#Gabon : Echos Du Nord N307 Echos Du Nord 55 ^FJ

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#‎Gabon‬ : Je vous encourage vivement à lire cette édition. Jeunesse gabonaise nous devons prendre nos responsabilités et libérer notre pays pour y parvenir nous devons avoir une ‪#‎destitution‬, une ‪#‎transition‬ puis une ‪#‎élection‬. ‪#‎ViveLeGabonLibre‬ ^FJ

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  • ECHOS DU NORDHebdomadaire Gabonais dinformations paraissant le Lundi. 10e anne

    Change. BelieveBarack Obama

    N307 du Lundi 19 Octobre 2015. Prix : 600 FCFA

    Lire en page 6

    Bilan catastrophique dans lducation

    Lire en page 3

    Dans ce numro

    Monsieur le Prsident,

    Je vous cris de nouveau parce que vous persistez dnier la souffrance de votre peuple et vous vautrer dansun vague masochisme, qui sexprime travers vos agisse-ments quotidiens. Tant que vous vous comporterez en diri-geant aboulique, vos concitoyens ne vous feront pas decadeau. On ne vend pas des bijoux en or celui qui a lesoreilles coupes, disait mon grand-pre.

    Le week-end coul, vous avez clbr, grands coupsde cymbale, le sixime anniversaire de votre accession, parla force, la magistrature suprme. Fidle vos habitudesde blanc-bec, vous avez encore mobilis du monde venu detous les coins du pays pour fter votre magistre, qui n'esten ralit qu'une descente aux enfers pour le peuple gabo-nais. Les observateurs avertis ne s'attendaient qu' une telleaberration. Mon aeul me faisait remarquer que le chienne change pas sa manire de s'asseoir.

    Vous auriez pu nous faire l'conomie de cette fte, votremandat la tte du Gabon n'tant qu'un flop. Depuis quevous tes prsident de la Rpublique, par dfaut, le pays vade Charybde en Scylla. Vos concitoyens vivent de plus enplus dans la prcarit. Tout ce que vous faites n'est pas denature amliorer leur quotidien. Les grands chantiers quevous avez annoncs grand renfort de publicit demeurentun vritable serpent de mer. Dans un tel ddale d'checs,vous auriez pu vous limiter une sorte de brainstorming.On ne marche pas en regardant les toiles lorsqu'on uncaillou dans sa chaussure, observait mon papy.

    Dans votre volont de reprendre la main, vous tes all l'universit Omar Bongo. Mais vous y avez t conspu parles tudiants, tel un pestifr. Cette dgaine doit vous ame-ner rflchir une porte de sortie honorable.

    (suite en page 2)

    LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

    Me Relongou

    Un avenir judiciaire

    Le week-end prochain sera particulirement chargpour l'Union nationale (UN), qui a dcid d'inves-tir les communes de Libreville et d'Owendo les 23

    et 24 octobre. Au total, neuf quipes sillonneront les quar-tiers, non seulement pour installer des cellules, mais surtoutpour rencontrer les Gabonais et changer avec eux. Uneopration de communication indite, en croire FranoisOndo Edou, le porte-parole du parti: Dsormais il n'yaura plus un seul pas sans l'UN. Nous serons partout, nousoccuperons tous les espaces, car c'est l'une des derniresrecommandations du secrtaire excutif Andr Mba Obame

    quelques jours avant son dcs. La machine est lance etrien ne pourra plus l'arrter.

    Pour le vendredi 23 octobre 2015, quatre quipes serontsur le terrain la mme heure, c'est--dire partir de 15heures : Akmindjogoni dans le 4e arrondissement, Sotegacole dans le 2e, Fin-Goudron Nzeng-Ayong dans le 6earrondissement et Venez-Voir dans le 3e. Le lendemain,c'est--dire le 24 octobre, les quipes reprendront leurs acti-vits politiques 15 heures au Carrefour Kante, Plaine-Orety, au Carrefour SNI d'Owendo et Milong-Si dans le6e arrondissement de Libreville.

    L'Union nationale se dploie sur le terrain- La dernire fiesta avant lenaufrage

    P.4

    - Poste SA : le communi-qu du gouvernementdroute les pargnants

    P.7

    Duquel de ces actes de naissance parle Me Relongoue?

  • 2ACTUALITS ECHOS DU NORD N307 du Lundi 19 Octobre 2015

    Gabonaises, Gabonais,chers compatriotesexcellences mesdames etmessieurs,

    Au moment o je cl-bre mes trois ans de lib-ration, aprs une incarc-ration qui aura dur troisans et dont les motifstaient, comme vous lesavez, une tentativedatteinte la suret delEtat , jai une pensepieuse pour les illustrespersonnalits que notrepays a perdues pendantlanne 2015.

    Je pense particulire-ment :

    - Madame ROSEF R A N C I N EROGOMBE,

    - Monsieur ANDREMBA OBAME,

    - Monsieur MBOU-LOU BEKA.

    Je voudrais en cemoment solennel implo-rer la grce de Dieu pourleurs familles respec-tives. Que la terre leursoit lgre.

    Je profite galement decette occasion pour vousrassurer de ce que votrehumble serviteur se portebien, malgr le fait quema situation na paschang depuis 2009.lEternel me garde. Vousnavez donc pas din-quitude vous faire ceniveau.

    Je ne peux cet instantprcis oublier mes amisqui sont rests la prisoncentrale de Libreville.Bon nombre dentre eux lexemple de mon amiet frre Oscar MOU-LOMBA MEKALOattendent dsesprmentdepuis plusieurs annesque leurs jugementssoient prononcs , quandbien mme ils ne se sou-viennent pas davoircommis un quelconquedlit.

    La clbration de cetroisime anniversairesera faite sur le triptyquesymbolique quest

    Jexhorte, lore 2016 lesGabonais se repentir et se

    pardonner mutuellement

    Rancune ou Repentanceet Pardon .

    En effet, au Gabon,pour plusieurs raisons, ily a maintenant beaucoupde gens frustrs quivivent avec la rancune etla colre. Des gens hos-tiles qui cherchent trou-ver un moyen pourdcharger leurs colres.

    Or, la rancune et lacolre couteront absolu-ment chers notre paysen voie de dveloppe-ment. Nous devonssavoir qu part blesser etdtruire autrui, la colretue aussi la personnecolrique petit feupuisque sa sant et sapaix intrieure se retrou-vent affectes.

    Cest une videncequune colre ou une ran-cune non traites peuventproduire plusieurs sortesde problmes dans notrepays en construction.Cest pourquoi la suitedu docteur Lon Saulgrand psychiatre de notretemps je voudrais dire Que la rancune delhomme pour lhomme

    est une grande pandmieque les hautes autoritsde la rpublique doiventprvenir et gurir toutcomme la pauvret, leSida, le cancer etc Pour ma part, je penseque le remde quon doitadministrer pour viterles inconvnients de lacolre et de la rancunedans notre pays est larepentance et le pardon.

    En effet, la repentanceet le pardon conduirontncessairement larconciliation. Cest cetteexprience de rconcilia-tion que nous retrouvonsdans le livre de gense45.

    Jexhorte, lore2016 les gabonais serepentir et se pardonnermutuellement commelont fait les frres dupetit JOSEPH (Youssoufpour les musulmans). Jeformule le vu quechaque Gabonais puissemettre en applicationcette recommandationque lon retrouve dansEphsien 4v31 32 Que toute amertume, et

    LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

    (suite de la page 1)Vous prtendez tre au service de la jeunesse.

    Maintenant que celle-ci vous a dsavou, il faut quevous partiez pour bien rester. Ne forcez pas leschoses. Tout ce que vous entreprenez se solde par unchec. La raction des tudiants vendredi est lesigne patent de votre rejet par la jeunesse gabonaise.Mon grand-pre disait : Si tu vois un cheval avecson mors coup, c'est qu'il a fait tomber un chef.

    Un grand homme doit savoir dcrypter les signauxde la nature et prendre les dispositions qui s'impo-sent. Or, vous prfrez vous arc-bouter sur unepopularit en constante dpltion. De fait, tout vamal autour de vous. Vos piliers politiques vous tour-nent le dos chaque jour sans que cela ne suscite envous une vritable introspection. Comme si cela nesuffisait pas, vous tes all vous pavaner l'univer-sit. O est la bibliothque que les tudiants vousavaient demande ? Le mrite de cette visite est devous avoir permis de mesurer votre cte d'impopu-larit. Votre agitation donne du grain moudre vosadversaires et amuse ces derniers. Qui nage contre-courant fait rire les camans , m'expliquaitmon aeul, grand matre-nageur de son poque.

    C'est curieux que vous ne puissiez pas vous amen-der aprs toutes les vrits qui vous sont dites par lapresse, les opposants et les activistes. Quel curavez-vous ? Sur quelle plante vivez-vous pour nepas entendre les jrmiades de vos compatriotes endtresse ? Finalement, vous avez pris le pouvoir parla force rien que pour raliser vos rves d'enfantgt. Vous n'tes porteur d'aucune ambition. Enpleine crise conomique, tout ce que vous trouvez faire c'est organiser des ftes dispendieuses. Mmesi vous minimisez les dpenses lies tous ces v-nements, la population, elle, les trouve farami-neuses. Mon papy disait : Pour la fourmi, la roseest une inondation.

    Sentant l'tau se resserrer autour de vous, voustes all hier dans la province du Haut-Ogoou dontsont originaires vos parents adoptifs. C'tait pourtenter de vous rconcilier avec les populations et lescadres du terroir que vous mprisez depuis votreaccession la tte de ltat. Je crains qu'il soit djtrop tard pour vous. Car les positions se sont radica-lises. La population aspire au changement. Il vousest donc difficile damener les gens rallier votrecause la dernire minute. C'est depuis plusieursannes que vous auriez compris que ces gens sontutiles. C'est l'arbuste que tu ngliges qui te servirade corde, m'avertissait mon grand-pre.

    Par del la fronde qui rgne dans toutes les pro-vinces du pays, vous devez comprendre que la posi-tion adopte par vos compatriotes est un dsaveu.Vous avez trop accumul des fautes politiquesaujourdhui lorigine de votre auto-flagellation.Les Gabonais n'ont aucune animosit votre gard.Ils vous acculent seulement dans les cordes. Vousauriez pu profiter des rcriminations qui fusaient departout pour vous amliorer. Malheureusement, teln'a pas t le cas. Vous vous tes vautr dans unearrogance dmesure et inexplicable. Or, commedisait mon aeul, au sourd, les yeux serventd'oreilles .

    Monsieur le Prsident, retenez que les Gabonaisne veulent plus vous avoir comme dirigeant. Votrebilan la tte du pays est nul et ils vous le disentchaque jour par le biais de diffrents canaux decommunication. Si le plus important pour vous estd'tre appel Monsieur le Prsident , alors deve-nez prsident de votre famille. Si vous cherchez despiliers, confiez cette mission au cnacle que vousengraissez avec largent du contribuable. Nedemandez pas dautres personnes de vous dfen-dre. Lorsque les chiens saccouplent, ce nest pasaux chacals de trpigner, disait mon papy.

    Jonas MOULENDA

    20 dcembre 2014, 20 octobre 2015, il y aexactement dix mois que notre vaillant frre etfils a t brutalement arrach notre affection parles forces de scurit et de dfense.

    Son corps se trouve toujours la Gabosep Libreville. Ekokoo YaNgonden attire lattentionde lopinion nationale et internationale ainsi quele trs zl gouverneur de la province du Woleu-Ntem, quil se rserve le droit de manifester en

    tout lieu et en tout temps, pour la libration de cedernier aprs la reconnaissance du pouvoir de celche assassinat perptr par ses aveugles dfen-seures et protecteurs.

    Par ailleurs, si par leur habitude un dispositifmilitaire est dploy pour la circonstance, lemouvement reste prt la rsistance. Car commele dit notre slogan : Quand linjustice devientune loi, la rsistance devient un devoir.

    Communiqu des populations de Konoville les deux Eglises

    tout courroux, et toutecolre, et toute crierie, ettoute injure, soient hottsdu milieu de vous, demme que toute malice ;mais soyez bon les unsenvers les autres, compa-tissants, vous pardonnantles uns aux autrescomme Dieu aussi enChrist vous a pardonn.

    Sur un tout autre plan,et pour radiquer toutesorte de violence, lamisre et les grandespandmies qui frappentnotre population, il estplus que ncessaireaujourdhui que lepetit peuple de Dieu qui habite la NationGabonaise prenneconscience et dcrtecomme dans Jol 2v 15 17 un temps de prirevritable : Sonnez dela trompette en Sion,sanctifiez un jeune,convoquez une assem-ble solennelle ; assem-blez le peuple, sanctifiezla congrgation, runis-sez les anciens, assem-blez les enfants et ceuxqui ttent les mamelles ;que lpoux sorte de sachambre, et lpouse desa chambre nuptiale ;que les sacrificateurs, lesserviteurs de lEternel,pleurent entre le portiqueet lautel, et quilsdisent: Epargne ton peu-ple, o Eternel, et ne livrepas ton hritage lop-probre, en sorte quilssoient le proverbe desnations. Pourquoi dirait-on parmi les peuples : oest leur Dieu ?

    Que Dieu le pre desNations bnisse notreGabon pour quensem-ble nous puissions conti-nuer chanter notreHymne National en toutefraternit et lunissons.

    Gnral Jean PhilipeNtumpa Lbani

  • 33PoLITIQUE ECHOS DU NORD N307 du Lundi 19 Octobre 2015

    Ramses Frank

    RF

    Une habitue du faux ?

    Contrairement ce qui a t ditou laiss dire,

    dans quelques journauxnationaux et internationaux,Ali Bongo Ondimba na pasrenonc sa part dhritagedans la succession de feu leprsident Omar BongoOndimba. Tout comme cedernier, selon MatreRelongou, a produit temps son acte de nais-sance tablissant son lien defiliation lgitime avec feu leprsident Omar BongoOndimba et que les proc-ds qui consistent vouloirutiliser les documents rdi-gs dans (son) tude dans lecadre de la succession defeu le prsident OmarBongo Ondimba, dautresfins que celles pour les-quelles ils ont t tablis.Etonnant ! Que la notaire serassure, parce qu Echos duNord saura prserver lessources judiciaires trsproches du dossier qui sesont livres lui off therecord. Cette attitudedevrait lobliger fairemontre de peu ou pas du toutde zle.

    Je nai jamais adresscette lettre ce dernier, pourceci quil ne faisait pas par-tie des hritiers retarda-taires, objets de marelance. Certes. Mme si ledoute est permis. MaisOnada qui a reu cette lettrene faisait pas partie de cesretardataires. Cependant,elle a bien reu cette lettre.Puisque sa mre, ChantalMyboto, contacte, affirmeavoir remis les lments lanotaire ds louverture decette succession. De quoiparle donc cette dernire ?

    Lydie Relongou use daf-firmations troublantes quisont en contradiction avec laralit. Car, le 25 juin 2010,lorsque la notaire tablitlacte de notorit, la majo-rit des hritiers avaient pro-duit leurs actes de naissance.La preuve est la date laquelle elle annexe les actesreus lacte de notoritquelle rdige ce jour-l.Seul un hritier navait rienproduit : Ali BongoOndimba.

    La mention sur lacte denotorit en fait foi. Elle ditce quil suit : Monsieur AliBongo OndimbaAdministrateur civil en chef,demeurant LibrevilleB.P.546, n Brazzaville(Congo) le neuf fvrier milneuf cent cinquante neuf() Son fils lgitime ainsique le certifie le registre denaissance n97 du dixfvrier mil neuf cent cin-quante neuf, dlivr par lecentre dEtat civil deBrazzaville (Congo) Jusque-l, on croirait que leconcern avait dj produitlacte de naissance issu de ceregistre n97. Juste en des-sous, la notaire, MmeRelongou, ajoutera : Il estici prcis que Monsieur AliBongo Ondimba etMonsieur Alain BernardBongo ne sont quune seuleet mme personne et quauxtermes dun dcret et dunjugement qui seront ult-

    rieurement prsents auNotaire soussign, MonsieurAlain Bernard Bongo a tautoris changer de pr-nom et dadjoindre sonnom, le patronymeOndimba. Le vide artis-tique. Aucune mention dedcret des diffrents change-ments de nom, bien quilsemble que celui-ci appara-trait dans lacte de naissancede 2009, que LydieRelongou lui aurait dcon-seill de prsenter vu quilposait problme. Il aurait aumoins prsent le dcret et lejugement de changement denom lorsquil passe dAlainBernard Bongo Ali BenBongo dans les annes 70.

    Albertine Bongo avaitchang de nom pour adjoin-dre le patronyme Amissa en1984, suivant un dcretN001725/PR/MJ du vingt-trois novembre mil neuf centquatre-vingt-quatre. Cestclair. Pascaline Bongo enfera autant. Le dcretN001509/PR/MJ du vingtet un octobre mil neuf centquatre-vingt-sept, elle estautorise changer de nomet dadjoindre Mferri .Puis par jugementN393/2003-2004 du trenteet un mars deux mille quatre,il lui est autoris ladjonc-tion du patronyme Ondimba . Avec Pascaline,on remonte mme plus loincar elle est reconnue le7/09/1968 au terme dunjugement de reconnaissancerendu par le Tribunal dePremier Degr de la com-mune de Libreville . Lactede notorit prcise quectait la requte du decujus. La retranscription decette reconnaissance figuresur les registres dtat civilde Franceville ainsi que lecertifie la dclaration denaissance n32 du14/05/1955 dlivre par lecentre dEtat civil deFranceville .

    Emptre dans ses contradictions

    Pour revenir aux dclara-

    tions de Me LydieRelongou, savoir quAliBongo Ondimba avait pro-duit son acte de naissance temps relve de lincoh-rence. A la date du 25 juin2010, date dtablissementde lacte de notorit, sondossier tait vide.Puisquelle-mme dclareque ce dernier a t auto-ris prsenter le dcretdadjonction et le jugement ultrieurement . Elle nepeut donc pas affirmerquAli Bongo Ondimba tait jour. Par consquent, iltombe sous le coup de larti-cle 713 quelle voquaitdans sa lettre circulaire tous les successibles datantdu 26 mars 2010 o elle dit : Le successible qui na paspris parti dans un dlai dedouze mois aprs louverturede la succession, est rputavoir renonc la succes-sion. Lorsquelle men-tionne dans lacte de noto-rit quAli BongoOndimba a t autoris prsenter ultrieurement ladocumentation affrente son tat civil et aux dcretssuccessifs de changement denom, elle viole dlibrmentles dispositions de larticle713 du Code civil gabonais.a cest du Relongou .Question simple : si AliBongo Ondimba avait remisson acte de naissance temps, pourquoi la notaire nele prsente-t-elle pas ? Or,lon sait que la raison pourlaquelle Onada MashaBongo Ondimba a eurecours aux tribunaux pro-vient du fait que Me LydieRelongou a cltur la suc-cession, sans jamais commu-niquer aucun hritier lin-formation de la fourniture dela pice manquante. Il ensera de mme pour sa rem-plaante, Me Brahim. Car, sidans un premier temps lapice manquante avait tfournie, comme elle le sou-tient, louverture de la suc-cession et non pas ultrieure-ment, et que linformationavait t effective sur cettepice manquante, elle ne

    serait jamais alle devant lestribunaux. Or, elle nedemande que cette picemanquante cense se trouverchez la notaire. Faut-il esp-rer que Me Brahim, qui ladtiendrait, vu que MeRelongou a t dessaisie dudossier, la fournira avant le22 octobre. Ds lors, on peutse poser une question utile :auquel des deux actes denaissance connus ce jourcorrespondra-t-elle ?

    Bien entendu, MeRelongou pourra toujoursse rfugier derrire la rserveet la confidentialit. Oui,cela marche pour la presse etle grand public. Mais dans lecadre de la succession, laclause de confidentialit etde rserve ne saurait treinvoque. Cest l le fonde-ment de la plainte dOnada.

    Emptre dans ses contra-dictions, lon apprend par lasuite que le document rdig titre de relance des retarda-

    taires ne concernait pas AliBongo Ondimba, qui porteraplainte contre la notaire pour avoir manqu ses obliga-tions relatives au devoir deconseil, de diligence et din-formation . Nest-ce pasplutt, parce que ce derniernavait pas t inform par lanotaire des dlais de dptde dossier et sans parlerdautres informations ?

    Lavenir de Relongou est judiciaire

    Dans le cadre de la succes-sion ou dans dautresaffaires, Me LydieRelongou aura du mal chapper une sanctionsvre de la justice.Pourquoi Ali BongoOndimba a-t-il port plainte? Nest-ce pas pour le luirappeler ? Car, sortir tra-vers un communiqu pourbriser le droit de rservesuite de petits arrange-

    Lydie Relongou nestpas son premier fait.Il y a quelque temps,

    nous recevions une affaireconcernant ex-madameMebiame. Laffaire concernait le partagede la communaut Mebiame.Suite cette affaire, la justiceavait pondu une note circu-laire qui stipulait quaucunnotaire ne devait procder aucune vente dans le cadre decette succession sans que soitassocie la signature des deuxex-conjoints. Le notaire dsi-gn par la justice pour suivrecette communaut tait MeChico. Puis ce dernier venditson tude Me Alfred BongoOndimba. Devenant de fait lenotaire commis la poursuitedu partage de la communautMebiame. Mais ce quilsemble, les ventes conti-nuaient dans certains cabinetsde la place. Et chacune desventes, cest la signature de

    ments pour sauver AliBongo Ondimba, jette ledoute sur la manire dontcette succession a t gre.Car, tout se joue depuis leprocs de Me Relongou, le30 septembre dernier, huisclos dans le bureau du prsi-dent du tribunal, sur lactede naissance dune part, etdautre part sur cet acte derenonciation brandi par lamre dOnada. Et cest surces deux documents queportait notre question dansnotre dition du 5 octobredernier : Et si MeRelongou parlait ? Or,elle a choisi de parler poursauver sa tte et celledABO, quitte bafouer ledroit.

    Lacte de notorit esttruff dnormits quunjuriste srieux ne pouvaitlaisser passer. Ne fut-cequen sattardant sur lesmariages successifs dAliBongo o la mme femme at pouse Paris et lamairie de Libreville. Voireque Sylvia qui apparat enseconde noce alors que cesten fait en troisime, car IngeCollins, actuellement en ins-tance de divorce depuis le 16septembre dernier, et pou-se lambassade du Gabon Madrid, mariage officipar Marius Ogoubandja,convolait avec ABO enseconde noce. Toute chosequi confre une fausse note cet acte de notorit. Et ellenen est pas son premierfait (Cf. bote ci-dessous).Avec certitude, LydieRelongou a procd au par-tage avant le partage. Carlon apprend de sourcesjudiciaires que pas moins de20 milliards de F CFA ontt distribus diffrentshritiers. Reste savoir sitous les 53 ont effectivementbnfici de cette manne.Comment croire la crdibi-lit de cette dernireaujourdhui ? Nous y revien-drons.

    Me Relongou

    Un avenir judiciaire

    Me Relongou quon retrou-vait sur les actes. De 1993 2015, des biens de cette com-munaut ont ainsi t exp-dis sans tenir compte de lacirculaire du tribunal. En lieuet place du cabinet AlfredBongo Ondimnba.Or, Omar Bongo Ondimbalui-mme, intress par undes biens de la communauten question, avait arbitr unescne des plus cocasses ltude de Me Chico. Etaientprsents : Alice Mebiame,Lon Mebiame, Me Chico etle smillant Claude Sezalory,actuel maire dAkanda, alorsagent immobilier grant desbiens dOBO et famille, etporteur de la mallette dargentpour lachat dudit bien. Tousles acteurs prcits, en dehorsdOBO, sont tous vivants. Pendant deux heures dhor-loge, alors que LonMebiame faisait des siennesen refusant la signaturedAlice, OBO nautorisera ni

    Sezalory payer, ni Me Chico finaliser lacte de vente tantque les deux signaturesntaient pas apposes surlacte en question. Cest direque mme OBO stait pli cette note circulaire manantdune dcision de justice. Aubout de trois heures de discus-sions pendant lesquelles iltente de convaincre son amiLon, rien ne se fera. Ce nestque le lendemain quAlice etLon se retrouveront au cabi-net de Me Chico pour lasignature. Cela se fera selonles strictes recommandationsdOBO, de respecter cettenote circulaire et donc de res-pecter la loi. Loi sur laquelle la signatureRelongou a march all-grement. OBO est rest lga-liste, mais sa succession a ttraite par son notaire danslillgalit. A se demander siRelongou nest pas habitue ce type de drapage enmarge de la lgalit.

  • ECHOS DU NORD N307 du Lundi 19 Octobre 2015 4PoLITIQUE

    Ce fut sa fte. Ausens proprecomme au sens

    figur , dixit un militant de lapremire heure du PDG.Lhomme avait fait le dplace-ment du Jardin botanique deLibreville, le 17 octobre, pourassister la clbration du 6eanniversaire de la prise de pou-voir par effraction dAli BongoOndimba. Ce qui devait treune occasion de grandesrjouissances sest transfor-me, ct ambiance, un enter-rement de premire classe. Tantles propos des principaux inter-venants, Franois OwonoNguema, Eric DodoBouguendza et FaustinBoukoubi, indiquaient trs clai-rement au distingu camaradequil sengage sur une faussepiste. Surtout que dans le mmetemps, Vivien Amos PaMakaga est rest sur sa ligne dednigrement des lus du PDG.Ce qui a fait dire un ministreprsent dans les coulisses quilvenait de prendre part pour lapremire fois de sa vie unanniversaire surraliste .

    La premire intervention depoids fut celle de FranoisOwono Nguema, au nom ducomit des sages. Cet honneurtait dvolu Jean-FranoisNtoutoume Emane avant sadmission fracassante du PDG.Le professeur Owono Nguema,sinspirant de la sagesse tradi-tionnelle bninoise, va prendre rebrousse-poil la thoriedAli Akbar Onanga yObeguequi voudrait quon ne fassepas du neuf avec du vieux . Larfrence au Bnin dans labouche du fin lettr nest pasfortuite. Une manire de rappe-ler au distingu camarade que

    dans le pays dorigine de sonnkani (chef) Accrombessi, lesjeunes ne jettent pas les vieux.Au contraire, ils sen inspirent.

    Franois Owono Nguemapoursuivra sa charge en deman-dant au distingu camaradequand est-ce quil comptait ren-dre public le rsultat des tra-vaux de la fameuse commissiontechnique qui avaient tconfis aux sages du PDG.Surtout ce quil comptait fairede lensemble des ides compi-les par le duo Michel Essongueet Paul Biyoghe Mba. Car, rap-pellera-t-il, un prsident de laRpublique ne peut pas prendredes dcisions non suivies def-fets . Le franc-parler deFranois Owono Nguema napas t du got des jeunes ds-uvrs recruts Librevillepour venir faire le nombre auJardin botanique. Malgr la pr-sence de celui qui est suppostre leur distingu camarade, ilsnhsiteront pas interromprele discours du sage. FranoisOwono Nguema a d, plus

    dune fois, leur demander desouffrir un moment de lenten-dre.

    La seconde interventiondimportance fut celle dEricDodo Bounguendza, le direc-teur du centre des tudes poli-tiques du PDG. Ce professeurde linguistique sest employ dispenser un cours dhistoiresur le PDG Ali BongoOndimba. Il voulait par l, lui-montrer que, tout ce qui arriveau PDG actuellement nest querptition de lhistoire. La seuleraison qui a fait que cet attelagetienne jusqu maintenant tantimputable aux hommes etfemmes qui ont dirig cet appa-reil aux cts dOmar BongoOndimba. Car ce dernier, a, chaque fois, su lire les signes dutemps pour prendre la dcisionqui a sauv le PDG de limplo-sion.

    Eric Dodo Bounguendza vaillustrer son propos par deuxexemples : la tenue de la conf-rence nationale en 1990 et lap-parition des courants

    Rnovateurs, Appelistes etCaciques au sein du PDG peuavant 1990. Aprs avoir dclaren 1989 Bitam quil y auraitjamais de multipartisme de sonvivant au Gabon , OmarBongo Ondimba a finalementpli une anne plus tard, faceaux tensions sociales et poli-tiques de toutes sortes. Sanspour cela y laisser son me. Enprenant cet exemple, linterve-nant suggre au chef de lEtat,qui vit exactement le mme cli-mat que celui qui avait prvaluen 1989, de ne pas rester fermet rigide. De se raviser, commeson pre en son temps. Car lediscours tenu par ses principauxcollaborateurs, repris avec lar-rogance qui le caractrise parAlain Claude Bili by Nz, lorsdu rcent Forum citoyen de Libration Libreville, sersume dire quil y a pas decrise au Gabon , pour justifierla non convocation dun dia-logue national inclusif. Cetteposture est suicidaire.

    Luniversitaire Dodo

    Bounguendza va galementvoquer la question des cou-rants. Pour rappeler dabord auchef de lEtat quil est le moinsbien plac pour dcrter la findes courants . Aprs avoir tlun des initiateurs dun telmouvement au sein du PDG. Lecourant des Rnovateurs cestlui, en compagnie dAndr MbaObame, de Franois EngongahOwono et bien dautres. Cemouvement, a indiqu lorateur,tait n des antagonismes quiexistaient au sein du PDG.Cest exactement ce mme cli-mat qui est lorigine de lanaissance des courants Hritageet Modernit (H&M) etMogabo. Il a invit, l aussi, lechef de lEtat sinspirer de lasagesse de son pre, qui na sus-pendu ni dissous aucun courant.Mais en a plutt fait un lmentde redynamisation du PDG. Alui donc de tirer le meilleur deH&M et du Mogabo pour enfaire une vraie valeur ajoute auPDG. Pas vraiment le schmavers lequel soriente actuelle-

    ment le distingu camarade.Enfin Faustin Boukoubi, pour

    clore la srie dinterventions.Le dput de Pana na pas prisbeaucoup de temps. Il a intro-duit son propos de manirenigmatique. Jimagine quevous mangiez chaque jour avecvotre pre, vous tiez le vice-prsident du PDG, vous aviezune charge ministrielle impor-tante. Pourtant les Gabonais nevous voyaient pas. Pour invi-ter Ali Bongo Ondimba deconseiller son entourageactuel dadopter le mme com-portement.

    Ali Bongo Ondimba, qui nedevait pas prendre la parole, at pri par Faustin Boukoubide venir dire un mot au regarddes questions poses. Lhommesest lanc dans un charabiasans aucun rapport avec lesinterrogations souleves. Avantdaller sengouffrer dans unavion qui la conduit Franceville. Pour faire face dautres rcriminations.

    SYA

    Le chef de lexcutif araison dignorer lescritiques des observa-

    teurs qui lui ont reproch, lan-ne dernire, dtre all cl-brer le cinquime anniversairede son mandat entre quatremurs avec ses camarades duPDG au Jardin botanique. AliBongo sait en son for intrieurque les Gabonais ne lavaientpas lu en 2009, quil est l,grce un coup dEtat lecto-ral valid par la toujours bien-veillante Cour constitution-nelle, non sans lappui dunecertaine communaut interna-tionale et de lobbies mafieux.Qu cela ne tienne, la vire desamedi, sous la tente, au mmeendroit, apparat comme ladernire, tant le sursaut patrio-tique fait tche dhuile au seindu parti au pouvoir.

    Les analystes ont lil rivsur lAssemble nationale, oles membres du courantHritage et Modernit(H&M), conformment lagenda dclin lors de leurpremire sortie, le 27 juin,entendent jouer pleinement

    leur rle de parlementaires,pour empcher le Gabon desombrer dans labme o veu-lent le prcipiter les mergents.Si le chef de lexcutif tient aurespect de la Constitution dont ildevrait tre le garant (le dfi luiest dailleurs lanc), il doitenvoyer son Premier ministrefaire sa dclaration de politiquegnrale au plus tard quarante-cinq jours aprs sa nominationintervenue le tristement clbre11 septembre 2015. Ce devraittre au courant de la semaineprochaine. Mais quest-ce quelincomptent Daniel OnaOndo, qualifi de perle rare en janvier 2014 sa premirenomination, aujourdhui trans-form en valet des associationssoutenant laction du prsidentde la Rpublique, ira raconteraux dputs qui puisse lui valoirleur vote de confiance ? Lors deson dernier passage lAssemble nationale, le chefdu gouvernement avait vutoutes ses prvisions dmon-tres mthodiquement parAlexandre Barro Chambrier(ABC), professeur agrgdconomie comme lui.Actuellement, ABC, plus que

    jamais indomptable, est leporte-parole de H&M.

    Sur un plan purement poli-tique, ce courant a loccasion deprendre sa revanche sur un gou-vernement dans lequel il nestpas reprsent, mais o sesrivaux du Mogabo (Mouvementgabonais pour Ali BongoOndimba) et allis trustent lespremires places. Cest aussicette gestion clanique,empreinte de npotisme etdamateurisme, que H&Mreproche au chef de lexcutif,entour dun groupuscule de profito-situationnistes la com-ptence toujours attendue .Ancien prsident du conseil dessages du PDG, Jean-FranoisNtoutoume Emane a formul lemme reproche, le 2 octobre, aumoment de claquer la porte duparti. En recevant les membresde H&M le 14 aot, Ali Bongoavait pourtant promis de recti-fier le tir.

    La peur dessuyer une motionde censure de plus en plus pro-bable a pouss, selon nossources, le Premier ministre supplier Michel Menga datten-drir ses collgues. Le dput deCocobeach (Estuaire) est consi-

    dr comme lidologue deH&M. Il ne cesse de mettre engarde les imprudents mergentscontre une radicalisation de soncurie, si les manuvres de dficontinuent. Larrestation le 17septembre de Serge MauriceMabiala en est une. Lancienministre de la Fonction publiqueest une figure de proue duredoutable courant. Un moisplus tard, le procureur de la nou-velle juridiction (sans existencelgale) charge de rprimer ladlinquance conomique etfinancire peine constituer ledossier. Serge Maurice Mabialaest accus de dtournements dedeniers publics, du temps o iltait haut fonctionnaire ladirection gnrale des impts,avant 2009.

    Une motion de censure infli-ge Ona Ondo ouvrira incon-testablement une crise inditeau sein du pouvoir. Ce sera undsaveu tangible du chef delexcutif, dont on sait quil aperdu le soutien de la majoritdes hirarques du parti, causede sa gouvernance approxima-tive. Ali Bongo est oblig desappuyer sur des associations laudience confidentielle. En

    politique, une telle dmarchequivaut un vritable aveudchec.

    Si les dputs consentent mnager lexcutif lissue dela dclaration de politique gn-rale du Premier ministre, H&Mpourrait en profiter pour exigerde nouveau un congrs extra-ordinaire de clarification . Ledistingu camarade le lui apourtant promis au cours de larencontre du 14 aot. Maisselon le prsident dhonneur duMogabo, le 1er vice-Premierministre Paul Biyoghe Mba, AliBongo naccdera pas cetterequte susceptible de permettreau courant H&M de semparerdes leviers du pouvoir. Le chefdu parti craint de ne pas treinvesti la prsidentielle siMichel Menga, ABC et lesautres, accuss davoir unagenda cach, prenaient lescommandes du PDG.

    Les membres de H&M ontreu le soutien du secrtairegnral du PDG lors de sonallocution loccasion dusixime anniversaire du mandatdAli Bongo. Faustin Boukoubia rappel au distingu camaradeque, au cours de lunique ru-

    nion du conseil national, tenuedbut 2014, il avait lui-mmeprn davantage de dbat dansle parti. Il serait alors contradic-toire que H&M nobtienne passon congrs de clarification,cens ramener la srnit dansla maison.

    Pass ltape de la dclarationde politique gnrale, le groupede Michel Menga et ABC peutencore coincer lexcutif aumoment du vote de la loi definances, dont on sait, par exp-rience, quelle sera encore btiesur des hypothses errones. Lerefus de voter un budget quinest pas sincre est synonymede motion de censure, donc unecrise indite au sein du pouvoir.

    Voil qui devrait amener AliBongo composer avec lesmembres de H&M, qui, eux,nont plus rien craindre, aprsavoir fait sauter le verrou qui lesempchait de se prsenter enindpendants nimporte quellelection. Y compris la prochaineprsidentielle. Pourvu que leGabon gagne , selon le motdAlexandre Barro Chambrier.

    Mihindou Bissielou

    La dernire fiesta avant le naufrage

    Ali Bongo Ondimba an VI

    Un anniversaire clbr sous un dluge de rcriminations pdgistes

    Le 17 octobre 2015 Libreville, le Parti dmocratique gabonais a saisi cette occasion pour administrer une leon de vie celui qui faitencore office de distingu camarade. Va-t-il se saisir de cette occasion pour reprendre la main ?

  • LEDIToRIAL 5

    La Nation avant le partide Dsir ENAME

    ANALYSE

    Analystes: Ramses Frank / SYA/Arthur Page / ZangMemineJournalistes : Paul Davy / Fam Kesley / Henri Gauthier /Sophie Beuve Mery / Ledivin / Stephen Jean Landry / KTDContribution speciale : Pierre Durand / PLO / Gill Lawson Service Marketing: 05-54-40-40 / Maquette : EDNImpression : MULTIPRESS - Distribution : SOGAPRESS Tirage : 20.000 ex.D.L.B.N N2359/10/2015

    ECHOS Du Nord Une publication de la SARL Nord EditionCapital: 5.000.000 FCFARCCM 2010B10189 N Statistique 072771Y Siege Sotega- Libreville - Gabon B.P. 23 535 [email protected]

    Directeur de la Publication Directeur de la RedactionDesire ENAMETel: 05.02.50.73Directeur de la redaction delegueMIHINDOU BISSIELOURedacteur en Chef editorialJean Michel Sylvain: Mail,ansy1114@ gmail.com

    Redacteur en chef adjointRaissa OyassekoTel: 05.54.40.46Grand ReporterJonas MOULENDAGrand Reporter 2Prince VillaCoordinateurPierre DurandSecretaire de redaction Harrys KOMBILA

    ECHOS DU NORD

    La victoire annonce dAlphaCond, si elle a, apparem-ment, recueilli lassentiment

    de la communaut internationale, aumoins celle des Etats-Unis, ne manquepas dtre dnonce, et de la manirela plus vigoureuse, dj par lopposi-tion guinenne, notamment lUniondes Forces Dmocratiques de Guine,de lOpposant Cellou Dalein Dialloqui, au nombre de graves irrgulari-ts relevait dj, la semaine dernire() une mascarade lectorale encours et une imprparation manifestede la CENI organiser une lectionlibre et transparente sur toute ltenduedu territoire national . Ce simulacredlection, poursuivait-il, donne lieu de graves irrgularits et desfraudes massives constates sur le ter-rain . Il y a une technique, ajouteNadia Nahman, son porte-parole,dveloppe par les administrateurslocaux aux mains du RPG (parti aupouvoir) qui consiste chasser lesdlgus chargs de la surveillancelectorale issus de lOpposition et deles remplacer unilatralement par desindividus qui signeront au nom delopposition .

    Des propos qui ne surprennent pasles Gabonais qui, depuis 1990, en onteu lexprience depuis les lgislativesde 90 jusqu la prsidentielle de 2009en passant par celle de 1993 au coursde laquelle Mba Abessole avait quali-fi de vritable foutoir le niveaudorganisation lectorale de ladminis-tration Bongo. Les Gabonais savent,quant au fond, prs de 15 lectionsorganises par lEtat-Bongo que cedernier ne sest pas rig grce deslections dmocratiques. Il ne tomberadonc pas aprs une lection. Le Frontde lOpposition pour lAlternance enest intimement convaincu qui, lors desa dclaration du 19 juillet 2014 Libreville, parlant des prochaines lec-tions au Gabon, soulignait que lerisque est grand que lorganisation decelles-ci, comme les prcdentes, pr-sente de grands dangers pour la stabi-lit du Gabon, si rien nest fait pourleur donner un caractre dmocra-tique. ou, encore, nous avons toutlieu de croire que le pouvoir mettratout en uvre pour frauder lors de laprochaine lection prsidentielle . Et,la communaut internationale, la Voixde lAmrique, sait montrer de quoielle a t capable au Burundi,aujourdhui en Guine Conakry, etcertainement demain au Gabon.Cellou Dalein Diallo nest pas le seul considrer que ce qui vient de se pas-ser dans son pays nest quune mas-carade lectorale . Nous avons lupour vous la raction de ThiernoMonenembo, l'crivain guinen. Il metau jour les dessous de la victoiredAlpha Cond et les erreurs com-mises, selon lui, par lopposition .

    En Afrique, les comdies lecto-rales sont encore plus cocasses queles pitreries de Bokassa et dAminDadda. On y meurt de rire au sens lit-tral du terme puisque hlas, leslarmes de sang y submergent au moin-dre mouvement de foule celles, de joie.Les dernires prsidentielles gui-nennes en sont un exemple difianten dpit du parti-pris de ceux-ci et dela fabulation de ceux-l.

    Mais peut-on parler de mascaradequand le match est truqu davance, le

    score affich avant louverture dustade et le nom du vainqueur connuavec ou sans bulletin de vote ? Non, ilny a eu ni problmes techniques niirrgularits dans cette lection. Touta t programm dans le moindredtail et avec un cynisme faire fris-sonner la dpouille de Machiavel. Ds2014, les ministres, les prfets, lessous-prfets ont reu lordre de fairepasser Alpha Cond cote que cote etds le premier tour. Ils savaient, lespauvres que leur carrire dpendraitnon pas de leur comptence mais duzle quils mettraient sy excuter.

    Monsieur Alpha Cond tait si srde sa victoire quen violation de laloi, il a catgoriquement refus que leslections municipales se passent avantles prsidentielles. Normal, des dl-gus dsigns par le pourvoir sontbien plus accommodants que des ner-gumnes bnficiant de la lgitimitdes urnes ! Il tait si sr de sa vic-toire , ce chouchou de laFranafrique, quil sest oppos lassainissement de la liste lectoralepourtant manifestement truffe der-reurs et de malversations. Il a fait dis-tribuer les cartes du mme nom enfonction des bureaux de vote. Le tauxde participation le prouve : plus de90% dans les fiefs qui lui sont favora-bles, parfois moins de 40% ailleurs.Dans certains cas, peine dix lec-teurs pouvaient effectivement voter.

    Mais tout cela ne pouvait suffiretant la tche savrait ardue au vu dubilan morose de son quinquennat.Pour que le tour ft jou, il fallaitaussi distribuer des pots de vin, bour-rer les urnes et surtout virer les petitscurieux de lopposition des bureaux devote les plus sensibles. Bref, rien denouveau dans le paysage politiqueafricain malgr le discours de LaBaule et les confrences nationales,malgr les nombreux martyrs deConakry, de Ouagadougou et dail-leurs ! Les lections daujourdhui ontla mme couleur et la mme odeurquau temps de Mobutu, de Skou etdEyadema. Les mmes mthodes :lethno-stratgie et la fraude ! Lemme discours : les fausses promesseset la calomnie ! Le mme stupfiantrsultat : des scores la sovitique.

    A lheure o nous crivons ceslignes, les mdias prvoient dj untriomphe avoisinant les 60%. Ce quiserait tout simplement ridicule si lonntait en Afrique o justement le ridi-cule -dans les alles du pouvoir toutau moins- est si naturel quil tue dixfois plus que les pidmies.

    Tout le monde (que lon soit citoyenou diplomate, journaliste ou polito-logue) sait que la configurationactuelle de llectorat guinen ne per-met personne (ft-il Alpha Cond ouCellou Dalein Diallo !) de lemporterrgulirement au premier tour. Noussommes en 2015 ! Pinochet est mort !Le mur de Belin est tomb ! Pol-Potnest plus ! Les systmes politiques dumonde entier convergent vers la dmo-cratie, cest--dire vers la relativit dupouvoir ! Aujourdhui, une lection aupremier tour est forcment suspecte etcelle 60%, simplement abjecte !

    Il faut tre vraiment cingl pourimaginer le contraire ! Je ne sais passi Alpha Cond est cingl mais il estmanifeste que comme tous les enfantsgts, il na aucun sens des ralits.

    Oui, Alpha Cond est un enfant gt !Il est convaincu, le bougre, quil peuttout se permettre puisquil a larmeavec lui, la Ceni et la Cour Suprmesous ses ordres, et cette funeste com-munaut internationale ses petitssoins. Il peut brler le pays, falsifier lammoire, dmanteler les ethnies etmme brler le pays. Il sait quil aplein de chefs dEtat vreux, de diplo-mates galeux et de journalisteslchent-culs pour le couvrir et chan-ger ses plus belles conneries en mira-cles de Lourdes.

    Cette imposture lectorale nedcouragera personne, elle ne remet-tra pas en cause notre unit nationalemultisculaire et notre sens renommde lhistoire. Alpha Cond et sa mafiainternationale naiment ni lesMalinks ni les Peuls, ni les Soussous,ni les Guerzs, ni les Tomas ni lesKissis, etc. Cest notre bauxite quilsconvoitent. Cest notre mort collectivequi les intresse.

    Non, mes chers compatriotes, cejour nest pas un jour de deuil. Cest lematin dun soleil nouveau oconscients du terrible danger qui nousguette, et des monumentales erreursdu passs, tous les Guinens sontdtermins changer leur sort danslunit et dans la paix autant que cettenoble ide animera le camp adverse.

    Beaucoup dentre nous aurons mal-heureusement tendance mettre cettesimili-dfaite sur le dos de lopposi-tion. Ces serait commettre une graveerreur. Partout o nos opposants sesont dplacs pour faire campagne, iln y a eu ni guerre ethnique ni chiencras. Au contraire Nzrkorcomme Conakry, cest Alpha Condsoutenu par la mafia internationalequi a orchestr les violences. Parchance, lhistoire, aujourdhui est fil-me et tt ou tard, tout cela sera enre-gistr dans la mmoire de nos descen-dants.

    Je dois le reconnatre, notre opposi-tion nest pas idale. Elle a un dfaut,un gros dfaut : elle est trop lgaliste,trop dmocrate dans un pays o cesnotions passent pour des billevesesdans le camp prsidentiel.

    Oh, jallais oublier, elle a un dfautencore plus grave mon got : ellecroit trop en la communaut interna-tionale, cette mafia sicilienne qui aideAlpha Cond affter le couteauachet pour lui couper la gorge.

    La Guine est une Rpublique libreet indpendante. Elle ne sera jamais lasalle de bain ni des puissancesnuclaires ni des douteuses officinesde New-York, de Harlem ou dAddis-Abeba.

    Chers frres opposants, fermez laporte cette saloperie dinternatio-nale bureaucratique, tournez-vousvers votre peuple. Il nexiste pas dau-tre solution quand on se trouve en facede gens sans vergogne, qui ne respec-tent rien : ni la loi ni la vie humaine,rien que leurs sordides intrts.

    Cest ce qua fait De Gaulle devantles nazis. Cest ce qua fait lAlgriedevant le colonisateur franais. Cestce qua fait la Tunisie devant Ben- Ali.Cest ce qua fait le Burkina devantCompaor.

    Tierno Monnembo, publi hier, le18 octobre 2015.

    Lu pour vous par Stephen Jean Landry

    Nous avons t inspirs par deux personnes cette semaine. Un jeune Gabonaisrsidant en France, X.N.S., et un internaute dont le nom ou le pseudo estSergy Moure. Le premier, attirant en mme temps notre attention sur la dcla-

    ration de politique gnrale du Premier ministre reconduit la tte du gouvernement,a pos la question pertinente ci-aprs : Quel sera le sens du vote de H&M, laconfiance ou la dfiance ? Le jeune homme a motiv sa question par linterventionmuscle dune de ces figures de proue lAssemble nationale, dans laquelle il dmon-trait techniquement les rats des six annes du plan conomique en vogue. Ds lors, ilestime que Hritage et Modernit va jouer sa crdibilit selon le sens de son vote.

    Lautre, Sergy Moure, dit ce quil suit dans un post sur Facebook : Une bonne foispour toute qu'ils (les dputs) sachent o s'arrtent les pouvoirs d'un parti et o pren-nent effet ceux de la nation. Un individu est le reprsentant d'un parti jusqu'au momentde l'lection. A partir de l'instant o les rsultats sont connus et valids, il se met enti-rement au service exclusif du peuple qui l'a lu et n'en rfre qu' lui. Il ajoute : Respectons le vote des citoyens sinon crivons clairement dans nos textes que l'lec-tion d'un lu du peuple se fait exclusivement sur prsentation de la carte d'adhsiond'un parti et non de pices nationales d'identit.

    Il est clair quil est fait appel ici aux dputs qui doivent intgrer quil y a une lignede dmarcation entre le parti et la nation dont lidentifiant est le peuple quils reprsen-tent. Cest en cela que les dputs regroups au sein de H&M, qui ont dcid de jouerla partition nationaliste, ont fort faire dans quelques jours. Au-del de leurs discours,des constats graves ont t faits et ports leur connaissance. Il en est ainsi de la dcla-ration du premier questeur de lAssemble nationale, qui a dit ne pas avoir vu un seulbudget depuis 2013. A ct de cela, les mmes constats effarants ont t relevs sur lesagences qui continuent davoir pignon sur rue et dagir en doublon du gouvernement.Tout dernirement, lors de sa sortie, Jean Franois Ntoutoume Emane a dnonc lacacophonie ambiante o les rgles de la finance publique sont mises en pices au pro-fit de bricolages financiers. Il mettait en exergue le cas du directeur gnral du Budgetqui est la fois ordonnateur des crdits et son propre contrleur. O a-t-on vu a ?

    A ce jour, aucun dput na mis le doigt sur ces dysfonctionnements, comme dau-tres par le pass. Cest dans cet hmicycle que Magloire Ngambia, alors ministre desInfrastructures, avait dclar que plus de 150 milliards de FCFA avaient t gaspillsdans des tudes fictives. Ce ne sont l que des cas, peut-tre pas isols, mais qui se fon-dent dans une multitude dautres que les parlementaires ont clairement identifis. Etont en leur possession. A la pratique, la forme mme du nouveau gouvernement nerpond pas une volont de reconnatre lvidence de la priode conomique crucialedans laquelle se trouve le Gabon. Ali Bongo Ondimba et son Premier ministre ontrpondu aux besoins de leur enracinement politique et non pas au besoin dassainisse-ment conomique quimpose la conjoncture morose actuelle. Encore moins, celui derduire la fracture sociale. La ncessit a t de mettre en place un dispositif pour leslections de 2016. Et non de se demander comment, aprs 55 ans dindpendance, ilna pas t possible de donner une solution dfinitive aux besoins primaires desGabonais : le travail, les voies de communication, le logement, lalimentation, la santet lducation. A partir de l, on ne sait pas quelle innovation et quelle dynamiquepourra impulser le Premier ministre. Tout au plus, il lira un discours creux, pompeuxet vaseux.

    Il est donc clair que, dores et dj, on ne peut pas sattendre ce quil dveloppe une stratgie de croissance et un nouveau modle social destin rduire notablementles ingalits par la lutte contre le chmage de masse, la pauvret et lexclusion danslesquelles notre pays est encalmin. Cest ce que dclarait Alexandre BarroChambrier de H&M.

    Au-del de ces points, il y a des aspects politiques fondamentaux o la libert dex-pression est svrement punie par lusage du fouet judiciaire. Le cas Serge MauriceMabiala de H&M est l pour le montrer. La justice est, pour le pouvoir en place, uninstrument de rglement de comptes. Quant aux forces de scurit, elles sont entranespour rprimer les citoyens alors que, paralllement, linscurit est galopante. Tout der-nirement, une gamine a t dpece en plein jour dans une maison Nkembo. Unejeune femme a t dcapite la cit Pompidou. Sa tte a t retrouve la dchargepublique de Mindoube. Un citoyen peut ainsi traverser la ville avec dans un sachet latte dun autre tre humain et passer allgrement des contrles policiers, pourtant mul-tiples et intempestifs.

    Sur un tout autre volet, la reprise des cours ne se fait pas toujours sereinement aupoint que le prsident de la Rpublique et son pouse sont en train dencourager, au vuet au su de tous, un systme ducatif ingalitaire. Au lyce Ruban Vert, on accorde uneexonration dimpts du fait du cot de linvestissement, soit 21 milliards de FCFA.Quant dautres tablissements, toutes formes de pression fiscale sont exerces.

    Eu gard ce tableau, comment les dputs, lus du peuple, vont-ils accorder leurconfiance un gouvernement plthorique, vou davance faire du surplace ? Cest ce niveau que va se jouer la crdibilit de H&M. Sur ce, il appartient aussi chaquedput de comprendre quil na pas dautre choix que de sembarquer avec H&M.Cest soit sarrimer llan patriotique, soit mourir. Il ny a pas dautre choix. Cest laNation qui vous portera et non plus le parti.

    Conakry sa douleur, sa colre !

  • 6REPoRTAGE ECHOS DU NORD N307 du Lundi 19 Octobre 2015

    La rentre scolaire2015-2016 esteffective depuis le

    5 octobre dernier. Unereprise des activits pdago-giques dans les tablisse-ments des premier et seconddegrs qui concide avec lesixime anniversaire de lar-rive dAli Bongo Ondimba la tte du Gabon. Le bilandans le secteur ducatif estcatastrophique. Toutes lespromesses annonces pour lerhabiliter sont restes austade des simples intentions.Les recommandations destats gnraux de lduca-tion, de la recherche et deladquation formation-emploi, organiss les 17 et18 mai 2010 Librevillemoisissent dans les tiroirs.En six ans de rgne sans par-tage, Ali Bongo Ondimba at incapable driger unseul tablissement scolaire,tant dans le pr-primaire quedans le primaire et le secon-daire.

    Pourtant, les participants ces assises avaient esquissles pistes pour un renouveaudu systme ducatif. Mais,ctait sans compter avec lesmergents pour qui lduca-tion nest pas une priorit.

    GREVES A REPETI-TION. Au Gabon, lesannes scolaires se suivent etse ressemblent, avec desgrves rptition chez lesenseignants, qui ne deman-dent que lamlioration deleurs conditions de vie et detravail et les lves, quirclament de meilleuresconditions dapprentissage.Lanne scolaire ne dure plusneuf mois. Les annes sontsauves in extremis.

    Le Pacte dcennal 2010-2020 pass entre le mondeducatif et les politiques, auterme des tats gnraux delducation, est toujoursattendu au niveau de chaqueordre denseignement. Pourle pr-primaire et le pri-maire, par exemple, les par-ticipants aux tats gnrauxavaient recommand, entreautres, la gnralisation dunpr-primaire de qualit surlensemble du territoire, le

    ratio de trente cinq lves parclasse, la cration dtablis-sements spcialiss pourfavoriser la scolarisation deslves prsentant un handi-cap. Sans omettre laconstruction de 1 326 sallesde classe, le recrutementdune moyenne de 500 ensei-gnants par an dans le pr-pri-maire. Pour le primaire, lepouvoir stait engag enfaveur dune scolarisation derfrence. Pour y parvenir,les assises de Librevilleavaient recommand lerecrutement dune main-duvre suffisante en qualitet en quantit, la formationde formateurs, le renforce-ment des capacits en infra-structures et en quipements.Depuis l, aucun nouvel ta-blissement nest sorti deterre.

    INQUIETUDE. Auniveau du secondaire, tech-nique et professionnel, iltait question de la construc-tion de 30 collges densei-gnement secondaire (CES) etde lyces quips daires dejeux, de laboratoires, desalles polyvalentes et delogements dastreinte. A celasajoute la promesse deconstruction de 15 lycestechniques de haut niveauayant un effectif total de 1000 lves chacun. Cinqans aprs la tenue des tatsgnraux, nous pensonsquavant de prendre cer-taines dcisions, comme lasuppression des exclusions,la suppression du concoursdentre en 6e, le gouverne-ment aurait d commencerpar la construction des ta-blissements proposs par lestats gnraux , a faitremarquer un membre de laConvention nationale dessyndicats du secteur duca-tion (Conasysed). Nousnous inquitons sur le non-respect des engagements prispar le pouvoir pour offrir la jeunesse gabonaise unsystme ducatif performant, a-t-il ajout.

    Avec un taux de scolarisa-tion estim plus de 96%, leGabon, un petit mirat auxrichesses inestimables, peine se doter dun systme du-catif de qualit. Dans un

    rcent rapport statistiqueremis aux nouveaux respon-sables de lEducation natio-nale, de lEnseignementtechnique et professionnel, ilressort que le pays a un dfi-cit de 910 salles de classedans le primaire et de 1 799dans le secondaire. De nom-breux tablissements,construits dans les annes 70,sont largement en fin de vie.A linstar de lcole publiquerurale de Mebang, dans ledpartement du Woleu (pro-vince du Woleu-Ntem).

    Ledit rapport fait gale-ment tat dun besoin de 1910 enseignants dans lesecondaire, dont 302 ensei-gnants de mathmatiques,166 de sciences physiques,130 de sciences de la vie etde la terre (SVT), 132 defranais, 176 danglais. Avec53 tablissements secon-daires sur les 157 traverstout le pays, la province delEstuaire prsente un dficittotal de 1 042 enseignants,toutes matires confondues.Pour colmater les brches, lerapport suggre le recrute-ment de 115 enseignantsvolontaires, le recrutementde 230 enseignants trangers travers un appel doffreinternational, le maintien enactivit de tous les ensei-gnants admis faire valoirleurs droits la retraite ouencore le redploiement de51 enseignants en inactivitrecenss en fvrier 2015.

    ULTIMATUM. LaConasysed a donn un ulti-matum au gouvernement, le5 octobre, la faveur duneassemble gnrale Libreville. Les enseignantsont menac de suspendre lescours si lEtat ne trouvait pasdes solutions, dici au 25octobre courant, leursrevendications restes ensuspens lanne dernire.Celles-ci tournent autour duremboursement des diffren-tiels des salaires arbitraire-ment ponctionns aux moisde juin et juillet 2015, auxleaders syndicaux et auxautres enseignants, la restitu-tion des bons de caisses squestrs des mois demars, avril, mai, juin et juil-let 2015 tous les ensei-

    Prince Villa

    Baptme du feu pourMadeleine Berre,ancienne prsidente

    de la Confdration patronalegabonaise. La nouvelleministre du Commerceaffronte la grogne des syndi-cats, qui rclament lapplica-tion du nouveau dcretn0258/PR/MCPMEADS, du28 avril 2015, portant rorga-nisation de la direction gn-rale du commerce. Il y a ga-lement la situation de la cartede commerce et de la dclara-tion dimportation des pro-duits, la suspension des op-rations de surveillance desmarchs et des textes de largie.

    Ces points ont t longue-ment dbattus, le 16 octobredernier, au cours duneassemble gnrale extraor-dinaire des membres duSyndicat national des agentsdu ministre de Commerce(Syna-MC) et ceux duCongrs syndical du minis-tre de lIndustrie et duCommerce 1 et 2 (Cosmic1&2), regroups au seindune coalition. Les syndi-cats ont invit la table dengociation leur nouveauministre. Les points cits plushaut pourraient engendrer destensions au sein du ministresi rien nest fait. Les syndi-cats auraient eu vent que leurtutelle voudrait confier lagestion de la carte de com-merce aux responsables delAgence nationale de la pro-motion et des investissements(ANPI).

    Selon le prsident deCosmic 1, Roland Mba, ilnest pas question que nosproduits soient grs par despersonnes trangres notre

    P V

    Etats des lieux de lducation

    Le bilan catastrophique dAli Bongo ondimba

    gnants arbitrairement privsde leurs droits fondamen-taux, le paiement des vaca-tions des examens de 2015,le paiement de la Prime din-citation la performance(PIP) du deuxime trimestre.Sans omettre le traitementdfinitif du dossier du pr-primaire afin que les ensei-

    gnants puissent entrer enpossession de leur premiersalaire au plus tard le 25dcembre 2015, le paiementdes rappels dus aux ensei-gnants.

    Sans la ralisation detous ces points, au plus tardle 25 dcembre 2015, il nyaura pas de deuxime trimes-

    tre. Et, si les trois premierspoints ne trouvent aucunesatisfaction durant les jourssuivant la rentre desclasses, la Conasysed serserve le droit de revoir saposition ds le 25 octobre2015 , a menac le dlgugnral de la Conasysed,Simon Ndong Edzo.

    Lintrieur dune salle de classe de lcole publique de Mebang Cette salle de classe nest pas prte recevoir des lves

    Front social

    Les syndicats demandent la rorganisationdu ministre du Commerce

    ministre. La carte de com-merant doit tre gr par lesseuls agents du ministre duCommerce . Les syndicatsont menac de dposer unpravis de grve, dans les toutprochains jours, si leur invita-tion la table de ngociationtombe dans les oreilles desourd.

    A en croire les partenairessociaux, la carte de com-merce a t suspendue, en2005, la demande du minis-tre de lEconomie delpoque, cause du flouentretenu par certains respon-sables sur sa gestion. Lesretombes ont souvent prisdes destinations inconnues.Do la monte au crneaudes syndicats vendredi, pourdire halte la gestion sca-breuse de la carte de com-merce. Alors quelle avaitdisparu de la circulation, cettecarte a t rhabilite en 2014par lex-ministre duCommerce, Gabriel Tchango.

    Pour Emmanuel NzeKwendi, prsident du Syna-MC, la carte de commercepermet didentifier lopra-

    teur conomique qui est enrgle dans tous les espacescommerciaux du pays. Toutprtendant cette pice sac-quittait dune somme allantde 30 000 800 000 francsCFA, en fonction de sa cat-gorie. Une vritable minedor pour les patrons desministres de lEconomie etdu Commerce. Pour sa ges-tion, les syndicats souhaitentla cration dune commissioncompose de reprsentants dela tutelle et de partenairessociaux, pouvant rflchiraux donnes et aux nouvellesorientations.

    Nous attendons que leministre de lEconomie inter-pelle notre nouveau ministrede Commerce, pour discuterde cette carte, qui plus est quencessaire pour notre secteurdactivit, a poursuivi leprsident du Syna-MC. Quantau dcret du 28 avril 2015, ildevrait inaugurer une renouvelle dans tous les ser-vices et toutes les directionsdu ministre du Commerce.

    Les agents du ministre pendant lAG

  • 7ECoNoMIE ECHOS DU NORD N307 du Lundi 19 Octobre 2015

    Exit AlfredM a b i c k aMouyama !

    Bienvenue MichelAdand. Ce jeu de chaisesmusicales, auquel sestlivr Ali Bongo Ondimbaen pleines festivits sur-ralistes de son 6e anni-versaire de prise de pou-voir par effraction, va-t-ilpouvoir ramener laconfiance et sauver cetteentit qui aurait d tre aucur du dveloppementconomique et social duGabon ? Surtout que lecommuniqu du ministredu Dveloppement dura-

    ble, de lEconomie, de laPromotion des investisse-ments et de la Prospective,paru dans le quotidien gou-

    vernemental LUnion ,le samedi 17 octobre 2015,voquant la situation laPoste Bank, la principale

    filiale de La Poste S.A.version Alfred MabickaMouyama, est trs loin derassurer. Il droute totale-

    Jean Michel Sylvain

    Michel Adandvient dtrenomm la direc-

    tion gnrale de la Poste S.A.Lhomme sort de longs moisdhibernation aprs son jec-tion, le 6 mai 2015, de la pr-sidence de la Banque dedveloppement des Etats delAfrique centrale (BDEAC),par la confrence des chefsdEtat de la Communautconomique et montaire delAfrique centrale (Cemac).Cette autre perle rare dniche par Ali BongoOndimba pour relever le dfide la Poste S.A. est limagede son prdcesseur, un per-sonnage tout aussi mgalo-maniaque. Les dboires quila connus au sein de laBDEAC, bien quil sen soitdfendu dans les colonnes deGabonreview, le 25 juin2015, sont lis ce trait decaractre, assurent ses trsnombreux dtracteurs. Cenest sans doute pas le profille mieux indiqu pour remet-tre sur les rails une maisonqui a rig le culte de la per-sonnalit, les intrigues decouloirs et lesprit des clansen mode de gouvernance.Sans oublier quil sagit de laPoste. Un mtier trs tech-nique, qui ne russit quauxvritables postiers de for-mation . Michel Adand estbanquier. Il faut ds lorscraindre que le mtier qui doitfaire la prosprit de cetteentit, dabord et avant tout laPoste, ne soit relgu une foisde plus au second plan.

    Michel Adand, sil veutrussir, doit changer radicale-ment de style. A la BDEAC,lhomme avait la rputationde nen faire qu sa tte, sanstenir compte des avis desdirections techniques. Ce quilui a valu le refus catgoriqueoppos par les autorits de laCemac de procder une trs

    JMS

    Le prsident de la Rpublique a nomm Michel Adand le 16 octobre 2015 la direction gnrale de La Poste S.A, en lieu et place dAlfredMabicka Mouyama. Ce changement suffira-t-il pour rtablir la confiance des pargnants ?

    coteuse rnovation du sigesocial Brazzaville, pour unmontant de 10 milliards deFCFA. Alors que, lui, lavaitsouhait sitt arriv aux com-mandes de la banque sous-rgionale. Lhomme a gale-ment vu la Commission desurveillance des marchsfinanciers de lAfrique cen-trale (Cosumaf) annuler audernier moment lempruntobligataire de 35 milliards deFCFA que la BDEAC voulaitmettre, sous la prsidenceAdand. La Cosumaf lui avaitrecommand de rectifier le tirde son opration en tenantcompte de lavis mis par ladirection financire de laBDEAC. Lhomme na pasvoulu sy rsoudre, prfrantcompter sur ses appuis poli-tiques. Malheureusement,cela na pas march, et lop-ration a capot.

    Malgr ce premier fiasco,Michel Adand va vouloirlancer sur le march une autremission dobligation de 75milliards de FCFA, au dbutde lanne 2015.Naturellement, cela lui a trefus parce quil navait pasintgr dans sa dmarche lesrecommandations de sa direc-tion financire. En outre, en

    fin de mandat, il ne pouvaitpas engager ltablissementpour un tel montant.Lhomme a mal encaiss cedsaveu et pris la dcision de sanctionner en internetous ceux qui ne lavaient passuivi dans cette opration. Ceux qui connaissent com-ment fonctionne la BDEAC lecomprendront aisment lalecture de la dcisionn167/P/15 portant affecta-tions et mutations au sein dela banque du 4 mai 2015 ,assure le blog brazzaplus, trsau fait de lactualit cono-mique du Congo.Heureusement pour labanque, la dcapitation de ladirection financire ne vapoint prosprer. Deux joursplus tard, la confrence deschefs dEtat de la Cemac rele-vait Michel Adand de sesfonctions.

    Le nouvel homme fort deLa Poste S.A. a galementune autre grosse lacune quisest dvoile Brazzaville :il adore ne sentourer que des siens . Une stratgieapplique aussi tout au longde son rgne par AlfredMabicka Mouyama, le sor-tant. Cette attitude a t lorigine de fortes tensions

    Le trs controvers Michel Adandprend les commandes

    La Poste S.A.

    Le communiqu du gouvernementdroute les pargnants

    ment plusieurs analystes qui ce texte a t soumis,tant il est truff de contre-vrits et de contre-sens.Le seul lment positif en tirer est que RgisImmongault confirme mal-heureusement les informa-tions que certains mdias ont relayes, et quil aqualifies lui-mmedalarmistes. En indiquantclairement qu aprsavoir identifi les causesdes dysfonctionnements lorigine des tensions detrsorerie rcurrentes Poste Bank, des mesuresvisant restaurer lesratios prudentiels requis et garantir la disponibilitimmdiate de la trsoreriesont en train dtre prisespar le gouvernement , leministre confirme par lque la Poste Bank, depuislongtemps, stait cartedes rgles dictes par laCommission bancaire delAfrique centrale(Cobac). Cela signifie, endautres termes, quellefilait tout droit vers unefaillite certaine. Nayantplus les moyens de jouerdans la cour des banquiers.Cest exactement cequune certaine presse na fait que dire.

    Les contradictions duministre sont par contretrs flagrantes. Le ministreavance, au dtour dunemme phrase, des parolesque tout responsablesrieux, de surcrot de sonrang, se garderait de teniraux usagers et oprateursconomiques. Car invo-quer () limpossibilitde la banqueroute de laPoste-Bank() , tout enlimitant la raison de cette impossibilit la seule garantie illimite delEtat sur les dpts etavoirs des pargnants() est totalement absurde.En fait, il ny a pas de rap-port direct entre les deuxnotions. Les dpts etavoirs sur les clients de laPoste Bank, garantis demanire illimite parlEtat, sont trs distinctsdu chiffre daffairesgnr par cette banque,qui garantit la viabilit deltablissement dans ladure. Il est tir principa-lement des intrts sur lescrdits accords par la

    banque ses clients. Cestce chiffre daffaires quipermet de couvrir lescharges de la banque. Il nebnficie pas de la garan-tie illimite de lEtat gabo-nais. Lorsquil nest plussuffisant pour couvrir lescharges de la Poste Bank,le systme libral danslequel voluent les affairesau Gabon impose lEtatde ne rien faire pour sau-ver une telle entreprise. Lameilleure preuve est queplusieurs banquespubliques ont bien faitfaillite, malgr la garan-tie illimite de leurs Etatsrespectifs .

    Lenvironnement danslequel volue cette banquene peut pas se conformer cette thorie dimpossibi-lit de banqueroute misepar le ministre delEconomie. Car il estdoublement norm par lesdispositions relatives lOrganisation pour lhar-monisation en Afrique dudroit des affaires (Ohada)et le cadre trs restrictifdit par la Cobac len-droit des banques voluantdans lespace de laCommunaut conomiqueet montaire de lAfriquecentrale (Cemac). Fairecroire quune banque peutsaffranchir des diktats deces deux organismescomme veut lindiquer lecommuniqu du ministre,cest au minimum consi-drer les usagers de laPoste Bank comme deparfaits incultes. A moinsque le mensonge qui colleaux basques des mergentsleur enlve tout sens de laralit et de la mesure. Car le monde bancaire ima-ginaire sans banqueroute de Rgis Immongault,dans lequel voguerait laPoste Bank, signifieraitlintroduction dlibredune distorsion inaccep-table de la concurrenceentre la Poste Bank, qui peut faire nimporte quoi au nom de limpossibilitde tomber en faillite, et lesautres tablissements ban-caires qui, chaque jour,surveillent leurs ratiosprudentiels pour ne pasfaire banqueroute.

    Le ministre delEconomie a eu le cou-rage de reconnatre la gra-vit de la situation. Touten indiquant que lesmesures sont en traindtre prises pour restau-rer les ratios prudentiels etla trsorerie de la PosteBank. Il aurait d sentenir a. Au lieu de serviren sus cette fable sur lim-possibilit de la banque-route de la Poste Bank,alors quil sait trs bienquelle se meut dans lemme environnement quede toutes les autres entre-prises voluant dans lecadre de lOhada.

    entre Michel Adand et sonvice-prsident la BDEAC,le centrafricain AndrNzapayk, sur fond daccu-sation mutuelle de mauvaisegestion. Une situation qui amis rude preuve le person-nel de cette banque. Au pointquil a adress, le 7 juin 2013,au comit daudit de labanque, une lettre signedu nom de Thierry Mangout,un pseudonyme collectif, descadres de la banque , reprisepar le site internet jeunea-frique.com, le 5 juillet 2013.Dans ce brlot, les cadres dela BDEAC dplorent le cli-mat dltre fait dintrigueset de coups tordus qui, seloneux, y rgne. Autresreproches frquemmententendus dans les couloirs dela banque : les trop nom-breuses missions de MichalAdand, qui passerait rare-ment plus de dix jours daffi-le Brazzaville ; la confor-table prime de bilan 2012(quatre mois de salaire, soitenviron 40 millions de F CFA; 61 000 euros) que le conseildadministration, dont il estle prsident, lui a attribue ce qui constitue un fait sansprcdent dans lhistoire dela banque ; et, surtout, la gabonisation excessive despostes responsabilits. Huitdivisions sur douze, plus lesprsidences de lassemblegnrale des actionnaires etdu comit daudit sont dte-nues par le Gabon .

    Cest donc un caractrefort, affubl dune proximitjamais dmentie avec lergent du Gabon, MaixentAccrombessi, qui arrive latte de la Poste S.A. Avec untel pedigree, pas sr que LaPoste S.A., qui ne reprsentesomme toute qu un lot deconsolation pour celui quivoulait rempiler cinq annessupplmentaires la tte de laBDEAC, y trouve soncompte.

  • 8PoLITIQUE ECHOS DU NORD N307 du Lundi 19 Octobre 2015

    produite au cours dune ru-nion des Souverainistes majorit fang, issus delUnion nationale, parti dotdune base fang trs forte. Achacun den tirer ses conclu-sions. Notons aussi que leprincipal signataire de cettelettre, Ren NdemezooObiang, sil montre unepetite agitation au sein deson parti politique, le PDG,est encore dput de la com-mune de Bitam.

    Le deuxime acte vaconsister vendre un men-songe en bton : la mise lcart volontaire de la com-munaut fang aux pro-chaines lections. Et pourltayer, une liste y estannexe, dans laquelle on neretrouve videmment pas laralit des notables de cettecommunaut. Il ny a niJean Marc Ekoo Ngyem ;ni Casimir Oye Mba ; niBonjean Franois Ondo ; niJean Franois NtoutoumeEmane de lEstuaire.Puisquon parle dans la let-tre de la communaut fangdu Gabon ; ni AntoineAbiage Angou ; aucun desnotables connus dans leMoyen-Ogoou commeVictor Afene ou delOgoou-Ivindo commelex-gouverneur NzeThomas Debouillon, etc. Ilny a ni un Pierre ClaverMvele Ndango, notable fangEssilane, branche Yeffah delOgoou-Maritime.

    Des personnalits deladite communaut ou leursmilieux, approchs sur laquestion, ont ni les faits etcertains dentre eux cits,comme le Pr Albert OndoOssa, nen savaient stricte-ment rien et nont collabor rien du tout. Pourquoi cemensonge ?

    La firme, radicale auchangement et dcide derestaurer le systme OBO,avec OBO en moins, est lamanuvre. Elle a choisi nonpas son porte-tendard, maisson faire-valoir, en loccur-rence Jean Ping. Ainsi, per-sonne ne rendra des comptessur cinquante ans de gabegieet de pillage perptrs parlun des plus gros sicairesdes finances de lEtat :Pascaline Mferri BongoOndimba. Mais mieux. Lefaire-valoir Ping a desdifficults normes Malabo. Pour les apaiser, ilfaut utiliser une sorte decheval de Troie : la commu-naut fang. En plus, un can-didat fang ne permettra pasle report des voix escomp-tes vers le candidat de lafirme. Les plans de lafirme ne doivent en rientre drangs. Voil pour-quoi Dieudonn Minlama,natif de Bitam, qui nourritdes ambitions et lesannonce, va tre chaude-ment combattu par leslimiers de lex-dput deBitam. Et dautres anciensde lAgeg. Que Raymond

    La lettre de Ndemezoo rvle les dessousde la non candidature fang

    Il fallait se douter quily avait du gros, bienhuil, derrire la sortie

    dEssone Mengue Bitamen aot dernier. On ne nousaime pas. Moi non plus. On mis pour la com-munaut fang du Gabon.Une sortie qui puait len-tourloupe mille lieues.Cest alors que, de fil enaiguille, des voix se lchent.Et des enveloppes souvrent.

    En ralit, laffaireremonte prs de trois ans.Prpare dans le secret desalcves. Un clan se regroupeavec comme chef de filadjoint Ren NdemezooObiang. Tous sont daccordque lheure a sonn. Lheurede concrtiser le plan plusque quarantenaire concoctdans le saint des saints delAgeg (Association gn-rale des tudiants gabonais): lentrisme et la prise dupouvoir. Les limiers de ceprojet et associs se retrou-vent dans la liste annexe cette lettre par ordre dim-portance. Certains noms ontt ajouts sans consultationaucune. Premier acte de ceplan machiavlique, liquiderAMO vivant, avec laide dessiens : Jean Eyeghe Ndonget certains souverainistes,dont un proche beau-frre.

    Dans la missive au prsi-dent de la GuineEquatoriale, les signatairesdclarent de manire pra-tiquement unanime, la plu-part des leaders consultssont daccord quen lab-sence, pour des raisons desant dAndr Mba Obame,il serait judicieux de soute-nir un candidat non fang enla personne de Jean Ping(). Des leaders de lacommunaut fang ?Lesquels ? Quand ont-ils eucette runion ? O ? Quelprocs-verbal la-t-ellesanctionne ?

    Rappelons quau momentde la rdaction de ce cour-rier, Andr Mba Obame setrouve en Tunisie pour sarducation. Il venait peine de quitter le Gabonpour ce pays hte, le 5 octo-bre 2013. Lors des cam-pagnes pour les lectionslocales de 2013, il se montresur les affiches de campagnedes candidats de lUnionnationale, alors dissoute, enguise de soutien ses frresdarme. Loyal, il ne lchepersonne. Un autre fait estqu ce moment-l, JeanPing nveille nullement lessoupons daucun Gabonaissur sa dfection prochainedu Parti dmocratique gabo-nais (PDG) pour rejoindrelopposition. Comme unensemble bien rgl, sa sor-tie a eu lieu 10 jours aprs lardaction de cette lettre. Ilfallait convaincre par destermes formuls. Et est-ceun hasard si la sortie de JeanPing, le 6 fvrier 2014, sest

    D.Z. Memine

    Vous, les faux opposants, je vous mets en gardecontre votre roublardise. Avec vos apptits pcu-niaires boulimiques et votre gosme rampant,

    vous passez le plus clair de votre temps communiquer aurgime les stratgies de vrais lutteurs. Vous tes de pauvrestypes !

    En tout cas, je suis en train de vous recenser, vous quifaites le double-jeu parce que vous avez des atomes cro-chus avec le pouvoir. Comme vous ne voulez pas cesser vosimbcillits, je vous citerai nommment la prochaine fois.Vous passez votre temps jouer le rle de lche-cul auprsdes gouvernants. N'avez-vous pas honte de ne rcolter quedes pets ?

    Le pays va trs mal. Ce que vous trouvez de mieux fairec'est de poser des crocs-en-jambe ceux qui veulent librerle Gabon de la dictature mergente d'Ali Bongo Ondimba.Mais vous tes des psychopathes ! Arrtez a ! Personne nevous a invits dans les rangs de l'opposition. Si vous n'tiezpas srs de mener le combat avec sincrit, il fallait restero vous tiez.

    L'opposition n'est pas un lieu de tourisme politique. C'estplutt la citadelle des valeurs dmocratiques. Dans votreerrance politique, vous avez ouvert la mauvaise porte.Ressortez en rebattant la porte sans trop faire du bruit. LesGabonais n'ont plus besoin de camlons. Vous devez choi-sir votre camp. Soit vous tes du pouvoir, soit vous tes de

    lopposition.Avez-vous vu une annonce dans un journal faisant tat

    d'un recrutement de cadres et militants au sein des partispolitiques de l'opposition ? Pourquoi avez-vous dmnagavec armes et bagages si vous n'tiez pas srs de couper lecordon ombilical avec le rgime qui vous nourrissait sonbiberon ? C'est cause de votre versatilit que le peuplevous mprise.

    Cessez donc vos comportements bouriffants. A cause devotre nombrilisme, vous tes infichus de comprendre queles enjeux politiques du moment vous obligent regarderdans une mme direction. Pourquoi agissez-vous de la sorte? Parce que le rgime en place vous nourrit la cuiller sanspour autant que vous soyez rassasis ? Mais vous tes ridi-cules et pitoyables !

    En tout cas, vous ne disposez plus de beaucoup de jourspour choisir dfinitivement votre camp. Vous ne pouvez pascontinuer nager contre-courant. Le temps du papillon-nage politique est rvolu. N'oubliez pas que les choix lesplus importants doivent se faire avant le temps o l'exp-rience claire le jugement. On ne peut plus continuezcomme a ! Bientt, vous allez rcolter ce que vous semez.Vous apprendrez vos dpens que la pipe qui consume letabac se laisse aussi consumer par le tabac.

    Jonas MOULENDA

    TALoCHE

    (...)

    Ndong Sima a des pin-gouins ses trousses dansla ville dOyem. Que ceux-cialignent des thses fumeusesdans certains organes depresse, prtendant que cestle fait fang qui a prvalu auvol de la victoire dAMO la dernire lection prsiden-

    tielle de 2009 ; voire cellede Mba Abessole en 1993.Quid du cas Mamboundouen 2005 ? Punu de Ndend ?Parler de tactique nestencore quaffabulation. Surce volet, on aurait redire.

    La firme que sert RenNdemezoo Obiang et ses

    affids ne reculera devantrien pour pousser leurhomme. Quitte tenter demanipuler un chef dEtat dela sous-rgion. Manque depot, le projet des complo-teurs de la firme ne pros-prera pas. Le courrier estintercept sur les bords du

    Ntem et natteindra pas sondestinataire. Un autre nota-ble fang, de surcrot deBitam, a eu la main troprapide. Comme quoi, laCopa, la mort ne vientjamais de loin, dit ladage.Laffaire a une suite palpi-tante.

    Les lieutenants de la firme tentent de manipuler le chef de lEtat quato-guinen travers un gros mensonge.