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HANDI Actu 34

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Magazine éléctronique de la mission handicap du CCAS de Besançon

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SOMMAIRE

TRIBUNE

signée par RODOLPHE DUMOULIN, DIRECTEUR GENERAL DU CCAS DE BESANÇON ................................ 4

ZOOM

MES AMBITIONS DEPASSENT MES 1,37 METRES.................................. 5

COUP DE PROJECTEUR

LA SEMAINE POUR L’EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPEES, ÇA EVOQUE QUOI POUR VOUS ?........................................................... 7

C’EST LEUR HISTOIRE

LA BETISE HUMAINE, SELON DOMINIQUE MAUSSERVEY......................... 16

BON A SAVOIR

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LU POUR VOUS

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AGENDA

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34 – novembre 2011

R.Dumoulin ; B.Przybylko ; JJ.Mourot ; A.Chabod ; K.Valentin ; E.Frelin ; JC.Goudot ; JM.Cheval ; J.Besançon ; C.Eme-Ziri.

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TRIBUNE

En tant que Directeur Général du CCAS, je me sens concerné par la semaine pour l'emploi des personnes handicapées, évidemment. Je suis d’autant plus sensibilisé que nous vivons une année historique au regard de l’évolution du CHAT, qui est l’établissement protégé géré par le CCAS et qui constitue donc l’un de nos principaux outils d’insertion professionnelle des personnes handicapées. Politiques et gestionnaires sont face à un double constat : les capacités de développement de cette entité ont atteint leur maximum et le contexte économique et social exige de procéder à de nouveaux investissements pour rester compétitif et s’adapter aux besoins des personnes handicapées.

Il est ainsi envisagé de renforcer la coopération avec d’autres structures partageant les mêmes valeurs que nous, et confrontés aux mêmes contraintes. Il s'agit d'une vraie chance de progrès pour le CHAT. Une entreprise sociale accueillant des travailleurs handicapées a deux jambes, une scellée dans l’univers social et l’autre dans l’univers économique et elle doit marcher sur ses deux jambes ! De plus, cette mutation est conforme aux valeurs de continuité et d'adaptation du service public. Les travailleurs handicapés connaissent, mieux encore que d'autres salariés, cette contrainte d'adaptation. Au delà, je constate trop souvent que les entreprises privées recrutent peu de personnes handicapées. La loi de 2005 a accentué les contraintes financières vis-à-vis des entreprises « non vertueuses » et il s'agissait là d'un pas supplémentaire en faveur de ces embauches. Mais au regard du fort taux de chômage des publics handicapés, augmenter la taxation est une question qui mériterait, peut-être, d’être posée à condition que le produit de cette taxation permette d’accompagner encore mieux les entreprises qui jouent le jeu… L’équilibre entre incitation financière et stratégies d'accompagnement est délicat à trouver… La semaine pour l’emploi des personnes handicapées doit être l’occasion de lancer le débat avec le grand public et avec la société civile sur cette épineuse question. Dans le contexte de crise économique actuel, est-ce bien le moment d'augmenter les taxes sur les entreprises ? Or, c’est précisément dans ces moments-là qu'il faut redoubler de mobilisation pour partager cette prise de conscience. Et pour reprendre les termes de Marie Noëlle Schoeller lors des interviews des journalistes le jour de l’ouverture du plan grand froid : « les pauvres ne sont pas des fruits de saisons !». C'est la même chose à propos de la semaine de l’emploi des personnes handicapées, cette problématique doit être présente tout au long de l’année pour avoir une chance d’être traitée dignement.

Rodolphe Dumoulin, Directeur Général du CCAS de Besançon

ESAT : Etablissement et service d’aide par le travail

LA SEMAINE POUR L’EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPEES, C’EST L’AFFAIRE DE TOUS

Rodolphe Dumoulin

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MES AMBITIONS DEPASSENT MES 1,37 METRES Le nanisme concerne environ 8000 personnes en France. Jean-Jacques 1,37 mètre, fait partie des personnes de petite taille. « Je suis un peu plus grand que les autres » dit-il rieur, « en général, la taille adulte des personnes de petite taille tourne autour de 1,33 mètre... ». Ce handicap, Jean-Jacques le vit plutôt bien, en partie grâce au regard bienveillant du grand public. L’artiste Mimi Mathy est une formidable ambassadrice de ce sujet. « Grâce à des personnes comme elle, j’ai l’impression que l’on voit la personne avant le handicap. Or, ce n’est pas le cas avec toutes les familles de handicap » convient-il, lucide.

que les personnes avec lesquelles j’ai le plus d’affinités sont celles dont un proche, ou elles-mêmes, sont concernées par la problématique du handicap... Son poste a été quelque peu aménagé pour tenir compte de sa petite taille. C’est principalement un aménagement en temps de récupération. La fatigabilité de Jean-Jacques est plus importante que celle d’une personne valide. Ses collègues sont d’ailleurs compréhensifs à ce sujet. Le travail est physique et malgré un fauteuil adapté à sa petite taille, Jean Jacques est obligé de se courber pour dérouler les lourds rouleaux des boîtes noires. Son dos et ses cervicales sont des zones fragiles, c’est la principale raison de cet aménagement en temps de récupération. En revanche, lorsqu’il était étudiant, Jean-Jacques n’a pas souhaité bénéficier du tiers temps accordé aux élèves porteurs d’un handicap. J’avais de très bonnes relations avec les autres étudiants et je refusais de me mettre à part avec ce tiers temps. Je craignais que cela finisse par gâcher mon appartenance au groupe. J’ai préféré refuser cet avantage et j’ai eu mon diplôme –DUT GEA- comme tout le monde !

La SNFC favorise la mobilité de ses agents Ce métier de vérificateur de bandes graphiques, Jean-Jacques ambitionne de le quitter pour exercer des compétences plus proches de sa formation initiale. Ce qu’il y a de bien avec la SNCF, c’est qu’elle met à la disposition des salariés qui le souhaitent les moyens favorisant leur mobilité. Il existe un service spécial qui compte même un psychologue du travail. A la suite d’un bilan de compétences et de tests, Jean-Jacques désire intégrer le service des ressources humaines, spécialisé dans le reclassement et l’accueil des personnes en situation de handicap à la SNCF. Ce service est présent dans chaque région mais il ne compte pas de personnes porteuses d’un handicap... Je pense que ma vision du handicap au sein d’un tel service serait un plus et je ne compte pas m’arrêter là après cette évolution professionnelle. Je ne considère pas cette ambition démesurée ou héroïque, c’est juste normal. J’ai la volonté d‘occuper un travail important pour montrer

ZOOM

Jean-Jacques travaille depuis 3 ans comme vérificateur de bandes graphiques à la SNCF. En langage « grand public », cela revient à décrypter les boîtes noires des locomotives dans un double objectif : prévenir les accidents et fournir des documents probants à la justice en cas d’accident ou d’incident. Les collègues de Jean-Jacques sont une vingtaine et tous valides. Je suis bien intégré dans mon équipe de travail, pour Autant, et c’est curieux (ou malheureux à dire), j’ai remarqué

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que je suis comme les autres et pour montrer qu’un travailleur handicapé peut occuper un poste d’encadrement comme tout le monde.

Que pensez-vous de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées ? Personnellement, je n’y ai jamais pris part et cette semaine ne m’a pas aidé dans mon embauche... Cependant, tous les ans, j’écoute ce qui se dit par la voix des médias à ce sujet et ce que j’entends ne me rassure pas vraiment. J’ai le sentiment que ce sont des « coups de pubs », que l’accent est mis sur certaines entreprises plus ou moins vertueuses... Et je regrette que l’on ne parle quasiment jamais des personnes handicapées détentrices de diplômes. On assimile déjà très souvent la personne handicapée à l’absence de diplôme... Cette semaine pourrait aussi être l’occasion de parler des personnes handicapées diplômées et en recherche d’emploi... En insistant sur le fait que l’accès aux études reste une difficulté pour elles. De l’avis de Jean-Jacques, c’est en tout cas un éclairage que la semaine pour l’emploi des personnes handicapées pourrait apporter.

Et en dehors du travail, comment se passe la vie de tous les jours lorsqu’on est de petite taille ? Les projets foisonnent dans sa tête. Et pour ce qui est de la vie sentimentale ?... Sur ce sujet Jean-Jacques adopte le même ton que dans le reste de l’interview :, franc et direct. Célibataire pour l’instant et il ne se sent pas prêt à vivre en couple. Et pour ce qui est de la paternité, eh bien... si Jean-Jacques rencontre une femme de petite taille, la probabilité pour que son enfant ait son handicap est de 75% et si sa conjointe est elle-même de petite taille, elle passe à 50%... Quoiqu’il en soit, Jean-Jacques, tout en vivant bien son handicap, a tranché cette question : il refuse de courir ce risque et d’endosser le rôle de père. FMB

Jean-Jacques Mourot, devant le quai de la gare de Besançon

Jean-Jacques est un garçon organisé et positif. Je relativise, je m’estime heureux malgré mon handicap car j’ai tout de même une belle autonomie. Je vis seul et, au volant de ma voiture, je suis comme tout le monde. J’ai juste besoin de rehausseurs pour atteindre les pédales. Lorsque je fais mes courses au supermarché, je prends des sacs que j’accroche aux bords des caddies pour atténuer la profondeur de ces « monstres d’acier ». Et puis j’apprécie les scannettes que certaines grandes surfaces mettent à la disposition des clients. Ça m’évite de plonger dans le caddie pour passer à la caisse et de re-manipuler tous les produits... En dehors de cela, Jean-Jacques est amateur de course à pied. Lorsque je suis habillé en marathonien, je lis l’admiration dans le regard des gens... ça me touche. Avec de l’entraînement, Jean-Jacques pourrait être capable de faire le semi-marathon de Paris ou bien une course de 5 à 10 km. Il y réfléchit... Cela implique de faire de la musculation...

Cliché incliné prit lors du marathon de Paris

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À l'occasion de la quinzième semaine pour l'emploi des personnes handicapées (SEPH), HANDI-Actu interroge un panel de différentes personnes sur une question unique : la semaine pour l’emploi des personnes handicapées, ça évoque quoi pour vous ? Tour à tour, aidant de personne handicapées, recruteur, délégué syndical, salarié de Pôle Emploi et de média... expriment leur point de vue sur le sujet, dont on se demande au fond, si c’est bien la question d'une seule semaine ? ... La semaine pour l’emploi des personnes handicapées est une bonne idée dans la mesure où elle permet de faire comprendre aux valides que les personnes handicapées peuvent faire des choses au-delà du handicap. Lorsque j’accompagne mon ami paraplégique, il n’est pas rare que des personnes le questionnent quant à son autonomie. Beaucoup lui demandent s’il vit avec ses parents... Ils sont surpris d’apprendre qu’il vit seul... Alors, la semaine pour l’emploi des personnes handicapées peut aussi aider à chasser des a priori chez les valides, en les montrant par exemple en situation de travail avec les mêmes aptitudes que les autres. Le “hic”, c’est qu’elles doivent toujours en faire "plus" pour le prouver et "mériter" leur poste. Il faut vraiment que les mentalités changent et que la société bouscule ses préjugés pour leur laisser leur place entière. C’est connu, il y a des postes plus adaptés et plus adaptables - secrétariat, banque ...- que d’autres. L’enjeu est le bien vivre ensemble. J'espère que cette semaine pour l'emploi sera l'occasion pour certains valides d'ouvrir les yeux.

Annie Chabod, en poste à la clinique St Vincent, est la meilleure amie d’une personne handicapée moteur paraplégique. A ce titre, elle trouve normal de l'accompagner et de l'aider quand un mouvement exige un peu d'effort. « C’est juste lui faciliter les choses quand je suis là, vu qu'il les fait seul quand je ne suis pas là ». Elle tient aussi à dire qu’il lui apporte beaucoup, il a des quantités d’idées pour lui faire plaisir et ensemble, ils en profitent pour concrétiser ce qu'il ne pourrait faire seul. Le partage et la solidarité est justement le « personnage central » de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées.

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Cette semaine pour l’AGEFIPH, est toujours un moment très attendu dans l’année. Elle nous permet de gagner en lisibilité et reconnaissance vis à vis des personnes handicapées, des entreprises et aussi du grand public. C’est un événement important pour faire connaître nos actions auprès d’un large public, car, sur la problématique de l’emploi des personnes handicapées, il existe encore des freins et des efforts à fournir pour permettre leur embauche. La SEPH est une vitrine qui met en lumière les réussites et les initiatives qui sont prises au quotidien en faveur de l’accès à l’emploi des personnes handicapées. Nous ne manquons pas d’exemples à ce sujet car nos partenaires services œuvrent

à cela toute l’année. La SEPH illustre positivement les expériences, elle montre en quoi il est possible d’embaucher des travailleurs handicapés sans perdre en performance. A l’occasion de cette 15ème édition, l’AGEFIPH organise, notamment en lien avec le Conseil Régional, une manifestation regroupant les professionnels du champ de l’insertion et de la formation professionnelle autour de ce thème. Soit un peu plus de 200 professionnels réunis ! C’est à la fois positif et dynamique de rassembler ces professionnels tous ensemble pour mesurer les actions menées en commun, échanger et s’inspirer des pratiques de chacun.

Le programme des actions de la semaine pour l’emploi sur www.semaine-emploi-handicap-agefiph.fr

BenoitBenoitBenoitBenoit Przybylko est le délégué régional adjoint de l’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour

l'Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) Bourgogne Franche-Comté. Cet organisme élabore et finance un panel d’aides et de services en direction des personnes handicapées, des employeurs et des professionnels de l’insertion. L’AGEFIPH finance des aménagements de postes, des formations, l’accessibilité à l’environnement professionnel...

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Cela évoque plusieurs choses pour moi. Déjà, c’est un rendez-vous annuel à ne pas manquer. J’y participe maintenant depuis trois ans en étant présente sur différents temps forts organisés à ce moment là : le forum du handicap, l’opération « un jour, un métier »... Même si c’est une semaine que j’utilise pour changer, au sein de l’entreprise, le regard des « salariés ordinaires », je n’attends pas cette semaine pour agir en faveur du recrutement de personnes handicapées. Les représentations sur le handicap sont souvent encore erronées et déformées. Une semaine ne suffit pas pour faire évoluer les mentalités et aller au-delà des préjugés, mais je constate des progrès, en particulier de la part des responsables de services chez Néolia. Ainsi, tous les membres du comité de direction ont suivi en 2010 des sessions de formations dispensées, en partie, par le cabinet « TH conseil à Lyon ». Depuis cette formation - dispensée par une personne elle-même en situation de handicap moteur, captivant très bien son auditoire et capable de se déplacer de Lyon à Montbéliard en toute autonomie - ma mission est facilitée. Les managers sont sensibilisés et plus ouverts à l’intégration de personnes handicapées dans leurs équipes. Cette action fait partie de celles conduites dans l’année, au même titre que :

- la diffusion de nos offres d’emploi sur le site de l’AGEFIPH ; - le développement de la sous-traitance auprès d’Entreprise Adaptées ou

d’ESAT en partenariat avec le centre de réadaptation de Mulhouse ; - les infos pratico/pratiques diffusées sur l’intranet et dans le journal interne.

Durant cette semaine, j’en profite aussi pour faire du retour d’infos sur la problématique aux 540 salariés chez Néolia. Nous employons 4,65% de salariés ayant la qualité de travailleurs handicapés et c’est intéressant de communiquer là-dessus. Dernièrement, nous avons embauché une personne ayant une déficience auditive au sein du service RH. Cela nous apprend à agir différemment. En un sens, sa présence bonifie nos réunions : on ne parle pas tous en même temps, nous ne nous coupons plus la parole, nous nous écoutons et respectons les temps d’échanges. Une fois encore avec cet exemple, je m’aperçois - et le constat est partagé chez Néolia - que ce qui est mis en place pour favoriser les Personnes handicapées profite à tous.

Katia ValentinKatia ValentinKatia ValentinKatia Valentin est responsable emploi et chargée de mission handicap chez Néolia. La semaine pour l’emploi, ça lui parle beaucoup, mais pas seulement durant la semaine pour l’emploi des personnes handicapées !

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C’est bien de faire des semaines dédiée à des thématiques en particulier, mais c’est comme la journée de la femme, il ne faut pas attendre des jours comme ceux-là pour agir. Cette problématique de l’accès des personnes handicapées au monde du travail mérite que l’on s’attarde sur le sujet de façon durable. Le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois plus élevé que celui des personnes valides. Il y a donc un problème et je ne considère donc pas la S.E.P.H. (Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapée) comme un « évènement bidon ». Un comptable qui à la suite d’un accident de la route se retrouve sur un fauteuil roulant doit pouvoir réintégrer son emploi, pourtant ce n’est pas toujours le cas. Et il faut parler de ce sujet et en parler encore pour faire évoluer la situation. Et il faut agir aussi. A la CFDT nous agissons tous les jours en faveur de l’emploi des personnes handicapées, notamment au travers des reclassements professionnels. Dans une institution telle que la Mairie, nous sommes capables d’identifier les postes sur lesquels il sera possible de les mettre en œuvre. Pour ma part, je relie cette problématique à un enjeu de santé publique. La santé psychologique des personnes passe souvent par l’accès à l’emploi, nous devons donc le favoriser, quitte à réserver des emplois à des personnes « usées » par les conditions de travail, la maladie ou pour lesquelles un accident est survenu. Les syndicats et les services Ressources Humaines doivent être attentifs aux besoins des agents. Nous savons d’ailleurs très bien quelles sont les catégories d’emplois les plus exposées : aides à domicile, ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles), éboueurs sont des métiers à forte fatigabilité. C’est pourquoi je défends régulièrement l’idée d’un accès croissant à la formation tout au long de la vie pro, afin d’anticiper les virages professionnels prévisibles. Les nombreuses publications de la CFDT sur ce sujet en témoignent. Et puis, parallèlement à la formation, je me dis qu’il y a aussi à progresser sur la question de l’accessibilité. Moi par exemple, au local syndical basé au CTM (Centre Technique Municipal), je ne pourrais pas embaucher un ou une secrétaire en fauteuil roulant. Il, ou elle, se heurterait aux marches d’escaliers et ne pourrait pas se rendre aux sanitaires pour la même raison... Donc pour conclure, je dirais que la semaine pour l’emploi des personnes handicapées passe aussi par un renforcement de l’accessibilité des lieux de travail. Et dans ce domaine, c’est avant tout aux établissements publics de montrer l’exemple.

Pour en savoir plus : articles 24 et 25 de la loi 2005 102 du 11 février 2005

Eric FrelinEric FrelinEric FrelinEric Frelin est représentant syndical à la Mairie pour la CFDT. Son engagement actif au sein de ce syndicat date d’une trentaine d’années.

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Catherine Eme ZiriCatherine Eme ZiriCatherine Eme ZiriCatherine Eme Ziri est journaliste à France Télévision et a accepté de répondre à notre question.

Je ne sais pas trop si mon entreprise fait, ou non, partie des bons élèves dans le domaine du recrutement de personnes handicapées... Je connais peu de salariés avec des handicaps visibles. Il est possible en revanche que certaines personnes aient la qualité de travailleurs handicapés du fait d’un handicap invisible. Je sais que l’on fait parfois appel à un journaliste « free lance » qui a une déficience aux bras et aux jambes. Je suis admirative, il exerce son métier avec courage et compétence. Il est très exposé car nos professions nous placent en contact avec les autres et l’image que l‘on renvoie occupe une grande place... Cela ne doit pas toujours être simple. Les principaux freins à l’embauche de personnes handicapées ? C’est une question de productivité. Notre production en reportages implique d’aller vite, on se bat contre la montre sans cesse...On considère souvent, et à tort si je reprends l’exemple du journaliste free lance, qu’une personne handicapée a besoin de plus de temps pour réaliser un travail. En deuxième frein, j’identifie le regard des autres, aussi bien en interne à l’entreprise qu’en externe. Cependant, point positif, ce regard a évolué ces dernières années. Il y a moins de condescendance, les capacités des personnes handicapées sont considérées objectivement. Il me semble en plus que nous, valides, sommes de plus en plus conscients que notre belle autonomie peut basculer du jour au lendemain. Cet état de valide n’est plus vécu comme immuable. D’ailleurs, sur le plan personnel, il m’est arrivé d’avoir de graves problèmes de dos... Des douleurs telles que j’ai été obligée d’être alitée quelques mois. Pour tous les actes de la vie quotidienne, j’avais besoin d’une aide humaine... J’essaie de ne jamais oublier cette situation de grande dépendance. Et puis, je voudrais souligner qu’il est complexe d’expliquer le handicap aux enfants... D’expliquer l’injustice de naitre aveugle, sourd ou victime d’un accident de la route... J’avais, avec mes filles, une formule pour mettre le doigt cependant sur ce qui est très handicapant dans la vie, c’est à dire l’absence de cœur. Car il s’agit là d’un handicap invisible susceptible de se rencontrer à tous les coins de rue et en particulier chez les gens valides. A mes yeux le pire handicap, est l’absence de cœur.

En général, je suis contre les semaines " de...", les jours "de...". Il y en a de plus en plus. Sur le principe, je trouve cela embêtant, car cela laisse entendre que pendant les 51 semaines restantes, on ne s’occupe pas du sujet ?... Et si c’est le cas, c’est navrant. Bien sûr, il faut faire quelque chose, mais j’ignore quelle est la meilleure forme...

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HANDI-Actu : Qu'est-ce que cette semaine pour l'emploi des handicapés évoque pour vous? Jean-Claude Goudot : Cela évoque pour moi les difficultés qu’ont les personnes handicapées à trouver un emploi. Il est vrai que nous semblons être installés dans une période durable de chômage et les politiques volontaristes conduites en faveur de l'emploi ont, en grande partie, échoué. Mais les handicapés ne devraient pas connaître un taux de chômage supérieur aux autres salariés. Or cette théorie est contredite par la pratique. Bien sûr, lorsqu'un employeur a le choix, lors d'une embauche, à compétences égales, entre une personne handicapée et une personne valide - s'il n'est pas sensibilisé à la question du handicap - son choix risque d'être vite fait....

Alors si une telle semaine peut contribuer à sensibiliser les employeurs, c'est une bonne chose. Si je regarde la situation dans mon quartier, le nombre de personnes handicapées qui travaillent me semble important. Nous comptons deux personnes handicapées très actives et engagées bénévolement au sein du CCH des Chaprais/Cras. Ces deux personnes ont un emploi. De plus, je suis persuadé que, dans leur travail, et du fait de leurs compétences, nous oublions ou ne voyons pas en quoi nos collègues souffrent d'un handicap. Ne peut-on pas y voir là le signe de la réussite d'une parfaite insertion dans le monde du travail?.....

Vous sentez-vous concerné par cette semaine en tant que représentant d'un Conseil Consultatif d’habitants (CCH) et engagé associatif? Tout à fait. Notre CCH s'est, jusqu'à présent, préoccupé des relations intergénérationnelles car nous comptons un nombre de personnes âgées plus important que dans les autres quartiers de la ville. Or, souvent, ces personnes âgées cumulent des handicaps. Certes, le problème de l'emploi ne se pose pas pour elles, mais d'autres problèmes surgissent

tournant autour de leur santé et de leur autonomie. Nous venons de créer, cette année, au sein du CCH, une commission économique et sociale qui pourrait se pencher sur cette question de l'emploi des handicapés dans le quartier. Cette semaine pourrait précisément attirer l'attention des membres de cette commission sur cette question.

Jean Claude GoudotJean Claude GoudotJean Claude GoudotJean Claude Goudot, est membre du bureau du Conseil Consultatif d’Habitants du quartier des Chaprais/Cras. De plus, il est élu Président de « Vivre aux Chaprais », association œuvrant pour la qualité de vie dans ce quartier. Il exprime son point de vue sur la question de l'emploi des Personnes handicapées au travers d'un "chapelet de 7 questions".

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Pourquoi le taux de chômage des personnes handicapées est-il plus élevé que celui des salariés valides? La question des préjugés me semble importante. Un employeur peut penser qu'un handicapé risque de lui poser beaucoup plus de problème qu'une personne non handicapée, tant au niveau de son efficience, qu'au niveau de sa présence. De plus, cette période de chômage important que nous connaissons est impitoyable pour les personnes les plus vulnérables : les jeunes à la recherche d'un premier emploi, les personnes âgées de plus de

55 ans et les personnes handicapées. Les dispositifs d'incitation à l'embauche s'avèrent inopérants puisque la main d'œuvre qualifiée disponible demeure grandissante... Ces dispositifs d'incitation à l'embauche sont cependant nécessaires. Ils devraient être mieux connus, tant de la part des employeurs, que des demandeurs d'emploi relevant de ces catégories.

Où se situent les principaux freins à l'embauche d'une personne handicapée? Comment faire pour vaincre ces freins? Les freins sont, à mon sens, tout à la fois de nature économique et psychologique. De nature économique car la compétition économique fait craindre aux employeurs, en embauchant une personne handicapée, de ne pas atteindre le niveau de performance exigé. Et il s'agit là de représentations qui ont la vie dure. Aussi, montrer des personnes handicapées qui réussissent dans des

emplois divers et variés en donnant la parole aux employeurs, aux clients, aux salariés dans cette situation pourrait être une bonne chose. Mais je préconiserai volontiers pour vaincre ces freins de surinvestir dans le domaine de la formation des personnes handicapées. Ceci, afin de les doter de compétences professionnelles de très haut niveau.

Y a-t-il une bonne pratique, un aménagement utile au plan de l'accessibilité par exemple dont vous pourriez témoigner qui pourrait donner une image positive de votre quartier? Je n'en connais pas. Je remarque cependant que la Poste des Chaprais ayant modernisé ses locaux, il y a

quelques années, avait oublié l'accès handicapé. Ecueil réparé depuis...

Les débats sur l'assistanat ont-ils une place dans cette semaine pour l'emploi des handicapés? Pas à mon sens. L'emploi des personnes handicapées est une question de solidarité et d'équité.

Avez-vous un exemple au sein d'une entreprise privée ou à l'étranger dont on pourrait tirer un enseignement? Cela ne me vient pas à l'esprit immédiatement. Mais je pense que le milieu associatif a peut-être moins de préjugés que les entreprises privées et

qu'il doit être plus facile de mobiliser les employeurs de l'économie solidaire que les autres. Cependant, attention de ne pas créer des ghettos!

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POLE EMPLOI POURSUIT SON ENGAGEMENT EN FAVEUR DE L’EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPEES Fin septembre, la Franche-Comté enregistrait 72.014 demandeurs d’emploi. Parmi ces inscrits, près de 4 700 personnes bénéficient de l’obligation d’emploi. Ce chiffre représente 6% de l’ensemble des demandeurs d’emploi. À l'occasion de la 15e Semaine pour l'emploi des personnes handicapées (SEPH), Pôle emploi dresse le bilan de son action en faveur de ces publics et présente les moyens développés pour soutenir son engagement. Jérôme Besançon et Jean-Michel Cheval, respectivement responsable des partenariats institutionnalisés et directeur adjoint à la direction opérationnelle à Pôle Emploi, répondent à l’interview. Ils en profitent pour annoncer un nouveau dispositif de recrutement qui devrait avantager les publics spécifiques : les rendez-vous recrutements.

Jérôme Besançon et Jean-Michel Cheval, respectivement responsable des partenariats

institutionnalisés et directeur adjoint à la direction opérationnelle à Pôle Emploi Les rendez-vous recrutements : une réponse nouvelle pour favoriser la rencontre de l’offre et de la demande d’emploi ?

Conscient de la difficulté, pour les entreprises de petites tailles notamment, de recruter des personnes handicapées, Pôle Emploi envisage de lancer - tout d’abord de façon expérimentale dès fin novembre - les « rendez-vous recrutements ». Organisés une fois par semaine en agence ces rendez-vous permettront la rencontre, de façon informelle, entre offres et demandes d’emplois. Installés en dehors des circuits traditionnels de l’entreprise, les « rendez-vous recrutements » hebdomadaires, devraient favoriser la levée des barrières traditionnelles et avantager ainsi les publics spécifiques. Tel est, en tous cas, le pari tenu par Pôle Emploi avant de lancer cette opération qui s’adressera à tous d’ailleurs.

Jean-Michel Cheval

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Pôle emploi, demeure le support de l’emploi en direction des chefs d’entreprises et des demandeurs d’emploi

Dans le cadre de sa politique de soutien aux publics en situation de handicap, Pôle emploi a fait le choix que toutes ses agences en France soient en mesure d'accueillir, de recruter et de mettre à l'emploi toute personne en situation de handicap. « Nous avons un « référent handicap» par agence qui connait la réglementation et les aides applicables. Il, ou elle, s’en fait l’écho auprès de ses collègues qui sont autant de relais opérationnels sur le terrain ». Par ailleurs, pour faire vivre l'accord avec l’AGEFIPH* notamment, les conseillers à l’emploi ont tous pour double mission :

- d’orienter les chefs d’entreprises - quels que soient leur taille et leur secteur d'activité - dans la mise en œuvre des embauches de personnes handicapées. Cela passe, entre autre, par la présentation des aides fournies par AGEFIPH ;

- d’accompagner les salariés concernés qui le souhaitent vers Cap emploi.

Et sinon, comment se comporte l’entreprise publique Pôle Emploi par rapport à l’obligation d’embauche de travailleurs handicapés ? En interne, l’entreprise publique a commencé par inciter ses personnels à déclarer des éventuels handicaps. Ce travail de recensement était finalisé lors de la fusion ANPE/ASSEDIC en 2009. Aujourd’hui, sur la Franche-Comté, Pole emploi compte dans ses rangs 45 travailleurs handicapés - soit 6% - sur un total de 750 salariés. « Il ne s’agit pas de personnes ayant des handicaps nécessitant des aménagements lourds. Les usagers peuvent les rencontrer dans les agences, au contact des publics ». Lorsqu’il est question de recruter, Pole emploi n’applique pas une politique d’emploi réservé aux personnes ayant la RQTH. « Nous recrutons avant tout des compétences ! Chaque fois que c’est possible nous intégrons dans nos effectifs des personnes handicapées, sans distinction, ni discrimination. Comment pourrait-il en être autrement au regard de la nature des missions de Pôle emploi ! » FMB

« Les conventions établies avec l’AGEFIPH, et Cap Emploi par ricochet, formalisent les actions à conduire, mais, Jérôme Besançon tient à le préciser : « nous sommes avec ces organismes dans le cadre d’une co-traitance. Nous informons le travailleur handicapé de l’existence de ces structures et des aides adaptées qu’il peut y trouver. L’orientation vers CAP EMPLOI est proposé par les conseillers au regard du diagnostic posé et des besoins identifiés du demandeur d’emploi ». Ainsi, sur 4.700 personnes bénéficiant de l’obligation d’emploi, 1.600 personnes sont suivies par Cap Emploi.

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C’EST LEUR HISTOIRE

Témoignage de Dominique, personne reconnue handicapée suite à un grave traumatisme

crânien

LA BETISE HUMAINE Un copain et moi décidons de déjeuner dans une cafétéria accessible. Nous y allons, lui en fauteuil roulant, moi avec une démarche peu académique. Nous y sommes très bien accueillis et choisissons nos plats parmi de nombreux mets. Deux employées portent nos plateaux et les déposent à l’extrémité d’une table comprenant huit places dont deux sont déjà prises à l’autre bout. Nous nous installons, blaguons et consommons avec appétit le poisson accompagné de riz. Le restaurant se remplit et les emplacements libres deviennent rares. Deux femmes courageuses nous frôlent et se mettent aux côtés de nos voisins éloignés. Il reste deux places qui jouxtent les nôtres. Dès lors débute la démonstration de la bêtise humaine. Les nouveaux arrivants, un plateau dans les mains, jettent un œil envieux sur les deux chaises vides, hélas trop proches de deux personnes handicapées. Les clients refuseraient-ils notre compagnie ? Une hémiplégie et une sclérose en plaques sont peut-être contagieuses. Alors, ils nous évitent, passent devant nous, sont à la recherche d’un coin pour manger mais n’en trouvent pas. Ils repassent derrière le fauteuil roulant et lancent un regard triste sur les places qui les attendent. Ils ne se résolvent pas à nous côtoyer et poursuivent leur ridicule ballet. Les deux courageuses femmes terminent leur salade composée et libèrent des lieux peu convoités car à proximité de nous. Un jeune homme, inconscient du danger ou vacciné contre toutes les pathologies, les remplace. À mi-voix, je plaisante « Nous sommes des pestiférés ». La bêtise humaine change d’aspect : un plateau avec les reliefs d’un repas s’invite à nos côtés. Nous quittons lentement la salle de restauration, moi en clopinant, mon copain me suivant aux commandes de son « carrosse ». A l’extérieur, nous longeons les baies vitrées de l’établissement et, à travers le verre épais, découvrons avec effarement notre table complétée par des convives rassurés de notre absence. Quand les valides réagiront-ils avec intelligence ?...

Dominique Mausservey

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@ Handicap et numérique en établissement public numérique (EPN) : comment accompagner les publics en situation de handicap ? La bibliothèque municipale de Lyon publie la présentation « Handicap et numérique en EPN ». En 8 diapositives, il est explicité de façon concise et précise les manières d’accompagner des publics handicapés en bibliothèque et en espace public numérique… NET PUBLIC - 2011-10-03 http://www.slideshare.net/ecmlyon/handicap-et-numrique-en-epn

@ Urbanisme : Dérogation à une ou plusieurs règles d'accessibilité : à défaut de réponse dans un délai de deux mois, l'avis de la commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité (CCDSA) est réputé favorable Extrait de réponse : ". La procédure de dérogation, qui implique l'avis de la commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité (CCDSA), entraînerait des délais incompatibles avec la situation personnelle des personnes bénéficiaires des emplacements de stationnement réservés ; une modification du dispositif permettant d'alléger la procédure serait nécessaire. Il apparaît, à la lecture de l'article 2 de l'arrêté du 15 janvier 2007, que la CCDSA, saisie d'une demande de dérogation à une ou plusieurs règles d'accessibilité, doit formuler son avis dans un délai de deux mois. À défaut de réponse, l'avis de la CCDSA est réputé favorable et l'autorité gestionnaire de la voirie ou de l'espace public peut dès lors procéder aux aménagements dérogatoires des prescriptions techniques. Cette disposition de l'alinéa 5 de l'arrêté précité permet ainsi d'ores et déjà de répondre à la préoccupation exprimée s'agissant des délais de procédure devant la CCDSA. Assemblée Nationale - 2011-10-18 - Réponse Ministérielle N° 116820 http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-116820QE.htm Les Personnes handicapées manifestent devant le Sénat contre "l'enterrement" de la loi sur l'accessibilité Redoutant la remise en cause de l'obligation de rendre accessibles avant 2015 tous les bâtiments publics, des handicapés ont manifesté mardi 27 septembre, au son de la Marche funèbre, contre les lobbies et les parlementaires qualifiés de "fossoyeurs" de la loi Handicap. Tout de noir vêtus, environ 200 personnes ont symboliquement résisté, à Paris devant l'entrée du Sénat fraîchement passé à gauche, à "l'enterrement" de la loi Handicap de 2005. LEMONDE.FR avec AFP - 2011-09-27

@ Economie locale – Emploi : Agir davantage pour inclure les personnes handicapées (Séance plénière) Accroître le taux d'emploi des personnes handicapées et inclure des dispositions relatives à la discrimination fondée sur le handicap dans les politiques de l'Union Européenne sont à la base d'une résolution du Parlement sur la Stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées. Parlement européen - Séance plénière - 2011-10-25

@ Action sociale – Santé Attribution de l'AAH aux personnes handicapées subissant une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi et à certaines modalités d’attribution de cette allocation - Application du décret n° 2011-974 du 16 aout 2011 Au titre de l'article L. 821-2 du code de la sécurité sociale (CSS), l'allocation aux adultes handicapés (AAH) est attribuée à toute personne handicapée dont le taux d'incapacité permanente est au moins égal à 50% et inférieur à 80% et pour laquelle la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) reconnaît, compte tenu de son handicap, une restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi. Le nouvel article D. 821-1-2 du CSS définit les modalités d’appréciation de cette notion complexe, dont la reconnaissance constitue l’une des conditions cumulatives d’accès à l’allocation aux adultes handicapées (AAH). Le nouvel article R. 821-5 du CSS limite à deux ans l’attribution de l’AAH. La présente circulaire a pour objet d’apporter des précisions et des instructions quant à l’appréciation de cette condition par la CDAPH. CIRCULAIRES.GOUV - Circulaire - 2011-11-27 - NOR : SCSA112956 http://www.circulaires.gouv.fr/pdf/2011/10/cir_33982.pdf

BON A SAVOIR

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Editions Déclic : un prix littéraire et un nouveau guide

Il devient adulte :.25 €, à commander au 04 72 84 00 10 ou sur le site www.magazine-declic.com

NOTA : Le Prix Handi-Livres 2011 a été remis le 6 octobre 2011. Crée depuis 2005, il est organisé par le Fonds Handicap et Société par intégrance et la Bibliothèque nationale de France, sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication. Le prix a pour but de mettre en lumière des ouvrages traitant du handicap et de changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Une centaine de candidats ont participé à cette sélection. Répartis dans cinq catégories, cinq lauréats ont été distingués : Meilleur Roman Vivement l'avenir ; Meilleur Biographie, Quand le handicap s'en mêle ; Meilleur Guide, Être parent d'enfant différent ; Meilleur Livre Adapté, L'appel de la forêt ; Meilleur Livre Jeunesse, La petite fille à la jambe de bois ; Mention Spéciale du jury, Decrypter la différence. Contact : Prix Handi-Livres, Fonds Handicap et Société par Intégrance, 89, rue Damrémont, 75882 Paris cedex 18 (01 44 92 42 36 – www.handilivres.fr/).

���� "Guide emploi solutions pour travailler avec un handicap" Guide réalisé par la FNATH destiné aux personnes ayant la reconnaissance de travailleur handicapé et aux conseillers en insertions professionnelle près des PLIE et Pole Emploi. Mode d’emploi pour s’y retrouver avec l’ensemble des dispositifs existant. Consulter le guide

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Ethique et handicap – Les auteurs : Pierre Ancet ; Noël-Jean Mazen, Patrick Gohet (avant-propos), Henri-Jacques Stiker (préface.) Associant réflexion théorique et exemples cliniques, ce livre montre comment l'approche éthique peut permettre d'appréhender les choses différemment au plan collectif ou individuel et de restituer à la personne en situation de handicap toute sa valeur d'être humain, quelles que soient ses capacités et ses différences. Les contributions réunies dans ce livre organisent le sommaire de la manière suivante : Régine Scelles : responsabilité, fratrie et handicap ; Diane Pelchat : annonce réussie, partage des ressentis ; Noël-Jean Mazen : la réponse sociale au handicap ; Chantal Lavigne : implanter l'enfant sourd ? Interrogations et renversements éthiques ; Jean-Marc Bardeau-garneret : des difficultés de la construction intellectuelle chez les enfants atteints de déficiences motrices... Editions les Etudes hospitalier es, Collection "Les chemins de l'éthique", 2011, 336 p. - Lien vers les Editions Etudes Hospitalières

LU POUR VOUS

Actualité riche et chargée pour les éditions Déclic ! L’ouvrage Être parent d’enfant différent vient d’être primé par le prix Handi-Livres dans la catégorie « Guides pratiques ». Leur collections s’enrichissent par ailleurs d’un nouvel ouvrage : Il devient adulte. Votre enfant handicapé grandit et aura bientôt 18 ans ? Afin de répondre à toutes vos questions, Déclic propose donc ce nouvel ouvrage pratique visant à l’aider à se repérer en ville, gérer ses relations avec les pros, trouver une formation, un stage ou un emploi. Ouvrage contenant beaucoup d’infos utiles pour aider les parents à guider leur enfant vers sa nouvelle vie de grand.

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���� Les Invités au Festin

Défilé-spectacle, un "Festin de Couleurs" et exposition-vente d'objets fabriqués

dans leurs ateliers au Grand Kursaal, 1 place du Théâtre à Besançon : le 29 novembre 2011 à 20h Ouverture des portes dès 19h - Entrée libre En savoir plus : Laurence Garing Secrétariat de l’association Les Invités au Festin 10 rue de la Cassotte 25000 BESANCON ' 03 81 88 90 30 Fax : 03 81 88 90 34 www.lesinvitesaufestin.fr

���� Association Autisme de Besançon

Programme des activités programmées pour l’automne 2011 : Programme des activités :

Musicothérapie avec Jean-Baptiste au CAEM de 14 à 16h30 : les 19 novembre et 10 décembre prochain Atelier terre avec Nathalie Gigon de 14 à 16h30 : le 26 novembre Arts plastiques avec Leila Favrat de 14 à 15h00: le 3 décembre Ciné ma différence au cinéma Pathé Beaux-Arts:

- le 04 décembre à 11h « le chat Potté » Concert au profit de l’association à l'amphithéâtre du lycée Granvelle à Dannemarie sur Créte : - le 12 décembre 2011 à 20h00. NOTA : Des activités seront prévues pendant les vacances de Noël, contacter Valéry Garcia pour en connaître les modalités 06.83.11.21.14

���� UNAFAM Réunion des AIDANTS, le samedi 3 décembre 2011 de 9 à 12h00, 9 Chemin de Palente à Besançon. La réunion s’adresse aux familles, amis, et plus largement toutes les personnes concernées par la problématique de la souffrance psychique. Un nouveau groupe de parole se constitue dès le premier trimestre 2012, venez y prendre part ! Renseignements et inscriptions : UNAFAM 25 9 Chemin de Palente 25000 – BESANCON Tél : 03 81 53 68 56 E-mail : [email protected]

AGENDA

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���� ARIS Cap Emploi/SAMETH Le SAMETH, Solution Active pour le Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés, organise une journée de réflexion sur ce thème le jeudi 15 décembre 2011 de 13h 45 à 17 heures à l’amphithéâtre de l’UIMM à Temis 4 rue Sophie Germain 25000 Besançon Renseignements et inscriptions : [email protected] ARIS (Association Régionale pour l'Intégration sociale et professionnelle des personnes en Situation de Handicap) 03.81.41.82 23 06.30.51.30.23

���� MIRA Europe

Organise un concert en l'église de Bouclans, le vendredi 18 novembre à 20h30. Ce concert sera donné par la chorale "C(H)OEUR DE LOU(V)E", de la vallée de la Loue. Pour plus de renseignements : Vincent Pointurier : 03 81 86 54 53 06 83 52 01 05 [email protected]

���� Idoine Pour l’organisation de loisirs ou de vacances adaptés... l’association Idoine vous propose sur le dernier trimestre 2011 : � Des séjours de vacances sur la période allant du 24 décembre 2011 au 02 janvier 2012. � Des sorties à la journée, ou demi journée, " Thé dansant ", " les Artisanales de Noël" � Les réveillons de Noël et/ou de la St Sylestre Pour plus de renseignements : Nicole Gasner Association Idoine 15c chemin des Essarts 25000 BESANCON T. 03 81 53 00 36 www.associdoine.fr

���� Les Mutilés de la Voix de Franche-Comté Réunions mensuelles les 1°samedis de chaque mois (sauf en août) au 1, rue Hector Berlioz à Besançon dès 14h00. Assemblée Générale suivie d'un repas avec les adhérents: au restaurant Achard à Pirey le 22 Avril 2012 à 10h30. Contact: Patrick Debain [email protected]

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���� FRANCE ALZEIHMER : Nouvelle session de formation des aidants familiaux en novembre 2011

Aider, informer et soutenir toutes les personnes qui entourent un malade atteint d’une maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée tel est le but de la formation des aidants familiaux qui va débuter à Besançon. Cette formation, gratuite pour les aidants, d’une durée globale de 14 heures est dispensée sous forme de 5 modules espacés d’une quinzaine de jours. Elle apporte aux familles des outils essentiels de compréhension des difficultés des malades afin de mieux les accompagner. Car, outre la connaissance des systèmes d’aides possibles et une meilleure prise en soin quotidienne, cette formation aide à maintenir la relation avec la personne désorientée et fait découvrir aux aidants la nécessité de prendre du répit, de conserver une vie sociale. L’association France Alzheimer Franche-Comté a réalisé 15 sessions de Formation des aidants familiaux à ce jour depuis mars 2010, avec trois bénévoles et une psychologue formées spécialement à l’animation des groupes par France Alzheimer. Les 4 départements ont été couverts, dans différents lieux (pour certains, à quelques mois d’intervalle) : Belfort, Vesoul, Montbéliard, Besançon avec le partenariat du Centre de soins des Tilleroyes, Arbois, Lons-le-Saunier. Selon la composition du groupe, les réunions se déroulent, soit en soirée pour les aidants qui travaillent ou en après-midi. Si vous-même êtes concernés ou si vous connaissez dans votre entourage des familles susceptibles de l’être et pour toute inscription et information complémentaire : 03 81 88 00 59.

���� Association Valentin Haüy L’association déménage et quitte le 4, rue des Fontenottes le 17 novembre 2011 ! Réouverture le 24 novembre 2011 à la nouvelle adresse : 21 rue Krug à Besançon. Contact : Jean-Charles TRUCHOT 03.81.81.49.90. Président du Comité A.V.H. Besançon MANIFESTATIONS SPORTIVES

���� Le prochain raid Handi’Forts est planifié au 19 et 20 mai 2012 Le rétroplaning de la manifestation est lancé ! Contact : Hervé Boillon 03 81 51 53.45 [email protected]

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