Franc-Maçonnerie Au Québec

8/12/2019 Franc-Maonnerie Au Qubec

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Lecturessocialespopulaires

SEIE A CINQ SOUSNo 1

LE POISON MAONNIQUEpftr

L'abb ANTONIO HUOT

(4e MILLE)

ditions de

l'Action Sociale Catholique101. rue Ste-Anne, 101

QUBEC

1912


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Biblio!que Saint Librehttp://www.liberius.net

Bibliothque Saint Libre 2009.

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LE PO ISON MAONN IQUE

tude sur la naissance et le dveloppement, en notre pays, de la

franc-maonnerie du GrandOrient de France.

Par M. Vabb Antonio Huot.

I

BUT COMMUN DE LA FRANC-MA-CONXERIE

" La Franc-Maonnerie doit poursu ivre la dchrist ianisation de laFrance, en tendant sans cesse soninfluence morale et philosophique."(Paroles du F.*. Lon Martin auCongrs d es L oges de .la -Rgion Pa

ris ienne. San ce du 30 mai 1 9 0 4 Compte-rendu du Congrs, p. 31.)

" La lut te en gage entre le catholicisme et la Franc-Maonnerie est

une lutte mort, sans trve ni merci" (M mor an du m du Suprme Consei l no 85, p. 48.)

" Le ca th ol ic is me , nous de vonsnous Fran cs-Maons, en pouT-suivre

la dm ol i t io n dfinitive." (" Bul le tin du Grand-Orient 9 9 , septembre1895 , p. 168 . )

Or, vo ic i ce qu'on li t en tte du

rglement de "L'Emancipation", saisi par le jeune Lemleux avec les pa-


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piers de la Loge: "Sous l'obed.'. duG. - . O. . de France , rg u l i rem ent

constitue le 14me jour du 4e moisde la V. - . L . [ V r a i e L u m i r e ]5896".

LA LOGE PROTEGEE

(Nous .voil donc en face d'uneloge maonnique fonde Montral par le Grand^Orient deFrance. Cependant, d'aprs lescomptes rendus d'un procs qui s'estdroul Montral e t da ns lequeltait intress le secrtaire del'Emancipation, le prsident du tribuna l aura it prononc les pa ro le s

suivantes : " On s' to nne qu e lesme mb res de la log e Em an ci pa ti onn'aiment pas dclarer qu'ils en fontpartie. La chose est po ur ta nt na tu relle ; on les a ostraciss l'htel deville; on a voulu faire perdre sa position un fonctionnaire trs important, d'autres omt t destitus ; onles a pe rs c ut s. Je le s comprends et

je les protgerai toujours ici ."La protection de la plus haute au

torit serait donc accorde tous lesmembres d'une loge maonnique d

pendant ,selon le propre tmoignage crit de cette loge elle-mme,duplus sectaire et du plus furieusementanticatholique de tous les Orients dumonde, lie ce Grand-Orient par

des serments antireligieux, i l l icites et


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cr im in el s, don t le r gl em en t (no uspossdons le texte mme) oblige cha

cun des membres de la loge empcher tout prix le prtre de s'approcher du lit d'un confrre en dangerde mort.

FUNESTE ETAT D'ESPRITLes paroles qui viennent de rsonner -dans un prtoire canadien ontfait na t re dans le s mes vr aime ntcatholiques les sentiments de la plusgrande tristesse, en ce qu'elles isorntrvlatrices d'un tat d'esprit donton ne se rend peut - tre pas biencompte, mais qui n'en est pas moins

des plus fu ne st e. Loin de noussdcourager, cependant, elles nous donnent une force nouvelle pour continuer la lutte antimagonnique avecplus de vigueur que jamais, en nous-fai sant to uc he r du doigt l 'a veu gle ment d sa st re ux dont sont frappscertains esprits de notre classe dirige an te . C'est par un ave ug leme nt

semblable que la France a passavant d'arriver l'ta t o e l le estaujourd'hui.

Voic i d on c un fait ext r me me nt

grave: la loge "L'Emancipation " estparv en ue e gagner des sy mp at hi esdans la classe dirigeante de la socit, ou du moins aveugler les espritet s'assurer par l des protectionsqui nous tonnent.


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S O Y O N S C I R C O N S P E C T S !

N'allons pas tenter, par des faux-fuy ant s ou de lc hes co mp ro mi ssions, d'attnuer la gravit de cetteconstatation. De l'attitude que prendront devant ce fait brutal les dfen

seurs de la vrit catholique dpendra, dans une certaine mesure, lesuccs de la bonne cause chez nous.

Que ni l'amiti, ni la partisannerie

politique, ni l'intrt ne nous empchent de juger cet vnement selonles donnes de la conscience catholique. Il ne nous appartient pas de juger des intent ions ; ma is c'est no tre devoir, nous, journalistes catholiques, de constater les faits, d'enman ife ste r pub liq uem ent l 'extrmegravite, et de montrer clairement les

terr ible s co ns q uenc es qui pe uv en ten dcouler.

IiK P R O C E S I J E M E U X

Le procs Lemi eux sera , dansl'histoire de notre province, une datedont il es t im po ss ib le de ca lculerl'importance aujourd'hui. Tous les

journal istes cathol iques devraient ,pendant qu'il en est encore temps,recueillir avec un soin minutieux lescomptes rendus aussi complets et aussi dtaills que possible de ce procs.

Chaque audience a sa morale; il y


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a une leon tirer de chaque tmoignage, et dans certain tmoignage,

de chaque dclaration, de chaque rponse fai te aux in terrogat ions deMtre Laflamme. Tout doit tre pes,mdit dans le silence du cabinet detravai l. Il sera it m m e trs ut il ed'annoter le texte, chacun pour sapropre utilit, de commentaires suggrs , par exemple, par telle ou telle dclaration, par telle ou telle r

ticence. Prenez, si vous voulez, entre autres affirmations d'un tmoinde la Couronne, celle o il a t soutenu que .la loge " L'Emanc ipation "ne tombe pas sous le coup de la loicr im ine l le canad ienne , en ta nt quesocit secrte, parce qu'"etlle a tfonde par un grand'matre en Canada", et rapprochez cette dclara

tion assermente de V en -tt e du rglement de "L'Emancipation", o ilest dit textuellement que cette logea t constitue rgulirement "sousl'obdience du Grand-Orient de France",

L'ACTION MAONNIQUE CHEZNOUS

A l'occasion de ce retentissant procs, il nous a paru utile de faireune revue sommaire de ce qu'a tl'action maonnique dans la provin

ce de Qubec depuis 1902, anne o


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fut fonde la Ligue d'Enseignement,jusqu' ce jour.

Po u r bien com pre nd re co mm en ts est d ve lo pp e ce tt e ac tion cheznous, il est ncessaire de faire uneobservation qui est d'une importancecapitale. La franc-maonn er ie saittrs bien que son innuenc e ne pourratre du rabl e null e part moinsqu'elle ne s'empare de l'cole primaire, pour faonner son gr l'me

des g n ra ti on s fu tu re s du peuplequ'elle veut corrompre. Et Mgr l'voque de Viviers (France) avait centfois rai son d'crire , dans sa be ll elettre pastorale du Carme de cetteanne: "C'est un duel mort entrela Franc-Maonnerie et l 'Eglise. L'cole est le champ clos o se livre entre ces deux forces une bataille ar

dente et dcisive. C'est par l'enseig n e m e n t que la Fran c-M aon ner ieve ut arracher le s m e s Dieu : e tces mes qui sont elle, qu'elle aen gendr es une vi e suprie ure,

l'Eglise les dfendra avec une nergie aussi indomptable que l'instinctde son coe ur ma te rn el . La Fr an c-Maonnerie ne dsarmera pas ; e l le

perdrait sa raison d'tre. L'Eglise nefaiblira pas : el le tr ah irai t sa mission essentielle. La lutte n'est doncpas prs de finir."


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LA PRANC-MAOONNKRIE AI/JSOOIiE

Il es t donc ex tr me men t important pour nous, Canadiens franais,de savoir comment la Frane-Maon-nerie s'y est prise en France pours'emparer de l' ense ig nement populaire, si no us vou lons lut ter avecav an ta ge contre ses em pit em en tsdans notre province.

L'histoire des trente dernires annes de la politique franaise est lpour nous l'appr-sn-dre. Rsumonscette histoire lamentable en quelquesmots :

Et d'abord, observons que de 1870 1-880, dans les commencements dela lutte, alors que l'opdnion publiqueen France tai t encore cathol ique,

Les franc s-m aons se sont to uj oursgards de dire qu'ils voulaient d-oh/rlstiani'ser l'enseignement du pays.Leur tactique a consist uniquement

mettre de plus en plus exclusivement sous le contrle du gouvernement toutes les coles primaires deFrance, et cela en prnant partoutla "n cess it " d'un en se ig ne me nt

gratuit et obligatoire. Ils se donnrent, dans les lections, comme tesprotecteurs du peuple, des ouvriers,et rclamrent grands cris la gra

tuit de l'enseignement. Or, tout ce


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programme lectoral tait soigneusement labor dans les loges et Ton

tait bien dcid en arriver, petit petit, au contrle exclusif de l'enseignement par r-Etat. Ce monopoleune fois tabli par la loi, les francs-

ma-yons taient srs qu'en fa isantlire leurs cratures au Parlement,ils ar ri ve ra ie nt fa ir e des col esantichrtiennes, que tous les enfantsseraient forcs de frquenter, par la

loi de l'instruction obligatoire.\Le 11 juin 1872 , en effet, comme

nous l'apprend le journal maonnique, la "Chane d'Union" (an. 1879,

p. 2 1 7 ) , une circulaire dp ose l'-asse.m'ble gnrale d'U Grand-Orient par le F.-, de Hrdia, dputde Paris, contenait cette dclaration:"Nous demandons l ' instruction obligatoire pour tous, gratuite et laque,dans toutes les coles publiques etcommunales." Au Oonvent du Grand-Orient, de sept em bre 1879 , le F . - .

Francolin prononait, au cours d'uneallocution fort applaudie, ces parolessignificatives : "J'ai cru qu'il fallaitdire nettement que nous sommes l'a-vant-garde de l'ducation laque etrpublicaine, et que partout o il ya un enfant, partout o il y a unecole, o n trou vera la main d'anFran c-M ao n. . . " (C ompt e rendu

du Oonvent de 1879, p. 337.)


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L'ECOLE SANS DIEU

On sait ce qui rsu lta de cettecampagne maonnique, mene hypocritement au nom des "intrts dupeuple", du "progrs" et du "respectde la consci ence de l' enfant" (q uelcynisme odieux dploy ici pour faireavaler l'cole laque, c'est--dire l'cole sans Dieu !).

La loi du 16 juin 1881 rendit l'en

s e ig n em e n t gratui t ; la loi du 28mars 1882 le rendit obligatoire; et,enfin, la loi du 30 octobre 1886 lacisa le personnel enseignant. (Cf. Le-Franois, "Le plan maonnique".)

-Mais cela ne suffisait pas la ragema o nniq ue . Les re ligieux et lesSoeurs possdaient de superbes col e s l ibre s, qu'il fal lai t dtruire to ut

prix, pour se dbarrasser de concurrent s da ng er eu x parce que suprieurs aux maons, mme au seulpoint de vue pda go giqu e Au ss i, au

Convent du Grand-Orient de 1891, leF.'. Blatin fit-il voter la rsolutionsufvante : "L es me mbr es m aons duParlement so.nt invits par le Conseil de l'Ordre s'associer nergique-

ment toutes les mesures qui tendraient la supp-ession des Congrgations religieuses." (Compte rendudu Convent de 1 8 9 1 . p. 471 . ) E n

1898, le F.-. Dyvrande s'criait, au


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Couvent : "Il y a une classe d'individus iQ'u'U fiaut exclure de renseigne

ment, parce qu'ils constituent pourla France et po-ur la Rpublique leseul damger, ce sont les Congrgat i o n s . . . " (Compte rend u du Con-

vent de 1898, p. 312).On sait comment la loi Waldeck-Rousseau, du 1er juillet 1901, dite"Loi des As so ci at io ns ", mettait pratiquement hors la loi les Congrga

tions religieuses et comment l 'odieuxCo mb es a appliqu ces od ieux dcrets.

Voil, eA quatre lignese, l'histoire

de l'action maonnique sur le terrain >de l 'ense ignement populaire enFrance, et voil comment lesfrancs-maons canadiens-franais de"L'Emancipation" entendent s 'appli

quer la dmolition de l'enseignement catholique dans la province deQ u b e c

Nous verrons plus loin ce qu'ils

ont dj fait depuis -qu'ils ontfond , 'Montral, la Ligue d'Enseignement, c'est--dire depuis 1902.Cette revue sommaire -nous permettra de constater qu'ils sont dcids

faire chez nous ce que leurs frresans ont fait ailleurs.

IiA PERVERSION DES CERVEAUX

En attendant, nous nous permet-


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tons de livrer la mditation de noslec te ur s les par ole s su iv an te s, pro

nonces par un franc-maon notoire,le Dr Debierre, au Convent de 1901:

"Tant que nous n'aurons pas transform le cerveau de nos concitoyens,

tant que nous n'aurons pas -ptri autrement le cerveau de nos enfants,j'e&time que nous n'aurons rien faitpour l'a


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II

LA FRANC-MACONNERIE AL'OEUVRE, A MONTREAL

A peine fonde, la loge "L'Emancipation", fidle au mot d'ordre reudu Grand-Orient -dr France, se lana l 'assaut de l 'enseignement catholique de notre province.

(Ds le 9 octobre 190*2, avait

lieu la salle Poir, Montral, unerunion co nv oq u e, d is ai en t a lo rscertains journaux franais de Montra l ," dan s le but de fonder u n eassociation connue sous le nom de"Ligue d'Enseignement", dont l 'ob

je t serait de s'occuper, d'une mani re p-rarti'que, des quest ions d'instruction publique". On remarquait parmi

les personnes prsentes cette ass emble : Godfroy La ng lo is , DrLou is Laberg e, Dr Gas ton Mai lle t,L. Larose, J. Fortier, Dr J. Warren,Dr Adels tan de Mart lgny. M. Godfroy Langlois fut lu secrtaire del'assemble et appel prendre laparole fit, entre autres, les remarque s su ivantes (cf 'Le Jo ur na l" , de

Montra l, N o du 10 octobre 1 9 0 2 ) :"Il a suggr que l'on form e une ligue qui s'occuperait de cette gravequesti on [ l ' i nstr uct ion pu bl iq ue ] a u

m m e ti tr e que l e s Ch ambres deCom mer ce discut ent les ma ti r es


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commercia les . Il a fa it (remarquerqu'en France il y a une ligue d'en

se ig ne m en t dont les me mb re s, fortno mb re ux , exercent u n e influencefort consi drable su r l' instructionpublique.'" L' inspirateur d e l'organi

sation montralaise offrait donccomme modle d'association aux citoyens de la mtropole la fameuseLi gu e ma o nni qu e de Je an Mac.Les trop nombreux badauds qui s'

ta ient rendus, 1* soir du 9 octobre1902 , la salle Poir, assistrent ensu it e l' orga ni sa tion d'un comitdont le rle devait tre de "dresser

les rglements et la constitution dela Ligue". Ce comit comptait parmises membres: Dr Louis Laberge, DrJ. Warren, J. Fortier, Dr Adelstande Martigny, Dr Gaston Maillet. M.

Godfroy Langlois tait nomm secrtai re- arc hiv ist e de la no uv el le Lig ue.Ces l ecti on s du 9 octobre, toutesprpares d'avance au sein de la loge

"L'Emancipat ion", se firent, commeon peut bien le penser, trs rapidement, et l'on eut soin de glisser, et l, parmi les membres organisateurs, des ci toy ens respec tables deMontral , qui avaient jug bon 'derpondre l'appel de Godfroy Langlois pour aller dfendre la cause del'instruction publique, que personne

n'attaquait.


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CE BLOC ENFARINE. . .

Voi l donc la co m di e ma o nn ique qui se joua Montral, le soir du9 octobre 1902.

Heu reu se m ent pour la cau se catholique, elle ne devait pas se rp

ter. Le 21 jan vi er 1 9 0 3 , M. ArthurBeau che sne , qui fit beaucoup debruit aux "Dbats" de Montrall en1902 et qui tait alors un des offi

ciers de la nouvelle Ligue de l'Enseignement, reut de M- l'abb F.-A.BaiHarg , cur de S.-Hubert (Gham-b l y ) , une lettre o ce dernier posaitau rdacteur du "Journal" quelques

quest ions assez emb arr ass ant es :"La ligue est-elle en faveur de l'uniformit des livres? de l'cole gratuite? de l'cole obligatoire? de l'a-

boilitiom du Conseil de l'Instruictionpublique? de la cration d'un ministre die l' Instruct ion publ iq ue , e t c ? "

La rponse de M. Arthur Beauchesne, alors secrtaire-correspondant dela fameuse Ligue montralaise , manqua de clart : " La L igue d'Ense ignement, dont je suis secrtaire-correspondant , cr ivi t-i l au cu r d e

Saint-Hubert, ne s'tant pas prononce sur les huit premires questionsque me pose M. l'abb Baillarg, jene saurais dire ce qu'elle en pense.. .

La Ligue d'Enseignement n'a pas tfo nd e dan s un but d e d e s t r u c t i o n . . .


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Le radical ou l'ultramontain peut enfaire partie."

Ds ce jour, tous les catholiquesclairvoyants furent fixs i sur le butde la nouve l le Ligue. Mais il fal lai tplus que cela pour rveiller tous les

esprits.UNE IMPOSTURE DEMASQUEE

Le coup dcisif fut port par M.Henri Bernard, qui prouva, dans unebrochure qui est aujourd'hui un prcieux document pour l'histoire del'action maonnique Montral, quela Ligue de Godfroy Langlois n'tait

rien autre chose qu'une succursale dela Ligue de P.'. Jean Mac, du Grand-Orient. ' Il est bon de rel ire aujourd'hui ces do cu me nt s. Les voic i te lsque publis dans la brochure de M.Henri Bernard :

" La " Correspondance hebdom adaire " de la Ligue franaise de l'Enseignement, annonce, dans son No 2

(14 dcembre 1902), que, la sancedu conseil gnral .de la Ligue, le 18du mme mois, sera prsente l'adhsion d'une nouvelle socit, portant le

No 2890, et dsigne sous le nom de" Cercle de la Lig ue d' En se ig ne me ntde Montral (Canad a) ."

" Le " Bu ll et in trimes tri el 9 9 de laLi gu e franaise de l' En se ig ne me nt ,

XXIIe anne, No 204, (janvier, f-


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vrier, mars 1903) annonce, en douzime page, qu' la sance du Con

seil gnral de la -Ligue, tenue le 18dcembre 1902, l'adhsion du cerclede la Lig ue de l 'Ense ignement deMontral (Ca nada) , portant le No

2S90, a t accepte."Et la " Correspondance he bd om adaire " de la Ligue franaise de JeanMac se faisait un plaisir d'annoncerque " c'est grce aux d marches de

M. Herbette, membre du Conseil gnral, qu'un cercle de la Ligue a putre constitu Montral."

Cet acte de naissance de la Ligue

montralaise fut aussi son acte dedcs, E t l e " Canada " du 21 ju il le t1903 , alors sous la direction du coryphe des lo ges, Godfroy La ng lo is ,aprs trois ou quatre bons mensonges la mode maonnique, se voyaitforc de dclarer que la Ligue d'Enseignement de Montral ne croyaitpas " devoir p oursuivre ac t iv eme nt

ses travaux pour le moment '\UNE ORGANISATION MAONNI

QUE

A propos de la Ligue franaise del' En se ig neme nt , rappe lons, on passant, les paroles cyniques que prononait, au 5e Congrs de la Liguetenu Li ll e, au mo is d'avril 1885,

son fondateur le F.'. Jean Mac:


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" Autrefois, nous affirmions que laLigue de l'Enseignement n'tait pas

un e soci t re ligieuse et politique.Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi.Aujourd'hui il faut affirmer que laLigue est une socit maonnique."

Mais le " Canada " n'avait pa s finide mentir. Le 4 fvrier 1904, ce journal publiait, sous le titre : "Protestat ion et dsaveu " un long artic le ,au cours duquel il citait une rsolu

tion vote par la Ligue de Montral,propose par MM. Robert Rocher etGodfroy Langlois, seconde par Joseph Fortier et le Dr J.-L. Warren,

qui pr ot es ta it contre l'adhsion del'association montralaise la Liguemaonnique de Jean Mac et o Tondisa it, en tre autres choses :

" Que cette adhsi on, qui auraitt accorde sans tre recherche, estrefuse respectueusement par laLigu e de l' En se ig ne me nt de Montral."

Je vous recommande le " respectueusement " !

Quelle comdie !

LE CORTEGE DES DUPES

La chose intressante noter septans aprs, aujourd'hui que nous savons d'une faon certaine que lespromoteurs de la Ligue montralaise

taient, pour la plupart, des membres


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de "l'Emancipation", c'est le nombrecon sid ra ble de no ms res pec table s

qui furent inscrits sur la premireliste des adhrents la trop fameuseLigue.

.Rapprochez cette liste de celle pu

blie par le "Canada" du 27 dcembre 1909 et o Ton peut lire les nomsde ceux qui, sans tre francs-maons,assistrent aux funrailles civiles duDr P.-S. Ct. Vous trouverez peu

prs les mmes noms dans ces deuxlistes.

Nous avons l ceux qu'on peut appeler le s al li s in co ns ci en ts de la

f rame-maonnerie: ba da ud s, naf samis politiques qui ne savent rienrefuser aux membres de leur parti,gens toujours prts prendre ladfense des francs-maons, "ces malheureuses victimes de l ' intolrance",enfin tous ceux qui ont vers des larmes sur le sort de "ce pauvre Lud-ger Larose" et qui l'ont proclam

"m ag na ni me ", lors du procs Le-mieux. On n'a pas d'ide du mal quefont ces gens-l au sein d'une socit cath ol iqu e. C'est sur eux quecompte fia franc-maonnerie pour travailler en sret son oeuvre demort. Les Carbonari des Hautes Vente s it al ie nn es les ap pe la ie nt : "lesrespectables imbciles". Ce sont des

esp rits malades


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ne cesse de clamer, sur le ton larmoyant, qu'il faut tre tolrant pour

l'erreur, afin d'avoir da paix, et quine sait jamais trouver un mot deblme pour les perscuteurs de l'Egl ise . So uh ai to ns que cett e "res

pectable imbcillit" -ne continue pas s'tendre chez no us . Sinon, el lenous perdrait.

UN AGENT I>E (LA FRANC-MAOON-

NEJtlECette dcouverte d'une Ligue

d'Enseignement maonnique Montral en 1904, par le courageux et

clairvoyant Henri Bernard, ne produisit malheureusement pas sur l 'opini on publ ique de no tr e province1 ' effet bien fa isan t qu ' on tait endroit d'en attendre. M. 'Godifroy Lan-

glois resta la tte du journal ministriel de langue franaise de lam tr op ol e, o il co nt inua , pendantqu el qu es an nes encore , grce au

prest ige po li tique du "Canada", corrompre la mentalit de ses lecteurs sur les questions d'enseignement, par une campagne insidieuseet hypocrite. Peu de temps aprs, cecoryphe des loges se faisait liredput de Saint-Loiuiis, grce auxyoupins du quartier.

Soutenu par des amis qu'aveuglait

d'esprit de parti, le dput franc-ma-


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on donnait, en pleine Chambre deQubec, le scandale de dclarations

mensongres, destines jeter de lapo udre aux yeux , se po sa nt hypocritement comme une victime de lapresse catholique "intransigeante",

et niait effrontment avoir jamais appartenu la franc-maonnerie. Lisez plut t ce co mpt e-r end u d'undiscours du dput de Saint-Louis,tel que publi dans le "Soleil" du

30 janvier 1 907, p. 5 :

LE CYXISME IVUN FIANC-MACON

"Avant de pa sser Tordre du

jour, M- Langlois , dput de Saint-Louis, a soulev une question de privilge, re la ti veme nt aux cal omn iesdont il est l'objet, particulirementdans le s jo ur na ux te l s que "LaCroix", "La V ri t " e t "L'E vne ment". 11 croit qu'il es t dsormaistemps de mettre un terme cetteinf m e ca mp ag ne de dn ig remen t

sy st mat ique contre lui. On l'accused'tre franc-maon et partisan d'unepcolo nationale. Le dput de Saint-Louis fait succinctement l'histoire de

sa ca nd idat ure en 1904 et desmoyens employs pour garer l'opinion publique. Sur les hustings, demaison en maison et auprs des femmes (bu quartier, on cria qu'il tai t

franc-maon C'tait une man oe uvr e .


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Cette campagne tait faite dans unbut de spculation, et sa candidatu

re n'tait qu'une protestation contrele s mon op oles. Il rpudia dans letemps la calomnie et dclare de nouveau qu'il n'est pas un franc-maon."

Notez, s'il vous plat, la dclaration du dput de Saint-Louis quesa candidature "n'tait qu'une protestation contre les monopoles", etrapprochez cette dclaration de l'at

t i tude de Godfroy La ng lo is laChambre, au printemps de cette ann e ( 1 9 1 1 ) en fa ve ur du trust montralais Robert & Cie, dont il se fit

al or s le d fenseur acharn. Puis ,admirez avec nous la sincrit de ce"dfenseur des intrts du peuple"et de ce grand pourfendeur de monopoles.

TACTIQUES MAONNIQUES CONTRE L'INFLUENCE CATHOLI

QUE

Fid le la ta ct iq ue sui vie danstous les pays par la franc-maonnerie. Godfroy Langlois dposait bientt la Chambre un projet de loi

qui demandait l'lection par le peuple des membres de la Commissionscolaire de la ville de Montral, Sonbut tait videmment de faire disparatre de cette commission les trois

membres qui sont nomme par Tar-


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chevque de Montral et de faire del'lection de tous les membres sans

exception une affaire de cabale politico-maonnique. Grce l 'attitudecla irv oya nte et n er gi qu e de pl usieurs dputs de la Lgislature, cetinsidieux projet de loi fut prestement mis au rancart pour cette session.

Pouss par la tnacit fanatiquede "L'Emancipation", Godfroy Lan-

glois ne se tint pas pour battu etpar trois fois, i l ramena son insidieuxprojet devant la Chambre. A la sess i o n de 1909 , il cr ut tou ch er au

tri omp he, et le eo m i t de l gi sl at ion, charg de l'tude du fameuxprojet de loi maonnique, se pronona en faveur de son principe: l'lection des commissaires par le peuple.

Notre parlement catholique ne pouvait ratifier dfinitivement cette lgislation, prpare au sein d'une loge maonnique. Le comit n'osa pas

aller plus loin, et se contenta de recommander la Chambre la nomination d'une Commission pour enquter sur le su je t . E t que v i t -onalors, dans notre catholique province

de Qubec ? On vi t une commiss ionextra-parlementaire tenir de longuessances, aux frais du trsor public,dans le seul but de savoir s'il tait

urgent ou non d'obtemprer aux sou-


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haits d'un franc-maon sur les modifications faire dans l 'organisation

d'une co mmi ss io n scolaire catholique.

Et les gens qui avaient amen cette dpense extraordinaire de fonds

publics, dans le seul but d'imposer la ville de Montral une lgislationscolaire hostile aux intrts de l'Eglise, taient les mmes qui, un anauparavant,. demanda ien t partout

l'uniformit des livres, sous prtexted'conomiser l'argent "du pauvrepeuple".

Jamais on n'avait vu encore une

aussi odieuse comdie se jouer dansnotre province, au nez des honntesgens.

Et pendant ce temps-l nous donnions force conseils nos frres de

Fr an ce pour leur apprendre comment on se libre de la tyrannie maonnique! . .

I I I

FAITS ET GESTES I>E LA LOGE"L'EMANCIPATION"

Pour fi-nir cette ~evue,trs sommaire,'de Taction maonnique dansla province de Qubec depuis la fondation de la Ligue d'Enseignement,en l'90i2, il nous reste voir quels

ont t 'les moyens d'action de da


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succursale montralaise du Grand-Orient de France.

Les ton date uns de "L'Emancipat ion" ont eu d'abord l'habilet, suivant la tactique maonnique, de s'assurer des col laborateurs fidles dans

toutes les classes de notre socit.Magistrats , avocats , mdecins, ngociants, ouvriers, se trouvaient runis, chaque semaine ou peu prs,dans la salle du fameux "Cercle Lit

traire" de la rue Sainte-Catherine,d'o on les a dlogs sans crmonies, un bon jour qu'ils venaient decomploter une salet contre les pr

tres du Congrs Eu ch ar is ti qu e. L,on lisait les instructions reues duGrand-Orient de Paris, on prparaitles discours glisser adroitement aumilieu des runions politiques, ondonnait les rsultats des enqutes,faites auprs de tel ou tel personnage de notre monde politique, dans lebut d savoir si la loge pouvait comp

ter sur son concours oa du moinssur son silence, et l'on sortait de larun io n plus dispos qu e j ama is lancer par tou t les ides ma o nn iques. C'est ainsi que GonzalveDesaulniers s'criait, dans un banquet donn Montral un dput,le 10 dcembre 1908 : "A l'heure actuel le , le 'libralisme s'obst ine dans

la grande rforme de l'ducation.


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Aprs nous avoir donn l'quilibrefinancier, rompu depuis de 'longues

annes , il nous devait l 'quilibre m oral, qui n'existe pas encore."( L e"Canada", 11 dcembre 1*90


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LA FRANC-MACONNERIE ET NOSOUVRIERS

En mme temps, par l' intermdiaire du chef ouvrier Francq, franc-inaon comme Godfroy Langlois, oncorrompait -l'opinion de certainesunions de la mtropole, et le publiccanadien-franais tait pniblementsurpris, un bon jour, de voir tel Conseil des Mtiers voter le souhait que

le Parlement de Qubec adopte auplus tt l 'enseignement gratuit , uniforme et ob li ga to ire E t l' on eut , unautre jour, le scandale d'un groupede nos ouvriers de Montral votantdes rsolutions de protestation contre l'excution, si juste et si (lgitime,de l'anarchiste et de l'infme corrupteur Ferrer.

LA FR AN C- MA CO NN ER IE S'ATTAQUE AUX FEMMES

Chose plus terrible encore, "L'E

mancipat ion", dooi le la dire et i onet l'exemple du Grand-Orient, s'appliquait corrompre l'me fminine,et on voyait se fonder, en pleine villede Montral, sous la -direction desfrancs -maons et de Colombine, celyce de jeunes filles, o les chefsde la loge interdisaient "tout enseign em en t rel igi eux " et df enda ien t

aux institutrices "de faire toute pri-


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re avec les lves et mme de leurparler religion."

On croit vraiment rver iquand onse rappelle aujourd'hui ces faits etqu'on songe 'que les auteurs .de cesscandales taient des Canadiens fran

ais comme nous, des fils de famillescatholiques comme no-us, des lvesde nos collges catholiques commenous . E t c'est pourtant la pure e tsimple ralit. Mprisant les leons

de leu r enfance chrt ienn e et lesbi enf ai ts re u s, au te mps de leurjeunesse , des mains du prtre, lesLanglois , les Desaulniers, les Laber-

ge, les Dnpuis, les McAvoy, les Maillet, les Ohaput , etc., se l iaient pardes serments secrets la tche dedchristianiser l 'enseignement en notre province.

L'EMPOISONNEMENT DES INTELLECTUELS

Pour singer en tout les francs-ma

ons du Grand-Orient, les membresde "L 'E ma nc ip at io n" ont tabli, Montral, une succursale de L'"A1-liance Scientifique Universelle", so

cit d'esprit et d'inspiration maonniques et o l'on invoque le patronage de Renan l'apostat, pour traiterdes questions soi-disant scientifiquesLe but de ces socits pseudo-savan

tes , qui se dveloppent paralllement


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aux loges et qui en reoivent la direction, c'est de contribuer la for

mation d'une opinion publique "maonnique" sur les -questions de haute philosophie, qui sont : la crationde l'univers et de l'homme par Dieu,

la spiritualit de l'me, son immortalit, etc. De plus, la franc-maonnerie leur recommande expressmentde dcrier les crivains et les journa li st es ca th ol iq ues, d'exalter au

contraire l'oeuvre des auteursat hes, l ibr es-pe nseur s ou sim ple ment ne ut re s. Ra ppelez -v ous, cepropos, les louanges que dcernait le

"Pays", Tanne dernire, au Dr Albert La ur end eau , de Saint-Gabrie lde Brandon, lors de l'apparition deson travail matrialiste dans le vol u m e des co mpt es ren du s du IVe

Congrs d e s Mdec ins de languefranaise de l'Amrique du Nord. Aen croire l'organe maonnique, c'tait un savant de premier ordre, qui

se rvlait ses compatriotes dansune tude admirable, alors qu'on netrouva it , dans ces pa ge s od ieu se s,crites en mauvais franais, que desvieilleries qui tranent depuis cinquante ans dans toutes les brochuresde propagande de 'l'cole matrialiste. Heureusement, pour la cause d-ela vrit, il se trouva un homme au*


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sut jeter par terre l'idole de la fausse science, leve sur le pidestal de

la niaiserie et des prjugs par r"Al-liance Scientifique Un iv erse ll e. " Cefut sir Alphonse Pelletier, qui donnaalors tous nos hommes publics un

bel exemple de fiert et de couragecatholiques, en signalant, dans unelettre Mgr l'Archevque de Montral, l'esprit antichrtien de cette socit maonnique, dont le prsident

tait alors, on s'en souvient, le DrLouis Laberge, membre de "L'Emancipation."

PROPAGANDE MAONNIQUE

Quand nous aurons rappel quec'est aux Congrs des Loges parisiennes, tenus en 1905 et 1906, que nousdevons la perte de l'minent consuld'e France , M. Kle ickowski , il nenous retera plus, pour complter cette revue sommaire de l'action maonnique au Canada franais, dans les

huit dernires annes, qu' signaler nos compatriotes la corruption deque lques m es canadiennes-franai ses, pratique dans le secret de cer

taines officines mdicales de la mtropole, et la distr ibution, secrteaussi, de l'infme "Vie de Jsus",d'Ernest Renan, parmi notre jeunesse tudiante.


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CONCLUSIONS A TIRER.IESO-LUTIONS A PRENDRE

De ce tt e revue de hu i t annesd'action maonnique chez nous, nousparai ssent dcouler cert aines conclusions, qu'il sera utile de mditerpour nous prparer efficacement auxluttes de l'avenir :

l o L'ennemi es t dans la place.Toutes les dclamations optimistes

de no s av eu gl es in te ll ec tu el s nepourront rien contre ce fait brutal :l'existence, en plein coeur de notrecatholique province de Qubec, de

92 francs-maons, lis par sermentau Grand-Orient de France et dcids tout pour tuer la foi dans.l'me d u peuple canadien-franai s,

2o T a nt que les membres de"L'Emancipation", d-ont nous possdons aujourd'hui la liste complte etbien authentique, n'auront pas faitfleur soumission publique leur archevque, comme 'l'exige la disciplinede l'Eglise, c'est le devoir de tousles fidles,et part icul irement desj o u rna l i s t e s , 4 e considrer ces 92

Canadiens franais comme des ennemis jurs de la doctrine catholique,quelle que soit la protection qu'onleur accorde dans les tribunaux ou

au sein des partis politiques.


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3o La premire et la iprinclpailechose dfendre contre les francs-

maons, chez non s *c o mme ai l leurs,c'est l'cole cathol ique . Ta nt quenous garderons nos coles foncirement catholiques, nous sommes srs

de garder notre peuple catholique.Les francs-maons ont ecmpTis, icicomme partout, cette vrit capitale,puisque c'est notre enseignementca th ol iqu e qu'ils se sont attaqus

tout d'abord et que leur premireoeuvre, chez nous comme en Franceet e n Be lg ique , a t un e "Ligued'iE n se ignemen t ",

4o Faisons donc une guerre mort, dans nos journaux et nos revues catholiques, l'cole "neutre",dont l'tablissement a marqu, partout o a triomph la secte damne,le premier jalon de la comqute maonnique. Soyons impitoyables pourto ut projet "d'coles na ti on al es ",destin uniquement exclure l'en

seignement religieux de nos programmes scolaires. L'cole confessionnelle, voil- la ga ran tie cert ai ne de l'a-venir catholique de notre pays.

5o Mettons, sans pi ti , dans laclasse des tres dangereux tous lescatholiques qui, soit par intrt, soitpar esprit de partie soit par ignorance de l'esprit ou des oeuvres de lafranc-maonnerie, jettent le ridicule


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sur les crivains catholiques, lorsque

ceux-ci, fidles au met d'ordre sau

veur de Lon XIII : "En premierl ieu, arrachez la Franc-Maonnerie le masque dont elle se couvre et

faites-.] a voir te ll e qu'el le e st", s'ef

forcent, par leurs crits, d'clairernos compatriotes sur le but de la

secte et sur son oeuvre.

60 Dfions-nous du jargon maonnique. Il y a un langage chrtien; il

y a aussi un la ngage maonn ique .

"Progr s", "droits de la sc ience",

"libert de conscience", "nce ssi t

de marcher avec son temps", "force

irrsistible dps idies modernes", "tolrance" "in tra nsi gea nce catholi que",

"n ces sit s de l 'v olu tion", "politi

que in d pe nd an te de la rel ig ion ",

"droit s de l'homme", "concess ions

do ctrina le s pour ra me ner la paix

dans les esprits", "neutralit dans la

littrature", "indpendance de l'art"

etc: voil quelques-unes des for

mules creuses dont se sert habituelle-ment la franc -ma0nnerie p0ur de

mander par tout la suppress ion de

l' en se ig ne me nt cath olique. Des ca

tholiques de chez nous, qui ne sontpas francs-maons mai s qui sont

niais, sont dj tombs dans ces pi

ges maonniques.

7o N' oub li ons jamais qu'il y a

pour nous, si nous ne voulons pas


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tre vaincus un jour, une ncessitabsolue de donner aux lves de nos

c ol 1 g e s u ne s ol i de fo rmation, nonseulement catholique, mais aussi an-ti ma o nn lq ue . Et pour cela, ajo utons , sans tarder, notre enseigne

ment apologtique trois ou quatrebons chapitres sur l'esprit et surtout sur les oeuvres de la franc-ma-onmerie au XIXe sicle et de nosj ours .

8 0 Gnr ali son s, dans to ut es nossocits catholiques, la pratique, minemment salutaire, de la "Ligue dnSacr-Coeur, qui fait prendre tous

ses membres l 'engagement formel dene jamais entrer dans aucune socitsecrte.

9o Enfin, ne nous fions aucune

m e n t a ux jo urna ux cat hol iqu es quisont avant tout les organes d'un parti po li tiqu e, pour rense igner not rep eu ple SUT l e s ag is se me nt s de lafra nc- ma onn eri e. L'exemple des

h u i t dern i re s ann es e s t l pournous difier l-dessus. Des journauxcanadiens-franais , qui n'ont pas euhonte, en ces derniers temps, dte me

ner contre le clerg de notre province une campagne honte, et qui sonttoujours prts en app-'er l'autorit e^stest iQue suprieure, chaquefois que les journalistes catholiques


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niottent nu leurs odieux mensonges, n'ont pas trouv, pendant les

huit dernires annes de la campagne maonnique, un seul mot de bl-1110 l 'adresse des adeptes de "L'Ema nc ip at ion " Pou rqu oi cette neu

tral it ? P ou rq uo i ce sil- nce, dsas treux pour la cause catholique ? Toutsimplement parc^ que les coryphesdes logos appartenaient 'leur partipolitique.

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Franc-Maçonnerie Au Québec