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PEAM Año 2014 Profesora: Silvia Elstein Ici et ailleurs… Femmes qui ont laissé des traces Taller de Francés II

Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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Cette présentation fait partie d'un recueil biographique réalisé par les elevès du Programme Éducatif des Adultes majeurs (PEAM) de l'UNRC dans l'alteier de Français Niveau II. Professeur Silvia Elstein ------------------------------------------------------------ Esta presentación forma parte de una recuperación biográfica de realizada por los alumnos del Programa educativo para Adultos Mayores (PEAM) de la UNRC en el Taller de Francés Nivel II - Profesora Silvia Elstein

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Page 1: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

PEAM

Año 2014

Profesora: Silvia Elstein

Ici et ailleurs…

Femmes qui ont laissé des traces

Taller de Francés II

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Sommaire

L’histoire des femmes (Michelle Perrot)……………………………. 1

La historia de las mujeres………………………………………........ 2

La vie de Jeanne D’Arc (Paulino Ferreyra) ……………………….. 5

La vie de Juana Azurduy (Marité Iribarren)……………………… 7

La vie de Mariquita Sánchez de Thomsom (Chabela Olguín)………. 9

La vie de Camila O’Gorman (Adriana Giordana)…………………. 11

La vie de Florence Nightinfal (Rosa Char)……………………….. 13

La vie de Petron Eyle (Rita Gallo)………………………………… 15

La vie de Marie Curie (Beba Ducculi)…………………………….. 17

La vie de Hellen Keller 8susana Caminal)………………………... 19

La vie de Gabrielle Coco Chanel (Teresita Fornier)……………….... 21

La vie d’Alicia moreau de Justo (Pampi Monfasani)…………….. 23

La vie d’Alfonsina Storni (Estela Taglialegne) ………………........ 25

La vie de Consuelo Suncin Sandoval (Mercedes Nuñez)…………... 27

La vie de Raquel Forner (Graciela Sánchez)…………………….... 32

La vie de Tita Merello (Cristina Pájaro)…………………………. 35

La vie de Frida Kahlo (Cárlos Miguez)………………………….. 39

La vie de Simone de Beauvoir (Susana Scheurer)………………….. 43

La vie de Libertad Lamarque (Teresa Correa)……………………. 46

La vie de Teresa de Calcuta (Vilama Degiovanni)………………… 50

La vie de Edith Piaf (Rosa Becerra)……………………………… 52

La vie de Eva Duarte (Susana Sabena)…………………………… 54

La vie d’Anne Frank (Beatriz Jury)………………………………. 57

La vie de María Elena Walsh (Yani García Soelr)……………….. 59

La vie de Brigitte Bardot (aldo Caymes)………………………….. 62

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L’histoire des femmes D’après Michelle Perrot

Pensez-vous que la connaissance

par les femmes de leur histoire

peut leur donner de nouvelles raisons de revendiquer l’égalité, de

défendre leur dignité ?

Oui, je le pense. L’histoire des femmes est née en partie du mouvement

des femmes. Elle l’a accompagné, en sourdine parce qu’il avait des

urgences, des objectifs immédiats plus importants. Elle l’a aidé à se

situer dans le temps. Aujourd’hui, elle le capitalise en quelque sorte

pour le transmettre, pour éviter qu’à nouveau, comme si souvent, les

femmes perdent la mémoire de leurs luttes qui sombrent ainsi dans

l’oubli.

Dans cet oubli d’elles-mêmes qui sape la conscience de soi. Mais au-

delà de cette fonction mémorielle, l’histoire est un instrument

d’intelligibilité. D’abord du silence qui a submergé l’existence des

femmes, ensevelie dans la nuit obscure d’un passé inénarrable. Des

souffrances qui ont été les leurs. Des interdits qu’on leur a opposés et

qu’elles ont dû vaincre pour s’approprier le savoir, le travail, la liberté

de circulation, le droit d’aimer, d’enfanter librement, d’être des

citoyennes à part entière.

Longtemps, les femmes ont été murées, exclues, voilées, et cette situation

pèse encore lourdement sur elles, quand elle n’est pas leur seul présent.

Pourquoi ? Comprendre les raisons de la hiérarchie des sexes et de ses

effets, la fameuse «domination masculine », les appréhender non

seulement comme des structures immobiles, mais saisir leurs variations

dans le temps : voilà un des objectifs de l’histoire.

Mais les femmes n’ont pas été seulement des victimes. Elles ont été des

actrices de l’histoire, de leur histoire, au rebours de ce qu’écrivait Simone

de Beauvoir : « Toute l’histoire des femmes a été faite par les hommes

». Les femmes ont agi de bien des manières. Par l’obstruction, le refus,

la résistance, le lent grignotage des interdits. Par le murmure, la

conversation, le chant, le cri, la parole privée et publique. Par

l’aménagement du quotidien, l’action individuelle et collective, dont

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le/les féminismes sont une forme contemporaine majeure, décriée à la

mesure de son importance.

L’égalité n’est pas le fruit d’une modernité automatique, mais le

résultat d’une volonté. Conquête inachevée, elle reste fragile. L’histoire

incite à la vigilance.

Enfin, l’histoire des femmes, par l’analyse des expériences passées, aide

à déconstruire les systèmes de pensée, de savoir et de pouvoir qui rivent

les femmes à une place assignée au nom d’autorités invisibles et

obsédantes, qui tissent leur sujétion, leur consentement, voire leur

sentiment de culpabilité : la Nature, Dieu, l’Universel, la Révolution, le

Droit. Elle a une fonction critique nécessaire et libérante.

-------------------

« Ici et ailleurs… Femmes qui ont laissé des traces» est un recueil

biographique de femmes qui, à de différents moments de l’histoire, ont

surmonté des difficultés pour revendiquer leur droits, défendre leur

dignité et léguer un héritage aux générations futures.

Que ce soit des guerrières, des révolutionnaires, des politiciennes, des

scientifiques, des bénévoles, des militantes, des écrivaines, des créatrices,

des poètes, des philosophes, des aortites, des peintres, des chanteuses,

des saintes…, elles ont été récupérés dans la mémoire collective pour

les actions que chacune d’entre elles ont développé pour le bien commun.

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La historia de las mujeres Según Michelle Perrot

¿Cree usted que el conocimiento de la historia de las mujeres puede

darles nuevas razones para reivindicar la igualdad, defender su

dignidad?

Sí, creo que sí. La historia de las mujeres surgió en parte del

movimiento de mujeres. Ella las acompañó, en silencio porque había

urgencias, objetivos inmediatos más importantes. Ella las ayudó a

situarse en el tiempo. Hoy, las mujeres la capitalizan de alguna

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manera para transmitirla para evitar que una vez más, como tantas

otras veces, que las mujeres pierdan la memoria de sus luchas y se

hunden así en el olvido.

En este olvido de ellas mismas que socava la auto-conciencia. Pero más

allá de esta función conmemorativa, la historia es un medio de

inteligibilidad. Ante el silencio que envolvió la vida de las mujeres,

enterrado en la noche oscura de un pasado inenarrable. Sufrimientos

que han sido los suyos. Prohibiciones que se les han opuesto, y que han

debido vencer para apropiarse del saber, el conocimiento, el trabajo, la

libertad de circulación, el derecho a amar, para dar a luz libremente y

ser ciudadanas de pleno derecho.

Durante mucho tiempo, las mujeres han estado amuralladas

excluidas, veladas y esta situación pesa todavía sobre ellos, cuando en

muchos casos, esta no es todavía su único presente. ¿Por qué? La

comprensión de las razones de la jerarquía de género y sus efectos, la

famosa "dominación masculina" domesticarlas no solo como estructura

inmóviles, sino tomar sus variaciones en el tiempo: este es uno de los

objetivos de la historia.

Pero las mujeres no han sido sólo víctimas. Ellas han sido actrices de

la historia, de su historia, esto es lo contrario de lo que escribió Simone

de Beauvoir: "Toda la historia de las mujeres ha sido hecha por los

hombres." Las mujeres han actuado de muchos maneras. Por la

obstrucción, la negación, la resistencia, el lento mordisqueo de lo

prohibido. Por el murmullo, la conversación, el canto, el grito, la

palabra privada y pública. Por el desarrollo de la vida cotidiana, la

acción individual y colectiva, el / los feminismos son una forma

contemporánea mayor, denunciada a la medida de su importancia.

La igualdad no es el resultado de una modernidad automática, sino el

resultado de una voluntad. Conquista inacabada, que sigue siendo

frágil. La historia incita a la vigilancia.

Finalmente, la historia de las mujeres, a través del análisis de las

experiencias pasadas, ayuda a reconstruir sistemas de pensamiento, de

conocimiento y de poder que vuelve a las mujeres a un lugar asignado

en el nombre de autoridades invisibles e inquietantes que tejen su

sujeción, su consentimiento, incluso su culpa: la Naturaleza, Dios, lo

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Universal, la Revolución, el Derecho. Tiene una función crítica

necesaria y liberadora.

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"Aquí y en otros lugares... Mujeres que han dejado huellas" es una

recopilación biográfica de mujeres que, en diferentes momentos de la

historia, han superado las dificultades para reclamar sus derechos,

defender su dignidad y dejar un legado para las generaciones futuras.

Ya sean guerreras, revolucionarias, políticas, científicas, voluntarias,

activistas, militantes, escritoras, creativas, poetas, filósofas, artistas,

pintoras, cantantes o santa..., ellos fueron recuperados en la memoria

colectiva por las acciones que cada una de ellos ha desarrollado para

el bien común y para la posteridad.

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La vie de Jeanne d’Arc

D’après Paulino Ferreyra

C`est la biographie d’une femme

pieuse et guerrière. Sa vie a été

marquée par la Guerre des Cent

Ans.

Elle est née le 6 Janvier 1412 à

Domremy en France. Par son humble condition, elle n'a pas appris ni à

lire ni à écrire.

En 1425, Jeanne avoue avoir vu

dans le jardin de ses parents à Saint

Michel, Sainte Catherine et Sainte

Margueritte. Ils lui demandent une

vie pieuse et dévote.

En 1428, elle dit que le Seigneur lui

avait chargé la direction de l'Armée Française pour couronner le prince

Charles, jeter les anglais et récupérer Orléans, cependant, sa pétition a

est déniée à Vancouleurs.

En 1429, en face du siège anglais, et après d'une enquête théologique,

elle est armée Chevallier.

Avec une armée de 5000 hommes, elle libère

Orléans de l'ennemi anglais, le 8 Mai.

Le 17 Juillet, Jeanne promeut le couronnement du

prince Charles comme Charles VII de France.

Elle demande aux autorités de pouvoir retourner

à sa maison, mais elle n'est pas autorisée.

Plus tard, Jeanne obtient d'autres victoires très

importantes pour son pays.

Le 24 Mai 1430, elle est capturée par le duc de

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Bourgogne après de l'attaque à Paris et Compiègne. Elle est vendue

aux anglais et conduite à Rouan.

En 1431, Jeanne est accusée de sorcellerie et

hérésiarque. Après d'un jugement de trois

mois, elle est condamnée à mort pour changer

ses déclarations sur les voix devines qu'elle

avait dit avoir écouté. Ces voix ont été

considérées comme venant du même diable

pour le clergé.

Charles VII n'a rien fait pour l'aider, donc

elle a été brulée dans le bucher sur la place

du marché de Rouan.

Le 7 Juillet 1456, Jeanne est réhabilitée par une commission pontificale.

En 1870, elle est proclamée héroïne française.

Le 18 Avril 1909, Jeanne a été béatifiée par le Pape Pìo XII.

. Finalement, elle est canonisée le 16 Mai 1920.

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La vie de Juana Azurduy Bermúdez

D’après María Teresa Iribarren

Elle est née à Toroca (province de Chayanta)

Virreynato del Río de la Plata) le 12 juillet

1780.

Ses parents s´appelaient Eulalia Bermúdez et

Matías Azurduy ils avaient une bonne situation économique.

Son père lui a enseigné à monter et démonter les chevaux, elle aimait la nature et

la vie à la campagne elle a appris les travaux ruraux avec les indigènes au

service de son père avec qui elle parlant le Quechua (la langue de sa mère), ce

qui lui a servi pour sa vie future.

Sa mère est morte quand elle avait sept ans et son père a été assassiné. Avec la

mort prématuré de ses parents Rosalía et

Juana ont été adoptées par ses oncles,

comme Juana était rebelle, elle a été envoyée

au convent mais elle a été rejetée par son

caractère fort, elle a retourné chez elle mais

sa nouvelle famille l´a envoyée aux

champs où elle était heureuse.

Juana y a retrouvé son voisin Manuel Padilla et tout de suite après ils se sont

mariés.

En 1806 son premier fils Manuel est né, après sont nés Mariano, Juliana et

Mercedes.

Manuel Padilla a été connu parmi les jeunes étudiants de l´université San

Francisco Xavier. Parmi eux, Moreno, Monteagudo, Castelli et d’autres jeunes

hommes qui ont commencé à penser sur la manière de résoudre les injustices

d´une Amérique subjuguée par L´Europe.

En 1809, Juana et son mari ont participé à la révolution de Chuquisaca.

En 1811 ils ont rejoint l´armée auxiliaire du Nord.

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En 1812, Juana et son mari se sont mis au service

du Général Manuel Belgrano, lors de cette

rencontre, ils ont participé de l´Exode Jujeño et ils

ont participé aussi aux batailles du Vilcapugio et

Ayohuma.

Entre temps, Manuel Padille reçoit des nouvelles

concernant le roi de France qui avait été guillotiné

parce que le peuple souhaitait imposer des

principes d’égalité, liberté et fraternité. Les œuvres

de Rousseau sont arrivées à Chiquisaca et elles ont

éveillé les désirs de changements dans l’Amérique.

Juana et son mari ont lutté jusqu´à tout perdre, leurs quatre fils inclus, ils ont

vu les fusiller.

Le 14 novembre 1816, Manuel Padilla a été blessé de mort. Après la mort de

Manuel, il y a eu des changements dans l’armée et elle a perdu l’appui

militaire. Elle s’est réfugiée chez Martin Miguel de Güemes mais après sa mort

en 1821, elle s´est vue réduite à la pauvreté.

En 1825, Simón Bolivar l´a élevée au rang de Colonel et lui a octroyé une pension

mensuelle. Elle a vécu avec sa petite fille Luisa de 11 ans qui était née plus tard,

après la mort de ses frères.

Quelques années plus tard, quand Luisa s’est mariée, Juana est restée seule,

jusqu´à sa mort devenue le 25 mai 1862, à l ´âge de 82 ans.

Elle a été enterrée dans une fosse commune.

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Mariquita Sánchez de Thompson

D’après Isabel Olguín

Maria Josepha Petrona de Todos los Santos

Sánchez de Velasco et Trillo, mieux connue

comme Mariquita Sánchez de Thompson est

née à Buenos Aires le 1 novembre 1786. Elle

a été une patriote Argentine qui a été reconnue parce qu’elle a su

rassembler les personnages principaux de son temps. Elle a été

largement évoquée dans la tradition historique Argentine parce que c’est

dans sa maison qu’on a chanté pour la première fois l’Hymne

National Argentin, le 14 mai 1813.

Historiquement, on a représenté Mariquita Sánchez comme un

personnage dans l'histoire argentine, la reléguant à avoir interprété le

14 mai 1813 pour la première fois dans son célèbre salon littéraire

l'hymne national argentin. Mais vraiment, Mariquita Sánchez de

Thompson était l'une des premières femmes

argentines politiquement actives. Elle a été

une plume très aigüe qui a rapporté des

événements qui ont fait partie plus tard, de

l'histoire de la fondation de l'Argentine

comme une république et elle avait

conscience de la projection historique qui

pourrait avoir ses écrits. Très souvent, ses

attitudes ont été considérées comme

politiquement incorrectes et elle répondait des tactiques rhétoriques

aigües.

Mariquita Sánchez a été considéré comme la figure féminine la plus

active dans le processus révolutionnaire, ainsi que l'un des observateurs

les plus aigus du processus politique ultérieure. Sa longue vie et sa

qualité de travail incessant lui ont permis d'être un témoin direct des

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événements de la naissance de la patrie et des moments vécus au cours

des premières présidences de l’époque historiques constitutionnelle.

Originairement enterrée dans le caveau

de Lezica, ses restes reposent dans le

cimetière de Recoleta.

Son portrait se trouve à côté d'autres

femmes argentines distinguées dans le

hall argentin des femmes de la Casa

Rosada à Buenos Aires, ouvert en

mars 2009.

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La vie de Camila O’Gorman

D’après Adriana Giordana

Née à Buenos Aires, Camila était la

plus jeune fille d’Adolphe

O’Gorman Perichon de Vandeuil (né

vers 1793, Île Maurice), d’origine irlandaise, et de Joaquina Ximenez

Pinto (décédée en 1852). Deux de ses frères ont occupé des situations

importantes, l’un comme jésuite, l’autre comme officier de police.

Camila fréquentait les réceptions du palais présidentiel. Elle était

également amie intime et confidente de Manuela Rosas, la fille du chef

de l’État.

Peu avant ses vingt ans, Camila a fait la

connaissance du Père Ladislao Gutierrez,

un prêtre jésuite ancien condisciple de son

frère au séminaire. Le Père Gutierrez

appartenait au même milieu social, son

oncle étant gouverneur de la province de

Tucuman.

Une liaison clandestine s’est établit bientôt

entre Camila et le Père Gutierrez. Les

amants se sont enfuis à cheval le 12 décembre 1847, et ont trouvé

refuge dans la province rebelle de Corrientes. Huit mois plus tard, ils

ont été découverts et dénoncés par un prêtre irlandais, le Père Michael

Gannon. Camila a tenté en vain de disculper le Père Gutierrez en

déclarant hautement qu’elle avait prise seule l’initiative de cette fuite,

démentant les rumeurs d’un enlèvement.

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Sur ordre du président Rosas, et en dépit de l'intervention de sa fille

Manuela, Camila O’Gorman et Ladislao

Gutierrez furent fusillés le 18 août 1848 à la

prison de Santos Lugares, près de Buenos

Aires. Camilla avait 20 ans, et était enceinte de

huit mois. Les circonstances de cette exécution

provoquèrent une indignation mondiale.

Camila, jeune fille de la haute société

argentine du XIXe siècle, elle a été l’héroïne

d’un énorme scandale. Son exécution au cours

des dernières semaines de sa grossesse a

provoqué une vive émotion internationale et a contribuée à la chute

politique du dictateur Juan Manuel de Rosas.

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La vie de Florence Nightingale

D’après Rosa Char

Elle née le 12 mai 1820 à Florence en Italie.

Quand ses parents qui étaient anglais se

marient en 1818, ils sont partis pour un

voyage en Europe qui va durer deux ans. Deux ans plus tard elle est

née à la Villa Colombia à Florence, dont elle tient aussi son prénom.

Florence Nightingale est issue d'une famille riche de la haute société

britannique, cependant dès très jeune elle ressent la vocation d’aider les

déshérités, elle veut servir les pauvres et les malades, à une époque, en

pleine Révolution Industrielle où des familles de la population rurale

migraient vers les villes surpeuplées.

Pendant son enfance et son adolescence elle a

été heureuse. Elle consacrait beaucoup de temps

lire et à approfondir sa foi religieuse. Elle a

étudié le grec, le latin, l’histoire, la philosophie,

les mathématiques, les langues vivantes, la

musique et la Bible.

Les Nightingale étaient membres de l'Église

unitarienne, une confession chrétienne libérale et

peu dogmatique, dont certains éléments

marquent par la suite la vie de Florence : croyance au progrès social,

importance de se mettre au service de la communauté.

Elle a des idées progressistes sur l’amélioration de la société et

l’éducation des femmes.

En 1837 à 17 ans, elle découvre sa véritable vocation comme un appel

de Dieu pour servir les pauvres et les malades. Elle commence à visiter

les foyers pour aider les pauvres, malgré l’opposition de ses parents.

C'est durant l'été 1845 qu'elle annonce à ses parents sa décision de se

consacrer au métier d'infirmière. Elle a l'intention de suivre une

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formation à l'hôpital de Salisbury, puis de fonder elle-même un

établissement de soins où travailleraient un équivalent protestant des

sœurs soignantes catholiques.

En 1949, elle a voyagé en Egypte et en Grèce et elle a traversé

l’Allemagne et à son retour, elle visite Kaiserswerth où elle a reçu une

bonne formation d’infirmière. Après cette expérience elle a écrit un livre

sur tout ce qu’elle avait appris.

C'est à la fin de 1852 que les parents Nightingale acceptent pleinement

ses projets. Elle part alors faire des stages

hospitaliers à Paris et elle a été impressionnée par

les pavillons propres et spacieux de L’Hôpital

Lariboisière.

En avril 1853, elle accepte l'offre de diriger un

centre de soins à Londres. Elle s’est appliquée à

l’hygiène et à l’organisation, connaissances acquises en tant que

bénévole dans la guerre de Crimea.

Dans la guerre de Crimea, accompagnée de 38 infirmières, elle a

travaillé sans relâche réconfortant les blessés et les malades.

En 1856, à son retour à Londres, elle a été reçue comme héroïne pour le

peuple. La reine Victoire lui donne la Royale Croix Rouge.

Pionnière des soins infirmiers modernes et de l'utilisation des

statistiques dans le domaine de la santé, Florence est morte le 13 août

1910 à Londres.

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La vie de Petrona Eyle

D’après Rita Gallo

Née à Baradero le 18 Janvier 1866 et

est morte à Buenos Aires le 12 Avril

1945. Médecin féministe Argentine. Elle

a été engagée à la défense et le droit

des femmes d'Amérique Latine.

Elle était la fille des premiers colons suisses qui se sont installés dans

la zone centrale de la province de Buenos Aires, dans la région de

Baradero où est née Petrona.

En 1882, elle entre dans le Collège National de Concepción de

l’Uruguay et 1886 elle obtient le diplôme de maitresse normale.

En 1887, elle a été envoyée en Suisse pour étudier la médecine qu’elle

finalise en 1891, à l’âge de 25 ans.

En 1893, elle retourne en Argentine et commence à travailler dans les

hôpitaux publics. À cette époque-là, elle débute comme militante

féministe et commence à travailler pour améliorer le statut des femmes.

Elle a dû surmonter beaucoup de difficultés

dans une société dominé para les hommes,

mais elle n’a pas claudiqué devant ses

idéaux.

En 1901, elle a organisé le "Conseil Argentin

des Femmes», et en 1910, avec Cecilia

Grierson, elle a fondé l’Association des

Universitaires Argentines" à Buenos Aires

où les célébrations ont eu lieu cette année

pour le centenaire de la naissance de l'Argentine. Profitant des

célébrations du centenaire de la Révolution de Mai, elle a organisé le

premier Congrès International Féministe avec beaucoup de succès.

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L’Association des Universitaires Argentines a envoyé plusieurs

initiatives au Congrès National tels que la protection de la maternité

(1903), la Santé et le Bien-être (1906), la Retraite des enseignantes

(1907), l'Égalité des Droits pour les Femmes (1919), entre autres.

En 1924, elle a fondé la « Ligue contre la traite de blancas » parce que

l'Argentine a été caractérisée à l'époque comme un grand marché des

femmes selon la chronique du Comité international contre la traite des

Blancas, qui dépendait de la

Société des Nations.

La Dra. Petrona Eyle, en tant

que présidente de la Ligue, a

lutté pour les droits des

enfants, la marginalisation,

l'exploitation, le travail

sauvage auxquels ils ont été

soumis, les grossesses précoces

résultat d'un viol, d'abus sexuels ou de prostitution des mineurs de dix

ans.

À 65 ans elle a créé la revue "Notre cause" dont elle a été le premier

directeur. À partir de ce moyen journalistique du mouvement féministe,

elle a défendu avec ténacité le droit du vote des femmes, l’intervention

active des femmes dans les mouvements politiques et la viabilité

d’occuper des postes dans la fonction publique.

Son grand activisme a eu sa récompense deux ans après sa mort,

quand en 1947, les femmes argentines ont obtenu le droit du vote. L’une

des rues de Buenos Aires, dans le quartier de Puerto Madero, porte son

nom en l'honneur de son combat résistant pour le droit des femmes.

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La vie de Marie Curie

D’après Beba Ducculi

Marie Curie, née Marja

Skodouka, le 7 novembre 1867 à

Varsovie, en Pologne, où elle fait

ses études secondaires. À cette

époque-là, Varsovie était annexé

par la Russie, et l’accès à

l’université était difficile pour les Polonais, et interdit aux femmes.

En novembre 1891 Marie est partie pour Paris où elle y a retrouvé sa

sœur, et elle entre à la Sorbonne où elle fait de brillantes études en

sciences physiques et en mathématiques.

Au printemps 1894, elle rencontre Pierre Curie, qu’elle épouse à

Sceaux, le 26 juillet 1895. Le 12 septembre 1897, elle donne naissance

à leur première fille, Irène.

En décembre 1897, elle commence ses travaux sur l’étude des

rayonnements produits par l’uranium, découverts par Henri Becquerel.

À partir de 1898, Pierre participe

aux travaux de son épouse sur la

radioactivité. Ils travaillent dans

un local prêté par l’École de

physique et de chimie à Paris.

Le 18 juillet 1898, Marie Curie

annonce la découverte du polonium,

nommé ainsi en référence à son pays d’origine. Le 26 décembre, avec

Gustave Bémont, elle annonce la découverte du radium.

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Le 10 décembre 1903, Marie Curie reçoit avec son mari et Henri

Becquerel, le prix Nobel de physique. Elle est la première femme à

recevoir le prix Nobel. Cette même année, elle est la première femme

lauréate de la Médaille Davy.

Le 19 avril 1906, Pierre meurt, en novembre, elle le remplace à son

poste de professeur à la Sorbonne. Elle devient ainsi la première femme

à enseigner dans cette université.

Le 10 décembre 1911, Marie Curie reçoit son

second prix Nobel, « en reconnaissance des

services pour l’avancement de la chimie par

la découverte de nouveaux éléments : le

radium et le polonium, par l’étude de leur

nature et de leurs composés ». Elle est la

première personne, et la seule femme à ce

jours, à obtenir deux prix Nobel pour ses

travaux scientifiques.

À partir de 1914, elle travaille à l’Institut du radium, dédié à la

recherche médicale contre le cancer et à son traitement par radiothérapie.

Durant la Première Guerre mondiale, Marie Curie est mobilisée, elle

participe à la conception d’unités chirurgicales mobiles. Elle crée

également dix-huit voitures de radiologie, surnommées les « petites Curie

», qui sont envoyées sur le front. À l’Institut du radium, elle forme des

aide-radiologistes.

En 1918, à la fin de la guerre, elle peut enfin occuper son poste à

l’Institut du radium. Sa fille Irène devient son assistante.

Suite à une trop grande exposition à des éléments radioactifs, elle est

atteinte d’une leucémie, dont elle meurt en 1934. Malgré sa faiblesse,

elle continue d’assurer la direction de la section de physique et chimie de

l’Institut du radium jusqu’à son décès.

Quelques semaines avant sa mort, sa fille Irène et son gendre Frédéric

Joliot découvrent la radioactivité artificielle.

Page 21: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie d’Helen Adams Keller

D’après Susana Caminal

Née le 27 juin 1880 à Tuscumbia,

Alabama, est une écrivaine, activiste

et conférencière américaine. Bien

qu'elle a été sourde, muette et aveugle

au début de sa vie, elle parvint à

obtenir un diplôme universitaire. Sa

détermination a suscité l'admiration, principalement aux États-Unis.

Elle a écrit 12 livres et de nombreux articles au cours de sa vie. Son

autobiographie « Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie » a inspiré

la pièce, puis le film, Miracle en Alabama.

En février 1882, à 19 mois, elle souffre d'une

congestion cérébrale qui la rend sourde et

aveugle à la fois. Brusquement coupée du

monde, elle a du mal à communiquer avec ses

proches, notamment ses parents. Plus tard, en

1886, ses parents font appel à Anne Sullivan,

jeune éducatrice. Elle réussit à s'isoler avec

Helen dans une grange appartenant à la

famille. Durant plusieurs jours, elle consacre son temps à lui esquisser

des signes dans la paume de la main juste avant de lui montrer un

objet.

Résultat du travail mené à bien avec son institutrice Annne Sullivan,

Helen a fait de gros progrès concernant la communication. C'est ainsi

que la jeune fille apprit à communiquer avec le monde. Plus tard, elle

apprit le braille et la langue des signes, pouvant ainsi lire. Par la suite,

elle lui apprend à lire, à parler et à écrire. Helen Keller étudie à la

faculté de Radcliffe College et devient la première personne handicapée

à obtenir un diplôme.

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Elle crée une fondation pour

personnes handicapées et milite au

sein de mouvements socialistes,

féministes et pacifistes. Elle écrit des

essais politiques, des romans et des

articles de journaux.

En 1915, elle fonde avec George

Kessler l'organisation Helen Keller

International (HKI) afin de

soutenir la prévention de la cécité et la

réduction de la malnutrition dans le monde. HKI est aujourd'hui

présente dans 22 pays du monde.

Page 23: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie de Gabrielle Chanel

D’après Teresita Fournier

1883 : Elle est née à Saumur le 19 Août

1883. Elle était la deuxième fille d´un

couple non marié.

1884 : Ses parents se sont mariés et son

père a reconnu ses deux filles Julia et

Gabrielle Bonheur

1885 : Sa mère est morte, elle s´appelait Lucienne Rabaté.

1898 : Elle a eu une enfance et une jeunesse très difficiles, elle a passé

de nombreuses années dans un convent à Moulins une petite ville du

centre de France.

1908 : Elle est partie de Moulins et elle est arrivée à Paris à l´âge de

25 ans.

1911 : Elle a commencé à

faire des chapeaux à ses

amies et a les vendre

1912 : Elle a ouvert sa

première maison de

couture à Deauville, la

grande plage mondaine

1914 : Elle a arrêté ses activités à cause de

la Guerre.

1919 : Elle a mis une maison de haute

couture à Paris, rue Cambon

1921 : Elle a créé son célèbre parfum

Chanel Nº 5¨

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1939 : Elle est partie pour la Suisse, et elle y est restée pendant quinze

ans, à cause de la Seconde Guerre Mondiale

1954 : Elle est revenue à Paris, c´est à l´âge de 71 ans qu´elle a imposé

sa fameuse silhouette: devenue classique: tailleur de tweed, longs

colliers fausses perles, chaînes dorées, souliers de deux couleurs, beige

et noir. Ce style est resté celui de la simplicité dans le luxe et beaucoup

de femmes ont voulu porter un CHANEL.

1971 : Elle est morte le 10 Janvier à Paris.

Page 25: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

24

La vie d’Alicia Moreau de Justo

D’après Pampi Monfasani

Née à Londres le 11 Octobre, 1885. Son

père, Armando Moreau était un

révolutionnaire français, qui a participé

à la Commune de Paris et, après la

défaite en 1871 et la répression sanglante

ultérieure, il a cherché refuge en

Belgique, abord et la Grande-Bretagne plus tard. En 1890, lui et

Mary Denanpont, sa mère ont émigré à l'Argentine. Une fois installés à

Buenos Aires, le père d'Alicia rejoigne les groupes socialistes qui

commençaient à organiser le mouvement ouvrier argentin. Alicia

l'accompagnait souvent à ces réunions

et activités.

Elle a fait ses études secondaires au

Collège Normal Nº1 où elle a reçu une

influence décisive de Hipólito

Yrigoyen, qui y travaillait comme

professeur de philosophie et quelques

années plus tard, il est devenu le

premier président démocratique de l'Argentine. Cependant en 1900,

Alicia remet sévèrement en question la participation Yrigoyen lors des

soulèvements militaires entraînés par le radicalisme, lui disant

personnellement

Elle a été une politique et médecin de l'Argentine, figure de proue du

féminisme et le socialisme. C’était une femme politique qui a gardé

l'idéal socialiste toute sa vie, elle était féministe, défenseure des droits

de l'homme, la paix et elle a été l’une des premières femmes médecins

de l’Argentine.

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En 1922, elle s’est mariée avec Juan B. Justo, fondateur du Parti

Socialiste Argentin.

En 1906, elle a commencé son activité publique dans le Forum de la

Libre Pensée avec un travail sur l'éducation et dans la même année elle

a fondé le premier Centre Féministe.

En 1910, elle a été l’une des organisatrices du Premier Congrès

Internationale de la femme et elle a fondé l’Ateneo Populaire.

En 1918 elle a fondé l'Union Nationale Féministe et son magazine

Notre Cause et elle a présidé l’Association Pro Vote Féminin. Elle a

collaboré avec la Revue l'International Socialiste et dirigé l’Humanité

Nouvelle, Vie Féminine et le journal

La Vanguardia. Elle a écrit « La

femme en démocratie » et « Le

Socialisme d’après la définition de

Juan B. Justo » ainsi que

d'innombrables brochures et articles.

Elle a fondé la Confédération Socialiste

Argentine et la Fondation Juan B.

Justo qu’elle a présidé jusqu'à sa

mort, survenue le 12 de mayo de 1986.

La ville de Buenos Aires a honoré

Alicia Moreau de Justo en nommant

avec son nom l'une des avenues les

plus importantes de la ville. On l’a désigné citoyenne illustre de la ville

de Buenos Aires.

A partir de 1987 la Fondation Alicia Moreau de Justo a établi le Prix

"Alicia Moreau de Justo " pour la Femme de l'Année, qui est devenu

l'un des plus prestigieux dans le pays

Page 27: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

26

La vie d’Alfonsina Storni

D’après Estela Taglialegne

Alfonsina est née le 29 mai 1892 à

Capriasca, Tessin en Suisse. Ses

parents possédaient une brasserie à San

Juan et en 1891, ils ont quitté la ville

pour s’installer en Suisse. En 1896 ils

sont retournés en Argentine avec Alfonsina, qui était née pendant leur

séjour dans le pays européen.

À San Juan elle a assisté à l’école maternelle où elle a développé la

première partie de son enfance. Quatre ans plus tard, elle a dû

abandonner l’école et obtenir un emploi

pour collaborer économiquement à la

maison.

Au début du XXè siècle, la famille

déménage à Rosario, où sa mère a fondé

une école à la maison et son père a installé

un café près de la gare. Alfonsina travaillait comme serveuse dans

l'entreprise familiale, mais étant donné qu’elle n’aimait pas ce travail et

qu’elle voulait son indépendance, elle a obtenu un emploi en tant

qu'actrice.

Entre temps, elle parvient à obtenir le diplôme d’enseignante ce qui lui a

permis de travailler dans divers établissements d'enseignement. Pendant

cette période, elle a aussi écrit des poèmes et quelques pièces de théâtre.

Souvent définie comme féministe au pays du machisme, elle est à la fois

institutrice pour enfants attardés, conseillère des bibliothèques

populaires du Parti Socialiste de Buenos Aires, et journaliste sous le

pseudonyme de Tao Lao.

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À Buenos Aires, elle commence à fréquenter les

cercles littéraires et elle donne des conférences; elle

a collaboré à Caras y Caretas, au magazine

Nosotras.

Elle a partagé la vie artistique et culturelle du

groupe "Anaconda" avec Horacio Quiroga et Enrique Amorín. Elle a

reçu plusieurs prix littéraires. Dans les années ‘30, elle a voyagé en

Europe et elle a participé à des rencontres artistiques avec des

personnages importants tels que Federico García Lorca et Ramón

Gómez de la Serna.

En 1938, elle a assisté à l’hommage dressé à trois grandes femmes

poètes de l’Amérique: Gabriela Mistral, Juana de Ibarbourou et elle

même.

Cette même année, le 25 octobre, victime d’une maladie en phase

terminale, elle décide de se suicider à Mar del Plata.

Le trait caractéristique de sa production littéraire a été d’un féminisme

militant comme on peut l’observer dans le poème "Tu me blanches" qui

est motivé par le problème survenu dans sa relation avec l’homme de sa

vie. Parmi d’autres ouvres littéraires, on peut citer: Le douce malheur,

Ocre, Poèmes d’amour. Le dernier poème s’appelle Je veux dormir.

La poésie de la dame brune se voile d'une douce et terrible noirceur,

jusqu'à se laisser presque toute envahir par deux images incessantes :

la mer et la mort, la mort et la mer, leitmotiv d'une inondation lente et

inexorable des flots noirs, de Frente al mar (1919) à Un cementerio que

mira al mar (1920), ou

encore Alta mar(1934), et

jusqu'au rêve

prémonitoire Moi au fond de

la Mer.

Page 29: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie de Consuelo Suncin

Sandoval de Saint ´Exupéry

D’après Mercedes Nuñez

C´est au début du XXème siècle qui est naît

Consuelo Suncin Sandoval dans le pays le

plus petit de d´Amérique Centrale, au

Salvador, le 16 Avril 1901 au sein d´une

famille aisée d´Armenia, dans la province de Sonsonate. Son père était

planteur de café et aussi officier de réserve. Il était l’un des

propriétaires terriens le plus riches de la ville.

1908- 1920

Consuelo a été élevée dans la tradition espagnole. À cette époque-là,

l´Amérique Latine était socialement plus moderne que certains pays

européens, surtout en ce qui concerne les femmes qui partaient à

l´étranger pour suivre des études. Après avoir obtenu son diplôme,

Consuelo est partie aux Etat Unis, elle n´avait que 15 ans, pour étudier

à San Francisco dans l´Académie des Beaux-Arts. Pour échapper à

un mariage imposé par sa famille, Consuelo s’est mariée, à la

majorité d’âge, avec Ricardo Cárdenas, un jeune peintre, mais cette

union n’a duré qu’un an. Passionnée par la sculpture et la peinture,

elle part au début des années 20 au

Mexique, où elle va rencontrer le peintre

Diego Rivera, influencée par les

muralistes des indigènes, elle restera

fidèle à cette école jusqu´à la fin de sa vie.

1927-1930

En 1926 Consuelo quitte le Mexique pour

se rendre à Paris, où elle a connu un

écrivain guatémaltèque correspondant de

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presse et le Consul Argentin à Paris. Grâce à lui, elle va fréquenter un

monde intellectuel, culturel et artistique, par lequel elle a eu de

l´attirance. Gomez Carrillo est ami de Maeterlinck, de Foujita, de

Verlaine, de Colette, d´Oscar Wilde, d´Anatole France, de Clémenceau,

fort apprécié par la France, il sera décoré avec la Légion d´Honneur.

C´est à Nice que Consuelo va épouser Enrique, elle gardera un souvenir

heureux de ce mariage. Malheureusement Carrillo meurt brusquement

en 1927, laissant une jeune veuve triste et désorientée, Consuelo a dit, de

lui: “C´était mon père, c´était mon maître, c´était tout le monde…. Je

n´ai jamais rencontré un homme tellement clair, un être aussi généreux

auprès de de moi “.

1930

Pour régler la succession de son mari, un important héritage, Consuelo

est invitée avec un groupe d´écrivains français á séjourner en Argentine,

par le Président Hipólito Irigoyen, un ami de longue date d´ Enrique

Gomez Carrillo. C´est ainsi que le 15 août 1930, Consuelo embarque en

compagnie de ses amis, sur “ Le Massille” en direction de l´Argentine.

À son arrivée, Consuelo est l’objet de plusieurs publications dans les

journaux argentins, comme la veuve du grand homme qui fut un

inoubliable écrivain et le correspondant du journal La Razón à Paris.

Consuelo est invitée à une réception dans les Salons de l´Alliance où se

produit la rencontré de Consuelo et Antoine de Saint Exupéry (directeur

de l´Aéropostale Argentine) à Buenos Aires. Antoine est tombé

immédiatement amoureux de Consuelo. Il l´a invitée faire un vol au-

dessus de la ville, c’est pendant ce vol acrobatique et périlleux

qu´Antoine de Saint d´Exupéry a demandé la main à une Consuelo

tremblante de peur. Les deux amoureux se retrouvent fréquemment

dans sa maison au 2846 de la rue du Tagle, Consuelo a obligé Antoine

à écrire tous les jours un livre qu´il venait de commencer : “Vol de

nuit”, titre qu´il a choisi sous l´influence de Consuelo. Pendant le

séjour de Consuelo à Buenos Aires une révolution y a éclaté qui va

Page 31: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

30

chasser le Président Irigoyen. Alors, Consuelo est retournée en France

et quelques mois plus tard, elle a été suivie par Antoine.

1931- 1944

Sa vie avec Antoine Saint-Exupéry

Consuelo et Antoine de Saint-Exupéry se sont mariés le 22 avril 1931 à

la mairie de Nice, par le conseil de la mère d´Antoine. Marie qui n’était

pas d´accord de cette situation illégitime, contraire à ses convictions

religieuses. Pour son mariage, Consuelo a porté une robe de dentelle

noire rappelant les coutumes de la cour royale d´Espagne,

immortalisées par le peintre Goya. “Une mariée vêtue de noir”, titre de

la biographie écrivain Marie-Hélène Carbonel. Avant de mourir,

Consuelo a évoqué ce jour disant: “Emporté le deuil de moi-même de

c´est que j´étais vraiment et de c´est que j´ai n´aimais pas être”.

L´emploi d´Antoine dans l´aéropostale et son métier dangereux

d´aviateur a parfois mis en épreuve la vie du couple mais l´amour

profond qui l’a relié a résisté à toutes les difficultés jusqu’à la mort

d´Antoine le 31 juillet 1944.

Consuelo est la “Rose” du Petit Prince comme en témoignent les

Mémoires de la rose et les nombreux biographes qui ont été écrites sur

Le Petit Prince, Antoine et Consuelo ont été un couple unis mais aussi

où chacun a eu son univers propre et son domaine créatif personnel.

Consuelo à côté d´Antoine pilote et écrivain a été une artiste qui a peint

et a sculpté liée aux groupes surréalistes comme André Breton, Marcel

Duchamp, Oscar Dominguez qui ont influencé beaucoup ses propres

travaux et sa peinture.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Antoine de Saint d´Exupéry

après avoir combattu valeureusement comme pilot, part seul á New

York fin 1940, il voulait obtenir un visa pour Consuelo, elle est restée

seule réfugié en zone libre près de Marseille, elle se retrouvait avec ses

amis artistes surréalistes comme Breton, Max Emst et entre autres. Elle

rejoint un groupe d´étudiants des Beaux-Arts qui lui font oublier les

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drames de la guerre. De New York, Antoine envoi de nombreux

télégrammes à sa femme car il ne supporte pas leur séparation,

Consuelo est arrivée aux États-Unis en 1941 où ils ont retrouvé enfin la

sérénité, ils habitaient dans une grande maison à Long Island, appelée

Bevin House, Consuelo a dit dans une interview: “ Cette maison

deviendra la maison du Petit Prince”. Parmi leurs amis exilés, on

compte: Ingrid Bergman, Jean Gabin, Greta Garbo, Charles Boyer,

Marléne Dietrich, Jean Renoir et bien d´autres. C´est l´époque où

Saint-Exupéry écrit Le Petit Prince, livre dans lequel Consuelo est

partout présente: dans cette brindille venue d´ailleurs, cette graine puis

cette fleurs puis la Rose unique dont le Petit Prince est amoureux et

responsable sur cette minuscule planète avec des volcans, comme au

Salvador, connu sous le nom,” la terre des volcans”, où elle a grandi,

dans la sagesse du renard, dans le serpent énigmatique à la fois

dangereux et sauveur, les oiseaux migrateurs sont les amis aviateurs

d´Antoine et même dans la frêle silhouette de l´enfant qui racontait de

belles histoires tout comme Consuelo. Il faut dire que pendant son

séjour au Mexico le journalista Vasconcelos l´a appelé : “ La

Sherezade du Tropique “ par son habilité de raconter de belles histoires.

Elle disait d´elle- même: “ Cette femme est plus dangereuse par le verbe

que par sa beauté”. Selon ses écrits, Antoine voulait dédier Le Petit

Prince à Consuelo, son grand amour. Mais Antoine de Saint

d´Exupéry a disparu bientôt, le 31 juillet 1944, lors une reconnaissance

au-dessus de la Méditerranée.

Aprés la mort de Saint-Exupéry

1944-1979

Consuelo a achevé la rédaction des mémoires qui ne seront publiées

qu´après sa mort, sous le titre, « Mémoires de la Rose ». Elle a

participé à de nombreux hommages et manifestations liées à la mémoire

de Saint-Exupéry, à New york, au Salvador, au Chili en compagnie du

soviétique Alexix Leonov, l´exposition universelle de 1967 à Montréal

Page 33: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

32

intitulée “ Terre des hommes” dont Consuelo était l´invitée d´honneur,

1968 le 3 janvier voyage Buenos Aires pour l´inauguration de la ligne

Paris-Nice-Las Palmas-Buenos Aires, baptisée Ligne Saint-Exupéry.

Dans la nuit du 27 au 28 mai 1979, Consuelo a eu une crise d´asthme

plus grave que les autres, tout s´est passé très vite, elle a succombé au

matin à l´heure où elle est nait où l´on a cueilli cette rose de mai très

utilisée en parfumerie au pays de Grasse, une rose toute simple et très

odorante comme celle du Petit Prince qui embaumait sa planète.

La dépouille de Consuelo est transportée de Grasse à Paris par Air

France puis le 6 juin 1979 a lieu la messe de funérailles dans l´église

Saint-François-Xavier á Paris. Elle repose au cimetière du Père-

Lachaise (89 division) à Paris, à côté de son deuxième époux Enrique

Gomez Castillo.

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La vie de Raquel Forner

D’après Graciela Sánchez

Raquel Forner naît à Buenos Aires en

Argentine, le 22 avril 1902. Son père

était de nationalité espagnole et sa

mère, état une argentine d'origine

espagnole.

Elle a vécu une grande partie de son

enfance en Espagne et plus tard elle a

développé un intérêt artistique durant la

Guerre Civile espagnole. Sa vocation

artistique naît avec un voyage qu'elle a

fait avec ses parents à l'âge de 12 ans

en Espagne.

Après avoir terminé l’école en Espagne,

elle rentre ave sa a Buenos Aires et elle

entreprend des études d’art dans l'Académie Nationale de Beaux-arts.

En 1922 elle obtient le titre de professeur de dessin dans cette Académie.

Elle commence à colorer dans un moment où il n'était pas fréquent de

voir des femmes artistes et les peintres du moment ne faisaient qu’un

art décoratif et de qualité modeste.

Après avoir reçu le troisième prix dans le XIV Salon National de

Beaux-arts à Buenos Aires, avec l'œuvre "Mes voisines" (1924), elle

expose ses œuvres dans des galeries

importantes de l'Argentine (1928).

De 1929 à 1931 elle assiste aux

classes du parisien Othon Friesz,

dans l'académie Scandinave (Paris),

celui-ci serait un peintre très influent

dans sa vie artistique. Déjà en 1932

Page 35: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

34

avec les peintres Alfred Guttero, Pierre

Domínguez Neira et le sculpteur

Alfred Bigatti elle fonde les cours

Libres d'Art Plastique et en 1934 elle

gagne le deuxième prix dans le XXIV

Salon National de Beaux Arts.

Bien que de fille, Raquel Forner dise

qu'elle n'allait pas se marier parce qu'elle ne voulait pas changer son

nom, en 1936 elle se marie avec le sculpteur Alfred Bigatti avec qui elle

avait fondé les cours Libres d'Art Plastique.

Un an plus tard elle gagne la médaille de l'Or dans l'Exposition

Internationale de Paris. Impressionnée par la Guerre Civile espagnole,

elle commence à réaliser une série d'œuvres qui illustrent ce moment :

"La victoire “(1939), "Le drame"

(1939-1946) et le "Exode" (1940)

se rapprochant, en quelque sorte du

surréalisme. Depuis ce temps, elle

exprime dans ses œuvres les

malheurs déchaînés dans le monde.

En 1957 quand les premières fusées

ont été lancées dans l’espace, elle

exprime dans ses œuvres la recette à l'Âge Spatial, en peignant les

séries “Les Lunes” (1957-1962) et “Ceux qui ont vu la Lune” (1963-

1965).

Après la mort de son compagnon en mars 1964, soumise dans un deuil

intense, elle peint “Voyage sans retour”. Dans cette étape, sans cesser

d'être figuratives, ses œuvres tendent à l'abstraction.

Forner est arrivé à exposer ses tableaux dans des galeries et des

musées importants du monde : Argentine, Allemagne, France,

Colombie, Mexique, États-Unis, Canada, Brésil, Suisse, Portugal,

parmi d’autres endroits si remarquables.

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Elle a aussi reçu de nombreux prix et

médailles tantôt nationaux comme

internationaux. Après avoir reçu de

divers hommages et sa dernière

Exposition personnelle dans la Galerie

Giacomo Lo Bue à Cordoba, elle décède

à Buenos Aires le 10 juin 1988.

La même année de son décès, elle a été reconnue à une Exposition

Hommage dans le Musée Konex à Buenos Aires par son Art

Moderne. Même après sa mort, ses œuvres se sont exposées dans des

musées et des galeries renommés et elle a été reconnue par la

Fondation Konex comme la meilleure femme peintre expressionniste

d’Argentine avec une large trajectoire tout au long de sa vie.

Page 37: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie de Tita Merello

D’après Cristina Pájaro

Ana laura Merello est née le 11 octobre

1904 au quartier de San Telmo à

Buenos Aires, fille de travailleurs. Son

père, un cocher de « mateos » l’a notée

comme sa fille. Quand à sa mère, il n’y

a pas eu des traces jusqu’à quatre ans après sa naissance, quand une

jeune uruguayenne l’a reconnue comme sa fille dans le certificat de

naissance. Son père est mort quelque temps après et sa mère ne s’est

pas chargé d’elle. Alors, elle a grandi dans un asile à Villa Devoto où

elle a rencontré la faim et la peur, ce qui a très tôt tempéré son esprit.

Dès sa première enfance, à 9 ans elle est allée vivre avec son oncle dans

un champ situé à Magdalena où elle faisait de différents travaux

ruraux, pour aider sa famille, plus tard, à ce sujet, elle même disait :

« Mon enfance a été brève. L’enfance

du pauvre est plus brève que celle

du riche. Elle était triste, pauvre et

laide »

Pendant ce temps elle n'a pas pu

aller à l'école donc elle, ne savait

pas lire ni écrire. Ce n’est que dans

les années 1920 qu’elle finit son

alphabétisation, grâce au professeur Eduardo Borras.

Elle n’a jamais suivi des cours au conservatoire pour maitrise les arts

de la scène et elle n’a non plus cultivé sa voix dans les écoles de chant.

Elle s’est forgée seule dans la rue. À avec son talent et sa détermination

elle a construit une carrière qui l'a mise à l'avant-garde du tango et du

cinéma national. Elle est devenue l'une des chanteuses qui ont émergé

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dans les années 1920. Elle a créé la modalité de « voix de femme » dans

le tango.

Dès très jeune, elle récitait avec humour des

tangos « reos ». Son point fort n’était pas sa

voix, mais son charisme. Elle a été acceptée par

le public à partir des interprétations

inoubliables telles que : "El Choclo" « Se dice de

mi » ou «Pipistrela”.

Son premier rôle au cinéma a été dans le film

avec Tango, le premier film sonore argentin,

aux années 1930. Elle s'est consacrée comme une

actrice dramatique dans « La Fuga » (1937).

Au milieu des années 1940 elle allait au Mexique où elle a fait le

film « Cinq visages de femme », pour lequel elle a reçu l'Ariel, le prix

le plus important au niveau local.

Mais la période de plus grande popularité est venue dans la décennie

suivante, quand elle a fait beaucoup films tel que « Los Isleños » où

elle a déployé sa meilleure performance.

Guidée par ses impulses, elle a été une femme de plusieurs hommes,

mais selon sa confession, elle n’a eu qu'un

seul amour: Luis Sandrini, avec qui elle a

vécu une dizaine d'années, mais il l’a

quitté soudainement pour s’en aller avec

une actrice plus jeune. On a dit que le

tango "Flambée passionnelle " elle l’a

consacré à ce grand amour.

La carrière artistique de Tita Merello a éte

très vaste, en plus de ses travaux comme

chanteuse et actrice, elle a été également

une figure remarquable à radio où elle a participé dans des cycles de

large audience comme «Mademoiselle Elise". Elle a eu aussi sa propre

Page 39: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

38

émission radiophonique qui était un parcours de sa propre vie ou elle

maintenait une communication toujours chaleureuse avec son public qui

lui avait donné tant des satisfactions.

Elle a pris sa retraite du cinéma en 1985, mais elle a continué à

travailler dans le théâtre, la télévision et

la radio. En 1990 elle a été l'honoré avec

le titre de «Citoyenne illustrée de la ville

de Buenos Aires". Elle est morte à l´âge

de 98 ans la veille de Noël 2002 à la

Fondation Favaloro.

Au moment de sa mort, elle avait tourné

plus de trente films, joué dans vingtaine d’œuvres théâtrales, elle avait

fait de nombreuses apparitions à la télévision, trois cycles de radio et

elle avait aussi écrit plusieurs articles pour les femmes dans de

différents magazines.

Avec une personnalité lointaine et curieuse, qui combinait avec une

intelligence étincelante dans ses réponses, elle s’est gagnée l’amour du

public qu’aujourd’hui l’évoque encore comme « La Brune du Tango ».

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La vie de Frida Kahlo

D’après Carlos Miguez

Magdalena Carmen Frida Kahlo

Calderón est née le 6 juillet 1907

dans la « Maison Bleue », actuel

Musée Frida Kahlo, à Coyoacán au

sud de Mexico. C’est la troisième des

quatre filles de Matilde et Guillermo

Kahlo.

La mère de Frida, Matilde Calderón y González qui était aussi

peintre de profession est née à Mexico, d’origine

espagnole et son père qui était allemand, est

arrivé au Mexique en 1891.

Dès l'âge de 8 ans, Frida est atteinte par la

poliomyélite : sa jambe droite s’est amincit et le

pied ne grandissait pas comme il le devrait, ce

qui lui a valu le surnom de « Frida-la-boiteuse

» par ses camarades de classe.

En 1922, alors qu’elle avait 15 ans, elle intègre

l’École Nationale Préparatoire.

Le 17 septembre 1925, Frida a eu un accident d’autobus et elle dû être

hospitalisée ayant plusieurs fractures partout dans le corps. Elle a dû

porter divers corsets en plâtre pendant neuf mois pour guérir.

C’est à ce moment-là qu’elle a commencé à peindre : on a placé un

baldaquin sur son lit sous

lequel on a mis un miroir

sur toute la longueur pour

qu’elle puisse se servir de

son reflet comme modèle.

Cela a été le début d'une longue série d'autoportraits, parmi les 150

Page 41: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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peintures qu'elle accomplira dans sa vie. Elle devra subir de très

nombreuses interventions chirurgicales durant sa vie, restant souvent

couchée dans son lit d'hôpital.

En 1928, Frida Kahlo s’inscrit au Parti Communiste Mexicain

(PCM). Elle s’intéresse particulièrement à l’émancipation de la femme

dans la société mexicaine qui est encore très machiste. Elle a le désir de

voyager, d'étudier, elle veut la liberté et

le plaisir. Grâce à la photographe Tina

Modotti, Frida rencontre Diego Rivera.

Elle admirait beaucoup ce peintre et lui

demanda son avis au sujet de ses

tableaux pour savoir s’il la trouvait

douée. Le muraliste a été impressionné

par les travaux de la jeune mexicaine

qu’il la trouvait une véritable artiste.

Le 21 août 1929, Frida Kahlo et Diego

Rivera, de 21 ans plus aîné, se sont

mariés. Ils se sont installés ensemble à Mexico dans un atelier mais ce

dernier ne tarda pas à la tromper. La vie avec Diego Rivera n’a pas été

toujours facile.

Après un séjour aux États-Unis, décembre

1933, Diego Rivera rentre avec sa jolie

femme au Mexique. Ils s’e sont installés

dans une maison à San Angel. Des

difficultés de santé ont obligé Frida à

retourner à l’hôpital et elle a dû subir une

interruption de grossesse, parmi d’autres.

En 1935, elle réalise un tableau qui

évoque un meurtre par jalousie perpétré

sur une femme, comme la plupart de ses

œuvres, cette représentation doit être mise en rapport avec sa situation

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personnelle. En effet, Diego Rivera, qui avait eu plusieurs relations

extraconjugales, et en particulier une aventure avec Cristina, la sœur de

Frida Kahlo, qui lui avait souvent servi de modèle. On est amené à

croire que ce tableau est l’illustration de sa blessure émotionnelle.

Profondément blessée, elle quittera le foyer commun quelques mois

pour s’isoler et s’installe dans un appartement au centre de Mexico.

Pendant cette période, elle aussi a eu plusieurs relations

extraconjugales, notamment avec des femmes.

En janvier 1937, Léon Trotski arrive au Mexique cherchant asile

politique il est accueilli avec sa femme dans la « Maison Bleue » où

Frida et Diego ont vécu deux ans, jusqu’en avril 1939. Une brève

liaison que l'on dit passionnée se développa entre Trotski et Frida. À la

fin de cette aventure, l'artiste lui

offre « affectueusement » pour

son anniversaire, le 7 novembre

1937, Autoportrait dédié à Léon

Trotski: « Pour Léon Trotski, je

dédicace cette peinture avec tout

mon amour…». Il sera assassiné

deux ans plus tard.

En 1937 Frida se rend à Paris à

la grande exposition sur le

Mexique à la galerie Pierre

Collé. Elle loge chez André Breton et rencontre Tanguy, Picasso,

Kandinsky. Elle n'aime pas Paris, l'exposition lui déplaît et elle refuse

les surréalistes qu’elle considère comme de « lunatiques ».

En 1938, André Breton et Jacqueline Lamba arrivent au Mexique et ils

sont allés vivre dans la maison du couple Kahlo-Rivera à San Angel.

Pour Breton, chef de file du surréalisme, les œuvres de Frida Kahlo

incarnaient le style surréaliste, pourtant, elle refusait cette idée en

Page 43: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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disant : « On me prenait pour une surréaliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai

jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté était ma réalité »

En août 1953, on lui ampute sa jambe droite jusqu’au genou. Cette

opération apaise ses souffrances mais la plonge dans une profonde

dépression : « On m’a amputé la jambe il y a six mois qui me

paraissent une torture

séculaire et quelques fois,

j’ai presque perdu la tête.

J’ai toujours envie de me

suicider. Seul Diego m’en

empêche, car je m’imagine

que je pourrais lui manquer.

Il me l’a dit, et je le crois.

Mais jamais de toute ma vie

je n’ai souffert davantage.

J’attendrai encore un peu…»

Atteinte d’une grave

pneumonie, Frida Kahlo

meurt dans la nuit du 13 juillet 1954, sept jours après son quarante-

septième anniversaire. Les derniers mots de son journal furent «

J'espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais

revenir… Frida ». Pourtant, en travers de son dernier tableau, peint

juste avant de mourir, elle a écrit : « Viva la Vida » (« Vive la Vie »).

Elle est incinérée le 14 juillet comme elle le désirait : « Même dans un

cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée !». Ses cendres reposent

dans la Casa Azul à Coyoacán, sur son lit, dans une urne qui a la

forme de son visage.

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La vie de Simone de Beauvoir

D’après Susana Scheurer

Née le 9 janvier 1908, au sein d’une

famille catholique relativement aisée.

Aînée d’une famille de deux enfants, elle

reçoit une éducation maternelle sévère et

traditionnelle. Enfant, elle étudie à

l’Institut Désir, une école catholique. Elle

rejette très tôt ces enseignements en se

déclarant totalement athée.

Elle se découvre alors une profonde passion pour la lecture et l’écriture.

Dès 1926, elle s’inscrit à des cours de philosophie dispensés à la

Sorbonne. Elle obtiendra son diplôme trois ans plus tard avec un

résultat plus que satisfaisant. Elle enseignera sa discipline à

Marseille, puis à Rouen et à Paris. Toutefois, non comblée par cette

profession, elle l’abandonne en 1943

pour suivre une carrière littéraire.

En 1929, sa rencontre avec

l’existentialiste Jean-Paul Sartre

marque un tournant décisif dans son

existence et dans sa conception de la

vie. Tous deux nouent une relation

intellectuelle et affective très forte mais

ne se conforment pas à la vie maritale. Ils se refusent en effet à

partager le même toit.

Jusqu’à la mort du philosophe, ils vivront ainsi dans l’anticonformisme

le plus total. Les liaisons extérieures font partie intégrante de leur

relation, qui va parfois jusqu’à inclure une tierce personne dans leur

jeu amoureux. Le rapport que Simone de Beauvoir entretient avec son

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amant illustre parfaitement ses réflexions sur la position de la femme

au sein de la société et sur le rapport à l’autre en général.

Les idées qui fleurissent dans l’esprit de Simone de Beauvoir sont

marquées très tôt par un fort engagement politique. Dès 1926, elle

intègre un mouvement socialiste. En 1945, Jean-Paul Sartre crée les

Temps modernes, une revue de gauche dans laquelle elle écrira de

nombreux articles. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, ses

engagements politiques redoubleront d’intensité.

Elle fait preuve également d’un engagement très prononcé envers la

condition féminine. En 1949, elle

publie un essai intitulé le

Deuxième sexe. Dans des

considérations toujours proches

de l’existentialisme, elle prône la

libération et l’émancipation de la

femme dans la société. À travers

une étude historique, scientifique, sociologique et littéraire, elle tente de

démontrer à quel point la femme est aliénée par l’homme. L’unique

moyen de s’y soustraire serait alors d’acquérir une indépendance totale.

Cet ouvrage scandalise la haute société mais sera soutenu par Lévi-

Strauss et deviendra le socle des premiers mouvements féministes.

Dès 1947, Simone de Beauvoir se lance à la découverte du monde. Elle

se rend tout d’abord aux Etats-Unis, puis parcourt l’Afrique et

l’Europe. En 1955, elle débarque en Chine. Elle découvre Cuba et le

Brésil au début des années 1960, puis séjourne en URSS. Ses

différents périples à l’étranger lui permettent d’enrichir ses ouvrages,

qu’elle ne néglige à aucun moment.

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En 1954, son roman les Mandarins remporte le prix Goncourt. En 1958

paraît Mémoires d’une jeune fille rangée, suivi de la Force de l’âge et

de la Force des choses. À

travers cette fresque

autobiographique, elle

propose un exemple

d’émancipation féminine et

poursuit son étude sur le

comportement et la

responsabilité des hommes

au sein de la société.

En 1980, Jean-Paul Sartre décède. Simone de Beauvoir est

particulièrement affectée par cette perte, qu’elle considère avec

fatalisme. Elle s’éteint en 1986, à l’âge de 78 ans et reposera au

cimetière Montparnasse, à Paris.

Écrivain et essayiste, disciple du mouvement existentialiste, Simone de

Beauvoir est considérée comme le précurseur du mouvement féministe

français. Son œuvre fut grandement influencée, et illustrée par sa

relation anticonformiste avec le philosophe Jean-Paul Sartre.

Page 47: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie de Libertad Lamarque

D’après Teresa Correa

Elle est née à Rosario, en Argentine, le

24 novembre 1908. Fille de Josefa

Bouza d'origine espagnole et de

Gaudencio Lamarque, fils de français.

Elle a commencé sa carrière de

chanteuse et comédienne l´âge de 7 ans,

participant à des festivals à l’école, dans endroits publics et même dans

les prisons de la ville.

En 1926, elle s'est installée avec sa famille à Buenos Aires pour tenter

sa chance comme artiste. Elle a été recommandée par une journaliste de

Rosario et elle a commencé à travailler professionnellement dans le

théâtre et à la radio. C’est à cette

époque qu’elle enregistre son premier

disque.

L’année suivante, elle a épousé Emilio

Romero, un souffleur qu’elle avait

connu dans le théâtre Smart. Cette

même année, elle est devenue mère de

sa fille unique, appelée Mirtha.

De 1929 à 1945, elle a travaillé durement, en 1929 elle a fait son début

comme première figure dans une œuvre de théâtre et en 1930 elle a joué

un rôle import dans le film encore muet, Adieu Argentine. En 1933 Sono

Film a embauché la belle Libertad pour jouer le film Tango qui a été

aussi le premier film sonore du cinéma argentin.

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L’année suivante, elle participait d´un concours de tango dans une fête

de gala réalisée dans le Théâtre Colón où elle a été choisi comme la

meilleur chanteuse et elle a reçu le titre de

« Reine du Tango”.

Pendant les premiers mois de l´année

1936, elle a travaillé dans le film Aide

moi à vivre. En 1937 elle a joué dans

Bisous Pervers et en 1938 elle est devenue

la star du film Chèvre feuille avec Hugo

del Carril. Elle a eu beaucoup de réussites

comme actrice en Argentine, Amérique

Latine et plusieurs pays de l´Europe.

En 1935, après d´une discussion avec son mari, elle tente de se suicider.

Son mari s’est installé avec sa fille à l´Uruguay et après sa

récupération elle divorce avec Emilio Romero.

Pendant cette époque-là, Libertad a été consacrée comme l’une des plus

grandes stars du cinéma et du théâtre argentin. Elle a aussi enregistré

plusieurs disques et bien qu’elle était soprano, elle a chanté surtout des

tangos ainsi que des milongas, du folklore, des ranchers et des valses.

En 1944, elle joue avec Eva Duarte dans le film La Chevauchée du

Cirque, mais les deux artistes ont eu des mésententes de travail et selon

versions, Lamarque lui aurait donné une claque à l'épouse du général

Perón.

En 1945, elle se remarie avec le musicien Alfredo Malerba qui est

devenu son représentant artistique pendant 30 ans et l’homme de sa vie.

En 1946, au moment de la présidence du général Perón, en raison de ses

idées politiques, contraires au péronisme, elle a dû quitter le pays et

s’est installé à l’étranger.

Elle s’est exilé à Cuba pendant quelques mois, elle a chanté dans

plusieurs cabarets avec beaucoup de susses, cependant dans une de ses

tournées en Amérique Latine, elle décide de s'installer au Mexique.

Page 49: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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Dans ce pays, Libertad a acquis la nationalité mexicaine et a

commencé à travailler intensément. Elle a filmé plus de 50 films, elle a

enregistré des centaines de chansons et elle est devenue une actrice

célèbre dans des nombreux feuilletons télévisés.

Elle était considérée comme une célébrité et le public mexicain et cubain

l´appelée “La petite amie

d´Amérique”.

Après la chute du gouvernement

péroniste, dans les années 1955,

Libertad est retournée à Buenos Aires

ou elle a repris sa carrière artistique.

Elle a filmé plusieurs films comme

Mes parents divorcent, entre autres.

Pendant les années 60, elle a filmé son seul film espagnol Ainsi était

ma mère. Elle a aussi participé dans plusieurs émissions télévisées, en

Argentine et dans des pays étrangers.

Au début de les années 70, elle a été convoqué à participer dans le film

Le Sourire de Maman. Elle travaillé dans des feuilletons télévisés

comme Émeraude, mais Lamarque s’est consacrée une interprète

remarquable dans Soledad, une production de la chaîné Télévisa de

Mexique.

En 1986, elle a écrit son autobiographie intitulée “Mes Mémoires”, qui

ont été écrites à la main, parce qu’elle ne pouvait pas inspirer si elle le

faisait à la machine.

Le reste de sa carrière a été liée au tango, au cinéma et à la télévision.

La vie artistique de Lamarque a été très vaste et important, elle a joué

62 films (20 en Argentine, 41 au Mexique et 1 en Espagne), elle a

enregistré 800 chansons, elle a participé à 7 cycles de télévision et un

grand nombre de pièces du théâtre. Elle a reçu des centaines de prix du

monde entier.

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Alors qu´elle faisait le tournage de “Visage d´Ange”, elle a dû être

hospitalisée avec une pneumonie, sa santé s´est détériorée et elle est

morte à 92 ans, le 12 Décembre 2000, dans la ville de Mexique.

Ses cendres ont été jetées à la mer en face de sa maison à Miami, parce

que c'était son dernier désir.

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La vie de Mère Teresa de

Calcuta

D’après Vilma Degiovanni

Le 27 août 1910 est née Agnes Gonxha

Bojaxhiu à un village albanais. Elle

était la plus jeune fille de Nicola et

Drane Bojaxhiu. Dans sa famille, on la nomme Gonxha, qui signifie

“Bouton de Rose”.

1915, elle fait sa première communion, elle avait 5 ans.

1918, son père meurt empoisonné.

1928, à 18 ans elle décide de devenir religieuse,

elle voyage en Irlande pour être admise à

l’Institut de “Notre Dame de Loreto”. Elle

reçoit le nom de sœur Mary Teresa et à partir

de ce moment, elle ne voit pas plus sa mère.

En décembre 1928, elle voyage en Inde et elle

arrive à Calcutta en janvier 1929.

1931, Sœur Mary Teresa professe ses premiers

vœux et elle commence à enseigner aux filles de

l’école St Mary.

1937, Sœur Teresa fait sa profession perpétuelle et elle se dit: “Epouse

de Jésus pour l’éternité, à ce moment –là, elle commence à être

appelée : Mère Teresa.

1946, dans une retraite annuelle, elle sent dans son cœur que Jésus lui

demande de fonder une congrégation religieuse pour aider les plus

pauvres des pauvres.

1948, elle met pour la première fois le sari blanc bordé de bleu et part

du couvent de Loreto pour entrer dans le monde des pauvres. Elle fonde

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les “Missionnaires de la Charité”. Plus tard elle acquière la

nationalité indienne.

1960, Mère Teresa commence à envoyer ses sœurs dans d’autres régions

de l’Inde.

1979, Mère Teresa reçoit le prix Nobel de la Paix.

Durant les années 1980 et 1990 elle ouvre des maisons dans presque

tous les pays communistes.

Le 5 septembre 1997 Mère Teresa meurt à Calcutta.

2003, elle a été béatifiée par le pape Jean Paul II qui lui donne le

nom de la Bienheureuse Teresa de Calcutta.

“Aime jusqu’à ce que aimer te fasse du mal, si ça te fait

mal, c’est le meilleur signe”. Mère Teresa de Calcutta

Page 53: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie d’Edith Piaf

D’après Rosa Becerra

Edith Giovanna Gassion est née le 19

décembre 1915 à Paris d’un père

artiste de cirque et d’une mère

chanteuse de rues. Dans son enfance,

Édith Gassion a été élevée tour à tour par ses grand-mères avant d’être

reprise par son père lorsque celui-ci revient de la guerre et continue sa

vie d’artiste de cirque itinérant. La petite Édith se fait remarquer en

entonnant des chansons populaires dans la rue avec son père.

En 1930, elle commence à chanter avec Simone Berteaut après avoir

quitté le domicile paternel. Un an plus tard, elle fait la connaissance de

son premier grand amour, Louis Dupont. Le couple a une fille nommée

Marcelle qui naît le 11 février 1933 mais

qui meurt à l’âge de deux ans d’une

méningite. L’automne de la même année, la

jeune artiste est repérée dans la rue par le

manager du grand cabaret Le Gerny’s,

Louis Leplée. Ce dernier lui donne comme

nom de scène « la môme Piaf », en référence

à sa petite taille.

Son grand talent et sa voix exceptionnelle sont vite remarqués

notamment par le compositeur Raymond Asso et la compositrice et

pianiste Marguerite Monnot qui deviendra sa grande amie.

L’accompagnant tout au long de sa carrière, cette dernière composera

les musiques de « Mon Légionnaire », « Hymne à l’amour», « Milord »,

et « Les Amants d’un jour », qui connaîtront un grand succès et

propulseront la chanteuse au premier rang du box office.

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Lancée dans sa carrière, Edith Piaf enchaîne

concerts, spectacles et rencontre de

nombreuses personnes importantes comme

Jean Guido, Henri Contet, Francis

Lemarque, Philippe-Gérard... En 1945, Edith

Piaf écrit « La Vie en rose » qui fait partie de

ses chansons les plus populaires. En même

temps, elle joue au théâtre à la Comédie-

Française.

En 1944, Edith Piaf rencontre le chanteur de

music-hall Yves Montand au Moulin Rouge

lors d’un spectacle. Les deux artistes jouent ensemble dans « Étoile sans

lumière ». Ils font des tournées jusqu’en 1946.

En 1948, lors d’une tournée à New York, Edith Piaf retrouve l’amour

avec le boxeur français Marcel Cerdan, qui deviendra champion du

monde de boxe. Un an plus tard, Marcel Cerdan trouve la mort dans

un accident d’avion, sur le vol reliant New York à Paris. Cette tragédie

accable la chanteuse qui commence une descente aux enfers. Atteinte de

polyarthrite aiguë, elle est obligée de consommer quotidiennement une

forte dose de morphine pour calmer sa douleur. En sa mémoire, Piaf

chantera « Hymne à l’amour » et « Mon Dieu ».

Plus tard, elle engage le jeune Charles Aznavour comme secrétaire et

chauffeur ; celui-ci devient très vite son confident. Il lui écrira certaines

chansons dont «Jezebel». En 1952, elle se marie avec Jacques Pills, un

chanteur français, avec l’actrice Marlène Dietrich comme témoin.

Fortement couvert par la presse lors de sa célébration, le mariage ne

dure pas longtemps. Le divorce est prononcé en 1956.

Peu après, elle vit une autre histoire d’amour avec Georges Moustaki

qu’elle initie à la musique. Ils ont un grave accident de voiture en 1958,

qui empire son état de santé déjà fragilisé par la maladie. Elle

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enregistre la chanson « Milord » (écrite par Georges Moustaki) sur une

musique composée par Marguerite Monnot.

Alors qu’elle alterne spectacles et traitements médicaux, elle épouse le

jeune Théo Sarapo en 1962, avec qui elle

chante en duo « A quoi ça sert l’amour ».

Elle enregistre sa dernière chanson «

L’homme de Berlin » un an plus tard et

meurt le 10 octobre 1963 d’une hémorragie

interne. Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise de Paris.

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La vie d’Eva Duarte

D’après Susana Sabena

María Eva Duarte née dans la

province de Buenos Aires, le 7 mai

1919. Elle a été la plus jeune de

cinq enfants.

Elle a passé son enfance dans des conditions modestes, dans sa ville

natale Los Toldos, mais à l'âge de quinze ans elle a déménagé à la

ville de Buenos Aires ou elle s'est engagée dans le théâtre et le cinéma.

Elle est devenue célèbre à la radio LE MONDE, dans l'émission "Les

Grandes Femmes de tous temps."

En 1944, elle a rencontré le Général Juan

Domingo Perón dans un festival au profit

des victimes du tremblement de terre à San

Juan.

Le 22 octobre de cette année ils se sont

mariés.

En 1946, après une campagne politique

électorale dans laquelle Evita a eu une

performance exceptionnelle, Perón a été élu

président.

Dans le rôle de Première Dame, Eva Perón consacre ses efforts à deux

questions prioritaires : l’évolution politique du parti péroniste et le

développement social.

Politiquement, elle travaille pour donner aux femmes le droit du vote et

elle a fondé le Parti Péroniste des Femmes.

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En ce qui concerne l'aspect social, son travail s'est effectué à partir de

la Fondation Eva Perón.

À partir de cette fondation, elle a construit dans

tout le pays des nombreuses écoles, des

hôpitaux, des maisons de soins, des foyers

pour les mères célibataires, une ville pour les

enfants.

Elle a donné des bourses d'études et les

activités sportives ont commencé à se répandre

chez les enfants de toute la population.

Elle adopte une position active dans la lutte pour les travailleurs et

les syndicats.

Décédée le 26 juillet 1952, à l'âge de

33 ans, elle a reçu les honneurs

officiels d’un chef d’état et ses restes

mortels ont été veillés au sein du

Congrès de la Nation.

« Là, où une nécessité existe, naît un

droit »

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La vie d’Anne Frank

D’après Beatriz Jury

Annelies Marie Frank, plus connue sous le

nom d’Anne Franc est née le 12 juin 1929 à

Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Elle a été

une adolescente allemande juive qui a écrit un

journal intime alors qu’elle se cachait avec sa

famille et quatre amis à Amsterdam pendant

l’occupation allemande durant la Seconde

Guerre Mondiale.

Son père s’appelait Otto Franc et sa mère

Edith Höllander. Son enfance s’est passée

normalement et elle était heureuse auprès de

sa famille. Mais en 1933, les Frank se sentent

menacés suite à l’arrivée des nazis et d’Hitler

au gouvernement. Par conséquent, ils décident

de déménager aux Pays-Bas pour échapper aux persécutions et aux

lois anti-juives. Otto, le père d’Anne Frank, monte une entreprise à

Amsterdam.

Tout de suite après, la guerre a éclaté et les Pays-Bas ont été envahis.

Les Franc se sont cachés dans un appartement secret aménagé dans

l’annexe de l’entreprise d’Otto Franc.

Après deux ans passés dans le refuge, le groupe a été trahi et déporté

vers les camps d’extermination nazis. Sept mois après son arrestation,

Anne est morte de typhus dans les camps de Berengen-Belsen en mars

1945.

Durant les deux années de clandestinité de 1942 à 1944, Anne Frank

rédige quotidiennement son journal dans un carnet offert pour ses 13

ans. Elle y raconte ses peurs, ses espoirs et sa vie.

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Son père, l’unique survivant du groupe retourne à Amsterdam à la fin

de la guerre en 1947 et publie le journal intime de sa fille Anne, écrit

entre l’âge de 13 à 15 ans.

La publication de son journal a permis au monde de mieux comprendre

les luttes contre les systèmes basés sur la xénophobie.

Ce journal a fait d’Anne Frank

l’une des victimes emblématiques

de la Shoah.

« Je dois défendre mes idéaux. Le

temp dira quand je pourrais les

réaliser »

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María Elena Walsh

D’après Yani Garcia Soler

Elle est née le 1 février 1930, de son

père lui est venue sa sympathie pour

les jeux linguistiques et sa bonne

humeur et de sa mère l´ amour pour la

nature qu’on voit reflété dans ses

poèmes. Elle a été élevée dans une grande maison à Ramos Mejía dans

le Grand Buenos Aires, avec cours, poulaillers, rosiers, chats,

citronniers, orangers et un figuier. Dans cette ambiance émanait une

grande libéré et le respect de l’éducation traditionnelle de la classe

moyenne. Elle a eu une enfance heureuse et d’une formation très

libérale.

À l´Ecole Nationale de Beaux-Arts, quand elle faisait le lycée, elle

s´ennuyait en clase, alors, elle faisait des dessins grotesques des

professeurs. Ainsi elle manifestait sa révolte socio-culturelle et faisait

connaître ses pensées différentes.

En 1947 on a connu son premier livre, “Otoño imperdonable”, où elle se

montre très mure, ce qui a frappé sa famille et les cercles littéraires,

parce qu´elle était très jeune.

Pendant 1948 Juan Ramón

Jiménez visite l´Argentine, et il se

sent émerveillé de l´expression, la

naturalité et la simplicité de ses

écrits, et l´invite vivre un temps aux

Etats-Unis. Cette expérience n´a

pas été agréable pour elle. En ce

moment, elle commence une nouvelle période dans sa vie, elle écrit

beaucoup et continue avec ses poèmes.

Page 61: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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En 1951, María Elena Walsh commence une association artistique et

affective avec Leda Valladares, une artiste qui chantait des chansons

folkloriques du Nord-Est argentin. Celle-ci invite María Elena se réunir

avec elle et entreprendre un chemin d’expérimentation.

En 1952 elle a publié son deuxième livre: “Baladas con Angel”. À ce

moment-là, la situation politique en Argentine était très compliquée. Elle

s’est déclarée contraire au gouvernement du moment, alors elle a décidé

de s´exiler. L´exile représentait tout ce que l´Argentine n´offrait pas :

liberté sociale, idéologie,

culturelle, émotionnelle,

possibilités de changement et

développement professionnel.

C’est dans la même année que

Leda et María se sont installées

à Paris et ont commencé à

chanter des chansons folkloriques de tradition orale de la région andine

de l’Argentine comme carnavalitos, bgualas et vidalas. Elles chantent

au café l´Ecluse, où elles n´ont pas eu de succès, mais elles y ont connu

d´autres artistes célèbres comme Aznavour, Montant, Brel et Greco.

Après 4 ans de travail, elles ont imprimé leur premier disque: “Le

Chant du Monde”. À Paris elle a commencé à écrire des poèmes et des

chansons pour les enfants.

De nouveau à Buenos Aires elle découvre son pays sous le régime

militaire, elle n´était pas contente. C’est en 1954 qu’elle a mis de la

musique à des poèmes et écrit des comédies: “Les rêves du roi Bombo”,

“Chansons pour regarder” entre autres.

Après 1963, son œuvre a été acceptée pour tous : enfants et adultes,

dans notre pays et à l’étranger : “Hecho a mano” , “Juguemos en el

mundo” , “Show para ejecutivos” , “La Juana” , “El viejo varieté” ,

“El buen modo”. Elle a aussi commencé à chanter: “Serenata para la

tierra de uno”, “Oración a la justicia” et “Como la cigarra”, ou elle

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parle de l´autoritarisme et

l´oppression des militaires.

Les conséquences ont été

certaines… elle a été ensurée.

En 1974, elle nous a donné

son œuvre la plus connue

Manuelita où vas-tu? ,

l´histoire de la tortue plus

célèbre de l´Argentine.

Maria Elena Walsh a gagné

beaucoup de

prix :Argentores, Sadaic,

Fondation Konex. Elle a

obtenu même le diplôme du

Docteur Honoris Causa de

l’Université Nationale de

Córdoba et des timbres de

collection avec l’image de Manuelita sont sortis de la poste argentine

pour commémorer ce personnage.

Elle est morte, le 10 janvier 2011 lors d’une longue maladie. Avec son

décès, l´Argentine a perdu la jongleuse la plus exceptionnelle de tous

les temps.

Comme la cigale

En chantant au soleil comme la cigale,

Après une année sous la terre,

Comme un survivant,

Qui retourne de la guerre.

Page 63: Ici et ailleurs femmes qui ont laissé des traces

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La vie de Brigitte Bardot

D’après Aldo Caymes

Brigitte est née à Paris le 28 Septembre

1934, fille de Louis Pilou Bardot et

Anne-Marie Mucel. Brigitte a été

considérée comme un mythe érotique des

années 1950 et 1960.

Sa beauté et sa sensualité naturelles se sont

mises en évidence dès son apparition dans

son premier film, à l’âge de 18 ans, en 1952.

Cette même année, elle a épousé le premier de

ses quatre maris, le réalisateur Roger

Vadim. Ce serait l'un des films réalisés par lui, Et Dieu ... créa la

femme (1956) qui l’a lancée à la célébrité, de la main de Jean-Louis

Trintignant. Une des scènes de ce film qui la montre dansant pieds nus

sur une table, est considérée comme l'une des scènes les plus érotiques

dans l'histoire du cinéma.

Bardot est l'une des rares actrices européennes qui ont reçu l'attention

des médias américains. Chaque fois qu'elle faisait une apparition

publique aux États-Unis, elle était poursuivie par une horde de

journalistes qui la suivaient pour prendre note de chaque mouvement.

En 1974, juste après son 40è anniversaire, Bardot a annoncé son retrait

des écrans, après avoir joué dans plus de 50 films et avoir enregistré

plusieurs disques.

Par la suite, Bardot s’été dédiée à la promotion des droits des animaux.

En 1976, elle a créé la Fondation Brigitte

Bardot pour la protection des animaux en

voie de disparition.

Durant les années 1990, elle a suscité la

controverse en critiquant l'immigration,

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l'islamisation et l'islam en France, et elle a été condamnée à payer des

amendes pour "incitation à la haine raciale".

En 2010, le parti Alliance Écologiste

Indépendante lui offre la soumission

comme candidate à la présidence de la

France.

En Janvier 2013, elle a annoncé

qu'elle allait demander la nationalité

russe si les autorités de son pays sacrifiaient deux éléphants malades.

Brigitte continue toujours à être une défenseure des droits des animaux.

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Ce travail a été réalisé dans le cadre de l’atelier de

Français Niveau II du PEAM Université Nationale de

Río Cuarto en 2014.