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1 GUÉRIS-TOI TOI-MÊME Une explication des vraies causes et remèdes des maladies EDWARD BACH M.B., B.S., M.R.C.S., L.R.C.P., D.P.H.

GUÉRIS-TOI TOI-MÊME

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GUÉRIS-TOITOI-MÊME

Une explication des vraies causes et remèdes desmaladies

EDWARD BACHM.B., B.S., M.R.C.S., L.R.C.P., D.P.H.

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Cette édition électronique © 2009, 2015 Le Centre Bach

Première publication en Grande Bretagne, 1931Réimprimé en 1937, 1946, 1949, 1953, 1957, 1962, 1966, 1970, 1973, 1974, 1976, 1978, 1979, 1981, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988 (deux fois), 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994Nouvelle édition 1996, 1997, 1999, 2003Nouvelle édition 2005

Édition 1.0.1

Traduit de l'anglais par Viviane Thierron BFRP.

Le Centre Dr Edward BachMount VernonBakers LaneBrightwell-cum-SotwellOxon OX10 0PZUnited Kingdom

www.bachcentre.com

La copie et la distribution de cette publication sont autorisées à des fins non-commerciales, à condition que rien ne soit modifié. Tous autres droits réservés.

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Ce livre est dédié à tous ceux qui souffrent ou quisont en détresse

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AVANT-PROPOS

Le Dr Bach est bien connu pour son mélange despiritualité humble et de compréhension terre à terre,et sa philosophie très simple fut une source de grandeinspiration et de réconfort pour beaucoup de gens.Guéris-toi Toi-même a suscité beaucoup d'intérêt, cequi a soulevé certaines questions à propos d'aspectsparticuliers de l'ouvrage.

Dans le dernier paragraphe, nous sommes invités ànous unir à 'ce grand groupe de la FraternitéBlanche'. Certaines personnes se sont inquiétées dufait qu'il s'agisse d'une remarque raciste. Noussouhaitons clarifier ici que l'utilisation de ce terme n'arien à voir avec la couleur de peau ou la race. Le DrBach abhorrait toute forme de racisme. Il a utilisé leterme 'blanc' en référence à la lumière spirituelle, etla 'fraternité' désignait les personnes spirituellementéclairées – des deux sexes et de toutes races – quitravaillent pour le bien de l'humanité.

Dans le Chapitre 3, le Dr Bach fait un lien directentre les symptômes physiques et les émotionsnégatives. Il faut cependant souligner qu'il écrivit'Guéris-toi Toi-même' dès le début de sesdécouvertes. Plus tard, il abandonna l'idée que lesafflictions physiques puissent servir de guides pourdéfinir les émotions sous-jacentes, comme il l'exprimaclairement dans Les Douze Guérisseurs et AutresRemèdes : « L'esprit étant la partie la plus délicate etsensible du corps, il montre l'apparition et l'évolutionde la maladie avec bien plus de précisions que lecorps, et c'est ainsi la façon de penser qui est choisiecomme guide afin d'identifier le ou les remèdesnécessaires. Ne tenez aucun compte de la maladie,

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considérez seulement le regard que porte sur la vie lapersonne en détresse.'

Nous espérons que ceci aura aidé à dissiper lesmalentendus, mais surtout, nous espérons que vousapprécierez ce livre et que vos réflexions et vosperspectives sur la vie s'en trouveront enrichies.

Bonne lecture et meilleurs vœux,

Le Centre BachMount Vernon

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CHAPITRE UN

Le propos de ce livre n'est pas de suggérer que l'artde la guérison est inutile ; ceci n'est pas du tout sonintention ; mais nous espérons humblement qu'il seraun guide pour ceux qui souffrent et qui cherchent àl'intérieur d'eux-mêmes la véritable origine de lamaladie, de façon à ce qu'ils puissent s'aider eux-mêmes dans leur propre guérison. De plus, nousespérons qu'il stimulera ceux qui, dans la professionmédicale ou dans les ordres religieux, ont à cœur lebien-être de l'humanité, afin qu'ils redoublent d'effortsdans leur recherche du soulagement de la souffrancehumaine, et qu'ils puissent ainsi accélérer la venue dujour où les maladies seront vaincues.

La principale raison de l'échec de la sciencemédicale moderne est qu'elle traite les résultats, pasles causes. Depuis des siècles, la vraie nature de lamaladie a été masquée par le matérialisme, et ainsi,la maladie elle-même a pu étendre ses ravages,puisqu'elle n'a pas été attaquée à la racine. C'estcomme si un ennemi, tenant une place forte dans lescollines, menait constamment des actions de guérilladans la campagne aux alentours, et que les gens,ignorant la garnison fortifiée, se contentaient deréparer les maisons endommagées et d'enterrer leursmorts, qui sont les résultats des raids desmaraudeurs. De façon générale, c'est ainsi qu'est lasituation de la médecine aujourd'hui; rien de plus quele pansement des blessés et l'enterrement de ceuxqui sont tués, sans aucune pensée pour la forteresse.

La maladie ne pourra jamais être guérie ouéradiquée par la méthode matérialiste actuelle, pourla simple raison que son origine n'est pas matérielle.

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Ce que nous appelons maladie, est un résultat finalqui se manifeste dans le corps, le produit de forcesayant agi longtemps et en profondeur, et même si letraitement matériel semble être un succès, iln'apporte rien de plus qu'un soulagement temporairetant que la véritable cause n'a pas été écartée. Latendance moderne de la science médicale, eninterprétant mal la véritable nature de la maladie eten la concentrant en termes matérialistes dans lecorps physique, a considérablement augmenté sonpouvoir, d'abord en éloignant les pensées des gensde sa véritable origine et ainsi de la méthode efficacepour l'attaquer, et ensuite, en la localisant dans lecorps, occultant ainsi un vrai espoir de guérison etsoulevant un puissant mélange de peurs quin'auraient jamais dû exister.

La maladie est, par essence, la résultante d'unconflit entre l’Âme et le Mental, et elle ne pourra êtreéradiquée que par des efforts spirituels et mentaux.De tels efforts, si ils sont faits dans la compréhension,comme nous le verrons plus tard, peuvent guérir etprévenir les maladies en éliminant ces facteurs debase qui en sont les causes primaires. Aucun effortdirigé seulement vers le corps ne peut réparer plusque superficiellement les dommages, et il n'y aura pasde guérison, car la cause reste dans ce cas présenteet peut à tout moment se manifester sous une autreforme. En réalité, dans de nombreux cas, uneguérison apparente est dommageable, car elle cacheau patient la véritable cause de son trouble, et pource dernier, tout satisfait de sa santé apparemmentretrouvée, la vraie cause reste non identifiée et peutse renforcer. On peut comparer ces cas à celui d'unpatient qui connaît la nature des forces spirituelles oumentales indésirables qui sont à l’œuvre ou qui a étéinstruit par un médecin qui connaît les vraies causesqui ont eu pour effet de déclencher la maladie dans le

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corps physique. Si ce patient essaie directement deneutraliser ces forces, sa santé s'améliore dès qu'ilentame ce processus avec succès, et lorsqu'il estterminé, la maladie aura disparu. C'est cela, la vraieguérison, lorsqu'on s'attaque à la forteresse, la réellebase de la cause de la souffrance.

L'une des exceptions aux méthodes matérialistes dela science moderne est celle du grand Hahnemann, lefondateur de l'Homéopathie, qui, conscient de l'amourbienfaisant du Créateur et de la Divinité qui réside enl'Homme, en étudiant l'attitude mentale de sespatients face à la vie, leur environnement ou leurmaladie, essaya de trouver dans les plantes deschamps et dans la nature, les remèdes qui neguériraient pas uniquement leurs corps, mais qui enmême temps, élèverait leurs perspectives mentales.Puisse sa science être diffusée et développée par lesvrais médecins qui ont à cœur l'amour de l'humanité.

Cinq cents ans avant Jésus Christ, certains médecinsde l'Inde ancienne, travaillant sous l'influence duSeigneur Bouddha, développèrent l'art de guérir à unstade si perfectionné qu'ils étaient capables de sepasser de chirurgie, bien que la chirurgie de leurépoque était aussi, sinon plus efficace, que celled'aujourd'hui. Des hommes tels que Hippocrates, avecson grand idéal de guérir, Paracelse, avec sa certitudede la Divinité dans l'Homme, et Hahnemann, quicomprit que la maladie trouve son origine dans unplan supérieur au plan physique, en connaissaientbeaucoup sur la vraie nature et le remède de lasouffrance. Combien de misère aurait pu êtreépargnée durant les derniers vingt à vingt-cinqsiècles, si les enseignements de ces grands maîtreset si leur art avaient été suivis ? Mais comme dansd'autres domaines, le matérialisme a eu trop d'attrait,trop longtemps, dans le monde occidental, et les voix

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contraires se sont élevées au dessus de ceux quiconnaissent la vérité.

Rappelons que la maladie, même si elle semblecruelle, est en soi bénéfique et pour notre bien, car sielle est bien interprétée, elle nous guidera vers nosdéfauts principaux. Si elle est correctement traitée,elle nous aidera à ôter ces défauts et nous laisserameilleurs qu'auparavant. La souffrance est un correctifqui nous montre une leçon que nous n'aurions pas puassimiler autrement, et elle ne pourra pas êtreéradiquée tant que la leçon n'aura pas été apprise. Ilfaut aussi savoir que ceux qui comprennent et sontcapables d'interpréter la signification des symptômesannonçant la maladie, peuvent prévenir sondéveloppement ou la stopper à ses débuts, enentreprenant des efforts correctifs spirituels etmentaux. Aucun cas n'est désespéré, même si il esttrès grave, car le fait que l'individu soit toujoursphysiquement en vie indique que l’Âme qui legouverne garde espoir.

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CHAPITRE DEUX

Afin de comprendre la nature de la maladie,certaines vérités fondamentales doivent êtrereconnues.

La première d'entre elles est que l'Homme a uneÂme qui représente son vrai Moi ; un Être Divin,Puissant, un Fils du Créateur de toutes choses, dontle corps, bien qu'il soit le temple terrestre de cetteÂme, n'est qu'un pâle reflet: que notre Âme, notreDivinité Qui est en nous et autour de nous, disposede nos vies comme Elle l'entend, et dans la mesureoù nous le permettons, nous guide, nous encourageet nous protège, pour nous mener toujours avecvigilance et bienfaisance pour notre plus grandbénéfice : que notre Moi Supérieur, étant uneétincelle du Tout Puissant, est ainsi invincible etimmortel.

Le second principe est que nous, tels que nous nousconnaissons en ce monde, sommes des personnalitésplacées ici-bas afin d'acquérir toutes lesconnaissances et les expériences qui peuvent êtreobtenues par une existence terrestre, développant lesqualités qui nous manquent et effaçant tout ce qui estmauvais en nous, nous permettant ainsi d'avancervers la perfection de nos natures. L'Âme sait quelenvironnement et quelles circonstances luipermettront au mieux de progresser, et ainsi, Ellenous place dans les situations de vie les mieuxadaptées à cet objectif.

Troisièmement, nous devons prendre conscience dufait que notre bref passage sur terre, que nousappelons notre vie, n'est qu'un instant dans le coursde notre évolution, l'équivalent d'une journée d'école

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dans toute une vie, et même si, pour le moment,nous ne pouvons voir et comprendre que cette seulejournée, notre intuition nous dit que notre naissanceest infiniment loin de notre commencement, et notremort infiniment loin de notre fin. Notre Âme, qui estvraiment nous, est immortelle, et le corps dont noussommes conscients est temporaire, un peu comme uncheval que nous monterions pour faire un voyage, ouun outil que nous utiliserions pour faire un travail.

Le quatrième grand principe est que, tant que notreÂme et notre personnalité sont en harmonie, tout estjoie et paix, bonheur et santé. C'est lorsque notrepersonnalité s'écarte du chemin tracé par l'Âme, soitentraînée par nos propres désirs, soit influencée parles autres, qu'un conflit survient. Ce conflit est lacause qui est à la racine des maladies et du mal-être.Peu importe notre tâche sur terre - cireur dechaussures ou monarque, propriétaire terrien oupaysan, riche ou pauvre – tant que nousaccomplissons notre tâche selon ce que nous dictenotre Âme, tout ira bien. Et nous pouvons en outreêtre assurés que, quelle que soit la situation où la vienous place, princière ou inférieure, nous y trouveronsles leçons et les expériences nécessaires à ce momentde notre évolution et les meilleures opportunités pournotre développement personnel.

Le grand principe suivant est la compréhension del'Unité de toute choses, que le Créateur de touteschoses est Amour, et que tout ce dont nous sommesconscients est la manifestation de cet Amour dansune infinité de formes, que ce soit une planète ou uncailloux, une étoile ou une goutte de rosée, l'Hommeou la plus infime forme de vie. Nous pouvons avoir unaperçu de cette conception si nous pensons à notreCréateur comme à un grand soleil flamboyant debienfaisance et d'amour. Du centre de ce soleil émaneun nombre infini de rayons dans toutes les directions,

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et nous, ainsi que tout ce dont nous sommesconscients, sommes des particules placées à la fin deces rayons, envoyées au loin pour gagner enexpérience et en connaissance, mais qui ultimementretournerons au grand centre. Et même si chaquerayon nous apparaît séparé et distinct des autres, ilsfont en réalité tous partie du grand Soleil central. Laséparation est impossible, car dès qu'un rayon delumière est coupé de sa source, il cesse d'exister.Ainsi, nous pouvons comprendre un peu del'impossibilité d'une séparation, car même si chaquerayon a son individualité, il fait néanmoins partie dugrand pouvoir créatif central. Toute action contrenous-même ou contre autrui affecte donc le tout, caren causant l'imperfection dans une partie, celle-ci sereflète dans le tout, dont chaque partie doitultimement devenir parfaite.

Nous voyons donc qu'il y a deux grandes erreursfondamentales possibles : la dissociation entre notreÂme et notre personnalité, et la cruauté ou le malqu'on peut faire aux autres, car c'est un pêché contrel'Unité. Chacune de ces choses apporte le conflit,lequel mène à la maladie. Comprendre où nouscommettons une erreur (ce dont nous ne prenonsgénéralement pas conscience) et nous efforcersérieusement de corriger nos fautes nous mènera nonseulement à une vie de joie et de paix, mais aussi à lasanté.

La maladie en soi nous est bénéfique et elle a pourobjectif de ramener notre personnalité vers la volontéDivine de l’Âme. Nous pouvons donc à la fois préveniret éviter la maladie si nous arrivons à prendreconscience nous-même des erreurs que nous faisonset à les corriger par les moyens spirituels et mentaux.Nous n'aurions alors pas besoin des sévères leçons dela souffrance. Chaque opportunité nous est donnéepar le Pouvoir Divin pour changer notre conduite,

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avant qu'en dernier recours, la douleur et lasouffrance ne nous soient appliquées. Il se peut quece ne soient pas les erreurs de cette vie-ci, de laprésente journée d'école, que nous combattions, etmême si, avec notre cerveau, nous ne sommes pasconscients de la raison de notre souffrance, qui peutnous sembler cruelle et sans fondement, notre Âme(qui est nous-même) connaît la raison et nous guidepour notre plus grand bien. Néanmoins, lacompréhension et la correction de nos erreursabrégeront notre maladie et nous ramèneront à lasanté. La connaissance et l'acceptation des desseinsde l’Âme signifient le soulagement de la souffrance etde la détresse terrestre, et nous laissent libre depoursuivre notre évolution, dans la joie et le bonheur.

Il y a deux grandes erreurs : premièrement, ne pashonorer et obéir aux commandements de notre Âme,et deuxièmement, agir contre l'Unité. Considérantcela, évitez de juger les autres, car ce qui est justepour l'un ne l'est pas pour un autre. Le commerçant,dont le travail est de développer ses affaires, passeulement pour son intérêt personnel, mais aussipour celui de tous ceux qu'il va employer, acquerral'efficacité et la maîtrise et développera les qualitésqui y sont associées. Ces qualités seront forcémentdifférentes de celles développées par une infirmièrequi sacrifie sa vie pour soigner des malades.Cependant, les deux, si ils obéissent auxcommandements de leur Âme, apprennentexactement les qualités nécessaires à leur évolution.Ce qui compte, c'est d'obéir aux commandements denotre Âme, de notre Moi Supérieur, commandementsque nous apprenons par la conscience, l'instinct etl'intuition.

Nous voyons donc que, par son principe et sonessence même, la maladie peut à la fois être évitée etguérie et c'est le travail des guérisseurs spirituels et

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des médecins de donner aux malades, en plus desremèdes, la connaissance des erreurs de leurs vies etde la façon dont ces erreurs peuvent être éradiquées,afin de les ramener à la santé et à la joie.

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CHAPITRE TROIS

Ce que nous appelons maladie est le stade terminald'un désordre bien plus profond, et afin d'assurer leplein succès du traitement, il est évident que si nousne traitons que le résultat final, sans ôter la causeprofonde, ce ne sera pas totalement efficace. Il y aune erreur de base que l'Homme peut commettre,c'est agir contre l'Unité. Cette erreur a sa source dansl'égoïsme. On peut aussi dire qu'il y a une affliction debase – le malaise ou la maladie. Et tout commel'action contre l'Unité peut être de deux types, lamaladie – la résultante de ces actions - peut aussiêtre classifiée en deux groupes principauxcorrespondant à leurs causes. La nature même d'unemaladie sera un guide utile pour nous assister dansla découverte du type d'action qui a été engagéecontre la Loi Divine d'Amour et d'Unité.

Si nous avons dans notre nature suffisammentd'amour pour toutes choses, alors nous ne pourronspas faire de mal, car cet amour arrêterait notre mainde tout acte, notre esprit de toute pensée, qui puisseblesser autrui. Mais nous n'avons pas encore atteintce degré de perfection, si c'était le cas, nous n'aurionspas besoin d'être ici-bas. Cependant, tous nousrecherchons et avançons vers cet état, et ceux d'entrenous qui souffrent dans leur esprit ou dans leur corpssont amenés vers cette condition idéale par leurssouffrances. Si nous comprenons bien cela, nonseulement nous accélérerons nos pas vers cetobjectif, mais en outre, nous nous épargneronsmaladie et détresse. Dès que la leçon est comprise etl'erreur éliminée, la correction n'est plus nécessaire,car rappelons nous que la souffrance est en soi

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bénéfique puisqu'elle nous indique lorsque nousprenons un mauvais chemin et accélère notreévolution vers sa glorieuse perfection.

Les maladies primaires de l'Homme sont des défautstels que l'orgueil, la cruauté, la haine, l'égoïsme,l'ignorance, l'instabilité et l'avidité, et chacun d'entreeux est contraire à l'Unité. Ces défauts sont les vraiesmaladies (dans le sens moderne du mot) et c'est lapersistance de ces défauts, une fois que nous avonsatteint un stade de développement où nous savonsqu'ils sont mauvais, qui cristallise dans le corps lesblessures que nous appelons maladies.

L'orgueil est d'abord dû au fait qu'on ne reconnaîtpas l'insignifiance de la personnalité et son entièredépendance de l’Âme, et que tous les succès qu'ellepeut avoir ne résultent pas d'elle mais sont desbénédictions accordées par la Divinité intérieure. Ilrésulte ensuite de la perte du sens des proportions,de l'oubli que chacun est infime dans l'ensemble de laCréation. Puisque l'orgueil refuse invariablement des'incliner avec humilité et résignation à la Volonté duGrand Créateur, il commet des actions contre cettevolonté.

La cruauté est le refus de l'Unité de tout etl'incapacité à comprendre que toute action contre unautre est en opposition avec le tout, et est donc, uneaction contre l'Unité. Personne ne voudrait en fairesubir les effets néfastes à ses proches, et par la loi del'Unité, nous devons évoluer jusqu'à ce que nouscomprenions que chacun, faisant partie du tout, doitnous devenir proche et cher, jusqu'à ce que mêmeceux qui nous persécutent n'éveillent en nous que dessentiments d'amour et de sympathie.

La haine est l'opposé de l'Amour, l'inverse de la Loide la Création. Elle est contraire à l'ensemble du planDivin, c'est une négation du Créateur. Elle ne conduit

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qu'à des actions et pensées contraires à l'Unité et àcelles qui seraient dictées par l'Amour.

L'égoïsme est un déni de l'Unité et du devoir quenous avons envers notre prochain, en plaçant notrepropre intérêt avant celui du bien de l'humanité etavant la protection et le soin de ceux qui nousentourent.

L'ignorance est l'incapacité à apprendre, le refus devoir la Vérité lorsque l'opportunité nous en est offerte,et nous amène à une série de mauvaises actions quiseraient impossibles si la lumière de la Vérité et de laConnaissance nous entourait.

L'instabilité, l'indécision et le manque de volontérésultent du fait que la personnalité refuse d'êtregouvernée par le Moi supérieur, et nous amène àtrahir les autres par notre faiblesse. Cela ne serait paspossible si nous avions en nous la connaissance del’invincible Divinité qui est en réalité nous-même.

L'avidité conduit au désir de pouvoir. C'est un dénide la liberté et de l'individualité de chaque âme. Aulieu de reconnaître que chacun d'entre nous est ici-bas afin de se développer librement, suivant sapropre voie, uniquement selon les directives de sonâme, afin d'accroître son individualité et d’œuvrerlibrement et sans entraves, la personnalité avide veutimposer, façonner, commander, en usurpant le pouvoirdu Créateur.

Ce sont là quelques exemples des vraies maladies,l'origine et la base de toute souffrance et détresse.Chacun de ces défauts, si ils persistent malgré la voixdu Moi Supérieur, produira un conflit qui seranécessairement reflété dans le corps physique,produisant une maladie spécifique.

Nous voyons donc comment chaque maladie dontnous souffrons nous guide pour découvrir le défaut

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qui en est la cause.1 Par exemple, l'Orgueil, qui estarrogance et rigidité de l'esprit, engendrera desmaladies qui produisent de la rigidité, de la raideurdans le corps. La Douleur est le résultat de la cruautéet le patient apprend, à travers sa propre souffrance,à ne pas l'infliger à d'autres, physiquement oumentalement. Les sanctions de la Haine sont lasolitude, un tempérament violent et incontrôlable,des crises de nerf, l'hystérie. Les maladiesd'introspection – névroses, neurasthénie, etc... – sontdues à un excès d’Égoïsme et privent de la joie devivre. L'Ignorance et le manque de sagesse apportentleurs propres difficultés dans la vie de tous les jours,et si nous persistons à refuser de voir la Vérité, alorsque nous en avons l'occasion, les conséquencesnaturelles peuvent être la myopie, l'affaiblissement dela vue et de l'ouïe. L'Instabilité d'esprit amène à lamême caractéristique dans le corps, notamment desdésordres qui affectent le mouvement et lacoordination. Le résultat de l'Avidité et de l'esprit dedomination rendra la personne malade esclave de sonpropre corps, avec des désirs et des ambitionsrestreints par la maladie.

De plus, la partie du corps qui est affectée ne l'estpas par hasard, mais correspond à la loi de cause àeffet, et sera un guide pour nous aider. Par exemplele cœur, la fontaine de vie et donc d'amour, estattaqué essentiellement lorsque le côté amour enversl'humanité n'est pas développé ou est mal utilisé. Unemain affectée dénote un manque d'action ou desactions erronées. Le cerveau étant le centre decontrôle, si il est affecté, cela indique un manque decontrôle de la personnalité. Ainsi va la loi. Noussommes tous prêts à admettre les conséquences d'unviolent accès de colère, du choc d'une mauvaise

1 Voir l'Avant Propos, page 4

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nouvelle soudaine. Si des choses banales peuventainsi affecter le corps, un conflit prolongé entre l’Âmeet le corps sera beaucoup plus grave et profondémentenraciné. Peut-on s'étonner que les résultats mènentaux graves maladies qui nous entourent aujourd'hui ?

Cependant, il n'y a pas de raison de désespérer. Laprévention et la guérison des maladies peut se faireen découvrant le défaut en nous et en l'éliminant, nonpas en combattant ce défaut, mais par ledéveloppement sincère de la vertu opposée, en selaissant inonder par celle-ci de façon à ce que ledéfaut soit balayé de notre nature.

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CHAPITRE QUATRE

Ainsi nous voyons qu'il n'y a pas de hasardconcernant les maladies, ni dans le type de maladie,ni dans la partie du corps affectée. Comme tous lesautres effets de l'énergie, cela suit la loi de cause àeffets. Certaines maladies peuvent être causées pardes moyens physiques directs, comme cellesassociées à des poisons, des accidents, des blessures,de gros excès, mais la maladie est généralement dueà des erreurs de base dans notre constitution, tel quemontré dans les exemples précédents.

Pour une guérison complète, nous devons donc nonseulement utiliser les moyens physiques, choisirtoujours les meilleures méthodes connues dans l'artde la guérison, mais nous devons aussi nous efforcerd'éliminer les défauts de notre nature, car la guérisonfinale et ultime vient de l'intérieur, de l’Âme elle-même, qui par Sa bienveillance irradie l'harmoniedans la personnalité, lorsqu'elle peut le faire.

Comme il y a une grande cause de base à toutemaladie, l'égoïsme, il y a aussi une méthode sûrepour soulager toute souffrance, la conversion del'égoïsme en dévouement pour les autres. Si nousdéveloppons suffisamment la qualité de nous oublierdans l'attention et l'amour envers ceux qui nousentourent, prenant plaisir à cette glorieuse aventured'accroître nos connaissances et d'aider les autres,nos chagrins et souffrances personnelles cesserontrapidement. C'est le grand but ultime : la perte denotre propre intérêt au service de l'humanité. Peuimporte la position sociale où notre Divinité nous aplacés. Commerçant ou profession libérale, riche oupauvre, roi ou mendiant, pour chacun il est possible

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de poursuivre sa mission et sa vocation et d'être unebénédiction pour son entourage, en répandantl'Amour Divin de la Fraternité.

Mais la plupart d'entre nous devront parcourir unlong chemin avant d'atteindre ce stade de perfection,bien qu'il soit surprenant de voir la rapidité aveclaquelle un individu peut avancer sur ce parcours sises efforts sont sérieux, pour autant qu'il ne fasse pasconfiance qu'à sa seule médiocre personnalité maisqu'il ait la foi implicite que par l'exemple etl'enseignement des grands maîtres du monde, il soitcapable de s'unir avec son Âme, sa Divinité intérieure,et que tout devient alors possible. Dans la plupartd'entre nous il y a un ou plusieurs défauts qui gênentparticulièrement notre progression, et c'est celui ouceux-là que nous devons avant tout rechercher ennous-même. Tout en nous appliquant à cultiver etdévelopper le côté amour envers le monde de notrenature, nous devons nous efforcer en même temps delaver ces défauts en laissant notre nature êtreinondée par la vertu opposée. Cela peut sembler unpeu difficile au début, mais juste au début, car il estremarquable de voir avec quelle rapidité une vertuque l'on encourage va s'accroître, sachant qu'avecl'aide de notre Divinité intérieure, nous ne pouvonséchouer si nous persévérons.

Avec le développement de l'Amour Universel àl'intérieur de nous, nous devons réaliser que chaqueêtre humain, si bas soit-il, est un fils du Créateur, etqu'un jour, en son temps, il avancera vers laperfection, comme nous espérons tous de le faire.Aussi vil qu'un Homme ou une créature puissentparaître, souvenons nous que l’Étincelle Divine est eneux, qui grandira lentement mais sûrement jusqu'à ceque la gloire du Créateur les illumine.

De plus, la question du bien ou du mal, du juste oupas, est purement relative. Ce qui est juste dans

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l'évolution naturelle d'un autochtone ne le serait paspour les plus éclairés de notre civilisation, et ce quipeut être une vertu pour nous peut être hors depropos ou même inapproprié pour quelqu'un qui aatteint le stade de disciple. Ce que nous appelons malou non juste, est en réalité du bien à la mauvaiseplace, c'est donc purement relatif. Rappelons-nousaussi que notre conception de l'idéal est relative.Nous devons sans doute apparaître comme des dieuxaux yeux des animaux, alors qu'à l'intérieur de nous,nous sommes bien loin des idéaux de GrandeFraternité Blanche2 des Saints et Martyrs qui ont toutdonné pour nous montrer l'exemple. Nous devonsdonc avoir de la compassion et de la sympathie pourles plus petits d'entre nous, car pendant que nousconsidérons peut-être avoir évolué bien au-dessus deleur niveau, nous sommes en réalité minuscules, etavons encore un long chemin devant nous avantd'atteindre l'idéal de nos grands frères dont la lumièreillumine le monde à travers les âges.

Si l'Orgueil nous assaille, essayons de réaliser quenotre personnalité n'est rien en elle-même, incapablede faire un bon travail ou service, ou de résister aupouvoir des ténèbres, si elle n'est pas assistée parcette Lumière qui est au-dessus, la Lumière de notreÂme. Essayons d'entrevoir l'omnipotence etl'incroyable puissance de notre Créateur, Qui, en touteperfection, fait un monde dans une goutte d'eau etplusieurs systèmes d'univers, et essayons de réaliserl'humilité relative que nous Lui devons et notredépendance totale vis-à-vis de Lui. Nous apprenons àrendre hommage et à respecter nos supérieurshumains; à plus forte raison devons nous, trèshumblement, reconnaître notre propre fragilité devantle Grand Architecte de L'Univers!

2 Voir l'Avant Propos, page 4

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Si la Cruauté ou la Haine barrent la route de notreprogression, rappelons-nous que l'Amour est lefondement de la Création, qu'en chaque âme vivante,il y a du bon, et que dans le meilleur d'entre nous, il ya du mauvais. En cherchant le bon chez autrui, mêmeen ceux qui de prime abord nous offensent, nousapprendrons à éprouver pour eux au moins un peude sympathie et aurons l'espoir qu'ils trouveront unmeilleur chemin. Viendra ensuite le désir de les aiderà progresser. La victoire totale sera acquise parl'Amour et la Douceur, et lorsque nous auronssuffisamment développé ces deux qualités, rien nepourra plus nous assaillir car nous n'aurons quecompassion et n'opposerons pas de résistance. Cartoujours par la même loi de cause à effet, c'est larésistance qui est nuisible. Notre but dans la vie estde suivre les commandements de notre Moi Supérieur,sans être influencés par les autres et nous pouvonsuniquement accomplir cela si nous suivons endouceur notre propre chemin et que nousn'interférons pas avec la personnalité des autres ni necausons le moindre tort par cruauté ou par haine.Nous devons aspirer à apprendre à aimer les autres,en commençant peut-être avec une personne oumême un animal, et laisser cet amour se développeret grandir de plus en plus, jusqu'à ce que les défautsqui s'y opposent disparaissent complètement. L'Amourengendre l'Amour, ainsi que la haine crée la haine.

La guérison de l'égoïsme a lieu lorsque noustournons vers les autres le soin et l'attention quenous portons à nous-même, nous absorbant tantdans leur bien-être, que nous nous oublions danscette tâche. Comme le dit un grand ordre deFraternité, “chercher le soulagement de notre propredétresse en apportant secours et réconfort à nossemblables à l'heure de leur affliction” et il n'y a pas

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de moyen plus sûr de guérir de l'égoïsme et desdésordres qui s'ensuivent.

L'Instabilité peut être éliminée par le développementde l'auto-détermination, par la prise de décision suiviesans hésiter d'action. Même si au début on peut fairedes erreurs, il est mieux d'agir que de laisser passerdes opportunités par indécision. La déterminationgrandira, la peur d'affronter la vie disparaîtra etl'expérience ainsi gagnée guidera notre esprit vers unmeilleur jugement.

Afin d'éradiquer l'Ignorance, n'ayons pas peur del'expérience, et avec un esprit alerte et les yeux et lesoreilles grands ouverts, saisissons chaque particule desavoir que nous pouvons obtenir. Nous devons enmême temps rester flexibles dans nos pensées, depeur que nos idées préconçues et nos anciennescroyances ne nous privent de l'occasion d'acquérir denouvelles et plus vastes connaissances. Nous devrionstoujours être prêts à étendre notre esprit et à rejeterune idée, même profondément enracinée, si sousl'expérience une plus grande vérité se fait jour.

Tout comme l'Orgueil, l'Avidité est un grand obstacleà notre évolution, et l'un comme l'autre doivent êtreéliminés sans pitié. Les conséquences de l'Avidité sontgraves, car elle nous amène à interférer avec ledéveloppement des âmes de nos semblables. Nousdevons comprendre que chaque créature est ici-basafin de suivre sa propre évolution selon les directivesde son Âme, et seulement de celle-ci, et quepersonne d'autre ne peut rien faire sinon l'encouragerdans son développement. Nous devons aider notreprochain à espérer, et si c'est en notre pouvoir, àaugmenter ses connaissances et ses opportunitésd'évolution. Tout comme nous aimerions que lesautres nous aident à cheminer sur le sentier abrupteet difficile de la vie, soyons nous aussi prêts àapporter une main secourable et à apporter notre

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expérience à une personne plus faible ou plus jeune.C'est ainsi que les parents devraient se comporteravec leurs enfants, comme un maître avec ses élèvesou un camarade avec ses camarades, apportant soin,amour et protection dans la mesure où c'estnécessaire et bénéfique, mais sans jamais interféreravec l'évolution naturelle de la personnalité, qui doitêtre commandée par l’Âme.

Beaucoup d'entre nous avions, durant notre enfanceou nos jeunes années, des idées beaucoup plusclaires sur notre tâche dans la vie, les efforts quenous avions à faire et le caractère que nous devionsdévelopper car nous étions alors plus proches denotre Âme que lorsque nous sommes plus âgés. Laraison en est que le matérialisme, les conditions devie de notre époque et les personnalités aveclesquelles nous nous lions, nous éloignent de notreMoi Supérieur et nous enracinent dans la banalitéavec ses manques d'idéaux qui caractérisent notrecivilisation. Puisse le parent, le maître ou lecamarade, toujours aspirer à encourager ledéveloppement du Moi Supérieur de ceux sur lesquelsil a le merveilleux privilège et la chance d'exercer soninfluence, et puisse-t-il toujours les laisser libres,comme il espère être libre lui-même.

Ainsi, de façon similaire, nous recherchons tous lesdéfauts en nous et les éliminons en développant lavertu opposée, effaçant ainsi de notre nature la causedu conflit entre l'Âme et la personnalité qui est lacause première des maladies. Rien que cette action,si le patient a la force et la foi, apportera lesoulagement, la santé et la joie. Pour ceux qui nesont pas si forts, cela aidera matériellement le travaildu médecin en amenant au même résultat.

Nous devons sincèrement apprendre à développernotre individualité selon les directives de notre Âme, àne craindre personne et à veiller à ce que personne

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n'interfère avec notre évolution ou ne nous dissuaded'accomplir notre devoir ou de servir nos semblables,en nous souvenant que plus nous avançons, plusnous serons une bénédiction pour notre entourage.Nous devons être particulièrement vigilants lorsquenous voulons apporter de l'aide aux autres, qui qu'ilssoient, et nous assurer que le désir d'aider vient ducommandement de notre Moi Intérieur et non pasd'un faux sens du devoir imposé par la suggestion oula persuasion d'une personnalité plus dominante. Unedes tragédies qui résultent des mœurs modernes estde ce genre, et il est impossible de calculer les milliersde vies entravées, les myriades d'opportunitésmanquées, la tristesse et la souffrance ainsi causées,le nombre incalculable d'enfants qui, par sens dudevoir, ont veillé des années sur un parent invalide,alors que la seule maladie du parent était d'accaparerl'attention. Pensez aux armées d'hommes et defemmes qui furent empêchés de faire un travail peut-être grand et utile pour l'humanité, parce que leurpersonnalité était sous l'emprise d'un individu dont ilsn'eurent pas le courage de se libérer. Pensez auxenfants qui, dans leurs jeunes années savent etdésirent suivre l'appel de leur Âme, mais qui, enraison des circonstances et des difficultés, de ladissuasion des autres et d'un manque de volonté,bifurquent sur un autre chemin de vie où ils ne sontni heureux ni capables d'évoluer comme ils auraientpu le faire par ailleurs. C'est uniquement lecommandement de notre conscience qui peut nousdire où est notre devoir, qui nous devons servir etcomment, mais quel qu'il soit, nous devons obéir denotre mieux à ce commandement.

Au final, n'ayons pas peur de plonger dans la vie :nous sommes ici pour acquérir de l'expérience et dela connaissance, et nous n'apprendrons que peu dechoses si nous ne faisons pas face à la réalité et ne

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cherchons pas le plus possible. Une telle expériencepeut s'acquérir n'importe où, et la vérité de la natureet de l'humanité peut être découverte aussi bien, etmême mieux, dans une maison de campagne quedans le bruit et l'agitation d'une ville.

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CHAPITRE CINQ

Un manque d'individualité (si on a permis àquelqu'un d'interférer avec notre personnalité, ce quinous empêche d'accomplir la volonté de notre MoiSupérieur) est d'une importance capitale dansl'origine de la maladie, et comme cela débute souventtôt dans la vie, voyons maintenant la relation réelleentre parent et enfant, maître et élève.

La fonction de parent est un privilège qui consistefondamentalement (et cela devrait en fait êtreconsidéré comme un privilège divin) à permettre àune Âme d'entrer en contact avec ce monde pour sapropre évolution. Si c'est bien compris, il n'est sansdoute pas de plus grande opportunité offerte àl'Homme que celle d'être l'agent de la naissancephysique d'une Âme et d'avoir le soin de la jeunepersonnalité durant les premières années de sonexistence terrestre. Toute l'attitude des parentsdevrait consister à donner au nouveau venu lameilleure guidance spirituelle, mentale et physiquedont ils sont capables, se rappelant toujours que letout petit a une Âme individuelle et qu'il est venu ici-bas acquérir ses propres expériences etconnaissances, à sa façon, selon les directives de sonMoi Supérieur, et il faudra lui laisser toute la libertépossible afin de ne pas entraver son développement.

La fonction de parent est un divin service et devraitêtre respectée autant, voire plus, que tout autredevoir que nous soyons appelés à remplir. Commec'est une fonction de sacrifice, il faut garder à l'espritde ne jamais demander de retour de la part del'enfant, il ne s'agit que de donner, de donner amour,protection et guidance, jusqu'à ce que l'Âme prenne

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en charge la jeune personnalité. L'indépendance,l'individualité et la liberté doivent être enseignéesdepuis le début et l'enfant devrait être encouragéaussi tôt que possible à penser et agir par lui-même.Le contrôle parental devrait être abandonné au fur età mesure que la capacité à s'auto-gérer se développe,et plus tard, aucune contrainte ou fausse idée dedevoir envers les parents ne devrait entraver lesdirectives de l'Âme de l'enfant.

La parentalité est une fonction de vie qui passe del'un à l'autre et elle est par essence un dontemporaire de guidance et de protection pour unebrève période, suite à laquelle il faut cesser sesefforts et laisser l'objet de ses attentions libred'avancer seul. Rappelons-nous que l'enfant dontnous sommes le tuteur temporaire est peut-être uneÂme bien plus vieille et plus élevée que la nôtre etnotre supérieur spirituel, et contrôle et protectiondoivent donc se restreindre aux besoins de cettejeune personnalité.

La parentalité est un devoir sacré, de caractèretemporaire, passant de génération en génération. Ilne s'agit que de service et n'appelle aucune obligationen retour de la part du jeune puisqu'il doit rester librede se développer à sa propre façon et devenir aussiapte que possible à remplir le même rôle dansquelques années. L'enfant ne devrait donc pas avoirde restrictions, ni d'obligations ni d'obstacles de lapart de ses parents, sachant que la parentalité a étéaccordée au préalable à sa mère et à son père, et quece sera peut-être son devoir d'assumer le même rôledans quelques années pour quelqu'un d'autre.

Les parents doivent être particulièrement vigilantspour ne pas céder au désir de modeler la jeunepersonnalité suivant leurs propres idées ou souhaits,et doivent éviter tout contrôle abusif ou demande defaveur en retour de leur devoir naturel et de leur divin

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privilège d'être les moyens d'aider une Âme à entreren contact avec ce monde. Tout désir de contrôle ousouhait de sculpter la jeune vie pour des motifspersonnels dénote une forme terrible d'avidité qui nedevrait jamais être encouragée, car si elle prendracine chez la jeune mère ou le jeune père, cesderniers deviendront plus tard de véritables vampires.Si il y a le moindre désir de domination, il fautl'éliminer dès le début. Nous devons refuser d'être lesesclaves de l'avidité qui nous incite à prendrepossession des autres. Nous devons encourager ennous l'art du don et le développer jusqu'à ce qu'il aitéliminé par ses sacrifices toute trace d'actionnégative.

L'enseignant devrait toujours garder à l'esprit queson rôle consiste seulement à donner au jeune laguidance et l'opportunité d'apprendre les choses dumonde et de la vie, de façon à ce que chaque enfantpuisse absorber la connaissance à sa propre façon et,si on lui permet d'être libre, choisir instinctivement cequi sera nécessaire au succès de sa vie. Encore unefois, pour cela, rien de plus n'est requis que de guideret prendre soin avec douceur de l'étudiant afin de luipermettre d'acquérir les connaissances dont il abesoin.

Les enfants doivent se souvenir que le rôle desparents, en tant que symbole du pouvoir créateur, estune mission divine, mais n'appelle aucune restrictionde leur développement, aucune obligation qui puissegêner la vie et la tâche qui leur sont dictées par leurÂme. Il est impossible d'estimer, dans la présentecivilisation, la souffrance, l'étouffement desdispositions naturelles et le développement decaractères dominants, causés par l'ignorance de cettevérité. Dans presque chaque famille, parents etenfants se créent des prisons pour de fausses raisonset à cause de conceptions erronées de la relation

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parents-enfants. Ces prisons font obstacle à la liberté,gênent la vie, empêchent le développement naturel etrendent malheureux tous les concernés, et lestroubles mentaux, nerveux et même physiques quiaffectent ces gens représentent une large proportiondes maladies de notre temps.

Il faut absolument comprendre que chaque Âmeincarnée est ici-bas pour une raison spécifique, pourcomprendre et acquérir de l'expérience et pour fairetendre sa personnalité vers les idéaux tracés par sonÂme. Peu importe notre relation aux autres, mari etfemme, parent et enfant, frère et sœur, maître etvalet, nous pêchons contre notre Créateur et contrenos semblables si, pour des motifs personnels, nouscontrarions l'évolution d'une autre Âme. Notre seuldevoir est d'obéir aux commandements de notreconscience et celle-ci ne souffrira pas un seul instantla domination d'une autre personnalité. Souvenons-nous que notre Âme nous a assigné une tâcheparticulière, et que tant que nous n'accomplirons pascette tâche, même de façon inconsciente, nousvivrons inévitablement un conflit entre notre Âme etnotre personnalité qui se transformera forcément endésordre physique.

Il se peut que la vocation d'un individu soit dedédier sa vie à une seule personne, mais avant defaire cela, il doit s'assurer que c'est bien la directivede son Âme et non pas la suggestion d'unepersonnalité dominante qui l'en a persuadé, ou defausses idées du devoir qui l'égarent. Il doit aussi sesouvenir que nous venons ici-bas pour gagner desbatailles, pour acquérir la force de résister à ceux quiveulent prendre le contrôle sur nous, pour avancervers cette étape où nous traversons la vie en faisantnotre devoir calmement et sereinement, sans êtredécouragés ni influencés par aucun être vivant,toujours tranquillement guidés par la voix de notre

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Moi Supérieur. Pour la plupart d'entre nous, la plusgrande bataille se passera dans leur propre maison,où, avant de gagner leur liberté afin de remporter desvictoires dans le monde, ils auront à se libérer eux-mêmes de la domination et du contrôle qu'exercentsur eux des proches.

Tout individu, adulte ou enfant, dont la tâcheconsiste en partie à se libérer de l'autorité dominanted'un autre, doit se souvenir de ceci : premièrement,qu'il doit considérer son prétendu oppresseur de lamême façon qu'il le ferait avec un adversaire sportif,comme une personnalité avec qui il jouerait le jeu dela Vie, sans la moindre trace d'amertume, et que sicet opposant n'était pas là, il manquerait uneopportunité de développer son courage et sonindividualité. Deuxièmement, que nos vraies victoiresdans la vie, nous les remportons par l'amour et ladouceur, et qu'aucune force ne doit être employéedans une telle compétition. C'est en améliorantrégulièrement notre nature, cultivant la sympathie, lagentillesse, et si possible l'affection – ou mieuxencore, l'amour – envers notre adversaire, que nouspourrons évoluer et suivre en douceur et calmementl'appel de notre conscience, sans autoriser aucuneinterférence.

Ceux qui sont dominants ont besoin de beaucoupd'aide et de guidance pour prendre conscience de lagrande vérité universelle de l'Unité et comprendre lajoie de la Fraternité. Passer à côté de ces choses,c'est passer à côté de la vraie joie de la Vie, et nousdevons aider ces gens si c'est en notre pouvoir. Si, parnotre faiblesse, nous leur permettons d'étendre leurpouvoir, cela ne les aidera pas. Un refus courtoisd'être sous leur influence et un effort pour les amenerà comprendre la joie du don les aidera à s'élever.

Conquérir notre liberté, gagner notre individualité etnotre indépendance, nous demandera dans la plupart

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des cas beaucoup de courage et de foi. Mais dans lesheures les plus sombres, et lorsque le succès sembleimpossible, souvenons-nous que les enfants de Dieune doivent jamais avoir peur, que nos Âme ne nousdonnent que des tâches que nous sommes capablesd'accomplir, et qu'avec notre courage et notre foi enen la Divinité en nous, la victoire arrivera à tous ceuxqui continuent de lutter.

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CHAPITRE SIX

Et maintenant, chers frères et sœurs, lorsque nouscomprenons que l'Amour et l'Unité sont les grandsfondements de notre Création, que nous sommes aufond de nous les enfants de l'Amour Divin, et que laconquête éternelle de toutes les fautes et lessouffrances sera accomplie par la douceur et l'amour,lorsque nous réalisons tout cela, où dans ce splendidetableau pouvons-nous placer la vivisection ou lagreffe de glandes animales ? Sommes-nous toujoursaussi primitifs, aussi païens, que nous croyions encoreque le sacrifice animal nous sauvera de nos propresfautes et erreurs ? Il y a près de 2 500 ans, Bouddhamontra au monde l'erreur qu'est le sacrifice descréatures inférieures. L'humanité a déjà une dettecolossale envers les animaux qu'elle a torturés etdétruits, et il ne peut résulter que du mal et desdégâts de ces pratiques inhumaines, tant pour leshumains que pour le règne animal. Combien noussommes-nous éloignés, en Occident, de cesmerveilleux idéaux de notre Mère, l'Inde des tempsanciens, lorsque l'amour des créatures de la terreétait si grand que les hommes savaient soignerblessures et maladies, non seulement des animaux,mais aussi des oiseaux. De plus, il existait de vastessanctuaires de tous types de vie, et les gens étaient sirebutés à l'idée de blesser une créature inférieure quetoute personne qui pratiquait la chasse se voyaitrefuser l'assistance d'un médecin lorsqu'elle étaitmalade, jusqu'à ce qu'elle fasse le vœu d'abandonnercette pratique.

N'accablons pas ceux qui pratiquent la vivisection,car nombre d'entre eux agissent avec de vrais

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principes humanitaires, espérant et s'efforçant detrouver quelques remèdes à la souffrance humaine.Leur motivation est bonne, mais ils ont peu desagesse et comprennent peu au sens de la vie. Lamotivation seule, même si elle est bonne, ne suffitpas : elle doit se combiner avec la sagesse et laconnaissance.

Concernant l'horreur de la magie noire associée à lagreffe de glandes, ne nous contentons pas d'écrire,mais implorons chaque être humain de s'en abstenircomme d'un mal dix mille fois pire que le pire desfléaux, car c'est un péché contre Dieu, l'Homme etl'animal.

A une ou deux exceptions près, il n'est pasnécessaire d'insister sur la faillite de la sciencemédicale moderne. Il est inutile de détruire si ce n'estpour rebâtir un meilleur édifice, et comme enmédecine les fondations d'un nouveau bâtiment ontdéjà été posées, concentrons-nous sur l'ajout d'uneou deux pierres à ce temple. Critiquer négativementla profession est vain, c'est le système qui estfondamentalement mauvais, pas les Hommes, cardans ce système, le médecin n'a, uniquement pourdes raisons économiques, pas le temps d'administrercalmement et paisiblement un traitement ni l'occasionde prendre le temps nécessaire pour méditer ou pourréfléchir, ce qui devrait être nécessaire à ceux quidédient leur vie au soin des malades. Tout comme ledisait Paracelse, le médecin avisé reçoit cinq, et nonquinze patients par jour – un idéal irréalisable de nosjours, pour le praticien moyen.

Nous sommes à l'aube d'une nouvelle et meilleurefaçon de guérir. Il y a une centaine d'années,l'Homéopathie de Hahnemann fut comme la premièrelueur du jour après une longue et sombre nuit, et ellepeut encore jouer un grand rôle dans la médecine dufutur. Par ailleurs, le fait d'être plus attentif de nos

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jours à améliorer nos conditions de vie, à manger plussainement est aussi une avancée dans la préventionde la maladie. Et ces mouvements qui informent lesgens à la fois de la connexion entre les manquementsspirituels et les maladies et aussi de la guérison quipeut être obtenue en travaillant sur notre mental,nous montrent la voie vers ce radieux soleil dans lalumière duquel, les ténèbres de la maladiedisparaîtront.

Souvenons-nous que la maladie est un ennemicommun et que celui qui en combat un fragments'aide lui-même et aide aussi l'humanité toute entière.Une certaine quantité d'énergie, néanmoins limitée,sera nécessaire pour en venir définitivement à bout.Luttons tous ensemble pour y arriver, et que ceux quisont plus évolués et plus forts que les autres fassentnon seulement leur part, mais qu'ils assistent aussileurs frères plus faibles.

Manifestement, le premier moyen par lequel nouspouvons éviter que la maladie ne s'étende et neprenne de l'ampleur, est que nous cessions decommettre ces actions qui accroissent sa puissance.Le second est d'effacer de notre nature nos propresdéfauts qui permettent d'autres intrusions de lamaladie. Si nous y parvenons, c'est la victoireassurée. Une fois que nous nous serons libérés, nouspourrons aider les autres. Et ce n'est pas aussi difficileque cela en a l'air, nous devons juste faire de notremieux, et nous savons que c'est possible pour chacund'entre nous si nous arrivons à écouter les directivesde notre Âme. La Vie ne nous demande pas dessacrifices impensables, elle nous demande de faire levoyage avec la joie au cœur et d'être une bénédictionpour ceux qui nous entourent, de façon à ce que, sinous laissons le monde un rien meilleur après notredépart, nous aurons accompli notre tâche.

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Les enseignements des religions, si ils sont bien lus,plaident avec nous “quittez tout et suivez Moi”, qu'ilfaut interpréter comme l'abandon à notre MoiSupérieur, et non, comme certains l'imaginent, àrenoncer à un foyer et au confort, à l'amour et auluxe, ce qui serait loin de la vérité. Un prince dans sonroyaume, avec toute la gloire de son palais, peut êtreune bénédiction et un don de Dieu pour son peuple,son pays, voire pour le monde, et quelle perte celaaurait été si il avait imaginé que son devoir étaitd'entrer au monastère. Toutes les tâches de la viedoivent être remplies, de la plus humble à la plusexaltante, et le Guide Divin de nos destinées sait dansquel rôle nous placer pour notre plus grand bien. Toutce que nous avons à faire est de remplir cette tâchecorrectement et dans la joie. On trouve des saints surles bancs de l'usine et dans la cale d'un navire ainsique parmi les dignitaires des ordres religieux. A aucund'entre nous il n'est demandé de faire plus que cequ'il peut accomplir, et si nous nous efforçons de tirerle meilleur de nous-même, toujours guidés par notreMoi Supérieur, la santé et le bonheur sont à notreportée.

Durant la plus grande partie des deux derniersmillénaires, la civilisation occidentale a traversé unepériode d'intense matérialisme, et la réalisation ducôté spirituel de notre nature et de nos existences aété en grande partie perdue car nous avons placé lespossessions terrestres, l'ambition, les désirs et lesplaisirs au dessus des vraies valeurs de la vie. Lavraie raison de l'existence de l'Homme sur terre a étéoccultée par son anxiété à obtenir de son incarnationdes biens matériels. Ce fut une période où la vie étaittrès difficile, car il manquait le réconfort,l'encouragement et l'élévation qu'apporte laréalisation des valeurs plus importantes que lesvaleurs matérielles. Durant les derniers siècles, les

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religions sont apparues aux gens comme deslégendes sans rapport avec leur vie, plutôt quecomme l'essence de leur existence. La vraie nature denotre Moi Supérieur, la connaissance de la vie avantet après la vie, en dehors de cette vie-ci, ne signifiaitque peu de choses à nos yeux au lieu d'être lesguides et les stimulus de notre action. Nous avonsplutôt évité les questions importantes et essayé derendre notre vie aussi confortable que possible,chassant de notre esprit le supra-physique etdépendant des plaisirs terrestres pour nousdédommager de nos épreuves. Ainsi, le poste, le rangsocial, la richesse et les possessions terrestres sont-ilsdevenus l'objectif durant ces siècles, et puisquetoutes ces choses sont temporaires et ne peuventêtre obtenues et conservées qu'avec beaucoupd'anxiété et en étant focalisé sur les chosesmatérielles, la joie et la paix intérieure desgénérations passées ont été bien inférieures à cellesqui reviennent normalement à l'humanité.

La vraie paix de l'Âme et de l'esprit nousaccompagne lorsque nous évoluons spirituellement etelle ne peut s'obtenir uniquement par l'accumulationde richesses, aussi importantes soient-elles. Mais lestemps changent et il y a beaucoup d'indications quecette civilisation a commencé à passer d'un temps depur matérialisme à un désir d'approcher les réalités etles vérités de l'univers. L'intérêt rapide et croissantpour la connaissance des vérités supra-physiques, lenombre croissant de personnes recherchant del'information sur l'existence avant et après la vieprésente, la création de méthodes cherchant àvaincre la maladie par la foi et les moyens spirituels,la recherche des anciens enseignements et dessagesses de l'orient, sont tous des signes que lesgens de notre époque ont entrevu la réalité deschoses. Ainsi, lorsque nous abordons le problème de

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la guérison, nous comprenons que la médecine devraégalement suivre le mouvement et remplacer sesméthodes de matérialisme grossier par celles d'unescience fondée sur les réalités de la Vérité etgouvernée par les mêmes lois Divines qui régissentnos natures. La guérison passera du domaine desméthodes physiques de traitement du corps physiqueà celui de la guérison spirituelle et mentale qui, enapportant l'harmonie entre Âme et esprit, éradiquerala cause de base de la maladie, permettant ensuitel'utilisation de moyens physiques si nécessaires pourcompléter la guérison du corps.

Il est possible que, jusqu'à ce que la professionmédicale comprenne cela et avance avec l'évolutionspirituelle des gens, l'art de la guérison revienne auxmains d'ordres religieux ou des guérisseurs nés quiont toujours existé dans toutes les générations, defaçon inaperçue, car ils sont empêchés de suivre leurvocation naturelle par l'attitude des orthodoxes. Lemédecin du futur aura donc deux objectifs principaux.Le premier sera d'accompagner le patient dans unemeilleure connaissance de lui-même et dans lareconnaissance des erreurs qu'il peut commettre, lesdéficiences de son caractère auxquelles il devraitremédier, et les défauts dans sa nature qui doiventêtre éliminés et remplacés par les qualitéscorrespondantes. Un tel médecin devra bien étudierles lois qui gouvernent l'humanité et la naturehumaine elle-même, de façon à ce qu'il puissereconnaître dans tous ceux qui viennent à lui leséléments causant les conflits entre l'Âme et l'esprit. Ildoit être capable d'expliquer à la personne souffrantela meilleure façon de retrouver l'harmonie requise,quelles actions contre l'Unité il faut arrêter, ainsi queles qualités qu'il sera nécessaire de développer afind'éliminer ses défauts. Chaque cas devra être étudiéavec soin, et seuls ceux qui auront dédié une grande

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partie de leur vie à la connaissance du genre humainet qui ont au cœur l'ardent désir d'aider, serontcapables d'entreprendre avec succès cette glorieuseet Divine tâche pour l'humanité, d'ouvrir les yeux dumalade et de l'éclairer sur sa raison d'être, de luiinspirer espoir, réconfort et foi, lui permettant ainsi devaincre la maladie.

Le second devoir du médecin sera d'administrer lesremèdes qui aideront le corps physique à se renforceret l'esprit à se calmer, à s'ouvrir et à tendre vers laperfection, ramenant paix et harmonie dans lapersonnalité toute entière. Il y a de tels remèdes dansla nature, placés là par la miséricorde du DivinCréateur pour la guérison et le soulagement desHommes. Quelques-uns sont connus, beaucoup sontrecherchés actuellement par les médecins dansdifférentes parties du monde, particulièrement dansnotre Mère l'Inde. Il ne fait aucun doute que lorsqueces recherches seront plus développées, nousretrouverons une grande partie des connaissances d'ily a plus de deux mille ans, et le guérisseur du futuraura à sa disposition les merveilleux remèdesnaturels placés Divinement pour soulager lessouffrances de l'Homme.

La disparition des maladies dépendra donc de lacapacité de l'humanité à prendre conscience de lavérité des lois inaltérables de l'univers et à s'adapterhumblement et avec obéissance à ces lois, ramenantla paix entre l'Âme et l'esprit, qui mène à la joie et aubonheur de vivre. Le rôle du médecin serad'accompagner le malade dans la connaissance decette vérité et de lui montrer les moyens par lesquelsil peut retrouver l'harmonie, de lui inspirer la foi en saDivinité qui peut triompher de tout, et de lui prescrireles remèdes physiques qui contribueront à ré-harmoniser sa personnalité et à guérir son corps.

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CHAPITRE SEPT

Venons-en maintenant à la plus importantequestion : comment nous aider nous-mêmes ?Comment maintenir notre corps et notre esprit dansun tel état d'harmonie qu'il sera difficile voireimpossible à la maladie de nous atteindre, car il estcertain qu'une personnalité sans conflit est immuniséecontre la maladie.

Considérons d'abord l'esprit. Nous avons déjàdiscuté longuement la nécessité de rechercher ennous les défauts qui nous amènent à agir contrel'Unité, en désaccord avec les directives de notreÂme, et d'éliminer ces défauts en développant lesqualités opposées. Cela peut se faire comme indiquéprécédemment, et un honnête examen de nous-même nous révélera la nature de nos erreurs. Notreconseiller spirituel, un vrai médecin, un ami intime,devraient tous pouvoir nous aider à avoir une imagefidèle de nous-même, mais la meilleure méthoded'apprendre cela est par le calme mental et laméditation, nous mettant dans un tel état de paix quenotre Âme peut nous parler directement à traversnotre conscience et notre intuition, et nous guiderselon son désir. Si nous pouvions prendre un petitmoment tous les jours, seuls dans un endroit calme,sans être interrompus, et rester détendus, assis ouallongés, faisant le vide dans notre esprit ou pensantcalmement à notre tâche dans la vie, nous verrionsqu'en de tels moments nous sommes puissammentaidés, éclairés et guidés. Les questions difficiles de lavie trouveraient une réponse et nous serions capablesde choisir la bonne voie avec confiance. A cesmoments là, il nous faut garder au cœur un désir

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sincère de servir l'humanité et d'agir selon lesdirectives de notre Âme.

Rappelons-nous que lorsqu'on a trouvé le défaut, leremède ne consiste pas à le combattre, ni à utiliser laforce de volonté ou l'énergie pour supprimer le mal,mais à développer avec constance la qualité opposée,éliminant ainsi automatiquement de notre naturetoute trace de l'indésirable. C'est là la méthode vraieet naturelle pour avancer et vaincre le mal, bien plussimple et plus efficace que de se battre contre undéfaut en particulier. Se battre contre un défautaugmentera sa puissance, maintiendra notre attentionfocalisée sur sa présence, nous amènera à unebataille dont le seul succès que nous puissions enespérer sera la victoire par refoulement, ce qui estloin d'être satisfaisant puisque l'ennemi est toujoursen nous et peut resurgir lors d'un moment defaiblesse. La vraie victoire consiste à oublier le défautet à s'efforcer de développer la qualité qui empêcherason apparition.

Si par exemple il y a de la cruauté en nous, nouspouvons nous répéter “je ne serai pas cruel”, et ainsiéviter d'aller dans cette direction, mais le succès decette méthode dépendra de la force de notre esprit,et si celui-ci s'affaiblit, nous pourrions oublier nosbonnes résolutions. Si par contre nous développonsune vraie sympathie à l'égard de nos semblables,cette qualité rendra la cruauté impossible une foispour toutes, car l'amour de notre prochain nousinspirera l'horreur de tels actes. Il n'y a là pas derefoulement, pas d'ennemi caché qui puisse resurgirlorsque nous baissons la garde, car notre sympathieaura totalement extirpé de notre nature la possibilitéde tout acte qui pourrait blesser autrui.

Comme nous l'avons vu précédemment, la naturede notre maladie physique nous aideramatériellement à mettre le doigt sur la disharmonie

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mentale qui en est la cause fondamentale. Un autregrand facteur de succès est d'aimer la vie et de voirl'existence, pas seulement comme un devoir àsupporter avec autant de patience que possible, maisde développer une vraie joie dans l'aventure de notrevoyage à travers ce monde.

L'une des plus grandes tragédies du matérialismeest sans doute l'ennui qu'il engendre et la perte de lavraie joie intérieure. Il nous apprend à rechercher lasatisfaction et la compensation à nos soucis dans lesjouissances et les plaisirs terrestres, mais cela ne peutapporter qu'un oubli temporaire de nos difficultés.Dès que nous commençons à chercher unecompensation pour nos épreuves auprès d'un bouffonrétribué, nous entrons dans un cercle vicieux.L'amusement, la distraction, la frivolité, nous font àtous du bien, mais pas si nous dépendonsconstamment d'eux pour alléger nos difficultés. Lesdivertissements terrestres de toute sorte doiventalors constamment augmenter en intensité afin degarder leur emprise, et ce qui nous exaltait hier nousennuiera demain. Ainsi, nous continuons à chercherdes sensations de plus en plus fortes jusqu'à ce quenous soyons rassasiés et que nous ne trouvions plusde soulagement de ce côté. D'une façon ou d'uneautre, dépendre des distractions terrestres fait denous des Faust, et même si nous n'en n'avons paspleinement conscience, la vie devient pour nous undevoir à supporter avec patience et toute la vraie joie,l'enthousiasme, cet héritage de chaque enfant quidevrait l'accompagner jusqu'à la fin, nous quitte. Lestade extrême est atteint aujourd'hui par les effortsscientifiques en cours pour obtenir le rajeunissement,la prolongation de la vie et l'augmentation des plaisirssensuels par des pratiques diaboliques.

L'état d'ennui est responsable d'un nombre bien plusimportant de maladies que nous ne devrions en avoir,

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et comme il tend à s'installer de plus en plus tôt aucours de la vie aujourd'hui, les maladies qui lui sontassociées apparaissent à un plus jeune âge. Cela nepourrait arriver si nous reconnaissions la vérité denotre Divinité, notre mission en ce monde, et qu'ainsinous possédions la joie de gagner de l'expérience etd'aider les autres. L'antidote à l'ennui est des'intéresser vivement et activement à tout ce qui nousentoure, d'étudier la vie tout au long de la journée,d'apprendre, apprendre et apprendre encore de nossemblables et des situations de la vie, la Vérité quiréside derrière toute chose, de nous perdre dans l'artd'acquérir connaissance et expérience, et de guetterles opportunités où nous pourrions nous en servirpour aider un compagnon de route. Ainsi, chaquemoment de travail ou de loisir sera empreint del'ardeur d'apprendre, du désir d'expérimenter lesvraies choses, de vraie aventure, d'actes qui en valentla peine, et à mesure que nous développons cettefaculté, nous nous apercevons que nous retrouvons lepouvoir de tirer de la joie des plus petits événements,et des faits que nous considérions auparavant commebanals, monotones ou ennuyeux, deviendront uneopportunité de recherche et d'aventure. C'est dans leschoses simples de la vie – les choses simples étantplus proches de la grande Vérité – que le vrai plaisirdoit être trouvé.

La résignation, qui fait de nous des passagersinattentifs dans la traversée de la vie, ouvre la porte àd'innombrables influences adverses qui n'auraientjamais pu nous atteindre si notre existencequotidienne était emplie de l'esprit et de la joie del'aventure. Quelle que soit notre situation, travailleurdans une ville grouillante ou berger solitaire sur lacolline, efforçons-nous de transformer la monotonieen intérêt, l'ennuyeux devoir en joyeuse opportunitéde vivre une expérience, le quotidien en une étude

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intense de l'humanité et des grandes loisfondamentales de l'Univers. Il y a partout quantitéd'opportunités pour observer les lois de la Création,que ce soit dans les montagnes, les vallées ou parmiles Hommes. Transformons d'abord la vie en uneaventure qui absorbe tout notre intérêt, où l'ennui nesera plus possible, et de la connaissance ainsiacquise, essayons d'harmoniser notre esprit avecnotre Âme et avec la grande Unité de la Création deDieu.

Une autre aide fondamentale pour nous estd'éloigner toute peur. La peur n'a en réalité aucuneplace dans le royaume humain naturel, puisque laDivinité en nous, qui est nous-même, est invincible etimmortelle, et si nous pouvions seulementcomprendre cela, en tant qu'Enfants de Dieu, rien nepourrait nous effrayer. Dans la période matérialiste, lapeur augmente naturellement avec les possessionsmatérielles (qu'il s'agisse du corps lui-même ou derichesses extérieures), car si nous faisons de ceschoses si transitoires, si difficiles à obtenir et siimpossibles à garder, sauf pour une brève période,notre monde, alors elles font naître en nous l'anxiétéde manquer une opportunité de nous les accaparer, etnous devons vivre dans un état de peur permanent,conscient ou subconscient, car au fond de nous, noussavons que ces possessions peuvent à tout momentnous être enlevées, et que nous pouvons au mieuxles conserver durant notre courte vie.

Actuellement, la peur de la maladie s'est développéeau point de devenir vraiment nuisible, car elle ouvrela porte à ces choses que nous redoutons et enfacilite ainsi l'entrée. Cette peur est en réalité del'égoïsme, car si nous étions sincèrement absorbéspar le bien-être des autres, nous n'aurions pas letemps de nous inquiéter des maladies que nouspourrions contracter. De nos jours, la peur joue un

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grand rôle dans l'intensification de nos maladies, et lascience moderne contribue à augmenter le règne dela terreur en divulguant ses découvertes auprès dugrand public, découvertes qui jusqu'ici ne sont quedes demi vérités. La connaissance des bactéries et dedifférents germes associés à la maladie a créé desravages dans l'esprit de dizaines de milliers depersonnes, et par la frayeur que cela a causé chezeux, les a rendus plus susceptibles aux attaques. Sides formes de vie inférieures, telles que les bactéries,peuvent jouer un rôle ou être associées à desmaladies physiques, elles ne constituent en aucun castoute la vérité sur la question, ce qui peut êtredémontré scientifiquement ou par les faits quotidiens.Il y a un élément que la science est incapabled'expliquer sur des bases physiques, c'est le fait que,parmi des personnes soumises au même risqued'infections, certaines seront affectées par la maladieet d'autres non. Le matérialisme oublie qu'il y a unélément supérieur au plan physique qui, dans la vieordinaire, protège ou prédispose un individu à lamaladie, de quelque nature qu'elle soit. Par son effetdéprimant sur notre mental, la peur cause ladisharmonie dans nos corps physique et magnétiqueet prépare le chemin de l'invasion, et si les bactérieset autres agents physiques analogues étaient la seulecause certaine de la maladie, alors il y aurait peud'intérêt à ne pas avoir peur. Mais lorsque nouscomprenons que lors des pires épidémies, seule unepartie des personnes exposées à l'infection sontattaquées, et que, comme nous l'avons vuprécédemment, la vraie cause de la maladie résidedans notre propre personnalité, que nous pouvonscontrôler, nous pouvons aller sans crainte et sanspeur, sachant que le remède est en nous-même. Nouspouvons écarter de notre esprit toute crainte desfacteurs physiques comme seule source de la

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maladie, sachant qu'une telle anxiété nous rendvulnérables, et que si nous nous efforçons d'apporterl'harmonie dans notre personnalité, nous ne devonspas plus craindre de tomber malades que d'êtrefrappés par la foudre ou par la chute d'un fragmentde météorite.

Considérons maintenant le corps physique. Nous nedevons jamais oublier qu'il n'est que l'habitationterrestre de notre Âme, dans laquelle nous nerésidons qu'un bref moment, afin de gagner enexpérience et en connaissances. Sans nous identifiertrop à notre corps, nous devrions cependant le traiteravec respect et en prendre soin, afin qu'il soit enbonne santé suffisamment longtemps pour nouspermettre d'accomplir notre tâche. Il ne doit pas nouspréoccuper outre mesure, et nous devons apprendreà devenir aussi peu conscients que possible de sonexistence, l'utilisant comme un véhicule de notre Âmeet de notre esprit, au service de notre volonté. Lapropreté intérieure et extérieure sont trèsimportantes. Nous, en occident, utilisons une eau tropchaude pour nous laver, ce qui ouvre les pores de lapeau et permet à la saleté d'entrer. De plus,l'utilisation excessive de savon rend la peau collante.L'utilisation d'une eau froide ou tiède, que l'on changeplusieurs fois ou sous forme de douche, est plusnaturelle et maintient le corps en meilleure santé.N'utilisez que la quantité de savon nécessaire pourenlever la saleté, puis rincez à l'eau froide.

La propreté intérieure dépend du régimealimentaire, et nous ne devrions choisir que desaliments propres et sains, aussi frais que possible,principalement des fruits, légumes et noix. La chairanimale devra certainement être évitée, d'abord parcequ'elle intoxique notre corps, ensuite parce qu'ellestimule l'appétit de façon excessive et anormale, ettroisièmement, parce qu'elle engendre la cruauté

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envers les règne animal. Pour nettoyer le corps, il fautabsorber beaucoup de liquides, tels que l'eau ou lesvins ou produits naturels, et éviter les boissonsartificielles issues de la distillation.

Le sommeil ne devrait pas être excessif car laplupart d'entre nous ont plus de contrôle sur eux-mêmes éveillés qu'endormis. Le vieil adage anglaisqui dit, “quand on se retourne, il est temps de selever”, est un excellent guide pour savoir quand selever.

Les vêtements devraient être aussi légers que latempérature le permet. Ils doivent permettre à l'aird'atteindre le corps et au soleil et à l'air frais d'être aucontact de la peau dès que possible. Les bains d'eauet de soleil sont de grands dispensateurs de santé etde vitalité.

L'allégresse devrait être encouragée dans toutechose. Nous devrions refuser d'être oppressés par ledoute et la dépression et nous souvenir qu'ils ne fontpas partie de nous-même, car notre Âme ne connaîtque joie et bonheur.

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CHAPITRE HUIT

Nous voyons donc que notre victoire sur la maladiedépendra principalement des éléments suivants :premièrement, avoir conscience de la Divinité dansnotre nature et par conséquent, de notre pouvoircontre le mal. Deuxièmement, savoir que la causefondamentale de la maladie est une disharmonieentre l'Âme et l'esprit. Troisièmement, avoir la volontéet la capacité de trouver en nous le défautresponsable de ce conflit. Et quatrièmement, éliminerce défaut en développant la vertu opposée.

Le devoir de l'art de guérison sera de nous apporterla connaissance et les moyens qui nous permettrontde venir à bout de nos maladies, et en plus,d'administrer les remèdes qui fortifieront notre corpsphysique et notre corps mental, nous donnant de plusgrandes chances de vaincre. Nous serons alorsvraiment capables d'attaquer la maladie à sa racine,avec de vrais espoirs de succès. L'école médicale dufutur ne s'intéressera pas particulièrement auxrésultats et aux effets de la maladie, ni aux lésionsphysiques, pas plus qu'elle n'administrera desmédicaments chimiques juste pour pallier lessymptômes. Par contre, connaissant les vraies causesde la maladie, et consciente du fait que les effetsphysiques visibles de la maladie sont simplementsecondaires, elle concentrera ses efforts à ramenerl'harmonie entre corps, Âme et esprit, ce qui amènerasoulagement et guérison de la maladie. Et si oncorrige l'esprit suffisamment tôt, on peut éviter unemaladie sur le point de se déclarer.

Parmi les remèdes qui seront utilisés, figurerontceux obtenus à base des merveilleuses plantes que

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l'on trouve dans la pharmacie de la Nature, celles quiont été Divinement dotées du pouvoir de guérir lecorps et l'esprit de l'Homme.

Quant à nous, nous devons pratiquer la paix,l'harmonie, l'individualité et la fermeté de nosrésolutions et accroître sans cesse notre connaissancedu fait que notre essence est d'origine Divine, quenous sommes enfants du Créateur, et que nous avonsdonc en nous le pouvoir d'atteindre la perfection,pour peu que nous voulions bien le développer, maisen définitive, nous devrons y arriver. Cette réalité doitgrandir en nous jusqu'à ce qu'elle devienne l'élémentle plus remarquable de notre existence. Nous devonsrésolument pratiquer la paix, imaginant notre espritcomme la surface d'un lac toujours calme, sansvagues ni même ondulations pour perturber satranquillité, et graduellement développer cet état depaix jusqu'à ce qu'aucun événement de la vie, aucunecirconstance, aucune autre personnalité ne puisse,sous aucun prétexte, rider la surface du lac ou fairemonter en nous des sentiments d'irritabilité, dedéprime ou de doute. Cela nous aideramatériellement de prendre un court moment chaquejour pour méditer calmement sur la beauté de la paixet les bienfaits du calme, et de comprendre que cen'est pas en nous inquiétant ou en nous pressant quenous accomplirons le plus, mais par la pensée etl'action calme et tranquille, qui nous permettrontd'être plus efficaces dans tout ce que nousentreprendrons. Harmoniser notre conduite danscette vie pour être en accord avec les demandes denotre Âme et demeurer dans un état de paix tel queles épreuves et nuisances du monde ne nousatteignent pas, est un grand accomplissement, etnous apporte cette Paix qui dépasse l'entendement.Et bien que cela semble inatteignable de prime abord,

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c'est en réalité à la portée de tous, avec de lapatience et de la persévérance.

On ne nous demande pas d'être des saints, desmartyrs ou des célébrités. A la plupart d'entre noussont allouées des fonctions moins ostensibles. Maisnous devons tous comprendre les joies et aventuresde la vie et faire le travail que nous a ordonné notreDivinité dans l'allégresse.

Pour ceux qui sont malades, la paix de l'esprit etl'harmonie avec l'Âme sont les meilleures aides pourguérir. La médecine et les soins du futur s'yattacheront bien plus que ce n'est la cas aujourd'hui,où, incapables de juger du progrès d'un patient, saufpar des moyens scientifiques matériels, nous pensonsplus à prendre régulièrement la température ou àdonner des attentions qui interrompent plus qu'ellesn'encouragent le repos et la relaxation du corps et del'esprit qui sont si essentiels à la guérison. Il ne faitaucun de doute que si nous pouvions, au tout débutd'une maladie mineure, prendre quelques heures derelaxation complète et être en pleine harmonie avecnotre Moi Supérieur, la maladie avorterait. A cesmoments là, nous devons amener en nous-même unefraction de ce calme, symbolisée par l'entrée du Christdans la barque pendant la tempête sur le lac deGalilée, lorsqu'il ordonna “Silence, apaise-toi”.

Notre perspective sur la vie dépend de la proximitéentre notre personnalité et notre Âme. Plus étroite estl'union entre elles, plus grande seront l'harmonie et lapaix, et plus clairement brilleront la lumière de laVérité et la joie rayonnante qui appartiennent auxplans supérieurs. Elles nous garderont stables et sanscrainte par rapport aux difficultés et horreurs dumonde car elles ont leur fondement dans la VéritéÉternelle de Dieu. La connaissance de la Vérité nousdonne aussi la certitude que, bien que certainsévénements de la vie nous semblent tragiques, ils ne

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sont qu'une étape temporaire dans l'évolution del'Homme, et que même la maladie est en soibénéfique et répond à certaines lois destinées àproduire un bien et exerçant une pression continuepour que nous tendions vers la perfection. Ceux quipossèdent cette connaissance ne peuvent êtretouchés, déprimés ou consternés par ces événementsqui sont vécus par d'autres comme un fardeau, et ilssont pour toujours libérés de l'incertitude, de la peuret du désespoir. Si nous pouvions rester encommunion constante avec notre Âme, notre PèreCéleste, alors le monde serait un lieu de joie etaucune influence adverse ne pourrait être exercée surnous.

Il ne nous est pas permis de voir la majesté denotre propre Divinité, ni de voir la grandeur de notreDestinée et le futur glorieux qui est devant nous. Sic'était le cas, la vie ne serait plus une épreuve et nedemanderait aucun effort ni aucun test de mérite.Notre vertu réside dans le fait d'être en majeurepartie ignorants de ces grandes choses et cependant,d'avoir la foi et le courage de vivre bien et demaîtriser les difficultés sur cette terre. Cependant, enétant en communion avec notre Moi Supérieur, nouspouvons garder l'harmonie qui nous permet desurmonter toutes les oppositions en ce monde etpoursuivre notre chemin pour accomplir notredestinée, sans nous laisser perturber par lesinfluences qui nous égareraient.

Nous devons ensuite développer notre individualitéet nous libérer de toutes les influences du monde,n'obéir qu'aux commandements de notre Âme, etainsi, sans être influencés par les circonstances oupar d'autres personnes, nous deviendrons nos propresmaîtres, gouvernant notre barque sur les mershouleuses de la vie, sans jamais quitter la barre nilaisser un autre conduire notre embarcation. Nous

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devons gagner notre liberté absolument etcomplètement, de façon à ce que tout ce que nousfassions, chaque action et même chaque pensée,trouve ses origines en nous-même, nous permettantainsi de vivre et donner librement, de notre propreinitiative, et seulement de note propre initiative.

Notre plus grande difficulté à cet égard peut venirde ceux qui nous sont le plus proche, à cette époqueoù le souci des conventions et des faussesconceptions du devoir est si fortement développé.Mais il nous faut affermir notre courage, qui semblesuffisant pour la plupart d'entre nous, pour faire faceaux choses apparemment importantes de la vie, maisqui nous manque cependant dans les épreuves lesplus intimes. Nous devons être capablesobjectivement de définir ce qui est juste et ce qui nel'est pas et d'agir sans crainte en présence d'amis oude parents. Nombre d'entre nous sont des héros dansle monde extérieur, mais des poltrons à la maison!Aussi subtils que puissent être les moyens déployéspour nous empêcher de suivre notre Destinée, leprétexte de l'amour et de l'affection, un faux sens dudevoir, ou des méthodes pour nous enchaîner et nousgarder prisonniers des désirs et souhaits des autres,tous doivent être impitoyablement écartés. La voix denotre Âme, et cette voix seule, doit être écoutée etnous indiquer notre devoir, si nous ne voulons pasêtre entravés par ceux qui nous entourent. Il faut aumaximum développer notre individualité, et nousdevons apprendre à traverser la vie en ne nous fiantqu'à notre Âme pour nous aider et nous guider, àprendre notre liberté à deux mains et plonger dans lemonde afin d'acquérir toute parcelle de connaissanceet d'expérience possible.

Mais nous devons également rester sur nos gardeset permettre aux autres d'être libres eux aussi, nerien attendre d'eux, mais au contraire, être toujours

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prêts à apporter une main secourable pour les releverlorsqu'ils sont en difficulté ou en expriment le besoin.Ainsi, chaque personne que nous rencontrons dans lavie devient un compagnon de voyage, qu'ils s'agissede notre mère, mari, enfant, d'un étranger ou d'unami, et chacune peut avoir un développementspirituel supérieur ou inférieur au nôtre, mais noussommes tous membres d'une même fraternité etfaisons partie de la grande communauté qui fait lemême voyage, avec la même glorieuse finalité.

Nous devons avoir la détermination ferme degagner, la volonté résolue d'atteindre le sommet de lamontagne, sans jamais regretter les faux pas quenous avons pu faire. Aucune grande ascension n'ajamais pu se faire sans erreurs ou chutes, et cesdernières doivent être vues comme des expériencesqui nous aideront à moins trébucher à l'avenir.Aucune pensée d'erreurs passées ne doit jamais nousdéprimer. Ces erreurs sont terminées, et laconnaissance qu'elles ont permis d'acquérir nousaidera à éviter de les refaire. Il nous fautconstamment aller de l'avant et progresser sansjamais regretter ou regarder en arrière, car le passé,même d'il y a une heure, est derrière nous, et leglorieux futur éblouissant de lumière devant nous.Toute peur doit être écartée ; elle ne devrait jamaisexister dans l'esprit humain, et elle n'est possible quelorsque nous perdons de vue notre Divinité. Elle nousest étrangère, car en tant qu'enfants du Créateur,étincelles de Vie Divine, nous sommes invincibles etindestructibles. La maladie semble cruelle car ellerésulte de nos mauvaises pensées et de nosmauvaises actions, qui doivent entraîner de la cruautéenvers les autres. D'où la nécessité de développer aumaximum le côté amour et fraternité de notre nature,ce qui rendra toute cruauté impossible à l'avenir.

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Le développement de l'Amour nous amène àcomprendre l'Unité, cette Vérité que chacun d'entrenous fait partie de l'Unique Grande Création.

La cause de tous nos soucis est l'égoïsme et lesentiment d'être séparé, et ceux-ci disparaissent dèsque l'Amour et la connaissance de la grande Unitédeviennent une partie de notre nature. L'Univers estDieu rendu tangible. A sa naissance, c'est larenaissance de Dieu ; à sa fin, il est Dieu plushautement évolué. Il en va de même pour l'Homme ;son corps est lui-même extériorisé, une manifestationobjective de sa nature intérieure. Il est l'expression delui-même, la matérialisation des qualités de saconscience.

Dans notre civilisation occidentale, nous avons lemagnifique exemple, le grand modèle de perfection etles enseignements du Christ pour nous guider. Il agitpour nous comme un médiateur entre notrepersonnalité et notre Âme. Sa mission sur terre étaitd'enseigner comment atteindre l'harmonie et être encommunion avec notre Moi Supérieur, avec Notre Pèrequi est aux Cieux, et ainsi, d'atteindre la perfection enaccord avec la Volonté du Grand Créateur de toutechose.

Ainsi enseignèrent aussi le seigneur Bouddha ettous les grands Maîtres qui sont venus ici-bas afin demontrer aux Hommes le chemin pour atteindre laperfection. L'humanité ne peut s'arrêter à mi-chemin.La Vérité doit être reconnue et l'Homme doit s'unir auplan infini d'Amour de son Créateur.

Venez donc, mes frères et sœurs, dans l'éclatantelumière de la connaissance de notre Divinité et, aveczèle et constance, mettez-vous au travail pourrejoindre le Grand Dessein d'être heureux, decommuniquer la joie, vous unissant à cette grande

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compagnie de la Fraternité Blanche3 dont toutel'existence consiste à obéir aux désirs de leur Dieu, etdont la grande joie est d'être au service de leurs plusjeunes frères.

3 Voir l'Avant-propos, page 4

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Si vous souhaitez :- plus d'informations sur le Dr Bach et sur son

travail…- des guides pour vous aider à identifier les remèdes

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