Gothique - Culture de l'image du Moyen Âge. 1140 - 1500

Gotik_001-003_D.qxd:arsSacra 09.04.2012 17:23 Uhr Seite 2Gotik_001-003_F_arsSacra 15/04/12 20:41 Page2

Gotik_001-003_D.qxd:arsSacra 09.04.2012 17:23 Uhr Seite 3

GOTHIQUELe pouvoir de l’imageArt profane et sacré du Moyen Âge, de 1140-1500

Sous l a d i r ect i on d e Rolf TomanPhotograph ies de Achim Bednorz

Textes de Bruno KleinC on cep t ion de Thomas Paffen

Gotik_001-003_F_arsSacra 05/07/12 10:54 Page3


16 Introduction

IUn goût exacerbé pour la miseen scène

22 Villes, châteaux et cathédrales :la compétition des maîtres d’ouvrage

24 Les tours

32 Les châteaux

36 Le château de Karlstein

40 L’architecture sacrée

40 La cathédrale comme moyen d’expression

42 Les églises des Ordres mendiants,

concurrentes urbaines des cathédrales

46 La symbiose de l’architecture sacrée et profane

50 Les chapelles palatines : Paris, Sainte-Chapelle

50 Riom, Sainte-Chapelle

54 Les chapelles royales d’Angleterres

58 La tendance émotionnelle dans l’iconographie

62 Réalisme et religion

66 L’esprit du peintre

72 Des églises pour le roi : le début de l’architecture gothique

76 Paris, Notre-Dame,

cathédrale de la capitale

80 Laon, puissance et beauté de Notre-Dame

84 Chartres, la « cathédrale gothique »

90 Bourges. La cathédrale en tant que cosmos

94 La cathédrale de Reims

Église du couronnement des rois français

96 Amiens. La cathédrale et ses architectes

98 Les cathédrales dans le sud de la France

104 Les cathédrales en Espagne

Centres de transfert des cultures

112 Les cathédrales en Angleterre

L’association de rationalité et de luxe architectural

120 Les cathédrales dans l’empire :

de l’adaptation difficile

à la surenchère du modèle français

120 Cathédrale de Magdebourg.

Innovation et tradition

122 Strasbourg

126 Cologne

130 Prague, Saint-Vitus, cathédrale de l’empereur

IILa cathédrale :norme et échelle

68 Les églises en tant que tâches communautairesdans le dilemme entre émotion et technique

SOMMAIRE

10

Gotik_010-015_F_arsSacra 03/05/12 16:39 Page10 (Textblack film)


134 Vienne, cathédrale Saint-Étienne

Une église paroissiale devient une cathédrale

136 La cathédrale en tant qu’œuvre d’art

La cathédrale d’Orvieto

140 La cathédrale comme référence des bâtiments

gothiques des cisterciens et des ordres mendiants

140 Églises et abbayes cisterciennes

144 Le chœur comme lieu du service de Dieu

et comme repère

148 Les fenêtres dans les églises cisterciennes

150 Chorin

152 Les églises des ordres mendiants

156 Batalha

160 Les églises paroissiales,

héritières des cathédrales

160 Barcelone, Santa Maria del Mar

164 Lübeck, église Sainte-Marie

168 Stargard et Gdan skg

172 Les églises paroissiales et les collégiales

des Pays-Bas deviennent des cathédrales

174 Églises paroissiales sous la protection

des souverains

176 Kutná Hora, église paroissiale

182 La ville, un espace protégé

Les fortifications, les remparts et les portes de la ville

186 Concorde à l'intérieur, paix à l'extérieur – c’est

le mieux pour tout le monde

190 Sainte, puissante et solidaire

L’image que la ville a de soi

200 Les mairies. Centres et moyens d’expression

202 Venise, le palais des Doges

204 Les cathédrales profanes – les hôtels de ville flamands

206 Conseils divin et terrestre

210 Instabilité et architecture

Monuments de la transition en Espagne

212 Les hôpitaux communaux

Un authentique esprit de solidarité et sa mise en scène

216 Entre ville et cour : le palais de ville du grand

argentier du roi, Jacques Cœur, à Bourges

222 Florence, Palazzo Davanzati

226 Espace public et intimité : les fresques de la

Camera del Podestà à San Gimignano

228 Le Prunkerker, loge d’honneur impériale :

le Goldenes Dachll

230 Maisons bourgeoises hanséatiques

IIILa ville : lieu d’échanges culturels et de progrès

180 Remparts et portes, mairies et églises, palais etmaisons bourgeoises : microcosme de la ville

SOMMAIRE

11



IVLe monde de la couret de la chevalerie

232 Stylisation et réalité

234 L’ère des châteaux

236 De la tour d’habitation au château

240 Le château d’Eltzz

242 Les châteaux du val d’Aoste

244 Une vie de combat

248 Château et chasse

Livres de chasse – entre rituel et observation

de la nature

252 Le rêve de l’harmonie

Les nobles et les paysans unis dans le

cycle de l’année

La tour de l’aigle, à Trient

268 Meubles et tapis de prière

Fonction et représentation

270 La dame à la licorne

274 Une vie de maître

276 Le monde dans le livre

Le Codex Manesse

278 Les images idéales d’une société de cour

Les Très Riches Heures

282 Les portails, lieux de prêche par l’image

282 Chartres, portail occidental

288 Amiens, cathédrale, portail occidental

296 Cathédrale de Reims, portail occidental

306 Cathédrale de Lausanne, « Portail peint »

308 Cathédrale de Fribourg

308 Cathédrale de Bern

314 La décoration des églises I

Autels et retables

316 Vierge en majesté

318 La Maestà de la cathédrale de Sienne

Le retable, reflet de la ville

320 La Vierge de Sienne

322 « La mère de Dieu chez elle »

323 Montrer le culte de la mère de Dieu

326 Retable de la Vierge de Dortmund

330 L’internationalisation du sentiment religieux

332 Retable de l’Agneau mystique de Gand

VInstruire, émouvoir, ravir

280 Portails, ornements d’églises, objetsliturgiques

SOMMAIRE

12



338 Le triptyque de l’Annonciation d’Aix

340 Volets d’un triptyque consacré au Jugement dernier :

montée aux cieux et descente aux enfers

344 Le retable du Saint-Sacrement de la collégiale

Saint-Pierre de Louvain

346 Retable Portinari :

la vénération affective du Christ

348 Les autels, seuils de l’au-delà

Les retables de style gothique tardif

348 Le maître-autel de Saint-Wolfgang

350 Le retable de Cracovie

352 Le retable du maître-autel de Blaubeuren

354 Le retable de l’autel de Kefermarkt

356 Le retable du Saint-Sang de Rothenburg

360 Le retable de la Vierge de Creglingen

362 Veit Stoss à Nuremberg

Œuvres majeures dans les églises Saint-Sébald et Saint-

Laurent

366 La décoration des églises II : mosaïque et peinture

murale

Mosaïque : le précieux support

370 Mosaïques : basilique Saint-François d’Assise

380 Les fresques de l’ancienne salle capitulaire

de l’église Santa Maria Novella de Florence

382 Les fresques de la chapelle Saint-Félix dans

la basilique Saint-Antoine de Padoue

384 La décoration des églises III

La prédication dans la pierre : jubés, chaires

et Saint-Sépulcre

384 Le jubé de la cathédrale de Naumbourg

386 Jubés de style gothique flamboyant

390 Chaires gothiques en Italie

Les oeuvres de Nicola et Giovanni Pisano

394 Chaires de style gothique flamboyant

396 Le Saint-Sépulcre de Constance

398 Les écrins des saints

Reliquaires, accessoires liturgiques et paramentique

402 Accessoires liturgiques

404 Paramentique

SOMMAIRE

13



SOMMAIRE

14

VIEn affinité avec Dieu et ses saints

410 Contemplation et exemplarité desimages : dans la vie et dans l’art

412 Les menaces de l’Apocalypse :

encadrées par la cour, éloignées par les saints

414 Le psautier d’Ingeburge

415 Le psautier de Saint Louis

420 Souffrance et compassion

La Passion pour modèle

422 Cruzifixus dolorosus

426 Les Vierges de pitié

428 Les Mises au tombeau

430 Formes de dévotion spécifiques

La méditation des images dans les abbayes

féminines

434 Vies du Christ dans l’art de cour

L’émotion gravée dans la matière noble

435 Entre monument et ornement :

les groupes sculptés de retables

440 Le livre comme support de la piété individuelle

Artifice et réalité

446 Trop belles pour être vraies :

Les Madones du gothique rayonnant et international

448 Les « Belles Madones »

452 Pays-Bas : les Madones d’intérieur

456 Tombeaux d’éternité des princes et prélats

458 Gloucester et Winchester

462 Métaphore de l’Église universelle et tombeau papal

466 Impératifs politiques et destin individuel

Les tombeaux du roi Pierre Ier

et de son amante, Ines de Castro

472 La Chartreuse de Champmol : l’art au service

du salut de l’âme

476 Les fresques de Giotto à Padoue, auxiliaires

de l’œuvre de Rédemption

482 Entre rêves et espérances

Idéalisation et réalisme

483 Très belles heures

484 L’image témoin

Jan van Eyck et ses mécènes

486 Beaune, polyptyque du Jugement dernier

VIIAssurance sur l’au-delàet vanité personnelle

454 Fondations religieuses et leur mise en scène dans desbâtiments, des peintures et des illustrations de livres



SOMMAIRE

15

494 Le dessin, source et élément de cohésion des arts

496 Formes et narration

Vitraux de Chartres

502 La présence affichée et occulte des donateurs

504 Peinture sur verre et peinture sur panneau

508 Le dessin devient un art

514 Albrecht Dürer : le maître de l’impression graphique

au début des temps moderne

518 L’Apocalypse

522 La mise en scène du réalisme

Quand l’art incite à la prière

524 Immortalisation et empirisme : les premiers portraits

528 Jean Fouquet – le maître du portrait

530 L’art et l’amour

534 L’exploration et la représentation de soi-même

Les autoportraits d’Albrecht Dürer

536 Réflexion sur l’art et mélancolie

538 Les détails architectoniques de la fin du gothique

Remplages, formes décoratives, flèches, voûtes

542 Flèches ajourées

544 Les socles de pilier et les voûtes

548 La pratique et la théorie – les voûtes de la fin

du gothique au début de la Renaissance

550 Unis pour l’éternité dans la beauté : l’église funéraire

de Marguerite d’Autriche et Philibert de Savoie,

à Bourg-en-Bresse

556 L’art élevé de la rhétorique antique en forme gothique

L’autel d’Isenheim

IXLes édifices et les sculpturesdeviennent de l’art

520 Virtuoses et virtuosité de la fin du gothique

VIIILes nouveaux moyens d’expression du gothique

492 Vitrail, dessin et impression au service de la spiritualité, de la représentation et de l’art

562 Annexes



Villes, châteaux et cathédrales :la compétition des maîtres d’ouvrage

Le chœur de la cathédrale de Narbonne présente un mélange disparate de formes. Si les chapellesrayonnantes et le clair-étage du chœur, avec leurshautes fenêtres et leurs piliers intermédiaires réduitsau minimum, relèvent sans conteste de l’architecturesacrée de l’époque – les tours rondes et arcadescrénelées des contreforts rappellent plutôtl’architecture militaire et s’inspirent concrètement du Palais épiscopal, que l’on aperçoit en contrebas du chœur. Il fallait en effet que les fortifications de lanouvelle cathédrale surpassent celles du Palais pouraffirmer sans ambiguïté, au centre de cette citéremontant à l’Antiquité, l’omniprésence de l’Églisedans tous les domaines, civil et religieux. Le chapitreeut néanmoins besoin de l’accord des consuls pourétendre le projet de cathédrale vers l’ouest, au-delàdu rempart de la ville – permission qui lui fut refusée.En croyant pouvoir soumettre les consuls à sonautorité par la démesure et la langue architecturaletriomphale de l’édifice projeté, les chanoines avaientobtenu le résultat inverse. L’exemple de Narbonne estcaractéristique du goût exagéré de la mise en scènequi différencie l’époque gothique des précédentes.

Un goût exacerbé pour la mise enscène

I

22


Gotik_022-067_D.qxd:arsSacra 01.04.2012 18:49 Uhr Seite 23Gotik_022-067_F_arsSacra 12/04/12 15:26 Page23 (Textblack film)





I I LA CATHÉDRALE : NORME ET ÉCHELLE

105

Les cathédrales en EspagneCentres de transfert des cultures

�� Burgos, cathédrale Santa María, débutde la construction 1221, façade ouest avecles flèches érigées en 1442-1458 sous Juande Colonia (Jean de Cologne le Rhénan).

� Puerta del Sarmental, vers 1240.

� � Vue extérieure et intérieure de la tourde la croisée du transept, datant du gothiqueflamboyant, de Francisco de Colonia et Juande Vallejo, après 1539-1686.

Différentes cultures s’y rencontrant, l’Espagne fut pen-dant des siècles prédestinée à leur transfert, même si cen’était pas toujours de manière pacifique. Le christia-nisme, le judaïsme et l’islam avaient coexisté pendantdes siècles, avec des suprématies diverses. La Recon-quista, la reconquête chrétienne de la péninsule ibé-rique, n’était certes pas encore complètement terminée àl’époque gothique, mais, à partir de la première moitiédu XIIIe siècle, le christianisme domina nettement surl’extrême sud. Pourtant, depuis l’apogée de la Recon-quista, qui culmina en 1085 avec la conquête de Tolède,on garda l’habitude de s’inspirer culturellement des par-ties de l’Europe qui étaient constamment demeuréeschrétiennes, parmi lesquelles on comprenait surtout laFrance et l’Italie.

La cathédrale de Burgos, ancienne capitale de Cas-tille, commencée en 1221, fut érigée exactement àl’époque où ce royaume de Castille connut sa plusgrande extension vers le nord et le sud, et s’éleva en

même temps au rang de puissance prédominante à l’in-térieur de l’Espagne. D’un côté, une route directe futouverte vers la France, d’un autre côté, le centre de gra-vité du royaume s’éloigna de plus en plus de l’anciennecapitale. Il est donc vraisemblable que, dans cette situa-tion dynamique, mais pas moins critique pour Burgos,des formes gothiques, donc françaises, furent adoptéespour se rattacher de façon démonstrative aux lignesdirectrices artistiques de la Reconquista historique.Dans une cathédrale construite dans un style approprié,on pouvait réunir des notions d’identité partagées,aussi bien par le groupe dirigeant le projet, constitué del’évêque et du chapitre, que par les habitants de la villeet des environs.

Avec son vaste transept, la cathédrale suit le modèlede construction des églises romanes sur le chemin depèlerinage, par exemple à Santiago ; pour le reste, l’archi-tecture s’oriente plutôt sur le modèle de la cathédrale deBourges (voir pp. 90-93). On distingue nettement desreprises de formes sur la porte du transept sud de lacathédrale, la « Puerta del Sarmental », qui est tournéevers la ville : sa sculpture, datée de 1240 environ,concorde en partie très précisément, sur le plan du style,avec les exemples français, particulièrement à la façadeoccidentale d’Amiens.

Durant les siècles ultérieurs aussi, Burgos resta un cen-tre de transfert artistique. Ainsi les flèches brisées de lafaçade occidentale furent-elles érigées dans la premièremoitié du XVIe siècle par Juan de Colonia (Jean deCologne le Rhénan), un maître d’œuvre manifestementoriginaire d’Allemagne, dont il exporta en Espagne laprédilection particulière pour les flèches en remplage.On ne sait plus à quoi ressemblait la tour de la croisée dutransept également construite par Juan, puisque, selonles sources, cette « troisième » tour de la cathédrale s’ef-fondra en 1539. Mais il est vraisemblable que le nouveaucimborrio érigé par la suite restitue dans ses structures enfiligrane les principes fondamentaux du bâtiment pré-curseur, déjà très célèbre en son temps.





Fondations religieuses et leur mise en scène dans des bâtiments, despeintures et des illustrations de livres

Au Moyen Âge, la pratique religieuse étaitprofondément marquée par l’idée que l’on pouvait,dès cette vie, se préparer une existence meilleure dansl’au-delà. Par leurs prières, les vivants avaient aussi lepouvoir d’abréger le séjour au Purgatoire des âmesdes trépassés.

Il fallait donc veiller à ce qu’un nombre suffisant de personnes se voue avec ferveur à la dévotion aux morts, et s’assurer dès son vivant que l’on enbénéficierait aussi. Ce fut le plus souvent le rôle desdonations au profit de la construction, de l’entretienet de l’aménagement d’édifices religieux et enparticulier de monastères, par essence dédiés à la prière.

L’aménagement des tombeaux, principauxmonuments à la mémoire des morts, fut l’objetd’attentions particulières. Comme tous les monumentsprésentant un lien avec la comptabilité de l’au-delà,les tombeaux, au-delà de leur fonction première,offraient aussi l’opportunité de mettre en scène desprétentions et espérances variées. Toujours s’y exhibaitla piété particulière des mécènes encore vivants et des défunts.

Assurance sur l’au-delàet vanité personnelle

VII

454








Annexes



Saint-Denis, basilique, plan du chœur

Reims, basilique Saint-Remi,plan du chœur

Sens, cathédrale Saint-Étienne,plan XIIe siècle ( reconstruit)

Laon, cathédrale Notre-Dame,plan avec cloître

Paris, cathédrale Notre-Dame, plan XIIe siècle (reconstruit)

Chartres, cathédrale Notre-Dame, plan

Bourges, cathédrale Saint-Étienne, plan

Reims, cathédrale Notre-Dame, plan Amiens, cathédrale Notre-Dame, plan

Tolède, cathédrale Santa-María,plan

León, cathédrale Santa-María, planavec cloître

Burgos, cathédrale Santa-María, planavec cloître

P L A N



G L O S S A I R E

564

Abbaye, monastère sous la directiond’un abbé ou d’une abbesse.

Abside, espace semi-circulaire ou poly-gonal de certaines églises, à l’est (leplus souvent) derrière le chœur.

Allégorie, symbole, parabole.Al secco, peinture « a secco », peintu-

re murale exécutée sur un enduitsec, contrairement à la peinture « afresco ».

Alternance des supports, alternancerythmée de différentes formes desupports, en particulier de piliers etde colonnes.

Ambon, pupitre surélevé situé à l’en-trée du chœur.

Antependium, parement décoratif dela partie basse de l’autel. Étantdonné qu’il présente des scèneschrétiennes dans son contenu, l’an-tependium faisait référence à lasymbolique de l’autel.

Anthropomorphe (grec), qui a uneapparence humaine.

Apothéose, déification, consécrationd’une personne.

Apotropaïque, qui détourne le mal-heur.

Arcade, arcature, ensemble composéd’un arc et des montants qui le sou-tiennent, l’arcature étant l’ensem-ble des arcades.

Arc boutant, maçonnerie en formed’arc qui s’appuie sur un contrefortpour soutenir de l’extérieur un mursubissant la poussée d’une voûte oud’un arc.

Arc de triomphe, dans l’Antiquitéromaine, porte isolée avec un pas-sage voûté ; dans la constructionsacrée, arc transversal qui sépare lechœur de la croisée du transept oude la grande nef.

Arc diaphragme, ensemble forméd'un arc et d'un diaphragme portépar cet arc, le diaphragme étant unpan de mur intérieur construit entravers de la nef.

Arc doubleau, arc perpendiculaire àl’axe de la voûte servant à délimiterles différentes travées de voussure.

Archivolte, bandeau mouluré oudécoré d’un arc dans l’art antique,roman ou de la Renaissance. À lapériode gothique, les archivoltesdes portails étaient dotées d’unriche agencement sculptural, ycompris des statues.

Arc lancéolé, arc brisé surhaussé, dontla forme évoque un fer de lance (ondit aussi arc en lancette) ; les fenê-tres lancéolées, ou en lancette, sontles fenêtres de forme similaire.

Artes liberales (lat.), les sept arts libé-raux : grammaire, arithmétique,géométrie (rivium) ainsi que musi-que, astronomie, dialectique, rhéto-rique (quadrivium).

Art manuélin, style décoratif emprun-tant des éléments du gothique finis-sant et de la Renaissance au débutdu XVIe siècle au Portugal, dont lenom vient de Manuel Ier du Portugal(1469-1521).

Assemblée conventuelle, assembléede tous les membres d’un monastè-re qui ont le droit de voter ; au senslarge, l’ensemble de la communau-té, c’est-à-dire la totalité des moi-nes/nonnes d’un monastère.

Attique, construction moins haute etdivisée, surmontant la cornicheprincipale d’une rangée de colon-nes ou de piliers, souvent pourcacher le toit. Dans le baroque,semi-étage avec des fenêtres gémi-nées.

Autel, centre de célébration de lamesse. La table d’autel, avec dessupports, une plaque de base etune plaque superposée (mensa), estla forme d’autel la plus courante.On distingue aussi par ailleurs lesautels caissons, blocs et sarcopha-ges. Le maître-autel d’une église sedresse le plus souvent devant oudans l’abside disposée vers l’est. Lesautels secondaires se trouvent souv-ent dans les absides latérales, leschapelles ou dans la crypte.

Avant-corps, partie de bâtiment quiest en saillie sur l’alignement de lafaçade.

Baldaquin, toit en tissu surmontant untrône ou un lit, soutenu par desbarres lors des processions ; enarchitecture, le baldaquin surplom-bant un trône peut être en bois ouen pierre.

Baptistère, édifice central et indépen-dant souvent octogonal (bâtimentorienté vers le centre) construit engénéral à l’ouest de la cathédrale et,de par sa fonction, dédié à saintJean-Baptiste.

Base, pied nettement défini d’unecolonne ou d’un pilier, qui fait latransition entre le fût et la plinthe.

Basilique, église à trois ou cinq nefsavec une nef centrale haute éclairéepar des fenêtres situées sur les clai-res-voies.

Bas-Relief, relief plat.Boiserie, revêtement en bois.Bréviaire, dans l’église catholique,

livre dans lequel sont rassembléstous les éléments de la liturgiedispersés dans plusieurs ouvrages.

Broderie, bordure, dans le jardin à lafrançaise, parterres réalisés avec despierres de couleurs.

Calice, objet liturgique : coupe à piedpour la présentation du vin demesse. Jusqu’au IXe siècle, le plussouvent en verre, en bois ou enmétaux simples, plus tard essentiel-lement en or et en argent avec desdécors précieux.

Calotte, voûte de forme hémisphéri-que ; partie supérieure d'une cou-pole.

Campanile, tour clocher isolée, enparticulier dans les églises italien-nes.

Cannelures, stries verticales concavessur le fût d’une colonne ou d’unpilastre.

Cathédrale, nom de l’église principaled’un évêché catholique, c’est-à-direde l’église de l’évêque. EnAllemagne et en Italie, on parlegénéralement de dôme (Dom/duomo).

Cathèdre, chaise d’évêque, souventen pierre, placée à l’origine dansl’abside située derrière l’autel,parmi les sièges du presbytère, puisdu côté nord (côté des évangéli-stes) du chœur. La cathédrale tireson nom de la cathèdre.

Chaire, tribune élevée pour le prêche,accessible par un escalier, entouréed’une balustrade, le plus souventcouverte d’un abat-voix ; à partir dubas Moyen Âge, également à l’exté-rieur de l’église (chaire extérieure).

Chantier, organisation d’artisans, archi-tectes et régisseurs dans la constructi-on d’églises au Moyen Âge.

Chantry chapel (angl.), chapelle pourla messe des morts dans les églisesanglaises.

Chapelle, enceinte aménagée dans

une église et dédiée au culte ; peti-te église n’ayant pas le titre deparoisse.

Chapelle axiale, ou chapelle absidiale,la chapelle orientée à l’est dans l’axecentral d’un chœur ou entre les absi-dioles. Généralement dédiée à laVierge.

Chapelles rayonnantes, toutes leschapelles entourant un déambula-toire.

Chapiteau, sommet porteur d’unecolonne ou d’un pilastre qui fait lelien entre le fût et l’arc ou l’architra-ve. Les formes classiques des chapi-teaux de l’art hellénistique (dori-que, ionique, corinthien) furentcomplétées par de nouveaux modè-les dans l’architecture byzantine.

Chapitre, maison du chapitre, espacequadrangulaire ou polygonal, reliéau cloître ou au transept d’une cat-hédrale anglaise par une aile, oubien isolé. Contrairement à la sallecapitulaire d’un monastère, le cha-pitre ne se trouve pas à l’intérieurde la clôture.

Chapter house (angl.), salle capitulai-re dans les cathédrales et monastè-res anglais.

Charpente, 1) ensemble de la con-struction en bois d’une couvertureou d’un toit ; 2) élément reposantsur un support (colonne, pilier),composé d’une architrave, d’unefrise et d’une corniche.

Chartreuse, les cellules de moines ysont de petites maisons indépen-dantes qui ne sont reliées que par lecloître.

Chemin de croix, chemin de processi-on architectural et plastique avecles quatorze stations de la Passiondu Christ, se termine sur le Mont duCalvaire avec la crucifixion.

Chevet, partie de l’église qui se trouvederrière le chœur.

Chœur, partie d’une église où se tien-nent les chantres et le clergé pen-dant l’office. Le chœur est le plussouvent situé à l’est.

Chœur principal, chœur allongé ou àplusieurs travées.

Chœur tréflé, trilobé, chœur composéde trois conques disposées enforme de trèfle.

Ciboire, objet liturgique : récipientcylindrique ou ventru muni d’unpied et d’un couvercle pour la con-servation et la distribution deshosties. Il a la forme d’une pyxide,boîte souvent cylindrique en bois,en ivoire ou en métal précieux avecun fond plat et un couvercle munide charnières.

Cintre, échafaudage en bois sur lequelon construit une voûte ou un arc.

Clair-étage, ou claire-voie, rangée defenêtres placées à l’étage supérieurde la nef des basiliques chrétiennes.

Classicisme, terme générique pour lesformes artistiques qui s’inspirent del’Antiquité grecque ou romaine.

Clé, point le plus élevé d’un arc oud’une voûte.

Clé de voûte, pierre placée dans l’axede symétrie d’un arc ou nervures secroisant au sommet.

Clocheton, petite tour sur le faîte d’untoit.

Cloître, cour souvent carrée d’un cou-vent, autour de laquelle se grou-pent l’église et les bâtiments dumonastère.

Clôture du chœur, haute paroi enpierre entourant la partie centraledes chœurs à plusieurs nefs, qui la

sépare de l’espace profane, souventremplacée plus tard par des grilles.

Codex, forme de livre. Le codexmanuscrit est apparu dans la hauteAntiquité et au Moyen Âge, à laplace des rouleaux de parchemin. Ilétait carré, était constitué de cou-ches de feuilles de parchemin etétait le plus souvent relié avec unecouverture en bois recouverte decuir. Pour les manuscrits de valeur,la couverture était recouverte demétaux précieux et richementdécorée de pierres précieuses, d’in-crustations d’ivoire, etc.

Collégiale, église confiée à un collègede clercs ou au chapitre des chanoi-nes qui, en plus de s’occuper del’âme, se dévouaient surtout à l’édu-cation des futurs ecclésiastiques.

Colonnade, passage dont le toit arron-di reposant sur une charpente droi-te est supporté par des colonnes,contrairement aux arcades.

Colonne, appui de forme circulaire,polygonale ou profilée. La colonneest constituée d’une base, d’un fûtet d’un chapiteau.

Colonnette, fine colonne allongéequi monte le long de piliers ou demurs pour soutenir des arcs dou-bleaux, des arêtes ou des archivol-tes, le plus souvent semi circulaire ;combinées à plusieurs, elles for-ment un faisceau.

Comble pyramidal, toiture d’une tour.Communs, bâtiments annexes du châ-

teau français, pour héberger lesdomestiques ou pour des usageséconomiques.

Conque, abside semi-circulaire.Console, moulure saillante qui sert de

support.Construction en ossature, mode de

construction dans lequel toutes lesfonctions porteuses sont placées surun squelette. Les panneaux n’ontaucune importance statique.

Contrefort, butée, culée, maçonnerieen saillie sur le mur, agissant contrela poussée et la pression exercéespar un arc ou une voûte.

Corniche, élément architectural le plussouvent horizontal qui divise unmur en plusieurs zones.

Coupole, en général, la coupole dési-gne une voûte symétrique surplom-bant des plans carrés, polygonauxou ronds, plus rarement rectangu-laires ou ovales. Afin de l’éclairer, lacoupole est souvent dotée d’untambour (voir tambour et dôme surtambour) ou d’un lanterneau. Ilexis te aussi de nombreuses autresformes telles que la coupole sus-pendue, coupole surbaissée, demi-coupole, coupole en bulbe, etc.

Crochet, ornement en forme de crossevégétale sur les bordures des pina-cles, des remplages, des flèches, etc.

Croisée du transept, espace dansl’église où se rencontrent la nef et letransept. En général, ceux-ci sontde même largeur et forment doncun carré (le carré du transept). Lecarré du transept est la base duschéma carré du système de travéedes nefs rhénanes.

Croix de la Victoire, crucifix monu-mental qui, depuis le XIe siècle, a étésurélevé sous l’arc de triomphe del’église. En tant que « crux trium -phalis », la Croix de la Victoire est lesymbole de la victoire du Christ surla mort ; le crucifié est présentéavec les yeux ouverts et sansexpression de douleur.

Croix latine, en architecture : plan enforme de croix avec une brancheplus longue (comparer avec croixgrecque).

Crypte, dans le sens classique : piècesous le chœur d’une église servant àla vénération des reliques et de lieude sépulture du fondateur ou d’au-tres personnalités haut placées. Cefut tout d’abord une galerie circu-laire suivant l’abside, puis elle prit laforme d’une halle.

Déambulatoire, galerie qui tourneautour du chœur d’une église etrelie les bas-côtés.

Décagone, bâtiment central à dixsommets et dix côtés.

Decorated style (angl.), gothique cur-vilinéaire, catégorie de l’architectu-re gothique en Angleterre, environ1240-1330.

Demi-colonne, colonne engagée,demi-colonne contre un mur ou unpilier dont l’autre moitié est enga-gée dans la maçonnerie se trouvantderrière.

Diptyque, tablettes d’écriture rectan-gulaires maintenues par une char-nière en incrustations d’ivoire, enbois ornementé ou en métal pré-cieux. Ultérieurement, ce terme fututilisé pour décrire un autel à deuxpanneaux ou un tableau à deuxvolets.

Donjon, tour principale d’un châteaufort ; bâtiment de retranchement etde défense.

Dormitorium, dormitoire, dortoir,chambre commune d’un monas -tère.

Early English (angl.), période de l’ar-chitecture gothique en Angleterre,environ 1170-1240.

Écoinçon, surface ou zone triangulaire,par exemple entre deux arcs ouentre arc et cadre, analogue pour lesvoûtes.

Édicule, encadrement de portails, defenêtres et de niches avec descolonnes, des piliers ou des pila-stres supportant un entablement etun fronton triangulaire ou segmen-taire.

Église à nef unique, église dont l’espa-ce n’est pas divisé par des piliers.

Église à piliers engagés, église à unenef avec des piliers engagés entrelesquels se trouvent des chapellesau lieu des anciennes nefs latérales ;schéma de construction d’églisefavori du baroque.

Église fortifiée, église dotée d’un che-min de ronde, parfois d’un donjonet de créneaux.

Église-halle, église à plusieurs nefsayant plus ou moins la même hau-teur de voûte ou de plafond. Dansl’église pseudo-basilicale, la nefcentrale ne dépasse en hauteur lesnefs collatérales que dans unemesure relativement limitée.

Église-salle, église dont l’espace n’estpas divisé par des supports.

Encorbellement, construction couver-te en saillie sur un mur.

Entrecolonnement, entrecolonne, enarchitecture l’écart entre deux colon-nes consécutives, habituellementdonné comme l’espace entre le cen-tre (l’axe) des colonnes selon la tailledu diamètre des colonnes. Par sesproportions, l’entrecolonnementdétermine l’effet de colonnade.

Évangéliaire, livre central de la liturgiechrétienne, contient le texte inté-

Glossaire



I N D E X

Rhétorique, depuis l’Antiquité, prati-que de l’art de bien parler.

Rose, arcade ronde polylobée encer-clant un oculus. Stade préliminairede la rosace.

Rotonde, bâtiment central de formecirculaire.

Sacristie, pièce annexe de l’église pourl’habillement du prêtre et le range-ment des objets liturgiques.

Salle capitulaire, imposante salle deréunion du chapitre d’une cathé-drale ou d’un ordre, le plus souventsituée dans la partie orientale dumonastère.

Sanctuaire, dans l’architecture sacrée,pièce séparée pour l’autel ou leSaint-Sacrement.

Support, terme générique pour lescolonnes, les piliers et les pilastres.

Tabernacle, objet liturgique : coffret oupetite armoire en bois ou en métalprécieux à l’intérieur recouvert desoie où sont déposés les ciboires ;parfois suspendu par une chaîne au-dessus ou à côté de l’autel.

Aix-la-ChapelleChapelle palatine 50Reliquaire de sainte Élisabeth 398Reliquaire de Charlemagne 460

Accessoires liturgiques 402Acker, Hans 504, 505Aix-en-Provence, Annonciation 338-339Albergati, Niccolò 526Alberti, Leon Battista 450Albi, cathédrale 100-103, 101, 387,

387Albert Ier, roi 134Alcobaça 46-47, 48, 466-467, 466-471Alleuze, château d’ 236, 237Altenberg, église cistercienne 145, 145,

148-149Altichieri, Altichiero 383, 383Amédée VIII de Savoie66Amiens

Cathédrale 96-97, 97, 280-281Portail occidental 288, 288-291Portail occidental nord 295, 295Portail occidental sud 292-293, 292-293

Andlau, Peter Hemmel von 506-507Annaberg, Eglise Sainte-Anne 174, 175Anvers, cathedrale Notre-Dame 172Apocalypse de Jean, Dürer 518, 519Apocalypse 412, 412-413Apocalypse de Trinity 412, 413Apocalypse Douce, Oxford 412, 412Apulie, Castel del Monte 235, 235Architecture sacree 40-56, 40-57, 68-71Arnolfini, Giovanni di Arrigo 532Arques, château d’ 236, 236Arras, Matthias von 130Arras, Hotel de villeturm 30Arruda, Diogo de 540Assise, saint François 370-379, 370-379Avanzo, Giacopo 383, 383Aymavilles, château 242, 243

Baerze, Jacques de 331Bamberg, cathédrale 58, 58

BarcelonePalau de la Generalitat 210, 210Santa Maria del Mar 160, 160-163

BâleCathédrale, chaire 394Cathédrale, tour 543Ostensoir du couple imperial 403

Bataille de boules de neige 253Batalha, Santa Maria da Vitória,

156-159, 157, 313Beaumetz, Jean de 483Beaune, Hôtel-Dieu 214-215, 486-487,

486-489Beauneveu, André 483, 483Beauvais, cathédrale 68-69Becket, Thomas 112Berlinghieri 366Berlinghieri, Bonaventura 416, 417Bern, cathedrale, 308, 309-311Berry, Jean, duc de

Belles Heures 444, 444, 483, 483Riches Heures 278, 278-279Sainte-Chapelle, Riom 50, 50Tapisserie 270, 270

Blaubeuren, maitre-autel 352-353, 353Bodeghem, Ludwig van 550Bois-le-Duc, cathedrale Saint-Jean 173,

173Bologne

San Francesco 152, 152Torre degli Asinelli 184Torre Garisenda 184

Boluut, Elisabeth 332Bonaiuto, Andrea di 380, 380-381Bonaventura, Legenda Maior 372Bornemann, Hans 180-181Bourges

Cathédrale 90, 90-93Cathédrale, fenêtre 503Hôtel Jacques Cœur 216-221, 217-218

Bouts, Dieric 340-345, 341, 410-411Brandt, Sebastian 514Breviaire de Belleville 440Broederlam, Melchior 330, 331

Brou, eglise conventuelle 550, 550-555Bruges

Beffroi 30, 31Chasse de sainte Ursule 398-399, 399Halle aux draps 30Hotel de ville 204

Brunsberg, Hinrich 169, 206, 207Bruxelles, hotel de ville 204, 204Bulgarini, Bartolemeo 320Burgos, cathédrale 104-107, 105Buxheimer Christophorus 508, 509

CambridgeApocalypse du Trinity 412, 413King’s College 54, 54-55

Campin, Robert 331, 331Canterbury, cathédrale 112, 112Carcassonne

Cathédrale 98, 98Vue de la ville 182-183, 182-185

Carnet (Villard) 494, 494Castilho, João de 541Cassel 408, 408-409Castille, Eleonore de 412Castro, Ines de 466Cathédrales 40-48, 40-49, 68-71Cavallini, Pietro 370, 373Celano, Thomas von 416Cenami, Giovanna 532Chaires 390, 390-395, 394Champmol, chartreuse de331, 472,

472-475, 522, 522-523Chapelles 50-56, 50-57Chantry Chapels, Winchester 458Charles IV, empereur 131Charles IV, roi 36-37Charles V, roi 50Charles VI, roi 50Charles VII, roi 217, 524Charles le Téméraire, reliquaire 399,

400-401Charlemagne 94Charonton, Enguerrand 65, 65,

462-465

ChartresCathédrale 40, 71, 84-85, 84-93Fenêtre de Saint Chéron 492-493Portail occidental 282, 282-287, 286Vitraux 496, 496-501, 500, 502, 505

Chartreuse Notre-Dame-du-Val-de- Benediction 462

Châteaux 32, 32-39, 36-37Chevalier, Étienne 528Chnab, Michael 541Chorin, cloitre 150, 150-151Ciboire 402, 402Cimabue 316, 316, 376Cione, Andrea di voir OrcagnaCîteaux, cloitre 141Clairvaux, Bernard de 447Clairvaux, abbaye 144Clément VI, pape 130Clovis, roi des Francs 94Cluny, cloître 47, 141Coca, Castillo de 34Cœur, Jacques 217-218Colmar, autel d’Isenheim, 556-561,

557-559Cologne

Ancienne eglise minorite 154-155,154Cathédrale 70, 126-129, 127Cathédrale, plan F 24, 70Crucifixus dolorosus 422, 422-423Tour de l’hôtel de ville31, 31Vue de la ville 184, 185

Colonia, Juan de 105Combat de Saul contre Nahash 246-247Constance, Henri de 432, 432Constance , cathedrale Notre-Dame

396-397, 397Cormont, Regnault 97Cormont, Thomas 97Cracovie

Retable de la Vierge 350, 350-351Vue de la ville 184, 185

Creglinger, retable de la Vierge 360Crucifixus dolorosus 422, 422-423

Dammartin, Drouet 50Dammartin, Guy de 50Danzig/Gdansk, eglise Sainte-Marie

169, 170-171Delft, Nieuwe Kerk 172, 173Dernbach, Deploration du Christ 435,

435-437Dessin 508-513Doberan, église cistercienne 145, 145-

147Domingues, Afonso 312Donjon d’Arques 236, 236Dortmund, retable de la Vierge 326-

329, 327Douvres, château 234, 234Douze mois de l’année 252-255, 252-

267, 278-279Dessin à la main 509Duccio di Buoninsegna, Maestà 316,

316, 318-319, 319Dürer, Albrecht

Archange Michel combattant le dragon 519, 519Autoportrait 534-536, 534-536Fils prodigue 514, 516-517Graphiste 514, 519Innsbruck, résidence 236-237, 237Miracle marin 515Nef des fous 514Quatre Cavaliers de l’Apocalypse 518,519Saint Antoine dans le désert 513

Édouard Ier, roi 412Édouard II, roi 458, 458-459Édouard III, roi 54Eltz, Burg 240, 240-241Ems, Rudolf von 245Ensingen, Ulrich von 542Erfurt, eglise des Precheurs 154, 155Erhart, Gregor 353, 431Erhart, Michael 352-353, 353, 431, 450Eyck, Barthélemy d’ 338Eyck, Hubert van 332-337, 337

Tambour, assise cylindrique d’un fût decolonne. Soubassement cylindriqued’une coupole doté de fenêtres pouréclairer la coupole.

Thermes, établissement de bains àRome, avec piscines chaudes et froi-des, bains de vapeur et pièces deséjour.

Transept, partie située à la transversa-le de la nef principale. Il peut êtreconstitué de plusieurs espaces dedifférentes hauteurs.

Travée, la partie d’une nef, d’un vais-seau de bâtiment comprise entredeux points d’appuis principaux oudeux arcades latérales. On lescompte dans le sens de la longueur.

Travée, partie d’une pièce correspon-dant à une voûte comprise entreune suite d’arcades de mêmenature, que l’on compte dans lesens de la longueur.

Travée du chœur, zone située entre ledébut et l’extrémité arrondie, qua-drangulaire ou polygonale duchœur.

Traverse, plaque profilée sur un pilierou le chapiteau d’une colonne à la

Index

566

base de la courbure d’un arc oud’une voûte.

Trèfle, élément du remplage composéde trois arcs de cercle.

Tribune, construction en forme degalerie à l’intérieur de l’église, quisert à isoler certains groupes pen-dant l’office religieux.

Triforium, galerie sur le pourtour inté-rieur d’une église formant une arca-ture à claire-voie. En architecture :dans les églises, ensemble desouvertures par lesquelles la galeriehaute au-dessus des bas-côtésdonne sur l’intérieur de la nef. Parextension, le mot est appliqué à lagalerie elle-même.

Triptyque, tableau en trois parties, enparticulier les retables à volets, con-stitué d’un panneau central et dedeux volets mobiles moitié moinslarges.

Trompe, arcs tendus en biais dans lesangles d’une travée carrée. Ces arcsportent de petits murs qui transfor-ment le carré de base en octogone.Petite voûte triangulaire permettantde passer d’un plan carré au plan

octogonal ou circulaire d’une cou-pole.

Trompe-l'œil, peinture visant à créerchez le spectateur par des artificesde perspective l’illusion qu’il s’agitd’un objet réel ; moyen souvent uti-lisé dans le baroque pour prouver lavirtuosité du peintre (par exemplepour des coupoles).

Trumeau, colonne ou pilier centrald’un portail à deux battants.

Tympan, espace triangulaire maçonnéau-dessus de la traverse d’une fenê-tre.

Typologie, description et répartitionscientifiques d’un objet selon destypes. Dans l’art chrétien, on appel-le typologie le rapprochement d’untype de l’Ancien Testament et deson antitype correspondant dans leNouveau Testament.

Vessie de poisson, motif de remplageen forme de vessie de poisson.

Voûte, surface arquée du mur recouv-rant une pièce qui se soutient elle-même entre deux butées. Dans legothique, la voûte est générale-

ment séparée en plusieurs cantonspar des arêtes ou des nervures.

Voûte à nervure, voûte dont les arêtessont soulignées par des nervuresqui se croisent au centre de la tra-vée et qui ont une clé de voûte.

Voûte d’arête, on parle de voûted’arête lorsque deux berceauxd’égale hauteur se croisent enpénétrant l’un dans l’autre. Lavoûte d’arête est constituée de qua-tre cantons de voûte triangulairesqui, sous forme d’arêtes, se rencon-trent au centre de la travée.

Voûte en berceau, voûte en forme decylindre, rarement avec des seg-ments de tronc de cône. Ses formesvariées correspondent à celles del’arc, à l’exception de l’arc en fer àcheval : voûte en berceau à arcarrondi, brisé, segmentaire, parabo-lique, rampant.

Vulgate, base de la bible latine duMoyen Âge parue entre 383 et 406dans la traduction de saint Jérôme,à la demande du pape Damase Ier.


Documents

Gothique - Culture de l'image du Moyen Âge. 1140 - 1500