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Witse Kuiper 8/9 Partage des connaissances 5 Une base stable 6/7 “Un bon démarrage est essentiel” EDITION DE FORFARMERS BELGIQUE Nº 1 2015 BULLETIN VOLAILLE

ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

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Page 1: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

Witse Kuiper 8/9

Partage des connaissances 5

Une base stable 6/7

“Un bon démarrage est essentiel”

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Nº 12015 Bulletin

Volaille

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ColofonBulletin Volaille est une publication de ForFarmers. Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter ForFarmers, Lochem : +31 (0)573 – 288 800 [email protected]

La copie des articles est possible moyennant l’autorisation préalable de la rédaction et l’indication de la source.

sommaire02 Total Feed: des solutions

d’alimentation pour chaque exploitation

03 Billet: Votre Total Feed Partner

05 Le score gastrique: Partage des connaissan-ces dans la pratique

06 reportage: Un centre d’emballage pour une base stable

08 reportage: Les yeux braqués sur les déjections

10 reportage: Le savoir faire est synonyme de maîtrise

12 actualités et conseils

stratégie

Total feed: des solutions d’alimentation pour chaque exploitation

Le Royaume-Uni a franchi le pas dès fin

2014. et c’est au tour des Pays-Bas, de

l’Allemagne et de la Belgique de lui

emboîter le pas à partir de juin. Dès

lors, toutes les entreprises apparte nant

à ForFarmers opéreront sous la

dénomination de ForFarmers sur le

marché. C’est une nouvelle étape dans

le déploiement de l’approche One

ForFarmers visant une professionnali-

sation plus poussée de l’organisation,

l’uniformisation du travail et l’exploita-

tion optimale des économies d’échelle.

ForFarmers Hendrix existe désormais

depuis 2,5 ans. qu’a apporté ce

partenariat?

“De meilleurs produits et une organisa-

tion plus forte et de qualité supérieure

offrant de nombreuses possibilités

d’épanouissement à ses collaborateurs.

“Qu’est-ce que cela signifie pour le

client?”, telle est la question posée à

Ronald van de Ven, le directeur de

ForFarmers Allemagne et Belgique.

“Les exploitations restantes sur le marché sont les entreprises aux prestations moyennement supérieures en termes de techniques et d’entrepreneuriat”, déclara ronald van de Ven.

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Page 3: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

Billet

ForFarmers, votre Total Feed Partner

Le 1er juin, notre organisation en Belgique

franchira un nouveau cap. Nous allons doréna-

vant continuer sous le nom ForFarmers. Une

entreprise internationale forte se doit d’avoir un

nom puissant qui est partout le même. ForFar-

mers devient par conséquent aussi le nom de

toute l’organisation: aux Pays-Bas, en alle-

magne et au royaume-Uni aussi, nous serons

dorénavant ForFarmers. Ce rebranding ne se

limite pas à un changement de nom; il incarne

tous les aspects de l’organisation qui vise

l’optimisation soutenue de toutes les entre-

prises ForFarmers et la création d’une entre-

prise et d’une marque internationales fortes.

Dorénavant, notre devise est ‘the Total Feed

Business’. Cela signifie que nous fournissons

des solutions d’alimentation adaptées à la

situation professionnelle du client. Total Feed,

c’est plus qu’un aliment: ce sont aussi des

matières premières individuelles, des minéraux

spécifiques, des semences de graminées et de

maïs et des engrais. ForFarmers vous apporte

une connaissance, une expérience et une

puissance d’achat d’envergure mondiale, mais

appliquées au niveau local et adaptées à votre

situation. Et quelle que soit la taille que

ForFarmers puisse atteindre, le contact

personnel reste! En améliorant les processus et

les méthodes en arrière-plan, nous pouvons

mieux fonctionner en tant qu’organisation et

nos représentants et spécialistes voient leur

travail facilité. L’amplitude de ForFarmers

permet de nous distinguer

sur de nombreux plans, mais

localement, nous voulons

faire la différence. Cela reste

crucial!

Harrie Kouwenberg

Poultry manager Belgique

Vous souhaitez commenter ?Courrier à: [email protected]

Total feed: des solutions d’alimentation pour chaque exploitation

Le rapport valeur-prix de nos produits

et les performances techniques chez nos

clients sont excellents et c’est ce qui

importe. Par ailleurs, nous avons

énormé ment gagné en efficacité, et plus

particulièrement dans le domaine de la

production et de la logistique où nous

avons réussi à réduire fortement les

coûts. ainsi, le nombre de camions-ci-

ternes sur les routes est passé de

quelque 140 à 100, alors que la quantité

à transporter n’a certainement pas

diminué.”

Pourquoi l’entreprise est-elle à

nouveau rebaptisée?

“Il est important à nos yeux que notre

entreprise porte le même nom partout

pour souligner le fait que nous formons

une seule et même organisation. Cela

nous consolide en interne puisque nos

collaborateurs s’identifient à l’entreprise

dans son ensemble, et non plus à une

seule unité. À l’extérieur, c’est un signe

de reconnaissance qui va au-delà des

frontières. ForFarmers est une dénomi-

nation internationale réputée qui dit avec

précision ce que nous représentons.”

quel en est l’avantage?

“L’envergure de l’organisation devient

plus visible, ce qui nous aide à conclure

de solides contrats, tel que nous l’avons

ronald van de Ven, le directeur de ForFarmers allemagne et Belgique.

>> Suite p. 4

“Les exploitations restantes sur le marché sont les entreprises aux prestations moyennement supérieures en termes de techniques et d’entrepreneuriat”, déclara ronald van de Ven.

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Page 4: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

fait avec plusieurs partenaires straté-

giques dans la niche des aliments pour

jeunes animaux par exemple. Nos

clients profitent directement de telles

formes de collaboration. Par ailleurs,

nous avons l’ambition de déployer dans

les autres pays les idées intelligentes

ayant prouvé leur valeur dans un pays.

ainsi, les anglais ont beaucoup d’expé-

rience dans la commercialisation de

concepts de bien-être et ces connais-

sances peuvent être très utiles pour nos

clients sur le continent.”

la société ForFarmers ne devient-elle

pas trop grande?

“Ce qui importe, c’est que nous conti-

nuions à bien servir nos clients. Et nous

sommes persuadés que la taille de notre

entreprise nous permet de toujours faire

mieux, en ce sens que nous pouvons

partager les connaissances présentes

au sein de l’entreprise et que nous les

adaptons toujours à la situation locale.”

qu’est-ce qui démarque vraiment

ForFarmers des autres fournisseurs

d’aliments?

“Notre approche Total Feed. Les entre-

prises évoluent, prennent de l’ampleur

et se spécialisent. Ce développement

change également la demande en

aliments. Nous voulons fournir les

produits les mieux adaptés à l’exploitation

du client. Il peut s’agir d’aliments

complets, mais également d’aliments

complémentaires, de sous-produits ou

des matières premières pures. Nos

spécialistes élaborent la ration idéale

pour le client, quels que soient les

produits qui la composent. C’est là que

ForFarmers se démarque.”

De quels développements devrons-nous

tenir compte ces prochaines années?

“L’expansion et la spécialisation des

exploitations agricoles ne cesseront de

s’intensifier. Le concept de Home

miXXing (mélange sur site) gagne en

popularité. Et je m’attends à ce que

d’autres nouveaux concepts tournant

autour du développement durable et du

Nouvelle organisation dans le secteur de la volailleLes filiales Broilers et Layers de

ForFarmers aux Pays-Bas, en

alle magne et en Belgique sont orga -

nisées par pays à partir du 1er avril

2015. Jusqu’à cette date, ces trois pays

étaient gérés par une seule direction

centrale. Ce changement apporte

plusieurs glissements. aux Pays-Bas,

richard Dijkstra assumera les activités

bien-être des animaux fassent leur

apparition sur le marché, et spéciale-

ment dans le domaine de l’élevage des

porcs et de la volaille. Ce sera moins

prononcé dans le secteur des produits

laitiers, puisque l’industrie de la

transformation y est bien plus active

avec des marques propres et autres.

Particulièrement aux Pays-Bas, nous

fournirons de plus en plus d’aliments

sur mesure et de moins en moins de

produits standards. Cette allégation

semble contredire notre ambition de

performances accrues, mais c’est

justement la taille de notre organisation

qui nous permet d’investir également

dans la flexibilité.”

quel est votre conseil aux clients

souhaitant poursuivre leurs activités

dans le secteur?

“Les exploitations restantes sur le

marché sont les entreprises aux

prestations moyennement supérieures

en termes de techniques et d’entrepre-

neuriat. Veillez donc à être professionnel

et entrepreneur à la fois. Le professionnel

est à même de fournir d’excellentes

prestations au niveau technique, alors

que l’entrepreneur a une vision d’avenir

pour son exploitation afin qu’il puisse et

ose faire des choix ciblés. Et n’oubliez

surtout pas de choisir vos partenaires

avec soin.”

>> Suite de p. 3

du secteur de la volaille en sa qualité de

directeur des ventes Volaille. En Belgique,

toutes les activités du secteur de la

volaille sont du ressort du directeur

national Volaille, Harrie Kouwenberg.

Peter van den Dungen reste votre

directeur de clientèle pour la volaille

pondeuse. Vos distributeurs et conseillers

de clientèle Poulets de chair chez

ForFarmers, Jean-François Noël,

Francis Verrue, Nienke van amelsfort

et adriaan de Bruijn, et le spécialiste de

la multiplication Bert Hopman de-

meurent également en fonction. ankie

maatman a été engagé comme

directeur du marketing Volaille et, à ce

titre, elle sera responsable de l’app-

roche marketing dans les quatre pays.

Le nouveau logo sur le site d’Ingelmunster.

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Page 5: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

Le score gastrique est un instrument

unique développé par ForFarmers en

collaboration avec Nutreco r&D et le

service de santé animale. C’est un

procédé fiable pour évaluer la santé

d’un cheptel de poules pondeuses. “Un

système gastrique bien développé est la

base d’intestins sains et d’une assimila-

tion efficiente des substances nutritives.

Et ceci est, à son tour, une condition

Partage des connaissances dans la pratique

Réunion sur le score gastrique

quelque 30 éleveurs de poules pon-

deuses belges ont découvert début

février les tenants et aboutissants du

score gastrique lors de trois soirées

d’étude informelles régionales. Ce

furent trois réunions particulièrement

réussies lors desquelles la salle

d’autopsie du cabinet vétérinaire

Degudap a joué un rôle important.

pour garder les poules plus longtemps”,

déclare Harrie rouschop, le spécialiste

technique.

Fonctionnement du gésier

Harrie rouschop a donné une présenta-

tion sur le fonctionnement du gésier et

l’influence de l’alimentation sur celui-ci.

“Le score gastrique nous permet de

prédire l’avenir du cheptel”, explique-t-il.

“De cette manière, nous pouvons établir

des résultats prévisibles.”

Le vétérinaire du cabinet Degudap,

reinout renard, fut également enthou-

siaste: “L’approche désormais choisie par

ForFarmers en reformulant la question

de savoir ce qu’est une poule saine est

un excellent développement. On en

connaît toujours plus sur la question et

c’est la raison pour laquelle il est bon que

ces connaissances soient partagées avec

le terrain, à l’instar du score gastrique.”

Élevage et démarrage

Il a par ailleurs souligné l’importance

des conditions optimales d’élevage et

de démarrage. “De ce fait, les poules

pondent plus longtemps et produisent

donc plus d’œufs. L’investissement dans

les jeunes poules est largement amorti

au cours de la deuxième moitié de la

période de ponte.” L’atelier s’est terminé

par le calcul du score gastrique de poules

dans la salle d’autopsie du cabinet

vétérinaire Degudap.

En mars, plusieurs réunions comparables

se sont tenues aux Pays-Bas.

Dans la salle d’autopsie du cabinet vétérinaire Degudap, les participants ont pu observer l’intérieur du gésier d’une poule, un exercice qui s’est révélé éloquent.

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Page 6: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

reportage

Jusqu’en 2001, Stefaan et Hermine

Verhelle exploitaient un élevage

traditionnel de poules pondeuses à

Wingene en Flandre-Occidentale. Cette

même année, les exploitants se sont

eux-mêmes mis au tri et à l’emballage

des œufs. Avec plus d’un million

d’œufs traités par semaine, le centre

d’emballage, baptisé “‘t Munckenei”,

a entre-temps apporté une solide base

à l’entreprise. ils ambitionnent une

mise à profit optimale de la combinaison

production et commercialisation.

“Ces prochaines années, nous allons

reprendre un peu notre souffle”, déclare

Hermine après avoir dépeint avec

stefaan le développement de leur

exploitation. ses paroles ne sont pas

surprenantes. après avoir repris

Quelque 40 petits et gros clients sont servis au départ du centre d’emballage.

2001, quelques années après la crise de

la dioxine en Belgique, l’occasion s’est

présentée de reprendre un centre

d’emballage d’une capacité de tri de

300 000 œufs par semaine, une opportu-

nité qui suscita l’intérêt de stefaan. “Nous

étions à la recherche de possibilités pour

élargir nos activités autour des œufs.”

Vu son penchant pour le commerce,

ce fut une chance extraordinaire. Dans

l’intervalle, le centre d’emballage s’est

développé et traite désormais 1 300 000

œufs par semaine. Quelque 40 petits et

gros clients sont servis au départ de

l’étable rénovée. C’est là que les œufs

sont conditionnés dans une trentaine

d’emballages différents et préparés

pour l’expédition. La moitié des œufs

proviennent de leurs propres poules,

alors que l’autre moitié est achetée.

l’exploitation de poules pondeuses de son

père Hervé steenhuyse en 1998, Hermine

et son mari ont consacré les 15 années

suivantes à développer l’entreprise en y

ajoutant un centre d’emballage à part

entière et en transformant le poulailler

traditionnel en poulailler avec jardin

d’hiver. si à l’époque ils se chargeaient

encore eux-mêmes de la plupart des

tâches, huit personnes sont désormais

inscrites dans le livre de paie.

Différents emballages

Ces éleveurs de volaille ont l’entre-

preneuriat dans le sang. Les parents

d’Hermine figuraient parmi les plus

importants éleveurs de poules pondeuses

de Flandre. En 1998, le couple a opté pour

un site d’élevage séparé pour contrôler

lui-même l’ensemble du processus. En

Un centre d’emballage pour une base stable

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Page 7: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

“Le centre d’emballage fut une chance extra-ordinaire”, selon stefaan et Hermine Verhelle.

Bonne entrée en matière

Le centre d’emballage se trouve dans le

prolongement des poulaillers ; les lignes

d’approvisionnement sont donc courtes.

La combinaison de la production propre

et de la commercialisation plaît énormé-

ment aux exploitants. Les avantages de

cette combinaison sont utilisés autant que

possible. ainsi, les différentes tranches

d’âge leur permettent d’offrir des œufs

de plusieurs calibres et de répondre par

ailleurs rapidement aux besoins du

marché. sous peu va démarrer un projet

pour un grand détaillant d’œufs faisant

appel à des matières premières végétales

spécifiques. ForFarmers a développé les

aliments destinés à ce projet.

Cette combinaison est également une

bonne entrée en matière auprès des

nouveaux clients aux dires de stefaan.

Les acheteurs sont sensibles à la

transparence et à une vision propre mais,

en fin de compte, tout tourne autour des

prix, souligne-t-il avant de poursuivre:

“C’est particulièrement important ces

dernières années. Bon nombre de con-

sommateurs optent pour les produits les

plus économiques.” ‘t munckenei a quand

même réussi à se faire une place dans ce

milieu hautement concurrentiel. au début,

il fallait s’y habituer, mais la réussite était

au rendez-vous, d’autant plus qu’ils ont

clairement défendu leur propre produit.

Certains acheteurs demandent une

gamme plus vaste, telle que des œufs de

poules élevées en plein air ou en cages,

bien qu’ils ne choisissent pas volontai-

rement cette option. stefaan conclut :

“Nous souhaitons être reconnus sur le

marché comme exploitation produisant

des œufs de poules élevées au sol.”

Rendement plus stable

Cela n’étonnera personne si les

exploitants ont tous les deux fort à faire.

Hermine a la haute main sur le centre

d’emballage et l’administration, tandis

que stefaan se charge du commerce des

œufs et de l’exploitation avicole. Leurs

journées sont logues, mais ils aiment

leur métier. “Cela donne beaucoup de

satisfaction”, avoue Hermine. “C’est

surtout l’estime des clients qui nous

va droit au cœur. Ils nous considèrent

comme entreprise ayant une vision

claire, tout en restant flexible et réactive.

Il est parfois compliqué d’accorder la

même attention aux différentes activités

de l’entreprise, mais on ne peut relâcher

la pression en périodes de pointe, surtout

en ce qui concerne les soins à admini-

strer aux poules dans l’étable.” D’un point

de vue financier, le centre d’emballage

s’est avéré un excellent choix. sur le

plan économique, stefaan et Hermine

considèrent le centre d’emballage et

l’exploitation avicole comme deux entités

distinctes. Le fait que le rendement du

centre d’emballage soit nettement plus

stable que celui de l’exploitation avicole

est une différence de taille. “Les deux

dernières années ont été mauvaises

pour l’exploitation de poules pondeuses.

Le centre d’emballage apporte plus de

sécurité au niveau de nos revenus.”

Rêves

Comme Hermine l’a déjà précisé, aucun

changement d’envergure n’est prévu dans

les années à venir. Tant dans l’étable que

dans le centre d’emballage, ils veulent

continuer à mettre les points sur les i.

Ils vont ainsi travailler avec Peter Van den

Dungen, le conseiller de clientèle chez

ForFarmers, à la réduction du nombre

d’œufs de seconde catégorie. “avec notre

centre d’emballage, nous en tirerons un

avantage direct. Une diminution de 2 ou 3

pour cent portera rapidement ses fruits.”

Hermine souhaite agrandir quelque peu

le centre d’emballage. “Il est plus facile

de travailler dans un magasin plus

grand.” stefaan de son côté rêve déjà du

lancement sur le marché d’un concept de

marque propre à caractère local et / ou

régional, des aspects toujours plus

importants aux yeux des consommateurs.

si de nouvelles opportunités se présen-

tent, ces deux éleveurs de volaille entre-

prenants les saisiront sans nul doute.

‘C’est surtout l’estime des clients qui nous va droit au cœur’

Profil de l’entreprisestefaan (38 ans) et Hermine (38 ans)

Verhelle exploitent à Wingene en

Flandre-Occidentale un élevage

avicole de 128 000 poules pon-

deuses au sol (rED-L de Vencomatic)

avec jardin d’hiver. Depuis 2001,

ils ont également un centre de tri

et d’emballage d’une capacité de

1 300 000 œufs par semaine, baptisé

“‘t munckenei”. Hervé steenhuyse,

le père d’Hermine, s’occupe de

l’établissement d’élevage de 100 000

poules situé à proximité. Outre

les deux exploitants, huit autres

personnes travaillent dans l’entre-

prise. Trois d’entre elles se chargent

de l’étable et les cinq autres, du

centre d’emballage et du transport

des œufs. Les œufs sont distribués

auprès d’une quarantaine de clients,

parmi lesquels de gros détaillants

comme Lidl et Colruyt depuis peu.

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Page 8: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

Petit garçon, Witse junior adorait déjà

les poules. “J’avais ma propre remise

avec 30 poules. et au terme de la saison,

je les revendais à nouveau à mon père.

Witse senior le laissait faire: “C’est le

meilleur apprentissage. l’élevage de

poulets lui a été inculqué dès sa plus

tendre enfance.” et cela se voit

parfaitement aux résultats.

Witse Kuiper junior est le digne repré-

sentant de la cinquième génération ‘dans

la volaille’. La famille est originaire de

l’ouest des Pays-Bas, mais l’amour a

attiré le père vers Loenen dans la

province de Gueldre. En 1997, son fils

a rejoint l’entreprise. “À l’époque, nous

avions 225 000 poulets de chair et un

collaborateur, mais nous sommes

revenus à 180 000 poulets. C’est tout à

fait faisable à deux. Et lorsque nous

aurons une nouvelle étable, mon fils

pourra à terme reprendre l’ensemble

à son compte”, explique Witse senior.

“avant, je voulais être le plus grand aux

Pays-Bas”, déclare Witse junior. “mais

c’est de l’histoire ancienne. Dans une

telle éventualité, vous ne vous occuperiez

plus que de gestion et vous ne verriez

pour ainsi dire plus les poulets.”

Propreté

Pour bien faire tourner l’étable, la prise

en charge est primordiale et doit être

très précise. Cela commence en fait par

une étable bien propre. L’inoccupation

est la meilleure des désinfections. C’est

pourquoi l’entreprise fonctionne suivant

un planning de 7,5 semaines. “Nous

commençons toujours par un nettoyage

au pistolet avec une solution savonneuse

que nous laissons agir en profondeur dans

“Il faut jouer un peu avec tous les paramètres”, selon les Kuiper père et fils.

reportage

les yeux braqués sur les déjections pour un maximum d’effet

8

Page 9: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

un premier temps. mais nous veillons

également à ce que tout soit bien net

autour de la ferme. s’il fait propre à

l’extérieur, il est plus facile de garder

l’intérieur propre. aucun animal

domestique n’entre dans l’étable et nous

luttons efficacement contre les parasites.

Une injection d’acide propionique (prop-

shot) est régulièrement réalisée dans le

silo, au moins une fois par période”,

poursuit Witse senior.

Jouer

Lorsque les poussins d’un jour arrivent

à la ferme, les exploitants les prennent

en charge du mieux possible. L’étable

est à bonne température (36 °C), une

belle couche de litière les attend et la

température du sol est telle que les

poussins se dispersent immédiatement.

À l’arrivée, l’intensité lumineuse est à

100% pendant 12 heures, avant de

décliner graduellement. “Il faut jouer un

peu avec tous ces paramètres”, explique

Witse junior. “si l’activité des poussins

Profil de l’entreprise 180 000 poulets de chair (ross 308)

répartis sur 2 sites

IC moyen 1500 sur 2014: 1,150

État des coussinets plantaires:

40 en moyenne

Croissance: 62 grammes

Poids: 2 490 grammes

mortalité: 2,5 %

Les poussins reçoivent des aliments

de la gamme Forza Optima.

‘Je me promène vraiment avec une lampe de poche dans l’étable’

‘avant, je vou-lais être le plus grand aux Pays-Bas’

les yeux braqués sur les déjections pour un maximum d’effet

On fait beaucoup d’attention à l’accueil des

poussins .

est trop élevée, nous baissons l’intensité

lumineuse et, si elle est trop lente, nous

l’augmentons. Par ailleurs, nous

effectuons une sélection relativement

rigoureuse au cours de la première

semaine. Cette première semaine

détermine l’évolution du cheptel sur

la période.”

lampe de poche

L’attention portée aux déjections est en

outre un facteur déterminant selon père

et fils. C’est là que réside le savoir-faire

de ces exploitants. “Nous observons les

déjections de très près. Il en va de la

santé des intestins de l’animal. Je me

promène vraiment avec une lampe de

poche dans l’étable pour examiner

soigneusement les fientes. Si vous vous

limitez à surveiller le comportement de

l’animal, il sera trop tard. En cas de

problème au niveau des excréments, vous

pouvez encore y remédier aujourd’hui.

Impossible de faire plus vite!”

Astuce

Cela fait 26 ans que ruud van Wee, le

technicien spécialisé de ForFarmers,

inspecte l’étable des exploitants.

“J’examine principalement la ventilation

et les conditions ambiantes. Ici, elles

sont pour ainsi dire toujours optimales”,

déclare ruud. “Tant que nous pouvons

distinguer correctement les jointures de

la maçonnerie sur le mur du fond en

regardant l’étable sur la longueur, c’est

que la ventilation est bonne”, raconte

Witse junior en riant. “C’est une astuce

que nous avons apprise de ruud.”

9

Page 10: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

maison et de nouvelles granges. C’était

quelque chose. mais les temps changent

et ces mêmes 28 hectares de cultures, je

les considère maintenant comme un

hobby, pour le dire crûment. Les poules

représentent l’activité principale.”

L’exploitation avicole n’a cessé de se

développer pour devenir l’entreprise

qu’elle est aujourd’hui. La société compte

deux étables près de la maison, à savoir

une étable de poules pour l’élevage en

plein air et une étable à deux étages avec

Le savoir-faire est synonyme de maîtrise

reportage

Ard et Sylvia van der Weele possèdent

près de lelystad (aux Pays-Bas) une

exploitation de poules pondeuses élevées

au sol et en plein air. Par ailleurs, ils

louent un peu plus loin une étable où

ils élèvent des poules biologiques.

ils réalisent de très bons résultats.

quel est leur secret?

“Je mets la barre très haut. En ce qui

concerne les performances techniques

des animaux, je vise le top. En effet, si

vous investissez dans des animaux, tôt

ou tard cela finira par porter ses fruits.”

ard ne pourrait formuler plus clairement

ce qui se passe dans l’exploitation.

Hobby

Depuis qu’il est enfant, il aime les poules,

et c’est donc tout naturellement qu’elles

firent leur entrée dès la reprise de

l’exploitation de culture de son père en

1998. “Lorsque mon père a commencé ici

au milieu des années soixante, c’était la

terre promise. De la belle argile marine

fraîche, de grandes parcelles près de la

“Il faut aussi avoir un peu de chance”, déclarent ard et sylvia van der Weele.

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Page 11: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

jardin d’hiver. Il y a trois ans, l’occasion

d’une étable biologique en location s’est

présentée. “Ce fut une opportunité

exceptionnelle où il est vraiment possible

de démontrer tout son savoir-faire.

À terme, j’aimerais reconvertir toute

mon exploitation.”

Bonne condition physique

Pour ard, tout commence par une

étable propre et la condition physique

des poules. “Les bases sont jetées avec

le nettoyage humide qui est un gage de

Le savoir-faire est synonyme de maîtrise

Profil de l’entreprise 33 000 poules au sol (Lohmann

Brown Classic)

34 000 poules en plein air (LsL)

11 000 poules biologiques

(Lohmann Brown Classic)

28 ha de cultures

Vente sur place via un

distributeur d’œufs

Résultats techniques du dernier cheptel LSLType de logement: étable avec

accès à l’air libre

Poules conservées jusqu’à

89,5 semaines

Nombre d’œufs par poule

confinée: 436

Kg d’œufs par poule confinée: 27,5

Indice de conversion cumulé: 1,99

Pourcentage de ponte supérieur à

90% pendant 51 semaines

Pertes cumulées: 6,4 %

‘Il ne faut pas lésiner sur les aliments’

propreté dès le début. La deuxième

étape consiste à bien réceptionner les

poules et à les mettre en bonne forme.

Nos poules proviennent d’un certain

nombre d’éleveurs attitrés. Générale-

ment, je me rends sur place à l’avance

pour me forger une meilleure impres-

sion des animaux. Je préconise une

production plus tardive. Il ne faut pas

vouloir être trop rapide, car cela se

répercute en fin de compte sur les œufs

et leur qualité. Et il va de soi que les

schémas d’éclairage de l’éleveur et du

couvoir ont de l’influence, tout comme

la période de l’année à laquelle les

opérations sont lancées.”

Animal formidable

Dans l’étable déambulent des poules LsL

et Lohmann Brown Classic. “Je tire par-

dessus tout profit des poules LSL. C’est

tout simplement un animal formidable”,

déclare ard qui met tout en œuvre pour

maintenir ses poules dans la meilleure

condition physique possible. “Nous

sommes par exemple très stricts en ce

qui concerne la vermifugation, nous

éparpillons du gravier pour l’estomac et

de la paille de luzerne pour une santé

optimale de l’animal. À travers les

aliments, nous leur fournissons des

acides gras de palmiste qui donnent de

très bons résultats d’après mon

expérience. Nous commençons par

alimenter le cheptel avec la ligne

d’alimentation maxima avant de passer

progressivement aux aliments Optima.

Il ne faut pas lésiner sur les aliments,

car l’investissement est payant au bout du

compte. Cette approche m’a facilement

permis de conserver le cheptel LsL

élevé en plein air jusqu’à 90 semaines.”

Mesurer, c’est savoir

“Nous surveillons de près le poids des

œufs et c’est la raison pour laquelle

nous pesons tous les jours les palettes

pleines. Le pesage automatique des

animaux est également un must absolu.

Outre l’ingestion d’aliments et d’eau, et

la production, ce sont d’importants

piliers à mes yeux. mesurer, c’est savoir.

Lorsqu’il se passe quelque chose, vous

pouvez agir tout de suite. Nous sommes

par ailleurs attachés à une relation

honnête et ouverte avec le conseiller et

le spécialiste technique de ForFarmers.

Lorsqu’il y a un problème, nous le résol-

vons ensemble. mais il faut aussi avoir

un peu de chance. C’est ainsi que nous

avons réussi à obtenir de bons résultats

ces trois dernières périodes. Le tableau

d’ensemble est parfait.”

11

Page 12: ForFarmers: Bulletin volaille 2015 no 1

0515Fr

actualités & conseils

le soja de plus en plus durable

Lors de la round Table on responsible

soy (rTrs - Table ronde pour le soja

responsable), tous les maillons de la

chaîne du soja au niveau international

se sont accordés sur la production et

agenda24 jusqu’au 27 juillet inclusLa Foire de Libramont, stand No 90.03

le soja transformé par ForFarmers dans

les aliments destinés aux marchés néer-

landais et belge satisfait au minimum aux

exigences convenues au niveau européen

en matière de ‘soja responsable’.

ForFarmers a pour ambition de ne plus

traiter que du soja RTRS d’ici à 2020.

l’utilisation du soja durable. La majorité

des fournisseurs de soja souhaitent

répondre à toutes les exigences rTrs, ce

qui demande un certain temps. C’est la

raison pour laquelle le soja rTrs n’est

disponible qu’en quantités limitées à

l’heure actuelle. En revanche, du ‘soja

responsable’ conforme aux principales

exigences rTrs est déjà disponible en

suffisance. Ces exigences ont trait à la

déforestation, aux salaires payés, à la

discrimination, au travail des enfants, à

l’utilisation de pesticides, aux législations

et à l’environnement.

La Fédération Européenne des Fabricants

d’Aliments Composés (FEFAC) a fixé des

directives auxquelles le soja doit répondre

pour pouvoir porter le label ‘responsable’.

Les Pays-Bas et la Belgique ont trouvé

Brève présentation

Nienke van Amelsfort, conseillère de clientèle Poulets de chair

Nienke van amelsfort a pris ses fonctions

de conseillère de clientèle Poulets de

chair pour la Belgique le 1er mars de

cette année. sa zone d’intervention

couvre le nord des provinces de la

Flandre-Occidentale et de la Flandre-

Orientale, certains secteurs d’anvers, le

Limbourg et la partie est de la Wallonie

(de Namur à Liège).

De nationalité néerlandaise, Nienke a

épousé un Belge. Le couple a acheté une

maison à Edegem, en plein cœur de sa

zone d’intervention. au terme de ses

études à la Has (École supérieure

d’agriculture) de Bois-le-Duc, elle a

d’abord travaillé pour DLV aux Pays-Bas et

en Belgique, avant d’être engagée par

Coppens en Belgique jusqu’à son récent

passage chez ForFarmers.

“Je suis agréablement surprise que

l’individu est au centre des préoccupations

dans une telle entreprise internationale.

des accords sectoriels dans ce do-

maine. Ces deux pays ambitionnent de

ne plus acheter que du soja produit de

façon responsable en 2015. En alle-

magne, les objectifs sectoriels d’une

telle envergure n’ont pas encore été

atteints. ForFarmers participe à des

initiatives dans ce pays pour arriver à

des accords semblables.

ForFarmers a pour ambition de ne plus

transformer que du soja rTrs d’ici à

2020 dans ses aliments.

Cela fait chaud au cœur”, déclare Nienke.

“Il en va de même pour les clients.

ForFarmers s’investit à fond aux côtés

des exploitants et leur offre une gamme

complète. Ce n’est donc pas pour rien si

certains clients sont fidèles à ForFarmers

depuis des années. Ce genre de relation

est important à mes yeux et je pense

d’ailleurs que c’est là mon point fort. Le

proverbe chose promise, chose due n’est

pas un vain mot en ce qui me concerne.

J’espère qu’en ma qualité

d’interlocutrice, je pourrai dignement

représenter l’organisation auprès de mes

clients.”