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Les cancers de la peau G R A N D P U B L I C Recherche Information - prévention - dépistage Actions pour les malades et leurs proches Mars 2009

GRAND PUBLIC - La Ligue contre le cancer · pensable : une personne ayant eu un carcinome pré-sente un risque élevé d’en refaire un second et, de même, une personne ayant eu

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Les cancers de la peau

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RechercheInformation - prévention - dépistageActions pour les malades et leurs proches

Mars 2009

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Les cancers de la peauCe sont les cancers les plus fréquents, mais aussi lesplus guérissables s’ils sont détectés et traités assez tôt.

Il y a deux formes principales de cancers cutanés :• les carcinomes cutanés,• les mélanomes.

En France, environ 60.000 nouveaux cas de carci-nomes et 7.401 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués chaque année.

Leur progression est en Europe de 5 à 7 % par an.Cette progression est principalement la conséquenced’une surexposition aux rayons ultraviolets naturels(soleil) et artificiels (lampes).

Deux types de cancers de la peauOn distingue essentiellement 2 types de tumeurscutanées, bien que d’autres types de cancers, plusrares, puissent se développer dans la peau.

> les carcinomesIls se développent à partir de cellules de l’épiderme,soit de la couche basale (carcinome basocellulaire),soit des couches supérieures (carcinome spinocel-lulaire) (voir schéma). Ce sont les plus fréquents,puisqu’ils représentent 90 % des cancers de lapeau, dont 75 % pour les basocellulaires et 20 %pour les spinocellulaires. Les carcinomes survien-nent la plupart du temps après la cinquantaine et sont facilement guérissables dans la majoritédes cas. Les carcinomes basocellulaires ne développent jamais de métastases* ; les spino-cellulaires assez rarement, principalement dansles ganglions lymphatiques* proches de latumeur.

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Le développement des cancers suit généralementplusieurs étapes. Pour les carcinomes spinocellu-laires, la tumeur débute souvent sous la formed’une lésion localisée dans l’épiderme. En surfacese forme une croûte (kératose actinique*) ou unesorte d’eczéma (maladie de Bowen). C’est l’invasiondu derme, plus profond, qui caractérise le stadede carcinome invasif.

> les mélanomesIls se développent à partir des mélanocytes* qui sont les cellules qui fabriquent la mélanine*,responsable de la pigmentation brune ou rougede la peau (voir schéma). En effet, il existe deux types principaux de pig-ments : les bruns, qui confèrent le bronzage etune certaine protection contre les U.V., et lesrouges (peau rousse) qui ne protègent pas. Lessujets qui fabriquent essentiellement des pig-ments rouges ne bronzent pas et sont, de ce fait,plus à risque de cancers de la peau. Les mélano-cytes sont normalement présents dans l’épiderme,associés aux cellules épidermiques à la partie profonde de l’épiderme. Le « grain de beauté », ou naevus, est une lésionbénigne qui correspond à une accumulation demélanocytes dans le derme, ce qui explique sacouleur brune ou rouge. Les mélanomes sont beaucoup plus rares, maispeuvent se développer chez des sujets jeunes. Ilfaut les détecter et les traiter rapidement, car ilspeuvent diffuser dans tout le corps et donner desmétastases très difficiles à traiter.

Les rayons solaires pénètrent profondément dans la peau

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UVB4%

UVA3,9%

Lumière visible51,8%

Infrarouge43,9%

1 • Couche cornée2 • Couche spino-cellulaire

3 • Couche basale et mélanocytes

4 • Derme

5 • Tissu sous-cutané

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Comment les reconnaître ?Il faut reconnaître les cancers cutanés le plus tôt pos-sible afin de les traiter le plus précocement possible.Pour cela, il est important de procéder à un auto-examen et de consulter au moindre doute lorsqu’ap-paraît une modification d’une lésion existante ouune lésion nouvelle qui ne disparaît pas au-delà de 1 à 2 mois.

Un médecin pourra confirmer ou infirmer le diagnosticde cancer cutané. Souvent l’aspect de la lésion suffit,mais dans tous les cas suspects, une analyse au micro-scope sera demandée. Cette analyse, réalisée par unmédecin anatomopathologiste, est en effet seulecapable de donner un diagnostic définitif et, en casde cancer cutané, d’indiquer le degré d’invasion dansla peau, dont dépend le traitement.

> Les carcinomes Les carcinomes apparaissent le plus souvent sur leszones exposées, c’est-à-dire sur le visage, les épaules,les avant-bras et les mains.Le carcinome basocellulaire peut avoir l’aspect d’unpetit nodule dur et arrondi (la classique «perle») quise développe lentement et progressivement oud’une petite zone blanchâtre, cicatricielle quis’agrandit petit à petit ou encore d’une ulcération*qui ne cicatrise pas.Le carcinome spinocellulaire apparaît sous formed’une croûte qui bourgeonne et peut ensuite saigner.

Toute lésion cutanée qui ne disparaît pas après 1 à 2mois doit amener à demander un avis médical.

Si la lésion paraît effectivement suspecte, le médecinfera réaliser :- soit une biopsie* pour analyse anatomopatholo-

gique*, afin de confirmer le diagnostic et de déciderdes modalités du traitement ultérieur

- soit une exérèse* chirurgicale, d’emblée suivie d’uneanalyse histologique, qui permettra de confirmer lediagnostic et de voir si la totalité de la tumeur a étéretirée.

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> Les mélanomes Le plus souvent, les mélanomes sont des tumeurs pigmentées, plus ou moins brunes, car elles contien-nent des pigments. Le principal problème est de fairela différence entre un grain de beauté, constitué demélanocytes normaux, et un mélanome débutant,constitué de mélanocytes cancéreux. Ce problèmeest majoré par le fait que les mélanomes peuvent sedévelopper sur un grain de beauté préexistant. C’estalors la modification de cette lésion qui doit déclen-cher la consultation d’un médecin.

Les mélanomes peuvent se développer sur n’importequelle partie du corps, mais apparaissent assez fré-quemment sur le tronc chez l’homme et sur lesjambes chez la femme. Le plus souvent, les mélanomesse présentent sous la forme d’une lésion pigmentée,qui s’étend en superficie d’abord, en épaisseur ensui-te, change de forme et de couleur. Toute lésion de cetype se modifiant, ou d’apparition récente, doitamener à demander un avis médical.

Si la lésion paraît suspecte, le médecin fera procéderà une biopsie/exérèse pour analyse anatomopatholo-gique. Celle-ci pourra confirmer le diagnostic etdéterminera l’épaisseur de la lésion, dont dépend lasuite du traitement.

L’ABCDELa règle de l’ABCDE récapitule les caractéristiquesévolutives devant faire craindre un mélanomedevant une lésion cutanée pigmentée.

Si vous remarquez une lésion pigmentée présentantun ou plusieurs de ces signes, vous devez consulterrapidement :

> Asymétrie,> Bords irréguliers> Couleur changeante, polychrome*> Diamètre en augmentation> Épaississement ou Extension

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Comment les traiter ?> Pour les carcinomes, la chirurgie et/ou la radiothé-

rapie sont efficaces.

Le traitement chirurgical, réalisé par un dermato-logue ou un chirurgien selon la localisation et lataille de la lésion, repose sur l’exérèse complète dela lésion. Si l’analyse anatomopathologique montreque l’exérèse n’est pas complète, une reprise chirurgicale sera généralement proposée, consis-tant à élargir la zone d’exérèse afin de s’assurerqu’il ne reste aucune cellule tumorale résiduelle.

La radiothérapie est proposée pour les carcinomesque l’on ne peut pas enlever pour des raisons anatomiques, ou en complément de la chirurgielorsqu’il persiste un reliquat tumoral qui ne peutêtre enlevé de façon satisfaisante.

> Pour les kératoses actiniques et la maladie deBowen, qui sont les lésions précurseurs des carci-nomes spinocellulaires invasifs, le médecin pourrase passer de la chirurgie et détruire la lésion parapplication d’azote liquide. Plus récemment, denouveaux médicaments ont fait leur apparition,l’imiquimod et le resiquimod. Ces médicaments,appliqués sous forme de crèmes, permettraient detraiter efficacement les tumeurs superficielles, auprix cependant d’effets secondaires locaux, et leurindication reste encore mal limitée.

> Pour les mélanomes, le traitement repose essen-tiellement sur la chirurgie. Il sera nécessaire derefaire une ablation* complémentaire, constituantainsi une «marge de sécurité» ; celle-ci sera d’autantplus importante que le mélanome sera plus épais.Il faudra parfois enlever les ganglions lympha-tiques* situés dans la région de la tumeur.

Dans tous les cas, une surveillance régulière est indis-pensable : une personne ayant eu un carcinome pré-sente un risque élevé d’en refaire un second et, demême, une personne ayant eu un mélanome a unrisque de voir apparaître une deuxième lésion.

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Comment les prévenir ?Toutes les études réalisées montrent que l’expositionau soleil est un facteur majeur dans le développe-ment des cancers de la peau.Pour les spinocellulaires, les risques augmentent avecle nombre d’heures d’exposition. A ce titre, les sujetstravaillant en permanence à l’extérieur (marins, cul-tivateurs, etc.) constituent une population dite àrisque.Pour les basocellulaires et les mélanomes, il apparaîtaujourd’hui que des coups de soleil reçus pendantl’enfance (avant 10 ans) représentent un facteur derisque majeur. D’où l’importance de protéger toutparticulièrement les enfants des rayons du soleil,notamment aux époques et aux heures où ils sontles plus intenses (l’été, entre 12 et 16 heures !).Enfin, nous ne sommes pas égaux devant le soleil. Lessujets les plus à risque sont ceux ayant une peau de« type blond ou roux », ne bronzant pas ou peu et nese protégeant pas.

Les UV (ultraviolets)Les UV, dont il existe trois types (UVA, UVB, UVC) pénè-trent dans la peau et entraînent les réactions chi-miques conduisant à la production des mélanines, de lavitamine D, mais aussi à de nombreux effets néfastes àhautes doses. Les effets néfastes à long terme sontprincipalement l’accélération du vieillissement cutané(héliodermie) et la survenue de cancers cutanés.- Les UVA ne sont pas filtrés par l’atmosphère et

traversent le verre. Considérés autrefois commeinoffensifs, ils participent au bronzage mais aussiaux effets néfastes du soleil. Les écrans solaires filtrent souvent moins bien ces UV.

- Les UVB sont en partie filtrés par la couche d’ozoneet ne traversent pas le verre. Ils provoquent le bron-zage, mais sont, en cas de surexposition, les princi-paux responsables des coups de soleil et des effetsnéfastes du soleil sur la peau.

On sait aujourd’hui que les UVA comme les UVB participent à la survenue des cancers cutanés.

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- Les UVC sont normalement filtrés dans l’atmosphèreet n’arrivent pas jusqu’à la terre. Cependant, uneexposition accidentelle (lampes germicides) peutarriver, causant des effets néfastes immédiats sur lapeau (brûlure).

RÈGLES GÉNÉRALES DE PROTECTION

Ces quelques règles doivent être respectées :> Ne pas s’exposer entre 12 et 16 heures (heure légale

d’été), car les rayons du soleil sont alors verticaux.> Respecter un programme d’exposition progressive

et limitée.> Limiter au maximum l’exposition des enfants, qui

doivent toujours être protégés par des vêtementset des écrans solaires. Les bébés ne doivent enaucun cas être exposés au soleil.

> Se protéger au moyen de vêtements, chapeau,lunettes solaires et écrans solaires. Afin de garantirl’efficacité des écrans solaires, il faut utiliser desécrans UVB + UVA et renouveler les applicationsrégulièrement et après les baignades (il n’y a pasde produit entièrement «waterproof»). Ne pasoublier l’application sur le dos, la nuque et lesoreilles. Quel que soit l’indice de protection utilisé,il n’existe pas vraiment d’écran total. Enfin, il fautrenouveler les produits à chaque saison, car ceux-ciont une durée de vie limitée.

Attention : l’utilisation d’une crème solaire ne doitpas permettre de rester plus longtemps au soleil.

Identifiez votre phototype* pourconnaître votre sensibilité aux U.V.Le risque de développer un cancer dépend de la dosed’UV reçue ; il est donc lié à la fois à la sensibilité dechacun aux UV et à la quantité d’UV à laquelle il estsoumis. Le degré de protection peut ainsi être adaptéau phototype et à l’index* UV.La peau est une barrière et un lieu d’échanges. Ellepermet l’élimination des déchets (sueur) et participeà la régulation de la température du corps. Elle estune barrière imperméable grâce à la couche superfi-cielle cornée, barrière immunologique permettant

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de rejeter les agresseurs extérieurs bactériens, virauxou chimiques ; elle est aussi une barrière physique,grâce à sa pigmentation (mélanines brunes), contreles rayons du soleil.Mais la quantité de mélanines brunes présentes àl’état de base dans l’épiderme et la capacité à enfabriquer (bronzer) est variable d’un individu àl’autre. De façon caricaturale, plus un sujet a unepeau brune, et moins il est sensible aux UV. On décritainsi plusieurs phototypes. Il est important deconnaître son phototype, car de celui-ci dépend ledegré de protection dont on a besoin.

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PHOTOTYPE 2

> Peau très claire, coupsde soleil à chaqueexposition, possibilitéd’un léger hâle, apparition de tachesde rousseur.

> Peu de fabrication demélanines brunes.

> Ne cherchez pas àbronzer.

> Il faut une protectionmaximale et s’exposerle moins possible.

> Crème à utiliser : écransupérieur à 30.

PHOTOTYPE 3

> Coups de soleil occa-sionnels, bronzagefacile.

> Assez bonne fabricationde mélanines brunes

> Protection moyenne et expositions progressives.

> Crème à utiliser : écransupérieur à 15.

PHOTOTYPE 1

> Coups de soleil à chaqueexposition, peau trèsclaire, de type roux,taches de rousseur se développant rapidement.

> Pas de fabrication demélanines brunes.

> Ne cherchez pas àbronzer.

> Il faut une protectionmaximale dès la toutepetite enfance et l’exposition solaire est tout à fait déconseillée.

> Crème à utiliser : écran total.

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Dans tous les cas, la limitation de la durée d’exposi-tion est recommandée.

Connaître l’index UV pour adapter sa protection au soleilL’index UV, variable selon les lieux, les jours et lesheures, est une échelle de mesure fournie régulière-ment par les services météorologiques, indiquant lesrisques encourus en fonction de :• l’intensité du rayonnement solaire,• l’épaisseur de la couche d’ozone.Plus l’index est élevé, plus les risques de coup desoleil augmentent (pour une même durée d’exposi-tion). Il faut donc diminuer sa durée d’expositionlorsque l’index augmente, comme l’indique letableau suivant.

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PHOTOTYPE 4

> Coups de soleil excep-tionnels, bronzageextrêmement rapide.

> Présence élevée demélanines brunes dansl’épiderme, même sansexposition aux UV.

> Exposition progressive.

> Crème hydratante,écran supérieur à 15.

PHOTOTYPE 5

> Peau naturellementpigmentée.

> Présence très élevée demélanines brunes dansl’épiderme, même sansexposition aux UV

> Exposition progressive.

> Crème hydratante.

PHOTOTYPE 6

> Peau noire

> Présence de mélaninesbrunes assurant uneffet protecteur.

> Exposition progressive.

> Crème hydratante.

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En France, l’index U.V. est disponible sur le sitewww.meteofrance.com

Attention aux idées reçues !> Préparation au soleilIl n’existe pas de préparation efficace au soleil : lesautobronzants ne servent à rien. Ils ne font que colorerla peau sans la protéger, s’ils ne contiennent pas defiltre solaire.

> Durée d’expositionNous ne sommes pas égaux devant le soleil : la duréed’exposition « raisonnable » est fonction de la naturede la peau de chacun. Pour connaître votre « photo-type*», référez-vous au tableau en pages 8 et 9.

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Valeur Peau sensible de l’index (phototypes I et II)

Protection Temps pour coup de soleil

1 à 3 Lunettes Plus d’une heure

4 à 6Lunettes, chapeau,

30 minutestee-shirt, crème

Lunettes,7 à 9 chapeau, tee-shirt, 20 minutes

crème, parasol

10 + Ombre – de 15 minutes

Valeur Peau moins sensible de l’index (phototypes III et IV)

Protection Temps pour coup de soleil

1 à 3 Lunettes Plus d’une heure

4 à 6 Lunettes,1 heurechapeau, crème

Lunettes,7 à 9 chapeau, crème, 40 minutes

vêtements

Lunettes,10 + chapeau, crème, - de 30 minutes

vêtements, ombre

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> Ecrans solairesLes écrans solaires ne sont jamais totaux. Ils laissenttoujours passer une certaine quantité d’U.V. Ils pro-tègent seulement contre les coups de soleil !Pour une protection à la fois contre les UVB et UVA,il faut un indice au moins égal à 25. Mais surtout, utiliser un écran solaire ne doit pas vous inciter à vous exposer plus longtemps. Dans tous les cas,pensez à renouveler son application régulièrementet après le bain, en couche épaisse (2mg/cm2).

> ProtectionLes vêtements secs (T-shirt, chapeau à larges bords,etc.) constituent la meilleure protection contre le soleil. A la plage, ne vous croyez pas totalement àl’abri sous un parasol, celui-ci n’arrête pas les rayonsréfléchis par le sable (au moins 40 %).

> Nuages, vent et baignadesNuages, vent et baignades ont un effet trompeur :en vous procurant une sensation de fraîcheur, ils vousdonnent l’impression de ne pas être trop exposé. Enréalité, même les nuages ne filtrent qu’une partiedes UV.

> Sable, neige et plans d’eauSable, neige et plans d’eau augmentent le danger,quelle que soit la température extérieure. En effet,ces milieux réfléchissent le soleil ; vous êtes doncdoublement exposé !

> Activités de plein airNon seulement lors de vos bains de soleil, mais éga-lement en pratiquant un sport de plein air ou toutsimplement en marchant au soleil, vous êtes soumisaux UV.

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Brochure réalisée avec la collaboration du Pr Hélène SANCHO-GARNIER (Epidaure Montpellier) et du Pr Louis DUBERTRET (Hôpital Saint-Louis).Septembre 2001.Mise à jour Février 2008 : Pr Hélène SANCHO-GARNIER,Dr Henri BASTIEN.Relecture Mars 2009 : Dr Henri BASTIEN.

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Glossaire Ablation : action d’enlever totalement ou partiellementun organe ou une tumeur.

Biopsie : prélèvement de tissu permettant de réaliser unexamen anatomopathologique.

Examen anatomopathologique (ou histologique) : examen au microscope permettant d’analyser l’architec-ture des tissus prélevés et les cellules au niveau d’unelésion suspecte. C’est l’examen anatomopathologiquequi permettra d’affirmer le caractère malin (cancer)d’une lésion suspecte.

Exérèse : ablation chirurgicale d’une tumeur.

Ganglions lymphatiques : les ganglions lymphatiquesdrainent la lymphe et sont notamment chargés d’arrêterles corps étrangers (virus ou bactéries) que l’organisme,grâce à ses défenses immunitaires, va devoir détruire.Cette capacité de « filtre » des ganglions lymphatiquesexplique que les cellules cancéreuses qui migrent via lesystème lymphatique soient arrêtées dans les ganglions.

Index U.V. : indicateur d’intensité du rayonnement à lapeau.

Kératose actinique : lésion cutanée pré-cancéreusesuperficielle et rugueuse à la palpation, dont la couleurvarie du gris au marron.

Mélanines : pigments de la peau, sécrétés par les méla-nocytes. Il y en a deux types principaux : les brunes(eumélanines) protectrices, et les rouges (phéoméla-nines) non protectrices.

Mélanocyte : cellule du derme sécrétant les mélanines, pigments responsables de la couleur de la peau.

Métastase : tumeur située à distance du cancer d’origine.Une métastase résulte de la migration de cellules cancé-reuses, par voie sanguine ou lymphatique.

Polychrome : qui présente plusieurs couleurs.

Phototype : classification des différents types de peauen fonction de leur sensibilité aux U.V.

Ulcération : lésion de la peau ou des muqueuses, sous laforme d’une destruction localisée de la peau ou de lamuqueuse.

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Le cancer Le cancer se caractérise par un développement anar-chique et ininterrompu de cellules «anormales» dansl’organisme qui aboutit à la formation d’une tumeur ou«grosseur». Cette population de cellules agresse etdétruit l’organe dans lequel elle est implantée et peutmigrer dans d’autres parties du corps (on parle alors de métastases). Si la prolifération n’est pas stoppée, le cancer se généralise plus ou moins rapidement.

Quelques chiffres • En France, le cancer est depuis 2004 la première cause

de mortalité générale et prématurée (avant 65 ans)avant les maladies cardio-vasculaires, et 146.000 décèslui sont imputables chaque année.

• Environ 320.000 nouveaux cas de cancer sont dia-gnostiqués chaque année.

• Actuellement, un cancer sur deux en moyenne(toutes localisations confondues) peut être guéri.

Le cancer n’est pas contagieux. Le cancer n’est pashéréditaire, sauf dans de très rares cas, mais il existedes terrains (prédispositions familiales) qui fragilisentle sujet vis-à-vis des facteurs toxiques, notammentceux liés au mode de vie, qui peuvent le favoriser.Environ 70 % des cancers (plus de 85 % des cancersdu poumon) sont attribuables à des modes de vie etaux comportements. La prévention et le dépistagesont donc essentiels.

Le rôle du médecinLe médecin généraliste a un rôle fondamental dans lesstratégies de prévention et de dépistage. N’hésitez pasà le consulter. Il est là pour vous informer sur les facteursde risque, les moyens de prévention et de dépistage. Engénéral, plus un cancer sera décelé tôt, plus vite il serasoigné et aura des chances de guérir.

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Prévention et dépistageLa prévention des cancers tend à diminuer ou sup-primer l’exposition à des «facteurs de risque». Les actions de prévention ont souvent un caractèreéducatif et collectif comme par exemple la luttecontre le tabagisme et l’alcoolisme ; la promotiond’une alimentation saine, d’un exercice physiquerégulier ; la réduction de l’exposition solaire ou auxcancérogènes lors des activités professionnelles...

Le dépistage consiste à détecter des lésions précan-céreuses ou cancéreuses à un stade très précoce,avant même que le patient n’en ressente les premierssymptômes. Par exemple, le cancer du sein peut êtredépisté au moyen d’examens tels que la mammogra-phie ; le cancer du col de l’utérus par le frottis cervical ;le cancer colorectal par la recherche de sang dans lesselles. Plus le diagnostic est précoce, moins les traite-ments sont lourds et plus les chances de guérisonsont grandes.

Les connaissances s’améliorent en permanence, ilfaut donc s’informer régulièrement auprès d’unmédecin, en consultant des brochures, le sitewww.ligue-cancer.net ou Cancer Info Service, sur lesfacteurs de risque, les examens à pratiquer, les signesd’alarme qui peuvent révéler la maladie.

Les signes d’alarme1. La peau : apparition ou modification de forme,

de couleur, d'épaisseur d'un grain de beauté oud'une tache ocrée.

2. Changements dans le fonctionnement des intestins (constipation, diarrhée) ou de la vessie(fréquente envie d'uriner).

3. Persistance d'une voix enrouée ou de toux.

4. Troubles permanents pour avaler de la nourriture.

5. Une enflure ou une boule non douloureuse etqui ne disparaît pas (dans le sein, au cou, dansl'aine, dans les testicules).

6. Apparition de sang dans les urines, les selles, en dehors des règles chez les femmes.

7. Perte de poids, anémie, fatigue inhabituelle.

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La Ligue contre le canceren quelques motsCréée en 1918, la Ligue nationale contre le cancer est une association loi 1901 à but non lucratif et reconnue d'utilité publique. Elle est une ONGindépendante reposant sur la générosité du publicet sur l’engagement de ses militants. Forte de plusde 730 000 adhérents, la Ligue est un mouvementpopulaire organisé en une fédération de 103Comités départementaux qui, ensemble, luttentdans trois directions : - la recherche contre le cancer ;- l’information, la prévention, la promotion des

dépistages ;- les actions pour les personnes malades et leurs

proches.

• LA RECHERCHE CONTRE LE CANCER

La Ligue est le premier financeur privé et indépendantde la recherche en cancérologie en France. Cette dernière s'organise autour de différents pôles : larecherche fondamentale (déterminante et essentielle,elle conditionne l’ensemble de la recherche), la recherche clinique (amélioration des traitements),la recherche épidémiologique (étude des facteurs de risque pour, par exemple, l'amélioration desconditions de prévention et de dépistage) et larecherche en sciences humaines et psychosociales(étude de la qualité de vie des malades pendant etaprès les traitements du cancer). Elle est pilotée entoute indépendance et transparence par un conseilscientifique national et des conseils scientifiquesrégionaux et interrégionaux. En labellisant deséquipes rigoureusement sélectionnées pour leurexcellence par des commissions d’expertise, la Ligueassure durablement le financement de programmesde recherche et suscite des avancées très importantesdans le traitement et la qualité de vie des malades.

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Elle initie également des programmes de rechercheexclusifs ou innovants tels que «cancer et adoles-cents» ou « la Carte d’Identité des Tumeurs» quiaccompagne la révolution thérapeutique à venirpour de nombreuses localisations de cancers.

• L’INFORMATION, LA PRÉVENTION ET LA PROMOTION DES DÉPISTAGES

L'objectif est triple. Sensibiliser chacun au danger decertains comportements (consommations de tabac etd'alcool, exposition prolongée au soleil, etc.), alertersur les facteurs de risque, organiser la protection faceaux risques, communiquer sur les avantages des dépistages de certains cancers et informer surl'identification de certains symptômes ou modes devie susceptibles d’être bénéfiques.

Pour répondre aux interrogations légitimes du publicconcerné, de nombreux moyens de communicationadaptés sont régulièrement actualisés et disponiblesau siège de la Ligue ou auprès des Comités départe-mentaux.

• LES ACTIONS POUR LES PERSONNES MALADES ET LEURS PROCHES

Les Comités départementaux de la Ligue apportentleurs soutiens matériel et financier, moral et psycho-logique aux personnes malades, aux anciens maladeset à leurs proches.

En organisant, en 1998, en 2000 et en 2004, en présence du président de la République, les Étatsgénéraux des malades du cancer et de leurs proches,la Ligue a donné une très forte impulsion pour queles malades soient mieux pris en charge et mieuxconsidérés. En leur donnant la parole, la Ligue a misen lumière, pris en compte et traduit en actes leursattentes et leurs besoins pour l'amélioration de laqualité des soins et de la qualité de vie.

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Les moyens donnés pour le dispositif d’annonce, lesgroupes de parole, les espaces d’information installésdans les lieux de soins et dans les lieux de vie poursoutenir et rompre l’isolement des personnesmalades et de leurs proches, en sont des exemples.La Ligue leur dédie également un espace d’expres-sion et d’information avec la revue Les proches.Enfin, la Ligue soutient les patients dans leurs difficultés rencontrées pour défendre leurs droits,retrouver un emploi, bénéficier d’un prêt bancaire…Elle a, par exemple, créé une ligne téléphoniqued’accompagnement pour emprunter « Aidéa » : 0 810 111 101.

• AU CŒUR DE LA SOCIÉTÉ

Parce que le cancer est un problème de santé maisaussi un enjeu de société, la Ligue intervient en com-muniquant activement sur la nécessité de modifierl’image sociale du cancer. Parce que le savoir et laconnaissance sont des armes efficaces contre le cancer,par le biais de son école de formation, la Ligue facilite l’engagement militant en s’appuyant sur desconnaissances validées.

Parce que la Ligue nationale contre le cancer est unacteur reconnu, elle a créé et développé le numérode téléphone Cancer Info Service (0 810 810 821) etle gère désormais en collaboration avec l’Institutnational du cancer (INCa). Ce numéro azur est à ladisposition du public, tous les jours, sauf ledimanche, de 8 h à 20 h.

Elle édite également une revue trimestrielle Vivre,vendue en kiosque, informant ses adhérents et legrand public, sur ses actions et celles de ses Comitésdépartementaux et sur les dernières avancées théra-peutiques contre le cancer.

Parce que le cancer ne peut plus être envisagé sous leseul angle médical et que la revendication légitimedes malades d’être consultés et respectés dans les

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choix médicaux qui les concernent suscite de nouvellessituations porteuses de dilemmes éthiques, la Liguemet à la disposition de tous, un comité éthique,consultatif, indépendant et permanent qui peut êtresaisi à tout moment, par toute personne physique oumorale sur toute question légitime relevant del’éthique en relation avec la pathologie cancéreuse(www.ethique-cancer.fr) et publie le journal Ethiqueet cancer, 3 fois par an.

Enfin, parce que l’avenir de la lutte contre le cancerne peut se concevoir qu’avec un changement radicaldu rapport de la société à la maladie, au malade, à ses proches et aux soignants, la Ligue initie un processus conventionnel biennal (2008-2010) né dela 1re convention de la société face au cancer du 23 novembre 2008, réunissant plus de 2.280 personnesissues de toute la société, au cours de laquelle le président de la République et la ministre de la santéont manifesté le soutien de la Nation dans cettedémarche socialement et médicalement révolution-naire. Ce processus conventionnel engage la sociétédans un élan collectif et décisif pour définitivementmodifier le regard porté sur le malade ou l’ancienmalade, pour inverser radicalement la mortalité parcancer et pour améliorer durablement la qualité de viedes malades et de leurs proches (www.convention-cancer.fr).

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«Tout ce qu’il est possible de faire contre le cancer, la Ligue le fait. »

www.ligue-cancer.net

0 810 111 101

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La Ligue vous aide et vous informe :

Votre Comité départemental

LIGUE NATIONALE CONTRE LE CANCER14 rue Corvisart - 75013 Paris - Tél. : 01 53 55 24 00

www.ligue-cancer.net

La Ligue tient à votre dispositionles coordonnées des Comités départementaux.

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