Gurdjieff - Le Matin - Article Paper

  • Upload
    mario

  • View
    36

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Article

Citation preview

  • Le Matin (Paris. 1884)

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Le Matin (Paris. 1884). 1884-1944.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits labors ou de fourniture de service.

    Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

    2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.

    3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :

    *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sans l'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

    4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.

    5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateur de vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.

    6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.

    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

  • UNCONFLIT POSSIBLEDANSLEMOYEN-ORIENT

    Les Afghans croientleur indpendance menace

    par ^Angleterre

    CEQUE DCLARE LE MINISTRED'AFGHANISTAN A PARIS

    Allons-nous assister un nouveau conflitentre la Grande-Bretagne et l'Afghanistan ?Les nouvelles qui parviennent du Moyen-Orient, et que nous avons soulignes sem-bleraient l'indiquer. Cependant le ministred'Afghanistan, avec lequel nous nous som-mes entretenus, ne semble pas craindreune aggravation immdiate de la situation.

    Vous assistez l, nous a dit MahmoudTarzi, A une nouvelle phase des efforts quefait depuis longtemps l'empire britanni-que pour s'emparer de notre pays. L'An-,Bleterre parle toujours de libert. Horsd'Europe et parfois en Europe elleest cependant la premire l'touffer. Mat-tresse de mon pays pendant plus d'un demi-sicle, elle ne se console pas, depuis notrevictorieuse rvolte de 1919, d'en avoir perdul contrle et l'exploitation. Elle n'admetpas que notre pleine inpendance.une foisreconquise, nous ayons directement noudes relations diplomatiques avec les prin-cipales nations du monde. Et elle cherchetous les prtextes pour reprendre ce quenous lui avons arrach.

    Il Elle fait dire que des citoyens britanni-ques ont t assassins prs des frontiresNe, l'Inde. C'est vrai mais les meurtresont t commis en territoire britanniquemon gouvernement ne saurait en tre renduresponsable. Elle ajoute que les meurtriersappartiennent des tribus afghanes. C'estpossible, mais il s'agit de tribus afghanesrsidant dans une zone neutre soumise la domination britannique, qui ont soifd'indpendance, et qui se rvoltent. Ces tri-bus se composent de sujets britanniques

    malgr eux dont mon gouvernementn'est en aucune faon responsable. Enfin,j'admets volontiers que les femmes anglai-ses rsidant Kaboul aient reu de leursautorits l'ordre de quitter notre vieille ca-pitale *mais vous apprcierez l'importanceminime de cette nouvelle lorsque je vousaurai dit qu'il n'y a Kaboul, en tout etpodr tout, que deux femmes anglaises.

    Il C'est plutt nous qui aurions le droit denous plamdre des agissements britanni'ques. Rcemment, au cours d'une expdi-tion pour punir des rebelles de la' zoneafghane annexe aux Indes, des avions bri-tanniques ont laiss.tomberdes bombes surnotre territoire et ont fait ainsi plusieursvictimes parmi les sujets afghans. Autrefait il y a trois mois, nous nous tionsfait expdier, par une maison franaise,huit millions d'armes destines quipernotre police intrieure les traits qu'ellea conclus avec nous obligent la Grande-Bre-

    MAHMOUD TARZI1,, ne laisser ces commandes traverserlibrement son territoire cependant, cesarmes ont t arrtes Bomaay.

    Toute. cette affaire est uniquement desti-ne permettre l'Angleterre, si elle veutnous attaquer, de mettre l'apparence dudroit de son ct. Pour ma part, je croisque nul conflit immdiat n'est craindre.Mais si nous tions envahis, croyez bienque nous nous dfendrions prement jus-qu'au dernier homme, car tout Afghan se-rait soldat. De plus, nous avons des amisen Turquie et en Russie. Croyez-vous quecette dernire, qui, depuis Pierre le Grand,regard'e vers le sud, vers le' trsor de laGrande-Bretagne, laisserait celle-ci remon-ter ses tentacules vers le nord, et suppri-mer son profit l'Afghanistan, qui. sparela Russie des Indes

    A propos dn nouvel annuairedes tlphones

    Un communiqu de l'administration esP. T. T. vient de faire connatre au publicque la distribution du nouvel annuaire destlphones de la rgion de Paris est com-mence et que les abonns seront convo.qus par avis mdividuels au bureau de postede leur quartier, pour y retirer, sur prsen-tation de l'avis, les exemplaires auxquels ilsont droit Il..Or, Londres, New-York, o il y a ce-pendant beaucoup plus d'abonns qu' Pariset dans toutes les villes anglaises et amri-caines, l'abonn n'a pas se dranger. Adate fixe et exacte New-York tous lessix mois! -un employ lui apporte unnouvel annuaire domicilie.

    Seulement voil en Angleterre et auxEtats-Unis, les administrations sont faitespour le public, tandis que chez nous. c'estle contraire.

    La guerre civiledchane au MexiqueLes adversaires des rformescommunistes de M,ObregonsoutiennentM. La Huerta

    chef de l'insurrectionSelon leur origine, ls dpches qui com-

    muniquent Paris les vicissitudes de la r-volution mexicaine annoncent tantt letriomphe des troupes gouvernementales duprsident Obregon, tantt le succs des par-tisans de M. La Huerta. Tout ce qui sem-ble peu prs vident, c'est que la luttese droule prs de Speranza, c'est--dire l'entre du haut-plateau o se trouveMexico. b

    L'intrt de la lutte actuelle consiste sur-tout dans sa porte sociale. A la querellede personnes qui a incit M. La Huerta larvolte se greffe une question de RrinCipela population mexicaine sbutiendra-t-elle leprsident Obregon et son principal collabo-rateur, M. Galles, ministre avatnc du partiouvrier, dont le programme dj par-tiellement ralis consiste distribuerentre les indignes moins fortuns les gran.des proprits d'origine espagnole ? Ou bienappuiera-t-elle M. La Huerta, l'un des plusnotoires diplomates mexicains, ayant desrelations l'tranger, et particulirementaux Etats-Unis, lequel voudrait enrayer lesprogrs d'un communisme d'Etat dont lesrsultats sont dsastreux pour l'conomiedu Mexique.

    Ce qui complique la situation duvernementde Mexico, c'est qu'il a contre luila majorit du Parlement, et surtout leSnat unanime. Le prsident de cette as-semble est d'ailleurs la cause du conflit.Candidat, patronn par M. La Huerta, auposte de gouverneur de l'Etat de Potosi, ila t lu, contre les candidats patronns,par le prsident Obregon. Du, celui-cis'est arrang pour annuler l'lection. D'oies, dmissions de M. La Huerta, ministredes finances, qui a t remplac parM. Pani, qui tait, l'anne dernire encore,ministre du Mexique Paris. D'o des atta-ques de M. Pani contre M. La Huerta,nccus d'avoir dtourn dix millions auTrsor. D'o, ensuite, d'effroyables sancesparlementaires au cours desquelles on adiscut coups de revolver et aprs les-quelles cinq ou six morts ont servi de pro-cs-verbal. D'o, enfin, la fuite de M. LaHuerta la Vera-Cruz et son offensive con-tre le gouvernement Obregon.

    Ce sont principalement les colonies tran-gres du Mexique qui sont les. innocentesvictimes de tous ces vnements. Il n'est-pas agrable de se trouver pris entre 1 en-clume et le marteau. C'est ce que pensentnos nombreux nationaux, que nos agentsconsulaires ont cependant jusqu'ici pu pr-server contre les prtentions des deuxpartis.La "cantmire de Morhange" l'honneur

    Le Matin a rcemmentsignal la belle con-duite, pendant la guerre de 1870, et l'admira-ble fidlit la France, durant toute ran-nexion de Mme Wendling, la cantinire

    Or. la c Renaissance franaise en Alsace etLorraine ayant dcid la cration d'unemdaille destine rcompenser les servi-ces rendus par les Alsaciens et les Lorrainsaux uvres franaises, son conseil d'admi-nistration, runi sous la prsidence du g-nral Hirschauer. snateur de la Moselle, aaccord sa mdaille de bronze cette braveet digne femme, avec la citation suivante

    Mme Wendlin (Emlie), ne il Stras.bourg, le 20 juin 1845,

    s S'engagea comme cantinire la V corn-pagnie du 24' bataillon de la garde nationale. Eut pendant le sige de Paris une conduitehroque. N'a cesse, pendaiat l'annexion, de

    manifester les sentiments les plus franais.Bel exempts de fidlit la mre patrte. a

    HOMMAGE A LA MMOIRE,D'UN GRAND ROMANCIER

    LE PREMIER ANNIVERSAIRE

    DE LA MORT DE MARCEL PROUST

    Les amis, les disciples et les admirateursde Marcel Proust viennent- de commmorerdiscrtement le piemjer anniversaire de samort.

    N Paris. le io juillet 1871, fils du doc-teur Adrien Proust, professeur la Facultde mdecine, Marcel Proust, qui fit des d-buts de romancierrelativement tardifset qui passa long-temps pour un au-teur difficile , com-me disent les uni-versitaires, a touchle grand publicavant de disparatre.Le prix Goncourt,qui lui fut attribuen 1919, assura sonoeuvre cette autoritqui, n'a fait quegrandir. L'uvre deMarcel Proust, aus-tre et pourtant ri-che de fantaisie, har-aie, aans lexpres-sion comme dans Marcel PROUSTl'intention, fait de cet auteur un successeurindirect de Flaubert, ajoutant au ralismedu grand Normand les bnfices modernesde l'intuition selon Bergson et la soumissionau subconscient explor par Freud. Les ro-mans groups sous la rubsjque gnrale A larecherche du 'temps -perdu constituent l'unedes plus riches galeries ceportraits franais.Proust a plusieurs des vertus de Saint-Simonet quelques-uns de ses dfauts.Eloign par la maladie de cette brillantesocit qu'il peignit si bien, et dont il eut la folie comme Balzac eut celle du fau-bourg Saint-Germain , Marcel Proust quin'ignorait rien. que le peuple, vcut sesdernires annes, si fcondes, dans une abso-lue retraite. Souvent alit, couvrant de nuitd'innombrables cahiers, c'est peine si, du-rant dix annes, il vit dix fois la lumire du:jour t II a pu achever son oeuvre, Son frre,le docteur Proust, s'est dvou la tche dedchiffrer ses peu lisibles manuscrits. Cahierspars reprsentant plusieurs volumes qui pa-ratront tous d'ici trois ans.

    Mme Anna de Noailles a peint ce rareesprit si riche d'instinct et de culture,possdant le mcanisme intellectuel le plusdlicat et le plus ample u. Maurice Barrs serjouit de constater qu'il est a devenu l'objetd'un culte ardent Il celui dont Rosny anpeut dire Proust, c'est dut nouveau! Enfin, et d'accord avec la jeunesse qui lesuit, le pote Valry loue le romancier, grce qui Vintage d'une socit superficielle estune oeuvre profonde .

    LE 5' ACTE D'UNE PARTIEDE FOOTBALLUn pugilat gnral,

    [DE NOTRE CORRESPONDANTPARTICULIER]Marseille, 16 dcembre. Par tl-

    phone. Un match, comptant pour lechampionnat de Provence, tait jou, cetaprs-midi, entre les- quipes de PontevsSports et du Sporting Club Victor-Hugo.

    Au cours de la 20 mi-temps, l'arbitrequitta le terrain.Perdant tout sang-froid, les joueurs selivrrent alors un pugilat gnral, au-quel les spectateurs prirent part.Ce pugilat ne prit .fin qu' la. nuit tom-bante, sans que l'on ait eu relever au-

    cun bless srieux.

    EN QUATRIEME PAGELes Mdlle et un Malins Peut-tre, p

    Maurice Levl.

    LES CONVERSATIONS

    M. POINCARa rpondu ds hier soir

    lanote remise parM.vonHOES0HLa France ne se refuse pas

    un change d'ides,mais elle maintientles principes essentiels

    de sa politique

    Le gouvernement franais a rpondu la note du Reich trente-six heures aprsl'avoir reue. Ds hier soir, 111. von Hoeschtait en possession de la rponse rdigepar M. Poincar. La France n'avait pasvoulu la remettre sans tre en parfait ac-cord avec le cabinet de Bruxelles. La mil-.eure preuve de l'entente complte des deuxgouvernements allis rside dans la promp-titude avec laquelle une rponse communea pu tre prpare.

    Le document que la Wilhelmstrsse tu-diera aujourd'hui est tel qu'il permet, surune base trs large, la poursuit des con-versations que l'Allemagne a senti la. nces-sit d'entreprendre iL Paris comme Bruxelles mais, en mme temps, il poseen pleine lumire les principes essentielssur lesquels la France ne saurait en aucuncas transiger Nous les avons mis ds hieren relief, mais il n'es L pas inutile de lesrpter. En ce qui concerne les rparations,M. Poincar dclare qu'il ne saurait trequestionni de dessaisir la commission -ins-titue par le trait ni d'envisager un r-gleient quelconque qui ne serait pas stric-tement conforme - ce mme trait, versla revision duquel on ne saurait s'ache-miner ni directement ni indirectement. Ence qui concerne le Rhin et la Ruhr, le gou-vernement franais ne saurait consentir ce que l'on empite sur les pouvoirs dela haute commission interallie et des au-torits franco-belges dans les territoiresnouvellement occups.

    Ceci pos, le gouvernement franais d-clare qu'il est dispos. confrer avec lereprsentant officiel du gouvernement alle-mand de toutes les questions dont le Reichvoudra le saisir, et, en particulier, de l'ta-blissement d'un modus' vivendi dans laRuhr comme en Rhnanie.

    Mais, chaque fois qu'ik s'agira de pro-blme d'ordre gnral, la France dclarerserver sa rponse afin de pouvoir consul-ter tous ceux de ses allis qui pourraienttre intresss la solution des questionssouleves.

    La note franaise ne se contente pas derpondre point par point'au document re-mis samedi par M. von Hoesch. Elle expo-se brivement, mais nettement, une ques-tion que le reprsentant de l'Allemagneavait pass sous silence celle. du fonction-nement dtes commissions interallies decontrle militaire en Allemagne. M. Poin-car rappelle que celles-ci n'ont encore pureprendre leur fonctionnement rgulier etconstate que tant que cette situation per-sistera, le Reich ne saurait prtendre qu'ilexcute loyalement le trait de-Versailles.

    Il tait ncessaire qu'au moment d'en-gager une conversation gnrale, au mo-ment d'entendre l'Allemagne avec atten-tion, au moment o la France consent discuter, avec le dsir d'aboutir, les pro-blmes que la faillite menaante force Ber-lin voquer; on ne laisse pas de ct leproblme de la scurit.

    Ce n'est pas'seulement Paris que l'ons'en proccupe. C'est galement Bruxel-les. Dans un remarquable article que vientde publier la Revue belge, M. Jaspar con-sacre plusieurs paragraphes exprimerla ncessit de reprendre et de maintenir tout prix le contrle interalli en Alle-magne.

    Tout dmontre, crit le ministre belge,que cinq ans aprs la dfaite, rien n'estchang de la mentalit allemande et quece serart un crime de ne pas continuer s'entendre dans une dfense qui intresseto,ut le monde au mme titre. IlSi le gouvernement allemand a relle-ment l'intention d'aboutir et 'de rglerdans des conditions satisfaisantes les pro-blmes dont l'existence paralyse la restau-ration de l'Europe et conduit srementl'ancien empire des Hohenzollern unedchance irrmdiable, il est ncessairequ'il continue donner des preuves nou-velles et moins quivoques de ce sens desralits dont il parat s'inspirer depuisquelques jours.

    LE CRIME DE LEZINNES

    "Ce n'est pas Ramonl'assassin de ma sur''

    dit le frre de la petite uictime

    [DE NOTRE ENVOY spcial]Tonnerre, 16 dcembre. Par tlphona.Au cours d'une semaine de laborieuses

    ,et actives enqutes, menes par le parquetde Tonnerre, la gendarmerie et la brigademobile de Dijon, trois pistes furent suiviesqui, parurent tour tour susceptiblesd'claircir le mystre entourant la morttragique de la petite Henriette Dreffier.Toutes trois taient en fin de compte aban-donnes, laissant la place une quatrime;celle d'un jeune homme, originaire de L-zinnes, Marcel Ramon, ouvrier dans uneusine des environs, dont la famillefut detout temps trs honorablembent ccnnue. iln'en tait malheureusement pas de mmepour Marcel. Les langues ne se dtientqu'avec prudence dans Jesvillages, o toutJe monde pourtant se connat et 1 on se mon-tre particulirement rserv lorsqu'il s'agitgnage dont lesycon-squences peuventtre, on le sait, fortgraves.Cependant les ma-gistrats enquteursapprenaientces joursderniers que ce jeu-n ouvrier, tre as-sez chtif physique-ment et intellectuel-lement, avait dansson pass unpass, au reste, as-sez rcent unesrie d'aventures neureluisantes.Plusieursfillettes de 6 8 ans avaient t en butte, diverses poques, aux entreprises de cetadolescent que sa timidit, faisait passerinaperu des jeunesses .:de son ge. Amaintes- reprises, les parents des victimess'taient'plaints au pre du coupable, et le'scandale que les uns et les ajatres dsiraientfort sagement -viter, n'avait point clat.'

    Le libraire Le Flaouternous raconte la visiteque Philippe Daudet

    lui fit le 24 novembreLe jeune homme

    porteur d'un,browninglui dclaraqu'il voulait assassiner

    un homme politique

    Nous avons signal, hier, l'importantedposition faite M. Barnaud, juge d'ins-truction, par M. Le Flaouter, libraire, 46,boulevard Beaumarchais. Ce tmoignagerient complter l'emploi du temps du jeunePhilipp Daudet que la justice s'efforaitde reconstituer.

    On sait maintenant que, le 24 novembre,le jeune homme quittant vers 10 heures lecabaret du Grenier de Gringoire Il, ruedes Abbesses, vint une premire fois, vers11 heures 30. la librairie de M. Le FlaQu-ter, situe une centaine de mtres de laplace de la BasUlle, puis nouveau un peuavant 16 heures.

    A & heures 10, Philippe Daudet montaitdans te taxiauto du chauffeur Bardot, hlplace de la Bastille, oic il devait tre peuaprs dcouvert agonisant alors que lavoiture roulait boulevard Mayenta.

    Si le tmoignage du libraire vient confir-mer les dires des rdacteurs du Libertaire(affirmant que Philippe Daudet avait ma-nifest

    -son intention de :.descendre . unpersonnage marquant ile la politique) sice tmoignage renforce la dclaration duchauffeur Briot, qui a prcis que le jeuneclient, charg place de la Bastille, lui avaitparu inquiet, regardant de tous cts commes'il tait suivi par plus d'un dtail il sou-lve des commentaires divers.

    M. Le Flaouter, "plus connu dans les mi-lieux avancs sous le pseudonyme de Flot-ter, est un petit homme vif, trpidant,chauve, mais dot d'une longue parbe noi-re trs fournie.. Membre des plus agissantsdu comit de dfense sociale, dont le sigeest la Maison commune, 49, rue de tire;tagne, il est galement secrtaire gnraldu comit pour l'amnistie. qui groupe lestendances politiques rvolutionnaires ousyndicalistes les plus diverses. Le nom oucitoyen Flotter fut prononc lors de l'af.faire dite des chques Zalewski et il eut,il y a quelque temps, maille partir avecla justice pour propagande mallhusianiste.

    Le citoyen Flotter tient boulevard Beau-marchais une librairie nullement exclu-sive qu'il exploite en compagnie de safemme.

    Nous lui avons demand hier de nousrelater, par le menu,; dans quelles circons-tances il reut le samedi 2.i novembre, pardeux fois la visite d)B Philippe Daudet etcomment entre temps, il en fit part laSret, gnrale

    Permettez-moi, nous a tout d'abord d-clar le citoyen Flotter, de vous dire que jene suis ni anarchiste, ni communiste. Je pro-fesse des ides avances, ce: les, mais je suisavant tout clectique. Cette rapide professionde foi clairera tout ce que je vais vous con-fier, ainsi que les faits auxquels j'ai t for-tuitement ml et mon attitude, qu'avec lerecul du temps et le bruit fait autour de lamort de Philippe Daudet on peut juger trsarbitrairement

    Donc, le samedi 24 novembre, vers 11 h. 30environ, un jeune homme coiff d'une cas-quette. vtu d'un pardessus, pntra dansmon magasin et me demanda

    Bonjour, copain 1 As-tu les Fleurs dumal ?

    Je lui prsentai plusieurs ditions de l'oeu-vre de Baudelaire. Aucune ne lui convenait.l dsirait un format de poche.Soudain, le jeune client me dit

    Je suis venu Paris mandat par uneorganisation pour descendre un membredu gouvernement ou un homme politique..Puis, sortant un browning de la poohe deson pardessus, il poursuivit

    Tiens, vois pluttTu n'es pas fou.. lui dis-je. Rentre ca...Ce jeune homme me parut trs exalt. Je

    ne suis pas' partisan de la manire forte, nides martyrs . Les geste de Bouvet, deGermaine Berton ne riment rien. J'es:sayai de calmer ce singulier client. J'essayaiaussi de savoir qui i! tait. Il luda mes ques,tions et se ^rna me dira qu'arriv ,Pa-ris de la ville il n'tait descendu dans au-cun h1el afla de n'tre pas oblig de donnersoa nom ou de fournir des papiers. Il ajoutaau!) avait pass la nuit aux Halles.

    (voir la suite en 3' page)PROPOS D'UN PARISIEN

    La vie chreII existe aujourd'hui un moyen de deve-

    nir populaire. Il ne passe pas inaperu deceux qui, avant de diriger vos destines,sont prts, si vous l'exigez, vous promet-tre la lune et le chocolat cinquante centi-mes le kilo. Il suffit aujourd'huid'une petitetirade sur la vie chre, t on a le publicavec soi.

    Cela provient de ce que tous ceux quisouffrent du mal et qui n'en souffrepas cherchent y chapper, et de ceque l'ignorance des lois conomiques esttelle que les remdes les plus purils peu-vent paratre satisfaisants.

    Voici un petit imprim, sign gnralD. du cadre, de rserve. En ne signantpas, le gnral des rserve reste sur larserve. Pour lui, il faut interdire l'expor-tation des denres alimentaires buf,beurre, fromage, btail, porc, fourrages.

    acceptons ce moyen. Premire cons-quence ces ufs, ce beurre, ce fromage,lorsqu'ils sont exports, sont pays en or.Si'on arrte leur exportation, on arrte lespayements en or. Or, avec cet or, que fai-sons-nous ? Mais nous payons d'autres, ma-tires premires aussi galement indispen-sables, du coton, de la laine. Donc la baisseen France du prix:du beurre, du fromage,des ufs sera compense, le change deve-nant plus lourd, par l'augmentationde tousles objets de coton et de laine. Vous gagne-rez sur votre tartine de beurre, vous per-drez sur votre caleon. Les trois sous debnfice.sur vtre fromage, se traduirontpar trois sous de dficit sur vos chaussettes.

    Je n'ai pas ici l'espace ncessaire pourdcrire d'autres consquences. Je sais cequ'on peut rpliquer mais, pour com-mencer, je- voudrais essayer de faire com-prendreque ces phnomnes conomiquessont trs compliqus, et qu'il faut se mfier,comme de la peste, de ceux qui assurentqu'ils peuvent trouver, au mal gnral, unesolution facile, rien qu'en soufflantdessus.

    Mata-Hari photographie Saint-LazareUn dramaturge et quatre romanciers nous

    ont confectionn en cinq ans, avec un peud. vrit, pas mal de fantaisie et beaucoupd'art une histoire de Mata=.Hari. Histoire peu prs vraie, chaudement double d'imagi-nation tragique et sentimentale, cousue com-me il tait tentant, de belle et bonne ficelled'or, trame film et mauvais coton comme iltait invitable.

    La Chionique mdicale du D* Cabansnous donne cette fois un rcit trs sobre ettrs prcis de ce que furent la prisonSaintfLazare et la Caponnire de Vincen-nes les derniers jours et la dernire heure, 1de cette danseuse rouge sans laquelleavant la guerre il n'tait pas de fte vraimentparisienne et dont la carrire devait se ter- jminer par douze, balles, au soleil levant.

    Le tmoignage du Dr Lon Bizard est dit-ficilement rcusable mdecin 'de Saint-Lazarey .c'est lui qui sqjgna GertrudeZelle, dite Mata-Hari, depuis son entre laprison jusqu' son dpart pour le poteaud'excution il ,eut avec elle, cette occa-sion, de nombreux entretiens de sorte quel'intrt du rapport qu'il en fait aujourd'huin'est pas dans ce qu'il vu seulement maisaussi dans ce qu'il a entendu.Il; confirme, la postrit, pour ce que 1celle-ci en voudra faire, que Mata-Harin'tait ni juive ni bayadre mais simplementhollandaise et protestante, femme divorcedu 'major Mac Leod, de l'arme des tndesnerlandaises, et que csk^bien des danseusesde Sumatra qu'elle tenait ces contorsions jincomparablement souples, gracieuses ettroublantes, il est vrai, qui passionnrentun peu tout Paris voil vingt ans.

    Elle en aurait quarante-huit aujourd'huielle tait trs grande, 1 mtre 75, ,rudementcharpente avec de belles jambes, le ventreirrprochable, mais la gorge ruine il se-rait tout fait vain de soulever cette heure dAntln'.ACHATS ET VENTa. LOCATIONS, PROPRIETES(20 francs la ligne)

    APPARTEMENTS A VENDRE4 p., asc., chauff. cent., s. de bains, expos.prox. Ch.-de-M., px 60 63.000. Mesnii. 40, r. EcolesLE VESINET. A vend. villa pr. gare, lib.,8 p.,conf.m.,gar.500 m.PxNATION. Imm. angle,4 bout. Rev, augm.iB:O0.Px

    235.000. Facilits Vaylet. 42,r.Trvise. R'C.735e':

    extra, les 220 1., port, ft neuf,U ilHrgie, tout compris. R. C. 93. 291.,9J. VINCHES NARBONSE

    Une manifestationde locataires

    A l'issue de diffrents meetings, quelquesmilliers de locataires s'taient masss hier,vers 16 h. 30. sur la place de la Bastille envue de manifester contre l'augmentation desloyers et contre la crise du logement.

    Des forces de police et de gardes munici-paux dispersrent, sans incidem les mani-festants.

    DONT ACTELe duc de Sabran-Pontves, rsidant Brion-Jumelles (Maine-et-Loir), nous pria de dire quesa famille n'a rien de commun avec le marquisde Poatevs, dont nous avons par!e propos duprocs intent la comtesse de Beaurepaire,

  • iM2lRIISuREV^S^OWTTE'0O0WU"l

    IRRITATION' OIGNONS

    -UN SIMPLE TRAITEMENT PEU COUTEUXVOUS DBARRASSERA A TOUT JAMAIS

    DE VOS PIRES SOUFFRANCES

    Ce compos extra-concentr de sels natu- prolonge ramollit les cors et ilurillons lesrels, dissous dans un bain de pieds chaud, plus pais, un tel point qu'ils peuvent tredonne une eau mdicamenteuse merveilleuse- enlevs facilement sans couteau, ni rasoir,ment efficace pour combattre et gurir les di- opration toujours dangereuse.vers maux de pieds causspar le froid, l'humi- Un bain ainsi prpar, rendu oxygn, estdite, la fatigue, la pression de la chaussure. Il galement trs efficace contre l'irritation etsuffit de tremper les pieds endoloris pendant les autres effets si dsagrablesd'une transpi-une dizaine de minutes dans une cuvette d'eau ration excessive. Les Saltrates Rodell sontchaude laquelle vous aurez ajout une petite donc une vritable panace contre les diverspoigne de saltrates. Vous constatez un soula- maux de pieds ils remettent et entretien-gemerit immdiat, car toute enflure et meur- nent les pieds en parfait tat, de sorte que vostrissure, toute sensation de douleur et de br- chaussures les plus troites, mme neuves,lure disparaissent comme par enchantement, vous sembleront aussi confortables que leset pour ne plus revenir; une immersion plus plus usages.

    NOTA. Tous les pharmaciens tiennent des SaltratesRodell.Si on vous offre des contrefaons, refusez- les; elles n'ont, pour laplupart, aucune valeur curage. Exigez qu'on vous donne

    wyy/?yyy/myyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy

    RVEILLON ETRENNESPour faire connatre ses vins, le COMPTOIR

    HNIOOLE DE TOURAINE NOYERS (Loir-fit-Cher)npdie 12 bouteilles Vouvray mousseux, crig. gaz.14 fr. ddp., tous droits rgie, taxe, Impts compris.

    Adjudication Etude Me Maxime Aubron, notaire,146, rue Rivoli, le 28 dcembre PIVTDrDDIF

    1923. H heures 30, d'une llll 1 nLFIUaiJGENERALE DE TRANSPORTSDEMENACEMENTSET GARDE-MEUBLESMAISONVllLIEN ruaeveS TERRAGE, 9 n

    i". Drouot, 12, et r. Fg-St-Honor, 167. M. px 30.000.Matriel, cavalerie, voitures, autos, outillage. Prix75.880 fr. Paille, avoine, son et fourrage dired'expert. S'adresser aux not. M' G. Morel d'Arleux,r. des St'-Pres 15. M. Aubron, dposit. ench. etM. David, administ. tuerie., r. S-Andr-des-Arts, 22.

    Mr MASSON Charles, de Chteauvillain (Hte-Marne)dcline toute responsabilit et ne rpond pas desdettes que sa femme, Mme MASSON Marcelle, neSaint-Mars, pourrait contracter, cette dernire aytquitt le domicile conjugal dep. 16 novembre 1923.

    %3rA.M. JXT S I. PICARD, remisier, 48. BOURSE avecPABI8.

    2 Maisons 1} I)DAr||i|\IT 11. et r. Truffaut, 106,Rftrnri f i? viii1 io- r- . i3.695.M.p.220.000.Parts, 15 janv, S'adr. Me Orange, not. 9, r. d'Astorg.

    l/IHJ extra, 220 lit. fco port,rg.,ft perdu Pr. QO**llll Ech. gratis. MATHIEU SEGUY, Bzlera ZOt)

    REGLEMENTS COMMERCIAUXFacilits, Arrang, de litiges, obtention de crdits.RECHER. 3, rue de Vienne, Paris. R.C.228.959.

    NEURASTHENIELes personnes atteintes de nervosisme, affaiblisse,ment du cerveau, e la VOLONTE et de l'nergie,de fatigue et tristesse chronigues avec mal de ttepersistant, grande impressionnabilit, douleurs dansle dos, tremblements, ont intrt s'adresser AM. C.,CATTET, CAUDRY (Nord), qui enverra gra-tis le moyen de se gurir rapidement.DOCTEUR' '>-ancien chef 41 laboratoire.UUinS II SANGetilPEAU;SYPHILIS, VOIES URINAIRES,PROSTATE, maladies des FEMMES, sous le contrlescientifique d'EXAMENSMICROSCOPIQUESet ANALYSESSANG. Consullationsii9i42h.,il28h.idimanchematin.Conseilsrat. parlettresdiscrtesaux maladestroploigns.

    IN8TITUTUROLOQIQUE I

    SYPHILISA1RE do DQSTE8I JULIEN

    ^SYPHILIS. BLENNORRAGIEH Sftlpiitgite^ertes,gurisparDOOTI>-8pBCIAI,t*Ray.U-V.

    ^kp>chezsoi.Veniroucrire.INSTITUT BIOLOGIOUK

    des sants SEEPIN, jmp., 6, bouleraid Poissonnier.