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Guerre du Péloponnèse Guerre du Péloponnèse Les alliances de la guerre du Péloponnèse Guerre du Péloponnèse Batailles Sybota · Potidée · Chalcis · Patras · Naupacte · Mytilène · Tanagra · Étolie · Olpae · Idomene · Pylos · Sphactérie · Délion · Amphipolis · Mantinée · Hysiai · Mélos · Expédition de Sicile · Symi · Érétrie · Cynosséma · Abydos · Cyzique · Notion · Arginuses · Aigos Potamos La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Pélo- ponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. La guerre du Pélo- ponnèse est la première guerre d'une série de conflits pour l'hégémonie d'une cité sur l'ensemble du monde grec [1] . Ce conflit met fin à la pentecontaetie et s’étend de 431 à 404 en trois périodes généralement admises : la période archidamique de 431 à 421, la guerre indirecte de 421 à 412, et la guerre de Décélie de 412 à 404. La guerre du Péloponnèse se termine par la victoire de Sparte et l'effondrement de l'impérialisme athénien. Cette victoire lui coûte cependant sa puissance au IV e siècle av. J.-C.. 1 Les causes du conflit 1.1 Les causes profondes du conflit selon Thucydide L'historien athénien Thucydide dénombre plusieurs causes profondes ou athestate profundis [2] menant à la guerre du Péloponnèse. En effet, pour lui, la guerre est in- évitable en raison de la montée de l'impérialisme athénien dans le cadre de la ligue de Délos. Cette dernière est fon- dée en 478, dans le contexte des guerres médiques, et voit vite s’imposer l'hégémonie d'Athènes : les cités alliées, plutôt que de s’investir directement dans la défense de l'alliance préfèrent s’acquitter d'un tribut, le phoros, en- tretenant la puissance militaire de l'unique cité prenant en main toutes les opérations militaires de la confédération. La flotte athénienne devient donc bientôt la plus puissante du monde grec et émerge ce que les historiens nomment la thalassocratie athénienne, permettant une emprise de plus en plus grande sur les autres membres de la ligue ; d'alliés ces derniers deviennent des sujets, non plus placés sous une hégémonie, hegemonia, mais sous une archè, une au- torité. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voient leurs désirs réprimés par une flotte constituée à l'origine pour les défendre. En plus de créer des dissensions internes à la confédéra- tion, cet impérialisme effraie les autres cités du monde grec, comme celles de la ligue du Péloponnèse, placées sous l'hégémonie de Sparte. Or, Sparte doit, au risque de voir son hégémonie s’effondrer, prouver auprès de ses al- liées sa capacité à les protéger de la menace que constitue l'impérialisme athénien. Ainsi une cité comme Corinthe, la plus peuplée de la péninsule après Athènes, menace de créer sa propre ligue si les Lacédémoniens ne s’op- posent pas activement à leur rivale. Sparte se voit donc contrainte, si elle ne veut pas être écartée du jeu poli- tique, de s’opposer, en 431, à une Athènes au sommet de sa puissance. Ainsi Thucydide écrit : « La [cause du conflit] véritable, mais non avouée, en fut, à mon avis, la puissance à la- quelle les Athéniens étaient parvenus et la crainte qu'ils inspiraient aux Lacédémoniens qui contraignirent ceux- ci à la guerre [3] 1.2 Les causes directes Thucydide distingue trois affaires menant à l'éclatement du conflit : 1. L'affaire d'Épidamne [4] : Épidamne est une cité du nord de l'Illyrie, colonie de Corcyre, île au large de l'Épire, elle-même fondée par Corinthe. Une guerre civile éclate en 435 à Épidamne menant à l'expulsion des oligarques de la cité. Pour rétablir la situation, elle fait appel à Corcyre qui ne réagit pas, car elle est elle-même régie par un gouvernement oligar- chique. Épidamne se retourne vers Corinthe qui en- voie des colons et des troupes. Considérant qu'il s’agit d'ingérence, Corcyre assiège Épidamne et bat dans un premier temps Corinthe en combat naval. Alors que Corinthe prépare une nouvelle attaque, Corcyre tente d'adhérer à la ligue de Délos : Athènes accepte alors une alliance défensive ou épimachie. Lorsque l'attaque a lieu, Athènes, craignant de sou- lever de trop grandes tensions, envoie des troupes en nombre peu conséquent et en retard : Corinthe l'emporte lors de la bataille navale de Sybota mais Athènes gagne avec Corcyre un nouvel appui en mer Ionienne après le port de Naupacte. 1

Guerre Du Péloponnèse

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Guerre du Péloponnèse

Guerre du Péloponnèse

Les alliances de la guerre du PéloponnèseGuerre du PéloponnèseBataillesSybota · Potidée · Chalcis · Patras · Naupacte · Mytilène ·Tanagra · Étolie · Olpae · Idomene · Pylos · Sphactérie· Délion · Amphipolis · Mantinée · Hysiai · Mélos ·Expédition de Sicile · Symi · Érétrie · Cynosséma ·Abydos · Cyzique · Notion · Arginuses · Aigos PotamosLa guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui opposela ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Pélo-ponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. La guerre du Pélo-ponnèse est la première guerre d'une série de conflits pourl'hégémonie d'une cité sur l'ensemble du monde grec[1].Ce conflit met fin à la pentecontaetie et s’étend de 431 à404 en trois périodes généralement admises : la périodearchidamique de 431 à 421, la guerre indirecte de 421 à412, et la guerre de Décélie de 412 à 404.La guerre du Péloponnèse se termine par la victoire deSparte et l'effondrement de l'impérialisme athénien. Cettevictoire lui coûte cependant sa puissance au IVe siècle av.J.-C..

1 Les causes du conflit

1.1 Les causes profondes du conflit selonThucydide

L'historien athénien Thucydide dénombre plusieurscauses profondes ou athestate profundis[2] menant à laguerre du Péloponnèse. En effet, pour lui, la guerre est in-évitable en raison de la montée de l'impérialisme athéniendans le cadre de la ligue de Délos. Cette dernière est fon-dée en 478, dans le contexte des guerres médiques, et voitvite s’imposer l'hégémonie d'Athènes : les cités alliées,plutôt que de s’investir directement dans la défense del'alliance préfèrent s’acquitter d'un tribut, le phoros, en-tretenant la puissance militaire de l'unique cité prenant enmain toutes les opérations militaires de la confédération.La flotte athénienne devient donc bientôt la plus puissantedu monde grec et émerge ce que les historiens nomment lathalassocratie athénienne, permettant une emprise de plusen plus grande sur les autres membres de la ligue ; d'alliésces derniers deviennent des sujets, non plus placés sous

une hégémonie, hegemonia, mais sous une archè, une au-torité. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voientleurs désirs réprimés par une flotte constituée à l'originepour les défendre.En plus de créer des dissensions internes à la confédéra-tion, cet impérialisme effraie les autres cités du mondegrec, comme celles de la ligue du Péloponnèse, placéessous l'hégémonie de Sparte. Or, Sparte doit, au risque devoir son hégémonie s’effondrer, prouver auprès de ses al-liées sa capacité à les protéger de la menace que constituel'impérialisme athénien. Ainsi une cité comme Corinthe,la plus peuplée de la péninsule après Athènes, menacede créer sa propre ligue si les Lacédémoniens ne s’op-posent pas activement à leur rivale. Sparte se voit donccontrainte, si elle ne veut pas être écartée du jeu poli-tique, de s’opposer, en 431, à une Athènes au sommet desa puissance.Ainsi Thucydide écrit : « La [cause du conflit] véritable,mais non avouée, en fut, à mon avis, la puissance à la-quelle les Athéniens étaient parvenus et la crainte qu'ilsinspiraient aux Lacédémoniens qui contraignirent ceux-ci à la guerre[3]. »

1.2 Les causes directes

Thucydide distingue trois affaires menant à l'éclatementdu conflit :

1. L'affaire d'Épidamne[4] : Épidamne est une cité dunord de l'Illyrie, colonie de Corcyre, île au large del'Épire, elle-même fondée par Corinthe. Une guerrecivile éclate en 435 à Épidamne menant à l'expulsiondes oligarques de la cité. Pour rétablir la situation,elle fait appel à Corcyre qui ne réagit pas, car elleest elle-même régie par un gouvernement oligar-chique. Épidamne se retourne vers Corinthe qui en-voie des colons et des troupes. Considérant qu'ils’agit d'ingérence, Corcyre assiège Épidamne et batdans un premier temps Corinthe en combat naval.Alors que Corinthe prépare une nouvelle attaque,Corcyre tente d'adhérer à la ligue de Délos : Athènesaccepte alors une alliance défensive ou épimachie.Lorsque l'attaque a lieu, Athènes, craignant de sou-lever de trop grandes tensions, envoie des troupesen nombre peu conséquent et en retard : Corinthel'emporte lors de la bataille navale de Sybota maisAthènes gagne avec Corcyre un nouvel appui en merIonienne après le port de Naupacte.

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2 2 LA PÉRIODE ARCHIDAMIQUE (431-421)

2. L'affaire de Potidée : Potidée, autre colonie de Co-rinthe, est membre de la ligue de Délos. Écarteléepar cette double appartenance, elle décide, en 432,de quitter la ligue, mais Athènes n'accepte pas. Lestroupes athéniennes font alors le siège de Potidée,qui résiste jusqu'en 429. Ce siège entraîne immé-diatement les protestations de Corinthe.

3. L'affaire de Mégare : Mégare, cité aux portes del'Attique, se voit interdire l'accès à l'Attique et doncau Pirée où elle se ravitaillait. Athènes lui reprocheen effet d'accueillir des esclaves fugitifs et de soute-nir son adversaire Corinthe. Cette cité, membre dela ligue du Péloponnèse, proteste elle aussi auprès deSparte.

Une ambassade corinthienne se retrouve donc dans lacité lacédémonienne où elle appelle l'Ecclésia, au coursd'un discours devant l'assemblée de Sparte, à une guerrecontre Athènes au nom de Mégare, tout en rappelantles griefs du siège de Potidée et de la bataille navale deSybota et en agitant la menace de la création d'une nou-velle ligue supplantant celle dominée par Sparte. Une dé-légation athénienne, alors présente à Sparte pour de toutesautres raisons, répond à ce discours en affirmant n'avoirpas violé la Paix de Trente Ans, qui interdisait de débau-cher une cité de l'autre Ligue, et d'être libre de faire ceque bon lui semble à l'intérieur de son empire. SuiventArchidamos II, roi de Sparte, et Sthénélaïdas, éphore, lepremier hostile à la guerre, le second y appelant : Spartese prononce finalement pour la guerre. Un ultimatum estdès lors lancé à Athènes et rejeté après l'intervention dePériclès, alors élu stratège.

Méthone

ArgosÉlis

Proconnèse

Samothrace

Halonnésos

Skiathos

Thasos

Skyros

Chios

Lesbos

Lemnos

Péparéthos

Ténédos

Ikkos

Andros

NysirosTélos

Rhodes

Astypalée

Anaphè

KarpathosCythère

Céphallénie

Corcyre

Leucade

Zacynthe

Amorgos

Ios

Théra

Sikinos

Mélos

Sériphos

Kythnos

Kéos

Paros

Kalymnos

LérosPatmos

Délos

Mykonos

Ikaros

Imbros

Ambracie

PatrasAthènes

Carystos

ÉrétrieDelphes

Pagasai

Phérai

Larissa

Amphipolis (422)

Aigos-Potamos (405)

Îles Arginuses (406)

Cyzique(410)

Sphactérie (425)

Mantinée (418)

Délion (424)

Thasos

Stagire

Éion

Lampsaque

Abydos

Skepsis

Adramyttion

Pergame

Daskyleion

Mytilène

KymèPhocée Sardes

Priène

Éphèse

MiletIasos

Halicarnasse

Cnide

Lindos

Gortyne

Cnossos

Rhodes

Camiros

ClazomènesSmyrneÉrythrées

Chios

Assos

Kios

Périnthe Astakos

Byzance

MaronéeAbdère

Aigéai Toronè

Olynthe

Pella

Potidée

Mendè

Dodone

Olympie

Messène

Pylos

Épidaure

Sparte

Corinthe

Mégare

Thèbes

ACHAÏE

ARCADIE

ATTIQUE

BÉOTIE

Eubée

PHOCIDE LOCRIDE

ÉTOLIE

THRACE

MACÉDOINE

E M P I R E P E R S E

Samos

Samos

Le monde égéen à la veille de la guerre du Péloponnèse (431 av. J.-C.)

Cité

0 50 100 km

Victoire athénienne

Sanctuaire panhellénique

Athènes et ses alliés

Empire perse

États grecs neutres Sparte et la ligue du Péloponnèse

Royaume de Macédoine

Victoire péloponnésienne

Chalcis

Carte des forces en présence au début de la guerre du Pélopon-nèse

2 La période archidamique (431-421)

La période archidamique est aussi nommée guerred'Archidamos, du nom d'Archidamos II, roi de Sparte,

ou guerre des Dix Ans.

2.1 L'opposition de deux stratégies

En 431 Athènes possède la flotte la plus puissante dumonde grec, soit environ 300 trières, quand Sparte n'enpossède quasiment aucune[5]. De son côté Sparte estconsidérée, du fait de sa tactique hoplitique éprouvéeau cours des Guerres de Messénie et de l'entraînementde ses soldats au sein de l'agôgé, l'éducation spartiate,comme la meilleure armée sur terre. En effet, au début duconflit, les troupes de la ligue du Péloponnèse sont éva-luées aux alentours de 40 000 hoplites contre 13 000 pourla ligue de Délos, auxquels il faut ajouter 12 000 Athé-niens mobilisables[5].Périclès sait que Lacédémone et sa ligue seraient supé-rieures sur une unique confrontation, ainsi dans le dis-cours qu'il prononce, en 431, pour inviter les citoyens àrejeter l'ultimatum de Sparte, il affirme selon ce que nousrapporte Thucydide : « Les Péloponnésiens et leurs al-liés sont en état de résister, en un seul combat, à tous lesGrecs[6]. » Mais selon lui : « ils n'ont pas l'expérience desguerres qui se prolongent ou se poursuivent au-delà desmers[6]. » En effet les Lacédémoniens, peuple de culti-vateurs, ne peuvent imposer à Athènes un long siège, nepossédant pas de ressources suffisantes pour s’implanterdurablement hors de leurs bases. Ils vont donc procéder àune série d'incursions dans l'Attique, toutes limitées dansle temps. Périclès veut dès lors inviter les cultivateurs dela Chôra, la plaine bordant Athènes, à se réfugier derrièreles Longs-Murs de la cité le temps de ces attaques pour ré-investir leurs terres une fois les troupes lacédémonienness’en retournant. C'est ce moment de la retraite que veutchoisir Périclès pour lancer sa contre-attaque par la mer.Comme Périclès l'avait prévu, les Lacédémoniens selancent dans une série d'invasions courtes des terresde l'Attique et ce tout au long de la première par-tie de la période dite archidamique (431-421), du nomd'Archidamos, roi et commandant des troupes spartiatesau cours de ces incursions. Ainsi, ce dernier pénètre laChôra au printemps 430[7], durant 40 jours, puis aux prin-temps 428, 427 et 425. Mais l'arrivée, avec un navireégyptien, de ce que Thucydide nomme la peste, et quiest plus probablement une forme de typhus, condamnele plan de Périclès : se propageant d'autant plus vite quele nombre d'Athéniens réfugiés derrière les murs gran-dit, elle décime, entre 430 et 425, un quart à un tiers dela population d'Athènes (l'équivalent de 4 400 hopliteset 300 cavaliers selon Thucydide[8]), dont Périclès lui-même en septembre 429. Ni lui ni ses successeurs nepeuvent, jusqu'à la fin de l'épidémie, lancer les contre-attaques d'ampleur prévues initialement, se contentant deraids minimes.

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2.2 Le début de la période archidamiquede 431 à 425

Cette période commence donc par une série d'incursionsen Attique, seulement entrecoupée en 429 par la peur dela peste et en 426 par un tremblement de terre considérécomme un mauvais présage. Outre ces invasions répétées,la première partie de la « Guerre d'Archidamos » se diviseen plusieurs batailles.Le coup de Platées[9] est la première confrontation arméede la Guerre du Péloponnèse : en 431, des oligarques pla-téens en appellent à Thèbes, en bons termes avec Athènes,pour renverser leur démocratie. Une escouade est en-voyée, les portes de la cité lui sont ouvertes par les com-ploteurs mais le peuple parvient à se saisir des Thébains.Une seconde expédition est envoyée pour délivrer la pre-mière, des négociations ont lieu ; les combattants de lapremière escouade auront la vie sauve. Mais une fois lesThébains partis, les prisonniers sont exécutés. Dès lorscette cité, au statut réputé inviolable depuis la bataille dePlatées en 479, est surveillée par une garnison athénienne.En 430, Athènes remporte une victoire éclatante à labataille de Naupacte, contredisant la tendance moribondeque connaît la cité, fortement diminuée par la peste.En effet, la flotte du stratège Phormion, amoindrie parl'épidémie, se trouve dans le port de Naupacte. Pour cou-per toutes relations avec Corcyre, une escadre de 47 ou77 trières[10] assaille la vingtaine de navires de Phormion,à l'entrée du port. Ce dernier réussit à encercler la flottelacédémonienne qui est intégralement détruite, démon-trant la puissance de la thalassocratie athénienne, mêmelorsque celle-ci est mise en difficulté.Enfin en 425, alors qu'Athènes est débarrassée de la peste,le général Démosthène, après avoir tenté en vain de s’in-troduire en Béotie depuis l'Acarnanie, s’attaque à l'île deSphactérie, au large de la côte ouest du Péloponnèse. Ilprend l'île puis occupe Pylos, sur le littoral, qu'il forti-fie. Les Lacédémoniens, craignant une révolte des hilotesde la Messénie toute proche, envoient des hoplites à Py-los. Ils sont vaincus et 300 d'entre eux sont retenus pri-sonniers, ce qui représente une part non négligeable ducorps civique lacédémonien, composé de 1 500 à 2 000membres[11]. Ces pertes poussent Sparte à proposer auxAthéniens un retour à la paix de Trente Ans. Toutefois,Athènes refuse cette proposition et rapatrie les prison-niers spartiates en menaçant de les exécuter en cas de nou-velle incursion lacédémonienne. Cette décision de pour-suivre les combats, malgré la perspective d'une paix avan-tageuse, est prise sous l'influence d'un stratège se voulantle successeur de Périclès : Cléon.

2.3 Cléon et Brasidas et la fin de la périodearchidamique de 425 à 421

La mort de Périclès, en 429, laisse le corps civique athé-nien orphelin. Deux partis s’opposent dès lors :

1. Celui mené par Nicias, démocrate modéré, partisand'une guerre sans excès et ce au nom des grands pro-priétaires terriens, las de voir leurs terres décimées ;

2. Celui mené par Cléon, démagogue, lui-même com-merçant et parlant au nom de l'Athènes urbaine ; ilen appelle à une implication totale dans le conflit.

Cette lutte entraîne une politique parfois difficilement li-sible, comme le montre l'affaire de Mytilène en 428. Eneffet, Mytilène, cité de l'île de Lesbos, exprime le souhaitde quitter la ligue de Délos. Athènes refuse et lance un ul-timatum que Mytilène repousse tout en appelant Sparte àson secours. Les Athéniens sont plus prompts et écrasentles troupes sécessionnistes une semaine avant l'arrivée derenforts lacédémoniens. Se pose alors la question du sortdes Mytiléniens. La frange la plus radicale réclame lasévérité et un premier décret est pris par l’ecclesia : leshommes seront tués, les femmes et les enfants vendus enesclavage et la cité rasée. Un navire est envoyé pour exé-cuter la sentence. Mais, sous l'action des modérés, un se-cond décret est pris, quelques heures plus tard : les mursseront simplement rasés et des clérouques envoyés. Unsecond navire rattrape le premier in extremis et sauve lapopulation de Mytilène.Cependant Cléon parvient à prendre le dessus sur Niciasquant à la poursuite de la guerre et ce malgré la pro-position de Sparte. Les combats reprennent donc, pre-nant un tour de moins en moins favorable à Athènes. Eneffet, à Sparte, un autre général, tout aussi radical queCléon, Brasidas, remporte de nombreuses batailles. Ain-si à l'hiver 424-423, il envahit la Thrace et prend Am-phipolis protégée par les troupes du stratège et histo-rien Thucydide, celui-là même qui, exilé à la suite de cetéchec, raconte le conflit.C'est une défaite d'importance pour Athènes puisque c'estavec le bois de Thrace qu'elle bâtit ses trières. Cléon mènedonc les troupes athéniennes pour une riposte, nouvellebataille et nouvelle défaite, à Eion, en 422. Au cours ducombat Cléon et Brasidas meurent, permettant aux mo-dérés des deux cités de s’accorder sur un arrêt des com-bats : c'est la paix de Nicias de 421. Les partisans de lapaix à Athènes peuvent d'autant plus se faire entendre quel'effort de guerre avait vidé le trésor d'Athènes.

3 La guerre indirecte (421-412)

La paix consacrée par Nicias, respectée seulement en par-tie et ne réglant aucunement les griefs du début du conflit,entraîne une paix larvée de neuf ans, qui s’achève sur ledésastre de l'expédition de Sicile.

3.1 La paix de Nicias (421)

La paix de Nicias consacre le retour au statu quo ante.Elle comprend les clauses suivantes :

4 3 LA GUERRE INDIRECTE (421-412)

• paix conclue pour 50 ans ;

• restitution de toutes les places prises et des prison-niers ;

• les cités de Thrace sont évacuées par les Péloponné-siens ;

• les querelles à venir sont réglées par arbitrage etnégociations[12].

Elle comprend donc le rétablissement des deux cités dansleurs possessions de 431 et la libération des prisonniers :Athènes doit restituer Sphactérie et Pylos et rendre les300 hoplites qu'elle détient tandis que Sparte doit éva-cuer la Thrace. Cela consacre une victoire implicite pourAthènes puisque son empire, à l'origine du conflit, n'enressort pas amoindri. Cependant, Athènes a beaucoupperdu et les rancunes de 431 n'en sont pas moins la-tentes. Athéniens et Spartiates manquent dans un premiertemps à la restitution de la Thrace, de Pylos et des 300prisonniers. Ces derniers sont finalement libérés, au prixd'une alliance défensive entre Sparte et Athènes permet-tant l'intervention des troupes athéniennes en cas de ré-volte des Hilotes en Messénie.Mais la paix de Nicias n'engage pratiquement que Sparteface à Athènes et à ses alliés. De leur côté, les Béotiens, lesCorinthiens et les Mégariens, sous des prétextes divers,refusèrent de signer la paix. C'était là une menace sérieusepesant sur son respect.

3.2 L'affaire d'Argos

Parmi les vieilles rancunes que la paix ne résout pas setrouve celles de Corinthe, qui, s’estimant mal défenduepar Sparte, désire voir une nouvelle confédération se for-mer. Elle profite donc du terme prochain de la période depaix signée par Sparte et Argos en 451 et des négocia-tions se rouvrant entre les deux cités pour inciter les dé-mocrates d'Argolide à créer une nouvelle confédération.Le but de Corinthe est simple : isoler Sparte ou tout dumoins, si l'opération échoue, l'inciter à revoir sa politique.Cette alliance est créée, Mantinée et Elis y adhérent, ainsique quelques cités de Chalcidique, désireuses de quitter legiron athénien. Sparte accélère des négociations avec Co-rinthe, faisant planer sur Argos la menace d'une triple al-liance Sparte-Athènes-Corinthe, laissant Argos esseulée.Les démocrates argiens se retournent donc vers Athènes,signant avec elle ainsi qu'Elis et Mantinée une alliance dé-fensive pour 100 ans. Cette nouvelle alliance désagrège laligue du Péloponnèse et fait ressurgir des tensions entreAthènes et Sparte.En 419, Argos s’attaque à Épidaure, alliée de Sparte,qui entraîne un affrontement entre Argos et Sparte prèsd'Épidaure. Athènes reste passive ; son alliance avec Ar-gos est uniquement défensive. Le roi Agis fait finale-ment, en 418, envahir l'Argolide[13]. Athènes envoie defaibles renforts et de manière tardive. Un armistice est

conclu entre Sparte et Agos. Mantinée, poussée à se sou-lever contre Sparte par Athènes, est défaite, ce qui apour conséquence d'accroître les tensions entre Sparte etAthènes mais aussi celles entre Nicias et Alcibiade, stra-tège tout aussi radical que Cléon.

3.3 L'affaire de Milos (416)

L'île de Milos (ou Mélos), neutre dans le conflit, est unport d'importance en mer Égée. Athènes décide alors queMilos, dont la majorité des habitants est d'origine lacédé-monienne, doit entrer dans son empire et, sous l'influenced'Alcibiade, intervient militairement. En 416, les Mé-liens, las des ravages opérés par les Athéniens, se rap-prochent de Sparte. Athènes envoie alors une expéditionqui prend pied dans l'île. Mélos est prise durant la bataillede Mélos, ses murs sont rasés, les hommes de la cité sontexécutés, les femmes et les enfants vendus et 500 clé-rouques sont envoyés. Thucydide y place un fameux dia-logue où s’affirme la volonté impériale des Athéniens aumépris du droit des gens, impérialisme fondé sur « uneloi de nature qui fait que, toujours, si l'on est le plusfort, on commande ». Cette affaire noircit considérable-ment l'image d'Athènes et tend la situation interne, sur-tout entre les stratèges Nicias et Alcibiade.

3.4 L'expédition en Sicile

Article détaillé : Expédition de Sicile.

En 415, sous l'influence d'Alcibiade, Athènes se lancedans l'expédition de Sicile, répondant ainsi à l'appel deSégeste, attaquée par Sélinonte en 416. Syracuse est unealliée de Sélinonte dans cette affaire et impose son hé-gémonie sur l'île, hégémonie que contredirait et mêmes’approprierait Athènes si elle envoyait une flotte en Si-cile. La possibilité de tenir une telle position en Médi-terranée, la perspective de couper les ravitaillements desalliés de Sparte, autant que le désir d'Alcibiade de prou-ver par un coup d'éclat qu'il est le digne successeur dePériclès mènent au déclenchement de cette expédition,qui pourtant a lieu sur un terrain mal connu des Athé-niens. Qui plus est le contexte n'est pas propice à unetelle opération. En effet l'affaire des Hermocopides, àlaquelle les hétairies tentent de mêler Alcibiade, se dé-clenche quelques jours avant le départ. Alcibiade, Niciasainsi que Lamachos partent cependant pour la Sicile, Ni-cias lui-même s’étant pourtant violemment opposé à cetteexpédition. Alors que la campagne peine à démarrer vrai-ment, la flotte des trois stratèges ne trouvant de port en Si-cile où mouiller, une trière provenant d'Athènes est char-gée d'y ramener Alcibiade pour qu'il y soit jugé. Il s’enfuiten Élide, puis à Argos, avant de se réfugier à Sparte oùil divulgue nombre d'informations sur Athènes et sa stra-tégie. Au même moment les Athéniens s’attaquent à Sy-racuse, prennent le plateau des Épipoles et le grand-port,

4.2 Le retour d'Alcibiade et le triomphe de Lysandre 5

où Lamachos perd la vie. Mais les renforts du SpartiateGylippe, arrivé en octobre 414, obligent les Athéniens àreculer vers la rade, dans laquelle ils se retrouvent finale-ment emprisonnés. L'arrivée de renforts par Démosthène,avec 73 trières[14], ne peut empêcher la défaite lors de labataille des Épipoles, en août 413. Nicias et Démosthèney perdent la vie, la thalassocratie athénienne est réduite ànéant ; ses 200 navires sont détruits, et 40 000 hommes[14]

meurent au cours de ses batailles. Les 10 000 survivantsdisparaissant dans les carrières de pierres des Latomiesoù ils sont détenus prisonniers par Syracuse.

4 La guerre de Décélie (412-404)

La guerre de Décélie doit son nom au fort de Décélie, enAttique, d'où est organisé le blocus terrestre d'Athènes parles Lacédémoniens dès 412, sur le conseil d'Alcibiade.

4.1 Les conséquences du désastre

L'impopularité d'Athènes au sein de sa ligue atteint soncomble et la cité n'a plus de flotte pour maintenir sonempire. De nombreuses cités font sécession, aidées parles Lacédémoniens et la nouvelle puissance entrée en jeuen 412 : la Perse. Ceux-ci, par l'intermédiaire des sa-trapes Pharnabaze et Tissapherne, veulent profiter de ladéfection des cités de la ligue de Délos pour mettre lamain sur des territoires d'Asie mineure perdus durant lesguerres médiques. La défaite permet aussi aux oligarquesathéniens de renverser le pouvoir en 411, instituant le ré-gime des Cinq Mille puis celui des Quatre Cents. Ce sontles soldats athéniens de Samos, s’étant auto-proclaméeecclesia souveraine, qui opèrent la reconquête de la dé-mocratie dans la cité, sous l'égide d'Alcibiade, nomméstratège en tant que « seul capable de rétablir la puissanceque la cité possédait auparavant »[15]. Ce dernier avait eneffet fui Sparte la même année alors qu'il venait d'être dé-chu de son poste de navarque, sa vie étant en danger dansla cité lacédémonienne.

4.2 Le retour d'Alcibiade et le triomphe deLysandre

Athènes se relève alors sous la stratégie d'Alcibiade, rem-porte trois victoires navales majeures à Cynosséma et àAbydos en 411, puis à Cyzique en 410, démontrant uneformidable capacité à reconstruire promptement sa flotte.Alors qu'en 411 Sparte avait refusé la proposition depaix des oligarques athéniens, les démocrates refusent en410 une proposition de paix lacédémonienne. De mêmeByzance, tombée en 411, est reprise par Alcibiade en408.En 407 le navarque Lysandre fait son apparition sur lethéâtre des opérations. S'étant assuré du soutien de Cyrus,fils du roi de Perse Darius II, il essaye, en sous-main,

Copie du décret honorifique de 405 par lequel Athènes re-mercie Samos de lui être restée fidèle. Le relief surmontantl'inscription représente les déesses tutélaires des deux cités, respec-tivement Athéna et Héra, se serrant la main. Musée de l'Acropoled'Athènes.

d'imposer des oligarchies en Asie mineure et de débau-cher les mercenaires athéniens. L'annalité des charges àSparte le pousse cependant à se retirer pour un an (parla suite il ne respecte plus cette annalité) ; il remportela Bataille de Notion en 406 sur la moitié de l'arméed'Alcibiade laissée au jeune général Antiochos. La mêmeannée la flotte menée par Thrasylle et Thrasybule bat Cal-licratidas à la Bataille des Arginuses, archipel au sud del'île de Lesbos, ce qui entraîne une nouvelle propositionde paix de Sparte rejetée par Athènes. Une tempête rendcependant impossible aux Athéniens le repêchage desnaufragés et des corps, ce qui est contraire à la traditionreligieuse. Quelques radicaux condamnent à mort et exé-cutent les généraux athéniens n'ayant pu accomplir leurdevoir spirituel, radicaux qui sont eux-mêmes exécutéspar l'ecclesia. C'est dans ce contexte de grave désordre àAthènes que Lysandre et sa flotte, financée par Cyrus, re-prennent en 405 l'Hellespont, faisant tomber Lampsaquepour investir Byzance. Il écrase finalement les Athénienset le stratège Conon durant la bataille d'Aigos Potamoset peut donc porter sa flotte jusqu'au Pirée : Athènes, en-cerclée sur terre et sur mer doit se soumettre à l'ennemi.L'année suivante, Archinos d'Athènes, un de ces citoyensqui avaient ramené le peuple fugitif et relevé la démo-cratie lors de la domination des Trente, homme politiquemodéré, met fin à la guerre du Péloponnèse en 404.

6 8 NOTES ET RÉFÉRENCES

5 Conséquences

Alors que les Corinthiens voulaient voir Athènes détruiteet ses habitants réduits à l'esclavage[16], le traité de paixest relativement clément, nous rapporte Xénophon :

« [...] les Lacédémoniens déclarèrent qu'ilsne réduiraient pas en servitude une villegrecque qui avait rendu un grand service àla Grèce, quand elle était menacée des plusgrands dangers, et ils firent la paix à conditionque les Athéniens abattraient les Longs Murset les fortifications du Pirée, qu'ils livreraientleurs vaisseaux, sauf douze, rappelleraient lesexilés, reconnaîtraient pour ennemis et pouramis ceux de Lacédémone et suivraient les La-cédémoniens sur terre et sur mer partout où ilsles conduiraient[17]. »

La ligue de Délos est donc dissoute et Athènes entre danscelle du Péloponnèse. La démocratie est remplacée parla tyrannie des Trente suite à l'action de Lysandre jouantsur l'appartenance des cités de la ligue à la « patrios poli-teia » ou « régime des anciens » et exerçant sur le démosd'Athènes un chantage : il estime que la destruction desLongs Murs a trop tardé, que le traité en est rendu ob-solète et peut être rédigé à nouveau et ce avec bien plusd'intransigeance si l'ecclesia ne vote pas la mise en placedu régime des Trente[18]. Thrasybule parvient à reprendrela cité aux Trente en 403 grâce aux soutiens de riches mé-tèques tel que le logographe Lysias, et y rétablit la démo-cratie. Athènes, si elle ne retrouve plus sa position de 431,parvient tout de même à maintenir son statut de cité depoids dans le monde grec avec un régime politique fondésur des bases de plus en plus solides. Sparte se retrouve,au IVe siècle, isolée dans le jeu des ligues perdant finale-ment, malgré cette victoire, la posture pour laquelle elles’était battue.En 403, une fois à son poste de décideur, devenu ar-chonte, Archinos fait voter une loi interdisant de « rappe-ler le passé » suite aux luttes politiques. Cette année-là,Archinos prend un arrêté qui fixe le sens de l'écriture degauche à droite ; l'écriture boustrophédon est abandon-née peu à peu[19]. Thrasybule tente de faire accorder lacitoyenneté aux métèques qui ont combattu contre LesTrente. Archinos lui intente une action pour illégalité etobtient gain de cause[20].

6 Bibliographie

• Thucydide d’Athènes et Olivier Battistini (dir.),Histoire de la guerre du Péloponnèse, Ellipses, coll.« Les Textes fondateurs », 2002.

• Victor Davis Hanson, La guerre du Péloponnèse,Flammarion, Paris, 2008 [2007]

• Jacqueline de Romilly, Thucydide et l'impérialismeathénien : La pensée de l'historien et la genèse del'œuvre, Les Belles Lettres, 1961.

• Jacqueline de Romilly, Histoire et raison chezThucydide, Les Belles Lettres, coll. « Études an-ciennes », 2005

• Jacqueline de Romilly, La Construction de la véritéchez Thucydide, Julliard/Conférences, essais et le-çons du Collège de France, 1999.

• (en) J.E. Lendon, Song of Wrath, 2010

• Marie-Françoise Baslez,Histoire politique du mondegrec antique, Broché, Paris, 2004.

• Claude Orrieux et Pauline Schmitt‐Pantel, Histoiregrecque, Paris, PUF, 1995

• Lysias, Contre Erathostène

• Plutarque, Vie de Lysandre

• Xénophon, Les Helléniques

7 Liens externes• Polemos : bibliographie sur la guerre en Grèce an-

cienne

• « Thucydide, historien » sur le site du Labiana Cal-lipolis, Laboratoire d'histoire grecque.

8 Notes et références[1] Lioudmila Petrovna Marinovitch, Le mercenariat grec au

IVe siècle avant notre ère et la crise de la polis, PressesUniv. Franche-comté, 1988, p. 21

[2] d’Athènes et Battistini 2002, I

[3] d’Athènes et Battistini 2002, p. I :22, 26

[4] d’Athènes et Battistini 2002, p. I :24–30

[5] Orrieux et Schmitt‐Pantel 1995, p. 212.

[6] d’Athènes et Battistini 2002, II:141

[7] d’Athènes et Battistini 2002, II :13

[8] d’Athènes et Battistini 2002, III :87

[9] d’Athènes et Battistini 2002, II:2–6

[10] d’Athènes et Battistini 2002, II.

[11] Orrieux et Schmitt‐Pantel 1995

[12] Orrieux et Schmitt‐Pantel 1995, p. 216

[13] d’Athènes et Battistini 2002, VI :7.

[14] Orrieux et Schmitt‐Pantel 1995, p. 217

7

[15] Xénophon, I, IV, 20

[16] Plutarque, p. XVIII

[17] Xénophon, II, 2, 20

[18] Lysias, p. 72–75

[19] Il est question d'Archinos dans le Ménexène de Platon, oùSocrate raille le vote en sous-entendant que si Archinosn'est pas élu, ce sera de toute façon un autre politicien po-pulaire ou administrateur populiste bien en place.(234b)

[20] Stéphane Ratti, Antiquité et citoyenneté : actes du col-loque international, tenu à Besançon les 3, 4 et 5 no-vembre 1999, Presses Univ. Franche-Comté, 2002 (ISBN9782846270762, présentation en ligne)

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8 9 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

9 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

9.1 Texte• Guerre du Péloponnèse Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_P%C3%A9loponn%C3%A8se?oldid=119434446 Contribu-teurs : Orthogaffe, Treanna, Kelson, Alno, HasharBot, Abrahami, Traeb, R, Zubro, Former user 1, Briséis~frwiki, Outis~frwiki, Archeos,Lucas thierry, Jastrow, Murgiama, Phe, MedBot, Sam Hocevar, Mbenoist, Phe-bot, Bibi Saint-Pol, Goliadkine, Escaladix, Marianika, Sting,Jef-Infojef, Bradipus, Marsyas, Hasting, Delio, Bbullot, Chobot, Stéphane33, Zetud, David Berardan, Nykozoft, Probot, Lmaltier, Ursus,Gzen92, TwoWings, RobotQuistnix, Necrid Master, YurikBot, LeonardoRob0t, Eskimbot, Zelda, Jerome66, Bouette, Vivien Hoch, Lu-dovic89, Jmontant, MelancholieBot, Fouziks, Oxo, Mith, Gringo le blanc, Lebob, JeanPaul, Cédric Boissière, Amphisbène, Fabrice Ferrer,Alexandrin, Xofc, SashatoBot, Liquid-aim-bot, Guérin Nicolas, Punawa, ColdEel, Thijs !bot, Chaoborus, Le Rat, TaraO, Phaeton~frwiki,Huronoi, Laurent Nguyen, Rémih, Le Pied-bot, .anacondabot, IAlex, Wiolshit, Aymeric78, Numbo3, M-le-mot-dit, Chugot, Loudon dodd,Salebot, Bot-Schafter, Zorrobot, Sanjin~frwiki, Wammm, Isaac Sanolnacov, DorganBot, Critias, WarddrBOT, TXiKiBoT, Wikifrédéric,Bobsodium, Jean-Louis Swiners, Super sapin, François SUEUR, AlleborgoBot, Phso2, BotMultichill, SieBot, Louperibot, ZX81-bot, Iafss,JLM, Askeladd, Wanderer999, Dhatier, Hercule, DumZiBoT, Carlassimo, Ircam~frwiki, ToePeu.bot, La Reine d'Angleterre, BOTarate,Benscheelings, Mro, WikiCleanerBot, Letartean, ZetudBot, Ggal, Julien1978, Elfix, LaaknorBot, Proclos, LinkFA-Bot, Luckas-bot, Lean-drod, Amirobot, Zandr4, ChenzwBot, MauritsBot, DSisyphBot, ArthurBot, Xqbot, Om3g4, Alex-F, Kratéros, SimonMalenky, Coyotedu 57, Lomita, AstaBOTh15, AndréMarchal, TjBot, Jean-Rémy Homand, Olyvar, Marco.sc, Pkthib, Thucyd, EmausBot, ZéroBot, Eras-mus.new, Artvill, Nicolas Eynaud, Auregann, Alcide talon, A.Schneider83, Marchall, Topi.Be, WikitanvirBot, Bertol, Bernhardt3000,Bagpiper, OrlodrimBot, FDo64, Ventdorage, Atheenah, Sevevenn, Athanasia~frwiki, Fgrenet, Phil tours, Rome2, Razibot, Kkac, Elsip,Housterdam, Addbot, Fenelon06, Snowflake Fairy, NB80, Spleenager, Bspf, Marcel Meyer, Wardagnan, Ânonner, Keep calm and listen toLPs et Anonyme : 112

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