9
Phénomènes de transport Chapitre 4 Fluides en écoulement Mouvement de convection dans les fluides I) Débits et lois de conservation 1) Description eulérienne d’un fluide en écoulement Une particule de fluide est un système mésoscopique fermé de masse δm située en M à l’instant t Elle contient un très grand nombre de molécules de fluide Le volume de la particule de fluide dτ peut se modifier au cours de l’écoulement (écoulement compressible) On définit la vitesse de la particule de fluide comme la moyenne de vitesse des molécules qui la constituent Statique des fluides ≠ dynamique des fluides Description lagrangienne ≠ description eulérienne Champ eulérien des vitesses Masse volumique, ordres de grandeurs Vecteur densité de courant de masse Ligne de courant de masse Comment observer des lignes de courants ? Tube de courant de masse 2) Débits massique et volumique Définis pour une surface orientée S Définition des débits massique et volumique Expression des débits en fonction du flux d’un vecteur à caractériser 3) Équation locale de conservation de la masse : Cas particulier d’un écoulement unidimensionnel Bilan de masse dans un élément de volume mésoscopique Équation locale de conservation de la masse Généralisation 4) Écoulements particuliers : a) Écoulement stationnaire Les champs eulériens sont indépendants du temps L’allure des lignes de courant n’est pas modifié au cours du temps Ligne de courant = trajectoire

Fluides en écoulement - Accueil · Écoulement homogène et incompressible : la masse volumique reste ... On cherche à réaliser une maquette cherchant à reproduire en salle de

Embed Size (px)

Citation preview

Phénomènes de transport

Chapitre 4

Fluides en écoulement

Mouvement de convection dans les fluides

I) Débits et lois de conservation

1) Description eulérienne d’un fluide en écoulement

Une particule de fluide est un système mésoscopique fermé de masse

δm située en M à l’instant t

Elle contient un très grand nombre de molécules de fluide

Le volume de la particule de fluide dτ peut se modifier au cours de

l’écoulement (écoulement compressible)

On définit la vitesse de la particule de fluide comme la moyenne de

vitesse des molécules qui la constituent

Statique des fluides ≠ dynamique des fluides

Description lagrangienne ≠ description eulérienne

Champ eulérien des vitesses

Masse volumique, ordres de grandeurs

Vecteur densité de courant de masse

Ligne de courant de masse

Comment observer des lignes de courants ?

Tube de courant de masse

2) Débits massique et volumique

Définis pour une surface orientée S

Définition des débits massique et volumique

Expression des débits en fonction du flux d’un vecteur à caractériser

3) Équation locale de conservation de la masse :

Cas particulier d’un écoulement unidimensionnel

Bilan de masse dans un élément de volume mésoscopique

Équation locale de conservation de la masse

Généralisation

4) Écoulements particuliers :

a) Écoulement stationnaire

Les champs eulériens sont indépendants du temps

L’allure des lignes de courant n’est pas modifié au cours du temps

Ligne de courant = trajectoire

Le vecteur densité de courant de masse est à flux conservatif

Conséquences :

- écoulement dans une canalisation : conservation du débit massique

à travers toutes les sections de la canalisation

- loi des nœuds

b) Écoulement homogène et incompressible

Fluide incompressible : la masse volumique est une constante

caractéristique du fluide étudié.

Écoulement incompressible : conservation du volume d’une particule

de fluide au cours de l’écoulement.

Écoulement homogène : mêmes propriétés en tout point de

l’écoulement

Écoulement homogène et incompressible : la masse volumique reste

constante lors de l’écoulement étudié. Le champ des vitesses est alors

à flux conservatif

Conséquences :

- écoulement dans une canalisation : conservation du débit

volumique à travers toutes les sections de la canalisation

- loi des nœuds

II) Actions de contact dans un fluide

1) Bilan des forces exercées sur une particule de fluide

2) Équivalent volumique des forces de pression

3) Éléments de statique des fluides

4) Viscosité dynamique

Expérience de mise en évidence

La viscosité du fluide impose aux particules de fluide près de la

paroi le même mouvement que celle-ci : elles adhèrent à la paroi.

La viscosité entraîne un phénomène de diffusion de quantité de

mouvement

Caractéristique de la force de viscosité

Cas particulier d’un écoulement parallèle :

- géométrie étudiée

- expression de la force de cisaillement

- ordres de grandeur de la viscosité dynamique

- temps caractéristique de diffusion de quantité de mouvement

5) Profils de vitesses de certains écoulements parallèles :

a) Écoulement de Couette plan

b) Écoulement de Poiseuille plan

III) Écoulement interne incompressible et homogène dans une

conduite cylindrique

1) Régimes d’écoulements et nombre de Reynolds

Vidéos d’écoulements dans une conduite : expérience de Reynolds

On observe 2 régimes d’écoulements :

Écoulement laminaire : faibles vitesses

Le mouvement des particules de fluide est régulier et ordonné. Les couches

de fluide glissent les unes sur les autres sans se mélanger.

Écoulement turbulent : grandes vitesses

Déplacement irrégulier des particules de fluide

Fluctuations aléatoires de la vitesse qui se superposent au mouvement

moyen du fluide.

Les couches de fluides se mélangent. L’écoulement n’est pas stationnaire.

Il y a 2 modes de transfert de quantité de mouvement :

- par diffusion grâce aux forces de viscosité

- par convection grâce à l’écoulement du fluide

Pour un écoulement laminaire, c’est le transfert par diffusion qui

prédomine

Pour un écoulement turbulent, c’est le transfert par convection qui

prédomine

Les paramètres qui influencent le régime d’écoulement sont :

- propres au fluide utilisé : viscosité et masse volumique

- propres à l’expérience : vitesse, dimension

On introduit un nombre adimensionné, le nombre de Reynolds, pour

comparer le transfert convectif et diffusif.

diffusion

e

convection

R

avec 2

diffusion

L

et convection

L

V , on obtient e

VLR

où μ est la masse volumique du fluide, V une vitesse caractéristique de

l’écoulement, L une taille caractéristique de l’écoulement et η la viscosité

du fluide.

Dans le cas d’une canalisation à section circulaire :

V est la vitesse débitante Vmoy

Soit VDV

S , vitesse moyenne sur une section

L est le diamètre d de la section

Aux faibles nombres de Reynolds, la diffusion s’établit rapidement et

prédomine la convection. L’écoulement sera laminaire.

Aux grands nombres de Reynolds, la convection s’établit rapidement et

prédomine sur la diffusion. L’écoulement sera turbulent.

Dans le cas d’une conduite à section circulaire le nombre de Reynolds

critique de passage d’un régime laminaire à turbulent est Rec = 2.103

Exemples

Exemple 1 : écoulement d’air comprimé dans une conduite industrielle

- Vitesse débitante ?

- Masse volumique ?

- Nombre de Reynolds ?

- Conclusion ?

Exemple 2 : canalisation d’eau pour chauffage

- Diamètre du tuyau ?

- Nombre de Reynolds ?

- Conclusion ?

Données :

Canalisation en acier

T = 15°C

D = 50m3/h

P = 7 bar

d = 53 mm

L = 32 m

Données :

Cuivre ou PVC

Vmax =1 m/s

D = 600L/h

L = 5 m

Exemple 3 : tuyau d’arrivée d’eau au robinet

On considère un tuyau de diamètre intérieur 10 mm. Quelle doit être la

valeur maximale de la vitesse d’écoulement pour être en régime

laminaire ? Quel sera alors la valeur du débit ?

Écoulements similaires :

Exemple :

On cherche à réaliser une maquette cherchant à reproduire en salle de TP

l’écoulement d’air autour d’un TGV. On dispose d’une soufflerie de

vitesse v = 6 m/s. Quelle doit être la taille de la maquette ? Conclusion ?

2) Chute de pression dans une conduite cylindrique horizontale :

a) Cas d’un écoulement laminaire : écoulement de Poiseuille cylindrique

Profil parabolique de la vitesse

Calcul du débit volumique

Vitesse débitante

Loi de Hagen Poiseuille

Analogie électrocinétique : résistance hydraulique

Association de résistances hydrauliques

b) Chute de pression dans une conduite cylindrique horizontale dans le cas

général

Dans le cas général, la chute de pression le long de la conduite :

- est toujours proportionnelle à la longueur de la conduite

- mais elle n’est plus proportionnelle au débit volumique

La chute de pression dépend de manière complexe du nombre de

Reynolds et aussi de la rugosité des parois de la conduite. Il faut utiliser

des courbes expérimentales (abaques) pour la calculer.

On utilise un diagramme de Moody

- définition de la rugosité :

Rugosité absolue

ε

Rugosité relative

d

Si 2 écoulements possèdent le même nombre de Reynolds alors ils sont

similaires

En abscisse :

nombre de Reynolds (attention aux notations !)

En ordonnée

coefficient de perte de charges (Friction factor) noté ici λ

Unité de λ ?

- Cas où Re < 2. 103

- Cas du régime turbulent

Exemples d’utilisation : Calcul de la chute de pression dans les

canalisations des exemples 1 et 2 précédents

IV) Écoulement externe incompressible et homogène autour d’un

obstacle

1) Bilan des forces exercées sur un obstacle :

Action du fluide sur l’obstacle : force de trainée, force de portance

La force de trainée est la résultante des forces qu’exerce le fluide sur l’objet

parallèlement à la direction de l’écoulement

Il y a 2 origines à la force de trainée :

la trainée de frottement due au cisaillement du fluide sur l’obstacle

la trainée de forme due à la différence de pression autour de l’obstacle

(sans tenir compte de l’action de la pesanteur dur la pression)

La force de portance est la résultante des forces qu’exerce le fluide sur l’objet

perpendiculairement à la direction de l’écoulement.

La poussée d’Archimède

Si on tient compte de l’action de la pesanteur, le champ de pression dépend aussi

de l’altitude. La poussée d’Archimède est la résultante des forces de pression

exercées sur l’objet quand on ne tient compte que de l’action de la pesanteur sur

les variations de pression. On la néglige souvent dans l’air.

Elle est égale à l’opposé du poids du fluide déplacé pour un fluide quasi au

repos.

2) Coefficient de trainée

Écoulement autour d’une sphère : pas de portance

Expression de la trainée ?

Surface apparente S= maitre couple = surface de l’ombre dessinée par l’objet

éclairé dans le sens de l’écoulement

On définit le Coefficient de trainée Cx (ou Cd drag)

21

2

trx

FC

v S

On trace expérimentalement Cx en fonction du nombre de Reynolds

On observe 4 zones :

À chaque zone est associé un régime d’écoulement.

3) Modèle de l’écoulement parfait

Un écoulement parfait est un modèle dans lequel tous les phénomènes diffusifs

sont négligés

Les seules actions de contact dont les forces de pression

Un écoulement parfait est adiabatique réversible et non visqueux.

Un écoulement parfait est un écoulement à haut nombre de Reynolds.

Près de l’obstacle les forces de viscosité sont non négligeables.

On définit une couche limite autour de l’obstacle ou des parois dans laquelle les

phénomènes de viscosité prédominent.

En dehors de la couche limite l’écoulement est parfait ;

Épaisseur δ :

e

L

R

Conditions aux limites pour un écoulement parfait ?

4) Trainée et portance sur une aile d’avion

Vocabulaire associé à une aile d’avion

Pour un avion la poussée d’Archimède est négligeable.

On pose S=L*Lenv

Coefficient de trainée Cx (ou Cd drag)

21

2

trx

FC

v S

Coefficient de portance Cz (ou CL lift)

21

2

por

z

F nC

v S

Le vecteur unitaire est orienté de l’intrados vers l’extrados

Évolution de Cx et Cz en fonction de l’angle d’incidence pour une aile fixée, à

vitesse fixée.

Polaire de l’aile

Finesse aérodynamique

Influence de la forme de l’aile