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ATLAS CARTOGRAPHIQUE DES FLUX MÉTROPOLITAINS La saturation généralisée des grandes infrastructures routières, de l’A7 marseillaise à la D9 aixoise ou la N568 à Martigues peut lais- ser penser à une explosion d’échanges entre tous les territoires de l’espace métropolitain. En réalité, cette tendance historique depuis les années 70-80 mérite d’être nuancée, voire remise en cause par l’analyse des résultats de la dernière Enquête Ménage Déplacements de 2009 et des comptages routiers. En effet, l’espace métropolitain, après un demi-siècle de réorganisa- tion autour des autoroutes, semble être à un moment de transition. D'une part, les évolutions de fond – étalement urbain, croissance des flux automobiles – restent encore présentes. D'autre part, une nouvelle tendance se dessine autour d’Aix et de Marseille avec un rééquilibrage vers les transports collectifs et une baisse partielle de la voiture. Un bassin métropolitain structuré par des corridors d’infrastructures et de flux (pages 2 et 3) . Les flux de déplacements métropolitains des habitants peuvent être représentés sur les grands corridors d’infrastructure. Quels poids ont ces différents flux, et quelle part prennent les transports en commun ? Un réseau routier saturé, des flux de circulation qui se stabilisent en son centre (pages 4 et 5) . La saturation des grandes voies du territoire est certes avérée mais des légères baisses de flux commencent à être mesurées depuis quelques années. Quelle part des flux est due au transit ou aux poids-lourds ? Le rayonnement d'Aix et de Marseille, des bassins relativement autonomes (pages 6 et 7) . Enfin, les grands pôles urbains, Marseille et Aix, mais aussi Aubagne, Vitrolles ou Martigues, conservent une fonction de polarisation des flux, entre eux et avec leurs couronnes périurbaines. Quels sont les bassins d’influence de ces pôles ? n°01 www.agam.org Janvier 2012 Les déplacements dans l’espace métropolitain © Agam

Focus sur atlas cartographique des flux métropolitains

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Quel est le poids des flux de déplacements métropolitains ? Quelle part prennent les transports en commun ? Quelle évolutions des flux de circulations ? Quels sont les bassins d'influences des grands pôles urbains ?

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ATLAS CARTOGRAPHIQUE DES FLUX MÉTROPOLITAINSLa saturation généralisée des grandes infrastructures routières, de

l’A7 marseillaise à la D9 aixoise ou la N568 à Martigues peut lais-

ser penser à une explosion d’échanges entre tous les territoires de

l’espace métropolitain.

En réalité, cette tendance historique depuis les années 70-80 mérite

d’être nuancée, voire remise en cause par l’analyse des résultats de la

dernière Enquête Ménage Déplacements de 2009 et des comptages

routiers.

En effet, l’espace métropolitain, après un demi-siècle de réorganisa-

tion autour des autoroutes, semble être à un moment de transition.

D'une part, les évolutions de fond – étalement urbain, croissance

des fl ux automobiles – restent encore présentes. D'autre part, une

nouvelle tendance se dessine autour d’Aix et de Marseille avec un

rééquilibrage vers les transports collectifs et une baisse partielle de

la voiture.

Un bassin métropolitain structuré par des corridors d’infrastructures et de fl ux (pages 2 et 3).Les fl ux de déplacements métropolitains des habitants peuvent être

représentés sur les grands corridors d’infrastructure. Quels poids ont

ces différents fl ux, et quelle part prennent les transports en commun ?

Un réseau routier saturé, des fl ux de circulation qui se stabilisent en son centre (pages 4 et 5).La saturation des grandes voies du territoire est certes avérée mais des

légères baisses de fl ux commencent à être mesurées depuis quelques

années. Quelle part des fl ux est due au transit ou aux poids-lourds ?

Le rayonnement d'Aix et de Marseille, des bassins relativement autonomes (pages 6 et 7).Enfi n, les grands pôles urbains, Marseille et Aix, mais aussi Aubagne,

Vitrolles ou Martigues, conservent une fonction de polarisation des fl ux,

entre eux et avec leurs couronnes périurbaines. Quels sont les bassins

d’infl uence de ces pôles ?

n°01

www.agam.orgJanvier 2012

Les déplacements dans l’espace métropolitain

© Ag

am

Un bassin métropolitain structurépar des corridors d’infrastructureset de flux

L’Enquête Ménage Déplacements (EMD) des Bouches-du-

Rhône comprend le Département déduit de l’espace arlésien et

agrandi vers le Var. Ce périmètre d’étude s’avère correspondre

aux pratiques des habitants puisque 98% des déplacements

n’en sortent pas. Les échanges de l’agglomération arlésienne

sont eux plutôt tournés vers Avignon.

Les déplacements des résidents de l’EMD se structurent autour

des grands corridors routiers. Les frontières naturelles (massif

de l’Etoile ou de la Sainte-Baume, Étang-de-Berre) marquent

des ruptures dans les fl ux. Cependant, les plus importants se

concentrent autour de Marseille et d’Aix.

L’essentiel des échanges métropolitains se réalisent en voi-

ture, laissant une part faible, voire nulle, aux transports en

commun. Cependant, ce constat est à nuancer sur les cor-

ridors ayant fait l’objet d’une amélioration de l’offre : Aix-

Marseille, Aubagne-Marseille, Vitrolles-Marseille. Au point

que les transports publics métropolitains vers le centre de

Marseille ont cru plus vite que la voiture ! Il est donc possible

de faire baisser la part de l’automobile, même pour les dépla-

cements interurbains.

2 FOCUS | Les déplacements dans l'espace métropolitain | Janvier 2012 | Agam

Atlas cartographique des fl ux métropolitains

Déplacements tous modes (Résidents de l'EMD 2009).

3FOCUS | Les déplacements dans l'espace métropolitain | Janvier 2012 | Agam

Atlas cartographique des fl ux métropolitains n°01

Transports interurbains (EMD 2009 - Evolution depuis 1997).

Échanges entre périmètres d'Enquête Ménage (Arles 2008, Toulon 2008, Bouches du Rhône face-à-face et téléphone 2009).

Un réseau routier saturé, des flux de circulation qui se stabilisent en son centre

Les routes du territoire supportent des fl ux de circulation par-

ticulièrement intenses. Si l'essentiel du trafi c est localisé sur

le réseau autoroutier, les routes départementales ne sont pas

épargnées. Le nœud routier A7/A51/A55, à la croisée des che-

mins entre les bassins d'Aix, de Marseille et de Marignane/

Vitrolles, la Vallée de l’Huveaune ou la traversée de Martigues,

sont fréquemment saturés.

Ces fl ux de circulation considérables sont engendrés par le fonc-

tionnement du territoire lui-même. En effet, le trafi c de transit

est relativement modéré à l'échelle de l'aire urbaine. On observe

tout de même près de 20 000 véhicules par jour en transit sur

l'axe Est/Ouest (A8) au niveau d'Aix. C'est également sur cet axe

que l'on dénombre un taux élevé de poids lourds.

Si les fl ux de circulation ont explosé dans les années 90, on

constate depuis 2004 une relative stabilisation des trafi cs sur

certains axes du territoire. Les effets de la saturation ou des

reports vers d'autres modes de transport ?

4 FOCUS | Les déplacements dans l'espace métropolitain | Janvier 2012 | Agam

Atlas cartographique des fl ux métropolitains

Circulation 2008/2009 (Sources : DIRMED CG13).

5FOCUS | Les déplacements dans l'espace métropolitain | Janvier 2012 | Agam

Atlas cartographique des fl ux métropolitains n°01

Comptages poids lourds et flux de transit

Evolution 2004-2009 des comptages routiers (Comptages Conseil Général, DREAL, DIRMED).

6 FOCUS | Les déplacements dans l'espace métropolitain | Janvier 2012 | Agam

Atlas cartographique des fl ux métropolitains

Le rayonnement d'Aix et de Marseille, des bassins relativement autonomes

Les échanges métropolitains – environ 1 million par jour

- restent majoritairement polarisés autour et entre les com-

munes principales : Marseille ou Aix, mais aussi Marignane,

Aubagne, Salon, Istres,…

Marseille génère près de 390 000 déplacements d'échanges

par jour. Les trois quarts avec les bassins de Marignane/

Vitrolles, Aix et Aubagne via les grands corridors de déplace-

ments (A7, A55 et A50). Marseille rayonne sur la quasi-totalité

du territoire, avec des échanges lointains jusqu'à Salon, l'Ouest

de l'Etang de Berre, les vallées de la Durance et de l'Arc ou

encore Toulon.

Pourtant moins peuplée que Marseille, Aix-en-Provence attire

presque 3 fois plus d'échanges par habitants et par emploi, sur

des distances aussi lointaines. Les liens avec les espaces peu

denses alentours sont tout particulièrement signifi catifs.

Comparativement à Aix et Marseille, les bassins d'Aubagne, de

Marignane/Vitrolles et de l'Ouest de l'Etang de Berre ont un fonc-

tionnement plus autonome avec des échanges moins nombreux,

moins longs et moins diffus. Ces trois bassins ont néanmoins

comme point commun des échanges nombreux avec Marseille.

Échanges des autres pôles.(EMD 2009 - Hors échanges entre Marignane et Vitrolles)

7FOCUS | Les déplacements dans l'espace métropolitain | Janvier 2012 | Agam

Atlas cartographique des fl ux métropolitains n°01

Échanges d'Aix en Provence (résidents de l’EMD 2009).

Échanges de Marseille (EMD 2009 - Y compris Allauch, Plan de Cuques, hors déplacements internes).

Louvre et paix - 49, la canebière

BP 41858 - 13222 marseille cedex 01

Tél : 04 88 91 92 02 - Mail : [email protected]

www.agam.org

Directeur de la publication : Christian Brunner

Contributeur : Vincent Tinet - Edouard Emptaz

Conception / rédaction : Agam

Marseille - Janvier 2012

POUR EN SAVOIR PLUS ...- Lettre Métropole N°32 - Vers une mobilité en mode durable- Agam - Décembre 2011- La Revue du Commissariat Général au Développement Durable La mobilité des Français - Décembre 2010- Dossier Enquête Ménages-Déplacements - www.agam.org/fr/dossiers-agam/deplacements.html

ENQUÊTE MÉNAGE DÉPLACEMENT Cette enquête permet de connaitre fi nement les pratiques de mobilité des résidents d’un territoire. Toutes les cartes, à l’exception des pages 4 et 5, représentent donc les fl ux des résidents. Cette analyse ne s’attardant que sur les échanges métropolitains, les fl ux internes aux zones ou d’échanges entre des zones contigües urbaines (dans Marseille par exemple) ne sont pas comptabilités. Les fl ux autoroutiers dans Marseille sont ainsi inférieurs aux comptages.Pour des raisons statistiques, les fl ux inférieurs à 3000 déplacements par jour ne sont pas affi chés.

CORRIDORS DE DÉPLACEMENTSLes fl ux de l’EMD sont affectés sur des corridors d’infrastructure qui, au vu des contraintes géographiques, sont très marqués. Ils peuvent comprendre une voie autoroutière, une départementale ou une voie ferrée (exemple à Vitrolles avec l’A7, la D20 et la voie ferrée PLM).L’accès Nord à Marseille comprenant deux autoroutes possibles, il a été retenu de distribuer les fl ux venant à l’ouest d’une limite au niveau du plateau de l’Arbois sur A55 et à l’est vers A7, sauf pour les fl ux vers le Nord-est de la cuvette marseillaise qui emprunte tous l’A7. Les fl ux sur A55 sont ainsi suré-valués au dépend d’A7.

MÉTHODOLOGIE

SOURCESDirection Interrégionale des Routes Méditerranée - www.enroute.mediterranee.equipement.gouv.fr / Conseil Général des Bouches-du-Rhône – www.cg13.fr / Enquêtes Ménages Déplacement des Bouches-du-Rhône – www.regionpaca.fr - www.agam.org/deplacements / Enquête Nationale Transport - www.setra.developpement-durable.gouv.fr

Toutes nos ressources @ portée de clic sur www.agam.org

SÉRIE FOCUSDes clés chiffrées et illustrées pour évaluer l'enjeu métropolitain des déplacements