j les courbes sont trRcées à

li équerre en ob:'3ervant un angle aVE";C l vhol'izontale tangent8 à la

courbe. Exercice simple de principe Qais assez difficile de

fai t !.

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1

~

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- 6 -

II - LE TRACE SUR COGCHE

a) Techni~ue d.u tracé

1) Les instruments

Le m&tériel de traçage se compose d'un coffret d'ins­

truments 8t d"vlL coffret diaffûtarfe •...~)

Le :=coffret di instrument 8 con:prend

~ deux anlf.;aux dits ilporte-oLltils li9 extrêmement mobiles

::1?!J.x lOllpes s' adapt ant aux BrilleaLlX 1 pour une l,li se al)

pOlnt en profondeur

- deux piges ayant la hauteur des pieds de l'anneau.

!.nles servent à équili bror 1 Q anneau lors de la mise

en place d'un couteau

~ quatre liJanches à mandrins pour recevoir des pointes

~ des pointes coniques et des pointes décolletées.

Enfin des couteaux à tracer, simples ou multiples va­

riant avec le type de trait à tracer et El,vec la facture de la

carte à réaliser.

Le coffret d'affûtage ou Table d'affûtage comprend en

gros une table diaffûtage i des pierres diaffGtage.

Le matériel peut être conplété par p1usieurs "8ignogra~

phes " chaque échelle possédant son sicnographe particuliero

Le traçage s Q exécute sur 'Âne table lumineuse.

2) La couche a tracer

La cOllche à utiliser est le "STABIJJE:NE Outline" double

couche à tracer. Elle possède deux révêtements traçables, appliqués

sur la base stable.

La première couche est un revêtem8nt de couleur rouge

ayant Lme densité act ini que trè s élevée. :Par-dessus catt e couche 9

8C trouve un r8vêt ement sLlperfi ciel blanc conçu pour donner un

contraste maximum entre une image tracée et le fond. La ligne tra~

cee présente le bord du revêteLtent inférie:.lr rouge tranchant sur

le revêtenent blanc supéricLlr.

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- 7 ~

Cette ca:tact lstique permet de faire Yes~wrtir vi L1~

reusel!cnt le::; licnes tTé:cées. L'imaGo tracée~ photogra.phiée, pro~

duit un positif lorsqu(elle est ~clairée de l'avant.

du traçage::

Un il s":: .',:-.' t:nt d 9 aei er t onu p9rpendi cu1airen'ent Èl

cOIJ.c1';.8 Il grave \; c::: ::"=~e-ei. La coucho est trè s bien pr é1evéo.

til glisse sur ::"0 support plastique 1isse.

IJ ÇarL82.e,'. se tient à cleu.x jains. Le crait auore8? 1& b6·

q.Lù11e est ~âC~èét~ et cg est la direction imprimée à l' anneaL' par

les po::"g:'1ets qLJj, la maintient da.ns la borme position. Le traç2f,E:;

s'opère g2~cér~12F,cnt en tirant ve:C8 soi.

Le liraçW:,e des courbes ré(~L.üières de Grande ampli tL..lde

s'exsc~_te de la même rr~anière. 11 faut toutefois oye :Lamain q:Ji

aCCoLl~E3-{~.Le ~ 9 2JmeaU réalise Lm mouvemerlt de Elême courbure qu.s

celle du gUlde suivi.

La for@atio~ aulrac~ et la gén~rali8ation directe )0­

sent deux temps d'i~itiation : une période d'ad ptatlon classique

et ], ij acoJüsition de cCTtaines quali té:; sLJ.pplémentaires entre atl··

tTes se :rendre falliilier Lm fo~d rédui t.

La planche de lettres est r0alis~e par collage de filc2

pel1iculables Èl llaide de double-ad~ésif. Sur un des exemplaires

de ces films, on colle une des faces du double-adhésif. On pe11i­

cule alors tout le film. 1e transfert ~ denJ8l'lc1é à. l'envers 1 Dré88no~

te la lettre à llendroit. Le collage s'effectue soit SL1Y un lIas'~

t ralon fi li 8se des deux face s ~ sa it sur un cont re-calque (dans C 2

cas! on colle les écritures s~r la face non imprimée du contre­

ce.l que) •

Il est indispensable de ne pas approcher les noms à

moins de 0,30 mm des détails planimétriques ou hydrographiques.

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-, 8 --

1) Composition

Trois procédés de coruposition

Lep:c elui 8 l'est cel uide Jal e t t r e à ~J e cou li let ter·-pre 8 sn.

Ce sont des lettres coll~es sur papier gormé transparent de telle

façon qu'en apPliquant ce papier sur la cartc 9 la lettre colle

mltomatiqu. en1ent par simple pression. L'inconvénient ITlaJeur est

que la lettre se détériore si on c'y f:it attention.

Le c:euxièL8 procédé e;::.t celui des pellicu.lables 31~lY'

double-adhésif. Le corps (bauteur) et la Braisse (épaisseur) des

lettres se trouvent dons )Jl c'cd c:üogue de référence 0 l' avanT, age 83t

que les noms sont déjà cOLposés.

Le T,roisièse proc~dé est celui du dessin manuel soit

direct eli,ent a:vcc L,ln J-:orfilOgraphe (r:iHiERVA) soit avec un trace~lettH:

plus complexe le "'LE Boyn. L' aVémtag8 de ce procédé est li extrême

régularité des lettres obtenues et la variété des caractères of-­

ferte'. La principale difficLüté vient de ce qu ~il fccut déplacer

la planchette sur un axe Llgoureu.sen!Gnt horizontal~ d °Lme lettre

à u~e autre. En outre il est particulièrement délicat d'espacer

rég~lièrement le8 lettres.

2) J?rodu.ction

A ce niveau (plus technique) 1 la composition est réali­

sée n,anuellerilent (typographie) ~ J'lf5ccmiquememt (rronotype) ou. pm:'

photocomposition (lunitype). Dans 18:3 deux prenliers ca8 1 on obtier:..t

des écritures Gur papier couché. Lion photographie celui-ci et

100n en tire 15s films positifs gelliculablos. Dans le dernier

cas? l~on obtient directement un film positif dont on tire des

positifs polliculables. Ceux-ci sont ffiontés sur un double-adhéslf.

Il ne reste plus 4u 1 à découper le nOL et à le mettre cn place Gur

la planche de lettres ou le document par collage.

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III - LA r:AQUET~L8

Au niveau de la ~aquett8, il siagit d'une recherche

synth~tique : c'est l'oeuvre du c60graphe qui sl cfforcc diappré­

hender le r~el dans sa totallté. C i cs:-à-dir8 qui s'efforce de

"placer sous le~) yeux~ l'GnseE~ble (~es ty'aits qui car2.ctérisent

une contrée~ afin de permettre à l:esprit diétablir une liai­

son ... ll (1).

I\~ai8 c1CL.'18 l'X p:t'en:icr teJnps~ la dén~arche est analytiqu.c :

on décortique le cO~91exe cn él cnts et lion définit les rapports

de ces éléments 2L+ye eux. Donc 9 il inlporte de savoir comElent ces

compo sant es·~~élsuenï.;s ré8,,,;i s sent entre eux.

Forme dJexpression pr~~l~ble, la maquette a une valeur

déL,onstr2ctivo: elle donne i't voir le sU,jet comme un panor2,ü:a fcüt

voir le relief. Ln tout cas~ la maquette niest pas une superposi­

tiOL hasardeuse.

Ciest que construire unc ~aquette appelle un choix sévè­

re. Elle est tiraillée entre deux buts opposés: sa clarté, son

pouvoir évocateur d'une part, la co~plexité, le nombre de faits a

représenter de l'autre. La siDplifier ~ l'extr~me, ciest la d~na­

turer 9 vouloir iL"Gégrer la COJJ1r:lexité du réel, ciest se rendre

inintelligible. Ainsi le tout est une question de choix donc de

mesure"

Les qualités d'une maquette

La 1ère que 1; on exige d June L,aquet te, e st la clart é

malS pas au frix de liindiccnce.

La 2èmc, cst la rigueu,r. Car la rigueur des localisations

est le seul moyen de représentcr les types de localisation, par

plage de couleur ou par des figurés ponctuels, et de montrer des

degrés de répartition, des phénomènes de concentration par eX8wple.

(1) P. VIDAL DE LA BLACHE~ Préface de l'Atlas Général (Cité parH. BAULIG, la géographie eot-el]e une science? Ann. de Géogr.1948 pp. 1-11).

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C ~est le cas de la maquette des grandes opérations. Agro·~i.ndlls~>

trielles en COte dUlvoire que nous avons eu à reprendre et dont

nous parlerons plus loin.

Enfin, une maquette doit ~tre évocatrice, expressive?

fidèle. Cette fidéJité s'exprime Dar le fbit que lUifilage doit

sortir en relief, rt~stituer ali.X yeux du lecteur, du consomrllatellr,

les différonts ,plans qlÙ composent la physionomie du slljet.

Ain:3i, dons une maquette qui doi t passer entre les /l'Elin:]

du cartographe, rien doit ~tre sujet à discussion cUest-à-dire,

il ne doit subsister aucun(~ an;biguïté. Par exemple, les caissons

de couleu,rs (dans le cas où il y en a) c10i vent être numérotés en

pll1S des cOlllellYs de ::30rte que les couleurs 1 qui " pass ent'i au

bout d~un certain temps, puissenT être identifiées.

Le cartogrc;phe est un 2xéclltant, un litechnique\l.

b) Deux exemples de maauettes

Nous avons eu à reprendre deux maquettes de cartes des­

tinées à lUATLAS de COTE DUIVOIRE.

1) Espaces urbains des villes de Cate dUlvoire. Les ma­

quettes (2) ont '"tic:' réalisées par L,. 1'2.zare ATTA KOFFI déillS son

méLüire de maî'ly·ise. Il c] Uagit de fair'8 lllle étllde de sélection de

coui-eurs pOlœ essayer dUidentifier des zones de densité par Ciuar~

tier, et des édifices publics.

POlU' DOUS(1) ,le tableau à double entrée (types d'habitat­

densité de population) confinait au 1~tail. Nous avons retenu

COL&e idée ~lirect1'ice l uoccupation de 1 uespace. 1a préparDtion [,

retenu quatre couleurs à plat -vert~ jaune? rouge- et quatre cou~

leurs tran,ées les édifices administratifs en rouge, scolaires

en bleu ••• etc.

Cela pOLlY peI'mett re une rapide évaluation des dLc'fé·,

rente s couleurs et lel11' taux dU ét ayaGe (25 - 50 - 100 710 ).

------~-~-------

(1) nous cartographes.

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2) Les crandes opérations aSro-industrielles en côte

d'Ivoire. Maquette exécut~e par N. Kouadio SARAKA sous la direc­

tion de T:. DIAN Boni. Cette maquette 110L~S a posé un certain noplJrc

de problèmes vu 11hétéroeénéité des dormée;3.

Le principal probl e résiC:.ai t dans les la cal i sat ion:::;

des aires de culture du coton et du tac. Il est apparu que cette

localisation initiale amplifiait le ph~no~~ne d'encadrement des

cultures tra9.itiom--;elles par la CAI1:A et la C.LD.T. (èt n'insis·~

tai t; par contre pas SLlr l'impact dé cet encadrement et de ces

cultures sur leu paysans du Norc1.

L 1autre problème ré:side dans la réprésentation eraphiqLH?

des zones de culture du coton et du tabac la représentation par

plages de couleurs en gradation ne convient pas. Nous avons re­

cueilli des statistiques Qui ~ous ont permis de construire des

cer cl es pro porti olUi.el s co rre sponcLant s èt la su.perfi cie ré co l tES e, SUT

fond de cart e de s ::;ous~préfect ure s. Ils; est avéré que nous

n'étions pas encore dans le ju.ste. La troisième proposition est

une constrLlction au "pifomètre" des zones de cu.lture en deux Ni-­

dations: zone de culture intensive du coton (cent~ée généraleGent

sur le centre régional) et en zone de culture extensive (tradi­

tionnelle).

Le dernier grand problème qui subsistait, était le rap­

port d '[m;pleuy et cl iir;portance socio-·éconoüüque entre les grands

projets du Sud (Sodepalm .• o), les projets d'intégration du C8ntre

(KOSSOU A.V.B.), du Sud-Ouest (AaE/.S.O.) et les opérations d'en­

cadrement (SODERIZ, C.I.D.T. , CAlTA) du Nord. Là encore, nous ne

pouvions trancher sans le visa de 1; auteLlr. Tant et si bien que

la maquette est il l'état d'étude (1).

(1) Nous aurions bien voulu illustrer ce propos, mais des raisonsde force cajeure nous obligent à ne pas faire de pr~-publioa­

tion.

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- 12 -

IV - LA REALISATION PRATIQUE (voir ~n fin de texte)

Nous avons 9 pour couronner cette initiation, élaboré

une carte en noir et blanc sur un travail de Mme PELTRE, chercheur

à l'üRSTOM. Cette carte est destinée à être publiée prochainement.

Elle est intitulée ~ DECOUPAGE REGIONAL DU PAYS SENOUFO OCCIDENT.AI

a) Le fond h;y:dro-infrastructu~

Ce fond est un extrait du fOfid de lOAtlas de CBte d Ulvoir0,

à l'échelle de 1/1 000 OOO~. Pour établir le fond, nous nous

sorrWles servis dOune couche à tracer sur laquelle 9 nous avons tracé

une esquisse préalable au crayon 1 le jeu de transparence nUétant

pas possible. Ainsi 9 fLlt-il facile de tr,ëwer à l'anneau en sl)ivsnt

les traits faits au crayon.

b) La photographie ou le combiné .10nd~densi~

Il s'agissait de faire coïncider le fond ct les fiCurés

ponctuels représentant des densités de population. LUopération est

rendue nécessaire dans la mesure où ces figurés ne pouvaient )Jas

être tracés à 11 allileau. Seule la pllotoé~rc~phie pouvait exécuter le

combiné.

• LUopération se fait en trois étapes et qua~re temps ~

(A) - à part ir c1 Uun do CWflent opaque 9 on fait LLD8 phot o~

graphie par contact à lléchelle 1/1 et l'on obtient un négatif du

document (ici les figurés ponctuels) ~ négatif population

cernées

(B) ._. On pro cède au gouacha2;e des indi ccèti ons non con­

les routes, rivières 9 limites administratives.

(C) - On réalise en quatre temps un combiné photographi­

que de la planche à tracer sur couche et du 1er négatif obtenu.

(1) .~ Insolation en rc}")éra,ge de la couche à tracer?j . o?

sous le film stable ; tour du négatif population. Nouvelle lDsola­

tion sous le m~me film polymécable. Le film, deux fois insolé est

révélé. Pour ]88 opérations combin?es (répérage de plusieurs

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- 13 =.

négatifs)t on utilisE 18s films CRONtE, Iolyestel' stable (lG8

films acétates ne; sont pas aptes car ils sont sujets à [J.es varia,'

tians dimensionnelles).

(2) - !\yrêt de l~action dl1 y(~vélateur dans un bai.ü

d'acide acétiqu.e El,d:iitionrH? d geaLl ct fiXation de 11iIl~aG[' dans licY;

fixateur; ensuite lavage du film et séchage.

(3) ~ De cc film, nous avons dans CE~ cas pè:::trticulicr,

tiré un contl'8~'calque selon le procédé aux diEL30ïqufè':':: (procédé c~u

Centre) C 1L3t ·~dire sur panier cz:c,lid 8 sec à lQBIDmon:iaque .. Idé'

tirage se fait à l'envers pour éviter de toucher le dessin lors

de la dernière opération.

Catte opération se fait sur le contre-calque. Nous

avons utilisé des lettres pollieul les sur papier adhésif pour

cartel ct des lettres tracées au IILEHOY" pour la légende.

Page 17: Initiation aux techniques cartographiques : de la maquette ...horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers16-12/... · dessin et du tracé sur couche, le stagiaire a

~ 14 -

CONCLUSION

Le :::it e? passionnant à plus J'un titre nous atJerm~s

de tirer les enseignerrents suivants :

- l'acquisition de techniques car~oeraphiqueo élémen­

taires s'avère nécessaire à tODt gé82;raphe appelé à présenter­

un travail cartographiable.

- les techniques sont à la portée de tout un chacun

pourvu quiil veuille y mettre de la bonne volonté.

De la maql1ette à la réalülation }lratj_que nou.s pouvons

dire que

18. naquett e est à l? irnagc de la clart é cl v esprit de

celui qui la produit. Elle doit, en effet, Stre claire, p~écise

et fidèle.

- au niveau de la réalisation pratiqu.e, la 10nguE.:uY'

des opérations fait qu'il ne llOJ,S Cl pas été donné cl' assister ou.

participer a la réalisation 01) la :)roduetion ci iune carte en

couleur.

l'lIais r~ous pouvons p[~.rler de la sélection des cOlüe~r~3

selon une charte I.G.N. nous pouvons aLèssi parler de l Qirr.portEtllce

de la cocposition photographique en cartographie.

/ t·En ce qui concerne la l!18CjlH.:ttE des "granclcs opera lons

agro-industrielles en Côte d'Ivoire"7 nous suggérons qu'elle

soit entièrement reprise du moins au niveau du Nord (coton ­

taba~) •