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Terres de Lleida Catalogne

Fra terres de lleida 230109

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Terres de Lleida

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Catalogne Terres de Lleida

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Garrigues Noguera Pla d’Urgell Segarra Segrià Urgell

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Segarra Segrià Urgell

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Terres de Lleida est l’appellation touristique quereçoit le secteur occidental de la Dépression cen-trale catalane, située dans le bassin de l’Èbre. Il s’a-git d’une vaste plaine s’étendant au sud desPyrénées, dont l’axe principal est la vallée du Segre.Son chef-lieu historique est Lleida. Jouxtant le terri-toire de l’Aragon à l’ouest, ce secteur est séparé dela Catalogne centrale par les hauts plateaux de laSegarra. Au sud, il s’étend jusqu’à la barrière mon-tagneuse du Montsant et la vallée de l’Èbre.

Le climat de cette région, comme dans tout l’arriè-re-pays catalan, est de type méditerranéen avecune tendance au climat continental : l’air humide etdoux provenant de la Méditerranée est retenu parles systèmes montagneux proches de la côte, cequi donne un climat plus sec et de plus grandesamplitudes thermiques (températures maximalesplus élevées et minimales plus basses) que dans lereste de la Catalogne.

Si la plaine prédomine, la barrière montagneuse quila sépare des Pyrénées au nord atteint une altitudeavoisinant 1 700 m, avec la grande chaîne escar-pée du Montsec (divisée en Montsec d’Ares etMontsec de Rubies). Les défilés de Mont-rebei

et de Terradets, qui traversent la barrière monta-gneuse, drainent les cours de la NogueraRibagorçana et de la Noguera Pallaresa. À l’est, leSegre pénètre par les montagnes moins acciden-tées qui accueillent le nouveau barrage de Rialb. Ilreçoit la Noguera Ribagorçana près de Corbins etla Noguera Pallaresa près de Camarasa, dans laNoguera.

À ce réseau hydrographique vient s’ajouter le canald’Urgell, dont la construction, dans la secondemoitié du XIXe siècle, apporta un changementspectaculaire à la physionomie de cette région,mais surtout à son économie, puisque, avec sescanaux latéraux, il irrigue de grandes étendues del’Urgell, du Segrià, du Pla d’Urgell, de la Nogueraet des Garrigues (quelque 70 000 ha). À l’ouest,aux confins de l’Aragon, d’autres grandes zonessont irriguées par le canal de Pinyana et le canald’Aragon-Catalogne, alimenté par les eaux de l’És-sera et du Cinca. Cette dernière rivière se jettedans le Segre à La Granja d’Escarp, en aval deLleida.

Peuplée depuis les temps les plus reculés, larégion est riche en vestiges archéologiques – sites

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Introduction

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Tàrrega. Le sanctuaire de Sant Eloi

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de Cogul, Tornabous, Guissona, El Bovalar – quiremontent, en particulier, aux époques ibère etromaine. Pendant le haut Moyen Âge, lors de laformation de la Catalogne, elle était sous la domi-nation musulmane, puis, au XIe siècle, certainssecteurs furent christianisés, tels Cervera, qui futrattachée au comté de Barcelone, ou Balaguer, quidevint le chef-lieu du comté d’Urgell. Mais ce n’estqu’en 1149 que fut conquise la grande taïfa musul-mane de Lleida, qui exerçait sa domination sur unterritoire considérable. Cette lente occupation desterritoires musulmans, ajoutée au caractère fronta-

lier de la zone, entraîna la construction, notammentaux Xe et XIe siècles, de châteaux garde-frontièresqui jouaient un rôle défensif en même temps qu’ilsfacilitaient le repeuplement de la région.

La région comprend deux évêchés : celui de Lleida,qui a, depuis des temps reculés, annexé d’anciensterritoires aragonais, et celui d’Urgell, qui siège à LaSeu d’Urgell ; un petit secteur de ce dernier (Cerveraet Tàrrega) appartient à l’évêché de Solsona. Lesjuridictions seigneuriales y étaient nombreuses. Lesgrandes villes (Lleida, Cervera, Balaguer, Tàrrega,

Lleida. Peintures muralesde la Pia Almoina (MLDC)

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Le canal d’Urgell

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Verdú. L’église Santa Maria

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Agramunt) possédaient le statut de « cité royale » etde viguerie ; mais il y avait aussi, réparties sur tout leterritoire, des seigneuries civiles (le vicomté d’Àger,le marquisat de Camarasa, etc.) et ecclésiastiques(Gardeny, Bellpuig de les Avellanes, Vallbona de lesMonges, Escarp, entre autres).

Les attraits touristiques des Terres de Lleida sonttrès nombreux et très variés. Le paysage agricole yest prédominant : zones fruitières dans le Segrià etla Noguera, grandes étendues de champs d’oli-viers dans Les Garrigues, plaines céréalières dansla Segarra, et culture de la vigne qui donne les vinsdes coteaux du Segre (crus Costes del Segre).Dans l’imposant paysage de montagne duMontsec s’ouvre la très belle vallée d’Àger.

Lleida est une ville commerçante dynamique ; savie culturelle, ses monuments et sa gastronomiesont autant d’atouts à mettre à son actif. Mais denombreuses autres villes valent la peine d’être visi-tées : Cervera, Tàrrega, Balaguer, Agramunt, LesBorges Blanques, entre autres. Le patrimoinemonumental de la région est riche et varié : on ytrouve notamment d’intéressants gisementsarchéologiques et des monuments de l’époquemédiévale, civils ou religieux. Le visiteur apprécie-ra la cuisine, élaborée avec les excellents produitsdu terroir – légumes, fruits, huile, vin –, les fêtespopulaires et les nombreuses possibilités de prati-quer des sports de plein air.

Montfalcó Murallat

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Plantation de pommiers

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Lleida est, tant du point de vue démographiquequ’économique, la ville la plus importante de laCatalogne intérieure. Sur la rive droite du Segre,son profil caractéristique suit les contours de lacolline sur laquelle subsistent les vestiges de la Su-da, l’ancienne forteresse arabe, et où se dressela Seu Vella, la « vieille cathédrale ». Le long de larivière, la vieille ville s’articule autour du CarrerMajor, l’artère commerçante la plus animée deLleida. La ville moderne s’étend de l’autre côté dela colline, autour de la Plaça de Ricard Viñes, allantrejoindre les routes qui mènent à Huesca et au Vald’Aran. Sur la rive gauche se trouvent le nouveaucampus universitaire (quartier du Cappont) et desquartiers d’habitations récents.

Capitale provinciale, Lleida fut le siège d’un impor-tant diocèse épiscopal. Elle est aussi le centred’une grande plaine fertile vouée à l’agricultureet s’est enrichie d’une industrie essentiellementconsacrée à la transformation de produits agrico-les et d’élevage. Elle possède tous les servicesd’une grande ville dynamique et commerçante,proposant une offre très diversifiée. Enfin, la vieculturelle de Lleida s’est vue stimulée par la cons-truction d’une nouvelle université.

Son histoire remonte à la période ibère, lorsqu’ellefut fortifiée par les Ilergètes (IVe et IIIe siècles av.J.-C.). Leurs capitaines, Indibil et Mandoni, qui lut-tèrent contre les Scipion durant la DeuxièmeGuerre punique (218-205 av. J.-C.), symbolisent larésistance de la population autochtone contre lesRomains. Une fois romanisée (sous le nomd’Ilerda), la ville joua un rôle clé dans la guerre civi-le opposant Jules César et Pompée, comme lerapportent César dans De Bello Civile et le poèteLucain dans Pharsalia.

La ville doit en partie son développement à sa situa-tion stratégique, sur le passage de la Méditerranéevers l’intérieur de la péninsule et point de conver-gence de vallées fluviales qui descendent desPyrénées. Au cours des quatre siècles de domina-tion arabe (719-1149), Lleida fut un bastion de pre-mier rang sur la « frontière supérieure », du califat deCordoue d’abord, puis en tant que taïfa indépen-dante à partir du XIe siècle. La forteresse de la Suda,sur la Roca Sobirana, et les remparts autour de laville furent construits par les Arabes, qui créèrentégalement un vaste réseau de canaux d’irrigation, àl’origine de la richesse agricole de la plaine.L’existence de l’évêché est attestée dès le Ve siècle.

La ville deLleida

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En 1149, Lleida fut prise par les comtes catalansRaymond Bérenger IV, comte de Barcelone, etErmengol VI, comte d’Urgell, qui se partagèrent leterritoire, moins un cinquième et le château deGardeny, qui revinrent aux templiers. Jacques Ier

fit de Lleida une juridiction royale et créa, en 1264,le Consell General de la Paeria, qui ajoutait denouveaux privilèges à ceux déjà octroyés par lapremière charte municipale datant de 1150. Unefois l’évêché restauré, on construisit l’imposantecathédrale sur la Roca Mitjana, tout près de la for-teresse arabe. En 1300, Jacques II créa une uni-versité, ou Estudi General de Lleida, qui, pendantun certain temps, fut la seule de ses royaumes.

Mais, précisément en raison de sa situation straté-gique, Lleida fit aussi l’objet d’attaques et de siè-ges, dont les plus cruels furent le siège de SantaCecília (1646), durant la Guerre des Moissonneurs,et celui de 1707, durant la Guerre de succession.Philippe V supprima alors les trois éléments lesplus distinctifs de la ville : l’université (toutes lesuniversités catalanes furent rassemblées àCervera), la Paeria (dont l’édifice devait abriter l’hô-tel de ville au temps des Bourbons) et la cathédra-le (transformée en caserne). Lleida entre désormaisdans une période de léthargie : la colline de lacathédrale n’est plus que remparts, la populationsemble résignée. Jusqu’à la seconde moitié duXIXe siècle, où se manifeste un début de revitalisa-tion. Les remparts sont démolis (1861), le cheminde fer fait son apparition, la Renaixença culturelle etle catalanisme politique vont transformer la ville.

La ville est dominée par l’imposant profil de la SeuVella, la cathédrale primitive (XIIIe-XVe siècles),construite sur l’emplacement de l’ancienne mos-quée. Cet ouvrage de transition romano-gothiquepossède un spectaculaire cloître en façade, dontles grandes fenêtres sont garnies de beaux rem-plages gothiques. Du cloître, la vue s’étend sur laville, la rivière et la plaine. Les magnifiques portails,en particulier la porte d’Els Fillols et la porte del’Anunciata, furent sculptés par des artistes de l’É-cole de Lleida, un mouvement qui apportait àl’austérité de l’art roman une fantaisie d’influence

L’auditorium Enric Granados

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Le parc de la Mitjana

arabe et orientale. L’intérieur, sur plan de croix lati-ne, est sobre et spacieux, soutenu par une forêtd’élégantes colonnes. Le clocher (XIVe et XVe siè-cles), haut de 70 m, superbe exemplaire du gothi-que catalan, se dresse à une extrémité du cloître,près du portail d’Els Apòstols.

Au-dessus de la Seu Vella se trouvent les restesde la Suda (encore appelée Castell del Rei), l’an-cienne résidence des dignitaires arabes, à maintesreprises rénovée par les souverains catalans. Decet édifice, solide et compact, il ne reste que lastructure (une tour d’angle a été restaurée à uneépoque récente).

Deux rues du vieux quartier, le Carrer de Cavallerset le Carrer de la Palma, descendent pour allerrejoindre le Carrer Major (la grand-rue). Dans lapremière, qui avait jadis pour nom El Romeu, ontrouve l’ancien couvent dominicain d’El Roser :on peut y voir une église baroque et un cloître àtrois étages qui abrite aujourd’hui le musée depeinture Jaume Morera. Il est prévu d’y installer unhôtel Parador. Plus à l’ouest, dans le Carrer de laPalma, se dresse l’église Sant Llorenç, construiteà la même époque que la Seu Vella : on y admire,à l’extérieur, son portail et un élégant clocher ; l’in-térieur recèle une très belle collection de retablesgothiques en pierre, en particulier les retables desaint Laurent, saint Pierre et sainte Lucie, et deremarquables sculptures, notamment une Viergede la Chandeleur (XVe siècle), un saint Michel (finXIVe siècle) et un Christ « trouvé », restauré, prota-goniste d’une légende locale.

Dans le Carrer Major, l’axe du vieux quartier, setrouve la Seu Nova, construite au XVIIIe siècle,lorsque la Seu Vella fut transformée en caserne.Cette « nouvelle cathédrale », consacrée en 1781,est un intéressant édifice néoclassique de l’archi-tecte Pedro Martín Cermeño. À l’origine, elle abri-tait un somptueux chœur, œuvre du sculpteurLluís Bonifaç, qui fut détruit en 1936 ; mais elle aconservé une belle statue de la Vierge dite « Marede Déu del Blau ». Tout près, l’édifice gothique del’ancien hôpital Santa Maria (XVe et XVIe siècles)

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accueille, autour de sa lumineuse cour centrale,l’Institut d’Estudis Ilerdencs, une salle archéologi-que qui renferme d’intéressantes pièces ibères etromaines et le Gabinet Numismàtic Provincial.

En remontant le Carrer Major vers l’est, on trouvela chapelle Peu del Romeu et la petite Plaça deSant Francesc (Casa Melcior, édifice moderniste)puis on atteint la Paeria : cette noble demeuregothique (XIIIe siècle) abrite l’hôtel de ville et, ensous-sol, un petit musée sur l’archéologie locale.Viennent ensuite les arcades des Porxos de Daltet des Porxos de Baix, avec le Théâtre Principald’un côté et l’édifice moderniste de l’ancien hôtelPalace de l’autre. La Plaça de Sant Joan, touteproche, montre des vestiges archéologiques ensous-sol ; elle a été récemment rénovée selon unprojet, aussi avant-gardiste que controversé, del’architecte basque Peña Ganchegui.

L’Arc del Pont, l’ancienne porte de la ville fortifiéequi fait face au Pont Vell, s’orne d’un monumentdédié aux héros ilergètes Indibil et Mandoni, répli-que d’une sculpture de Medard Sanmartí.Franchissant le Segre, le Pont Vell conduit auxChamps-Élysées, un parc d’influence romantiquequi abrite des pavillons noucentistes (Art 1900catalan) ; c’est aussi le parc d’expositions de laville. Outre ces rues du vieux quartier, la ville offred’autres curiosités intéressantes : l’église romaneSant Martí (avec le palais épiscopal, elle accueilleprovisoirement le musée diocésain et cantonal deLleida et présente l’exposition d’art sacréPrœmium ainsi qu’une magnifique collection detapisseries flamandes) ; le château de Gardeny etson église, qui appartenaient à une ancienne com-manderie de templiers ; le musée numismatiquede la Diputació Provincial (le Conseil de la provin-ce de Lleida) ; les Cases Noves, demeures moder-

Le cloître de la Seu Vella

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nistes de la Rambla d’Aragó ; le moderne audito-rium Enric Granados (1994), qui héberge le con-servatoire municipal ; l’édifice néo-roman del’Acadèmia Mariana ; l’édifice noucentista de lagare de chemin de fer (au bout de la Rambla deFerran), un ouvrage d’Adolf Florensa.

La vie nocturne se déroule essentiellement dans lequartier nord de la ville, sur les hauteurs, notam-

ment autour de la Plaça de Ricard Viñes, où setrouvent les restaurants et les cafés à la mode.Les nuits d’été, les gens se retrouvent sur la colli-ne de Gardeny. À la limite de la ville, le parc de laMitjana est une vaste zone verte humide (90 ha),déclarée « d’intérêt naturel », où l’on peut s’adon-ner à des activités sportives, observer la flore et lafaune ou, tout simplement, se promener.

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La Paeria (ancien hôtel de ville). Détail du retable de Jaume Ferrer II (XVe siècle)

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La Seu Vella Turó de la Seu VellaTel. (+34) 973 230 653www.mhcat.net

Musée diocésain et cantonal de Lleida(Proemium)Església de Sant MartíSant Martí, s/nTel. (+34) 973 273 230Palau EpiscopalBisbe, 1. Tel. (+34) 973 265 703

Musée de la PaeriaPl. Paeria, 1Tel. (+34) 902 250 050

Musée d'Art Jaume MoreraCavallers, 15. Edifici El RoserTel. (+34) 973 273 665 (sera transféréprochainement)www.paeria.es/[email protected]

Institut d’Estudis Ilerdencs(Salle d’archéologie et cabinet numismatique)Pl. Catedral, s/nTel. (+34) 973 271 500

Centre d'Art La PaneraPl. Panera, 2Tel. (+34) 973 262 185www.paeria.es/cultura/cat/museus/[email protected]

Salle Leandre CristòfolAv. Blondel, 42Tel. (+34) 973 700 419

Roda Roda. Musée de l’automobileSanta Cecília, 22Tel. (+34) 973 281 [email protected]

Musée de l'eau de Lleida(Dipòsit del Pla de l’Aigua)Pl. del DipòsitTel. (+34) 973 281 721

Auditorium Enric GranadosPl. Mossèn Cinto Verdaguer, s/nTel. (+34) 973 223 320www.paeria.es/[email protected]

Office de tourisme du Gouvernement deCatalogne à Lleida et Office de tourismede Lleida(voir page 85)

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Nombreuses sont les villes des Terres de Lleidaqui ne se trouvent pas sur les grands circuits tou-ristiques, en raison de leur éloignement de la côteou des zones les plus fréquentées, mais qui méri-tent d’être mieux connues ; ce sont des villes pit-toresques qui nous offrent souvent desmonuments inattendus.

Au centre des hauts plateaux de la Segarra setrouve le chef-lieu, Cervera. Dressée sur une colli-ne de la rive droite de l’Ondara, la ville s’est for-mée autour d’un château fort conquis parRaymond Bérenger Ier et s’étend de part et d’autrede son Carrer Major. L’histoire et le patrimoinemonumental de la ville témoignent de son impor-tance au Moyen Âge. C’est en effet à Cervera quese réunit le Parlement en 1359, instituant la« Députation du Général », ou Generalitat ; c’est làaussi que les capitulations matrimoniales des Roiscatholiques, Ferdinand II et Isabelle de Castille,furent signées ; mais l’épisode historique le plusdéterminant pour la ville est la création parPhilippe V de l’université, à l’époque la seule enCatalogne. C’était au terme de la Guerre de suc-cession (décret de Nova Planta, 1718), et le roirécompensait ainsi la fidélité de Cervera à sa

cause. Cette brillante période culturelle allait durerjusqu’aux débuts de la Renaixença, la Renais-sance catalane.

La monumentale silhouette de l’université deCervera se profile à une extrémité de la vieille ville.Construite entre 1718 et 1740, c’est une bâtisseaux lignes néo-classiques qui présente des élé-ments baroques sur la façade et dans le grandamphithéâtre, orné d’un imposant retable deJaume Padró ; elle héberge aujourd’hui diversorganismes culturels. À l’autre extrémité, l’impo-sante basilique gothique Santa Maria (XIIIe-XVe

siècles) présente un clocher octogonal et conser-ve de remarquables sculptures, notamment l’autelbaroque du Très Saint Mystère. Tout près se trou-vent les arcades de la Plaça Major et l’hôtel de ville :cet édifice Renaissance (appelé La Paeria) cons-truit au XVIIe siècle et agrandi au siècle suivantprésente en façade un balcon soutenu par d’origi-nales consoles qui évoquent des thèmes divers(« les cinq sens », « les personnages du marché »,etc.) ; à l’intérieur, des salles gothiques ont étéouvertes il y a quelques années. Comme autrescuriosités de la ville, on citera encore l’église SantAntoni, d’origine médiévale, l’hôpital Berenguer de

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Quelquesvilles etvillages

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Castelltort, de structure néo-classique, le muséeDuran i Sanpere, situé dans la maison de cet illus-tre historien (Carrer Major), l’église Sant Pere Gros,une construction romane de plan circulaire (XIe

siècle), et, dans les environs, l’édifice modernisteconstruit par Cèsar Martinell. Autour de la villesubsistent des tronçons très bien conservés desremparts que Pierre le Cérémonieux fit renforcerlors de la guerre contre la Castille (1368).

Balaguer, chef-lieu de la Noguera et anciennecapitale du comté médiéval d’Urgell, est située surla rive droite du Segre. La cité primitive se trouvesur le Pla d’Almatà (rebaptisé Pla del Real), uneterrasse surplombant la rivière, où vivait la popula-tion musulmane. Dominant la cité médiévale, destronçons de la muraille arabe subsistent, en bonétat de conservation. Le vieux quartier, au bord duSegre, s’organise autour de la Plaça del Mercadal,l’une des plus grandes places à arcades deCatalogne. C’est là que se trouve l’hôtel de ville etque se tient, le samedi, un important marché ;autour, les rues à arcades du quartier ont conser-vé tout leur pittoresque. Sur l’autre rive, s’étend laville moderne (baptisée Davant Balaguer). Un

monument dédié à Gaspar de Portolà évoque cetillustre explorateur, né à Balaguer, qui explora laBasse-Californie.

Balaguer fut une grande forteresse d’Al-Andaloudominée par le clan des Banu Qasi et prise par lesChrétiens en 1005. Le château arabe (CastellFormós) servit de lieu de résidence aux comtesd’Urgell jusqu’en 1413, où il fut détruit à la suitedu siège imposé par Ferdinand d’Antequera, l’in-fant de Castille nommé à la tête du royaume cata-lano-aragonais par le compromis de Caspe queJacques, le comte d’Urgell baptisé « l’infortuné »n’avait pas accepté ; les fouilles du château ontpermis de mettre au jour des pièces conservéesau musée cantonal. Sur l’emplacement de l’an-cienne mosquée, on construisit une église, SantaMaria d’Almatà, puis un couvent de clarisses dontl’église devint la chapelle (XIVe siècle, agrandie auXVIIe siècle) ; plus tard, cette chapelle devint lesanctuaire du Saint-Christ, où est vénérée unestatue d’influence gothique (refaite en 1947).

De l’autre côté du Pla d’Almatà, surplombant laville, se dresse l’église Santa Maria, une ancienne

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collégiale gothique construite à partir de 1351 etconsacrée en 1558, qui possède une seule etvaste nef et un élégant clocher polygonal ; sonemplacement offre une vue magnifique sur la villeet ses environs. Le couvent Sant Domènec, faceau pont, fut construit par disposition testamen-taire du comte Ermengol X (1314) ; dominicain àl’origine, il accueillit plus tard des franciscains ; ony admire un remarquable cloître gothique aux svel-tes et délicates colonnes, qui rappelle le cloître deSant Francesc, à Majorque. À quelque 3 km deBalaguer subsistent les restes de l’église romane(XIIe et XIIIe siècles) de l’ancien monastère cister-cien pour femmes Santa Maria de les Franqueses.

Gros bourg de l’Urgell, Agramunt est situé sur lesrives du Sió, près du canal d’Urgell. Déjà auMoyen Âge, la ville possédait un marché et desartisans très dynamiques, comme en témoigne ledon, par la corporation des tisserands en 1283,de l’exceptionnel haut relief qui orne le linteau de

l’église Santa Maria (XIIe et XIIIe siècles). Cetteéglise à trois nefs et trois absides est un parfaitexemple de l’art roman sur les Terres de Lleida ;son magnifique portail présente des archivoltesrichement sculptées de rangées de saints et deVierges (exécutées par l’École de Lleida), des cha-piteaux également sculptés, et le haut relief repré-sentant la Vierge, l’Annonciation et l’Épiphanie. Latour-lanterne du clocher date du XIVe siècle etrappelle celles de Poblet et de Vallbona.

La ville fut prise aux Arabes en 1070 par le comted’Urgell Ermengol IV. Son successeur, ErmengolVII, lui accorda une charte spéciale en 1163 et elledevint la capitale du comté jusqu’en 1314. Unepromenade sous les arcades de ses belles rues etde la grande Plaça del Mercadal permettra d’ad-mirer l’hôtel de ville, splendide édifice baroque,dont la façade présente des arcades en plein cin-tre et un triple balcon à l’étage noble. Noussavons par une gravure de Beaulieu (XVIIe siècle)

Cervera.L’une des consoles de la Paeria

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qu’il existait un château et des remparts, aujour-d’hui disparus. L’ancien marché abrite un muséeethnologique (1980) et l’Espai Guinovart, un espa-ce où sont présentées les œuvres de l’artisteJosep Guinovart. Agramunt est connue pour sesdeux spécialités traditionnelles, les tourons à basede noisettes et de miel et le chocolat noir dit « a lapedra » (à la pierre), qui donnent lieu, au moisd’octobre, à une grande foire au touron et au cho-colat « a la pedra ».

Ponts, cité historique où se tient un marchédepuis des lustres, est situé à l’est de la Noguera,non loin du confluent du Llobregós et du Segre età la rencontre de plusieurs voies de communica-tion (route Lleida-Puigcerdà, route d’Igualada). Levieux quartier chargé d’histoire qu’évoquent lesarcades de ses rues et de ses places est dominépar le Tossal de les Forques, une butte où gisentles restes d’un ancien château, importante forte-resse du comté médiéval, tenue à l’époque par

Agramunt. L’église Santa Maria

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une grande famille de châtelains, les Ponts. Auxpieds du château, on peut admirer la très belleéglise romane de l’ancienne collégiale augusti-nienne Sant Pere de Ponts : une nef unique pro-longée par trois absides en forme de croix dontl’extérieur est orné d’éléments de type lombard,grande tour lanterne octogonale qui accueillait leclocher. Cette église fut construite à partir de1143, grâce à des dons généreux, en particulierd’Ermengol VI d’Urgell, destinés à la fondationd’un monastère bénédictin ; au lieu du monastère,on fonda la collégiale (1169), qui exista jusqu’auXVIe siècle. Près de Ponts subsistent les restes del’ancien monastère bénédictin Santa Maria deGualter, de style roman.

À l’autre extrémité de la Noguera, dans une largeet lumineuse vallée au pied du Montsec d’Ares,apparaît Àger, surmontant une butte. Son fonda-teur, le mythique chevalier Arnau Mir de Tost, auservice des comtes d’Urgell, prit l’endroit auxArabes (la conquête définitive eut lieu en 1047) et

étendit sa domination sur les environs, qu’il fitrepeupler. Plus tard, la ville fut le centre d’un grandvicomté médiéval fondé par Ermengol V d’Urgell,dont elle conserve d’importants vestiges. ArnauMir de Tost fit construire, dans l’enceinte du châ-teau fort, la collégiale augustinienne Sant Pered’Àger : ses ruines consolidées nous montrentune vaste crypte à trois nefs (XIe siècle) et une belleéglise à trois nefs également (XIIe siècle) et troisabsides avec, dans l’abside centrale, des nichessoutenues par des demi-colonnes et des chapi-teaux sculptés ; derrière l’église, on pourra admirerun cloître gothique (XIVe et XVe siècles). Quant auchâteau, ses imposants vestiges nous montrentdeux enceintes de remparts renforcés par destours rondes qui entouraient la collégiale et ce quiest aujourd’hui le vieux quartier. Dans la partiebasse de la ville, l’église Sant Vicenç conserve unbeau sarcophage romain. Un parc astronomiquesera prochainement aménagé dans les environsd’Àger.

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Musée Cantonal de CerveraMajor, 115Tel. (+34) 973 533 [email protected]

Musée de la Noguera à BalaguerPl. Comtes d'Urgell, 5Tel. (+34) 973 445 [email protected]

Espace Guinovart à AgramuntPl. Mercat, s/nTel. (+34) 973 390 904agramunt.ddl.net/mes/espai.htm

Maison-musée Lo Pardal à AgramuntPl. Pare Gras, 4-5Tel. (+34) 973 390 087

Musée ethnologique Municipald’AgramuntPl. Mercat, 1Tel. (+34) 973 390 904agramunt.ddl.net [email protected]

Mairie d’ÀgerPl. Major, 1Tel. (+34) 973 455 044ager.ddl.net/

Parc astronomique du Montsec à Àger(Consorci del Montsec)Pl. Major, 1Tel. (+34) 973 455 [email protected]

Offices de tourisme d’Agramunt, Cerveraet Balaguer(voir page 85)

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Au XIe siècle, les Terres de Lleida devinrent unezone de frontière entre les territoires musulman etchrétien. Ceci explique que les villes et les villagesconstruits à cette époque et dans la période quisuivit furent bâtis, pour la plupart, à l’abri d’unchâteau ou d’une forteresse. Deux modèles dechâteaux apparaissent dans la région : les châ-teaux forts défensifs, en général situés sur unebutte dominant les habitations, construits dans lespremiers siècles du Moyen Âge, et les châteauxayant un rôle défensif mais également résidentiel,dont un grand nombre furent rénovés et agrandisà la fin du Moyen Âge, à l’époque du gothique tar-dif ou de la Renaissance.

En aval du barrage qui porte son nom, sur la rivegauche du Segre au-dessus de la NogueraPallaresa, Camarasa (Noguera) s’étend au piedd’une butte sur laquelle gisent les imposants vesti-ges d’un château et d’une église du Moyen Âge.Ce château, importante forteresse du temps desArabes, fut pris par le mythique Arnau Mir de Tost,puis il devint le centre de la « marche de Camarasa »,une vaste juridiction seigneuriale qui devint plustard un marquisat. Du château, il reste des murs etquelques tours ; de l’église Sant Miquel, romane

mais annonçant déjà la transition du roman augothique (XIIIe siècle), il reste, entre autres élé-ments, le chevet. Près de Camarasa se trouve lepetit hameau de La Baronia de Sant Oïsme :situé sur le barrage, sur une position stratégique àla sortie du ravin de Terradets, il conserve la ma-gnifique tour ronde de son château et une égliseromane, Sant Bartomeu, à une seule nef, trois peti-tes absides en croix et une petite tour clocher.

Plus au sud, au nord-ouest de Balaguer, Castellóde Farfanya s’est formé autour d’une grande forte-resse arabe. Dans l’enceinte du château qui domi-ne le village, on peut voir d’imposants vestiges destours et des remparts ainsi que l’ancienne église, destyle gothique, et son grand clocher. Dans le vieuxquartier on pourra admirer une église du roman tar-dif qui a conservé un très beau retable en pierre del’École de Lleida (XIVe siècle) ainsi que d’intéres-sants édifices Renaissance et baroques.

Dans le secteur de la Noguera irrigué par le canald’Urgell se trouve Cubells, au pied d’une butte oùse dressent les restes d’un château ainsi que l’ég-lise Santa Maria del Castell, qui présente un splen-dide portail du roman tardif exécuté dans le style de

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Châteauxet villages

fortifiés

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Castelló de Farfanya. Le retable de l’église Santa Maria Le château de MontsonísÛÛ

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Le château de Florejacs

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l’École de Lleida (XIIIe siècle) ; il est surmonté d’ar-chivoltes sculptées soutenues par six paires decolonnes. L’église paroissiale Sant Pere (XIIIe et XIVe

siècles), de style gothique, abrite une statue d’albâ-tre représentant la Vierge du Lait et provenant del’église du château, et une intéressante chaire duXVe siècle ; dans le musée diocésain d’Urgell et auMNAC, à Barcelone, se trouvent de remarquablesretables provenant de cette église.

Le château de Montsonís, dans la commune deLa Foradada (Noguera), à l’entrée du défilé deSalgar, est un autre des châteaux forts placéssous l’autorité d’Arnau Mir de Tost. Comme tantd’autres châteaux de la région, on le transforma, àl’époque gothique, en grand palais résidentiel.Aujourd’hui, après avoir été restauré par lesbarons d’Albi, il fait partie du groupe de châteaux(Castells de Lleida) ouverts au public ; il accueilleégalement des concerts et des activités cultu-relles. Non loin, dans un beau paysage de gorgesdu Segre, se trouve le sanctuaire de Salgar.

Tout près du précédent, le château de Montclar,sur la butte du même nom, appartient à la com-mune d’Agramunt (Urgell). Restauré par les mar-quis de Palmerola, il fait également partie dugroupe de châteaux ouverts au public (Castells deLleida). Il s’agit d’une grande bâtisse seigneurialefortifiée, construite au XVIIe siècle sur un édificeantérieur. Sur la clé de voûte au-dessus de laporte figure l’année 1638. Sous les montagnes deMontclar, on creusa, entre 1856 et 1860, un tun-nel long de près de 5 km pour y faire passer lecanal d’Urgell ; à cet ouvrage, exceptionnel pourl’époque, contribuèrent de nombreux repris dejustice condamnés aux travaux forcés.

Le château d’Alòs de Balaguer (Noguera), juchésur une butte rocheuse de la rive droite du Segre,au sud de la Conca de Meià, a conservé des mursimposants, une tour ronde et des arcs en ogive.Attesté dès le XIe siècle, il faisait partie des domai-nes d’Arnau Mir de Tost. Le village qui s’est ensui-te échelonné au pied du château est aujourd’huiun village pittoresque et plein de charme ; son

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église recèle un beau retable en pierre caractéris-tique de l’École de Lleida (fin du XIVe siècle). Enallant vers le nord, on trouve Vilanova de Meià,un ancien village fortifié qui a conservé une partiede ses remparts et une belle église de la transitiondu roman au gothique. En automne, le villageorganise une populaire foire à la perdrix. Non loin,sur le Puig de Meià, ce qui est aujourd’hui le sanc-tuaire de la Vierge du Puig de Meià était jadis lachapelle du château.

La Segarra possède un certain nombre de châ-teaux résidentiels qui ont en commun d’avoir étéreconstruits sur d’anciennes forteresses ou surd’anciennes tours de guet à l’époque du gothiquetardif ou de la Renaissance (XVIe et XVIIe siècles),une période prospère grâce aux cultures céréaliè-res : le château de Les Pallargues, village princi-pal de la commune d’Els Plans de Sió, quiprésente un bel arc gothique en façade ; le châ-teau de Florejacs, qui a conservé une grande tourcrénelée, ouvert au public (Castells de Lleida) ; nonloin, le château de Les Sitges, une constructionrectangulaire aux murs crénelés au centre delaquelle se dresse une grande tour ; le château del’Aranyó, de grandes dimensions et présentantdes éléments Renaissance (reconstruit vers 1569),qui a appartenu à la famille de l’écrivain Manuel dePedrolo (né en 1918 dans ce château) ; enfin, prèsdu précédent, le château de Montcortès, un belédifice en pierre de taille ayant conservé deuxgrandes tours et des fenêtres Renaissance.

Les villages fortifiés sont un autre type de cons-truction médiévale très intéressante. L’exemple leplus parlant en est Montfalcó Murallat (commu-ne de Les Oluges) : au pied du château et de sonenceinte, le village s’échelonne autour d’une butteentourée de sa muraille médiévale ; on y pénètrepar une seule porte ; les maisons, dont beaucoupsont aujourd’hui des résidences secondaires, sontdisposées autour d’une petite place et séparéespar d’étroites ruelles, en partie couvertes. Non loinde là se trouve Vergós Guerrejat (communed’Estaràs), construit comme Montfalcó autour duchâteau médiéval.

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Pour l’Urgell, on citera tout d’abord, parmi les villa-ges construits autour d’un ancien château, Verdú,au sud de Tàrrega ; son château, placé sous l’au-torité de Poblet (dont dépendait le village), a ététransformé en une grande maison seigneuriale oùl’on peut encore voir des éléments défensifs dediverses époques ainsi qu’une belle salle gothi-que. Ce village est connu pour sa production tra-ditionnelle de céramique, en particulier lacéramique noire ; il possède également un muséedu jouet et des automates.

Guimerà, au bord du Corb, est entouré de murail-les que surplombent les vestiges d’un château. Lebourg forme un ensemble pittoresque de ruellesoù l’on trouve de beaux exemples d’architecturemédiévale. Ciutadilla, elle aussi dans la vallée duCorb, s’étend au pied des vestiges encore impo-sants de sa forteresse médiévale, rénovée à laRenaissance.

Le canton des Garrigues nous offre un paysaged’une austère beauté où abondent des oliveraiesqui donnent une huile excellente. Les villages y ontconservé leur aspect traditionnel et, pour certains,d’imposants châteaux résidentiels. C’est le cas deLa Floresta : la puissante famille Cardona, qui enétait la propriétaire, fit reconstruire le château dulieu aux XIIIe et XIVe siècles pour le transformer enune grande maison seigneuriale de pierre, percéede fenêtres à meneaux et dotée d’une tour défen-sive ; l’église paroissiale Sant Blai en faisait partie.L’Espluga Calba, qui fut, à partir du XVe siècle, lecentre d’une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (hospitaliers), conserve quasi-ment intacte la façade de son château, avec sesportes voûtées et des fenêtres gothiques ; l’inté-rieur a été remanié à l’époque baroque. L’Albi futle centre d’une grande baronnie médiévale ; sonvieux quartier est dominé par les restes de l’ancienchâteau qui, rénové et agrandi aux XVe et XVIe siè-cles, fut l’un des plus importants de ce secteur.

Guimerà

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Châteaux de Lleida (Montsonís, Montclar,Florejacs, les Pallargues, Vicfred)Major, 14Tel. (+34) 973 402 045 www.castellsdelleida.com/[email protected]

Musée du jouet et des automatesà Verdú25340 VerdúPl. Major, 23Tel. (+34) 973 347 049www.mjoguetsautomats.com

Offices de Tourisme de Balaguer, Cerveraet Tàrrega (voir page 85)

Les châteaux du Sió[A VTT]

Itinéraire : Cet itinéraire en partie balisépermet de découvrir les châteaux de laSegarra, au bord du Sió. À Cervera,prendre vers Agramunt (L-303). Après LaCardosa, aller à Montcortès de Segarra(château visitable). Prendre direction NEjusqu’à Concabella (L-310), puis, par unepiste, rejoindre Les Pallargues (châteauvisitable). Après Mont-roig (direction E), onarrive à Pelagalls, Sisteró (musée de lapaysannerie) et Ratera (château visitable).Prendre vers le S (L-310 et L-303) pourrejoindre Muller puis L’Aranyó (châteauvisitable). Retour par El Canós.

Difficulté : difficile.

Accès : Cervera par A-2, N-II, C-25.

Pour plus d’informations : Office detourisme cantonal de la Segarra, à Cervera(cf. p. 85).Routes Palau Robert :www.gencat.net/probert

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Le monastère cistercien féminin de Vallbona deles Monges, le plus important de tous les monas-tères des Terres de Lleida, a connu plusieurs siè-cles de vie monacale ininterrompue. Situé au suddu canton de l’Urgell, dans une magnifique valléedominée par les monts d’El Tallat, il fait partie,avec Poblet et Santes Creus, de la « route desmonastères cisterciens de Catalogne ». Il trouveson origine dans une communauté anachorète,dont des documents attestent l’existence dès1150, qui rejoignit l’ordre du Cîteaux en 1175.Alphonse Ier le Chaste et Jacques Ier le Conquéranten encouragèrent la construction afin de favoriserla colonisation de la région. Nombre de jeunesfilles des grandes familles de la noblesse catalaney prononcèrent leurs vœux.

L’ensemble architectural correspond à la structureordinaire des monastères cisterciens. Cependant,les trois enceintes d’origine furent très endomma-gées quand, en 1573, les habitants du village deMontesquiu s’installèrent à Vallbona, le concile deTrente ayant interdit l’établissement de couventsde femmes dans des endroits isolés. L’église et lecloître occupent une grande partie de la troisièmeenceinte, bordée par une belle place qui accueille

l’ancien cimetière, où l’on trouve quelques tombeset sarcophages du XIIIe siècle, une fontaine monu-mentale et deux magnifiques portes romanes (laporte des Morts et le portail de l’église).

L’église abbatiale, bâtie aux XIIIe et XIVe siècles, estun bel exemple de l’époque de transition duroman au gothique. Son plan est en croix latine,avec une seule nef, très allongée, et trois absidesrectangulaires. Le transept est coiffé d’une tour-lanterne octogonale, percée de huit baies et voû-tée d’ogives (XIIIe et XIVe siècles). D’époque plustardive, une tour clocher, pourvue d’une grandelanterne, comporte également huit faces et degrandes fenêtres ornées d’entrelacs et de cré-neaux filigranés. Le presbyterium abrite la tombede la reine Yolande de Hongrie, femme de Jac-ques Ier (morte en 1251) et de sa fille Sanche d’Ara-gon. On peut également y admirer le tombeau dela lignée des Guimerà, une belle statue de la Viergesculptée par Guillem Seguer (XIVe siècle), la cha-pelle gothique du Corpus Christi, l’Enterrementdu Christ (XVe siècle) et la grille du chœur.

Le cloître, qui suit un plan en trapèze, comportedeux galeries romanes (sud et est) et une parfaite-

Vallbona de lesMonges et

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Vallbona de les Monges. La tombe de Yolande de Hongrie

ment gothique (nord), aux arcades ornées d’entre-lacs. La dernière galerie (ouest), construite au XVe

siècle selon le modèle roman, donne sur la chapel-le de la Mare de Déu del Claustre, plus récente, oùl’on peut admirer une belle statue romane. Lasplendide salle capitulaire (XVIe siècle), pleinementgothique, se caractérise par son austérité. Elleconserve des pierres tombales d’abbesses et uneVierge de la Miséricorde attribuée à Pere Joan(XVe siècle). Les archives/bibliothèque présententun intérêt particulier, tout comme le petit musée

d’orfèvrerie et de broderie et l’ancienne pharma-cie. Le monastère est aujourd’hui un centre spiri-tuel et culturel actif.

Le monastère de Bellpuig de les Avellanes con-serve également une vie monacale, bien que l’or-dre religieux qui l’occupe actuellement ne soit pasle même qu’aux origines. Cette ancienne abbayede chanoines prémontrés, située au sud de lavallée d’Àger, sur la commune d’Os de Balaguer(Noguera), a maintenu au fil du temps une grande

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Bellpuig. Le mausolée de Raymond Folch de Cardona

vitalité. Elle abrite les sépulcres des comtesd’Urgell (XIIIe et XIVe siècles) et accueillit au XVIIIe

siècle une grande école d’études historiques. Soncloître roman, à double colonnade et aux chapi-teaux sobrement décorés, remonte aux originesdu monastère. De nombreux éléments de l’épo-que gothique sont conservés : le dortoir, la sallecapitulaire et le vaste chevet de l’église (XIVe siè-cle), intégré à l’ouvrage actuel. Après la confisca-tion des biens de l’Église, en 1835, le monastèrepassa entre plusieurs mains. Les tombes comta-les, qui constituent l’une des premières manifesta-

tions de l’apogée de la sculpture gothique catala-ne (début du XIVe siècle), furent alors vendues ;elles sont aujourd’hui aux Cloisters, à New York.Le monastère a été restauré par les frères maris-tes, qui s’y installèrent en 1910. Il comporteaujourd’hui un lieu de retraite et des dépendancesoù sont organisées des conventions.

La cité de Bellpuig (Urgell), qui domine le plaineirriguée par le canal d’Urgell, était le centre d’unepuissante baronnie appartenant à la puissante li-gnée des Cardona. Au tournant du XVe et du XVIe

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Bellpuig de les Avellanes. Le cloître

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siècle, elle était aux mains des Cardona-Anglesola, la lignée de Raymond III Folch. Cenotable, au service de Ferdinand le Catholique, futvice-roi de Sicile et de Naples et capitaine généralde la Sainte Ligue (1511). À partir de 1507, il fitconstruire aux alentours de Bellpuig le couventfranciscain de Sant Bartomeu, dans le but d’yfaire ériger sa tombe. Une grande partie du cou-vent est conservée : le cloître de la citerne, qui sedistingue par une deuxième galerie exubérante, lelavabo du réfectoire, l’armoire de la sacristie, lasalle capitulaire et l’étonnant escalier à vis – letout, ou presque, réalisé dans un style encoregothique. On peut également y admirer la galeriehaute du cloître, les ailes nord et est, ainsi que le« belvédère du duc », qui comportent des élémentsde style roman, et le grand escalier, de facturebaroque. L’ancienne église abritait jusqu’en 1841le mausolée de Raymond Folch. Après la séculari-sation du couvent, il fut transporté dans l’église de

Vallbona de les Monges. Consoles de la chapelle du Corpus Christi

la ville, où l’on peut encore l’admirer aujourd’hui.Ce spectaculaire ensemble de marbre, ciselé àNaples par Giovanni Merliano da Nola, entre 1522et 1525, symbolise des épisodes héroïques de lavie du duc. C’est la sculpture funéraire la plusprestigieuse de la Renaissance catalane.

Les Terres de Lleida recèlent encore d’autres tré-sors monacaux, outre le site templier de Gardeny.Nostra Senyora dels Àngels d’Avinganya est lepremier monastère trinitaire féminin d’Espagne(1250). Il est situé dans la vallée du Segre, sur lacommune de Seròs, à la limite ouest des Terres deLleida. On peut encore y voir des ruines de l’an-cienne église gothique, de son clocher et de soncloître, ainsi que des fragments de sépultures dela lignée des Montcada et de la Maison deBarcelone. Le monastère, qui a été restauré, abri-te désormais un centre d’archéologie rattaché àl’Institut d’Estudis Ilerdencs.

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Monastère de Santa Maria de VallbonaMajor, s/nTel. (+34) 973 330 266 [email protected]

Monastère de Santa Maria de Bellpuigde les AvellanesCra. C-12, km 181Tel. (+34) 973 438 [email protected]

Couvent de Sant Bartomeu à BellpuigCra. Belianes, s/nTel. (+34) 973 320 292

Mairie de BellpuigHomenatge a la Vellesa, 6Tel. (+34) 973 320 408 [email protected]

Mairie de Seròs (Avinganya)Pl. Escoles, 1Tel. (+34) 973 780 [email protected]

Offices de tourisme de Tàrrega et deVallbona de les Monges (voir page 85)

La route des châteaux de l'Urgell[EN VOITURE]

Itinéraire : Cet itinéraire à la découvertedes châteaux de l’Urgell commence auchâteau de Montclar, ouvert au public.Prendre ensuite la C-14, et, après Tàrrega,aller à Verdú par la LV-2101. Verdú estprésidé par un vieux château (ouvert aupublic). Prendre la C-14 vers le sud pourrejoindre (L-201) Maldà, qui possède unchâteau actuellement en travaux, puisCiutadilla (L-234) et son château-palais(ouvert au public). Emprunter ensuite la L-241, en direction de l’est, pour visiterGuimerà, pittoresque localité où l’on peutvoir les ruines d’un vieux château.

Difficulté : facile.

Accès : rejoindre Montclar depuis Tàrregapar la C-14, direction Artesa de Segre.

Pour plus d’informations : Officecantonal de tourisme de l’Urgell (voir page 85).Routes Palau Robert :www.gencat.net/probert

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L’Antiquité a laissé son empreinte sur les Terres deLleida. Ces vestiges des temps lointains vont despeintures rupestres au monde paléochrétien. Nousnous contenterons de mentionner les gisements lesplus importants, pour finir par la salle d’archéologiede l’Institut d’Estudis Ilerdencs, où sont conservéesdes pièces de grande valeur.

Les peintures rupestres les plus remarquablessont celles d’El Cogul, un village typique desGarrigues entouré de champs d’oliviers et arrosépar le Set. En 1908, le recteur Ramon Huguetdécouvrait, sur les parois d’une cavité creuséedans une roche sableuse appelée Roca delsMoros, un ensemble pictural exceptionnel. Ladécouverte fit grand bruit à l’époque, car on neconnaissait pas encore ce style de peinture, qu’onallait retrouver plus tard dans les abris deCabrafeixet del Perelló ou des montagnes de laPietat d’Ulldecona ; cet art naturaliste stylisé estconnu comme « style levantin » ou « art des pein-tres des montagnes ». La présence à cet endroitde céramiques diverses et d’inscriptions ibères etromaines témoigne d’une chronologie d’occupa-tion très vaste qui débute au néolithique. Cetensemble de peintures comprend une scène dechasse avec deux cerfs, un archer et un sanglier

ainsi que d’autres animaux et une scène que l’on ainterprétée comme danse phallique, montrant neufpersonnages féminins qui semblent danser autourd’un personnage masculin nu.

Plus récemment ont été découvertes les peinturesrupestres d’Os de Balaguer (Noguera), dans lagrotte appelée Cova dels Vilassos ; de style natura-liste stylisé, ces peintures montrent une scène dedanse avec trois personnages rouges : un hommenu, au centre, tient par la taille deux personnagesféminins ; en dessous, on voit un renard de couleurnoirâtre et une silhouette humaine très stylisée ; desanimaux complètent la scène.

À 3 km d’Aitona (Segrià), sur une colline de la rivedroite du Segre, on peut voir les restes de Genó, unvillage habité vers la fin de l’âge du bronze (1100-900 av. J.-C.) ; les maisons sont en pierre et en tor-chis, mitoyennes, étroites et longues, et leur murpostérieur forme la muraille du village ; il y a uneseule rue centrale ; ce village ne fut habité que trèspeu de temps, environ deux ou trois générations, etabandonné précipitamment à cause d’un incendie.Découvert en 1955, il a livré, au cours d’une cam-pagne de fouilles menée entre 1976 et 1984, deséléments très intéressants.

Le monde del’Antiquité

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Peintures rupestres à El Cogul

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Au temps des Ibères, Lleida, appelée alors Iltirda,était un important village occupé par la tribu desIlergètes. Leurs capitaines, dont les plus connussont Indibil et Mandoni, menèrent une forte opposi-tion contre le pouvoir romain dans les premièresannées de la conquête. Plus tard, la situation straté-gique de la cité et les bonnes voies de communica-tion terrestres et fluviales attirèrent les Romains, quiy fondèrent une nouvelle ville sous le nom d’Ilerda.

Dans la commune de Soses (Segrià), sur une colli-ne de la rive droite du Segre, gisent les vestigesd’un autre village ibère important, Gebut. Les fouil-les, entamées en 1940, ont révélé un bon exempledu développement urbanistique et culturel desIlergètes : on y voit deux rues pavées divergenteset une soixantaine de pièces correspondant àune vingtaine de maisons ; au centre s’étendait unegrande place avec une citerne sur le côté ; sur

Tornabous. Molí de l’Espígol

une partie plus élevée, à l’extrémité nord-ouest, onobserve une série de pièces dont on peut supposerqu’elles formaient une sorte d’acropole ; sur le ver-sant ouest subsistent des pans de murailles.

Dans la commune de Tornabous (Urgell) se trouventles restes de Molí de l’Espígol, l’un des villages ibèresles plus importants de la Catalogne occidentale,habité par les Ilergètes. Les fouilles, commencées en1970, ont permis de mettre au jour le plan elliptiquede ce village avec des rues circulaires reliées par desrues rectilignes qui délimitent différents quartiers ; cesrues sont pavées et larges de 2 à 5 m ; on y voit unetrentaine de maisons quadrangulaires, mitoyennes,avec un soubassement de pierres, des murs de tor-chis et un sol en terre battue ; certaines possèdentun mortier de pierre destiné à moudre du grain et desbancs adossés au mur sur lesquels on posait desrécipients d’argile. À certains coins de rue se trouvait

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Corbins. Le Tossal dels Moros

parfois un four. Au cours de la première moitié du IIe

siècle av. J.-C., on construisit, à l’extrémité est, unnouveau quartier de maisons rectangulaires plusgrandes que les précédentes. Face à ce quartier setrouve un édifice plus ancien dont l’entrée est flan-quée de deux colonnes (dont la base de pierre mou-lurée subsiste) et qui, avant d’être transformé enhabitation, devait servir à un usage religieux. Il resteun tronçon de muraille long de 30 m.

La commune d’Els Vilars d’Arbeca (Les Garrigues)possède un site archéologique exceptionnel (750-325 av. J.-C.), situé à 4 km au nord-est du bourg. Ils’agit d’une forteresse ilergète habitée pendant quin-ze générations où l’on voit des restes de murailles(avec tours et fossé) ; on ignore l’origine de ce site.

La ville de Lleida possède une collection de vesti-ges de l’époque romaine conservés dans les sous-

sols de la Paeria et dans l’auditorium EnricGranados (ces derniers proviennent d’un édificesitué à l’ancienne porte de la Magdalena). Au nom-bre des sites archéologiques remontant à cettepériode se trouve la fortification de Castell-lliuró,dans la commune de Castellnou d’Ossó (Urgell) :on y voit une base en demi-cercle irrégulier d’unpérimètre de 30 m environ pour une hauteur con-servée de 4 m, composée d’un double mur degrandes pierres de taille sableuses rectangulaires.Au Moyen Âge, on rajouta une tour circulaire cou-verte d’une coupole.

Près de Corbins (Segrià), sur une butte située auconfluent du Segre et de la Noguera Pallaresa, leTossal dels Moros, se trouvent les restes d’une gran-de villa romaine à laquelle appartenait un intéressantmausolée du IIe siècle, aujourd’hui restauré : rectan-gulaire, il possède en sous-sol quatre pièces funé-

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Lleida. La salle d’archéologie de l’Institut d’Estudis Ilerdencs Lleida, (IEI). Collier ibèreÛÛ

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raires, les conditoria, dont le sol et les parois étaientrecouverts de plaques de marbre et les voûtes cons-truites en briques enduites de stuc et peintes ; lapièce supérieure, réservée au culte funéraire, étaitcouverte d’une voûte et son sol était fait de cérami-que concassée.

Àger (Noguera), situé au pied du Montsec, pos-sède de magnifiques pièces d’art médiéval : sonéglise paroissiale Sant Vicenç conserve un remar-quable sarcophage romain de marbre blanc (IIe siè-cle), utilisé comme fonts baptismaux et orné dethèmes marins sur trois de ses côtés ; au centre, ondistingue le buste d’une homme en toge qui repré-sente le défunt.

Guissona, l’un des bourgs les plus dynamiques dela Segarra, conserve d’intéressants vestiges de lacité romaine de Iesso, sur l’emplacement de laquel-le il a été bâti. De ce municipium fondé au IIe siècleav. J.-C. et qui était ceint de murailles, nous pou-vons encore admirer la tour de défense qui en pro-tégeait l’entrée et des vestiges de la porte d’accèsau cardo maximus et de plusieurs bâtiments, ainsique de la nécropole. De nombreuses inscriptions etbon nombre de pièces mises au jour sur le site sontexposées au musée de Guissona, qui a égalementcréé un parc archéologique.

À Seròs (Segrià), sur une butte de la rive gauche duSegre, subsistent les restes de la basilique d’ElBovalar, témoins exceptionnels de l’époque paléo-chrétienne. On y voit des éléments des VIe et VIIe siè-cles, mais l’origine de la basilique est antérieure. Surplan rectangulaire, elle possède un chevet tripartiteet trois nefs séparées par des colonnes ; la piscinebaptismale était couverte d’un très beau baldaquinformé de colonnes surmontées de chapiteaux etd’arcs outrepassés ; cette pièce, restaurée, est con-servée dans la salle d’archéologie de l’Institutd’Estudis Ilerdencs (Lleida). Non loin de la basilique,les restes d’un village montrent une quinzaine demaisons de deux ou trois pièces chacune construi-tes autour de deux places ; les objets et les ustensi-les que les fouilles ont livrés, d’une grande valeur enraison de leur rareté, tel un encensoir de bronze de

Castellnou d’Ossó. Castell-lliuró

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type copte, sont également conservés au musée deLleida.

La collection la plus importante de trouvaillesarchéologiques des Terres de Lleida estvisible dans la salle d’archéologie del’Institut d’Estudis Ilerdencs, situéeau rez-de-chaussée du splendideédifice gothique qui abritait l’hôpi-tal Santa Maria. C’était, à l’origi-ne, un musée d’antiquités crééen 1864, qui s’est enrichi despièces apportées par le servi-ce d’archéologie de l’Institut,provenant notamment duSegrià et de la Noguera.Aujourd’hui, elle fait partie dumusée diocésain et cantonal deLleida. Elle recèle du matériel del’âge du bronze et des périodesibère et romaine. La collectionromaine présente des mosaïques pro-venant de la villa d’El Romeral (Albesa),près de la Noguera Ribagorçana, une villadont les fouilles ont commencé dans les années

soixante du siècle dernier, et les pièces d’ElBovalar, cité plus

haut.

Seròs. La basilique d’El Bovalar

Àger. Sarcophage romain

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Salle d’archéologie de l'Institut d'EstudisIlerdencs à LleidaPl. Catedral, s/n. Tel. (+34) 973 271 500

Mairie d’AitonaMajor, 6. Tel. (+34) 973 794 010www.aitona/net

Mairie d’ArbecaPl. Generalitat, 3. Tel. (+34) 973 160 [email protected]

Musée d’archéologie (Les Borges Blanques)Carme, 21. Tel. (+34) 973 142 850

Mairie d’El CogulPl. Vila, 2. Tel. (+34) 973 120 367cogul.ddl.net [email protected]

Mairie de CorbinsPl. Vila, s/n. Tel. (+34) 973 190 117www.corbins.net [email protected]

Musée d’archéologie Eduard Campset Parc archéologique de la cité romained’Iesso à GuissonaPl. Vell-pla, 1. Tel. (+34) 973 551 [email protected]

Mairie d’Os de BalaguerTomàs Fontova, 8. Tel. (+34) 973 438 004osbalaguer.ddl.net

Mairie d'Ossó de Sió (Castellnou d’Ossó)Pl. Major, s/n. Tel. (+34) 973 390 [email protected]/

Mairie de Seròs (El Bovalar)Pl. Escoles, 1. Tel. (+34) 973 780 009seros.ddl.net [email protected]

Mairie de SosesPl. Ajuntament, 1. Tel. (+34) 973 797 806soses.ddl.net

Musée du site ibère de Molí de l’Espígol(Tornabous)Camí de Santa Maria, km 1.Tels. (+34) 973 312 960 / (+34) 973 570 233 /(+34) 933 162 740

Office de tourisme du Gouvernement deCatalogne à Lleida et offices de tourismede Les Borges Blanques, Balaguer,Agramunt et Tàrrega (voir page 85)

Guissona. La Plaça Major

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L’huile élaborée dans Les Garrigues, d’appellationd’origine contrôlée, est l’un des produits les plusrenommés de l’agriculture catalane. Elle provientde l’olive « arbequina », cultivée dans la plus gran-de partie du canton des Garrigues, dont la moitiéde la surface agricole est consacrée à l’olivier. Onla trouve aussi dans certaines communes duSegrià et de l’Urgell. La première récolte (précoce)donne une huile fruitée de couleur verdâtre, qui adu corps et un goût légèrement amer. La récolte laplus tardive donne une huile douce, jaune et plusfluide. L’huile de meilleure qualité est la viergeextra, dont l’acidité n’atteint pas 0,5 %.

En plus des conditions climatiques et de l’ensoleil-lement, la qualité de cette huile est due à unerécolte manuelle (pas de gaulage), qui consiste àpeigner les branches, ce qui évite d’abîmer l’olive.L’élaboration de l’huile se fait au moyen de procé-dés mécaniques ou physiques, en pressant l’olivepresque à froid, en évitant toute altération du fruit.L’huile ainsi obtenue est un jus de fruit totalementnaturel, mis en bouteille sous un strict contrôle dequalité. Depuis qu’elle est commercialisée, l’huileproduite dans Les Garrigues a obtenu de nom-breux prix internationaux.

Le chef-lieu du canton des Garrigues, Les BorgesBlanques, est un grand centre d’oléiculture situédans la zone de transition entre la plaine irriguéepar le canal d’Urgell et les hauts plateaux de laDépression centrale catalane. La ville, qui s’éten-dait à l’origine autour d’un château arabe, s’est vuoctroyer une charte par Pierre Ier le Catholique en1206. En 1336, Pierre III le Cérémonieux y autorisela première foire. La ville était autrefois fermée parune muraille et la Plaça Major s’étendait jusqu’auPortal de Cent. L’actuelle Plaça de la Constitucióest ceinte de 51 arcades, et on peut y admirerquelques demeures nobles comportant des élé-ments Renaissance des XVIIe et XVIIIe siècles.

Le Passeig del Terrall est l’un des plus beauxendroits de la ville. Ce magnifique espace vertcomporte deux étangs et un grand jardin renfer-mant une grande variété de plantes et d’arbres.On y trouve aussi un pressoir à huile à poutre duXVIIe siècle, un monolithe dédié aux paysans desGarrigues, un monument rendant hommage à lasardane, un monument aux vict imes deMauthausen et un monument à Francesc Macià –cet homme politique fut élu député de la ville àchaque élection à laquelle il se présentait et dirigea

L’huile d’olivedes Garrigues

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Des oliviers en fleur

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Le moulin Ca l’Argilés à Arbeca

Burette à huile

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le gouvernement catalan dans les années 1930.Le Passeig del Terrall accueille aussi des arcs etdes colonnes provenant de l’ancien cloître du cou-vent d’El Carme, démoli en 1974.

Situé hors les murs, le palais du marquis d’Olivartabrite un petit musée d’archéologie. Il a été cédé àla mairie et totalement restauré à cette occasion.L’ermitage de Sant Salvador, lieu de culte populai-re sur la route de Cervià de les Garrigues, est unmonument de la transition du roman au gothique,comportant une seule nef et entouré d’un jardin.

La foire de l’huile de qualité vierge extra setient en même temps que la foire des Garrigues.Ces deux foires jumelées réunissent plus d’unecentaine de participants. Elles coïncident avec laSaint-Antoine et le défilé des Tres Tombs, où l’onpeut admirer des carrosses tirés par des chevaux.Au nord-ouest de la ville, la Masia Salat accueille leparc thématique de l’huile. Dans ce vieux masentouré d’oliviers centenaires sont exposés d’an-ciens pressoirs et d’autres outils utilisés dans l’éla-boration de l’huile, une collection d’huiliers, etc.Pour en savoir plus sur le monde de l’huile, onpeut également visiter le musée de l’huile et dumonde rural de Castelldans, le moulin Cal’Argilés à Arbeca et, enfin, l’écomusée de l’hui-le de La Pobla de Cérvoles.

Olives de la variété « arbequina »

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La cueillette des olives

Les Borges Blanques. Le Passeig del Terrall

Le musée de l’huile et du monde rural de Castelldans

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Centre d’interprétation des Garriguesà Les Borges BlanquesAv. Francesc Macià, 54Tel. (+34) 973 142 658garrigues.ddl.net

Parc thématique de l’huile d’olive à Les Borges BlanquesMasia Salat. Carretera N-240, km 71Tel. (+34) 973 142 [email protected]/empresa/parctematic

Foire de l’huile d’olive de qualité viergeextra et Foire des Garrigues à Les Borges BlanquesCarme, 21Tel. (+34) 973 142 [email protected]

Moulin Ca l’Argilés à ArbecaTel. (+34) 973 160 008www.turinet.net/empresa/parctematic

Musée de l’huile d’olive et du monderural de CastelldansEmpit, 9Tel. (+34) 973 120 [email protected]

Écomusée de l’huile d’olive de La Poblade CérvolesPl. Sant Miquel, 9Tel. (+34) 973 142 658 / (+34) 973 175 152

Conseil régulateur de l’AOCLes Garrigues à LleidaComplex Caparrell, 97Tel. (+34) 973 280 470www.olidelesgarrigues.comolidoplesgarrigues@olidoplesgarrigues.com

Office de tourisme cantonal de Les Borges Blanques (voir page 85)

Route de l’huile d’olive des Garrigues :de Les Borges Blanques à L'Albi[EN VOITURE]

Itinéraire : De Les Borges Blanques à LaPobla de Cérvoles. Non loin de Les Borgesse trouve le parc thématique sur l’huiled’olive, au km 71 de la N-240. De retour àLes Borges, prendre la C-233 pour Arbeca,où se trouve le moulin d’Argilès. La LV-2012conduit ensuite à L’Espluga Calba (moulin-coopérative). Rejoindre L’Albi par la LP-7032(grande coopérative moderniste). Continuerjusqu’à Cervià de les Garrigues et La Poblade Cérvoles (écomusée de l’huile d’olive).

Difficulté : facile.

Accès : rejoindre Les Borges Blanquespar l’AP-2 (sortie 7).

Pour plus d’informations : Office detourisme de Les Borges Blanques (cf. p. 85),Conseil cantonal des Garrigues (cf. p. 84).Routes Palau Robert :www.gencat.net/probert

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Les Terres de Lleida offrent une cuisine solide,profondément paysanne et dont la base est le trioméditerranéen composé par le blé, l’huile d’oliveet le vin. Elle marie à merveille fruits secs, produitspotagers, viandes (ovines et porcines), poissonsalé et produits des bois comme les escargots oules champignons.

Les deux plats traditionnels les plus emblémati-ques sont la coca de recapte et la cassola de tros.La coca de recapte est une tranche de pain trèsfine, à base de farine de blé, cuite au four etrecouverte d’oignons, de poivrons, de tomates,de sardines saumurées, de saucisse et d’huile, ouencore de samfaina (sorte de ratatouille). La cas-sola de tros ou cassola de pagès est un ragoût deporc confit, de saucisson, d’escargot et de lapin,accompagné de légumes de saison. Ces platssont faits pour être mangé aux champs, en con-tact direct avec la nature, comme les sardinessaumurées en salade au raisin muscat, casse-croûte typique des vendangeurs.

Mais la grande vedette de cette cuisine est l’es-cargot, préparé sous toutes ses formes : ensauce, a la brutesca (grillé au feu de paille), a la

llauna (à la poêle passé au four), bouilli avec del’ailloli, au lapin, etc.

D’autres plats mettent à l’honneur les produitspotagers : l’olla verda (potée aux choux, haricotsverts, pommes de terre, etc.), la salade de poi-vrons et aubergines grillés, assaisonnée d’huile etde sel, les fèves (en salade ou en pot-au-feu), lesartichauts à la braise, l’omelette à la samfaina, lesépinards à la casserole, et surtout les belles sala-des, souvent agrémentées de légumes confits auvinaigre, etc.

Dans les Terres de Lleida, il existe une longue tra-dition d’élevage, en particulier ovin et porcin. Cettepratique ancestrale se reflète dans la qualitéextraordinaire de la charcuterie (saucisses, saucis-sons secs, etc.) et des confits de porc, dans ladélicatesse de la viande de mouton (excellente à labraise) et dans l’originalité des viandes farcies auxfruits, frais et secs.

Le gibier occupe aussi une place à part (lièvre oulapin aux herbes, perdrix chasseur, en croûte ou àla vinaigrette), tout comme les champignons auxaccents forestiers.

Une cuisinede terroir

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Salade

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Coca de recapte

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Légumes du terroir

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Au dessert, les traditionnelles orelletes (beignets àbase de farine, œuf, sucre et anis frits dans del’huile d’olive) sont incontournables lors des fêtespopulaires. Citons également le pa de pessic(sorte de pain d’épice) et quelques spécialités dela Segarra, comme les plomes d’àngel, les nevats,les savines ou les morenetes.

« Costers del Segre », une appellation d’originecontrôlée de plus en plus reconnue

Depuis quelques années, les vins AOC « Costersdel Segre » se sont fait une place sur les grandestables catalanes, espagnoles ou étrangères. Leurqualité est garantie par l’utilisation des nouvellestechniques d’œnologie et l’introduction de variétésà maturation courte, capables de supporter ladureté du climat.

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Escargots Les caves Cellers RaimatÛÛ

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L’AOC englobe quatre sous-appellations : raimat,artesa, vall del Riu Corb et garrigues.

Le raimat est produit à l’ouest de Lleida, à la limi-te de la province de Huesca, dans une régionvallonnée, au sol calcaire et pierreux, jouissantd’un doux climat continental. Outre les cépagestraditionnels – ull de llebre (tempranillo), maccabeuet parellada –, de nouvelles variétés ont été intro-duites ces dernières années : cabernet sauvignon,merlot, pinot noir et chardonnay. Cette contréeproduit des vins blancs délicats et fins, des rougescomplexes et équilibrés, et surtout des vins mous-seux et des cavas à forte personnalité et pleins denuance.

L’artesa est cultivé au nord-ouest de Lleida, surun territoire traversé d’est en ouest par le Segre etdont le centre est Artesa de Segre. Le climatextrême, dû à la proximité des Pyrénées, favorisela culture de variétés à maturation courte : monas-trell, trepat et cabernet sauvignon, pour les vinsrouges, bien structurés, maccabeu pour lesblancs, aromatiques et élégants. On y produitaussi du vin rosé, très frais et fruité.

Le vall del Riu Corb est produit dans une quinzai-ne de communes de la vallée du Corb, affluent duSegre, à la limite entre les provinces de Lleida etde Tarragone. D’un point de vue géologique et cli-matique, la zone appartient à la vallée de l’Èbre.La sécheresse et l’aridité du terrain, le fort ensoleil-lement et la faible pluviosité permettent d’obtenirdes variétés blanches (maccabeu, parellada etxarel·lo) et rouges (ull de llebre et grenache), quidonnent des vins robustes et capiteux.

Toujours dans la vallée de l’Èbre, le garrigues estélaboré sur une terre sèche et fortement enso-leillée. Les cépages ull de llebre et cabernet sau-vignon y donnent des vins rouges généreux etsavoureux, tandis que le cépage chardonnay yfournit des blancs frais et fruités.

« Granados »

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Conseil régulateur de l’AOCCosters del Segre à LleidaComplex Caparrella, 97Tel. (+34) 973 270 494www.costersdelsegre.es

Caves Raimat (Codorniu, SA)Afores, s/nTel. (+34) 973 724 [email protected]

Caves Castell del Remei, SLFinca Castell del RemeiTel. (+34) 973 580 200 /(+34) 973 570 009 [email protected]

Les canaux d’irrigation d'Urgell[À VTT]

Itinéraire : Cet itinéraire va de Torregrossaà Sidamon et passe par des champs etdes vergers irrigués par des canauxalimentés par le canal d’Urgell. ÀTorregrossa, prendre le sentier qui longe lecimetière et suit le Canal Auxiliar. Aprèsl’avoir traversé, on arrive à Bell-llocd’Urgell. Continuer jusqu’au moulin d’ElBori et passer sous l’autoroute. Franchir lecanal de la Sèquia Tercera et entrer dansBellvís. Quitter Bellvís par l’E et longer laSèquia Tercera. On retombe sur le CanalAuxiliar, près d’El Palau d’Anglesola. Enarrivant à l’A-2 (km 24,4), traverser le pontet rejoindre Sidamon, où le canal estsouterrain. Une piste longeant le canalramène à Torregrossa.

Difficulté : facile.

Pour plus d’informations : Office detourisme cantonal du Pla d’Urgell(cf. p. 85).Routes Palau Robert :www.gencat.net/probert

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Parmi les fêtes et manifestations des Terres deLleida se distingue le Festival du théâtre de ruede Tàrrega, l’une des principales rencontres inter-nationales entre troupes de théâtre du sud del’Europe. Il se tient chaque année le deuxièmeweek-end de septembre, en même temps que lesfêtes de la Saint-Éloi.

La ville de Tàrrega, dans la vallée de l’Ondara,chef-lieu du canton de l’Urgell, est l’une des plusdynamiques des Terres de Lleida. L’importance deson marché et de ses activités agricoles et com-merciales remonte au Moyen Âge, lors de la for-mation de la ville autour du château du mêmenom, alors partie intégrante du comté deBarcelone. En plus des vestiges du château et desmurailles médiévales, la ville regorge de monu-ments : l’église baroque Santa Maria, le splendidepalais des marquis de la Floresta, bien conservé etcomportant des éléments d’origine romane, l’an-cien hôpital gothique et les arcades de la Plaça deSant Antoni. Sur une colline qui surplombe la villese trouvent le sanctuaire et le parc de Sant Eloi,offrant un beau panorama sur la plaine et les mon-tagnes. Tàrrega est également une ville bien pour-vue en équipements culturels (archives et

bibliothèques, conservatoire de musique, écoledes arts et métiers, etc.) et sportifs.

Le Festival du théâtre de rue est organisé par latroupe de théâtre Comediants avec le soutien dela mairie de la ville. Depuis sa création en 1981, ila connu un succès et un dynamisme croissants etaccueille aujourd’hui, chaque année, plus de 800professionnels et plus de 100 000 spectateurs,transformant la ville en une magnifique vitrine desarts de la scène d’aujourd’hui, dans une ambian-ce de grande fête populaire. Cette rencontre offreaux professionnels un espace dédié à la présenta-tion, mais aussi à l’achat et à la vente de specta-cles, ainsi qu’un lieu de contacts, d’échanges etde diffusion. Elle regroupe plusieurs disciplinesthéâtrales et propose une offre variée de specta-cles, même si elle privilégie généralement les for-mes contemporaines et visuel les af ind’encourager l’innovation. Son objectif principalest de contribuer à la dynamisation des arts de lascène.

Le Festival du théâtre de rue est largement recon-nu par les professionnels de toute la péninsuleIbérique. En outre, sa renommée progresse sur la

Le Festivaldu théâtre de

rue deTàrrega et

autres fêteset traditions

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Le Festival du théâtre de rue de Tàrrega

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Le Festival du théâtre de rue de Tàrrega Fêtes de Sant Anastasi à LleidaÛÛ

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scène internationale, grâce aux contacts pris avecdes organismes comme l’IFEA (InternationalFestivals and Events Association Europe) et legouvernement québécois. Des projets intéres-sants ont été proposés, comme inviter des artistesà présenter une œuvre théâtrale créée spéciale-ment pour le festival, ou à coproduire des specta-cles, notamment des mises en scène dans la rue.Le Pavelló Firal de la Llotja regroupe les standsd’exposition des compagnies participant au festi-val et constitue le point de rencontre et de contactavec les organisateurs de spectacles. Des zonesde campement sont prévues pour les tentes et lescaravanes, avec une capacité d’accueil de plus de8 000 personnes. En 2005, cet événement a prisune dimension particulière, puisqu’il a fêté sonvingt-cinquième anniversaire.

La ville de Cervera a fait perdurer, au long des siè-cles, la représentation liturgique du mystère de laPassion, présentée depuis le XVe siècle dans l’é-glise Santa Maria, dans le respect d’une traditionpartagée par de nombreuses villes du pays. Letexte qui s’était imposé depuis le XVIIIe siècle,attribué au trinitaire Antoni de Sant Jeroni, a étéremplacé en 1940 par celui d’Emili Rabell et deJosep Maria Sarrate, plus fidèle aux Évangiles.Dans un théâtre de 2 000 places créé spéciale-ment pour les représentations, le spectacle CristMisteri de Passió, proposé lors de la semainesainte en espagnol et en catalan, remporte tou-jours autant de succès. Dans un style très diffé-rent, la fête populaire Aquelarre, qui a lieu à la findu mois d’août depuis 1978, évoque dans uneambiance ludique le monde des sorcières et rendhommage au monde de la magie et de la fête,avec des défilés, des correfocs, des bals de dia-bles et la célèbre Fira del Gran Boc (fête du grandbouc).

À Mollerussa, chef-lieu du Pla d’Urgell, tous les13 décembre, à l’occasion de la Sainte-Lucie,patronne des couturiers, a lieu depuis 1964 leconcours national des vêtements en papier, dontla popularité dépasse les frontières du canton.Organisée par la société de culture et de loisirs

Feux d’artifice dans le Parc del Segre, à Lleida

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Le musée des vêtements en papier, à Mollerussa

L’Amistat, cette manifestation, dont le clou est undéfilé de mannequins, rassemble un large publicet jouit d’une grande renommée.

Balaguer (Noguera) accueille le deuxième week-end de juillet l’une des fêtes les plus populairesdes Terres de Lleida : la course du Transsegre. Dusamedi après-midi au dimanche matin, desembarcations de fortune descendent le fleuve, deCamarasa jusqu’à Balaguer. Pendant la nuit, balset fêtes animent le parc du Transsegre jusqu’àl’aube.

Parmi les fêtes consacrées aux rituels agricolesqui ponctuent le cycle annuel des travaux deschamps, celles de La Fuliola (Urgell) sont particu-lièrement importantes : la fête de la moisson, ladernière semaine de juin, avec une démonstrationde moisson traditionnelle du blé, et la fête du bat-tage, quinze jours plus tard, qui montre également

la séparation du grain et de la balle à la manièretraditionnelle.

Les vendanges sont un autre grand moment de lavie rurale dans la région de Lleida. Au début du moisd’octobre a notamment lieu dans le Segrià la fêtedes vendanges à Raimat, l’une des sous-appella-tions de l’AOC Costers del Segre. En plus d’ungrand repas populaire, on peut assister à des repré-sentations mythologiques (comme celle « du ser-pent ») et à un concours de foulage de raisin. La fêtedu vin et des vendanges à Verdú (Urgell) montre lavendange, le transport du raisin et l’élaboration dumoût selon les méthodes traditionnelles, notammentle « foulage », la presse du raisin avec les pieds.

Les grands banquets sont également le fruit d’unelongue tradition. La fête populaire du Ranxo dePonts (Noguera) a lieu en février à l’occasion duCarnaval : les défilés du mercredi des Cendres,

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La fête des vendanges (le pressage du raisin) à Verdú

du jeudi gras et de l’enterrement de la sardine s’ac-compagnent d’un grand dîner organisé pour leshabitants et les visiteurs. L’Aplec del Caragol deLleida est le plus grand rassemblement du pays :dans le cadre des Festes de Maig (fêtes de mai)de Lleida, on se réunit entre amis pour dégusterdes tonnes d’escargots, produit phare de la gas-tronomie de la plaine. Cette fête a été déclaréed’« intérêt touristique national » et d’« intérêt tradi-tionnel ». À la Pentecôte a lieu l’Aplec de lesCassoles del Tros à Juneda, au cours duquel estorganisé un concours de la meilleure préparationde ce plat populaire, un ragoût où se côtoientlégumes, porc et escargots.

Il est impossible d’énumérer en détail toutes lesfêtes qui animent cette contrée. Parmi celles qui

ponctuent l’année liturgique, citons les fêtes de laSainte-Lucie, Els Pastorets (les santons), lescavalcades de Reis (défilés des Rois mages), ElsTres Tombs à la Saint-Antoine (saint patron destransports), le carnaval, les fêtes de la Saint-Jean,les fêtes patronales d’été, etc. Pour les foires etmarchés, on peut retenir la fête de la pomme, àBarbens, la foire au touron, à Agramunt, la foireà la perdrix, à Vilanova de Meià, la foire de laSainte-Catherine – avec sa démonstration dechiens de chasse –, à Arbeca, le marché duMoyen Âge de Guimerà – avec ses démonstra-tions d’anciens métiers –, ou le marché romainde Guissona, qui rappelle l’ancien Iesso romain.Sans oublier les fameuses foires agricoles deLleida : foire de la Saint-Michel, Eurofruit, foireagricole des Pyrénées, etc.

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Cervera. Aquelarre Le Festival du théâtre de rue de TàrregaÛÛ

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Comité d’organisation du Festival duthéâtre de TàrregaPl. St. Antoni, 1. Tel. (+34) 973 310 854 /(+34) 973 500 [email protected]

Mairie de CerveraPl. Major, 1. Tel. (+34) 973 53 00 25www.cerverapaeria.comwww.aquelarre.orgturisme@cerverapaeria.com

Comité d’org. de la Passion de CerveraPg. Balmes, 2. Tel. (+34) 973 530 025www.clientes.vianetworks.es/colectivo/[email protected]

Musée du vêtement en papier de MollerussaFerrer i Busquets, 90-92. Tel. (+34) 973 600 680mollerussa.ddl.net/cultura/cnvdp/index.htm

Transsegre à BalaguerPont 1. Tel. (+34) 973 45 01 93www.compsaonline.com/transsegre

Mairie de la FuliolaPl. Ajuntament, s/n. Tel. (+34) 973 570 013www.lleida.net/segaribatre/fuliola.ddl.net/

Fête des vendanges de RaimatTel. (+34) 973 724 094www.raimat.org

Fête des vendanges de Verdú Tel. 973 348 112www.firesifestes.com/Fires/F-Verema-Verdu.htm

Mairie de PontsPl. Planell, 5. Tel. (+34) 973 460 003www.firesifestes.com/Fires/[email protected]

Mairie de JunedaMajor, 13. Tel. (+34) 973 150 [email protected]

Foire au touron d’AgramuntTel. (+34) 973 390 [email protected]

Aplec del Caragol de LleidaObradors, 2. Tel. (+34) 973 281 [email protected]

Offices de tourisme de Tàrrega, Cervera,Mollerussa, Balaguer, Lleida, Agramunt...(voir page 85)

Le Segrià à vélo[À VTT]

Itinéraire : Cet itinéraire, en partie balisé,passe au NO du Segrià. Il part de Raimat,un grand centre vinicole (AOC Costers delSegre) au bord du canal d’Aragon et deCatalogne. Une piste partant vers l’Oconduit à Sucs. Là, il faut tourner vers le Npour rejoindre Almacelles (vestigesarchéologiques et médiévaux sur le Tossalde lo Vilot). Sur le chemin de Sucs,poursuivre vers l’O, vers la chaîne d’ElBou, un secteur sillonné de canaux.Rejoindre Sucs et Suquets par le Pla de laCalàndria avant de retourner à Raimat.

Difficulté : facile.

Accès : Raimat par un embranchementsur la N-240 entre Lleida et Almacelles.

Pour plus d’informations : Office detourisme de Lleida (cf. p. 85) et Conseilcantonal du Segrià (cf. p. 84).Routes Palau Robert :www.gencat.net/probert

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Les Terres de Lleida présentent les conditions idéa-les pour pratiquer de nombreux sports de nature,que ce soit dans les reliefs du Montsec, dans lesplaines de la Dépression centrale catalane ou lelong des canaux d’irrigation.

La vallée d’Àger est l’un des sites les plus appro-priés pour pratiquer le vol libre. Orientée est-ouest, elle s’étend entre le Montsec, les monts duPort d’Àger, la Noguera Pallaresa et la NogueraRibagorçana, et jouit d’un climat propice au voldynamique. De nombreux lieux d’envol (Raudoral,Gabrieló, Coll d’Ares, Sant Alís) et d’atterrissage(Camp del Vertet, Camp de Tarrits) sont bien signa-lés, mais l’on en trouve facilement d’autres si on lesouhaite. La pratique du vol libre y remonte à plusde vingt ans. Cette pratique s’est étendue au fil dutemps, grâce à une affluence croissante d’ama-teurs et à la tenue de compétitions nationales etinternationales, comme le championnat du mondede deltaplane de 1995, qui a attiré des compéti-teurs venus du monde entier.

La discipline la plus couramment pratiquée dans larégion est le parapente. Elle consiste à se lancerdans le vide, depuis le versant d’une montagne,

arrimé à un planeur souple ultraléger, semblable àun parachute et muni d’un frein manuel. Le para-pente monte, descend et tourne en fonction descourants d’air, jusqu’à l’atterrissage. Quant au del-taplane, il s’agit d’un planeur semi-rigide assezléger, qui permet un décollage et un atterrissage àpied, et qui se dirige avec le corps. On l’utilise pourparcourir de longues distances en se faisant porterpar les courants thermiques. D’autres types de volse pratiquent aussi dans la région : ballon aérostati-que, ULM, planeur, paramoteur, etc. Différentesentreprises et écoles spécialisées proposent descours, des baptêmes de l’air, des vols avec guide,du matériel, etc.

Les pentes escarpées du Montsec et de ses con-treforts sont un cadre idéal pour pratiquer l’escala-de, tant pour la beauté du lieu que pour lesdifférents degrés de difficultés qu’il offre. On y trou-ve des endroits particulièrement appréciés des alpi-nistes, comme le défilé de Terradets, les alentoursdes barrages de Camarasa (aiguille d’El Bisbe,située dans les falaises de Santa Linya, aiguille d’ElPont Penjat) et de Sant Llorenç de Montgai (Paretde l’Ós), sans oublier le Mont-roig. La région offreégalement de nombreux chemins de randonnées

Sports etnature

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Le barrage de Camarasa, aux pieds du Montsec

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Deltaplane dans la vallée d’Àger

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familiales ou sportives : traversée du Montsec deRubies, ascension du pic de Mirapallars i Urgell,ascension du Montsec d’Ares par les canaux del’Embut ou de Xurulla jusqu’au pic de Sant Alís, tra-versée du défilé de Mont-rebei en passant parCorçà et l’ermitage de La Pertusa. Certains sitessont propices à la spéléologie, comme les alen-tours de Lluçars et Tòrrec, dans la commune deVilanova de Meià. Les principaux sentiers de ran-donnée sont le GR-1, qui relie la Costa Brava auxPyrénées, et le GR-3, qui traverse l’intérieur de laCatalogne.

Au nord, les barrages de Santa Anna, Sant Llorenç,et surtout Camarasa et Canelles, sont des endroitsidéaux pour les sports nautiques, notamment lecanoë-kayak, le ski nautique, la voile, etc. Outre la

haute montagne, les sportifs pourront opter pourune promenade à vélo le long du canal d’Urgell etd’autres canaux d’irrigations (Pinyana, Seròs, etc.),une randonnée en VTT sur des chemins plus escar-pés, ou encore une randonnée à cheval. Les or-ganismes de randonnées et les « centres de BTT »(points de rencontre VTT) proposent des circuitsthématiques : le fruit dans le Segrià, l’huile dans LesGarrigues, les monuments dans l’Urgell, les toursde guet dans la Segarra, etc. Le golf commenceaussi à s’implanter dans la région. Les amateursauront le choix entre le terrain de Raimat et les pitch& putt de Bellpuig et Torre-serona.

De nombreux établissements de la Noguera et de laSegarra sont spécialisés dans le tourisme rural, quipermet de combiner tourisme, sport et nature.

Randonnée à vélo

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Led

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Pêche Équitation

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Club de Golf RaimatAfores, s/nTel. (+34) 973 737 [email protected]

Golf Urgell Pitch & Putt BellpuigCra. Bellpuig a Ivars, km.1,8Tel. (+34) 973 320 742www.quimriera.com/camps/urgell/[email protected]

Centre VTT Lleida(Centre de réservation et d’information de Lleida)Tel. (+34) 902 250 050

Circuit de Catalunya de MotocrossMairie de BellpuigTel. (+34) 973 320 408www.motocroscat.net/webmotocros/esp/campionat_esp/noticies/noticies.html

Espace culturel des canaux d’Urgellà MollerussaAv. Jaume I, 1Tel. (+34) 973 603 997www.canalsurgell.orgespaicultural@canalsurgell. org

www.lleidatur.comwww.albatros.eswww.turismedelleida.com

De la chapelle de la Mare de Déu de laPertusa aux gorges du Mont-rebei[À PIED]

Itinéraire : Le GR-1 va de la chapelle de laMare de Déu de la Pertusa, dans leMontsec, aux gorges du Mont-rebei. ÀCorçà, une piste conduit à la chapelle. Unsentier direction N conduit à La Font de laPardina puis au refuge du Mas de Carlets.On traversera les gorges du Mont-rebeipar un pont suspendu. Le retour s’effectueen sens inverse.

Difficulté : difficile, 570 m de dénivelé.Chaussures de marche indispensables.

Accès : 2 km avant Àger (C-12), prendrevers Agulló et Corçà.

Pour plus d’informations : Office detourisme de Balaguer (cf. p. 85), Conseilcantonal de la Noguera (cf. p. 84).Routes Palau Robert :www.gencat.net/probert

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Adresses utiles

Services territoriaux du ministère catalan duCommerce, du Tourisme et de laConsommationAv. Segre, 7 - 25007 LleidaTel. (+34) 973 728 000www.catalunyaturisme.com

Conseils cantonaux

Conseil cantonal des GarriguesAv. Francesc Macià, 5425400 Les Borges BlanquesTel. (+34) 973 142 658consell@garrigues.ddl.netwww.garrigues.ddl.netwww.turismegarrigues.com

Conseil cantonal de la NogueraPg. Angel Guimerà, s/n25600 BalaguerTel. (+34) 973 448 [email protected]

Conseil cantonal du Pla d'UrgellPrat de la Riba, 125230 MollerussaTel. (+34) 973 711 [email protected]

Conseil cantonal de la SegarraCombat, 2925200 CerveraTel. (+34) 973 531 [email protected]

Conseil cantonal du SegriàCanyeret, s/n25007 LleidaTel. (+34) 973 230 [email protected]

Conseil cantonal de l'UrgellAgoders, 1625300 TàrregaTel. (+34) 973 500 [email protected]

Informations touristiques

Offices de tourisme du Gouvernementde Catalogne

Palau RobertPg. Gràcia, 10708008 BarcelonaTel. (+34) 932 384 [email protected]/probert

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Office de tourisme du Gouvernementde Catalogne à LleidaPl. Berenguer IV, s/n25007 LleidaTel. (+34) 973 248 [email protected]

Autres offices de tourisme

Office de tourisme d'AgramuntPl. del Pou, s/n25310 AgramuntTel. (+34) 973 391 [email protected]

Office de tourisme de BalaguerPl. Mercadal, 125600 BalaguerTel. (+34) 973 446 [email protected]

Office de tourisme cantonal de Les BorgesBlanquesAv. Francesc Macià, 5425400 Les Borges BlanquesTel. (+34) 973 142 [email protected]

Office de tourisme de GuissonaPl. Vell Pla, 125210 GuissonaTel. (+34) 973 551 [email protected]

Office de tourisme de LleidaMajor, 31 bis25007 LleidaTel. (+34) 902 250 [email protected]@paeria.eswww.paeria.es/turismewww.turismedelleida.com

Office de tourisme de Sant RamonAv. Santuari, 2125215 Sant RamonTel. (+34) 973 524 [email protected]

Office de tourisme cantonal de Turisme de la SegarraMajor, 11525200 CerveraTel. (+34) 973 531 [email protected]

Office de tourisme du Pla d’UrgellPrat de la Riba, 125230 MollerusaTel. (+34) 973 711 [email protected]

Office de tourisme et de la consommationcantonal de l’UrgellAgoders, 1625300 TàrregaTel. (+34) 973 500 [email protected]

Office de tourisme de Vallbonade les MongesPg. Montesquiu, s/n25268 Vallbona de les MongesTel. (+34) 973 330 567ajuntament@vallbona.ddl.neturgell.ddl.netwww.larutadelcister.info

Office de tourisme de VerdúPl. Major, 125340 VerdúTel. (+34) 973 347 [email protected]

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Château

Ensemble monumental

Église digne d’intérêt

Terrain de golf

Information touristique

Monument intéressant

Site archéologique

Carte des Terres de Lleida

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© Generalitat de CatalunyaDepartament de Comerç, Turisme i ConsumDirecció General de TurismeServei d’Informació i Difusió Turística

Édité par : Turisme de Catalunya

Photographies : O. Alamany, J. Balanyà, F. Bedmar, J. Borrell, F. Guillamet, R. López-Monné, R. Manent, F. Ontañon, J. Pareto, R. Peña, T. Vidal, conseils cantonaux de Les Garrigues, Segarra etUrgell, Turisme de Lleida, Ignasi Iglesias(I.R.T.A.) et Mario Krmpotic.

Impression : BIGSA

Traduction : Gloria Bayo / Discobole

D.L. : B. 22.349 / 2006

Imprimé en UE

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Generalitat de CatalunyaGouvernement catalan