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Une contribution au Programme Mondial sur les Espèces Envahissantes (Global Invasive Species Programme - GISP) Publié par I00 ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES PARMI LES PLUS NÉFASTES AU MONDE UNE SÉLECTION DE LA GLOBAL INVASIVE SPECIES DATABASE En association avec

i00 espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au

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Une contribution au Programme Mondial sur les Espèces Envahissantes (Global Invasive Species Programme - GISP)

Publié par

I00 ESPÈCES EXOTIQUESENVAHISSANTES PARMI

LES PLUS NÉFASTESAU MONDEUNE SÉLECTION DE LA

GLOBAL INVASIVE SPECIES DATABASE

En association avec

100 OF THE WORLD’SWORST INVASIVE

ALIEN SPECIESA SELECTION FROM THE GLOBAL

INVASIVE SPECIES DATABASE

Published by In Association withContribution to the Global Invasive Species Programme (GISP)

SPECIES SURVIVAL COMMISSION

INVASIVE SPEC. 39896 15/10/04, 12:08 PM1

Citation: S. Lowe, M. Browne, S.Boudjelas, M De Poorter (2007) 100Espèces Exotiques Envahissantesparmi les plus néfastes au monde.Une sélection de la Global Inva-sive Species Database. Publié parle Groupe de spécialistes desespèces envahissantes (InvasiveSpecies Specialist Group – ISSG) ungroupe de spécialistes de la Com-mission de la Sauvegarde desEspèces (CSE) de l’Union Mondialepour la Nature (UICN) 12pp.Première édition (en anglais), en tantqu’ encart dans Aliens du 12Décembre 2000. Version traduite etmise à jour: Juin 2007

Version electronique:www.issg.org/bookletF.pdfPour plus d’information, ou pourune version en anglais ou espagnol,svp. contactez:

ISSG:Centre for Biodiversity andBiosecurityUniversity of Auckland (TamakiCampus)Private Bag 92019Auckland, Nouvelle ZélandeTel.: #64 9 3737599 x85210Fax: #64 9 3737042E-mail: [email protected]

Traduit par Adelwahab Boudjelas,Souad Boudjelas et FranckCourchamp.

Photo de couverture: Serpent brunarboricole (Boiga irregularis).Photo: Gordon Rodda

Impression: Hollands Printing Ltd,Auckland, New ZealandE-mail:[email protected]

La liste des 100 Espèces ExotiquesEnvahissantes parmi les plusnéfastes au monde fut produitegrâce au soutien généreux de laFondation d’Entreprise TOTAL(1998-2000).

Invasions BiologiquesQue se produit-il quand onintroduit une espèce dans unécosystème qui n’est pas le sien ?Les écosystèmes sont-ils flexibleset peuvent-ils faire face auxchangements, ou bien une nouvelleintrusion va-t-elle avoir desrépercussions de grande envergureet occasionner des dommagespermanents? Est-ce que quelquechose de spécial sera perdu pourtoujours? Cela, est-il important ?

Dans un passélointain, les océans et lesmontagnes représentaient des ob-stacles naturels infranchissablesaux déplacements, sauf pour lesespèces les plus résistantes, doncpratiquement les écosystèmesétaient dans un isolement relatif.Les premières introductionsintentionnelles des espèces ont vule jour tôt, avec la migration deshommes, et la nécessité associée desatisfaire à leurs besoins physiqueset sociétaux. Cependant, le nombreet la fréquence de celles-ci étaientde loin négligeables par rapport àcelles causées actuellement par lecommerce international et lemouvement des hommes.

L’histoire est riche enexemples de désastres causés parcertaines introductions inten-tionnelles, comme celui de la perchedu Nil, qui a eu pour conséquencesl’extinction de plus de deux centsautres espèces de poissons. Lesleçons du passé peuvent nouséviter de répéter de telles erreurs.Malheureusement, ces pratiquesnéfastes continuent; telles l’implan-tation continuelle de la gambusie,dont il est question plus loin, ou cer-taines activités dans le commerce international des graines de plantesd’ornementation et d’animaux decompagnie.

Les comportementsnégligents conduisent aux introduc-tions involontaires, communémentappelés “accidents”. Ces derniersreprésentent en ce moment lamajorité des invasions réussies. La

liste des “100 espèces exotiquesenvahissantes parmi les plusnéfastes au monde” répertoriéesdans cet ouvrage nous montre qu’ilexiste des variétés d’espèces quiont d’incroyables capacités, nonseulement pour voyager de manièreingénieuse, mais également pours’établir, prospérer et dominer dansd’autres milieux. Aujourd’hui, lesenvahissements des espècesexotiques tiennent la seconde placeaprès la destruction de l’habitatnaturel, dans la mise en péril etl’extinction des espèces.

Les gènes, lesespèces et les écosystèmes con-stituent la diversité biologique dela terre, ils sont si importantsque leur perte et leur dégradationhandicapent la nature. Les espècesautres que la nôtre ont un droit àl’existence et à une place dans lemonde. Nous sommes incapablesde déterminer quelles sont lesespèces essentielles ou redon-dantes au fonctionnement d’unécosystème donné et quelles serontcelles qui vont s’épanouir dans unmonde changeant. Quand nousplaçons une nouvelle espèce dansun écosystème, souvent l’impactn’est pas immédiatement apparent.L’invasion des espèces telle quecelle de la Miconia calvescens peutchanger complètement l’habitatnaturel, et le rendre inutilisable pourles espèces locales.

La sauvegarde de ladiversité biologique de la terre estle meilleur moyen pour maintenirnotre système de survie. Il existedes faits qui suggèrent que labiosphère agit en tant qu’élémentautorégulateur et que les systèmesqui sont diversifiés peuvent êtreplus flexibles. Les écosystèmesinsulaires ont souvent évolué enisolement relatif, ils abritent moinsde plantes, herbivores, carnivoreset décomposeurs nécessaires pourle maintien des processus écosys-témiques essentiels. Ils sont de cefait très vulnérables aux invasions

biologiques. Actuellement, le tauxd’extinction d’espèces insulairesaugmente à un taux sans précédent.Une partie de ces pertes est causéepar plusieurs espèces exotiquesenvahissantes décrites dans cetouvrage.

A travers le monde,les initiatives qui contribuent audéveloppement de procédures pourune meilleure gestion, et à uneréduction des incidences des inva-sions biologiques se développentde plus en plus. Les espècesexotiques envahissantes constitu-ent maintenant un centre d’intérêtinternational pour la conservationainsi qu’un sujet de coopérationinternationale, tel que le ProgrammeMondial des Espèces Enva-hissantes (Global Invasive Speciesprogramme - GISP). Plus la prise deconscience se développe, plus lespeuples et les communautés serontcapables de faire des choix avertisqui auront des effets durables surleurs descendants.

Le présent livret “100espèces exotiques envahissantesparmi les plus néfastes au monde”est destiné à stimuler la prise deconscience et montrer également lacomplexité fascinante et les terriblesconséquences des espècesexotiques envahissantes. Lesespèces répertoriées ont étéchoisies suivant deux critères: leurimpact désastreux sur la diversitébiologique et/ou les activités deshumains, et leur potentiel pourillustrer les différentes issues quisont associées aux invasionsbiologiques. Pour présenter le pluspossible de variétés d’espèces,nous avons décrit une seule espècede chaque genre. Il existe denombreuses autres espècesenvahissantes, mais leur absencede cette liste n’implique pas que cesespèces ne sont pas menaçantes.Nous espérons réveiller la con-science générale afin qu’à l’avenird’autres risques d’envahissementsoient réduits.

Fourmi à longues pattes (Anoplolepis gracilipes)

Serpent brun arboricole (Boiga irregularis)

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Photo: Gordon Rodda

Les fourmis folles (appelées ainsi enraison de leurs mouvements frénétiques)ont envahi des écosystèmes indigèneset ont causé des dommages àl’environnement d’Hawaï, jusqu’aux Sey-chelles et le Zanzibar. Dans l’Ile de Christ-mas dans l’Océan Indien, elles ontconstitué d’immense colonies (ousupercolonies) avec plusieurs reinesdans au moins huit secteurs de la forêtéquatoriale, se déplaçant dans tous leshabitats, y compris la canopée, à la re-cherche de nourriture. Elles y ont déciméla colonie du crabe rouge terrestre(Gecarcoidea natalis). En 18 mois, ces

fourmis ont été capables d’exterminer 3 millions de crabes. Le crabe rouge joue unrôle essentiel dans l’écosystème de la forêt équatoriale de l’Ile de Christmas. Senourrissant de feuillage mort et de jeunes pousses, il assure ainsi le nettoyage dusous-bois et influence la composition de la forêt. Les fourmis folles attaquent ouperturbent aussi la reproduction de nombreux arthropodes, reptiles, oiseaux etmammifères présents dans le sous-bois et la canopée de la forêt. L’un de leurs traitsle plus surprenant est leur capacité de cultiver et de protéger des insectes suceursde sèves qui endommagent la canopée de la forêt de l’Ile de Christmas. Bien quemoins de 5% de la forêt équatoriale de l’Ile de Christmas soient jusqu’à présentinfestés par ces fourmis, la communauté scientifique s’inquiète sur le risquequ’encourent des oiseaux en danger critique d’extinction tel que le fou d’Abbott(Papasula abotti), qui ne niche nulle part ailleurs dans le monde, et qui pourraitdisparaître suite a la destruction de son habitat et les attaques par les fourmis folles.

Originaire d’Australie, d’Indonésie, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des IlesSolomons, on pense que le serpent brun arboricole est arrivé accidentellement à l’Ilede Guam vers la fin des années 40 ou au début des années 50 à bord d’un avionmilitaire. L’absence de prédateurs naturels et la présence de nombreuses proies ontpermis à cette espèce de se multiplier rapidement. Dés les années 70, il avaitpratiquement infesté toute l’île et causé des dommages économiques et écologiquesimmenses: pannes électriques considérables à travers toute l’île, les morsures (même

si infréquentes) et surtout la mise en périlvoire la quasi-extermination des oiseauxde l’île. Ce serpent est une menace réellepour d’autres écosystèmes des îlestropicales. Il est connu pour se cacherdans les cargaisons à bord des bateauxet avions et même dans les trainsd’atterrissage des avions et pu ainsiatteindre des destinations aussilointaines que la Micronésie, les Etats-Unis (y compris Hawaii) et l’Espagne. Lesendroits les plus menacés par cetteespèce sont ceux situés dans les zonestropicales humides qui reçoivent de largevolumes de voyageurs et de commerce.

Crazy Ant (Anoplolepis gracilipes)

Brown Tree Snake (Boiga irregularis)

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Photo: Gordon Rodda

Crazy ants (so called because of theirfrenetic movements) have invaded na-tive ecosystems and caused environmen-tal damage from Hawai’i to the Sey-chelles and Zanzibar. On Christmas Is-land in the Indian Ocean, they haveformed multi-queen supercolonies in atleast eight areas of rainforest, foragingin all habitats, including the rainforestcanopy. They are also decimating the redland crab (Gecarcoidea natalis)populations. In 18 months the crazy antswere able to kill 3 million crabs. Theland crabs play an important role inChristmas Island’s forest ecosystem

helping in litter breakdown and influencing forest composition by eating leaves andseedlings of rainforest trees. Crazy ants also prey on, or interfere in, the reproduc-tion of a variety of arthropods, reptiles, birds and mammals on the forest floor andcanopy. Their ability to farm and protect sap-sucking scale insects, which damagethe forest canopy on Christmas Island, is one of their more surprising attributes.Although less than 5% of the rainforest on Christmas Island has been invaded sofar, scientists are concerned that endangered birds such as the Abbott’s booby (Sulaabbotti), which nests nowhere else in the world, could eventually be driven to ex-tinction through habitat alteration and direct attack by the ants.

A native of Australia, Indonesia, Papua New Guinea, and the Solomon Islands, thebrown tree snake is thought to have hitchhiked to Guam on military aircraft in thelate 1940s or early 1950s. The lack of natural predators and ample prey allowed thesnake population to explode. By the 1970s it was found island-wide and had done

extensive economic and ecological dam-age. It has caused major power outagesacross the island and sometimes bitespeople, but is most infamous for its nearcomplete extermination of Guam’s na-tive forest birds. The brown tree snakeis a serious threat to the biological di-versity of other tropical islands. It is ableto conceal itself in cargo on boats andaircraft and even in airplane wheel-wellsand has reached destinations as far afieldas Micronesia, Hawai’i, mainlandUnited States and Spain. Areas most atrisk are wet tropical locations that re-ceive large volumes of human and com-mercial traffic.

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Crazy Ant (Anoplolepis gracilipes)

Brown Tree Snake (Boiga irregularis)

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Photo: Gordon Rodda

Crazy ants (so called because of theirfrenetic movements) have invaded na-tive ecosystems and caused environmen-tal damage from Hawai’i to the Sey-chelles and Zanzibar. On Christmas Is-land in the Indian Ocean, they haveformed multi-queen supercolonies in atleast eight areas of rainforest, foragingin all habitats, including the rainforestcanopy. They are also decimating the redland crab (Gecarcoidea natalis)populations. In 18 months the crazy antswere able to kill 3 million crabs. Theland crabs play an important role inChristmas Island’s forest ecosystem

helping in litter breakdown and influencing forest composition by eating leaves andseedlings of rainforest trees. Crazy ants also prey on, or interfere in, the reproduc-tion of a variety of arthropods, reptiles, birds and mammals on the forest floor andcanopy. Their ability to farm and protect sap-sucking scale insects, which damagethe forest canopy on Christmas Island, is one of their more surprising attributes.Although less than 5% of the rainforest on Christmas Island has been invaded sofar, scientists are concerned that endangered birds such as the Abbott’s booby (Sulaabbotti), which nests nowhere else in the world, could eventually be driven to ex-tinction through habitat alteration and direct attack by the ants.

A native of Australia, Indonesia, Papua New Guinea, and the Solomon Islands, thebrown tree snake is thought to have hitchhiked to Guam on military aircraft in thelate 1940s or early 1950s. The lack of natural predators and ample prey allowed thesnake population to explode. By the 1970s it was found island-wide and had done

extensive economic and ecological dam-age. It has caused major power outagesacross the island and sometimes bitespeople, but is most infamous for its nearcomplete extermination of Guam’s na-tive forest birds. The brown tree snakeis a serious threat to the biological di-versity of other tropical islands. It is ableto conceal itself in cargo on boats andaircraft and even in airplane wheel-wellsand has reached destinations as far afieldas Micronesia, Hawai’i, mainlandUnited States and Spain. Areas most atrisk are wet tropical locations that re-ceive large volumes of human and com-mercial traffic.

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Paludisme aviaire (Plasmodium relictum)

Le paludisme aviaire est arrivé à Hawaii avec les oiseaux exotiques gardés par lescolons mais, pour se répandre, il lui fallait un vecteur. Ceci a été rendu possiblesuivant l’introduction du moustique Culex quinquefasciatus dans des barils d’eauà bord d’un voilier en 1826. Les oiseaux indigènes, uniques d’Hawaii, ont tout desuite été victime du paludisme aviaire, parce qu’ils ne possédaient pas de protectionnaturelle contre cette maladie. Des oiseaux endémiques rares, tels que les mangeursde miel aux couleurs chatoyantes ayant évolué en plusieurs espèces afin d’occuperdiverses niches éco-logiques, sont menacéspar cette maladie et par laperte de leurs habitats. LePaludisme aviaire, parl’intermédiaire de sonvecteur, le moustique, acontribué à l’extinctiond’au moins 10 espècesindigènes d’oiseauxd’Hawaii et menace en-core beaucoup d’autres.

La caulerpe, algue marine introduite enMer Méditerranée au environ de 1984,fut probablement rejetée de l’Aquariumde Monaco. On pense que l’espèce quiy fut rejetée est un clone plus robusteque l’algue tropicale d’origine. Elle s’estacclimatée aux eaux froides et elle s’estrépandue dans tout le nord de la MerMéditerranée, et ainsi devient une men-ace sérieuse pour la faune et la flore decette région. Il suffit de quelques petitssegments pour que de nouvelles colo-nies se mettent à proliférer rapidementet, vu sa capacité à se faire transporteraccidentellement, elle pose un grand ris-que à toute la Mer Méditerranée. Partout,où elle s’établit, elle détruit l’habitatnaturel des espèces locales. Le 12 juin2000, des plongeurs ont trouvé unesuperficie de 20 mètres par 10 mètres decaulerpe dans une lagune près de SanDiego aux Etats-Unis. Dans ce cas aussi,l’infestation s’est probablement produiteà la suite d’une vidange d’aquarium dansdes conduits d’eaux de ruissellement. Heureusement, cette introduction a étédécouverte à ses débuts et des mesures ont été prises pour l’éradiquer.

Caulerpe à feuille d’if (Caulerpa taxifolia)

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Oiseau avec moustiques,vecteurs de paludisme.

Infestation de Caulerpe

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Avian Malaria (Plasmodium relictum)

Caulerpa infestation

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Honeycreeper with malaria carrying mosquitos

Avian malaria was introduced to Hawai’i in exotic birds kept by settlers, but itneeded a vector to spread. This was made possible following the introduction of thesouthern house mosquito (Culex quiquefasciatus) in the water barrels of a sailingship in 1826. Hawaii’s unique native birds succumbed quickly because, unlike non-native birds, they have noresistance to avian ma-laria. Unique birds suchas the colour-fulhoneycreepers, whichevolved into a diverse ar-ray of species and sub-species to fill differentniches, are threatened bythis disease and by habi-tat loss. Avian malaria,through its mosquito vec-tor has contributed to theextinction of at least 10native bird species inHawai’i and threatensmany more.

Caulerpa was introduced to the Medi-terranean around 1984, possibly as wastefrom the Monaco Aquarium. There isspeculation that the species released intothe Mediterranean was a hardier cloneof the original tropical seaweed. Itadapted well to colder waters and hasspread throughout the northern Mediter-ranean where it is a serious threat to thenative marine flora and fauna. New colo-nies are able to start from small seg-ments of this plant and, being an oppor-tunistic hitchhiker, it is a threat to thewhole of the Mediterranean. Whereverit has established itself, it has smotheredhabitats such as the beds of native seagrass that serve as nurseries for manyspecies. On 12th June 2000, divers in alagoon near San Diego in the UnitedStates discovered a patch of Caulerpameasuring 20 metres by 10 metres. Inthis case too, it is thought that the infes-tation occurred after somebody emptied a fish tank into a storm-water drain. Luckilythis invasion was discovered at an early stage and measures were taken to eradi-cate it.

Caulerpa Seaweed (Caulerpa taxifolia)

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Avian Malaria (Plasmodium relictum)

Caulerpa infestation

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Honeycreeper with malaria carrying mosquitos

Avian malaria was introduced to Hawai’i in exotic birds kept by settlers, but itneeded a vector to spread. This was made possible following the introduction of thesouthern house mosquito (Culex quiquefasciatus) in the water barrels of a sailingship in 1826. Hawaii’s unique native birds succumbed quickly because, unlike non-native birds, they have noresistance to avian ma-laria. Unique birds suchas the colour-fulhoneycreepers, whichevolved into a diverse ar-ray of species and sub-species to fill differentniches, are threatened bythis disease and by habi-tat loss. Avian malaria,through its mosquito vec-tor has contributed to theextinction of at least 10native bird species inHawai’i and threatensmany more.

Caulerpa was introduced to the Medi-terranean around 1984, possibly as wastefrom the Monaco Aquarium. There isspeculation that the species released intothe Mediterranean was a hardier cloneof the original tropical seaweed. Itadapted well to colder waters and hasspread throughout the northern Mediter-ranean where it is a serious threat to thenative marine flora and fauna. New colo-nies are able to start from small seg-ments of this plant and, being an oppor-tunistic hitchhiker, it is a threat to thewhole of the Mediterranean. Whereverit has established itself, it has smotheredhabitats such as the beds of native seagrass that serve as nurseries for manyspecies. On 12th June 2000, divers in alagoon near San Diego in the UnitedStates discovered a patch of Caulerpameasuring 20 metres by 10 metres. Inthis case too, it is thought that the infes-tation occurred after somebody emptied a fish tank into a storm-water drain. Luckilythis invasion was discovered at an early stage and measures were taken to eradi-cate it.

Caulerpa Seaweed (Caulerpa taxifolia)

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MICRO-ORGANISMESPaludisme aviaire (Plasmodium relictum)Virus “bunchy top” du bananier (banana bunchy top virus)Virus de la peste bovine (rinderpest virus)

CHAMPIGNONS MACROMYCÈTESChancre du châtaignier (Cryphonectria parasitica)Chytridomycose (Batrachochytrium dendrobatidis)Maladie de l’encre (Phytophthora cinnamomi)Maladie hollandaise de l’orme (Ophiostoma ulmi sensu lato)Peste de l’écrevisse (Aphanomyces astaci)

PLANTESAQUATIQUESCaulerpe à feuille d’if (Caulerpa taxifolia)Jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes)Spartine d’Angleterre (Spartina anglica)Wakamé (Undaria pinnatifida)

PLANTES TERRESTRESAcacia mimosa noir (Acacia mearnsii)Ajonc d’Europe (Ulex europaeus)Ardisia elliptica (Ardisia elliptica)Cecropia pelté (Cecropia peltata)Euphorbe ésule (Euphorbia esula)Faux poivrier du Brésil (Schinus terebinthifolius)Goyavier de Chine (Psidium cattleianum)Herbe à cré cré (Clidemia hirta)Herbe à femme (Sphagneticola trilobata)Herbe du Laos (Chromolaena odorata)Impérata cylindrique (Imperata cylindrica)Lantanier (Lantana camara)Leucène (Leucaena leucocephala)Liane papillon (Hiptage benghalensis)Liane-à fond-suel (Mikania micrantha)Lis gingembre (Hedychium gardnerianum)Miconia (Miconia calvescens)Mimosa pigra (Mimosa pigra)Myrique (Morella faya)Niaouli (Melaleuca quinquenervia)Opuntia dressée (Opuntia stricta)Pin maritime (Pinus pinaster)Prosopis glandulosa (Prosopis glandulosa)Puéraire (Pueraria montana var. lobata)Quinquina rouge (Cinchona pubescens)Renouée du Japon (Fallopia japonica)Ronce elliptique (Rubus ellipticus)

PLANTES TERRESTRES (CONT.)Roseau donax (Salicaire (Tamarix de Russie (Troène (Tulipier du Gabon (

INVERTÉBRÉSAQUATIQUESAmpullaire brune (PAsterias amurensis (ACrabe chinois (ECrabe vert (CMnemiopsis leidyi (MMoule de Méditerranée (MMoule zébrée (DPalourde chinoise (CPuce d’eau (

INVERTÉBRÉS TERRESTRESAchatines (Aleurode du tabac (BAnopheles quadrimaculatus (ABombyx disparate (LCoptotermes de Formose (CDermeste des grains (TEuglandina rosea (EFourmi à longues pattes (AFourmi électrique (WFourmi rouge (SFourmis d’Argentine (LGuêpe commune (VLongicorne asiatique (AMoustique tigre asiatique (APheidole megacephala (PPlatydemus manokwari (PPuceron des cyprès (C

AMPHIBIENSCrapaud géant (BGrenouille taureau (RHylode (E

POISSONSBlack-bass à grande bouche (Carpe (Gambusie (

I00 ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSAAU MO

ONT.)(Arundo donax)(Lythrum salicaria)(Tamarix ramosissima)(Ligustrum robustum)(Spathodea campanulata)

ES(Pomacea canaliculata)(Asterias amurensis)(Eriocheir sinensis)(Carcinus maenas)(Mnemiopsis leidyi)(Mytilus galloprovincialis)(Dreissena polymorpha)(Corbula amurensis)(Cercopagis pengoi)

ES (Achatina fulica)

(Bemisia tabaci)(Anopheles quadrimaculatus)(Lymantria dispar)(Coptotermes formosanus)(Trogoderma granarium)(Euglandina rosea)(Anoplolepis gracilipes)(Wasmannia auropunctata)(Solenopsis invicta)(Linepithema humile)(Vespula vulgaris)(Anoplophora glabripennis)(Aedes albopictus)(Pheidole megacephala)(Platydemus manokwari)(Cinara cupressi)

(Bufo marinus)(Rana catesbeiana)(Eleutherodactylus coqui)

(Micropterus salmoides)(Cyprinus carpio)(Gambusia affinis)

POISSONS (CONT.)Perche du Nil (Lates niloticus)Silure grenouille (Clarias batrachus)Tilapia du Mozambique (Oreochromis mossambicus)Truite commune (Salmo trutta)Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss)

OISEAUXBulbul à ventre rouge (Pycnonotus cafer)Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)Martin triste (Acridotheres tristis)

REPTILESSerpent brun arboricole (Boiga irregularis)Tortue de Floride (Trachemys scripta elegans)

MAMMIFÈRESCerf commun (Cervus elaphus)Chat (Felis catus)Chèvre (Capra hircus)Cochon (Sus scrofa)Écureuil gris (Sciurus carolinensis)Hermine (Mustela erminea)Lapin (Oryctolagus cuniculus)Macaque (Macaca fascicularis)Petite mangouste indienne (Herpestes javanicus)Phalanger-renard (Trichosurus vulpecula)Ragondin (Myocastor coypus)Rat noir (Rattus rattus)Renard roux (Vulpes vulpes)Souris domestique (Mus musculus)

SANTES PARMI LES PLUS NÉFASTESMONDE

Les espèces figurant sur la liste furent choisies suivant deuxcritères: leur impact désastreux sur la diversité biologique et/oules activités des humains, et leur potentiel pour illustrer lesdifférents problèmes associés aux invasions biologiques. Pourprésenter une grande variété d’espèces, nous n’avons inclusqu’une espèce de chaque genre. L’absence d’une espèce de laprésente liste n’implique pas qu’elle soit moins menaçante.

La liste des 100 EspècesExotiques Envahissantesparmi les plus néfastes aumonde fut produite grâce ausoutien généreux de laFondation d’Entreprise TOTAL(1998-2000).

La Global Invasive SpeciesDatabase contient des infor-mations supplémentaires surles espèces exotiques enva-hissantes.

www.issg.org/database

Cochon sauvage (Sus scrofa)P

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Goyavier de Chine (Psidium cattleianum)

Les cochons sauvages sont des animauxdomestiques échappés ou lâchés parleurs propriétaires, dans la nature. Dansplusieurs régions du monde, ilsendommagent les récoltes, les élevageset les biens, et transmettent denombreuses maladies telles que laleptospirose et la fièvre aphteuse. Senourrissant de racines, ils dévastent delarges surfaces de flore locale etrépandent les mauvaises herbes,perturbant ainsi les processusécologiques tels que la succession et lacomposition des espèces. Ils sont omni-vores et leur régime alimentaire peutcomprendre des petites tortues terrestres,des oiseaux marins et des reptilesendémiques. Etant prisés pour la chasse

et la nourriture, de nombreuses communautés refusent l’éradicationdes cochons sauvages, rendant ainsi la lutte contre cette espèceenvahissante d’autant plus complexe.

Originaire du Brésil et prisépour son fruit comestible,le goyavier de Chine, aussiappelé le goyavier fraise,s’est naturalisé en Floride,à Hawaii, en PolynésieTropicale, dans l’Ile deNorfolk et aux IlesMaurice. Il pousse sousforme de bosquets quibloque la lumière naturellepour la végétation localedes forêts tropicales et desrégions boisées. Aux IlesMaurice, il a eu un effetdévastateur sur les habi-tats indigènes, et il estconsidéré comme la pire

des plantes parasitaires à Hawaii où il a envahi divers espaces naturels.Se nourrissant de son fruit, le cochon sauvage sert d’agentpropagateur de ses graines, qui en retour bénéficie de l’habitatfavorable que ses bosquets lui procurent, ce qui favorise la dégradationde l’habitat.

Feral Pig (Sus scrofa)Ph

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Strawberry Guava (Psidium cattleianum)

Feral pigs are escaped or released do-mestic animals. Introduced to many partsof the world, they damage crops, stockand property and transmit many diseasessuch as Leptospirosis and foot andmouth disease. Rooting pigs dig up largeareas of native vegetation and spreadweeds, disrupting ecological processessuch as succession and species compo-sition. They are omnivorous and theirdiet can include juvenile land tortoises,sea turtles, sea birds and endemic rep-tiles. Management of this invasive spe-cies is complicated by the fact that com-plete eradication is often not acceptableto communities that value feral pigs forhunting and food.

The strawberry guava isnative to Brazil, but hasbeen naturalised inFlorida, Hawai’i, tropicalPolynesia, Norfolk Islandand Mauritius for its ed-ible fruit. It forms thick-ets and shades out nativevegetation in tropical for-ests and woodlands. It hashad a devastating effecton native habitats in Mau-ritius and is consideredthe worst plant pest inHawai’i, where it has in-vaded a variety of natural

areas. It benefits from feral pigs (Sus scrofa) which, by feeding on itsfruit, serve as a dispersal agent for its seeds. In turn, the guava pro-vides favourable conditions for feral pigs, facilitating further habitatdegradation.

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Strawberry Guava (Psidium cattleianum)

Feral pigs are escaped or released do-mestic animals. Introduced to many partsof the world, they damage crops, stockand property and transmit many diseasessuch as Leptospirosis and foot andmouth disease. Rooting pigs dig up largeareas of native vegetation and spreadweeds, disrupting ecological processessuch as succession and species compo-sition. They are omnivorous and theirdiet can include juvenile land tortoises,sea turtles, sea birds and endemic rep-tiles. Management of this invasive spe-cies is complicated by the fact that com-plete eradication is often not acceptableto communities that value feral pigs forhunting and food.

The strawberry guava isnative to Brazil, but hasbeen naturalised inFlorida, Hawai’i, tropicalPolynesia, Norfolk Islandand Mauritius for its ed-ible fruit. It forms thick-ets and shades out nativevegetation in tropical for-ests and woodlands. It hashad a devastating effecton native habitats in Mau-ritius and is consideredthe worst plant pest inHawai’i, where it has in-vaded a variety of natural

areas. It benefits from feral pigs (Sus scrofa) which, by feeding on itsfruit, serve as a dispersal agent for its seeds. In turn, the guava pro-vides favourable conditions for feral pigs, facilitating further habitatdegradation.

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Miconia (Miconia calvescens)

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Gambusie (Gambusia affinis)

Miconia sur une colline en Tahiti

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Originaire de l’Amérique du Sud, le Miconia est unarbre très décoratif qui fut introduit en 1937 au jardinbotanique de l’Ile de Tahiti. Ses larges feuilles rougeset pourpres sont d’un fort attrait pour les jardiniers. Il aété répandu dans la nature par les oiseaux qui senourrissent de son fruit et, aujourd’hui, plus de la moitiede l’île est fortement envahie par cette espèce. Sesracines superficielles et tentaculaires provoquent desaffaissements de terrain. Il est devenu l’arbre dominantde la canopée de la forêt à travers de larges superficiesde l’Ile de Tahiti, ombrageant complètement le sous-bois. La communauté scientifique estime que plusieursespèces endémiques de l’île sont menacées d’extinctionsuite à la destruction de l’habitat naturel causée par cetarbre. Le Miconia a été introduit dans d’autres îles duPacifique, y compris Hawaii où il fut introduit commearbre décoratif dans les années 60. Depuis, on peuttrouver cet arbre dans plusieurs endroits à travers lesîles de Hawaii. Cet arbre est encore vendu en tantqu’arbre ornemental dans les tropiques.

La gambusie est un petitpoisson d’apparence inof-fensive, originaire deseaux douces de l’est et dusud des Etats-Unis. Il estdevenu un parasite dansde nombreuses voiesd’eau de par le monde,suite à son introduction, lesiècle dernier, commeagent de lutte biologiquecontre les moustiques. Engénéral, il s’est avérémoins efficace que lesprédateurs de moustiqueslocaux. Etant un grandprédateur, ce poisson,mange les œufs depoissons à valeurcommerciale et s’attaque etmet en péril des espècesindigènes rares depoissons et d’invertébrés. Une fois établie, la gambusie est très difficileà éliminer, aussi le meilleur moyen de réduire ses effets est-il de prévenirsa propagation à l’avenir. L’une des causes principale de sa propaga-tion est son implantation intentionnelle continué par les agences delutte contre les moustiques.

Une paire de gambusies

Miconia (Miconia calvescens)

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Western Mosquitofish (Gambusia affinis)

Miconia on a mountainside in Tahiti

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A highly ornamental tree from South America, Miconiawas introduced to a botanical garden on the island ofTahiti in 1937. Its huge red and purple leaves made ithighly desirable for gardeners. It was spread into thewild by fruit-eating birds and today, more than half theisland is heavily invaded by this plant. It has a superfi-cial and tentacular rooting system that contributes tolandslides and has become the dominant canopy treeover large areas of Tahiti, shading out the entire forestunder-story. Scientists estimate that several of the is-land’s endemic species are threatened with extinctionas a result of habitat loss due to Miconia. It has beenintroduced to other Pacific islands, including Hawai’iwhere it was introduced as an ornamental in the 1960s.The plant has since been found in many locations onthe Hawai’ian islands. It is still sold as an ornamentalplant in the tropics.

The mosquito fish is asmall, harmless-lookingfish native to the freshwaters of the eastern andsouthern United States. Ithas become a pest inmany waterways aroundthe world following initialintroductions early lastcentury as a biologicalcontrol of mosquito. Ingeneral, it is considered tobe no more effective thannative predators of mos-quitoes. The highlypredatory mosquito fisheats the eggs of economi-cally desirable fish andpreys on and endangersrare indigenous fish andinvertebrate species. Mosquito fish are difficult to eliminate onceestablished, so the best way to reduce their effects is to control theirfurther spread. One of the main avenues of spread is continued, in-tentional release by mosquito-control agencies.

Mosquitofish; male and female pair

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Miconia (Miconia calvescens)

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Western Mosquitofish (Gambusia affinis)

Miconia on a mountainside in Tahiti

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A highly ornamental tree from South America, Miconiawas introduced to a botanical garden on the island ofTahiti in 1937. Its huge red and purple leaves made ithighly desirable for gardeners. It was spread into thewild by fruit-eating birds and today, more than half theisland is heavily invaded by this plant. It has a superfi-cial and tentacular rooting system that contributes tolandslides and has become the dominant canopy treeover large areas of Tahiti, shading out the entire forestunder-story. Scientists estimate that several of the is-land’s endemic species are threatened with extinctionas a result of habitat loss due to Miconia. It has beenintroduced to other Pacific islands, including Hawai’iwhere it was introduced as an ornamental in the 1960s.The plant has since been found in many locations onthe Hawai’ian islands. It is still sold as an ornamentalplant in the tropics.

The mosquito fish is asmall, harmless-lookingfish native to the freshwaters of the eastern andsouthern United States. Ithas become a pest inmany waterways aroundthe world following initialintroductions early lastcentury as a biologicalcontrol of mosquito. Ingeneral, it is considered tobe no more effective thannative predators of mos-quitoes. The highlypredatory mosquito fisheats the eggs of economi-cally desirable fish andpreys on and endangersrare indigenous fish andinvertebrate species. Mosquito fish are difficult to eliminate onceestablished, so the best way to reduce their effects is to control theirfurther spread. One of the main avenues of spread is continued, in-tentional release by mosquito-control agencies.

Mosquitofish; male and female pair

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Euglandina rosea

Petite mangouste indienne (Herpestes javanicus)

Prédateur opportuniste et vorace, la pe-tite mangouste Indienne est originairedes régions allant d’Iran à l’Inde, enpassant par la Birmanie et la péninsuleMalaise. Elle a été introduite aux IlesMaurice, à Fiji, aux Antilles et à Hawaii àla fin du 18e siècle pour la lutte contreles rats. Malheureusement, cette tenta-tive précoce de lutte biologique a eu desimpacts désastreux. Les populationsinsulaires de faune indigène qui ontévolué sans la menace d’un prédateurmammifère rapide n’étaient pas capablesde se défendre contre la mangouste. Ellea causé l’extinction locale de plusieursespèces indigènes d’oiseaux, de reptileset d’amphibiens et elle menace d’autresespèces, y compris le lapin d’Amami(Pentalagus furnessi), espèce rare duJapon. La petite mangouste indienne estaussi un vecteur de la rage.

Originaire du sud-est des Etats-Unis, l’escargot cannibale, espèceprédatrice, a été introduit aux îles des Océans Pacifique et Indien àpartir des années 50 comme agent de lutte biologique contre uneautre espèce exotique, l’escargot géant africain (Achatina fulica). Cedernier fut introduit comme une source de nourriture pour les humains,mais il est devenu un parasite agricole. En Polynésie française,l’escargot cannibale qui est très mobile, a rapidement éliminé plusieursespèces d’escargot indigènes. Le genre d’espèces les plus touchéespar l’introduction de l’escargot cannibale sont les Partula, petits es-

cargots arboricolesendémiques, qui ontévolué séparément les unsdes autres dans desvallées isolées etprésentaient une grandediversité. Plusieursespèces de Partula ont étéexterminées et aujourd’huion trouve les survivantsdans des zoos et dans lapremière réserved’escargots au monde. Cetenvahissement par unagent de lutte biologiquea causé une perteimportante de biodiversité.

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Rosy wolfsnail (Euglandina rosea)

Small Indian Mongoose (Herpestes javanicus(auropunctatus))

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hyThis voracious and opportunistic preda-tor is native to areas from Iran, throughIndia to Myanmar and the Malay Penin-sula. It was introduced to Mauritius andFiji and to the West Indies and Hawai’iin the late 1800s to control rats. Unfor-tunately, this early attempt at biologicalcontrol has had disastrous impacts. Is-land populations of native fauna, whichhad evolved without the threat of a fast-moving, mammalian predator, were nomatch for the mongoose. It has causedthe local extinction of several endemicbirds, reptiles and amphibians andthreatens others including the rare Japa-nese Amami rabbit (Pentalagusfurnessi). The small Indian mongoose isalso a vector of rabies.

Native to the southeastern United States, the predatory rosy wolf snailwas introduced to islands in the Pacific and Indian Oceans from the1950s onwards as a biological control agent for another alien spe-cies, the giant African snail (Achatina fulica). The giant African snailwas intended as a food source for humans but became an agriculturalpest. In French Polynesia, the fast moving rosy wolf snail rapidlyeliminated local endemic species. One group threatened by the rosy

wolf snail is the Partulidtree snails, which evolvedseparately from eachother in isolated valleysand exhibit a variety ofunique characteristics.Many Partulid tree snailshave been lost alreadyand today the survivorsexist in zoos and in theworld’s first wildlife re-serves for snails. This in-vasion by a biologicalcontrol agent has causeda significant loss ofbiodiversity.

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This voracious and opportunistic preda-tor is native to areas from Iran, throughIndia to Myanmar and the Malay Penin-sula. It was introduced to Mauritius andFiji and to the West Indies and Hawai’iin the late 1800s to control rats. Unfor-tunately, this early attempt at biologicalcontrol has had disastrous impacts. Is-land populations of native fauna, whichhad evolved without the threat of a fast-moving, mammalian predator, were nomatch for the mongoose. It has causedthe local extinction of several endemicbirds, reptiles and amphibians andthreatens others including the rare Japa-nese Amami rabbit (Pentalagusfurnessi). The small Indian mongoose isalso a vector of rabies.

Native to the southeastern United States, the predatory rosy wolf snailwas introduced to islands in the Pacific and Indian Oceans from the1950s onwards as a biological control agent for another alien spe-cies, the giant African snail (Achatina fulica). The giant African snailwas intended as a food source for humans but became an agriculturalpest. In French Polynesia, the fast moving rosy wolf snail rapidlyeliminated local endemic species. One group threatened by the rosy

wolf snail is the Partulidtree snails, which evolvedseparately from eachother in isolated valleysand exhibit a variety ofunique characteristics.Many Partulid tree snailshave been lost alreadyand today the survivorsexist in zoos and in theworld’s first wildlife re-serves for snails. This in-vasion by a biologicalcontrol agent has causeda significant loss ofbiodiversity.

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Perche du Nil (Nile perch)

Jacinthe d’eau (Eichhorniacrassipes)

Originaire de l’Amérique du Sud, lajacinthe d’eau est l’une des mauvaisesherbes les pires au monde. Ses belles etgrandes fleurs pourpres et violettes fontd’elle une plante ornementale très priséepour les mares. Aujourd’hui elle estprésente dans plus de 50 pays sur cinqcontinents. La jacinthe d’eau croît trèsrapidement, avec des populationsconnues pour avoir doublé en moins de12 jours. Les infestations par cettemauvaise herbe bloquent les voies d’eau,limitant ainsi le trafic maritime, la natationet la pêche. La jacinthe d’eau empêcheaussi la lumière et l’oxygène de pénétrerdans l’eau et d’atteindre les plantessubmergées. Son ombrage et encombrement des plantes aquatiquesindigènes réduit gravement la diversité biologique des écosystèmesaquatiques.

La perche du Nil a été introduite dans le lac Victoria en Afrique en1959 pour parer à la baisse dramatique des stocks de poissonsindigènes, du fait de la surexploitation. Elle a contribué à l’extinctionde plus de 200 espèces endémiques de poissons par la prédation et laconcurrence pour la nourriture. La chair de la perche du Nil étant plusgrasse que celle des poissons locaux, les besoins supérieurs en boispour son séchage ont entraîné un déboisement important. L’érosiondu sol et les écoulements qui s’en sont suivi ont contribué à uneaugmentation des niveaux d’éléments nutritifs, permettant aux algueset à la jacinthe d’eau d’envahir le lac. Ces envahissements à leur touront réduit les taux d’oxygène dans le lac, ce qui entraîna la mort denombreuses autres espèces de poissons. L’exploitation commercialede la perche du Nil a supplantéles activités traditionnelles depêche et de traitement despoissons par lescommunautés locales. A longterme, l’impact de cetenvahissement a été unvéritable désastre pourl’environnement ainsi quepour les communautés quidépendent du lac.

Jacinthe d’eau dans le Lac Victoria

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Nile Perch (Lates niloticus)

Water Hyacinth (Eichhorniacrassipes)

This South American native is one of theworst aquatic weeds in the world. Itsbeautiful, large purple and violet flow-ers make it a popular ornamental plantfor ponds. It is now found in more than50 countries on five continents. Water hya-cinth is a very fast growing plant, withpopulations known to double in as littleas 12 days. Infestations of this weedblock waterways, limiting boat traffic,swimming and fishing. Water hyacinthalso prevents sunlight and oxygen fromreaching the water column and sub-merged plants. Its shading and crowd-ing of native aquatic plants dramaticallyreduces biological diversity in aquaticecosystems.

The Nile perch was introduced to Lake Victoria, Africa in 1954 tocounteract the drastic drop in native fish stocks caused by over-fish-ing. It has contributed to the extinction of more than 200 endemicfish species through predation and competition for food. The flesh ofNile perch is oilier than that of the local fish, so more trees werefelled to fuel fires to dry the catch. The subsequent erosion and run-off contributed to increased nutrient levels, opening the lake up toinvasions by algae and water hyacinth (Eichhornia crassipes). Theseinvasions in turn led to oxygen depletion in the lake, which resultedin the death of more fish. Commercial exploitation of the Nile perchhas displaced local men andwomen from their traditionalfishing and processing work.The far-reaching impacts ofthis introduction have beendevastating for the environ-ment as well as for commu-nities that depend on the lake.

Water hyacinth on LakeVictoria

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Nile Perch (Lates niloticus)

Water Hyacinth (Eichhorniacrassipes)

This South American native is one of theworst aquatic weeds in the world. Itsbeautiful, large purple and violet flow-ers make it a popular ornamental plantfor ponds. It is now found in more than50 countries on five continents. Water hya-cinth is a very fast growing plant, withpopulations known to double in as littleas 12 days. Infestations of this weedblock waterways, limiting boat traffic,swimming and fishing. Water hyacinthalso prevents sunlight and oxygen fromreaching the water column and sub-merged plants. Its shading and crowd-ing of native aquatic plants dramaticallyreduces biological diversity in aquaticecosystems.

The Nile perch was introduced to Lake Victoria, Africa in 1954 tocounteract the drastic drop in native fish stocks caused by over-fish-ing. It has contributed to the extinction of more than 200 endemicfish species through predation and competition for food. The flesh ofNile perch is oilier than that of the local fish, so more trees werefelled to fuel fires to dry the catch. The subsequent erosion and run-off contributed to increased nutrient levels, opening the lake up toinvasions by algae and water hyacinth (Eichhornia crassipes). Theseinvasions in turn led to oxygen depletion in the lake, which resultedin the death of more fish. Commercial exploitation of the Nile perchhas displaced local men andwomen from their traditionalfishing and processing work.The far-reaching impacts ofthis introduction have beendevastating for the environ-ment as well as for commu-nities that depend on the lake.

Water hyacinth on LakeVictoria

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Le Groupe de spécialistes des espèces envahissantes (Invasive Species Specialist Group - ISSG) appartenantà la Commission de la Sauvegarde des Espèces (CSE) de l’Union mondiale pour la nature (UICN) est basé enNouvelle Zélande. Il est dirigé par le Professeur Mick Clout de l’Université d’Auckland.

La mission de l’ISSG est de réduire les menaces qui pèsent sur les écosystèmes naturels et sur les espècesindigènes qu’ils comportent, en renforçant la sensibilisation sur les espèces exotiques envahissantes et lesméthodes pour éviter leur introduction, pour les contrôler ou les éradiquer.

La Global Invasive Species Database (base de données globale sur les espèces exotiques envahissantes) estgérée par le ISSG et elle est gratuitement accessible sur Internet : www.issg.org/database. Le développementde cette base de données et l’entrée de données continuent. Les priorités s’étendent des espèces envahissantesles plus néfastes du monde, aux régions où les informations et les ressources sont relativement rares, y comprisles petits états insulaires en développement. Elle contient des illustrations et des descriptions d’une grandevariété d’espèces exotiques envahissantes. Les données incluent des informations sur l’écologie, les impacts,la distribution et les voies de propagation de ces espèces et, plus important, des informations sur les méthodesde gestion ainsi que les coordonnées des experts qui peuvent fournir des conseils supplémentaires. La base dedonnées offre également des liens vers de nombreuses sources d’information.

Aliens est le bulletin biannuel du Groupe de spécialistes des espèces envahissantes. Son rôle est de faciliterl’échange entre les chercheurs et les gestionnaires de ressources naturelles, et de diffuser des informations surles espèces exotiques envahissantes et les problèmes qui y sont liés.

Aliens-l est un serveur de listes consacré aux espèces envahissantes. Il permet aux abonnés de solliciter etd’échanger librement des informations concernant les espèces exotiques envahissantes et les problèmes qui ysont liés, y compris les menaces qu’elles font peser sur la biodiversité de la planète. Pour vous abonner,consultez le site Internet de l’ISSG.

L’Initiative de coopération sur les espèces exotiques envahissantes dans les îles. Cette initiative a pour but derenforcer l’autonomisation, la capacité, la coopération et l’échange d’expertise dans des domaines clés de lagestion des espèces exotiques envahissantes dans les îles. Contactez l’ISSG pour plus d’information sur cetteinitiative.

Lignes directrices de l’UICN : Les lignes directrices de l’UICN pour la prévention de la perte de diversitébiologique causée par des espèces exotiques envahissantes (approuvées par le Conseil à sa 51e réunion, enfévrier 2000) peuvent être obtenues auprès de l’ISSG ou sur Internet : http://www.iucn.org/themes/ssc/publications/policy/invasivesFr.htm

BioNET INTERNATIONAL, le Réseau Mondial de Taxonomie, promeut le renforcement de la capacité demandédans le domaine de la taxonomie pour répondre aux besoins de développement durable des pays en voie dedéveloppement. BioNET facilite la coordination et l’engagement de taxonomistes, de fournisseurs de technologieet d’autres groupes dans des partenariats nécessaires au développement de la capacité pour répondre auxproblèmes prioritaires tels que les espèces exotiques envahissantes. Pourquoi la Taxonomie est elle Importanteest un ensemble d’études de cas dont beaucoup illustrent la contribution de la taxonomie à la gestion desespèces exotiques envahissantes (Consultez le site: www.bionet-intl.org/case_studies).

Sites InternetLe Groupe des spécialistes des espèces envahissantes (Invasive Species Specialist Group - ISSG): www.issg.orgGlobal Invasive Species Database: www.issg.org/databaseL’Initiative de coopération sur les espèces exotiques envahissantes dans les îles: http://www.issg.org/cii/L’Union mondiale pour la nature (UICN): www.iucn.orgLe Programme Mondial sur les Espèces Envahissantes (Global Invasive Species Programme - GISP):www.gisp.orgBioNET-INTERNATIONAL: www.bionet-intl.org