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GEORGES VIGARELLO : LA REVOLUTION DU CORPS Une conférence-débat à Vincennes le 6 novembre Le Panathlon Club de Paris en partenariat avec l’association vincennoise Rencontres Démocrates, propose une conférence-débat avec le chercheur Georges Vigarello le jeudi 6 novembre à 20H30 à Vincennes. Avec le thème « La révolution du corps », il s’agit d’explorer les bouleversements de la représentation du corps dans la vie quotidienne et le sport de haut niveau. Rencontres Démocrates est une association de citoyens qui réfléchissent de manière non partisane sur les faits de société, la citoyenneté et la démocratie, la géopolitique. Georges Vigarello est directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Cet agrégé en philosophie a été professeur d’éducation physique. Il vient de publier « Le sentiment de soi » (Ed Le Seuil). L’ensemble du travail de Georges Vigarello porte sur l’histoire des représentations et pratiques du corps. Il obéit à un projet bien particulier : montrer combien ces représentations et pratiques révèlent, dans leurs trajets historiques, des changements majeurs de culture sinon de société. Georges Vigarello offre une vision historique et donc évolutive du corps et de ses représentations, des pratiques et techniques physiques, de l’hygiène. Il a apporté une attention particulière aux déplacements des seuils de sensibilité dans l’histoire : ceux permettant de qualifier les normes de l’attitude physique (Le corps redressé, Ed Armand Colin 2004), du dégoût physique (Le propre et le sale, Ed Le Seuil,1985), du mieux être et du mal être physiques (Le sain et le malsain, Ed Le Seuil, 1993) ou encore celles de la violence (Histoire du viol, Ed Le Seuil, 1998) ou de l’excitation et de l’investissement dans une pratique physique (Passion sport, histoire d’une culture, Ed Textuel, 2000), (Du jeu ancien au show sportif, la naissance d'un mythe, Ed Le Seuil 2002). Il a dirigé un ouvrage collectif intitulé « l’esprit sportif aujourd’hui : des valeurs en conflit » (Ed Universalis, 2004). Il est co-auteur d’une « Histoire du corps » (Ed Le Seuil 2005-2006) et d’une « Histoire de la virilité » (Ed Le Seuil, 2005), ainsi que d’une « Histoire de la beauté : Le corps et l’art d’embellir (XVIe-XXe siècle) », (Ed Le Seuil, 2004). Pour Georges Vigarello, aujourd’hui l’apparence est devenue l’objet d’un travail, et le corps est devenu l’expression d’une identité alors qu’auparavant une personne était avant tout une intériorité. Par ailleurs, on peut s’interroger : la médecine et le sport sont-ils en train de rêver d’un corps-machine ? Dans ce corps, il est possible de substituer des organes, des données, des parties qui sont artificielles, il est possible d’intégrer des types d’information, des puces. Notre corps devient un lieu d’information, souligne Georges Vigarello. Sur le sport, il porte un regard d’analyste. Au-delà du sport spectacle, la pratique sportive s'est intensifiée de manière phénoménale, remarque-t-il. Et il est permis de penser cela comme un fait positif qui apporte plaisir et réalisation de soi aux adultes et aux enfants, mais aussi produit des sociabilités, de l'émulation sociale, même si l’institutionnalisation du sport a gommé son aspect ludique, commente-t-il.

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GEORGES VIGARELLO : LA REVOLUTION DU CORPS

Une conférence-débat à Vincennes le 6 novembre

Le Panathlon Club de Paris en partenariat avec l’association vincennoise Rencontres

Démocrates, propose une conférence-débat avec le chercheur Georges Vigarello le jeudi 6

novembre à 20H30 à Vincennes. Avec le thème « La révolution du corps », il s’agit

d’explorer les bouleversements de la représentation du corps dans la vie quotidienne et le

sport de haut niveau.

Rencontres Démocrates est une association de citoyens qui réfléchissent de manière non

partisane sur les faits de société, la citoyenneté et la démocratie, la géopolitique.

Georges Vigarello est directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

(EHESS). Cet agrégé en philosophie a été professeur d’éducation physique. Il vient de publier

« Le sentiment de soi » (Ed Le Seuil).

L’ensemble du travail de Georges Vigarello porte sur l’histoire des représentations et

pratiques du corps. Il obéit à un projet bien particulier : montrer combien ces représentations

et pratiques révèlent, dans leurs trajets historiques, des changements majeurs de culture sinon

de société.

Georges Vigarello offre une vision historique et donc évolutive du corps et de ses

représentations, des pratiques et techniques physiques, de l’hygiène.

Il a apporté une attention particulière aux déplacements des seuils de sensibilité dans

l’histoire : ceux permettant de qualifier les normes de l’attitude physique (Le corps redressé,

Ed Armand Colin 2004), du dégoût physique (Le propre et le sale, Ed Le Seuil,1985), du

mieux être et du mal être physiques (Le sain et le malsain, Ed Le Seuil, 1993) ou encore celles

de la violence (Histoire du viol, Ed Le Seuil, 1998) ou de l’excitation et de l’investissement

dans une pratique physique (Passion sport, histoire d’une culture, Ed Textuel, 2000), (Du jeu

ancien au show sportif, la naissance d'un mythe, Ed Le Seuil 2002). Il a dirigé un ouvrage

collectif intitulé « l’esprit sportif aujourd’hui : des valeurs en conflit » (Ed Universalis, 2004).

Il est co-auteur d’une « Histoire du corps » (Ed Le Seuil 2005-2006) et d’une « Histoire de la

virilité » (Ed Le Seuil, 2005), ainsi que d’une « Histoire de la beauté : Le corps et l’art

d’embellir (XVIe-XXe siècle) », (Ed Le Seuil, 2004).

Pour Georges Vigarello, aujourd’hui l’apparence est devenue l’objet d’un travail, et le corps

est devenu l’expression d’une identité alors qu’auparavant une personne était avant tout une

intériorité. Par ailleurs, on peut s’interroger : la médecine et le sport sont-ils en train de rêver

d’un corps-machine ? Dans ce corps, il est possible de substituer des organes, des données,

des parties qui sont artificielles, il est possible d’intégrer des types d’information, des puces.

Notre corps devient un lieu d’information, souligne Georges Vigarello.

Sur le sport, il porte un regard d’analyste. Au-delà du sport spectacle, la pratique sportive s'est

intensifiée de manière phénoménale, remarque-t-il. Et il est permis de penser cela comme un

fait positif qui apporte plaisir et réalisation de soi aux adultes et aux enfants, mais aussi

produit des sociabilités, de l'émulation sociale, même si l’institutionnalisation du sport a

gommé son aspect ludique, commente-t-il.

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Le jeudi 6 novembre à 20H30, « La révolution du corps » . Lieu : Vincennes, Maison des

associations- salle Paul-Rumeau, 41-43 rue Raymond-du-Temple (M° Château de Vincennes,

Rer A Vincennes) – Entrée libre. Renseignements : Site

http://www.rencontresdemocrates.com